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1 avril de l’an 4
Le stress généré par le dépôt de sa candidature et l’attente insoutenable de la réponse courait dans ses veines comme une meute de loups affamés. Aedel s’en était trouvé particulièrement agité au point d’en devenir presque insupportable, aussi bien pour lui-même que pour les gens avec qui il vivait. Les employés de maison n’en pouvaient plus de le voir rôder et tourner en rond, sans parler de la quantité de travail généré par les poils qu’il laissait sur son passage. Le stress, il le savait, ne faisait qu’empirer les choses. Il était un lycan propre, la plupart du temps, sauf lorsqu’il décidait d’aller asticoter Albus en déposant une couche de poils sur tous les fauteuils ou lorsqu’il était en stress, il refusait de compter les périodes de mues, elles ne relevaient pas de son contrôle.
C’est donc aussi bien pour lui-même que pour permettre à ses compagnons de vie de souffler un peu qu’il abandonna la civilisation au profit de la nature qui bordait Liberty et l’université Magic. Laissant derrière lui les contraintes des vêtements, il quitta son domaine et s’élança dans la nature, courant à quatre pattes autant que sur deux, laissant la bride à son énergie naturelle.
La sensation grisante de ses pattes heurtant le sol en cadence, la puissance innée qui dormait en lui lorsqu’il demeurait dans le carcan policé de la civilité, il abandonna toute contrainte, toute restreinte, et c’est la gueule entrouverte qu’il galopa à toute vitesse. Il était temps de chasser, temps d’assouvir un besoin simple et d’assouvir une partie de lui-même à laquelle il laissait rarement la bride libre.
Il se dirigea tout naturellement vers les bosquets épais qui bordaient le lac Rebirth et s’y glissa comme une ombre, la sensation de l’humus sous ses coussinets drainant les derniers reliquats de son anxiété, laissant place au chasseur. Posant ses antérieures bien à plat sur le sol meuble, enfonçant ses griffes comme pour s’y ancrer, Aedel leva la truffe et inspira, cataloguant les odeurs. Celle, riche et prenante, de la terre dominait presque celle, plus sèche mais non moins entêtante, de l'écorce et des feuilles chauffées par le soleil matinal mais le lycan était plutôt intéressé par celles, plus discrètes, plus musquées, des proies. Il pouvait deviner l’odeur d’un lièvre ou deux, celle d’un couple d’écureuils mais la piste était vieille. De plus petits rongeurs, il pouvait en sentir des dizaines, grouillant ici et là mais il s’agissait de proies trop petites pour lui, pas bien satisfaisantes, aussi bien d’un point de vue chasseur que d’un point de vue rassasiant.
Il y avait certainement une harde dans les parages, certains sentiers étaient assez clairement délimités pour indiquer la présence de gros herbivores mais ce serait du gâchis, d’autant qu’il savait d’avance être incapable de partager sa pitance avec qui que ce soit. Non pas qu’il y ait grand monde avec qui partager, de toute façon.
Il se lança en quête des lièvres avec une sombre satisfaction, l’anticipation de la chasse remplaçant l’angoisse et le stress au profit d’une soif de sang bien trop familière.
***
Aedel avait appris à chasser relativement tard et seulement en compagnie de son père, lorsque celui-ci avait été suffisamment sûr de ne pas perdre son fils dans la nature. L’attitude sauvage et distante du Lupin, à l’époque, n’inspirait pas grande confiance en la matière mais une fois rassuré, partir ensemble à la chasse, Randulfr adoptant sa propre pelisse de lycan pour l’accompagner, faisait partie de leur activité commune préférée. Il y avait une satisfaction et un plaisir unique de partager une traque et de tomber une proie de taille conséquente ensemble puis de s’en repaître en toute quiétude.
Le goût du sang lui tapissait la langue et colorait son museau. Le lupin avait fait le malheur d’un couple de lièvres avant de tomber sur un malheureux chevreuil esseulé. Si courir à s’en rompre le cou après des lièvres à la détente rapide et aux virages serrés, capables de se faufiler dans tous les sens avait satisfait son besoin urgent de dépenser de l’énergie, chasser le chevreuil avait été la cerise sur le gâteau. Un plaisir primal de mettre à terre une proie certes moins satisfaisante qu’un cerf mais néanmoins plus intéressante qu’un gros rongeur.
Pour l’heure, il suivait la piste du lac Rebirth avec l’intention d’y tremper le museau à la fois pour assouvir sa soif mais également pour se débarrasser du sang qui lui couvrait le poil et les pattes.
L’eau n’avait pas une odeur déterminée mais sa fraîcheur - la plupart du temps en tout cas - suffisait à elle-même comme indice, aussi trouva-t-il rapidement le chemin jusqu’à sa destination. Il choisit une berge un peu moins boueuse que les autres, trouvant un chemin tout tracé pour ne pas ajouter de boue au sang - entre autres éléments peu réjouissants - qui s’accumulait déjà sur sa fourrure et approcha la truffe de la surface. Ce n’était pas la première fois qu’il mettait les pattes dans cette zone là et l’eau était tout à fait propre à la consommation, d’autant qu’il n’avait pas souvenir d’avoir croisé le moindre élémentaire, triton ou sirène susceptible de trouver préjudice à son approche. Tout était susceptible de changer, cependant.
Toujours un peu vigilant, le Lupin finit par laper l’eau, sans se presser, les oreilles aux aguets. La fraîcheur de l’eau contrastait nettement avec son corps chauffé par la chasse et lui fit un bien fou. Une fois désaltéré, il entreprit de se nettoyer les pattes et le museau, frottant doucement et profitant de l’expérience pour assouvir quelques démangeaisons, hésitant fortement à simplement piquer une tête et se baigner.
Il en était à se frotter le museau pour espérer se débarrasser du sang lorsqu’un son en totale opposition avec l’harmonie naturelle du bois et de la berge lui fit relever la truffe et sonder les environs, alerte. Il n’était pas complètement familier avec toute la faune et la flore des alentours de Liberty et moins encore des berges du lac Rebirth, ou du lac Rebirth en général, aussi pouvait-il se tromper mais la nouveauté le fit se tendre quelque peu, scrutant attentivement son environnement à la recherche de l’origine du son. Prêt, aussi, à abandonner si celui-ci s’éloignait sans trop l’approcher.
Le goût du sang lui tapissait la langue et colorait son museau. Le lupin avait fait le malheur d’un couple de lièvres avant de tomber sur un malheureux chevreuil esseulé. Si courir à s’en rompre le cou après des lièvres à la détente rapide et aux virages serrés, capables de se faufiler dans tous les sens avait satisfait son besoin urgent de dépenser de l’énergie, chasser le chevreuil avait été la cerise sur le gâteau. Un plaisir primal de mettre à terre une proie certes moins satisfaisante qu’un cerf mais néanmoins plus intéressante qu’un gros rongeur.
Pour l’heure, il suivait la piste du lac Rebirth avec l’intention d’y tremper le museau à la fois pour assouvir sa soif mais également pour se débarrasser du sang qui lui couvrait le poil et les pattes.
L’eau n’avait pas une odeur déterminée mais sa fraîcheur - la plupart du temps en tout cas - suffisait à elle-même comme indice, aussi trouva-t-il rapidement le chemin jusqu’à sa destination. Il choisit une berge un peu moins boueuse que les autres, trouvant un chemin tout tracé pour ne pas ajouter de boue au sang - entre autres éléments peu réjouissants - qui s’accumulait déjà sur sa fourrure et approcha la truffe de la surface. Ce n’était pas la première fois qu’il mettait les pattes dans cette zone là et l’eau était tout à fait propre à la consommation, d’autant qu’il n’avait pas souvenir d’avoir croisé le moindre élémentaire, triton ou sirène susceptible de trouver préjudice à son approche. Tout était susceptible de changer, cependant.
Toujours un peu vigilant, le Lupin finit par laper l’eau, sans se presser, les oreilles aux aguets. La fraîcheur de l’eau contrastait nettement avec son corps chauffé par la chasse et lui fit un bien fou. Une fois désaltéré, il entreprit de se nettoyer les pattes et le museau, frottant doucement et profitant de l’expérience pour assouvir quelques démangeaisons, hésitant fortement à simplement piquer une tête et se baigner.
Il en était à se frotter le museau pour espérer se débarrasser du sang lorsqu’un son en totale opposition avec l’harmonie naturelle du bois et de la berge lui fit relever la truffe et sonder les environs, alerte. Il n’était pas complètement familier avec toute la faune et la flore des alentours de Liberty et moins encore des berges du lac Rebirth, ou du lac Rebirth en général, aussi pouvait-il se tromper mais la nouveauté le fit se tendre quelque peu, scrutant attentivement son environnement à la recherche de l’origine du son. Prêt, aussi, à abandonner si celui-ci s’éloignait sans trop l’approcher.
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La lune était bien visible au-dessus de la ville. Comme la vagabonde qu'elle n'avait jamais vraiment cessé d'être, malgré le logement remporté avec son nouvel emploi, Kilanna en avait profité pour décoller. Cette fois, elle voulait retourner au lac frontalier... Mais en sachant où elle allait. Oui, elle ne l'aurait probablement pas dû. Oui, elle regretterait sa nuit blanche quand il faudrait se lever à l'aube pour travailler. Mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Elle aimait trop le ciel nocturne pour s'y soustraire.
Après un voyage somme toutes sans encombre, elle arriva en vue de sa destination. Cette immense étendue de ténèbres mouvantes ne pouvait pas la tromper. Il y avait là de l'eau. Et plus encore, l'eau qu'elle recherchait. Alors, elle se posa doucement sur le sable de l'une des nombreuses plages présentes autour du lac. Repliant ses ailes, elle partit en exploration. Après tout, cet endroit n'était pas le même que la dernière fois. Elle ne le connaissait pas. Alors, elle se devait de le visiter.
À la faveur de la lumière lunaire, elle put voir une forme, un peu plus loin. Un grand animal. Qui l'avait vue, visiblement, à en juger par la tension qui se notait en lui même à cette distance. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas un animal ordinaire. Peut-être un hybride ? Tant qu'elle n'en saurait pas plus, elle ferait comme si c'était le cas. Autrement dit, elle serait amicale. Les mains en l'air, paumes bien visibles pour montrer qu'elles ne tenaient pas d'arme (bien qu'elle ne sorte jamais sans ses deux dagues dissimulées sous ses vêtements), un sourire amical plaqué sur le visage, elle s'avança à une allure régulière, prenant soin de ne pas faire de geste brusque. Puis, lorsqu'elle fut à portée d'oreille, elle lança :
- Du calme, je ne viens pas en ennemie. Honnêtement, je m'attendais à ne trouver personne à cette heure de la nuit.
Après un voyage somme toutes sans encombre, elle arriva en vue de sa destination. Cette immense étendue de ténèbres mouvantes ne pouvait pas la tromper. Il y avait là de l'eau. Et plus encore, l'eau qu'elle recherchait. Alors, elle se posa doucement sur le sable de l'une des nombreuses plages présentes autour du lac. Repliant ses ailes, elle partit en exploration. Après tout, cet endroit n'était pas le même que la dernière fois. Elle ne le connaissait pas. Alors, elle se devait de le visiter.
À la faveur de la lumière lunaire, elle put voir une forme, un peu plus loin. Un grand animal. Qui l'avait vue, visiblement, à en juger par la tension qui se notait en lui même à cette distance. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas un animal ordinaire. Peut-être un hybride ? Tant qu'elle n'en saurait pas plus, elle ferait comme si c'était le cas. Autrement dit, elle serait amicale. Les mains en l'air, paumes bien visibles pour montrer qu'elles ne tenaient pas d'arme (bien qu'elle ne sorte jamais sans ses deux dagues dissimulées sous ses vêtements), un sourire amical plaqué sur le visage, elle s'avança à une allure régulière, prenant soin de ne pas faire de geste brusque. Puis, lorsqu'elle fut à portée d'oreille, elle lança :
- Du calme, je ne viens pas en ennemie. Honnêtement, je m'attendais à ne trouver personne à cette heure de la nuit.
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Pas un animal, clairement, décida-t-il en notant la silhouette indéniablement bipède et humaine qui approchait à la faveur de l’obscurité. Le Lupin inclina légèrement la tête tandis que la nouvelle venue, à la voix claire et distincte, assurait n’avoir aucune mauvaise intention. Les mains présentées devant elle, à priori vides, comme preuve de bonne volonté.
A moitié accroupi sur les berges du lac, les pattes avant trempées dans l’eau claire bien que désormais quelque peu boueuse du fond dérangé par sa présence, le lycan ne put retenir un sourire. Il y avait tant à dire, tant à penser, tant de possibilités et si le danger n’en était pour autant pas écarté, certaines lui donnerait presque envie de rire.
Le museau encore tâché de sang malgré ses efforts, il se redressa légèrement et inclina ses antérieures de sorte à démontrer qu’elles étaient également vides de tout arme. Le son de la chasse s’était éteint, satisfait par ses prises et par l’énergie dépensée, pour autant, il n’en n’était pas moins un prédateur et ses pattes vides n’en étaient pas moins des armes. Ce n’était pas ce qui l’amusait, cependant.
L’un des gestes communs réalisés par les humains était de présenter les mains devant soi, paumes vers l’extérieur, offertes à l’horizon comme pour également se protéger d’une attaque. Ce geste, souvent partagé et compris, n’avait de sens que pour le genre humain et les bipèdes. Si Aedel avait été un simple loup, le geste aurait été perçu comme une menace plutôt que comme un signe d’apaisement.
Quittant l’eau du lac à pas lents, il inclina la tête en guide de salutation et inspira doucement, se préparant à l’effort d’engager la conversation :
« A cette heure, » convint-il lentement, « [color=#0099cc]seuls les prédateurs sont de sortie. »
C’était une manière comme une autre d’approuver sa prévenance quant à annoncer ses intentions.
Aedel devait bien avouer qu’il rencontrait rarement quelqu’un, de nuit, lors de ses parties de chasse. D’autant plus sur les berges du lac, en bordure de quelques bois où les prédateurs bénéficiaient d’un bon nombre de moyens de se mettre à l’affût.
… Ce qui fit d’ailleurs réaliser qu’en matière d’évasion, la présence de la jeune femme aux ailes multiples ne lui laissait que peu d’option, le lac se trouvant dans son dos. Le lupin se décala de quelques pas, de sorte à pouvoir s’élancer sous le couvert des arbres si le besoin s’en faisait ressentir. Non pas qu’il se sente particulièrement menacé par la nouvelle venue - une erreur probablement - mais par simple sécurité. Avec ses expériences passées, il y avait certaines choses que le lycanthrope tolérait mal et la possibilité de finir acculé en faisait partie.
La fixant du regard, Aedel inclina la tête sur le côté, l’air interrogateur. Quelle était la conduite à tenir ? Selon la personne, il pourrait être attendu de sa part qu’il s’en aille ou qu’il reste, sans pour autant engager la conversation mais elle-même s’était approchée. Elle qui aurait pu poursuivre son chemin sans pour autant l’interpeller s’était approchée… La tentation de garder le museau fermé et de se glisser à nouveau dans les buissons pour rejoindre les ombres lui effleurait le poil, à l’image de la sensation des branches dans sa fourrure.
« Qu’est-ce qui vous amène à parcourir ces berges de nuit ? »
La recherche du frisson ? Peu de gens se seraient risqués à adresser la parole à une créature telle que lui, au beau milieu de la nuit et en terre sauvage, la civilisation presque trop éloignée pour permettre de la rejoindre à temps en cas d’attaque. Soit elle était bien sûre d’elle et en ses capacités à pouvoir se défendre s’il se montrait agressif, soit elle était bien naïve.
A moitié accroupi sur les berges du lac, les pattes avant trempées dans l’eau claire bien que désormais quelque peu boueuse du fond dérangé par sa présence, le lycan ne put retenir un sourire. Il y avait tant à dire, tant à penser, tant de possibilités et si le danger n’en était pour autant pas écarté, certaines lui donnerait presque envie de rire.
Le museau encore tâché de sang malgré ses efforts, il se redressa légèrement et inclina ses antérieures de sorte à démontrer qu’elles étaient également vides de tout arme. Le son de la chasse s’était éteint, satisfait par ses prises et par l’énergie dépensée, pour autant, il n’en n’était pas moins un prédateur et ses pattes vides n’en étaient pas moins des armes. Ce n’était pas ce qui l’amusait, cependant.
L’un des gestes communs réalisés par les humains était de présenter les mains devant soi, paumes vers l’extérieur, offertes à l’horizon comme pour également se protéger d’une attaque. Ce geste, souvent partagé et compris, n’avait de sens que pour le genre humain et les bipèdes. Si Aedel avait été un simple loup, le geste aurait été perçu comme une menace plutôt que comme un signe d’apaisement.
Quittant l’eau du lac à pas lents, il inclina la tête en guide de salutation et inspira doucement, se préparant à l’effort d’engager la conversation :
« A cette heure, » convint-il lentement, « [color=#0099cc]seuls les prédateurs sont de sortie. »
C’était une manière comme une autre d’approuver sa prévenance quant à annoncer ses intentions.
Aedel devait bien avouer qu’il rencontrait rarement quelqu’un, de nuit, lors de ses parties de chasse. D’autant plus sur les berges du lac, en bordure de quelques bois où les prédateurs bénéficiaient d’un bon nombre de moyens de se mettre à l’affût.
… Ce qui fit d’ailleurs réaliser qu’en matière d’évasion, la présence de la jeune femme aux ailes multiples ne lui laissait que peu d’option, le lac se trouvant dans son dos. Le lupin se décala de quelques pas, de sorte à pouvoir s’élancer sous le couvert des arbres si le besoin s’en faisait ressentir. Non pas qu’il se sente particulièrement menacé par la nouvelle venue - une erreur probablement - mais par simple sécurité. Avec ses expériences passées, il y avait certaines choses que le lycanthrope tolérait mal et la possibilité de finir acculé en faisait partie.
La fixant du regard, Aedel inclina la tête sur le côté, l’air interrogateur. Quelle était la conduite à tenir ? Selon la personne, il pourrait être attendu de sa part qu’il s’en aille ou qu’il reste, sans pour autant engager la conversation mais elle-même s’était approchée. Elle qui aurait pu poursuivre son chemin sans pour autant l’interpeller s’était approchée… La tentation de garder le museau fermé et de se glisser à nouveau dans les buissons pour rejoindre les ombres lui effleurait le poil, à l’image de la sensation des branches dans sa fourrure.
« Qu’est-ce qui vous amène à parcourir ces berges de nuit ? »
La recherche du frisson ? Peu de gens se seraient risqués à adresser la parole à une créature telle que lui, au beau milieu de la nuit et en terre sauvage, la civilisation presque trop éloignée pour permettre de la rejoindre à temps en cas d’attaque. Soit elle était bien sûre d’elle et en ses capacités à pouvoir se défendre s’il se montrait agressif, soit elle était bien naïve.
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Il imita son geste. Une manière comme une autre d'engager la conversation. Puis il recula et la salua. Deux ouvertures pour une seule conversation. S'agissait-il de quelqu'un qui, comme elle, avait du mal avec les relations sociales ? Ce qui leur ferait un point commun. Peut-être un aspect sur lequel insister pour débuter une relation positive ? Elle garderait cette information dans un coin de sa tête.
Puis il fit un commentaire qui lui fit hocher la tête. Elle-même, dans quelle catégorie se trouvait-elle ? Certes, elle savait chasser. Certes, elle pouvait manger de la viande crue. Mais tout cela ne venait que de son héritage paternel. Face à de véritables prédateurs, elle ferait sûrement office de proie. Alors, elle pensait avoir sa réponse : ni complètement proie, ni totalement prédatrice, elle était un entre-deux, inclassable. Une proie qui savait se défendre. Une prédatrice qui se contentait de prises de petite taille et ne chassait pas au quotidien.
Lorsqu'il se décala, elle ne fit aucun mouvement. Ce mouvement pouvait être totalement inconscient, de toutes façons. Inutile donc de rebondir dessus.
Puis vint une nouvelle question. Que faisait-elle ici ? Elle ne pouvait tout de même pas lui déclarer innocemment "je fais du repérage pour éviter de me perdre encore à l'avenir" ! C'était la plus pure vérité, oui, mais c'était également le meilleur moyen de perdre toute crédibilité à ses yeux ! Alors, elle opta pour une autre proposition, qui n'était pas non plus totalement fausse :
- Je me promène... Et j'aime la nuit.
Ce deuxième point était parfaitement vrai. Elle l'observa. Son occupation à lui semblait évidente... Mais, simplement pour faire un peu durer la conversation, elle lui posa la question :
- Et vous ? Si je ne me trompe pas, vous étiez en train de chasser ? Ah, je dérange, peut-être ? Vous préfèreriez peut-être que je reparte ?
Elle se prépara à s'envoler de nouveau s'il lui répondait par l'affirmative.
Puis il fit un commentaire qui lui fit hocher la tête. Elle-même, dans quelle catégorie se trouvait-elle ? Certes, elle savait chasser. Certes, elle pouvait manger de la viande crue. Mais tout cela ne venait que de son héritage paternel. Face à de véritables prédateurs, elle ferait sûrement office de proie. Alors, elle pensait avoir sa réponse : ni complètement proie, ni totalement prédatrice, elle était un entre-deux, inclassable. Une proie qui savait se défendre. Une prédatrice qui se contentait de prises de petite taille et ne chassait pas au quotidien.
Lorsqu'il se décala, elle ne fit aucun mouvement. Ce mouvement pouvait être totalement inconscient, de toutes façons. Inutile donc de rebondir dessus.
Puis vint une nouvelle question. Que faisait-elle ici ? Elle ne pouvait tout de même pas lui déclarer innocemment "je fais du repérage pour éviter de me perdre encore à l'avenir" ! C'était la plus pure vérité, oui, mais c'était également le meilleur moyen de perdre toute crédibilité à ses yeux ! Alors, elle opta pour une autre proposition, qui n'était pas non plus totalement fausse :
- Je me promène... Et j'aime la nuit.
Ce deuxième point était parfaitement vrai. Elle l'observa. Son occupation à lui semblait évidente... Mais, simplement pour faire un peu durer la conversation, elle lui posa la question :
- Et vous ? Si je ne me trompe pas, vous étiez en train de chasser ? Ah, je dérange, peut-être ? Vous préfèreriez peut-être que je reparte ?
Elle se prépara à s'envoler de nouveau s'il lui répondait par l'affirmative.
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Il y avait une marge, pourtant, entre aimer la nuit et se balader en milieu sauvage où tout pouvait arriver et n’importe quoi pouvait surgir sans prévenir. Lupin inclina la tête, curieux et perplexe. Certains de ses employés aimaient flâner, tard le soir, parfois au beau milieu de la nuit, mais ils restaient dans la sécurité des murs de la ville. S’ils s’en éloignaient, ils restaient relativement proches de sorte à pouvoir se précipiter en sécurité si nécessaire mais, surtout, pour ne pas approcher les zones sauvages de trop près et offrir un repas facile à un prédateur chanceux.
Ceci dit, ils ne disposaient pas des ailes de la nouvelle venue et ne pouvaient pas s’envoler, hors de portée, au moindre signe de danger, aussi avait-elle de bonnes chances de s’en tirer.
La suite de ses propos lui fit entrouvrir la gueule, comme pour dévoiler ses longs crocs désormais propres, mais un sourire étirait ses lèvres noires. Un sourire canin lui fendit la gueule tandis qu’il secouait la tête :
“Vous ne dérangez pas, la chasse est finie.”
Et elle avait rempli son but : le débarrasser de l’énergie nerveuse qui l’avait rendu insupportable pour une bonne partie de la journée. Il se sentait détendu et posé, peut-être juste un petit peu gêné d’avoir été surpris dans une situation qui ne collait définitivement pas à la plupart des activités humaines. Son poil, bien que débarrassé d’une partie des preuves de sa chasse, restait souillé et nécessiterait un nettoyage plus en profondeur mais ce n’était pas inhabituel vu qu’il restait un habitué des chasses, en solitaire ou avec son père.
Sortant de l’eau jusqu’à se tenir sur la berge, il s’assura d’être suffisamment loin pour ne pas incommoder la nouvelle venue et s’ébroua énergiquement.
Aedel renifla discrètement l’air nocturne, identifiant précisément les différentes odeurs qui constituaient celle de la jeune femme, la gardant en mémoire.
“Vous n’êtes pas une habituée des alentours, je me trompe ?”
Il ne l’avait encore jamais sentie aux alentours et s’il ne passait pas son temps à renifler tout et n’importe quoi tout le temps, il n’en restait pas moins conscient des odeurs communes et savait reconnaître les habitants du bois et les promeneurs habituels.
Ceci dit, ils ne disposaient pas des ailes de la nouvelle venue et ne pouvaient pas s’envoler, hors de portée, au moindre signe de danger, aussi avait-elle de bonnes chances de s’en tirer.
La suite de ses propos lui fit entrouvrir la gueule, comme pour dévoiler ses longs crocs désormais propres, mais un sourire étirait ses lèvres noires. Un sourire canin lui fendit la gueule tandis qu’il secouait la tête :
“Vous ne dérangez pas, la chasse est finie.”
Et elle avait rempli son but : le débarrasser de l’énergie nerveuse qui l’avait rendu insupportable pour une bonne partie de la journée. Il se sentait détendu et posé, peut-être juste un petit peu gêné d’avoir été surpris dans une situation qui ne collait définitivement pas à la plupart des activités humaines. Son poil, bien que débarrassé d’une partie des preuves de sa chasse, restait souillé et nécessiterait un nettoyage plus en profondeur mais ce n’était pas inhabituel vu qu’il restait un habitué des chasses, en solitaire ou avec son père.
Sortant de l’eau jusqu’à se tenir sur la berge, il s’assura d’être suffisamment loin pour ne pas incommoder la nouvelle venue et s’ébroua énergiquement.
Aedel renifla discrètement l’air nocturne, identifiant précisément les différentes odeurs qui constituaient celle de la jeune femme, la gardant en mémoire.
“Vous n’êtes pas une habituée des alentours, je me trompe ?”
Il ne l’avait encore jamais sentie aux alentours et s’il ne passait pas son temps à renifler tout et n’importe quoi tout le temps, il n’en restait pas moins conscient des odeurs communes et savait reconnaître les habitants du bois et les promeneurs habituels.
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Sa chasse était terminée ? Curieuse, Kilanna observa les environs de la créature. Et ne remarqua aucun reste de proie. Sans doute avait-il également déjà mangé ? Soudain, elle eut une idée. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais voilà un moment qu'elle voulait explorer sa part animal, qui faisait partie d'elle aussi bien que sa partie humaine. Alors, peut-être...
- Hum... Peut-être... Dites-le-moi si je vous en demande trop, mais est-ce que vous pourriez m'apprendre à chasser comme vous ? Voyez-vous, je suis hybride. Pourtant, je vis comme une humaine... Ce n'est pas correct. Est-ce que vous accepteriez de m'accompagner sur le début du chemin vers la découverte de ce qui est aussi moi ?
Ce n'était peut-être pas assez clair. Peut-être qu'il n'avait pas envie d'accéder à sa demande. Ou peut-être qu'il accepterait. Juste pour cette possibilité de commencer à renouer avec sa partie sauvage, elle tentait. Quitte à essuyer un refus des plus rudes. C'était un risque à prendre.
Puis il rejoignit le rivage, et lui demanda si elle était d'ici. Ou plutôt non, il affirmait que ce n'était pas le cas. Elle sourit, ayant remarqué qu'il avait humé l'air. Elle avait entendu que les canidés avaient un odorat développé... Tiens, il faudrait qu'elle teste celui de Zaïn... Ou qu'elle lui pose directement la question. Après tout, ils n'étaient pas ensemble depuis très longtemps, comment le prendrait-il si elle faisait un geste déplacé ? D'un autre côté, ils étaient déjà très proches...
Bref. Là n'était pas la question.
- C'est vrai. Je suis venue une fois avant, mais c'est tout. Et vous ? J'imagine que vous venez régulièrement, si vous connaissez les lieux où on peut trouver du gibier.
Ce n'était pas vraiment une question. Plus une constatation. Après tout, les ombragons étaient des carnivores. Elle disposait dons d'instincts (et visiblement de certaines connaissances) de chasseresse. Voilà qui pourrait lui être utile pour sa potentielle future leçon.
- Hum... Peut-être... Dites-le-moi si je vous en demande trop, mais est-ce que vous pourriez m'apprendre à chasser comme vous ? Voyez-vous, je suis hybride. Pourtant, je vis comme une humaine... Ce n'est pas correct. Est-ce que vous accepteriez de m'accompagner sur le début du chemin vers la découverte de ce qui est aussi moi ?
Ce n'était peut-être pas assez clair. Peut-être qu'il n'avait pas envie d'accéder à sa demande. Ou peut-être qu'il accepterait. Juste pour cette possibilité de commencer à renouer avec sa partie sauvage, elle tentait. Quitte à essuyer un refus des plus rudes. C'était un risque à prendre.
Puis il rejoignit le rivage, et lui demanda si elle était d'ici. Ou plutôt non, il affirmait que ce n'était pas le cas. Elle sourit, ayant remarqué qu'il avait humé l'air. Elle avait entendu que les canidés avaient un odorat développé... Tiens, il faudrait qu'elle teste celui de Zaïn... Ou qu'elle lui pose directement la question. Après tout, ils n'étaient pas ensemble depuis très longtemps, comment le prendrait-il si elle faisait un geste déplacé ? D'un autre côté, ils étaient déjà très proches...
Bref. Là n'était pas la question.
- C'est vrai. Je suis venue une fois avant, mais c'est tout. Et vous ? J'imagine que vous venez régulièrement, si vous connaissez les lieux où on peut trouver du gibier.
Ce n'était pas vraiment une question. Plus une constatation. Après tout, les ombragons étaient des carnivores. Elle disposait dons d'instincts (et visiblement de certaines connaissances) de chasseresse. Voilà qui pourrait lui être utile pour sa potentielle future leçon.
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