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Il lui proposait des soins ? C'était adorable de sa part, mais, comment lui dire que... Eh bien, qu'elle n'avait pas mal ? Physiquement, du moins. Après tout, elle tentait de se faire passer pour une humaine... Tiens, mais elle se rendait compte, à présent, qu'elle jouait deux rôles superposés : elle jouait l'humaine ET la noble... Si elle faisait une erreur, on ne pourrait donc pas lui en vouloir. Enfin... Non, elle ne devait pas faire d'erreur. Comment réagirait-il s'il apprenait qu'elle lui mentait depuis le début ? Voilà une réponse à laquelle elle espérait ne jamais pouvoir répondre.
- C'est ma fierté qui souffre...
Et ça, c'était vrai. Elle ne pouvait plus se permettre de le toiser avec ses grands airs, à présent. Il l'avait vue en position de faiblesse, elle ne pouvait plus... Si. Elle se devait de continuer à lui mentir. Cela faisait partie des choses qui, une fois commencées, ne pouvaient plus être annulées. Elle avait commencé la conversation sur un mensonge, elle devait la terminer de la même manière. Ce qu'elle voulait n'avait plus d'importance, à présent. Elle n'avait simplement plus le choix.
Elle ouvrit de grands yeux face à son point de vue sur son refus du mariage. Pour le coup, elle ne sut plus que répliquer. S'était-elle encore trompée au sujet des nobles ? Ou était-elle tombée sur quelqu'un de plus tolérant que les autres ? Dans tous les cas, s'il était tolérant... Elle pouvait le laisser continuer à vivre sa vie normalement. Il lui fallait à présent trouver un moyen de s'extraire de cette conversation sans avoir l'air de fuir.
Attendez, attendez. Il l'avait percée à jour ? Vraiment ? Elle paniqua.
- Euh oui...
Il l'interrompit, visiblement très inspiré... Et la laissa bouche bée. Ah. Elle avait vraiment eu tort de s'inquiéter. Et dire que sous l'effet de la panique, elle avait failli vendre la mèche... La pression se relâcha d'un coup, lui arrachant un petit rire... Qu'elle regretta aussitôt. Non mais Kila, c'est pas possible ! C'est à se demander pourquoi il n'est pas encore sur la bonne piste !
- Pardon. Mais j'aurais juste une question. De qui me parlez-vous ?
- C'est ma fierté qui souffre...
Et ça, c'était vrai. Elle ne pouvait plus se permettre de le toiser avec ses grands airs, à présent. Il l'avait vue en position de faiblesse, elle ne pouvait plus... Si. Elle se devait de continuer à lui mentir. Cela faisait partie des choses qui, une fois commencées, ne pouvaient plus être annulées. Elle avait commencé la conversation sur un mensonge, elle devait la terminer de la même manière. Ce qu'elle voulait n'avait plus d'importance, à présent. Elle n'avait simplement plus le choix.
Elle ouvrit de grands yeux face à son point de vue sur son refus du mariage. Pour le coup, elle ne sut plus que répliquer. S'était-elle encore trompée au sujet des nobles ? Ou était-elle tombée sur quelqu'un de plus tolérant que les autres ? Dans tous les cas, s'il était tolérant... Elle pouvait le laisser continuer à vivre sa vie normalement. Il lui fallait à présent trouver un moyen de s'extraire de cette conversation sans avoir l'air de fuir.
Attendez, attendez. Il l'avait percée à jour ? Vraiment ? Elle paniqua.
- Euh oui...
Il l'interrompit, visiblement très inspiré... Et la laissa bouche bée. Ah. Elle avait vraiment eu tort de s'inquiéter. Et dire que sous l'effet de la panique, elle avait failli vendre la mèche... La pression se relâcha d'un coup, lui arrachant un petit rire... Qu'elle regretta aussitôt. Non mais Kila, c'est pas possible ! C'est à se demander pourquoi il n'est pas encore sur la bonne piste !
- Pardon. Mais j'aurais juste une question. De qui me parlez-vous ?
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Un guerrier ? Mouais. Pas son style. Tout comme s'intéresser au physique, très peu pour elle. Néanmoins... Les nobles, elles, s'y intéressaient, non ? Néanmoins, un détail attira son attention. Un hybride, hein ? Avec un petit sourire qui n'avait plus rien d'ironique, elle lança :
- Dans ce cas... Vous avez peut-être raison. Je pourrais peut-être aller lui parler, il y aura peut-être moyen qu'on s'entendent. Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas. Vous dites qu'il a du succès... Mais c'est un hybride, non ? Les hybrides ne sont-ils pas stériles ? Et le but d'un mariage n'est-il pas d'avoir des enfants ?
Elle était plutôt bien placée pour répondre à sa deuxième question. Mais ce serait également un moyen de tester les connaissances de son vis-à-vis au sujet des siens. Et s'il répondait faux ou refusait de lui répondre... Eh bien, cela ne changerait rien. Elle voulait le tester, mais cette fois, c'était uniquement par pure curiosité. Il n'y avait pas d'enjeu.
- Quoi qu'il en soit, ne vous faites pas de fausses idées. J'aimerais échanger avec lui, oui... Mais il y a probablement une bonne centaine de femmes qui lui correspondraient mieux parmi ses prétendantes, si toutefois vos mots sont vrais à ce sujet. Je ne tenterai pas de le séduire, qu'elles se rassurent. Et comment pouvez-vous vous voir comme un outil ?!
Après tout, c'était ce qu'elle comprenait dans ce qu'il lui avait dit. S'il estimait qu'elle était venue pour se servir de lui... Eh bien, en fait, il n'avait pas complètement tort. Si elle trouvait en quoi il pourrait lui être utile, elle pourrait, en effet, tenter de le manipuler. Ou de se cacher derrière sa réputation, comme elle l'avait fait avec l'Oreille. Mais, justement, la place était prise. Elle ne devait s'afficher avec trop de personnes importantes alors qu'elle ne faisait pas partie de leur monde. De l'incompréhension naissait souvent la suspicion.
Puis la question de sa présence revint. Cette fois, elle ne pouvait plus se permettre d'esquiver, elle devait répondre. L'espace d'un instant, elle hésita. Devait-elle tout déballer, et lui révéler la vérité, au risque qu'il se sente trahi par ses trop nombreux mensonges ? Ce qui, quelque part, serait justifié. Ou s'enfonçait-elle encore plus ?
- Pour être honnête... Je suis partisane de la cause des hybrides. Et l'une d'entre eux m'a abordée sur mon trajet jusqu'ici. Je ne sais comment, elle était au courant de ma destination. Si j'ai bien compris, elle veut entrer à votre service (ou, j'imagine, plutôt à celui de votre promise), mais en étant assurée d'être traitée comme ses futurs collègues, de ne subir aucune discrimination. Elle voulait que j'enquête, j'ai préféré être directe. À présent que j'ai ma réponse, je peux aller la lui transmettre, je vous remercie.
Evidemment, cette hybride n'existait pas. Pour donner suite à ses paroles, elle se leva, faisant attention à là où elle posait les pieds, cette fois, dans un signe de son intention de partir. Mais s'il parlait ou faisait quoi que ce soit pour attirer son attention, elle resterait.
- Dans ce cas... Vous avez peut-être raison. Je pourrais peut-être aller lui parler, il y aura peut-être moyen qu'on s'entendent. Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas. Vous dites qu'il a du succès... Mais c'est un hybride, non ? Les hybrides ne sont-ils pas stériles ? Et le but d'un mariage n'est-il pas d'avoir des enfants ?
Elle était plutôt bien placée pour répondre à sa deuxième question. Mais ce serait également un moyen de tester les connaissances de son vis-à-vis au sujet des siens. Et s'il répondait faux ou refusait de lui répondre... Eh bien, cela ne changerait rien. Elle voulait le tester, mais cette fois, c'était uniquement par pure curiosité. Il n'y avait pas d'enjeu.
- Quoi qu'il en soit, ne vous faites pas de fausses idées. J'aimerais échanger avec lui, oui... Mais il y a probablement une bonne centaine de femmes qui lui correspondraient mieux parmi ses prétendantes, si toutefois vos mots sont vrais à ce sujet. Je ne tenterai pas de le séduire, qu'elles se rassurent. Et comment pouvez-vous vous voir comme un outil ?!
Après tout, c'était ce qu'elle comprenait dans ce qu'il lui avait dit. S'il estimait qu'elle était venue pour se servir de lui... Eh bien, en fait, il n'avait pas complètement tort. Si elle trouvait en quoi il pourrait lui être utile, elle pourrait, en effet, tenter de le manipuler. Ou de se cacher derrière sa réputation, comme elle l'avait fait avec l'Oreille. Mais, justement, la place était prise. Elle ne devait s'afficher avec trop de personnes importantes alors qu'elle ne faisait pas partie de leur monde. De l'incompréhension naissait souvent la suspicion.
Puis la question de sa présence revint. Cette fois, elle ne pouvait plus se permettre d'esquiver, elle devait répondre. L'espace d'un instant, elle hésita. Devait-elle tout déballer, et lui révéler la vérité, au risque qu'il se sente trahi par ses trop nombreux mensonges ? Ce qui, quelque part, serait justifié. Ou s'enfonçait-elle encore plus ?
- Pour être honnête... Je suis partisane de la cause des hybrides. Et l'une d'entre eux m'a abordée sur mon trajet jusqu'ici. Je ne sais comment, elle était au courant de ma destination. Si j'ai bien compris, elle veut entrer à votre service (ou, j'imagine, plutôt à celui de votre promise), mais en étant assurée d'être traitée comme ses futurs collègues, de ne subir aucune discrimination. Elle voulait que j'enquête, j'ai préféré être directe. À présent que j'ai ma réponse, je peux aller la lui transmettre, je vous remercie.
Evidemment, cette hybride n'existait pas. Pour donner suite à ses paroles, elle se leva, faisant attention à là où elle posait les pieds, cette fois, dans un signe de son intention de partir. Mais s'il parlait ou faisait quoi que ce soit pour attirer son attention, elle resterait.
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Ah. Une fois encore, elle s'était trompée. De combien de préjugés supplémentaires sur la noblesse sa tête était-elle donc farcie ? Il allait sérieusement lui falloir réviser. Néanmoins, elle fixa sur lui un regard songeur. Ah bon, il n'était pas un séducteur ? Honnêtement, elle ne pouvait pas le juger sur ce point. Néanmoins, elle ne put retenir une boutade :
- Et si... C'était plutôt elle qui vous avait séduit ?
Puis elle réalisa que cela ne ferait que donner du poids à ce qui semblait être une théorie de sa mère, le blessant peut-être par la même occasion :
- Oh, hum. Désolée. Mais je me dis que le problème ne vient peut-être pas de votre charme... Mais de votre rang. Il vous rend certainement bien trop impressionnant.
Cela lui semblait un bon moyen de rattraper le coup. Et, rapidement, elle fut distraite. Ces bruits... Elle les connaissait. Mais ils n'avaient rien à faire lors d'une discussion paisible. Par simple prudence, elle saisit sa fidèle dague, rendant néanmoins le geste asse discret pour que le ministre ne le voie pas. Inutile de l'alarmer plus que cela ne devait déjà être le cas, à en juger par sa réaction. Néanmoins, lorsqu'il lui parla, elle se sentit obligée de répondre :
- Vous m'êtes bien plus supérieur que vous ne le pensez, vous avez parfaitement le droit de me donner des ordres. Et dans cette situation... Je pense que ce serait à vous d'aller vous mettre à l'abri.
Elle ne feignait plus la moindre sympathie, tout son corps était tendu, son visage, fermé, concentré, alors qu'elle étudiait les mouvements des assassins. Ils étaient trop nombreux pour que, seule, elle réussisse à protéger celui qu'elle était censée éliminer. Et ils étaient également bien plus agiles qu'elle. Néanmoins...
- J'imagine que les mensonges sont terminés, alors ? Et qui êtes-vous, d'abord ? Ne me dites pas que vous venez de la part du commanditaire. Ou alors, il a oublié de mentionner quelque chose : ne jamais insulter les hybrides en ma présence. Sachez que maintenant, mes cibles, c'est vous.
Récupérant la dague ouvragée qu'elle gardait précieusement, mais dont la lame était bien plus tranchante que toutes les autres qu'elle avait pu manier, de deux gestes précis, elle incisa sa robe pour libérer ses ailes. Puis elle prit son envol. Certes, elle était moins agile que ces cinq-là... Sur le sol. Dans les airs, la situation était toute autre. À présent, elle était dans son élément. Et sans attendre, utilisant pour la première fois son trésor, elle se jeta rageusement sur celui qui l'avait insultée, qui serait sa première cible. L'effleurant à peine de sa lame, elle en finit avec lui en quelques secondes. Alors, elle prit le temps d'admirer sa lame :
- Finalement, ça vaut le coup de bien s'entendre avec les puissants... Voilà qui est exceptionnel !
Elle pouvait prendre son temps, car elle flottait dans les airs, hors de portée de... Attendez. Voilà qu'ils se rabattaient sur le ministre... Non, c'était impossible ! Se plaçant devant lui, elle fit barrage de son bras pour bloquer une dague qui visait directement son coeur. Heureusement qu'elle ne sentait pas la douleur...
- Vous voulez vraiment mourir ?! Vous n'avez encore insulté personne, vous pouvez partir. Et sachez que la cible n'en est plus une pour moi. Vous m'avez assez manipulée !
Elle virevoltait autour de l'homme, s'interposant face aux assaillants ou les repoussant, les blessant parfois, plus ou moins gravement, mais elle ne pouvait se résoudre à les tuer. Pas ceux qui n'avaient rien dit. Et d'ailleurs, pourquoi le protégeait-elle ? Il n'était plus sa cible, d'accord. Mais en quoi cela lui importait-il s'il vivait ou si d'autres en finissaient avec lui ?
En réalité, elle le savait, même si elle refusait de l'admettre. Malgré elle, elle avait apprécié leur conversation.
- Et si... C'était plutôt elle qui vous avait séduit ?
Puis elle réalisa que cela ne ferait que donner du poids à ce qui semblait être une théorie de sa mère, le blessant peut-être par la même occasion :
- Oh, hum. Désolée. Mais je me dis que le problème ne vient peut-être pas de votre charme... Mais de votre rang. Il vous rend certainement bien trop impressionnant.
Cela lui semblait un bon moyen de rattraper le coup. Et, rapidement, elle fut distraite. Ces bruits... Elle les connaissait. Mais ils n'avaient rien à faire lors d'une discussion paisible. Par simple prudence, elle saisit sa fidèle dague, rendant néanmoins le geste asse discret pour que le ministre ne le voie pas. Inutile de l'alarmer plus que cela ne devait déjà être le cas, à en juger par sa réaction. Néanmoins, lorsqu'il lui parla, elle se sentit obligée de répondre :
- Vous m'êtes bien plus supérieur que vous ne le pensez, vous avez parfaitement le droit de me donner des ordres. Et dans cette situation... Je pense que ce serait à vous d'aller vous mettre à l'abri.
Elle ne feignait plus la moindre sympathie, tout son corps était tendu, son visage, fermé, concentré, alors qu'elle étudiait les mouvements des assassins. Ils étaient trop nombreux pour que, seule, elle réussisse à protéger celui qu'elle était censée éliminer. Et ils étaient également bien plus agiles qu'elle. Néanmoins...
- J'imagine que les mensonges sont terminés, alors ? Et qui êtes-vous, d'abord ? Ne me dites pas que vous venez de la part du commanditaire. Ou alors, il a oublié de mentionner quelque chose : ne jamais insulter les hybrides en ma présence. Sachez que maintenant, mes cibles, c'est vous.
Récupérant la dague ouvragée qu'elle gardait précieusement, mais dont la lame était bien plus tranchante que toutes les autres qu'elle avait pu manier, de deux gestes précis, elle incisa sa robe pour libérer ses ailes. Puis elle prit son envol. Certes, elle était moins agile que ces cinq-là... Sur le sol. Dans les airs, la situation était toute autre. À présent, elle était dans son élément. Et sans attendre, utilisant pour la première fois son trésor, elle se jeta rageusement sur celui qui l'avait insultée, qui serait sa première cible. L'effleurant à peine de sa lame, elle en finit avec lui en quelques secondes. Alors, elle prit le temps d'admirer sa lame :
- Finalement, ça vaut le coup de bien s'entendre avec les puissants... Voilà qui est exceptionnel !
Elle pouvait prendre son temps, car elle flottait dans les airs, hors de portée de... Attendez. Voilà qu'ils se rabattaient sur le ministre... Non, c'était impossible ! Se plaçant devant lui, elle fit barrage de son bras pour bloquer une dague qui visait directement son coeur. Heureusement qu'elle ne sentait pas la douleur...
- Vous voulez vraiment mourir ?! Vous n'avez encore insulté personne, vous pouvez partir. Et sachez que la cible n'en est plus une pour moi. Vous m'avez assez manipulée !
Elle virevoltait autour de l'homme, s'interposant face aux assaillants ou les repoussant, les blessant parfois, plus ou moins gravement, mais elle ne pouvait se résoudre à les tuer. Pas ceux qui n'avaient rien dit. Et d'ailleurs, pourquoi le protégeait-elle ? Il n'était plus sa cible, d'accord. Mais en quoi cela lui importait-il s'il vivait ou si d'autres en finissaient avec lui ?
En réalité, elle le savait, même si elle refusait de l'admettre. Malgré elle, elle avait apprécié leur conversation.
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Elle en resta bouche bée. Finalement, il n'était peut-être âs le ministre sans défense complètement dépendant de ses gardes qu'elle avait vu en lui. Voilà qui lui plaisait... Et lui arracha un sourire alors qu'il lui demandait des explications.
- Je pense qu'on va s'entendre, très cher. Même si j'avoue ne pas m'être attendue à ce que vous soyez plus cruel que moi.
Néanmoins, elle prit le temps d'aller vérifier, d'un coup d'ailes, l'imperméabilité des cages magiques. Une fois convaincue qu'elle étaient toutes parfaitement coupées de l'air extérieur, elle revint vers l'homme et, l'air de rien, reprit la conversation.
- Alors. Pensez-en ce que vous voulez, mais je vous mens depuis le début.
ça, c'était la partie facile. Elle prit une grande inspiration avant de tout lui déballer :
[color:d798=cc6633]- Vous avez de nombreux ennemis, je ne sais pas ce que vous leur avez fait, mais ils sont déterminés. Pour tout vous dire, je suis, entre autres, assasin. On m'a envoyée très clairement pour me charger de vous. Mais, voyez-vous, je vous ai quand même dit une vérité. Je suis une partisane acharnée des hybrides. Et je ne m'attaque qu'à leurs ennemis. Ce que vous m'avez prouvé ne pas être. Maintenant, je suis même prête à vous protéger. Je ne pense pas qu'ils s'arrêteront là. À moins qu'ils ne préfèrent me viser d'abord, puisqu'il est évident que je les ai trahis...
Mais cela ne la dérangeait pas vraiment. Après tout, elle l'avait toujours dit. Sa mort serait causée par une vengeance. Elle avait plutôt imaginé que cette dernière serait menée par les proches d'une victime, mais un patron potentiel trahi, cela lui allait aussi. Même si c'était beaucoup moins glorieux. Mais avant tout cela... Elle devait affronter sa réaction. Elle en avait conscience, tout ce qu'elle venait de lui révéler risquait d'être difficile à avaler. Elle risquait même l'arrestation. Mais tant pis. Elle prendrait le risque.
- Je pense qu'on va s'entendre, très cher. Même si j'avoue ne pas m'être attendue à ce que vous soyez plus cruel que moi.
Néanmoins, elle prit le temps d'aller vérifier, d'un coup d'ailes, l'imperméabilité des cages magiques. Une fois convaincue qu'elle étaient toutes parfaitement coupées de l'air extérieur, elle revint vers l'homme et, l'air de rien, reprit la conversation.
- Alors. Pensez-en ce que vous voulez, mais je vous mens depuis le début.
ça, c'était la partie facile. Elle prit une grande inspiration avant de tout lui déballer :
[color:d798=cc6633]- Vous avez de nombreux ennemis, je ne sais pas ce que vous leur avez fait, mais ils sont déterminés. Pour tout vous dire, je suis, entre autres, assasin. On m'a envoyée très clairement pour me charger de vous. Mais, voyez-vous, je vous ai quand même dit une vérité. Je suis une partisane acharnée des hybrides. Et je ne m'attaque qu'à leurs ennemis. Ce que vous m'avez prouvé ne pas être. Maintenant, je suis même prête à vous protéger. Je ne pense pas qu'ils s'arrêteront là. À moins qu'ils ne préfèrent me viser d'abord, puisqu'il est évident que je les ai trahis...
Mais cela ne la dérangeait pas vraiment. Après tout, elle l'avait toujours dit. Sa mort serait causée par une vengeance. Elle avait plutôt imaginé que cette dernière serait menée par les proches d'une victime, mais un patron potentiel trahi, cela lui allait aussi. Même si c'était beaucoup moins glorieux. Mais avant tout cela... Elle devait affronter sa réaction. Elle en avait conscience, tout ce qu'elle venait de lui révéler risquait d'être difficile à avaler. Elle risquait même l'arrestation. Mais tant pis. Elle prendrait le risque.
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Elle resta en retrait alors qu'il donnait des instructions à ses gardes... Décidemment, cela se répétait. Etait-elle destinée à toujours vivre, à peu de choses près, la même chose lorsqu'elle entrait en contact avec les ministres ? D'autant plus qu'à l'origine, elle n'était même pas censée pouvoir ne serait-ce que rêver de les côtoyer. Et voilà qu'elle osait même bien s'entendre avec deux d'entre eux ! Quand, exactement, son destin avait-il changé ? Qui savait ce qui lui arriverait plus tard ? Peut-être finirait-elle même par rencontrer l'Impératrice ? Après tout, si l'Oreille avait raison et qu'elle avaient ne serait-ce qu'un point commun... Il pourrait être intéressant d'échanger avec elle à ce sujet. D'autant plus que ce point commun semblait concerner leur soif de justice. Pourrait-elle même evisager d'être la lame discrète de l'Impératrice en personne, oeuvrant avec elle au service de la Justice souveraine ? Non. Elle rêvait certainement, là.
Il la sortit soudain de ses rêveries en... Non ! Pourquoi insistait-il pour prendre soin d'elle ?! Une fois la servante partie, elle s'adressa à l'homme :
- Décidemment, je ne vous comprends pas. Je viens de vous avouer être envoyée par l'un de vos ennemis, et vous vous souciez encore de mon bien-être ? C'est adorable de votre part... mais aussi très naïf, si je peux me permettre. Après tout, qui vous dit que je ne suis pas encore en train de vous mentir ?
Il était bien trop confiant à son goût. En effet, les gardes lui avaient fait peur, mais sans elle, le ministre ne serait sans doute plus de ce monde. À quoi lui servaient donc ces gardes qui arrivaient après la bataille ? Il lui faudrait prendre rapidement une décision : soit aiguiser ses propres sens et apprendre la méfiance, soit recruter des protecteurs plus efficaces. Et, même si elle s'était engagée à jouer ce rôle, elle avait d'autres activités et ne pourrait donc pas rester constamment à ses côtés. Il était hors de question qu'elle abandonne le théâtre, par exemple.
La soigner ? Elle sourit, amusée. Lui disait-elle ? Ou le laissait-elle découvrir qu'elle s'était déjà régénérée, pour se délecter de sa surprise ? Finalement, elle choisit la deuxième option, s'approchant de lui pour qu'il puisse la toucher avant de remonter sa manche, dévoilant... Un bras immaculé. Même le sang y était absent, puisqu'il s'était écoulé sur ses vêtements plutôt que directement sur sa peau. Elle lui laissa tout le temps de se questionner, avant de déclarer tranquillement :
- Vous ne croyiez quand même pas que j'allais me mettre en danger sans assurer un minimum mes arrières ? Cette régénération m'a certainement sauvée à plusieurs reprises.
Alors que sa question suivante surgissait, elle replaça sa manche correctement, puis, avec un soupir, perdit son expression joviale :
- Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas une combattante. Mais j'ai des réflexes qui, si vous me le permettez, me semblent supérieurs à ceux de vos gardes. Je pourrais, par exemple, assurer votre sécurité quand ils ne sont pas là, ou jusqu'à ce qu'ils arrivent en cas d'urgence. Mais c'est vrai qu'il y a aussi d'autres activités que je ne veux pas abandonner. Le mercenariat, franchement, ça ne me dérangerait pas de le laisser tomber, je commence à en avoir assez d'offrir mes services à des imbéciles qui ne partagent pas mes valeurs, et qui me font donc perdre mon temps plus qu'autre chose en partant pour des missions que je n'accomplis pas. Je perds ainsi de l'argent et, surtout, un temps précieux. Les hybrides me tiennent toujours autant à coeur, par contre, eux, je ne les abandonnerai pas. Et puis... Vous vous en doutez certainement après le rôle que j'ai joué ce soir, je me produis aussi de temps en temps au théâtre. Je ne suis pas la meilleure, mais j'y ai trouvé des amis qui, eux aussi, me sont très chers.
Elle prit un moment pour se remémorer les bons souvenirs qu'elle avait avec ces personnes, lui offrant aussi une pause dans son récit. Il pourrait ainsi soit reposer ses oreilles, soit intervenir s'il le désirait. Puis elle conclut :
- En résumé, je veux vous aider. Mais ce ne sera pas à plein temps.
Il la sortit soudain de ses rêveries en... Non ! Pourquoi insistait-il pour prendre soin d'elle ?! Une fois la servante partie, elle s'adressa à l'homme :
- Décidemment, je ne vous comprends pas. Je viens de vous avouer être envoyée par l'un de vos ennemis, et vous vous souciez encore de mon bien-être ? C'est adorable de votre part... mais aussi très naïf, si je peux me permettre. Après tout, qui vous dit que je ne suis pas encore en train de vous mentir ?
Il était bien trop confiant à son goût. En effet, les gardes lui avaient fait peur, mais sans elle, le ministre ne serait sans doute plus de ce monde. À quoi lui servaient donc ces gardes qui arrivaient après la bataille ? Il lui faudrait prendre rapidement une décision : soit aiguiser ses propres sens et apprendre la méfiance, soit recruter des protecteurs plus efficaces. Et, même si elle s'était engagée à jouer ce rôle, elle avait d'autres activités et ne pourrait donc pas rester constamment à ses côtés. Il était hors de question qu'elle abandonne le théâtre, par exemple.
La soigner ? Elle sourit, amusée. Lui disait-elle ? Ou le laissait-elle découvrir qu'elle s'était déjà régénérée, pour se délecter de sa surprise ? Finalement, elle choisit la deuxième option, s'approchant de lui pour qu'il puisse la toucher avant de remonter sa manche, dévoilant... Un bras immaculé. Même le sang y était absent, puisqu'il s'était écoulé sur ses vêtements plutôt que directement sur sa peau. Elle lui laissa tout le temps de se questionner, avant de déclarer tranquillement :
- Vous ne croyiez quand même pas que j'allais me mettre en danger sans assurer un minimum mes arrières ? Cette régénération m'a certainement sauvée à plusieurs reprises.
Alors que sa question suivante surgissait, elle replaça sa manche correctement, puis, avec un soupir, perdit son expression joviale :
- Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas une combattante. Mais j'ai des réflexes qui, si vous me le permettez, me semblent supérieurs à ceux de vos gardes. Je pourrais, par exemple, assurer votre sécurité quand ils ne sont pas là, ou jusqu'à ce qu'ils arrivent en cas d'urgence. Mais c'est vrai qu'il y a aussi d'autres activités que je ne veux pas abandonner. Le mercenariat, franchement, ça ne me dérangerait pas de le laisser tomber, je commence à en avoir assez d'offrir mes services à des imbéciles qui ne partagent pas mes valeurs, et qui me font donc perdre mon temps plus qu'autre chose en partant pour des missions que je n'accomplis pas. Je perds ainsi de l'argent et, surtout, un temps précieux. Les hybrides me tiennent toujours autant à coeur, par contre, eux, je ne les abandonnerai pas. Et puis... Vous vous en doutez certainement après le rôle que j'ai joué ce soir, je me produis aussi de temps en temps au théâtre. Je ne suis pas la meilleure, mais j'y ai trouvé des amis qui, eux aussi, me sont très chers.
Elle prit un moment pour se remémorer les bons souvenirs qu'elle avait avec ces personnes, lui offrant aussi une pause dans son récit. Il pourrait ainsi soit reposer ses oreilles, soit intervenir s'il le désirait. Puis elle conclut :
- En résumé, je veux vous aider. Mais ce ne sera pas à plein temps.
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Sa mère... Encore une fois, il parlait d'elle. Il était donc évident que, qu'il l'approuve ou non, elle avait (avait eu ?) une forte influence sur lui. Peut-être même était-ce elle qui avait fait toute son éducation ? Cela lui semblerait logique, en prenant en compte ce qu'elle avait vu pendant ces dernières minutes.
- Votre mère... Je ne pense pas me tromper en disant que c'est une noble, n'est-ce pas ? Elle pensait donc certainement aux femmes nobles. Et puis, je vais être honnête : je bouge beaucoup trop pour me permettre de tels vêtements. Des vêtements moins beaux mais plus pratiques, ça me convient parfaitement.
Puis il revint sur la primauté des actes par rapport aux mots. Elle hocha la tête :
- Là-dessus, nous sommes d'accord. Et vous en avez la preuve : vous êtes toujours là. Si je me fiais uniquement à ce qu'on m'a dit, ce ne serait pas le cas.
Bon, d'accord, il n'avait pas à proprement "agi" pour lui prouver son opinion, mais sa réaction face au jeu des enfants et ses paroles pendant leur conversation lui avaient prouvé qu'il n'était pas un ennemi.
- Ah, vraiment ? Serait-ce un défi ?
Défi : acquérir sa confiance. En serait-elle capable ? Ce qui était certain, c'était qu'elle n'y arriverait pas en quelques heures.
Pleine de surprises ? Ah bon ? Elle fixa sur lui un regard incrédule. Dans l'immédiat, c'était plutôt lui qui la surprenait. Elle n'avait pas tenté de lui cacher quoi que ce soit. Enfin, plus maintenant. L'occasion de lui parler de sa régénération ne s'était simplement pas présentée plus tôt. Mais puisqu'il le prenait ainsi... Très bien. Elle s'assurerait de trouver d'autres choses qu'il ignorait encore à son sujet pour s'amuser à continuer de le surprendre, de préférence, quand il s'y attendrait le moins.
Le voilà qui acceptait donc de l'engager. Eh bien, en voilà une nouvelle surprise. Elle était venue avec des intentions meurtrières, elle en ressortirait avec un contrat de travail pour son ancienne cible elle-même... Elle ne put retenir un petit rire, avant de s'excuser immédiatement :
- Pardon, c'est juste que... Si j'avais su qu'en venant ici, je finirais par travailler pour vous... En voilà une vraie surprise !
Puis elle reprit son sérieux pour poursuivre :
- La Griffe et l'Oreille ? Mais... N'êtes-vous pas collègues ? Enfin, dans tous les cas, sachez que j'ai déjà rencontré l'Oreille. Je ne sais pas s'il m'apprécie, mais je pense (enfin, j'espère) qu'on pourra travailler ensemble. Pour ce qui est de la Griffe... Eh bien, je ne le connais pas.
Clairement, il n'y avait pas plus honnête comme réponse. Attendez... Il voulait l'héberger ? Houla, là, elle avait des réserves à émettre !
- Attendez, attendez. Je veux vous aider, c'est vrai. Mais je tiens aussi à ma liberté de mouvement. C'est ce que me permet le fait de vivre à l'auberge. Et pour ce qui est du salaire... Vous êtes sûr que j'en mérite autant ?
D'accord, elle flirtait avec la limite qui la pousserait vers la spirale infernale des problèmes d'argent. Mais elle ne pouvait pas non plus se permettre de gagner plus que ce qu'elle méritait. Et puis... Il ne savait pas de quoi elle était réellement capable. Il ne l'avait pas vue en situation difficile. Ici, elle avait pu s'en sortir parce qu'elle avait la place de déployer ses ailes... Et qu'il l'avait aidée. Et s'il se faisait attaquer à l'intérieur de la demeure, dans une petite pièce trop étroite pour ses appendices ? Elle ne lui serait pas d'une grande aide, dans une telle situation... Alors, autant être transparente, et justifier la mise en doute de son choix de salaire.
- Sachez qu'il est rare que j'aie la place d'utiliser mes ailes. Et quand elles ne sont pas là pour me soutenir, je perds beaucoup en agilité. Donc la plupart du temps, je pense que je pourrais plutôt vous servir de bouclier que de réel garde. En tant qu'hybride, je ne ressens pas de douleur physique. Grâce à ma capacité de régénération, je peux me permttre de prendre un peu plus de risques qu'un humain. Mais malgré tout cela, je reste loin d'être invincible, vous savez. Je ne veux pas que vous regrettiez de payer trop cher quelqu'un qui risque de ne pas être à la hauteur de vos attentes. Je sais que je m'appuie beaucoup trop sur mes ailes. C'est là ma principale faiblesse.
Puis voilà qu'il lui demandait de se justifier pour son choix de victime.
- Il m'a insultée. Et pas que moi... Ma race toute entière. ça, je ne peux pas le laisser passer. Mais les autres... Ils suivaient les ordres. Je n'arrive pas à en finir avec quelqu'un qui n'est pas de source sûre mon ennemi. Et ils m'ont blessée, oui, et alors ? Sachez que ma vie ne vaut rien face à mon idéal. D'ailleurs...
Ce qu'elle s'apprêtait à dire, elle l'avait souvent pensé, mais jamais exprimé à voix haute. En aurait-elle le courage, ce soir-là ?
- Ce n'est peut-être pas le sujet le plus positif, mais j'ai souvent imaginé ma mort. Et la manière dont je me vois mourir, c'est en tant que victime d'une vengeance. De la part d'un proche d'une cible. Autant dire que mourir sous les coups d'un adversaire ne me fait pas peur, au contraire. Ce serait une fierté, car ça prouverait que jusqu'au bout, je me serais battue pour ce en quoi je crois : un monde plus juste et équitable pour tout le monde. Sachez que je n'ai aucune haine pour la plupart des personnes. Juste de l'indifférence. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je veux vous aider. Je n'ai pas vraiment d'amis, seulement des ennemis et des personnes dont je me soucie peu. Un jour, il faudra que je comprenne pourquoi... Oh, peut-être qu'après tout ce temps, j'ai juste envie de me racheter... Oh, pardon, je pense à voix haute.
- Votre mère... Je ne pense pas me tromper en disant que c'est une noble, n'est-ce pas ? Elle pensait donc certainement aux femmes nobles. Et puis, je vais être honnête : je bouge beaucoup trop pour me permettre de tels vêtements. Des vêtements moins beaux mais plus pratiques, ça me convient parfaitement.
Puis il revint sur la primauté des actes par rapport aux mots. Elle hocha la tête :
- Là-dessus, nous sommes d'accord. Et vous en avez la preuve : vous êtes toujours là. Si je me fiais uniquement à ce qu'on m'a dit, ce ne serait pas le cas.
Bon, d'accord, il n'avait pas à proprement "agi" pour lui prouver son opinion, mais sa réaction face au jeu des enfants et ses paroles pendant leur conversation lui avaient prouvé qu'il n'était pas un ennemi.
- Ah, vraiment ? Serait-ce un défi ?
Défi : acquérir sa confiance. En serait-elle capable ? Ce qui était certain, c'était qu'elle n'y arriverait pas en quelques heures.
Pleine de surprises ? Ah bon ? Elle fixa sur lui un regard incrédule. Dans l'immédiat, c'était plutôt lui qui la surprenait. Elle n'avait pas tenté de lui cacher quoi que ce soit. Enfin, plus maintenant. L'occasion de lui parler de sa régénération ne s'était simplement pas présentée plus tôt. Mais puisqu'il le prenait ainsi... Très bien. Elle s'assurerait de trouver d'autres choses qu'il ignorait encore à son sujet pour s'amuser à continuer de le surprendre, de préférence, quand il s'y attendrait le moins.
Le voilà qui acceptait donc de l'engager. Eh bien, en voilà une nouvelle surprise. Elle était venue avec des intentions meurtrières, elle en ressortirait avec un contrat de travail pour son ancienne cible elle-même... Elle ne put retenir un petit rire, avant de s'excuser immédiatement :
- Pardon, c'est juste que... Si j'avais su qu'en venant ici, je finirais par travailler pour vous... En voilà une vraie surprise !
Puis elle reprit son sérieux pour poursuivre :
- La Griffe et l'Oreille ? Mais... N'êtes-vous pas collègues ? Enfin, dans tous les cas, sachez que j'ai déjà rencontré l'Oreille. Je ne sais pas s'il m'apprécie, mais je pense (enfin, j'espère) qu'on pourra travailler ensemble. Pour ce qui est de la Griffe... Eh bien, je ne le connais pas.
Clairement, il n'y avait pas plus honnête comme réponse. Attendez... Il voulait l'héberger ? Houla, là, elle avait des réserves à émettre !
- Attendez, attendez. Je veux vous aider, c'est vrai. Mais je tiens aussi à ma liberté de mouvement. C'est ce que me permet le fait de vivre à l'auberge. Et pour ce qui est du salaire... Vous êtes sûr que j'en mérite autant ?
D'accord, elle flirtait avec la limite qui la pousserait vers la spirale infernale des problèmes d'argent. Mais elle ne pouvait pas non plus se permettre de gagner plus que ce qu'elle méritait. Et puis... Il ne savait pas de quoi elle était réellement capable. Il ne l'avait pas vue en situation difficile. Ici, elle avait pu s'en sortir parce qu'elle avait la place de déployer ses ailes... Et qu'il l'avait aidée. Et s'il se faisait attaquer à l'intérieur de la demeure, dans une petite pièce trop étroite pour ses appendices ? Elle ne lui serait pas d'une grande aide, dans une telle situation... Alors, autant être transparente, et justifier la mise en doute de son choix de salaire.
- Sachez qu'il est rare que j'aie la place d'utiliser mes ailes. Et quand elles ne sont pas là pour me soutenir, je perds beaucoup en agilité. Donc la plupart du temps, je pense que je pourrais plutôt vous servir de bouclier que de réel garde. En tant qu'hybride, je ne ressens pas de douleur physique. Grâce à ma capacité de régénération, je peux me permttre de prendre un peu plus de risques qu'un humain. Mais malgré tout cela, je reste loin d'être invincible, vous savez. Je ne veux pas que vous regrettiez de payer trop cher quelqu'un qui risque de ne pas être à la hauteur de vos attentes. Je sais que je m'appuie beaucoup trop sur mes ailes. C'est là ma principale faiblesse.
Puis voilà qu'il lui demandait de se justifier pour son choix de victime.
- Il m'a insultée. Et pas que moi... Ma race toute entière. ça, je ne peux pas le laisser passer. Mais les autres... Ils suivaient les ordres. Je n'arrive pas à en finir avec quelqu'un qui n'est pas de source sûre mon ennemi. Et ils m'ont blessée, oui, et alors ? Sachez que ma vie ne vaut rien face à mon idéal. D'ailleurs...
Ce qu'elle s'apprêtait à dire, elle l'avait souvent pensé, mais jamais exprimé à voix haute. En aurait-elle le courage, ce soir-là ?
- Ce n'est peut-être pas le sujet le plus positif, mais j'ai souvent imaginé ma mort. Et la manière dont je me vois mourir, c'est en tant que victime d'une vengeance. De la part d'un proche d'une cible. Autant dire que mourir sous les coups d'un adversaire ne me fait pas peur, au contraire. Ce serait une fierté, car ça prouverait que jusqu'au bout, je me serais battue pour ce en quoi je crois : un monde plus juste et équitable pour tout le monde. Sachez que je n'ai aucune haine pour la plupart des personnes. Juste de l'indifférence. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je veux vous aider. Je n'ai pas vraiment d'amis, seulement des ennemis et des personnes dont je me soucie peu. Un jour, il faudra que je comprenne pourquoi... Oh, peut-être qu'après tout ce temps, j'ai juste envie de me racheter... Oh, pardon, je pense à voix haute.
Invité
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Un cadeau ? Avait-elle le droit de l'accepter ? Le retour de la servante interrompit ses questionnements. Elle la remercia, mais ne l'enfila pas tout de suite. Après tout, autant profiter de la liberté de ses ailes tant qu'elle le pouvait. Ici, personne de non autorisé ne pouvait les voir, et elle avait confiance en le jugement du ministre. D'autant plus qu'il avait parlé de voler... L'étudiant du regard, elle lança :
- Vraiment ? Voudriez-vous retenter l'expérience ? Par contre, je ne peux pas vous promettre de voler longtemps ni à une altitude trop élevée : je ne connais pas notre différence de poids et j'aimerais éviter de vous lâcher en plein vol juste après vous avoir promis de veiller sur vous.
En cours de route, elle pourrait s'adapter. Aller plus haut s'il se révélait léger, moins haut si c'était l'inverse. À présent revenons au manteau.
- Et pour le manteau, très bien, je comprends. Je le laverai et vous le rendrai demain, dans ce cas.
Oui, elle avait décidemment du mal avec la notion de "cadeau". En ce qui concernait l'hébergement, il lui offrait sa propre maison ? Voilà qui changeait tout. À présent, elle ne pouvait plus émettre de réserves à ce sujet. Elle hocha la tête.
- Très bien, je vous remercie.
Bien sûr qu'elle continuerait à voyager à travers l'empire. Oh, d'ailleurs, un jour, il faudrait qu'elle lui propose de lui servir également de messagère. En effet, avec ses ailes, elle pourrait être très efficace dans ce domaine... Mais chaque chose en son temps. Elle commencerait avec un seul emploi, et ils verraient, aussi bien l'un que l'autre, comment cela se passerait avant de penser à un ajout de fonction.
- Il me manque juste une information : Quand est-ce que je commence ? Maintenant ?
Quelque part, elle avait déjà commencé... Quelle que soit sa réponse à la dernière question, c'était acté. Elle prit donc la main offerte pour la serrer cordialement :
- Marché conclu !
- Vraiment ? Voudriez-vous retenter l'expérience ? Par contre, je ne peux pas vous promettre de voler longtemps ni à une altitude trop élevée : je ne connais pas notre différence de poids et j'aimerais éviter de vous lâcher en plein vol juste après vous avoir promis de veiller sur vous.
En cours de route, elle pourrait s'adapter. Aller plus haut s'il se révélait léger, moins haut si c'était l'inverse. À présent revenons au manteau.
- Et pour le manteau, très bien, je comprends. Je le laverai et vous le rendrai demain, dans ce cas.
Oui, elle avait décidemment du mal avec la notion de "cadeau". En ce qui concernait l'hébergement, il lui offrait sa propre maison ? Voilà qui changeait tout. À présent, elle ne pouvait plus émettre de réserves à ce sujet. Elle hocha la tête.
- Très bien, je vous remercie.
Bien sûr qu'elle continuerait à voyager à travers l'empire. Oh, d'ailleurs, un jour, il faudrait qu'elle lui propose de lui servir également de messagère. En effet, avec ses ailes, elle pourrait être très efficace dans ce domaine... Mais chaque chose en son temps. Elle commencerait avec un seul emploi, et ils verraient, aussi bien l'un que l'autre, comment cela se passerait avant de penser à un ajout de fonction.
- Il me manque juste une information : Quand est-ce que je commence ? Maintenant ?
Quelque part, elle avait déjà commencé... Quelle que soit sa réponse à la dernière question, c'était acté. Elle prit donc la main offerte pour la serrer cordialement :
- Marché conclu !
Invité
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Il refusait. Tout comme son collègue. Etait-ce une règle parmi eux de refuser de voler ? Ou étaient-ils simplement bien trop prudents ? Néanmoins, il lui proposa une alternative qui la fit sourire.
- Faire la course avec un griffon ? Monsieur, je pense que vous m'avez trouvé un adversaire à ma taille ! Cette fois, il sera probablement plus difficile à vaincre que les oiseaux.
La victoire serait même probablement impossible. Mais elle aimait les défis. Surtout lorsque ces derniers impliquaient de faire usage de ses ailes. Elle pouvait déjà s'amuser par anticipation de cet exercice qui, elle en était certaine, serait bien plus intéressant que ses sessions de vol en solitaire, d'une manière différente des quelques occasions qu'elle avait eues pour partager les cieux avec Halewyn également. Finalement, si elle se reconvertissait en guide de ce nouveau monde inaccessible à la plupart des êtres ? Tout en réservant ses services à ceux qu'elle appréciait, évidemment.
Puis elle ne put retenir un petit rire à la proposition suivante :
- Oh, je vous remercie, mais je n'ai pas de... Loueur. Comme je pense vous l'avoir dit, je suis une sorte de voyageuse. Par conséquent, je vis à l'auberge et ne possède pas grand-chose, pour que ce soit facilement transportable, justement. Je pourrai déménager seule. Et ça ne devrait pas prendre longtemps... Un seul aller-retour suffira, je pense.
Après tout, ses maigres possessions ne l'encombreraient pas trop. Elle possédait simplement les armes qu'elle avait de toutes façons disséminées sous ses vêtements et, justement, quelques tenues de rechange. Même cette robe ne lui appartenait pas. Et elle l'avait détruite... Hum... Enfin, peu importait, elle n'aurait plus jamais de contact avec son commanditaire ni avec aucun de ses semblables. Et, rien que pour cela, elle était reconnaissante à l'homme face à elle. Elle hocha la tête à la suite du programme, anxieuse malgré elle à l'idée de la rencontre avec la fameuse mère.
- Hum... En parlant de votre mère... Si vous pouviez éviter de lui dire pourquoi je suis venue...
Il était évident qu'elle n'accepterait pas de cohabiter avec quelqu'un qui avait voulu attaquer son fils, si elle était une mère digne de ce nom. Et quelque chose lui disait qu'elle l'était.
Puis elle fut légèrement gênée de devoir le laisser l'habiller. Elle qui avait toujours fait seule... Mais si elle cherchait à s'adonner à cette tâche par elle-même, elle risquait de le déranger. Alors, détournant le regard, elle se contenta de prendre son mal en patience, raide comme un piquet.
Puis il lui présenta le majordome. Euh... Qu'était-elle censée faire ? Jamais, dans les auberges, on n'avait fait tant de manières au moment de lui donner sa chambre. Elle payait, recevait une clé et un numéro de chambre, puis était livrée à elle-même, tout simplement. Là... Visiblement, on s'attendait à ce qu'elle prenne des initiatives. La première chose qu'elle pouvait faire serait déjà de le saluer.
- Euh, enchantée.
Silence. Gênant. Finalement, complètement perdue, elle se retourna vers le maître de maison :
- Je suis désolée... Vous vous en doutez, je ne suis pas une vraie noble. Je ne sais pas ce que je suis censée faire...
- Faire la course avec un griffon ? Monsieur, je pense que vous m'avez trouvé un adversaire à ma taille ! Cette fois, il sera probablement plus difficile à vaincre que les oiseaux.
La victoire serait même probablement impossible. Mais elle aimait les défis. Surtout lorsque ces derniers impliquaient de faire usage de ses ailes. Elle pouvait déjà s'amuser par anticipation de cet exercice qui, elle en était certaine, serait bien plus intéressant que ses sessions de vol en solitaire, d'une manière différente des quelques occasions qu'elle avait eues pour partager les cieux avec Halewyn également. Finalement, si elle se reconvertissait en guide de ce nouveau monde inaccessible à la plupart des êtres ? Tout en réservant ses services à ceux qu'elle appréciait, évidemment.
Puis elle ne put retenir un petit rire à la proposition suivante :
- Oh, je vous remercie, mais je n'ai pas de... Loueur. Comme je pense vous l'avoir dit, je suis une sorte de voyageuse. Par conséquent, je vis à l'auberge et ne possède pas grand-chose, pour que ce soit facilement transportable, justement. Je pourrai déménager seule. Et ça ne devrait pas prendre longtemps... Un seul aller-retour suffira, je pense.
Après tout, ses maigres possessions ne l'encombreraient pas trop. Elle possédait simplement les armes qu'elle avait de toutes façons disséminées sous ses vêtements et, justement, quelques tenues de rechange. Même cette robe ne lui appartenait pas. Et elle l'avait détruite... Hum... Enfin, peu importait, elle n'aurait plus jamais de contact avec son commanditaire ni avec aucun de ses semblables. Et, rien que pour cela, elle était reconnaissante à l'homme face à elle. Elle hocha la tête à la suite du programme, anxieuse malgré elle à l'idée de la rencontre avec la fameuse mère.
- Hum... En parlant de votre mère... Si vous pouviez éviter de lui dire pourquoi je suis venue...
Il était évident qu'elle n'accepterait pas de cohabiter avec quelqu'un qui avait voulu attaquer son fils, si elle était une mère digne de ce nom. Et quelque chose lui disait qu'elle l'était.
Puis elle fut légèrement gênée de devoir le laisser l'habiller. Elle qui avait toujours fait seule... Mais si elle cherchait à s'adonner à cette tâche par elle-même, elle risquait de le déranger. Alors, détournant le regard, elle se contenta de prendre son mal en patience, raide comme un piquet.
Puis il lui présenta le majordome. Euh... Qu'était-elle censée faire ? Jamais, dans les auberges, on n'avait fait tant de manières au moment de lui donner sa chambre. Elle payait, recevait une clé et un numéro de chambre, puis était livrée à elle-même, tout simplement. Là... Visiblement, on s'attendait à ce qu'elle prenne des initiatives. La première chose qu'elle pouvait faire serait déjà de le saluer.
- Euh, enchantée.
Silence. Gênant. Finalement, complètement perdue, elle se retourna vers le maître de maison :
- Je suis désolée... Vous vous en doutez, je ne suis pas une vraie noble. Je ne sais pas ce que je suis censée faire...
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