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On l'avait doublée. Cela l'enrageait. D'un autre côté... Cela signifiait que, parmi ses concurrents professionnels se trouvaient certainement des alliés de conviction. Peut-être devrait-elle commencer à recruter pour créer une sorte de réseau d'extermination des tortionnaires d'hybrides ? Ainsi, chaque membre pourrait avoir ses quartiers dans un lieu différent du monde, ce qui leur permettrait d'être bien plus efficaces. Et ils ne se limiteraient pas aux assassinats. Il faudrait des enquêteurs, peut-être des personnes moins extrêmes lorsqu'un sabotage suffisait à faire changer la cible d'avis. Peut-être également des personnes capables de négocier pour une résolution pacifique du conflit...
Enfin, là n'était pas la question. Pas encore. Elle suivrait l'avancée de l'enquête, dont elle avait entendu parler, de très près. Cela afin de savoir si les coupables étaient vraiment des alliés potentiels ou de simples mercenaires vendant leurs services au plus offrant. Ces assassins sans principes, ils pouvaient bien aller se faire arrêter, elle s'en moquait. Mieux, elle serait prête à aider la garde. Après tout, ce serait un moyen parfait d'éliminer la concurrence tout en éloignant les soupçons de sa personne, n'est-ce pas ? Quelqu'un qui travaillait aux côtés des forces de l'ordre ne pouvait rien avoir à se reprocher, sommes-nous d'accord ?
Mais assez de divagations. Perchée sur le toit de la demeure où aurait bientôt lieu la réception au cours de laquelle elle voulait approcher la cible, elle était encore en pleine phase de prise de renseignements. D'après son commanditaire, le ministre qui vivait là avait commandité le meurtre d'un hybride. Certes, ce dernier s'était rendu coupable d'un crime, mais le vol justifiait-il une punition si importante ? À son humble avis, ce monsieur faisait trop de zèle. Mais elle ne pouvait pas se permettre de se laisser tomber sur lui depuis le ciel, lame en avant. Compte tenu de son statut et des tentatives malheureuses de ses pairs, elle se doutait que le niveau de sécurité autour de lui aurait été augmenté. Elle devrait être plus prudente que jamais. Alors, elle arpentait le toit, se glissant près des fenêtres en s'arrangeant pour ne pas être vue depuis l'intérieur de pièces, en quête de la moindre information utilisable.
- Franchement, le patron est buté. Pourquoi se mettre autant en danger ? Et après, c'est sur nous que ça retombe !
Oh. Elle avait visiblement trouvé la salle des gardes. Prenant une position plus confortable, elle se posta pour écouter.
- Il n'y a pas à discuter. Il tient à conserver cette réception, à nous de nous assurer de sa sécurité. Je demande une mobilisation générale. Tout le monde sera là, ce soir.
- Mais ça ne risque pas d'effrayer les invités ?
- Nous pouvons toujours envoyer des messagers les prévenir, en précisant bien que si cela ne leur plaît pas, ils sont libres de ne pas venir. Mais ça m'étonnerait que le maître des lieux apprécie voir son nombre d'invités diminués.
- Et après, on s'étonne des désertions. On aura droit à des congés en plus, au moins ?
- Désolé, je n'en ai pas le droit. Je peux augmenter votre solde, par contre.
- À quoi sert l'argent si on n'a pas le temps de s'e servir ? Personnellement, quand je rentre chez moi, en ce moment, je n'ai qu'une envie, dormir. Tout l'or du monde ne changera rien à ma vie.
Elle s'éloigna. C'était confirmé. La sécurité serait renforcée. Une attaque frontale n'était donc pas envisageable. Si seulement elle pouvait trouver un moyen détourné... Tiens, cette fête serait tenue en l'honneur d'une enfant, non ? Si elle trouvait le moyen de... Non. Pour se rendre coupable d'un kidnapping, il fallait savoir maintenir un enfant sage. Et Kilanna n'avait jamais été en contact avec les enfants. Elle soupira. Elle n'avait plus vraiment d'alternative. Il lui faudrait approcher la cible et trouver un moyen de l'attirer loin des gardes... Et de préférence loin des invités également. Moins il y aurait de témoins, mieux ce serait. D'autant plus que la plupart des invités étaient probablement innocents. Autant que possible, elle ne voudrait pas les empêcher de s'amuser, puisque ce serait pour cela qu'ils seraient là.
Alors, elle s'éloigna, revenant vers l'auberge où elle logeait. Son commanditaire lui avait fourni tout ce dont elle aurait besoin pour réussir son infiltration : une tenue digne de cette strate de la société, une fausse identité, un plan des lieux, quelques informations sur la cible... Elle avait appris tout ce qui concernait son personnage par coeur. Elle se disait actrice de théâtre ? Il serait temps de tester ce qu'elle valait vraiment. Il était temps de donner tout ce qu'elle avait, et de s'affranchir du soutien d'Halewyn. Si avec lui, elle arrivait à maintenir l'illusion, quelque part, elle devait également en être capable seule, non ? Tout ce qu'il lui fallait, c'était avoir confiance en elle...
Quelques heures plus tard, elle se présenta à l'entrée. Elle passa le barrage de gardes sans problèmes. Décidemment, tout était prévu, son nom était sur la liste des invités. Son employeur s'était donné tant de mal pour lui faciliter la tâche... Elle devait s'en rendre digne. Autrement dit, elle n'avait pas le droit d'échouer.
Enfin, là n'était pas la question. Pas encore. Elle suivrait l'avancée de l'enquête, dont elle avait entendu parler, de très près. Cela afin de savoir si les coupables étaient vraiment des alliés potentiels ou de simples mercenaires vendant leurs services au plus offrant. Ces assassins sans principes, ils pouvaient bien aller se faire arrêter, elle s'en moquait. Mieux, elle serait prête à aider la garde. Après tout, ce serait un moyen parfait d'éliminer la concurrence tout en éloignant les soupçons de sa personne, n'est-ce pas ? Quelqu'un qui travaillait aux côtés des forces de l'ordre ne pouvait rien avoir à se reprocher, sommes-nous d'accord ?
Mais assez de divagations. Perchée sur le toit de la demeure où aurait bientôt lieu la réception au cours de laquelle elle voulait approcher la cible, elle était encore en pleine phase de prise de renseignements. D'après son commanditaire, le ministre qui vivait là avait commandité le meurtre d'un hybride. Certes, ce dernier s'était rendu coupable d'un crime, mais le vol justifiait-il une punition si importante ? À son humble avis, ce monsieur faisait trop de zèle. Mais elle ne pouvait pas se permettre de se laisser tomber sur lui depuis le ciel, lame en avant. Compte tenu de son statut et des tentatives malheureuses de ses pairs, elle se doutait que le niveau de sécurité autour de lui aurait été augmenté. Elle devrait être plus prudente que jamais. Alors, elle arpentait le toit, se glissant près des fenêtres en s'arrangeant pour ne pas être vue depuis l'intérieur de pièces, en quête de la moindre information utilisable.
- Franchement, le patron est buté. Pourquoi se mettre autant en danger ? Et après, c'est sur nous que ça retombe !
Oh. Elle avait visiblement trouvé la salle des gardes. Prenant une position plus confortable, elle se posta pour écouter.
- Il n'y a pas à discuter. Il tient à conserver cette réception, à nous de nous assurer de sa sécurité. Je demande une mobilisation générale. Tout le monde sera là, ce soir.
- Mais ça ne risque pas d'effrayer les invités ?
- Nous pouvons toujours envoyer des messagers les prévenir, en précisant bien que si cela ne leur plaît pas, ils sont libres de ne pas venir. Mais ça m'étonnerait que le maître des lieux apprécie voir son nombre d'invités diminués.
- Et après, on s'étonne des désertions. On aura droit à des congés en plus, au moins ?
- Désolé, je n'en ai pas le droit. Je peux augmenter votre solde, par contre.
- À quoi sert l'argent si on n'a pas le temps de s'e servir ? Personnellement, quand je rentre chez moi, en ce moment, je n'ai qu'une envie, dormir. Tout l'or du monde ne changera rien à ma vie.
Elle s'éloigna. C'était confirmé. La sécurité serait renforcée. Une attaque frontale n'était donc pas envisageable. Si seulement elle pouvait trouver un moyen détourné... Tiens, cette fête serait tenue en l'honneur d'une enfant, non ? Si elle trouvait le moyen de... Non. Pour se rendre coupable d'un kidnapping, il fallait savoir maintenir un enfant sage. Et Kilanna n'avait jamais été en contact avec les enfants. Elle soupira. Elle n'avait plus vraiment d'alternative. Il lui faudrait approcher la cible et trouver un moyen de l'attirer loin des gardes... Et de préférence loin des invités également. Moins il y aurait de témoins, mieux ce serait. D'autant plus que la plupart des invités étaient probablement innocents. Autant que possible, elle ne voudrait pas les empêcher de s'amuser, puisque ce serait pour cela qu'ils seraient là.
Alors, elle s'éloigna, revenant vers l'auberge où elle logeait. Son commanditaire lui avait fourni tout ce dont elle aurait besoin pour réussir son infiltration : une tenue digne de cette strate de la société, une fausse identité, un plan des lieux, quelques informations sur la cible... Elle avait appris tout ce qui concernait son personnage par coeur. Elle se disait actrice de théâtre ? Il serait temps de tester ce qu'elle valait vraiment. Il était temps de donner tout ce qu'elle avait, et de s'affranchir du soutien d'Halewyn. Si avec lui, elle arrivait à maintenir l'illusion, quelque part, elle devait également en être capable seule, non ? Tout ce qu'il lui fallait, c'était avoir confiance en elle...
Quelques heures plus tard, elle se présenta à l'entrée. Elle passa le barrage de gardes sans problèmes. Décidemment, tout était prévu, son nom était sur la liste des invités. Son employeur s'était donné tant de mal pour lui faciliter la tâche... Elle devait s'en rendre digne. Autrement dit, elle n'avait pas le droit d'échouer.
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Elle évoluait au milieu de la foule, peinant à cacher son malaise grandissant. Non, décidemment, cet environnement n'était pas pour elle. Il lui faudrait peut-être organiser un évènement quelconque qui provoquerait une émeute et ferai partir les invités ? Sa cible vivant ici et bénéficiant d'un certain statut, elle doutait qu'il cède à la panique. Par conséquent, il se retrouverait isolé. Oui, ce ne serait pas une si mauvaise idée... Et dans cette foule, personne ne saurait qu'elle était à l'origine de l'évènement. Maintenant, restait à savoir quel évènement serait assez impressionnant pour faire fuir les gêneurs tout en restant assez inoffensif pour ne rien abîmer dans la demeure. En effet, elle ne tenait pas particulièrement à détruire quoi que ce soit. Les objets ne lui avaient rien fait, après tout... Et le but était d'être tranquille, pas de réellement menacer ces êtres... Qui étaient de toutes façons bien plus dangereux qu'elle, de par leur nombre et leur maîtrise des codes de ce milieu. D'autant plus qu'elle avait entendu dire que les ragots allaient vite parmi les femmes de haut rang... Il ne fallait absolument pas que l'une d'entre elles en vienne à la soupçonner de quoi que ce soit.
Alors qu'elle errait, à la recherche d'une idée, elle entendit malgré elle des voix enfantines. D'abord, elle ne leur accorda aucune attention. Après tout, les enfants, pour elle, ça n'avait aucun intérêt. Au contraire, ça causait de nombreux problèmes. Et si l'un d'eux devenait par erreur témoin de ce qu'il n'aurait pas dû, il devenait encore plus bruyant qu'une sainte-nitouche de la noblesse, une vraie alarme. Eux seraient les premiers à faire... Pardon ? Elle avait bien entendu "hybride" ? Elle écouta, distraitement en apparence, avec grande attention en réalité, tout en s'assurant que sa coiffe camouflait bien les ailes de sa tête. Il ne manquerait plus qu'elle soit prise pour cible par des morveux...
Lorsqu'elle entendit ses règles, elle manqua de s'étouffer. Pardon ?! Mais qui lui avait fourré ces idées dans la tête, à celui-là ? Où étaient ses parents ? Ses dagues avaient quelques mots à leur dire...
Mais elle devait sauver les apparences. Elle était censée incarner une dame de bonne famille, elle ne pouvait pas se permettre de se relâcher. Pas ici... Pas avec sa cible juste devant elle. D'ailleurs, elle ferait bien de ne pas le fixer, ce serait suspect...
Elle se dirigea vers le buffet, le cerveau tournant à plein régime. Encore une fois, elle s'était rajouté des cibles... Dont elle ignorait tout. Ooh, elle allait vraiment finir par faire un kidnapping, elle le sentait ! Si c'était le seul moyen de faire sortir les monstres de leur tanière...
Alors qu'elle errait, à la recherche d'une idée, elle entendit malgré elle des voix enfantines. D'abord, elle ne leur accorda aucune attention. Après tout, les enfants, pour elle, ça n'avait aucun intérêt. Au contraire, ça causait de nombreux problèmes. Et si l'un d'eux devenait par erreur témoin de ce qu'il n'aurait pas dû, il devenait encore plus bruyant qu'une sainte-nitouche de la noblesse, une vraie alarme. Eux seraient les premiers à faire... Pardon ? Elle avait bien entendu "hybride" ? Elle écouta, distraitement en apparence, avec grande attention en réalité, tout en s'assurant que sa coiffe camouflait bien les ailes de sa tête. Il ne manquerait plus qu'elle soit prise pour cible par des morveux...
Lorsqu'elle entendit ses règles, elle manqua de s'étouffer. Pardon ?! Mais qui lui avait fourré ces idées dans la tête, à celui-là ? Où étaient ses parents ? Ses dagues avaient quelques mots à leur dire...
Mais elle devait sauver les apparences. Elle était censée incarner une dame de bonne famille, elle ne pouvait pas se permettre de se relâcher. Pas ici... Pas avec sa cible juste devant elle. D'ailleurs, elle ferait bien de ne pas le fixer, ce serait suspect...
Elle se dirigea vers le buffet, le cerveau tournant à plein régime. Encore une fois, elle s'était rajouté des cibles... Dont elle ignorait tout. Ooh, elle allait vraiment finir par faire un kidnapping, elle le sentait ! Si c'était le seul moyen de faire sortir les monstres de leur tanière...
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Depuis le buffet, elle avait tout de même réussi à laisser traîner une oreille du côté des enfants, ce qui, avouons-le, n'était pas difficile. Après tout, un enfant, c'était bruyant... Et elle commença à avoir des doutes. L'avait-on encore manipulée ? Dans tous les cas, le père de ce gamin semblait bien plus coupable que le ministre. Même si ce dernier n'était pas encore exclu de tout soupçon, elle l'abandonnerait pour l'instant. Elle avait un plus grand criminel à rencontrer avant lui...
Alors qu'elle se retournait pour poursuivre sa nouvelle cible, l'homme qu'elle avait décidé de laisser tranquille un peu plus longtemps se présenta à côté d'elle. L'occasion était trop belle. À un moment où à un autre, elle devrait l'approcher, de toutes façons. Hésitante, son regarde fit des allers-retours entre lui et le compte. Chaque seconde perdue ici était une chance supplémentaire qu'elle lui donnait pour disparaître dans la nature... Il fallait qu'elle se décide, et vite. Alors, elle finit par prendre une décision et, s'approchant doucement de son voisin, elle inclina la tête en signe de respect. Après tout, il était son supérieur. Bien plus qu'il ne le pensait.
- Bonsoir, Monsieur. Je suis Madame de Luanisia, enchantée de vous rencontrer. Je serais honorée de m'entretenir pendant quelques instants avec vous, mais j'ai un rendez-vous à honorer maintenant. Serait-il possible de se retrouver plus tard ?
Elle lui laissa le temps de lui répondre, puis hocha la tête avant de s'éclipser. Elle rejoignit une aile de la demeure qui lui semblait vide. Empruntant une salle toute aussi vide, elle se changea. Heureusement qu'elle avait pris soin d'emporter des vêtements plus ordinaires qui lui permettraient de libérer ses précieuses alliées. En effet, pour rattraper son retard, ses ailes lui seraient indispensables. Mais elle ne pouvait pas se permettre d'abîmer la robe de son costume de noble, après tout, c'était en quelques sortes son bouclier, qui lui permettait d'approcher le ministre sans être trop inquiétée. Elle se changerait de nouveau lorsqu'elle reviendrait, quelques temps avant de le rencontrer.
Pour le moment... Elle sortit par une fenêtre et s'éloigna de la propriété, ombre étrange dans le ciel nocturne. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer sa cible, dans cet espace vierge de toute présence. Tout était presque parfait... Mis à part le garçon. Il lui fallait absolument trouver un moyen de l'éloigner. Quoi que...
Elle les observa un peu depuis les airs. L'enfant, tout en jouant, courait quelques mètres devant son père. Si ce dernier ne la voyait pas, elle pourrait l'enlever... Et elle disposerait aussi d'une très bonne manière de déguiser le meurtre, sans avoir besoin de s'ennuyer à en effacer les traces. Depuis les hauteurs, si on choisissait bien le lieu, on pouvait faire croire à un suicide... Dans l'idéal, il lui faudrait savoir où habitait cet homme. Ou alors... Un lieu public. Comme une église, par exemple. Après tout, il avait craint pour sa réputation, non ? Et si elle avait bien suivi, la réputation valait plus que tout chez les nobles. Voilà une raison de plus pour laquelle elle était ravie de ne pas être née dans ce milieu... Mais ces pensées n'avaient aucun intérêt en cet instant précis. Concentrée.
Après avoir repréré l'église qui lui servirait d'alibi, elle plongea. L'enfant toujours en avant, elle saisit le père par derrière, une main sur la bouche de sa future victime pour l'empêcher d'alerter les personnes alentour.
Puis elle s'éleva, à grand-peine. Pendant qu'elle échafaudait son plan, elle avait oublié un détail : un homme adulte, ça pesait un peu plus lourd qu'une plume...
Néanmoins, tant bien que mal, elle réussit à faire ce qu'elle avait prévu. Un autre avantage était qu'elle n'avait pas été touchée par le sang de la victime, et ne pouvait donc pas être soupçonnnée... Si l'enquête se déroulait correctement, le principal suspect d'avoir poussé le comte à agir ainsi serait le minsitre. Cela l'arrangeait-il ? Elle n'en savait rien. Tout ce qui lui importait était de ne pas être soupçonnée. Pour le reste... Il pouvait se passer n'importe quoi, elle s'en moquait.
Elle revint à la demeure et revêtit de nouveau l'identité de Madame de Luanisia juste à temps pour son rendez-vous. Elle aurait peut-être dû prendre le temps de prévoir un peu plus de temps... Maintenant, elle serait en retard. De quelques minutes, mais en retard quand même, le temps de rejoindre le lieu convenu.
Alors qu'elle se retournait pour poursuivre sa nouvelle cible, l'homme qu'elle avait décidé de laisser tranquille un peu plus longtemps se présenta à côté d'elle. L'occasion était trop belle. À un moment où à un autre, elle devrait l'approcher, de toutes façons. Hésitante, son regarde fit des allers-retours entre lui et le compte. Chaque seconde perdue ici était une chance supplémentaire qu'elle lui donnait pour disparaître dans la nature... Il fallait qu'elle se décide, et vite. Alors, elle finit par prendre une décision et, s'approchant doucement de son voisin, elle inclina la tête en signe de respect. Après tout, il était son supérieur. Bien plus qu'il ne le pensait.
- Bonsoir, Monsieur. Je suis Madame de Luanisia, enchantée de vous rencontrer. Je serais honorée de m'entretenir pendant quelques instants avec vous, mais j'ai un rendez-vous à honorer maintenant. Serait-il possible de se retrouver plus tard ?
Elle lui laissa le temps de lui répondre, puis hocha la tête avant de s'éclipser. Elle rejoignit une aile de la demeure qui lui semblait vide. Empruntant une salle toute aussi vide, elle se changea. Heureusement qu'elle avait pris soin d'emporter des vêtements plus ordinaires qui lui permettraient de libérer ses précieuses alliées. En effet, pour rattraper son retard, ses ailes lui seraient indispensables. Mais elle ne pouvait pas se permettre d'abîmer la robe de son costume de noble, après tout, c'était en quelques sortes son bouclier, qui lui permettait d'approcher le ministre sans être trop inquiétée. Elle se changerait de nouveau lorsqu'elle reviendrait, quelques temps avant de le rencontrer.
Pour le moment... Elle sortit par une fenêtre et s'éloigna de la propriété, ombre étrange dans le ciel nocturne. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer sa cible, dans cet espace vierge de toute présence. Tout était presque parfait... Mis à part le garçon. Il lui fallait absolument trouver un moyen de l'éloigner. Quoi que...
Elle les observa un peu depuis les airs. L'enfant, tout en jouant, courait quelques mètres devant son père. Si ce dernier ne la voyait pas, elle pourrait l'enlever... Et elle disposerait aussi d'une très bonne manière de déguiser le meurtre, sans avoir besoin de s'ennuyer à en effacer les traces. Depuis les hauteurs, si on choisissait bien le lieu, on pouvait faire croire à un suicide... Dans l'idéal, il lui faudrait savoir où habitait cet homme. Ou alors... Un lieu public. Comme une église, par exemple. Après tout, il avait craint pour sa réputation, non ? Et si elle avait bien suivi, la réputation valait plus que tout chez les nobles. Voilà une raison de plus pour laquelle elle était ravie de ne pas être née dans ce milieu... Mais ces pensées n'avaient aucun intérêt en cet instant précis. Concentrée.
Après avoir repréré l'église qui lui servirait d'alibi, elle plongea. L'enfant toujours en avant, elle saisit le père par derrière, une main sur la bouche de sa future victime pour l'empêcher d'alerter les personnes alentour.
Puis elle s'éleva, à grand-peine. Pendant qu'elle échafaudait son plan, elle avait oublié un détail : un homme adulte, ça pesait un peu plus lourd qu'une plume...
Néanmoins, tant bien que mal, elle réussit à faire ce qu'elle avait prévu. Un autre avantage était qu'elle n'avait pas été touchée par le sang de la victime, et ne pouvait donc pas être soupçonnnée... Si l'enquête se déroulait correctement, le principal suspect d'avoir poussé le comte à agir ainsi serait le minsitre. Cela l'arrangeait-il ? Elle n'en savait rien. Tout ce qui lui importait était de ne pas être soupçonnée. Pour le reste... Il pouvait se passer n'importe quoi, elle s'en moquait.
Elle revint à la demeure et revêtit de nouveau l'identité de Madame de Luanisia juste à temps pour son rendez-vous. Elle aurait peut-être dû prendre le temps de prévoir un peu plus de temps... Maintenant, elle serait en retard. De quelques minutes, mais en retard quand même, le temps de rejoindre le lieu convenu.
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Elle revint là où ils s'étaient parlé plus tôt. L'home n'y était plus. Ooh, zut zut zut ! Elle allait VRAIMENT être en retard ! Finalement, avisant une servante qui passait par là, elle l'aborda, d'une façon rendue plus cvalière par le stress qui montait. En effet, si elle tardait trop, il risquait de penser qu'elle avait changé d'avis et de lui échapper. Et ça, elle ne pouvait pas le lui permettre.
- Ton maître ! Où est-il ?
Face à l'air interloqué de la servante, Kilanna dut se reprendre.
- Hum, pardon. Mais le fait est qu'on a rendez-vous... Et que je suis en retard. Un homme tel que lui a probablement un emploi du temps chargé, non ? Je m'en voudrais de lui faire perdre plus de temps que nécessaire...
Elle hocha la tête :
- Par ici. Si ça ne vous dérange pas, je vais vous accompagner...
- Parfait ! Ainsi, je ne perdrai pas plus de temps à me perdre encore et encore.
- C'est exactement ce que je pensais !
Finalement, il y avat moyen qu'elles s'entendent bien, songea l'hybride alors qu'elles se hâtaient vers les hauteurs, devisant comme les meilleures amies du monde, ignorant complètement les regards désapprobateurs des invités qu'elles croisaient, et qui avaient du mal à croire qu'ils assistaient à une amitié entre deux personnes de rang en apparence totalement opposé... Bien qu'en réalité, Kilanna soupçonne la servante de lui être supérieure, sinon égale.
Lorsqu'enfin elles arrivèrent à destination, la servante prit discrètement congé, la laissant seule avec sa cible. Qui lui tournait le dos. Elle promena un regard à la ronde. Les gardes ne regardaient pas dans leur direction. Il serait si facile d'en finir, là maintenant tout de suite... Mais elle devait d'abord s'assurer de ne pas attaquer la mauvaise personne. Et c'était à cela que servait la conversation qu'elle avait demandée. Elle comptait vraiment lui parler. Simplement, les paroles qu'elle prononcerait ne seraient pas si innocentes qu'elles le sembleraient.
Elle fit quelques pas dans sa direction, puis se racla la gorge pour attirer son attention. Lorsque ce fut fait, elle s'excusa immédiatement :
- Veuillez m'excuser pour le retard.
- Ton maître ! Où est-il ?
Face à l'air interloqué de la servante, Kilanna dut se reprendre.
- Hum, pardon. Mais le fait est qu'on a rendez-vous... Et que je suis en retard. Un homme tel que lui a probablement un emploi du temps chargé, non ? Je m'en voudrais de lui faire perdre plus de temps que nécessaire...
Elle hocha la tête :
- Par ici. Si ça ne vous dérange pas, je vais vous accompagner...
- Parfait ! Ainsi, je ne perdrai pas plus de temps à me perdre encore et encore.
- C'est exactement ce que je pensais !
Finalement, il y avat moyen qu'elles s'entendent bien, songea l'hybride alors qu'elles se hâtaient vers les hauteurs, devisant comme les meilleures amies du monde, ignorant complètement les regards désapprobateurs des invités qu'elles croisaient, et qui avaient du mal à croire qu'ils assistaient à une amitié entre deux personnes de rang en apparence totalement opposé... Bien qu'en réalité, Kilanna soupçonne la servante de lui être supérieure, sinon égale.
Lorsqu'enfin elles arrivèrent à destination, la servante prit discrètement congé, la laissant seule avec sa cible. Qui lui tournait le dos. Elle promena un regard à la ronde. Les gardes ne regardaient pas dans leur direction. Il serait si facile d'en finir, là maintenant tout de suite... Mais elle devait d'abord s'assurer de ne pas attaquer la mauvaise personne. Et c'était à cela que servait la conversation qu'elle avait demandée. Elle comptait vraiment lui parler. Simplement, les paroles qu'elle prononcerait ne seraient pas si innocentes qu'elles le sembleraient.
Elle fit quelques pas dans sa direction, puis se racla la gorge pour attirer son attention. Lorsque ce fut fait, elle s'excusa immédiatement :
- Veuillez m'excuser pour le retard.
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Ils n'avaient pas défini d'heure ? Alors c'était elle qui stressait pour rien ? Décidemment, elle ferait bien de ne plus commettre plusieurs crimes le même jour, cela mettait ses nerfs à rude épreuve. Elle risquait de tout gâcher, et elle ens serait la seule fautive. Elle se permit donc de laisser échapper un soupir de soulagement.
- Je dois avoir l'air fine, à paniquer pour rien....
Puis vint la question sur les enfants. Elle tenta de ne pas marquer d'hésitation avant de répondre avec un sourire légèrement ironique :
- Ce serait inconvenant d'en avoir sans être mariée, ne trouvez-vous pas ?
Et si on lui posait la question lorsqu'elle ne jouait pas de rôle... La réponse ne changerait pas beaucoup. Et puis, elle était mobile au sein de l'Empire, n'avait pas vraiment de logement à elle. C'était par choix qu'elle vivait à l'auberge, ayant testé presque toutes celles des villes principales de l'Empire. Et tout cela, par choix. Elle tenait à sa liberté, et ne voulait être entravée d'aucune manière. Une vie de famille était la meilleure manière de s'enchaîner à vie. Donc, très peu pour elle. Elle prenait soin des enfants hybrides dont le chemin croisait le sien. Oh, d'ailleurs...
- Mais je me console en prenant soin de ceux des autres.
Comme s'il avait compris que cela ne faisait pas spécialement partie de ses sujets de conversation de prédilection, l'homme préféra lui poser une question beaucoup moins personnelle... Mais qui ne reçut pas pour autant de réponse plus immédiate. Elle prit le temps de s'approcher du bord du toit, pour observer la nuit. Elle offrit son visage, yeux clos, à la légère brise qui soufflait là et en profita un moment, avant de reporter son attention sur son compagnon du moment. Que lui avait-on dit ? Devait-elle nécessairement accepter une offre faite par un homme, pour sembler être la noble parfaite ?
Elle rejoignit alors.
- Je vous remercie.
Elle tenta de camoufler sa gêne face à cette galanterie. Non, les femmes de ce milieu devaient y être habituées ! Mais elle... Elle était habituée à tout faire toute seule, et à refuser toute aide un peu trop insistante... Même si lui n'avait pas insisté. Néanmoins, elle refusa la couverture.
- Cela fait partie de leur charme. Le vent, au même titre que l'odeur particulière de la nuit et que le chant des criquets et des oiseaux nocturnes... Tout cela apporte une paix sans laquelle je ne pourrais pas vivre, je ne vous le cache pas. Je n'ai pas hâte de me séparer du domaine familial. Là-bas, je peux passer mes nuits dehors sans que personne ne vienne me... Oh, pardon, vous ne voulez certainement pas savoir tout cela.
Elle s'était relâchée. Elle s'était laissée aller à inventer une histoire qui rapprocherait son personnage de qui elle était réellement. Bien sûr, elle n'avait pas de domaine familial. Mais elle se doutait qu'une femme noble non mariée restait à vivre chez ses parents, non ? Et que, tôt ou tard, elle devrait se marier et déménager. Quant à sa perception de la nuit... C'était la sienne, tout simplement. Elle, que la nuit protégeait. Elle, qui ne se sentait vraiment à l'aise que lorsque l'obscurité la rendait invisible.
Mais il ramena rapidement son attention sur le sujet principal de la conversation. Comment tourner les choses ? D'un autre côté... Si elle se contentait de montrer de l'intérêt, qui serait parfaitement sincère, pour les hybrides, cela ne serait pas suspect, n'est-ce pas ? Et elle saurait ainsi très vite à quoi s'en tenir.
- Vous m'excuserez, mais je vais être directe. Je vous ai vu interrompre le petit jeu de ces enfants, tout à l'heure. Seriez-vous un partisan des hybrides ?
Trop direct, peut-être ? Elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître de sa propre position sur le sujet, afin de ne pas l'influencer. Elle avait besoin d'une réponse honnête. Une réponse qui déterminerait si cet homme aurait un futur. Elle n'avait pas nécessairement besoin d'une réponse aussi tranchée que sa question. Qu'il soit partisan de sa cause ou qu'elle le laisse simplement indifférent, il aurait le même droit de poursuivre sa vie normalement. Il valait seulement mieux qu'il ne soit pas contre elle... Pour son propre bien.
- Je dois avoir l'air fine, à paniquer pour rien....
Puis vint la question sur les enfants. Elle tenta de ne pas marquer d'hésitation avant de répondre avec un sourire légèrement ironique :
- Ce serait inconvenant d'en avoir sans être mariée, ne trouvez-vous pas ?
Et si on lui posait la question lorsqu'elle ne jouait pas de rôle... La réponse ne changerait pas beaucoup. Et puis, elle était mobile au sein de l'Empire, n'avait pas vraiment de logement à elle. C'était par choix qu'elle vivait à l'auberge, ayant testé presque toutes celles des villes principales de l'Empire. Et tout cela, par choix. Elle tenait à sa liberté, et ne voulait être entravée d'aucune manière. Une vie de famille était la meilleure manière de s'enchaîner à vie. Donc, très peu pour elle. Elle prenait soin des enfants hybrides dont le chemin croisait le sien. Oh, d'ailleurs...
- Mais je me console en prenant soin de ceux des autres.
Comme s'il avait compris que cela ne faisait pas spécialement partie de ses sujets de conversation de prédilection, l'homme préféra lui poser une question beaucoup moins personnelle... Mais qui ne reçut pas pour autant de réponse plus immédiate. Elle prit le temps de s'approcher du bord du toit, pour observer la nuit. Elle offrit son visage, yeux clos, à la légère brise qui soufflait là et en profita un moment, avant de reporter son attention sur son compagnon du moment. Que lui avait-on dit ? Devait-elle nécessairement accepter une offre faite par un homme, pour sembler être la noble parfaite ?
Elle rejoignit alors.
- Je vous remercie.
Elle tenta de camoufler sa gêne face à cette galanterie. Non, les femmes de ce milieu devaient y être habituées ! Mais elle... Elle était habituée à tout faire toute seule, et à refuser toute aide un peu trop insistante... Même si lui n'avait pas insisté. Néanmoins, elle refusa la couverture.
- Cela fait partie de leur charme. Le vent, au même titre que l'odeur particulière de la nuit et que le chant des criquets et des oiseaux nocturnes... Tout cela apporte une paix sans laquelle je ne pourrais pas vivre, je ne vous le cache pas. Je n'ai pas hâte de me séparer du domaine familial. Là-bas, je peux passer mes nuits dehors sans que personne ne vienne me... Oh, pardon, vous ne voulez certainement pas savoir tout cela.
Elle s'était relâchée. Elle s'était laissée aller à inventer une histoire qui rapprocherait son personnage de qui elle était réellement. Bien sûr, elle n'avait pas de domaine familial. Mais elle se doutait qu'une femme noble non mariée restait à vivre chez ses parents, non ? Et que, tôt ou tard, elle devrait se marier et déménager. Quant à sa perception de la nuit... C'était la sienne, tout simplement. Elle, que la nuit protégeait. Elle, qui ne se sentait vraiment à l'aise que lorsque l'obscurité la rendait invisible.
Mais il ramena rapidement son attention sur le sujet principal de la conversation. Comment tourner les choses ? D'un autre côté... Si elle se contentait de montrer de l'intérêt, qui serait parfaitement sincère, pour les hybrides, cela ne serait pas suspect, n'est-ce pas ? Et elle saurait ainsi très vite à quoi s'en tenir.
- Vous m'excuserez, mais je vais être directe. Je vous ai vu interrompre le petit jeu de ces enfants, tout à l'heure. Seriez-vous un partisan des hybrides ?
Trop direct, peut-être ? Elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître de sa propre position sur le sujet, afin de ne pas l'influencer. Elle avait besoin d'une réponse honnête. Une réponse qui déterminerait si cet homme aurait un futur. Elle n'avait pas nécessairement besoin d'une réponse aussi tranchée que sa question. Qu'il soit partisan de sa cause ou qu'elle le laisse simplement indifférent, il aurait le même droit de poursuivre sa vie normalement. Il valait seulement mieux qu'il ne soit pas contre elle... Pour son propre bien.
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Euh... Il semblait penser que cette histoire de mariage et d'enfants était un choix... Avait-elle mal étudié la population noble? Elle pensait pourtant que c'était une obliation... Mais peut-être cette règle concernait-elle uniquement les femmes. Elle dut se retenir de soupirer. Décidemment, si un jour elle parvenait à créer un monde idéal pour les siens, il y aurait d'autres combats à mener... Même si elle était consciente de ne pas vivre assez longtemps pour les mener à bien.
Heureusement, il changea de sujet. Sa nièce... Oh que oui, elle l'avait vue. Mais elle ne pouvait pas lui dire qu'elle avait sérieusement envisagé de la kidnapper, ou elle éliminerait toutes ses chances de s'en sortir de manière pacifique s'il finissait par devoir vivre. Alors, elle se contenta de hocher la tête :
- Elle semble bien plus mature que ses camarades... Ou mieux élevée.
Ce qui revenait au même, selon l'hybride. Mais autant laisser son interlocuteur penser qu'elle le complimentait, améliorer leur relation pourrait toujours lui être utile.
Les responsabilités ? Là, elle en avait ros sur le coeur, et il fallait que ça sorte.
- Pardonnez ma franchise, mais je ne sais pas comment vous faites pour survivre. Je suis bien contente de ne pas être née princesse, par exemple. Qui sait combien les responsabilités doivent écraser la famille impériale...
Sans compter qu'elle faisait probablement partie de leurs détracteurs les plus virulents. Mais, une fois de plus, elle ne pouvait pas exprimer cette idée à voix haute.
Puis elle prit le temps de savourer la surprise causée par sa question sur les traits de l'homme. C'était toujours agréable de voir qu'elle pouvait surprendre... Et donc, attirer la réponse la plus honnête possible. En tous les cas, il aurait le droit de vivre. Une fois de plus, elle se contenta de hocher la tête.
Heureusement, il changea de sujet. Sa nièce... Oh que oui, elle l'avait vue. Mais elle ne pouvait pas lui dire qu'elle avait sérieusement envisagé de la kidnapper, ou elle éliminerait toutes ses chances de s'en sortir de manière pacifique s'il finissait par devoir vivre. Alors, elle se contenta de hocher la tête :
- Elle semble bien plus mature que ses camarades... Ou mieux élevée.
Ce qui revenait au même, selon l'hybride. Mais autant laisser son interlocuteur penser qu'elle le complimentait, améliorer leur relation pourrait toujours lui être utile.
Les responsabilités ? Là, elle en avait ros sur le coeur, et il fallait que ça sorte.
- Pardonnez ma franchise, mais je ne sais pas comment vous faites pour survivre. Je suis bien contente de ne pas être née princesse, par exemple. Qui sait combien les responsabilités doivent écraser la famille impériale...
Sans compter qu'elle faisait probablement partie de leurs détracteurs les plus virulents. Mais, une fois de plus, elle ne pouvait pas exprimer cette idée à voix haute.
Puis elle prit le temps de savourer la surprise causée par sa question sur les traits de l'homme. C'était toujours agréable de voir qu'elle pouvait surprendre... Et donc, attirer la réponse la plus honnête possible. En tous les cas, il aurait le droit de vivre. Une fois de plus, elle se contenta de hocher la tête.
Invité
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Le laïus sur l'éducation aurait pu tomber dans l'oreille d'une sourde que cela n'aurait pas changé grand-chose à la situation. Néanmoins, il y eut un détail, quelques mots dans le discours de son vis-à-vis, qui la firent réagir :
- Il n'aurait même pas dû exister à l'origine, vous voulez dire !
Puis elle se rendit compte qu'elle s'était relevée sous le coup de l'indignation. On se calme, Kila... Elle se rassit, avant de baisser les yeux, affichant une mine contrite :
- Hum. Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous insulter.
Pourquoi finissait-elle toujours par tenir des propos qui pouvaient être mal interprétés quand elle croisait des personnes importantes ? Elle avait croisé deux ministres, et les avait tous les deux insultés en ne faisant pas attention à ce qu'elle disait. Oui, décidemment, elle n'était pas faite pour ce milieu.
Elle hocha la tête à ce qu'il dit ensuite, tentant de ne pas laisser paraître qu'elle en ignorait tout. Mais il serait utile de garder ces informations dans un coin de sa tête, juste au cas où elle soit de nouveau amenée à jouer ces princesses qu'elle détestait tant... Quelle ironie, d'ailleurs, de devoir prétendre en être une...
- Je maintiens, ma famille n'est pas de la haute noblesse, et j'en suis satisfaite.
Elle avait laissé un petit sourire amusé apparaître au coin de ses lèvres. Peut-être, dans une autre temporalité, dans un autre monde, auraient-ils pu être de bons amis. Mais c'était exclu. Elle ne devait pas se laisser aller.
D'ailleurs, que faisait-il ? Il s'approchait trop, bien trop ! Serait-il mal vu de le repousser ? Cette main sur son épaule semblait la brûler. Elle voulait à tout prix s'en débarrasser. Qu'espérait-il obtenir ainsi ? Ils n'étaient pas du même monde ! Elle n'écouta pas ce qu'il lui dit pendant ce temps là, se répétant en boucle "va-t-en, va-t-en", jusqu'à ce qu'il rétablisse effectivement la distance. Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle s'autorisa à respirer. Et qu'elle put reprendre son écoute. Et le regretter. Est-ce qu'ils étaient vraiment obligés de parler de ça ? Elle ne se sentait pas de jouer la comédie sur ce sujet. Et si elle devait être honnête... Son opinion risquait de ne pas lui plaire. La liberté était ce à quoi elle tenait le plus, il était donc hors de question de s'enchaîner à un mari... À moins qu'il soit aussi épris de liberté qu'elle. Tiens, d'ailleurs...
- Mon seul véritable amour est la liberté. Honnêtement, je ne sais même pas si j'intéresse quelqu'un. Parce que... Je ne devrais probablement pas vous en parler, mais le mariage ne m'intéresse pas. Allez-y, jugez-moi, pensez ce que vous voulez de moi. Je sais qu'il n'est pas convenable de penser ainsi. Mais je n'y peux rien.
Si elle était née noble, aurait-elle pensé différemment ? Elle ne le saurait jamais, de toutes façons. Ce fut à ce moment qu'elle se sentit transportée comme dans un autre monde. La jeune femme brune vue dans une autre vision était là, dans ce qui semblait un public. Elle-même semblait sur scène... Elle tourna le regard. Et compris. Elle était sur le point de se marier ! Observant ses bras, elle y vit des bijoux qu'elle ne pourrait jamais s'offrir. Etait-elle donc vraiment noble ?
Elle se sortit volontairement et violemment de la vision, faisant quelques pas précipités de fuite tant qu'elle flottait encore entre la réalité et... Où, exactement ? Ne faisant pas attention à son environnement, elle marcha sur sa robe et s'étala au sol. Oh, elle aurait pu se rattraper, à la table, par exemple, mais cela aurait causé bien plus de dégâts, et elle ne pouvait se le permettre.
Honteuse, elle se releva aussi vite qu'elle le pouvait, lissant ses vêtements. Lui restait-il un semblant de dignité ? Lorsqu'elle vint s'excuser, la gêne qu'elle incarnait n'était pas feinte.
- Je... Hum. Vous n'avez rien vu, d'accord ?
Il faudrait qu'elle sache d'où venaient ces visions, et qu'elle trouve un moyen de les maîtriser. Elle pourrait se mettre en danger, si les choses continuaient ainsi. Par exemple, à ce moment... Et si elle avait continué jusqu'à sauter du toit ? Non, décidemment, elle ne pouvait pas se le permettre.
- Il n'aurait même pas dû exister à l'origine, vous voulez dire !
Puis elle se rendit compte qu'elle s'était relevée sous le coup de l'indignation. On se calme, Kila... Elle se rassit, avant de baisser les yeux, affichant une mine contrite :
- Hum. Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous insulter.
Pourquoi finissait-elle toujours par tenir des propos qui pouvaient être mal interprétés quand elle croisait des personnes importantes ? Elle avait croisé deux ministres, et les avait tous les deux insultés en ne faisant pas attention à ce qu'elle disait. Oui, décidemment, elle n'était pas faite pour ce milieu.
Elle hocha la tête à ce qu'il dit ensuite, tentant de ne pas laisser paraître qu'elle en ignorait tout. Mais il serait utile de garder ces informations dans un coin de sa tête, juste au cas où elle soit de nouveau amenée à jouer ces princesses qu'elle détestait tant... Quelle ironie, d'ailleurs, de devoir prétendre en être une...
- Je maintiens, ma famille n'est pas de la haute noblesse, et j'en suis satisfaite.
Elle avait laissé un petit sourire amusé apparaître au coin de ses lèvres. Peut-être, dans une autre temporalité, dans un autre monde, auraient-ils pu être de bons amis. Mais c'était exclu. Elle ne devait pas se laisser aller.
D'ailleurs, que faisait-il ? Il s'approchait trop, bien trop ! Serait-il mal vu de le repousser ? Cette main sur son épaule semblait la brûler. Elle voulait à tout prix s'en débarrasser. Qu'espérait-il obtenir ainsi ? Ils n'étaient pas du même monde ! Elle n'écouta pas ce qu'il lui dit pendant ce temps là, se répétant en boucle "va-t-en, va-t-en", jusqu'à ce qu'il rétablisse effectivement la distance. Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle s'autorisa à respirer. Et qu'elle put reprendre son écoute. Et le regretter. Est-ce qu'ils étaient vraiment obligés de parler de ça ? Elle ne se sentait pas de jouer la comédie sur ce sujet. Et si elle devait être honnête... Son opinion risquait de ne pas lui plaire. La liberté était ce à quoi elle tenait le plus, il était donc hors de question de s'enchaîner à un mari... À moins qu'il soit aussi épris de liberté qu'elle. Tiens, d'ailleurs...
- Mon seul véritable amour est la liberté. Honnêtement, je ne sais même pas si j'intéresse quelqu'un. Parce que... Je ne devrais probablement pas vous en parler, mais le mariage ne m'intéresse pas. Allez-y, jugez-moi, pensez ce que vous voulez de moi. Je sais qu'il n'est pas convenable de penser ainsi. Mais je n'y peux rien.
Si elle était née noble, aurait-elle pensé différemment ? Elle ne le saurait jamais, de toutes façons. Ce fut à ce moment qu'elle se sentit transportée comme dans un autre monde. La jeune femme brune vue dans une autre vision était là, dans ce qui semblait un public. Elle-même semblait sur scène... Elle tourna le regard. Et compris. Elle était sur le point de se marier ! Observant ses bras, elle y vit des bijoux qu'elle ne pourrait jamais s'offrir. Etait-elle donc vraiment noble ?
Elle se sortit volontairement et violemment de la vision, faisant quelques pas précipités de fuite tant qu'elle flottait encore entre la réalité et... Où, exactement ? Ne faisant pas attention à son environnement, elle marcha sur sa robe et s'étala au sol. Oh, elle aurait pu se rattraper, à la table, par exemple, mais cela aurait causé bien plus de dégâts, et elle ne pouvait se le permettre.
Honteuse, elle se releva aussi vite qu'elle le pouvait, lissant ses vêtements. Lui restait-il un semblant de dignité ? Lorsqu'elle vint s'excuser, la gêne qu'elle incarnait n'était pas feinte.
- Je... Hum. Vous n'avez rien vu, d'accord ?
Il faudrait qu'elle sache d'où venaient ces visions, et qu'elle trouve un moyen de les maîtriser. Elle pourrait se mettre en danger, si les choses continuaient ainsi. Par exemple, à ce moment... Et si elle avait continué jusqu'à sauter du toit ? Non, décidemment, elle ne pouvait pas se le permettre.
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