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Une requête inattendue
Feat Gerda
Janvier de l'an 4
Cité elfique de Melorn
Près du parc universitaire de l'Académie de Magie
Cité elfique de Melorn
Près du parc universitaire de l'Académie de Magie
De retour chez lui en ce début d'année, il a fait le déplacement pour pouvoir passer le Nouvel An avec les siens et pour profiter du calme légendaire de la plus belle ville du monde. Il a énormément voyagé l'année dernière, c'était l'occasion de rendre visite à certaines de ses connaissances et surtout de travailler sur ses affaires pas toutes très en adéquations avec les lois locales. De ce fait, il s'est accordé un moment de répit bien mérité à l'intérieur des remparts de Melorn. Certaines de ses affaires au sein de la cité requiert son attention immédiate, il a notamment un vignoble à faire prospérer sur ses terres et pourquoi pas, à expandre à l'étranger. Une passion, un caprice qu'il a toujours voulu réaliser. C'est chose faite à présent et il entend bien faire de cette entreprise un profit non négligeable pour ses projets d'avenir.
Pourtant, son beau vignoble dont il est très fier n'est pas du tout le sujet du jour. Ce matin, il s'est levé du bon pied. Particulièrement heureux pour aucune raison apparente d'ailleurs. Mais pour lui, c'était de bon augure pour le reste de sa journée. Ses derniers jours, il a passé plus de temps que nécessaire à profiter de la vaste bibliothèque de l'Académie dont il était encore professeur jusqu'à récemment. Son nouveau rôle d'ambassadeur officiel mandaté par le Conseil lui prend énormément de temps et aussi talentueux soit-il, Eliëndir est bien incapable d'être à deux endroits en même temps. Il a donc dû faire un choix. Il est tombé sur un ouvrage particulièrement intéressant en parcourant la réserve privée de la bibliothèque. Une description a immédiatement attiré son regard cupide, approfondissant ses recherches et ses connaissances sur ce mystérieux sujet. Il a dû se rendre à l'évidence que c'était un vaste domaine encore hors de sa portée. Pour le moment.
Il avait besoin d'aide dans cette nouvelle quête qui a rapidement viré à l'obsession dans l'esprit corrompu du mage noir. Fort heureusement, il sait exactement qui pourrait avoir les réponses à ses questions. Et par chance, cette personne est aussi de passage en ville. Il retrouve donc la roulotte d'une connaissance et ancienne élève, Gerda Grisepierre, stationnée tout près du campus de l'Académie. Il n'a plus qu'à espérer qu'elle soit là et qu'il ne la dérange pas pendant son travail. Il toque deux fois à la porte avant de s'annoncer dans un elfique parfait.
« Bonjour, mademoiselle Grisepierre. J'espère que je ne vous dérange pas. »
Dans l'attente d'un quelconque signe de vie, il attend calmement sur le pas de la porte.
CENDRES
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Je crois que j'ai un petit peu abusé hier soir ...
Oh non, n'allez pas imaginer le genre d'excès auquel je vous ai déjà habitués. Ni alcool, ni fête, ni même (ca arrive plus rarement) charmante compagnie avec qui partager un moment. J'ai bel et bien été une vraie Mélornoise dans l'âme et étudié jusque fort tard un document de travail, emprunté quelques jours plus tôt à la bibliothèque. Une nouvelle acquisition de l'Université, traitant des magies élémentaires. Je vous épargne les détails mais il s'agit de quelque chose d'à la fois rare, pointu et précis. Je me suis littéralement endormie dessus. C'est à peine si j'ai eu la sagesse de me déshabiller et de me glisser entre mes draps, laissant livre ouvert sur mon établi et lumière magique allumée au dessus.
J'émerge donc au moment où j'entends des coups frappés à la porte de ma roulotte. A en juger par la légèreté des coups et par l'accent de mon visiteur, il s'agit d'un elfe. Yeux encore gonflés de sommeil, cheveux en bataille, j'émerge des songes et lance d'une voix que je n'espère pas trop grincheuse.
- Oui ... oui oui oui ! J'arrive ! Une petite minute !
J'utilise ma langue natale. Sans accent particulier mais avec le timbre de voix caractéristique de celles de ma race. J'enfile une longue chemise blanche. La soie elfique est à la fois chaude et confortable. Le vêtement suffira pour ne pas frissonner avec les températures matinales. Quant à savoir si il protège beaucoup la pudeur ... boaf. L'essentiel est couvert; Il en faudrait beaucoup pour choquer des Mélornois.
Je finis par entrouvrir la porte et apercevoir la silhouette qui se tient sur le seuil. La clarté soudaine de l'extérieur me fait plisser les yeux.
- Je heuh ... oui ... ? Bonjour ... ?
Il faut quelques instants pour réussir à bien distinguer qui est mon visiteur et mon visage s'éclaire alors.
- Oh, professeur Eliëndir ! Bonjour ! Haha nooon vous pensez bien. Vous ne dérangez jamais.
Des paroles qui démentent sans l'ombre d'un doute l'évidence sous ses yeux. Son arrivée m'a fait tomber du lit et ca se voit. Je m'etire, etouffe un baillement et rit un peu.
- Pardon ! J'ai travaillé jusque tard hier. Il était plus temps que je me lève. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, n'est-ce pas ... ?
Bref coup d'oeil au soleil ... une petite moue s'affiche sur mon visage. Il est pas si t^t que ça en fait.
- Je ... heu ... vous offre une tasse de thé ? Vous en avez le temps ?
Sourire engageant adressé à l'érudit.
- Laissez moi quelques minutes ! Le temps de ... heu ... préparer tout ça !
Et préparer ma roulotte à recevoir un visiteur ... ouvrir les volets, rassembler le peu d'affaires qui trainent (je suis quelqu'un de très ordonné en dépit de ma vie de bohème, vous savez. Ma roulotte est trop petite pour que chaque chose n'ait pas une place attitrée précise).
Oh non, n'allez pas imaginer le genre d'excès auquel je vous ai déjà habitués. Ni alcool, ni fête, ni même (ca arrive plus rarement) charmante compagnie avec qui partager un moment. J'ai bel et bien été une vraie Mélornoise dans l'âme et étudié jusque fort tard un document de travail, emprunté quelques jours plus tôt à la bibliothèque. Une nouvelle acquisition de l'Université, traitant des magies élémentaires. Je vous épargne les détails mais il s'agit de quelque chose d'à la fois rare, pointu et précis. Je me suis littéralement endormie dessus. C'est à peine si j'ai eu la sagesse de me déshabiller et de me glisser entre mes draps, laissant livre ouvert sur mon établi et lumière magique allumée au dessus.
J'émerge donc au moment où j'entends des coups frappés à la porte de ma roulotte. A en juger par la légèreté des coups et par l'accent de mon visiteur, il s'agit d'un elfe. Yeux encore gonflés de sommeil, cheveux en bataille, j'émerge des songes et lance d'une voix que je n'espère pas trop grincheuse.
- Oui ... oui oui oui ! J'arrive ! Une petite minute !
J'utilise ma langue natale. Sans accent particulier mais avec le timbre de voix caractéristique de celles de ma race. J'enfile une longue chemise blanche. La soie elfique est à la fois chaude et confortable. Le vêtement suffira pour ne pas frissonner avec les températures matinales. Quant à savoir si il protège beaucoup la pudeur ... boaf. L'essentiel est couvert; Il en faudrait beaucoup pour choquer des Mélornois.
Je finis par entrouvrir la porte et apercevoir la silhouette qui se tient sur le seuil. La clarté soudaine de l'extérieur me fait plisser les yeux.
- Je heuh ... oui ... ? Bonjour ... ?
Il faut quelques instants pour réussir à bien distinguer qui est mon visiteur et mon visage s'éclaire alors.
- Oh, professeur Eliëndir ! Bonjour ! Haha nooon vous pensez bien. Vous ne dérangez jamais.
Des paroles qui démentent sans l'ombre d'un doute l'évidence sous ses yeux. Son arrivée m'a fait tomber du lit et ca se voit. Je m'etire, etouffe un baillement et rit un peu.
- Pardon ! J'ai travaillé jusque tard hier. Il était plus temps que je me lève. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, n'est-ce pas ... ?
Bref coup d'oeil au soleil ... une petite moue s'affiche sur mon visage. Il est pas si t^t que ça en fait.
- Je ... heu ... vous offre une tasse de thé ? Vous en avez le temps ?
Sourire engageant adressé à l'érudit.
- Laissez moi quelques minutes ! Le temps de ... heu ... préparer tout ça !
Et préparer ma roulotte à recevoir un visiteur ... ouvrir les volets, rassembler le peu d'affaires qui trainent (je suis quelqu'un de très ordonné en dépit de ma vie de bohème, vous savez. Ma roulotte est trop petite pour que chaque chose n'ait pas une place attitrée précise).
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Une requête inattendue
Feat Gerda
Une légère brise se lève soudainement en venant caresser son visage et en soufflant sur sa chevelure immaculée. Eliëndir joint les mains dans son dos en tournant une seconde la tête sur le côté. Il n'attend pas bien longtemps avant d'entendre des échos lointains provenant du modeste habitat devant lui. Visiblement, quelqu'un est surpris d'avoir de la visite aujourd'hui. C'est un effet que le mage noir fait assez souvent, n'étant pas du genre à prendre rendez-vous. Il s'écarte calmement de la porte juste au moment où celle-ci s'entrouvre pour ne laisser passer qu'un visage fatigué, celui d'une personne qui sort tout juste du lit et qui doit lutter contre la lumière du soleil.
« Bonjour, Gerda. Navré de passer à l'improviste, j'aurais pu choisir un meilleur moment j'en conviens. »
Posant ses deux améthystes sur Gerda, il tente de camoufler son amusement jusqu'à ce qu'elle arrive enfin à mettre un nom sur son visage. Le fait est, qu'il a plutôt l'impression de déranger mais ça aussi c'est un effet qu'il fait à certaine personne. Illuminant son visage d'un sourire, il hoche calmement la tête pour approuver ses quelques mots.
« C'est ce qu'on dit, effectivement. Vous veillez toujours aussi tard à ce que je vois, les vieilles habitudes ont la vie dure. Au moins, vous ne risquez plus de vous endormir pendant mes cours. »
Lorsqu'elle porte son regard vers le Soleil déjà bien avancé dans le ciel, le mage noir fait de même. La matinée est déjà bien entamée mais ce n'est pas lui qui va lui reprocher de se lever à des heures pas possibles. Il a eu son quota de nuit blanche de son côté.
« Une tasse de thé, ça serait parfait. Je vous remercie. Je peux attendre dehors, si vous voulez. Prenez votre temps. »
Il attendra sagement que Garde ouvre les volets et fasse le nécessaire avant d'entrer à son tour. Rien ne presse de toute façon. Jetant un oeil discret mais pas moins observateur à l'intérieur de la petite roulotte sans trop s'éloigner de l'entrée, la simplicité du lieu est assez agréable en un sens.
CENDRES
« Bonjour, Gerda. Navré de passer à l'improviste, j'aurais pu choisir un meilleur moment j'en conviens. »
Posant ses deux améthystes sur Gerda, il tente de camoufler son amusement jusqu'à ce qu'elle arrive enfin à mettre un nom sur son visage. Le fait est, qu'il a plutôt l'impression de déranger mais ça aussi c'est un effet qu'il fait à certaine personne. Illuminant son visage d'un sourire, il hoche calmement la tête pour approuver ses quelques mots.
« C'est ce qu'on dit, effectivement. Vous veillez toujours aussi tard à ce que je vois, les vieilles habitudes ont la vie dure. Au moins, vous ne risquez plus de vous endormir pendant mes cours. »
Lorsqu'elle porte son regard vers le Soleil déjà bien avancé dans le ciel, le mage noir fait de même. La matinée est déjà bien entamée mais ce n'est pas lui qui va lui reprocher de se lever à des heures pas possibles. Il a eu son quota de nuit blanche de son côté.
« Une tasse de thé, ça serait parfait. Je vous remercie. Je peux attendre dehors, si vous voulez. Prenez votre temps. »
Il attendra sagement que Garde ouvre les volets et fasse le nécessaire avant d'entrer à son tour. Rien ne presse de toute façon. Jetant un oeil discret mais pas moins observateur à l'intérieur de la petite roulotte sans trop s'éloigner de l'entrée, la simplicité du lieu est assez agréable en un sens.
CENDRES
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La mention de mes petits écarts passés me fait avoir un sourire.
- Oh, vous exagérez, professeur !
J'agite la main, mi gênée mi amusée.
- Ca n'est pas arrivé si souvent, vos cours ont toujours été passionnants !
Est-ce que je me suis si souvent endormie pendant ses cours pour que ce souvenir soit gravé dans la mémoire de l'érudit ... ?? Oh je ne crois pas ... Une fois. Deux peut-être ? Pas plus que trois, c'est presque sûr ! Les rares fois où peut-être j'avais attendu la dernière minute pour travailler pendant la nuit ou après une journée de fait. Si ma mémoire était fidèle, elle me dirait que c'est arrivé 23 fois en réalité. Mais ma cervelle n'est pas prête à ce genre d'exploit.
Avec un nouveau sourire d'excuse, je hoche la tête.
- Un thé bien chaud ! Parfait ! Je suis à vous dans quelques instants.
Je referme la porte avec précautions et c'est le branle-bas de combat. J'enfile à la hâte une robe ceinte d'un corset et active les runes de chauffe sur la petite bouilloire qui occupe une belle place dans le minuscule coin cuisine dont je dispose. Je fais le tour rapide des lieux pendant que je me passe un coup de brosse rapide dans les cheveux et suis assez satisfaite de constater que mon intérieur est propre et rangé. Chaque chose est à sa place. Seules quelques notes éparses et le livre que j'étudie méritent d'être rapidement remis en ordre et rangés. Je n'ai qu'à tirer le rideau séparant l'alcôve-couchette du reste de la cabine pour que les draps froissés ne viennent pas indisposer un éventuel visiteur.
Il ne faut qu'une poignée de minute avant que je ressorte. J'ai un grand sourire aux lèvres, j'ai l'air nettement plus fraiche et disposée pour recevoir mon visiteur.
- Vous preferez prendre le thé dehors ? L'intérieur est un peu étroit.
L'extérieur parait bien plus agréable mais qui sait ? Peut être que le professeur n'est pas venu pour une simple visite de courtoisie et souhaite un peu plus de confidentialité. Il faudra qu'on se serre autour de la minuscule table amovible qui me sert à prendre mes repas.
Il n'y a pour l'instant aucune table dressée dehors mais ca n'est pas un problème. Deux petits coups de talons à un endroit précis sous le marchepied de ma charrette et clac. Mélange d'ingénierie, de métallomancie (pour renforcer la structure) et d'enchantements, c'est une petite table pliante astucieusement intégrée à la structure murale de ma caravane qui bascule et vient se mettre en place toute seule sur le flanc de mon logis sur roues. Il ne restera qu'à tirer deux petits tabourets qui eux aussi viennent d'apparaître pour pouvoir prendre place très confortablement.
- Oh, vous exagérez, professeur !
J'agite la main, mi gênée mi amusée.
- Ca n'est pas arrivé si souvent, vos cours ont toujours été passionnants !
Est-ce que je me suis si souvent endormie pendant ses cours pour que ce souvenir soit gravé dans la mémoire de l'érudit ... ?? Oh je ne crois pas ... Une fois. Deux peut-être ? Pas plus que trois, c'est presque sûr ! Les rares fois où peut-être j'avais attendu la dernière minute pour travailler pendant la nuit ou après une journée de fait. Si ma mémoire était fidèle, elle me dirait que c'est arrivé 23 fois en réalité. Mais ma cervelle n'est pas prête à ce genre d'exploit.
Avec un nouveau sourire d'excuse, je hoche la tête.
- Un thé bien chaud ! Parfait ! Je suis à vous dans quelques instants.
Je referme la porte avec précautions et c'est le branle-bas de combat. J'enfile à la hâte une robe ceinte d'un corset et active les runes de chauffe sur la petite bouilloire qui occupe une belle place dans le minuscule coin cuisine dont je dispose. Je fais le tour rapide des lieux pendant que je me passe un coup de brosse rapide dans les cheveux et suis assez satisfaite de constater que mon intérieur est propre et rangé. Chaque chose est à sa place. Seules quelques notes éparses et le livre que j'étudie méritent d'être rapidement remis en ordre et rangés. Je n'ai qu'à tirer le rideau séparant l'alcôve-couchette du reste de la cabine pour que les draps froissés ne viennent pas indisposer un éventuel visiteur.
Il ne faut qu'une poignée de minute avant que je ressorte. J'ai un grand sourire aux lèvres, j'ai l'air nettement plus fraiche et disposée pour recevoir mon visiteur.
- Vous preferez prendre le thé dehors ? L'intérieur est un peu étroit.
L'extérieur parait bien plus agréable mais qui sait ? Peut être que le professeur n'est pas venu pour une simple visite de courtoisie et souhaite un peu plus de confidentialité. Il faudra qu'on se serre autour de la minuscule table amovible qui me sert à prendre mes repas.
Il n'y a pour l'instant aucune table dressée dehors mais ca n'est pas un problème. Deux petits coups de talons à un endroit précis sous le marchepied de ma charrette et clac. Mélange d'ingénierie, de métallomancie (pour renforcer la structure) et d'enchantements, c'est une petite table pliante astucieusement intégrée à la structure murale de ma caravane qui bascule et vient se mettre en place toute seule sur le flanc de mon logis sur roues. Il ne restera qu'à tirer deux petits tabourets qui eux aussi viennent d'apparaître pour pouvoir prendre place très confortablement.
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Une requête inattendue
Feat Gerda
Le placide mage noir doit s'empêcher de rire un bon coup pour tenter de garder une attitude plus ou moins sérieuse pour appuyer ses paroles. Il roule des yeux, avec tout de même une pointe d'amusement sur le visage, quand Gerda tente de se rattraper avec un bien vilain mensonge. Il ne lui en porte pas vraiment rigueur, bien loin de là. Eliëndir a toujours été un professeur C'était simplement une bonne occasion de se remémorer quelques souvenirs amusants de l'académie. Finalement, Gerda a réussi dans son domaine de prédilection et même si ce n'est pas celui d'Eliëndir, il est assez fier de voir une de ses anciennes élèves s'épanouir.
Il arrête enfin de l'embêter avec cette histoire et acquiesce la tête à son tour. La porte claque donc devant lui et il s'en détourne un moment pour aller prendre un petit bain de soleil. Levant le regard vers la grande tour de l'horloge de l'académie de magie, qui est à quelques pas à peine d'ici. Il vient à se demander comment Gerda fait pour avoir les autorisations de planquer sa roulotte ici ou ailleurs. Tout près du parc de l'académie, c'est un emplacement de choix. Eliëndir ne connaît que trop bien ses congénères pour savoir que tout le voisinage ne doit pas forcément être ravi de voir la petite Gerda s'installer juste devant leurs fenêtres. Il le lui demandera de vive voix, s'il n'oublie pas d'ici là.
L'Enchanteuse, rapide et efficace, ne le fait pas attendre très longtemps. Pas plus de quelques minutes. Les mains jointes dans son dos, il pivote légèrement sur ses talons en entendant la porte s'ouvrir de nouveau.
« Dehors, ce sera parfait. »
Dit-il en constatant l'absence de mobilier à l'extérieur du petit habitat mobile. Quoi qu'il n'a aucun problème à rester debout mais Gerda vient balayer ses interrogations d'un revers de la main. Ou plutôt d'un bon coup de talon. Petit bijou d'ingénierie, pas si commun à Melorn là où tout fonctionne grâce à l'utilisation de la magie, Eliëndir est témoin de la mise en marche du petit mécanisme caché de la roulotte qui vient faire apparaître une table pour leur plus grand confort.
« Prodigieux. Est-ce de la métallomancie ? Décidément, vous êtes toujours aussi talentueuse, mademoiselle Grisepierre. »
Tirant sur un des deux tabourets qu'il récupère pour pouvoir s'installer près de la petite table nouvellement déployée. Laissant soigneusement les mains sous la table pour laisser son hôte servir convenablement le thé.
« J'ai cru comprendre que le "Comptoir Grisepierre" avait du succès sur les routes. Racontez-moi donc ce que vous devenez depuis l'académie. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ? »
CENDRES
Il arrête enfin de l'embêter avec cette histoire et acquiesce la tête à son tour. La porte claque donc devant lui et il s'en détourne un moment pour aller prendre un petit bain de soleil. Levant le regard vers la grande tour de l'horloge de l'académie de magie, qui est à quelques pas à peine d'ici. Il vient à se demander comment Gerda fait pour avoir les autorisations de planquer sa roulotte ici ou ailleurs. Tout près du parc de l'académie, c'est un emplacement de choix. Eliëndir ne connaît que trop bien ses congénères pour savoir que tout le voisinage ne doit pas forcément être ravi de voir la petite Gerda s'installer juste devant leurs fenêtres. Il le lui demandera de vive voix, s'il n'oublie pas d'ici là.
L'Enchanteuse, rapide et efficace, ne le fait pas attendre très longtemps. Pas plus de quelques minutes. Les mains jointes dans son dos, il pivote légèrement sur ses talons en entendant la porte s'ouvrir de nouveau.
« Dehors, ce sera parfait. »
Dit-il en constatant l'absence de mobilier à l'extérieur du petit habitat mobile. Quoi qu'il n'a aucun problème à rester debout mais Gerda vient balayer ses interrogations d'un revers de la main. Ou plutôt d'un bon coup de talon. Petit bijou d'ingénierie, pas si commun à Melorn là où tout fonctionne grâce à l'utilisation de la magie, Eliëndir est témoin de la mise en marche du petit mécanisme caché de la roulotte qui vient faire apparaître une table pour leur plus grand confort.
« Prodigieux. Est-ce de la métallomancie ? Décidément, vous êtes toujours aussi talentueuse, mademoiselle Grisepierre. »
Tirant sur un des deux tabourets qu'il récupère pour pouvoir s'installer près de la petite table nouvellement déployée. Laissant soigneusement les mains sous la table pour laisser son hôte servir convenablement le thé.
« J'ai cru comprendre que le "Comptoir Grisepierre" avait du succès sur les routes. Racontez-moi donc ce que vous devenez depuis l'académie. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ? »
CENDRES
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Décision prise, il ne me faut qu'un instant pour aller chercher le plateau contenant la théière et deux brocs de métal. Si le professeur s'était attendu à pouvoir être reçu avec napperon et porcelaine, ce n'est malheureusement pas le genre de confort qu'il trouvera dans une caravane. Un petit bocal de biscuits aux amandes complète le service. Je commence à dresser la table et remplir les tasses pendant que je répond avec le sourire à la question de mon visiteur sur mon petit aménagement.
- De la métallomancie pour la structur, oui ! Qu'elle soit à la fois solide et structure.
On va pas se mentir, vue l'épaisseur de métal, même le derrière d'un elfe ferait rompre le meuble si ses métaux avaient pas été lourdement renforcés par magie.
- Mais pour le reste ... c'est un mélange d'enchantement et de bricolage.
La magie est un outil. On fait des choses épatantes avec mais pas tout. Les plus belles réalisations sont celles qui mélangent les techniques et les savoir-faire. Je laisse à l'invité le loisir de se saisir de sa tasse. Je préviens toutefois avant que malheur n'arrive.
- Attention aux biscuits, ils sont un peu secs.
"Un peu sec" est un euphémisme. A ce compte là, le désert du Shierak en plein mois d'Aout au Zenith est "un peu sec". La réalité c'est que ce sont des biscuits de voyage. Ils sont donc durs comme du chien. Coup de bol, les nains aiment les consommer comme ça. Pour les autres dentitions plus délicates, eh ... on va dire qu'on fait le business des dentistes elfes avec ça. Heureusement que les tremper dans le thé les rend mangeables même par les mâchoires les plus fragiles. Ils sont très bons quand on se donne lapeine deleur laisser une chance.
Je me frotte les mains et prend place en face de lui, après m'être assurée d'un coup d'oeil qu'il ne manquerait de rien. Je suis surprise qu'il me demande des nouvelles et imagine qu'il s'agit d'un préambule civil avant d'autres choses plus sérieuses. Même s'ils ont une longévité séculaire, les érudits de Melorn ne sont pas le genre de personne qui aime perdre leur temps. Je répond à ses interrogations avec un sourire humble.
- Oh ... du succès, je ne saurais dire. Ca fonctionne suffisament pour que l'entreprise soit perrenne et ne me fasse pas envisager de changer mon mode de vie.
Je vois du pays, réalise des belles choses, continue d'apprendre chaque jour un peu davantage. Ca me convient.
Je prend un biscuit que je croque avec nonchalance, comme si la texture de granit de l'aliment n'était qu'un détail trivial. Puis chassant une miette d'une petite pichenette, je poursuis.
- Comme mon but n'est pas de m'enrichir et que je n'ai pas un mode de vie bien opulent, je n'ai pas beaucoup de mal. Mes produits sont abordables et je n'ai pas de mal à les vendre.
Jamais à perte. Mais sans doutes que je casse les prix comparé à des concurents qui visent une clientèle d'élite.
- Ma plus grande surprise est que mon produit le plus reconnu soit une bière qui ...
Je m'interrompt, cherche un mot adapté.
- ... a des effets physiologiques singuliers, dirons-nous. Un produit co-réalisé avec une collègue alchimiste qui a tellement de succès qu'on a pu acheter et faire tourner une brasserie au Reike.
Ironique quand on est artiste de se dire qu'on sera connue et reconnue pour une bière qui fait pisser bleu ...
- Quant à mes travaux actuels et bien ... mes travaux les plus intéressants sont réalisés pour la noblesse Reikoise ou Républicaine. Peu de clients, mais des travaux passionnants.
Des gens prêts à payer des sommes incroyables pour ce que je fais. Bien plus que ce que j'en demande ... mais probablement bien moins que ce qu'en demanderaient leurs concitoyens.
- J'ai travaillé sur un étrange masque fait d'un alliage de Rathonite et de Phantacier. Un objet bien étrange. Il a fallu que je transfère l'enchantement qui était dessus vers un autre receptacle.
Ce qui est curieux c'est que je me souvienne plus du tout de la personne pour qui j'ai réalisé ce travail. C'est un ou une noble de la Republique, mais qui ... ? C'est bien étrange.
- Et j'ai réussi à mettre la main sur une pierre précieuse issue de la collection Impériale du Reike. Une antiquité. Je ne sais pas encore exactement ce que je vais en faire. Je pensais la rénover et l'intégrer à un bijou pour le restituer à la famille impériale.
Rien n'est encore défini concernant ce truc. Il faut dire que la pierre précieuse m'est tombée dans les mains quasiment par accident. Vous savez ce que c'est. On se laisse aller à de l'archéologie, on affronte des morts vivants, des malédictions anciennes. Et voilà que parce qu'on a du sang nain, on est la seule à pouvoir accéder à une salle de trésor royale et qu'un joyau gros comme le poing fermé nous tombe dans la main. Le genre de pierre précieuse que je n'aurais l'occasion de ne travailler qu'une fois dans ma vie.
Je lève les yeux au ciel un moment, fouillant ma mémoire pour essayer de trouver quoi rajouter.
- Je crois que ... dans les grandes lignes, c'est tout ...
Je pourrais passer ma vie à raconter les petites anecdotes d'une vie sur la route. Brigands, arnaqueurs, rencontres fructueuses, touchantes ou effrayantes. Mais je suis à peu près sûre que ce n'est pas le genre d'histoires communes que le professeur est venu entendre.
-- Et vous ... ? J'ai cru entendre que vous travailliez pour l'ambassade maintenant ... ? Vous devez aussi avoir beaucoup de contact avec les gens du sud.
- De la métallomancie pour la structur, oui ! Qu'elle soit à la fois solide et structure.
On va pas se mentir, vue l'épaisseur de métal, même le derrière d'un elfe ferait rompre le meuble si ses métaux avaient pas été lourdement renforcés par magie.
- Mais pour le reste ... c'est un mélange d'enchantement et de bricolage.
La magie est un outil. On fait des choses épatantes avec mais pas tout. Les plus belles réalisations sont celles qui mélangent les techniques et les savoir-faire. Je laisse à l'invité le loisir de se saisir de sa tasse. Je préviens toutefois avant que malheur n'arrive.
- Attention aux biscuits, ils sont un peu secs.
"Un peu sec" est un euphémisme. A ce compte là, le désert du Shierak en plein mois d'Aout au Zenith est "un peu sec". La réalité c'est que ce sont des biscuits de voyage. Ils sont donc durs comme du chien. Coup de bol, les nains aiment les consommer comme ça. Pour les autres dentitions plus délicates, eh ... on va dire qu'on fait le business des dentistes elfes avec ça. Heureusement que les tremper dans le thé les rend mangeables même par les mâchoires les plus fragiles. Ils sont très bons quand on se donne lapeine deleur laisser une chance.
Je me frotte les mains et prend place en face de lui, après m'être assurée d'un coup d'oeil qu'il ne manquerait de rien. Je suis surprise qu'il me demande des nouvelles et imagine qu'il s'agit d'un préambule civil avant d'autres choses plus sérieuses. Même s'ils ont une longévité séculaire, les érudits de Melorn ne sont pas le genre de personne qui aime perdre leur temps. Je répond à ses interrogations avec un sourire humble.
- Oh ... du succès, je ne saurais dire. Ca fonctionne suffisament pour que l'entreprise soit perrenne et ne me fasse pas envisager de changer mon mode de vie.
Je vois du pays, réalise des belles choses, continue d'apprendre chaque jour un peu davantage. Ca me convient.
Je prend un biscuit que je croque avec nonchalance, comme si la texture de granit de l'aliment n'était qu'un détail trivial. Puis chassant une miette d'une petite pichenette, je poursuis.
- Comme mon but n'est pas de m'enrichir et que je n'ai pas un mode de vie bien opulent, je n'ai pas beaucoup de mal. Mes produits sont abordables et je n'ai pas de mal à les vendre.
Jamais à perte. Mais sans doutes que je casse les prix comparé à des concurents qui visent une clientèle d'élite.
- Ma plus grande surprise est que mon produit le plus reconnu soit une bière qui ...
Je m'interrompt, cherche un mot adapté.
- ... a des effets physiologiques singuliers, dirons-nous. Un produit co-réalisé avec une collègue alchimiste qui a tellement de succès qu'on a pu acheter et faire tourner une brasserie au Reike.
Ironique quand on est artiste de se dire qu'on sera connue et reconnue pour une bière qui fait pisser bleu ...
- Quant à mes travaux actuels et bien ... mes travaux les plus intéressants sont réalisés pour la noblesse Reikoise ou Républicaine. Peu de clients, mais des travaux passionnants.
Des gens prêts à payer des sommes incroyables pour ce que je fais. Bien plus que ce que j'en demande ... mais probablement bien moins que ce qu'en demanderaient leurs concitoyens.
- J'ai travaillé sur un étrange masque fait d'un alliage de Rathonite et de Phantacier. Un objet bien étrange. Il a fallu que je transfère l'enchantement qui était dessus vers un autre receptacle.
Ce qui est curieux c'est que je me souvienne plus du tout de la personne pour qui j'ai réalisé ce travail. C'est un ou une noble de la Republique, mais qui ... ? C'est bien étrange.
- Et j'ai réussi à mettre la main sur une pierre précieuse issue de la collection Impériale du Reike. Une antiquité. Je ne sais pas encore exactement ce que je vais en faire. Je pensais la rénover et l'intégrer à un bijou pour le restituer à la famille impériale.
Rien n'est encore défini concernant ce truc. Il faut dire que la pierre précieuse m'est tombée dans les mains quasiment par accident. Vous savez ce que c'est. On se laisse aller à de l'archéologie, on affronte des morts vivants, des malédictions anciennes. Et voilà que parce qu'on a du sang nain, on est la seule à pouvoir accéder à une salle de trésor royale et qu'un joyau gros comme le poing fermé nous tombe dans la main. Le genre de pierre précieuse que je n'aurais l'occasion de ne travailler qu'une fois dans ma vie.
Je lève les yeux au ciel un moment, fouillant ma mémoire pour essayer de trouver quoi rajouter.
- Je crois que ... dans les grandes lignes, c'est tout ...
Je pourrais passer ma vie à raconter les petites anecdotes d'une vie sur la route. Brigands, arnaqueurs, rencontres fructueuses, touchantes ou effrayantes. Mais je suis à peu près sûre que ce n'est pas le genre d'histoires communes que le professeur est venu entendre.
-- Et vous ... ? J'ai cru entendre que vous travailliez pour l'ambassade maintenant ... ? Vous devez aussi avoir beaucoup de contact avec les gens du sud.
Invité
Invité
Une requête inattendue
Feat Gerda
L'Elfe attend calmement que son hôte finisse de faire en sorte que tout soit parfait. Gerda sait recevoir dans son humble habitat. Il sourit à l'apparition de quelques biscuits sur la table, tout ceci n'était pas franchement nécessaire mais il apprécie les petites attentions et le soin qu'elle lui accorde. Même si il n'est sûrement pas différent de n'importe lequel de ses invités, ce n'est pas très important. Il pose quelques secondes un regard curieux sur le petit mécanisme de la table relié à la caravane. C'est fou ce qu'on peut faire avec un peu d'imagination et beaucoup de talent. Gratifiant son ancienne élève d'un hochement de tête, le mage noir vient se saisir de la petite tasse en porcelaine pour venir tremper ses lèvres dans ce thé chaud.
Il penche légèrement la tête sur le côté à sa remarque sur les biscuits. Un petit rictus en coin des lèvres, n'est-ce pas courant de servir des gâteaux secs avec du thé ? Ils ne sont sûrement pas si horribles que ça, peut-être ce laissera t-il tenté d'ailleurs. Il est davantage intrigué par les histoires que lui raconte Gerda. Il connaît très bien la vie sur les routes même si son quotidien était un peu différent de celui d'une marchande itinérante comme cette Naine là.
Voilà qu'il sirote calmement son thé en acquiesçant la tête de temps à autre au fil de son récit. Avoir une entreprise qui tourne tout en voyant du pays, ce n'est pas donné à tout le monde il faut bien s'en rendre compte. Pour le coup, c'est un point que les deux protagonistes ont en commun. Il n'y a rien de plus précieux que le sentiment de liberté, vivre sa vie comme bon nous semble. Gerda semble satisfaite de son mode de vie actuel alors il n'y a visiblement aucune raison de s'en plaindre. D'ailleurs, il la regarde attraper un biscuit et croquer dedans comme si de rien n'était. Ça n'a donc pas l'air si mauvais quand c'est Gerda qui est à l'initiative et il ne faudrait pas que son hôte se formalise s'il n'en prend pas au moins un. Il tend la main et récupère un petit biscuit, toujours très attentif à ses histoires. Celle de la bière est particulièrement amusante. Des effets physiologiques ? Il fronce les sourcils, n'étant pas sûr de bien comprendre ce qu'elle sous-entend par là. Eliëndir n'est pas un grand admirateur de la bière, il fait plutôt dans les alcools un peu plus... raffinés.
Il est bien tenté de la relancer sur le sujet mais il ne veut surtout pas l'interrompre pendant qu'elle est lancée. Quelques travaux secrets avec de riches investisseurs des grandes nations, faut dire que ce n'est pas ce qui manque surtout en République. Un masque en Rathonite et en Phantacier, c'est effectivement assez particulier pour être mentionné. Outre le fait qu'il s'agit là de deux matériaux d'une grande rareté, le masque devait être un artefact captivant à étudier. Cela le rappelle à l'une des raisons qui l'amène ici. Il semble s'adresser à la bonne personne pour ses recherches personnelles, ce qui est assez rassurant en un sens.
Ironique qu'une femme qui ne cherche pas à s'enrichir se retrouve avec un joyau appartenant à la famille royale du Reike. Captivé, il avait presque oublié le biscuit sec dans sa main. Néanmoins, il ne sera pas aussi téméraire que son hôte. Il joue la carte de la sécurité, l'Elfe vient tranquillement tremper le gâteau dans son thé avant de le déguster. Bordel, comment un gâteau peut-il être aussi dur alors qu'il vient tout juste de le tremper dans l'eau ? "Un peu sec" qu'elle disait. Bon, il chipote parce que ce n'est pas si mauvais que ça honnêtement mais il a bien fait de faire attention. Ça l'aurait bien embêté d'esquinter sa belle dentition pour une histoire aussi stupide.
« Je constate que vous n'avez pas eu le temps de vous ennuyer pendant vos aventures à l'étranger. C'est amusant, vous faîtes dans la bière pendant que j'ai installé un vignoble sur mes terres ici-même à Melorn. Peut-être que vous avez des conseils pour moi ? Je pense déjà à importer mes affaires au sein des grandes nations, si jamais vous connaissez du monde. »
Récupérant la anse de sa tasse, il vient reprendre une gorgée de son thé. Esquissant un sourire quand elle lui retourne la question, il prend quelques secondes de réflexion avant de lui répondre.
« Ah, oui effectivement. J'aime beaucoup l'Académie et m'occuper des nouveaux prodiges mais il s'avère que j'ai beaucoup voyagé moi aussi. Je crois que je me suis un peu trop habitué à cette vie là, tellement que j'ai du mal à rester en place maintenant. L'ambassade me permet de profiter de Melorn tout en continuant de voir du pays, comme vous dîtes. C'est un juste milieu qui me convient parfaitement. »
Il hoche la tête en reposant sa tasse sur la table, l'air songeur en reprenant là où il s'est arrêté.
« Beaucoup de contacts ? J'en ai suffisamment, je dirais. Je connais quelques personnes, ici et là. Un peu plus au sein de la République mais je compte retourner au Reike dès que j'en ai l'occasion. Peut-être quand il fera moins chaud et que l'air sera enfin respirable dans la région. On se comprend, j'en suis sûr. »
Dit-il sur une pointe d'humour. Certaines saisons sont vraiment un calvaire à passer au sein du désert du Reike. Dire qu'il y a des villages nomades qui subissent cette météo toute l'année et sans se plaindre. Non vraiment, le sable et les fortes chaleurs très peu pour lui ou seulement à petite dose. Malgré tout, il va devoir penser à agrandir un petit peu plus son carnet d'adresses au sein de l'Empire. Qui sait, peut-être que Gerda saurait lui conseiller quelques noms. Pour le moment, il n'est pas vraiment là pour parler de lui.
« Alors il vous arrive d'étudier les spécificités de certains métaux comme le Rathonite et le Phantacier ? Le hasard fait bien les choses. Il s'avère que dernièrement en faisant quelques recherches, je suis tombé sur un ouvrage très intéressant au sein de la réserve de l'Académie. Il traitait notamment d'un métal très rare que l'on nomme la Barre noire du Roi. Le nom a sûrement beaucoup joué dans l'intérêt que j'y ai porté pendant ma lecture mais j'avoue avoir été stupéfait d'apprendre qu'un métal est littéralement capable de nullifier la magie. Vous connaissez peut-être ? »
Le coude sur la table et déposant sa joue sur sa paume de main ouverte, il guette la réaction de son interlocutrice. Bien sûr, il se garde bien de faire ouvertement le lien entre ce métal et la race des Nains qui sont censés être les seuls capables de manipuler un art aussi ésotérique. Il n'a pas choisi d'en parler à Gerda juste pour ses beaux yeux, vous vous en doutez, même s'il n'a aucune certitude qu'elle soit plus avancée que lui sur le sujet. Qui ne tente rien, n'a rien.
CENDRES
Il penche légèrement la tête sur le côté à sa remarque sur les biscuits. Un petit rictus en coin des lèvres, n'est-ce pas courant de servir des gâteaux secs avec du thé ? Ils ne sont sûrement pas si horribles que ça, peut-être ce laissera t-il tenté d'ailleurs. Il est davantage intrigué par les histoires que lui raconte Gerda. Il connaît très bien la vie sur les routes même si son quotidien était un peu différent de celui d'une marchande itinérante comme cette Naine là.
Voilà qu'il sirote calmement son thé en acquiesçant la tête de temps à autre au fil de son récit. Avoir une entreprise qui tourne tout en voyant du pays, ce n'est pas donné à tout le monde il faut bien s'en rendre compte. Pour le coup, c'est un point que les deux protagonistes ont en commun. Il n'y a rien de plus précieux que le sentiment de liberté, vivre sa vie comme bon nous semble. Gerda semble satisfaite de son mode de vie actuel alors il n'y a visiblement aucune raison de s'en plaindre. D'ailleurs, il la regarde attraper un biscuit et croquer dedans comme si de rien n'était. Ça n'a donc pas l'air si mauvais quand c'est Gerda qui est à l'initiative et il ne faudrait pas que son hôte se formalise s'il n'en prend pas au moins un. Il tend la main et récupère un petit biscuit, toujours très attentif à ses histoires. Celle de la bière est particulièrement amusante. Des effets physiologiques ? Il fronce les sourcils, n'étant pas sûr de bien comprendre ce qu'elle sous-entend par là. Eliëndir n'est pas un grand admirateur de la bière, il fait plutôt dans les alcools un peu plus... raffinés.
Il est bien tenté de la relancer sur le sujet mais il ne veut surtout pas l'interrompre pendant qu'elle est lancée. Quelques travaux secrets avec de riches investisseurs des grandes nations, faut dire que ce n'est pas ce qui manque surtout en République. Un masque en Rathonite et en Phantacier, c'est effectivement assez particulier pour être mentionné. Outre le fait qu'il s'agit là de deux matériaux d'une grande rareté, le masque devait être un artefact captivant à étudier. Cela le rappelle à l'une des raisons qui l'amène ici. Il semble s'adresser à la bonne personne pour ses recherches personnelles, ce qui est assez rassurant en un sens.
Ironique qu'une femme qui ne cherche pas à s'enrichir se retrouve avec un joyau appartenant à la famille royale du Reike. Captivé, il avait presque oublié le biscuit sec dans sa main. Néanmoins, il ne sera pas aussi téméraire que son hôte. Il joue la carte de la sécurité, l'Elfe vient tranquillement tremper le gâteau dans son thé avant de le déguster. Bordel, comment un gâteau peut-il être aussi dur alors qu'il vient tout juste de le tremper dans l'eau ? "Un peu sec" qu'elle disait. Bon, il chipote parce que ce n'est pas si mauvais que ça honnêtement mais il a bien fait de faire attention. Ça l'aurait bien embêté d'esquinter sa belle dentition pour une histoire aussi stupide.
« Je constate que vous n'avez pas eu le temps de vous ennuyer pendant vos aventures à l'étranger. C'est amusant, vous faîtes dans la bière pendant que j'ai installé un vignoble sur mes terres ici-même à Melorn. Peut-être que vous avez des conseils pour moi ? Je pense déjà à importer mes affaires au sein des grandes nations, si jamais vous connaissez du monde. »
Récupérant la anse de sa tasse, il vient reprendre une gorgée de son thé. Esquissant un sourire quand elle lui retourne la question, il prend quelques secondes de réflexion avant de lui répondre.
« Ah, oui effectivement. J'aime beaucoup l'Académie et m'occuper des nouveaux prodiges mais il s'avère que j'ai beaucoup voyagé moi aussi. Je crois que je me suis un peu trop habitué à cette vie là, tellement que j'ai du mal à rester en place maintenant. L'ambassade me permet de profiter de Melorn tout en continuant de voir du pays, comme vous dîtes. C'est un juste milieu qui me convient parfaitement. »
Il hoche la tête en reposant sa tasse sur la table, l'air songeur en reprenant là où il s'est arrêté.
« Beaucoup de contacts ? J'en ai suffisamment, je dirais. Je connais quelques personnes, ici et là. Un peu plus au sein de la République mais je compte retourner au Reike dès que j'en ai l'occasion. Peut-être quand il fera moins chaud et que l'air sera enfin respirable dans la région. On se comprend, j'en suis sûr. »
Dit-il sur une pointe d'humour. Certaines saisons sont vraiment un calvaire à passer au sein du désert du Reike. Dire qu'il y a des villages nomades qui subissent cette météo toute l'année et sans se plaindre. Non vraiment, le sable et les fortes chaleurs très peu pour lui ou seulement à petite dose. Malgré tout, il va devoir penser à agrandir un petit peu plus son carnet d'adresses au sein de l'Empire. Qui sait, peut-être que Gerda saurait lui conseiller quelques noms. Pour le moment, il n'est pas vraiment là pour parler de lui.
« Alors il vous arrive d'étudier les spécificités de certains métaux comme le Rathonite et le Phantacier ? Le hasard fait bien les choses. Il s'avère que dernièrement en faisant quelques recherches, je suis tombé sur un ouvrage très intéressant au sein de la réserve de l'Académie. Il traitait notamment d'un métal très rare que l'on nomme la Barre noire du Roi. Le nom a sûrement beaucoup joué dans l'intérêt que j'y ai porté pendant ma lecture mais j'avoue avoir été stupéfait d'apprendre qu'un métal est littéralement capable de nullifier la magie. Vous connaissez peut-être ? »
Le coude sur la table et déposant sa joue sur sa paume de main ouverte, il guette la réaction de son interlocutrice. Bien sûr, il se garde bien de faire ouvertement le lien entre ce métal et la race des Nains qui sont censés être les seuls capables de manipuler un art aussi ésotérique. Il n'a pas choisi d'en parler à Gerda juste pour ses beaux yeux, vous vous en doutez, même s'il n'a aucune certitude qu'elle soit plus avancée que lui sur le sujet. Qui ne tente rien, n'a rien.
CENDRES
Invité
Invité
J'esquisse un rapide sourire pour mon invité avant de croquer de nouveau dans mon biscuit. Je garde une expression aussi sérieuse que possible mais voir la tête des gens quand ils prennent conscience des particularités des biscuits nains m'a toujours beaucoup amusé.
Mais maître Eliëndir ne se démonte pas. Il continue comme si de rien n'était et évoque le fait qu'il possède des vignobles et cherche à s'implanter à l'étranger. Drôle de coincidence !
- Ah ! Que oui j'imagine que j'aurais beaucoup de conseils à donner, nos deux marchés sont très proches.
Je reprend un biscuit et le retrempe, l'air un instant pensive.
- Je dirais que ... le plus difficile c'est de réussir à rencontrer la demande. Et l'important pour ça, outre le fait de se faire connaître, c'est de réussir à trouver des intermédiaires, comme des grossistes, des revendeurs. Le gros atout que j'imagine à votre produit c'est qu'il est rare, que la réputation de Melorn en matière de vin raffinée est déjà connue. Vous allez viser une clientèle aisée qui a peu de chance de se soucier vraiment du goût mais davantage de la provenance. Vous devez adapter votre étiquette en fonction. Un beau paysage de Melorn en gravure, des caractères elfiques. Il faut vendre un peu de rêve ! Et il y a aussi la population elfique dispersée dans le sud qui s'y retrouvera. Par nostalgie, besoin de retrouver des racines.
Ce sont les premières choses qui me viennent en tête. Des idées lancées pêle-mêle. Et si j'en reviens au plus concret.
- Et bien sûr je me ferai un plaisir de vous introduire auprès des négociants avec qui je travaille, bien sûr ! Au moins ceux qui alimentent les tavernes. Je peux aussi essayer d'utiliser mes connaissances dans la noblesse Reikoise pour vous faire connaître. Quelque chose en mode : "-Tiens, avez vous déjà goûté du vin elfique de Mélorn ? Je vous en ai ramené une bouteille. Si vous aimez, n'hésitez pas à me le dire, je suis en contact avec le producteur". Il suffira qu'un ou deux en amènent aux soirées mondaines pour créer un engouement par la suite.
C'est un sujet qui mériterait des heures de discussion en vrai si on voulait le traiter sérieusement. Il aurait pu motiver à lui tout seul la visite du professeur.
Mais visiblement ce n'est même pas l'objet principal de la visite car au final on ne s'y attarde pas dessus si longtemps. Je change subtilement de posture de ma chaise et partage avec lui des discussions sur les voyages. Je lâche ça et là quelques remarques approbatrices, telles que.
- Ah oui le climat dans le Reike ... Je vous conseille de vous doter de quelques dispositifs enchantés. Mes pierres de froid connaissent un beau succès, j'utilise de la carbonite comme base d'enchantement. Ma roulotte est entièrement climatisée. Ca change radicalement l'expérience du voyage !
Le sujet avait glissé lentement vers les métaux et les alliages magiques. Un sujet qui, vous le savez, me passionne. Il est amené jusqu'à évoquer la légendaire barre du roi.
- Ah ouuui, qui ne connait pas la barre du roi et ses effets ... ? C'est un alliage légendaire, un secret bien gardé du peuple nain.
Qui n'en a jamais entendu parler ? En comparaison la barre du roi renvoit le mithril au stade de simple petite feraille forgée par un apprenti ferronier.
- Le secret de sa conception n'est traditionnellement transmis qu'aux nobles nains. Et il y a plus beaucoup de nobles de sang dans le coin vous savez. Ce n'est pas vraiment le genre de la nation.
La noblesse de sang, ce n'est pas vraiment le style des Mélornois d'adoption. Les anciennes structures hiérarchiques et claniques des nains qui se sont installés ici dans le passé n'ont évidement pas subsisté. ceux qui n'ont pas voulu s'adapter à l'esprit collectiviste des Mélornois sont partis depuis longtemps. Ne sont restés que ceux qui ont accepté "l'harmonie" proposée.
Un bien mince sourire effleure mes lèvres. Je prend le temps de nouveau de reprendre une gorgée de thé. Juste pur le plaisir de faire mariner un peu le professeur. Je repose avec délicatesse la tasse. Prend le temps de me tamponner le coin des lèvres avec la serviette avant de poursuivre.
- Mais par chance, Mélorn n'est pas un endroit qui apprécie que les savoirs soient oubliés. Des nains continuent d'entretenir la mémoire de cet alliage. Les maîtres métallomanciens de l'académie.
Un maître en tout particulier qui m'a formé, maître Harvet Hoesterill. L'acariâtre professeur de métallomancie à l'académie dont les forges magiques occupent tout un pan du sous-sol. Lui dont les créations magiques sont à la fois très demandées et enviées. Il parait que les érudits font la queue pour obtenir une de ses créations. Les mieux vus ont le droit de le voir activer en personne les soufflets de ses forges. Les autres ont tout de même le plaisir de voir un de ses apprentis se mettre au travail pour eux, sous l'étroite supervision du maître. Il ne sort de ses ateliers que des objets notoirement exceptionnels.
Mais maître Eliëndir ne se démonte pas. Il continue comme si de rien n'était et évoque le fait qu'il possède des vignobles et cherche à s'implanter à l'étranger. Drôle de coincidence !
- Ah ! Que oui j'imagine que j'aurais beaucoup de conseils à donner, nos deux marchés sont très proches.
Je reprend un biscuit et le retrempe, l'air un instant pensive.
- Je dirais que ... le plus difficile c'est de réussir à rencontrer la demande. Et l'important pour ça, outre le fait de se faire connaître, c'est de réussir à trouver des intermédiaires, comme des grossistes, des revendeurs. Le gros atout que j'imagine à votre produit c'est qu'il est rare, que la réputation de Melorn en matière de vin raffinée est déjà connue. Vous allez viser une clientèle aisée qui a peu de chance de se soucier vraiment du goût mais davantage de la provenance. Vous devez adapter votre étiquette en fonction. Un beau paysage de Melorn en gravure, des caractères elfiques. Il faut vendre un peu de rêve ! Et il y a aussi la population elfique dispersée dans le sud qui s'y retrouvera. Par nostalgie, besoin de retrouver des racines.
Ce sont les premières choses qui me viennent en tête. Des idées lancées pêle-mêle. Et si j'en reviens au plus concret.
- Et bien sûr je me ferai un plaisir de vous introduire auprès des négociants avec qui je travaille, bien sûr ! Au moins ceux qui alimentent les tavernes. Je peux aussi essayer d'utiliser mes connaissances dans la noblesse Reikoise pour vous faire connaître. Quelque chose en mode : "-Tiens, avez vous déjà goûté du vin elfique de Mélorn ? Je vous en ai ramené une bouteille. Si vous aimez, n'hésitez pas à me le dire, je suis en contact avec le producteur". Il suffira qu'un ou deux en amènent aux soirées mondaines pour créer un engouement par la suite.
C'est un sujet qui mériterait des heures de discussion en vrai si on voulait le traiter sérieusement. Il aurait pu motiver à lui tout seul la visite du professeur.
Mais visiblement ce n'est même pas l'objet principal de la visite car au final on ne s'y attarde pas dessus si longtemps. Je change subtilement de posture de ma chaise et partage avec lui des discussions sur les voyages. Je lâche ça et là quelques remarques approbatrices, telles que.
- Ah oui le climat dans le Reike ... Je vous conseille de vous doter de quelques dispositifs enchantés. Mes pierres de froid connaissent un beau succès, j'utilise de la carbonite comme base d'enchantement. Ma roulotte est entièrement climatisée. Ca change radicalement l'expérience du voyage !
Le sujet avait glissé lentement vers les métaux et les alliages magiques. Un sujet qui, vous le savez, me passionne. Il est amené jusqu'à évoquer la légendaire barre du roi.
- Ah ouuui, qui ne connait pas la barre du roi et ses effets ... ? C'est un alliage légendaire, un secret bien gardé du peuple nain.
Qui n'en a jamais entendu parler ? En comparaison la barre du roi renvoit le mithril au stade de simple petite feraille forgée par un apprenti ferronier.
- Le secret de sa conception n'est traditionnellement transmis qu'aux nobles nains. Et il y a plus beaucoup de nobles de sang dans le coin vous savez. Ce n'est pas vraiment le genre de la nation.
La noblesse de sang, ce n'est pas vraiment le style des Mélornois d'adoption. Les anciennes structures hiérarchiques et claniques des nains qui se sont installés ici dans le passé n'ont évidement pas subsisté. ceux qui n'ont pas voulu s'adapter à l'esprit collectiviste des Mélornois sont partis depuis longtemps. Ne sont restés que ceux qui ont accepté "l'harmonie" proposée.
Un bien mince sourire effleure mes lèvres. Je prend le temps de nouveau de reprendre une gorgée de thé. Juste pur le plaisir de faire mariner un peu le professeur. Je repose avec délicatesse la tasse. Prend le temps de me tamponner le coin des lèvres avec la serviette avant de poursuivre.
- Mais par chance, Mélorn n'est pas un endroit qui apprécie que les savoirs soient oubliés. Des nains continuent d'entretenir la mémoire de cet alliage. Les maîtres métallomanciens de l'académie.
Un maître en tout particulier qui m'a formé, maître Harvet Hoesterill. L'acariâtre professeur de métallomancie à l'académie dont les forges magiques occupent tout un pan du sous-sol. Lui dont les créations magiques sont à la fois très demandées et enviées. Il parait que les érudits font la queue pour obtenir une de ses créations. Les mieux vus ont le droit de le voir activer en personne les soufflets de ses forges. Les autres ont tout de même le plaisir de voir un de ses apprentis se mettre au travail pour eux, sous l'étroite supervision du maître. Il ne sort de ses ateliers que des objets notoirement exceptionnels.
Invité
Invité
Une requête inattendue
Feat Gerda
L'Elfe se met à acquiescer de la tête face aux quelques conseils de Gerda en matière de production d'alcool. En fait, ce n'est pas vraiment le domaine de prédilection d'Eliëndir mais plus une de ses nombreuses lubies qu'il a souhaité réaliser en tant qu'amateur de bon vin. Qui ne rêverait pas d'avoir sa propre marque et de la faire prospérer à travers le Sekai ? Faut-il encore en avoir les moyens, évidemment mais c'est une chose dont Eliëndir n'a jamais manqué. Ceci dit, il prend très bonne note des recommandations de son interlocutrice qui a très facilement cerner ses intentions et ses objectifs. Une bonne étiquette qui attire l'œil, trouver les bons partenaires à travers le monde pour faire écouler sa production. Vendre du rêve ! Ça, il sait faire. La clientèle aisée ne sera pas trop difficile à trouver surtout en République, là où il a déjà quelques contacts. Et décidément, Eliëndir est très chanceux puisque Gerda semble pouvoir le présenter à la noblesse Reikoise avec laquelle il a moins de liens.
« Oh, mon produit a bien des qualités. Je vise déjà à produire le meilleur vin de la ville. C'est un peu prétentieux, j'en conviens mais je vous ferais parvenir une bouteille pour que vous puissiez en juger vous-même. En fait, je pourrais même vous faire visiter mon vignoble, à l'occasion. »
Il aurait pu venir avec un échantillon d'ailleurs mais honnêtement, il n'était pas venu pour ça à la base. Toutefois, il serait bien idiot de passer à côté d'une telle opportunité.
« C'est une idée merveilleuse, Gerda. Ce serait absolument parfait, ça me serait d'une grande utilité. C'est très généreux de votre part. Bien sûr, si je peux faire quoi que ce soit pour vous en échange de vos services et de vos contacts, faîtes-le moi savoir. J'ai moi-même quelques connaissances au sein de la République. Lors de mes prochains voyages, je pourrais glisser un mot au sujet de votre fameuse bière. »
Est-ce pertinent pour Gerda alors qu'elle ne cherche pas à s'enrichir avec son alcool ? La proposition est sur la table. Ils auront tout le temps de revenir sur ce sujet en particulier, visiblement les deux protagonistes ont des intérêts en commun dans ce domaine et Eliëndir pourrait refaire appel à Gerda plus tôt qu'elle ne le pense.
Alors il se met à sourire, Gerda semble être aussi une connaisseuse en matière de métal. De l'alcool et de l'acier, pardon de faire dans les clichés mais voilà une Naine dans toute sa splendeur. Il ne va pas s'en plaindre bien au contraire, c'est exactement pour ça qu'il est là et plus la conversation avance, plus il est rassuré de constater que Gerda est exactement la personne dont il avait besoin pour certains de ses projets.
« Pardon, vous avez raison. C'était stupide de demander à une Naine si elle connaissait la Barre du Roi. En ce qui me concerne, je n'y connaissais pas grand-chose avant de vraiment m'y intéresser. »
La forge elfique n'a pourtant pas grand-chose à envier à leurs homologues Nains mais encore une fois, on est relativement loin du domaine de prédilection d'un mage comme Eliëndir. C'est bien pour ça qu'il en parle à Gerda, pour qu'elle puisse combler ses nombreuses lacunes. Il acquiesce à la suite, plaçant l'index sur ses lèvres fermées, l'air songeur. Il lui faut donc un Nain capable de travailler un métal aussi rare car il ne suffit pas d'en être un pour faire des miracles. Un noble donc, qui a ça dans le sang et qui possède les connaissances nécessaires. Non, effectivement elle a bien raison de lui rappeler que ce n'est pas le genre de Melorn de faire dans la diversité, à son grand désarroi d'ailleurs. Des idéaux qu'il ne partage en rien mais ils ne sont pas là pour faire de la politique alors autant ne pas trop s'étaler là-dessus.
Alors qu'il se demandait où il pourrait bien trouver un maître forgeron de ce talent, Gerda vient l'interrompre dans sa réflexion après l'avoir fait languir suffisamment longtemps à son goût. Les oreilles pointues qui se dressent sur les côtés de sa tête. Décidément, Gerda est un rayon de soleil dans sa journée. Elle a réponse à tous ses problèmes.
« Vraiment ? Quelle chance. J'ai conscience que je vous en demande déjà beaucoup, mais accepteriez-vous de me présenter aux maîtres métallomanciens ? Si cela est possible, évidemment. Je n'ai jamais eu l'occasion de les rencontrer avant. J'ai cru comprendre qu'ils sont très occupés et très demandés, peut-être encore plus que moi. »
Eliëndir connaît plutôt bien le corps enseignant de l'académie mais les domaines enseignés sont nombreux et encore une fois, Eliëndir ne s'intéresse à la forge que depuis récemment. Alors il n'a jamais eu aucun intérêt à s'entretenir avec des maîtres aussi renommés dans l'art de façonner les métaux, certains noms lui viennent sûrement en tête mais rien de très précis. Gerda, si elle l'accepte, saura sûrement le guider vers la bonne personne.
« L'art de la forge m'est encore assez méconnu mais cela m'a toujours intrigué, difficile de vous expliquer pourquoi. S'il s'avère que quelqu'un est capable de travailler un métal aussi spécial que la Barre du Roi, je pourrais de mon côté réunir les moyens nécessaires pour trouver et extraire un gisement. Pour un aventurier, c'est l'assurance d'une renommée exceptionnelle à travers le continent. Pour un maître forgeron, c'est une prouesse inatteignable pour le commun des mortels et en ce qui me concerne, j'ai un intérêt personnel pour ce métal en particulier. Je ne cherche pas la gloire, ni même à m'enrichir. »
Enfin, pour travailler de la Barre du Roi, faut-il encore en trouver mais qui de mieux placé qu'un maître Nain pour envisager une expédition dans des mines dangereuses et potentiellement mortelles ? Un jeu d'enfant, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Il laisse planer un petit silence, prenant une grande inspiration avant de continuer pour approfondir sa pensée.
« Pour ne rien vous cacher, Gerda. En dehors même de mon vignoble ou de la Barre du Roi, si je suis venu vous voir, c'est parce que j'ai besoin de votre aide. Cela va vous paraître étrange mais je souhaite sincèrement apprendre de votre art. Celui de la forge, bien entendu, mais aussi celui de l'enchantement. Et je sais que vous êtes capable de m'enseigner les deux. Au moins les rudiments, je n'ai pas la prétention de pouvoir devenir un expert. Je ne connais personne d'aussi doué que vous, alors c'est à vous personnellement que je le demande. »
Même s'il ne le montre pas, c'est déjà assez difficile pour lui de mettre sa fierté de côté pour demander l'aide de quelqu'un d'autre. Il a besoin de ses connaissances et il a besoin de l'aide de Gerda. Eliëndir est en train de s'endetter très lourdement à en demander autant mais honnêtement, il préfère que ce soit au près Gerda plutôt qu'un parfait inconnu. Faut-il encore qu'elle accepte et qu'il puisse payer le prix qu'elle lui demandera en échange de cette requête inattendue.
CENDRES
« Oh, mon produit a bien des qualités. Je vise déjà à produire le meilleur vin de la ville. C'est un peu prétentieux, j'en conviens mais je vous ferais parvenir une bouteille pour que vous puissiez en juger vous-même. En fait, je pourrais même vous faire visiter mon vignoble, à l'occasion. »
Il aurait pu venir avec un échantillon d'ailleurs mais honnêtement, il n'était pas venu pour ça à la base. Toutefois, il serait bien idiot de passer à côté d'une telle opportunité.
« C'est une idée merveilleuse, Gerda. Ce serait absolument parfait, ça me serait d'une grande utilité. C'est très généreux de votre part. Bien sûr, si je peux faire quoi que ce soit pour vous en échange de vos services et de vos contacts, faîtes-le moi savoir. J'ai moi-même quelques connaissances au sein de la République. Lors de mes prochains voyages, je pourrais glisser un mot au sujet de votre fameuse bière. »
Est-ce pertinent pour Gerda alors qu'elle ne cherche pas à s'enrichir avec son alcool ? La proposition est sur la table. Ils auront tout le temps de revenir sur ce sujet en particulier, visiblement les deux protagonistes ont des intérêts en commun dans ce domaine et Eliëndir pourrait refaire appel à Gerda plus tôt qu'elle ne le pense.
Alors il se met à sourire, Gerda semble être aussi une connaisseuse en matière de métal. De l'alcool et de l'acier, pardon de faire dans les clichés mais voilà une Naine dans toute sa splendeur. Il ne va pas s'en plaindre bien au contraire, c'est exactement pour ça qu'il est là et plus la conversation avance, plus il est rassuré de constater que Gerda est exactement la personne dont il avait besoin pour certains de ses projets.
« Pardon, vous avez raison. C'était stupide de demander à une Naine si elle connaissait la Barre du Roi. En ce qui me concerne, je n'y connaissais pas grand-chose avant de vraiment m'y intéresser. »
La forge elfique n'a pourtant pas grand-chose à envier à leurs homologues Nains mais encore une fois, on est relativement loin du domaine de prédilection d'un mage comme Eliëndir. C'est bien pour ça qu'il en parle à Gerda, pour qu'elle puisse combler ses nombreuses lacunes. Il acquiesce à la suite, plaçant l'index sur ses lèvres fermées, l'air songeur. Il lui faut donc un Nain capable de travailler un métal aussi rare car il ne suffit pas d'en être un pour faire des miracles. Un noble donc, qui a ça dans le sang et qui possède les connaissances nécessaires. Non, effectivement elle a bien raison de lui rappeler que ce n'est pas le genre de Melorn de faire dans la diversité, à son grand désarroi d'ailleurs. Des idéaux qu'il ne partage en rien mais ils ne sont pas là pour faire de la politique alors autant ne pas trop s'étaler là-dessus.
Alors qu'il se demandait où il pourrait bien trouver un maître forgeron de ce talent, Gerda vient l'interrompre dans sa réflexion après l'avoir fait languir suffisamment longtemps à son goût. Les oreilles pointues qui se dressent sur les côtés de sa tête. Décidément, Gerda est un rayon de soleil dans sa journée. Elle a réponse à tous ses problèmes.
« Vraiment ? Quelle chance. J'ai conscience que je vous en demande déjà beaucoup, mais accepteriez-vous de me présenter aux maîtres métallomanciens ? Si cela est possible, évidemment. Je n'ai jamais eu l'occasion de les rencontrer avant. J'ai cru comprendre qu'ils sont très occupés et très demandés, peut-être encore plus que moi. »
Eliëndir connaît plutôt bien le corps enseignant de l'académie mais les domaines enseignés sont nombreux et encore une fois, Eliëndir ne s'intéresse à la forge que depuis récemment. Alors il n'a jamais eu aucun intérêt à s'entretenir avec des maîtres aussi renommés dans l'art de façonner les métaux, certains noms lui viennent sûrement en tête mais rien de très précis. Gerda, si elle l'accepte, saura sûrement le guider vers la bonne personne.
« L'art de la forge m'est encore assez méconnu mais cela m'a toujours intrigué, difficile de vous expliquer pourquoi. S'il s'avère que quelqu'un est capable de travailler un métal aussi spécial que la Barre du Roi, je pourrais de mon côté réunir les moyens nécessaires pour trouver et extraire un gisement. Pour un aventurier, c'est l'assurance d'une renommée exceptionnelle à travers le continent. Pour un maître forgeron, c'est une prouesse inatteignable pour le commun des mortels et en ce qui me concerne, j'ai un intérêt personnel pour ce métal en particulier. Je ne cherche pas la gloire, ni même à m'enrichir. »
Enfin, pour travailler de la Barre du Roi, faut-il encore en trouver mais qui de mieux placé qu'un maître Nain pour envisager une expédition dans des mines dangereuses et potentiellement mortelles ? Un jeu d'enfant, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Il laisse planer un petit silence, prenant une grande inspiration avant de continuer pour approfondir sa pensée.
« Pour ne rien vous cacher, Gerda. En dehors même de mon vignoble ou de la Barre du Roi, si je suis venu vous voir, c'est parce que j'ai besoin de votre aide. Cela va vous paraître étrange mais je souhaite sincèrement apprendre de votre art. Celui de la forge, bien entendu, mais aussi celui de l'enchantement. Et je sais que vous êtes capable de m'enseigner les deux. Au moins les rudiments, je n'ai pas la prétention de pouvoir devenir un expert. Je ne connais personne d'aussi doué que vous, alors c'est à vous personnellement que je le demande. »
Même s'il ne le montre pas, c'est déjà assez difficile pour lui de mettre sa fierté de côté pour demander l'aide de quelqu'un d'autre. Il a besoin de ses connaissances et il a besoin de l'aide de Gerda. Eliëndir est en train de s'endetter très lourdement à en demander autant mais honnêtement, il préfère que ce soit au près Gerda plutôt qu'un parfait inconnu. Faut-il encore qu'elle accepte et qu'il puisse payer le prix qu'elle lui demandera en échange de cette requête inattendue.
CENDRES
Invité
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- Oh ? Oui oui bien sûr, tout ce que vous voudrez !
Evidemment que je peux aider. Pour la distribution du vin comme pour les maîtres métallomanciens. C'est amusant qu'un érudit pense nécessaire d'avoir besoin d'une introduction formelle pour en approcher un autre. Je pensais que tout était facile pour eux, qu'ils obtenaient tout d'un claquement de doigts. Visiblement ce n'est pas si simple ! Si Maître Eliëndir a estimé avoir besoin de mon intermédiaire pour approcher les maîtres de l'académie, il doit y avoir une raison. Est-ce que sans que je m'en sois jamais rendu compte les nains formeraient une communauté un petit peu plus renfermée sur elle même que le reste de Mélorn ? Il faut dire que malheureusement il existe un racisme ambiant qui fait que des fois, sans que ce sit jamais explicite, c'est vrai qu'on a tendance à se sentir un peu mis à l'écart du reste de la société quand on est pas elfe ...Ne serai-ce qu'à cause de notre si faible longévité qui pousse les elfes à peut-être se dire "à quoi bon se lier avec eux, ils seront morts demain ?". Ca pourrait pousser les autres races à se replier un peu sur elles mêmes et à vivre en communauté peut-être ...
Je ne sais pas. Ou alors ca tient juste au caractère épouvantable de maître Hoesterill et qu'il vaut mieux en toutes circonstances le prendre avec des pincettes, un art que maîtrisent ses étudiants ...
Il évoque évidemment l'idée d'un retour de service. Je lui souris simplement et agite un peu la main.
- Oh je n'ai pas besoin de grand chose vous savez, mais merci ! Je le retiendrai.
Que pourrais-je demander à maître Eliëndir que je ne possède pas déjà ? Un rendez-vous avec Roméo Trobo ? (Aaaah Roméo ... ). Un ou deux petits lingots de mithril tombés du chariot pour que je puisse m'amuser à en faire de belles choses ? Rien qui ne me soit immédiatement indispensable ...
- Vous avez vraiment pour projet de faire forger de la barre du roi ?
Mes yeux étincelent devant l'idée. C'est un projet d'ampleur, le genre de projet autour duquel une nation entière peut se consacrer ! Evidemment je m'interroge sur l'usage qu'il espère en faire. Fabriquer un outil ou une arme capable de nous protéger des titans ? C'est la chose la plus évidente qui me vient en tête en tout cas ... le danger le plus palpable. Je sais les défenses magiques de Mélorn incroyablement solides. Mais nous serions idiots de nous croire à l'abris de tout et à ne pas essayer d'anticiper davantage encore ! On vit dans un monde dans lequel un titan peut apparaître et décider de raser une ville par simple caprice. Je ne suis pas sûre que Mélorn possède un roi capable de venir à bout d'un titan en duel ... La force brute n'est pas notre apanage, nous méthodes sont plus subtiles ...
Mais quelle que soit la raison ca ne fait aucun doute que.
- ... je voudrais en être !
Le voir fait de mes yeux. Être récolté, forgé, enchanté. C'est le genre de chose que je n'aurais sans doutes l'occasion de ne voir qu'une seule fois dans ma vie. Sans m'en être rendu compte, je m'étais relevée en lançant cette affirmation. Le sujet m'avait passionné, au delà de ce que j'avais imaginé car me voilà debout, mains posées à plat sur la table en bois.
Prise de conscience faite et déclaration lancée, je me rassoit sagement, époussetant une miette imaginaire tombée sur la table. Je me fais la reflexion tout haut, davantage pour faire oublier mon manque de self contrôle que par vraie pertinence.
- Une nappe ... ce serait plus joli pour recevoir ... J'y songerai la prochaine fois.
Je souris et me ressers d'une tasse de thé. J'écoute la suite sagement alors que je pioche de nouveau dans l'assiette de biscuits. J'étais trèèèès loin de me douter que ces deux premiers sujets cachaient en réalité une troisième demande. Une demande qui me laisse pantoise, bouche ouverte, le biscuit sec laissé en suspend à mi chemin entre l'assiette et mes lèvres.
Je dois avoir l'air vraiment surprise car je dois reformuler et guêtter l'assentiment de l'érudit pour être sûre de bien comprendre.
- Vous voudriez, maître Eliëndir, que "moi" je vous enseigner l'enchantement ... ? Et la forge ?
J'en tombe des nues. Il y a littéralement une académie magique à portée de flèche de nous, qui contient littéralement les gens qui m'ont tout enseigné. Des maîtres, des érudits dont j'estime avoir à peine dépassé le niveau de la cheville pour commencer à attaquer avec résolution le niveau des genoux.
- Ben m*rde ... ca me la coupe. Enfin je veux dire ... pardon ... je suis très surprise.
Au point que de lui même, le biscuit semble décider de se reposer. Ma main suit mollement le mouvement, le cerveau ayant trop à faire pour lui donner la moindre instruction.
Sourcils froncés, j'essaye de comprendre.
- Maître Eliëndir, vous êtes certain ? Il y a des ... professeurs à l'université dont l'enseignement est le métier.
Quelques secondes de silence passent, le temps que je remette un peu d'ordre dans mes idées.
- Ce n'est pas que je voudrais pas ou ne pourrais pas, évidemment ... Vous savez bien que tout le monde ferait n'importe quoi pour vous faciliter la vie.
On est là pour aider les érudits, point. Ce n'est pas de l'asservissement mais juste le sens du bien commun. Ils dirigent et protègent la cité, emploient leur savoir pour que nous prospérions. C'est de bon sens de tout faire pour leur faciliter le travail. C'est tout.
Je me passe la main dans les cheveux, sans me rendre compte que je suis en train de ruiner le coup de brosse rapide que je venais de me passer pour paraître présentable devant mon visiteur.
- J'imagine que ... si je n'ai pas nécessairement la pédagogie, j'ai au moins la pratique. Je peux vous conseiller une série de livres de référence et qu'on en fasse ensemble une lecture dirigée accompagnée de sessions pratiques. Vous avez l'avantage d'être un mage émérite, beaucoup de concepts théoriques vous sont déjà familiers ...
Cela dit ... aborder un art tel que l'enchantement ce n'est pas rien. On parle d'heures, de semaines voire de mois pour acquérir les bases. Pour le reste, il s'agit du travail d'une vie de s'améliorer ... Bien qu'aucun engagement ferme ne m'appelle, j'avoue que je n'avais pas prévu de devenir enseignante au débotté, certainement pas pour un personnage aussi illustre ! Il aurait été question d'un petit apprenti imberbe et naïf, je lui aurais dit avec entrain "Viens gamin, saute dans la caravane, ca te dérange pas de dormir sur un matelas ? Tu verras on va voir du pays, on va s'amuser". Mais là c'est radicalement différent.
Evidemment que je peux aider. Pour la distribution du vin comme pour les maîtres métallomanciens. C'est amusant qu'un érudit pense nécessaire d'avoir besoin d'une introduction formelle pour en approcher un autre. Je pensais que tout était facile pour eux, qu'ils obtenaient tout d'un claquement de doigts. Visiblement ce n'est pas si simple ! Si Maître Eliëndir a estimé avoir besoin de mon intermédiaire pour approcher les maîtres de l'académie, il doit y avoir une raison. Est-ce que sans que je m'en sois jamais rendu compte les nains formeraient une communauté un petit peu plus renfermée sur elle même que le reste de Mélorn ? Il faut dire que malheureusement il existe un racisme ambiant qui fait que des fois, sans que ce sit jamais explicite, c'est vrai qu'on a tendance à se sentir un peu mis à l'écart du reste de la société quand on est pas elfe ...Ne serai-ce qu'à cause de notre si faible longévité qui pousse les elfes à peut-être se dire "à quoi bon se lier avec eux, ils seront morts demain ?". Ca pourrait pousser les autres races à se replier un peu sur elles mêmes et à vivre en communauté peut-être ...
Je ne sais pas. Ou alors ca tient juste au caractère épouvantable de maître Hoesterill et qu'il vaut mieux en toutes circonstances le prendre avec des pincettes, un art que maîtrisent ses étudiants ...
Il évoque évidemment l'idée d'un retour de service. Je lui souris simplement et agite un peu la main.
- Oh je n'ai pas besoin de grand chose vous savez, mais merci ! Je le retiendrai.
Que pourrais-je demander à maître Eliëndir que je ne possède pas déjà ? Un rendez-vous avec Roméo Trobo ? (Aaaah Roméo ... ). Un ou deux petits lingots de mithril tombés du chariot pour que je puisse m'amuser à en faire de belles choses ? Rien qui ne me soit immédiatement indispensable ...
- Vous avez vraiment pour projet de faire forger de la barre du roi ?
Mes yeux étincelent devant l'idée. C'est un projet d'ampleur, le genre de projet autour duquel une nation entière peut se consacrer ! Evidemment je m'interroge sur l'usage qu'il espère en faire. Fabriquer un outil ou une arme capable de nous protéger des titans ? C'est la chose la plus évidente qui me vient en tête en tout cas ... le danger le plus palpable. Je sais les défenses magiques de Mélorn incroyablement solides. Mais nous serions idiots de nous croire à l'abris de tout et à ne pas essayer d'anticiper davantage encore ! On vit dans un monde dans lequel un titan peut apparaître et décider de raser une ville par simple caprice. Je ne suis pas sûre que Mélorn possède un roi capable de venir à bout d'un titan en duel ... La force brute n'est pas notre apanage, nous méthodes sont plus subtiles ...
Mais quelle que soit la raison ca ne fait aucun doute que.
- ... je voudrais en être !
Le voir fait de mes yeux. Être récolté, forgé, enchanté. C'est le genre de chose que je n'aurais sans doutes l'occasion de ne voir qu'une seule fois dans ma vie. Sans m'en être rendu compte, je m'étais relevée en lançant cette affirmation. Le sujet m'avait passionné, au delà de ce que j'avais imaginé car me voilà debout, mains posées à plat sur la table en bois.
Prise de conscience faite et déclaration lancée, je me rassoit sagement, époussetant une miette imaginaire tombée sur la table. Je me fais la reflexion tout haut, davantage pour faire oublier mon manque de self contrôle que par vraie pertinence.
- Une nappe ... ce serait plus joli pour recevoir ... J'y songerai la prochaine fois.
Je souris et me ressers d'une tasse de thé. J'écoute la suite sagement alors que je pioche de nouveau dans l'assiette de biscuits. J'étais trèèèès loin de me douter que ces deux premiers sujets cachaient en réalité une troisième demande. Une demande qui me laisse pantoise, bouche ouverte, le biscuit sec laissé en suspend à mi chemin entre l'assiette et mes lèvres.
Je dois avoir l'air vraiment surprise car je dois reformuler et guêtter l'assentiment de l'érudit pour être sûre de bien comprendre.
- Vous voudriez, maître Eliëndir, que "moi" je vous enseigner l'enchantement ... ? Et la forge ?
J'en tombe des nues. Il y a littéralement une académie magique à portée de flèche de nous, qui contient littéralement les gens qui m'ont tout enseigné. Des maîtres, des érudits dont j'estime avoir à peine dépassé le niveau de la cheville pour commencer à attaquer avec résolution le niveau des genoux.
- Ben m*rde ... ca me la coupe. Enfin je veux dire ... pardon ... je suis très surprise.
Au point que de lui même, le biscuit semble décider de se reposer. Ma main suit mollement le mouvement, le cerveau ayant trop à faire pour lui donner la moindre instruction.
Sourcils froncés, j'essaye de comprendre.
- Maître Eliëndir, vous êtes certain ? Il y a des ... professeurs à l'université dont l'enseignement est le métier.
Quelques secondes de silence passent, le temps que je remette un peu d'ordre dans mes idées.
- Ce n'est pas que je voudrais pas ou ne pourrais pas, évidemment ... Vous savez bien que tout le monde ferait n'importe quoi pour vous faciliter la vie.
On est là pour aider les érudits, point. Ce n'est pas de l'asservissement mais juste le sens du bien commun. Ils dirigent et protègent la cité, emploient leur savoir pour que nous prospérions. C'est de bon sens de tout faire pour leur faciliter le travail. C'est tout.
Je me passe la main dans les cheveux, sans me rendre compte que je suis en train de ruiner le coup de brosse rapide que je venais de me passer pour paraître présentable devant mon visiteur.
- J'imagine que ... si je n'ai pas nécessairement la pédagogie, j'ai au moins la pratique. Je peux vous conseiller une série de livres de référence et qu'on en fasse ensemble une lecture dirigée accompagnée de sessions pratiques. Vous avez l'avantage d'être un mage émérite, beaucoup de concepts théoriques vous sont déjà familiers ...
Cela dit ... aborder un art tel que l'enchantement ce n'est pas rien. On parle d'heures, de semaines voire de mois pour acquérir les bases. Pour le reste, il s'agit du travail d'une vie de s'améliorer ... Bien qu'aucun engagement ferme ne m'appelle, j'avoue que je n'avais pas prévu de devenir enseignante au débotté, certainement pas pour un personnage aussi illustre ! Il aurait été question d'un petit apprenti imberbe et naïf, je lui aurais dit avec entrain "Viens gamin, saute dans la caravane, ca te dérange pas de dormir sur un matelas ? Tu verras on va voir du pays, on va s'amuser". Mais là c'est radicalement différent.
Invité
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Une requête inattendue
Feat Gerda
Inspectant la réaction de son interlocutrice avant d'amener sa tasse de porcelaine à ses lèvres pour délicatement souffler sur son thé chaud. Il se demande un instant s'il lui avait donné malencontreusement l'impression de faire une blague. Ça aurait pu être le cas mais c'est bien mal le connaître et en réalité, il n'y a pas plus sérieux que lui quand il faut mener à bien des entreprises exceptionnelles. Bien sûr, tout reste encore à faire et il ne s'agit là que de l'ébauche d'un projet de grande ampleur. De plus, c'est bien beau de creuser à l'aveugle dans la montagne en espérant tomber sur le Saint Graal mais il ne fera pas grand-chose d'un gisement de Barre du Roi s'il n'a personne pour travailler un métal aussi mythique. C'est bien pour ça qu'il est là, convaincu que Gerda est la solution à tous ses problèmes. Son instinct ne l'a jamais trahi et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.
Dire que Gerda est enthousiaste à l'idée d'entreprendre une quête de cette envergure serait un euphémisme. Elle s'est même mise debout sous l'euphorie et honnêtement, c'est assez agréable de pouvoir échanger avec quelqu'un d'aussi passionné sur le sujet. Aucun doute que Gerda prendra cette quête encore bien plus à coeur que lui, si elle décide toujours de l'accompagner dans cette folle aventure. Parce que oui, malgré tout, ça ne s'annonce pas de tout repos. Ce serait bien trop facile dans le cas contraire et beaucoup moins amusant. Alors c'est en essayant de dissimuler le sourire qui est apparu sur ses lèvres qu'il attend sagement que Gerda revienne s'asseoir de l'autre côté de la table qui, maintenant qu'elle le mentionne, souffre effectivement de l'absence d'une belle nappe.
« Je suis ravi de vous savoir au moins aussi motivé que moi et je vais avoir besoin de vos connaissances et de votre expertise en la matière pour mener à bien ce projet. »
En fait, il comptait déjà sur la participation de Gerda avant même d'avoir toqué à sa porte. Pour Eliëndir, à moins d'un refus catégorique qui aurait été très surprenant de sa part, la présence de Gerda était déjà actée. La suite dépendra énormément de sa rencontre avec les maîtres métallomanciens de l'académie. Il pourrait sûrement les rencontrer sans l'assistance de la marchande itinérante mais il s'avère que les derniers Nains de Melorn ont aussi développé un certain communautarisme de la même manière que les Elfes du nord n'aiment pas beaucoup se mélanger aux autres. De toute évidence, c'est une coutume courante à Melorn. Il faut croire que c'est propre à la ville en elle-même plus qu'aux Elfes qui la composent. Quoi qu'il en soit, avoir Gerda à ses côtés ne peut que faciliter l'échange à venir d'autant qu'il est crucial.
Au milieu de cette montagne d'information, le mage noir semble avoir parfaitement glissé sa dernière requête et sûrement la plus importante pour lui. Feignant l'impassibilité en s'empêchant très fort de rire devant le visage abasourdi de Gerda, il vient calmement tremper son biscuit dans son thé pendant quelques longues secondes. Assez longtemps pour qu'il ne risque plus de fragiliser l'émail de ses dents à sa prochaine bouchée.
« En effet, mademoiselle Grisepierre. C'est bien résumé. »
Ceci dit, il ne peut s'empêcher d'afficher une grimace d'amusement quand le caractère naturel de la jeune femme refait soudainement surface dans un petit élan de vulgarité. Il est loin de se formaliser pour si peu et il apprécie sincèrement son honnêteté, sans pour autant rebondir dessus. Eliëndir s'attendait plus ou moins une telle réaction de sa part. En revanche, il n'était pas certain de la réponse qu'elle lui donnerait en retour. Laissant son interlocutrice finir de parler en exposant ses doutes et son incompréhension tout à fait justifiée, il finit par hocher la tête afin de réitérer son intérêt pour ses services.
« J'en suis absolument certain. Et vous avez raison, je pourrais tout simplement aller voir mes anciens collègues de l'académie pour ça mais disons que je cherche une certaine forme de ... discrétion que je n'aurais pas dans l'enceinte de l'établissement. J'y ai bien réfléchi et je veux que ce soit vous, Gerda. Si vous l'acceptez, évidemment »
Il n'a aucun doute qu'à la seconde où il parlera de ses projets à certains de ses homologues de l'académie, toute la ville sera au courant en quelques jours. Les professeurs parlent beaucoup entre eux et les rumeurs circulent très vite avec le bouche à oreille, surtout à Melorn. Pas qu'il soit honteux de recourir aux services de Gerda, bien au contraire, mais il sait comment ça se passe au sein de la belle cité elfique. Il sait qu'il y aura toujours des médisants cherchant le moindre prétexte pour casser du sucre dans son dos. Si ça ne tenait qu'à lui, il ignorerait simplement les rumeurs mais malgré tout, son image est bien trop importante pour ses projets d'avenir et il préfère prévenir que guérir.
Enfin, la politique. C'est compliqué.
Extirpant son biscuit de sa tasse de thé comme Arthur a retiré Excalibur de son rocher, il l'a laissé tremper tellement longtemps qu'un petit morceau se casse la gueule et retombe immédiatement dans la tasse. Eliëndir fait semblant ne pas l'avoir remarqué et reprend comme si de rien n'était.
« Surtout ne vous mettez pas la pression pour si peu et vous n'avez pas besoin de m'accorder un quelconque privilège. Vous êtes aussi talentueuse que n'importe lequel de vos anciens professeurs. Je sais que je peux vous faire confiance alors je suivrais vos enseignements à la lettre. J'ai toujours été bon élève et j'apprends très vite, vous verrez. »
Au moins, Eliëndir ne part pas totalement de zéro ayant déjà quelques concepts théoriques gravés dans son esprit comme elle le mentionne très bien. Pour autant, ça ne va pas le sauver des semaines et des mois d'exercices et d'apprentissages intensifs rien que pour acquérir les bases de l'enchantement et de la forge. Sans le savoir, il vient de se lancer dans un sacré bourbier et il va devoir en assumer les conséquences à partir de maintenant. Cela va lui prendre du temps, lui qui a déjà un planning relativement chargé mais il fera les efforts nécessaires pour aller au bout de son idée.
« Je voyage beaucoup comme vous le savez mais je compte m'installer durablement à Melorn. À moins de devoir répondre à une sollicitation expresse de l'ambassade ou du Conseil, je n'ai pas prévu de partir dans les semaines qui arrivent. J'essayerais d'adapter mes heures aux vôtres pour que l'on puisse commencer dès que vous serez prête. »
Le plus tôt sera le mieux mais il ne va pas non plus brusquer la jeune femme. Quand elle sera prête à se consacrer à son apprentissage et quand elle aura du temps libre, ce sera déjà très bien et ça lui convient parfaitement. Bon. Entre la distribution de son vin sur les tables Reikoises, la quête complètement folle et épique pour trouver un gisement de Barre du Roi et bien sûr son apprentissage dans les domaines de prédilection de Gerda. On peut dire que les prochains mois vont être mouvementés pour les deux protagonistes. Pas question de se tourner les pouces car l'avenir n'attend pas !
Croquant vigoureusement dans son biscuit sec, le constat est sidérant. Comment un gâteau peut-être humide et complètement sec à la fois ? C'est tout simplement impossible. Eliëndir est capable de reconnaître de la magie noire quand il en voit et il y a clairement quelque chose qui ne va pas avec ces biscuits à la con.
L'enquête est toujours en cours.
CENDRES
Dire que Gerda est enthousiaste à l'idée d'entreprendre une quête de cette envergure serait un euphémisme. Elle s'est même mise debout sous l'euphorie et honnêtement, c'est assez agréable de pouvoir échanger avec quelqu'un d'aussi passionné sur le sujet. Aucun doute que Gerda prendra cette quête encore bien plus à coeur que lui, si elle décide toujours de l'accompagner dans cette folle aventure. Parce que oui, malgré tout, ça ne s'annonce pas de tout repos. Ce serait bien trop facile dans le cas contraire et beaucoup moins amusant. Alors c'est en essayant de dissimuler le sourire qui est apparu sur ses lèvres qu'il attend sagement que Gerda revienne s'asseoir de l'autre côté de la table qui, maintenant qu'elle le mentionne, souffre effectivement de l'absence d'une belle nappe.
« Je suis ravi de vous savoir au moins aussi motivé que moi et je vais avoir besoin de vos connaissances et de votre expertise en la matière pour mener à bien ce projet. »
En fait, il comptait déjà sur la participation de Gerda avant même d'avoir toqué à sa porte. Pour Eliëndir, à moins d'un refus catégorique qui aurait été très surprenant de sa part, la présence de Gerda était déjà actée. La suite dépendra énormément de sa rencontre avec les maîtres métallomanciens de l'académie. Il pourrait sûrement les rencontrer sans l'assistance de la marchande itinérante mais il s'avère que les derniers Nains de Melorn ont aussi développé un certain communautarisme de la même manière que les Elfes du nord n'aiment pas beaucoup se mélanger aux autres. De toute évidence, c'est une coutume courante à Melorn. Il faut croire que c'est propre à la ville en elle-même plus qu'aux Elfes qui la composent. Quoi qu'il en soit, avoir Gerda à ses côtés ne peut que faciliter l'échange à venir d'autant qu'il est crucial.
Au milieu de cette montagne d'information, le mage noir semble avoir parfaitement glissé sa dernière requête et sûrement la plus importante pour lui. Feignant l'impassibilité en s'empêchant très fort de rire devant le visage abasourdi de Gerda, il vient calmement tremper son biscuit dans son thé pendant quelques longues secondes. Assez longtemps pour qu'il ne risque plus de fragiliser l'émail de ses dents à sa prochaine bouchée.
« En effet, mademoiselle Grisepierre. C'est bien résumé. »
Ceci dit, il ne peut s'empêcher d'afficher une grimace d'amusement quand le caractère naturel de la jeune femme refait soudainement surface dans un petit élan de vulgarité. Il est loin de se formaliser pour si peu et il apprécie sincèrement son honnêteté, sans pour autant rebondir dessus. Eliëndir s'attendait plus ou moins une telle réaction de sa part. En revanche, il n'était pas certain de la réponse qu'elle lui donnerait en retour. Laissant son interlocutrice finir de parler en exposant ses doutes et son incompréhension tout à fait justifiée, il finit par hocher la tête afin de réitérer son intérêt pour ses services.
« J'en suis absolument certain. Et vous avez raison, je pourrais tout simplement aller voir mes anciens collègues de l'académie pour ça mais disons que je cherche une certaine forme de ... discrétion que je n'aurais pas dans l'enceinte de l'établissement. J'y ai bien réfléchi et je veux que ce soit vous, Gerda. Si vous l'acceptez, évidemment »
Il n'a aucun doute qu'à la seconde où il parlera de ses projets à certains de ses homologues de l'académie, toute la ville sera au courant en quelques jours. Les professeurs parlent beaucoup entre eux et les rumeurs circulent très vite avec le bouche à oreille, surtout à Melorn. Pas qu'il soit honteux de recourir aux services de Gerda, bien au contraire, mais il sait comment ça se passe au sein de la belle cité elfique. Il sait qu'il y aura toujours des médisants cherchant le moindre prétexte pour casser du sucre dans son dos. Si ça ne tenait qu'à lui, il ignorerait simplement les rumeurs mais malgré tout, son image est bien trop importante pour ses projets d'avenir et il préfère prévenir que guérir.
Enfin, la politique. C'est compliqué.
Extirpant son biscuit de sa tasse de thé comme Arthur a retiré Excalibur de son rocher, il l'a laissé tremper tellement longtemps qu'un petit morceau se casse la gueule et retombe immédiatement dans la tasse. Eliëndir fait semblant ne pas l'avoir remarqué et reprend comme si de rien n'était.
« Surtout ne vous mettez pas la pression pour si peu et vous n'avez pas besoin de m'accorder un quelconque privilège. Vous êtes aussi talentueuse que n'importe lequel de vos anciens professeurs. Je sais que je peux vous faire confiance alors je suivrais vos enseignements à la lettre. J'ai toujours été bon élève et j'apprends très vite, vous verrez. »
Au moins, Eliëndir ne part pas totalement de zéro ayant déjà quelques concepts théoriques gravés dans son esprit comme elle le mentionne très bien. Pour autant, ça ne va pas le sauver des semaines et des mois d'exercices et d'apprentissages intensifs rien que pour acquérir les bases de l'enchantement et de la forge. Sans le savoir, il vient de se lancer dans un sacré bourbier et il va devoir en assumer les conséquences à partir de maintenant. Cela va lui prendre du temps, lui qui a déjà un planning relativement chargé mais il fera les efforts nécessaires pour aller au bout de son idée.
« Je voyage beaucoup comme vous le savez mais je compte m'installer durablement à Melorn. À moins de devoir répondre à une sollicitation expresse de l'ambassade ou du Conseil, je n'ai pas prévu de partir dans les semaines qui arrivent. J'essayerais d'adapter mes heures aux vôtres pour que l'on puisse commencer dès que vous serez prête. »
Le plus tôt sera le mieux mais il ne va pas non plus brusquer la jeune femme. Quand elle sera prête à se consacrer à son apprentissage et quand elle aura du temps libre, ce sera déjà très bien et ça lui convient parfaitement. Bon. Entre la distribution de son vin sur les tables Reikoises, la quête complètement folle et épique pour trouver un gisement de Barre du Roi et bien sûr son apprentissage dans les domaines de prédilection de Gerda. On peut dire que les prochains mois vont être mouvementés pour les deux protagonistes. Pas question de se tourner les pouces car l'avenir n'attend pas !
Croquant vigoureusement dans son biscuit sec, le constat est sidérant. Comment un gâteau peut-être humide et complètement sec à la fois ? C'est tout simplement impossible. Eliëndir est capable de reconnaître de la magie noire quand il en voit et il y a clairement quelque chose qui ne va pas avec ces biscuits à la con.
L'enquête est toujours en cours.
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