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Invité
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Une oasis légèrement à l’écart la route entre Ikusa et Mael, un lieu comme tant d’autres au sein de l’Empire du Reike. Des communautés rustres y survivent dans un environnement hostile et les occasions de briser le ronron familier d’un quotidien monotone sont relativement rares. Mais en ce jour, le lieu bruisse d’une excitation palpable car l’oasis accueille la Prima Stella des Enfants Célestes. Le nom est pompeux et les discussions se focalisent sur cette jeune femme qui porte la parole d’une mouvance extrême su sein de la religion Shierak. Certains iraient même jusqu’à la traiter de charlatan ou de folle de dieu, mais ils préfèrent faire profil bas devant la virulence de ceux qui croient dans le message qu’elle porte. Car telle est la force de la foi lorsqu’elle se répand tel un torrent furieux dans le cœur des plus crédules pour en faire des fanatiques esclave de la foi.
La chaleur de la journée a laissé la place à la fraîcheur de la nuit tombante. L’atmosphère est encore chaude, bien sûr, mais les rayons brûlants de l’astre de jour ont laissé la place à la lueur blafarde d’une lune gibbeuse croissante.
Une estrade a été érigée en plein centre de la communauté, de telle sorte que la lune me surplombe pour les gens réunis en face de moi. La foule est compacte, rassemblant plus de curieux que de convaincus. C’est d’ailleurs pour cela que je suis là, pour prêcher à la gloire des Enfants Célestes, pour que notre foi croisse et rende notre Empire plus fort et plus grand que jamais.
J’ai toujours été têtue, au grand dam de mes parents qui arrivaient rarement à avoir le dernier mot avec moi. Mais je ne pensais pas avoir en moi les capacités oratoires nécessaires pour convaincre des foules entières. Mais le doute et le trac ne résistent pas longtemps à l’exaltation que je ressens avant de m’exprimer. Car je sais au fond de moi que les astres m’ont désigné pour porter leurs paroles divines et je suis certaine qu’ils parlent à travers moi.
Mon discours est bien rôdé maintenant, alors que je loue les vertus du soleil et de la lune qui nous guident à chaque étape de notre vie, ou celles de nos ancêtres qui rejoignent les cieux peuplant le firmament de milliers d’étoiles. Des prêches somme toute classiques pour les adeptes de la religion Shierak. Mais le dogme que je porte va bien au-delà.
Ma voix est forte alors qu’elle prend les accents crépitant d’un feu rageur.
- Des faux-dieux foulent le sol de la terre de nos ancêtres et dans leur sillage s’égaie la masse compacte des hérétiques qui veulent effacer notre foi de la surface de ce monde. Certains ont cru que la fin du monde était proche, mais le Soleil Conquérant et la Lune Indomptable se sont dressés sur la route des titans honnis. Et ils ont montré à tous ceux qui doutaient d’eux qu’ils sont les fils et les filles des astres célestes en terrassant nos ennemis.
Un grondement sourd s’élève de la foule alors que ma silhouette brille d’une lueur blafarde similaire à celle de l’astre de nuit.
- Je les ai vu et leurs lueurs sont plus puissantes que les ténèbres les plus insondables. Des ténèbres qui menacent de nous engloutir, mais nous avons tous en nous une arme pour lutter.
Mon poing qui frappe ma poitrine là où bat mon cœur.
- Cette arme c’est notre foi.
Ma voix qui s’élève, rugissante, alors que des flammes semblent m’embraser.
- Cette arme c’est VOTRE FOI !
Le grondement se mue en une exclamation féroce alors qu’une majorité du public semble réceptive à mes prêches enflammés.
- Les astres célestes ont leurs étoiles.
Mes mains qui s’élèvent vers le ciel dans lequel brillent les étoiles qui semblent encadrer la lune.
- Les Enfants Célestes qu’ils nous ont envoyé ont besoin DES LEURS.
Mon regard qui brille soudain d’un feu intense alors que les flammes qui m’entourent deviennent d’une éblouissante blancheur.
- Vous tous pouvez être ces ÉTOILES ! TOUS ! Il vous suffit juste de croire en EUX et de rejoindre leur combat contre les INCROYANTS et les INFIDELES !
Les flammes s’élèvent soudain vers le ciel, comme poussées par la clameur qui s’élèvent de centaine de voix extatiques.
Car telle est la force de ma foi.
Je suis épuisée, comme vidée de toutes mes forces après avoir prêché avec tant de conviction. Mais je suis aussi heureuse, heureuse car j’ai le sentiment d’avoir accompli la mission que m’ont confié les astres, heureuse car des hommes et des femmes ont été touchés par mon discours enflammé.
J’ai quitté ma tenue de cérémonie pour me rafraîchir et revêtir une robe de chambre légère écarlate. J’aime les vêtements couleur rouge qui s’accordent parfaitement à celle de ma chevelure de feu et à mon regard de braise. Mes suivants ont installé une tente typique des nomades du désert légèrement à l’écart de la communauté. Un endroit calme pour que je puisse me reposer après une journée harassante.
Mais il faut croire que les astres ont décidé que l’heure n’était pas encore venue de sombrer dans le sommeil…
************************************
La chaleur de la journée a laissé la place à la fraîcheur de la nuit tombante. L’atmosphère est encore chaude, bien sûr, mais les rayons brûlants de l’astre de jour ont laissé la place à la lueur blafarde d’une lune gibbeuse croissante.
Une estrade a été érigée en plein centre de la communauté, de telle sorte que la lune me surplombe pour les gens réunis en face de moi. La foule est compacte, rassemblant plus de curieux que de convaincus. C’est d’ailleurs pour cela que je suis là, pour prêcher à la gloire des Enfants Célestes, pour que notre foi croisse et rende notre Empire plus fort et plus grand que jamais.
J’ai toujours été têtue, au grand dam de mes parents qui arrivaient rarement à avoir le dernier mot avec moi. Mais je ne pensais pas avoir en moi les capacités oratoires nécessaires pour convaincre des foules entières. Mais le doute et le trac ne résistent pas longtemps à l’exaltation que je ressens avant de m’exprimer. Car je sais au fond de moi que les astres m’ont désigné pour porter leurs paroles divines et je suis certaine qu’ils parlent à travers moi.
Mon discours est bien rôdé maintenant, alors que je loue les vertus du soleil et de la lune qui nous guident à chaque étape de notre vie, ou celles de nos ancêtres qui rejoignent les cieux peuplant le firmament de milliers d’étoiles. Des prêches somme toute classiques pour les adeptes de la religion Shierak. Mais le dogme que je porte va bien au-delà.
Ma voix est forte alors qu’elle prend les accents crépitant d’un feu rageur.
- Des faux-dieux foulent le sol de la terre de nos ancêtres et dans leur sillage s’égaie la masse compacte des hérétiques qui veulent effacer notre foi de la surface de ce monde. Certains ont cru que la fin du monde était proche, mais le Soleil Conquérant et la Lune Indomptable se sont dressés sur la route des titans honnis. Et ils ont montré à tous ceux qui doutaient d’eux qu’ils sont les fils et les filles des astres célestes en terrassant nos ennemis.
Un grondement sourd s’élève de la foule alors que ma silhouette brille d’une lueur blafarde similaire à celle de l’astre de nuit.
- Je les ai vu et leurs lueurs sont plus puissantes que les ténèbres les plus insondables. Des ténèbres qui menacent de nous engloutir, mais nous avons tous en nous une arme pour lutter.
Mon poing qui frappe ma poitrine là où bat mon cœur.
- Cette arme c’est notre foi.
Ma voix qui s’élève, rugissante, alors que des flammes semblent m’embraser.
- Cette arme c’est VOTRE FOI !
Le grondement se mue en une exclamation féroce alors qu’une majorité du public semble réceptive à mes prêches enflammés.
- Les astres célestes ont leurs étoiles.
Mes mains qui s’élèvent vers le ciel dans lequel brillent les étoiles qui semblent encadrer la lune.
- Les Enfants Célestes qu’ils nous ont envoyé ont besoin DES LEURS.
Mon regard qui brille soudain d’un feu intense alors que les flammes qui m’entourent deviennent d’une éblouissante blancheur.
- Vous tous pouvez être ces ÉTOILES ! TOUS ! Il vous suffit juste de croire en EUX et de rejoindre leur combat contre les INCROYANTS et les INFIDELES !
Les flammes s’élèvent soudain vers le ciel, comme poussées par la clameur qui s’élèvent de centaine de voix extatiques.
Car telle est la force de ma foi.
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Je suis épuisée, comme vidée de toutes mes forces après avoir prêché avec tant de conviction. Mais je suis aussi heureuse, heureuse car j’ai le sentiment d’avoir accompli la mission que m’ont confié les astres, heureuse car des hommes et des femmes ont été touchés par mon discours enflammé.
J’ai quitté ma tenue de cérémonie pour me rafraîchir et revêtir une robe de chambre légère écarlate. J’aime les vêtements couleur rouge qui s’accordent parfaitement à celle de ma chevelure de feu et à mon regard de braise. Mes suivants ont installé une tente typique des nomades du désert légèrement à l’écart de la communauté. Un endroit calme pour que je puisse me reposer après une journée harassante.
Mais il faut croire que les astres ont décidé que l’heure n’était pas encore venue de sombrer dans le sommeil…
Invité
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La nuit était la, mais pourtant la flamme brûlait dans le cœur des hommes et des femmes présents dans l'attroupement. Ils n'écoutaient pas, ils vivaient le discours, jusqu'au tréfonds de leurs âmes exalté par la jeunesse et la confiance de la prêtresse qui dansait dans leur cœur.
Ses mots se déversaient avec panache, embrassant les éclats lunaires qui descendaient sur la foule. Elle ne le vivait pas uniquement, elle était carrément habité par une force qui était bien plus grande qu'elle, ou tout du moins, c’était ce qu'elle croyait. Les mots tapaient justes, mais n’étaient probablement pas improvisés. Le texte qu'elle répétait était calculé, formaté, pour pouvoir faire monter petit a petit la pression jusqu'à atteindre le paroxysme et faire crier les braves réunit autour d'elle. Elle était soit très douée, soit très intelligente. Peut être les deux.
Et quand finalement elle termina par les inclures dans son combat, en ouvrant les bras, elles savaient, la religieuse comme l'espionne, que son discours avait gagné, qu'ils allaient simplement s'incliner devant elle, et la traiter comme la représentante des dieux, investis de la mission divine de les reunir face au mal.
Elia soupira.
***
Elle avait prit la direction de Mael deux jours plus tot sur ordre direct du conseil Impérial. Elle n'avait pas posé de question, comme d'habitude. Elle devait faire ses activités habituelles, et elle avait une chance de tomber sur un contact qui lui donnerait plus d'informations, sans savoir exactement de qui avait bien voulu parler celui qui lui avait donné sa mission.
Il y avait eu un autre objectif, et pas des moindres. Sur le chemin, elle allait très probablement tomber sur une jeune femme, légèrement plus jeune qu'elle. La vingtaine donc, rousse, assez bien foutue, faisait des discours de rue sur la religion un peu partout dans le desert et ses oasis, sur ses routes, dans ses villes et ses villages. Elle représentait un culte qu'Elia avait étudiée comme beaucoup d'autres choses.
Cette jeune femme etait plus qu'une figure, elle était un symbole, et comme tous symbole, il était important pour l'empire de le conserver et surtout, de le protéger. L'important n’était pas que ce qu'elle dise soit vrai. Qu'elle soit totalement folle et croit vraiment etre une incarnation divine, ou qu'elle joue simplement un rôle. L'important c’était que le peuple la croit et la soutienne, et que les ennemis la voit comme une cible. C’était un atout.
Si elle devait croiser son chemin, elle devait s'assurer de sa sécurité. De la façon qu'elle voulait, en lui parlant ou simplement en observant de loin, aussi bien a l'intérieur du camp que les alentours. Alors après le discours, et alors que beaucoup venaient la voir pour la remercier, pour la vénérer, Elia s’était retirée vers le coin du camp ou la rousse avait déposé ses affaires, et ou sa tente était dressée.
Elle se glissa a l'intérieur, et sans fouiller les affaires, chercha simplement du regard a quel point il serait facile de venir l'égorger en pleine nuit. Elle n'aurait eu aucun soucis, et même si elle était plutôt douée, il n'y avait aucune assurance que d'autre ne soit pas douée non plus.
Elle s’était reculé dans l'ombre du fond de la tente et s’était assise sur une caisse d'affaire en silence, les jambes se balançant dans le vide. Elle utilisait sa compétences d'invisibilités, et ne regarda pas la jeune femme se changer, lui laissant son intimité. Quand elle eu fini, elle sourit en tachant de faire valoir sa présence.
- Vous pensez qu'ils nous guides vraiment ? Les divins, je veux dire.
Elle avait pas bougé, mais semblait être apparut de nulle part, ayant simplement relâché son mana. Elle était vêtue d'un pantalon moulant la mettant affreusement en valeur et de botte d'équitation. Une chemise un peu humide de la sueur de la journée et sa longue chevelure nouée en natte lui tombant jusqu'aux fesses.
- Ne hurlez pas, s'il vous plaît. Enfin, retenez vous au maximum. Dans la mesure du possible. Je ne veux pas vous faire le moindre mal, au contraire.
S'attendant a une riposte, ayant entendue qu'elle manipulait la magie, elle restait sur ses gardes, néanmoins. Elle lui fit un sourire, a peine visible dans la pénombre. Elia n'avait plus aucune once de timidité quand elle était en train de travailler.
- J'avais envie depuis longtemps de voir a quoi vous ressembliez en vraie, Amelia Siderea. Je ne suis pas déçue du voyage.
Et toujours sans se lever, Amelia, ses yeux s'habituant sans doute un peu a la pénombre pour mieux la voir, pu remarquer que l'espionne jouait avec une aiguille négligemment, ressemblant de loin a une aiguille a tricoter.
- Il n'y avait plus de place ailleurs, je me suis dis que vous pourriez m'accueillir pour la nuit.
Ses mots se déversaient avec panache, embrassant les éclats lunaires qui descendaient sur la foule. Elle ne le vivait pas uniquement, elle était carrément habité par une force qui était bien plus grande qu'elle, ou tout du moins, c’était ce qu'elle croyait. Les mots tapaient justes, mais n’étaient probablement pas improvisés. Le texte qu'elle répétait était calculé, formaté, pour pouvoir faire monter petit a petit la pression jusqu'à atteindre le paroxysme et faire crier les braves réunit autour d'elle. Elle était soit très douée, soit très intelligente. Peut être les deux.
Et quand finalement elle termina par les inclures dans son combat, en ouvrant les bras, elles savaient, la religieuse comme l'espionne, que son discours avait gagné, qu'ils allaient simplement s'incliner devant elle, et la traiter comme la représentante des dieux, investis de la mission divine de les reunir face au mal.
Elia soupira.
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Elle avait prit la direction de Mael deux jours plus tot sur ordre direct du conseil Impérial. Elle n'avait pas posé de question, comme d'habitude. Elle devait faire ses activités habituelles, et elle avait une chance de tomber sur un contact qui lui donnerait plus d'informations, sans savoir exactement de qui avait bien voulu parler celui qui lui avait donné sa mission.
Il y avait eu un autre objectif, et pas des moindres. Sur le chemin, elle allait très probablement tomber sur une jeune femme, légèrement plus jeune qu'elle. La vingtaine donc, rousse, assez bien foutue, faisait des discours de rue sur la religion un peu partout dans le desert et ses oasis, sur ses routes, dans ses villes et ses villages. Elle représentait un culte qu'Elia avait étudiée comme beaucoup d'autres choses.
Cette jeune femme etait plus qu'une figure, elle était un symbole, et comme tous symbole, il était important pour l'empire de le conserver et surtout, de le protéger. L'important n’était pas que ce qu'elle dise soit vrai. Qu'elle soit totalement folle et croit vraiment etre une incarnation divine, ou qu'elle joue simplement un rôle. L'important c’était que le peuple la croit et la soutienne, et que les ennemis la voit comme une cible. C’était un atout.
Si elle devait croiser son chemin, elle devait s'assurer de sa sécurité. De la façon qu'elle voulait, en lui parlant ou simplement en observant de loin, aussi bien a l'intérieur du camp que les alentours. Alors après le discours, et alors que beaucoup venaient la voir pour la remercier, pour la vénérer, Elia s’était retirée vers le coin du camp ou la rousse avait déposé ses affaires, et ou sa tente était dressée.
Elle se glissa a l'intérieur, et sans fouiller les affaires, chercha simplement du regard a quel point il serait facile de venir l'égorger en pleine nuit. Elle n'aurait eu aucun soucis, et même si elle était plutôt douée, il n'y avait aucune assurance que d'autre ne soit pas douée non plus.
Elle s’était reculé dans l'ombre du fond de la tente et s’était assise sur une caisse d'affaire en silence, les jambes se balançant dans le vide. Elle utilisait sa compétences d'invisibilités, et ne regarda pas la jeune femme se changer, lui laissant son intimité. Quand elle eu fini, elle sourit en tachant de faire valoir sa présence.
- Vous pensez qu'ils nous guides vraiment ? Les divins, je veux dire.
Elle avait pas bougé, mais semblait être apparut de nulle part, ayant simplement relâché son mana. Elle était vêtue d'un pantalon moulant la mettant affreusement en valeur et de botte d'équitation. Une chemise un peu humide de la sueur de la journée et sa longue chevelure nouée en natte lui tombant jusqu'aux fesses.
- Ne hurlez pas, s'il vous plaît. Enfin, retenez vous au maximum. Dans la mesure du possible. Je ne veux pas vous faire le moindre mal, au contraire.
S'attendant a une riposte, ayant entendue qu'elle manipulait la magie, elle restait sur ses gardes, néanmoins. Elle lui fit un sourire, a peine visible dans la pénombre. Elia n'avait plus aucune once de timidité quand elle était en train de travailler.
- J'avais envie depuis longtemps de voir a quoi vous ressembliez en vraie, Amelia Siderea. Je ne suis pas déçue du voyage.
Et toujours sans se lever, Amelia, ses yeux s'habituant sans doute un peu a la pénombre pour mieux la voir, pu remarquer que l'espionne jouait avec une aiguille négligemment, ressemblant de loin a une aiguille a tricoter.
- Il n'y avait plus de place ailleurs, je me suis dis que vous pourriez m'accueillir pour la nuit.
Invité
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Surprise, mon cœur qui bondit dans ma poitrine lorsque je vois la jeune femme assise sur une de mes malles de voyage. J’ai l’impression qu’elle vient d’apparaître sous mes yeux et c’est surement ce qui vient de se produire, ce qui signifie qu’elle maîtrise une magie puissante et rare.
Un cri menace de s’échapper d’entre mes lèvres, mais il meurt dans ma gorge lorsqu’elle me demande de ne pas donner l’alerte. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment à vrai dire. Ou plutôt si, malgré la surprise, je ne me sens pas en danger, surement un effet de l’aura que la jeune femme dégage du fait de son attitude faussement désinvolte. Pourtant je suis certaine qu’elle peut être dangereuse, ne serait-ce que parce qu’elle a réussi à pénétrer dans ma tente malgré les gardes qui sont censés empêcher quiconque d’y entrer. Mais elle a aussi l’assurance tranquille de ceux qui sont certains de leur force et nul doute qu’elle pourrait me tuer si elle le souhaitait. Peut-être avec cette aiguille effilée avec laquelle elle joue et qu’elle pourrait surement utiliser pour me transpercer la gorge.
Je reprends rapidement contenance, un voile d’agacement mêlé de colère traversant mon regard de braise. Les incompétents qui ont permis à l’intruse de violer mon intimité le paieront cher. D’ailleurs depuis combien de temps est-elle là ? M’a-t-elle observée ? Je sens le rouge qui me monte brusquement aux joues en imaginant qu’elle m’a peut-être épiée alors que j’étais nue. Difficile d’imaginer aux vues de cette réaction si pudique que je suis cette prêtresse habitée par le feu sacré qui a prêché une heure auparavant…
Malgré tout j’essaie de faire bonne figure, me redressant, menton haut et fier en nouant mes mains sur mon ventre. J’ai eu un instant de faiblesse coupable, mais cela n’était que passager et je me dois d’être digne de mon rang.
Quoi de mieux que de me raccrocher à la religion pour cela !
- Bien sur qu’ils nous guident. Le Soleil dans sa course nous permet de nous orienter dans le désert et les astres rythment nos vies aussi surement que les cœurs qui battent dans nos poitrines. Et c’est pour cela qu’ils ont envoyé sur notre terre les Enfants Célestes.
Un sourire éclaire mon visage.
- Mais vous savez qui je suis et je ne sais rien de vous.
Je m’approche d’une table sur laquelle on a posé une théière remplie de thé à la menthe délicieusement sucré.
- Et on ne m’avait pas prévenu que je devais accueillir quelqu’un pour la nuit.
Je sers deux tasses de thé brulants, l’invitant de la main à s’approcher. J’en profite pour l’observer avec attention, détaillant sa silhouette tonique, une jeune femme à la beauté pure qui invariablement l’attention.
Mon regard de braise crochète ses jolis yeux tel deux rubis flamboyants.
- Pourquoi êtes-vous là ?
Un cri menace de s’échapper d’entre mes lèvres, mais il meurt dans ma gorge lorsqu’elle me demande de ne pas donner l’alerte. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment à vrai dire. Ou plutôt si, malgré la surprise, je ne me sens pas en danger, surement un effet de l’aura que la jeune femme dégage du fait de son attitude faussement désinvolte. Pourtant je suis certaine qu’elle peut être dangereuse, ne serait-ce que parce qu’elle a réussi à pénétrer dans ma tente malgré les gardes qui sont censés empêcher quiconque d’y entrer. Mais elle a aussi l’assurance tranquille de ceux qui sont certains de leur force et nul doute qu’elle pourrait me tuer si elle le souhaitait. Peut-être avec cette aiguille effilée avec laquelle elle joue et qu’elle pourrait surement utiliser pour me transpercer la gorge.
Je reprends rapidement contenance, un voile d’agacement mêlé de colère traversant mon regard de braise. Les incompétents qui ont permis à l’intruse de violer mon intimité le paieront cher. D’ailleurs depuis combien de temps est-elle là ? M’a-t-elle observée ? Je sens le rouge qui me monte brusquement aux joues en imaginant qu’elle m’a peut-être épiée alors que j’étais nue. Difficile d’imaginer aux vues de cette réaction si pudique que je suis cette prêtresse habitée par le feu sacré qui a prêché une heure auparavant…
Malgré tout j’essaie de faire bonne figure, me redressant, menton haut et fier en nouant mes mains sur mon ventre. J’ai eu un instant de faiblesse coupable, mais cela n’était que passager et je me dois d’être digne de mon rang.
Quoi de mieux que de me raccrocher à la religion pour cela !
- Bien sur qu’ils nous guident. Le Soleil dans sa course nous permet de nous orienter dans le désert et les astres rythment nos vies aussi surement que les cœurs qui battent dans nos poitrines. Et c’est pour cela qu’ils ont envoyé sur notre terre les Enfants Célestes.
Un sourire éclaire mon visage.
- Mais vous savez qui je suis et je ne sais rien de vous.
Je m’approche d’une table sur laquelle on a posé une théière remplie de thé à la menthe délicieusement sucré.
- Et on ne m’avait pas prévenu que je devais accueillir quelqu’un pour la nuit.
Je sers deux tasses de thé brulants, l’invitant de la main à s’approcher. J’en profite pour l’observer avec attention, détaillant sa silhouette tonique, une jeune femme à la beauté pure qui invariablement l’attention.
Mon regard de braise crochète ses jolis yeux tel deux rubis flamboyants.
- Pourquoi êtes-vous là ?
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Le temps avait été un peu long au fond de la tente, a attendre le retour de l'enfant prodigue. Et quand elle était rentrée, elle n'avait plus trop sentis l'aura de grandeur flamboyante ayant illuminé la place et les gens s'y trouvant. Elle semblait quasiment..normale. On aurait presque dit une jeune noble cependant, et Elia s’attendait presque a des cris. « A la garde », « qui ose pénétré la tente de ma divine présence ». Elle avait pouffé silencieusement a cette idée.
La remarque sur sa propre question liée a la religion ne l'étonna pas véritablement. Elle semblait aussitôt plus sur d'elle, alors qu'elle avait cru décelée une petite crainte un bref instant en la voyant apparaître ainsi dans ses quartiers. Ce qui était plutôt logique, voir rassurant. Si elle n'avait pas eu peur, alors Elia se serait inquiétée. L'absence de peur pouvait mener aux pires folies.
- C'est vrai...le soleil est utile...c'est plutôt vrai ce que vous dites.
Elle prit le temps d'une réflexion sérieuse sur la question. Oui, le soleil etait plus qu'un astre. Il donnait la vie, aux hommes comme aux plantations, de par sa chaleur et sa lumière. Il guidait. On pouvait y voir une forme de religion dont la jeune reikoise, baignée depuis sa naissance au cœur de ce peuple du désert, ne pouvait être totalement insensible. Elle ne priait pas beaucoup et n’était pas une fervente croyante. Mais plusieurs fois dans des moments difficiles, elle avait appréciée la présence du soleil.
- C'est vrai aussi...mais comment je me prénomme...
Elle eu l'air de vraiment réfléchir. Et c’était vrai. Comment se présenter ? C’était de la surveillance, mais face a une Reikoise, avait elle besoin de dissimuler son identité ? Peut être pas entièrement. Au moins garder son vrai prénom serait une base plus saine. Pas qu'elle comptait passer ses journées a venir l'écouter, ca allait vite l'ennuyer, mais au moins si jamais elle se recroiser, il n'y aurait pas de quiproquo.
- Je suis Elia. Mon nom de famille n'a pas vraiment d'importance. Désolée d'arrivée a l'improviste. Je ne savais pas trop ou aller.
Elle aurait peut être du faire un peu plus attention a ses manières, mais elle était fatiguée ce soir la. Elle n'avait pas envie de faire attention a tous ce qu'elle disait, et avec une jeune femme de son age, elle s’était dit que, comme avec Cyradil, elle pouvait peut être se laisser aller ? Cependant la rousse ne lui donnait pas du tout la même impression que son amie liche. Elle semblait bien plus sérieuse. Ça pouvait se comprendre, toutefois. Une inconnue était dans sa tente en fin de journée, après la nuit tombée.
- La plupart des tentes communes sont pleines. Je n'avais pas vraiment envie de dormir a la belle étoile. Et j'ai sentis qu'il n'y avait personne dans celle ci, alors je me suis dis...pourquoi pas ?
Elle sourit en sortant un peu plus de la pénombre, se dévoilant un peu plus a la vision de la rousse. Elle avait des beaux yeux. Ca c'etait sur et certain. Et sa robe de nuit ne la mettait pas autant en valeur qu'elle le méritait. En plus de pouvoir divin, les dieux lui avaient donnés une beauté féminine peu commune. Elle avait eu de la chance a la loterie de l'adn.
- Enfin, si je dérange je peux partir...mais même pour vous, ce n'est pas ennuyant de toujours etre seule dans une grande tente comme ça ? Alors que vous semblez tant aimer les gens ?
Elle approcha tranquillement de la table, sa démarche féline définitivement anormale du point de vu de la plupart des gens. Chaque pas était inconsciemment réfléchit, millimétrés, mortels. Une panthère. Elle se pencha par dessus la table, les yeux sur la théière, et se pencha au dessus pour renifler le breuvage, laissant le loisir a la rousse de venir approcher son nez des cheveux noirs comme la nuit.
- Vous buvez tous ce qu'on vous sert comme ça ? Vous devriez être plus méfiante...
La remarque sur sa propre question liée a la religion ne l'étonna pas véritablement. Elle semblait aussitôt plus sur d'elle, alors qu'elle avait cru décelée une petite crainte un bref instant en la voyant apparaître ainsi dans ses quartiers. Ce qui était plutôt logique, voir rassurant. Si elle n'avait pas eu peur, alors Elia se serait inquiétée. L'absence de peur pouvait mener aux pires folies.
- C'est vrai...le soleil est utile...c'est plutôt vrai ce que vous dites.
Elle prit le temps d'une réflexion sérieuse sur la question. Oui, le soleil etait plus qu'un astre. Il donnait la vie, aux hommes comme aux plantations, de par sa chaleur et sa lumière. Il guidait. On pouvait y voir une forme de religion dont la jeune reikoise, baignée depuis sa naissance au cœur de ce peuple du désert, ne pouvait être totalement insensible. Elle ne priait pas beaucoup et n’était pas une fervente croyante. Mais plusieurs fois dans des moments difficiles, elle avait appréciée la présence du soleil.
- C'est vrai aussi...mais comment je me prénomme...
Elle eu l'air de vraiment réfléchir. Et c’était vrai. Comment se présenter ? C’était de la surveillance, mais face a une Reikoise, avait elle besoin de dissimuler son identité ? Peut être pas entièrement. Au moins garder son vrai prénom serait une base plus saine. Pas qu'elle comptait passer ses journées a venir l'écouter, ca allait vite l'ennuyer, mais au moins si jamais elle se recroiser, il n'y aurait pas de quiproquo.
- Je suis Elia. Mon nom de famille n'a pas vraiment d'importance. Désolée d'arrivée a l'improviste. Je ne savais pas trop ou aller.
Elle aurait peut être du faire un peu plus attention a ses manières, mais elle était fatiguée ce soir la. Elle n'avait pas envie de faire attention a tous ce qu'elle disait, et avec une jeune femme de son age, elle s’était dit que, comme avec Cyradil, elle pouvait peut être se laisser aller ? Cependant la rousse ne lui donnait pas du tout la même impression que son amie liche. Elle semblait bien plus sérieuse. Ça pouvait se comprendre, toutefois. Une inconnue était dans sa tente en fin de journée, après la nuit tombée.
- La plupart des tentes communes sont pleines. Je n'avais pas vraiment envie de dormir a la belle étoile. Et j'ai sentis qu'il n'y avait personne dans celle ci, alors je me suis dis...pourquoi pas ?
Elle sourit en sortant un peu plus de la pénombre, se dévoilant un peu plus a la vision de la rousse. Elle avait des beaux yeux. Ca c'etait sur et certain. Et sa robe de nuit ne la mettait pas autant en valeur qu'elle le méritait. En plus de pouvoir divin, les dieux lui avaient donnés une beauté féminine peu commune. Elle avait eu de la chance a la loterie de l'adn.
- Enfin, si je dérange je peux partir...mais même pour vous, ce n'est pas ennuyant de toujours etre seule dans une grande tente comme ça ? Alors que vous semblez tant aimer les gens ?
Elle approcha tranquillement de la table, sa démarche féline définitivement anormale du point de vu de la plupart des gens. Chaque pas était inconsciemment réfléchit, millimétrés, mortels. Une panthère. Elle se pencha par dessus la table, les yeux sur la théière, et se pencha au dessus pour renifler le breuvage, laissant le loisir a la rousse de venir approcher son nez des cheveux noirs comme la nuit.
- Vous buvez tous ce qu'on vous sert comme ça ? Vous devriez être plus méfiante...
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Elia, je trouve cela joli, surement car son prénom sonne comme le mien. Cependant, je ne crois pas une seule seconde qu’elle se soit retrouvée ici par hasard, elle sait pertinemment qui je suis et que je vis dans cette tente. De nouveau j’ai un mouvement de recul, prête à franchir les quelques mètres qui me séparent de l’entrée pour donner l’alerte et chasser l’outrecuidante de chez moi.
Le sent-elle ? C’est possible, c’est en tout cas le moment qu’elle choisit pour se dévoiler dans toute sa splendeur. Elle est magnifique, vraiment, un visage aux traits fins encadré par une chevelure d’un noir de jais qui met délicieusement en valeur sa peau de nacre. Mais ce sont ses yeux qui me frappent le plus, de grands yeux noirs qui donnent l’impression de vous transpercer pour lire au plus profond de votre âme. Je me sens soudainement démunie devant elle, perdant une partie de ma superbe alors que ma peau cuivrée se colore de rose au niveau de mes joues. Instinctivement mes mains viennent refermer un peu plus les pans de ma robe de chambre alors que je me sens proie fragile à la merci d’une redoutable prédatrice.
Ma voix n’est plus aussi assurée et bien plus basse qu’à l’habitude.
- Prêcher de la sorte m’épuise alors après une telle journée j’ai besoin de calme et de solitude…
Mon regard qui se fait fuyant pour ne pas croiser le sien.
-…pour méditer et être en osmose avec les astres.
Je pourrai rajouter que je souhaite justement être seule pour pouvoir me recueillir, mettant surement fin à cette rencontre, mais pour une raison qui m’échappe encore je n’y arrive pas.
- Vous buvez tous ce qu'on vous sert comme ça ? Vous devriez être plus méfiante...
Surprise devant ces paroles alors que je tourne de nouveau le visage vers elle. Elle peut y lire de la surprise que remplace peu à peu une anxiété grandissante…
Plus méfiante ? Je me rends compte que je n’ai jamais envisagé que cette nouvelle position puisse me mettre en danger. Pourtant ma renommée grandit dans le désert, le titre de Prima Stella se répand au sein du Reike et ceux qui prétendent suivre mes préceptes sont de plus en plus nombreux, prêchant la foi dans les Enfants Célestes. Surtout le culte se radicalise depuis peu, mes prêches sont jour après jour plus violents, prônant la lutte contre les hérétiques et les apostats, et des tribunaux sauvages prennent naissance pour juger sommairement les non-croyants. D’ailleurs je peux sentir parfois le poids de certains regards, durs… haineux ? Je frémis dans vraiment m’en rendre compte en imaginant que des infidèles pourraient chercher à attenter à ma vie pour stopper mon inéluctable ascension.
- Je…
Je ne sais plus quoi dire. Dans l’euphorie de ma foi, j’ai complètement occulté le danger lié à ma fonction et cette inconnue vient de pointer du doigt ce qui est clairement une faiblesse. Mais surtout elle m’a prouvé que je n’étais pas vraiment en sécurité et que quelqu’un pouvait pénétrer facilement dans ma tente. Et si elle l’avait voulu…
Je repose brusquement la tasse qui réchauffait mes mains sans y porter les lèvres. Je n’ai subitement plus envie de boire. Une forme de colère intimidante s’inscrit alors sur mes traits et je me dirige vers l’entrée de ma tente pour disparaître à l’extérieur. Ma voix s’élève soudain, dure et crépitante, comme un feu rageur alors que je tance durement ceux qui sont censés monter la garde. Une tirade qui se termine sur une phrase teintée d’une sourde menace.
- Ne laissez personne pénétrer dans cette tente ! PERSONNE !
Je rentre alors de nouveau chez moi. Mon regard brille d’une lueur intense et intimidante lorsqu’il se pose sur la brune, feu puissant alimenté par ma colère. Mais la colère se dissipe rapidement et le feu vif qui y brulait s’éteint.
Je viens m’asseoir alors sur mon lit, soudainement lasse. Je la regarde alors.
- Voulez-vous bien me dire qui vous êtes vraiment ?
Le sent-elle ? C’est possible, c’est en tout cas le moment qu’elle choisit pour se dévoiler dans toute sa splendeur. Elle est magnifique, vraiment, un visage aux traits fins encadré par une chevelure d’un noir de jais qui met délicieusement en valeur sa peau de nacre. Mais ce sont ses yeux qui me frappent le plus, de grands yeux noirs qui donnent l’impression de vous transpercer pour lire au plus profond de votre âme. Je me sens soudainement démunie devant elle, perdant une partie de ma superbe alors que ma peau cuivrée se colore de rose au niveau de mes joues. Instinctivement mes mains viennent refermer un peu plus les pans de ma robe de chambre alors que je me sens proie fragile à la merci d’une redoutable prédatrice.
Ma voix n’est plus aussi assurée et bien plus basse qu’à l’habitude.
- Prêcher de la sorte m’épuise alors après une telle journée j’ai besoin de calme et de solitude…
Mon regard qui se fait fuyant pour ne pas croiser le sien.
-…pour méditer et être en osmose avec les astres.
Je pourrai rajouter que je souhaite justement être seule pour pouvoir me recueillir, mettant surement fin à cette rencontre, mais pour une raison qui m’échappe encore je n’y arrive pas.
- Vous buvez tous ce qu'on vous sert comme ça ? Vous devriez être plus méfiante...
Surprise devant ces paroles alors que je tourne de nouveau le visage vers elle. Elle peut y lire de la surprise que remplace peu à peu une anxiété grandissante…
Plus méfiante ? Je me rends compte que je n’ai jamais envisagé que cette nouvelle position puisse me mettre en danger. Pourtant ma renommée grandit dans le désert, le titre de Prima Stella se répand au sein du Reike et ceux qui prétendent suivre mes préceptes sont de plus en plus nombreux, prêchant la foi dans les Enfants Célestes. Surtout le culte se radicalise depuis peu, mes prêches sont jour après jour plus violents, prônant la lutte contre les hérétiques et les apostats, et des tribunaux sauvages prennent naissance pour juger sommairement les non-croyants. D’ailleurs je peux sentir parfois le poids de certains regards, durs… haineux ? Je frémis dans vraiment m’en rendre compte en imaginant que des infidèles pourraient chercher à attenter à ma vie pour stopper mon inéluctable ascension.
- Je…
Je ne sais plus quoi dire. Dans l’euphorie de ma foi, j’ai complètement occulté le danger lié à ma fonction et cette inconnue vient de pointer du doigt ce qui est clairement une faiblesse. Mais surtout elle m’a prouvé que je n’étais pas vraiment en sécurité et que quelqu’un pouvait pénétrer facilement dans ma tente. Et si elle l’avait voulu…
Je repose brusquement la tasse qui réchauffait mes mains sans y porter les lèvres. Je n’ai subitement plus envie de boire. Une forme de colère intimidante s’inscrit alors sur mes traits et je me dirige vers l’entrée de ma tente pour disparaître à l’extérieur. Ma voix s’élève soudain, dure et crépitante, comme un feu rageur alors que je tance durement ceux qui sont censés monter la garde. Une tirade qui se termine sur une phrase teintée d’une sourde menace.
- Ne laissez personne pénétrer dans cette tente ! PERSONNE !
Je rentre alors de nouveau chez moi. Mon regard brille d’une lueur intense et intimidante lorsqu’il se pose sur la brune, feu puissant alimenté par ma colère. Mais la colère se dissipe rapidement et le feu vif qui y brulait s’éteint.
Je viens m’asseoir alors sur mon lit, soudainement lasse. Je la regarde alors.
- Voulez-vous bien me dire qui vous êtes vraiment ?
Invité
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Pour le coup, elle sursauta presque devant la réaction de la rousse. Jusque la, elle avait été sur la défensive, la regardant de travers, prête a partir en courant. Ce qui était plutôt logique dans la mesure ou une inconnue armée était apparut de nulle part dans sa tente, dernier bastion de repos ou elle pouvait redevenir un peu autre chose qu'un symbole d’extrémisme religieux Mais elle etait calme jusque la.
Sa derniere phrase avant de sortir avait confirmé les pensées de l'assassin. Elle etait fatiguée. Physiquement. Et osmose avec les astres ou pas, c’était surtout, probablement, le fait de sauter partout comme une démente qui accélérait le processus. Elle n'avait pas l'air habituée a entrainer son corps.
- Je...
La voilà qui partait en courant vers la sortie, aprés avoir repoussée sa tasse, et saute comme un diable qui sort de sa boite droit vers le pan de la tente d'ou elle est venue un peu plus tot. Pas vraiment pour fuir la reikoise, mais pour...s'attaquer aux gardes avec véhémence ? Elia manqua d'éclater de rire, mais se retint, pour éviter de la froisser si elle la surprenait ainsi. Les pauvres hommes en armes devaient faire une drôle de tête.
Elle tira la chaise de l'autre coté de la table, et prit la tasse de thé en reniflant a nouveau. Aucune odeur. Il y avait bien des poisons inodores, mais elle buvait ainsi souvent du thé, commencer a faire preuve de paranoïa n'allait pas du tout être de bonne augure pour elle.
Elle la repoussa cependant, et attendit que la rousse ai terminée son speech et revienne jusqu'à son lit ou elle tomba assise, l'air encore plus exténuée que précédemment. Elle avait la mine basse, le souffle un peu court d'avoir tant criée. SI elle avait été un garde, elle l'aurait sans doute gifler de lui avoir parlé sur ce ton. Elle n'aurait pas aimée qu'on lui parle comme a un chien. Mais si ils étaient la, c'est probablement qu'ils avaient ce même intérêt pour elle, cette quasi vénération pour sa personne.
- Vous avez des cernes. Vous devez vous reposer d'avantage. Je ne m'y connais pas trop en religion, mais je ne crois pas qu'ils vont remplacer le sommeil dont votre corps a besoin.
Elle jouait toujours avec son aiguille, la faisant tourner entre ses doigts sans même vraiment la regarder, avec la force de l'habitude. L'éclat d'acier projetait de temps a autre la réfraction des flammes qui réchauffait l'habitacle, alors que la fumée s'échappait par une ouverture dans le plafond.
- Qui je suis ? Je viens de vous le dire.
Le regard de ma rousse n'impressionne pas vraiment son homologue brune qui lui répond par un joli sourire avant de se pencher en avant, toujours assise sur sa chaise. Une petite odeur de sueur venant de sa chemise la fait grimacer. Elle aurait bien besoin d'un bain, mais elle ne peux pas vraiment le proposer comme ça. Elle irait sans doute aprés, quand la rousse dormirait peut être ? Elle n'avait pas énormément de vêtements de rechange de toute façon.
- Je peux inventer un prénom si vous préféré. Cassandra. Eryah. Melia. Plein de prénoms en A.
Elle sourit d'avantage en regardant l'entrée de la tente qui est maintenant définitivement close. Avec ses sens, elle peut sentir la présence des hommes en arme qui redoublent de vigilance suite aux ordres qu'ils viennent de se voir porter. Les pauvres, sans un mage, aucun d'eux n'avaient la moindre chance de la détecter. Ils ne savaient peut être même pas qu'elle était la, si la rousse n'avait rien dit. Et avec son ouïe fine, Elia aurait entendue.
- Mais je comprend bien que je dérange votre royal sommeil, je vais aller dormir dans le sable alors, c'est pas grave.
Elle se leva en s'étirant levant les bras vers le haut et en lachant un petit gemissement de satisfaction en sentant ses muscles se délier. Trouver un endroit ou elle pourrait dormir vraiment allait etre compliqué. Elle allait etre condamné a gardé un œil ouvert.
Sa derniere phrase avant de sortir avait confirmé les pensées de l'assassin. Elle etait fatiguée. Physiquement. Et osmose avec les astres ou pas, c’était surtout, probablement, le fait de sauter partout comme une démente qui accélérait le processus. Elle n'avait pas l'air habituée a entrainer son corps.
- Je...
La voilà qui partait en courant vers la sortie, aprés avoir repoussée sa tasse, et saute comme un diable qui sort de sa boite droit vers le pan de la tente d'ou elle est venue un peu plus tot. Pas vraiment pour fuir la reikoise, mais pour...s'attaquer aux gardes avec véhémence ? Elia manqua d'éclater de rire, mais se retint, pour éviter de la froisser si elle la surprenait ainsi. Les pauvres hommes en armes devaient faire une drôle de tête.
Elle tira la chaise de l'autre coté de la table, et prit la tasse de thé en reniflant a nouveau. Aucune odeur. Il y avait bien des poisons inodores, mais elle buvait ainsi souvent du thé, commencer a faire preuve de paranoïa n'allait pas du tout être de bonne augure pour elle.
Elle la repoussa cependant, et attendit que la rousse ai terminée son speech et revienne jusqu'à son lit ou elle tomba assise, l'air encore plus exténuée que précédemment. Elle avait la mine basse, le souffle un peu court d'avoir tant criée. SI elle avait été un garde, elle l'aurait sans doute gifler de lui avoir parlé sur ce ton. Elle n'aurait pas aimée qu'on lui parle comme a un chien. Mais si ils étaient la, c'est probablement qu'ils avaient ce même intérêt pour elle, cette quasi vénération pour sa personne.
- Vous avez des cernes. Vous devez vous reposer d'avantage. Je ne m'y connais pas trop en religion, mais je ne crois pas qu'ils vont remplacer le sommeil dont votre corps a besoin.
Elle jouait toujours avec son aiguille, la faisant tourner entre ses doigts sans même vraiment la regarder, avec la force de l'habitude. L'éclat d'acier projetait de temps a autre la réfraction des flammes qui réchauffait l'habitacle, alors que la fumée s'échappait par une ouverture dans le plafond.
- Qui je suis ? Je viens de vous le dire.
Le regard de ma rousse n'impressionne pas vraiment son homologue brune qui lui répond par un joli sourire avant de se pencher en avant, toujours assise sur sa chaise. Une petite odeur de sueur venant de sa chemise la fait grimacer. Elle aurait bien besoin d'un bain, mais elle ne peux pas vraiment le proposer comme ça. Elle irait sans doute aprés, quand la rousse dormirait peut être ? Elle n'avait pas énormément de vêtements de rechange de toute façon.
- Je peux inventer un prénom si vous préféré. Cassandra. Eryah. Melia. Plein de prénoms en A.
Elle sourit d'avantage en regardant l'entrée de la tente qui est maintenant définitivement close. Avec ses sens, elle peut sentir la présence des hommes en arme qui redoublent de vigilance suite aux ordres qu'ils viennent de se voir porter. Les pauvres, sans un mage, aucun d'eux n'avaient la moindre chance de la détecter. Ils ne savaient peut être même pas qu'elle était la, si la rousse n'avait rien dit. Et avec son ouïe fine, Elia aurait entendue.
- Mais je comprend bien que je dérange votre royal sommeil, je vais aller dormir dans le sable alors, c'est pas grave.
Elle se leva en s'étirant levant les bras vers le haut et en lachant un petit gemissement de satisfaction en sentant ses muscles se délier. Trouver un endroit ou elle pourrait dormir vraiment allait etre compliqué. Elle allait etre condamné a gardé un œil ouvert.
Invité
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Cette petite altercation avec ceux qui montent la garde devant ma tente semble l’avoir surprise. J’ai une petite troupe de suivants qui m’accompagnent dans tous mes déplacements, des gens fidèles pour la plupart fanatisés et qui voient en moi une sorte de remède à tous les maux du monde, un guide pour les mener à travers les méandres d’une foi naissante. Ils sont pétris de bonne volonté, mais l’organisation n’est pas le fort de ma petite troupe hétéroclite et la sécurité s’en ressent forcément, car personne n’est réellement capable de structurer tout ça. Alors chacun fait de son mieux, mais apparemment cela n’est pas suffisant aux vues des menaces potentielles qui se profilent.
Quant à moi je reste une toute jeune femme. Une paysanne que rien ni personne n’a préparé à assumer ce rôle de Prima Stella qui pèse maintenant sur mes frêles épaules. Je ne suis pas une guerrière, encore moins une commandante ou une reine, je me laisse juste guider par ma foi et la force de mes convictions. C’est déjà un atout immense qui me permet d’enflammer des foules entières dans l’excitation de prêches enfiévrés. Mais il n’existe pas de réelle organisation au sein de mon culte ce qui, à terme, pourrait s’avérer préjudiciable pour son développement.
- Vous avez des cernes. Vous devez vous reposer davantage.
Mon regard se voile. Visiblement je n’apprécie pas que l’on me dise ce que je suis censée faire. Pourtant elle a raison, la foi qui m’habite me dévore à petit feu, elle me pousse à bout, imposant à mon corps fatigué un rythme qu’il a de plus en plus de mal à suivre. Sans compter ce feu divin qui brûle en moi, un pouvoir que j’ai du mal à appréhender et à maîtriser. Encore une fois je n’ai pas été entraînée depuis mon plus jeune âge comme celle qui me fait face pour devenir une lame acérée. Pourtant je continue, jour après jour, faisant fi de la lassitude qui m’habite pour poursuivre la mission divine qui m’a été confiée. Car il reste tant à faire, pour les astres, pour le Sekaï, pour les vrais croyants.
- Je peux inventer un prénom si vous préféré. Cassandra. Eryah. Melia. Plein de prénoms en A.
Un sourire désabusé alors qu’elle élude de nouveau ma question et ma réponse fuse, claquant comme le bois blessé par le feu.
- Arrêtez de me prendre pour une imbécile. Vous savez pertinemment ce que je veux dire par là.
Je détourne les yeux, visiblement agacée que quelqu’un refuse aussi obstinément de répondre à mes questions pourtant légitimes. Elle sait qui je suis, elle a violé mon intimité et pour toute réponse j’ai obtenu un Elia, charmant, mais bien mince.
- Mais je comprends bien que je dérange votre royal sommeil, je vais aller dormir dans le sable alors, c'est pas grave.
De nouveau mon regard de braise s’illumine de colère.
- Vous décidez toujours pour les autres ? Je n’ai jamais dit que votre présence me dérangeait il me semble. Enfin…
Je me lève de nouveau, menton haut et fier.
- …jusqu’à maintenant car effectivement vous m’excédez par votre outrecuidance et votre propension à vous victimiser. Pour ce qui est du sable, vous n’aurez pas de mal à en trouver, le désert en regorge !
Quant à moi je reste une toute jeune femme. Une paysanne que rien ni personne n’a préparé à assumer ce rôle de Prima Stella qui pèse maintenant sur mes frêles épaules. Je ne suis pas une guerrière, encore moins une commandante ou une reine, je me laisse juste guider par ma foi et la force de mes convictions. C’est déjà un atout immense qui me permet d’enflammer des foules entières dans l’excitation de prêches enfiévrés. Mais il n’existe pas de réelle organisation au sein de mon culte ce qui, à terme, pourrait s’avérer préjudiciable pour son développement.
- Vous avez des cernes. Vous devez vous reposer davantage.
Mon regard se voile. Visiblement je n’apprécie pas que l’on me dise ce que je suis censée faire. Pourtant elle a raison, la foi qui m’habite me dévore à petit feu, elle me pousse à bout, imposant à mon corps fatigué un rythme qu’il a de plus en plus de mal à suivre. Sans compter ce feu divin qui brûle en moi, un pouvoir que j’ai du mal à appréhender et à maîtriser. Encore une fois je n’ai pas été entraînée depuis mon plus jeune âge comme celle qui me fait face pour devenir une lame acérée. Pourtant je continue, jour après jour, faisant fi de la lassitude qui m’habite pour poursuivre la mission divine qui m’a été confiée. Car il reste tant à faire, pour les astres, pour le Sekaï, pour les vrais croyants.
- Je peux inventer un prénom si vous préféré. Cassandra. Eryah. Melia. Plein de prénoms en A.
Un sourire désabusé alors qu’elle élude de nouveau ma question et ma réponse fuse, claquant comme le bois blessé par le feu.
- Arrêtez de me prendre pour une imbécile. Vous savez pertinemment ce que je veux dire par là.
Je détourne les yeux, visiblement agacée que quelqu’un refuse aussi obstinément de répondre à mes questions pourtant légitimes. Elle sait qui je suis, elle a violé mon intimité et pour toute réponse j’ai obtenu un Elia, charmant, mais bien mince.
- Mais je comprends bien que je dérange votre royal sommeil, je vais aller dormir dans le sable alors, c'est pas grave.
De nouveau mon regard de braise s’illumine de colère.
- Vous décidez toujours pour les autres ? Je n’ai jamais dit que votre présence me dérangeait il me semble. Enfin…
Je me lève de nouveau, menton haut et fier.
- …jusqu’à maintenant car effectivement vous m’excédez par votre outrecuidance et votre propension à vous victimiser. Pour ce qui est du sable, vous n’aurez pas de mal à en trouver, le désert en regorge !
Invité
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Elia ne sembla pas le moins du monde perturbée ou intimidée par la remarque, puis les accusations qui venaient de lui être faite. En vérité, c’était presque comme si elle trouvait ça...amusant ? Ou bien qu'elle ne prenait pas la rousse au sérieux, peut être.
Elle avait dit tout ça sur un ton faussement attristée, mais finalement la religieuse l'avait vraiment prit au sérieux, étonnamment. Elia nota donc dans sa tete de faire attention a ce que ce qu'elle disait reflétait toujours plus ou moins sa penser. La logique inversée pouvait potentiellement avoir de sale conséquence sur la relation naissante qu'elle pouvait peut être entrevoir l'une avec l'autre, au moins pour la soirée.
- Bien sur que oui, je sais que vous savez. Vous n’êtes pas bête non ? Ou alors vous pensez que je pense que vous pensez alors que je pense que vous pensez que je pense que...
Elle éclata de rire, en agitant les jambes dans le vide, toujours assise en face d'elle sur la table a coté de la tasse de thé. Toute la situation semblait lui faire vraiment du bien, après plusieurs jours de solitude a voyager dans le désert. Et en plus elle n'avait pas vraiment besoin de faire semblant, nan ? C’était juste amusant.
- Cette fois je plaisantais vraiment. Je le jure !
Elle sauta sur ses pieds et s'étira, ses manges tombant légèrement pour dévoiler la tonicité des muscles de ses avant bras tracés. C’était vraiment une boule de muscles. Mais son visage compensait largement sa féminité, et puis certaine personne aimaient bien les gens toniques, elle pouvait espérer un jour tomber sur quelqu'un comme ça.
- Non, vous l'avez pas dit. Mais vous etes sortie en courant pour hurler sur ces pauvres gars qui comprennent même pas que je suis a l'intérieur. Alors j'ai pris note que ca vous avez pas trop fait plaisir. J'ai tord de le penser ?
Elle lui sourit un peu en approchant, sa présence martiale assez forte pour donner a la rousse l'impression que la tente était soudainement plus petite, et qu'elle se faisait acculer dans le coin de la zone, sur son lit, avec absolument aucun échappatoire. Elia avait cette tendance a donner une impression un peu forte a quelqu'un de non habitué.
- C’était justement pour éviter le sable, on peut se partager votre lit, je vois qu'il est super grand. Le triple des lits des autres tentes. Vous avez de la chance. Enfin, j'ai quasiment le même a la maison. Presque trop grand n'est ce pas ? Il donne envie d'etre accompagné.
Elle pouvait se montrer étrangement entreprenante quand elle jouait un rôle, alors que la Elia habituelle aurait rougit en parlant comme ça. Mais après avoir vécue des années avec des prostitués, ce n’était pas vraiment la chose qui la gênait, plutôt la réaction et le regard de l'autre. Et la rousse ne le remarqua peut être pas, mais elle se hâta de tourner la tête histoire de ne pas croiser trop longtemps son regard.
- Qu'est ce que vous faites par ici, a part prier, du coup ? Bouquin, musique ? Ou alors vraiment que ça ? Entre deux discours enflammés, vous venez prier et dormir ?
Elle ne disait pas du tout ça ironiquement, c’était cette fois une vraie question pour s’intéresser. Tout en parlant, elle recula et tourna dans la tête, les mains liés dans le dos, observant l'installation de son hôte avec intérêt, et également voir a quel point il était facile de fracasser sa chambre de fortune.
- Je suis Reikoise aussi. Je vient d'Ikusa.
Elle avait ajouté ça avant que Amalia ne réponde, comme pour lui offrir une réponse en échange, un doux sourire peint sur son visage curieux alors qu'elle continuait l'observation.
Elle avait dit tout ça sur un ton faussement attristée, mais finalement la religieuse l'avait vraiment prit au sérieux, étonnamment. Elia nota donc dans sa tete de faire attention a ce que ce qu'elle disait reflétait toujours plus ou moins sa penser. La logique inversée pouvait potentiellement avoir de sale conséquence sur la relation naissante qu'elle pouvait peut être entrevoir l'une avec l'autre, au moins pour la soirée.
- Bien sur que oui, je sais que vous savez. Vous n’êtes pas bête non ? Ou alors vous pensez que je pense que vous pensez alors que je pense que vous pensez que je pense que...
Elle éclata de rire, en agitant les jambes dans le vide, toujours assise en face d'elle sur la table a coté de la tasse de thé. Toute la situation semblait lui faire vraiment du bien, après plusieurs jours de solitude a voyager dans le désert. Et en plus elle n'avait pas vraiment besoin de faire semblant, nan ? C’était juste amusant.
- Cette fois je plaisantais vraiment. Je le jure !
Elle sauta sur ses pieds et s'étira, ses manges tombant légèrement pour dévoiler la tonicité des muscles de ses avant bras tracés. C’était vraiment une boule de muscles. Mais son visage compensait largement sa féminité, et puis certaine personne aimaient bien les gens toniques, elle pouvait espérer un jour tomber sur quelqu'un comme ça.
- Non, vous l'avez pas dit. Mais vous etes sortie en courant pour hurler sur ces pauvres gars qui comprennent même pas que je suis a l'intérieur. Alors j'ai pris note que ca vous avez pas trop fait plaisir. J'ai tord de le penser ?
Elle lui sourit un peu en approchant, sa présence martiale assez forte pour donner a la rousse l'impression que la tente était soudainement plus petite, et qu'elle se faisait acculer dans le coin de la zone, sur son lit, avec absolument aucun échappatoire. Elia avait cette tendance a donner une impression un peu forte a quelqu'un de non habitué.
- C’était justement pour éviter le sable, on peut se partager votre lit, je vois qu'il est super grand. Le triple des lits des autres tentes. Vous avez de la chance. Enfin, j'ai quasiment le même a la maison. Presque trop grand n'est ce pas ? Il donne envie d'etre accompagné.
Elle pouvait se montrer étrangement entreprenante quand elle jouait un rôle, alors que la Elia habituelle aurait rougit en parlant comme ça. Mais après avoir vécue des années avec des prostitués, ce n’était pas vraiment la chose qui la gênait, plutôt la réaction et le regard de l'autre. Et la rousse ne le remarqua peut être pas, mais elle se hâta de tourner la tête histoire de ne pas croiser trop longtemps son regard.
- Qu'est ce que vous faites par ici, a part prier, du coup ? Bouquin, musique ? Ou alors vraiment que ça ? Entre deux discours enflammés, vous venez prier et dormir ?
Elle ne disait pas du tout ça ironiquement, c’était cette fois une vraie question pour s’intéresser. Tout en parlant, elle recula et tourna dans la tête, les mains liés dans le dos, observant l'installation de son hôte avec intérêt, et également voir a quel point il était facile de fracasser sa chambre de fortune.
- Je suis Reikoise aussi. Je vient d'Ikusa.
Elle avait ajouté ça avant que Amalia ne réponde, comme pour lui offrir une réponse en échange, un doux sourire peint sur son visage curieux alors qu'elle continuait l'observation.
Invité
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- Cette fois je plaisantais vraiment. Je le jure !
Je manque de m’étouffer devant cette déclaration qui suit le rire cristallin qui s’est échappé de la gorge de mon interlocutrice. Se moque-t-elle de moi ? Alors qu’elle vient de pénétrer dans mon intimité, s’invitant presque à partager ma tente avec moi, l’outrecuidante ose faire des traits d’esprit. Mon regard n’est plus qu’un brasier brûlant lorsqu’il se pose de nouveau sur sa silhouette athlétique. Je dois me faire violence pour ne pas lui hurler dessus et conserver un semblant de calme.
- Ces hommes ont pour tâche de me protéger !
Un index impérieux pointe dans sa direction.
- Pour empêcher que des personnes telles que vous pénètre dans ma tente ! Donc oui, vous avez raison cela ne me fait pas du tout plaisir !
Pourtant elle ne recule pas, approchant de sa démarche souple et féline. Près, trop près et sa présence s’impose à moi alors que je recule instinctivement sur le lit. J’ai soudain l’impression d’être à son entière merci. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une combattante, sa silhouette athlétique, la manière qu’elle a de se mouvoir, cette assurance de ceux qui sont certain de leur force, tout éveille en moi la réaction primale d’une proie face à une prédatrice. Je pourrai peut-être utiliser le feu qui brûle en moi, ce pouvoir que je ne maîtrise pas vraiment même si je le sens courir dans mes veines, intense, dangereux. Ou je peux crier pour attirer l’attention des gardes à l’extérieur pour qu’ils interviennent. Ma bouche s’ouvre, mais de nouveau aucun son ne s’échappe d’entre mes lèvres.
- …on peut se partager votre lit…
Un hoquet de surprise alors qu’elle me propose de… partager ma couche. J’ouvre de grands yeux en détaillant l’expression de son visage. C’est une blague, encore une fois, une mauvaise plaisanterie dont cette outrecuidante a le secret. Ou pas… Je sens le rouge qui me monte aux joues. J’ai dédié ma vie à ma foi, lui offrant mon corps et mon âme, jusqu’à en oublier certains plaisirs comme ceux de la chair. Et cette femme me place de nouveau devant une des contradictions de mon existence, éveillant des désirs enfouis dans mon corps de jeune femme. Je lâche dans un souffle, la voix tremblante.
- Comment osez-vous ?
Heureusement son regard sombre se détourne, m’offrant un instant de répit pour essayer de reprendre le contrôle de mes émotions. Mon cœur bat trop vite, beaucoup trop vite et j’ai du mal à me concentrer.
La question suivante est si… banale qu’elle me plonge de nouveau dans le désarroi le plus total. Ce que je fais à part prier ? Je ne sais pas vraiment pourquoi je réponds, peut-être pour me focaliser sur quelque chose de familier, de rassurant.
- Je dessine.
Merde pourquoi est-ce que je viens de lui dire ça, à cette inconnue envahissante qui me trouble plus que de raison, lui révélant une autre facette de ma personnalité. J’obtiens en retour une information, bien mince il est vrai. Je me suis rapidement doutée qu’elle vient du Reike et Ikusa étant la ville la plus peuplée de l’empire cela ne m’aide pas vraiment à cerner qui elle est réellement.
Malgré tout cela me permet de reprendre une forme de contenance alors que je resserre encore une fois les pans de ma robe de chambre. Comme si je craignais que… quoi ? Qu’elle abuse de moi ? Je respire profondément pour asséner d’un ton impérieux.
- Il est hors de question que vous partagiez ma couche. Je ne suis pas une catin dont on peut disposer pour…
Pour quoi ? De nouveau je me retrouve écarlate à l’évocation d’une relation intime. Il faut dire que je suis vierge et encore trop jeune pour avoir pu envisager correctement ce que pourrait être ma sexualité depuis que j’ai dédié ma vie aux Astres.
- …vous feriez mieux de sortir.
Sinon quoi ?
Je manque de m’étouffer devant cette déclaration qui suit le rire cristallin qui s’est échappé de la gorge de mon interlocutrice. Se moque-t-elle de moi ? Alors qu’elle vient de pénétrer dans mon intimité, s’invitant presque à partager ma tente avec moi, l’outrecuidante ose faire des traits d’esprit. Mon regard n’est plus qu’un brasier brûlant lorsqu’il se pose de nouveau sur sa silhouette athlétique. Je dois me faire violence pour ne pas lui hurler dessus et conserver un semblant de calme.
- Ces hommes ont pour tâche de me protéger !
Un index impérieux pointe dans sa direction.
- Pour empêcher que des personnes telles que vous pénètre dans ma tente ! Donc oui, vous avez raison cela ne me fait pas du tout plaisir !
Pourtant elle ne recule pas, approchant de sa démarche souple et féline. Près, trop près et sa présence s’impose à moi alors que je recule instinctivement sur le lit. J’ai soudain l’impression d’être à son entière merci. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une combattante, sa silhouette athlétique, la manière qu’elle a de se mouvoir, cette assurance de ceux qui sont certain de leur force, tout éveille en moi la réaction primale d’une proie face à une prédatrice. Je pourrai peut-être utiliser le feu qui brûle en moi, ce pouvoir que je ne maîtrise pas vraiment même si je le sens courir dans mes veines, intense, dangereux. Ou je peux crier pour attirer l’attention des gardes à l’extérieur pour qu’ils interviennent. Ma bouche s’ouvre, mais de nouveau aucun son ne s’échappe d’entre mes lèvres.
- …on peut se partager votre lit…
Un hoquet de surprise alors qu’elle me propose de… partager ma couche. J’ouvre de grands yeux en détaillant l’expression de son visage. C’est une blague, encore une fois, une mauvaise plaisanterie dont cette outrecuidante a le secret. Ou pas… Je sens le rouge qui me monte aux joues. J’ai dédié ma vie à ma foi, lui offrant mon corps et mon âme, jusqu’à en oublier certains plaisirs comme ceux de la chair. Et cette femme me place de nouveau devant une des contradictions de mon existence, éveillant des désirs enfouis dans mon corps de jeune femme. Je lâche dans un souffle, la voix tremblante.
- Comment osez-vous ?
Heureusement son regard sombre se détourne, m’offrant un instant de répit pour essayer de reprendre le contrôle de mes émotions. Mon cœur bat trop vite, beaucoup trop vite et j’ai du mal à me concentrer.
La question suivante est si… banale qu’elle me plonge de nouveau dans le désarroi le plus total. Ce que je fais à part prier ? Je ne sais pas vraiment pourquoi je réponds, peut-être pour me focaliser sur quelque chose de familier, de rassurant.
- Je dessine.
Merde pourquoi est-ce que je viens de lui dire ça, à cette inconnue envahissante qui me trouble plus que de raison, lui révélant une autre facette de ma personnalité. J’obtiens en retour une information, bien mince il est vrai. Je me suis rapidement doutée qu’elle vient du Reike et Ikusa étant la ville la plus peuplée de l’empire cela ne m’aide pas vraiment à cerner qui elle est réellement.
Malgré tout cela me permet de reprendre une forme de contenance alors que je resserre encore une fois les pans de ma robe de chambre. Comme si je craignais que… quoi ? Qu’elle abuse de moi ? Je respire profondément pour asséner d’un ton impérieux.
- Il est hors de question que vous partagiez ma couche. Je ne suis pas une catin dont on peut disposer pour…
Pour quoi ? De nouveau je me retrouve écarlate à l’évocation d’une relation intime. Il faut dire que je suis vierge et encore trop jeune pour avoir pu envisager correctement ce que pourrait être ma sexualité depuis que j’ai dédié ma vie aux Astres.
- …vous feriez mieux de sortir.
Sinon quoi ?
Invité
Invité
Elle se retint bien fort de dire que visiblement, au vu du résultat, il y avait du travail si elle voulait qu'ils la protègent de façon productive et efficace. Elle n’était pas la plus forte du Sekai. Une grande quantité d'assassins aurait pu aisément pénétré a l'intérieur de la tente. Mais pas besoin d'en rajouter, elle semblait déjà sur les nerfs. Ou alors elle était toujours comme ça, et si c’était le cas, elle en avait déjà marre.
- Okay okay, pas de stresse, je voulais pas vous vexer, oh grande adoratrice divine. Je reste fidèle a vos paroles.
Elle chassa l'ironie de sa voix du mieux qu'elle pu, sans parvenir totalement a etre neutre. C’était sa faute a elle, aussi ! Elle avait ce regard si sérieux. Elle avait sans doute peur et c’était légitime, mais elle restait campé sur son air un peu hautain. Et d'ailleurs, elle recommença avec la même réaction juste après.
- Comment ça comment j...
Elle s’arrêta, un peu dans l'incompréhension cette fois.Elle ne voyait pas ce qui etait si honteux dans la proposition. Peut etre la crainte, mais elle n'avait pas osé grand chose. Oh, si, elle venait de comprendre avec la phrase suivante, et elle soupira d'un air ennuyé. Tellement arriéré comme pensée...
- Vous n'avez pas l'air d'avoir compris. Je vous propose pas de baiser, juste de se mettre chacune d'un coté très éloigné du lit histoire que je dorme pas par terre. Si j'avais voulu vous tripoter je l'aurais depuis longtemps...oh seigneur...
Elle soupira d'une nouvelle façon très longue, mais n'alla pas directement vers la sortie, se dirigea plutôt vers un coin ou elle semblait justement avoir laissé sorti des dessins. Comme elle lui avait dit que c’était son hobby, la reikoise était intéressée. Elle même savait dessiné, mais pas dans un objectif artistique ou de plaisir. C’était surtout important de pouvoir reproduire le visage d'une cible, un lieu, une carte, un objet, n'importe quoi.
- Vous avez une piètre opinion des gens en général, n'est ce pas ? Vous semblez tellement...
Elle se pencha, observant les bras croisés au niveau de la poitrine. Puis sans un commentaire elle se redressa, et se retourna vers la porte de la tente, toujours tiré. Elle voulait qu'elle s'en aille et de toute manière, Elia n'avait pas spécialement de passer la soirée avec une femme aussi peu encline a sa présence. Elle pouvait la comprendre dans un sens, mais dans un autre, elle était un peu ennuyée.
- Tellement. Dommage pour la soirée. Je vais bien trouver une tente ailleurs, avant de repartir demain.
Elle mima une petite courbette, et alla jusqu'à la sortie, avant de s’arrêter. Elle se retourna, observa a nouveau la rousse, et songea que c’était plutôt dommage qu'une jolie fille comme ça soit totalement perdue dans les affres de la religion. Croire était une chose, selon elle, mais être littéralement emprisonné dans un prison d’espérance était presque triste. Elle passerait sa vie a suivre un chemin invisible, espérant ne jamais trébucher pour ne pas contrarier des entités qui ne lui répondrait jamais.
- Si j’étais vous, je ferais en sorte d'avoir de vrais gardes du corps. Des gens qui ne sont pas la uniquement pour voir des fantômes. Oh, et j'ai bien aimé vos dessins, j'aurais bien voulue vous voir dessiner. A une prochaine fois, Amelia.
Elle se retourna pour sortir de la tente tranquillement, dans le but clair de passer devant les « gardes ».
- Okay okay, pas de stresse, je voulais pas vous vexer, oh grande adoratrice divine. Je reste fidèle a vos paroles.
Elle chassa l'ironie de sa voix du mieux qu'elle pu, sans parvenir totalement a etre neutre. C’était sa faute a elle, aussi ! Elle avait ce regard si sérieux. Elle avait sans doute peur et c’était légitime, mais elle restait campé sur son air un peu hautain. Et d'ailleurs, elle recommença avec la même réaction juste après.
- Comment ça comment j...
Elle s’arrêta, un peu dans l'incompréhension cette fois.Elle ne voyait pas ce qui etait si honteux dans la proposition. Peut etre la crainte, mais elle n'avait pas osé grand chose. Oh, si, elle venait de comprendre avec la phrase suivante, et elle soupira d'un air ennuyé. Tellement arriéré comme pensée...
- Vous n'avez pas l'air d'avoir compris. Je vous propose pas de baiser, juste de se mettre chacune d'un coté très éloigné du lit histoire que je dorme pas par terre. Si j'avais voulu vous tripoter je l'aurais depuis longtemps...oh seigneur...
Elle soupira d'une nouvelle façon très longue, mais n'alla pas directement vers la sortie, se dirigea plutôt vers un coin ou elle semblait justement avoir laissé sorti des dessins. Comme elle lui avait dit que c’était son hobby, la reikoise était intéressée. Elle même savait dessiné, mais pas dans un objectif artistique ou de plaisir. C’était surtout important de pouvoir reproduire le visage d'une cible, un lieu, une carte, un objet, n'importe quoi.
- Vous avez une piètre opinion des gens en général, n'est ce pas ? Vous semblez tellement...
Elle se pencha, observant les bras croisés au niveau de la poitrine. Puis sans un commentaire elle se redressa, et se retourna vers la porte de la tente, toujours tiré. Elle voulait qu'elle s'en aille et de toute manière, Elia n'avait pas spécialement de passer la soirée avec une femme aussi peu encline a sa présence. Elle pouvait la comprendre dans un sens, mais dans un autre, elle était un peu ennuyée.
- Tellement. Dommage pour la soirée. Je vais bien trouver une tente ailleurs, avant de repartir demain.
Elle mima une petite courbette, et alla jusqu'à la sortie, avant de s’arrêter. Elle se retourna, observa a nouveau la rousse, et songea que c’était plutôt dommage qu'une jolie fille comme ça soit totalement perdue dans les affres de la religion. Croire était une chose, selon elle, mais être littéralement emprisonné dans un prison d’espérance était presque triste. Elle passerait sa vie a suivre un chemin invisible, espérant ne jamais trébucher pour ne pas contrarier des entités qui ne lui répondrait jamais.
- Si j’étais vous, je ferais en sorte d'avoir de vrais gardes du corps. Des gens qui ne sont pas la uniquement pour voir des fantômes. Oh, et j'ai bien aimé vos dessins, j'aurais bien voulue vous voir dessiner. A une prochaine fois, Amelia.
Elle se retourna pour sortir de la tente tranquillement, dans le but clair de passer devant les « gardes ».
Invité
Invité
Bon, je dois bien l’avouer, je me suis sûrement emballée en imaginant que cette jeune femme cherche à me ravir ma vertu. Mais il est hors de question que je m’excuse face à cette inconnue qui pénètre dans ma tente sans me demander mon avis pour s’y installer ! Quant à son assertion qu’elle aurait pu me tripoter sans réactions de ma part, elle se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je ne me serai pas laisser faire, même si je dois admettre qu’elle a énormément de charme et de présence.
Elle fait un détour par un petit bureau sur lequel traînent mes derniers croquis. Des dessins au fusain, principalement des portraits tracés d’un trait vif et nerveux. Mais ce qui est remarquable, c’est l’expressivité troublante de ces portraits, comme si j’arrivai à saisir ces instants rares durant lequel s’expriment les émotions les plus touchantes. Signe que, contrairement à ce que la brune semble penser, je suis bien plus empathique envers les autres qu’elle le croit.
Je me précipite alors pour les cacher, comme si cela faisait partie de mon jardin secret, quelque chose d’intime et de personnel que je n’ai pas l’habitude de partager.
De nouveau je m’empourpre, cherchant à contrôler ma colère alors que l’outrecuidante ose me juger encore une fois. Alors qu’elle ne me connaît pas ! Ma voix tremble légèrement de fureur contenue alors qu’elle commence à s’éloigner.
- Je suis tellement quoi ?
Mais l’autre ne semble pas encline à m’offrir une réponse et sort de la tente par l’entrée principale, surprenant les gardes. Je la suis en hurlant.
- J’espère bien qu’il n’y aura pas de prochaine fois !
Lorsqu’il se posent sur les gardes mon regard brûle de colère et les pauvres détournent les yeux pour éviter d’affronter mon courroux.
Je n’arrive pas à dormir. Je suis tellement énervée par cette satanée intruse que le sommeil me fuit aussi sûrement que l’eau qui coule le long d’une clepsydre. Mais je ne suis pas uniquement en colère, je suis aussi soucieuse, car la jeune femme a pointé une de mes faiblesses, l’incapacité à assurer efficacement ma sécurité. Et même si j’essaie de me convaincre que personne n’oserait s’en prendre à moi, le doute s’est installé, lent poison qui m’empêche de fermer l’œil.
Je me lève en soupirant, rejoignant mon bureau. J’en sors une feuille et mes fusains et je commence à dessiner. Un visage prend alors vie, un visage encore si vivace dans ma mémoire. Son visage.
Je reproduis finement ses traits fins et délicats, ses grands yeux sombres et rieurs et ses lèvres se parent d’un sourire charmant et taquin. Je commence alors à tracer sa chevelure d’ébène, noire comme la nuit, et qui retombe en vagues sur ses épaules fines mais puissantes. J’oublie alors tous mes tracas et le sommeil se rappelle à mon bon souvenir. Je baille, me forçant à terminer son portrait, à ajouter les ombres nécessaires pour lui donner un semblant de vie. Mais la fatigue est trop grande et je m’endors sur la table, le visage contre celui de celle qui accompagne étrangement mes rêves…
La nuit est noire et sans lune. L’homme se glisse dans la tente. Les gardes à l’extérieur n’ont rien vu. Il faut dire que son invisibilité l’aide et il se meut sans un bruit si ce n’est le léger frôlement de ses pas sur les tapis. C’est si simple que cela en est presque risible. La fameuse Prima Stella doit être bien imbue de sa personne pour imaginer qu’elle puisse être en sécurité. Mais il n’a pas envie de rire. Il n’a pas envie de rire car son cœur est empli d’un désir de vengeance. Vengeance contre celle qui a mené les siens au bûcher…
Il se dirige vers le lit à pas de loup, mais il est vide. Moment de flottement et d’incompréhension avant qu’il ne repère l’ombre affalée sur la table. C’est elle, à n’en pas douter. Il s’approche, sortant une lame effilée de sous sa cape. Il sera si simple de lui trancher la gorge…
Douleur alors que ma tête est tirée violemment en arrière par les cheveux. Un chuchotement à mon oreille et je sais que je vais mourir.
- Gloire aux titans et mort à la sorcière !
Je voudrai crier, mais les mots restent bloqués dans ma gorge, je voudrai agir mais je suis paralysée par la terreur. Pourtant je sais que j’ai en moi le pouvoir du feu divin. Peut-être que je pourrai l’immoler dans une gerbe de flammes, mais on ne m’a pas préparé à devoir affronter cette peur horrible.
La peur de mourir…
Elle fait un détour par un petit bureau sur lequel traînent mes derniers croquis. Des dessins au fusain, principalement des portraits tracés d’un trait vif et nerveux. Mais ce qui est remarquable, c’est l’expressivité troublante de ces portraits, comme si j’arrivai à saisir ces instants rares durant lequel s’expriment les émotions les plus touchantes. Signe que, contrairement à ce que la brune semble penser, je suis bien plus empathique envers les autres qu’elle le croit.
Je me précipite alors pour les cacher, comme si cela faisait partie de mon jardin secret, quelque chose d’intime et de personnel que je n’ai pas l’habitude de partager.
De nouveau je m’empourpre, cherchant à contrôler ma colère alors que l’outrecuidante ose me juger encore une fois. Alors qu’elle ne me connaît pas ! Ma voix tremble légèrement de fureur contenue alors qu’elle commence à s’éloigner.
- Je suis tellement quoi ?
Mais l’autre ne semble pas encline à m’offrir une réponse et sort de la tente par l’entrée principale, surprenant les gardes. Je la suis en hurlant.
- J’espère bien qu’il n’y aura pas de prochaine fois !
Lorsqu’il se posent sur les gardes mon regard brûle de colère et les pauvres détournent les yeux pour éviter d’affronter mon courroux.
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Je n’arrive pas à dormir. Je suis tellement énervée par cette satanée intruse que le sommeil me fuit aussi sûrement que l’eau qui coule le long d’une clepsydre. Mais je ne suis pas uniquement en colère, je suis aussi soucieuse, car la jeune femme a pointé une de mes faiblesses, l’incapacité à assurer efficacement ma sécurité. Et même si j’essaie de me convaincre que personne n’oserait s’en prendre à moi, le doute s’est installé, lent poison qui m’empêche de fermer l’œil.
Je me lève en soupirant, rejoignant mon bureau. J’en sors une feuille et mes fusains et je commence à dessiner. Un visage prend alors vie, un visage encore si vivace dans ma mémoire. Son visage.
Je reproduis finement ses traits fins et délicats, ses grands yeux sombres et rieurs et ses lèvres se parent d’un sourire charmant et taquin. Je commence alors à tracer sa chevelure d’ébène, noire comme la nuit, et qui retombe en vagues sur ses épaules fines mais puissantes. J’oublie alors tous mes tracas et le sommeil se rappelle à mon bon souvenir. Je baille, me forçant à terminer son portrait, à ajouter les ombres nécessaires pour lui donner un semblant de vie. Mais la fatigue est trop grande et je m’endors sur la table, le visage contre celui de celle qui accompagne étrangement mes rêves…
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La nuit est noire et sans lune. L’homme se glisse dans la tente. Les gardes à l’extérieur n’ont rien vu. Il faut dire que son invisibilité l’aide et il se meut sans un bruit si ce n’est le léger frôlement de ses pas sur les tapis. C’est si simple que cela en est presque risible. La fameuse Prima Stella doit être bien imbue de sa personne pour imaginer qu’elle puisse être en sécurité. Mais il n’a pas envie de rire. Il n’a pas envie de rire car son cœur est empli d’un désir de vengeance. Vengeance contre celle qui a mené les siens au bûcher…
Il se dirige vers le lit à pas de loup, mais il est vide. Moment de flottement et d’incompréhension avant qu’il ne repère l’ombre affalée sur la table. C’est elle, à n’en pas douter. Il s’approche, sortant une lame effilée de sous sa cape. Il sera si simple de lui trancher la gorge…
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Douleur alors que ma tête est tirée violemment en arrière par les cheveux. Un chuchotement à mon oreille et je sais que je vais mourir.
- Gloire aux titans et mort à la sorcière !
Je voudrai crier, mais les mots restent bloqués dans ma gorge, je voudrai agir mais je suis paralysée par la terreur. Pourtant je sais que j’ai en moi le pouvoir du feu divin. Peut-être que je pourrai l’immoler dans une gerbe de flammes, mais on ne m’a pas préparé à devoir affronter cette peur horrible.
La peur de mourir…
Invité
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Elle secoua la tête d'un air dépité. Elle ne s’était pas attendue a grand chose de toute manière. Bah, elle avait au moins obéit a l'ordre que lui avait donné Zephyr, de garder un œil sur elle. Elle n'avait pas besoin de bien s'entendre avec la prêtresse, et de toute façon, elle ne voyait pas comment elle aurait pu discuter de quoi que ce soit avec une jeune femme tellement emprisonnée dans sa bulle.
- Et bien bonsoir alors.
Elle quitta en effet la tente et les deux gardes se retournèrent éberlués en posant les yeux sur elle. Elle s’arrêta, alors que les hurlements de la rousse se firent plus étouffés a cause de la toile qui retombait. Elle croisa les bras, alors que l'un d'eux semblait a deux doigts de dire quelque chose et elle le pointa du doigt :
- Commencez par prendre un bain, bon sang de dieu. Vous puez tellement fort que vous seriez incapable de sentir un plat de ragoût posé a vos pieds. Misère de misère...
Elle ne laissa aucun des deux répondre, esquiva par le milieu et s'éloigna dans la nuit.
***
Elle était proche du grand feu de joie central. Assise en tailleur au milieu de plusieurs personnes qui discutaient par petit groupe. Elle était un poil isolée mais qu'importe. Elle avait un bol de riz bouillit assez infecte posé devant elle qu'elle n'avait quasiment pas touché, contrairement au lanière de viandes séchés qu'elle avait dévorée avec appétit. Elle était en train d'écrire une lettre a envoyer a Ikusa pour l'oreille.
Elle avait accomplit sa mission et elle espérait qu'il serait satisfait. Pas vraiment pour lui faire plaisir a lui directement, mais plutôt pour qu'il évite de trop vouloir s'ingérer dans son héritage. Si jamais elle était trop faible, il allait essayer de tout récupérer a son compte. Elle ne le laisserait pas faire. Elle était la seule Steren restante a présent, et elle ne comptait pas faire disparaître ce nom.
Alors qu'elle écrivait, elle leva un œil, en apercevant une silhouette s'éloigner fébrilement du feu. Il sortait d'un groupe qui ne faisait pas spécialement attention a lui et il s’évertuer a jeter des regards frénétiques. Puis il disparut tout simplement entre deux tentes.
Part pour Mael ce jour depuis l'oasis ou se trouve la pretresse. Rien a signaler, plus agaçante qu'en danger. Prochain rapport au retour a Ikusa. ES.
Elle plia le parchemin et l'enfonça dans son sac pour l'heure, avant de se lever a son tour et de s'étirer. Il était temps de trouver un coin pour la nuit.
***
Quand il était entré dans la tente, la sueur perlait déjà sur son front. Il hurlait vengeance, mais en même temps, n'avait jamais tué personne de sang froid. Et encore moins une gamine qui avait l'age d’être sa fille. Dans d'autres circonstances, il aurait fait attention a elle, aurait aimer la voir s'épanouir comme une jeune fleur, au milieu de toute les jeunes femmes du village d'ou il venait. Mais ce village n'existait plus. Brûler jusqu'à la lit par les hordes religieuses désapprouvant la croyance de ce petit coin reculé du désert du Reike.
Ils n'avaient rien demandés a personne, rien fait de mal. Et ils étaient venus. Et ils avaient relâchés la fureur divine dont ils étaient selon eux les garants. Tous avait périt, sauf lui. Il était le dernier, le seul reliquat d'une époque qui n'existait désormais plus. Quand il mourrait a son tour, plus personne ne se souviendrait jamais de ce petit coin qu'il avait considéré comme son paradis. A cette pensée, la flamme de la fureur qui brûlait en lui s'embrasa intensément. Si tout devait disparaître, la petite idiote qui leur servait de représentant, de porte parole, suivrait.
***
La main tenant ses cheveux était ferme, et elle pouvait quasiment sentir l’étreinte de la mort serrer doucement les contours de sa gorge. Il n'y avait personne a part la présence qui la maintenant paralysé juste par les cheveux. Si son esprit vagabondait assez loin, elle pouvait songer que la chevelure était un moyen étonnamment efficace pour empêcher de bouger tous le reste d'un corps. Ça lui faisait mal. Il ne venait pas pour quoi que ce soit d'autres que de prendre sa vie. Personne n’était la.
Ses dieux n’étaient pas la pour la sauver.
Il recula en arrière, pour prendre un peu d'élan, et sans doute pour avoir la conviction d'achever son geste. La main se serrer autour de ses cheveux. Et il y eu un petit courant d'air frais sur sa nuque, un mouvement bref juste derrière elle. Puis pas un bruit. On lui tenait toujours les cheveux, mais la mort ne venait pas. Ou alors elle était déjà morte sans s'en être rendue compte ? La douleur n'etait pas venue, c'etait peut etre arrivé d'une façon sans douleur ?
La pression sur ses cheveux s'adoucit doucement. Et la main qui la tenait etait plus petite, bien que tout aussi ferme. Elle relâcha la prise pour la relâcher par une caresse, et une tete apparut a sa droite. Une paire de lèvres.
Un baisé sur sa joue.
- Je peux pas vous lacher une seconde, dites donc.
Elle recula, en souriant. Elle avait une longue traînée ensanglanté allant de sa tempe jusqu'à son menton, en diagonale. Une giclée de sang l'avait visiblement heurté. Et derrière les deux femmes, étendues sur le sol, un cadavre recouvert d'une cape a l'exception de son visage. Un poignard relâché sur le sol, sans un bruit. Une aiguillé planté dans chaque épaule sur une dizaine de centimètres. Et une troisième dépassant a peine d'une des narines du visage figé dans la douleur et la terreur, remontant visiblement jusqu'au cerveau. C’était cette dernière qui avait causé le jet de sang sur le visage d'Elia.
- Ca va, pas de bobo ? Vous auriez du hurler.
Elle lui fit un sourire en la fixant, a moins d'un metre d'elle. Elle etait la finalement. Personne ne l'avait abandonné.
La nymphe envoyée par les dieux.
- Et bien bonsoir alors.
Elle quitta en effet la tente et les deux gardes se retournèrent éberlués en posant les yeux sur elle. Elle s’arrêta, alors que les hurlements de la rousse se firent plus étouffés a cause de la toile qui retombait. Elle croisa les bras, alors que l'un d'eux semblait a deux doigts de dire quelque chose et elle le pointa du doigt :
- Commencez par prendre un bain, bon sang de dieu. Vous puez tellement fort que vous seriez incapable de sentir un plat de ragoût posé a vos pieds. Misère de misère...
Elle ne laissa aucun des deux répondre, esquiva par le milieu et s'éloigna dans la nuit.
***
Elle était proche du grand feu de joie central. Assise en tailleur au milieu de plusieurs personnes qui discutaient par petit groupe. Elle était un poil isolée mais qu'importe. Elle avait un bol de riz bouillit assez infecte posé devant elle qu'elle n'avait quasiment pas touché, contrairement au lanière de viandes séchés qu'elle avait dévorée avec appétit. Elle était en train d'écrire une lettre a envoyer a Ikusa pour l'oreille.
Elle avait accomplit sa mission et elle espérait qu'il serait satisfait. Pas vraiment pour lui faire plaisir a lui directement, mais plutôt pour qu'il évite de trop vouloir s'ingérer dans son héritage. Si jamais elle était trop faible, il allait essayer de tout récupérer a son compte. Elle ne le laisserait pas faire. Elle était la seule Steren restante a présent, et elle ne comptait pas faire disparaître ce nom.
Alors qu'elle écrivait, elle leva un œil, en apercevant une silhouette s'éloigner fébrilement du feu. Il sortait d'un groupe qui ne faisait pas spécialement attention a lui et il s’évertuer a jeter des regards frénétiques. Puis il disparut tout simplement entre deux tentes.
Part pour Mael ce jour depuis l'oasis ou se trouve la pretresse. Rien a signaler, plus agaçante qu'en danger. Prochain rapport au retour a Ikusa. ES.
Elle plia le parchemin et l'enfonça dans son sac pour l'heure, avant de se lever a son tour et de s'étirer. Il était temps de trouver un coin pour la nuit.
***
Quand il était entré dans la tente, la sueur perlait déjà sur son front. Il hurlait vengeance, mais en même temps, n'avait jamais tué personne de sang froid. Et encore moins une gamine qui avait l'age d’être sa fille. Dans d'autres circonstances, il aurait fait attention a elle, aurait aimer la voir s'épanouir comme une jeune fleur, au milieu de toute les jeunes femmes du village d'ou il venait. Mais ce village n'existait plus. Brûler jusqu'à la lit par les hordes religieuses désapprouvant la croyance de ce petit coin reculé du désert du Reike.
Ils n'avaient rien demandés a personne, rien fait de mal. Et ils étaient venus. Et ils avaient relâchés la fureur divine dont ils étaient selon eux les garants. Tous avait périt, sauf lui. Il était le dernier, le seul reliquat d'une époque qui n'existait désormais plus. Quand il mourrait a son tour, plus personne ne se souviendrait jamais de ce petit coin qu'il avait considéré comme son paradis. A cette pensée, la flamme de la fureur qui brûlait en lui s'embrasa intensément. Si tout devait disparaître, la petite idiote qui leur servait de représentant, de porte parole, suivrait.
***
La main tenant ses cheveux était ferme, et elle pouvait quasiment sentir l’étreinte de la mort serrer doucement les contours de sa gorge. Il n'y avait personne a part la présence qui la maintenant paralysé juste par les cheveux. Si son esprit vagabondait assez loin, elle pouvait songer que la chevelure était un moyen étonnamment efficace pour empêcher de bouger tous le reste d'un corps. Ça lui faisait mal. Il ne venait pas pour quoi que ce soit d'autres que de prendre sa vie. Personne n’était la.
Ses dieux n’étaient pas la pour la sauver.
Il recula en arrière, pour prendre un peu d'élan, et sans doute pour avoir la conviction d'achever son geste. La main se serrer autour de ses cheveux. Et il y eu un petit courant d'air frais sur sa nuque, un mouvement bref juste derrière elle. Puis pas un bruit. On lui tenait toujours les cheveux, mais la mort ne venait pas. Ou alors elle était déjà morte sans s'en être rendue compte ? La douleur n'etait pas venue, c'etait peut etre arrivé d'une façon sans douleur ?
La pression sur ses cheveux s'adoucit doucement. Et la main qui la tenait etait plus petite, bien que tout aussi ferme. Elle relâcha la prise pour la relâcher par une caresse, et une tete apparut a sa droite. Une paire de lèvres.
Un baisé sur sa joue.
- Je peux pas vous lacher une seconde, dites donc.
Elle recula, en souriant. Elle avait une longue traînée ensanglanté allant de sa tempe jusqu'à son menton, en diagonale. Une giclée de sang l'avait visiblement heurté. Et derrière les deux femmes, étendues sur le sol, un cadavre recouvert d'une cape a l'exception de son visage. Un poignard relâché sur le sol, sans un bruit. Une aiguillé planté dans chaque épaule sur une dizaine de centimètres. Et une troisième dépassant a peine d'une des narines du visage figé dans la douleur et la terreur, remontant visiblement jusqu'au cerveau. C’était cette dernière qui avait causé le jet de sang sur le visage d'Elia.
- Ca va, pas de bobo ? Vous auriez du hurler.
Elle lui fit un sourire en la fixant, a moins d'un metre d'elle. Elle etait la finalement. Personne ne l'avait abandonné.
La nymphe envoyée par les dieux.
Invité
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Il paraît qu’au moment de mourir on voit sa vie défiler en accéléré devant ses yeux. C’est faux. En tout cas pour moi. La seule chose que je ressens en cet instant fatidique c’est la peur, la peur de mourir mêlée à un arrière-goût amer, l’impression de ne pas avoir accompli ma destinée, l’impression d’un immense gâchis et une forme de déception de voir les Astres m’abandonner.
Je ferme les yeux instinctivement, comme si j’avais accepté cette mort qui m’enverrait vers les Cieux. Trop vite, trop tôt, mais qui suis-je pour m’opposer à la volonté des Astres. Je suis juste un instrument de leur grandeur et peut-être qu’ils ne m’ont pas jugé digne de porter leurs paroles divines sur cette terre.
Pourtant la faucheuse ne vient pas et mon cœur manque un battement lorsque je sens une main fine et douce sur ma joue. J’ouvre les yeux, au moment où des lèvres se pose sur ma peau pour m’offrir un baiser et je reconnais instantanément la voix qui s’élève en chuchotant à mon oreille.
Elle.
Il me faut quelques secondes pour reprendre le contrôle de mes émotions, pour que mon cœur se calme un peu. Je me retourne et me redresse, les jambes flageolantes en me retenant à la table, pour découvrir une scène macabre sous la lueur blafarde de la lune qui entre dans ma tente par l’ouverture en son centre.
Elle est là, juste devant moi, nimbée de la lumière blanche de la pleine lune qui lui donne un aspect irréel. J’ai l’impression qu’elle est venue là en chevauchant un rayon de lune, ange tombée du ciel, envoyée par les Astres pour me sauver la vie. Je ressens brusquement une forme de honte en voyant l’assassin, mort sur le sol, percé d’aiguilles mortels maniés de mains de maître. Ma voix tremble légèrement lorsque mes lèvres s’ouvrent enfin.
- Je…
Je ne crois pas au hasard. Les Astres nous observent depuis les Cieux, ils guident nos vies et nos destinées en nous inspirant à travers la foi que nous leur portons. La jeune femme qui se tient là devant moi, cette jeune femme que j’ai chassée et traitée d’outrecuidante mal dégrossie dans mon aveuglement, est envoyée par les Astres. J’en ai la conviction profonde et cela me conforte dans la certitude que ma mission est sacrée et que ma foi me protège de tout. Mes dieux ne m’ont pas abandonnée, ils m’ont envoyée un ange magnifique pour tuer cet assassin et me permettre d’accomplir ma destinée.
Les mots n’arrivent pas à s’extraire de ma gorge. Je n’arrive pas à exprimer ce que je ressens, tant le maelström d’émotions qui m’envahit est intense. Ma voix est un souffle.
- Ne partez pas.
Je l’ai chassé comme une malpropre et maintenant je n’en ai brusquement plus envie. Je la contourne en la frôlant, pour me diriger vers l’extérieur. Encore une fois les gardes n’ont rien vu, mais cette fois-ci je ne crie pas, je leur ordonne juste de nous débarrasser du cadavre qui encombre le sol de ma tente et dont le sang nourrit le sable. Lorsqu’ils posent le regard sur celle qui m’a sauvé je lâche simplement.
- Elle est ce que vous n’êtes pas.
J’attends qu’ils sortent avant de me diriger vers une bassine d’eau fraîche pour y tremper un linge propre. Je reviens ensuite vers elle pour nettoyer son visage du sang impie qui le couvre. Elle est vraiment très belle et ses grands yeux noirs et joueurs m’intimident toujours autant sans que je sache trop pourquoi.
- Je m’excuse.
Première étape.
- Je m’excuse de ne pas vous avoir écouté. Vous aviez raison.
Un mince sourire s’inscrit sur mes lèvres.
- Mais vous étiez là pour me protéger.
Je détourne brusquement le regard, mes joues rosissant légèrement.
- Si vous voulez bien rester cette nuit avec moi…
Je ferme les yeux instinctivement, comme si j’avais accepté cette mort qui m’enverrait vers les Cieux. Trop vite, trop tôt, mais qui suis-je pour m’opposer à la volonté des Astres. Je suis juste un instrument de leur grandeur et peut-être qu’ils ne m’ont pas jugé digne de porter leurs paroles divines sur cette terre.
Pourtant la faucheuse ne vient pas et mon cœur manque un battement lorsque je sens une main fine et douce sur ma joue. J’ouvre les yeux, au moment où des lèvres se pose sur ma peau pour m’offrir un baiser et je reconnais instantanément la voix qui s’élève en chuchotant à mon oreille.
Elle.
Il me faut quelques secondes pour reprendre le contrôle de mes émotions, pour que mon cœur se calme un peu. Je me retourne et me redresse, les jambes flageolantes en me retenant à la table, pour découvrir une scène macabre sous la lueur blafarde de la lune qui entre dans ma tente par l’ouverture en son centre.
Elle est là, juste devant moi, nimbée de la lumière blanche de la pleine lune qui lui donne un aspect irréel. J’ai l’impression qu’elle est venue là en chevauchant un rayon de lune, ange tombée du ciel, envoyée par les Astres pour me sauver la vie. Je ressens brusquement une forme de honte en voyant l’assassin, mort sur le sol, percé d’aiguilles mortels maniés de mains de maître. Ma voix tremble légèrement lorsque mes lèvres s’ouvrent enfin.
- Je…
Je ne crois pas au hasard. Les Astres nous observent depuis les Cieux, ils guident nos vies et nos destinées en nous inspirant à travers la foi que nous leur portons. La jeune femme qui se tient là devant moi, cette jeune femme que j’ai chassée et traitée d’outrecuidante mal dégrossie dans mon aveuglement, est envoyée par les Astres. J’en ai la conviction profonde et cela me conforte dans la certitude que ma mission est sacrée et que ma foi me protège de tout. Mes dieux ne m’ont pas abandonnée, ils m’ont envoyée un ange magnifique pour tuer cet assassin et me permettre d’accomplir ma destinée.
Les mots n’arrivent pas à s’extraire de ma gorge. Je n’arrive pas à exprimer ce que je ressens, tant le maelström d’émotions qui m’envahit est intense. Ma voix est un souffle.
- Ne partez pas.
Je l’ai chassé comme une malpropre et maintenant je n’en ai brusquement plus envie. Je la contourne en la frôlant, pour me diriger vers l’extérieur. Encore une fois les gardes n’ont rien vu, mais cette fois-ci je ne crie pas, je leur ordonne juste de nous débarrasser du cadavre qui encombre le sol de ma tente et dont le sang nourrit le sable. Lorsqu’ils posent le regard sur celle qui m’a sauvé je lâche simplement.
- Elle est ce que vous n’êtes pas.
J’attends qu’ils sortent avant de me diriger vers une bassine d’eau fraîche pour y tremper un linge propre. Je reviens ensuite vers elle pour nettoyer son visage du sang impie qui le couvre. Elle est vraiment très belle et ses grands yeux noirs et joueurs m’intimident toujours autant sans que je sache trop pourquoi.
- Je m’excuse.
Première étape.
- Je m’excuse de ne pas vous avoir écouté. Vous aviez raison.
Un mince sourire s’inscrit sur mes lèvres.
- Mais vous étiez là pour me protéger.
Je détourne brusquement le regard, mes joues rosissant légèrement.
- Si vous voulez bien rester cette nuit avec moi…
Invité
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Elle s'etait attendue a plusieurs possibilités. Des cris de panique, une crise de stresse, des tremblements. Mais pas cette façon inerte de jauger la situation. Elia entendait distinctement le cœur de la rousse battre la chamade, mais rien d'autre ne sembla s'échapper d'entre ses levres. Elle la fixa , et fronça les sourcils. Il n'avait pas eu le temps de lui infliger une blessure magique ou meme un petit choc physique a la gorge qu'elle n'avait pas eu le temps de voir ?
- Hé... ?
Mais finalement, elle murmura un mot. Et son regard changea d'une façon qui mit assez mal a l'aise la Reikoise, un regard puissant, et intense, doté d'une lueur qu'elle n'avait pas eu dans le regard lors de la première entrevue. C’etait sans doute logique au vu de ce qu'il venait de se passer, mais ca ne l’empêcha pas de pencher la tête sur le coté, un peu surprise.
- Oh... ?
C’était plus un ordre qu'une demande. Elia croisa les bras, en reculant un peu dans l'ombre, alors que la rousse se dirigeait d'un coup vers l'entrée. Les paroles etaient toujours dures....mais pour eux seulement. Elle était moins assurée en parlant de la jeune femme aux cheveux noirs qui venait de s'infiltrer pour la deuxième fois de la journée.
- Attendez.
Elle se dirigea vers le cadavre et retira les aiguilles. La gerbe de sang avait eu lieu a cause de la vitesse, mais autrement, il n'y avait quasiment pas de sang. Elle avait touché les points vitaux sans faire de dégâts inutiles. La mort avait été nette, et chirurgicale. Et elle n'ajouta pas une seule goutte de sang sur le sol. Les aiguilles disparurent littéralement de ses mains et elle recula finalement. Elle avait quand même prit le temps de fermer les yeux du cadavre avec une certaine douceur.
- C'est bon.
Elle se retourna, l'air pas vraiment ravie d'avoir du tuer quelqu'un ce soir. Mais ca aurait été encore plus une sale soirée si elle lui avait claquée entre les pattes. En reculant, elle laissa la gestion du corps qui restaut du coté des gardes, et en profita pour battre en retraite vers la table. Elle posa les yeux sur le dessin et s'arreta, se retournant entierement pour observer avec des grands yeux.
- …
Elle se retourna vers Amelia qui était revenue avec de quoi lui nettoyer le visage. Elle tendit la main pour lui prendre le lingue mais cette dernière semblait vouloir le faire elle même. L'espionne se laissa faire, pas vraiment gênée par ce fait.
- Huhum ?
Ca c’était plutôt inattendue. On aurait dit que frôler la mort avait transformée le tigre en un petit chat mignon. Au moins vis a vis d'elle, ce qui était déjà un exploit. Aprés l'avoir observée toute la journée, elle avait prit pour compte qu'elle ne lui reparlerait sans doute jamais.
- Et bien euh...c’était le plan a la base.
Elle eu un petite sourire amusé, rapide.
- J'avais bien trouvée une tente pour m'accueillir, mais je suppose que personne ne va etre dérangée. Une fille de plus ou de moins la dedans...elles sont sympa vos petites fanatiques en tout cas.
Elle gloussa, aimant bien la vision des joues rosies de son homologue. Etait vraiment bien plus timide que ce qu'Elia avait cru au départ ? En tout cas ca avait l'air.
- C'est vous qui avez fait ça, d'ailleurs ?
Elle désigna les dessins toujours éparpillés sur la table.
- Vous avez un bon œil pour me représenter aussi fidélement. Enfin, je suis moins belle en vrai. Je crois ?
Elle prit son menton dans sa main, l'air un peu songeuse soudainement. Le dessins la représentait d'une façon vraiment sans imperfection. Et le regard sur le dessins était particulièrement intense. Elle n'avait pas l'impression d’être comme ça non ?
...Vraiment ?
- Hé... ?
Mais finalement, elle murmura un mot. Et son regard changea d'une façon qui mit assez mal a l'aise la Reikoise, un regard puissant, et intense, doté d'une lueur qu'elle n'avait pas eu dans le regard lors de la première entrevue. C’etait sans doute logique au vu de ce qu'il venait de se passer, mais ca ne l’empêcha pas de pencher la tête sur le coté, un peu surprise.
- Oh... ?
C’était plus un ordre qu'une demande. Elia croisa les bras, en reculant un peu dans l'ombre, alors que la rousse se dirigeait d'un coup vers l'entrée. Les paroles etaient toujours dures....mais pour eux seulement. Elle était moins assurée en parlant de la jeune femme aux cheveux noirs qui venait de s'infiltrer pour la deuxième fois de la journée.
- Attendez.
Elle se dirigea vers le cadavre et retira les aiguilles. La gerbe de sang avait eu lieu a cause de la vitesse, mais autrement, il n'y avait quasiment pas de sang. Elle avait touché les points vitaux sans faire de dégâts inutiles. La mort avait été nette, et chirurgicale. Et elle n'ajouta pas une seule goutte de sang sur le sol. Les aiguilles disparurent littéralement de ses mains et elle recula finalement. Elle avait quand même prit le temps de fermer les yeux du cadavre avec une certaine douceur.
- C'est bon.
Elle se retourna, l'air pas vraiment ravie d'avoir du tuer quelqu'un ce soir. Mais ca aurait été encore plus une sale soirée si elle lui avait claquée entre les pattes. En reculant, elle laissa la gestion du corps qui restaut du coté des gardes, et en profita pour battre en retraite vers la table. Elle posa les yeux sur le dessin et s'arreta, se retournant entierement pour observer avec des grands yeux.
- …
Elle se retourna vers Amelia qui était revenue avec de quoi lui nettoyer le visage. Elle tendit la main pour lui prendre le lingue mais cette dernière semblait vouloir le faire elle même. L'espionne se laissa faire, pas vraiment gênée par ce fait.
- Huhum ?
Ca c’était plutôt inattendue. On aurait dit que frôler la mort avait transformée le tigre en un petit chat mignon. Au moins vis a vis d'elle, ce qui était déjà un exploit. Aprés l'avoir observée toute la journée, elle avait prit pour compte qu'elle ne lui reparlerait sans doute jamais.
- Et bien euh...c’était le plan a la base.
Elle eu un petite sourire amusé, rapide.
- J'avais bien trouvée une tente pour m'accueillir, mais je suppose que personne ne va etre dérangée. Une fille de plus ou de moins la dedans...elles sont sympa vos petites fanatiques en tout cas.
Elle gloussa, aimant bien la vision des joues rosies de son homologue. Etait vraiment bien plus timide que ce qu'Elia avait cru au départ ? En tout cas ca avait l'air.
- C'est vous qui avez fait ça, d'ailleurs ?
Elle désigna les dessins toujours éparpillés sur la table.
- Vous avez un bon œil pour me représenter aussi fidélement. Enfin, je suis moins belle en vrai. Je crois ?
Elle prit son menton dans sa main, l'air un peu songeuse soudainement. Le dessins la représentait d'une façon vraiment sans imperfection. Et le regard sur le dessins était particulièrement intense. Elle n'avait pas l'impression d’être comme ça non ?
...Vraiment ?
Invité
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Elle ne peut pas s’empêcher de lâcher une remarque dérangeante au sujet de mes prétendues « petites fanatiques » ce qui lui vaut un regard réprobateur et un passage plus appuyé du linge mouillé sur sa frimousse d’impertinente. Je me rends compte alors que je me suis endormie sur son portrait, abattue par la fatigue d’une journée trop longue. Peut-être que c’est cela qui m’a sauvé d’ailleurs, l’assassin ne m’ayant pas trouvé dans mon lit comme il s’y attendait sûrement. Quoiqu’il en soit tout semblait tourner autour de la jolie brune, comme si les astres joueurs m’envoyaient encore un message.
Ma main glisse tendrement sur le visage de papier sans que je ne m’en rende vraiment compte et ma voix se fait basse et intime.
- Elle est magnifique n’est-ce-pas ?
Les mots sont sortis tout seuls et quand je m’en rends compte, le rouge se fait plus intense sur mes joues. J’essaie de balbutier quelque chose pour me sortir de l’embarras.
- Oui c’est moi qui aie fait ce dessin.
Je jette un coup d’œil à son visage. Elle a tort, elle est bien plus belle que ce dessin ne serait-ce parce que je ne saurai jamais retranscrire les expressions si touchantes de son visage. C’est étrange d’ailleurs, elle me trouble plus que je ne saurai l’avouer, mais d’un autre côté son comportement m’agace souvent tant elle est impertinente et rebelle.
Je détourne rapidement les yeux, craignant qu’elle puisse voir cette gêne dans mon regard de braise. Et puis elle est si proche de moi que je n’arrive plus à réfléchir convenablement, happée par son aura imposante.
Je m’éloigne alors en toussotant, portant une main sur mon cœur qui bat décidément trop fort, avant de lâcher sur un ton forcé de la conversation.
- Il va falloir vous trouver une place pour dormir.
Même si mon lit est plus grand que la normale il est loin d’être aussi immense qu’elle l’a suggéré tantôt. Et je n’aie jamais partagé ma couche avec quelqu’un d’autre que ma famille. Mon regard erre sur la pièce, évitant sciemment de croiser les mirettes noires et hypnotiques de l’autre. Il serait assez simple de lui aménager un coin confortable. Pourtant ce n’est pas ce dont j’ai envie. Ce dont j’ai envie c’est de l’avoir près de moi, de sentir sa présence rassurante à mes côtés. D’ailleurs n’est-ce pas ce que souhaitent les Astres ? Ma voix n’est pas aussi assurée que je le souhaiterai et j’évite toujours de croiser son regard.
- Bon… On va faire comme vous avez dit, chacune d’un côté du lit, ce sera plus… pratique.
Oui, plus pratique et comme ça elle sera plus proche pour veiller sur moi et réagir en cas d’agression. Je me dirige alors vers le lit pour me glisser sous les draps sans ôter ma robe de chambre que je serre sur ma poitrine. C’est assez ridicule à vrai dire, comme si je craignais que celle qui vient de me sauver la vie cherche à me ravir ma virginité.
Il ne faut pas que je pense à ça, alors que je sens que je rougis encore. Je me cale le plus près possible de mon bord avant de l’inviter à me rejoindre.
- Vous pouvez éteindre les lumières ?
Je me rends alors compte que j’ai chaud, et ce n’est pas seulement à cause de la robe de chambre que je n’aie pas daigné enlever. Sûrement un contrecoup des émotions fortes que j’ai dû affronter ce soir.
Oui, c’est sûrement ça, ça ne peut être que ça…
Ma main glisse tendrement sur le visage de papier sans que je ne m’en rende vraiment compte et ma voix se fait basse et intime.
- Elle est magnifique n’est-ce-pas ?
Les mots sont sortis tout seuls et quand je m’en rends compte, le rouge se fait plus intense sur mes joues. J’essaie de balbutier quelque chose pour me sortir de l’embarras.
- Oui c’est moi qui aie fait ce dessin.
Je jette un coup d’œil à son visage. Elle a tort, elle est bien plus belle que ce dessin ne serait-ce parce que je ne saurai jamais retranscrire les expressions si touchantes de son visage. C’est étrange d’ailleurs, elle me trouble plus que je ne saurai l’avouer, mais d’un autre côté son comportement m’agace souvent tant elle est impertinente et rebelle.
Je détourne rapidement les yeux, craignant qu’elle puisse voir cette gêne dans mon regard de braise. Et puis elle est si proche de moi que je n’arrive plus à réfléchir convenablement, happée par son aura imposante.
Je m’éloigne alors en toussotant, portant une main sur mon cœur qui bat décidément trop fort, avant de lâcher sur un ton forcé de la conversation.
- Il va falloir vous trouver une place pour dormir.
Même si mon lit est plus grand que la normale il est loin d’être aussi immense qu’elle l’a suggéré tantôt. Et je n’aie jamais partagé ma couche avec quelqu’un d’autre que ma famille. Mon regard erre sur la pièce, évitant sciemment de croiser les mirettes noires et hypnotiques de l’autre. Il serait assez simple de lui aménager un coin confortable. Pourtant ce n’est pas ce dont j’ai envie. Ce dont j’ai envie c’est de l’avoir près de moi, de sentir sa présence rassurante à mes côtés. D’ailleurs n’est-ce pas ce que souhaitent les Astres ? Ma voix n’est pas aussi assurée que je le souhaiterai et j’évite toujours de croiser son regard.
- Bon… On va faire comme vous avez dit, chacune d’un côté du lit, ce sera plus… pratique.
Oui, plus pratique et comme ça elle sera plus proche pour veiller sur moi et réagir en cas d’agression. Je me dirige alors vers le lit pour me glisser sous les draps sans ôter ma robe de chambre que je serre sur ma poitrine. C’est assez ridicule à vrai dire, comme si je craignais que celle qui vient de me sauver la vie cherche à me ravir ma virginité.
Il ne faut pas que je pense à ça, alors que je sens que je rougis encore. Je me cale le plus près possible de mon bord avant de l’inviter à me rejoindre.
- Vous pouvez éteindre les lumières ?
Je me rends alors compte que j’ai chaud, et ce n’est pas seulement à cause de la robe de chambre que je n’aie pas daigné enlever. Sûrement un contrecoup des émotions fortes que j’ai dû affronter ce soir.
Oui, c’est sûrement ça, ça ne peut être que ça…
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