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Haz était, comme tous les gardes royaux, chargée de patrouiller le palais de temps à autre, quand sa présence auprès de l'Impératrice n'était pas requise. Cela lui arrivait donc rarement, puisque généralement, si elle ne flanquait pas directement Ayshara, elle gardait la porte derrière laquelle la souveraine se trouvait, ou bien la chambre du jeune Draknys, même si lui aussi avait son garde attitré. Elle appréciait cependant de pouvoir se dégourdir les jambes, au lieu de rester immobile à garder une porte, et puis cela lui donnait l'occasion de parcourir le palais à la recherche de la moindre anomalie. Depuis l'incident de la flèche, tout le monde était sur ses gardes, bien plus qu'avant. Elle connaissait donc très bien les membres du personnel, les gardes, et même les suites des différents nobles et ministres qui siégeaient à la cour. Etant une personne que l'on qualifierait de facilement accessible, la jeune femme avait des contacts un peu partout, sans qu'on puisse vraiment parler d'amis à ce stade, leur relation étant purement professionnelle.
Elle aimait bien parcourir les coursives du palais d'Ikusa, surtout en cette période automnale où les températures se faisaient un peu plus supportables. Ayshara étant en réunion avec la voix, le fameux grand-père Genryusai - Haz n'oserait jamais l'appeler de la sorte, mais elle s'amusait à le penser affectueusement - la jeune femme parcourait l'aile du ministère, où les différents éléments composant la main de l'Empereur avaient leurs bureaux. C'est alors qu'elle entendit des pleurs à l'angle d'un couloir, et elle pressa le pas pour voir de qui il s'agissait. Elle s'annonça en approchant.
" Que se passe-t-il ? "
Elle connaissait la jeune femme qui pleurait, Ariane, une garde pleine d'entrain et consciencieuse. Elle était avec le nouveau occupant du poste de Coeur, un certain Tagar si sa mémoire était bonne, mais elle avait une exécrable mémoire des prénoms. De prime abord, l'homme semblait toujours calme et avenant, c'étaient souvent les pires, ceux qui pensaient pouvoir simplement étaler leurs richesses et leur pouvoir, se faisant passer pour des gentilhommes, pour mieux abuser leur entourage. Ce ne serait pas la première fois que Haz entendrait des échos de déboires entre un noble et un membre de sa garde, en revanche, c'était bien la première fois qu'elle voyait une femme comme Ariane pleurer.
Elle ne voulait cependant pas tirer de conclusions hâtives, et se contenta d'approcher pour venir en aide à la jeune femme, posant une main rassurante sur son épaule avant de sortir de sa tunique de garde royale un petit mouchoir en tissu pour lui permettre de sécher ses larmes.
" Là, ça va aller... Sèche tes larmes, tout va bien Ariane. "
Elle aimait bien parcourir les coursives du palais d'Ikusa, surtout en cette période automnale où les températures se faisaient un peu plus supportables. Ayshara étant en réunion avec la voix, le fameux grand-père Genryusai - Haz n'oserait jamais l'appeler de la sorte, mais elle s'amusait à le penser affectueusement - la jeune femme parcourait l'aile du ministère, où les différents éléments composant la main de l'Empereur avaient leurs bureaux. C'est alors qu'elle entendit des pleurs à l'angle d'un couloir, et elle pressa le pas pour voir de qui il s'agissait. Elle s'annonça en approchant.
" Que se passe-t-il ? "
Elle connaissait la jeune femme qui pleurait, Ariane, une garde pleine d'entrain et consciencieuse. Elle était avec le nouveau occupant du poste de Coeur, un certain Tagar si sa mémoire était bonne, mais elle avait une exécrable mémoire des prénoms. De prime abord, l'homme semblait toujours calme et avenant, c'étaient souvent les pires, ceux qui pensaient pouvoir simplement étaler leurs richesses et leur pouvoir, se faisant passer pour des gentilhommes, pour mieux abuser leur entourage. Ce ne serait pas la première fois que Haz entendrait des échos de déboires entre un noble et un membre de sa garde, en revanche, c'était bien la première fois qu'elle voyait une femme comme Ariane pleurer.
Elle ne voulait cependant pas tirer de conclusions hâtives, et se contenta d'approcher pour venir en aide à la jeune femme, posant une main rassurante sur son épaule avant de sortir de sa tunique de garde royale un petit mouchoir en tissu pour lui permettre de sécher ses larmes.
" Là, ça va aller... Sèche tes larmes, tout va bien Ariane. "
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Passant ses bras autour des épaules de la jeune garde dans un geste protecteur, Haz fit d'abord en sorte d'essayer de la calmer pour qu'elle puisse lui parler. Il était rare de voir un garde du palais défaillir de la sorte, aussi, la demi-fae était légitimement inquiète. Le ministre, lui, semblait visiblement n'en avoir rien à faire, alors qu'il s'apprêtait à partir sans mot dire et sans même prendre le temps de la saluer. Bien sûr, il n'était pas tenu par l'étiquette de s'adresser à elle, en tant que garde royale, mais les ministres plus anciens, eux, le faisaient par simple courtoisie et volonté de bonne entente avec les protecteurs du couple impérial, lesquels pouvaient être amenés à protéger leurs vies aussi, si la situation l'exigeait et sur demande des seigneurs du Reike.
Ariane finit par la remercier, Haz n'allait pas la reprendre gentiment sur le fait qu'elle n'avait rien d'une Dame, dans ces conditions, préférant la laisser expliquer les raisons de son tracas. Et il semblait qu'il s'agisse d'histoires de moeurs, puisqu'elle avait été approchée par un homme. Ici, les femmes étaient encore trop souvent vues comme des trophées, et il n'était pas rare qu'on leur fasse des avances courtoises, pour une nuit ou pour la vie. Quoi qu'il en soit, Haz n'avait jamais répondu à de telles avances, qu'il s'agisse d'autres gardes royaux, de simples gardes du palais ou employés, ou bien de nobles - mariés ou non - aventureux. C'était risqué, car se compromettre de la sorte pouvait créer une faiblesse, qu'elle soit émotionnelle envers la dite personne, ou simplement en lui donnant un levier pour des chantages ultérieurs. Tous n'étaient évidemment pas véreux, mais Haz avait entendu assez d'histoires pour en être dissuadée. Aussi, elle nota que Ariane avait bien fait de repousser elle aussi ces propositions d'aventures au palais.
" Ne t'en fais pas, ça va... Qu'à t-il fait ? Et qui était-ce ? "
Alors qu'elle posait la question, elle vit du coin de l'oeil le ministre qui essayait de s'éclipser en souriant. Aussi, sans lâcher la pauvre demoiselle, elle releva la tête.
" Vous partez, ministre Tagar ? Je pensais que vous auriez un peu plus de considération pour vos gens. "
Ariane finit par la remercier, Haz n'allait pas la reprendre gentiment sur le fait qu'elle n'avait rien d'une Dame, dans ces conditions, préférant la laisser expliquer les raisons de son tracas. Et il semblait qu'il s'agisse d'histoires de moeurs, puisqu'elle avait été approchée par un homme. Ici, les femmes étaient encore trop souvent vues comme des trophées, et il n'était pas rare qu'on leur fasse des avances courtoises, pour une nuit ou pour la vie. Quoi qu'il en soit, Haz n'avait jamais répondu à de telles avances, qu'il s'agisse d'autres gardes royaux, de simples gardes du palais ou employés, ou bien de nobles - mariés ou non - aventureux. C'était risqué, car se compromettre de la sorte pouvait créer une faiblesse, qu'elle soit émotionnelle envers la dite personne, ou simplement en lui donnant un levier pour des chantages ultérieurs. Tous n'étaient évidemment pas véreux, mais Haz avait entendu assez d'histoires pour en être dissuadée. Aussi, elle nota que Ariane avait bien fait de repousser elle aussi ces propositions d'aventures au palais.
" Ne t'en fais pas, ça va... Qu'à t-il fait ? Et qui était-ce ? "
Alors qu'elle posait la question, elle vit du coin de l'oeil le ministre qui essayait de s'éclipser en souriant. Aussi, sans lâcher la pauvre demoiselle, elle releva la tête.
" Vous partez, ministre Tagar ? Je pensais que vous auriez un peu plus de considération pour vos gens. "
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" Un simple signe hein ? Parceque vous pensez pouvoir décider de l'humeur d'une femme d'un simple signe c'est ça ? Vous êtes bien comme les autres... "
La demi-fée semblait dégoûtée par ce qu'elle entendait, ou plutôt, profondément déçue par l'attitude de Tagar. Plus le nouveau ministre parlait, et plus il semblait s'enfoncer. Soit il était cruellement maladroit, soit il avait véritablement quelque chose à cacher dans cette histoire. Mais au vu du déroulé de ses explications toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, la première option semblait de plus en plus probable. Et à mesure qu'il avançait ses arguments, le possibilité qu'il soit le responsable de toute cette tristesse chez sa garde paraissait lointaine. En fait, plus qu'un machiste et un potentiel lourdaud comme beaucoup de nobles reikois, il était peut-être simplement un idiot maladroit avec les femmes. En fait, c'était même de plus en plus certain. Haz finit par soupirer, tenant toujours la pauvre garde du corps par les épaules en la rassurant.
" Ce que je vois, ministre, c'est surtout que vous m'avez l'air totalement incapable de gérer une femme... Franchement, qu'est-ce que vous auriez fait si je n'avais pas été là ? Vous ne l'auriez quand même pas laissée pleurer ici, hein ? "
Son ton paraissait moins accusateur, plutôt surpris voire moralisateur. Même si elle n'était pas surprise au vu de l'éducation globale reikoise, elle était tout de même atterrée de voir qu'une personne adulte telle qu'un ministre soit à ce point incapable de gérer une situation pareille. Elle n'osait même pas envisager que le ministre ait pu vouloir sous-entendre quoi que ce soit d'autre à son égard en s'adressant à elle comme cela. Même si elle était la protectrice de la reine, son autorité avait des limites et frapper un ministre en plein visage en était surement un dépassement. Aussi, elle se contenta de conduire la jeune Ariane un peu à l'écart, la rassurant sur le fait que personne n'allait la renvoyer. Il fallait qu'elle se calme pour pouvoir parler plus librement, et cela ne pourrait se faire que loin de Tagar visiblement.
" Je vais prendre la suite, ministre, ne vous en faites pas. "
Qu'elle apprenne qu'après ça, le ministre avait effectivement renvoyé la soldate, et ça irait très, très mal pour lui.
La demi-fée semblait dégoûtée par ce qu'elle entendait, ou plutôt, profondément déçue par l'attitude de Tagar. Plus le nouveau ministre parlait, et plus il semblait s'enfoncer. Soit il était cruellement maladroit, soit il avait véritablement quelque chose à cacher dans cette histoire. Mais au vu du déroulé de ses explications toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, la première option semblait de plus en plus probable. Et à mesure qu'il avançait ses arguments, le possibilité qu'il soit le responsable de toute cette tristesse chez sa garde paraissait lointaine. En fait, plus qu'un machiste et un potentiel lourdaud comme beaucoup de nobles reikois, il était peut-être simplement un idiot maladroit avec les femmes. En fait, c'était même de plus en plus certain. Haz finit par soupirer, tenant toujours la pauvre garde du corps par les épaules en la rassurant.
" Ce que je vois, ministre, c'est surtout que vous m'avez l'air totalement incapable de gérer une femme... Franchement, qu'est-ce que vous auriez fait si je n'avais pas été là ? Vous ne l'auriez quand même pas laissée pleurer ici, hein ? "
Son ton paraissait moins accusateur, plutôt surpris voire moralisateur. Même si elle n'était pas surprise au vu de l'éducation globale reikoise, elle était tout de même atterrée de voir qu'une personne adulte telle qu'un ministre soit à ce point incapable de gérer une situation pareille. Elle n'osait même pas envisager que le ministre ait pu vouloir sous-entendre quoi que ce soit d'autre à son égard en s'adressant à elle comme cela. Même si elle était la protectrice de la reine, son autorité avait des limites et frapper un ministre en plein visage en était surement un dépassement. Aussi, elle se contenta de conduire la jeune Ariane un peu à l'écart, la rassurant sur le fait que personne n'allait la renvoyer. Il fallait qu'elle se calme pour pouvoir parler plus librement, et cela ne pourrait se faire que loin de Tagar visiblement.
" Je vais prendre la suite, ministre, ne vous en faites pas. "
Qu'elle apprenne qu'après ça, le ministre avait effectivement renvoyé la soldate, et ça irait très, très mal pour lui.
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