crédits : 887
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Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Je commence par déambuler dans les rues à la recherche de ceux qui ne veulent pas se faire voir, ce qui m’a fait venir ici. J’ai entendu dire que mon ancien groupe avait fini ici, peut-être que je pourrais en rallier à ma cause, reformer une pseudo baronnerie et nous exiler de ce chaos pour mener un combat ailleurs, je leur dois bien cette chance. Je laisse traîner mes oreilles aux discussions de badeau, essayant d’attraper des infos sur ce que je cherche ou du travail qui me ferait gagner un peu d'argent. Mes finances sont très limitées pour ne pas dire quasi nulle, mais je n'entends que des brides de rumeur parlant d’un monstre se nourrissant des troupes de l'empire et de la république.
À un croisement, la rumeur se confirme et je tombe sur Landry, accompagné de deux onis et de Solhj qui n’avaient pas l’air très commode. S'il y avait une personne que je ne voulais pas vraiment revoir, c'était lui, celui qui m'en voudrait sûrement encore de les avoir quittés. J'avais espéré le revoir ou encore Lina, les deux seuls amis que j'avais et qui m'avaient aidé à partir, eux ne souhaitant pas changer de vie. Landry devait toujours être le chef de cette bande pendant que moi, je n’étais que le chien sans autre ambition que de manger le lendemain.
Cela avait changé le jour où nous étions tombés sur ce gamin de bonne famille et que j'ai pris sa place à coups de poignard. J’estimais avoir le droit à cette chance, à une vie plus digne que celle d’un clébard qu’on laisse crever au bord de la route. L’ironie de cette pensée était surtout qu’eux étaient encore en vie à ce moment alors que moi, je suis quand même crevé dans un fossé. Même si ma vision a pas mal évolué sur ma condition, grâce à Aurilia.
Quand il m’aperçoit, il fait signe à ses gorilles et se dirige vers moi l’air mauvais, cet air qu’il prenait quand un voyeur était au mauvais endroit pour lui faire comprendre qu’il valait mieux partir et surtout ne rien dire. Une sensation assez bizarre me prend, je sens une menace venir de ce groupe et me bloque dans mes mouvements, Landry et Solhj ont un instant d'hésitation comme s'il avait été pris du même malaise que moi. Alors je recule d’un pas et reprends mon chemin dans la rue. Comment est-ce que je pouvais me pointer au bout de 5 ans, pour certains une vie, et leur proposer un marché. Je devais commencer par mes anciens amis et pour cela, j’allais faire intervenir les meilleurs messagers.
- Hé, petit. Tu connais le groupe qui bosse dans cette rue ?
L’enfant frissonna à la première question, comme si mes mots impliquaient une menace flottante. Il hocha la tête timidement, se méfiant de ma réaction. Je me baisse à son niveau et lui adresse un sourire aimable.
- N’aie pas peur, je ne vais rien te faire. J’aurais besoin que tu portes un message au balafré, bien sûr, je te paierais pour cela.
Ma main se porte à ma ceinture et effleure ma bourse presque vide. Les yeux du gamin s'illumine, je le comprend il y a quelques années je ne pouvais que rêver d'avoir deux pièces aussi facilement
- Deux-pièces, une maintenant et l’autre quand tu reviendras me dire que tu as remis le message d’accord. Je t'attendrais dans cette taverne.
J’attrape une pièce du peu qu’il reste dans ma bourse et lui lance une des pièces et lui donne mon message. Je me redresse et me dirige vers la taverne qui me servira de rendez-vous. Je profite de lancer mes ombres qui glissent jusqu'aux ceintures des personnes pour récupérer quelques pièces extraites de bourse accidentellement tombée au sol. Quand j’entre dans l’établissement, ma bourse est un peu plus remplie. Je me place au comptoir dans le coin de la pièce restant dans la pénombre loin du feu de cheminée. L’enfant est revenu me dire qu’il avait trouvé le balafré et qu’il viendrait en fin de journée. Je n'ai plus qu’attendre avec de la bière payée au frais des citoyens de ce village, en écoutant les dernièrs ragots et j'apprends que la dite créature qui s'attaque au soldats serait un vampire assez vorace.
C’est plus tard dans la journée, que la porte s’ouvre et une démarche boitante fait travailler ma mémoire. Je commande une deuxième bière que le barman place devant le tabouret vide à ma droite sans regarder le nouvel arrivant.
L'ancien était là depuis le premier mois, affrontant les adeptes des Titans et toutes sortes de créatures que ces derniers envoyaient. La fatigue se lisait sur le visage des soldats présents. Maël était devenu progressivement un bastion d'où les troupes allaient et venaient pour affronter les Titans. Toute l'organisation s'étendait même au-delà de la ville, le Limier était d'ailleurs assis sur une vieille souche, dans le village situé non loin de Maël, sous la pluie, reprenant son souffle après un assaut contre les créatures et adeptes des Titans. Tyraël avait suivis un bataillon Reike qui voulait étendre le périmètre de sécurité de Maël mais la défense fut trop importante, les Reikois et le Limier furent repoussés. Le visage légèrement couvert de sang, son armure et Snaga, sa hache de guerre, également, le colosse se redressa et pris le chemin de la taverne se trouvant à moins de vingt de lui. Poussant la porte sans ménagement, le guerrier effraya un jeune garçon qui lui aussi semblait vouloir entrer dans la taverne. Un peu jeune pour être là mais bon, c'était peut-être le fils des patrons qui sait...
S'avançant vers le comptoir, le chasseur fit signe d'être servit tout en laissant deux pièces sur le bois que le tavernier ne tarda pas de prendre d'un mouvement rapide de la main. Et avant même que ce dernier ne fasse volte face, Tyraël lâcha d'une voix rauque et impériale un laissez la bouteille, tout en relançant deux autres pièces. L'ancien ne fut en revanche pas suivis par les hommes du bataillon, ils continuèrent leur chemin, sûrement pour rendre hommage à ceux qui venaient de rendre l'âme en battant en retraite. Si l'ancien ne c'était pas trompé, il devait y avoir au moins une quinzaine de morts et deux fois plus de blessés.
Sous le coup de l'adrénaline, le démon pouvait sentir tout le monde autour de lui, c'était comme un bain d'aura qui vacillait entre peur, colère et méfiance. L'empathie des démons étaient pas toujours un cadeau, ça c'était certain mais pour le coup, il arrivait qu'elle soit très utile, comme là. Une présence, une impression qui traînait dans le coin, la peur d'être pris, qu'on te remarque, quelqu'un ici ne voulait pas qu'on sache qu'il était là et il faisait tout pour garder le secret. Verre en main, le colosse se retourna lentement sur sa chaise et balaya la salle du regard. Deux hommes assez âgés transpiraient la colère, une colère envers les Titans, c'était palpable. A la table suivante, trois jeunes hommes, ils semblaient attendre quelque chose mais c'était positif vu l'engouement qu'ils dégageaient. Plus à gauche, il y avait des marchands, certainement venant du sud. Et dans tout ça, il y avait ce p'ti bonhomme qui se trouvait devant un homme discret dans un coin. L'inconnu n'était pas, comment dire ça, naturellement à sa place, c'était flou et inexplicable pour Tyraël. Se levant de sa chaise après avoir vidé son verre, l'ancien s'approcha de cet homme, le fixant lourdement le guerrier répliqua :
" Je vous ai pas déjà vu quelque part ?..."
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Mon ton se veut amical, mais quelque chose ne va pas. Je renifle un coup pour souligner le malaise qui se crée, mais surtout pour essayer de capter l’odeur du nouveau venu. La première, celle du sang, créer une légère agitation en moi, comme un début de faim que je ne devrais pas ressentir tout de suite. J’arrive à la calmer quasiment aussitôt, et la deuxième que je n’arrive pas à identifier un mélange d’ombre et de morts. Ce n’est définitivement pas Solhj qui est derrière moi. Je me retrouve face à un drakyn beaucoup plus grand que moi, ses cornes et le regard qu’il me jette suggère qu’il a mal pris mon invitation. Je vais rester sur l’idée que c’est un drakyn et me dire qu’il a mauvais caractère, même si je me doute qu’il y a autre chose l’odeur ne va pas avec le physique.
- Excusez-moi, j’ai cru que c’était un ami. Je ne pense pas que nous nous sommes déjà rencontrés, un physique comme le vôtre ne s’oublie pas.
J’attrape ma chope pour boire une gorgée de ma bière, je lui indique ma bière devant le siège vide en lui adressant mon éternel sourire aimable.
- Tenez, elle est servie. Je suis ou du moins j’étais le Baron Anno Eskiath. À qui ai-je l’honneur ?
Je reste détendu, mais je me place de façon à être prêt à esquiver si le cornu à décider de m’en coller une.
" C'est plutôt étrange que quelqu'un comme vous sois là...aujourd'hui...après ce qui s'est passé cette nuit..." répliqua le démon tout en s'assaillant devant son interlocuteur.
Car oui, c'était bien étrange qu'Anno soit là alors que les informations sur l'attaque nocturne de la nuit passée n'allaient pas avec ce qui s'est produit. Comme si on avait falsifié les rapports des éclaireurs afin d'induire en erreur le Reike et le Limier, provoquant ainsi la défaite de cette nuit qui avait provoqué de nombreuses pertes.
" Vous devez certainement savoir que cette nuit, le Reike et les Limiers ont tenté un assaut derrière Maël...et comme par hasard, les effectifs ennemis étaient deux fois supérieurs à ce que les rapports indiquaient...ça a été un massacre de notre côté. Et je dirais que cela n'est pas si anodin que ça que vous soyez ici..."
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" C'est plutôt étrange que quelqu'un comme vous sois là...aujourd'hui...après ce qui s'est passé cette nuit..."
Je ne sais pas réellement ce qu’il entend par le « comme vous », le fait d’être un shoumeien de hauts rangs, je ne pense pas, un vagabond voulant rester discret, c’est plus probable, un vampire, s’il le sait sûrement. Mais bon s’il voulait me juger sur ce que je suis, c’est son droit. Je continue de siroter ma bière tranquillement, habitué a ce que l’on me juge depuis l’enfance, je ne vais pas m’outrer pour si peu. Tout s’éclaire quand il reprend, ils avaient pris une fessée par les fanatiques et cherche soit un coupable soit un défouloir.
- Évidemment, on peut aussi dire que c’est étonnant, depuis que je suis là, pas un chat n’est rentré dans l’auberge
L’exemple choisi n’est pas là par hasard, mais ces boules de poils n’aiment pas trop les vampires, mais peut-être qu’en tendant la perche, il pourrait en dire plus. Mais je suis aussi curieux de savoir jusqu’où vont allez ses accusations.
- Je ne sais pas plus ce qu’il s’est passé cette nuit que ce qu’il se passera demain, les manœuvres de l’armée ne m’intéresse pas le moins du monde. Je n’ai pas pour habitude de me mêler des affaires des puissants. Je ne suis là que pour affaire.
Je finis ma chope et la pose sur le comptoir, ce serait dommage de devoir jeter un verre plein. Moi qui voulais juste être tranquillement, trop peut-être, que les ennuis me retrouve. J’essuie mes lèvres du revers de ma manche et toujours en lui adressant mon sourire aimable habituel.
- Je pense que vous me prenez pour un autre, ou n’avait pas aimé prendre une dérouillé, ce qui arrive pendant une guerre. Et que votre caractère disons Explosif de Drakyn vous pousse à vous en prendre à un pauvre homme ayant déjà tout perdu.
Je n’aime pas me faire insulter de… Je ne sais même pas de quoi il m’accuse. Je sens ma patience se détériorer, mais si cela doit mal finir, je ne lui ferai pas la joie de frapper en premier.
" Pour la dérouillée, ça c'est pas nouveau, la guerre est faite de victoires et de défaites, c'est bien connu. Quant au chat, j'en ai vu un tout à l'heure avant de rentrer ici donc..."
Haussant les épaules, sur un ton amusé par le comportement d'Anno, le colosse fit signe à la serveuse pour avoir la même chose que ce qui se trouvait dans la chopine du maudit. Ce fut à ce moment parfait que trois Reikois, avec qui le démon avait parcouru les plaines et les forêts avoisinantes ces dernières semaines, entrèrent dans la taverne. Ils étaient dans le même état que le démon, maculés de sang et épuisés. Fixant Anno avec un sourire, le Limier reprit d'un voix rauque et qui se voulait à la fois amusée et menaçante...
" Je ne peux pas dire ce que demain sera non plus mais voilà ce que je sais et qui va se passer dans les prochaines minutes. Je vais boire ma bière, indiquer à mes camarades votre présence et leur demander de vous escorter à la caserne. Là, s'en suivra une looooongue conversation...entre gens civilisés bien évidemment. Et, selon les réponses que vous fournirez, peut-être, je dis bien peut-être, que je ne me vexerai pas d'avoir été pris pour un Drakyn."
Tyraël n'était que très rarement vexé, et ce n'était clairement ni la remarque sur la défaite ni sur sa nature qui l'avait mis de travers. C'était plutôt le manque de respect envers ceux qui avaient donné leurs vies cette nuit qui venait de seller le choix du Limier sur la suite des évènements. Autant il était très solide quand on s'en prenait à lui, aussi bien moralement que physiquement, autant salir ou se moquer des défunts, là ce n'était déjà plus la même chose. Surtout quand il était question de la survie du monde entier, et pas uniquement d'une région.
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- Alors c’est que les matous du coin ne m’aime tout simplement pas.
Le colosse a l'air de se détendre un peu, mais je sens que je l'ai vexé après quelle partie là le plus marqué, le drakyn, la dérouillé , autre chose ? La porte s’ouvre une fois de plus et je jette un œil cette fois au cas où ce serait Solhj, mais ce sont des renforts du cornu. Le sourire du grand me narguait, il est persuadé d’avoir toutes les cartes en main, en même temps, je n'ai pas de raison de lui dire l'inverse. Tant que cela ne me coûte rien. Mais quand il reprend la parole, le ton se fait plus dur, menaçant. Je percute enfin, il avait parlé des Limiers, de souvenirs, c’étaient des gardiens de prison et des traqueurs de prisonniers de la république. Certains s'étaient ennuyé dans leurs murs et avaient demandé à venir au front, enfin, c'est ce qu’il se disait pendant que d'autre disait que la République avait envoyé leurs unités d’élites pour soutenir le Reike dans la lutte contre les titans. C'est ce que j’ai entendu, mais au final cela n’avait pas d’importance, je l'ai pensé assez occupé pour ne pas se préoccuper d’un gars comme moi.
- Ne vous dépêchez pas de boire, autant savourer les petits plaisirs. Nous pouvons aussi discuter ici. Je suis légèrement claustrophobe quand on m’interroge. Ce n'est pas forcément de vous que je me méfie, mais pour le moment peu de personne du Reike sont à classer dans le terme civilisé.
Je continu de sourire, ce petit jeu me vaudra certainement un peu de malmenage, mais pourquoi donner des informations au hasard sans qu’il me pose une seule question. Je bois ma bière d'une traite. Je me tourne complètement vers lui et avec ce sourire aimable qui tranche avec le ton un peu sec, et lui lance.
- Bon. Si on arrêté de tourner en rond. Pour l’instant, tu ne m’as rien dit de particulièrement intéressant, que des insinuations sans preuves. Je pense que tu me juges pour ce que je suis et je trouve cela assez inapproprié venant de quelqu’un comme… toi.
Je croise les bras sur ma poitrine et plonge mon regard doré dans le sien. Il m’accuse de manipulation et d’espionnage si je comprends bien alors que de réputation les démons sont bien plus efficace que les vampires dans ce milieu.
- Je ne sais même pas ton nom, va pour Akuma. Si tu veux me poser une question, pose-la. Si tu veux m'accuser de quelque chose, prouve-le. Si tu veux danser, j'ai mes chaussures. Je te laisse le choix, je te dirais ce que je peux, mais qu'est-ce que j'ai à y gagner ? À part des coups.
Je reste droit, mes yeux ne quittent les siens que pour surveiller les trois soldats, qui avaient repéré la tension entre nous. Je commence à glisser ma main près de ma ceinture pour attraper… Ma bourse et pour éviter tout malentendu.
- On reste calme, je tiens juste à payer ce que je dois. À moins que les tournées soient pour la république.
" Je suis un Limier, nous avons un serment à suivre, une droiture à tenir. Mais c'est sûr que pour un vampire qui utilise un gamin comme messager, cette notion doit lui échapper."
Mais ce qui allait surtout dans le mauvais sens dans toute cette histoire, c'était que cette nuit n'avait pas été uniquement un massacre, c'était surtout que plusieurs des victimes n'avaient plus la moindre gouttes de sang dans les veines. Et ça, à moins d'avoir toute la panoplie du bon p'ti urgentiste prélevant des litres et des litres de sang sur un champ de bataille, il y avait fort à parier que le responsable était un vampire. Donc dans un cas comme dans l'autre, Anno allait devoir offrir des informations au colosse, et pas qu'un peu...
" Seulement, certaines choses doivent être tenues sous silence, et donc la caserne sera bien plus appropriée pour discuter."
Tout en terminant sa phrase, la bière commandé arriva, faisant un hochement de tête de remerciement, le colosse prit une gorgée de sa pinte. Un litre de bière bien fraîche après l'enfer de cette nuit, ce n'était pas de trop. Tyraël était encore en partie dans cette bataille nocturne, enfin son esprit l'était mais son corps aussi, on pouvait voir facilement tous les muscles massifs du guerrier encore tendus, les veines apparentes et les traces des coups qu'il avait pris. Sans parler des petites plaies un peu partout sur les bras et les jambes, ainsi qu'un nombre incalculable de traces sur son armure. Elle avait très bien fait ce pour quoi elle fut forgée. On pouvait voir que c'était l'œuvre d'un forgeron très doué, probablement le meilleur de tout Sekai. Quant à Snaga, elle était incroyablement grande, un mètre soixante pour environ vingt cinq kilos de métal forgé tout aussi précisément et durement que l'armure. Et elle avait encore une bonne dose de sang qui la recouvrait. Le démon allait devoir aller à la forge dans la journée pour nettoyer tout ça si il ne voulait pas que le sang n'attaque le métal. Certes cela demanderait beaucoup de temps pour que ça soit le cas mais le colosse n'aimait pas attendre pour remettre tout en ordre sur ses équipements. On était jamais assez prudent, une bataille pouvait pointer le bout de son nez avant ce soir, il ne fallait donc pas trainer.
" Tu peux m'appeler Tyraël. Pour ce que tu as à gagner, je dirais ta liberté, déjà, et ensuite ton intégrité physique. Je pense que ça te paraîtra bien assez comme compromis."
Reprenant une bonne gorgée, l'ancien reposa sa pinte et s'enfonça dans sa chaise, profitant du calme avant la tempête. Car oui, même si la bataille était fini, il y avait encore beaucoup de choses à faire. Surtout qu'avec cette victoire les adeptes des Titans allaient certainement attaquer de nouveau dans la nuit, voire dans la soirée. Donc il fallait rapidement retrouver celui qui avait trahi le Reike et en même temps reformer les rangs et la stratégie de défense. Tyraël enchaina rapidement sa pinte afin de la finir rapidement puis laissa quelques pièces sur la table avant de reprendre...
" Tu as raison, plus vite tu payeras ce que tu dois et plus vite nous pourrons avancer dans toute cette histoire. Soldats !"
Tout en terminant sa phrase, le colosse se retourna rapidement et fit signe aux trois Reikois qui se trouvaient au comptoir. Se levant de sa chaise, et attendant que les trois guerriers arrivent, Tyraël attendit qu'ils soient à porté de voix avant de reprendre.
" Veuillez amener cet homme jusqu'à la salle d'interrogatoire, notre ami Anno le vampire ici présent doit répondre à quelques questions au sujet de cette nuit."
Légèrement surpris, les trois soldats s'exécutèrent toute fois, l'un des trois répondant même par un "pas de problème, Limier", tous ceux du régiment dans lequel il était, l'appelaient comme ça. Mise à part trois ou quatre qui avaient retenu son nom. A cette époque, le colosse n'avait pas encore autant de faits d'armes que maintenant, ce qui expliquait que son surnom, le Fléau, n'était pas encore automatique. Même si il fallait bien l'avouer, les diverses batailles dans la région avaient grandement joué sur la réputation du démon...
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- La droiture est un concept flou, ce qui est droit pour vous ne l’est pas pour le Reike. Pour mon messager, je donne du travail aux invisibles à ceux que personne ne veut voir, et je les paye. Ma « droiture » est de respecter ces gens-là plus que ceux qui vivent à l’abri dans leurs manoirs
Je sais que mes paroles ne vont pas m’aider dans toute cette affaire, mais à chaque fois que j’entends quelqu’un se draper de droiture, d’honneur ou d’autres chose dans le même genre, c’est pour ne pas justifier ses actions. Je le vois pensif, se repassant sûrement quelques éléments pouvant m’inculper. Il reprend sur le fait que les détails ne doivent pas être ébruités, et cela sonne à mes oreilles comme une justification pour me foutre en cage ou me passer à tabac, mais je ne préfère pas relever, cela ne servirait à rien, je pense que je n’aurais pas le choix, car il ne me considérait que comme un criminel ou un moins-que-rien. Peut-être que cela changera, même si honnêtement, je m’en moque comme de la santé de leur dirigeant. Le démon eut enfin sa bière et commence à la boire. J’en profite pour mieux le détailler, on ne peut pas dire qu’il soit proche de la tenue de parade. Peut-être devrais-je lui dire que rester dehors par ce temps aurait laver son armure, mais je ne pense pas qu’il est assez d’humour.
Il finit par se présenter et aussi me confirme mes paroles, directement l’intégrité physique, à mon avis, je vais prendre des coups quoi que je leur dise. Il essaye de se détendre, mais cela ne lui réussit pas, j’aperçois dans sa façon de se tenir qu’il est déjà dans la prochaine action, j’espère juste que ce ne sera pas moi la prochaine action. Je pose mes pièces avant de me lever quand les soldats arrivent à mon niveau.
À l’annonce que je suis, un vampire à haute voix, les soldats se figèrent juste une seconde avant de reprendre, mais la salle fut plongée dans un silence de mort. Je jette un œil autour de nous et tout le monde à les yeux rivé sur moi. Je leur adresse mon petit sourire aimable, ils n’ont rien à craindre de moi, pour le moment. Et par la fenêtre, j’aperçois la silhouette de mon messager, je me retrouve vers le patron.
- Prépare de la soupe, quelque chose de chaud, vous aurez la visite de petits amis.
Je lui lance ma bourse et reprends d’une voix basse, que seul le patron, moi et peut être le démon entende.
- Je reviendrai si j’entends qu’il n’ont pas était servi ou si tu leur a demandé quelque chose.
Je commence à suivre les soldats, et juste avant de sortir je me retourne pour lancer à la salle dans une légère révérence.
- Messieurs, le noctambule vous salut
Je m’agenouille près de l’enfant, lui posant une main sur l’épaule en souriant. Je lis la peur dans ses yeux, il ne savait pas qu’il avait travaillé pour un vampire.
- Préviens tes copains, si vous avez faim il y a un repas gratuit qui vous attend ici, dit juste que tu viens de ma part.
Je me relève et sors de la protection du bâtiment, les soldats sont restés en haut des trois marches. Pour une fois, je ne suis pas obligé de me cacher sous ma capuche, l’eau coule sur mon visage, dans mes cheveux et ma barbe. La sensation est si agréable et ce n’est pas comme si je pouvais attraper froid, pour une fois, je me fous d’attirer les regards, ils sont déjà sur moi. La rumeur a été confirmée est bientôt tout le village sera que je fais partie de leur cauchemar, que nous ne sommes pas une légende. Mais pour l’instant je m’en fou.
- Tyrael, Soldat. Je suis tout à vous. Je peux même vous conseillé de me rejoindre pour laver un peu votre armure.
" Prendre les choses à la légère ne va pas aider. Si tu es vraiment innocent, comme tu le prétends, alors agit comme quelqu'un qui est concerné par la protection de ses terres. Sauf si tu veux voir des légions d'adeptes des Titans fondre sur cette ville et anéantir tout ton petit trafique...et toi avec, évidemment. Les adeptes des Titans ne sont pas réputé pour leur indulgence."
Si faire appelle à sa morale n'était pas le meilleur moyen de le faire réagir, alors peut-être que menacer son marché noir aura plus d'impact sur ce vampire. Il y avait toujours un moyen pour contrôler quelqu'un, il suffisait de trouver le bon levier et de l'actionner au bon moment. Un vampire comme Anno ne devait pas être ce que l'on appelait un être sûr, sauf si ses intérêts étaient remis en question. Et une guerre était certes un bon moyen de faire des affaires mais si cette guerre trouvait un vainqueur comme les adeptes, cela était signe de fin de tout, même pour Anno et ses comparses. Tout en avançant vers la caserne, Tyraël agrippa le vampire par le bras et le fit avancer plus vite avant de le poser sur une chaise à l'entrée de la caserne. Se penchant à sa hauteur, le regard plongé dans le sien, le démon réplique d'une voix grave mais calme...
" Comme les choses vont vite changer ici dans les prochaines semaines, je vais te faire un topo rapide sur tes options. Option une, tu meurs, ici, maintenant. Non pas par moi, ni un des Reikois ici présent mais parce que je te laisse partir en laissant supposer que tu nous as aidé. Je suis certains que plusieurs de tes associés seraient ravi d'apprendre que tu nous as fourni des informations cruciales sur certains d'entres eux. Option numéro deux, tu nous aide vraiment, et je me ferais une joie de te passer à tabac en faisant courir le bruit que tu n'as rien dit et que même sous la torture, tu n'as pas lâché un mot...Alors. Une préférence sur la suite des évènements ?"
Ne laissant pas le temps à son suspect de répondre, Tyraël le prit de nouveau par le bras et entra plus avant dans la caserne. Allant au fond de la salle principale, là où était la salle d'interrogatoire. Le démon mit assis Anno sur la chaise qui se trouvait en plein milieu de la pièce. Ce dernier ne fut toute fois pas ligoté, l'ancien voulait lui laisser un peu de temps pour réfléchir. Certes les choix étaient relativement limités mais ils avaient le mérite d'être claire.
" Bien. Le temps est écoulé. Une réponse ?"
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Je ne peux m'empêcher de sourires au première parole du limier, autant d'honneur de la part de quelqu'un qui se bat pour les autre, prêt à se sacrifié pour une cause honorable. Ce ne sont que des idéalistes et je ne fais pas partie de la confrérie des chevaliers blancs. Je suis peut-être égoïste à ses yeux, mais je fais ce que je sais faire, m'adapter et survire.
- Je ne prends pas la vie à la légère, mais pour ce qu'elle est. Une salope qui s'acharne sur les gens. Je suis ainsi, créer par les titans, corrompus par l'égoïsme des hommes, maudit par la cupidité des elfes, qui déjà millénaires en voulais encore plus. Je suis un survivant, le dernier homme debout, toujours.
Je m'arrête un instant, il pense que je suis dans un trafic, que j'ai quelque chose à gagner. Alors que si je suis là pour une fois, c'est pour les autres.
- Je n'ai aucun intérêt dans cette ville, dans cette guerre, ni même dans ce monde. Je laisse les combats perdus d'avance au preux chevalier sans peur et sans reproche.
Le démon me guide jusqu'à la caserne me pressant toujours plus le pas sous le regard des gens. Je les vois chuchoter, comploter. Est-ce qu'il parle du pauvre Baron se faisant arrêter par le limier, ou juste de ce défenseur de la justice ayant trouvé un monstre vampirique venu tous les tuer jusqu'à dernier. Il me fait m'asseoir sur une chaise devant la caserne, comme un gosse que l'on punit devant les autres avant de me donner deux choix en me fixant du regard. Il me fait m'asseoir sur une chaise devant la caserne, comme un gosse que l'on punit devant les autres avant de me donner deux choix en me fixant du regard. S'il savait à quel point ses choix sont à côté de la plaque, n'ont aucune importance pour moi. Je suis seul et cela me va. Ce qui attise un peu ma curiosité, c'est de savoir pourquoi il s'acharne sur moi, est ce qu'il y aurait un autre buveur de sang dans le coin. Ça n'arrangerait pas mes affaire, quoi que si maintenant que le grand à balancer ma "particularité" aux yeux des paysans. Est-ce que cela aurait un lien avec la sensation étrange que j'ai ressenti en croisant Landry et Soljh. Cela valait peut-être le coup que je me penche sur le sujet. Mais bon, je n'ai pas le temps de réfléchir plus ni de répondre qu'il m'extirpe de ma chaise et me force à le suivre dans la caserne. Nous nous enfonçons dans les couloirs jusqu'à une salle d'interrogatoire, juste une chaise entre quatre murs de pierre. Bonjour la claustrophobie. Il me toise et exige une réponse, je croise les bras et lui répond dans un sourire.
- J'ai une troisième proposition, j'évite le passage à tabac, j'ai tendance à marquer facilement. Par contre, je peux vous aider quand même. Je n'ai aucun contact, aucun trafic, je pourrai juste prendre le premier choix et disparaître, mais aujourd'hui, je suis d'humeur à aider mon prochain.
Je place ma jambe gauche sur mon genou, gardant ce sourire amusé.
- Je suis ici, car j'ai des anciens amis que j'ai perdus de vue, je voulais leur donner une chance de se tirer de Shoumei essayait d'être utile ailleurs. Tu dois d'en douter, je ne fais pas cela pour tes beaux yeux. Je te laisse défendre des causes. Moi, quand je le peux, je défends des gens.
Je m'arrête un instant essayant de jauger si je vais prendre un coup ou pas. Un jour, je le ferai peut-être avant de parler. Si on écrit mes chroniques, le titre devra être le journal d'un suicidaire.
- Tu sais, tu peux me détester pour ce que je suis, pour ce que je dis. Je ne pense pas que vos dossiers soient assez complets pour savoir ce que j'ai traversé. Que tu me comprennes ou pas, je m'en cogne. Juste ne juge pas les gens sur tes propres valeurs sans essayer de comprendre les leurs. La seule vérité est l'action.
J'écarte les bras dans un geste accueillant.
- Bon, maintenant qu'on a résolu les questions d'aide et de passage à tabac. Je peux savoir dans quoi tu m'as embarqué.
Je penche la tête sur le côté toujours affublé de mon sourire aimable, toujours aussi vide de sens. J'attends. J'attends une réponse ou un coup cela restait à voir.
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