Invité
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Dès qu'elle était rentrée de Kyouji, Maria n'avait pas perdu de temps. Bien que la nuit ait été bien avancée, elle n'avait pas voulu se coucher avant d'avoir préparé une missive pour son frère. Evidemment, ce n'était pas la première fois qu'ils communiquaient alors qu'il était en mission, elle savait donc exactement à qui l'adresser pour qu'elle lui parvienne dans les plus brefs délais. Et elle s'arrangea un peu avec la vérité, disant qu'une urgence requérait sa présence immédiate. Ce n'était pas complètement faux, mais ce n'était pas non plus une urgence vitale. Elle voulait simplement s'éviter de faire un scandale pour pouvoir poser ses yeux sur la lettre qui arriverait prochainement. Elle ne savait pas exactement quand elle la recevrait, mais elle l'attendait déjà avec impatience. Et, sans vraiment savoir pourquoi, elle était persuadée qu'elle la recevrait, que cet homme ne lui avait pas menti. Qu'il voulait vraiment lui offrir la chance de sa vie.
Elle avait bien fait de ne pas perdre de temps : lorsque le deuxième homme de la maison passa les portes du manoir, c'était la veille du rendez-vous. Immédiatement, sans prendre le temps de s'installer, il avait fait irruption dans la chambre de sa soeur, la fameuse lettre à la main. Maria n'en doutait pas, c'était celle qu'elle attendait.
- Ben alors, Maria, on me fait des cachotteries ? Aurais-tu enfin trouvé ton homme ? D'ailleurs... Je comprends que tu m'utilises comme intermédiaire, mais lui aussi. Il m'a parlé de son "maître"... Vous n'avez pas peur que vos messages ne soient pas si privés, avec autant d'intermédiaires ?
Ah bon, il n'était pas venu en personne ? D'un autre côté, elle pouvait comprendre, avec des parents comme les siens... Alors, elle se contenta de hausser les épaules tandis qu'elle décachetait le pli :
- J'ai confiance en toi. Et si lui a confiance en son messager, alors moi aussi.
Il n'était pas nécessaire d'en dire plus. Elle se concentra dans sa lecture, parfaitement consciente du fait que son intermédiaire lisait par-dessus son épaule. Mais elle ne lui avait rien caché, et ce n'était pas en ce jour qu'elle commencerait. Il lui avait fait promettre, des années auparavant, de soumettre la personne qu'elle choisirait à sa validation... Attendez, mais qui disait qu'elle l'avait choisi, d'abord ? Ils se connaissaient à peine ! Elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions qu'elle se retrouva avec un frère visiblement très inspiré.
- Alors, Mademoiselle, en me basant sur vos récits et la manière dont cette lettre est écrite, je peux pour l'instant valider votre choix ! Il faudra bien sûr que je le rencontre, mais en attendant... Tu dois être la plus belle. Il doit se sentir honoré d'avoir ton attention, les autres hommes doivent être jaloux.
- Eh ! Tu t'avances, là !
- Ecoute. Je suis un homme, je connais mes pairs. Il t'invite, et plusieurs fois, et surtout, il te confie ses failles... Un homme a sa fierté. Nous ne dévoilons pas nos faiblesses à quelqu'un en qui nous n'avons pas confiance.
Se taisant durant quelques instants, il l'observa.
- Et je te connais. Je le vois, tu n'es pas insensible à son charme... Même si tu cherches à tout prix à te mentir. Pourquoi ? Profite, sois heureuse !
Elle ne répondit pas. Toujours était-il que, quelques minutes plus tard, ils étaient en ville, l'homme agissant telle une amie surexcitée, déterminé à lui trouver deux tenues pour "qu'elle soit la plus belle". Pourquoi deux ? Une pour le spectacle et une pour les moments loin de la scène. Même si, au début, elle avait protesté, elle réalisa rapidement qu'il n'y avait rien à faire. Cela faisait partie des projets qu'il se mettait en tête d'accomplir sans que personne ne puisse l'en détourner. Alors, résignée, elle l'avait laissé faire d'elle une véritabe poupée qu'il habillait, coiffait et maquillait à sa guise, à grands renforts de plaisanteries, également. Enfin. Si cela pouvait lui faire plaisir, après tout. Qu'il s'amuse tant qu'il le pouvait, tant qu'il était chez lui.
Le jour J, il l''accompagna également au téléporteur, bien conscient que la demoiselle n'en avait jamais utilisé auparavant.
- Je vais être honnête, tu pourrais être malade. Chacun réagit différemment, la première fois. Personnellement, ça ne m'a rien fait, mais ça ne veut pas forcément dire qu'il en ira de même pour toi. Je ne peux pas te dire comment tu le ressentiras. Mais pas de trac, d'accord ? Tu n'es pas sur scène. Et puis, si tu sresses quand même, n'hésite pas à te rapprocher d'un employé, ils sont là pour ça.
Elle se contenta de hocher la tête. Puis, après l'avoir entendu lui demander une fois de plus de tout lui raconter à son retour, elle prit une grande inspiration, paya pour le voyage et se lança.
Une fois passée de l'autre côté, elle dut s'asseoir. Elle n'était pas malade, mais pas parfaitement bien portante non plus. Elle se sentait... Etrange. Alors, elle trouva un banc et s'y posa le temps de retrouver ses esprits. Elle vit passer d'autres personnes, mais ne les suivit pas avant d'être certaine qu'elle ne s'écroulerait pas au sol après quelques pas.
Une fois qu'elle se fut levée, elle le remarqua rapidement et hâta le pas pour le rejoindre. Une fois cela fait, elle commença :
- Bonjour. Veuillez m'excuser pour...
Elle s'interrompit. Il lui avait pris la main. Puis elle revécut la scène des adieux de la dernière fois. Concentré sur sa tâche, il ne la voyait pas. Elle en profita pour détourner le regard. Pourquoi cela la gênait-il ? C'était pourtant parfaitement convenable... Elle avait vécu cette scène des centaines de fois, au cours de réceptions, ou lorsqu'elle était invitée quelque part, en tant que noble, pas en tant que musicienne. C'était la plus pure politesse. Cela n'aurait rien dû lui faire. Peut-être étaient les paroles de son frère qui donnaient à tout cela une nouvelle dimension ? L'idiot ! Il lui avait dit de profiter, mais il avait probablement tout gâché...
Elle se racla la gorge. Il ne fallait pas laisser le malaise s'installer. Reprenant son sourire habituel, elle laissa s'échapper les mots sans vraiment les contrôler :
- Moi aussi, je suis ravie de vous revoir.
Mais quelle idiote ! Si elle le voyait fuir immédiatement, elle n'en serait pas surprise. Oh que oui, elle allait parler, à son retour. Mais pas de la manière dont Monsieur s'y attendait.
Elle avait bien fait de ne pas perdre de temps : lorsque le deuxième homme de la maison passa les portes du manoir, c'était la veille du rendez-vous. Immédiatement, sans prendre le temps de s'installer, il avait fait irruption dans la chambre de sa soeur, la fameuse lettre à la main. Maria n'en doutait pas, c'était celle qu'elle attendait.
- Ben alors, Maria, on me fait des cachotteries ? Aurais-tu enfin trouvé ton homme ? D'ailleurs... Je comprends que tu m'utilises comme intermédiaire, mais lui aussi. Il m'a parlé de son "maître"... Vous n'avez pas peur que vos messages ne soient pas si privés, avec autant d'intermédiaires ?
Ah bon, il n'était pas venu en personne ? D'un autre côté, elle pouvait comprendre, avec des parents comme les siens... Alors, elle se contenta de hausser les épaules tandis qu'elle décachetait le pli :
- J'ai confiance en toi. Et si lui a confiance en son messager, alors moi aussi.
Il n'était pas nécessaire d'en dire plus. Elle se concentra dans sa lecture, parfaitement consciente du fait que son intermédiaire lisait par-dessus son épaule. Mais elle ne lui avait rien caché, et ce n'était pas en ce jour qu'elle commencerait. Il lui avait fait promettre, des années auparavant, de soumettre la personne qu'elle choisirait à sa validation... Attendez, mais qui disait qu'elle l'avait choisi, d'abord ? Ils se connaissaient à peine ! Elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions qu'elle se retrouva avec un frère visiblement très inspiré.
- Alors, Mademoiselle, en me basant sur vos récits et la manière dont cette lettre est écrite, je peux pour l'instant valider votre choix ! Il faudra bien sûr que je le rencontre, mais en attendant... Tu dois être la plus belle. Il doit se sentir honoré d'avoir ton attention, les autres hommes doivent être jaloux.
- Eh ! Tu t'avances, là !
- Ecoute. Je suis un homme, je connais mes pairs. Il t'invite, et plusieurs fois, et surtout, il te confie ses failles... Un homme a sa fierté. Nous ne dévoilons pas nos faiblesses à quelqu'un en qui nous n'avons pas confiance.
Se taisant durant quelques instants, il l'observa.
- Et je te connais. Je le vois, tu n'es pas insensible à son charme... Même si tu cherches à tout prix à te mentir. Pourquoi ? Profite, sois heureuse !
Elle ne répondit pas. Toujours était-il que, quelques minutes plus tard, ils étaient en ville, l'homme agissant telle une amie surexcitée, déterminé à lui trouver deux tenues pour "qu'elle soit la plus belle". Pourquoi deux ? Une pour le spectacle et une pour les moments loin de la scène. Même si, au début, elle avait protesté, elle réalisa rapidement qu'il n'y avait rien à faire. Cela faisait partie des projets qu'il se mettait en tête d'accomplir sans que personne ne puisse l'en détourner. Alors, résignée, elle l'avait laissé faire d'elle une véritabe poupée qu'il habillait, coiffait et maquillait à sa guise, à grands renforts de plaisanteries, également. Enfin. Si cela pouvait lui faire plaisir, après tout. Qu'il s'amuse tant qu'il le pouvait, tant qu'il était chez lui.
Le jour J, il l''accompagna également au téléporteur, bien conscient que la demoiselle n'en avait jamais utilisé auparavant.
- Je vais être honnête, tu pourrais être malade. Chacun réagit différemment, la première fois. Personnellement, ça ne m'a rien fait, mais ça ne veut pas forcément dire qu'il en ira de même pour toi. Je ne peux pas te dire comment tu le ressentiras. Mais pas de trac, d'accord ? Tu n'es pas sur scène. Et puis, si tu sresses quand même, n'hésite pas à te rapprocher d'un employé, ils sont là pour ça.
Elle se contenta de hocher la tête. Puis, après l'avoir entendu lui demander une fois de plus de tout lui raconter à son retour, elle prit une grande inspiration, paya pour le voyage et se lança.
Une fois passée de l'autre côté, elle dut s'asseoir. Elle n'était pas malade, mais pas parfaitement bien portante non plus. Elle se sentait... Etrange. Alors, elle trouva un banc et s'y posa le temps de retrouver ses esprits. Elle vit passer d'autres personnes, mais ne les suivit pas avant d'être certaine qu'elle ne s'écroulerait pas au sol après quelques pas.
Une fois qu'elle se fut levée, elle le remarqua rapidement et hâta le pas pour le rejoindre. Une fois cela fait, elle commença :
- Bonjour. Veuillez m'excuser pour...
Elle s'interrompit. Il lui avait pris la main. Puis elle revécut la scène des adieux de la dernière fois. Concentré sur sa tâche, il ne la voyait pas. Elle en profita pour détourner le regard. Pourquoi cela la gênait-il ? C'était pourtant parfaitement convenable... Elle avait vécu cette scène des centaines de fois, au cours de réceptions, ou lorsqu'elle était invitée quelque part, en tant que noble, pas en tant que musicienne. C'était la plus pure politesse. Cela n'aurait rien dû lui faire. Peut-être étaient les paroles de son frère qui donnaient à tout cela une nouvelle dimension ? L'idiot ! Il lui avait dit de profiter, mais il avait probablement tout gâché...
Elle se racla la gorge. Il ne fallait pas laisser le malaise s'installer. Reprenant son sourire habituel, elle laissa s'échapper les mots sans vraiment les contrôler :
- Moi aussi, je suis ravie de vous revoir.
Mais quelle idiote ! Si elle le voyait fuir immédiatement, elle n'en serait pas surprise. Oh que oui, elle allait parler, à son retour. Mais pas de la manière dont Monsieur s'y attendait.
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Elle avait presque oublié sa manie de toujours la complimenter. Elle lui offrit de nouveau son doux sourire. En effet, bien qu'elle ne le dirait jamais à voix haute, il lui avait manqué.
- Je vous remercie.
Inutile d'en dire plus. Ils parleraient plus amplement lorsqu'ils auraient quitté la foule, car quelque chose lui disait que ce moment finirait par arriver. Quoi que, il ne semblait pas du même avis, puisqu'il lui posa des questions sur son voyage. Elle eut un rire gêné alors qu'elle se forçait à répondre honnêtement :
- Hum, eh bien... En fait, c'est la raison de mon retard. Voyez-vous, j'ai perdu mes repères... Au sens propre. Veuillez encore m'en excuser.
Plus tôt, elle n'avait pas eu le temps de terminer de formuler ses excuses. Voilà qui était fait, et elle en était satisfaite. Puis il lui présenta le majordome, qu'elle salua d'un signe de tête avant de l'aider à ranger ses bagages. Encore une fois, ses parents lui en voudraient s'il la voyaient s'abaisser à aider un domestique... D'un autre côté, s'ils étaient au courant, elle ne serait jamais venue pour commencer. Elle ne devait plus penser à eux. Elle devait se graver les mots de son frère dans la tête. Ne te fais pas de souci, contente-toi de profiter. Oui, il fallait profiter à fond de ce moment. Et de cette compagnie. Qu'elle rejoignit d'ailleurs à l'intérieur du véhicule. Après une hésitation, elle se lança et posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis un moment :
- Maintenant que nous sommes seuls, je peux vous le demander sans vous embarraser en public. Comment... Comment allez-vous ? Au sujet de... Vous savez. Du temps a passé, pensez-vous pouvoir vous en sortir ?
Elle avait eu la délicatesse de ne pas mentionner ce sujet. Mais ils savaient tous les deux qu'elle parlait de la rupture. Après tout, elle avait été très présente au cours des moments passés ensemble auparavant. Et elle voulait s'assurer que sa convalescence se passait bien.
- Sachez que si vous ne voulez pas répondre, je ne vous en voudrai pas. Mais sachez aussi que si vous avez besoin de vous confier, à n'importe quel sujet, je suis là.
Elle l'écouterait toujours, sans jamais le juger. Car c'était dans sa nature, simplement. Qu'il veuille des conseils ou simplement une oreille attentive, elle ferait de son mieux. Son regard se perdit alors dans le paysage. Elle repérait déjà des différences architecturales avec sa patrie. Et réalisa alors que, même si elle s'était déjà rendue plusieurs fois dans l'Empire, elle n'avait jamais pris le temps de vraiment l'observer. Elle avait toujours été préoccupée, stressée, en pleine introspection afin de s'assurer de donner le meilleur d'elle-même. Mais à présent, elle n'était plus là pour ça. Certes, le concert du lendemain serait une immense opportunité de booster sa carrière, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le plus important. Son frère déteignait-il ? Elle commençait à penser que tout cela n'était qu'un prétexte. Que le but n'était que de passer du temps ensemble. Profite... Oui, c'est ce qu'elle ferait. Elle ne se prendrait pas la tête, pour la première fois depuis trop longtemps. Cet humain lui offrait une opportunité unique. À elle d'en tirer parti.
Lorsqu'ils arrivèrent, elle secoua la tête à la proposition :
- Il peut s'occuper de mes affaires, mais pas mon violon. Je m'en chargerai moi-même.
Il lui était bien trop précieux pour qu'elle laisse un inconnu le toucher ! Elle pouvait être compréhensive et sympathique, mais dès lors qu'on parlait du violon, tout devenait bien plus important à ses yeux. On ne le touchait pas si on risquait de l'abîmer.
Alors, elle sortit en même temps que le majordome, et récupéra l'instrument avec mille précautions. Puis elle le suivit jusqu'à ce qui serait son logement pour les deux prochains jours, ne manquant pas de tout admirer au passage. Lors de ses escales Reikoises, elle n'avait jamais réservé de chambre si prestigieuse. Certes, elle en avait les moyens, mais, inconsciemment, elle venait en tant que musicienne, et vivait donc dans les mêmes conditions que ses collègues. Mais, visiblement, pas cette fois. Cette fois était spéciale. Elle repensa alors à leur petit défi. Et compris. Il les voulait, ses points, hein ? Alors, elle riait presque lorsqu'elle le rejoignit :
- D'accord, vous avez gagné. Un point supplémentaire pour vous !
Puis elle reprit son sérieux, repensant aux paroles qu'il avait prononcées plus tôt.
- Oh, vous n'aviez pas besoin de bloquer la journée juste pour moi... Mais puisque vous êtes là, autant en profiter ! J'aimerais commencer par la salle, si vous êtes d'accord.
Autant joindre l'utile à l'agréable. Elle devait absolument prendre ses marques en avance, afin de ne pas se perdre le moment venu. La capitale était un moyen de vraiment asseoir sa réputation dans l'Empire. Que penserait le public d'une instrumentiste qui se perdait lorsqu'il lui donnait la chance de sa vie ? Oh non, voilà qu'elle commençait à angoisser... Il fallait absolument penser à autre chose.
- Allons-y.
- Je vous remercie.
Inutile d'en dire plus. Ils parleraient plus amplement lorsqu'ils auraient quitté la foule, car quelque chose lui disait que ce moment finirait par arriver. Quoi que, il ne semblait pas du même avis, puisqu'il lui posa des questions sur son voyage. Elle eut un rire gêné alors qu'elle se forçait à répondre honnêtement :
- Hum, eh bien... En fait, c'est la raison de mon retard. Voyez-vous, j'ai perdu mes repères... Au sens propre. Veuillez encore m'en excuser.
Plus tôt, elle n'avait pas eu le temps de terminer de formuler ses excuses. Voilà qui était fait, et elle en était satisfaite. Puis il lui présenta le majordome, qu'elle salua d'un signe de tête avant de l'aider à ranger ses bagages. Encore une fois, ses parents lui en voudraient s'il la voyaient s'abaisser à aider un domestique... D'un autre côté, s'ils étaient au courant, elle ne serait jamais venue pour commencer. Elle ne devait plus penser à eux. Elle devait se graver les mots de son frère dans la tête. Ne te fais pas de souci, contente-toi de profiter. Oui, il fallait profiter à fond de ce moment. Et de cette compagnie. Qu'elle rejoignit d'ailleurs à l'intérieur du véhicule. Après une hésitation, elle se lança et posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis un moment :
- Maintenant que nous sommes seuls, je peux vous le demander sans vous embarraser en public. Comment... Comment allez-vous ? Au sujet de... Vous savez. Du temps a passé, pensez-vous pouvoir vous en sortir ?
Elle avait eu la délicatesse de ne pas mentionner ce sujet. Mais ils savaient tous les deux qu'elle parlait de la rupture. Après tout, elle avait été très présente au cours des moments passés ensemble auparavant. Et elle voulait s'assurer que sa convalescence se passait bien.
- Sachez que si vous ne voulez pas répondre, je ne vous en voudrai pas. Mais sachez aussi que si vous avez besoin de vous confier, à n'importe quel sujet, je suis là.
Elle l'écouterait toujours, sans jamais le juger. Car c'était dans sa nature, simplement. Qu'il veuille des conseils ou simplement une oreille attentive, elle ferait de son mieux. Son regard se perdit alors dans le paysage. Elle repérait déjà des différences architecturales avec sa patrie. Et réalisa alors que, même si elle s'était déjà rendue plusieurs fois dans l'Empire, elle n'avait jamais pris le temps de vraiment l'observer. Elle avait toujours été préoccupée, stressée, en pleine introspection afin de s'assurer de donner le meilleur d'elle-même. Mais à présent, elle n'était plus là pour ça. Certes, le concert du lendemain serait une immense opportunité de booster sa carrière, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le plus important. Son frère déteignait-il ? Elle commençait à penser que tout cela n'était qu'un prétexte. Que le but n'était que de passer du temps ensemble. Profite... Oui, c'est ce qu'elle ferait. Elle ne se prendrait pas la tête, pour la première fois depuis trop longtemps. Cet humain lui offrait une opportunité unique. À elle d'en tirer parti.
Lorsqu'ils arrivèrent, elle secoua la tête à la proposition :
- Il peut s'occuper de mes affaires, mais pas mon violon. Je m'en chargerai moi-même.
Il lui était bien trop précieux pour qu'elle laisse un inconnu le toucher ! Elle pouvait être compréhensive et sympathique, mais dès lors qu'on parlait du violon, tout devenait bien plus important à ses yeux. On ne le touchait pas si on risquait de l'abîmer.
Alors, elle sortit en même temps que le majordome, et récupéra l'instrument avec mille précautions. Puis elle le suivit jusqu'à ce qui serait son logement pour les deux prochains jours, ne manquant pas de tout admirer au passage. Lors de ses escales Reikoises, elle n'avait jamais réservé de chambre si prestigieuse. Certes, elle en avait les moyens, mais, inconsciemment, elle venait en tant que musicienne, et vivait donc dans les mêmes conditions que ses collègues. Mais, visiblement, pas cette fois. Cette fois était spéciale. Elle repensa alors à leur petit défi. Et compris. Il les voulait, ses points, hein ? Alors, elle riait presque lorsqu'elle le rejoignit :
- D'accord, vous avez gagné. Un point supplémentaire pour vous !
Puis elle reprit son sérieux, repensant aux paroles qu'il avait prononcées plus tôt.
- Oh, vous n'aviez pas besoin de bloquer la journée juste pour moi... Mais puisque vous êtes là, autant en profiter ! J'aimerais commencer par la salle, si vous êtes d'accord.
Autant joindre l'utile à l'agréable. Elle devait absolument prendre ses marques en avance, afin de ne pas se perdre le moment venu. La capitale était un moyen de vraiment asseoir sa réputation dans l'Empire. Que penserait le public d'une instrumentiste qui se perdait lorsqu'il lui donnait la chance de sa vie ? Oh non, voilà qu'elle commençait à angoisser... Il fallait absolument penser à autre chose.
- Allons-y.
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Il s'en sortait. Bien. Elle ne pouvait rien lui souhaiter de mieux. Néanmoins, elle évita son regard lorsqu'il lui dit que c'était grâce à elle. Voilà qui était inattendu, et elle ne savait pas comment y réagir. Néanmoins, elle ne put retenir une petite insinuation lorsqu'il parla d'attendre l'amour :
- Il est peut-être plus proche que vous ne l'imaginez...
S'il cherchait à la regarder à ce moment-là, il ne croiserait pas son regard. Elle était soudainement captivée par les pavés visibles depuis la fenêtre... Et se maudissait. Décidemment, parfois, elle ferait mieux de se taire...
Lorsqu'ils revinrent dans le véhicule après avoir fait un crochet par l'hôtel, il la prit par surprise. Le destin ? Oui, c'était bien possible. Après tout, en temps normal, ils ne se seraient jamais rencontrés... Sauf s'ils étaient vraiment destinés l'un à l'autre. Cette pensée l'enchantait et l'effrayait en même temps. Elle mit donc un moment à trouver quoi répondre. Etait-ce normal qu'il fasse si chaud, d'un coup ? Finalement, elle se força à le regarder dans les yeux lorsqu'elle parvint enfin à reprendre la parole :
- Sachez que je n'aurais pas changé d'avis. Je vous avais promis de venir, et je tiens toujours mes promesses. De plus... Vous me semblez quelqu'un de bien. Je m'en serais voulu toute ma vie si je vous avais ainsi déçu.
Honnêtement, elle ne put empêcher une certaine déception de l'étreindre lorsqu'elle vit à quoi ressemblait la salle. Une salle de spectacle ? Elle aurait plutôt pensé à une arène ! Enfin... Elle n'avait jamais vu de telles constructions, comment pouvait-elle donc se permettre de les utiliser comme références ? Toujours était-il que, si l'intérieur était meilleur, il n'y avait pas à hésiter. Sans réfléchir, elle entraîna l'humain à sa suite alors qu'elle entrait, se demandant vaguement si elle en avait le droit avant de balayer ces questionnements. Elle allait se produire ici le lendemain. Il était normal qu'elle cherche à repérer les lieux.
- L'intérieur est plus important. Et puis, je dois prendre mes marques.
La remarque sur le couple impérial eut au moins le mérite de la faire sortir de sa transe. C'est à ce moment qu'elle réalisa qu'elle l'avait tiré par la manche. Une fois de plus, elle détourna le regard, honteuse.
- Oh... Désolée. Je... Je ne faisais pas attention à...
Elle s'interrompit. Inutile de se chercher des excuses, cela ne changerait rien à la réalité : elle lui avait manqué de respect. Et pour cela, elle aurait du mal à se pardonner.
- Il est peut-être plus proche que vous ne l'imaginez...
S'il cherchait à la regarder à ce moment-là, il ne croiserait pas son regard. Elle était soudainement captivée par les pavés visibles depuis la fenêtre... Et se maudissait. Décidemment, parfois, elle ferait mieux de se taire...
Lorsqu'ils revinrent dans le véhicule après avoir fait un crochet par l'hôtel, il la prit par surprise. Le destin ? Oui, c'était bien possible. Après tout, en temps normal, ils ne se seraient jamais rencontrés... Sauf s'ils étaient vraiment destinés l'un à l'autre. Cette pensée l'enchantait et l'effrayait en même temps. Elle mit donc un moment à trouver quoi répondre. Etait-ce normal qu'il fasse si chaud, d'un coup ? Finalement, elle se força à le regarder dans les yeux lorsqu'elle parvint enfin à reprendre la parole :
- Sachez que je n'aurais pas changé d'avis. Je vous avais promis de venir, et je tiens toujours mes promesses. De plus... Vous me semblez quelqu'un de bien. Je m'en serais voulu toute ma vie si je vous avais ainsi déçu.
Honnêtement, elle ne put empêcher une certaine déception de l'étreindre lorsqu'elle vit à quoi ressemblait la salle. Une salle de spectacle ? Elle aurait plutôt pensé à une arène ! Enfin... Elle n'avait jamais vu de telles constructions, comment pouvait-elle donc se permettre de les utiliser comme références ? Toujours était-il que, si l'intérieur était meilleur, il n'y avait pas à hésiter. Sans réfléchir, elle entraîna l'humain à sa suite alors qu'elle entrait, se demandant vaguement si elle en avait le droit avant de balayer ces questionnements. Elle allait se produire ici le lendemain. Il était normal qu'elle cherche à repérer les lieux.
- L'intérieur est plus important. Et puis, je dois prendre mes marques.
La remarque sur le couple impérial eut au moins le mérite de la faire sortir de sa transe. C'est à ce moment qu'elle réalisa qu'elle l'avait tiré par la manche. Une fois de plus, elle détourna le regard, honteuse.
- Oh... Désolée. Je... Je ne faisais pas attention à...
Elle s'interrompit. Inutile de se chercher des excuses, cela ne changerait rien à la réalité : elle lui avait manqué de respect. Et pour cela, elle aurait du mal à se pardonner.
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Fichus employés. D'ordinaire, elle les respectait, mais là... Pourquoi s'amusaient-ils donc à l'interrompre alors qu'il semblait sur le point de dire des choses intéressantes et, surtout, qu'il n'oserait peut-être pas répéter plus tard ? Ils leur gâchaient leur moment !
Quoi qu'il en soit, elle n'avait de toutes façons pas le temps de parler. Soit l'humain parlait, soit les employés les dérangeaient. Alors, sa réponse devrait être muette. Après une hésitation, elle vint doucement lui prendre une main. Il disait vouloir le faire ? Elle l'y invitait donc.
Néanmoins, lorsque le petit homme, qui avait tout l'air d'être le propriétaire des lieux, prit la parole, elle leva de nouveau les yeux vers son compagnon, lui adressant un regard surpris. Alors, il n'avait pas menti. Elle ne savait pas exactement ce qu'il leur avait apporté, mais au point d'être remercié directement... C'était probablement quelque chose d'important. Néanmoins, à présent que le silence était revenu, elle pouvait se permettre de faire entendre sa voix. Détachant à regret (pardon ?) sa main de celle de son guide, elle s'inclina devant le nouveau venu :
- Bonjour. Je suis Maria Donovan, je voulais visiter les lieux avant de me produire demain soir. Pensez-vous que ce soit possible ? Je vous remercie également pour m'avoir acceptée, je vous promets que vous ne le regretterez pas.
Elle jeta alors un coup d'oeil à Tagar. C'était à lui que la requête du propriétaire avait été adressée, c'était donc à lui de répondre.
- Que décidez-vous ?
Qu'il choisisse d'accéder à la demande du petit homme ou qu'il préfère s'en aller, elle le suivrait. Il se passait quelque chose entre eux, ce n'était pas le moment de l'abandonner. Elle le suivrait, où qu'il aille. Rien ne pourrait l'en empêcher, hormis une interdiction claire de sa part.
Quoi qu'il en soit, elle n'avait de toutes façons pas le temps de parler. Soit l'humain parlait, soit les employés les dérangeaient. Alors, sa réponse devrait être muette. Après une hésitation, elle vint doucement lui prendre une main. Il disait vouloir le faire ? Elle l'y invitait donc.
Néanmoins, lorsque le petit homme, qui avait tout l'air d'être le propriétaire des lieux, prit la parole, elle leva de nouveau les yeux vers son compagnon, lui adressant un regard surpris. Alors, il n'avait pas menti. Elle ne savait pas exactement ce qu'il leur avait apporté, mais au point d'être remercié directement... C'était probablement quelque chose d'important. Néanmoins, à présent que le silence était revenu, elle pouvait se permettre de faire entendre sa voix. Détachant à regret (pardon ?) sa main de celle de son guide, elle s'inclina devant le nouveau venu :
- Bonjour. Je suis Maria Donovan, je voulais visiter les lieux avant de me produire demain soir. Pensez-vous que ce soit possible ? Je vous remercie également pour m'avoir acceptée, je vous promets que vous ne le regretterez pas.
Elle jeta alors un coup d'oeil à Tagar. C'était à lui que la requête du propriétaire avait été adressée, c'était donc à lui de répondre.
- Que décidez-vous ?
Qu'il choisisse d'accéder à la demande du petit homme ou qu'il préfère s'en aller, elle le suivrait. Il se passait quelque chose entre eux, ce n'était pas le moment de l'abandonner. Elle le suivrait, où qu'il aille. Rien ne pourrait l'en empêcher, hormis une interdiction claire de sa part.
Invité
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La visite débuta rapidement. Une fois dans la salle, alors que l'humain s'éloignait pour saluer d'autres employés (combien étaient-ils, sérieusement ?), elle observa les lieux. S'il y avait moins de monde, elle aurait certainement fait entendre sa voix pour en tester l'acoustique. Alors, elle préféra visiter la vaste salle au seul moyen de ses yeux. Les dimensions en étaient impressionnantes, dignes de la salle de spectacle d'une capitale, également parfaites pour le véritable lancement d'une carrière... Et terriblement impressionnantes.
L'humain avait un sens du timing parfait, car ce fut au moment où elle aurait pu se laisser aller au trac qu'il revint se saisir de sa main. Reconnaissante, elle resserra la prise, emmêlant même leurs doigts. Et elle prit le temps de reprendre son calme, pour pouvoir se permettre une nouvelle taquinerie, qu'elle lui glissa à voix basse :
- Pas d'inquiétude, je ne vais pas m'échapper.
Puis elle suivit le reste de la visite avec un intérêt non dissimulé. Tout cela était tou simplement divin. Jamais elle n'aurait pu rêver jouer dans un tel lieu. Cet homme semblait déjà si bien la connaître, alors qu'ils s'étaient rencontrés à peine une semaine auparavant et ne s'étaient pas vus entre-temps... Songeuse, elle l'observa. Jusqu'à ce qu'une nouvelle information lui soit adressée. Elle dut se faire violence pour ne pas s'étrangler. Sérieusement ? Maria Callas ? Même en République, elle s'était fait sa petite réputation. Et Maria devait bien admettre qu'elle l'admirait. Néanmoins, elle retrouva sa voix à temps pour répondre avec une nouvelle courbette :
- Ce sera un honneur.
Mais, intérieurement, elle paniquait. Et si elle n'était pas à la hauteur ? Si le public s'attendait, à ce moment de la représentation, à un niveau qu'elle serait incapable d'atteindre ? Elle profita du dialogue entre les deux hommes pour tenter de reprendre ses esprits. Elle ne devait surtout pas montrer son trouble, ni à l'un ni à l'autre ! Elle ne s'en relèverait pas !
Lorsque ce fut de nouveau à son tour de parler, elle pria pour que sa voix ne tremble pas lorsqu'elle s'exprima :
- Tout m'a été parfaitement expliqué. Il ne me reste qu'à vous demander à quelle heure je devrai être présente.
Une fois la réponse obtenue, elle prendrait congé le plus rapidement possible sans paraître impolie, entraînant l'homme à la chevelure d'écume dans son sillage. Une fois à l'extérieur du bâtiment, elle reporta son attention sur lui.
- Je m'excuse. J'en avais simplement assez qu'on nous dérange.
Au moins, ils pouvaient à présent discuter tranquillement. Alors, elle reprit ses suggestions émises plus tôt.
- Maintenant que nous sommes tranquilles, je peux vous répondre. Pour ce qui est du tutoiement... Je veux bien essayer, mais je ne vous promets pas d'y arriver dès le premier essai. Et pour le reste...
Elle leva leurs mains toujours enlacées et laissa échapper un rire :
- Je crois qu'il est inutile d'y répondre verbalement, vous savez déjà ce que j'en pense... Rho, voilà, j'ai déjà échoué à tenir ma première promesse.
Oui, décidemment, il lui faudrait du temps avant de pouvoir passer au tutoiement. Et encore plus de temps pour que cela devienne naturel.
L'humain avait un sens du timing parfait, car ce fut au moment où elle aurait pu se laisser aller au trac qu'il revint se saisir de sa main. Reconnaissante, elle resserra la prise, emmêlant même leurs doigts. Et elle prit le temps de reprendre son calme, pour pouvoir se permettre une nouvelle taquinerie, qu'elle lui glissa à voix basse :
- Pas d'inquiétude, je ne vais pas m'échapper.
Puis elle suivit le reste de la visite avec un intérêt non dissimulé. Tout cela était tou simplement divin. Jamais elle n'aurait pu rêver jouer dans un tel lieu. Cet homme semblait déjà si bien la connaître, alors qu'ils s'étaient rencontrés à peine une semaine auparavant et ne s'étaient pas vus entre-temps... Songeuse, elle l'observa. Jusqu'à ce qu'une nouvelle information lui soit adressée. Elle dut se faire violence pour ne pas s'étrangler. Sérieusement ? Maria Callas ? Même en République, elle s'était fait sa petite réputation. Et Maria devait bien admettre qu'elle l'admirait. Néanmoins, elle retrouva sa voix à temps pour répondre avec une nouvelle courbette :
- Ce sera un honneur.
Mais, intérieurement, elle paniquait. Et si elle n'était pas à la hauteur ? Si le public s'attendait, à ce moment de la représentation, à un niveau qu'elle serait incapable d'atteindre ? Elle profita du dialogue entre les deux hommes pour tenter de reprendre ses esprits. Elle ne devait surtout pas montrer son trouble, ni à l'un ni à l'autre ! Elle ne s'en relèverait pas !
Lorsque ce fut de nouveau à son tour de parler, elle pria pour que sa voix ne tremble pas lorsqu'elle s'exprima :
- Tout m'a été parfaitement expliqué. Il ne me reste qu'à vous demander à quelle heure je devrai être présente.
Une fois la réponse obtenue, elle prendrait congé le plus rapidement possible sans paraître impolie, entraînant l'homme à la chevelure d'écume dans son sillage. Une fois à l'extérieur du bâtiment, elle reporta son attention sur lui.
- Je m'excuse. J'en avais simplement assez qu'on nous dérange.
Au moins, ils pouvaient à présent discuter tranquillement. Alors, elle reprit ses suggestions émises plus tôt.
- Maintenant que nous sommes tranquilles, je peux vous répondre. Pour ce qui est du tutoiement... Je veux bien essayer, mais je ne vous promets pas d'y arriver dès le premier essai. Et pour le reste...
Elle leva leurs mains toujours enlacées et laissa échapper un rire :
- Je crois qu'il est inutile d'y répondre verbalement, vous savez déjà ce que j'en pense... Rho, voilà, j'ai déjà échoué à tenir ma première promesse.
Oui, décidemment, il lui faudrait du temps avant de pouvoir passer au tutoiement. Et encore plus de temps pour que cela devienne naturel.
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Elle se retint de rire à nouveau. Décidemment, en voilà un qui semblait passionné ! Il aimait son pays, ça, c'était certain. Néanmoins, elle avait en effet une autre idée.
- Pourquoi ne me feriez-vous pas plutôt découvrir vos lieux favoris ? Ne me servez pas le parcours touristique habituel. Je veux vous connaître, à travers vos goûts. Où aimez-vous vous rendre lorsque vous avez du temps libre ? C'est là que j'aimerais aller.
Après tout, elle ne connaissait rien de la capitale, autant la découvrir sous un nouvel angle. C'est à ce moment qu'elle réalisa qu'elle avait encore échoué à le tutoyer.
- Euh, tu. Enfin... Bon, ça va prendre du temps, désolée.
Mais pourquoi cela avait-il semblé si naturel venant de lui ? Pour un peu, elle serait jalouse. Sous ses airs de jeune homme timide, il semblait avoir quelques facettes plus assurées. À commencer par celle-ci. N'avait-il pas peur qu'elle le rejette s'il devenait trop familier ? D'un autre côté, elle lui avait promis de ne pas fuir à peine quelques secondes auparavant. En pleine réflexion, elle finit par détourner le regard et remarquer les soldats. Vraiment ? Elle soupira.
- Je suis une si grande menace ?
D'un autre côté, elle pouvait comprendre. Après tout, elle l'avait déjà presque noyé... Mais jamais elle n'aurait été jusqu'au bout, son but était simplement de le forcer à se rendre... D'autant plus qu'il avait réussi à s'enfuir. Il n'y avait donc pas de quoi inquiéter ses protecteurs, si ? Pour un peu, elle aurait presque préféré se trouver de nouveau au milieu des employés du conservatoire. Au moins, avec eux, elle se sentait dans son élément.
- Pourquoi ne me feriez-vous pas plutôt découvrir vos lieux favoris ? Ne me servez pas le parcours touristique habituel. Je veux vous connaître, à travers vos goûts. Où aimez-vous vous rendre lorsque vous avez du temps libre ? C'est là que j'aimerais aller.
Après tout, elle ne connaissait rien de la capitale, autant la découvrir sous un nouvel angle. C'est à ce moment qu'elle réalisa qu'elle avait encore échoué à le tutoyer.
- Euh, tu. Enfin... Bon, ça va prendre du temps, désolée.
Mais pourquoi cela avait-il semblé si naturel venant de lui ? Pour un peu, elle serait jalouse. Sous ses airs de jeune homme timide, il semblait avoir quelques facettes plus assurées. À commencer par celle-ci. N'avait-il pas peur qu'elle le rejette s'il devenait trop familier ? D'un autre côté, elle lui avait promis de ne pas fuir à peine quelques secondes auparavant. En pleine réflexion, elle finit par détourner le regard et remarquer les soldats. Vraiment ? Elle soupira.
- Je suis une si grande menace ?
D'un autre côté, elle pouvait comprendre. Après tout, elle l'avait déjà presque noyé... Mais jamais elle n'aurait été jusqu'au bout, son but était simplement de le forcer à se rendre... D'autant plus qu'il avait réussi à s'enfuir. Il n'y avait donc pas de quoi inquiéter ses protecteurs, si ? Pour un peu, elle aurait presque préféré se trouver de nouveau au milieu des employés du conservatoire. Au moins, avec eux, elle se sentait dans son élément.
Invité
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Chez lui ? Non, c'était beaucoup trop tôt pour qu'elle s'y rende. En tous cas, il semblait apprécier son temps libre chez lui. Quelque part, il était attendrissant de l'entendre ainsi parler de ce qui semblait bien être des passions. Et Maria en prenait bonne note. Pourquoi s'intéressait-elle tant à ce qu'il aimait faire ? Enfin, peu importait. Si un jour elle voulait lui faire un cadeau, un livre de voyage devrait faire l'affaire... Eh, mais à quoi pensait-elle ?
Néanmoins, ces fameux cours de vol l'intéressaient bien plus.
- Voilà qui me semble bien plus intéressant ! Va pour le griffon ! Par où faut-il aller ?
Puis le voilà qui élaborait sur le thème de ses soldats. Un détail dans ce qu'il lui révéla attira son attention :
- ... Nouveau poste ?
Mais elle se retint d'en demander plus. Après tout, c'était peut-être confidentiel. Et elle ne devait pas oublier qu'elle était une étrangère, ici. Elle n'avait certainement pas le droit de tout savoir. Alors, elle se contenterait de le suivre vers le fameux griffon.
Néanmoins, ces fameux cours de vol l'intéressaient bien plus.
- Voilà qui me semble bien plus intéressant ! Va pour le griffon ! Par où faut-il aller ?
Puis le voilà qui élaborait sur le thème de ses soldats. Un détail dans ce qu'il lui révéla attira son attention :
- ... Nouveau poste ?
Mais elle se retint d'en demander plus. Après tout, c'était peut-être confidentiel. Et elle ne devait pas oublier qu'elle était une étrangère, ici. Elle n'avait certainement pas le droit de tout savoir. Alors, elle se contenterait de le suivre vers le fameux griffon.
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