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Invité
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«Sorry, I'm not reacting to this news with appropriate excitement... I'm happy for you.»
September 11 / Morning. Ikusa
L’invitation avait été sagement déposée dans les mains de la doyenne de la demeure Erlamshir. Comme à son habitude, elle avait placé la missive avec les autres, sur le bureau du maître des lieux. Fouillant paresseusement les quelques lettres à son attention, quelle ne fut pas sa surprise d’y trouver la dite invitation. Lisant les lignes rapidement, un sourire carnassier se dessinait sur les lèvres du Khashis. Ainsi, Tagar avait bel et bien obtenu la promotion tant désirée à son cœur. Évidemment, une fête en son honneur avait été organisée dans l’enceinte du palais. Rien de bien majestueux, à son entendement, que quelques nobles avaient été choisis pour célébrer la nouvelle. Fronçant légèrement les sourcils, il retourne le papier pour en connaître l’auteur.
L’elfe se doutait bien que Tagar ne l'ait jamais invité personnellement, surtout après les derniers événements. La situation était restée de glace entre les deux, bien que le nobliau n’eut probablement jamais pardonné Nikaerth à ce jour. Pourtant, la tentation était bel et bien présente chez lui. En apercevant la liste des inclus, il ne put que remarquer quelques noms très bien placés dans la hiérarchie Reikoise. Sans doute, n'avaient-ils pas connaissance de la tension houleuse entre les deux hommes. Un rire ne put que s'échapper de ses lèvres, tandis qu’il contemplait l’ironie de la situation. Bien entendu, il n’avait guère l’intention de manquer la célébration, cela aurait été un manque de respect flagrant envers Tagar et son image valait plus à ses yeux que la potentielle colère de l’homme.
Se levant tranquillement de son fauteuil, il claqua deux fois des mains afin de gagner l’attention du plus proche serviteur. Il n’attendit que quelques secondes, avant qu’un jeune homme ne passe la porte en le regardant fièrement dans les yeux. Ce comportement aurait sans doute été châtié par n’importe quel autre maître face à son serviteur, mais Nikaerth avait toujours préféré cette familiarité envers ses employés.
«J’ai besoin que l’on m’habille conformément à une célébration, crois-tu pouvoir me trouver quelque chose rapidement pour ce soir?»
Visiblement, le sourire du jeune homme en disait long sur ses appréhensions. Le regard de l’elfe, tant qu’à lui, lui priait définitivement de ne pas lui demander de question inutile dont il n’avait guère l’intention de lui fournir la moindre réponse. Voyant que son maître n’avait pas l’intention de plier devant son air interrogateur, il se courba légèrement et sortit de la pièce à l’instant.
~~
September 11 / Evening. Ikusa
La soirée s’annonçait riche en rebondissements, tandis que Nikaerth se dirigeait vers le palais. Il avait du mal à contenir son excitation, se demandant si le noble arriverait à garder une attitude noble devant lui ou lui lancerait-il son verre de vin en plein visage? C’était ce genre de plaisir qui animait la joie de l’elfe. Une attitude mesquine me direz-vous, mais cela était plus fort que lui, il ne pouvait s’empêcher d’appréhender la réaction de Tagar. Dans son for intérieur, il se savait en droit et n'avait que suivit les ordres qui lui avaient été octroyés. Mais Tagar n’avait pas semblé comprendre la situation à proprement parler. Sans doute, la fierté du noble avait été plus affectée que son raisonnement, ce jour-là.
Passant les portes, après avoir majestueusement montré l’invitation qu’il avait reçue, il avançait doucement parmi les dignitaires et autres personnages importants de sa nation. Saluant respectueusement chacun d’entre eux et se présentant à quiconque ne connaissait pas son identité, il tomba finalement nez à nez avec le nouveau cœur du royaume. S’inclinant respectueusement devant Tagar, il joignit les poings devant son visage, afin de le saluer avec toutes les louanges dues à son rang.
«Votre grâce. Félicitations pour votre promotion.»
Il resta incliner un moment, avant de se relever doucement et de planter son regard argent directement dans celui du Cœur, un léger sourire en coin sur les lèvres. L’arrogance de l’elfe n’avait sans doute aucune limite, mais pour ceux présent de la scène, il ne semblait être qu’un homme heureux pour son ami de longue date...
1.
Invité
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La réaction du noble fut immédiate, même en présence d’autant de dignitaires qui les entouraient. Le sourire de l’elfe ne quittait pourtant pas son visage, relevant la tête soigneusement et fièrement. Il n’allait certes pas être celui qui comptait envenimer les choses devant public. D’ailleurs, il n’eut guère le temps de répondre à la question du noble, que sa servante prenait déjà le blâme pour l’invitation. Dommage, lui qui aurait tant aimé avoir la chance de lui désigner lui-même. Le ton froid du noble ne semblait pas ébranler ses airs, plus encore lorsqu’il rassura la demoiselle en question, qu’elle n’était pas en faute. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : les personnages présents n’avaient aucune idée de la querelle entre les deux hommes… Cela pouvait définitivement jouer à l’avantage de Nikaerth.
Mais la suite des paroles de Tagar ne l’étonna guère. Il fit bien attention de lui rappeler le comportement qu’il a pu avoir à son égard. Oui, l’elfe avait bien en mémoire la façon dont il l’avait fait arrêter sans le moindre remords. Cette pensée ne fit que sourire davantage le Capitaine, constatant que le noble semblait toujours l’avoir sur la conscience depuis. Néanmoins, il ne pouvait faire autrement que de le désigner par son nouveau rang, aussi mécontent que le noble pouvait l’être face à lui.
«Bien entendu, votre grâce, votre mémoire ne fait pas défaut, comme à l’habitude.»
Pour certains, le respect de l’elfe devant le fêter ne faisait pas de doute, mais pour d'autres, ils ne pouvaient que constater la froideur de ce dernier devant le Khashis. La situation amusait clairement Nikaerth, qui observait les regards réprobateurs des invités avec cet air carnassier dans les prunelles. D’ailleurs, il reconnut ainsi une différence particulière dans l’attitude de Tagar. Auparavant, jamais il ne se serait risqué de faire le moindre scandale devant témoins. Était-il si en colère contre lui qu’il en oubliait tout protocole? Ou croyait-il sincèrement que ces nouvelles fonctions lui en donnaient le droit? Créant ainsi un certain malaise dans la salle, la plupart semblaient vouloir s'éloigner de la scène afin de leur laisser une intimité certaine. C’est alors que le noble lui rappelait maladroitement les dernières paroles qu’il lui avait offertes, quelque temps plus tôt.
«Ma mémoire ne me fait guère défaut également, votre grâce. Rassurez-vous, ma présence n’a rien avoir avec une quelconque faveur.»
Cette politesse, venant de lui, ne pouvait être autre chose que pure provocation. Tagar le connaissait que trop bien et pouvait apercevoir l’arrogance dernière les mots doux de Nikaerth. Détournant son regard un instant, il fut bien heureux de constater qu’ils étaient maintenant presque seuls, excepté un Sajenti qui arborait l’uniforme militaire. Si ce n’était pas du sergent, toute politesse aurait sans doute quitté la motion du Capitaine, mais jamais il ne se risquerait à le faire devant les autres.
«Je vois que vous tenez toujours cette rancœur à l'esprit, votre grâce.»
Dit-il avec un demi-sourire, comme si la colère du noble le réjouissait intérieurement. S’il désirait ressortir la hache de guerre entre eux, Nikaerth ne se privera certainement pas.
«Mais si ma mémoire ne fait pas défaut, vous me confirmerez sûrement, que vos actions n’ont eu d’autres choix que de mener aux conséquences de celles-ci.»
Il n’avait guère précisé quelle action en particulier, afin de ne pas lui faire perdre la face devant les dignitaires à l’oreille bien étirée. Ces mots avaient été prononcés sur un ton neutre, mais comportaient tout de même un fond d’avertissement réservé à Tagar. Après tout, laisser délibérément partir l’être qui avait attaqué leur reine ne pouvait que faire tache à sa réputation.
Mais la suite des paroles de Tagar ne l’étonna guère. Il fit bien attention de lui rappeler le comportement qu’il a pu avoir à son égard. Oui, l’elfe avait bien en mémoire la façon dont il l’avait fait arrêter sans le moindre remords. Cette pensée ne fit que sourire davantage le Capitaine, constatant que le noble semblait toujours l’avoir sur la conscience depuis. Néanmoins, il ne pouvait faire autrement que de le désigner par son nouveau rang, aussi mécontent que le noble pouvait l’être face à lui.
«Bien entendu, votre grâce, votre mémoire ne fait pas défaut, comme à l’habitude.»
Pour certains, le respect de l’elfe devant le fêter ne faisait pas de doute, mais pour d'autres, ils ne pouvaient que constater la froideur de ce dernier devant le Khashis. La situation amusait clairement Nikaerth, qui observait les regards réprobateurs des invités avec cet air carnassier dans les prunelles. D’ailleurs, il reconnut ainsi une différence particulière dans l’attitude de Tagar. Auparavant, jamais il ne se serait risqué de faire le moindre scandale devant témoins. Était-il si en colère contre lui qu’il en oubliait tout protocole? Ou croyait-il sincèrement que ces nouvelles fonctions lui en donnaient le droit? Créant ainsi un certain malaise dans la salle, la plupart semblaient vouloir s'éloigner de la scène afin de leur laisser une intimité certaine. C’est alors que le noble lui rappelait maladroitement les dernières paroles qu’il lui avait offertes, quelque temps plus tôt.
«Ma mémoire ne me fait guère défaut également, votre grâce. Rassurez-vous, ma présence n’a rien avoir avec une quelconque faveur.»
Cette politesse, venant de lui, ne pouvait être autre chose que pure provocation. Tagar le connaissait que trop bien et pouvait apercevoir l’arrogance dernière les mots doux de Nikaerth. Détournant son regard un instant, il fut bien heureux de constater qu’ils étaient maintenant presque seuls, excepté un Sajenti qui arborait l’uniforme militaire. Si ce n’était pas du sergent, toute politesse aurait sans doute quitté la motion du Capitaine, mais jamais il ne se risquerait à le faire devant les autres.
«Je vois que vous tenez toujours cette rancœur à l'esprit, votre grâce.»
Dit-il avec un demi-sourire, comme si la colère du noble le réjouissait intérieurement. S’il désirait ressortir la hache de guerre entre eux, Nikaerth ne se privera certainement pas.
«Mais si ma mémoire ne fait pas défaut, vous me confirmerez sûrement, que vos actions n’ont eu d’autres choix que de mener aux conséquences de celles-ci.»
Il n’avait guère précisé quelle action en particulier, afin de ne pas lui faire perdre la face devant les dignitaires à l’oreille bien étirée. Ces mots avaient été prononcés sur un ton neutre, mais comportaient tout de même un fond d’avertissement réservé à Tagar. Après tout, laisser délibérément partir l’être qui avait attaqué leur reine ne pouvait que faire tache à sa réputation.
2.
Invité
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Cette joute verbale commençait sérieusement à l’amuser. Visiblement, Tagar avait bien changé depuis le temps. Lui qui était, autrefois, toujours protocolaire et dans les formalités, laissait désormais ces émotions contrôler ces paroles sans la moindre gêne. L’elfe hocha la tête avec respect, lorsque celui-ci lui spécifia n’avoir que payer une simple amende à la couronne. Pourtant, cela n’avait guère de lien avec son arrestation. La décision du jugement ne lui appartenait absolument pas, mais il n’avait eu d’autre choix que de l’amener devant le roi, tout comme les autres. Après tout, il n’avait fait que son devoir envers le Reike. Il resta silencieux un moment, prenant le temps d’évaluer les moindres mots prononcés par le noble devant lui. Il était évident que le problème et la rancœur de Tagar relevaient davantage des traits personnels de la situation et non des actions en tant que telles.
«Cela est justement par amitié, que je ne vous ai guère traité différemment des autres, mon grâce.»
Il pencha légèrement la tête de côté, regardant le noble plus sérieusement dans les yeux.
«Vous êtes un homme intelligent maître Reys, trop intelligent pour ne pas savoir que si je vous avais traité en ami ce jour-là, je ne vous aurais fait aucune faveur. Croyez-vous sincèrement que je peux me permettre un tel favoritisme? Démontré à notre peuple que si vous avez de bons amis, bien placés autour de vous, cela vous octroie un traitement de faveur? Je doute sincèrement que cela corresponde à l’image que vous auriez désiré projeter de vous-même, votre grâce.»
Autour, ceux qui s’étaient éloignés de prime abord semblaient plus intéressés par leur discussion, se rapprochant doucement des deux hommes, curieux de comprendre quel conflit pouvait bien causer une telle scène. L’elfe n’en avait cure, tandis que son interlocuteur semblait bien décidé à en discuter ici même devant tout le monde.
«Tenir rancune pour n’avoir fait que son devoir envers le royaume, me paraît injuste et exagéré de votre part, mon seigneur.»
Pour une seconde fois, il lui demanda ce qui l’avait mené à se présenter en ces lieux.
«Je suis ici, afin de féliciter votre grâce pour son poste en tant que nouvel Argentier de la couronne, rien de plus.»
Son sourire et cet air de défi dans les prunelles ne semblaient guère vouloir le lâcher. Que de politesse sortaient de sa bouche, pour ceux qui ne connaissaient guère l’elfe un tant soit peu. Des murmures retentissaient doucement dans la pièce, comme si les invités déblatéraient entre eux qui semblait avoir raison dans ce conflit. Tagar avait bien désiré une scène, et Nikaerth lui donnerait volontiers son souhait s’il continuait à vouloir en débattre devant tous. S’il croyait un instant pouvoir s’en sortir indemne dans ces guerres de réputations, il avait décidément sous-estimé son adversaire.
«Cela est justement par amitié, que je ne vous ai guère traité différemment des autres, mon grâce.»
Il pencha légèrement la tête de côté, regardant le noble plus sérieusement dans les yeux.
«Vous êtes un homme intelligent maître Reys, trop intelligent pour ne pas savoir que si je vous avais traité en ami ce jour-là, je ne vous aurais fait aucune faveur. Croyez-vous sincèrement que je peux me permettre un tel favoritisme? Démontré à notre peuple que si vous avez de bons amis, bien placés autour de vous, cela vous octroie un traitement de faveur? Je doute sincèrement que cela corresponde à l’image que vous auriez désiré projeter de vous-même, votre grâce.»
Autour, ceux qui s’étaient éloignés de prime abord semblaient plus intéressés par leur discussion, se rapprochant doucement des deux hommes, curieux de comprendre quel conflit pouvait bien causer une telle scène. L’elfe n’en avait cure, tandis que son interlocuteur semblait bien décidé à en discuter ici même devant tout le monde.
«Tenir rancune pour n’avoir fait que son devoir envers le royaume, me paraît injuste et exagéré de votre part, mon seigneur.»
Pour une seconde fois, il lui demanda ce qui l’avait mené à se présenter en ces lieux.
«Je suis ici, afin de féliciter votre grâce pour son poste en tant que nouvel Argentier de la couronne, rien de plus.»
Son sourire et cet air de défi dans les prunelles ne semblaient guère vouloir le lâcher. Que de politesse sortaient de sa bouche, pour ceux qui ne connaissaient guère l’elfe un tant soit peu. Des murmures retentissaient doucement dans la pièce, comme si les invités déblatéraient entre eux qui semblait avoir raison dans ce conflit. Tagar avait bien désiré une scène, et Nikaerth lui donnerait volontiers son souhait s’il continuait à vouloir en débattre devant tous. S’il croyait un instant pouvoir s’en sortir indemne dans ces guerres de réputations, il avait décidément sous-estimé son adversaire.
3.
Invité
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Les murmures et chuchotements qui les entourent ne sont que de plus belles, bientôt, la salle entière semblait attendre le dénouement de leurs arguments. De très hauts dignitaires attendaient la réponse de Tagar, devant les explications données par le Khashis. Il était très peu protocolaire de devoir en discuter devant tous, surtout dans un tel événement, mais les deux hommes ne s’en souciaient visiblement pas. Surtout Nikaerth, qui se faisait un malin plaisir de ternir cette journée qui aurait dû n’être que félicitations. Ce n’était pas son intention primaire, mais lorsque le noble l’avait cherché, il avait décidément trouvé son compte. L’elfe ne connaissait que trop bien ces jeux de joute et politique et la jeunesse de Tagar se faisait cruellement ressentir dans ses arguments.
Pourtant, tout comme s’il avait pressenti ne pas avoir la capacité de s’en sortir la tête haute, voilà qu’il semblait rétracter son avancée et mettre fin à la scène. Il lui mentionna maintenant accepter ses félicitations. Le sourire de l’elfe s’élargit un temps soit peu, baissant la tête avec respect. Lui signifiant par la même occasion, qu’il était bien d’accord avec l’arrêt des hostilités entre eux… Pour le moment. Rapidement, Nikaerth analysait l’expression faciale de leur public. Certains semblaient déçus de voir que le drame n'avait pas été plus important, d’autres étaient visiblement soulagés que les deux hommes puissent enfin se montrer raisonnables. Pour la plupart, ils se retournèrent vers leurs confrères, tournant désormais le dos à la scène.
Tant qu’à l’elfe, son regard se reporta de nouveau sur Tagar. Celui-ci lui fait une demande : sois de la rejoindre dans son bureau dans les heures à suivre. Les prunelles de Nikaerth se font plus curieuses qu’il ne voudrait le laisser paraître, mais il hocha finalement la tête en guise d’acceptation. Il se doutait bien que cette conversation n’ait pu finir aussi facilement. Ainsi, il désirait en discuter en privé, ou c’est ce dont il lui semblait. Un peu lasse, il tourna les talons, se préparant déjà mentalement à essayer de faire comprendre quoi que ce soit à ce noble. Au passage, il se saisit d’un verre de vin, qui malheureusement n’aura guère un grand effet sur lui. D’un coup sec, il en engloutit le contenu, puis déposa la coupe sur la table près de lui.
C’est à ce moment précis, qu’un riche noble le rejoint, lui murmurant de ne pas s’en faire avec la tournure des festivités. Faussement triste, l’elfe lui offrit ses plus sincères remerciements. Et d'un… Un imbécile en qui il pourrait soutirer des faveurs à l’avenir. Ahhh, ces jeux de manipulation, s’en étaient presque trop faciles pour le Capitaine, qui avait façonné son art depuis trop longtemps déjà. Tranquillement, un petit groupe se forma autour de lui, alors qu’ils lui offrirent un certain soutien. De l’autre côté, Tagar semblait discuter avec ceux qui prennent définitivement son parti. Et en moins de deux, les invitées prirent leurs décisions. Que de stupides nobles, qui jugent sans connaître le fond des choses, mais ô combien pratique ce comportement pouvait être, parfois.
Les heures avançaient, et Nikaerth s'ennuyait terriblement en son for intérieur. Un sourire ici, et un ‘’oui mon seigneur’’ là. Ces soirées lui étaient définitivement pénibles à endurer, bien qu’il n’en laissait rien paraître. Heureusement, certains quittaient déjà les lieux, ce qui permit à l’elfe d’en faire de même. Doucement, il se dirigeait vers le bureau de Tagar, se demandant bien ce qu’il voulait à la fin. Il était évident que les deux ne voyaient pas les choses sous le même angle, qu’avait-il à ajouter ?
Pourtant, tout comme s’il avait pressenti ne pas avoir la capacité de s’en sortir la tête haute, voilà qu’il semblait rétracter son avancée et mettre fin à la scène. Il lui mentionna maintenant accepter ses félicitations. Le sourire de l’elfe s’élargit un temps soit peu, baissant la tête avec respect. Lui signifiant par la même occasion, qu’il était bien d’accord avec l’arrêt des hostilités entre eux… Pour le moment. Rapidement, Nikaerth analysait l’expression faciale de leur public. Certains semblaient déçus de voir que le drame n'avait pas été plus important, d’autres étaient visiblement soulagés que les deux hommes puissent enfin se montrer raisonnables. Pour la plupart, ils se retournèrent vers leurs confrères, tournant désormais le dos à la scène.
Tant qu’à l’elfe, son regard se reporta de nouveau sur Tagar. Celui-ci lui fait une demande : sois de la rejoindre dans son bureau dans les heures à suivre. Les prunelles de Nikaerth se font plus curieuses qu’il ne voudrait le laisser paraître, mais il hocha finalement la tête en guise d’acceptation. Il se doutait bien que cette conversation n’ait pu finir aussi facilement. Ainsi, il désirait en discuter en privé, ou c’est ce dont il lui semblait. Un peu lasse, il tourna les talons, se préparant déjà mentalement à essayer de faire comprendre quoi que ce soit à ce noble. Au passage, il se saisit d’un verre de vin, qui malheureusement n’aura guère un grand effet sur lui. D’un coup sec, il en engloutit le contenu, puis déposa la coupe sur la table près de lui.
C’est à ce moment précis, qu’un riche noble le rejoint, lui murmurant de ne pas s’en faire avec la tournure des festivités. Faussement triste, l’elfe lui offrit ses plus sincères remerciements. Et d'un… Un imbécile en qui il pourrait soutirer des faveurs à l’avenir. Ahhh, ces jeux de manipulation, s’en étaient presque trop faciles pour le Capitaine, qui avait façonné son art depuis trop longtemps déjà. Tranquillement, un petit groupe se forma autour de lui, alors qu’ils lui offrirent un certain soutien. De l’autre côté, Tagar semblait discuter avec ceux qui prennent définitivement son parti. Et en moins de deux, les invitées prirent leurs décisions. Que de stupides nobles, qui jugent sans connaître le fond des choses, mais ô combien pratique ce comportement pouvait être, parfois.
Les heures avançaient, et Nikaerth s'ennuyait terriblement en son for intérieur. Un sourire ici, et un ‘’oui mon seigneur’’ là. Ces soirées lui étaient définitivement pénibles à endurer, bien qu’il n’en laissait rien paraître. Heureusement, certains quittaient déjà les lieux, ce qui permit à l’elfe d’en faire de même. Doucement, il se dirigeait vers le bureau de Tagar, se demandant bien ce qu’il voulait à la fin. Il était évident que les deux ne voyaient pas les choses sous le même angle, qu’avait-il à ajouter ?
4.
Invité
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Le reste de la soirée se passait plutôt bien, maintenant que leur joute verbale s’était atténuée. Désormais, Nikaerth s’était présenté à la porte du bureau du nouveau Cœur du royaume, tel qu’il lui avait demandé. L’elfe espérait seulement que Tagar ne souhaitait pas continuer ladite conversation sur son arrestation. Pour sa part, il croyait fermement avoir tout dit sur le sujet. Certes, il pouvait concevoir que le jeune homme en avait pris une rancune avec le temps, mais il lui paraissait pourtant évident qu’il en comprendrait les raisons, avec le temps… Il soupira doucement, en passant la première porte qui menait au bureau de l’homme en question, tombant nez à nez avec la demoiselle responsable de son invitation. Sans doute, avait-elle quelques regrets désormais, voyant de ses yeux la relation houleuse que le seigneur entretenait avec l’elfe.
Elle ne lui offrit aucune salutation, tandis qu’elle lui fit signe sans façon de rejoindre la seconde porte. Son nouveau comportement arracha un air de satisfaction de la part de Nikaerth, qui s’empressa d’obtempérer. Une fois à l’intérieur, il reconnut immédiatement le Drakyn qui semblait lui servir de garde du corps. Il le dévisagea un instant, avant de reporter son regard sur Tagar. Celui-ci, tout comme sa secrétaire, se contenta de lui faire signe de la main. Tiens, tiens, les politesses n'étaient plus à l’ordre, il semblerait. Curieux, bien que ne désirant pas s'éterniser davantage au palais, il alla tout simplement se placer sur le fauteuil, en remontant une jambe par-dessus l’autre. Son attitude montrait bien une lassitude évidente, mais il planta tout de même ses prunelles argentées dans celle de Tagar, lui désignant par le même fait qu’il attendait.
Sans plus attendre, la voix de Tagar retentit dans la pièce, mentionnant avoir une demande à lui faire. Il arqua les sourcils un instant, visiblement piqué au vif par son arrogance. Comment osait-il lui faire la moindre demande ? Croissant les bras sur sa poitrine, jamais il n’aurait pu être aussi mal préparé pour la suite des mots qu’il s’apprêtait à prononcer. Un air ébahi, la bouche légèrement entrouverte, il fut désormais celui que l’elfe n’hésitait pas à dévisager. Alors qu’il penchait la tête de côté, toisant le noble devant lui, il se repositionna sur le fauteuil afin d’être plus droitement assis. Tagar ne pouvait décidément pas être sérieux ? N’est-ce pas ? Il l’avait sérieusement attendu deux heures pour lui demander ce genre d'âneries ?
«Je vous demande pardon?»
Dit-il sur un ton froid et visiblement énervé. Comme s’il ne pouvait s'empêcher, il balança doucement la tête vers l’arrière, riant légèrement de la situation, avant de reporter son attention sur le noble. Quelle mouche l’avait piqué, afin qu’il soit convaincu que l’elfe avait la moindre idée de ce qu’était advenu de la dame? Exaspéré, il soupira de plus belle, secouant la tête de droite à gauche.
«Qu’est-ce qui vous fait croire que j’en ai la moindre idée?»
À dire vrai, Nikaerth ne se serait jamais douté d’une telle demande.
«À ce que j’en sais, vous m’avez mentionné être son fiancé, ne seriez-vous pas celui qui devrait savoir ce genre de chose?»
Soudainement, une phrase en particulier ranima sa curiosité: je pense que vous la connaissez. Comment, diable pouvait-il savoir cela? Il n’avait pourtant jamais mentionné ce fait et il doutait fortement qu’elle en ait fait de même…
Elle ne lui offrit aucune salutation, tandis qu’elle lui fit signe sans façon de rejoindre la seconde porte. Son nouveau comportement arracha un air de satisfaction de la part de Nikaerth, qui s’empressa d’obtempérer. Une fois à l’intérieur, il reconnut immédiatement le Drakyn qui semblait lui servir de garde du corps. Il le dévisagea un instant, avant de reporter son regard sur Tagar. Celui-ci, tout comme sa secrétaire, se contenta de lui faire signe de la main. Tiens, tiens, les politesses n'étaient plus à l’ordre, il semblerait. Curieux, bien que ne désirant pas s'éterniser davantage au palais, il alla tout simplement se placer sur le fauteuil, en remontant une jambe par-dessus l’autre. Son attitude montrait bien une lassitude évidente, mais il planta tout de même ses prunelles argentées dans celle de Tagar, lui désignant par le même fait qu’il attendait.
Sans plus attendre, la voix de Tagar retentit dans la pièce, mentionnant avoir une demande à lui faire. Il arqua les sourcils un instant, visiblement piqué au vif par son arrogance. Comment osait-il lui faire la moindre demande ? Croissant les bras sur sa poitrine, jamais il n’aurait pu être aussi mal préparé pour la suite des mots qu’il s’apprêtait à prononcer. Un air ébahi, la bouche légèrement entrouverte, il fut désormais celui que l’elfe n’hésitait pas à dévisager. Alors qu’il penchait la tête de côté, toisant le noble devant lui, il se repositionna sur le fauteuil afin d’être plus droitement assis. Tagar ne pouvait décidément pas être sérieux ? N’est-ce pas ? Il l’avait sérieusement attendu deux heures pour lui demander ce genre d'âneries ?
«Je vous demande pardon?»
Dit-il sur un ton froid et visiblement énervé. Comme s’il ne pouvait s'empêcher, il balança doucement la tête vers l’arrière, riant légèrement de la situation, avant de reporter son attention sur le noble. Quelle mouche l’avait piqué, afin qu’il soit convaincu que l’elfe avait la moindre idée de ce qu’était advenu de la dame? Exaspéré, il soupira de plus belle, secouant la tête de droite à gauche.
«Qu’est-ce qui vous fait croire que j’en ai la moindre idée?»
À dire vrai, Nikaerth ne se serait jamais douté d’une telle demande.
«À ce que j’en sais, vous m’avez mentionné être son fiancé, ne seriez-vous pas celui qui devrait savoir ce genre de chose?»
Soudainement, une phrase en particulier ranima sa curiosité: je pense que vous la connaissez. Comment, diable pouvait-il savoir cela? Il n’avait pourtant jamais mentionné ce fait et il doutait fortement qu’elle en ait fait de même…
5.
Invité
Invité
Les yeux de Nikaerth ne manquaient aucun langage corporel du noble devant lui. Bien que la question l'eût surpris tout autant, s’était plutôt la raison de cette demande qui lui importait. Visiblement, Tagar semblait exaspéré de ses réponses, lui mentionna désormais que leur alliance n’avait guère duré et qu’il n’avait été que demandé pour ces potentielles informations. L’elfe arqua un sourcil à cette énoncée, faisant le point sur la situation. C’était, en effet, très étrange qu’elle disparaisse soudainement après les événements du Temple. Nikaerth savait qu’elle n’était pas réapparue au sein des rebelles, ayant eu une conversation avec Vaenys lui-même à ce sujet. Soudainement, son expression faciale changea, comme s’il venait enfin de comprendre quelque chose que son interlocuteur ne semblait pas savoir.
«À quand remonte la dernière fois où vous l’avez aperçu?»
Si ses doutes se montraient être une réalité, il était évident pour l’elfe qu’elle lui avait fait le même coup qu’à lui-même. La situation l’amusait quelque peu, de voir qu’il n’aurait pas été le seul imbécile à tomber dans son piège, au bout du compte. Puis soudain, la voix de Tagar retentit encore une fois, lui rappelant les paroles qu’ils avaient échangé au palais de Kyouji. En effet, s’il souhaitait prétendre maintenant n’avoir aucune idée de qui il s’agit, le noble verrait rapidement dans son jeu. Pourtant, Nikaerth n’avait pas eu cette intention. Peut-être un peu plus… De tout lui dire? Sans doute, se régalait-il de sa réaction.
«Vous avez raison, je la connais bien … Personnellement, si vous voyez ce que je veux dire.»
Il attendit un instant, focalisé sur le noble afin de déterminer comme il prendrait la chose. Le sous-entendu était bien sur la table.
«Mais, je ne l’ai pas revu depuis le fiasco du Temple…»
Nikaerth prit une pause, observant désormais le Drakyn qui se tenait devant lui telle une statue de marbre. Sans doute, un brin de sympathie lui remonta à la tête, lorsqu’il regarda Tagar de nouveau.
«Je ne la poursuivrais pas, si j’étais toi. Cette femme à la fâcheuse habitude de se servir des autres et une fois qu’elle obtient ce qu’elle veut… Bref. Tu vois où je veux en venir.»
Il ne désirait visiblement pas rentrer dans les détails, mais l’avertissement était bien évident dans ces paroles. Il se souvenait de la façon cruelle dont elle l’avait violemment repoussé après ne plus avoir besoin de sa protection. Sans doute, s’était-elle servie de Tagar de la même manière, puis disparaître sans le moindre mot après son dû obtenu. Les femmes et leurs charmes parfois, elles vous font faire des pieds et des mains pour ne jamais payer la note au bout du voyage. La tatoueuse avait été une dure leçon pour lui, d’autant plus qu’il avait eu vent de plusieurs autres hommes dans sa vie : cet espion entre autres, qu’elle lui avait fait mettre sur le dos, le trahissant ainsi au plus haut comble. Sournoise, ces petites choses… Cette pensée l’amusait quelque peu, étant celui qui gagnait toujours à ce genre de jeu. Elle avait été une exception, s’être fait piéger lui-même dans cette danse de séduction…
«À quand remonte la dernière fois où vous l’avez aperçu?»
Si ses doutes se montraient être une réalité, il était évident pour l’elfe qu’elle lui avait fait le même coup qu’à lui-même. La situation l’amusait quelque peu, de voir qu’il n’aurait pas été le seul imbécile à tomber dans son piège, au bout du compte. Puis soudain, la voix de Tagar retentit encore une fois, lui rappelant les paroles qu’ils avaient échangé au palais de Kyouji. En effet, s’il souhaitait prétendre maintenant n’avoir aucune idée de qui il s’agit, le noble verrait rapidement dans son jeu. Pourtant, Nikaerth n’avait pas eu cette intention. Peut-être un peu plus… De tout lui dire? Sans doute, se régalait-il de sa réaction.
«Vous avez raison, je la connais bien … Personnellement, si vous voyez ce que je veux dire.»
Il attendit un instant, focalisé sur le noble afin de déterminer comme il prendrait la chose. Le sous-entendu était bien sur la table.
«Mais, je ne l’ai pas revu depuis le fiasco du Temple…»
Nikaerth prit une pause, observant désormais le Drakyn qui se tenait devant lui telle une statue de marbre. Sans doute, un brin de sympathie lui remonta à la tête, lorsqu’il regarda Tagar de nouveau.
«Je ne la poursuivrais pas, si j’étais toi. Cette femme à la fâcheuse habitude de se servir des autres et une fois qu’elle obtient ce qu’elle veut… Bref. Tu vois où je veux en venir.»
Il ne désirait visiblement pas rentrer dans les détails, mais l’avertissement était bien évident dans ces paroles. Il se souvenait de la façon cruelle dont elle l’avait violemment repoussé après ne plus avoir besoin de sa protection. Sans doute, s’était-elle servie de Tagar de la même manière, puis disparaître sans le moindre mot après son dû obtenu. Les femmes et leurs charmes parfois, elles vous font faire des pieds et des mains pour ne jamais payer la note au bout du voyage. La tatoueuse avait été une dure leçon pour lui, d’autant plus qu’il avait eu vent de plusieurs autres hommes dans sa vie : cet espion entre autres, qu’elle lui avait fait mettre sur le dos, le trahissant ainsi au plus haut comble. Sournoise, ces petites choses… Cette pensée l’amusait quelque peu, étant celui qui gagnait toujours à ce genre de jeu. Elle avait été une exception, s’être fait piéger lui-même dans cette danse de séduction…
6.
Invité
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Nikaerth écoutait tranquillement la réponse du noble, qui visiblement, n’avait guère eu de signe de vie depuis le Temple non plus. Pourtant, un détail en particulier ne semblait pas avoir échappé à l’elfe, qui dévisageait quelque peu Tagar lors de son explication. En effet, il avait bien retrouvé le noble à Kyouji… N’aurait-il pas dû être à la recherche de sa dite fiancée au lieu de quitter les lieux au premier instant? Pourquoi se donner tant de mal qu’après toute cette histoire résolue? Les actions de Tagar ne faisaient pas le moindre sens, à son avis, si ses sentiments étaient pour le moins sincère envers la jeune femme. Non pas que Nikaerth en avait personnellement quelque chose à faire, il trouvait seulement étrange qu’elle ne fut pas la priorité de Tagar à la sortie du Temple.
«Dis-moi, que faisais-tu à Kyouji dans ce cas? N’aurais-tu pas dû la retrouver?»
Demanda-t-il, en arquant les sourcils. La réponse ne lui importait que très peu, mais il souhaitait davantage faire prendre conscience à Tagar de son manquement flagrant de ce côté-là. Puis, l’homme lui demanda l’ultime question… S’il avait été en contact avec la femme pendant que les deux se fréquentaient. Nikaerth soupira un moment, ne sachant pas la réponse lui-même. Il n’avait appris leur alliance que lorsque les mots avaient sorti de la bouche de Tagar…
«Je ne sais pas… Elle n’a jamais mentionné quoi que ce soit à propos de vous deux… »
Il réfléchit un instant, puis soudain, cela le frappa.
«Étiez-vous fiancé lorsque nous nous sommes fait envoyer en République? Si oui… J’ai le regret de t’annoncer que c’était bien le cas…»
Que fallait-il qu’il dise pour que l’homme comprenne qu’elle s’était probablement jouée de lui, tout comme elle l'avait fais avec tant d’autres? Pourtant, il faisait désormais face au déni de Tagar, qui ne semblait pas en croire ses oreilles. Pauvre sot, n’avais-tu seulement pas conscience de ce qui se trouvait juste sous ton nez? Mais ne t’en veux pas, elle l’avait bien berné également…
«Si tu ne me crois pas, alors réponds-moi… Lui as-tu accordé ce qu’elle voulait avant sa disparition?»
La question était simple, mais non sans fondement. Cela faisait le plus de sens, qu'elle le largue sans remords une fois qu’elle a obtenu son dû. Comme on dit, l’histoire se répète constamment, n’est-ce pas? Pourtant, ce ne fut pas cette lumière qui éclairait le visage de Tagar, mais quelque chose d’autre qui surprit le Khashis grandement. Sans avertissement, elle lui mentionna comprendre ce qui s’était passé lors de son arrestation… Plus arrogant encore que de sous-entendre que l’elfe en était amoureux. Surement, il s’était cogné la tête contre un mur? Si Nikaerth avait éprouvé, ne serait-ce que certains sentiments pour la femme, l’amour n’en faisait certainement pas partie. La rancune, aurait sans doute été le plus descriptif de leur relation.
S’il avait cru à un moment ou un autre, éprouver quelque chose de plus profond, il avait compris rapidement que ce n’était pas le cas. Car ce sentiment était définitivement réservé à quelqu’un d’autre… Sentiment qu’il avait lâchement fui par peur de celui-ci…
«Ne sois pas ridicule…»
Nikaerth ria légèrement devant la demande de Tagar, trouvant risible qu’il en vienne à cette conclusion. Bien que son côté possessif et la déloyauté de la femme avaient certainement été pris en compte dans sa décision. Cela n’avait pas été directement dirigé vers lui, même s’il était celui qui en avait payé les frais.
«J’étais en colère, certes… Que tu as laissé s’enfuir la femme qui a attaqué notre reine… Que tu as mêlé des civils à cette épopée… Et j’en passe. Tu ne méritais aucun traitement de faveur Tagar… Mais crois-moi, jalousie envers cette déglingué n’était certainement pas la cause de cette colère.»
«Dis-moi, que faisais-tu à Kyouji dans ce cas? N’aurais-tu pas dû la retrouver?»
Demanda-t-il, en arquant les sourcils. La réponse ne lui importait que très peu, mais il souhaitait davantage faire prendre conscience à Tagar de son manquement flagrant de ce côté-là. Puis, l’homme lui demanda l’ultime question… S’il avait été en contact avec la femme pendant que les deux se fréquentaient. Nikaerth soupira un moment, ne sachant pas la réponse lui-même. Il n’avait appris leur alliance que lorsque les mots avaient sorti de la bouche de Tagar…
«Je ne sais pas… Elle n’a jamais mentionné quoi que ce soit à propos de vous deux… »
Il réfléchit un instant, puis soudain, cela le frappa.
«Étiez-vous fiancé lorsque nous nous sommes fait envoyer en République? Si oui… J’ai le regret de t’annoncer que c’était bien le cas…»
Que fallait-il qu’il dise pour que l’homme comprenne qu’elle s’était probablement jouée de lui, tout comme elle l'avait fais avec tant d’autres? Pourtant, il faisait désormais face au déni de Tagar, qui ne semblait pas en croire ses oreilles. Pauvre sot, n’avais-tu seulement pas conscience de ce qui se trouvait juste sous ton nez? Mais ne t’en veux pas, elle l’avait bien berné également…
«Si tu ne me crois pas, alors réponds-moi… Lui as-tu accordé ce qu’elle voulait avant sa disparition?»
La question était simple, mais non sans fondement. Cela faisait le plus de sens, qu'elle le largue sans remords une fois qu’elle a obtenu son dû. Comme on dit, l’histoire se répète constamment, n’est-ce pas? Pourtant, ce ne fut pas cette lumière qui éclairait le visage de Tagar, mais quelque chose d’autre qui surprit le Khashis grandement. Sans avertissement, elle lui mentionna comprendre ce qui s’était passé lors de son arrestation… Plus arrogant encore que de sous-entendre que l’elfe en était amoureux. Surement, il s’était cogné la tête contre un mur? Si Nikaerth avait éprouvé, ne serait-ce que certains sentiments pour la femme, l’amour n’en faisait certainement pas partie. La rancune, aurait sans doute été le plus descriptif de leur relation.
S’il avait cru à un moment ou un autre, éprouver quelque chose de plus profond, il avait compris rapidement que ce n’était pas le cas. Car ce sentiment était définitivement réservé à quelqu’un d’autre… Sentiment qu’il avait lâchement fui par peur de celui-ci…
«Ne sois pas ridicule…»
Nikaerth ria légèrement devant la demande de Tagar, trouvant risible qu’il en vienne à cette conclusion. Bien que son côté possessif et la déloyauté de la femme avaient certainement été pris en compte dans sa décision. Cela n’avait pas été directement dirigé vers lui, même s’il était celui qui en avait payé les frais.
«J’étais en colère, certes… Que tu as laissé s’enfuir la femme qui a attaqué notre reine… Que tu as mêlé des civils à cette épopée… Et j’en passe. Tu ne méritais aucun traitement de faveur Tagar… Mais crois-moi, jalousie envers cette déglingué n’était certainement pas la cause de cette colère.»
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