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Citoyen du monde
Louise Aubépine
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Discussion sur les codes reikois
Assise sur un banc, la démone attendait que le contrôleur ait fini de faire ses adieux au reste du convoi. Peut-être avaient-ils encore quelques affaires à voir ensemble ? Dans tous les cas, le chef de convoi semblait s’être bien adouci depuis que le reikois aux cheveux immaculé avait repoussé la bête.
Elle avait pu entrer en ville sans trop de contrôle grâce au contrôleur qui avait annoncé qu'elle l'accompagnait. Elle lui en était reconnaissante.
Dans tous les cas, Louise était trop loin pour entendre leurs conversations clairement. Elle entendit cependant quelques bribes et comprit que le chef de convoi mettait en garde le contrôleur sur la folie dont pouvaient faire preuve certains divinistes. Il y mentionna brièvement un nouvel ordre, rempli de fanatiques, caché quelque part en Shoumei. Louise, qui n’avait pas encore entendu parler d’un tel ordre, tenta de tendre l’oreille un peu plus, intriguée par le fait d’apprendre l’existence de shoumeiens encore en vie sur son territoire natal, mais malheureusement, la discussion des deux hommes semblait arriver à son terme car voilà que les deux se séparaient et que Tagar revenait vers elle.
Elle se releva pour lui offrir un sourire.
—Je vous suis jusqu’à votre manoir comme convenu, s’empressa-t-elle de lui dire avant de lui emboîter le pas.
Elle le suivit un temps, parcourant les rues d’Ikusa de son regard. Elles étaient pleines de vie. Des enfants qui couraient, se faisant passer pour des soldats, aux marchands et autres citoyens qui semblaient tous suivre leur vie quotidienne. Louise ne savait pas vraiment comment l’exprimer, mais elle se sentait bien entourée de toute cette vie. La capitale du reike n’avait rien à voir avec l’image dont certains s’en faisaient : Une tribu de barbares impolis et pleine de hargne.
Bien sûr, il y avait des cris, un brouhaha incessant. Mais aussi des rires, des salutations, des discussions amicales.
—Je suis le grand Tensai ! criait un petit en agitant une épée de bois devant un autre enfant. Meurs ! Titan !
La démone leva un sourcil. A la fois amusée et légèrement désaprobatrice. Elle avait l’impression de se replonger en enfance, où, dans son village, ils jouaient à “La guerre des dieux”. Bien sûr, à l’époque, dans son petit village shoumeiens, les enfants se chamaillaient pour incarner les titans. Ici, les enfants avaient comme héros l’empereur et l’impératrice du Reike. Il était évident que les deux figures étaient plus qu'aimées par le peuple. Elle fut toutefois attristée de voir qu’aucun des enfants ne désirait jouer le rôle d’un titan. Ces derniers semblaient être les éternels perdants de leurs jeux, car selon eux, la force de Tensai et la magie d’Ayshara, surpassaient toutes les ruses des “horribles” titans.
Elle avait envie de s’approcher, de leur dire que les titans aussi pouvaient être “stylés” pour reprendre les mots des plus jeunes. Mais d’un autre côté, elle se souvenait des dires de Tagar et suite à la guerre, ce n’était peut-être pas de bon ton d’affirmer que ceux qui avaient tant tué de soldats pouvaient être vus sous un beau jour. Ainsi, elle resta silencieuse. Continuant de suivre son nouvel ami.
C'était tout de même fascinant de voir à quel point les jeux des plus jeunes pouvaient en apprendre autant sur l'époque ou bien les forces en places.
Finalement, entre deux ruelles, elle leva la tête pour le questionner.
—Dites-moi Tagar, lui demanda-t-elle. Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre une partie de votre conversation avec le chef caravanier tout à l’heure. Quel est ce nouvel ordre dont il vous a parlé ? Sont-ils vraiment de dangereux fanatiques ?
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre car ils venaient d’arriver devant l’entrée d’un immense manoir privé. La démone se doutait que le reikois gagnait bien sa vie, mais de là à posséder un si grand terrain.
—Vous habitez vraiment ici ? ajouta-t-elle. Mais c’est immense ! Je ne me sens presque pas à ma place au sein d’un manoir qui semble si prestigieux.
Elle continua de fixer la bâtisse avec de grands yeux, s’attardant un moment sur les jardins. C’était vraiment impressionnant.
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Louise Aubépine
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Discussion sur les codes reikois
Tout d’abord hésitante à pénétrer en ces lieux qui semblaient d’un prestige certain, la démone sembla être rassurée lorsque le contrôleur lui indiqua qu’elle était son invitée et qu’elle n’avait pas à s’en faire dans de telles considérations. Elle hocha lentement de la tête avant de le remercier de nouveau par politesse. D’un point de vue extérieur, elle devait certainement passer beaucoup de temps à le remercier, mais elle ne pouvait s’empêcher de montrer cette politesse exacerbée envers autrui. Alors envers quelqu’un qui lui apportait une aide certaine, forcément cela donnait une situation amusante.
L’homme continua alors qu’elle lui emboitait le pas au sein de la propriété. Il lui indiqua qu’elle aurait certainement plus de précisions le lendemain, lorsqu’ils auraient le luxe de rencontrer l’archimage de la cour. Louise s’imagina un instant en profiter pour discuter de magie avec ce dernier. L’archimage d’une nation devait certainement s’y connaître en usages de la magie et peut-être pourrait-elle échanger quelques points de vues avec ce dernier. Bien sûr, sa mission passait avant tout, mais maintenant qu’elle était certaine d’être à l’abri et sur le bon chemin, sa curiosité pour les sciences et la magie reprenait peu à peu vie.
—J’y pense, s’exclama t-elle d’un coup en tapant doucement dans la paume de sa main. J’avais souvenir que de mon temps, le couple royal écoutait parfois les doléances du peuple. Est-ce toujours d’actualité ? Si c’est le cas, je pourrais simplement attendre la prochaine séance et m’introduire dans la file d’attente du peuple. Enfin, je ne suis pas reikoise alors je dois bien avouer ne pas être certaine de la réalisation d’une telle entreprise. Mais vous pourriez très bien me faire un mot pour que je passe les gardes ?
Sa manière de penser était très scolaire et sans doûte oubliait-elle de penser à certains points dans son plan. Mais plus elle y réfléchissait, plus ça lui semblait plausible.
—Ou tout simplement, je pourrais vous accompagner lors d’une séance de doléance. Vous savez que vous n’avez pas à douter de ma parole. Et puis, je doute pouvoir faire quelque chose contre le couple royal avec toute la sécurité qui serait potentiellement en place. Dans tous les cas, je pense que c’est à creuser et que nous devrions tenter la chose si la prochaine séance de doléance n’est pas trop loin.
Elle se stoppa un instant pour fixer les mercenaires et le mage à l’entrée.
—Il y a–t-il souvent eu des opportunistes qui ont tenté de s’introduire chez vous ? demanda-t-elle alors à Tagar. Cela semble tout de même bien sécurisé. D’ailleurs, comment noteriez-vous la sécurité en Ikusa ? Et plus globalement au sein du Reike ? Je doute que le moindre affreux bandit ne vienne s’en prendre aux demeures de cette partie de la ville mais pour ce qui est des quartiers plus modestes ? (Remarquant que d’un point de vue, elle semblait remettre en cause la sécurité au sein de la nation, la démone s’empourpra et secoua la tête ainsi que les mains.) Je ne cherche pas à manquer de respect au Reike. Mais j’ai toujours entendu que votre nation mettait un point d’honneur à faire respecter l’ordre et la hiérarchie. Et comme presque tout le monde doit passer dans l’armée, cela doit créer une unicité non ? A mon époque, les voyageurs disaient que le Reike était dur, mais juste. Globalement, les citoyens sont-ils plutôt avec le pouvoir en place ou non ?
Malheureusement, elle n’eut pas tout de suite la réponse souhaitée car une jeune elfe se présenta au duo en s’inclinant avec révérence. Louise comprit alors qu’il s’agissait d’une servante travaillant ici. Une servante et non une esclave si elle avait bien compris ce que lui avait expliqué plus tôt Tagar au sujet de l’esclavagisme. La femme en armure put apprendre que la mère de son nouvel ami était parti en voyage de plaisance pour rencontrer une amie. C’était malheureux car Louise aurait aimé la rencontrer et la remercier également. Lui dire que son fils était un véritable héros. Elle savait, ou du moins pensait fortement, que les parents raffolaient d’éloges envers leurs progénitures.
Louise revint finalement à elle lorsque Jasmine, tel était le nom de la servante, lui demanda de la suivre. Expliquant que le repas serait prêt sous peu. La démone en perdit quelque peu la voix, n’étant absolument pas habituée à tant de révérence envers elle dans le ton de la voix.
—O-oh oui bien évidemment, balbutia-t-elle alors. Je vous remercie mademoiselle Jasmine. Puis-je entreposer mes affaires quelque part ? Il faut également que je prenne un bain. Le sable me gratte encore.
Remarquant qu’elle pressait un peu la servante, elle s’en excusa.
—Enfin, rien ne presse, continua-t-elle. Vous êtes déjà fortement aimable de me venir en aide.
Elle tourna la tête en direction de Tagar.
—Je vous remercie encore infiniment pour ce que vous faites pour moi. Nous nous retrouverons pour le repas alors ? J’imagine que vous aussi, vous n’avez qu’une seule envie c’est de vous laver et déposer votre équipement. Nous pourrons continuer notre discussion peu après. Ne vous en faites pas, je me tiendrais sage et écouterait les conseils de votre servante. Je ne suis pas encore à l’aise avec tous les codes de votre nation. Donc si je venais à dire ou faire quelque chose de provoquant, n’hésitez pas à me reprendre.
Elle présenta une dernière fois ses remerciements avant de suivre Jasmine d’un pas hésitant. Elle essayait de ne pas le montrer, de rester calme, mais intérieurement, elle avait hâte de découvrir l’apparence des chambres ou des salles de bains. Et encore plus de goûter à un repas copieux habituellement dégusté par les nobles reikois.
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Louise Aubépine
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Discussion sur les codes reikois
Rapidement, Louise se retrouva au sein d’une pièce d’un luxe sans pareille. Ou du moins, en adéquation avec le reste de la demeure. Ce qui étonna la démone, ce n’était pas forcément la qualité supposée des draps, les baldaquins qui donnaient un air de conte de fée au lit ou encore même la large peau d’ours qui recouvrait le sol. Non, ce qui laissait sans voix la demoiselle, c’était le fait de se rendre progressivement compte que tout le luxe et le confort de cette pièce lui était confié pour une nuit entière. Ce serait la première fois qu’elle aurait la chance de goûter au confort des nobles et elle eut bien du mal à cacher son enthousiasme sur le sujet. Elle eut tout d’abord envie de se laisser tomber sur le lit avant de se souvenir qu’un tel comportement enfantin ne laisserait pas forcément une bonne impression. Et dans un second temps, c’était naturel de se comporter avec la plus grande des retenues. Pour qui passerait-elle si jamais elle rendait la chambre dans un état déplorable le lendemain ?
A cette pensée, l’excitation de l’Aubépine fut rapidement remplacée par un léger stress. Elle avait désormais peur de faire une bévue. Toutes ces choses si précieuses au sein de la chambre semblaient valoir au moins dix fois toutes les possessions qu’elle avait pu conserver au sein de sa vie, qu’elle était terrifiée à l’idée de briser le moindre vase par mégarde.
Elle déposa son bouclier et son épée avec précaution à même le sol avant de les faire glisser sous le lit. Ainsi, elle était désormais certaine de ne pas se retrouver à trébucher dessus par malchance. Son arme semblait si ridicule en comparaison avec celles des armures qu’elle avait pu voir plus tôt au sein de la demeure que Louise commença à se sentir légèrement honteuse. Elle était vraiment semblable à une va-nu-pied, sortie d’un trou avec une soi-disante mission divine. Et en un sens, c’était un peu ce qu’elle était. Heureusement, les étoiles semblaient s’être alignées et la chance lui avait souri. Tagar Reys avait cru à son histoire rocambolesque alors que bien d’autres l’auraient sans doute moqué ou pire encore pour les plus fervents fanatiques contre les titans.
Elle se tourna finalement vers la servante, et non l’esclave, si elle avait compris juste, qui était chargée de l’aider au mieux durant sa présence au sein de la maison Reys.
—Je ne saurais comment vous remercier, déclara-t-elle finalement. Et comment je remercie messire Reys également. Un simple lit avec un toit m’aurait suffit, alors quand je vois que vous me prêtez tant… je n’ai pas les mots pour vous montrer à quel point je vous suis reconnaissante. Je dirais, peu importe l’endroit ou me portera ma quête, que l’hospitalité des Reys est un véritable sans faute.
Etant donné que la jeune demoiselle proposa à Louise de l’aider à retirer son armure, cette dernière hocha la tête avant d’écarter les bras pour lui faciliter la tâche.
—Ne riez pas, dit-elle alors plus bas. Mais j’ai encore bien du mal à la porter ou à l’installer. Je l’ai trouvé sur les restes d’un champ de bataille, tout comme mes armes. Je… je n’en avais jamais porté auparavant. (Elle baissa la tête doucement.) J’ai toujours admiré les héros en armure resplendissante, depuis que je suis petite. Pourtant, la réalité est bien plus amère que les contes que je lisais à l’époque. Se battre… est vraiment terrifiant. Toute ma vie, je pensais que je n'aurais jamais à le faire. Que d’autres plus courageux le feraient pour moi. Mais avec les récents événements, je me rends compte que si je me cache éternellement derrière les autres, je n’aurai que des regrets si jamais notre monde venait à disparaître. C’est pour ça que bien que je sois une piètre combattante, j’ai récupéré cette armure et ces armes. Mais la vérité, c’est que je ne sais absolument pas m’en servir. Enfin, je sais agiter mon épée et lever mon bouclier, les concepts logiques en soit. Mais je serais bien incapable de déjouer messire Reys lors d’une passe d’arme par exemple. Je suis même certaine que vous trouverez quelques lanières mal attachées sur mon armure. Si c’est le cas, ne vous moquez pas trop s’il vous plaît. (Louise souffla doucement du nez pour contenir un léger rire.) Mais je vous embête certainement. Parlez moi plutôt de vous et de messire Reys. Comment est votre travail ici ? Messire Reys est-il un bon employeur ? Je sais que c’est un homme bon, alors je ne pense pas qu’il vous demande l’impossible. Mais qu’est-ce que vous ressentez en travaillant ici ? De toute évidence, la famille Reys semble être une des familles importantes au sein de votre nation. Vous devez ressentir une certaine fierté non ?
Pouvez vous me parler de l’histoire de cette famille ?
La demoiselle lui détacha l’armure en quelques mouvements et bien vite, Louise fut libérée du poids de cette dernière. Elle remercia la servante en lui annonçant que de son côté, il lui fallait au moins le double de ce temps pour la retirer de ses propres moyens. Après un rapide étirement pour retrouver sa flexibilité, la démone suivit la demoiselle jusqu’à la salle de bain. Cette dernière lui annonça une anecdote amusante sur la baignoire, ce qui fit sourire Louise.
—Je veux bien vous croire, annonça-t-elle sans perdre son sourire. J’ai pu voir la maîtrise de magie de métal de votre employeur. C’était vraiment impressionnant ! Imaginez devant vous un large cerbère de plusieurs mètres, grondant de hargne et de flammes ! Tagar lui a alors appris à ne pas le sous-estimer en faisant apparaître un large mur métallique pour se protéger avant de, un peu plus tard, lui lancer une multitude de flèches métalliques. Moi-même, je commence à m’y connaître un peu en magie, mais je n’ai pas encore son aisance avec cette dernière. Il a dû avoir un excellent professeur ! Je ne savais pas que le Reike comportait des gens capables de telles prouesses magiques. De mon temps, les plus grands magiciens se regroupaient tous à la République. (Les yeux pleins d’admiration, elle continua sa tirade.) Il était très dur pour moi d’apprendre la magie à Shoumei. Ou plutôt… disons que c’est compliqué. Dites moi, pour vous la magie tient d’un don inné ? Ou par le travail, n’importe qui peut devenir un grand magicien ? J’ai longtemps pensé que je serais toujours une incapable en terme de prouesse magique. Et en un sens, c’était un peu vrai. Avant de mettre la main sur une aide extérieure, j’avais la plus grande des peines à lancer le moindre sort. Mais… je pense que la magie est une science comme n’importe quelle autre et que par le travail acharné, il est possible de produire des miracles. Une fois que l’on comprend la magie, comment elle fonctionne, il est beaucoup plus facile de l’utiliser et de l’étudier.
Elle déposa sa besace qui contenait le grimoire de Zei dans un coin de la pièce, de façon à ce qu’elle puisse le garder à l'œil durant son bain.
—Je vous présente mes excuses, mais je dois absolument garder un œil sur mon sac en toutes circonstances.
Elle doutait que quelqu’un de malintentionné se cachait au sein de la demeure Reys, mais elle préférait faire preuve de la plus grande prudence. Elle avait besoin du grimoire pour sa mission et bien que pour une obscure raison, elle était la seule à pouvoir le lire, elle se voyait mal courir aux quatre coins du monde pour le retrouver si un collectionneur venait à lui voler.
Après quelques secondes d’hésitation, Louise hocha doucement du chef en sentant ses joues s’empourprer légèrement. Son père lui avait appris la pudeur et elle n’était plus une enfant qui pouvait se montrer sans honte dévêtue. Mais Jasmine était elle aussi une demoiselle et puis, son métier lui demandait probablement de proposer son aide à n’importe quel invité. Il aurait été irrespectueux de refuser sa bonne volonté et de la renvoyer. Surtout qu’elle appréciait bien pouvoir discuter avec autrui, ayant l’habitude de se changer en véritable moulin à parole une fois qu’elle était lancée.
—Si cela ne vous dérange pas, je suis votre obligée.
La démone se défeuillit finalement pour rejoindre la baignoire et prendre à ses yeux, le bain le plus confortable de toute son existence. Finalement, bien que gênée dans un premier temps, l’aide de Jasmine lui fut plus que profitable et enfin, Louise put se sentir totalement débarrassée des méfaits du désert sur sa peau. La relaxation fût totale, si bien que lorsqu’il fut l’heure de rejoindre Tagar à table, Louise qui commençait à somnoler dans le bain afficha une moue mécontente. Elle était si bien, immergée à moitié dans l’eau chaude, qu’elle serait bien partie pour y passer la nuit si elle n’avait pas eu quelques obligations.
—Vous avez été parfaite, je n’aurai pu espérer meilleure aide. Merci beaucoup mademoiselle. Je dirais grand bien de vous à messire Reys.
Elle sortit finalement du bain pour se sécher, se vêtir et suivre de nouveau Jasmine, non sans oublier sa besace.
Elle se sentait complètement en apesanteur, profitant d’un bien être fou et d’une légèreté exacerbée suite à ce bain réparateur, la démone avait l’impression de glisser sur le sol avec légèreté.
—J’espère que la prochaine fois, je serais en mesure de vous remercier pour votre professionnalisme.
Elle afficha un petit pouce de la main avant de finalement entrer dans la salle de repas ou devait probablement l’attendre Tagar.
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