Xera est une demie Fae de par son père, au grand regret de ce dernier elle est née avec des traits humains. Il s’attendait à voir un joli bébé avec des oreilles légèrement pointues et une belle paire de petites ailes, à la place, il eut un bébé humain bien potelé aux beaux yeux verts et à la chevelure rousse. Mais étrangement, malgré cela, au vu du rythme de sa croissance, l’enfant n’avait pas tout pris du côté de sa mère et démontre une aptitude certaine à la magie.


Et même si elle grandissait lentement pour une humaine, Xera arrêta de grandir l’année de ses 61 ans. Elle ressemblait à sa mère quand celle-ci était jeune. Une silhouette aux courbes généreuses, dotée d’une chevelure longue et fournie. Elle prend soin de ses cheveux afin d’éviter qu’il se transforme en un unique dreadlocks. Son visage harmonieux arbore des traits fins, un air sérieux, des lèvres délicates et un teint hâlé. C’est une belle femme encore plus quand elle se laisse aller à révéler son sourire timide.


Dès qu’elle le put, Xera insista pour participer aux tâches de la maison, rester inactive plus d’une journée lui est insupportable. Elle apprécie un bon repos si ce dernier est justifié à ses yeux. La jeune femme apprécie la compagnie des autres gens et les joies simples comme les soirs de veillés et de danses aux villages lors des jours de fêtes. Elle apprécie encore plus ses excursions en solitaire dans les bois. La au cœur de la nature, elle se sent bien, calme, apaisée et à l'abri des regards indiscrets. C’est au cœur de la forêt en contact avec la mousse du sol et la rosée nocturne qu’elle ressentie pour la première fois un étrange picotement dans son dos. Et au détour d’une trouée dans la cime des arbres, les rayons de la lune lui révélèrent l’origine de cela. Depuis ce jour, Xera compris que ses ailes diaphanes et légèrement scintillantes apparaissent sous la lumière de l’astre nocturne ou quand elle y infuse du mana. Sa part humaine avait simplement retardé leur apparition.

La mère de Xera était une humaine, son père lui un Fae. Ses parents s’aimèrent et de leur amour naquit une petite fille qu’ils nommèrent Xera. La petite famille vivait dans un village jouxtant la grande forêt de la République, et leur demeure était située aux premiers abords de la forêt. La mère de Xera exerçait le métier d’herboriste, les villageoises faisaient aussi appel à elle en tant que sage-femme. Le père lui exerçait le métier de chasseur et à l’occasion de guide pour les expéditions en forêt.

Malgré la déconvenue d’avoir une petite fille dépourvue des attributs de son peuple, le papa de Xera n’en aime pas moins sa fille. La petite fille était venue au monde sans ailes de Fae ni sans oreille en pointe. Et commença sa croissance au rythme de tout enfant humain. Mais après sa douzième année alors que les autres enfants humains montraient les premiers signes de l'adolescence, Xera conserva son aspect enfantin et commença à démontrer une certaine aisance avec la magie. Quand elle était en colère le sol autour se mettait à vibrer ou bien l’eau contenue dans votre verre se projetait vers votre visage.

L’année de ses 26 ans, alors que tous ses amis humains avaient vu leur corps se métamorphoser sous l'effet des hormones et développés les caractéristiques faisant d’eau des adultes à part entière, Xera, elle, commençait à peine à entrer dans les débuts de l’adolescence même si son esprit lui était bien celui d’une presque adulte. Cette différence l’avait poussé à s'éloigner de ses camarades et à trouver refuge dans l'atelier de sa mère. Cette dernière lui enseigna les simples, comment les préparer, comment les faire sécher et l’emmenait avec elle pour l’aider à les récolter.

Les années passaient sa mère la laissait se charger des récoltes, et Xera en profitait pour partir avec son père en forêt quand ce dernier allait à la chasse. C’est ainsi qu’elle apprit comment poser des collets, vider, dépecer le gibier et récupérer leur peau. Durant ses expéditions avec son père, elle comprit que la nature n’était ni foncièrement mauvaise, ni foncièrement bonne. Les herbivores se nourrissent des plantes, ces derniers nourrissent les prédateurs, les charognards nettoyaient les cadavres évitant la prolifération des maladies et au final tout revenait à la terre, la terre qui nourrissait les plantes.

À l'âge de 50 ans, la rousse ressemblait maintenant à une belle adolescente, mais pas encore tout à fait à une femme adulte. Elle accompagnait sa mère depuis presque 20 ans maintenant quand elle partait assister les femmes ou le bétail a mette leur progéniture au monde. La présence de Xera avait un côté pratique, sa mère avait bien compris que sa fille était capable désormais de diminuer la peur de ses patientes, ce qui facilitait grandement le travail.


La vie de Xera continua ainsi au rythme des saisons qui passaient, et des rides et cheveux blancs toujours de plus en plus nombreux sur le visage et les cheveux de sa mère. Cette dernière finit par s’éteindre quand sa fille compta ses 65 ans et ressemblait à une jeune adulte prête à quitter l’adolescence. La rouquine reprit le rôle de sa mère dans la communauté de leur village, et la vie continua ainsi jusqu'à l’année fatidique de ses 101 ans où son père parti chasser dans la forêt revint blessé et délirant à cause de la fièvre. Xera utilisa toutes ses connaissances pour le soigner, mais le poison dans le corps de son père lui était inconnu, dans ses délires, il évoquait l’esprit de la forêt, un grand danger et d’autres choses sans qui ni tête. Depuis Xera n'a réussit qu'a calmer son père quand lui administrant un sédatif et a retarder l'effet du poison. La jeune femme n’a d'autres choix que de quitter son village de Nareim pour Liberty afin de trouver un guérisseur à même de le soigner.
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Purification de l’Arbre-Monde

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