Enfant bien née dans une des très vieilles familles de République, elle n'a pas de grande fratrie, les élémentaires ne sont que rarement nombreux et il est déjà bien que ses parents aient réussi à donner la vie. Centre de toutes les attentions, trésor familial et avenir du clan elle a grandi dans la croyance qu'elle était unique et cela dura de bien longues années. Elle avait 100 ans quand à la grande surprise de sa famille vint au monde un second enfant, elle n'était plus le centre de son monde et cela contraria fortement l'adolescente qu'elle était. Jalouse de sa petite soeur, envieuse de l'amour qu'elle volait, elle peine à lui trouver le moindre intérêt et leurs relations sont depuis toujours compliqués : Soraya n'est qu'une épine dans son pied délicat.

Le fait qu'on lui passe pratiquement toujours le moindre caprice a créé chez elle un sentiment d'impunité, d'immunité, quoi qu'elle fasse elle obtenait raison et hélas la vie finit par lui montrer que non tout ne lui était pas dû. Elle ne se résigna pas pour autant et quand on la contrarie, elle sourit, baisse la tête avec douceur, s'excuse et... n'oublie jamais, la rancune est un sentiment tenace et qui peut durer de longues années, surtout quand on peut vivre plusieurs centaines d'années.

Ne croyez pas qu'elle n'a que des défauts cependant, cette jeune femme dans la force de l'âge possède de grandes forces et c'est grâce à ces qualités qu'elle est parvenue à son poste. De tout temps, elle a baigné dans un environnement spirituellement stimulant, sa famille a fait fortune depuis deux millénaires déjà grâce à l'art. Peintres, musiciens, danseurs, ils excellent dans de nombreux domaines et leur talent est reconnu et commercialisé intelligemment dans les Sekaï.  Elle a développé une grande créativité depuis toujours dans son approche des arts, n'hésitant pas à soutenir des esprits novateurs et atypiques, cherchant l'exception, la nouveauté et n'appréciant pas le conventionnel. Esthète, elle pense que la vie se doit d'être raffinée, ce n'est pas un simple mot mais un mode de vie.

Elle pratique pour sa part la majorité des arts traditionnels mais affectionne plus particulièrement l'art de la sculpture. Maniant avec dextérité les outils pour faire naître de la pierre des œuvres. Elle joue aussi de la harpe à la perfection mais ne chante que peu, trouvant sa voix claire mais banale, elle ne supporte pas de montrer la normalité au reste du monde.

Etudiante appliquée, elle a suivi ses études à Magic et a réalisé deux cursus complets ce qui est déjà remarquable et signe d'intelligence et de forte détermination dans la poursuite de ses études à la fin de son adolescence.
Elle a donc réalisé un Voyage de Cristal (Arts et Musiques Magiques) avant de poursuivre après réflexion quand à son avenir un Voyage d’Argent (Assistanats Magiques).


Dorylis est une élémentaire de sable dont la silhouette pourrait la confondre avec le commun des humains. Elle est plutôt grande et élancée, et avance la tête haute. Sa peau d'ébène n'est pas naturelle, elle est blanche comme le sable fin des plages des îles paradisiaques mais par coquetterie et anticonformisme familial elle a choisir d'arborer cette teinte.

Les iris de ses grands yeux changent aussi de couleur trahissant son humeur la majeure partie du temps.  Elle arbore des tatouages aux arabesques complexes sur la majorité de son corps mais qui ne sont que le fruit de ses humeurs et changent au gré de ses envies.

Rares sont ceux qui peuvent dire qu'elle est la réelle apparence de Dorylis hormis ses proches parents et de rares amis ou confidents. Pas qu'elle eut la moindre honte d'elle même pas pour marquer les esprits.

Elle a de grandes mains, aux longs doigts effilés qui se terminent par des ongles toujours parfaitement manucurés. Son apparence est un outil primordial pour son rôle et elle ne laisse jamais rien au hasard. Sa grâce naturelle, sa démarche souple et déliée font d'elle une belle femme et beaucoup cherchent à avoir la simple chance d'obtenir un regard, un sourire, une attention.

Apparence élémentaire de Dorylis:

La famille de Rockraven

A l'origine il était un clan, celui des Rockraven, établis de longue date dans les îles paradisiaques ils vivaient loin de toute autre civilisation. Calmes, paisibles, esthètes à leur façon il évoluaient dans la non connaissance du monde. Mais un jour la vie florissante et envahissante arriva sur les rivages de leurs plages de sable fin. Curieux, observateurs, ils restèrent d'abord en retrait pour observer cette activité nouvelle sur leur territoire. Ils n'étaient pas les seuls à vivre sur ces îles merveilleuses mais chacun gardait ses distances jusqu'à lors.

Quand ils comprirent que les nouveaux arrivants semblaient décidés à s'installer, ils se montrèrent finalement dans leur pleine puissance. Esprits antiques, forces de la nature pour certains, ils aimaient leur tranquillité par dessus tout et se montrèrent peu accueillants.


Le temps passa et certains membres du clan eurent envie de connaître plus le monde nouveau qui se cachait derrière ses visiteurs. Certains partirent donc vers le Continent ou ils rejoignirent les armées menées par Achimagus Dangshuan. Ce qui allait devenir la République avait de grands combats à mener et la lutte contre le titan Kaiya vit mourir plusieurs membres de ce clan avant que l'arme mythique ne fut utilisée pour le vaincre. Loin de se trouver rebutés par ces combats ils s'installèrent dans ce qui devint Liberty. Défenseurs de la paix, amateurs de tranquillité et de beauté, la famille de Rockraven s'installa sans heurts.

Présents depuis près de 5000ans à Liberty, perdurant au fil du temps il purent participer à la création de nombreuses structures. Habiles constructeurs, créateurs de renoms, artistes, ils furent bientôt des modèles dans ces domaines. Et ils acquirent renommée et fortune par ce biais. De cette famille nul grand soldat ou guerrier n'émergea au fil du temps.

Mais l'on se souvient de Coryn de Rockraven, un architecte et façonneur de renom qui était passé maître dans l'art de la verrerie et de la sculpture, maniant le sable comme nul autre, le figeant selon son bon vouloir avant qu'il se soit saisit magiquement, il réalisa un grand nombre d'oeuvres encore visibles dans les grands couloirs de Magic et dans les plus grandes salles de réception de la ville ou de la Maison Bleue.

Les terres des de Rockraven  se situent à l'est de Liberty, mais au sud de la grande réserve faunique. Vastes terres agricoles, on y trouve aussi une vigne de renom qui donne un des vins les plus appréciés de République. Ils possèdent de vastes propriétés en ville aussi, toutes plus élégantes les unes que les autres. Pas de luxe ostentatoire, ce n'est point ce qu'ils recherchent mais ils aiment la beauté, ce sont des artistes dans l'âme.

Le Patriarche actuel de la famille, Bard de Rockraven, est un ancien professeur de Magic du cursus des Arts et Musiques magiques, qui règne sur son empire commercial basé sur le marché de l'art. Agé de 1763 ans il approche de la fin de sa longue existence d'élémentaire et il peut se vanter d'avoir une belle famille. Un fils, Beltran de 1173 ans qui vit toujours en compagnie de son épouse Cassandra (1072 ans) et parents de deux filles, l'une de 476 ans (Dorylis) et l'autre de 371 ans (Soraya).

Le Patriarche a une fortune solide et une influence reconnue dans le milieu de l'Art Républicain. Non seulement il a toujours aimé créé mais aussi en faire profiter le monde. Il possède deux galeries d'art, une à Liberty et une à Courage. Ils exposent des artistes de renom et sont mécènes pour un certain nombre. Ils ont payé la scolarité à Magic pour de jeunes artistes en devenir aussi. La famille est influente et agi beaucoup d'un point de vue humanitaire, mais ce n'est pas dans un objectif de pure bonté : l'Art reste le nerf de leur guerre économique. L'Art permet de générer de l'argent, beaucoup d'argent, de tisser des liens, magnifier le quotidien, apaiser des tensions, faire émerger de nouveaux talents, faire progresser la société. Pour cette famille l'implication dans l'éducation des masses, leur accès à des activités artistiques et intellectuelles revêt d'une grande importance, créer l'ouverture d'esprit permet de sensibiliser les masses.

C'est dans cette influente famille républicaine qu'à grandi Dorylis avant d'intégrer jeune adulte l'Université de Magic.

Magic, une seconde famille

Dorylis avait reçu une éducation parfaitement en adéquation avec son niveau social, son statut familial et les idéaux de cette dernière. Puis elle avait fait le choix de suivre le modèle tracé par ses aïeux et de suivre le Cursus des Arts et Musiques magiques. Elève studieuse, motivée, douée, ses sept années furent un régal pour la jeune élémentaire.

De part sa nature même elle peinait cependant à tisser des liens avec les étudiants, humains, drakyns, elfes, nains... leur vie ne pourrait jamais être la même que la sienne et cela la perturbait et l'empêcher de nouer des attaches réelles. Par chance, elle croisa rapidement une autre étudiante fascinante et d'excellence qui en était à son second cursus : Neera Storm. Ce fut donc l'amour de l'art sous toutes ses formes et l'apprentissage de la magie liée à ce dernier qu'elles devinrent amies. Inséparables et surtout en compétition sur chacun des modules qu'elles partageaient. Ce fut Neera qui sortit gagnante de ces joutes amicales et de ses sept années ensembles naquit un profond respect et une amitié indéfectible.

Son cursus terminé Dorylis aurait pu rejoindre sa famille et travailler dans le milieu des Arts. Devenir mécène, gérer une galerie d'Art, chercher des artistes, mais cet avenir ne lui semblait pas suffisant et elle voulait offrir plus. L'argent, la fortune familiale lui permettait de choisir la voie de son choix et contre toute attente elle décida de tenter un second cursus à Magic ou elle fut acceptée : l'Assistanat. Dorylis voulait s'impliquer politiquement parlant en République.

La politique et l'art sont-ils compatibles?

Sept années plus tard, elle sortit avec son diplôme de l'Académie, le second validé, égalant non sans fierté son amie et soutien.
Ce fut une période assez calme qui suivit. Dorylis rentra dans un premier temps dans la mairie de Courage, elle y travailla durant trois décennies pour la promotion de la culture dans cette ville du Nord contribuant à découvrir de nouveaux artistes et valorisant les audacieux qui parvenaient à mêler différents arts pour sortir des oeuvres d'exception.

Dans le même temps sa famille avait officiellement rejoint le Parti Fraternitas, soutenant des idées humanistes. Dorylis s'interrogea sur ses propres aspirations et décida qu'elle partageait les idéaux de ce Parti même si dans leurs discours il manquait un point crucial : la considération de la valeur de l'Argent. Sans argent, sans richesse, le monde n'avance pas du moins la République.

Aussi quitta-t-elle son poste pour entrer dans la banque des Chaines. Elle travailla la bas une trentaine d'années en tant que consultante mais aussi dans leur branche d'aides sociales que certaines prônaient. N'oubliez pas que c'est une banque et que tout acte décidé par elle a un but financier, tout investissement attend un retour. Néanmoins elle travailla sur plusieurs projets de soutien à l'éducation des masses. La banque octroyait des crédits à des taux préférentiels aux étudiants voire même des crédits gratuits mais en contre partie, les élus devaient un certain nombre d'années de travail à la Banque.  Ainsi ils investissaient sur des compétences humaines et cela servait aussi à redorer le  blason de cette enseigne économique mal vue par le Sekai quand bien même tous en avaient "besoin".

Hélas cette activité ne finit par plus suffire à la jeune élémentaire, bourreau de travail, investie, elle voulait toujours plus et sa soif de reconnaissance, son ambition semblait ne pas trouver de satisfaction dans une structure aussi rigide que la banque, l'esthète en elle souffrait d'un manque quotidien d'ouverture spirituelle.

Aussi choisit elle d'entrer en politique au sein du Parti Fraternitas. Elle quitta finalement Courage pour rejoindre Liberty et travailler dans le cabinet du Sénateur Aurèle Zaneli. Son souhait était de tisser un réseau dans ce milieu qu'elle ne connaissait que trop peu pour arriver à son but : un poste d'excellence, sénatrice. Elle œuvra donc à la supervision des travaux d'Architecture de la ville de Liberty en tant que Conseillère du Sénateur. Rapidement cependant elle réalisa qu'en plus de l'argent, de la volonté il existait une autre clé, un autre levier pour faire bouger les choses: la pègre. Quand on graisse les bonnes pattes, quand on octroie des services aux bonnes personnes,  et qu'elles sont prêtes à répondre aux besoins par des moyens pas forcément légaux, on peut pratiquement tout réaliser. Ce nouvel outil en main, elle avait maintenant tout loisir de préparer la suite : sa propre candidature au Senat.

Il y a dix ans de cela en l'an -7, elle obtint la consécration et devint une des Sénatrices de Liberty, sous l'égide du parti Fraternitas. Elle travailla pour les arts et la promotion de l'Education.  

Grand mécène, une consécration

Elle n'avait pas froid aux yeux et sa famille la soutenait toujours autant. Le monde bascula alors dans la guerre. Si pour le reste du Sekaï, la République fut une spectatrice lointaine des événements en réalité il n'en fut rien. Placer ses pions, distribuer de l'aide, de l'argent, contre remboursement ultérieur, soutenir des causes, envoyer des troupes même rares... Ce furent autant de choses primordiales sur lesquelles travaillèrent toutes les autorités compétentes de République sous la houlette et l'impulsion de la Présidente Mme Goldheart.

Alors que la guerre battait son plein, il fut décidé d'accueillir les shoumeiens en fuite et de leur faciliter l'accès à toutes les structures de la République. De longs et fastidieux protocoles d'accueil furent mis en place et leur offrir une accès ç l'éducation et la culture fut le cheval de bataille de Dorylis. Ils fallaient qu'ils mangent dans la main des sauveurs républicains pour obtenir leur soutien dans les années à venir car au loin l'ombre du Reike grandissait, conquérant, menaçant, fier et agressif.

Un projet de mécénat aux artistes du Shoumei ainsi qu'à tous les artisans fut instauré aussi et Liberty devint un centre d'accueil central.  Très impliqué dans ces tâches, poursuivant de soutenir les oeuvres familiales et sauvegardant la culture artistique à tout prix, Dorylis avait croisé en de nombreuses reprises la femme la plus influente de son pays, Mirelda Goldheart. Cette dernière avait besoin de renouveau, de soutien et surtout son grand Mécène était vieillissant et ses idées conservatrices et trop arrêtées déplaisaient à une majorité de membres du gouvernement. la Présidente préparant sa campagne et son probable futur mandat fit un choix audacieux qui surpris nombre de gens , nommer une membre du Parti Fraternitas à un poste clé, c'est ainsi qu'à l'aube de l'An 3 Dorylis de Rockraven devint Grand Mécène de République.

Parti Fraternitas : La famille De Rockraven est une famille d'élémentaires humanistes, ils défendent ces idéaux de longue date et paraissent ainsi être les bon samaritaines de cette société de parvenus opportunistes.

Université Magic : En tant que grand mécène, Dorylis a noué des liens privilégiés avec les éminences de l'Académie.

Banque des chaînes: le nerf de ce monde n'est pas la guerre mais la culture mais pour y accéder et la faire briller il faut payer.

Pègre : Un mal nécessaire, quand la légalité ne permet pas certaines choses, il faut appuyer au bon endroit pour obtenir des résultats.

Purification de l'Arbre Monde : La lutte contre l'influence des titans est aujourd'hui primordiale encore plus qu'auparavant. Kaiyo a osé venir s'en prendre au fief de notre Nation, cela ne doit plus être.