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Klak-Klak Boom
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Aux abords du Lac Rebirth, une fine pluie battait doucement les feuillages des arbres immenses, agitant leur structure au gré des infimes impacts et faisant danser légèrement leurs impressionnantes silhouettes verticales. Il y avait dans l'air des parfums divers, notamment ceux des fruits, des fleurs et de l'herbe verdoyante qui conférait à ce lieu déjà grandiose, chargé d'histoire et si unique en son genre, un aspect tranquille. Il y avait pourtant, parmi ces innombrables fragrances altérées par la pluie, l'odeur subtile mais notable par sa bizarrerie de marron brûlé. Quelque chose, terré à l'abri des gouttelettes, avait commis quelques heures plus tôt un carnage masqué aux yeux de tous. Lorsque l'ultime goutte de pluie vint s'abattre, son bruit rythmé fut aussitôt remplacé par le crépitement bruyant d'un feu nourri car; à l'instant même où le ciel avait décidé de se montrer plus clément, un petit être fort dérangé par les intempéries avait aussitôt décidé d'exprimer son mécontentement.
Du terrier dans lequel il s'était fourré pour échapper à la pluie, ce fut une véritable colonne de flamme qui s'échappa dans une vocifération stridente. Illuminant les cieux et détruisant sur son passage la végétation environnante, la manifestation de la colère du monstre miniature fut aussi brève qu'époustouflante et suscita partout aux alentours des protestations bruyantes de provenances diverses et variées. Les animaux du coin n'appréciaient pas particulièrement la venue de la créature pyromane qui avait décidé d'élire temporairement domicile ici car en plus des trop nombreux incendies qu'il causait pour un oui ou pour un non, il était affublé d'un appétit si vorace qu'il en venait à détruire littéralement tout ce qui passait à la portée de ses flammes. Si tous ici le fuyaient comme la peste, il y avait néanmoins une certaine catégorie de la faune qui se réjouissait de la présence de ce visiteur indésirable : les charognards. Partout où le fauve incendiaire passait, des cadavres de bêtes à moitié dévorés jonchaient l'herbe. Il laissait d'ailleurs tant de victuaille derrière lui qu'un expert en serait venu à se questionner ses motivations. Chassait-il par besoin, ou tout bonnement par principe ?
Les spécialistes, justement, n'avaient pas tardé à manifester leur intérêt pour la fameuse créature mais c'était désormais avec des précautions toutes particulières qu'ils se risquaient à s'avancer sur son territoire. Une équipe constituée d'officiers et de chercheurs avait été dépêchée suite à des signalements concernant de nombreux incendies dont la provenance paraissait surnaturelle. S'avançant à l'aveuglette, c'était au son et non à l'image que se repéraient les pauvres âmes parmi le dédale végétal qui se dressait face à eux. Des quelques éléments réunis au sujet de la Salamandre par les plus aventureux, il ne restait aujourd'hui que des cendres car nul observateur républicain n'avait jusqu'à présent survécu à une altercation avec le monstre velu. Suite à une nouvelle explosion qui secoua les branchages et fit s'affoler les oiseaux, le meneur de la troupe de spécialistes fit signe à son groupe de s'interrompre.
"On approche, messieurs dames."
Pour l'occasion avaient été réunis trois militaires armés et lourdement équipés, un herboriste lui-même affilié à la mairie de Liberty, un spécialiste de la faune et enfin un mercenaire qui avait chassé bon nombre de satanées bestioles et avait par extension ôté plus d'une épine des pieds de la direction républicaine. C'était justement ce chasseur, muni d'une lourde arbalète modifiée, qui avait pris les devants lors de l'opération. Vêtu d'une tenue bien atypique, il s'était pour l'occasion recouvert d'une sorte de manteau de feuilles et de brindilles et avait obtenu de ses compagnons qu'ils fassent de même, malgré une désapprobation formulée par l'ensemble. C'était lui l'expert, après tout, alors ils avaient fini par obtempérer malgré leurs petits états d'âme.
"On devrait pas tarder à le voir, quoi que ce soit. Des détonations pareilles ne seraient pas causées par une petite bête..."
"Et les marques de dents sur les dépouilles, alors ? Ca n'avait pas l'air plus gros qu'un chien."
"Sûrement des animaux qui suivent notre cible à la trace pour profiter du buffet après son passage. J'vous le dis, ce qu'on cherche a une puissance de feu importante, il doit peser bien lourd... on va l'apercevoir très vite alors tenez vous prêts."
Derrière le groupuscule, il y eut alors un froissement de feuillage et ce fut une voix aigue et enrouée qui s'éleva alors derrière les broussailles.
"Gazoglabo bawi' ? Ténévouplé."
Stupéfaits, tous se tournèrent en direction de l'intrus qui n'était autre qu'un petit être velu et cornu, recouvert d'un pelage tâché de sang et curieusement fumant. Peu inquiétés après l'élan de surprise initiale, ils abaissèrent les armes qu'ils avaient instinctivement levé et se contentèrent d'observer le petit personnage qui s'était dressé sur ses pattes arrières pour les accueillir. Aussi amusé qu'intrigué par la venue de ce mystérieux animal doué de parole, l'herboriste se risqua à s'approcher et tendit même la main en direction du petit monstre, en signe de paix :
"Coucou toi, pars vite d'ici ! Y'a un gros gros vilain qui traîne dans le coin !"
"Govilin dankoin."
L'herboriste s'avança d'un pas et s'accroupit, ayant deviné en apercevant la truffe ensanglantée la nature carnivore de l'animal. Par chance, il disposait dans son sac d'un peu de viande séchée et ce fut donc après avoir brièvement farfouillé qu'il vint extraire de ses vivres de quoi sustenter la faim de la petite bête. Agitant la nourriture devant lui, le soigneur encouragea le petit monstre à l'approcher et ce dernier, peu hostile en apparence, s'approcha tranquillement en se redressant sur ses pattes arrières. D'un seul coup, le chasseur braqua son arme sur la créature et esquissa un mouvement de recul :
"Bon, je m'étais trompé."
"Hein ?"
"L'odeur de marron, elle vient de lui. On le tient, notre fauteur de trouble. Jetez la viande par terre, j'vais lui en coller une entre les deux yeux."
Sa menace ne put être mise à exécution car, d'une manière aussi surprenante que brutale, le monstre claqua deux fois des dents et de sa gueule désormais béante s'échappa une vague de feu qui engloutit en un battement de cils le visage du chasseur. La victime poussa un hurlement déchirant, tira accidentellement en l'air et s'écroula en arrière, déjà inconsciente. Les autres combattants, quant à eux, se jetèrent sur leurs armes et se préparèrent à anéantir le petit monstre qui avait déjà bondi en arrière.
Du terrier dans lequel il s'était fourré pour échapper à la pluie, ce fut une véritable colonne de flamme qui s'échappa dans une vocifération stridente. Illuminant les cieux et détruisant sur son passage la végétation environnante, la manifestation de la colère du monstre miniature fut aussi brève qu'époustouflante et suscita partout aux alentours des protestations bruyantes de provenances diverses et variées. Les animaux du coin n'appréciaient pas particulièrement la venue de la créature pyromane qui avait décidé d'élire temporairement domicile ici car en plus des trop nombreux incendies qu'il causait pour un oui ou pour un non, il était affublé d'un appétit si vorace qu'il en venait à détruire littéralement tout ce qui passait à la portée de ses flammes. Si tous ici le fuyaient comme la peste, il y avait néanmoins une certaine catégorie de la faune qui se réjouissait de la présence de ce visiteur indésirable : les charognards. Partout où le fauve incendiaire passait, des cadavres de bêtes à moitié dévorés jonchaient l'herbe. Il laissait d'ailleurs tant de victuaille derrière lui qu'un expert en serait venu à se questionner ses motivations. Chassait-il par besoin, ou tout bonnement par principe ?
Les spécialistes, justement, n'avaient pas tardé à manifester leur intérêt pour la fameuse créature mais c'était désormais avec des précautions toutes particulières qu'ils se risquaient à s'avancer sur son territoire. Une équipe constituée d'officiers et de chercheurs avait été dépêchée suite à des signalements concernant de nombreux incendies dont la provenance paraissait surnaturelle. S'avançant à l'aveuglette, c'était au son et non à l'image que se repéraient les pauvres âmes parmi le dédale végétal qui se dressait face à eux. Des quelques éléments réunis au sujet de la Salamandre par les plus aventureux, il ne restait aujourd'hui que des cendres car nul observateur républicain n'avait jusqu'à présent survécu à une altercation avec le monstre velu. Suite à une nouvelle explosion qui secoua les branchages et fit s'affoler les oiseaux, le meneur de la troupe de spécialistes fit signe à son groupe de s'interrompre.
"On approche, messieurs dames."
Pour l'occasion avaient été réunis trois militaires armés et lourdement équipés, un herboriste lui-même affilié à la mairie de Liberty, un spécialiste de la faune et enfin un mercenaire qui avait chassé bon nombre de satanées bestioles et avait par extension ôté plus d'une épine des pieds de la direction républicaine. C'était justement ce chasseur, muni d'une lourde arbalète modifiée, qui avait pris les devants lors de l'opération. Vêtu d'une tenue bien atypique, il s'était pour l'occasion recouvert d'une sorte de manteau de feuilles et de brindilles et avait obtenu de ses compagnons qu'ils fassent de même, malgré une désapprobation formulée par l'ensemble. C'était lui l'expert, après tout, alors ils avaient fini par obtempérer malgré leurs petits états d'âme.
"On devrait pas tarder à le voir, quoi que ce soit. Des détonations pareilles ne seraient pas causées par une petite bête..."
"Et les marques de dents sur les dépouilles, alors ? Ca n'avait pas l'air plus gros qu'un chien."
"Sûrement des animaux qui suivent notre cible à la trace pour profiter du buffet après son passage. J'vous le dis, ce qu'on cherche a une puissance de feu importante, il doit peser bien lourd... on va l'apercevoir très vite alors tenez vous prêts."
Derrière le groupuscule, il y eut alors un froissement de feuillage et ce fut une voix aigue et enrouée qui s'éleva alors derrière les broussailles.
"Gazoglabo bawi' ? Ténévouplé."
Stupéfaits, tous se tournèrent en direction de l'intrus qui n'était autre qu'un petit être velu et cornu, recouvert d'un pelage tâché de sang et curieusement fumant. Peu inquiétés après l'élan de surprise initiale, ils abaissèrent les armes qu'ils avaient instinctivement levé et se contentèrent d'observer le petit personnage qui s'était dressé sur ses pattes arrières pour les accueillir. Aussi amusé qu'intrigué par la venue de ce mystérieux animal doué de parole, l'herboriste se risqua à s'approcher et tendit même la main en direction du petit monstre, en signe de paix :
"Coucou toi, pars vite d'ici ! Y'a un gros gros vilain qui traîne dans le coin !"
"Govilin dankoin."
L'herboriste s'avança d'un pas et s'accroupit, ayant deviné en apercevant la truffe ensanglantée la nature carnivore de l'animal. Par chance, il disposait dans son sac d'un peu de viande séchée et ce fut donc après avoir brièvement farfouillé qu'il vint extraire de ses vivres de quoi sustenter la faim de la petite bête. Agitant la nourriture devant lui, le soigneur encouragea le petit monstre à l'approcher et ce dernier, peu hostile en apparence, s'approcha tranquillement en se redressant sur ses pattes arrières. D'un seul coup, le chasseur braqua son arme sur la créature et esquissa un mouvement de recul :
"Bon, je m'étais trompé."
"Hein ?"
"L'odeur de marron, elle vient de lui. On le tient, notre fauteur de trouble. Jetez la viande par terre, j'vais lui en coller une entre les deux yeux."
Sa menace ne put être mise à exécution car, d'une manière aussi surprenante que brutale, le monstre claqua deux fois des dents et de sa gueule désormais béante s'échappa une vague de feu qui engloutit en un battement de cils le visage du chasseur. La victime poussa un hurlement déchirant, tira accidentellement en l'air et s'écroula en arrière, déjà inconsciente. Les autres combattants, quant à eux, se jetèrent sur leurs armes et se préparèrent à anéantir le petit monstre qui avait déjà bondi en arrière.
Invité
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Brasiers Sauvages
Feat Rulka
Errante...
Ces terres... Aussi verdoyantes pouvaient-elles être, elles étaient tel un dédale pour une personne comme toi en manque cruel d'un sens de l'orientation. Solitaire, nullement accablée d'une quelconque compagnie indésirable, tu pouvais quand même profiter du voyage... Loin de la civilisation, tu ne paraissais pas avoir grand chose à craindre, bien au contraire. Si tu croisais un monstre ou un quelconque chasseur, il serait sans doute mal avisé de penser que tu étais la proie. En pleine nature, un élémentaire voyait son potentiel se sublimer. Et même si tu ne vagabondais pas dans les entrailles d'un volcan, tu n'en restais pas moi à même capable de te ressourcer dans ces lieux préservés des transformations orchestrés par les différentes nations.
Mais voilà... Si tu étais incapable de te repérer, tes sens n'étaient pas inutiles bien au contraire... Depuis peu, tu avais pu sentir des incendies se créer à plusieurs reprises comme un signe que tu ne pouvais ignorer. Même si tu étais une élémentaire de lave, tu partageais un lien étroit, presque intime avec le feu, magique comme naturel. Pour dire vrai, il t'arrivait même de t'en nourrir. Il n'était pas étonnant de voir un humain fait de chair dévorer la chair d'autres espèces. A ce titre, il n'était pas non plus impensable qu'une élémentaire comme toi apprécie la dégustation de quelques flammes.
Et si tu ne pouvais pas en repérer l'origine, tu ne pouvais cependant te satisfaire de ce buffet à volonté qui semblait tracer un chemin au fil des jours. Il te suffisait de remonter les catastrophes pour trouver la source qui en était à l'origine. Pour une fois, ce n'était pas toi qui répandait le chaos sur ton sillage, tu aidais même à en limiter l'impact bien souvent. Dévorant les flammes à ta portée, celles-ci mettaient un certains temps à être digéré mais elles finissaient par s'éteindre en ton for intérieur. Évidemment, tu ne pouvais dévorer l'intégralité de ces catastrophes à répétition, et bien souvent, celles-ci venaient à prendre des proportions grotesques, créant ravages et désastres...
A tes yeux cependant, cela ne rendait cette forêt que plus vivable et agréable.
Discrète, il t'était facile de le rester. Tu n'étais pas le problème le plus inquiétant qui rodait dans cette forêt et naturellement tu n'avais attiré aucune attention. La plupart des bêtes s'affairaient à gérer cette calamité ou à la fuir. Quant aux mortels... Ceux-ci semblaient avoir fini par se décider à agir. Si ce n'était pas par un heureux hasard, tu ne les aurais sans doute jamais croiser, toi tapis dans l'ombre.
Tu ne comptais nullement te présenter, encore moins participer à leurs quêtes mais ils semblaient drastiquement avoir plus de chance que toi de mettre un nom sur ce qui provoquait ces incendies. Si l'on pouvait t'accuser facilement, encore fallait-il connaître ta véritable nature. D'habitude, le chaos, tu le répandais davantage dans les cités, là où ta colère pouvait s'exprimer le mieux. Ici, il n'y avait promptement aucune raison d'enrager si ce n'était la présence de ces chasseurs.
Après quelques temps, ceux-ci firent cependant la rencontre d'une créature. De ton côté, tu observais en retrait comme sans doute bien des bêtes qui rodaient sur ces terres. Comme spectateurs d'un spectacle qui s'annonçait macabre et brûlant. Arquant un sourcil alors que tu cherchais à entrevoir les traits de la petite bête, tu n'avais pas réussi à contenir ta curiosité et naturellement tu t'étais dirigé vers le groupe de chasseurs. Quel drôle de... chose ? Tu n'étais pas non plus experte en faute et flore, et tu ne pouvais que te contenter d'inspecter de loin le petite truc.
Avant que les malheureux n'aient le temps de vraiment réaliser ce qui les faisaient face, le plus proche vit son visage fondre face à l'assaut. Alors la chose qui était à l'origine de tout ces malheureux flamboyants était... ça ? Cela en était presque décevant à première vue. Tu aurais espéré voir un autre compère, un autre élémentaire similaire à ce que tu étais.
Cependant quoi qu'on en dise, tu étais plus proche de cet animal que tu ne l'étais de ces chasseurs. Lui qui t'avait nourrit par le chaos qu'il avait crée, ne pouvait que s'attirer une petite partie de ta sympathie. D'autant que sa condition te rappelait la tienne à bien des égards. Toi aussi, tu étais une indésirable, toi aussi, on t'avait traqué pendant des décennies. Ce simple état de fait était suffisant pour te pousser à prêter main forte. Et alors que les deux hommes armés étaient trop préoccupés par la menace en face d'eux, ils ne virent pas arriver la coulée de lave qui vint à s'arrêter à leurs pieds.
Il était déjà trop tard pour eux... Ils commençaient déjà à s'enfoncer dans cette lave aux allures de sable mouvants...
Sauf qu'elle n'engloutissait rien, elle se contentait de diluer leurs chaires à grande vitesse. Comme une extension de ton corps, la lave vint à laisser s'échapper quelques volutes entourant le corps des malheureux, les forçant à accélérer leurs décompositions flamboyantes. S'ils n'avaient pas été prit par surprise par deux fois, peut-être aurait-ils pu te poser problème, mais en ces circonstances... Ils n'avaient aucune chance.
Naturellement tu venais à t'approcher curieuse de la créature. Malgré sa démonstration de force, tu ne la craignais pas vraiment. Pourquoi la craindrais-tu ? Vous n'étiez pas des prédateurs l'un pour l'autre à premières vues. Et alors que ta lave commençait à tirer les derniers cris d'agonies des malheureux, tu venais à la dissiper presque immédiatement, ne laissant que le corps sans vie, carbonisé à bien des endroits des deux chasseurs. Leurs armures avaient fondu et s'étaient mêlés à bien des égards à leurs peaux, mais il restait sans doute de quoi se faire un festin pour un animal affamé.
- Ils sont à toi.
Quant à l'herboriste encore présent, tu te contentais d'hausser les épaules. Tu n'avais que faire de lui, après tout, tu n'étais ici que pour satisfaire ta curiosité du moment et rendre la pareille à celui qui avait fait de tes derniers jours, un agréable moment.
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Avant même que la gueule infernale n'ait le temps de lancer son second projectile enflammé, la bête fut prise de court par un nouvel intrus d'une nature bien différente de celle des perturbateurs précédents. Par magie, l'assaillante tirée des ombres embusqua les adversaires du petit monstre en balançant sur eux un torrent de lave bouillonnante qui détruisit sur son passage toute menace potentielle dans un atroce crépitement liquide. Fasciné par ce spectacle, l'animal garda la gueule ouverte en cas de danger mais fut toutefois si surpris qu'il se redressa machinalement sur ses pattes arrières en ramenant ses mains contre son torse. D'une façon aussi stupéfiante que lorsqu'elle avait manifesté la coulée mortelle, l'inconnue fit disparaitre toute trace de lave en un clin d'oeil sous les yeux attentifs de l'hybride rendu silencieux par l'incompréhension. Lorsqu'elle lui parla après avoir commis son massacre, il répondit machinalement tout en s'approchant timidement d'elle :
"Tontatoi."
De toute évidence, il n'avait pas compris ces quelques mots mais le sens profond ne lui avait pas échappé. Il n'était pas le plus habile lorsqu'il était question de lire les intentions des Hommes et il avait toujours tendance à leur accorder trop de crédit malgré le danger qu'ils représentaient. La belle étrangère ne semblait pas hostile à son égard et paraissait même l'avoir protégé, ou du moins assisté dans cette victoire. Sans plus de réflexion, il décida donc qu'elle était fiable et méritait sa confiance. Klak-Klak se détourna temporairement de cette alliée mystérieuse et pivota en direction du pauvre herboriste traumatisé qui reculait sans mot dire, le cul par terre, dans l'espoir de pouvoir fuir les deux monstres incendiaires. Lorsque le pauvre homme croisa le regard de la Salamandre, cette dernière dévoila ses crocs charbonneux dans un sourire carnassier et le soigneur terrifié roula sur le côté pour se redresser et fuir la scène en poussant un ultime cri d'effroi.
Satisfait, le petit monstre ferma la gueule, accorda une nouvelle œillade en biais à la maitresse des éléments et d'un seul coup, il bondit à quatre pattes et disparut dans les fourrées, laissant planer momentanément un silence de mort avant de rebrousser chemin quelques instants plus tard, équipé cette fois-ci de ce qui semblait être un carquois de fortune. Avec diligence et sans l'ombre d'une once d'hésitation, il se leva sur ses pattes arrières et courut jusqu'à l'inconnue avant d'extraire de sa cache de matériel ce qui semblait être une lance de bois terminée d'un silex taillé. Clairement ajustée pour le gabarit de son porteur -qui mesurait debout moins d'un mètre- elle avait pour un humanoïde les dimensions d'une petite épée mais pourtant, la Salamandre la tendit aimablement à son vis-à-vis, une lueur de malice dans les yeux. Avec enthousiasme, il babilla alors :
"Igui'Achou potwa. Plojekztil. Klak... Klak... Boom. Ati ?"
Elle accepta l'offrande et en signe de satisfaction, il se frotta vivement le poitrail en esquissant un nouveau sourire jovial. C'était avec fierté qu'il lui confiait une arme d'une telle qualité. Sculptée avec soin, elle était décorée sous la partie offensive de poils, de paille mais surtout d'une paire de plumes pour le moins exotiques car ces dernières semblaient constamment changer de couleur et de texture. Elles étaient certes magnifiques mais la Salamandre, loin de ces considérations esthétiques, ne leur accordaient de l'intérêt que pour leurs propriétés inflammables. Sans plus de cérémonie, le monstre miniature bondit sur le côté et se rua sur l'un des cadavres fondus. Une fois à portée de l'un des militaires déchus, il ouvrit grand la gueule et mordit directement dans l'acier, avant de déclencher après une série de claquements une explosion suffisamment puissante pour démolir l'une des épaulières fondues. Des éclats de métal furent projetés un peu partout et l'hybride s'empressa d'aller les ramasser un par un tout en activant instinctivement sa magie de régénération pour se soigner des maigres dommages essuyés suite à l'impact.
"Spada'bawi. Medal."
L'explication n'était pas tout à fait claire, mais l'idée était là.
"Tontatoi."
De toute évidence, il n'avait pas compris ces quelques mots mais le sens profond ne lui avait pas échappé. Il n'était pas le plus habile lorsqu'il était question de lire les intentions des Hommes et il avait toujours tendance à leur accorder trop de crédit malgré le danger qu'ils représentaient. La belle étrangère ne semblait pas hostile à son égard et paraissait même l'avoir protégé, ou du moins assisté dans cette victoire. Sans plus de réflexion, il décida donc qu'elle était fiable et méritait sa confiance. Klak-Klak se détourna temporairement de cette alliée mystérieuse et pivota en direction du pauvre herboriste traumatisé qui reculait sans mot dire, le cul par terre, dans l'espoir de pouvoir fuir les deux monstres incendiaires. Lorsque le pauvre homme croisa le regard de la Salamandre, cette dernière dévoila ses crocs charbonneux dans un sourire carnassier et le soigneur terrifié roula sur le côté pour se redresser et fuir la scène en poussant un ultime cri d'effroi.
Satisfait, le petit monstre ferma la gueule, accorda une nouvelle œillade en biais à la maitresse des éléments et d'un seul coup, il bondit à quatre pattes et disparut dans les fourrées, laissant planer momentanément un silence de mort avant de rebrousser chemin quelques instants plus tard, équipé cette fois-ci de ce qui semblait être un carquois de fortune. Avec diligence et sans l'ombre d'une once d'hésitation, il se leva sur ses pattes arrières et courut jusqu'à l'inconnue avant d'extraire de sa cache de matériel ce qui semblait être une lance de bois terminée d'un silex taillé. Clairement ajustée pour le gabarit de son porteur -qui mesurait debout moins d'un mètre- elle avait pour un humanoïde les dimensions d'une petite épée mais pourtant, la Salamandre la tendit aimablement à son vis-à-vis, une lueur de malice dans les yeux. Avec enthousiasme, il babilla alors :
"Igui'Achou potwa. Plojekztil. Klak... Klak... Boom. Ati ?"
Elle accepta l'offrande et en signe de satisfaction, il se frotta vivement le poitrail en esquissant un nouveau sourire jovial. C'était avec fierté qu'il lui confiait une arme d'une telle qualité. Sculptée avec soin, elle était décorée sous la partie offensive de poils, de paille mais surtout d'une paire de plumes pour le moins exotiques car ces dernières semblaient constamment changer de couleur et de texture. Elles étaient certes magnifiques mais la Salamandre, loin de ces considérations esthétiques, ne leur accordaient de l'intérêt que pour leurs propriétés inflammables. Sans plus de cérémonie, le monstre miniature bondit sur le côté et se rua sur l'un des cadavres fondus. Une fois à portée de l'un des militaires déchus, il ouvrit grand la gueule et mordit directement dans l'acier, avant de déclencher après une série de claquements une explosion suffisamment puissante pour démolir l'une des épaulières fondues. Des éclats de métal furent projetés un peu partout et l'hybride s'empressa d'aller les ramasser un par un tout en activant instinctivement sa magie de régénération pour se soigner des maigres dommages essuyés suite à l'impact.
"Spada'bawi. Medal."
L'explication n'était pas tout à fait claire, mais l'idée était là.
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Bizarre...
Au même titre que toi finalement... Tu fixais la créature, penchant la tête d'un côté, puis de l'autre. Tu ne comprenais absolument pas de quoi elle était faite, et dans le fond, tu t'en fichais bien. Tu n'étais pas comme ces chasseurs, ces curieux qui ne pouvaient pas vivre sans avoir des réponses, sans éradiquer l'inconnu de leurs mondes. De ton côté, tu pouvais faire avec, à partir du moment où ce n'était pas une menace à ta tranquillité. Ta contemplation fut cependant de très courte durée alors que la petite chose semblait disparaître pour mieux revenir, armée d'une lance grossière et primitive mais élégamment décorée... Tu aurais juré avoir déjà vu ces plumes quelque part...
Prenant cette offrande, tu fixais celle-ci avec perplexité. En réalité... Tu n'aurais clairement pas fait mieux. Il était même étonnant que cette créature ai pu réussi à arriver à un résultat pareil malgré son côté très bestial. A l'époque où tu étais encore dans ton volcan, tu n'aurais sans doute jamais pu espérer arriver à ne serait-ce qu'imaginer ce genre d'ouvrage. Quel drôle de phénomène qu'était cet animal. Tu n'en avais jamais croisé des pareils et en même temps, il semblait bien trop intelligent pour n'être qu'une vulgaire bestiole.
Enfin... Ce genre de réflexion, tu les gardais pour les quelques érudits qui se pavanaient sur ces terres. De ton côté, tu te contentais de lâcher un petit sourire avant d'accrocher la lance dans ton dos de manière assez simple. Nul doute que tu l'accrocherais quelques part, sur les murs de chez toi qui manquaient cruellement de décoration. Si cette lance avait pu survivre aux exaltations enflammées de ton nouvel ami, elle survivrait aussi à tes états d'âme passagers.
- Je m'appelle Rulka. Tu es ?
Tu avais hoché la tête à chacune de ses paroles. Bien que tu n'en saisissais pas une seule seconde leurs définitions, tu arrivais cependant à en déchiffrer quelques intentions derrière. Évidemment, ce n'était que primaire, et la mécompréhension mutuelle pouvait très vite se créer entre vous deux. C'était d'ailleurs pour cela que tu t'étais pointée du doigt lorsque tu t'étais présentée. Plusieurs décennies en arrière, c'était toi qui était à la place de la créature, incapable de comprendre qui que ce soit et de t'exprimer de manière intelligible. Qu'est-ce que tu aurais aimé qu'à cette époque, une comparse de feu vienne à te sauver...
- Cette lance, c'est pour chasser ? Il reste encore beaucoup de ces humains dans la forêt. Sans doute là pour te déranger eux aussi.
Tu te penchais alors en avant tandis que lui tendais la main de manière amicale. Qu'importe ce qu'il pouvait bien comprendre de son côté, tu cherchais simplement à te montrer ouverte à lui. Il était si rare que tu croises un être aussi semblable à toi, tu ne voulais pas manquer cette chance de partager quelques instants avec lui. Sa présence avait le don de te calmer et de tempérer la fureur qui rugissait en toi. Tu avais cette impression que tant que tu collaborerais avec lui, tu pourrais garder l'esprit serein. C'était une sensation que tu n'échangerais pour rien au monde. Pouvoir être maître de ses propres agissements... Quel plaisir.
- Tu veux chasser avec moi ?
Tu penchais la tête sur le côté, les genoux fléchis pour te mettre à sa hauteur, la main toujours tendue vers lui. Tu avais aperçu des campements plus loin, peut-être qu'il était tant de faire comprendre à ces mortels que la nature ne leur appartenait pas. Tu n'avais jamais chassé en compagnie d'une autre créature, cela serait sans doute une première pour toi. Vu les capacités du petit animal, tu pouvais au moins t'assurer que tu n'aurais pas à le blesser par erreur.
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Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Les bras chargés d'acier en partie fondu, le petit monstre accourut aussi vite que possible lorsque la voix de l'étrangère brisa à nouveau le silence. Les yeux grand ouverts, il effectuait lorsqu'elle lui parlait de curieux mouvements de la tête, comme pour pouvoir analyser son faciès sous toutes les coutures afin de saisir avec davantage de précision le sens de ses paroles. Dans sa minuscule caboche, il y eut néanmoins un éclair de lucidité et il finit enfin par comprendre ce qu'elle essayait de lui communiquer. Il relâcha subitement tous les éclats d'armure qu'il transportait et pointa du doigt son interlocutrice tout en babillant :
"Wulka. Ti Wulka."
Au dessus de lui, il y eut un cri d'oiseau plus fort que les autres et il vint par réflexe effectuer une roulade sur le côté, armant sa gueule incandescente en vue d'une nouvelle attaque à distance. Le volatile ayant disparu aussi vite qu'il s'était manifesté, la Salamandre l'oublia presque instantanément et reprit son attitude docile et paisible. Basculant sur lui-même, il se retrouva à nouveau debout sur ses pattes arrière et reporta son entière attention sur sa seule compagnie du jour. Les deux perles noires qu'étaient ses yeux allèrent et vinrent de droite à gauche puis, d'un coup, il claqua deux fois des mâchoires et laissa naître une fébrile explosion. La gueule encore fumante, il pointa de ses minuscules index son poitrail velu et glapit :
"Klak...Klak... Boom. Awa mi. Ti Wulka, Awa mi Klak-Klak Boom."
Elle lui tendit la main et sans se faire prier, il s'approcha encore d'un bond vif puis empoigna le doigt le plus proche de lui. Peu habitué aux contacts amicaux, il appuyait sans doute un peu trop fort et le contact de ses griffes ne devait pas être des plus agréables mais il n'en avait pas la moindre notion. Le regard plongé dans celui de "Wulka", il l'observa longuement lorsqu'elle lui parla de sa lance et plutôt que de répondre uniquement par des mots incompréhensibles, il décida de lui faire une brève démonstration. Relâchant l'index de l'Élémentaire, il s'éloigna et saisit dans son carquois une seconde lance bien plus primitive que la précédente. La tête tournée vers son vis-à-vis, il expliqua alors :
"Waga waga. Igui'Achou gauh fiooooooooooou... BOOM. Hehe."
Sa gueule démesurément grande se tordit et il positionna la pointe de la lance directement dedans. Il serra les crocs un moment et lorsqu'il relâcha sa prise, la pointe de l'arme barbare fut vivement illuminée. Fier de sa manœuvre, il jeta un dernier coup d'oeil à Wulka, hocha la tête puis tourna sur lui-même à deux reprises pour générer de l'élan, avant de balancer le projectile crépitant et fumant dans le vide. La lance miniature vola sur une dizaine de mètres et vint se ficher dans le sol. Au loin, l'objet pétarada un court instant et vint brusquement exploser après un puissant sifflement, soulevant tout autour de la terre et du bois déchiqueté. Fier de lui, Klak-Klak croisa les bras et conclut son explication :
"Blepah wabingo. De bamal, de bamal..."
Cela fait, il galopa jusqu'à sa camarade et poussa un rugissement suraigu en agrippant dans son carquois une nouvelle lance. Visiblement, l'idée de partir bien accompagné pour chasser les trouble-fêtes semblait lui convenir à merveille. Sans plus attendre, il s'affaissa un peu sur lui-même et se mit en marche, cherchant dans la titanesque forêt une première piste à exploiter.
"Wulka. Ti Wulka."
Au dessus de lui, il y eut un cri d'oiseau plus fort que les autres et il vint par réflexe effectuer une roulade sur le côté, armant sa gueule incandescente en vue d'une nouvelle attaque à distance. Le volatile ayant disparu aussi vite qu'il s'était manifesté, la Salamandre l'oublia presque instantanément et reprit son attitude docile et paisible. Basculant sur lui-même, il se retrouva à nouveau debout sur ses pattes arrière et reporta son entière attention sur sa seule compagnie du jour. Les deux perles noires qu'étaient ses yeux allèrent et vinrent de droite à gauche puis, d'un coup, il claqua deux fois des mâchoires et laissa naître une fébrile explosion. La gueule encore fumante, il pointa de ses minuscules index son poitrail velu et glapit :
"Klak...Klak... Boom. Awa mi. Ti Wulka, Awa mi Klak-Klak Boom."
Elle lui tendit la main et sans se faire prier, il s'approcha encore d'un bond vif puis empoigna le doigt le plus proche de lui. Peu habitué aux contacts amicaux, il appuyait sans doute un peu trop fort et le contact de ses griffes ne devait pas être des plus agréables mais il n'en avait pas la moindre notion. Le regard plongé dans celui de "Wulka", il l'observa longuement lorsqu'elle lui parla de sa lance et plutôt que de répondre uniquement par des mots incompréhensibles, il décida de lui faire une brève démonstration. Relâchant l'index de l'Élémentaire, il s'éloigna et saisit dans son carquois une seconde lance bien plus primitive que la précédente. La tête tournée vers son vis-à-vis, il expliqua alors :
"Waga waga. Igui'Achou gauh fiooooooooooou... BOOM. Hehe."
Sa gueule démesurément grande se tordit et il positionna la pointe de la lance directement dedans. Il serra les crocs un moment et lorsqu'il relâcha sa prise, la pointe de l'arme barbare fut vivement illuminée. Fier de sa manœuvre, il jeta un dernier coup d'oeil à Wulka, hocha la tête puis tourna sur lui-même à deux reprises pour générer de l'élan, avant de balancer le projectile crépitant et fumant dans le vide. La lance miniature vola sur une dizaine de mètres et vint se ficher dans le sol. Au loin, l'objet pétarada un court instant et vint brusquement exploser après un puissant sifflement, soulevant tout autour de la terre et du bois déchiqueté. Fier de lui, Klak-Klak croisa les bras et conclut son explication :
"Blepah wabingo. De bamal, de bamal..."
Cela fait, il galopa jusqu'à sa camarade et poussa un rugissement suraigu en agrippant dans son carquois une nouvelle lance. Visiblement, l'idée de partir bien accompagné pour chasser les trouble-fêtes semblait lui convenir à merveille. Sans plus attendre, il s'affaissa un peu sur lui-même et se mit en marche, cherchant dans la titanesque forêt une première piste à exploiter.
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Brasiers Sauvages
Feat Rulka
Surprenant...
Même toi tu arrivais à être étonnée face à l'ingéniosité dantesque de la petite créature. Si on ne pouvait voir en elle qu'un animal incapable de formuler des mots compréhensibles, il en était une réalité toute autre. C'était un esprit vif bien que primaire, ayant apparemment un goût prononcé pour l'art de la destruction. Un art dont tu ne pouvais qu'apprécier la vision et l'écho, toi même étant une peintre des plus explosives lorsqu'il s'agissait de modifier une scène pour concorder à ton esprit malade.
Te contentant d’hocher la tête dans une moue appréciative, tu vins même à sourire face à lui. Vous formiez un duo des plus ésotériques, un duo qui semblait être sortie tout droit d'une comptine pour enfant. Sauf qu'à la fin, il n'y aurait qu'un héro valeureux pour vous arrêtez, aucune chasseur émérite pour mettre fin à ce chaos que vous allez répandre. Ces gens là, ils étaient déjà partis en fumée rejoindre le royaume des morts sans aucun détour.
- Je te suis ? Je suppose...?
Tu n'avais pas eu besoin d'insister bien longtemps. La créature avait une fin de violence bien plus prononcée que toi. Sans doute qu'elle aussi en avait marre qu'on lui cherche des noises constamment... Lui aussi voulait porter un coup franc dans ce nid à guêpe, et les faire fuir une bonne fois pour toute. Une volonté à laquelle tu ne pouvais que t'aligner !
Il vous fallut qu'une dizaine de minutes, accompagnée par les paroles incompréhensibles du petit cracheur de feu, pour commencer à voir les contours d'un campement humain. Une dizaine d'hommes, cherchant sans doute à s'établir là le temps de continuer leurs convoies. La plupart étaient lourdement armés, heureusement pour vous, ils ne semblaient pas être au courant une seule seconde de votre présence. En somme, si vous vous y preniez bien, cette chasse allait très vite se transformer en massacre puis en festin bien mérité.
- Tu veux t'y prendre comment.
Factuellement, tu n'étais pas la maîtresse de ces lieux. Ces derniers jours, tu t'étais contentée de te nourrir des ravages qu'il avait causé. Et même si tu l'avais aidé au dernier moment alors qu'une fin terrible s'était présentée à lui, tu ne voulais pas marcher sur son territoire de chasse. Pour la première fois dans ta vie, tu semblais capable de véritablement comprendre une autre personne, quand bien même celle-ci était un animal dotée d'intelligence primitive.
Pour une fois, tu voulais faire les choses bien. Tant que tu étais à ses côtés, ta colère et tout autre sentiment à même d'embrumer ton jugement semblaient ne pas vouloir se montrer. La satisfaction d'être comprise et de partager un moment intime avec quelqu'un d'autre savait te satisfaire amplement.
- Vas y et je te suis.
Tu pointais le campement, montrant bien ta volonté d'en faire vos proies. Qu'importe ce qu'on pouvait bien te dire, tu n'éprouvais absolument aucune culpabilité à tuer quelqu'un. Animal comme humain. Pour toi, ils n'étaient que des parasites qui n'hésiteraient pas une seule seconde à abuser de toi et de ta liberté s'ils en avaient les moyens.
CENDRES
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Klak-Klak Boom
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
"Ichibouchi, flam' flam'...Mi, Dobodo. Wulka, KABLAM !"
Accroupi dans les fourrés, le petit vicelard au pelage cramoisi avait sanglé sa lance artisanale sur son dos et tentait désormais d'expliquer son plan par des signes de main plus ou moins équivoques. Avec une grande conviction ainsi qu'une excitation débordante, il décrivit comme il le pouvait comment il allait effectuer un contournement tactique pour effectuer une première frappe et invita sa compagne de chasse à suivre le mouvement pour réaliser une splendide prise en tenaille. Hautement préparé pour faire face à la menace, il s'affaissa subitement en passant une langue visqueuse et curieusement luminescente sur ses lèvres touffues et s'enfonça dans les feuillages.
Subitement, il disparut. Pas littéralement, et certainement pas en un éclair mais, petit à petit, son pelage embrasé vint adopter lentement une teinte brune tandis qu'il s'éloignait de sa camarade embusqué. A chaque pas qu'effectuait la bête avec mesure et adresse, ses poils s'ajustaient à la lueur et aux couleurs environnantes afin d'épouser la teinte de ce qui l'entourait. Ce fabuleux camouflage, tout comme le reste des aptitudes du monstre mystérieux, n'avait ni pour origine une évolution savante et encore moins un savoir-faire particulier. La Salamandre, comme bien d'autres avant elle, avait découvert le fonctionnement d'une magie primale et instinctive que l'on avait jadis gravé dans ses veines.
Après quelques instants d'infiltration, le monstre miniature s'était entièrement dissocié de son enveloppe habituelle pour enfin revêtir un manteau de verdure illusoire qui lui permettait de passer aussi inaperçue que possible. Naturellement silencieuse, elle se faufila derrière les lignes ennemies et découvrit non sans un plaisir malveillant que ses opposants futurs n'avaient pas encore découvert sa position. Après avoir veillé une seconde fois à accrocher solidement sa lance sur son dos, le prédateur haut comme trois pommes enfonça ses griffes acérées dans l'écorce d'un arbre immense et escalada tout en douceur la surface du tronc pour arriver en à peine quelques secondes jusqu'aux plus hauts branchages.
"Restez sur vos gardes, messieurs dames."
Au sol, certains des soldats républicains affairés à monter le camp furent décontenancés par la remarque furtive de leur supérieur. L'intéressé, un Drakyn fort comme un bœuf à qui les officiers devaient de nombreuses victoires s'exprimait peu, en règle générale, si bien d'ailleurs qu'on avait tendance à l'écouter lorsque sa grosse voix rocailleuse perçait le silence. Ce fut avec une certaine angoisse que les plus jeunes recrues observèrent les environs à la recherche d'une potentielle menace, mais rien ne vint.
"De quoi vous parlez ? Vous avez senti quelque chose ?"
Le militaire cornu, affairé à aiguiser la lame de son arme de service, vint humer l'air un instant en jetant un air mauvais sur les hauteurs vertigineuses de l'épais dôme vert qui les surplombait. "Senti", le mot était choisi avec intelligence. Feignant l'indifférence face à la menace invisible, le Drakyn se recentra sur sa tâche méticuleuse et fit crisser l'aiguisoir contre l'acier avec force et précision tout en reprenant son discours :
"Vous avez été informé qu'il y avait une curieuse recrudescence des incendies dans la zone, non ?"
Les recrues se jetèrent des regards anxieux, sans tout à fait comprendre ce qu'impliquait les mots du gradé qui les accompagnait pour cette virée. Le Drakyn leva les yeux vers ses troupes avec un sérieux glacial et, brusquement, il grogna entre ses crocs serrés :
"Vous trouvez pas que ça sent le cramé, d'un coup ?"
D'un coup, il pivota pour se placer face à la Salamandre qui se pensait sans doute cachée dans les ombres. Dans la main libre du militaire, une lance qui semblait faite exclusivement de foudre violacée se manifesta dans un crissement hurlant et d'un geste élégant mais vif, le soldat projeta son javelot magique vers l'arbre où se situait la bête camouflée. L'éclair magique détruisit la moitié de l'arbre dans une détonation éclatante et le Drakyn, persuadé d'avoir fait mouche, laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres.
Cette risette vint vite s'éteindre lorsque derrière lui, au beau milieu du campement en construction, le sifflement caractéristique d'une mèche allumée se fit entendre. Le militaire se tourna et découvrit avec effroi qu'une lance miniature était plantée entre tous ses collègues et que de sa pointe émanait une curieuse lumière orange ainsi qu'une odeur surnaturelle de marron bien cuit.
"A COUV..."
Nouvelle explosion, plus forte et plus dévastatrice que l'avait été la précédente. Le camp fut englouti par un nuage rougeoyant et terre comme racines furent projetés dans les airs tant le souffle était ravageur. Allongée sur un buisson qui avait amorti sa chute après sa précédente esquive, le petit monstre poussa un piaillement suraigu tandis que la panique s'emparait des républicains :
"WULKA ! A TI !"
Accroupi dans les fourrés, le petit vicelard au pelage cramoisi avait sanglé sa lance artisanale sur son dos et tentait désormais d'expliquer son plan par des signes de main plus ou moins équivoques. Avec une grande conviction ainsi qu'une excitation débordante, il décrivit comme il le pouvait comment il allait effectuer un contournement tactique pour effectuer une première frappe et invita sa compagne de chasse à suivre le mouvement pour réaliser une splendide prise en tenaille. Hautement préparé pour faire face à la menace, il s'affaissa subitement en passant une langue visqueuse et curieusement luminescente sur ses lèvres touffues et s'enfonça dans les feuillages.
Subitement, il disparut. Pas littéralement, et certainement pas en un éclair mais, petit à petit, son pelage embrasé vint adopter lentement une teinte brune tandis qu'il s'éloignait de sa camarade embusqué. A chaque pas qu'effectuait la bête avec mesure et adresse, ses poils s'ajustaient à la lueur et aux couleurs environnantes afin d'épouser la teinte de ce qui l'entourait. Ce fabuleux camouflage, tout comme le reste des aptitudes du monstre mystérieux, n'avait ni pour origine une évolution savante et encore moins un savoir-faire particulier. La Salamandre, comme bien d'autres avant elle, avait découvert le fonctionnement d'une magie primale et instinctive que l'on avait jadis gravé dans ses veines.
Après quelques instants d'infiltration, le monstre miniature s'était entièrement dissocié de son enveloppe habituelle pour enfin revêtir un manteau de verdure illusoire qui lui permettait de passer aussi inaperçue que possible. Naturellement silencieuse, elle se faufila derrière les lignes ennemies et découvrit non sans un plaisir malveillant que ses opposants futurs n'avaient pas encore découvert sa position. Après avoir veillé une seconde fois à accrocher solidement sa lance sur son dos, le prédateur haut comme trois pommes enfonça ses griffes acérées dans l'écorce d'un arbre immense et escalada tout en douceur la surface du tronc pour arriver en à peine quelques secondes jusqu'aux plus hauts branchages.
"Restez sur vos gardes, messieurs dames."
Au sol, certains des soldats républicains affairés à monter le camp furent décontenancés par la remarque furtive de leur supérieur. L'intéressé, un Drakyn fort comme un bœuf à qui les officiers devaient de nombreuses victoires s'exprimait peu, en règle générale, si bien d'ailleurs qu'on avait tendance à l'écouter lorsque sa grosse voix rocailleuse perçait le silence. Ce fut avec une certaine angoisse que les plus jeunes recrues observèrent les environs à la recherche d'une potentielle menace, mais rien ne vint.
"De quoi vous parlez ? Vous avez senti quelque chose ?"
Le militaire cornu, affairé à aiguiser la lame de son arme de service, vint humer l'air un instant en jetant un air mauvais sur les hauteurs vertigineuses de l'épais dôme vert qui les surplombait. "Senti", le mot était choisi avec intelligence. Feignant l'indifférence face à la menace invisible, le Drakyn se recentra sur sa tâche méticuleuse et fit crisser l'aiguisoir contre l'acier avec force et précision tout en reprenant son discours :
"Vous avez été informé qu'il y avait une curieuse recrudescence des incendies dans la zone, non ?"
Les recrues se jetèrent des regards anxieux, sans tout à fait comprendre ce qu'impliquait les mots du gradé qui les accompagnait pour cette virée. Le Drakyn leva les yeux vers ses troupes avec un sérieux glacial et, brusquement, il grogna entre ses crocs serrés :
"Vous trouvez pas que ça sent le cramé, d'un coup ?"
D'un coup, il pivota pour se placer face à la Salamandre qui se pensait sans doute cachée dans les ombres. Dans la main libre du militaire, une lance qui semblait faite exclusivement de foudre violacée se manifesta dans un crissement hurlant et d'un geste élégant mais vif, le soldat projeta son javelot magique vers l'arbre où se situait la bête camouflée. L'éclair magique détruisit la moitié de l'arbre dans une détonation éclatante et le Drakyn, persuadé d'avoir fait mouche, laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres.
Cette risette vint vite s'éteindre lorsque derrière lui, au beau milieu du campement en construction, le sifflement caractéristique d'une mèche allumée se fit entendre. Le militaire se tourna et découvrit avec effroi qu'une lance miniature était plantée entre tous ses collègues et que de sa pointe émanait une curieuse lumière orange ainsi qu'une odeur surnaturelle de marron bien cuit.
"A COUV..."
Nouvelle explosion, plus forte et plus dévastatrice que l'avait été la précédente. Le camp fut englouti par un nuage rougeoyant et terre comme racines furent projetés dans les airs tant le souffle était ravageur. Allongée sur un buisson qui avait amorti sa chute après sa précédente esquive, le petit monstre poussa un piaillement suraigu tandis que la panique s'emparait des républicains :
"WULKA ! A TI !"
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Feat Rulka
Amusée...
Tu riais de bon cœur en voyant les agissements de ton nouvel ami. Agile, rusé, malin, il était bien plus subtile que tu ne le serais jamais par son approche des plus futés. Sa peau, son corps, semblait s'adapter parfaitement à son environnement, lui empruntant alors ses couleurs pour se fondre parfaitement dans le décor. Grâce à cette prouesse dont tu ne comprenais absolument pas les mécanismes, la Salamandre pouvait alors parfaitement s'infiltrer sous la barbe et le nez de ses futurs victimes.
Clairement, c'était une créature d'une grande ingéniosité ! Tu ne pouvais que sourire et te perdre en rire alors que tu te figurais le destin inévitable qui attendait les pauvres Républicains. Il était rare de te voir si heureuse, si insouciante, mais tu avais rencontré en ce jour une créature qui était semblable à toi dans ses ambitions. Il partageait avec toi ce même lien charnel avec le feu, avec les chaleurs incandescentes de ce monde.
Vous n'étiez pas des prédateurs l'un pour l'autre, bien au contraire. Comme s'il avait existé depuis toujours un lien symbiotique entre lui et toi, vous vous accordiez parfaitement l'un à l'autre.
Et tandis que tu affichais un visage ravi, le sourire vicié pleinement déployé sur ton faciès déroutant, les premières déflagrations retentirent, laissant place au chaos et à la débandade. Pris par surprise, face à une force qui les dépassait totalement, la Salamandre avait démontré sa suprématie en territoire sauvage. Véritable chasseur né, tu avais tout à envier à ses techniques soignées et efficaces. Admirative de ses prouesses, tu fus ramené à la réalité lorsque celui-ci vint à s'adresser à toi. Du moins, c'était ce que tu en avais saisi...
- Hahahahaha !
Tu ne pouvais plus te retenir de rire. Cette sensation d'enfin être accompagnée d'un être capable de te comprendre en tout point. Qui partageait tes ambitions, tes envies, ta morale... Tu avais presque l'impression de voir en lui en membre de ta famille. Et cette émotion qui commençait à enflammer ton esprit était en cet instant ni la colère, ni la tristesse, ni le désespoir.
Mais l'Euphorie.
Un véritable nectar pour ton esprit meurtrie qui pouvait chasser toutes les mauvaises pensées pour simplement s'exprimer et rejoindre l'orchestre flamboyant de la Salamandre. S'il était la finesse et l'ingéniosité du duo, tu étais étais tout l'opposé. Une puissance qu'on ne pouvait plus arrêter une fois que celle-ci venait à s'élancer.
Tu étais loin de la scène mais tu n'avais pas besoin d'être plus proche, tandis que tu faisais déferler une myriade de météore de lave sur la zone déjà lourdement perturbée par le premier assaut de la créature. Visant de manière un peu aléatoire, laissant les détonations et la lave faire son chemin sur ce campement en perdition, tu t'assurais cependant de ne jamais faire de mal à ton ami. Même s'il devait être naturellement immunisé aux chaleurs incandescentes du feu, tu ne voulais pas prendre le risque que de le blesser.
Dans tout les cas, les cris des soldats se faisaient rapidement étouffer par l'assaut des météorites qui fondaient sur eux, déformant en cratères multiples la zone à tout jamais. Ceux qui avaient le moins de chance ne mouraient pas sur le coup mais se faisaient recouvrir par les retombées de lave, les laissant souffrir d'une morte lente et douloureuse.
Ici aucune odeur de marron bien cuit, mais celle du souffre, l'odeur d'un volcan en pleine éruption.
- Va t'occuper du chef !
Tu disais cela avec une joie comme tu ne l'avais jamais vécu. Tu voulais lui offrir le plus gros du gâteau après tout ce qu'il avait fait pour toi. Mais naturellement, tu ne relchais pas tes assauts, transformant peu à peu les lieux en véritable zone de non vie... La terre lorsqu'elle ne rougissait pas, meurtrie par les coulées de lave, se perdait dans un noir charbon... Plus jamais elle ne serait fertile, plus jamais elle ne connaîtrait la vie. Tu t'en assurais.
- Spoiler:
Utilisation d'un P4 Lave afin d'arroser la zone de météorite de lave.
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Klak-Klak Boom
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
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"Toukopédouchef."
S'attardant brièvement sur la structure de la phrase prononcée par sa camarade, le petit monstre se gratta instinctivement l'oreille avant de réaliser un instant plus tard que le combat n'était pas terminé et que le chef de la troupe, effectivement, tenait toujours sur ses gambettes et s'apprêtait à le punir pour son insolence. Dans le chaos infernal qu'avaient causé les deux incendiaires, Klak-Klak évoluait d'ailleurs avec une aisance tout à fait surnaturelle, ce qui annonçait déjà la couleur de son affrontement avec le guerrier maitre de la foudre. Indifférent à la fumée d'ébène qui aurait détruit la gorge de n'importe quel combattant normalement constitué, Klak-Klak galopait et effectuait des roulades guillerettes tout en glapissant joyeusement afin d'esquiver les projectiles électriques que générait à tour de bras son adversaire.
Des météorites s'abattaient tout autour du Drakyn, l'empêchait de voir avec précision les mouvements imprévisibles de son ennemi qui, bien que minuscule, semblait aussi agile qu'entraîné au combat. Ces deux êtres cauchemardesques, malgré leurs apparences atypiques, avaient tout d'une véritable paire de démons.
"VIENS LA SALOPERIE ! ARRÊTE DE BOUGER !"
Moqueur jusque dans sa gestuelle, le monstre embrasé claqua des dents et déclencha au bout de son museau une détonation si puissante qu'elle le projeta en arrière sur une poignée de mètres tout en brisant la garde du soldat lui faisant face. Glissant sur son ventre tout en tournant sur lui-même, Klak-Klak semblait à peine contrôler les mouvements brutaux auquel son corps minuscule était soumis lorsqu'il déclenchait de telles explosions. Le museau noirci par les flammes, il effectua alors une pirouette et s'empara au vol de l'une des lances artisanales que contenait sa besace. D'un geste à la fois vif et terriblement violent, il projeta alors l'arme vers son ennemi, mais ce dernier parvint à l'esquiver in extremis d'un pas de côté. Malheureusement pour lui, la bête avait encore une fois fait usage de son vilain tour de passe-passe. Tout sourire, la bête susurra :
"Klak-Klak... Boom. Iguichou."
Le combattant comprit immédiatement ce qu'impliquait les mots de la créature, mais son temps de répit fut trop court pour envisager une riposte efficace. Un simple regard en biais lui permit de confirmer que la lance plantée dans le sol s'était illuminée et dégageait désormais une chaleur incroyable. Bondissant à plat ventre, il esquiva de très peu la détonation mais l'onde de choc fut en revanche suffisamment puissante pour le propulser avec force jusqu'à un tronc mourant. Quelques côtes broyées et le souffle coupé, le pauvre homme s'écroula de tout son long, incapable de récupérer suite à cet assaut en traître du prédateur miniature.
Lorsqu'il leva difficilement la tête, il était déjà trop tard.
Les mâchoires de Klak-Klak se refermèrent sur son visage, le plongeant dans les ténèbres et l'effroi aussitôt. Terrifié et dans l'impossibilité d'emplir ses poumons d'un air salvateur, le guerrier affaibli par l'étouffement ne parvenait pas à se dégager de l'emprise de la créature dont la prise par morsure, étrangement, était bien trop solide. Le visage à demi-écrasé, le corps détruit et éprouvé, il vint s'éteindre sans dignité en luttant vainement contre la bête immonde qui ne relâcha son emprise terrible qu'après de longues secondes de bataille. Lorsqu'il ne sentit plus aucune résistance, l'incendiaire miniature s'esclaffa et força sur ses mâchoires surpuissantes afin de broyer définitivement le crâne de son pauvre opposant.
Ce fut un sourire ensanglanté qui accueillit Rulka finalement. Malgré l'achèvement du conflit, le silence n'était pas revenu car le brasier grondant qui s'était emparé du champ de bataille ne cessait de croître, ses hurlements flamboyants se mêlant aux cris des animaux apeurés qui fuyaient tant bien que mal la zone. Dans ce carnage, pourtant, une amitié sincère était née. De sa dernière victime, Klak-Klak avait subtilisé un curieux pendentif orné d'une pierre mystérieuse. Joyeusement, il accourut jusqu'à son alliée et l'escalada sans précaution avant d'enfiler autour de son cou le collier qu'il venait de chiper.
Cette attention enfantine et certes touchante, au delà de sa bizarrerie, contrastait effroyablement avec l'horreur dont ils venaient tous deux de se rendre responsables. Il n'y avait en eux ni compassion ni empathie, seulement une rage brûlante que rien ni personne ne semblait pouvoir stopper.
S'attardant brièvement sur la structure de la phrase prononcée par sa camarade, le petit monstre se gratta instinctivement l'oreille avant de réaliser un instant plus tard que le combat n'était pas terminé et que le chef de la troupe, effectivement, tenait toujours sur ses gambettes et s'apprêtait à le punir pour son insolence. Dans le chaos infernal qu'avaient causé les deux incendiaires, Klak-Klak évoluait d'ailleurs avec une aisance tout à fait surnaturelle, ce qui annonçait déjà la couleur de son affrontement avec le guerrier maitre de la foudre. Indifférent à la fumée d'ébène qui aurait détruit la gorge de n'importe quel combattant normalement constitué, Klak-Klak galopait et effectuait des roulades guillerettes tout en glapissant joyeusement afin d'esquiver les projectiles électriques que générait à tour de bras son adversaire.
Des météorites s'abattaient tout autour du Drakyn, l'empêchait de voir avec précision les mouvements imprévisibles de son ennemi qui, bien que minuscule, semblait aussi agile qu'entraîné au combat. Ces deux êtres cauchemardesques, malgré leurs apparences atypiques, avaient tout d'une véritable paire de démons.
"VIENS LA SALOPERIE ! ARRÊTE DE BOUGER !"
Moqueur jusque dans sa gestuelle, le monstre embrasé claqua des dents et déclencha au bout de son museau une détonation si puissante qu'elle le projeta en arrière sur une poignée de mètres tout en brisant la garde du soldat lui faisant face. Glissant sur son ventre tout en tournant sur lui-même, Klak-Klak semblait à peine contrôler les mouvements brutaux auquel son corps minuscule était soumis lorsqu'il déclenchait de telles explosions. Le museau noirci par les flammes, il effectua alors une pirouette et s'empara au vol de l'une des lances artisanales que contenait sa besace. D'un geste à la fois vif et terriblement violent, il projeta alors l'arme vers son ennemi, mais ce dernier parvint à l'esquiver in extremis d'un pas de côté. Malheureusement pour lui, la bête avait encore une fois fait usage de son vilain tour de passe-passe. Tout sourire, la bête susurra :
"Klak-Klak... Boom. Iguichou."
Le combattant comprit immédiatement ce qu'impliquait les mots de la créature, mais son temps de répit fut trop court pour envisager une riposte efficace. Un simple regard en biais lui permit de confirmer que la lance plantée dans le sol s'était illuminée et dégageait désormais une chaleur incroyable. Bondissant à plat ventre, il esquiva de très peu la détonation mais l'onde de choc fut en revanche suffisamment puissante pour le propulser avec force jusqu'à un tronc mourant. Quelques côtes broyées et le souffle coupé, le pauvre homme s'écroula de tout son long, incapable de récupérer suite à cet assaut en traître du prédateur miniature.
Lorsqu'il leva difficilement la tête, il était déjà trop tard.
Les mâchoires de Klak-Klak se refermèrent sur son visage, le plongeant dans les ténèbres et l'effroi aussitôt. Terrifié et dans l'impossibilité d'emplir ses poumons d'un air salvateur, le guerrier affaibli par l'étouffement ne parvenait pas à se dégager de l'emprise de la créature dont la prise par morsure, étrangement, était bien trop solide. Le visage à demi-écrasé, le corps détruit et éprouvé, il vint s'éteindre sans dignité en luttant vainement contre la bête immonde qui ne relâcha son emprise terrible qu'après de longues secondes de bataille. Lorsqu'il ne sentit plus aucune résistance, l'incendiaire miniature s'esclaffa et força sur ses mâchoires surpuissantes afin de broyer définitivement le crâne de son pauvre opposant.
Ce fut un sourire ensanglanté qui accueillit Rulka finalement. Malgré l'achèvement du conflit, le silence n'était pas revenu car le brasier grondant qui s'était emparé du champ de bataille ne cessait de croître, ses hurlements flamboyants se mêlant aux cris des animaux apeurés qui fuyaient tant bien que mal la zone. Dans ce carnage, pourtant, une amitié sincère était née. De sa dernière victime, Klak-Klak avait subtilisé un curieux pendentif orné d'une pierre mystérieuse. Joyeusement, il accourut jusqu'à son alliée et l'escalada sans précaution avant d'enfiler autour de son cou le collier qu'il venait de chiper.
Cette attention enfantine et certes touchante, au delà de sa bizarrerie, contrastait effroyablement avec l'horreur dont ils venaient tous deux de se rendre responsables. Il n'y avait en eux ni compassion ni empathie, seulement une rage brûlante que rien ni personne ne semblait pouvoir stopper.
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