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Les écailles du serpent brillaient à la faible lueur humide de l’atelier.
Encore un peu.
Un minuscule tourbillon de sable, comme une tornade en version miniature, s’agitait sous les yeux d’Ach. Un coup ici, une éraflure là, les centaines de grains de sable polissaient la sculpture en un travail d’extrême précision.
Le serpent la regarda avec ironie. Etait-ce de l’ironie ? Non… Attendez. De la moquerie ! Exactement. Ach fronça le sourcils. Le serpent était une des nombreuses bêtes du désert qu’elle avait longtemps redouté. Sournoisement, il se faufilait sous les rares espaces d’ombre, contemplait l’idiot qui osait trop s’approcher de lui. Pas étonnant que l’esprit inconscient d’Ach ait voulu lui retranscrire ce sourire malicieux.
Ach trempa un doigt dans la teinture à sa disposition et redirigea l’outil ensablé. Le sourire saurait la couleur du sang…
- Excusez-moi, est-ce qu’il y a quelqu’un ?
Le sable marqua un coup violent qui frappa la minutieuse sculpture.
- Ablah ! Laissa échapper Ach en dialecte du Désert.
Maintenant, le serpent marquait une cicatrice rougeoyante sur son flanc. Cela ne lui va pas si mal…
Ach avait tendance à oublier que son magasin donnait accès à n’importe quel passant de la rue, surtout lorsqu’elle était plongée dans son atelier. Des pas firent crisser le sable de la boutique et l’artiste se leva dans un mouvement souple. Derrière elle, le tourbillon de sable la suivit sagement.
Soulevant d’une main les draperies colorées qui la séparaient de la boutique, le regard d’Ach tomba sur le nouveau venu. Un homme grand, fin et d’une blancheur prouvant un manque d’exposition à la lueur du soleil, il ne pouvait être que noble. Si cela ne suffisait pas, sa voix avait les inflexions de celui qui a l’habitude d’être obéit, et ses vêtement, d’une propreté rigoureuse, étaient de très bonne qualité.
- Il y a moi, cher visiteur. Bienvenue. De quoi es-tu à la recherche ?
Drapée de soieries aux teintes crèmes et beiges immaculées, les mains d’Ach étaient cependant couvertes des pigments rouges qu’elle venait d’utiliser. Elle se rinça les mains dans la fontaine ornementée qui bouillonnait au coin de la boutique, se servant des restes de sable pour frotter les pigments récalcitrants.
Quelle histoire cet homme voulait-il raconter en entrant dans son monde ?
Encore un peu.
Un minuscule tourbillon de sable, comme une tornade en version miniature, s’agitait sous les yeux d’Ach. Un coup ici, une éraflure là, les centaines de grains de sable polissaient la sculpture en un travail d’extrême précision.
Le serpent la regarda avec ironie. Etait-ce de l’ironie ? Non… Attendez. De la moquerie ! Exactement. Ach fronça le sourcils. Le serpent était une des nombreuses bêtes du désert qu’elle avait longtemps redouté. Sournoisement, il se faufilait sous les rares espaces d’ombre, contemplait l’idiot qui osait trop s’approcher de lui. Pas étonnant que l’esprit inconscient d’Ach ait voulu lui retranscrire ce sourire malicieux.
Ach trempa un doigt dans la teinture à sa disposition et redirigea l’outil ensablé. Le sourire saurait la couleur du sang…
- Excusez-moi, est-ce qu’il y a quelqu’un ?
Le sable marqua un coup violent qui frappa la minutieuse sculpture.
- Ablah ! Laissa échapper Ach en dialecte du Désert.
Maintenant, le serpent marquait une cicatrice rougeoyante sur son flanc. Cela ne lui va pas si mal…
Ach avait tendance à oublier que son magasin donnait accès à n’importe quel passant de la rue, surtout lorsqu’elle était plongée dans son atelier. Des pas firent crisser le sable de la boutique et l’artiste se leva dans un mouvement souple. Derrière elle, le tourbillon de sable la suivit sagement.
Soulevant d’une main les draperies colorées qui la séparaient de la boutique, le regard d’Ach tomba sur le nouveau venu. Un homme grand, fin et d’une blancheur prouvant un manque d’exposition à la lueur du soleil, il ne pouvait être que noble. Si cela ne suffisait pas, sa voix avait les inflexions de celui qui a l’habitude d’être obéit, et ses vêtement, d’une propreté rigoureuse, étaient de très bonne qualité.
- Il y a moi, cher visiteur. Bienvenue. De quoi es-tu à la recherche ?
Drapée de soieries aux teintes crèmes et beiges immaculées, les mains d’Ach étaient cependant couvertes des pigments rouges qu’elle venait d’utiliser. Elle se rinça les mains dans la fontaine ornementée qui bouillonnait au coin de la boutique, se servant des restes de sable pour frotter les pigments récalcitrants.
Quelle histoire cet homme voulait-il raconter en entrant dans son monde ?
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- Bienvenue, Tagar Reys. Je vous laisse prendre connaissance des œuvres exposées ici, à moins que vous ne souhaitiez faire une commande spécifi…
Des voix, s’exprimant dans un ton assez virulent pour attirer l’attention, firent taire Ach dans sa déclaration. D’ailleurs, les deux hommes ne tardèrent pas à montrer leur visage à travers l’encadrement de la porte de sa boutique.
Un Contrôleur Royal ? S’il y avait le terme Royal dedans, ce n’était surement par pour rien. Ach l’avait senti, elle avait affaire ici à un homme de pouvoir. Elle n’avait jamais eu beaucoup de patience avec cette espèce là ; la plupart du temps, ils se pensaient au-dessus des petites gens et agissaient de manière stupide. Lorsqu’ils passaient dans le Désert ou dans la Jungle de Sang, ils se déplaçaient bruyamment, grossièrement, tuaient ce qui les dérangeait sur leur passage. La plupart du temps, même cela, ils le faisaient mal.
Un ancien esclavagiste, alors… Du moins, il avait trempé dans le commerce d’esclaves. Celui-là même que sa mère avait fui, quelques 300 ans auparavant. Juste avant sa naissance.
Les deux hommes entrèrent avec force bruit dans la boutique. Chacun d’eux tenait un couteau en main, cependant, Ach remarqua que l’un semblait plus volontaire que l’autre. D’ailleurs, c’est celui-là qui parla en premier.
- Toi ! J’t’ai vu témoigner à not’ procès, fils de pute ! T’vas regretter le jour où t’as voulu ouvrir ta gueule !
Ach se tenait debout, au fond de la boutique, les mains toujours légèrement teintée du rouge sang qu’elle avait utilisé plus tôt.
Esclavagiste ou non, ces trois stupides hommes se trouvaient dans sa boutique.
- Akruj ! Sortez de ma boutique et réglez vos affaire hors de chez moi, imbéciles !
Le sable, dont été tapissée le sol de la boutique, commença à s’élever dans un brouillard étouffant. Tous, y compris Teys, se retrouvèrent dans une pénombre piquante.
Ach pouvait sentir et voir le moindre mouvement de chacun des hommes présents dans la pièce. S’ils refusaient de partir, elle devrait passer à la force supérieure, ce dont elle n’avait pas particulièrement envie. Elle n’avait pas finit sa sculpture et à part dans les échoppes, régler des comptes n’était jamais bon pour le buisines.
Des voix, s’exprimant dans un ton assez virulent pour attirer l’attention, firent taire Ach dans sa déclaration. D’ailleurs, les deux hommes ne tardèrent pas à montrer leur visage à travers l’encadrement de la porte de sa boutique.
Un Contrôleur Royal ? S’il y avait le terme Royal dedans, ce n’était surement par pour rien. Ach l’avait senti, elle avait affaire ici à un homme de pouvoir. Elle n’avait jamais eu beaucoup de patience avec cette espèce là ; la plupart du temps, ils se pensaient au-dessus des petites gens et agissaient de manière stupide. Lorsqu’ils passaient dans le Désert ou dans la Jungle de Sang, ils se déplaçaient bruyamment, grossièrement, tuaient ce qui les dérangeait sur leur passage. La plupart du temps, même cela, ils le faisaient mal.
Un ancien esclavagiste, alors… Du moins, il avait trempé dans le commerce d’esclaves. Celui-là même que sa mère avait fui, quelques 300 ans auparavant. Juste avant sa naissance.
Les deux hommes entrèrent avec force bruit dans la boutique. Chacun d’eux tenait un couteau en main, cependant, Ach remarqua que l’un semblait plus volontaire que l’autre. D’ailleurs, c’est celui-là qui parla en premier.
- Toi ! J’t’ai vu témoigner à not’ procès, fils de pute ! T’vas regretter le jour où t’as voulu ouvrir ta gueule !
Ach se tenait debout, au fond de la boutique, les mains toujours légèrement teintée du rouge sang qu’elle avait utilisé plus tôt.
Esclavagiste ou non, ces trois stupides hommes se trouvaient dans sa boutique.
- Akruj ! Sortez de ma boutique et réglez vos affaire hors de chez moi, imbéciles !
Le sable, dont été tapissée le sol de la boutique, commença à s’élever dans un brouillard étouffant. Tous, y compris Teys, se retrouvèrent dans une pénombre piquante.
Ach pouvait sentir et voir le moindre mouvement de chacun des hommes présents dans la pièce. S’ils refusaient de partir, elle devrait passer à la force supérieure, ce dont elle n’avait pas particulièrement envie. Elle n’avait pas finit sa sculpture et à part dans les échoppes, régler des comptes n’était jamais bon pour le buisines.
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