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  • Lun 6 Fév - 14:51
    La plume, plus forte que l'épée ?
    Feat Verzebel


    Fatiguée...

    Il était drôle de rire des mortels, de les voir s'agiter dans tout les sens, de les entendre s'égosiller à prononcer quelques jurons envers l'oiseau de malheurs que tu étais pour certains d'entre eux. Cependant, la farce, après quelques temps, prenaient une tournure de véritable calvaire lorsque les moqués avaient décidé de prendre les armes pour te chasser définitivement du territoire qu'ils avaient revendiqué.

    Un petit campement de nain, une dizaine au grand maximum, s'était établit dans les montagnes bordant la République. D'habitude, tu appréciais la présence de ces petits porcelets à la voix grave et à la chair touffue. Cependant, ils s'apparentaient plutôt à des parasites, venant à chasser la faune locale sans aucune pensée pour le bien être de l'écosystème.

    Évidemment, toi tu pouvais y piocher à ton grès, après tout, tu étais supérieur, bien au delà des considérations de ces mortels. Un être céleste tel que toi n'avait pas à se priver, mais pour eux... Ils avaient mérité ta furie, et les emmerdements que tu avais provoqué de manière sporadique ces derniers jours. Mais voilà... Ils avaient la dent dur, ces créatures, petits mammifères, étaient connu pour leurs côtés tenaces et acariâtres. Marre d'être la risée d'un oiseau de malheurs, ils t'avaient traqué sur des dizaines de kilomètres, te forçant à te poser pied à terre pour te reposer quelques temps.

    Temps que tu n'avais pourtant pas. Ils étaient courts sur pattes, mais incroyablement endurant, s'était délesté de tout poids pour accroître leurs vélocités ridicules.

    Pris au piège, tu détestais cette situation, cette contrainte à t'abaisser à leur niveau. Tu n'étais pas en danger, tu te prêtais à y croire, mais tout aussi immortel que tu étais, tu avais encore beaucoup à faire dans cette vie, dans cette itération de toi même. Ayant prit forme humaine, moins fatigante à déplacer lorsqu'il s'agissait de mouvement terrestre, tu t'étais finalement réfugiée dans une antre à même la roche, espérant que ces bougres de nains aient perdu ta trace où ne fasse pas le lien entre le phénix et la frêle humaine d'apparence.

    Évidemment, quelques traits te trahissaient. Tu aurais pu t'en débarrasser mais il aurait été honteux pour un être aussi majestueux que toi de te débarrasser de l’entièreté de tes attributs qui faisaient ta splendeur et ta réputation.

    - Des traces remontent jusqu'ici, la créature doit s'être réfugiée dans la grotte ! Ce soir on mange gras les amis !

    Ce qui était gras, c'était plutôt leur rire qui résonnait sur les parois de la cavité. Et ce qui devait arriver arriva, le plus gros et le plus musculeux des nains vint à pénétrer dans l'antre, te choppant par les cheveux et te traînant hors de ton maigre abri. Quelle indignité que d'être touché de la sorte par des vermines aussi répugnantes ! Il n'aurait fallut que d'une seconde de plus pour que tu ne les changes en statut de glace à tout jamais. Cependant, tes yeux perçants aperçus une forme sibylline plus éloignée. Une potentielle aide ? Encore fallait-il jouer le jeu.

    Raclant ta gorge peut habitué au dialecte humain, tu venais alors à crier.

    - Au secours, que l'on vienne m'aider ! A l'aide !

    Tu imitais les cries d'alertes que d'autres humains sans défenses avaient pu lâcher en te voyant. Tu pouvais évidemment te défendre par toi même, mais cela aurait été fatigant et moins amusant. Même dans ce genre de situation, tu cherchais à combler l'ennui par l'imprévu.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 6 Fév - 23:18
    Trois kilomètres à pied, ça use, ça use ! Quatre kilomètres à pied, ça use, ça use ! Cinq kilomètres à pied, j'ai oubliée où je veux aller !

    L'avantage de la vie optimiste, c'est que tout peut devenir amusant avec la bonne chanson pour accompagner le bon état d'esprit. Tenez donc sa situation actuelle : perdue en errance temporaire dans les montagnes froides de la République, entourée de brigands d'opportunités de bienfaiser. (était-ce un mot ?), ayant été délayée dans sa tentative de rebrousser son chemin. Le premier marchand avait été assez clair sur son petite dilemme : il appréciait que Verzebel avait été là pour escorter son convoi, surtout qu'il était en zone sûre pour déposer ses trouvailles minérales, mais là n'était que partie remise. Et il savait que le prochain voyage ne pourrait pas être aussi facile, pas quand des marchands plus riches pouvaient se payer un surplus de mercenaires pour les accompagner. Sans parler que si lui avait de l'argent pour s'acheter ce qui restait, d'autres étaient moins chanceux, incapables qu'ils étaient de miner.

    Un dilemme compliqué d'apparence. Surtout que les économies, ça fait deux pour elle. Mais la rousse avait eu sa solution : elle marcherait seule dans les montagnes pour trouver les bandits et les éclater au sol, permettant à tous d'avoir un peu moins de soucis en allant miner. C'était pas la solution parfaite. Il y avait pire que les bandits là-haut et c'était clair que les riches seraient un peu plus égaux que d'autres devant le danger, mais ça enlevait une sacré épine aux pieds d'hommes et de femmes innocents et innocentes, au travail assez compliqué comme ça. Et puis, qui savait. L'un d'entre eux pourrait trouver un filon et devenir gentil et riche, hein ?

    N'empêchait que l'optimisme n'empêchait pas à Verzebel de se rendre compte d'une vérité importante : elle était perdue. La carte lui était inutile, sans moyens de se repérer dessus, et si elle avait tentée de garder un certain oeil sur son chemin, il n y avait pas assez de miettes de pain au monde pour la suivre au travers des montagnes, donc elle n'était même pas sûre de pouvoir retourner à la civilisation avant la tombée de la nuit. L'avantage étant qu'elle avait encore du temps, vu qu'elle était partie en début de journée. Il lui restait encore une heure ou deux à chercher les brigands avant de penser à la nuit ! Et puis, c'était des montagnes, c'est pas mal grand. Elle pourrait voir Liberty d'ici le sommet, donc un camp ou deux serait encore plus facile, non ?

    C'est une jolie vue ! On en voit pas souvent ! Calée à deux prudent mètres d'un rebord, tournant à l'énième coin la menant vers une impasse, Verzebel cala sa main au dessus de ses yeux, laissant la beauté de l'endroit lui déferler dans les orbites. Il y avait une grosse montagne là, une montagne plus grosse là... oh, cette montagne là était plus petite ! C'était sans doute l'enfant des deux montagnes d'avant. Et puis l'autre aussi était plus grande d'un coup. Hmmm, que de grandes montagnes ! Remarquez, ça serait juste de grosses collines si ce n'était pas le cas, pas vrai ? Le dos de la main droite sur la hanche, la main gauche plaquée en horizontale sur le front et le dos bien droit, Verzebel s'imagina comme une ancienne ancêtre ambitieuse, observant le monde s'étendant devant elle, toute prête à y poser une maison pour sa famille.

    ...

    Non, c'était vraiment une jolie vue.

    Mais si ses yeux captaient que des montagnes, elle entendait... diantre ! Des rires ? des cris ? Verzebel se détourna de sa petite contemplation touristique pour remarquer un attroupement belliqueux, un peu plus en bas. Des... nains ? Le marchand avait bien parlé de "nains maléfiques mangeurs d'homme" mais elle avait cru à un exemple de profiling raciale un peu infortuné, au lieu d'une sinistre vérité. Interdite, surprise de trouver des résultats après quelques secondes de distraction au lieu de ses heures de recherche, Verzebel vit qu'ils étaient près d'une cavité dans la roche, une parmi tant d'autres dans la montagne, attendant que leur leader... extraie une femme d'un trou dans la roche ?! Une hybride était agressée ! C'était donc bien eux !

    Mais qu'ils soient bien les coupables - et là ça voulait dire que les montagnes avaient deux groupes de nains cannibales - ou non, Verzebel bondit dans le tas avant même d'être appelée, effectuant un saut athlétique depuis sa petite corniche pour atterrir à quelques mètres du groupe. Sans attendre, la jeune femme étant aux griffes d'un des nains, la rousse fléchit à peine des genoux avant de simplement bondir en avant, laissant l'air lui fouetter le visage sans piper mot. Tout manque de confort actuel n'était que bref, après tout. Flèche humaine galvanisée par le prospect de sauver une vie, la rousse fila pour tenter de trancher la touffe de cheveux de la jeune fille d'un coup d'épée diagonal, dégainant son épée courbée aussi vite qu'elle avait filée, c'est à dire, très.

    Balle (c'est un truc du futur tkt) rouge, la rousse tenta de caler son bras autour de la taille de l'hybride pour la hisser sur son épaule, avec une délicatesse malheureusement proche d'un bourru empoignant son sac à patates. Mais ce sac à patate ci était léger. Si léger qu'il s'en envolerait si Verzebel ne gardait pas sa main sur son dos, en protection. Puis, aussi vite qu'elle était partie, elle s'arrêta à une dizaine de mètres du groupe, ses pieds creusant un sillon au sol alors qu'elle fit un petit saut suivi d'une demi-pirouette pour se retourner et faire face aux vils nains. La manoeuvre était héroïque. Mais Verzebel savait que le plus gros du problème restait à tacler.

    Tu es sauve, mon amie ! Fit t-elle, épée en évidence face aux nains, écartant le bras droit pour laisser l'hybride glisser derrière elle.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 10 Fév - 21:34
    La plume, plus forte que l'épée ?
    Feat Verzebel


    Perplexe...

    Amusée ? Peut-être ? Difficile à dire. Tout comme les nains, tu avais écarquillé les yeux, surprise par la tournure des évènements et les actions de celle qui s'était rajoutée à la fête suite à tes plaintes. Quel être... Étrange. Ayant autant d'énergie que de candeur, autant de spontanéité que de manque de grâce. Tu n'avais pas dit un mot, aux même titres que les nains, cramponné à la vision de ce spectacle sorti tout droit d'une comédie théâtrale.

    D'ailleurs, tu n'avais même pas eu le temps de protester alors qu'elle t'avait empoigné de tout son soûl pour te traîner hors de la portée des malandrins. Il ne t'avait fallut d'un cri pour que cette femme prenne le rôle d'un chevalier blanc sans son armure. Mais à défaut d'être lourdement plaquée, elle se pavanait un sourire à même d'éblouir le soleil lui même.

    Face à ça, tout aussi majestueux que tu pouvais être, tu mis beaucoup de temps avant de reprendre le cour des choses, avant de pouvoir agir à nouveau. Même Kaelinn ne t'avait jamais autant laissé sans voix, sans sarcasme, sans rien à dire. Simplement un mot sortait alors de ta bouche, te demandant si tu voulais faire encore traîner la supercherie. Ces nains avaient toutes les raisons du monde de vouloir te faire rôtir, heureusement, la sauveuse en était totalement ignorante.

    - Merci... ?

    Tu supposais ? Presque sur que si tu n'avais été qu'une vulgaire enfant, elle t'aurait brisé plusieurs côtes au passage. Heureusement tu étais plus tenace que ça, un phénix ne pliait pas sous les actions d'un porcelet à la chevelure rousse. Enfin... Encore fallait-il qu'elle en reste là.

    Dans tout les cas, tu n'eus pas vraiment l'occasion de rétorquer davantage, les nains eux aussi vinrent à tromper leurs étourdissements pour reprendre ce qu'ils avaient tenté d'entreprendre. Qu'importe qu'une autre femme puisse se rajouter à la fête, pour eux la finalité étant sans doute la même. Brandissant alors leurs haches et leurs arcs, le plus bourru, le meneur, vint à raccourcir un peu la distance entre lui et la sauveuse, sourire aux lèvres.

    - On veut que ce piaf de malheurs. Éloigne toi et on te fera pas de mal !

    Étonnant ? Tu aurais pensé qu'un être aussi primaire que lui ne soit pas du genre à négocier quoi que ce soit. Peut-être que tout comme avec toi, l'éclair rouge avait laissé une drôle d'impression dans son esprit. Cela en devenait même marrant finalement, tu en rajoutais alors une couche.

    - Ils ont voulu... me faire du mal, alors que... je leur ai rien fait !


    Comme toujours tu avais du mal à communiquer sous cette forme, cette peau faible et étanche. Néanmoins, tu restais véritablement un être de malheurs, venant à mentir ouvertement pour ton bon plaisir. Désormais qu'une personne se portait garante de ta sécurité, il t'était encore plus simple de fuir, de t'envoler et de les laisser là, dans l'embarras.

    Mais clairement, tu voulais connaître la suite. Cet évènement était sans doute l'un des trucs les plus distrayant que tu avais pu vivre ces derniers mois. Dans tout les cas, l'un des nains manqua de patience, bandant alors son arc avant de décocher une flèche tout droit en direction de l'énergique et survoltée guerrière.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 15 Fév - 14:21
    C'était un pari compliqué qu'elle venait de se lancer. Seule contre un groupe, c'était déjà pas vraiment idéale. Parce que malheureusement, l'image du chevalier brandissant son épée pour balayer un groupuscule de scélérats n'appartenait vraiment qu'aux livres de son enfance. Le nombre comptait dans les mêlées : elle n'était que chair et sang, vulnérable aux flèches et aux lames, avec seulement deux yeux, deux bras et deux jambes face à une douzaines de membres grouillants. Et de par son code d'honneur, elle ne saurait les pourfendre de sa lame si aisément. Et s'il était tentant de le faire, jouer de ses épées de façon sanguinolente la rabaisserait au niveau d'un bête mercenaire assoiffé d'hémoglobine. Elle ne saurait donc renier si tôt sa promesse, après tout. Et tant qu'elle faisait attention, en utilisant sa vitesse avec sagacité, alors ça irait. Elle triplerait de prudence, voilà tout, et ferait attention à porter des coups simples mais décisifs.

    Du moins, c'est ce qu'elle se dirait si elle n'avait pas le désavantage malheureux de devoir protéger une jeune fille. La pauvre ! Si petite et apeurée. Sa présence dans les montagnes n'était pas si troublante, sachant qu'il y avait beaucoup de Républicains qui y passaient pour leurs ressources et que le temps n'était pas à ça mais elle paraissait traumatisée et bien loin de toute aide conséquente. Dommage pour elle mais aussi dommage pour la courageuse chevalière, qui voyait ses ambitions combatives contrariées. Se battre en gardant un oeil sur elle serait dur. Quid de l'enfant ? Que les flammes des enfers puissent incinérer l'âme de Verzebel si la moindre égratinure était infligée à cette petite joue blanchâtre mais il allait falloir faire un choix entre se préserver ou sauver l'enfant. Et les blessures s'accumulant, le prix de protéger l'innocente ne pourrait que lui offrir quelques secondes de plus sur cette Terre une fois sa protectrice morte.

    Mais Verzebel n'exagérait pas en espérant être incinérée. C'était elle la combattante, pas la petite fille. Pragmatisme ou non, il n'y avait aucune chance de la laisser à portée de griffes de nain cannibale pour simplement se préserver de bobos... Mais quand même, comment se battre sans risquer de la laisser derrière ? C'était un test de morale autant que de force. Un dont la condition de victoire était liée à sa capacité à repousser le doute et la douleur. Ou à penser à des plans B : fuir avec elle ? Non, le terrain était compliqué à traverser et Verzebel ne voulait pas les laisser repartir quand elle s'était jurée de les vaincre. Elle avait eu un coup de chance en les trouvant : ils repartiraient sec si d'aventure elle fuyait. Et les trouver deviendrait horriblement difficile, comme elle pouvait en attester. Il allait falloir ruser. Ou les attirer un à un en espérant pouvoir réduire suffisamment leur population pour qu'elle puisse tout simplement les charger.

    C'était compliqué. Mais sa priorité était d'aider cette fille et ces marchands. Il devait forcément y avoir une sortie de ce scénario convenable à tous sauf aux nains cannibales des montagnes. Qui... qui semblaient drogués, aussi ? Non, c'était un monde magique. Peut-être que la fillette était déguisée ou pouvait se transformer en oiseau, en effet. C'était facile d'accepter ce genre de déclarations quand on avait passé du temps sous la tutelle d'une fae et d'une experte en magie. Mais peu importe ses capacités, elle ne la rendrait pas aux nains, dont le plaisir barbare quand à la tuer ne lui avait pas échappé. Verzebel hocha seulement la tête vers son amie, tirant son épée comme annonciateur dramatique de sa réponse : un grand "NON".

    Tu es en sécurité. Je ne leur laisserai jamais l'occasion de te refaire du mal.

    Le "jamais" était lancé, façon métaphorique de baffer quelqu'un avec son gant pour le défier en duel. Voilà, elle allait la sauver, maintenant. Mais les nains, sans même vraiment attendre la réponse, partirent à l'attaque : une flèche de loin, projectile qu'elle avait vu venir en gardant son attention sur le groupe. Préférant économiser ses forces, Verzebel se décala sur le côté de quelques pas, entendant un fwit rapide à l'oreille droite. Puis un AAAAARRRRGGHHHH, l'un des nains décidant de l'attaquer avec un grand coup de sa hache, bondissant pour lui aplatir la lame sur le crâne. La situation dégénérant rapidement, Verzebel se cala devant la fillette, sortant sa deuxième arme pour bloquer la hache en croisant les deux armes au dessus de sa tête, le bout de la hache trônant à quelques centimètres au dessus de sa tête rousse. Elle bloquait l'arme du dos de ses deux lames, par prudence.

    En même temps, deux des nains cannibales surgirent de derrière le premier...

    Oh, ça la ferait un peu rire de lire ça dans un bouquin. Et elle se sentirait mal, car c'était pas sympa de rire de petits gens.

    M'enfin, les deux tentèrent de simplement contourner Verzebel pour partir sur la fille, avec l'intention de l'attraper. Ou de poignarder Verzebel au dos : aucun des deux scénarios ne se produisit. Parce que la rousse, avec un grognement d'effort, vint briser la hache du premier nain, ses armes d'acier déchirant la manche de bois de son arme avec impudence. Qu'une application mineure de sa force , d'autant qu'elle dut se retenir quand ses deux armes s'abattirent sur les crânes des deux nains à ses côtés. Son coup avait été planifié à l'avance pour éviter d'abattre le côté tranchant de ses lames sur leurs têtes. Et bien sûr, dur de ne pas trouver un côté tranchant à une lame, mais Verzebel s'était arrangée pour trouver des armes de ce calibre. Oh, elles n'étaient pas uniques du tout. Que de l'acier recourbé. Mais elle s'était arrangée pour faire des armes qui, combinés avec ses talents d'épéistes, pouvaient assommer les gens tant qu'elle frappait du bon côté. Comme une batte de fer.

    Et contrairement à un justicier chauve-souris, oui, elle savait qu'un coup pareil pouvait tuer aussi bien qu'un poignardage classique. Il allait falloir trouver de quoi les sauver une fois le combat fini. Et il ne l'était pas encore : les deux badauds s'écroulèrent à ses pieds, assommés, mais il restait encore une douzaine de nains cannibales devant elle, dont un qui tenait bêtement le manche brisé de sa hache. Et un, beaucoup plus dangereux, qui était en train de se préparer à décocher une flèche. Cette lâche tentative d'utiliser son arme à distance pour la blesser poussa Verzebel à simplement caler un coup de pied de la jambe droit sur le torse du premier nain, une légère onde de choc s'échappant du point d'impact alors que le cannibal fut jeté en arrière sur une dizaine de mètres. Ils étaient sur une montagne : elle avait calée son coup pour que sa course s'arrête avant de tomber dans le vide. Mais de façon idéale, il s'écraserait sur le nain archer, avec assez de force pour que les deux finissent inconscients.

    Baissant la jambe droite, Verzebel vit la situation très brièvement "calme" de nouveau, la première tentative de violence générale ayant échouée. L'avantage était le sien mais elle avait eu de la chance, quelque part. Sans détourner ses yeux du groupe, Verzebel fit un sourire à la jeune victime des nains, la pensant rassurée maintenant qu'elle avait montrée de sa force !

    Je vous pense conscients de notre différence de force ! Je ne suis pas une marchande innocente et je ne me laisserais pas faire, elle savait que ça ne marcherait pas. Mais si elle en poussait à attaquer, elle pourrait lentement diminuer le nombre d'ennemis. Vous pouvez repartir avec votre substitut de fierté brisée. Ou avoir le corps et l'égo brisés en même temps par mes soins. Un choix me paraît supérieur ! Fit Verzebel, tenant bien ses deux épées, prête à la réaction des nains canni... oh bon sang, s'ils n'étaient pas si odieusement réels, elle s'amuserait vraiment avec un nom pareil.

    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 1 Avr - 22:19
    La plume, plus forte que l'épée ?
    Feat Verzebel


    Crédule...

    Ton type d'humain préféré. Ceux qui ne remettaient jamais en cause ta parole, ceux qui se concordaient parfaitement à tes plans et qui se donnaient à cœur joie de te divertir. Tu n'étais même pas très douée dans l'art de la comédie, pourtant celle-ci ne chercha même pas à remettre ta parole en cause malgré les invectives des nains qui en avaient clairement gros contre toi.

    Dans tout les cas, évidemment que la situation ne pouvait que dégénérer davantage. Que ce soit ta "sauveuse" ou les nains, aucun n'étaient prêt à faire des concessions sur ses convictions. Le cœur apparemment pur de la jeune dame était facile à tromper, et elle semblait être à même d'aller jusqu'au sacrifice ultime pour te sauver. Voulais-tu vraiment en arriver là ? En réalité, tu t'en fichais bien, la vie des mortels t'importaient si peu. Toi tu ne mourrais jamais vraiment, tu ne faisais que renaître encore et encore.

    La mort plus que pour n'importe qui d'autre, faisait parti d'un cycle et perpétuel pour toi. Tu ne craignais pas la mort, tu ne l'estimais même pas. Qu'elle soit chez les autres ou toi même.

    Il semblait néanmoins très précipitée de ta part que de penser que ta sauveuse ne pouvait pas se défendre. Avec agilité et habilité, celle-ci vint à repousser la première offensive. Même sa force n'était clairement pas en dessous de celle des nains, pourtant connu pour leurs carrures robustes et puissantes. Impressionnée ? Un peu. Finalement, tu allais pouvoir t'amuser encore plus longuement que prévu ! Ces nains pouvaient bien mourir, ils avaient brandit leurs haches en premier !

    Évidemment, l'Histoire se retiendrait bien de retenir que cela faisait maintenant des semaines que tu les harcelais.

    - Allez y Madame ! Vous êtes la meilleur !


    Au fond de toi, tu riais. Tel un enfant qui avait entre les mains l'un des meilleurs jouets qu'il avait rencontré de son existence. Elle était forte, crédule, dévouée, l'élément parfait pour ensoleiller tes journées et chasser l'ennui. Évidemment que tu faisais tout pour amplifier son ressenti, sa conviction. Plus d'une fois, elle avait tenté de te rassurer, elle prenait son rôle à cœur et toi aussi.

    Et pour rajouter un peu d'huile sur le feu, alors que la rouquine venait à faire l'état des lieux, tu ne pouvais pas t'empêcher d'afficher un visage moqueur directement porté vers le regard des nains encore debout. Tu attisais leurs colères par ta simple présence, amplifiait celle-ci par tes actes qui portaient l'humiliation sur eux. Cette race pourtant si fière...

    Se venger et prendre le risque de mourir ou s'arrêter là et prendre le risque que tu reviennes les harceler quelques jours plus tard. Le choix était cornélien, mais contrairement à toi, la vie était une denrée précieuse pour eux. Finalement, à ton grand désarroi, ceux-ci vinrent à baisser les armes et à déguerpir, ne ramassant même pas les corps des malheureux ayant portés leurs premières offensives. De ton cas, tu ne pouvais pas t'empêcher d'afficher ta mine boudeuse, voir même un peu triste, que ton divertissement s'arrête aussi brutalement.

    Tu aurais tant voulu savoir jusqu'où la rouquine était capable de se battre avant de tomber à son tour ! Tans pis...

    - Je vous remercie.


    Tu ne remerciais jamais personne en temps normal, mais ici, cela était nécessaire afin de garder un semblant de masque. Même affaiblit, si la chevalière autoproclamée se rendait compte de tes mensonges, elle pourrait sans doute vouloir s'en prendre à toi.

    - J'ai mal aux jambes... J'ai froid...


    Mensonges. Tu ne pouvais pas ressentir le froid... Et quant à tes jambes, tu n'aimais simplement pas avoir à les utiliser. Pour un oiseau céleste comme toi, marcher, sur cette terre, était presque une insulte pour ton honneur. Puis... Tu ne pouvais pas manquer l'occasion que l'on te porte jusqu'à un endroit plus chaleureux et sécurisé.

    CENDRES
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