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Lorsque Sirian était entré dans le bureau de sa supérieur avec l’ordre indiquant à cette dernière de se rendre chez le Cœur l’avait surprise, surtout aussi tard. Son premier réflexe fut de s’inquiéter, de vérifier si ses finances étaient en ordre, si elle avait donné ce qu’elle devait à l’empire mais elle ne pouvait voir quoi que ce soit qui fut hors norme. Et puis elle en vint à se demander si c’était pour sa famille, chose qu’elle aurait bien du mal à savoir s’il y avait un souci depuis qu’elle était basée dans la capitale. Avec une certaine appréhension Tyvhishani s’était levée de son siège, avait rassemblé quelques documents qu’elle avait rangé dans un sac avant de demander à son aide de camp de l’assister pour enfiler son amure. Ou du moins l’aider à fermer les attaches derrière ses ailes, c’était toujours la partie la plus difficile.
Elle s’envola pour atterrir vers les palais. Avant que la garde impériale ne puisse lui demander ce qu’elle faisait là sans autorisation à cette heure, un homme qui se présenta comme Sam expliqua que la demi-ange était là sous invitation du Cœur avant de la guider dans les couloirs palatiaux, échangeant quelques banalités sur le chemin. S’il fut surpris de la télépathie, due au mutisme de Tyvishani, l’accompagnateur eu la grâce de ne pas le montrer. Ce fut après avoir réglé quelques détails auprès de Charlotte et avoir attendu dans l’antichambre du bureau du ministre, une attente qui passa bien vite grâce à la compagnie de Sam, que celui-ci indiqua que son patron était prêt à recevoir son invitée. Prenant une inspiration pour chasser les derniers vestiges du rire causé par une blague de Sam, la logisticienne vérifia une dernière fois que tout était en ordre, tirant sur l’une des lanières de ses gantelets pour raffermir leur position avant de pousser les portes.
Son regard embrassa la pièce du regard pendant une seconde avant qu’elle ne s’avance d’une poignée de pas à l’intérieur et exécute un salut martial. Si elle n’était pas certaine que ça faisait partie du protocole pour le Cœur ce n’était pas bien grave car en plus de saluer le Grand Argentier elle présentait ses respects au portrait du couple impérial. Elle attendit ensuite sans bouger qu'on l'autorise à prendre une position plus confortable.
Elle s’envola pour atterrir vers les palais. Avant que la garde impériale ne puisse lui demander ce qu’elle faisait là sans autorisation à cette heure, un homme qui se présenta comme Sam expliqua que la demi-ange était là sous invitation du Cœur avant de la guider dans les couloirs palatiaux, échangeant quelques banalités sur le chemin. S’il fut surpris de la télépathie, due au mutisme de Tyvishani, l’accompagnateur eu la grâce de ne pas le montrer. Ce fut après avoir réglé quelques détails auprès de Charlotte et avoir attendu dans l’antichambre du bureau du ministre, une attente qui passa bien vite grâce à la compagnie de Sam, que celui-ci indiqua que son patron était prêt à recevoir son invitée. Prenant une inspiration pour chasser les derniers vestiges du rire causé par une blague de Sam, la logisticienne vérifia une dernière fois que tout était en ordre, tirant sur l’une des lanières de ses gantelets pour raffermir leur position avant de pousser les portes.
Son regard embrassa la pièce du regard pendant une seconde avant qu’elle ne s’avance d’une poignée de pas à l’intérieur et exécute un salut martial. Si elle n’était pas certaine que ça faisait partie du protocole pour le Cœur ce n’était pas bien grave car en plus de saluer le Grand Argentier elle présentait ses respects au portrait du couple impérial. Elle attendit ensuite sans bouger qu'on l'autorise à prendre une position plus confortable.
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Nerveuse, la demi-ange tenta de garder une expression neutre lorsque Sam dû confirmer qu’il s’agissait bien d’elle. Ce qui fut d’autant plus difficile lorsqu’il s’inclina, la surprise la gagna d’autant plus. Il était son supérieur hiérarchique, indirect certes mais tout de même, et à moins qu’elle ne se soit trompée il s’agissait d’un rendez-vous professionnel. Restant tout de même raide lorsqu’il lui indique qu’elle peut se détendre, elle mets les mains dans son dos, tenant l’une avec l’autre alors que ses ailes cachaient le tout. Elle hocha ensuite la tête pour confirmer son mutisme, elle n’aurait de toute façon pas osé tenté de rentrer dans sa tête pour communiquer sans qu’il n’ait donné son autorisation ; en même temps même si elle avait eu l’audace d’essayer il semblait être protégé de ce genre de choses.
« Merci. » Elle tourna alors la tête lorsqu’il désigna le chariot. « Un thé, s’il-vous-plaît. »
Elle se raidit en se demandant si elle ne venait pas de faire une bêtise en lui demandant directement. Même s’il avait l’air calme elle craignait qu’il ne se fasse une mauvaise idée ; qu’il croit que Tyvishani le prenait pour un serviteur. Peut-être aurait-elle dû parler dans l’esprit de Sam à la place mais en même temps si elle n’avait rien répondu il aurait pu interpréter le manque de réponse comme du snobisme. Elle inspira profondément dans l’espoir de calmer son cœur qui s’emballait.
« Enchantée. » Répondit-elle aux présentations avant de le remercier pour son commentaire sur son travail d’un hochement de tête. Elle se serait sûrement étouffée si elle buvait. Une question simple avait-il dit ? Y’avait-il plus complexe que ce genre de question ? « Je suis désolé, si j’avais su... »
Elle s’arrêta net, ne terminant pas sa phrase. Si elle avait appris quelque chose dans l’armée du royaume puis de l’empire c’était que rejeter la faute sur ses supérieurs, qu’ils soient soldats ou non, était une très mauvaise idée et ce même si les supérieurs en question étaient bien en tort ; or c’était un peu ce qu’elle avait commencé à faire.
« J’aurais dû préparer quelque chose. » Réctifia-t-elle. En soit elle avait eu juste assez de temps pour monter quelque chose en catastrophe mais elle ne s’était pas attendue à ça, elle devait voir le Cœur, pas la Griffe. « L’armée impériale se trouve dans un état… satisfaisant. »
Elle avait pris une seconde pour chercher le mot.
« Comme vous vous en doutez il est possible de l’améliorer. »
« Merci. » Elle tourna alors la tête lorsqu’il désigna le chariot. « Un thé, s’il-vous-plaît. »
Elle se raidit en se demandant si elle ne venait pas de faire une bêtise en lui demandant directement. Même s’il avait l’air calme elle craignait qu’il ne se fasse une mauvaise idée ; qu’il croit que Tyvishani le prenait pour un serviteur. Peut-être aurait-elle dû parler dans l’esprit de Sam à la place mais en même temps si elle n’avait rien répondu il aurait pu interpréter le manque de réponse comme du snobisme. Elle inspira profondément dans l’espoir de calmer son cœur qui s’emballait.
« Enchantée. » Répondit-elle aux présentations avant de le remercier pour son commentaire sur son travail d’un hochement de tête. Elle se serait sûrement étouffée si elle buvait. Une question simple avait-il dit ? Y’avait-il plus complexe que ce genre de question ? « Je suis désolé, si j’avais su... »
Elle s’arrêta net, ne terminant pas sa phrase. Si elle avait appris quelque chose dans l’armée du royaume puis de l’empire c’était que rejeter la faute sur ses supérieurs, qu’ils soient soldats ou non, était une très mauvaise idée et ce même si les supérieurs en question étaient bien en tort ; or c’était un peu ce qu’elle avait commencé à faire.
« J’aurais dû préparer quelque chose. » Réctifia-t-elle. En soit elle avait eu juste assez de temps pour monter quelque chose en catastrophe mais elle ne s’était pas attendue à ça, elle devait voir le Cœur, pas la Griffe. « L’armée impériale se trouve dans un état… satisfaisant. »
Elle avait pris une seconde pour chercher le mot.
« Comme vous vous en doutez il est possible de l’améliorer. »
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Elle hocha lentement la tête. C’était rare de voir un civil observer un quelconque intérêt pour la logistique et ça l’était encore plus que le civil en question en relève l’importance. Toutefois était-ce réellement surprenant venant d’une personne s’étant élevé au rang de Cœur ? Après tout on pouvait réduire la logistique à une série de lignes et de colonnes remplies de chiffres et n’était-ce pas également la nature fondamentale du travail du comptable ? La remarque qui suivit sortit Tyvishani de sa réflexion alors que ses joues se mirent à rosir. Toutefois sa nature taquine revint au galop et elle dû lutter contre l’envie soudaine de déployer ses ailes et à la place elle s’assit en face de Tagar, notant dans un coin de sa tête le confort du siège et la décoration de ce dernier, son regard s’étant attardé sur le bois gravé des accoudoirs alors qu’elle essayait de trouver une position que ses ailes ne rendaient pas inconfortable.
Ecoutant attentivement le récit, elle hocha à nouveau la tête bien qu’en réalité elle n’en savait rien ou presque rien parce qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’assister à la chute de la capitale vu qu’elle avait passé la fin de l’invasion parmi les autres prisonniers du futur l’empereur. Si la suite, la précision qu’il ajouta, avait sans doute pour but de la détendre elle se demanda si ce n’était pas une façon de l’inciter à dire la mauvaise chose à la mauvaise personne ; elle avait connu une ou deux personnes dont la carrière s’était mise à progresser à un rythme glaciaire après ce genre d’erreur.
« Je suis certaine que les fonds que vous alloue le couple impérial, puisse le Soleil veiller sur eux, est suffisant mais il y a des moyens de mieux le dépenser. » Elle tendit des mains un peu timide vers sa tasse de thé pour s’en emparer avant d’inspirer pour sentir le parfum et d’y tremper les lèvres. Elle remit ensuite la tasse en question là où elle l’avait prise et reprit. « Je n’ai pas étudié la stratégie, ni la tactique d’ailleurs, à Drakstrang mais un premier pas serait de faire en sorte que les soldats portent leur équipement eux-mêmes. »
Elle savait que la proposition ne serait probablement pas très populaire auprès de la troupe étant donné qu’ils se retrouveraient à marcher avec une charge bien plus lourde qu’auparavant, un peu comme des mules en soit. Elle laissa les bénéfices comme l’augmentation de l’endurance et de la force que ça engendrerait, la vitesse gagnée par une armée en marche moins encombrée, l’augmentation de la vitesse à laquelle il serait possible de monter le camp etc… pour reprendre sur les détails qui intéresseraient probablement plus le Cœur.
« Ça réduirait grandement la taille du train et endommagerait moins les routes ce qui éviterait d’avoir à payer autant en entretien. » La voix de la logisticienne s’affermissait un peu plus à chaque nouveau mot alors qu’elle se lançait dans un sujet qu’elle maîtrisait et surtout qu’on l’écoutait sans rejeter son opinion parce qu’elle était née femme comme ça pouvait être le cas de la part de soldats. « Ça réduirait également le nombre de charrettes dans les convois d’approvisionnement et augmenterait leur vitesse, limitant ainsi les pertes, notamment de nourriture vu qu’elle serait plus vite consommée par les soldats au lieu de dépérir sur le chemin ; les intempéries auraient moins de temps d’endommager l’acier des équipements comme les armes, armures et outils. »
Elle s’arrêta en se rendant compte qu’elle avait peut-être parlé trop longtemps et qu’elle avait peut-être empêché Tagar d’en placer une. Si, contrairement à ceux qui avaient eu la chance de naître avec une voix, elle n’avait pas besoin de s’arrêter pour respirer ce qui avait tendance à lui faire faire des phrases qui n’en finissaient pas, elle se devait de s’arrêter au cas-où son interlocuteur voudrait parler. Alors pour marquer cette fameuse pause en plus de se taire elle se mit à boire le thé qu’on lui avait servi et auquel elle avait à peine touché. Toutefois ses bonnes intentions s’en allèrent lorsqu’elle se rappela un sujet très important dont elle devait parler bien qu’elle fit ce qui était en son pouvoir pour que ce soit bref.
« Et puis il y a le choix des fournisseurs des armées impériales. Certains de mes collègues sont peu… peu regardant. » Elle avait pris un temps pour choisir la tournure de phrase qui serait la plus avisée. « Vu qu’ils commandent avec les richesses de l’empire et non les leurs il est possible que le coût soit plus élevé qu’il ne devrait l’être. »
Si elle ne pouvait guère se lancer dans des accusations de corruption sans preuves, ça n’empêchait pas qu’elle avait des suspicions sur les activités louches d’une poignée de personnes dans son secteur d’activité. Des officiers de logistique qui étaient plus riches qu’ils n’auraient dû l’être seulement avec leur solde.
Ecoutant attentivement le récit, elle hocha à nouveau la tête bien qu’en réalité elle n’en savait rien ou presque rien parce qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’assister à la chute de la capitale vu qu’elle avait passé la fin de l’invasion parmi les autres prisonniers du futur l’empereur. Si la suite, la précision qu’il ajouta, avait sans doute pour but de la détendre elle se demanda si ce n’était pas une façon de l’inciter à dire la mauvaise chose à la mauvaise personne ; elle avait connu une ou deux personnes dont la carrière s’était mise à progresser à un rythme glaciaire après ce genre d’erreur.
« Je suis certaine que les fonds que vous alloue le couple impérial, puisse le Soleil veiller sur eux, est suffisant mais il y a des moyens de mieux le dépenser. » Elle tendit des mains un peu timide vers sa tasse de thé pour s’en emparer avant d’inspirer pour sentir le parfum et d’y tremper les lèvres. Elle remit ensuite la tasse en question là où elle l’avait prise et reprit. « Je n’ai pas étudié la stratégie, ni la tactique d’ailleurs, à Drakstrang mais un premier pas serait de faire en sorte que les soldats portent leur équipement eux-mêmes. »
Elle savait que la proposition ne serait probablement pas très populaire auprès de la troupe étant donné qu’ils se retrouveraient à marcher avec une charge bien plus lourde qu’auparavant, un peu comme des mules en soit. Elle laissa les bénéfices comme l’augmentation de l’endurance et de la force que ça engendrerait, la vitesse gagnée par une armée en marche moins encombrée, l’augmentation de la vitesse à laquelle il serait possible de monter le camp etc… pour reprendre sur les détails qui intéresseraient probablement plus le Cœur.
« Ça réduirait grandement la taille du train et endommagerait moins les routes ce qui éviterait d’avoir à payer autant en entretien. » La voix de la logisticienne s’affermissait un peu plus à chaque nouveau mot alors qu’elle se lançait dans un sujet qu’elle maîtrisait et surtout qu’on l’écoutait sans rejeter son opinion parce qu’elle était née femme comme ça pouvait être le cas de la part de soldats. « Ça réduirait également le nombre de charrettes dans les convois d’approvisionnement et augmenterait leur vitesse, limitant ainsi les pertes, notamment de nourriture vu qu’elle serait plus vite consommée par les soldats au lieu de dépérir sur le chemin ; les intempéries auraient moins de temps d’endommager l’acier des équipements comme les armes, armures et outils. »
Elle s’arrêta en se rendant compte qu’elle avait peut-être parlé trop longtemps et qu’elle avait peut-être empêché Tagar d’en placer une. Si, contrairement à ceux qui avaient eu la chance de naître avec une voix, elle n’avait pas besoin de s’arrêter pour respirer ce qui avait tendance à lui faire faire des phrases qui n’en finissaient pas, elle se devait de s’arrêter au cas-où son interlocuteur voudrait parler. Alors pour marquer cette fameuse pause en plus de se taire elle se mit à boire le thé qu’on lui avait servi et auquel elle avait à peine touché. Toutefois ses bonnes intentions s’en allèrent lorsqu’elle se rappela un sujet très important dont elle devait parler bien qu’elle fit ce qui était en son pouvoir pour que ce soit bref.
« Et puis il y a le choix des fournisseurs des armées impériales. Certains de mes collègues sont peu… peu regardant. » Elle avait pris un temps pour choisir la tournure de phrase qui serait la plus avisée. « Vu qu’ils commandent avec les richesses de l’empire et non les leurs il est possible que le coût soit plus élevé qu’il ne devrait l’être. »
Si elle ne pouvait guère se lancer dans des accusations de corruption sans preuves, ça n’empêchait pas qu’elle avait des suspicions sur les activités louches d’une poignée de personnes dans son secteur d’activité. Des officiers de logistique qui étaient plus riches qu’ils n’auraient dû l’être seulement avec leur solde.
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Elle commença à l’observer prendre des notes et décida, plutôt que de le dévisager, de jeter un coup d’œil à son bureau. C’était une bonne occasion de le faire de façon un peu plus discrète vu qu’il était occupé. Son attention fut attirée par les canapés et l’alcool. Toutefois elle n’eut pas l’occasion de s’attarder davantage dessus vu qu’elle dû tourner la tête pour le regarder à nouveau.
« Je n’ai qu’une experience bien limitée, mon service militaire et le peu de terrain que j’ai fait à l’université, mais c’est en effet une estimation correcte, c’est l’armure qui pèse le plus lourd bien que le total arrive autour des vingt-cinq. Cependant il faut prendre en compte la répartition du poids ; toute la masse n’est pas placé sur les épaules, les hanches soutiennent font une part non négligeable du travail ce qui fait que la trentaine de kilos semble être beaucoup moins. » Au fil de son discours, sans s’en rendre compte, elle se mit à se sentir de plus en plus à l’aise, à parler avec encore plus d’assurance jusqu’à ce que des geste virent s’ajouter aux paroles. Il s’agissait de gestes qui n’avaient pas de sens en eux-mêmes mais qui avaient surtout pour intérêt principal d’appuyer visuellement ce qu’elle disait. « On peut alors rajouter bien d’autres choses : des outils, comme une pelle, une pioche, ou une scie ; de la nourriture pour plusieurs jours, des couverts pour manger et une gamelle pour préparer ladite nourriture. J’imagine qu’il n’y a pas besoin de vous faire la liste exhaustive mais toutes ces choses peuvent être distribuées aux et portées par les troupes ; bon chaque soldat n’a pas besoin d’avoir des outils, ceux-là peuvent être donnés à une escouade qui se débrouillera alors de le transporter. Je tiens à préciser que ces changement n’ont en aucun cas vocation à être appliqué sur un champ de bataille, mon champ d’expertise ne s’y aventurant pas, je n’oserais pas proposer de changement sur le sujet. Dans tous les cas ça allégera grandement les bagages de l’armée et faciliterait la vie de tous, du soldat à l’officier. Cela dit elle n’était pas certaine que ça faciliterait tant que ça la vie du soldat étant donné qu’il se retrouverait à porter bien plus qu’auparavant. »
Faciliter la vie des officiers, certes, des soldats, après qu’elle l’ait dit, elle avait peut-être des doutes. Après tout c’étaient eux qui allaient devoir porter davantage et qui risquaient d’accueillir ces changements avec un certain mécontentement. Elle s’emparra à nouveau de sa tasse pour profiter du thé si particulier de Tagar alors qu’il précisait que la décision finale appartenait à la Griffe. Ce dont elle n’avait jamais douté et elle ne doutait d’ailleurs pas que le Cœur pouvait réussir à convaincre le général en chef des armées impériales. Après tout c’était lui qui décidait des ressources des forces du Reike et par conséquent devait avoir une certaine influence sur ces dernières. Pour ce qui était de la corruption, elle écouta ce qu’il avait en tête, ce qu’il avait vécu à ce sujet et ce qu’il comptait faire avec attention. Si la corruption avait tendance à être plus prononcée en temps de paix, elle n’était pas surprise d’entendre qu’elle subsistait tout de même lorsque l’empire était en guerre. C’était un problème que Tyvishani ne voyait que récemment parce qu’elle ne s’y était intéressée que récemment, bien après la guerre donc. Elle accepta gracieusement qu’il remplisse à nouveau sa tasse dans laquelle il ne restait qu’un fond.
« C’est une bonne idée mais, si vous me permettez, ça ne réduirait qu’une partie de la corruption. Certes augmenter le nombre de responsable est un bon moyen, après tout avec une ligne directe jusqu’à l’empereur les chances qu’il en entende parler est plus grande et les gens ont tendance à préférer garder leur tête fermement plantée sur leurs épaules. Cependant ça ne changerait rien pour un armurier qui voit ses stocks bien remplis et se dit que ses troupes n’ont pas besoin de toutes ces armures, toutes ces armes en plus ; rien ne l’empêcherait alors d’en vendre une partie et de changer les comptes pour dire qu’au lieu de cent armures complètes il n’en a reçu que quatre-vingt ou quatre-vingt-dix. Ou bien imaginons un khashis qui a reçu des fonds pour que ses troupes partent mener un exercice dans le nord, rien ne l’empêcherait de monter vers les montagnes au sud de Melorn, rester là un jour ou deux et repartir en gardant le reste de l’or qu’on lui a donné. » Regardant la fumée parfumée monter de sa tasse nouvellement remplie, elle avala une gorgée de thé avant de reprendre. « Ce sont, bien évidemment, des exemples extrêmes mais ce genre de problème ne commence jamais aussi gros mais on ne sait jamais jusqu’à quelle proportion ils peuvent grossir. Une des façons de combattre ce genre de comportement serait de renforcer la bureaucratie impériale. Comme vous l’avez souligné : plus il y a de personnes impliquées et plus il y a de chance que les tentatives de corruption échouent.»
Peut-être y avait-il un conflit d’intérêt dans sa proposition. Après tout, bien qu’elle fasse partie des armées impériales, la demi-ange avait un rôle très bureaucratique dans les forces du Reike, mais c’était l’une des seules façon de faire qui lui semblait être capable de fonctionner.
« Cependant ça ralentirait la marche de l’empire, il faut trouver un équilibre. » se sentit-elle obligée de préciser, Tagar avait été honnête, franc, avec elle et Tyvishani se devait d’en faire de même, d’autant plus qu’il était son supérieur hiérarchique. « Peut-être qu’integrer davantage les esclaves pourrait aider. »
Cependant elle n’avait que peu d’espoir à ce sujet au vu de ce que pensait l’impératrice de l’esclavage mais c’était aussi son devoir de conseiller au mieux de ses capacités et ce peu importait que les solutions proposées n’étaient pas forcément au goût d’autrui.
« Je n’ai qu’une experience bien limitée, mon service militaire et le peu de terrain que j’ai fait à l’université, mais c’est en effet une estimation correcte, c’est l’armure qui pèse le plus lourd bien que le total arrive autour des vingt-cinq. Cependant il faut prendre en compte la répartition du poids ; toute la masse n’est pas placé sur les épaules, les hanches soutiennent font une part non négligeable du travail ce qui fait que la trentaine de kilos semble être beaucoup moins. » Au fil de son discours, sans s’en rendre compte, elle se mit à se sentir de plus en plus à l’aise, à parler avec encore plus d’assurance jusqu’à ce que des geste virent s’ajouter aux paroles. Il s’agissait de gestes qui n’avaient pas de sens en eux-mêmes mais qui avaient surtout pour intérêt principal d’appuyer visuellement ce qu’elle disait. « On peut alors rajouter bien d’autres choses : des outils, comme une pelle, une pioche, ou une scie ; de la nourriture pour plusieurs jours, des couverts pour manger et une gamelle pour préparer ladite nourriture. J’imagine qu’il n’y a pas besoin de vous faire la liste exhaustive mais toutes ces choses peuvent être distribuées aux et portées par les troupes ; bon chaque soldat n’a pas besoin d’avoir des outils, ceux-là peuvent être donnés à une escouade qui se débrouillera alors de le transporter. Je tiens à préciser que ces changement n’ont en aucun cas vocation à être appliqué sur un champ de bataille, mon champ d’expertise ne s’y aventurant pas, je n’oserais pas proposer de changement sur le sujet. Dans tous les cas ça allégera grandement les bagages de l’armée et faciliterait la vie de tous, du soldat à l’officier. Cela dit elle n’était pas certaine que ça faciliterait tant que ça la vie du soldat étant donné qu’il se retrouverait à porter bien plus qu’auparavant. »
Faciliter la vie des officiers, certes, des soldats, après qu’elle l’ait dit, elle avait peut-être des doutes. Après tout c’étaient eux qui allaient devoir porter davantage et qui risquaient d’accueillir ces changements avec un certain mécontentement. Elle s’emparra à nouveau de sa tasse pour profiter du thé si particulier de Tagar alors qu’il précisait que la décision finale appartenait à la Griffe. Ce dont elle n’avait jamais douté et elle ne doutait d’ailleurs pas que le Cœur pouvait réussir à convaincre le général en chef des armées impériales. Après tout c’était lui qui décidait des ressources des forces du Reike et par conséquent devait avoir une certaine influence sur ces dernières. Pour ce qui était de la corruption, elle écouta ce qu’il avait en tête, ce qu’il avait vécu à ce sujet et ce qu’il comptait faire avec attention. Si la corruption avait tendance à être plus prononcée en temps de paix, elle n’était pas surprise d’entendre qu’elle subsistait tout de même lorsque l’empire était en guerre. C’était un problème que Tyvishani ne voyait que récemment parce qu’elle ne s’y était intéressée que récemment, bien après la guerre donc. Elle accepta gracieusement qu’il remplisse à nouveau sa tasse dans laquelle il ne restait qu’un fond.
« C’est une bonne idée mais, si vous me permettez, ça ne réduirait qu’une partie de la corruption. Certes augmenter le nombre de responsable est un bon moyen, après tout avec une ligne directe jusqu’à l’empereur les chances qu’il en entende parler est plus grande et les gens ont tendance à préférer garder leur tête fermement plantée sur leurs épaules. Cependant ça ne changerait rien pour un armurier qui voit ses stocks bien remplis et se dit que ses troupes n’ont pas besoin de toutes ces armures, toutes ces armes en plus ; rien ne l’empêcherait alors d’en vendre une partie et de changer les comptes pour dire qu’au lieu de cent armures complètes il n’en a reçu que quatre-vingt ou quatre-vingt-dix. Ou bien imaginons un khashis qui a reçu des fonds pour que ses troupes partent mener un exercice dans le nord, rien ne l’empêcherait de monter vers les montagnes au sud de Melorn, rester là un jour ou deux et repartir en gardant le reste de l’or qu’on lui a donné. » Regardant la fumée parfumée monter de sa tasse nouvellement remplie, elle avala une gorgée de thé avant de reprendre. « Ce sont, bien évidemment, des exemples extrêmes mais ce genre de problème ne commence jamais aussi gros mais on ne sait jamais jusqu’à quelle proportion ils peuvent grossir. Une des façons de combattre ce genre de comportement serait de renforcer la bureaucratie impériale. Comme vous l’avez souligné : plus il y a de personnes impliquées et plus il y a de chance que les tentatives de corruption échouent.»
Peut-être y avait-il un conflit d’intérêt dans sa proposition. Après tout, bien qu’elle fasse partie des armées impériales, la demi-ange avait un rôle très bureaucratique dans les forces du Reike, mais c’était l’une des seules façon de faire qui lui semblait être capable de fonctionner.
« Cependant ça ralentirait la marche de l’empire, il faut trouver un équilibre. » se sentit-elle obligée de préciser, Tagar avait été honnête, franc, avec elle et Tyvishani se devait d’en faire de même, d’autant plus qu’il était son supérieur hiérarchique. « Peut-être qu’integrer davantage les esclaves pourrait aider. »
Cependant elle n’avait que peu d’espoir à ce sujet au vu de ce que pensait l’impératrice de l’esclavage mais c’était aussi son devoir de conseiller au mieux de ses capacités et ce peu importait que les solutions proposées n’étaient pas forcément au goût d’autrui.
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C’était la réponse à laquelle Tyvishani s’était attendue. Après tout aller contre les édits de l’impératrice étaient hors de question même si elle n’était pas toujours d’accord avec leur contenu et si on les suivait alors le Cœur avait raison : c’était trop dangereux. De toute façon elle avait proposé d’intégrer davantage les esclaves plus par acquis de confiance que parce qu’elle s’attendait à ce que ce soit accepté. Lorsque Tagar se mit à lui expliquer un autre de ses projets, la demi-ange pencha la tête sur le côté d’une façon quelque peu aviaire, curieuse.
Si l’idée avait du mérite elle ne savait trop quoi en penser. Théoriquement ça n’était pas mal, la question était l’application du concept. Elle se leva, poussa sa tasse pour ne pas gêner le ministre et posa sa main au dos frappé de son tatouage de citoyenne à côté de la rose des vents et bloqua l’autre côté avec son poing, laissant voir plus spécifiquement le soleil stylisé tatoué.
« Imaginons, oui. » Répéta-t-elle dans l’esprit de son interlocuteur avec un sourire amusé.
Lorsqu’elle s’en rendit compte elle se raidit et retrouva un sérieux neutre de circonstance avant de baisser la tête pour suivre les explications sur la carte. Elle hocha la tête, Mael serait probablement une base opérationnelle dans le cas de cette campagne hypothétique ; si elle ne s’y était jamais rendu elle imaginait sans mal que la ville pouvait servir d’ancrage pour la ligne principale d’approvisionnement. Le reste de l’explication lui fit froncer les sourcils. Cependant avant de dire ce qui la gênait elle se fit la réflexion qu’il était sans doute plus sage d’expliquer une ou deux choses.
« Mael est à trois jours de Sancta. » Elle posa un index sur le point de la carte représentant la ville sous le commandement du Reike avant que son doigt ne glisse le long de la route qui menait à la cible de l’empereur. « Ça implique, en théorie trois, peut-être deux bases tactiques. En logistique, les officiers supérieurs en ont sûrement une définition différente, une base tactique est derrière les troupes ou dans le camp même des forces et c’est là qu’on regroupe la nourriture, le matériel etc… depuis la base opérationnelle, dans cet exemple c’est Mael, et qui suit l’armée comme son ombre. Toutefois lorsque la base tactique est reconstruite chaque soir, elle n’est pas déplacée, elle laisse derrière elle les anciennes bases tactiques qui sont converties en dépôts. La plupart des gens imaginent une ligne d’approvisionnement comme une longue file de chariots allant de la base opérationnelle jusqu’à l’armée mais il s’agit en réalité de convois de taille relativement modeste voyageant le long de cette chaîne de dépôts jusqu’à la base tactique et, finalement, jusqu’aux soldats. »
Elle s’arrêta le temps de boire une gorgée de thé mais ne rebaissa pas la tête pour observer la carte. A la place elle regarda si Tagar suivait ; non pas qu’elle doutait des capacités de compréhension du Cœur, c’était même l’inverse, elle doutait de sa pédagogie. Elle allait se lancer dans une longue explication sur le pourquoi du système en place mais se ravisa, se disant qu’il ne l’avait pas fait venir pour un cours sur la logistique, il serait allé directement à Drakstrang si c’était ce qu’il désirait.
« Je ne vais pas vous ennuyer avec des détails qui n’intéressent que les spécialistes mais j’ai l’impression que ce que vous m’expliquez existe déjà, du moins sous une certaine forme. De plus les stocks passeront pas des dépôts où ils seront susceptibles aux prélèvements de logisticiens corrompus. Sans vouloir vous offenser ça ne ferait que déplacer le problème. Si vous me permettez de parler librement : qu’est-ce qui empêchera les intendants de se laisser corrompre ? » Elle baissa les yeux pour lancer un coup d’œil à la carte comme si elle aurait pu lire la réponse à ses interrogations sur cette dernière. Puis elle déclara, pensive : « Mais peut-être qu’en réformant la logistique, en créant une branche rien que pour elle, l’intendance donc, ça pourrait aider. Ça serait reconnaître pleinement leur importance, au même titre que les Forces Médicales Reikoises et le régiment Spécial des Animaux Fantastiques ; ça pourrait faire réfléchir à deux fois certains s’ils se disent qu’ils ne peuvent plus se fondre dans la masse anonyme de l’armée impériale pour échapper à la justice ; ça simplifierait les enquêtes menées par vos subordonnés ; et puis pour augmenter sa transparance vous pourriez demander à ce que l’intendance doive rendre des comptes non seulement à la Griffe mais également à vous. »
Elle releva la tête pour scruter la réaction de Tagar à sa dernière proposition. Si elle l’avait fait innocemment elle n’avait aucune idée des potentielles luttes de pouvoirs au sommet de l’empire et n’avait donc aucune idée de comment ça pourrait être reçu.
Si l’idée avait du mérite elle ne savait trop quoi en penser. Théoriquement ça n’était pas mal, la question était l’application du concept. Elle se leva, poussa sa tasse pour ne pas gêner le ministre et posa sa main au dos frappé de son tatouage de citoyenne à côté de la rose des vents et bloqua l’autre côté avec son poing, laissant voir plus spécifiquement le soleil stylisé tatoué.
« Imaginons, oui. » Répéta-t-elle dans l’esprit de son interlocuteur avec un sourire amusé.
Lorsqu’elle s’en rendit compte elle se raidit et retrouva un sérieux neutre de circonstance avant de baisser la tête pour suivre les explications sur la carte. Elle hocha la tête, Mael serait probablement une base opérationnelle dans le cas de cette campagne hypothétique ; si elle ne s’y était jamais rendu elle imaginait sans mal que la ville pouvait servir d’ancrage pour la ligne principale d’approvisionnement. Le reste de l’explication lui fit froncer les sourcils. Cependant avant de dire ce qui la gênait elle se fit la réflexion qu’il était sans doute plus sage d’expliquer une ou deux choses.
« Mael est à trois jours de Sancta. » Elle posa un index sur le point de la carte représentant la ville sous le commandement du Reike avant que son doigt ne glisse le long de la route qui menait à la cible de l’empereur. « Ça implique, en théorie trois, peut-être deux bases tactiques. En logistique, les officiers supérieurs en ont sûrement une définition différente, une base tactique est derrière les troupes ou dans le camp même des forces et c’est là qu’on regroupe la nourriture, le matériel etc… depuis la base opérationnelle, dans cet exemple c’est Mael, et qui suit l’armée comme son ombre. Toutefois lorsque la base tactique est reconstruite chaque soir, elle n’est pas déplacée, elle laisse derrière elle les anciennes bases tactiques qui sont converties en dépôts. La plupart des gens imaginent une ligne d’approvisionnement comme une longue file de chariots allant de la base opérationnelle jusqu’à l’armée mais il s’agit en réalité de convois de taille relativement modeste voyageant le long de cette chaîne de dépôts jusqu’à la base tactique et, finalement, jusqu’aux soldats. »
Elle s’arrêta le temps de boire une gorgée de thé mais ne rebaissa pas la tête pour observer la carte. A la place elle regarda si Tagar suivait ; non pas qu’elle doutait des capacités de compréhension du Cœur, c’était même l’inverse, elle doutait de sa pédagogie. Elle allait se lancer dans une longue explication sur le pourquoi du système en place mais se ravisa, se disant qu’il ne l’avait pas fait venir pour un cours sur la logistique, il serait allé directement à Drakstrang si c’était ce qu’il désirait.
« Je ne vais pas vous ennuyer avec des détails qui n’intéressent que les spécialistes mais j’ai l’impression que ce que vous m’expliquez existe déjà, du moins sous une certaine forme. De plus les stocks passeront pas des dépôts où ils seront susceptibles aux prélèvements de logisticiens corrompus. Sans vouloir vous offenser ça ne ferait que déplacer le problème. Si vous me permettez de parler librement : qu’est-ce qui empêchera les intendants de se laisser corrompre ? » Elle baissa les yeux pour lancer un coup d’œil à la carte comme si elle aurait pu lire la réponse à ses interrogations sur cette dernière. Puis elle déclara, pensive : « Mais peut-être qu’en réformant la logistique, en créant une branche rien que pour elle, l’intendance donc, ça pourrait aider. Ça serait reconnaître pleinement leur importance, au même titre que les Forces Médicales Reikoises et le régiment Spécial des Animaux Fantastiques ; ça pourrait faire réfléchir à deux fois certains s’ils se disent qu’ils ne peuvent plus se fondre dans la masse anonyme de l’armée impériale pour échapper à la justice ; ça simplifierait les enquêtes menées par vos subordonnés ; et puis pour augmenter sa transparance vous pourriez demander à ce que l’intendance doive rendre des comptes non seulement à la Griffe mais également à vous. »
Elle releva la tête pour scruter la réaction de Tagar à sa dernière proposition. Si elle l’avait fait innocemment elle n’avait aucune idée des potentielles luttes de pouvoirs au sommet de l’empire et n’avait donc aucune idée de comment ça pourrait être reçu.
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Ce dont avait été témoins Tagar fit honte à Tyvishani, même si elle n’en fut pas responsable. Elle pouvait comprendre que dans le feu de l’action, dans le chaos de la bataille, les procédures soient mises en partie de côté mais de là à obtenir ce qui était décrit, c’était trop. C’était d’autant plus inacceptable que s’il s’agissait de dépôts ils n’avaient même pas cette excuse-là. Elle espérait ne jamais tomber aussi bas ; elle imaginait cependant que ce serait difficile parce que son assistant lui rappellerait le problème avec la régularité d’un métronome jusqu’à ce qu’il soit réglé. Sirian avait cette étrange, mais appréciable, faculté d’être infatigable lorsqu’il s’agissait du règlement et de l’ordre. Lorsqu’il eut terminé de partager son expérience, elle se rassit à son tour, prenant un peu plus de temps que son interlocuteur encore et toujours à cause de ses ailes. Il faudrait qu’elle demande à des artisans de développer des sièges qui sied aux humains comme aux anges et ensuite les faire devenir la norme, pensa-t-elle un moment avant de renvoyer l’idée dans les oubliettes avec ses sœurs que la demi-ange ne réaliserait jamais.
Elle entreprit de terminer son thé pendant qu’il poursuivait son raisonnement et lorsqu’il en arriva à sa proposition elle manqua de s’étouffer. Avec difficulté elle utilisa sa télékinésie pour renvoyer l’eau parfumée dans sa bouche et à partir de là elle pu l’avaler correctement. Pendant un temps elle ne répondit rien, rassemblant ses pensées.
« Je vis pour servir l’empire, si vous pensez que ça lui sera bénéfique je ne peux qu’accepter. » Elle déposa sa tasse vide sur le coin du bureau, prenant soin de ne pas la mettre sur la carte, il eut été dommage de laisser un cercle humide sur cette dernière. « Est-ce que le couple imperial a donné son aval? »
La question était peut-être stupide mais, du moins pour la logisticienne, légitime. Après tout ce serait bête que la Griffe accepte mais que l’impératrice ou l’empereur refuse. Toutefois elle avait d’autres questions en tête
« Est-ce que l’intendance sera intégrée dans l’armée ? Si oui, quel serait le grade équivalent d’un intendant ? »
Elle entreprit de terminer son thé pendant qu’il poursuivait son raisonnement et lorsqu’il en arriva à sa proposition elle manqua de s’étouffer. Avec difficulté elle utilisa sa télékinésie pour renvoyer l’eau parfumée dans sa bouche et à partir de là elle pu l’avaler correctement. Pendant un temps elle ne répondit rien, rassemblant ses pensées.
« Je vis pour servir l’empire, si vous pensez que ça lui sera bénéfique je ne peux qu’accepter. » Elle déposa sa tasse vide sur le coin du bureau, prenant soin de ne pas la mettre sur la carte, il eut été dommage de laisser un cercle humide sur cette dernière. « Est-ce que le couple imperial a donné son aval? »
La question était peut-être stupide mais, du moins pour la logisticienne, légitime. Après tout ce serait bête que la Griffe accepte mais que l’impératrice ou l’empereur refuse. Toutefois elle avait d’autres questions en tête
« Est-ce que l’intendance sera intégrée dans l’armée ? Si oui, quel serait le grade équivalent d’un intendant ? »
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C’était la réponse à laquelle elle s’était attendue. Tagar devant présenter un projet le plus solide possible, il était en effet logique qu’il attende d’avoir toutes les cartes en main avant de demander l’approbation finale du couple impérial. Elle hocha à nouveau la tête, si elle ne s’était pas intéressée à l’administration civile de l’empire elle n’avait pas de mal à imaginer que cette dernière ait été, sans pour autant parler de négligence, ait été laissée de côté dans une société aussi martiale que le Reike. Pour ce qui était de ses autres questions, elle n’avait rien à y redire ; c’était même un soulagement de voir que le Cœur ne tombait pas dans le piège qui happait tant de grands noms : une volonté excessive de vouloir tout contrôler soi-même. Après tout savoir déléguer et choisir la bonne personne pour un rôle était la seule vraie responsabilité qu’on avait au sommet du gouvernement.
Sa question la pris de cours. Ç’aurait dû être simple, une réponse rapide qui permettrait de poursuivre mais en réalité elle n’en avait aucune idée. Tyvishani savait qu’elle appartenait au corps des officiers mais rien de plus.
« Je n’en suis pas certaine. » Admit-elle difficilement avant de reprendre. « Luteni probablement, la logistique est un peu à part et ça ne m’a jamais été précisé. Dans tous les cas, khashis sera largement suffisant pour l’exercice de mes fonctions. »
Elle pouvait même imaginer avec une certaine appréhension les frictions qui pouvaient naître auprès de ses collègues masculins lorsqu’elle irait mettre le nez dans leurs affaires, surtout avec un grade supérieur au leur. Pour ce qui était de sa dernière proposition, elle allait d’abord refuser, ne voulant pas abuser de son hospitalité mais elle se ravisa en se disant que c’était bien impolis et puis boire de l’alcool l’aiderait sans doute à calmer ses nerfs si jamais il disait vrai quant au prochain sujet à aborder.
« Quelque chose de plus fort, s’il-vous-plaît. » Elle avait commencé à répondre avec un peu d’hésitation, si elle n’était plus en service le rendez-vous restait professionnel et boire pendant ne faisait pas vraiment professionnel.
Sa question la pris de cours. Ç’aurait dû être simple, une réponse rapide qui permettrait de poursuivre mais en réalité elle n’en avait aucune idée. Tyvishani savait qu’elle appartenait au corps des officiers mais rien de plus.
« Je n’en suis pas certaine. » Admit-elle difficilement avant de reprendre. « Luteni probablement, la logistique est un peu à part et ça ne m’a jamais été précisé. Dans tous les cas, khashis sera largement suffisant pour l’exercice de mes fonctions. »
Elle pouvait même imaginer avec une certaine appréhension les frictions qui pouvaient naître auprès de ses collègues masculins lorsqu’elle irait mettre le nez dans leurs affaires, surtout avec un grade supérieur au leur. Pour ce qui était de sa dernière proposition, elle allait d’abord refuser, ne voulant pas abuser de son hospitalité mais elle se ravisa en se disant que c’était bien impolis et puis boire de l’alcool l’aiderait sans doute à calmer ses nerfs si jamais il disait vrai quant au prochain sujet à aborder.
« Quelque chose de plus fort, s’il-vous-plaît. » Elle avait commencé à répondre avec un peu d’hésitation, si elle n’était plus en service le rendez-vous restait professionnel et boire pendant ne faisait pas vraiment professionnel.
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