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Jolie maison.
C'était la première fois que Verzebel la voyait de si prêt et au lieu de penser au tournant du destin qui l'attendait à l'intérieur, elle qui allait devenir infâme voleuse ou héroïne anonyme d'ici la fin de la soirée, sa seule pensée fut que quand même c'était une belle bâtisse. Mais n'était-ce pas là le but ? D'avoir un manoir plus grand et encore plus intimidant que les autres manoirs ? Elle aurait espérée que De Clardomet se serait contenté d'un minimum atypique mais non, ce gros ensemble, elles allaient devoir y crapahuter pas mal pour trouver l'objet tant convoité par le client. Capella avait ses idées et Verzebel pouvait couvrir pas mal de distance d'un coup mais... quand même, même avec leurs préparations actuelles, c'était dantesque de s'imaginer tout fouiller de l'endroit de fond en comble. Et si le vieux De Clardomet avait l'objet sur lui ? Et s'il ne l'avait justement pas mis dans un coin où l'on s'y attendait ? Et si... et si...
Et si elle pensait à son travail à elle ? Agrippant sa psyché baladeuse, Verzebel se garda investie dans la mission pour neutraliser le pauvre Renaud et/ou accéder à sa chambre, histoire d'ouvrir le passage à ses camarades si Nineveh ne réussissait pas à forcer le passage. Elle et Capella avaient aussi utilisées de leurs talents respectifs pour concocter des maladies gentillettes ou somnifères, le plan étant d'affaiblir ou neutraliser la maisonnée pour que l'opération se passe au mieux et que toutes filent sans problèmes de la part des forces de la maison ou des autorités. Quand à la rousse, elle s'était retrouvée clé pour ouvrir facilement les portes de la maison. Si jamais elle pouvait glaner quelque chose d'utile, particulièrement sur un artefact ou deux que son père avait dans sa collection secrète, ça serait sympathique aussi. Mais l'essentiel était surtout de s'infiltrer et bien dérouler le apis pour ses copines.
Verzebel avait passée son jour J à faire des trucs de touriste Républicaine à Justice, comme imaginée par les richards qui y vivaient. Fascinée par la grandeur des bâtiments ou la puissance de ses occupants, elle avait passée voir des boutiques et des jolis vêtements, s'était baladée le bord du lac, avait "testée" quelques épées. C'était tout très simple mais elle profitait quand même un tout petit peu de la ville pendant qu'elle pouvait, regardant les jolies femmes accrochées au cou de leurs riches fiancés entre-temps pour imiter convenablement la chose le soir qui viendra. Justice était une jolie ville mais elle ne la verra sans doute plus avant un petit moment même si tout se passe bien : les gens sauront qu'une jolie jeune femme rousse était entrée dans la maison pile avant l'arrivée d'évènements très suspicieux. Et même si tout se passait bien et qu'elle donnait l'illusion de repartir tranquillement, sans conscience du drame, elle savait que l'on la soupçonnerait très fortement dans l'affaire.
Entre ça ou fuir, Verzebel se rendit compte qu'elle avait héritée d'un sale rôle, mine de rien. Mais bon, même si elle devait un peu se cacher, seule ou avec de l'aide, beaucoup pourraient bénéficier de l'artefact dans les mains d'un client altruiste, avec l'intelligence de s'en servir et le sens moral de le faire pour le bien. Et c'était pas garanti que ça soit le cas mais dans ce cas, bah, elle le reprendra. Facile, non ? Mais avant de songer à potentiellement enlever l'artefact de mains censés le recevoir, il fallait l'y mettre. Et la rousse s'approchait un peu plus de cette réalité à chaque pas qui l'emmenait vers la maison. Sa robe avait été délaissée, vu la pratique plus militaire de la session d'entraînement. Elle ne portait guère que son attirail habituel, minus l'armure mais avec une chemise blanche à boutons jaunes (pas dorés, jaune, elle avait pas le budget), des bottes noires et les même gants blancs, avec une petite veste verte ouverte au dessus des épaules. Son épée enchaînée résidait au même endroit qu'hier.
Tout va bien, monsieur ? Faites bien attention à vous, il fait très froid dehors ! Verzebel fit, rassurée de le voir véritablement frappé d'une maladie mineur mais inquiète pour le pauvre gaillard qu'elle allait sans doute bientôt mettre dans l'embarras. Elle le remercia poliment sinon, voulant éviter d'engager le dialogue excessif avec quelqu'un qu'elle était essentiellement censée ignorer.
Le froid était mordant, typique de l'année. Habituée de l'extérieure sans en être immunisée, Verzebel accueillit le tout sans broncher, se massant quand même les épaules pour ne pas trop briser son image de jeune femme naïve. Elle était censée faire la jeune femme innocente, après tout. Il n'y avait vraiment que le nom qui lui avait manqué. Pas suicidaire au point de caler son vrai nom sur une identité secondaire, elle choisit le nom de Cosette Obladi, monsieur ! ce sera avec plaisir. L'on se caille... l'on à la chair de poule là dehors !, après quelques graves secondes de réflexion pendant la journée, elle s'était trouvée une identité imparable. Mais si, quelque part, il existait une Cosette Obladi, Verzebel espérait vraiment qu'elle ne la mettait pas trop dans la mouise. En espérant que cette dernière soit brune !
Pas mal, sa position à l'épée. Si leurs talents allaient bientôt être comparés, elle en avait espérée qu'il soit un peu plus pataud que ça. Mais bon, elle était surtout préoccupée à faire la courbette classique, s'approchant de son supposé Beau. Marrant, comment l'elfe d'hier s'était volatilisé dès son arrivée. Surement un ninja.
Hmm, ma journée à été passée à anticiper ma soirée ! fit t-elle, avec un petit rire espiègle. Mais elle sut que les hommes aiment quand même avoir des petites pistes à aborder. Et peut-être en son coeur qu'il la testait, vérifiant ses réponses et agissant une fois satisfait. Dans cette optique, être vague ne lui paraissait pas ingénieux.
J'ai visitée les boutiques, surtout. Et j'ai visitée un peu de la bordure du lac ! J'ai jamais vu autant d'eau de toute ma vie ! Je comprends pourquoi tant de résidences secondaires se trouvent en Justice ! Démêlant ses chaines, en évitant de simplement les forcer avec sa... bah, force surhumaine, la jeune femme délia le tout en évitant de tout faire tomber au sol. J'ai grandie au sud-est de Liberty. Il y a quelques montagnes entre la mer et mon village. Et puis, ce n'est vraiment pas loin de Kaizoku ! Mon océan à moi, c'était un étang.
Levant son épée, imitant la posture de Renaud avec juste un peu moins d'appui et de rigidité, le bras penché un peu trop vers l'arrière, la jambe gauche un peu trop appuyée et le corps tout juste en arrière. Verzebel attendit qu'il se prépare. Elle allait commencer par des passes d'armes, déjà, pour le tester au cas où. Et voir si lui aussi était loquace en s'entraînant.
Seulement 21h encore. Elle ne pouvait pas tout à fait quémander une visite guidée. Il fallait faire ce qu'elle était censée venue faire. Jouant de son épée, elle accepta le rôle d'élève pour l'entrevue.
Mais même si ce n'était pas le Lac Rebirth, j'étais toujours contente de m'y rendre.
C'était la première fois que Verzebel la voyait de si prêt et au lieu de penser au tournant du destin qui l'attendait à l'intérieur, elle qui allait devenir infâme voleuse ou héroïne anonyme d'ici la fin de la soirée, sa seule pensée fut que quand même c'était une belle bâtisse. Mais n'était-ce pas là le but ? D'avoir un manoir plus grand et encore plus intimidant que les autres manoirs ? Elle aurait espérée que De Clardomet se serait contenté d'un minimum atypique mais non, ce gros ensemble, elles allaient devoir y crapahuter pas mal pour trouver l'objet tant convoité par le client. Capella avait ses idées et Verzebel pouvait couvrir pas mal de distance d'un coup mais... quand même, même avec leurs préparations actuelles, c'était dantesque de s'imaginer tout fouiller de l'endroit de fond en comble. Et si le vieux De Clardomet avait l'objet sur lui ? Et s'il ne l'avait justement pas mis dans un coin où l'on s'y attendait ? Et si... et si...
Et si elle pensait à son travail à elle ? Agrippant sa psyché baladeuse, Verzebel se garda investie dans la mission pour neutraliser le pauvre Renaud et/ou accéder à sa chambre, histoire d'ouvrir le passage à ses camarades si Nineveh ne réussissait pas à forcer le passage. Elle et Capella avaient aussi utilisées de leurs talents respectifs pour concocter des maladies gentillettes ou somnifères, le plan étant d'affaiblir ou neutraliser la maisonnée pour que l'opération se passe au mieux et que toutes filent sans problèmes de la part des forces de la maison ou des autorités. Quand à la rousse, elle s'était retrouvée clé pour ouvrir facilement les portes de la maison. Si jamais elle pouvait glaner quelque chose d'utile, particulièrement sur un artefact ou deux que son père avait dans sa collection secrète, ça serait sympathique aussi. Mais l'essentiel était surtout de s'infiltrer et bien dérouler le apis pour ses copines.
Verzebel avait passée son jour J à faire des trucs de touriste Républicaine à Justice, comme imaginée par les richards qui y vivaient. Fascinée par la grandeur des bâtiments ou la puissance de ses occupants, elle avait passée voir des boutiques et des jolis vêtements, s'était baladée le bord du lac, avait "testée" quelques épées. C'était tout très simple mais elle profitait quand même un tout petit peu de la ville pendant qu'elle pouvait, regardant les jolies femmes accrochées au cou de leurs riches fiancés entre-temps pour imiter convenablement la chose le soir qui viendra. Justice était une jolie ville mais elle ne la verra sans doute plus avant un petit moment même si tout se passe bien : les gens sauront qu'une jolie jeune femme rousse était entrée dans la maison pile avant l'arrivée d'évènements très suspicieux. Et même si tout se passait bien et qu'elle donnait l'illusion de repartir tranquillement, sans conscience du drame, elle savait que l'on la soupçonnerait très fortement dans l'affaire.
Entre ça ou fuir, Verzebel se rendit compte qu'elle avait héritée d'un sale rôle, mine de rien. Mais bon, même si elle devait un peu se cacher, seule ou avec de l'aide, beaucoup pourraient bénéficier de l'artefact dans les mains d'un client altruiste, avec l'intelligence de s'en servir et le sens moral de le faire pour le bien. Et c'était pas garanti que ça soit le cas mais dans ce cas, bah, elle le reprendra. Facile, non ? Mais avant de songer à potentiellement enlever l'artefact de mains censés le recevoir, il fallait l'y mettre. Et la rousse s'approchait un peu plus de cette réalité à chaque pas qui l'emmenait vers la maison. Sa robe avait été délaissée, vu la pratique plus militaire de la session d'entraînement. Elle ne portait guère que son attirail habituel, minus l'armure mais avec une chemise blanche à boutons jaunes (pas dorés, jaune, elle avait pas le budget), des bottes noires et les même gants blancs, avec une petite veste verte ouverte au dessus des épaules. Son épée enchaînée résidait au même endroit qu'hier.
Tout va bien, monsieur ? Faites bien attention à vous, il fait très froid dehors ! Verzebel fit, rassurée de le voir véritablement frappé d'une maladie mineur mais inquiète pour le pauvre gaillard qu'elle allait sans doute bientôt mettre dans l'embarras. Elle le remercia poliment sinon, voulant éviter d'engager le dialogue excessif avec quelqu'un qu'elle était essentiellement censée ignorer.
Le froid était mordant, typique de l'année. Habituée de l'extérieure sans en être immunisée, Verzebel accueillit le tout sans broncher, se massant quand même les épaules pour ne pas trop briser son image de jeune femme naïve. Elle était censée faire la jeune femme innocente, après tout. Il n'y avait vraiment que le nom qui lui avait manqué. Pas suicidaire au point de caler son vrai nom sur une identité secondaire, elle choisit le nom de Cosette Obladi, monsieur ! ce sera avec plaisir. L'on se caille... l'on à la chair de poule là dehors !, après quelques graves secondes de réflexion pendant la journée, elle s'était trouvée une identité imparable. Mais si, quelque part, il existait une Cosette Obladi, Verzebel espérait vraiment qu'elle ne la mettait pas trop dans la mouise. En espérant que cette dernière soit brune !
Pas mal, sa position à l'épée. Si leurs talents allaient bientôt être comparés, elle en avait espérée qu'il soit un peu plus pataud que ça. Mais bon, elle était surtout préoccupée à faire la courbette classique, s'approchant de son supposé Beau. Marrant, comment l'elfe d'hier s'était volatilisé dès son arrivée. Surement un ninja.
Hmm, ma journée à été passée à anticiper ma soirée ! fit t-elle, avec un petit rire espiègle. Mais elle sut que les hommes aiment quand même avoir des petites pistes à aborder. Et peut-être en son coeur qu'il la testait, vérifiant ses réponses et agissant une fois satisfait. Dans cette optique, être vague ne lui paraissait pas ingénieux.
J'ai visitée les boutiques, surtout. Et j'ai visitée un peu de la bordure du lac ! J'ai jamais vu autant d'eau de toute ma vie ! Je comprends pourquoi tant de résidences secondaires se trouvent en Justice ! Démêlant ses chaines, en évitant de simplement les forcer avec sa... bah, force surhumaine, la jeune femme délia le tout en évitant de tout faire tomber au sol. J'ai grandie au sud-est de Liberty. Il y a quelques montagnes entre la mer et mon village. Et puis, ce n'est vraiment pas loin de Kaizoku ! Mon océan à moi, c'était un étang.
Levant son épée, imitant la posture de Renaud avec juste un peu moins d'appui et de rigidité, le bras penché un peu trop vers l'arrière, la jambe gauche un peu trop appuyée et le corps tout juste en arrière. Verzebel attendit qu'il se prépare. Elle allait commencer par des passes d'armes, déjà, pour le tester au cas où. Et voir si lui aussi était loquace en s'entraînant.
Seulement 21h encore. Elle ne pouvait pas tout à fait quémander une visite guidée. Il fallait faire ce qu'elle était censée venue faire. Jouant de son épée, elle accepta le rôle d'élève pour l'entrevue.
Mais même si ce n'était pas le Lac Rebirth, j'étais toujours contente de m'y rendre.
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Les ferrets de Zeï
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Rendez-vous avec Renaud
Les iris glacées de Nicolas s'attardèrent sur le dos de la jeune femme qui venait de passer devant lui pour s'approcher du jeune maître. Derrière ses lunettes rondes aux doubles focales, il sembla réfléchir intensément. Scrutée l'invitée, avant de s’incliner avec une noblesse qui n'avait rien à envier à celle de Renaud, pour finalement disparaitre derrière la porte close. Et c'est ainsi que les deux jeunes gens furent seuls.
- Milya, voulez-vous garnir la petite chambre ? Juste au cas où. " souffla-t-il à l'une des femmes de chambres croisée sur le chemin de la bibliothèque. " Et reprenez-vous. Vous avez l'air épuisée.
En attendant, dans la grande salle, le jeune nobliau avait tiré son épée en voyant la jeune femme se préparer à tirer la sienne. Flatté par l'entrée en matière de Cosette, l'idée qu'elle ait passé la journée à se préparer à cette rencontre n'était pas pour lui déplaire. Quant aux détails mitonnés par la jeune femme, ils avaient l'air de faire mouche. En tout cas, il n'avait pas froncé les sourcils une seule fois.
- Je vois exactement ce que vous voulez dire. " rit-il à la mention du lac-océan. " Chez mon père, il n'y avait que quelques rivières. J'ai vu la mer pour la première fois le jour où nous avons fuit le domaine.
Quelque chose de plus triste passa sur les traits du jeune homme blond, mais il se reprit vite, raffermissant la prise sur sa lame.
- Ici, les choses sont différentes et c'est pour le mieux. " martela-t-il trop fort pour que ce ne soit qu'une passe de rhétorique. " Allez, Cosette, en garde ! Duel à la touche ou à l'abandon. Si vous emportez la manche, je vous raconterai comment j'ai appris à nager. Je vous assure que ce n'était pas à mon avantage. Mais si je la remporte, vous me direz ce que vous voudriez faire si vous n'étiez pas officier républicain. "
Le gant était lancé. Le défi relevé.
Le métal tinta et les pas rapides se succédèrent, dansant dans l'espace dégagé de la salle de balle. Même selon les critères de la guerrière, Renaud était vif et il avait un jeu de jambe peu courant en république, affichant clairement que son style venait de l'autre bout du monde. Le bras moins robuste que celui de la jeune femme, et de loin, il compensait avec une précision et une rapidité d'exécution qui devait demander une grande perception de ce qui l'entourait et une souplesse particulièrement aiguë.
Il ne se battait clairement pas à fond, à moins que la soit disant "élève" ne s'y mette sérieusement. En combat réel, il aurait eu peu de chance de l'emporter en face à face, mais il aurait pu la blesser plusieurs fois, la retarder ou la gêner avec une efficacité certaine. Mais tant qu'elle ne se dévoilait pas, il restait assez mesurer. Pas gentil au point de lui laisser des touches évidentes, mais pas mesquin au point de la dégoûter de leurs échanges. Il était attentif, comme la veille lorsqu'elle parlait, et dès qu'il pensait détecter une faille qu'il parvenait à faire jouer à son avantage, il la lui expliquait et lui décomposait au besoin les mouvements ou les postures qui pouvaient l'aider à éviter d'être de nouveau prise de court.
A chaque manche, il proposait un autre paris pour découvrir la jeune femme et se découvrir lui-même peu à peu. L'avantage, c'est qu'elle pouvait poser des questions et qu'il était facile à convaincre. Le désavantage, c'était justement qu'il était attentif. La moindre incohérence serait relevée et engendrerait un froncement de sourcil affuté. Si elle ne faisait pas très attention à sa façon de bouger et de combattre, il s’apercevrait rapidement qu'elle était très au-dessus du niveau qu'elle prétendait avoir... S'il ne s'en était pas déjà aperçu ?
Deux heures passèrent sans mal et ce fut à près de 23h que Nicolas vint frapper à la porte, les prévenant de l'heure tardive et du fait que le Maître de maison allait se coucher, avant de disparaitre à nouveau dans le noir.
- Vous vous défendez mieux que ce que vous disiez hier soir ! Vous n'avez vraiment pas à rougir. Par Ombres je n'ai pas vu passé l'heure... Je ne pensais pas vous retenir si tard. " Il rengaina sa lame et passa une main dans sa crinière dorée. " Vous voulez peut-être boire quelque chose ? Manger ? Je manque à tous mes devoirs. "
CENDRES
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Et paf ça part. Un petit duel comme elle aimait tant en lire. C'était une bonne façon de connaître Renaud quelque part mais ça allait dans son sens autant qu'a celui du jeune homme, qui allait pouvoir voir ce que la jeune femme pouvait faire et la jauger. Ça voulait dire que si elle se battait avec une expertise trompeuse, ça pourrait fortement impacter sa bête histoire de recrue toute nouvelle.
La seule chose qu'elle fit avant, c'est d'hocher lentement la tête quand il évoqua son passé. Pas besoin de se faire plus curieuse... pour l'instant. Mais aussi, hé bien, c'était son passé, qui était t-elle pour enquêter dessus si vite ? Si son regard fut brièvement solennel, sans que ça ne soit vraiment du jeu d'actrice, elle se reprit peu après lui.
Le talent, c'est différent de l'expérience. Le talent, c'est voir très rapidement une faille dans la défense ennemie et bien mesurer ses chances de l'atteindre. L'expérience, c'est se rendre compte que l'ennemi simule sa faiblesse pour inciter une attaque facile à anticiper peu importe la forme qu'elle prendra. Elle ne se pensait pas spécialement talentueuse comme épéiste, ayant appris à la régulière, mais elle ne se pensait non plus pas trop expérimentée pour le coup. En vingt-cinq ans, c'était dur d'avoir vu et revu les vieilles combines d'escrime ! Mais elle avait quand même quelques petites habitudes et réflexes engrangés ici et là , qu'elle allait devoir ignorer ou supprimer le temps de la rencontre.
En soit, ce n'était qu'un duel amical, il y avait beaucoup pire comme endroit pour changer soudainement de style. Mais bon, Renaud ne paraissait pas bête. Il paraissait même assez intelligent, suffisamment pour qu'une incohérence puisse le faire tiquer. Loin était le prince pas-si-charmant de ses scénarios d'avant, absorbé dans ses pensées et piètre élève de ses instructeurs épéiste : il avait été remplacé par quelqu'un qui pourrait très bien retourner la situation à son avantage et l'interroger elle. Heureusement qu'elle avait trouvée de quoi se préparer un personnage dans sa tête, avec une petite histoire pour compenser. Et un style de combat bien à elle en restant dans les cordes de Verzebel.
Hé bien, j'ai hâte d'en apprendre sur vos leçons de nage, mon cher Renaud ! elle rit juste, un peu nerveusement, avant de se lancer.
Verzebel était une chevalière forte et rapide, entraîné à l'épée et vagabonde classique. Sans avoir de quoi briser trois pattes à un canard -ce qui était impossible et aussi très méchant, pauvre canard-, c'était un ensemble plutôt honnête et facile, du type qui n'est pas versatile mais qui est utile à beaucoup de situations. Cosette, elle, était une recrue forte mais timide de son épée, rapide sans que ça ne soit surnaturel, d'entraînement adapté sans briller. En terme de force pure, elle pourrait briser un mur de pierre. Mais pas une cible aussi habile que Renaud, capable d'esquiver ses coups facilement. Et si la rousse économisait ses forces pour multiple raisons, vu que ça serait pas bien de lui briser la gencive, elle faisait des efforts pour que ses coups puissent repousser assez fermement l'homme sans véritablement le blesser pour de bon. Elle était en soit juste plus forte qu'un homme adulte.
Mais même si elle essayait vraiment de le taper, elle se dirait qu'il serait plutôt indemne. Si lui aussi devait cacher ses cartes, elle put voir qu'il était plus doué à l'épée et plus fluide qu'elle. Comprenez que Verzebel est rapide mais de façon primitive. Elle court et frappe vite mais avec des mouvements simples. Lui aussi était rapide mais de façon différente. Quand il esquivait, il établissait toujours au moins quelques kilomètres de distance entre lui et la lame de Verzebel avant de reculer, lui laissant le soin de venir vers lui pour continuer, la forçant à dépenser plus d'efforts et ainsi. Il l'observait attentivement, autant pour l'esquiver que pour lui expliquer pourquoi il avait esquivé si facilement.
En assumant qu'il ne cachait rien, le pronostic de la Rousse était mixte. Avec ses pleines capacités, il lui tiendrait tête et la ralentirait, la forcerait même à dépenser précieuse énergie plus qu'elle ne le voudrait, mais avec sa propre vitesse et expertise pour limiter la casse et sa force, il y avait plus de chances qu'il finisse à terre qu'elle. Ce qui n'était pas une victoire absolue pour la rousse, tant elle pourrait finir diminuée et moins capable d'assister ses alliées. Qui, elles, pourraient bien pâtir si Renaud réussissait à s'approcher d'elles en combat. Si elle ne pouvait pas jauger leurs capacités combatives si facilement que ça, Verzebel se pensait confiante pour dire qu'elles n'avaient pas des profils de combattantes de corps-à-corps.
Il faudrait le neutraliser vite fait, bien fait.
Ah, je suis touchée ! Hé bien... je pense que j'aurais aimée m'occuper d'une ferme, quelque part près de Liberty justement ! J'aime bien les animaux et ça me semble plutôt honnête, comme vie, vous ne pensez pas ? Je comprends pourquoi beaucoup de jeunes fermiers cherchent un peu l'opposé, mais je trouve juste les alentours de Liberty si charmants ! Du coup, et vous ? Quel coin de la République vous paraît plus charmant qu'un autre ? Si vous gagnez vous, je vous dirais des gens intéressants que j'ai vus passer au patelin.
Ah, encore touchée ! C'était un barde itinérant avec un Luth, une sorte de guitare. Il était de passage au patelin et à joué pour tout le monde quand le maire l'y a invité. Il à accepté de passer la nuit après mais n'a pas voulu être payé pour ça. Je trouve ça très courageux de vagabonder avec seulement un instrument de musique sur soi. Mais qui sait ? Peut-être qu'il peut tirer des éclairs de ses yeux ? Haha, tiens, sans vouloir être indiscrète, c'est quoi votre domaine de magie ? Je vous dis le mien si la manche est vôtre !
Touchée ! Je vous assure que je ne fais pas exp-.. ah, le poignet ? Oui, je vois ce que vous voulez dire. Laissez-moi... ah, oui, ma magie ? La force, comme vous pouvez le voir. Pour soulever des poids mais aussi restreindre les gens plus efficacement. J'essaye d'étudier celle de vitesse mais j'ai un peu de mal. Et puis, frapper trop fort, ça peut me briser la lame ! Alors, du coup... hm ! Je vous parlerais d'une autre rencontre que j'ai faite si vous gagnez.Mais si je gagne, parlons donc de cette histoire de nage, je suis curieuse !
Ahaha, vous avez eu tort d'aider ma posture, on dirait ! Alors, cette histoire de nage ? Croyez-moi, je n'en parlerais à personne. Vous pouvez de nouveau établir les enjeux !
Elle s'amusait vraiment, en fin de compte. S'il était essentiel de ne pas révéler trop, sur son style de combat autant que sur sa vie, Renaud était un homme sympathique en ce nombreux points. C'était... divertissant, d'apprendre de lui. Ou de se battre. Elle en ressentirait du remords, à l'exploiter. Mais... c'était le risque du métier.
Les questions de Verzebel restèrent vagues sauf vers la fin, selon les questions nouvelles de Renaud. Impossible de lui demander "dis, ton daron, il le cacherait où, son collier magique secret ?" mais elle s'intéressa lentement à comment sa famille s'adaptait, ce que son père faisait et s'il passerait voir avec les soeurs -de façon naïve, c'est important-, depuis combien de temps il connaissait le majordome. Du naturel, sans vouloir donner l'impression d'avoir tout lu de dossiers.
Mais bon, éventuellement, toute bonne chose à une faim. La session s'arrête. Et Verzebel l'actrice voit -entend, surtout- son ventre apporter son assistance au rôle.
Hrm... fit t-elle, rougeoyante devant l'interruption sonore de son estomac. Je prendrais bien un bout... devrais-je vous suivre vers les cuisines ou un lieu plus adapté au souper ? Rester ici ne me déplairait guère. Toute pièce de la maison me paraît sympathique, avec quelqu'un comme vous pour me porter compagnie !
La seule chose qu'elle fit avant, c'est d'hocher lentement la tête quand il évoqua son passé. Pas besoin de se faire plus curieuse... pour l'instant. Mais aussi, hé bien, c'était son passé, qui était t-elle pour enquêter dessus si vite ? Si son regard fut brièvement solennel, sans que ça ne soit vraiment du jeu d'actrice, elle se reprit peu après lui.
Le talent, c'est différent de l'expérience. Le talent, c'est voir très rapidement une faille dans la défense ennemie et bien mesurer ses chances de l'atteindre. L'expérience, c'est se rendre compte que l'ennemi simule sa faiblesse pour inciter une attaque facile à anticiper peu importe la forme qu'elle prendra. Elle ne se pensait pas spécialement talentueuse comme épéiste, ayant appris à la régulière, mais elle ne se pensait non plus pas trop expérimentée pour le coup. En vingt-cinq ans, c'était dur d'avoir vu et revu les vieilles combines d'escrime ! Mais elle avait quand même quelques petites habitudes et réflexes engrangés ici et là , qu'elle allait devoir ignorer ou supprimer le temps de la rencontre.
En soit, ce n'était qu'un duel amical, il y avait beaucoup pire comme endroit pour changer soudainement de style. Mais bon, Renaud ne paraissait pas bête. Il paraissait même assez intelligent, suffisamment pour qu'une incohérence puisse le faire tiquer. Loin était le prince pas-si-charmant de ses scénarios d'avant, absorbé dans ses pensées et piètre élève de ses instructeurs épéiste : il avait été remplacé par quelqu'un qui pourrait très bien retourner la situation à son avantage et l'interroger elle. Heureusement qu'elle avait trouvée de quoi se préparer un personnage dans sa tête, avec une petite histoire pour compenser. Et un style de combat bien à elle en restant dans les cordes de Verzebel.
Hé bien, j'ai hâte d'en apprendre sur vos leçons de nage, mon cher Renaud ! elle rit juste, un peu nerveusement, avant de se lancer.
Verzebel était une chevalière forte et rapide, entraîné à l'épée et vagabonde classique. Sans avoir de quoi briser trois pattes à un canard -ce qui était impossible et aussi très méchant, pauvre canard-, c'était un ensemble plutôt honnête et facile, du type qui n'est pas versatile mais qui est utile à beaucoup de situations. Cosette, elle, était une recrue forte mais timide de son épée, rapide sans que ça ne soit surnaturel, d'entraînement adapté sans briller. En terme de force pure, elle pourrait briser un mur de pierre. Mais pas une cible aussi habile que Renaud, capable d'esquiver ses coups facilement. Et si la rousse économisait ses forces pour multiple raisons, vu que ça serait pas bien de lui briser la gencive, elle faisait des efforts pour que ses coups puissent repousser assez fermement l'homme sans véritablement le blesser pour de bon. Elle était en soit juste plus forte qu'un homme adulte.
Mais même si elle essayait vraiment de le taper, elle se dirait qu'il serait plutôt indemne. Si lui aussi devait cacher ses cartes, elle put voir qu'il était plus doué à l'épée et plus fluide qu'elle. Comprenez que Verzebel est rapide mais de façon primitive. Elle court et frappe vite mais avec des mouvements simples. Lui aussi était rapide mais de façon différente. Quand il esquivait, il établissait toujours au moins quelques kilomètres de distance entre lui et la lame de Verzebel avant de reculer, lui laissant le soin de venir vers lui pour continuer, la forçant à dépenser plus d'efforts et ainsi. Il l'observait attentivement, autant pour l'esquiver que pour lui expliquer pourquoi il avait esquivé si facilement.
En assumant qu'il ne cachait rien, le pronostic de la Rousse était mixte. Avec ses pleines capacités, il lui tiendrait tête et la ralentirait, la forcerait même à dépenser précieuse énergie plus qu'elle ne le voudrait, mais avec sa propre vitesse et expertise pour limiter la casse et sa force, il y avait plus de chances qu'il finisse à terre qu'elle. Ce qui n'était pas une victoire absolue pour la rousse, tant elle pourrait finir diminuée et moins capable d'assister ses alliées. Qui, elles, pourraient bien pâtir si Renaud réussissait à s'approcher d'elles en combat. Si elle ne pouvait pas jauger leurs capacités combatives si facilement que ça, Verzebel se pensait confiante pour dire qu'elles n'avaient pas des profils de combattantes de corps-à-corps.
Il faudrait le neutraliser vite fait, bien fait.
Ah, je suis touchée ! Hé bien... je pense que j'aurais aimée m'occuper d'une ferme, quelque part près de Liberty justement ! J'aime bien les animaux et ça me semble plutôt honnête, comme vie, vous ne pensez pas ? Je comprends pourquoi beaucoup de jeunes fermiers cherchent un peu l'opposé, mais je trouve juste les alentours de Liberty si charmants ! Du coup, et vous ? Quel coin de la République vous paraît plus charmant qu'un autre ? Si vous gagnez vous, je vous dirais des gens intéressants que j'ai vus passer au patelin.
Ah, encore touchée ! C'était un barde itinérant avec un Luth, une sorte de guitare. Il était de passage au patelin et à joué pour tout le monde quand le maire l'y a invité. Il à accepté de passer la nuit après mais n'a pas voulu être payé pour ça. Je trouve ça très courageux de vagabonder avec seulement un instrument de musique sur soi. Mais qui sait ? Peut-être qu'il peut tirer des éclairs de ses yeux ? Haha, tiens, sans vouloir être indiscrète, c'est quoi votre domaine de magie ? Je vous dis le mien si la manche est vôtre !
Touchée ! Je vous assure que je ne fais pas exp-.. ah, le poignet ? Oui, je vois ce que vous voulez dire. Laissez-moi... ah, oui, ma magie ? La force, comme vous pouvez le voir. Pour soulever des poids mais aussi restreindre les gens plus efficacement. J'essaye d'étudier celle de vitesse mais j'ai un peu de mal. Et puis, frapper trop fort, ça peut me briser la lame ! Alors, du coup... hm ! Je vous parlerais d'une autre rencontre que j'ai faite si vous gagnez.Mais si je gagne, parlons donc de cette histoire de nage, je suis curieuse !
Ahaha, vous avez eu tort d'aider ma posture, on dirait ! Alors, cette histoire de nage ? Croyez-moi, je n'en parlerais à personne. Vous pouvez de nouveau établir les enjeux !
Elle s'amusait vraiment, en fin de compte. S'il était essentiel de ne pas révéler trop, sur son style de combat autant que sur sa vie, Renaud était un homme sympathique en ce nombreux points. C'était... divertissant, d'apprendre de lui. Ou de se battre. Elle en ressentirait du remords, à l'exploiter. Mais... c'était le risque du métier.
Les questions de Verzebel restèrent vagues sauf vers la fin, selon les questions nouvelles de Renaud. Impossible de lui demander "dis, ton daron, il le cacherait où, son collier magique secret ?" mais elle s'intéressa lentement à comment sa famille s'adaptait, ce que son père faisait et s'il passerait voir avec les soeurs -de façon naïve, c'est important-, depuis combien de temps il connaissait le majordome. Du naturel, sans vouloir donner l'impression d'avoir tout lu de dossiers.
Mais bon, éventuellement, toute bonne chose à une faim. La session s'arrête. Et Verzebel l'actrice voit -entend, surtout- son ventre apporter son assistance au rôle.
Hrm... fit t-elle, rougeoyante devant l'interruption sonore de son estomac. Je prendrais bien un bout... devrais-je vous suivre vers les cuisines ou un lieu plus adapté au souper ? Rester ici ne me déplairait guère. Toute pièce de la maison me paraît sympathique, avec quelqu'un comme vous pour me porter compagnie !
- résumé:
- Oupal ! En gros, Verzebel pose lentement des questions sur la famille, le papa et ce qu'il fait, s'ils passeront voir, qui est le majordome etc. Quand vient la fin de la session, elle propose de rester manger et de le suivre un peu bah n'importe où qu'il veut.
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Les ferrets de Zeï
-
Rendez-vous avec Renaud
Les passes d'arme et les questions se succède pour le plus grand plaisir manifeste du jeune homme.
- Allé je vais être beau joueur. Mon père désapprouverait sûrement, mais je me suis tout de suite senti chez moi ici. Mais vous allez rire, je n'ai vu que Courage et Justice. Et je préfère de loin Justice, même si cette Soirée Blanche à Courage était incroyable. Je ne suis même jamais allé à Liberty. " avait-il rit en la voyant s'extasier sur d'éventuelles fermes. Il ne dit rien sur le fait de vivre comme un bouseux en tant que tel... Mais l'idée était dans sa manière de relever le menton et de bomber le torse. Non. Liberty peut-être, les fermes surement pas.
En revanche, l'histoire de la nage lui afficha un air déçu durant quelques instant avant qu'il ne cède et se remette en garde tout en contant l'histoire... Celle d'un jeune homme qui n'avait jamais vu ni lac ni mer et qu'un capitaine de bateau avait jeté par dessus bord pour avoir fait des avances à la fille d'une autre famille de nobles rescapés Shoumeïens.
- J'ai coulé comme une pierre... " finit-il par avoué. " Heureusement, l'un de ses hommes était un élémentaire de l'eau. Il a sauté à la suite et m'a ramené sur le pont. Par la suite, jugeant que j'avais "trop d'énergie" mon père a payé cet homme pour qu'il vienne me réveiller chaque matin au début de son quart. Il me ficelait comme un jambon par la taille, me descendait le long de la coque et j'avais le droit à une demie-heure interminable de nage forcée dans les remous et les bernicles... Et je vous préviens, mes prochaines questions vont être bien plus gênantes si vous continuez à vous améliorer aussi vite !
Mais la bonne humeur restait de mise malgré son égo écorché. Le jeune homme s'amusait et sans y prendre garde, il parla avec affectation de ses si chères sœurs qui allaient bientôt partir. De Nicolas, le majordome de la maison qui était comme un second père pour lui et auquel il confierait sa vie sans hésité. De cette confiance aveugle qui liait les nobles shoumeïens à leurs serviteurs. De son père qui ne passerait pas. Il dormait sûrement déjà à cette heure et il n'avait aucun goût pour le combat d'aucune sorte. C'était davantage un théologien et un administrateur... On ne pouvait pas être doué en tout.
A l'arrêt de leur entrainement, le majordome s'était retiré presque immédiatement avec la mission de leur trouver de quoi manger. Renaud n'avait pas donné de lieu pour servir la collation. Visiblement, la maison avait ses habitudes.
- Vous me flattez. " s'était-il finalement incliné face au compliment de la demoiselle. Fier comme un paon, il lui avait présenté son bras. " Que diriez-vous de faire le tour du propriétaire pendant que Nicolas nous prépare un encas ? ... A vrai dire je ne voudrais pas me coucher trop tard. D'ordinaire à minuit je suis déjà sous mes couverture. Mais si vous y tenez je peux encore vous faire préparer une chambre.
Galamment, il la mena à travers les différentes pièces, lui montrant la bibliothèque au-fond de laquelle le bureau de son père n'était qu'une porte fermée à clef. Le salon de musique et ses deux impressionnantes harpes. Il se laissa facilement convaincre de la mener un peu où elle le souhaitait, visiblement très loin de penser qu'il avait la moindre chose à cacher. Sa seule préoccupation - outre de ne pas trop faire de bruit - semblait être le temps. Ne pas trop s'éterniser. La ramener peu à peu, l'air de rien, vers ce fameux salon de musique au rez-de-chaussée, où les attendait un plateau repas... Mais là encore, il ne semblait pas enclin à s'éterniser durant des heures. Plus le temps avançait, plus il tentait par toutes les façons les plus polies qui soient, de se dérober pour aller dormir. Qu'elle souhaite être raccompagnée ou qu'elle préfère avoir une chambre dans la demeure pour la nuit ne semblaient pas le préoccuper pour que ça.
23h30 - Extérieur du domaine
Un éternuement retentissant résonna dans la grand rue. Le son énorme et soudain rebondit sur les murs des domaines proprets, les pavés qui venaient tout juste d'être salés et le ciel limpide de cette nuit paisible. Un léger gémissement rauque, plus discret le suivit, ainsi qu'un glorieux reniflement et quelques jurons.
Le garde en faction à l'entrée du domaine des Clardomet n'allait pas spécialement bien ce soir... Non, vraiment... le demi-drakyn se sentait patraque et si son collègue n'était pas au fond de son lit avec une crève carabinée depuis le matin, il se serait arrangé pour passé son tour... Mais on avait pas toujours le choix.
Laborieusement appuyé sur la grille en fer forgé, il s'était soudainement redressé en apercevant la lumière de la porte du domaine qui venait juste de s'ouvrir. La haute et raide silhouette de Nicolas se détacha dans l'encadrement et approcha en donnant une curieuse impression d'immobilité, ainsi à contre jour.
- M'sieur Nicolas ?
- Bonsoir. Je venais simplement m’enquérir de votre état.
- On survit...
Le majordome tendit au garde en faction un galon de soupe chaude qui répandait une lourde odeur d'épices. Le gars la fixa un instant, ne croyant pa sà sa chance, avant de remercier le serviteur plus que copieusement.
- Inutile. Pour cette nuit concentrez vous sur l'entrée et les murs habituels. Peu de chance qu'il arrive quoi que ce soit cette nuit et ce que Monsieur ne sait pas ne lui fera pas de mal. Je ferais mon possible pour vous suppléer cette nuit.
Dignement, le majordome se détourna pour s'en retourner vers la demeure, mais le garde ne put s'empêcher un mouvement de reconnaissance.
- M'sieur Nicolas... Merci, vous êtes un chic type.
- La porte, mon ami. Vous avez une tâche à accomplir.
CENDRES
Invité
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Froid.
Non, plus.
Froid sous-entend qu’on grelotte un petit peu et qu’on s’emmitoufle dans sa cape. Ce que fait Nineveh, clairement incommodée par les températures nocturnes malgré sa tenue de voyageuse. Le visage enveloppé intégralement dans une écharpe qui lui tient chaud et dissimule son identité, elle attend que l’horloge tourne. Encore quelques tours d’aiguille et en compagnie de Capella, elles pourront s’infiltrer dans le domaine. Il n’empêche, la nuit est fraiche et l’elfe dissimule un claquement de dent : l’adrénaline peine à monter, en attendant que la mission s’enclenche, elle commence à givrer.
De l’autre côté de la rue, non loin de leur position où elles se sont terrés dans les ombres, hors de vue du garde, il y a un éternuement, suivi d’une petite conversation entre le majordome et le garde. Un bol de soupe chaude plus tard, la médecin secoue la tête d’un air renfrogné : elle aussi voudrait bien un bol de soupe chaude. Enfin, le garde est occupé prendre un petit repas, il est occupé. C’est ce qui compte.
Nineveh emboîte le pas à Capella et très vite, les deux passent d’une zone d’ombre à une autre, profitant de l’obscurité toute relative pour se glisser jusqu’au mur d’enceinte, loin du garde. L’elfe se cale contre la pierre et fait signe à la sirène de grimper sur ses épaules. Elle réprime un grognement d’inconfort en sentant les bottes de sa camarade contre ses mains sur ses épaules : les sirènes pèsent lourd. Courageux sont les tritons qui les prennent sur leurs genoux, l’elfe repense à son ex : maintenant, elle comprend pourquoi il n’était pas enthousiasmé à l’idée de prendre une femme sur ses épaules. C’est à se demander comment les tritons et les sirènes font pour naviguer dans les océans : ils courent au fond de l’eau peut-être ? C’est qu’ils sont denses.
Un instant plus tard, Capella qui est arrivée au sommet du mur lui tend une main charitable. Nineveh saute et est récupérée par sa camarade qui l’aide à atteindre le rebord. Une vie sur les routes fait le reste : à défaut d’être une gymnaste de haute voltige, ce n’est pas la première fois que la médecin doit se hisser à la force des bras.
Les deux atterrissent de l’autre côté, le verbe est juste pour Capella. Pour l’elfe, s’écraser avec discrétion est plus correct : n’est pas gymnaste qui veut.
*Capella* elle tape sur l’épaule de sa camarade avant de lui tendre d’une main gantée plusieurs aiguilles tranquillisantes, *tu veux ?*
Ce n’est pas assez pour tuer un homme, mais suffisant pour endormir un garde affaibli par la maladie. Pas très aérodynamique, mais cela devrait les aider un petit peu.
L’elfe et la sirène profitent de la surveillance un peu relâchée de la soirée pour se faufiler jusqu’à la chambre de Renaud en suivant l’itinéraire indiqué par le fae.
En arrivant devant la fenêtre, Nineveh s’occupe d’un éventuel verrou avant de se glisser à l’intérieur.
La suite promet d’être pimentée.
Non, plus.
Froid sous-entend qu’on grelotte un petit peu et qu’on s’emmitoufle dans sa cape. Ce que fait Nineveh, clairement incommodée par les températures nocturnes malgré sa tenue de voyageuse. Le visage enveloppé intégralement dans une écharpe qui lui tient chaud et dissimule son identité, elle attend que l’horloge tourne. Encore quelques tours d’aiguille et en compagnie de Capella, elles pourront s’infiltrer dans le domaine. Il n’empêche, la nuit est fraiche et l’elfe dissimule un claquement de dent : l’adrénaline peine à monter, en attendant que la mission s’enclenche, elle commence à givrer.
De l’autre côté de la rue, non loin de leur position où elles se sont terrés dans les ombres, hors de vue du garde, il y a un éternuement, suivi d’une petite conversation entre le majordome et le garde. Un bol de soupe chaude plus tard, la médecin secoue la tête d’un air renfrogné : elle aussi voudrait bien un bol de soupe chaude. Enfin, le garde est occupé prendre un petit repas, il est occupé. C’est ce qui compte.
Nineveh emboîte le pas à Capella et très vite, les deux passent d’une zone d’ombre à une autre, profitant de l’obscurité toute relative pour se glisser jusqu’au mur d’enceinte, loin du garde. L’elfe se cale contre la pierre et fait signe à la sirène de grimper sur ses épaules. Elle réprime un grognement d’inconfort en sentant les bottes de sa camarade contre ses mains sur ses épaules : les sirènes pèsent lourd. Courageux sont les tritons qui les prennent sur leurs genoux, l’elfe repense à son ex : maintenant, elle comprend pourquoi il n’était pas enthousiasmé à l’idée de prendre une femme sur ses épaules. C’est à se demander comment les tritons et les sirènes font pour naviguer dans les océans : ils courent au fond de l’eau peut-être ? C’est qu’ils sont denses.
Un instant plus tard, Capella qui est arrivée au sommet du mur lui tend une main charitable. Nineveh saute et est récupérée par sa camarade qui l’aide à atteindre le rebord. Une vie sur les routes fait le reste : à défaut d’être une gymnaste de haute voltige, ce n’est pas la première fois que la médecin doit se hisser à la force des bras.
Les deux atterrissent de l’autre côté, le verbe est juste pour Capella. Pour l’elfe, s’écraser avec discrétion est plus correct : n’est pas gymnaste qui veut.
*Capella* elle tape sur l’épaule de sa camarade avant de lui tendre d’une main gantée plusieurs aiguilles tranquillisantes, *tu veux ?*
Ce n’est pas assez pour tuer un homme, mais suffisant pour endormir un garde affaibli par la maladie. Pas très aérodynamique, mais cela devrait les aider un petit peu.
L’elfe et la sirène profitent de la surveillance un peu relâchée de la soirée pour se faufiler jusqu’à la chambre de Renaud en suivant l’itinéraire indiqué par le fae.
En arrivant devant la fenêtre, Nineveh s’occupe d’un éventuel verrou avant de se glisser à l’intérieur.
La suite promet d’être pimentée.
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Capella retrouve le froid, l'ombre, et l'ennui de la première nuit où elle est venue attendre dans cette rue. A la différence que cette fois, elle n'est pas seule. Elle n'est pas surprise de voir le médecin de l'équipe frissonner de temps en temps : après tout, elle ne doit pas avoir l'habitude. Observer son malaise est un petit divertissement satisfaisant en attendant l'heure du crime. Elle est fière d'avoir plus d'expérience qu'une elfe sur un domaine, dans l'insolence de sa jeunesse. Elles profiteront également du temps d'attente pour vérifier le fameux buisson indiqué par Belami.
Les heures passent. Une silhouette rigide aux cheveux clairs interagit avec le garde, visiblement malade. Le majordome, ou un simple domestique bienveillant ? La sirène retient surtout que le rhume s'est bien répandu. Profitant de la diversion que crée le bol de soupe, elle escalade le mur avec Nineveh. Capella retombe sur le sol dans une roulade, suivie de près par la médecin qui… choit. Après s'être relevée, cette dernière lui propose une de ses aiguilles tranquillisantes.
- Je t'en prends deux.
Les deux camarades parviennent jusqu'à la chambre de Renaud. Heureusement, l'elfe crochète le verrou de la fenêtre rapidement et discrètement. Maintenant à l'intérieur, Capella analyse la pièce avant de chuchoter.
- On va commencer par la chapelle, le daron dort peut-être pas encore. Je passe en invisible et je vais vérifier le couloir, attends-moi derrière la porte.
Alors qu'elle finit sa phrase, Capella active sa magie d'invisibilité. Elle effleure le bras de Nineveh en s'éloignant d'elle, puis la porte de la chambre s'entrouvre doucement, comme si elle avait été mal fermée. La sirène attend que l'ouverture soit assez large pour s'engouffrer dedans, et se plaque contre un mur du couloir pour observer les alentours et guetter de potentiels bruits de pas.
CENDRES
Les heures passent. Une silhouette rigide aux cheveux clairs interagit avec le garde, visiblement malade. Le majordome, ou un simple domestique bienveillant ? La sirène retient surtout que le rhume s'est bien répandu. Profitant de la diversion que crée le bol de soupe, elle escalade le mur avec Nineveh. Capella retombe sur le sol dans une roulade, suivie de près par la médecin qui… choit. Après s'être relevée, cette dernière lui propose une de ses aiguilles tranquillisantes.
- Je t'en prends deux.
Les deux camarades parviennent jusqu'à la chambre de Renaud. Heureusement, l'elfe crochète le verrou de la fenêtre rapidement et discrètement. Maintenant à l'intérieur, Capella analyse la pièce avant de chuchoter.
- On va commencer par la chapelle, le daron dort peut-être pas encore. Je passe en invisible et je vais vérifier le couloir, attends-moi derrière la porte.
Alors qu'elle finit sa phrase, Capella active sa magie d'invisibilité. Elle effleure le bras de Nineveh en s'éloignant d'elle, puis la porte de la chambre s'entrouvre doucement, comme si elle avait été mal fermée. La sirène attend que l'ouverture soit assez large pour s'engouffrer dedans, et se plaque contre un mur du couloir pour observer les alentours et guetter de potentiels bruits de pas.
CENDRES
Invité
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C'était un peu fou à admettre mais elle s'amusait, là. Elle qui avait vu Renaud comme un beauf bellâtre, elle trouvait l'entrainement amusant et Renaud lui-même fort sympathique. Comme quoi, le délit de sale portefeuille, elle aussi pouvait le commettre. Ce ne fut pas totalement par intérêt de la mission qu'elle l'écouta parler de sa famille, même, encore qu'elle n'avait toujours pas tant de remords sur le casse en question. Était t-elle en train d'abuser de sa confiance et de se glisser chez lui, échangeant des compliments et plaisanteries alors bien qu'elle comptait tout lui prendre ? Vi. Mais comme dit avant, ça servait une meilleure cause. Et lui ne perdrait pas grand chose dans l'affaire, vu qu'il avait clairement été manipulé par une vile voleuse, qui avait exploité sa bienveillance pour subtiliser quelques gemmes précieuses de son vieil homme, repartant dans la nuit en ricanant.
Mais bon, vu le profil du père qu'elle avait pu collecter durant sa visite chez le nain et l'histoire de Renaud -qui la fit grimacer de sympathie-, pas sûr que le patriarche De Clardomet ne fasse rien de débile, surtout envers ses pauvres gardes ou le majordome. La seule chose qu'elle pouvait espérer alors, ce soit que "Cosette" devienne la cible principale du père, chassant auprès d'une fantômette, épargnant employés et famille. Mais bon, encore une fois, c'était mettre la charrue avant les boeufs. L'entraînement fini, son bras se joignant à celui de Renaud, elle fut invitée à visiter le manoir ancestral. Bonne opportunité de voir un peu l'intérieur, histoire de se rendre compte de si quelques gardes de plus ou moins étaient présents.
Une chambre ? Ce serait avec plaisir, merci pour l'offre ! Ne vous inquiétez pas, je rangerais tout bien derrière moi en partant. Si elle pouvait rester dans la maison, ça serait plus facile d'accueillir Capella et Nineveh et commencer son investigation de côté. Oui, c'était vrai que partir lui donnerait un alibi après le casse, mais elle comptait mettre les voiles de toute façon. Et elle pourrait justifier une exploration subséquente de la maison avec une excuse. Comme... trouver les toilettes ? Ils avaient sans doute pas que des pots de chambre dorés, ces cosmopolites. Poliment, elle évita cette observation, concentrant surtout son attention sur la bibliothèque et le bureau du monsieur De Clardomet. Si artéfact ancien et précieux il devait y avoir, nul doute que ça se trouverait là-dedans. Avec une simple porte pour les empêcher de fouiller ses affaires. Pas de gardes, on dirait. Et une serrure du type que Nineveh saurait ouvrir facilement.
Mais même là, Verzebel pourrait simplement un peu pousser la porte de ses gonds et entrer... enfin, qui sait, c'était plus discret encore et moins perturbant pour la suite des opérations. Si artéfact il n'y a pas, il faudrait que le majordome ou un garde passe pour voir la porte endommagée et lancer l'alerte. J'ai ouïe dire que Mr. De Clardomet est plutôt pointu en ce qui concerne les objets magiques et autres connaissances, cette bibliothèque doit être très fournie. Façon un peuuu détournée de voir si Renaud dirait quelque chose dessus mais elle n'osait pas pousser le bouchon, préférant saupoudrer le tout en le faisant passer pour un compliment. Elle se doutait que Renaud lui dirait "oui, et même qu'à la troisième rangée de gauche, presser sur le livre bleu ouvrait un passage secret vers une pièce remplie d'artéfacts magiques, tu veux voir ?" mais ça pourrait peut-être faire un peu pencher la balance.
Après tout, elles y iraient de toute façon.
Elle passa aussi par les chambres un peu, histoire de voir où elle dormirait plus tard. Et, chuchotant, sa prochaine question. Et vos soeurs, sont-t-elles assoupies également ? Je n'aimerais pas les réveiller en parlant trop fort. Mais peu importe sa réponse -ou pas, ça voudrait dire un obstacle de moins et deux paires d'yeux closes-, elle voyait bien qu'il voulait piquer un somme. Aussi, elle ne protesta pas trop, vu qu'elle avait déjà quelques informations sur la carte. Simplement, elle lui demanda un peu Il y aurait une chapelle, cela serait t-il gênant de la voir de près ? Je ne toucherais qu'avec les yeux. Il pourrait trouver ça suspicieux mais bon, c'était un riche, le paternel était diviniste, elle avait cherchée quelques infos sur son bellâtre, facile, non ? De toute façon, elle ne s'approcha pas plus qu'il ne lui indiqua.
C'était le troisième endroit où il pourrait y avoir quelque chose de précieusement secret caché, autant voir si la porte était de taille contre la terrible Nineveh, non ? Et s'il était reluctant à en s'approcher... hé bien, sans doute que ça pouvait dire quelque chose ? Peu surprise qu'elle serait si c'était simplement de l'hésitation quand à la colère paternelle de la laisser s'approcher, la pauvre athée. Une fois sa requête répondue, bien ou mal, Verzebel fila manger, contente de manger un peu, vu que sa faim n'était pas qu'acte.
Ma maison au village est beaucoup plus petite, en tout cas. Je trouve que c'est assez fascinant à voir, dit t-elle, entre quelques bouchées. Nous n'étions pas infortunés mais nous avions vraiment que deux chambres et plusieurs lits pour tout le monde. Quand quelqu'un se mettait à ronfler... C'était là un souvenir véritable, maquillé pour convenir à sa nouvelle vie. A l'orphelinat de Liberty, les orphelins -duh- dormaient bien ensembles, et il y en avait une qui ronflait assez fort même !
Elle se demandait ce qu'elle faisait, maintenant. À espérer qu'elle n'était pas en train de se mettre dans la mouise, hein ?
Vient l'heure de se coucher. Verzebel s'étira les bras, contente après avoir finie sa soupe. Plutôt pas mal ! Je pense que je vais me coucher aussi. Bonne nuit et doux rêves, comme dit. Mais c'était un peu là que tout allait se compliquer, donc elle se prépara mentalement. Parce qu'avec un peu de chance, Capella et Nineveh allaient -ou venaient de- commencer l'infiltration. Aussi, quand la jeune rousse se mit à suivre Renaud, restant derrière lui et bâillant, ce fut avec l'anticipation qu'elle allait devoir vite l'assommer pour éviter qu'il n'hurle et réveille personne. Ou au moins le mettre rapidement au lit, avant qu'un garde ne remarque qu'il était effondré au sol.
Bien sûr, elle dut s'éloigner pour aller dans sa propre chambre mais...
Prudence, il fallait agir vite.
Mais bon, vu le profil du père qu'elle avait pu collecter durant sa visite chez le nain et l'histoire de Renaud -qui la fit grimacer de sympathie-, pas sûr que le patriarche De Clardomet ne fasse rien de débile, surtout envers ses pauvres gardes ou le majordome. La seule chose qu'elle pouvait espérer alors, ce soit que "Cosette" devienne la cible principale du père, chassant auprès d'une fantômette, épargnant employés et famille. Mais bon, encore une fois, c'était mettre la charrue avant les boeufs. L'entraînement fini, son bras se joignant à celui de Renaud, elle fut invitée à visiter le manoir ancestral. Bonne opportunité de voir un peu l'intérieur, histoire de se rendre compte de si quelques gardes de plus ou moins étaient présents.
Une chambre ? Ce serait avec plaisir, merci pour l'offre ! Ne vous inquiétez pas, je rangerais tout bien derrière moi en partant. Si elle pouvait rester dans la maison, ça serait plus facile d'accueillir Capella et Nineveh et commencer son investigation de côté. Oui, c'était vrai que partir lui donnerait un alibi après le casse, mais elle comptait mettre les voiles de toute façon. Et elle pourrait justifier une exploration subséquente de la maison avec une excuse. Comme... trouver les toilettes ? Ils avaient sans doute pas que des pots de chambre dorés, ces cosmopolites. Poliment, elle évita cette observation, concentrant surtout son attention sur la bibliothèque et le bureau du monsieur De Clardomet. Si artéfact ancien et précieux il devait y avoir, nul doute que ça se trouverait là-dedans. Avec une simple porte pour les empêcher de fouiller ses affaires. Pas de gardes, on dirait. Et une serrure du type que Nineveh saurait ouvrir facilement.
Mais même là, Verzebel pourrait simplement un peu pousser la porte de ses gonds et entrer... enfin, qui sait, c'était plus discret encore et moins perturbant pour la suite des opérations. Si artéfact il n'y a pas, il faudrait que le majordome ou un garde passe pour voir la porte endommagée et lancer l'alerte. J'ai ouïe dire que Mr. De Clardomet est plutôt pointu en ce qui concerne les objets magiques et autres connaissances, cette bibliothèque doit être très fournie. Façon un peuuu détournée de voir si Renaud dirait quelque chose dessus mais elle n'osait pas pousser le bouchon, préférant saupoudrer le tout en le faisant passer pour un compliment. Elle se doutait que Renaud lui dirait "oui, et même qu'à la troisième rangée de gauche, presser sur le livre bleu ouvrait un passage secret vers une pièce remplie d'artéfacts magiques, tu veux voir ?" mais ça pourrait peut-être faire un peu pencher la balance.
Après tout, elles y iraient de toute façon.
Elle passa aussi par les chambres un peu, histoire de voir où elle dormirait plus tard. Et, chuchotant, sa prochaine question. Et vos soeurs, sont-t-elles assoupies également ? Je n'aimerais pas les réveiller en parlant trop fort. Mais peu importe sa réponse -ou pas, ça voudrait dire un obstacle de moins et deux paires d'yeux closes-, elle voyait bien qu'il voulait piquer un somme. Aussi, elle ne protesta pas trop, vu qu'elle avait déjà quelques informations sur la carte. Simplement, elle lui demanda un peu Il y aurait une chapelle, cela serait t-il gênant de la voir de près ? Je ne toucherais qu'avec les yeux. Il pourrait trouver ça suspicieux mais bon, c'était un riche, le paternel était diviniste, elle avait cherchée quelques infos sur son bellâtre, facile, non ? De toute façon, elle ne s'approcha pas plus qu'il ne lui indiqua.
C'était le troisième endroit où il pourrait y avoir quelque chose de précieusement secret caché, autant voir si la porte était de taille contre la terrible Nineveh, non ? Et s'il était reluctant à en s'approcher... hé bien, sans doute que ça pouvait dire quelque chose ? Peu surprise qu'elle serait si c'était simplement de l'hésitation quand à la colère paternelle de la laisser s'approcher, la pauvre athée. Une fois sa requête répondue, bien ou mal, Verzebel fila manger, contente de manger un peu, vu que sa faim n'était pas qu'acte.
Ma maison au village est beaucoup plus petite, en tout cas. Je trouve que c'est assez fascinant à voir, dit t-elle, entre quelques bouchées. Nous n'étions pas infortunés mais nous avions vraiment que deux chambres et plusieurs lits pour tout le monde. Quand quelqu'un se mettait à ronfler... C'était là un souvenir véritable, maquillé pour convenir à sa nouvelle vie. A l'orphelinat de Liberty, les orphelins -duh- dormaient bien ensembles, et il y en avait une qui ronflait assez fort même !
Elle se demandait ce qu'elle faisait, maintenant. À espérer qu'elle n'était pas en train de se mettre dans la mouise, hein ?
Vient l'heure de se coucher. Verzebel s'étira les bras, contente après avoir finie sa soupe. Plutôt pas mal ! Je pense que je vais me coucher aussi. Bonne nuit et doux rêves, comme dit. Mais c'était un peu là que tout allait se compliquer, donc elle se prépara mentalement. Parce qu'avec un peu de chance, Capella et Nineveh allaient -ou venaient de- commencer l'infiltration. Aussi, quand la jeune rousse se mit à suivre Renaud, restant derrière lui et bâillant, ce fut avec l'anticipation qu'elle allait devoir vite l'assommer pour éviter qu'il n'hurle et réveille personne. Ou au moins le mettre rapidement au lit, avant qu'un garde ne remarque qu'il était effondré au sol.
Bien sûr, elle dut s'éloigner pour aller dans sa propre chambre mais...
Prudence, il fallait agir vite.
Invité
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Les ferrets de Zeï
Tour 10
23h50
Le père était bien un collectionneur, ses sœurs comme son père dormaient au même étage, aussi était-il prudent de ne pas parler trop fort. Mais la chapelle... Ils étaient à l'étage, sortant de la chambre d'invité préparée pour Cosette, lorsqu'il s'était retourné, passablement étonné.
- Comment vous savez... " Et dans son champ de vision, la porte de la dite chapelle, marquée d'un large symbole diviniste lui sauta aux yeux. ... Ouais, pas bien difficile de savoir comment elle avait deviné en fait. " Elle est ouverte. Vous pouvez y rester autant que vous le souhaitez. Ne touchez seulement ni les statues, ni l'autel. C'est personnel pour les croyants. " avait-il sourit en désignant l'accès qui affichait ses signes ostentatoires aussi sûrement qu'un curé en train de prêcher la fin du monde sur la place du marché.
Dans les ombres qui se déployaient en attendant le retours des deux jeunes gens en train de manger au rez-de-chaussée, Capella put apercevoir la haute silhouette d'un homme aux courts cheveux blancs qui traversait le palier de dos, un chandelier à la main. Alors que la porte tournait silencieusement sur ses gonds, tirant un très léger souffle d'air de la fenêtre vers l'intérieur de la demeure, l'homme en livré de service s'arrêta soudain, sa nuque hérissée d'un frisson.
Dans le silence total de l'étage endormit, il marqua un temps mort. Immobile. Son dos droit et raide aurait pu être celui d'une statut. Il ne semblait même pas respirer. Puis, son œil froid se tourna par dessus son épaule. La flamme des bougies se réfléchissait dans ses petites lunettes rondes. Durant un instant, Capella aurait pu juré qu'il la regardait, elle. Une interminable seconde. Le pied de l'homme se tourna dans la direction de la chambre entrouverte... Et un craquement dans l'escalier principale le fit se détourner.
Renaud et Cosette montaient en parlant à voix basse et le jeune homme minaudait la fatigue au moins autant que sa fausse camarade... à ceci près qu'il le faisait très très très mal. Le blondinet semblait plus tendu et impatient de lui souhaité la bonne nuit que las au point de ne plus pouvoir tenir les yeux ouverts. En apercevant le majordome, il sourit et le salua avec affection, ne recevant qu'une inclinaison polie de la part du serviteur qui le laissa passer avant de commencer à descendre l'escalier. Sur le palier, là ou leurs pas devaient se séparer pour leur permettre de rejoindre chacun leur chambre, Renaud s'inclina profondément face à Cosette, retrouvant un peu de cet éclat théâtral qui le caractérisait au premier abord. Puis il s'était éloigné avec une sorte de jovialité dans le pas. Il était bientôt minuit après tout.
Il ne s'étonna même pas que sa porte soit entrouverte. Un mince filet d'air lui caressa le visage et il ne put s'empêcher de sourire. Sa fenêtre avait été ouverte... C'était la première fois qu'il n'avait pas à tourner le loquet lui-même. Il s'attendait déjà à le voir glisser hors de l'ombre avec cet éternel sourire. La plus belle rencontre qu'elle avait fait à la Soirée Blanche de Courage.
Il ouvrit la porte toute grande, s'avançant d'un pas confiant... Pour que sa main se referme finalement dans un réflexe vital sur la garde de son épée. Innocent mais vif, le jeune homme était en train de dégainer. Il attendait quelqu'un, certes. Mais certainement pas cette silhouette avec une écharpe en guise de tête !
- Spécial Verzebel:
- Contrairement aux autres, vu la position de ta chambre par rapport à celle de Renaud, tu peux voir Nicolas descendre l'escalier. Arrivé à peu près à mi-pente, il a soufflé les bougies et tu l'as perdu de vue dans l'obscurité.
HRP
Première rencontre ! Attention, Renaud est très vif ! (vitesse P2)
Si vous ne le prenez pas par surprise (derrière ou invisibilité) au moment où il entre, il aura le temps de toucher Nine avant que tout somnifère ne fasse effet. Pas une touche grave mais ça va saigner (donc des traces potentielles) et la gêner un peu, après vous pouvez considérer qu'il s'effondre. Si vous n'utilisez pas de somnifère, Verze est la seule assez costaude pour le mettre hors d'état de nuire.
Je vous laisse le narrer comme vous voulez !
CENDRES
Invité
Invité
Des bruits de pas dans le couloir, l’elfe qui a un haussement de sourcil, pleine de surprise et d’effroi. Pas de cachette immédiate, la penderie est trop loin, la fenêtre aussi. Elle se retourne que le loquet est déjà lui aussi en action, le temps se dilate, le cœur s’emballe et les vieux réflexes affluent.
« Je viens de la part de Bellami. » Annonce Nineveh en jetant les mains en l’air, toujours dans son état d’esprit de médecin. Renaut relâche sa garde, une grosse erreur qui va lui coûter sa dignité.
Mais très vite, l’instinct d’érudite amorale revient à la charge. Les années à servir son oncle dans ses expériences les plus sombres, les poisons, la maîtrise de la télékinésie à des fins plus que douteuses.
Une seconde plus tard, sans même qu’elle n’ait eu à y penser, c’est une dizaine d’aiguilles empoisonnées qui percent Renaut de toute part en même temps que Capella ne se charge de lui. Assaut des deux côtés, surpris par une elfe, trahi par son amant, filouté par une sirène. Il s’effondre inconscient au sol et dans un geste beaucoup trop agile pour être improvisé, l’elfe freine sa chute et lui évite de se casser le nez au sol, mais surtout de réveiller la maisonnée en tombant.
D’une main leste, elle le traîne plus à l’intérieur. Sans attendre, reprenant ses vieilles manies d’assistante de savant fou, elle défait la ceinture du fils et lui lie les mains dans le dos avec. Sans gentillesse, elle bascule son corps sur le côté et pose deux doigts sur son cou : un pouls, il respire. Peut-être qu’il va se vomir dessus durant son inconscience, mais c’est un problème pour plus tard.
D’un signe de main, elle annonce que tout est bon à Capella et se place derrière elle pour la suite des opérations.
« Je viens de la part de Bellami. » Annonce Nineveh en jetant les mains en l’air, toujours dans son état d’esprit de médecin. Renaut relâche sa garde, une grosse erreur qui va lui coûter sa dignité.
Mais très vite, l’instinct d’érudite amorale revient à la charge. Les années à servir son oncle dans ses expériences les plus sombres, les poisons, la maîtrise de la télékinésie à des fins plus que douteuses.
Une seconde plus tard, sans même qu’elle n’ait eu à y penser, c’est une dizaine d’aiguilles empoisonnées qui percent Renaut de toute part en même temps que Capella ne se charge de lui. Assaut des deux côtés, surpris par une elfe, trahi par son amant, filouté par une sirène. Il s’effondre inconscient au sol et dans un geste beaucoup trop agile pour être improvisé, l’elfe freine sa chute et lui évite de se casser le nez au sol, mais surtout de réveiller la maisonnée en tombant.
D’une main leste, elle le traîne plus à l’intérieur. Sans attendre, reprenant ses vieilles manies d’assistante de savant fou, elle défait la ceinture du fils et lui lie les mains dans le dos avec. Sans gentillesse, elle bascule son corps sur le côté et pose deux doigts sur son cou : un pouls, il respire. Peut-être qu’il va se vomir dessus durant son inconscience, mais c’est un problème pour plus tard.
D’un signe de main, elle annonce que tout est bon à Capella et se place derrière elle pour la suite des opérations.
Invité
Invité
Capella se concentre pour respirer le plus silencieusement possible. Le regard de l'homme aux cheveux blancs, celui qu'elle devine être le majordome, ne semble pas intéressé que par la porte entrouverte de la chambre dont elle vient de s'extirper. Pour autant, elle n'en perd pas son sang froid - ce n'est pas le moment d'être déconcentrée sans une raison entièrement valide.
Heureusement, le pigeonneau vient attirer son attention, et tomber dans leur piège. La mercenaire fait un grand sourire en le voyant faire ses salutations, puis s'approcher pour entrer dans sa chambre… Et être visiblement déçu en ne voyant pas le visage qu'il attendait. Il s'apprête à dégainer, Nineveh semble prête à réagir, et Capella est bien décidée à empêcher l'épéiste de faire quoique ce soit qu'il pourrait regretter. Le pas léger, elle se place derrière lui et lui met un coup de poing dans le dos, et un autre derrière le genou. Entre ça et les aiguilles, le voilà promptement mis en échec.
La médecin s'occupe de vérifier son pouls et de l'attacher. La mercenaire se dit qu'elles pourraient même pousser la prudence un peu plus loin, sans que ça ne leur fasse perdre trop de temps. Elle défait son invisibilité et se baisse pour porter Renaud comme une jeune mariée, et l'allonger dans son lit, sur le côté. Puis elle récupère les aiguilles qui le parsèment, lui retire son épée et le recouvre avec son duvet. Elle semble hésiter quelques secondes sur quoi faire avec l'épée, puis se décide finalement à la mettre dans un placard, sans prêter attention à ce qu'il y a dedans. Le fils : c'est fait.
- Direction la chapelle. Essaie d'avancer vite mais sans faire de bruit. Je suis là pour te protéger.
En prononçant la dernière phrase, elle redevient invisible et prend la main de l'elfe pour l'attirer en dehors de la chambre, avant de fermer la porte aussi doucement que possible. Elle marche aux côtés de Nineveh, modulant ses pas pour ne pas faire grincer le sol plus que de raison, jusqu'à apercevoir la porte au symbole diviniste. C'est forcément là : ça concorde avec le plan qu'elle a mémorisé. Tout en prudence, le duo avance jusqu'à la chapelle, qu'il s'agit maintenant de pénétrer. Capella laisse la priorité à l'elfe pour ouvrir la porte et rentrer, au cas où une mauvaise surprise les attendrait dans le couloir… ou une bonne, après tout, leur camarade ne devrait pas tarder à les rejoindre.
CENDRES
Heureusement, le pigeonneau vient attirer son attention, et tomber dans leur piège. La mercenaire fait un grand sourire en le voyant faire ses salutations, puis s'approcher pour entrer dans sa chambre… Et être visiblement déçu en ne voyant pas le visage qu'il attendait. Il s'apprête à dégainer, Nineveh semble prête à réagir, et Capella est bien décidée à empêcher l'épéiste de faire quoique ce soit qu'il pourrait regretter. Le pas léger, elle se place derrière lui et lui met un coup de poing dans le dos, et un autre derrière le genou. Entre ça et les aiguilles, le voilà promptement mis en échec.
La médecin s'occupe de vérifier son pouls et de l'attacher. La mercenaire se dit qu'elles pourraient même pousser la prudence un peu plus loin, sans que ça ne leur fasse perdre trop de temps. Elle défait son invisibilité et se baisse pour porter Renaud comme une jeune mariée, et l'allonger dans son lit, sur le côté. Puis elle récupère les aiguilles qui le parsèment, lui retire son épée et le recouvre avec son duvet. Elle semble hésiter quelques secondes sur quoi faire avec l'épée, puis se décide finalement à la mettre dans un placard, sans prêter attention à ce qu'il y a dedans. Le fils : c'est fait.
- Direction la chapelle. Essaie d'avancer vite mais sans faire de bruit. Je suis là pour te protéger.
En prononçant la dernière phrase, elle redevient invisible et prend la main de l'elfe pour l'attirer en dehors de la chambre, avant de fermer la porte aussi doucement que possible. Elle marche aux côtés de Nineveh, modulant ses pas pour ne pas faire grincer le sol plus que de raison, jusqu'à apercevoir la porte au symbole diviniste. C'est forcément là : ça concorde avec le plan qu'elle a mémorisé. Tout en prudence, le duo avance jusqu'à la chapelle, qu'il s'agit maintenant de pénétrer. Capella laisse la priorité à l'elfe pour ouvrir la porte et rentrer, au cas où une mauvaise surprise les attendrait dans le couloir… ou une bonne, après tout, leur camarade ne devrait pas tarder à les rejoindre.
CENDRES
Invité
Invité
Elle prêtait attention à deux choses. Nicolas, le majordome mystérieux et Renaud, son... "maître". Le second était la menace principale, homme à abattre, vif d'esprit et de corps, avec de quoi surpasser toute sinon une du trio en terme de pure capacité combative. Mais même s'il venait à être facilement géré, et même s'il passait toute la nuit à peu près aussi conscient qu'un rocher, il restait toutefois un "danger". Et comme dans quelques romans d'enquête qu'elle avait pu lire, c'était le Majordome. Humble Nicolas, si aisément oublié, en bonne santé là où les gardes ne le sont pas, sur ses deux pieds quand la famille est assoupie... Sans doute aussi fourbe que Nineveh ou Capella, aussi. Du genre qui fait semblant de ne pas vous voir mais qui va en fait prévenir l'Armée de la République de votre entrée sur le domaine familial. Dans l'équation du casse, elle ne se souvenait pas de si le monsieur avait vraiment été mentionné comme un obstacle prominent, tant il paraissait... effacé. Pas remarquable. L'image parfaite du servant qui se voile dans l'ombre de son propriétaire.
Ça avait été sa faute de ne pas essayer de se concentrer sur lui avant tout ça, aussi, elle était autant fautive que ses camarades dans toute future bêtise au milieu du casse. Mais là, elle se disait qu'elle pourrait très bien commettre la plus grosse bêtise de toutes : et si elle essayait de tacler ce pauvre homme à pleine vitesse, de l'assommer et de le laisser se réveiller au matin avec un patron pas très content ? Il lui apparaissait maintenant qu'il pourrait être l'obstacle finale du voyage, comme une porte de métal coulissante sortant de nul part pour dissimuler le butin. Et la rousse avait l'impression de ne vraiment pas se glisser au travers de la porte alors qu'elle se refermait, pour ainsi dire. Devrait t-elle essayer de... se débarrasser du problème ?
Cette boule dans son ventre, le crépitement à ses oreilles, la sueur qui lui coule lentement le long des épaules, est-ce que c'est la frayeur de laisser Nicolas disparaître dans les ténèbres, maintenant disparu dans les ténèbres ? Ou est-ce que c'est l'appréhension de, enfin, passer la frontière entre "juste citoyenne" et "malveillante hors-la-loi" ? Elle, qui pourrait bien soulever un piano au-dessus de sa tête, avait maintenant la main serrée autour de la poignée de porte comme un matelot échoué se rattrapant à un débris de son propre bateau. Quoi qu'elle faisait à partir de maintenant, c'était fini. Elle ne pouvait plus reculer.
Ce n'était plus du tout une affaire de rosser un chef de bande aux proportions gigantesques pour intimider le reste de la bande. Ni un chat monté trop haut sur un arbre : elle allait voler quelque chose. "Pour une bonne cause", elle pouvait se dire mais... n'était-ce pas les débuts de chaque bandit, en fin de compte ? Une conviction profonde que ce que l'on fait, c'est pour le bien, c'est pour d'autres, et puis... bah, tout le reste ? Même sa pensée de là, maintenant, c'était vraiment un coup de brute. Qui savait ce qui pourrait lui arriver si sa force venait à échapper de son prudent contrôle !
Non. J'ai fait ce choix. Cette fraîcheur soudaine et réconfortante pourrait être vue comme un signe du destin. Que sa voie était en effet la sienne et qu'il lui appartenait maintenant de travailler pour que sa décision marche pour tout le monde, au lieu de se morfondre et de laisser le pire se produite. C'était ça ou alors la fenêtre ouverte de la chambre de Renaud distribuait de l'air frais dans les couloirs et vu qu'ils étaient en Décembre, bah, il faisait froid d'un coup. Tout dépend du sens de la poésie d'une et d'un autre. C'est plus l'heure de reculer. Il faut vivre avec sa décision. Il lui appartenait de se contrôler et récupérer ce collier pour une bonne cause. Encore que bah... c'était une bonne cause. Qui sait. Peut-être que le client voulait l'accrocher au cou d'une statue ou quelque chose dans le genre ? Bah, si elle avait accepté, c'est que ça avait dû être quelque chose de plus altruiste.
Mais ce courant d'air l'informa bien vite que ses alliés étaient là. Et le silence de la part de Renaud, vers qui Verzebel s'était tournée, voulait dire qu'il avait été neutralisé. (neutralisé, pas tuer, elle espérait). Bien. Bien. En voyant ses deux camarades arriver, Verzebel se dit que le moment de vérité approchait. Elles étaient toutes les trois dans la maison De Clardomet. Et elles seraient toutes les trois à en sortir si jamais tout se passait bien.
Du moins, peu importe ses problèmes avec Capella en particulier, elle ne comptait laisser personne derrière. Et alors qu'elles se dirigèrent vers la chapelle, Verzebel décida d'ouvrir sa porte pendant deux secondes avant de la fermer doucement, sans précipitation particulière, sans même entrer dans la chambre. Comprenez que, deux personnes qui vont dans deux chambres différentes mais avec qu'une porte qui se ferme, c'est... hé bien, elle ne savait pas si Nicolas était au courant des affaires de Renaud, mais c'était prudent de prétendre qu'elle dormait bien.
Au pire, s'il venait alors qu'elle l'avait vu descendre les escaliers, c'est qu'il soupçonnait quelque chose.
Il n'y a qu'une porte normale entre la bibliothèque et le bureau de DeClardomet en bas, dit t-elle à ces alliées, les accueillant d'un hochement de tête. Straight to business, comme ils disent, avec le chuchotement discret en plus. Mais j'ai vu le majordome, Nicolas, partir en bas. Là, maintenant. Il faudra faire attention.
Bon, au mieux, elles trouvent le collier dans la chapelle et s'en vont, disparaissant loin dans la nuit. Au pire, c'est en bas et là, il va falloir éviter le majordome qui pouvait avoir entraîné sa vision nocturne pour voir des intrus le soir sans bougie. Au pire du pire, De Clardomet gardait la relique dans sa chambre. Voire sur son cou, encore qu'elle ne savait pas si c'était prudent.
Une chose à la fois.
Allons-y. La maisonnée est endormie sinon Nicolas et vous avez dû entendre les gardes malades.
Ça avait été sa faute de ne pas essayer de se concentrer sur lui avant tout ça, aussi, elle était autant fautive que ses camarades dans toute future bêtise au milieu du casse. Mais là, elle se disait qu'elle pourrait très bien commettre la plus grosse bêtise de toutes : et si elle essayait de tacler ce pauvre homme à pleine vitesse, de l'assommer et de le laisser se réveiller au matin avec un patron pas très content ? Il lui apparaissait maintenant qu'il pourrait être l'obstacle finale du voyage, comme une porte de métal coulissante sortant de nul part pour dissimuler le butin. Et la rousse avait l'impression de ne vraiment pas se glisser au travers de la porte alors qu'elle se refermait, pour ainsi dire. Devrait t-elle essayer de... se débarrasser du problème ?
Cette boule dans son ventre, le crépitement à ses oreilles, la sueur qui lui coule lentement le long des épaules, est-ce que c'est la frayeur de laisser Nicolas disparaître dans les ténèbres, maintenant disparu dans les ténèbres ? Ou est-ce que c'est l'appréhension de, enfin, passer la frontière entre "juste citoyenne" et "malveillante hors-la-loi" ? Elle, qui pourrait bien soulever un piano au-dessus de sa tête, avait maintenant la main serrée autour de la poignée de porte comme un matelot échoué se rattrapant à un débris de son propre bateau. Quoi qu'elle faisait à partir de maintenant, c'était fini. Elle ne pouvait plus reculer.
Ce n'était plus du tout une affaire de rosser un chef de bande aux proportions gigantesques pour intimider le reste de la bande. Ni un chat monté trop haut sur un arbre : elle allait voler quelque chose. "Pour une bonne cause", elle pouvait se dire mais... n'était-ce pas les débuts de chaque bandit, en fin de compte ? Une conviction profonde que ce que l'on fait, c'est pour le bien, c'est pour d'autres, et puis... bah, tout le reste ? Même sa pensée de là, maintenant, c'était vraiment un coup de brute. Qui savait ce qui pourrait lui arriver si sa force venait à échapper de son prudent contrôle !
Non. J'ai fait ce choix. Cette fraîcheur soudaine et réconfortante pourrait être vue comme un signe du destin. Que sa voie était en effet la sienne et qu'il lui appartenait maintenant de travailler pour que sa décision marche pour tout le monde, au lieu de se morfondre et de laisser le pire se produite. C'était ça ou alors la fenêtre ouverte de la chambre de Renaud distribuait de l'air frais dans les couloirs et vu qu'ils étaient en Décembre, bah, il faisait froid d'un coup. Tout dépend du sens de la poésie d'une et d'un autre. C'est plus l'heure de reculer. Il faut vivre avec sa décision. Il lui appartenait de se contrôler et récupérer ce collier pour une bonne cause. Encore que bah... c'était une bonne cause. Qui sait. Peut-être que le client voulait l'accrocher au cou d'une statue ou quelque chose dans le genre ? Bah, si elle avait accepté, c'est que ça avait dû être quelque chose de plus altruiste.
Mais ce courant d'air l'informa bien vite que ses alliés étaient là. Et le silence de la part de Renaud, vers qui Verzebel s'était tournée, voulait dire qu'il avait été neutralisé. (neutralisé, pas tuer, elle espérait). Bien. Bien. En voyant ses deux camarades arriver, Verzebel se dit que le moment de vérité approchait. Elles étaient toutes les trois dans la maison De Clardomet. Et elles seraient toutes les trois à en sortir si jamais tout se passait bien.
Du moins, peu importe ses problèmes avec Capella en particulier, elle ne comptait laisser personne derrière. Et alors qu'elles se dirigèrent vers la chapelle, Verzebel décida d'ouvrir sa porte pendant deux secondes avant de la fermer doucement, sans précipitation particulière, sans même entrer dans la chambre. Comprenez que, deux personnes qui vont dans deux chambres différentes mais avec qu'une porte qui se ferme, c'est... hé bien, elle ne savait pas si Nicolas était au courant des affaires de Renaud, mais c'était prudent de prétendre qu'elle dormait bien.
Au pire, s'il venait alors qu'elle l'avait vu descendre les escaliers, c'est qu'il soupçonnait quelque chose.
Il n'y a qu'une porte normale entre la bibliothèque et le bureau de DeClardomet en bas, dit t-elle à ces alliées, les accueillant d'un hochement de tête. Straight to business, comme ils disent, avec le chuchotement discret en plus. Mais j'ai vu le majordome, Nicolas, partir en bas. Là, maintenant. Il faudra faire attention.
Bon, au mieux, elles trouvent le collier dans la chapelle et s'en vont, disparaissant loin dans la nuit. Au pire, c'est en bas et là, il va falloir éviter le majordome qui pouvait avoir entraîné sa vision nocturne pour voir des intrus le soir sans bougie. Au pire du pire, De Clardomet gardait la relique dans sa chambre. Voire sur son cou, encore qu'elle ne savait pas si c'était prudent.
Une chose à la fois.
Allons-y. La maisonnée est endormie sinon Nicolas et vous avez dû entendre les gardes malades.
Invité
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Les ferrets de Zeï
Tour 11
Minuit - Chapelle
Derrière la porte gravée, la pièce qui accueillait la chapelle était plongée dans une pénombre curieusement arc-en-ciel. Pas une bougie. Les lampes éteintes. Quatre chaises confortables, et quatre prieurs bien rembourrés aux niveaux du coussin bas destiné à accueillir les genoux des fidèles, faisaient face à un autel. Sur la pierre couverte d'un linge décoré reposait un épais livre à la couverture ornée de huit pierres précieuses aux couleurs diverses et un chandelier à huit branches. Les ombres lancées par le chandelier éteint donnait de faux airs arachnéen à l'endroit, l'objet frappé par les huit lumières venant de huit alcôves dans le mur du fond, derrière l'autel.
Dans sept d'entre elles, une statue haute d'une demi-taille humaine affichait une posture particulière en tenant une gemme lumineuse d'une couleur différente. Un magnifique jeune homme brandissant un cristal jaune en forme d'éclair. Une vague forme encapuchonnée sous la cape de laquelle on devinait la forme d'une squelette humain, tenant dans ses main un crâne semblant absorber la lumière plutôt que d'en émettre. Une splendide jeune femme à l'expression aussi dure que son visage était parfait, représentée nue et en gloire, couronnée de cristal rayonnant d'un blanc immaculé difficile à fixer. Une enfant à l'expression dérangeant, la bouche souriant derrière un doigt intimant le silence mais les yeux apeuré et timides luisants d'un violet malsain. Une autre femme, massive, dont les ailes déployée semblaient la suspendre au-dessus du sol alors qu'elle visait vers le bas avec un arc ciselé, la pointe de sa flèche pulsant d'un rouge sang. Un homme, de nouveau, barbu et régalien, tenant d'une main un trident, de l'autre une gemme bleue sculptée et polie pour prendre l'apparence d'un croissant de lune. La dernière sculpture était plus... indistincte. Plus on la regardait, plus on en sortait avec un certain malaise. Vaguement humanoïde, une gemme brillant de vert était encastrée dans son corps au niveau de la poitrine mais la pierre en gommait les contours précis. Sa difformité n'était pas tout de suite perceptible et s'imprimait dans la rétine au fur et à mesure qu'on en notait chaque détail. Le plus perturbant était sans doute qu'au milieu de ce corps immonde, c'était le personnage ayant le visage à l'expression la plus douce, presque tendre.
Dans la dernière alcôve, pas de statue, seulement un soleil orange éclairant un homme allongé en position de repos, un marteau de forge posé sur sa poitrine. On aurait dit l'un de ces gisants que les shoumeïens sculptaient parfois sur les tombes de leurs plus grands héros et la scène baignée de cette couleur flamboyante avait quelque chose de fatalement triste.
Mis à part le décorum religieux, les murs de part et d'autres étaient couverts de tapisseries, certaines portant des marques de brulures ou de déchirures, retraçant des moments d'un passé glorieux. Des batailles. Une fête. Une valkyrie portant une couronne faisant face à un personnage dont le vêtement était marqué par les armoiries des de Clardomet.
Derrière l'autel, il y avait bien un coffre dans lequel divers objets de culte étaient rangés, mais à part un peu d'encens et de myrrhe, rien de bien important. L'endroit ne présentait pas non plus de trappe ou de tapis. Les fenêtres qui auraient du donner sur cette pièce quand on regardait le bâtiment de l'extérieur n'étaient par contre pas visible. Derrière l'une des tapisseries mais facilement trouvable pour peu qu'on y voit suffisamment bien, une porte dérobée donnait accès à un espace entre le mur extérieur et la chapelle qui longeait la pièce. Le jardin semblait paisible de l'autre côté des carreaux. De chaque côté de ce passage, deux portes. L'une débouchait sur le balcon de la chambre de Renaud. L'autre, si les plans étaient toujours à peu près exacte, s'ouvrirait sur l'une des chambres secondaires. Peut-être celle des deux sœurs ?
Pas un bruit de parvenait au groupe depuis le reste de la maison, mais Nineveh qui supportait mal le froid, pouvait trouver l'atmosphère de plus en plus fraiche à l'intérieur des murs. Posées sur leurs socles accrochés aux murs, sans fixation, quatre lampes à huiles étaient éteintes mais leurs réservoirs pleins.
HRP
Vous pouvez continuer votre exploration. Pour le moment, pas de danger immédiat en vue.
A partir de maintenant, chaque tour fera avancer l'horloge de 5 à 10 minutes selon ce que vous faites. Nicolas vit sa vit de son côté comme le reste de la maisonnée et le temps avancera pour eux comme pour vous. Ce temps pourrait être un facteur crucial si vous espérez vous en tirer en toute discrétion...
CENDRES
Invité
Invité
L’ambiance dans la chapelle est… Étrange, c’est toujours cette atmosphère solennelle de recueillement qu’on retrouve dans tous les lieux de culte, avec ce besoin de s’excuser de venir ici en voleur mais…
En fait non, Nineveh a vu en personne les résultats de la guerre contre les titans, résultats qui sont passés par centaines sur sa table d’opération, à crier, supplier, gémir et mourir sous ses yeux parfois impuissants. Elle n’a aucun respect à accorder à des tyrans, des despotes et des déités factices.
Pour les statues, c’est une autre question : il y a un respect manifeste à accorder aux sculpteurs qui se sont acharnés sur ces œuvres, finement gravées et incrustées. Sans compter les efforts monumentaux pour les amener jusqu’ici et les poser sur des socles. Si elle est une néophyte en histoire de l’art, l’elfe a un hochement de tête admiratif en voyant la finition. Les détails abondent et nul doute que la bourse des Clardomet est remplie à ras-bord.
Elle croise les bras un instant en voyant les statues, puis son regard se porte instinctivement vers celle détenant une pierre bleue : peut-être l’un des objectifs de la mission, mais très certainement pas la finalité la plus absolue. Elles sont à la recherche d’un collier et manifestement, il n’est pas ici.
Tant pis pour la statue.
Sans un mot, Nineveh tape sur l’épaule de Verzebel, pointe du doigt la statue de l’homme barbu tenant un trident et une gemme bleu. Un instant plus tard, elle tend une main mystique et sa télékinésie vient faire bouger la pierre précieuse, sans toutefois réussir à la déloger de son incrustation. Un pincement de lèvre, elle contracte le biceps (sans grand relief) en faisant signe à Verzebel d’arracher le caillou si elle le peut.
En attendant, l’elfe se livre à une inspection de la pièce en silence, tâchant de soulever les teintures par l’intermédiaire de son esprit avant de les remettre en place, en quête d’une entrée secrète, d’un détail caché ou tout simplement, d’une surprise derrière les tissus. L’inspection est rapide, manifestement le collier n’est pas ici.
Néanmoins, par acquis de conscience, Nineveh s’attarde quelque peu sur le gisant, en quête d’un détail ou d’un éventuel sarcophage, en le touchant avec une infinie délicatesse pour éviter l’accident.
En fait non, Nineveh a vu en personne les résultats de la guerre contre les titans, résultats qui sont passés par centaines sur sa table d’opération, à crier, supplier, gémir et mourir sous ses yeux parfois impuissants. Elle n’a aucun respect à accorder à des tyrans, des despotes et des déités factices.
Pour les statues, c’est une autre question : il y a un respect manifeste à accorder aux sculpteurs qui se sont acharnés sur ces œuvres, finement gravées et incrustées. Sans compter les efforts monumentaux pour les amener jusqu’ici et les poser sur des socles. Si elle est une néophyte en histoire de l’art, l’elfe a un hochement de tête admiratif en voyant la finition. Les détails abondent et nul doute que la bourse des Clardomet est remplie à ras-bord.
Elle croise les bras un instant en voyant les statues, puis son regard se porte instinctivement vers celle détenant une pierre bleue : peut-être l’un des objectifs de la mission, mais très certainement pas la finalité la plus absolue. Elles sont à la recherche d’un collier et manifestement, il n’est pas ici.
Tant pis pour la statue.
Sans un mot, Nineveh tape sur l’épaule de Verzebel, pointe du doigt la statue de l’homme barbu tenant un trident et une gemme bleu. Un instant plus tard, elle tend une main mystique et sa télékinésie vient faire bouger la pierre précieuse, sans toutefois réussir à la déloger de son incrustation. Un pincement de lèvre, elle contracte le biceps (sans grand relief) en faisant signe à Verzebel d’arracher le caillou si elle le peut.
En attendant, l’elfe se livre à une inspection de la pièce en silence, tâchant de soulever les teintures par l’intermédiaire de son esprit avant de les remettre en place, en quête d’une entrée secrète, d’un détail caché ou tout simplement, d’une surprise derrière les tissus. L’inspection est rapide, manifestement le collier n’est pas ici.
Néanmoins, par acquis de conscience, Nineveh s’attarde quelque peu sur le gisant, en quête d’un détail ou d’un éventuel sarcophage, en le touchant avec une infinie délicatesse pour éviter l’accident.
Invité
Invité
Manifestement, la chapelle ne contenait pas grand chose de nécessairement utile à l'exploration au sein de la chapelle, ce qui vint très rapidement souffler les espoirs de Verzebel, qui avait crue que là se trouverait le collier qui mettrait fin à l'affaire. C'était là un artéfact diviniste : elle avait cru qu'il serait justifié de le voir noué au cou d'une statue de titan ou dissimulé dans un coffre. Et si les Titans étaient drapés de beaux habits et de belles armes, sans doute trempées du sang d'innocents encore, leurs cous étaient nus de ce collier particulier. Et si elle pensa brièvement l'aventure finie quand elle tomba sur un coffre derrière l'autel, crotte de bique ! Sauf si leur client était en quête désespérée de myrrhe et d'encens. Il n'y avait pas eu de dessins de ça sur le papier, aussi, elle laissa l'objet tranquille, après une petite fouille de la boîte pour s'assurer qu'on n'avait pas dissimulé une relique importante bien au fond, sous les bouteilles et l'encens.
Précaution basique, hein ? Juste un au cas où.
Le problème était que, blague à part, Verzebel ne voyait pas où chercher et quoi faire. Le lieu en lui-même avait des airs de culte dérangé déjà, raisonnable qu'était le seul De Clardomet qu'elle avait vu jusqu'ici. Ce serait donc dans son bureau ? Avec Nicolas en obstacle ? Non, non, mieux valait éviter d'abandonner de sitôt. Voyons... qu'est-ce qui pouvait bien y avoir comme passage secret dans une chapelle ? Une maison comme ça devait forcément avoir des passages, pièces ou parties cachées pour dissimuler des trucs qu'on voudrait cacher au monde. Du moins, c'était le cas dans les bouquins de Verzebel. Avec le noble "gentil" qui à, en vérité, des passages secrets menant à des pièces secrètes où pratiquer des tortures secrètes. Elle espérait que ce n'était pas ce cas particulier de figure mais en même temps bah... elle infiltrait un manoir avec une elfe et une magicienne mercenaire pour chercher une relique magique, c'était proche, non ?
Elle observa les tapisseries et autres, cherchant un indice ou deux et notant ce qui semblait être l'histoire du clan. Sympa, la reine Valkyrie contre l'homme en armure. En espérant qu'elle l'avait envoyé paître !
Et en général, il devait avoir assez de précautions pour ne pas laisser l'objet quelque part de si facilement accessible. Nul doute qu'un tel objet ne devait pas être déposé sur le bureau avec un petit papier "IMPORTANT !! NE PAS SE LE FAIRE VOLER" marquer en rouge dessus ! Hihi, elle se sentait plus nonchalante que d'habitude, serait-ce là une tentative de s'immuniser au stress et au questionnement qui pourrait lui revenir en tête, au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient ? Elle se sentait soudainement omnisciente à toute chose SAUF l'utile. Elle pouvait citer la température de l'air, les détails sur les statues et le manque de confort grandissant de Nineveh, qui n'était pas spécifiquement du type à se plaindre. Encore moins lors d'une opération si complexe.
La preuve était que même Capella se faisait professionnelle. Elle semblait faire le boulot de guet, là où les deux autres inspectaient le tout. Ou le délogeait, comme demandé par Nineveh. S'approchant en silence, Verzebel enleva son joli manteau pour le lui offrir, comme protection envers le froid si l'elfe le voulait. Et si elle refusait, Verzebel se contenta de remettre le vêtement sans ralentir, consciente que ses priorités étaient ailleurs. Elle ne pensa même pas à demander pourquoi cette gemme et pourquoi pas une autre, se contentant de placer deux doigts autour de la gemme, voulant en tester la solidité. Il allait falloir de la force pour la déloger, donc, autant éviter de la briser entre ses doigts, hein ? Si l'outil venait à être assez solide, elle fit un geste de la tête à Nineveh pour qu'elle puisse l'assister de sa télékinésie puis, plaçant sa main gauche sous celle du souverain lunaire, retira son bras vers l'arrière d'un coup sec, avec l'intention d'arracher la gemme de la main de son propriétaire.
Son autre main, elle la plaça en dessous, pour éviter que des débris ne chutent et touchent le sol. Précaution inutile, vu que le premier geste avait déjà de quoi faire du bruit ? Un peu. mais elle n'aimait pas le désordre. Et avec sa main rapide, elle pouvait essayer d'attraper des débris. Sympa, non ?
Mais si l'item n'était pas assez solide, elle tenta d'en couper les doigts de la statue, ses propres doigts, pourtant de simple chair et sang, coupant au travers de la pierre comme si elle n'était que vulgaire boue. Le but était le même, de simplement avoir la gemme, mais elle essayait au moins d'évite de commette trop de dégâts : c'était de belles statues. Et penser trop longtemps aux dégâts que sa manoeuvre imprudente pouvait commettre la...
Hé bien, ça le rendrait moins jouasse;
Le travail aussi délicat que possible, même alors qu'elle utilisait de la force brute pour outrepasser la pierre, Verzebel s'acquitta pour acquérir l'objet, si concentré sur sa tâche qu'elle ne vint même pas demander à sa partenaire pourquoi elle voulait la pierre : avait t-elle vue une sorte de nécessité de prendre cette gemme en particulier, peut-être ? Quoi qu'il en soit, une fois finie, Verzebel se cala près de Nineveh, désirant l'aider... qu'au cas où un guerrier Shoumeïen mort vivant sauterait hors du tombeau.
Précaution basique, hein ? Juste un au cas où.
Le problème était que, blague à part, Verzebel ne voyait pas où chercher et quoi faire. Le lieu en lui-même avait des airs de culte dérangé déjà, raisonnable qu'était le seul De Clardomet qu'elle avait vu jusqu'ici. Ce serait donc dans son bureau ? Avec Nicolas en obstacle ? Non, non, mieux valait éviter d'abandonner de sitôt. Voyons... qu'est-ce qui pouvait bien y avoir comme passage secret dans une chapelle ? Une maison comme ça devait forcément avoir des passages, pièces ou parties cachées pour dissimuler des trucs qu'on voudrait cacher au monde. Du moins, c'était le cas dans les bouquins de Verzebel. Avec le noble "gentil" qui à, en vérité, des passages secrets menant à des pièces secrètes où pratiquer des tortures secrètes. Elle espérait que ce n'était pas ce cas particulier de figure mais en même temps bah... elle infiltrait un manoir avec une elfe et une magicienne mercenaire pour chercher une relique magique, c'était proche, non ?
Elle observa les tapisseries et autres, cherchant un indice ou deux et notant ce qui semblait être l'histoire du clan. Sympa, la reine Valkyrie contre l'homme en armure. En espérant qu'elle l'avait envoyé paître !
Et en général, il devait avoir assez de précautions pour ne pas laisser l'objet quelque part de si facilement accessible. Nul doute qu'un tel objet ne devait pas être déposé sur le bureau avec un petit papier "IMPORTANT !! NE PAS SE LE FAIRE VOLER" marquer en rouge dessus ! Hihi, elle se sentait plus nonchalante que d'habitude, serait-ce là une tentative de s'immuniser au stress et au questionnement qui pourrait lui revenir en tête, au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient ? Elle se sentait soudainement omnisciente à toute chose SAUF l'utile. Elle pouvait citer la température de l'air, les détails sur les statues et le manque de confort grandissant de Nineveh, qui n'était pas spécifiquement du type à se plaindre. Encore moins lors d'une opération si complexe.
La preuve était que même Capella se faisait professionnelle. Elle semblait faire le boulot de guet, là où les deux autres inspectaient le tout. Ou le délogeait, comme demandé par Nineveh. S'approchant en silence, Verzebel enleva son joli manteau pour le lui offrir, comme protection envers le froid si l'elfe le voulait. Et si elle refusait, Verzebel se contenta de remettre le vêtement sans ralentir, consciente que ses priorités étaient ailleurs. Elle ne pensa même pas à demander pourquoi cette gemme et pourquoi pas une autre, se contentant de placer deux doigts autour de la gemme, voulant en tester la solidité. Il allait falloir de la force pour la déloger, donc, autant éviter de la briser entre ses doigts, hein ? Si l'outil venait à être assez solide, elle fit un geste de la tête à Nineveh pour qu'elle puisse l'assister de sa télékinésie puis, plaçant sa main gauche sous celle du souverain lunaire, retira son bras vers l'arrière d'un coup sec, avec l'intention d'arracher la gemme de la main de son propriétaire.
Son autre main, elle la plaça en dessous, pour éviter que des débris ne chutent et touchent le sol. Précaution inutile, vu que le premier geste avait déjà de quoi faire du bruit ? Un peu. mais elle n'aimait pas le désordre. Et avec sa main rapide, elle pouvait essayer d'attraper des débris. Sympa, non ?
Mais si l'item n'était pas assez solide, elle tenta d'en couper les doigts de la statue, ses propres doigts, pourtant de simple chair et sang, coupant au travers de la pierre comme si elle n'était que vulgaire boue. Le but était le même, de simplement avoir la gemme, mais elle essayait au moins d'évite de commette trop de dégâts : c'était de belles statues. Et penser trop longtemps aux dégâts que sa manoeuvre imprudente pouvait commettre la...
Hé bien, ça le rendrait moins jouasse;
Le travail aussi délicat que possible, même alors qu'elle utilisait de la force brute pour outrepasser la pierre, Verzebel s'acquitta pour acquérir l'objet, si concentré sur sa tâche qu'elle ne vint même pas demander à sa partenaire pourquoi elle voulait la pierre : avait t-elle vue une sorte de nécessité de prendre cette gemme en particulier, peut-être ? Quoi qu'il en soit, une fois finie, Verzebel se cala près de Nineveh, désirant l'aider... qu'au cas où un guerrier Shoumeïen mort vivant sauterait hors du tombeau.
Invité
Invité
Capella défait son invisibilité et accueille Verzebel et ses informations avec un regard attentif, puis un rapide hochement de tête. D'un geste de la main, elle désigne la pièce comme pour dire : allez-y, fouillez. L'avantage d'être à nouveau réunies, c'est qu'il est plus facile de veiller à leur discrétion sans s'éparpiller. L'inconvénient, c'est que n'importe laquelle d'entre elles pourrait devenir un poids pour l'équipe à tout moment, si quelque chose tourne mal.
Elle fait rapidement le tour de la pièce, en activant cette fois son pouvoir de nyctalopie - jusque là, ses utilisations de la magie étaient aussi basiques que rapide. Le passage derrière la tapisserie attire son attention brièvement et elle le signale aux deux autres en chuchotant, avant de se poster près de la porte.
L'insonorisation de la pièce est étrange, mais plutôt que de se demander pourquoi elle a été faite ainsi, Capella préfère se concentrer sur l'essentiel : ce n'est pas pratique. Elle tire légèrement la porte de façon à créer une petite fente vers l'extérieur : juste assez pour voir à l'extérieur, sans trahir les mouvements de son équipe à l'intérieur. Il faut bien que quelqu'un guette pendant que les autres fouillent.
Une bonne poignée de minutes plus tard, et rien qui ressemble à un collier n'a été trouvé. La sirène soupire et s'éloigne de la porte pour prendre la parole, à voix basse, et proposer d'aller chercher ailleurs.
- Si le majordome est au rez-de-chaussée, on ferait mieux de rester à l'étage. Allons voir le m'sieur Albin, on aura qu'à lui mettre quelques aiguilles dans le gras avant de fouiller sa chambre comme il faut.
Tout en gardant les yeux rivés sur la fente lumineuse menant au couloir, elle réfléchit à voix haute, invitant ainsi ses camarades à donner leur avis.
- Le passage derrière la tapisserie peut nous ramener au balcon de Renaud. Partant de là, un peu d'escalade et Nineveh pour nous ouvrir la fenêtre, et on sera bons. Sinon, on peut repasser par le couloir et le salon. Le problème c'est que dans les deux cas, on sera faciles à repérer pour quelqu'un qui passe.
Elle chuchote quelques phrases inaudibles, avant de reprendre plus clairement.
- Choisissez ce qui vous met le plus à l'aise et je m'occuperai de combler les failles.
CENDRES
Elle fait rapidement le tour de la pièce, en activant cette fois son pouvoir de nyctalopie - jusque là, ses utilisations de la magie étaient aussi basiques que rapide. Le passage derrière la tapisserie attire son attention brièvement et elle le signale aux deux autres en chuchotant, avant de se poster près de la porte.
L'insonorisation de la pièce est étrange, mais plutôt que de se demander pourquoi elle a été faite ainsi, Capella préfère se concentrer sur l'essentiel : ce n'est pas pratique. Elle tire légèrement la porte de façon à créer une petite fente vers l'extérieur : juste assez pour voir à l'extérieur, sans trahir les mouvements de son équipe à l'intérieur. Il faut bien que quelqu'un guette pendant que les autres fouillent.
Une bonne poignée de minutes plus tard, et rien qui ressemble à un collier n'a été trouvé. La sirène soupire et s'éloigne de la porte pour prendre la parole, à voix basse, et proposer d'aller chercher ailleurs.
- Si le majordome est au rez-de-chaussée, on ferait mieux de rester à l'étage. Allons voir le m'sieur Albin, on aura qu'à lui mettre quelques aiguilles dans le gras avant de fouiller sa chambre comme il faut.
Tout en gardant les yeux rivés sur la fente lumineuse menant au couloir, elle réfléchit à voix haute, invitant ainsi ses camarades à donner leur avis.
- Le passage derrière la tapisserie peut nous ramener au balcon de Renaud. Partant de là, un peu d'escalade et Nineveh pour nous ouvrir la fenêtre, et on sera bons. Sinon, on peut repasser par le couloir et le salon. Le problème c'est que dans les deux cas, on sera faciles à repérer pour quelqu'un qui passe.
Elle chuchote quelques phrases inaudibles, avant de reprendre plus clairement.
- Choisissez ce qui vous met le plus à l'aise et je m'occuperai de combler les failles.
CENDRES
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