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Invité
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Dur retour à la réalité. Après avoir dansé toute la nuit au bal du roi, Cendrillon a attendu la pointe de l'aube pour rentrer dans son carrosse sans dorure pour s'y effondrer et dormir. Il faudra bien une journée entière pour se remettre de la soirée de la veille ! Du moins, c'était le plan avant qu'un tambourinement à ma porte vienne me réveiller.
- Kossé ?
Wosh ... dur le réveil. Une chance que j'ai presque rien bu sinon ca aurait été terrible. Yeux cernés, coiffure défaite (j'ai ôté à la sauvage les épingles de mon chignon avant de me coucher et j'ai dormi dessus, le résultat est catastrophique !), j'ai toute les peines du monde à m'extraire de ma couchette pour aller ouvrir.
Par chance pour mon visiteur, je suis d'un caractère aimable, même au réveil. Voilà pourquoi au moment où j'ouvre la porte, vêtue de la longue chemise blanche que j'ai enfilée à la hâte avant d'ouvrir, mon visage s'épanouit d'un sourire ensommeillé pour mon visiteur .
- Oh ... messire Tagar. B'jour à vous ! Qu'est-ce qui m'vaut votre visite ... ?
L'homme est habillé, rasé de frais, impeccable comme toujours. Un contraste complet avec la naine tirée du lit qui lui fait face. Je jette un coup d'oeil au coucou mécanique pendu au mur.
- Bon sang il est déjà midi ... pfouh ... désolée. Je me suis pas couchée tôt.
Ou plutôt si, je me suis couchée tôt ce matin. Je me gratte la tête, grimace et plisse les yeux devant la luminosité extérieure.
- Hum ... qu'est-ce que vous diriez de commencer par un café ... ? J'en ai b'soin.
- Kossé ?
Wosh ... dur le réveil. Une chance que j'ai presque rien bu sinon ca aurait été terrible. Yeux cernés, coiffure défaite (j'ai ôté à la sauvage les épingles de mon chignon avant de me coucher et j'ai dormi dessus, le résultat est catastrophique !), j'ai toute les peines du monde à m'extraire de ma couchette pour aller ouvrir.
Par chance pour mon visiteur, je suis d'un caractère aimable, même au réveil. Voilà pourquoi au moment où j'ouvre la porte, vêtue de la longue chemise blanche que j'ai enfilée à la hâte avant d'ouvrir, mon visage s'épanouit d'un sourire ensommeillé pour mon visiteur .
- Oh ... messire Tagar. B'jour à vous ! Qu'est-ce qui m'vaut votre visite ... ?
L'homme est habillé, rasé de frais, impeccable comme toujours. Un contraste complet avec la naine tirée du lit qui lui fait face. Je jette un coup d'oeil au coucou mécanique pendu au mur.
- Bon sang il est déjà midi ... pfouh ... désolée. Je me suis pas couchée tôt.
Ou plutôt si, je me suis couchée tôt ce matin. Je me gratte la tête, grimace et plisse les yeux devant la luminosité extérieure.
- Hum ... qu'est-ce que vous diriez de commencer par un café ... ? J'en ai b'soin.
Invité
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Je lance d'un ton guilleret :
- Parfait, on fait comme ça ! Ne bougez pas ! J'en ai pour quelques minutes.
J'adresse un sourire à la fois à l'homme et à ses gardes du corps alors que je referme doucement la porte de la caravane. Difficile d'en vouloir à mon bienfaiteur, quel que soit l'heure du jour ou de la nuit auquel il me réveille. Je me souviens qu'il m'avait mentionné qu'il me verrait "bientôt" pour discuter de ses besoins. Il n'a pas menti ! J'espère juste que les autres clients potentiels que j'ai rencontré hier soir vont pas arriver autant en avance.
Sitôt la porte de la caravane refermée, la cavalcade commence. Je dois simultanément jeter mes habits de nuit, lancer la chauffe de la bouilloire runique, réussir à mettre un semblant d'ordre dans ma coiffure. (C'est pas beau à voir un chignon sur lequel on dort ... Est-ce qu'un jour Marceline pourra inventer un démêlant magique ?? Il faut définitivement que je pense à lui soumettre l'idée.) Je fais une toilette de chat dans un baquet d'eau à peine tiédi. Je pourrais prendre le temps d'une douche mais ... le hic c'est qu'elle est dehors ! Même avec une toile de jute qui sert de paravent et cache l'essentiel, ca resterait pas très correct. Alors gant de toilette, savon et eau froide feront le travail ...
Il faut une dizaine de minutes pour que je m'estime présentable. Globalement coiffée, habillée de ma robe de velours rouge corsetée (Evidemment pas l'immense robe de bal chou à la crème d'hier soir, nooooon. C'est ma tenue de "marchande" de tous les jours, quand je dois bien paraitre devant des clients.) J'ai eu le temps de rapidement me farder pour me donner un peu de couleur et estomper les cernes. Ce n'est pas la panacée de se présenter ainsi devant un haut-noble mais ca fera bien l'affaire ! Messire Tagar ne semble pas être du genre à se formaliser de si peu, surtout que celui-ci vient de me tirer du lit.
J'emerge de la caravane, un sourire aux lèvres et un plateau portant cafetière et plusieurs gobelets en métal dessus. Je me hâte de le rejoindre avec des petits pas pressés.
- Me voilà me voilà, pardon pour l'attente ! Voilà le café comme promis.
Fort à reveiller un mort. Je n'ai malheureusement pas de lait mais quelques carrés de sucres sont quand même présents.
- Quelqu'un parmi vos hommes en veut également ?
J'ai un sourire pour les anonymes bidasses qui font leur travail en escortant la haute personnalité au milieu du campement de marchands ambulants dans lequel nous nous trouvons. La visite du ministre ne passe d'ailleurs pas inaperçu, je vois quelques uns des marchands et caravaniers regarder de loin la scène et échanger des murmures. Pour sûr je vais avoir droit à un torrent de questions après tout ça ...
Les gardes du corps déclinent mon offre de boisson chaude. En revanche l'un d'eux s'approche de ma cafetière et semble y jeter un oeil. L'utilisation de mana que je ressens est subtile mais un sortilège est jeté. Probablement s'assure t'il que son maître ne sera pas empoisonné. C'est son métier après tout. L'examen semble concluant car il me rend la bouilloire et me laisse servir autant de gobelets qu'il est nécessaire, dépendamment de la réponse de Messire Tagar.
- Je suis très heureuse de vous voir Messire. Comment allez vous ? La soirée d'hier vous a t'elle plu ?
Je commence par quelques paroles légères avant d'entamer le vif du sujet. J'aime bavarder, c'est un des plaisirs de mon métier. L'homme en face de moi a objectivement l'air en forme. J'avoue ne pas avoir vraiment remarqué à quelle heure il nous a quittés. Consciente qu'il s'agissait pour moi d'un évènement que possiblement je ne serai jamais amenée à refaire, j'ai nocé jusqu'aux premières lueurs de l'aube pour profiter de tout jusqu'au dernier instant.
Je m'installe à table, commencant à boire mon café le temps que nous papotions.
Je sors mon bien fameux carnet ainsi que ma plume auto-encreuse. (Une invention qui manque encore un peu de fiabilité pour que j'ose la commercialisée. Je la trouve bien pratique cette petite plume mais des fois, je ne sais pas pourquoi, c'est une catastrophe ...). Je laisse mes deux accessoires de travail pour l'instant posés sur la table, prêts à être utilisés lorsque le besoin s'en fera sentir.
Tout dépendra de Messire Tagar ! C'est le client qui impose le rythme dans ce genre d'entretiens, et pas l'inverse. Un sourire résolument accroché aux lèvres, je croise les jambes et sirote ma boisson à petites gorgées. Je remercie intérieurement je ne sais quelle force divine d'avoir un jour inventé le café ...
- Parfait, on fait comme ça ! Ne bougez pas ! J'en ai pour quelques minutes.
J'adresse un sourire à la fois à l'homme et à ses gardes du corps alors que je referme doucement la porte de la caravane. Difficile d'en vouloir à mon bienfaiteur, quel que soit l'heure du jour ou de la nuit auquel il me réveille. Je me souviens qu'il m'avait mentionné qu'il me verrait "bientôt" pour discuter de ses besoins. Il n'a pas menti ! J'espère juste que les autres clients potentiels que j'ai rencontré hier soir vont pas arriver autant en avance.
Sitôt la porte de la caravane refermée, la cavalcade commence. Je dois simultanément jeter mes habits de nuit, lancer la chauffe de la bouilloire runique, réussir à mettre un semblant d'ordre dans ma coiffure. (C'est pas beau à voir un chignon sur lequel on dort ... Est-ce qu'un jour Marceline pourra inventer un démêlant magique ?? Il faut définitivement que je pense à lui soumettre l'idée.) Je fais une toilette de chat dans un baquet d'eau à peine tiédi. Je pourrais prendre le temps d'une douche mais ... le hic c'est qu'elle est dehors ! Même avec une toile de jute qui sert de paravent et cache l'essentiel, ca resterait pas très correct. Alors gant de toilette, savon et eau froide feront le travail ...
Il faut une dizaine de minutes pour que je m'estime présentable. Globalement coiffée, habillée de ma robe de velours rouge corsetée (Evidemment pas l'immense robe de bal chou à la crème d'hier soir, nooooon. C'est ma tenue de "marchande" de tous les jours, quand je dois bien paraitre devant des clients.) J'ai eu le temps de rapidement me farder pour me donner un peu de couleur et estomper les cernes. Ce n'est pas la panacée de se présenter ainsi devant un haut-noble mais ca fera bien l'affaire ! Messire Tagar ne semble pas être du genre à se formaliser de si peu, surtout que celui-ci vient de me tirer du lit.
J'emerge de la caravane, un sourire aux lèvres et un plateau portant cafetière et plusieurs gobelets en métal dessus. Je me hâte de le rejoindre avec des petits pas pressés.
- Me voilà me voilà, pardon pour l'attente ! Voilà le café comme promis.
Fort à reveiller un mort. Je n'ai malheureusement pas de lait mais quelques carrés de sucres sont quand même présents.
- Quelqu'un parmi vos hommes en veut également ?
J'ai un sourire pour les anonymes bidasses qui font leur travail en escortant la haute personnalité au milieu du campement de marchands ambulants dans lequel nous nous trouvons. La visite du ministre ne passe d'ailleurs pas inaperçu, je vois quelques uns des marchands et caravaniers regarder de loin la scène et échanger des murmures. Pour sûr je vais avoir droit à un torrent de questions après tout ça ...
Les gardes du corps déclinent mon offre de boisson chaude. En revanche l'un d'eux s'approche de ma cafetière et semble y jeter un oeil. L'utilisation de mana que je ressens est subtile mais un sortilège est jeté. Probablement s'assure t'il que son maître ne sera pas empoisonné. C'est son métier après tout. L'examen semble concluant car il me rend la bouilloire et me laisse servir autant de gobelets qu'il est nécessaire, dépendamment de la réponse de Messire Tagar.
- Je suis très heureuse de vous voir Messire. Comment allez vous ? La soirée d'hier vous a t'elle plu ?
Je commence par quelques paroles légères avant d'entamer le vif du sujet. J'aime bavarder, c'est un des plaisirs de mon métier. L'homme en face de moi a objectivement l'air en forme. J'avoue ne pas avoir vraiment remarqué à quelle heure il nous a quittés. Consciente qu'il s'agissait pour moi d'un évènement que possiblement je ne serai jamais amenée à refaire, j'ai nocé jusqu'aux premières lueurs de l'aube pour profiter de tout jusqu'au dernier instant.
Je m'installe à table, commencant à boire mon café le temps que nous papotions.
Je sors mon bien fameux carnet ainsi que ma plume auto-encreuse. (Une invention qui manque encore un peu de fiabilité pour que j'ose la commercialisée. Je la trouve bien pratique cette petite plume mais des fois, je ne sais pas pourquoi, c'est une catastrophe ...). Je laisse mes deux accessoires de travail pour l'instant posés sur la table, prêts à être utilisés lorsque le besoin s'en fera sentir.
Tout dépendra de Messire Tagar ! C'est le client qui impose le rythme dans ce genre d'entretiens, et pas l'inverse. Un sourire résolument accroché aux lèvres, je croise les jambes et sirote ma boisson à petites gorgées. Je remercie intérieurement je ne sais quelle force divine d'avoir un jour inventé le café ...
Invité
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Les évènements de la veille me reviennent confusément en mémoire. Ma bouche s'arrondit en un "oh" de surprise avant de laisser échapper un léger rire.
- Oh oui ... ça ! Par ma barbe*, je ne m'en souvenais même plus !
pour sûr, c'était mémorable. Et hors du commun. Je grimace un sourire amusé.
- Il faut croire que j'ai un certain talent pour me faire remarquer, même malgrès moi des fois ...
Même si je garde un sourire constant, j'ai le réflexe de m'éventer avec mon carnet resté ouvert. Je dissipe par ce geste le sentiment de gêne qui pourrait légitimement naître après cette démonstration. J'espère intérieurement que pas trop de monde s'en est offusqué. Tout déshonneur pourrait par association retomber sur Messire Reys, l'homme grâce à qui j'ai pu être invitée dans cette soirée.
J'écoute ensuite la description du souhait de mon client. La mode disco n'ayant pas encore réussi à imprégner les contrées du Sekai, j'ai d'abord de la peine à imaginer ce que Tagar essaye de me décrire. J'affiche une expression perplexe, saisissant pour crayon pour en immobiliser la pointe quelques centimètres au dessus du carnet, incertaine de ce que je dois marquer. J'essaye de reformuler.
- Vous voudriez ... un luminaire d'ambiance pour diffuser une lumière tamisée ? Réglable ?
Non je vois bien à son expression qu'il s'agit d'autre chose. Ce n'est pas grave.
- Bon d'accord expliquez-moi ce que vous imaginez.
Il suffit de prendre le temps de mettre les mots sur les choses ! J'affinerai l'image mentale que je me ferai et ferai même quelques dessins sur mon carnet pour aider à se mettre d'accord si il faut.
Par ma barbe* : Que voulez vous, c'est une expression si courante chez les nains que par mimétisme, même les demoiselles aux joues lisses l'utilisent ...
- Oh oui ... ça ! Par ma barbe*, je ne m'en souvenais même plus !
pour sûr, c'était mémorable. Et hors du commun. Je grimace un sourire amusé.
- Il faut croire que j'ai un certain talent pour me faire remarquer, même malgrès moi des fois ...
Même si je garde un sourire constant, j'ai le réflexe de m'éventer avec mon carnet resté ouvert. Je dissipe par ce geste le sentiment de gêne qui pourrait légitimement naître après cette démonstration. J'espère intérieurement que pas trop de monde s'en est offusqué. Tout déshonneur pourrait par association retomber sur Messire Reys, l'homme grâce à qui j'ai pu être invitée dans cette soirée.
J'écoute ensuite la description du souhait de mon client. La mode disco n'ayant pas encore réussi à imprégner les contrées du Sekai, j'ai d'abord de la peine à imaginer ce que Tagar essaye de me décrire. J'affiche une expression perplexe, saisissant pour crayon pour en immobiliser la pointe quelques centimètres au dessus du carnet, incertaine de ce que je dois marquer. J'essaye de reformuler.
- Vous voudriez ... un luminaire d'ambiance pour diffuser une lumière tamisée ? Réglable ?
Non je vois bien à son expression qu'il s'agit d'autre chose. Ce n'est pas grave.
- Bon d'accord expliquez-moi ce que vous imaginez.
Il suffit de prendre le temps de mettre les mots sur les choses ! J'affinerai l'image mentale que je me ferai et ferai même quelques dessins sur mon carnet pour aider à se mettre d'accord si il faut.
Par ma barbe* : Que voulez vous, c'est une expression si courante chez les nains que par mimétisme, même les demoiselles aux joues lisses l'utilisent ...
Invité
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- Nous pouvons rester grossiers, l'important c'est de se faire comprendre !
Un bon schema vaut mieux qu'un long discours il parait. Il en sera de même avec l'utilisation d'une maquette.
Je reste professionnelle face à cette démonstration de métallomancie. Je pourrais m'extasier, bondir sur mes jambes et sautiller devant la puissance brute que maître Reys déploie pour sa "petite démonstration". La création de métal Ex-Nihilo est une œuvre complexe et épuisante. Ca dépasse de beaucoup mon niveau dans la discipline et je ne suis pas sûre que je l'atteindrais un jour.
Je concentre mon attention sur ce qu'il essaye de me montrer. Une boule à facette pour commencer. Un polyèdre régulier métallique aux parois réfléchissantes. C'est faisable ! C'est même une oeuvre intéressante. L'ajout des facettes crée plein de problématiques épatantes dont la toute première est géométrique. Je ne veux pas travailler dans le "a peu près". Mon travail sera encore une fois admiré par ce qui se fait de plus important dans le royaume. Je veux qu'un mathématicien armé d'une loupe et de micro-instruments de mesures puisse déclarer "toutes ces facettes sont rigoureusement identiques !"
- Oh je vois oui. J'imagine qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit plein.
Ca prendrait trop de matériaux et pèserait littéralement une tonne. De ce que j'observe maître Reys ne souhaite pas suspendre un boulet de démolition au dessus de la tête de ses convives. A moins que ce soit justement pour aplatir sa belle mère qui serait assise en dessous mais ce serait l'idée d'assassinat la plus grotesque dont j'ai jamais entendu parler. Le boulet de Damocles en quelque sorte.
- Je peux faire un compartiment à l'intérieur qui pourrait s'ouvrir si vous voulez ? On pourrait y mettre des pétales de rose, des confettis ou que sais-je. Préveniez moi juste si vous voulez mettre des colombes histoire de prévoir des aérations suffisantes.
Et un perchoir ou une espèce d'endroit où déféquer pour éviter que ca coule sur les convives en dessous. Mais inutile d'encombrer le client avec des détails aussi inutiles que peu convenables.
Viennent ensuite les statues. Les effigies mêlent religion et, j'imagine, symboles familiaux. Je ne suis pas habituée aux sculptures mais après tout, il ne s'agit que de bijouterie en plus grand, non ? A quelques petits détails près, évidemment ... Je note que les hommes s'amusent de la prestation du noble mais j'ai pour ma part un sourire indulgent. On est là pour se faire comprendre, pas encre pour épater la galerie.
- C'est très clair. Deux lions. Une lune. Un soleil. De quel matériaux aimeriez-vous les recouvrir ?
Or ou argent, même plaqués, coûteraient une petite fortune à l'échelle du simple citoyen. Mais à l'échelle d'une grande famille comme les Reys qui souhaite mettre les moyens pour épater les esprits ? Difficile à dire. Et puisque les sculptures risquent de valoir une fortune, un autre aspect logistique doit être abordé :
- La famille Reys pourrait elle me mettre à disposition un endroit où travailler ? Sécurisé si possible au vu de la valeur des oeuvres. Ma roulotte ne conviendra pas.
Si le client ne peut pas, ce sera à moi de trouver un local et d'embaucher des gardes. C'est faisable, bien sûr. Ce n'est pas l'argent qui m'inquiète parce l'addition sera de toutes façons quand même payée par le client d'une manière ou d'une autre. Ca compliquera juste les choses.
Un bon schema vaut mieux qu'un long discours il parait. Il en sera de même avec l'utilisation d'une maquette.
Je reste professionnelle face à cette démonstration de métallomancie. Je pourrais m'extasier, bondir sur mes jambes et sautiller devant la puissance brute que maître Reys déploie pour sa "petite démonstration". La création de métal Ex-Nihilo est une œuvre complexe et épuisante. Ca dépasse de beaucoup mon niveau dans la discipline et je ne suis pas sûre que je l'atteindrais un jour.
Je concentre mon attention sur ce qu'il essaye de me montrer. Une boule à facette pour commencer. Un polyèdre régulier métallique aux parois réfléchissantes. C'est faisable ! C'est même une oeuvre intéressante. L'ajout des facettes crée plein de problématiques épatantes dont la toute première est géométrique. Je ne veux pas travailler dans le "a peu près". Mon travail sera encore une fois admiré par ce qui se fait de plus important dans le royaume. Je veux qu'un mathématicien armé d'une loupe et de micro-instruments de mesures puisse déclarer "toutes ces facettes sont rigoureusement identiques !"
- Oh je vois oui. J'imagine qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit plein.
Ca prendrait trop de matériaux et pèserait littéralement une tonne. De ce que j'observe maître Reys ne souhaite pas suspendre un boulet de démolition au dessus de la tête de ses convives. A moins que ce soit justement pour aplatir sa belle mère qui serait assise en dessous mais ce serait l'idée d'assassinat la plus grotesque dont j'ai jamais entendu parler. Le boulet de Damocles en quelque sorte.
- Je peux faire un compartiment à l'intérieur qui pourrait s'ouvrir si vous voulez ? On pourrait y mettre des pétales de rose, des confettis ou que sais-je. Préveniez moi juste si vous voulez mettre des colombes histoire de prévoir des aérations suffisantes.
Et un perchoir ou une espèce d'endroit où déféquer pour éviter que ca coule sur les convives en dessous. Mais inutile d'encombrer le client avec des détails aussi inutiles que peu convenables.
Viennent ensuite les statues. Les effigies mêlent religion et, j'imagine, symboles familiaux. Je ne suis pas habituée aux sculptures mais après tout, il ne s'agit que de bijouterie en plus grand, non ? A quelques petits détails près, évidemment ... Je note que les hommes s'amusent de la prestation du noble mais j'ai pour ma part un sourire indulgent. On est là pour se faire comprendre, pas encre pour épater la galerie.
- C'est très clair. Deux lions. Une lune. Un soleil. De quel matériaux aimeriez-vous les recouvrir ?
Or ou argent, même plaqués, coûteraient une petite fortune à l'échelle du simple citoyen. Mais à l'échelle d'une grande famille comme les Reys qui souhaite mettre les moyens pour épater les esprits ? Difficile à dire. Et puisque les sculptures risquent de valoir une fortune, un autre aspect logistique doit être abordé :
- La famille Reys pourrait elle me mettre à disposition un endroit où travailler ? Sécurisé si possible au vu de la valeur des oeuvres. Ma roulotte ne conviendra pas.
Si le client ne peut pas, ce sera à moi de trouver un local et d'embaucher des gardes. C'est faisable, bien sûr. Ce n'est pas l'argent qui m'inquiète parce l'addition sera de toutes façons quand même payée par le client d'une manière ou d'une autre. Ca compliquera juste les choses.
Invité
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Ah mon pauvre Tagar ... s'inquiéter du bien être de quelques oiseaux enfermés dans une cage pendant quelques heures. Il parait tellement en décalage avec le reste de sa nation qui n'hésite pas à faire pareil avec des êtres humains.
Je souris et prend simplement note sur ma page de carnet : "pas de colombes".
La suite n'est que petits arrangements forts logiques. Maître Reys répond à chacune de mes questions avec facilité et simplicité. Il opte pour des sculptures recouvertes à la feuille d'or. La méthode "classique" dirais-je presque. Luxueux mais sans excès.
- Je peux m'arranger avec de l'or brut et faire les feuilles moi même, ce n'est pas un problème.
La métallomancie permet de s'épargner tellement de choses rébarbatives et couteuses ... et je fabriquerai au final une couche de métal plus résistante que la feuille créée "manuellement" par un orfèvre.
Les solutions pour le lieu de travail et de stockage sont tout aussi vite trouvées. Je n'ai qu'une chose à dire :
- Parfait !
On dirait que je vais côtoyer deux trois gardes pendant mon projet. Je vais pouvoir faire chauffer les dés de cul de chouette.
- Si effectivement tout est dit ... on peut se retrouver ce soir ? Puis-je apporter ma roulotte ? Elle contient mes outils et ... c'est mon lieu de vie.
Un lieu de vie que je peux poser partout, pif pouf. C'est pratique, c'est confortable. Il suffit d'une arrière cour ou d'un petit bout de terrain et Gerda fait sa petite vie tranquille sans embéter personne.
L'entretien arrive sur sa fin. On a été rapides, simples et efficaces. Monsieur le ministre ayant sans doutes un emploi du temps à la mesure de sa fonction, je vais pouvoir le libérer ! Et moi choisir entre la perspective alléchante de retourner me vautrer dans les bras de morphée ou faire le choix courageux de prendre une douche et de tenir sur mes réserves pour le reste de la journée.
- Je ne peux que vous dire "à ce soir" alors, messire Reys ! Je serai à l'heure, promis.
.Je souris et prend simplement note sur ma page de carnet : "pas de colombes".
La suite n'est que petits arrangements forts logiques. Maître Reys répond à chacune de mes questions avec facilité et simplicité. Il opte pour des sculptures recouvertes à la feuille d'or. La méthode "classique" dirais-je presque. Luxueux mais sans excès.
- Je peux m'arranger avec de l'or brut et faire les feuilles moi même, ce n'est pas un problème.
La métallomancie permet de s'épargner tellement de choses rébarbatives et couteuses ... et je fabriquerai au final une couche de métal plus résistante que la feuille créée "manuellement" par un orfèvre.
Les solutions pour le lieu de travail et de stockage sont tout aussi vite trouvées. Je n'ai qu'une chose à dire :
- Parfait !
On dirait que je vais côtoyer deux trois gardes pendant mon projet. Je vais pouvoir faire chauffer les dés de cul de chouette.
- Si effectivement tout est dit ... on peut se retrouver ce soir ? Puis-je apporter ma roulotte ? Elle contient mes outils et ... c'est mon lieu de vie.
Un lieu de vie que je peux poser partout, pif pouf. C'est pratique, c'est confortable. Il suffit d'une arrière cour ou d'un petit bout de terrain et Gerda fait sa petite vie tranquille sans embéter personne.
L'entretien arrive sur sa fin. On a été rapides, simples et efficaces. Monsieur le ministre ayant sans doutes un emploi du temps à la mesure de sa fonction, je vais pouvoir le libérer ! Et moi choisir entre la perspective alléchante de retourner me vautrer dans les bras de morphée ou faire le choix courageux de prendre une douche et de tenir sur mes réserves pour le reste de la journée.
- Je ne peux que vous dire "à ce soir" alors, messire Reys ! Je serai à l'heure, promis.
Le soir viendra vite j'en suis sûre ... et effectivement c'est au lieu dit et à l'heure voulue que je me présenterai, à la conduite de ma maison sur roulette si cela m'a été permis de le faire.
Invité
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Tout est réglé comme du papier à musique. Comme à chaque fois que je travaille avec Messire Reys. Le rendez vous est ponctuel, l'organisation huilée aux petits oignons. C'est "monsieur le marié" lui même qui me fait encore une fois l'honneur de nous accueillir, mon bestiau, ma carriole et moi.
Quelques heures de sommeil cette après-midi m'ont fait le plus grand bien. C'est une Gerda fraiche, coiffée et légèrement maquillée (pas trop, je n'ai jamais aimé ressembler à un pot de peinture) qui se fait ouvrir la porte et si gentiment recevoir.
Nous faisons le tour du propriétaire avec Tagar. Effectivement la taille de l'endroit a de quoi épater. J'emet un léger sifflement admiratif, nez levé alors que j'inspecte l'endroit où serz suspendue la fameuse boule.
- Mazette. On dirait bien que ca va être quelque chose votre mariage Messire Reys.
La taille des lieux donne une idée du nombre d'invités qu'il y aura. Et comme toute réception, l'espace de la salle en elle même n'est rien comparée à la taille des cuisines et des réserves nécessaires pour que le petit personnel puisse organiser tout ça. Et je parle même pas de l'espace dehors pour les carrioles et les équipages ni les écuries "de convenance" pour les invités. On ne m'a pas menti en m'affirmant qu'il y aurait largement assez d'espace pour moi ici. Je vais pouvoir travailler en toute sérénité, avec l'espoir en prime de pouvoir sociabiliser un peu avec les gardes et les employés chargés des autres aspects du mariage. (Vous avez déjà pris le temps de sociabiliser avec des cuisiniers ? Non ? Vous avez tort. Ce sont des personnes adorables qui connaissent le sens du mot "générosité". Ils savent quelles sont les belles choses de la vie et n'hésitent jamais à faire profiter à leur entourage les "restes" et excès qui sont invariablement produits dans toutes les cuisines de tous les royaumes connus. Une petite bouteille "cuvée du patron" tombée de derrière les fagots ainsi qu'une "poularde aux épices qu'on a pas pu servir parce qu'elle était trop petite".
Carnet en mains, je dessine un croquis succinct des lieux et prend note des indications de mon employeur. Peu de choses demeurent obscures au terme du rapide tour que nous faisons. Mon retro-planning se construit petit à petit dans ma tête et je suis confiante. Les délais me paraissent raisonnables. Je serai vraisemblablement en mesure d'encaisse les multiples petits imprévus qui surviennent toujours dans ce genre de circonstances.
- Parfait ! Dis-je en guise de conclusion alors que je range carnet et crayons.
Le temps est passé vite. Une heure quand même. Il faut ce qu'il faut pour bien faire les choses ! Il est tard mais je ne suis pas le genre de personne à rechigner ou à me plaindre sur les horaires. Pourtant, Tagar s'en excuse. Gentleman jusqu'au bout des ongles, comme toujours.
- Vous êtes adorable messire Tagar. Si je n'étais pas prête à me couper en quatre et à faire des nuits blanches pour mes clients, je serai une bien piètre artisane. Et pour vous ... encore plus.
Je lui souris avec chaleur et finis par acquiescer.
- Si ce n'est pas abuser de votre bonté et de votre temps, ce serait avec plaisir. Ca vous donnera l'occasion de me parler de votre mystérieuse moitié ?
Plus que mon amour pour les cancans, c'est ma réelle affection pour le noble qui me pousse à vouloir en connaitre davantage. Tagar est une âme pure et romantique. J'espère en toute sincérité que sa femme se rendra compte à quel point elle est tombée sur un spécimen rare et précieux. Trop d'hommes gentils se font très injustement maltraiter par des femmes qui les regardent de haut. Je sais que mes souhaits changeront peu de choses mais ... vraiment je lui souhaite.
Prête à accompagner l'homme, j'observe quelques instants les gardes du corps et m'interroge. Qu'est-ce que ca doit faire de devoir vivre en permanence sous le regard et la protection d'autrui ? Est-ce que vraiment on peut finir par s'habituer à leur présence ? Ou doit on en permanence de réfreiner d'être soi même ... ? Sans parler du danger sous-jacent que rappelle en permanence la présence d'hommes armés à ses côtés. L'idée qu'à n'importe quel moment, une dague ou un sortilège pourrait surgir de l'ombre pour mettre fin à mes jours me donnerait des cauchemars.
Quelques heures de sommeil cette après-midi m'ont fait le plus grand bien. C'est une Gerda fraiche, coiffée et légèrement maquillée (pas trop, je n'ai jamais aimé ressembler à un pot de peinture) qui se fait ouvrir la porte et si gentiment recevoir.
Nous faisons le tour du propriétaire avec Tagar. Effectivement la taille de l'endroit a de quoi épater. J'emet un léger sifflement admiratif, nez levé alors que j'inspecte l'endroit où serz suspendue la fameuse boule.
- Mazette. On dirait bien que ca va être quelque chose votre mariage Messire Reys.
La taille des lieux donne une idée du nombre d'invités qu'il y aura. Et comme toute réception, l'espace de la salle en elle même n'est rien comparée à la taille des cuisines et des réserves nécessaires pour que le petit personnel puisse organiser tout ça. Et je parle même pas de l'espace dehors pour les carrioles et les équipages ni les écuries "de convenance" pour les invités. On ne m'a pas menti en m'affirmant qu'il y aurait largement assez d'espace pour moi ici. Je vais pouvoir travailler en toute sérénité, avec l'espoir en prime de pouvoir sociabiliser un peu avec les gardes et les employés chargés des autres aspects du mariage. (Vous avez déjà pris le temps de sociabiliser avec des cuisiniers ? Non ? Vous avez tort. Ce sont des personnes adorables qui connaissent le sens du mot "générosité". Ils savent quelles sont les belles choses de la vie et n'hésitent jamais à faire profiter à leur entourage les "restes" et excès qui sont invariablement produits dans toutes les cuisines de tous les royaumes connus. Une petite bouteille "cuvée du patron" tombée de derrière les fagots ainsi qu'une "poularde aux épices qu'on a pas pu servir parce qu'elle était trop petite".
Carnet en mains, je dessine un croquis succinct des lieux et prend note des indications de mon employeur. Peu de choses demeurent obscures au terme du rapide tour que nous faisons. Mon retro-planning se construit petit à petit dans ma tête et je suis confiante. Les délais me paraissent raisonnables. Je serai vraisemblablement en mesure d'encaisse les multiples petits imprévus qui surviennent toujours dans ce genre de circonstances.
- Parfait ! Dis-je en guise de conclusion alors que je range carnet et crayons.
Le temps est passé vite. Une heure quand même. Il faut ce qu'il faut pour bien faire les choses ! Il est tard mais je ne suis pas le genre de personne à rechigner ou à me plaindre sur les horaires. Pourtant, Tagar s'en excuse. Gentleman jusqu'au bout des ongles, comme toujours.
- Vous êtes adorable messire Tagar. Si je n'étais pas prête à me couper en quatre et à faire des nuits blanches pour mes clients, je serai une bien piètre artisane. Et pour vous ... encore plus.
Je lui souris avec chaleur et finis par acquiescer.
- Si ce n'est pas abuser de votre bonté et de votre temps, ce serait avec plaisir. Ca vous donnera l'occasion de me parler de votre mystérieuse moitié ?
Plus que mon amour pour les cancans, c'est ma réelle affection pour le noble qui me pousse à vouloir en connaitre davantage. Tagar est une âme pure et romantique. J'espère en toute sincérité que sa femme se rendra compte à quel point elle est tombée sur un spécimen rare et précieux. Trop d'hommes gentils se font très injustement maltraiter par des femmes qui les regardent de haut. Je sais que mes souhaits changeront peu de choses mais ... vraiment je lui souhaite.
Prête à accompagner l'homme, j'observe quelques instants les gardes du corps et m'interroge. Qu'est-ce que ca doit faire de devoir vivre en permanence sous le regard et la protection d'autrui ? Est-ce que vraiment on peut finir par s'habituer à leur présence ? Ou doit on en permanence de réfreiner d'être soi même ... ? Sans parler du danger sous-jacent que rappelle en permanence la présence d'hommes armés à ses côtés. L'idée qu'à n'importe quel moment, une dague ou un sortilège pourrait surgir de l'ombre pour mettre fin à mes jours me donnerait des cauchemars.
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Je souris devant les compliments dont le noble a pris l'habitude de m'abreuver.
- Vous exagérez. Mais ca me touche, merci.
Cet homme a la faculté exceptionnelle de mettre en valeur ceux qui l'entourent. Du plus humble au plus distingué de ses interlocuteurs. C'est un gentleman jusqu'au bout des ongles. J'ai la conviction que Tagar est le prince charmant dont rêvent la majorité des jeunes personnes de ce royaume. Ou du moins la version "humaine et réaliste" de ce qui est décrit dans les contes. J'espère que l'épousée se rend compte à quel point elle a de la chance.
Je le suis de bon coeur jusqu'au restaurant, essayant d'ignorer la présence des gardes du corps et le regard incrédule de certains passants. Nous sommes heureusement dans un beau quartier, la présence d'un noble et de sa suite n'est pas si inhabituelle. Quant au restaurateur ... ah ! Effectivement il semble ravi de revoir celui qui est peut être son client le plus prestigieux. Les choses se font avec facilité, preuve qu'en effet ils se connaissent. Pas de flagorneries excessives ni d'émois dans la salle. "La table habituelle du sieur de Reys" et zoum, c'est emballé. Je prend place, prend le temps de jeter un coup d'oeil à la carte avant d'opter pour quelque chose qui me parait être exotique. Pour le plaisir de la découverte ! Le nom du plat est imprononçable, aussi je me contente donc de pointer sur le menu et sourire devant l'acquiescement du serveur.
Je m'accoude, joins les mains devant mon menton et écoute alors le ministre des finances évoquer sa vie et ses souvenirs. Il me faut plusieurs minutes pour me rendre compte que OUI, je suis en train de partager un diner avec un des plus grands nobles d'une des plus grandes nations de ce continent. Et que NON, je ne ressens pas de malaise ou d'inconfort particulier à cette situation. Les choses ont évoluées depuis notre toute première rencontre où je me mettais une pression incroyable pour paraître à la hauteur. Je me rappelle avec un certain amusement combien j'étais inquiète à l'idée de faire une entorse à l'étiquette nobiliaire.
Le noble évoque très rapidement son passé avec son père. Puis aborde le sujet de sa promise. Un coup de foudre qui s'est produit en une seule semaine ? C'est possible. Je lui souhaite. Ca vaudrait infiniment mieux qu'un arrangement politique passé dans le dos des deux mariés ... Même si je sais que l'espoir est dérisoire, j'essaye de m'accrocher à cette idée.
Mais mon sourire se fige un peu un peu en l'entendant parler de ses attentes pour son épouse. Tagar se rend compte qu'il a dérapé. Son éducation lui a bien sûr appris à cacher ses sentiments et ses émotions. Paraitre. Porter le masque. Accomplir le devoir attendu par son rang. Sa position doit lui paraître si triste et solitaire. Mon expression devient douce et compassée.
Laissant de côté sa question sur l'eau (et sachant pertinemment que dans un établissement de cette classe, les serveurs se feront un devoir de toujours veiller à ce qu'on manque de rien), j'avance une main compatissante et viens la poser sur la sienne.
- Elle découvrira quel homme charmant vous êtes Tagar. J'en suis absolument certaine.
Un geste spontané de soutien que peut-être certains pourraient mal interpréter. Pourtant rien d'ambigu ne motive mon geste. Je vois devant moi un homme chagriné qui n'a pu s'empêcher de laisser entrevoir ses sentiments pour une personne que manifestement il aime. Je n'appartiens pas à son monde. Je ne suis pas une noble et je ne suis certainement pas quelqu'un qui vais retourner la "faiblesse" d'un homme contre lui. (Parler de "faiblesse" pour le sentiment amoureux est d'ailleurs un débat qu'on pourrait avoir ... mais ce n'est pas le sujet.)
- Vous êtes quelqu'un de doux, sincère et attentionné. Il est évident que vous la rendrez heureuse. Il faut juste lui laisser le temps de le découvrir.
Je lui souris avec chaleur et sincérité avant de retirer ma main. Je suis heureuse d'avoir pu lui dire ces mots et j'espère qu'ils lui feront du bien. Et puis ... je laisse le sujet passer. Je ne souhaite pas l'accabler davantage ni le forcer à s'étendre sur un sujet qui pourrait le mettre mal à l'aise.
- Vous évoquiez votre père ... ? Il vous a inclus dans ses affaires quand vous étiez jeune ?
L'apprentissage auprès du parent. Une pratique courante qui transcende toutes les strates de la société. Du humble boulanger jusqu'au noble le plus influent. L'adulte prend le jeune sous son aile, lui montre les secrets de sa vie. Et le jeune s'imprègne du métier et des habitudes par mimétisme. Je regrette souvent de ne pas avoir eu cette chance avec mon père. Seuls les souvenirs flous et des écrits de sa main m'ont permis de suivre sa voie ... Mais je chasse bien vite ces pensées de ma tête. Elles n'ont pas leur place ici.
- Vous exagérez. Mais ca me touche, merci.
Cet homme a la faculté exceptionnelle de mettre en valeur ceux qui l'entourent. Du plus humble au plus distingué de ses interlocuteurs. C'est un gentleman jusqu'au bout des ongles. J'ai la conviction que Tagar est le prince charmant dont rêvent la majorité des jeunes personnes de ce royaume. Ou du moins la version "humaine et réaliste" de ce qui est décrit dans les contes. J'espère que l'épousée se rend compte à quel point elle a de la chance.
Je le suis de bon coeur jusqu'au restaurant, essayant d'ignorer la présence des gardes du corps et le regard incrédule de certains passants. Nous sommes heureusement dans un beau quartier, la présence d'un noble et de sa suite n'est pas si inhabituelle. Quant au restaurateur ... ah ! Effectivement il semble ravi de revoir celui qui est peut être son client le plus prestigieux. Les choses se font avec facilité, preuve qu'en effet ils se connaissent. Pas de flagorneries excessives ni d'émois dans la salle. "La table habituelle du sieur de Reys" et zoum, c'est emballé. Je prend place, prend le temps de jeter un coup d'oeil à la carte avant d'opter pour quelque chose qui me parait être exotique. Pour le plaisir de la découverte ! Le nom du plat est imprononçable, aussi je me contente donc de pointer sur le menu et sourire devant l'acquiescement du serveur.
Je m'accoude, joins les mains devant mon menton et écoute alors le ministre des finances évoquer sa vie et ses souvenirs. Il me faut plusieurs minutes pour me rendre compte que OUI, je suis en train de partager un diner avec un des plus grands nobles d'une des plus grandes nations de ce continent. Et que NON, je ne ressens pas de malaise ou d'inconfort particulier à cette situation. Les choses ont évoluées depuis notre toute première rencontre où je me mettais une pression incroyable pour paraître à la hauteur. Je me rappelle avec un certain amusement combien j'étais inquiète à l'idée de faire une entorse à l'étiquette nobiliaire.
Le noble évoque très rapidement son passé avec son père. Puis aborde le sujet de sa promise. Un coup de foudre qui s'est produit en une seule semaine ? C'est possible. Je lui souhaite. Ca vaudrait infiniment mieux qu'un arrangement politique passé dans le dos des deux mariés ... Même si je sais que l'espoir est dérisoire, j'essaye de m'accrocher à cette idée.
Mais mon sourire se fige un peu un peu en l'entendant parler de ses attentes pour son épouse. Tagar se rend compte qu'il a dérapé. Son éducation lui a bien sûr appris à cacher ses sentiments et ses émotions. Paraitre. Porter le masque. Accomplir le devoir attendu par son rang. Sa position doit lui paraître si triste et solitaire. Mon expression devient douce et compassée.
Laissant de côté sa question sur l'eau (et sachant pertinemment que dans un établissement de cette classe, les serveurs se feront un devoir de toujours veiller à ce qu'on manque de rien), j'avance une main compatissante et viens la poser sur la sienne.
- Elle découvrira quel homme charmant vous êtes Tagar. J'en suis absolument certaine.
Un geste spontané de soutien que peut-être certains pourraient mal interpréter. Pourtant rien d'ambigu ne motive mon geste. Je vois devant moi un homme chagriné qui n'a pu s'empêcher de laisser entrevoir ses sentiments pour une personne que manifestement il aime. Je n'appartiens pas à son monde. Je ne suis pas une noble et je ne suis certainement pas quelqu'un qui vais retourner la "faiblesse" d'un homme contre lui. (Parler de "faiblesse" pour le sentiment amoureux est d'ailleurs un débat qu'on pourrait avoir ... mais ce n'est pas le sujet.)
- Vous êtes quelqu'un de doux, sincère et attentionné. Il est évident que vous la rendrez heureuse. Il faut juste lui laisser le temps de le découvrir.
Je lui souris avec chaleur et sincérité avant de retirer ma main. Je suis heureuse d'avoir pu lui dire ces mots et j'espère qu'ils lui feront du bien. Et puis ... je laisse le sujet passer. Je ne souhaite pas l'accabler davantage ni le forcer à s'étendre sur un sujet qui pourrait le mettre mal à l'aise.
- Vous évoquiez votre père ... ? Il vous a inclus dans ses affaires quand vous étiez jeune ?
L'apprentissage auprès du parent. Une pratique courante qui transcende toutes les strates de la société. Du humble boulanger jusqu'au noble le plus influent. L'adulte prend le jeune sous son aile, lui montre les secrets de sa vie. Et le jeune s'imprègne du métier et des habitudes par mimétisme. Je regrette souvent de ne pas avoir eu cette chance avec mon père. Seuls les souvenirs flous et des écrits de sa main m'ont permis de suivre sa voie ... Mais je chasse bien vite ces pensées de ma tête. Elles n'ont pas leur place ici.
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