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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Ville de Courage sur le Port le 10 août de l'An 3
Mon périple en République se poursuivait et j'enchainais les rencontres diverses et variées. J'avais eu des échanges parfaitement enrichissants sur les théories de la magie et la façon d'enchanter des objets. J'avais testé avec joie les méandres de l'administration de la république et j'en avais conclu qu'ils étaient un peu moins insensés que ceux de l'ancien Shoumei, ceux de Maël surtout.
J'avais encore fort à faire dans les journées à venir, un rendez vous à la SSG pour vérifier l’état de mes avoirs, m’assurer que l’argent était toujours bien là. Me renseigner sur certains points légaux concernant les législatives Républicaines mais aussi Reikoises, ils devaient connaître ça probablement sinon je verrai plus tard. Et il y avait ce bal de charité donné par Mme la Mairesse de Courage, Dame Exousia, un bal pour les migrants de Shoumei, pour quelle raison? Aucune idée, mais ce serait l’occasion de retrouver des compatriotes ou faire des rencontres tout simplement. Quelle genre de festivités allait-elle organiser, c’était un des points qui me rendait particulièrement curieuse, et surtout croiser quelqu’un d’importance serait bon pour moi, je devais me souvenir qui j'étais.
Cela étant dit j’avais donc abandonné Wan qui lui admirait une exposition de peinture pour pouvoir déambuler dans les rues de Courage. Ne me prenez pas pour une sotte inconséquente, j’ai appris de mes erreurs passées et je ne me déplace pas seule dans des endroits mal famés ou louches. Même si je devais l’avouer j’aurais bien volontiers été me promener sur le Port pour voir la mer. Ah si j’avais pu m’y baigner et nager librement mais je ne pouvais me le permettre ici.
Alors j’avais joué les coquettes ce jour, arborant une tenue toute Republicaine et pas du tout Shoumeienne, c’était lumineux et élégant, mais cela restait sobre. Si la tenue que j’avais fait faire pour le bal était d’un autre acabit, celle ci montrait que je n’étais pas pauvre mais pas noble non plus.
- On s'amuse à Courage:
Ainsi vêtue, guillerette, emportée par l’ambiance agréable de cette ville en pleine journée estivale j’avais fini par arriver sur une des grandes places et j’avais eu la surprise de voir qu’ils faisaient des sortes de jeux. Chacun semblait libre de participer, de profiter, de s’amuser tout simplement. Les premières minutes j’ai observé, j’ai souri en voyant des enfants tenter de grimper en haut d’un mât savonné sans succès. D’autres jouaient aux soldats dans une fausse lice, ils avaient des tenues matelassées et des lances aux bouts enveloppés de tissus et ils avançaient sur des choses à roulettes ressemblant à des chevaux et devaient avancer le plus vite, se rencontrer et faire tomber leur adversaire.
Plus loin, des gens mangeaient, écoutaient des musiciens de rue, observaient des jongleurs. Il y avait des bras de fer, des combats de lutte, et vraiment il y avait des activités surprenantes et aucunes qui ne semblait créer de conflit, chaque personne semblait s’amuser. Cela faisait du bien et malgré la situation j’avais aussi envie de profiter, d’oublier, beaucoup de choses, pour un moment, j’allais songer à moi, juste moi.
Mais que voyais-je? Qu’était ce jeu étrange? Je voyais des mages qui s’affrontaient, enfin c’était ce qu’il me semblait. Je m’approchais plus avant pour voir et comprendre. Il y avait une sorte de cible à quelques mètres d’une ligne, en plusieurs exemplaires et les mages s’alignaient et… usaient de leur pouvoir pour envoyer un projectile dans la cible, des zones étaient dessinées dans les cibles et des points attribués à chaque zone. Dans ce jeu, aucun besoin de détruire, non il fallait se concentrer et viser.
J’attendis que les adversaires aient terminés leur matche et j’attendis. Je vis un jeune homme d’une quinzaine d’années arrivant avec ses amis, sûr de lui, il prit place et donna deux pièces pour sa participation. C’était décidé, j’allais jouer moi aussi, je donnais deux pièces et je m’installais à ses côtés. Il manquait encore deux personnes pour jouer cette partie qui ne mirent pas longtemps à prendre place, un elfe un peu âgé enfin je crois et un gobelin. Le jeu pouvait débuter.
- Que le meilleur gagne dit-on !
- Oui et pas la meilleure !
Cette boutade fit rire mes adversaires et les gens autour, c'était bien joué mais je n'allais pas me laisser abattre d'entrée de jeu.
- Trêve de bavardage alors !
Et je concentrais une flèche d'eau et l'envoyais sur ma cible, et je m'en sortis pas mal. Mes adversaires suivirent et firent de même, personne ne visa à côté de la cible sur ce premier tour.
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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- Courage -Zaïn Tevon-Duncan était arrivé le matin même à bord du Silence, sa toute nouvelle flute de commerce, qu'il inaugurait avec ce premier voyage à destination du port le plus éloigné d'Ikusa, sa ville de construction. Le Silence était un navire de commerce rapide et Zaïn fut surpris de faire le tour du continent en si peu de temps, il fallait dire qu'il avait eu un vent d'Ouest durant tout le trajet facilitant grandement le voyage jusqu'au port de Courage.
Ainsi, il avait débarqué au port de commerce tôt le matin et aida les matelots à décharger les quelques marchandises qu'il avait transporté dans ses calles, à savoir quelques fourrures et métaux ainsi que des denrées reikoises telles que des dattes et diverses noix. Une fois cela fait et les marchandises entreposées sur les quais, Zaïn laissa ses matelots et son navire pour se rendre au comptoir de la guilde marchande. Il demanda à y voir sa sœur mais appris qu'elle s'était absentée pour la journée.
Il se trouvait que Zaïn avait prévu de faire remplir ses calles de marchandises républicaines tel que du saumon rouge salé, pour n'en citer qu'un exemple, en fin d'après-midi, ayant ris rendez-vous avec un commerçant de la guilde. Or, il avait prévu d'occuper sa journée avec sa soeur, mais n'étant pas là, il demanda alors au comptoir ce qu'il était possible de faire pour tuer le temps. On le dirigea alors vers la Place Ovale - comme les locaux l'appelaient - où divers jeux et attractions avaient été organisées par la commune.Après avoir remercié le marchand, l'hybride se rendit - en demandant son chemin - jusqu'à la Place Ovale qui était un vaste esplanade pavée bordée de hautes maisons. De nombreux jeux avaient été installés et une foule s'amusaient à diverses activités. Zaïn repéra un stand où un nain proposait une récompense à celui qui parviendrait à vider plus de choppes de bière que lui avant de s'effondrer. Zaïn fut tenté mais se ravisa, estimant qu'il était bien trop tôt pour finir carpette.
Un autre jeu attira son attention, consistant simplement à taper le plus fort possible dans un sac de sable suspendu afin de soulever un poids qui indiquait votre force, si on parvenait à le faire monter au sommet d'une poulie graduée, on remportait une bourse de pièces. Amusé, il se porta candidat et lorsqu'il frappa, le sac fut réduit en miette, le sable tomba au sol et le poids vola si haut qu'il manqua de tuer un passant en retombant plus loin. Immédiatement, Zaïn reparti avec quelques sous en poche et le forain reparti sans rien.Finalement il entendit des exclamations aux abords d'un autre jeu, curieux, il remarqua que c'étaient des mages qui s'exerçaient à toucher le centre d'une cible à l'aide de leur magie. Il observa un instant la compétition avant de se rendre compte qu'il connaissait l'une des candidates, la seule candidate à vrai dire. Il se pencha alors, les bras croisés sur la poitrine, vers un gars à la grosse barbe noire assis à côté de lui.
- Je mise ma bourse de pièces sur la demoiselle. Pari tenu ? Demanda-t-il.
- Tes fada toi, y'a de bien meilleurs mages en lice, pari tenu mon gars. Tes nouveau ici, non ? Renchérit le barbu.
- Je viens d'arriver ce matin, pourquoi ? Répondit Zaïn.
- Je connais tout le monde ici, et tes p'tites oreilles me disent rien, je connais pas non plus la brunette là-bas d'ailleurs. Maren Phassys, c'est comme ça qu'on m'appelle. Il lui serra vigoureusement la main.
- Zaïn Tevon-Duncan. Dis-moi, c'est pourquoi cette fête ? Questionna-t-il.
- C'est pour Shoumeï, ou tout du moins pour ceux qui en reviennent. C'est bien, parce qu'on manquait de bouches à nourrir ici. Ironisa-t-il.
- Je vois, observons le concours, parce que j'ai l'impression que tu va te faire plumer, Maren.Quel hasard et quelle chance de trouver un visage familier en ces lieux. Le hasard étant qu'ils ne s'étaient pas revu depuis l'avant-guerre, qu'il ne savait pas ce qu'elle était devenue et qu'il était peu probable qu'ils se recroisent à Courage. La chance étant qu'il savait avec qui il allait tuer le temps mais surtout que Myriem s'en sortait pas trop mal, permettant à Zaïn de gagner son pari.
- La tenue de Zaïn :
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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Dire que j’étais absorbée par le jeu était un bel euphémisme. Je me sentais libérée d’un poids, celui des responsabilités, il reviendrait vite mais aujourd’hui je m’amusais comme tout un chacun et puis dans le fond n’étais-je pas en train de courir après des chimères depuis des mois? Le Reike avait pris mes terres, et mon titre n’avait plus aucune valeur, le seul cas où ma situation légalement pourrait évoluer ce serait que Shoumei renaisse sous une forme ou une autre et que j’ai le droit de reprendre ma place.
La République ne serait-elle pas cette solution de facilité pour démarrer autre chose? Repartir sur une vie nouvelle après les errances en mer, le désert et notre Oasis salvateur !
Mais pour le moment, toute mon attention était focalisée sur cette cible qui se dressait devant nous, mon objectif unique du moment et si je pouvais aussi ravaler le caquet de ce petit gamin impudent je ne serai pas fâchée vraiment.
La première manche avait débuté et chacun des participants s’en sortait correctement, l’initiateur du jeu criait et haranguait la foule pour les faire parier. Ce jeu se jouait en deux manches seulement, si jamais il y avait une manche pour deux adversaires, on comparait alors leurs points tout simplement et le score le plus élevé gagnait d’où l’intérêt de ne pas se laisser distancer.
Le gamin et moi approchions des cent points, le dernier tir serait décisif. Il se prépara, sûr de lui, alors je me suis penchée vers lui, c’était petit ce que je m’apprêtais à faire mais tellement amusant.
M’approchant de son oreille je murmurai une bêtise que ma croyance m’interdit de répéter mais il était question de mon anatomie et si j’avais rougi de ma propre bêtise, il n’en avait rien vu car lui avait viré écarlate et avait râté sa cible.
- Quelle dévaine dans tous les sens du terme, tu ne sais pas ce que tu perds gamin.
Et chance pour moi car j’aurais du fuir si il avait réussi. Je me concentrais donc, sûre de mon fait et… je fis mouche, je dépassais les cent points et gagnais donc la première manche !
Je sautais de joie sur place et me tournais vers le gamin pour dire.
- Sans rancune? Allez courage, encore une manche !
La foule s’amusait de la défaite fortuite du jeune garçon, l’elfe et le gobelin riaient sous cape car ils avaient vu la scène, en un sens il l’avait bien mérité non? Mais parmi les gens autour, certains rouspètent et crient à la triche, réfutant ma victoire sur cette première manche que j’avais pourtant parfaitement méritée si l’on devait se montrer honnête.
La partie devait reprendre cependant et je me remis en place à ce moment là. Dans la foule les amis du gamin m'invectivaient, ils étaient un peu plus virulents que pour un jeu, la cause était simple, ils avaient bu ou pris je ne sais quoi et cela exacerbe les émotions c'est bien connu. Je les entendais maintenant pester contre ces bandes d'assistés de Shoumei, qui ne servaient à rien à la République mais qui profitaient grassement de ses bienfaits. Qu'on aurait du rester chez nous, que si les Titans étaient revenus c'est qu'on méritait leur jugement et que si on l'avait accepté on aurait peut-être perdu la vie mais ils seraient surement repartis seuls.
Ma bonne humeur s'assombrissait à mesure que ces crétins déversaient leur fiel sous le regard amusé de mon adversaire qui me regarda en haussant les épaules.
- Je n'y suis pour rien je n'ai rien dit du tout. Allez on reprend cette partie, je sais que vous avez besoin de ces gains, c'est pour cette raison que je vous ai laissé gagné la première manche.
J'étais en général très calme mais pour le coup je sentais ma colère monter et je ne voulais pas la diriger contre ce crétin imbu de ses certitudes. Mes poings serrés, je tendis la main vers la cible et je posais mon regard déterminé sur elle. Je me concentrais et d'un coup libérais ma mana, un jet d'eau continue fila vers la cible et perça son centre avant que cette dernière n'explose. Il avait tout gâché.
- J'ai gagné !
Les gens autour regardaient la scène bizarrement et à raison, j'étais agacée et j'avais besoin d'air. Alors je me suis détournée de ce jeu et j'ai fendu la foule pour aller plus loin. Le silence ne dura pas longtemps car le maître du jeu reprit les choses en mains bien rapidement et annonça que la partie n'était pas finie, que celui qui marquerait le plus de point au total gagnerait, comme si je n'avais pas joué mais je n'en avais cure. Je voulais m'amuser, profiter et des gamins mal embouchés n'allaient pas m'enlever ce plaisir.
Je cherchais du regard dans cette foule quoi faire pour retrouver ma sérénité trop vite perdue, comme souvent depuis des semaines.
La République ne serait-elle pas cette solution de facilité pour démarrer autre chose? Repartir sur une vie nouvelle après les errances en mer, le désert et notre Oasis salvateur !
Mais pour le moment, toute mon attention était focalisée sur cette cible qui se dressait devant nous, mon objectif unique du moment et si je pouvais aussi ravaler le caquet de ce petit gamin impudent je ne serai pas fâchée vraiment.
La première manche avait débuté et chacun des participants s’en sortait correctement, l’initiateur du jeu criait et haranguait la foule pour les faire parier. Ce jeu se jouait en deux manches seulement, si jamais il y avait une manche pour deux adversaires, on comparait alors leurs points tout simplement et le score le plus élevé gagnait d’où l’intérêt de ne pas se laisser distancer.
Le gamin et moi approchions des cent points, le dernier tir serait décisif. Il se prépara, sûr de lui, alors je me suis penchée vers lui, c’était petit ce que je m’apprêtais à faire mais tellement amusant.
M’approchant de son oreille je murmurai une bêtise que ma croyance m’interdit de répéter mais il était question de mon anatomie et si j’avais rougi de ma propre bêtise, il n’en avait rien vu car lui avait viré écarlate et avait râté sa cible.
- Quelle dévaine dans tous les sens du terme, tu ne sais pas ce que tu perds gamin.
Et chance pour moi car j’aurais du fuir si il avait réussi. Je me concentrais donc, sûre de mon fait et… je fis mouche, je dépassais les cent points et gagnais donc la première manche !
Je sautais de joie sur place et me tournais vers le gamin pour dire.
- Sans rancune? Allez courage, encore une manche !
La foule s’amusait de la défaite fortuite du jeune garçon, l’elfe et le gobelin riaient sous cape car ils avaient vu la scène, en un sens il l’avait bien mérité non? Mais parmi les gens autour, certains rouspètent et crient à la triche, réfutant ma victoire sur cette première manche que j’avais pourtant parfaitement méritée si l’on devait se montrer honnête.
La partie devait reprendre cependant et je me remis en place à ce moment là. Dans la foule les amis du gamin m'invectivaient, ils étaient un peu plus virulents que pour un jeu, la cause était simple, ils avaient bu ou pris je ne sais quoi et cela exacerbe les émotions c'est bien connu. Je les entendais maintenant pester contre ces bandes d'assistés de Shoumei, qui ne servaient à rien à la République mais qui profitaient grassement de ses bienfaits. Qu'on aurait du rester chez nous, que si les Titans étaient revenus c'est qu'on méritait leur jugement et que si on l'avait accepté on aurait peut-être perdu la vie mais ils seraient surement repartis seuls.
Ma bonne humeur s'assombrissait à mesure que ces crétins déversaient leur fiel sous le regard amusé de mon adversaire qui me regarda en haussant les épaules.
- Je n'y suis pour rien je n'ai rien dit du tout. Allez on reprend cette partie, je sais que vous avez besoin de ces gains, c'est pour cette raison que je vous ai laissé gagné la première manche.
J'étais en général très calme mais pour le coup je sentais ma colère monter et je ne voulais pas la diriger contre ce crétin imbu de ses certitudes. Mes poings serrés, je tendis la main vers la cible et je posais mon regard déterminé sur elle. Je me concentrais et d'un coup libérais ma mana, un jet d'eau continue fila vers la cible et perça son centre avant que cette dernière n'explose. Il avait tout gâché.
- J'ai gagné !
Les gens autour regardaient la scène bizarrement et à raison, j'étais agacée et j'avais besoin d'air. Alors je me suis détournée de ce jeu et j'ai fendu la foule pour aller plus loin. Le silence ne dura pas longtemps car le maître du jeu reprit les choses en mains bien rapidement et annonça que la partie n'était pas finie, que celui qui marquerait le plus de point au total gagnerait, comme si je n'avais pas joué mais je n'en avais cure. Je voulais m'amuser, profiter et des gamins mal embouchés n'allaient pas m'enlever ce plaisir.
Je cherchais du regard dans cette foule quoi faire pour retrouver ma sérénité trop vite perdue, comme souvent depuis des semaines.
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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- Place Ovale, Courage -Le cour des évènements s'accéléra et la foule fut rapidement mue par une certaine euphorie motivée par les potentiels gains que les parieurs pouvaient tirer de ce concours qui était devenu un duel entre Myriem et un gringalet. Autour de Zaïn, les paris s'enchainaient et Maren donnait des coups de coudes excités à Zaïn, étant persuadé que le gamin écraserai la shoumeïenne. Mais rapidement, une certaine aversion envers la magicienne se fit ressentir et un garçon d'écurie, à droite de l'hybride osa crier un terme qu'il était inconvenant d'adresser à une demoiselle. Zaïn, ayant les bras croisés jusqu'alors, en déplia un pour caler une baffe dans la nuque de l'impertinent qui s'allongea direct au sol. Personne ne remarqua la brève altercation et tous continuaient d'encourager les concurrents. Le reikois recroisa ses bras en reportant son regard sur Myriem qui explosa alors la cible avant d'exploser elle-même, quittant les lieux sans demander son reste. Il fut surpris de voir la force qu'elle venait de déployer alors que dans son souvenir, elle n'était guère apte à se défendre elle-même, il semblait qu'elle avait fait un sacré chemin durant la guerre.Zaïn fut étonné, mi-perplexe, mi-impressionné. Du peu qu'il avait connu la shoumeïenne, il ne l'avait vu s'emporter qu'une seule fois, et pour une excellente raison, le reste du temps elle avait été comme un soleil au sourire éclatant. C'était la deuxième fois qu'il la voyait s'énerver, mais au moins elle n'était pas autant dans la panade que lors de leur première rencontre. Il se leva alors du banc sans saluer Maren Phassys et fendit la foule. Maren ne l'arrêta pas, ne cherchant pas à relever qu'il lui devait de l'argent, ne sachant pas même s'il avait gagné ou perdu son paris. Et sans chercher à comprendre d'avantage, il reconcentra son regard sur les mages qui s'alignaient de nouveau et applaudit. Il ne remarqua pas le garçon d'écurie allongé face contre terre.
Zaïn ne pensait plus à ça non plus, cherchant à rejoindre Myriem, qu'il n'avait plus vu depuis bien longtemps. Lorsqu'il s'avança vers elle, le regard de la shoumeïenne se posa sur lui et ses yeux violets s'ouvrirent grands. L'hybride ouvrit grand les bras et sourit de plus belle en s'approchant.
- Tiens tiens, mais qui voilà ? J'aurai pas aimé être à la place de cette cible... Un jour, un sage a dit : "soit comme l'eau". Tu dois être un ras-de-marée, ou un tsunami a minima ! Il avait toujours le tact pour engager les conversations.Il avait bien remarqué qu'elle était en proie à un certain énervement, c'était pourquoi il l'abordait de la sorte, espérant que la surprise de la voir ainsi que son compliment mêlé à la plaisanterie dissiperai toute cette tension. Et si ce n'était pas le cas, cela ne le dérangeait pas de servir de punching-ball pour elle. Après tout, ils avaient beaucoup à rattraper tout les deux et commencer par un brin de violence servirait au moins à relâcher tout ce qui ne pouvait être dit.
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Myriem de Boktor
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- Place Ovale, Courage -
J’étais depuis quelques temps comme un bon coup de Galerne, je sais vous vous demandez de quoi je parle et je ne vous en veux pas le moins du monde. Je vous parle d’un phénomène météorologique assez spécial, très localisé qui provoque une rapide chute des températures, le vent monte et souffle violemment et la pluie s’abat dans la foulée et pfiou fini… (pour plus d’explications réelles : https://www.meteocontact.fr/pour-aller-plus-loin/la-galerne )
Je ronchonnais, j’étais effectivement sujette aux changements rapides d’humeur depuis des semaines, si j’en avais parlé on m’aurait gentiment dit que j’étais en proie à de la dépression, que j’alternais des périodes d’euphorie et de tristesse et que les sautes d’humeurs étaient normales de fait. Mais je n’en savais rien et je subissais juste cet état de fait comme je le pouvais.
Néanmoins une voix attira mon attention ainsi qu’une silhouette massive, plus grande que moi. Sur le coup je me suis arrêtée, tétanisée, peur ou surprise, allez savoir. Mais j’ai ouvert mes yeux en grands et ils changèrent de couleur presque instantanément à la reconnaissance de ce grand gaillard aux oreilles les plus adorables du Sekai : Zaïn !
Un franc sourire s’ancra sur mon visage et avisant les bras ouverts j’hésitais un instant, question de réflexe pavlovien éducatif avant de briser la distance qui me séparait de lui pour le prendre dans mes bras, enfin presque, parce que je ne pouvais pas l’enserrer et faire le tour forcément.
- Et encore c’est la cible qui a pris pas ce morveux pédant. Oh mince Zaïn, mais qu’est-ce que tu fais ici?
Je relâchais mon emprise sur l’hybride et reculais d’un pas, ma bonne humeur revenue d’un coup, quand je vous disais que ça oscillait sévère dans ma tête et mes humeurs. Je me saisis de la main de Zaïn pour la serrer dans les miennes comme si je n’y croyais pas vraiment à cette rencontre.
- La force de l’eau vient de sa source et… j’ai suivi les bons conseils d’un ami et j’ai appris à utiliser mes dons.
Je finis par libérer sa main, pour le coup je n’y croyais pas, le voir ici me semblait impensable. Je le savais en vie grâce à notre ami commun mais le voir ici à Courage me semblait un signe de bon augure, un signe des divins ! Sans rien ajouter de plus j’entrepris de faire le tour de Zaïn, comme si j’observais une statue attentivement et sans rien dire mais le sourire aux lèvres, j’avais envie de parler, de beaucoup parler, mais je ne voulais pas le faire fuir alors pour apaiser tout cela je jouais à l’observer, debout au milieu de la grande place ovale. Je finis mon tour et fis une moue appréciatrice avant de dire.
- Eh bien, tu n’as pas changé mon ami, toujours aussi élégant ma foi et souriant !
Dur de dire plus, toujours cette histoire d’endoctrinement éducatif qui me bloquait même avec des gens que j’appréciais, je ne pouvais pas dire ce que je pensais totalement, c’était trop… personnel et pas assez diviniste. Mais j’avais un choix en venant à ses festivités, celui de profiter pour une fois, et mon mentor n’y avait vu aucun problème et m’avait souhaité de m’amuser, ces mots m’avaient semblé étrange dans sa bouche mais j’avais accepté cela comme une mission que j’allais remplir.
- Alors je vais essayer de ne pas t’assommer de questions mais sache que j’en meurs d’envie. Comment vas-tu depuis tout se temps? Qu'as-tu fait de ces années? J'ai appris que tu avais pris part d'une expédition avec Tagar, c'est un de mes rares amis il m'en a parlé. Et ton arène? Je... Non mais je suis incorrigible en fin de compte je vais te laisser déjà répondre un peu avant de continuer de te noyer.
Avisant une fontaine à quelques mètres je la montrai.
- On s'assied là-bas?
Oui j'aimais toujours l'eau c'était un fait avéré.
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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- Place ovale, Courage -La soudaine apparition d'une figure de confiance sembla faire un bien fou à Myriem qui enlaça Zaïn, il était vrai qu'il eu douté un instant qu'elle réagisse de la sorte, sachant qu'elle avait du mal à se laisser aller à ses sentiments. Mais au vu de l'énervement puis de la joie qui avaient traversés la magicienne, Zaïn constata que la baronne s'était un peu déridée depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Il l'a laissa l'observer, comme pour s'assurer qu'il était bien réel. il était vrai qu'il y a deux ans, Zaïn lui avait confié ses velléités de voyage, étant trop empêtré dans les affaires affairant à son arène, alors le voir à l'autre bout du monde était incongrus à juste titre.Il était très heureux de la retrouver et cela semblait réciproque, elle lui assura qu'elle n'allait pas l'écraser de questions, mais cela sembla voler dès lors qu'elle le carabina d'interrogations. Il sourit d'amusement devant sa réaction et s'efforça au mieux de retenir les questionnements, or il n'était pas très bon pour les exercices de mémorisations. Il acquiesça alors à sa proposition d'aller s'asseoir, ce qui était bien plus confortable pour une discussion qui s'annonçait riche et longue.
- Alors par où commencer ? Tout d'abord, je me porte à merveille. Il lui sourit. Ensuite, si tu veux tout savoir, je me suis quelque peu diversifié durant la guerre, estimant que la lutte contre les Titans prévalait sur mes affaires personnelles. Ayant toujours aimé la voile, ce que tu sais, j'ai fait de nombreux voyages entre Mael et Ikusa, servant de transport de troupes à l'aller et de passeur de réfugiés au retour. Au point qu'après la guerre, je n'ai plus voulu mettre pieds à terre ! Il parti d'un rire authentique.
- Alors j'ai dépensé quelques deniers pour acquérir des navires de commerces qui me permirent d'intégrer la guilde marchande, et me voici à Courage ! Pour les affaires mais aussi pour le plaisir de découvrir le monde, surtout pour découvrir le monde. Tant qu'à Tagar, excuse-moi je ne me souviens plus de ta question à son sujet, mais il va très bien, l'ayant vu récemment, la guerre l'ayant bien sûr ébranlé, mais tu le connais : Il est plus solide qu'il n'y parait. Mais assez parlé de moi, tout ça est bien banal à côté de ton parcours, du moins je l'imagine. Il lui adressa un clin d'œil.
Il n'y avait rien de mieux que les rencontres fortuites, car elles tombaient toujours au bon moments, étaient bien plus riches et authentiques. Il lui aurait bien dit qu'elle n'avait pas changée, mais cela aurait été mentir, il se rendait bien compte qu'elle avait pas mal évoluée.
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- Place ovale, Courage -
Je m’accrochais au bras de mon ami pour le mener à la fontaine où nous serions bien assis ensemble. L’eau était fraîche et coulait doucement, son bruit était apaisant à mes oreilles. Installés j’avais pris le temps de regarder Zaïn, après tout,je ne l’avais pas revu mais il n’avait guère changé finalement, peut-être son menton un peu plus marqué et ses joues creusées, peut-être avait-il pris de la masse musculaire mais… je n’étais pas capable de le juger.
J’écoutais donc son récit, et répondis par un sourire à ses premiers mots, c’était une bonne chose que d’aller bien dans le fond.
- Et bien que voilà un homme d'affaires émérite qui a fait prospérer ses affaires. Je suis contente tu aies pu enfin profiter de naviguer, je regrette juste de ne pas t'avoir accueilli au Port de Maël mais… quand la guerre a débuté et que l'armée du Reike a débarqué à Maël ils ont décidé qu'ils étaient meilleurs que nous dans tous les domaines.
Je haussais les épaules totaleme t dépitée en réalité, mes terres, le port, quelle débandade.
Son rire franc et chaleureux le ramena au présent plutôt qu'à mes regrets.
- Je te parlais de Tagar car il m'a promis d'essayer de faire quelques chose pour me rendre un grand service. Il y a quelques mois, au printemps disons que je me suis retrouvée illégalement à Kyouji et… mon ami d'enfance a été arrêté. Tagar m'a dit qu'il serait mis en esclavage car son crime était d'être divinité et d'avoir refusé de servir le Reike pour la guerre. Bref il devait essayer de le.racheter pour lui éviter la mine et l'envoyer à ton arène. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis alors … As-tu entendu parlé de Ruyven?
Ce n'était pas forcément drôle ou amusant mais il était légitime que je pose la question.
Je souris cependant mon but n'est pas d'alourdir la conversation même si j'espère qu'il a eu des nouvelles de Tagar ou des informations sur Ruyven, sait-on jamais.
Quand au reste, je le regarde en faisant une drôle de moue.
- Oui alors moi comment dire cela simplement… Disons que mon refus de servir l'armée Reikoise contre les titans a limité mes options et que je suis partie avec nombre de mes gens de Mael. Notyvoyage fut compliqué et nous sommes arrivés trop peu nombreux au sud du Reike dans les Oasis où nous nous sommes installés. Et je suis en République depuis trois semaines pour voir ce qu'ils proposent aux réfugiés pour décider si nous nous installons ici pour obtenir de l'aide… Car Mael doit retrouver son autonomie et ne pas rester sous le joug du Reike. Je veux retrouver mes terres, mon titre et ma vie, j'ai l'impression que cette maudite guerre m'a spoliée de mon avenir. Passionnant non? Oui pas terrible je l'avoue on a connu des histoires plus intrigantes ou qui donnent envie.
Je m’accrochais au bras de mon ami pour le mener à la fontaine où nous serions bien assis ensemble. L’eau était fraîche et coulait doucement, son bruit était apaisant à mes oreilles. Installés j’avais pris le temps de regarder Zaïn, après tout,je ne l’avais pas revu mais il n’avait guère changé finalement, peut-être son menton un peu plus marqué et ses joues creusées, peut-être avait-il pris de la masse musculaire mais… je n’étais pas capable de le juger.
J’écoutais donc son récit, et répondis par un sourire à ses premiers mots, c’était une bonne chose que d’aller bien dans le fond.
- Et bien que voilà un homme d'affaires émérite qui a fait prospérer ses affaires. Je suis contente tu aies pu enfin profiter de naviguer, je regrette juste de ne pas t'avoir accueilli au Port de Maël mais… quand la guerre a débuté et que l'armée du Reike a débarqué à Maël ils ont décidé qu'ils étaient meilleurs que nous dans tous les domaines.
Je haussais les épaules totaleme t dépitée en réalité, mes terres, le port, quelle débandade.
Son rire franc et chaleureux le ramena au présent plutôt qu'à mes regrets.
- Je te parlais de Tagar car il m'a promis d'essayer de faire quelques chose pour me rendre un grand service. Il y a quelques mois, au printemps disons que je me suis retrouvée illégalement à Kyouji et… mon ami d'enfance a été arrêté. Tagar m'a dit qu'il serait mis en esclavage car son crime était d'être divinité et d'avoir refusé de servir le Reike pour la guerre. Bref il devait essayer de le.racheter pour lui éviter la mine et l'envoyer à ton arène. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis alors … As-tu entendu parlé de Ruyven?
Ce n'était pas forcément drôle ou amusant mais il était légitime que je pose la question.
Je souris cependant mon but n'est pas d'alourdir la conversation même si j'espère qu'il a eu des nouvelles de Tagar ou des informations sur Ruyven, sait-on jamais.
Quand au reste, je le regarde en faisant une drôle de moue.
- Oui alors moi comment dire cela simplement… Disons que mon refus de servir l'armée Reikoise contre les titans a limité mes options et que je suis partie avec nombre de mes gens de Mael. Notyvoyage fut compliqué et nous sommes arrivés trop peu nombreux au sud du Reike dans les Oasis où nous nous sommes installés. Et je suis en République depuis trois semaines pour voir ce qu'ils proposent aux réfugiés pour décider si nous nous installons ici pour obtenir de l'aide… Car Mael doit retrouver son autonomie et ne pas rester sous le joug du Reike. Je veux retrouver mes terres, mon titre et ma vie, j'ai l'impression que cette maudite guerre m'a spoliée de mon avenir. Passionnant non? Oui pas terrible je l'avoue on a connu des histoires plus intrigantes ou qui donnent envie.
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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- Place Ovale, Courage -Il la regardait avec attention, capturant chacune de ses paroles, se rappelant alors qu'elle parlait beaucoup, mais bien, ce qui rendait l'exercice très agréable, contrairement à d'autres personnes qui parlaient beaucoup pour rien dire. Myriem était peut-être la personne avec qui Zaïn appréciait le plus discuter, parlant de tout et de rien avec facilité tout comme de sujets importants avec facilité. Elle en vint justement à un sujet important, pour elle comme pour lui. Zaïn agrandit ses yeux jaunes en l'entendant parler de Ruyven, cet esclave ex-chevalier que Tagar l'avait tant prié d'acheter aux enchères, demandant à ce qu'il soit bien traité. Il comprit alors que Myriem en était celle l'ayant commandité.
- Ah c'est donc ça ! Bien sûr que je connais Ruyven. Tagar s'est montré très secret sur ses raisons lorsqu'il m'a demandé ce service et Ruyven lui-même refuse encore de me parler de lui. Mais je comprend mieux à présent... Il y a plus d'un mois, Tagar m'a fait parvenir une lettre dans laquelle il me fournissait une certaine somme pour que j'aille acheter aux enchères un certain esclave à Kyouji. Je n'ai pas posé plus de questions, voyant bien qu'il n'allait pas s'étaler sur le sujet qui semblait plutôt sérieux. Il afficha un sourire réconfortant. En tout cas, sache qu'il se porte bien, il s'intègre même à merveille à mon arène. Je fais en sorte qu'il n'affronte pas de brutes et dès lors que je serai en mesure de l'affranchir, tu sera la première prévenue. Il lui posa une main sur l'épaule.Cela faisait plaisir de régler une telle affaire, ajoutant encore à la providence qui les avait fait se croiser en ce jour, si loin à l'Est. Il passèrent ensuite à un sujet plus léger quoique lourd à porter pour la baronne déchue, contant ses péripéties suites à la guerre, tentant de survivre dans un monde qui ne voulait plus d'elle. Zaïn avait soutenu en arrière plan la guerre contre les Titans mais n'avait jamais cautionné l'expansion agressive de l'armée reikoise à Mael. Quand vous venez en sauveurs, il faut au moins avoir la décence de ne pas devenir pire que les agresseurs.
- Et tu es ici afin de te reconstruire ? Questionna-t-il de but-en-blanc.Sa curiosité le perdra, des fois l'hybride posaient des questions sans ajouter quoique ce soit, ne tournant pas d'avantage autour du pot. Il aimait à être direct, quoique cela pouvait déplaire à certaines personnes coincées. Mais il savait que Myriem n'était pas dans ce cas, d'autant plus que selon sa réponse il pourrait lui apporter son soutien.
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Myriem de Boktor
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- Place Ovale, Courage -
Après ma requête concernant Ruyven, j’avais senti une boule dans mon ventre, jamais vraiment partie mais pas totalement présente, j’espérais que Tagar puisse réussir ce qu’il m’avait proposé et les propos de Zaïn me soulagèrent totalement. Mon ami était sauf, n’avait pas atterri dans les mines et se portait bien finalement.
- Ruyven ne doit pas vouloir mettre sa famille en danger tout simplement. Mais savoir qu’il est bien dans ton arène me soulage, je vais pouvoir prévenir sa femme et sa fille qu’il va bien, tu n’imagines pas le poids que tu viens d’enlever de mes épaules.
Il me restait à trouver comment renvoyer l’argent à Tagar sans que cela puisse remonter jusqu’à moi.
- J’ai besoin de savoir combien l’achat a coûté à Tagar, je dois le lui rembourser, question d’honneur et non ne t’inquiète pas je n’ai pas de souci d’argent, tout est en banque ici en République, avoirs et le reste, je dois juste trouver un moyen de payer Tagar sans que mon nom soit cité. Si tu as une idée je suis preneuse.
Après tout Zaïn était maintenant dans la confidence de la tractation et il pourrait s’avérer être de bon conseil, c’était un homme intelligent et doué en affaires non? Et surtout j’avais confiance en lui, avec Tagar ils étaient bien les deux seuls Reikois que je pouvais considérer comme des amis et des gens bien.
Alors que sa main est sur mon épaule je pose la mien par dessus, serrant doucement cette immense paluche comparée à la mienne.
- Merci en tout cas mais *sourire* c’est un chevalier, tu peux le pousser, ce n’est pas un jeunot sans expérience crois moi bien.
Autant s’en amuser dans le fond vu que tout allait pour le mieux finalement.
Zaïn avait cette capacité d’écouter sans jugement, c’était apaisant je trouvais et je le voyais sourire, un brin moqueur quand je m’emballais, que je déblatterai un peu trop longuement.
La question finale me laisse silencieuse quelques secondes, était-ce la raison de ma présence? Je n’en étais pas certaine. Je fis une drôle de moue, je réfléchissais pour ne pas dire de bêtises dans le fond.
- Je ne crois pas que cela soit tout à fait cela. Je suis ici pour trouver le moyen d’aider mes gens et… ceux de Mael restés là-bas. Je crois que l’aide peut venir des Républicains pour reconstruire une partie de Shoumeï. Je sais que je dis cela à un fier et vaillant Reikois mais je te crois assez sensible pour comprendre mon point de vue. J’ai demandé une entrevue avec un responsable de la SSG qui a été acceptée, je rencontre dans deux jours un des directeurs pour parler de mon idée. Je souhaite travailler pour relancer le commerce des maeliens, je sais où sont les ressources sur nos terres, qui les travaillent, qui les exploitent mais je sais que depuis la guerre, Mael est de nouveau dans une enclave, fermée à l’extérieur et… Je peux aider la SSG à trouver ces gens pour qu’ils exportent leurs produits et fassent rentrer de l’argent à Mael, de l’argent du commerce pour se reconstruire après cette maudite guerre. Je sais ne rien pouvoir faire pour l’occupation Reikoise mais si les habitants peuvent de nouveau être autonomes ils seront plus à même de songer à demander une émancipation? Oui je sais… c’est optimiste, proche de l’utopie mais… je crois que c’est possible et je suis ici pour chercher des soutiens.
Encore une fois j’avais parlé sans lui laisser en placer une mais bon, j’étais ainsi et je ne pourrai changer.
- Moi… je n’ai pas d’objectif personnel dirons nous, j’ai l’impression d’avoir perdu mon fil de vie il y a trois ans et je me noie dans le rôle que je me suis choisi. Et toi, je ne vois nulle bague à tes doigts ou bracelets de liens, comment est-ce possible qu’un homme si charmant et cultivé ne soit toujours pas entravé par des liens?
Et voilà comment on tentait de détourner la conversation vers l’autre. J'avais renoncé à l'idée de pouvoir me marier, Baronne sans terre, diviniste, shoumeienne en exil, quel cadeau je faisais!
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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- Place Ovale, Courage -Myriem était si douce et si bonne avec les gens qu'elle appréciait, preuve était ce qu'elle avait fait pour ce chevalier shoumeien. Zaïn était très satisfait d'avoir pu faire avancer cette affaire, la baronne pourrai ainsi se coucher la conscience tranquille. Cependant, il dû l'arrêter d'emblée dès qu'elle émit l'envie de rendre son argent à Tagar.
- L'enchère a nécessitée vingt pièces d'or, ce qui représente une sacrée somme... Mais, crois-moi, je ne pense pas que Tagar attende un remboursement de ta part. Confia-t-il.Et bien sûr que Zaïn Tevon-Duncan avait eu maintes relations, certaines devenant bien sérieuses, mais aucune assez pour virer au mariage. Il repensa à cette fille de joie qu'il avait loué une fois (alors que son coeur était habité de tristesse, il avait peut-être une fois rendu visite à une bordel, après avoir un peu bu...) mais qui n'avait plus acceptée de son argent les fois suivante, aimant simplement la présence de l'hybride à ses côtés. Lorsqu'il avait raconté cela à son ami Stefan, ce dernier avait immédiatement cherché à savoir comment il s'y prenait pour avoir accès gratuitement à ces lieux de plaisir, avide de profiter lui-même de ce privilège que maints hommes convoitaient. Mais Zaïn voyait à peine une possibilité d'officialiser leurs relation que la jeune femme fut vendue et Zaïn n'eu plus jamais l'occasion de la revoir, ni de savoir où elle était à présent, le coup d'état des Ryssen 'layant empêché d'enquêter pour retrouver son amante.Mais même si cette triste histoire remontant à six ans auparavant avait porté un sacré coup à Zaïn, il n'en démordait point et savait qu'un jour il trouverai la temps et la chance pour s'installer dans un palais à Ikusa - ou ailleurs - avec une jeune femme qu'il aimait et qui l'aimait, appréciant tout deux les mêmes choses en ce monde, et ayant adopté une ou deux enfants pour officialiser la descendance des Tevon-Duncan, tout en apportant un brin de bonheur supplémentaire à l'existence déjà bien remplie d'un hybride qui ne demandait qu'à avoir une place en ce monde qui pouvait se montrer très rude parfois.
- Oh vaste question que celle-ci, tu me pose une colle... Il feint la réflexion. Mais si je te donnais une réponse ce serai que j'ai en effet eue de maintes relations avec des femmes, mais aucune ne fut assez vive pour perdurer, j'en ai bien peur. Même si je suis en position de fréquenter des femmes issues de la noblesse, maintenant que je ne suis plus un vaux-rien, plus en totalité du moins... Il esquissa un sourire comique. aucune de ces dames, comtesses, duchesses, bourgeoises et aristocrates ne trouvent un quelconque intérêt chez un prétendant qui n'est pas en capacité de leurs donner une descendance, enfin, les parents des demoiselles n'apprécient guère cette perspective. C'est peut-être pour ça qu'il y a si peu d'hybrides dans les hautes sphères reikoises, les personnes comme moi étant peu reconnues dans l'Empire, contrairement à la République où certains hybrides occupent des postes à responsabilités. Il sourit, cette fois sans humour.
- Quand aux femmes d'extraction plus modestes, elles ne sont pas toutes prêtes à vivre avec un maris aussi absent que je ne le serai, toujours occupé dans ses affaires professionnelles ou écumant les flots. Il me faut donc trouver une âme qui partage mes aspirations à la grandeur, à la liberté et supporte surtout ma personnalité haute en couleur. Il fit un clin d'œil amusé à Myriem.Contrairement à Tagar Reys qui se morfondait dans son célibat tout en espérant silencieusement trouver l'âme sœur, Zaïn s'amusait de sa situation, préférant voir le bon côté des choses : Il pouvait voir le monde et tout abandonner du jour au lendemain sans regrets. Et bien que lui-même trouvait son célibat fort étrange - il fallait dire que Zaïn était fort charmant - il s'était fait une raison au milieu de tous les constats qu'il venait d'énoncer à Myriem.
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Myriem de Boktor
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- Place Ovale, Courage -
La somme était conséquente et la réponse de Zaïn me fit sourire.
- Tagar ne souhaite pas que mon nom soit lié à cet achat ou transaction en effet mais Ruyven est mon ami, ce qui se rapproche le plus d’un frère en réalité, il a grandi au Manoir, apprenti du maître d’armes alors je trouverai le moyen de lui faire parvenir cette somme un jour.
Je m’amuse à l’avance de la plaisanterie que je vais prononcer, j’ai les moyens de payer mais pas de le faire sur le moment.
- Je pourrais éventuellement envoyer une parure de bijoux pour sa future épouse.
Je plaisantais mais dans le fond c’était peut-être la solution la plus simple et qui pourrait m’offrir le plus de temps pour rembourser cette dette que je tenais vraiment à rembourser. J’ai bien vu que j’avais plongé Zaïn dans ses souvenirs en lui posant ma question, mais j’étais contente qu’il me réponde avec sa franchise coutumière, il était tellement naturel et libre. Oui libre d’être lui même et de dire et faire les choses comme il en avait l’envie, du moins c’était ainsi que je le voyais.
Assise sur le rebord de cette fontaine dans la ville de Courage à l’écouter je me surpris à oublier ce qu’était vraiment mon quotidien et la réalité actuelle, je passais juste un bon moment. J’écoutais presque avec envie son récit, cela ne me surprenait pas qu’il eut de nombreuses relations, dans ce monde, sans surprise c’étaient souvent les femmes qui devaient se conforter à une rigueur plus importante dans leur vie.
- Eh bien voilà une jeune vie déjà bien occupée je trouve. Je comprends ton souci en un sens, mais rassures-toi tu as la chance d’être Reikois et pas de Shoumei. Dans mon pays, enfin avant, tu n’aurais pas eu le moindre avenir, seule la naissance comptait.
C’était un piètre portrait des femmes qu’il dressait, mais un portrait réaliste qui montrait que nous n’avions pas beaucoup de choix non plus pour nos avenirs, les femmes choisissant de vivre seules étaient rares et considérées comme anormales en un sens.
- Dis toi que tu n’as pas encore trouvé la bonne, celle qui n’aura que faire de sa naissance, pour suivre seulement son cœur. Parce que je t’avoue, je doute que tu épouses quelqu’un par devoir ou pour une alliance, je ne sais pas cela me paraîtrait étrange. Tu vois moi j’ai toujours cru que je me marierai pour la préservation de mon nom, mon titre, mes terres et tout ce qui va avec de protocolaire. Et regarde où j’en suis, diviniste en exil, sans terre ni rien en vue.
Cela ne me déprimait pas, qu’on soit clair, je prenais cela comme un défi à relever, un avenir à tracer pour aider mes gens et si je pouvais récupérer certaines parties de mon ancienne vie j’étais prête à tout je pense. Mes doigts jouaient dans l’eau de la fontaine sans que je ne m’en rende vraiment compte. L’eau m’apaisait toujours autant, et elle me manquait cruellement dans cet Oasis, trop précieuses pour que je m’en amuse.
Mon regard se mit à briller d’une certaine fierté alors que je songeais à l’avenir.
- Et tu sais quoi? J’en ai fini de regarder derrière moi. Je retrouverai ma place à Mael, un jour ou un autre mais en attendant je vais écrire ma propre histoire. Et….
Je me tais de longues secondes, laissant planer un étrange silence puis je reprends emplie d’une fierté dont je ne m’étais plus crue capable cette dernière année.
- Demain matin j’ai une entrevue avec un responsable de la SSG, je veux faire quelque chose de mes journées, autre chose que chercher à nourrir des gens, je veux pouvoir construire mon avenir et le leur. Et… Demain soir, Courage, sa mairie accueillera un bal de charité pour les shoumeiens, un bal organisée par la Mairesse, un bal que j’ai suggéré par courrier et qu’elle a accepté, c’est pour cela que je suis ici. Demain soir, j’assisterai au bal blanc de Courage, blanc comme Mael… *mon regard brille en songeant à cette ville qui me manque cruellement* la République est peut-être un tremplin pour l’avenir.
Je souris, je suis satisfaite de ce que la vie m’offre actuellement, je n’ai pas à songer à un mariage, je n’ai jamais eu la moindre relation au final, même si on m’a offert la plus belle déclaration désintéressée par le passé. Je regarde Zaïn et j’ajoute.
- Je ne peux te proposer de mariage intéressant, je ne saurais même pas te dire dans quelle catégorie de femme je me classe aujourd'hi, noble, plus noble, riche ou pas… Mais je peux te proposer une soirée de bienfaisance à mon bras demain soir si tu n’as rien à faire. Qu’en penses-tu?
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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- Place Ovale, Courage -Il fut fort heureux de constater que Myriem était toujours sensible aux traits d'humour, plaisantant par une pique lancée à Tagar, ce qui eu l'effet de faire rire Zaïn, un rire authentique en rien moqueur. Il fallait dire que si Myriem était baronne, cela avait tendance à se faire oublier par moments, surtout dans ces instants simples, comme celui-ci : Un retrouvaille entre amis, assis sur un rebord de fontaine. Zaïn avait eu l'occasion de rencontrer maints nobles ces dernières années, et à part Tagar et Myriem, ils étaient tous hautains, froids et/ou suffisants. Tout du moins la noblesse reikoise était ainsi, car il avait également eu la chance de discuter avec un certain Baron von Gollinford, originaire de la République, un aristocrate hybride qui s'était montré particulièrement avenant envers Zaïn, peut-être était-ce par leur proximité ethnique, mais Zaïn avait bien apprécié le contact avec ce Baron-là aussi.
Mis à part les trois noms énoncés ci-dessus, il n'avait pas croisé d'autres nobles aussi simples que ceux-ci. Prenez l'exemple de l'ex-voïvode Vitalis, que Myriem connaissait malheureusement aussi, était un homme grandement avilît. Un certain Patriarche Ranethadimas, que Zaïn avait rencontré, était froid mais peu hautain, quoique fort suffisant, sans parler d'autres grands noms de l'Empire qui avaient la réputation pour être un brin tyranniques.
En bref : Les nobles reikois étaient peu nobles.Il semblait que Myriem avait pas mal de choses à porter sur ses minces épaules, déclamant un discours respirant l'espoir et l'envie de vivre. Le mauvais sort l'avait frappé, mais elle n'abandonnait pas, au moins avaient-ils ça en commun : la persévérance. Zaïn, s'il savait parler beaucoup, il savait aussi très bien écouter les autres, grand empathique qu'il était. Pendant qu'elle parlait, il acquiesçait de signes de tête entendus, souriait et faisait des mmh-mmh attentifs."Si tu n'a rien à faire", ces derniers mots prononcés par la shoumeienne vinrent frapper l'hybride en plein dans la poitrine. Venait-on de lui proposer un rendez-vous galant ? Qui plus est dans un bal huppé ? De plus, au bras d'une charmante demoiselle ? Alors si Zaïn s'estimait jusque là chanceux de pouvoir découvrir la ville de Courage, il n'aurait jamais imaginé retrouver une amie par hasard, et aurait encore moins été capable de deviner qu'elle lui proposerai de l'accompagner pour une soirée. Il ne le montra pas, seul un sourire apparut sur sa bouille, qu'il était l'un des hommes les plus heureux du monde en cet instant.Si le mauvais sort les avaient longtemps frappés, il fallait croire que la vie savait se racheter par moments. Jusqu'alors il s'imaginait occuper son temps libre à Courage en explorant les rues marchandes, visitant le port et les auberges. Mais voilà que son séjour touristique se transformait en heureuses vacances. De plus, elle avait énoncée dans sa tirade le terme de SSG, ce qui avait éveillé la curiosité de l'armateur :
- Si j'ai quelque chose à faire ? Mais que puis-je donc faire à part ça ? C'est un honneur et un plaisir pour moi de pouvoir t'y accompagner. Mais juste, question : Pourquoi soirée Blanche ? Seule l'ethnie blanche y est conviée... ?... Il savait les reikois esclavagistes, mais ignorait le racisme républicain.
Cette dernière question était bien évidemment humoristique. Il écouta attentivement la réponse avant d'enchainer sur une seconde question.
- Tu as dit que tu allait traiter avec la SSG, explique-moi comment tu as pu avoir un rendez-vous avec eux ? J'ai eu beau demander, j'ai toujours eu des délais d'attente que je ne pouvais me permettre. Elle avait un secret, il voulait en être.
Myriem était vraiment un personne en or, non, en platine... En diamant !
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Myriem de Boktor
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- Place Ovale, Courage -
L’avantage de converser avec Zaïn c’est qu’il n’y a pour l’heure aucune prise de tête, nous semblons globalement d’accord sur les sujets que nous abordons et c’est plaisant de ne pas se demander si un mot va froisser ou pas notre interlocuteur. Il goûte même les plaisanteries et heureusement car je n’en fais que trop rarement, un manque d’occasion certain.
Le suite m’amuse par contre totalement, je vois son regard s’éveiller, sa curiosité s’attiser, et je peux y lire l’envie de comprendre et de venir aussi. Ah j’ai touché dans le mille, je n’irai donc pas seule à ce bal, car je le concède, Wan m’avait gentiment dit que non il n’irait pas se pavaner devant des républicains, qu’il avait déjà donné pendant des siècles et que les ronds de jambes ne l’amusaient guère. En un sens je comprenais parfaitement ce point de vue mais d’un autre, c’était un bal et je rêvais d’y assister donc, si Zaïn pouvait m’accompagner j’aurais un cavalier qui serait à n’en pas douter élégant et de bonne compagnie.
Je restais le regard vague après qu’il m’eut répondu, son envie palpable, et surpris aussi de savoir le tour de force que j’avais réussi. J’observais la place dans rien dire de longues secondes et je reposais mon regard sur lui, emplie d’un sérieux profond.
- Un hommage à la blanche Mael tout simplement, c’est une question de tenue vestimentaire. Les tailleurs de Courage doivent habiller les gens qui vont s’y rendre. Donc si tu m’accompagnes, nous allons passer chez un tailleur cet après-midi pour choisir des tenues pour demain soir, voilà une partie du programme à suivre déjà.
Le sérieux toujours ancré sur mon visage même si je peinais à jouer la comédie ou garder ce visage fermé alors que j’étais aussi contente d’une gamine je poursuivis.
- Mon charme tout simplement, qu’est-ce qui aurait pu décider un responsable de m’accorder un entretien, j’ai envoyé un portrait de moi tout simplement, cela m’a ouvert bien des portes. Qui pourrait me refuser une entrevue? Soyons honnêtes, je suis parfaitement totalement irrésistible. Un peu comme un chaton ou un chiot qui vient de naître, j'ai la faculté d'attendrir tout le monde voilà le secret de ma réussite.
Bien entendu je ne pus retenir un petit rire, je ne savais pas jouer la comédie de toutes façons, mais je me sentais bien, d’humeur guillerette et donc j’en profitais. Néanmoins je répondis finalement ce que je pensais être la raison.
- Je pense que le fait que j’ai été intendante du Port de Mael et que je propose mes services pour leur ouvrir les portes du commerce de Mael par mes connaissances ont joué. J’imagine que cela me permettrait aussi de retourner là-bas, voir l’état de la Ville, des gens, de la présence des troupes du Reike… Prendre la température réelle de la vie actuelle maintenant que la guerre est finie. Le Reike va-t-il s’installer définitivement? Sont-ils prêts à partir? Les shoumeiens là-bas peuvent-ils exporter leurs produits? Sont-ils taxés? Tout cela intéresse la République autant que le Reike. Et moi… j’ai mes entrées à Mael que n’ont ni les uns ni les autres. Alors je pense que ça se tente, si je peux aider les Maeliens à recommencer à commercer, à s’ouvrir, ce serait un début.
Cela étant dit je me relevais presque d'un bond, comme un zébulon plein d'énergie et je me penchais un peu en avant vers Zaïn, mains liées dans mon dos. Je m'approchais de lui l'oeil rieur et chuchotais à son oreille.
- Mais tout cela a un prix, plus rien n'est gratuit en ce monde.... *silence de quelques courtes secondes* tu dois m'inviter à manger ce midi avant que nous y allions chez les tailleurs.
J'étais quelqu'un de très raisonnable que voulez vous, en toute circonstance.
L’avantage de converser avec Zaïn c’est qu’il n’y a pour l’heure aucune prise de tête, nous semblons globalement d’accord sur les sujets que nous abordons et c’est plaisant de ne pas se demander si un mot va froisser ou pas notre interlocuteur. Il goûte même les plaisanteries et heureusement car je n’en fais que trop rarement, un manque d’occasion certain.
Le suite m’amuse par contre totalement, je vois son regard s’éveiller, sa curiosité s’attiser, et je peux y lire l’envie de comprendre et de venir aussi. Ah j’ai touché dans le mille, je n’irai donc pas seule à ce bal, car je le concède, Wan m’avait gentiment dit que non il n’irait pas se pavaner devant des républicains, qu’il avait déjà donné pendant des siècles et que les ronds de jambes ne l’amusaient guère. En un sens je comprenais parfaitement ce point de vue mais d’un autre, c’était un bal et je rêvais d’y assister donc, si Zaïn pouvait m’accompagner j’aurais un cavalier qui serait à n’en pas douter élégant et de bonne compagnie.
Je restais le regard vague après qu’il m’eut répondu, son envie palpable, et surpris aussi de savoir le tour de force que j’avais réussi. J’observais la place dans rien dire de longues secondes et je reposais mon regard sur lui, emplie d’un sérieux profond.
- Un hommage à la blanche Mael tout simplement, c’est une question de tenue vestimentaire. Les tailleurs de Courage doivent habiller les gens qui vont s’y rendre. Donc si tu m’accompagnes, nous allons passer chez un tailleur cet après-midi pour choisir des tenues pour demain soir, voilà une partie du programme à suivre déjà.
Le sérieux toujours ancré sur mon visage même si je peinais à jouer la comédie ou garder ce visage fermé alors que j’étais aussi contente d’une gamine je poursuivis.
- Mon charme tout simplement, qu’est-ce qui aurait pu décider un responsable de m’accorder un entretien, j’ai envoyé un portrait de moi tout simplement, cela m’a ouvert bien des portes. Qui pourrait me refuser une entrevue? Soyons honnêtes, je suis parfaitement totalement irrésistible. Un peu comme un chaton ou un chiot qui vient de naître, j'ai la faculté d'attendrir tout le monde voilà le secret de ma réussite.
Bien entendu je ne pus retenir un petit rire, je ne savais pas jouer la comédie de toutes façons, mais je me sentais bien, d’humeur guillerette et donc j’en profitais. Néanmoins je répondis finalement ce que je pensais être la raison.
- Je pense que le fait que j’ai été intendante du Port de Mael et que je propose mes services pour leur ouvrir les portes du commerce de Mael par mes connaissances ont joué. J’imagine que cela me permettrait aussi de retourner là-bas, voir l’état de la Ville, des gens, de la présence des troupes du Reike… Prendre la température réelle de la vie actuelle maintenant que la guerre est finie. Le Reike va-t-il s’installer définitivement? Sont-ils prêts à partir? Les shoumeiens là-bas peuvent-ils exporter leurs produits? Sont-ils taxés? Tout cela intéresse la République autant que le Reike. Et moi… j’ai mes entrées à Mael que n’ont ni les uns ni les autres. Alors je pense que ça se tente, si je peux aider les Maeliens à recommencer à commercer, à s’ouvrir, ce serait un début.
Cela étant dit je me relevais presque d'un bond, comme un zébulon plein d'énergie et je me penchais un peu en avant vers Zaïn, mains liées dans mon dos. Je m'approchais de lui l'oeil rieur et chuchotais à son oreille.
- Mais tout cela a un prix, plus rien n'est gratuit en ce monde.... *silence de quelques courtes secondes* tu dois m'inviter à manger ce midi avant que nous y allions chez les tailleurs.
J'étais quelqu'un de très raisonnable que voulez vous, en toute circonstance.
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- Place Ovale, Courage -
- La liberté n'a de sens qu'en temps de paix. Commenta-t-il à la suite de Myriem.Elle se lança alors dans l'exposition de ses projets suite à la soirée blanche à laquelle elle l'avait invité. De grand projets, constata Zaïn. Là où beaucoup auraient abandonnés, se seraient résignés et auraient oubliés leur ville natale pour se refaire une vie là où ils avaient atterris, Myriem étaient des rares qui n'oubliaient pas et croyaient fermement que toute choses n'était jamais perdue. Zaïn aimait à croire que cette détermination lui rendrait tout ce qu'elle avait perdue dans les méandres de l'histoire. Elle exprimait un certain optimisme lié à un brin de joie à parler de tout ça à l'hybride, un plaisir qui était partagé dans la mesure où si Zaïn aimait à discutailler lui même, il adorait écouter les autres, surtout quand les récits étaient si importants pour eux. Sans parler que les deux années de guerre de Zaïn avaient été bien plus banales que celles de Myriem, quoiqu'un peu moins mouvementées. Elle n'était décidemment plus la même noble apeurée qu'il avait trouvé dans ce sous-sol d'Ikusa.
Elle lui proposa, lui adjoint, de l'inviter à partager un repas. Zaïn leva les yeux vers la voute azurée, constatant en effet que le soleil approchait de son zénith, annonçant l'heure des ventres gargouillant. Il se leva alors, souriant à son amie, en dessous de lui de dix centimètres à présent.
- Inutile de négocier d'avantage, si tu ne l'avais pas proposé maintenant, j'aurai fini par le faire moi-même. Déclara-t-il avant de passer devant.
Il ouvrit la marche, mais se rendit vite compte qu'il ne connaissait pas la ville, mais il fut alors sauvé par une enseigne fixée à un bâtiment blanc, indiquant qu'il y était possible de manger décemment, non loin de la Place Ovale.
- Il est de notoriété que l'on pense et l'on travaille mieux une fois rassasié. Il était plein de vérités générales aujourd'hui, et s'amusait à les étaler.- Auberge de la Perche, Courage -Ils pénétrèrent alors dans l'établissement, immédiatement une ambiance chaleureuse se fait ressentir, même si la large cheminée de l'auberge était éteinte, les nombreuses fenêtres rendaient le lieu particulièrement lumineux... même s'il était noir de monde, visiblement l'auberge avait du succès, surtout en cette journée de jeu. Zaïn observa de ses yeux jaunes la salle, passant d'un marin à un ouvrier pour arriver sur un tanneur, glissant sur le visage hirsute d'un bucherons pour finalement se poser sur un aubergiste nettoyant une table de son chiffon, débarrassant des gobelets vides. A la seconde où il termina de nettoyer la table en bois, Zaïn tira une chaise pour Myriem et s'installa en face.
Même si le lieu était rempli à cette heure de la journée, il n'était pas aussi bruyant qu'on aurait pu l'estimer. La plupart des clients, des travailleurs profitant de leur pause, jouaient aux cartes, ce qui était un jeu très sérieux, imposant donc un certain silence. Ceux qui ne jouaient pas mangeaient, ce qui imposait bien plus un certain silence, parler n'étant pas une activité compatible. Le tout étant fort plaisant, c'étaient dans ces moments que Zaïn avait la vague impression d'être quelqu'un de normal, un homme du peuple partageant son repas aux côtés d'autres personnages lambda. Mais lui avait la chance de partager sa table avec quelqu'un de peu banal.
- On pourrait admettre que le Reike est tout à fait différent de la République sur bien des points, que les fêtes soient bien plus répandues, que les gens n'ont pas le même accent, que la religion et les coutumes diffèrent, mais on ne pourra contredire le fait qu'une auberge est une auberge et que partout autour du monde, une auberge sera la même.C'était alors que l'aubergiste revint, se présentant devant eux pour connaitre ce qu'il avait à préparer pour eux. Zaïn commença, sachant d'avance ce qu'il allait prendre.
- Bien le bonjour, un steak de bœuf pour moi, pas trop cuit, avec des pommes de terres Il avait vu une telle gamelle sur une table voisine, lui ayant donné envie d'en avoir une pareille.
- mmh mmh. Fit l'aubergiste moustachu.
Le regard de Zaïn glissa vers Myriem.
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- Place Ovale, Courage -
Je n’étais pas convaincue par la tirade de mon ami, la liberté qu’elle que fut le moment de la vie était primordiale à mes sens. En temps de guerre les soldats étaient envoyés à la mort par leurs supérieurs mais souvent les esclaves servaient de chair à abattre, de distraction pour les adversaires, d’occupation non? Enfin j’imaginais la guerre ainsi, je n’y avais pas vraiment participé. On m’avait forcé à aller près d’un front en tant que guérisseuse mais je n’avais jamais été en danger parce que le dirigeant de cette attaque avait été particulièrement prévenant et avait fait en sorte que les médecins et infirmiers soient bien protégés, pour cela je n’oubliais pas ce géant vert, immense, effrayant et prévenant en un même temps.
J’avais donc encore une fois monopolisé le temps de parole mais bon, on ne change pas quelqu’un c’est impossible et surtout le point d’importance de tout cela c’était que Zaïn n’avait émis aucun refus ou signe d’ennui à ma requête.
- Je suis encore meilleure en négociation que je ne l’avais imaginé de fait.
Je suivis alors mon ami, j’avais beau être grande pour une humaine, lui était immense et ses jambes plus grandes et donc ses foulées encore plus. Il marchait d’un pas vif, le pas d’un homme décidé et cela m’amusa de devoir accélérer et de limite devoir courir par moments. Néanmoins cela ne dura pas longtemps, il choisit au hasard j’imagine une auberge bien fréquentée en cette heure: signe probable d’un bon choix.
- Auberge de la Perche, Courage -
L’établissement était chaleureux, mais pas écrasant ou lourd, un lieu convivial et vivant en cette heure. C’était un avantage en un sens car personne ne porta de regards sur nous, je n’aimais pas les regards des inconnus pour tout dire ils me mettaient mal à l’aise parfois. Seuls les serveurs et les tenanciers nous suivirent du regard car ils cherchaient déjà à savoir où nous allions nous placer.
L’aubergiste s’était déplacé pour nettoyer une table et nous l’avions suivi. Zaïn tira ma chaise et je pris place en souriant, la journée s'annonçait parfaitement agréable. J’écoutais mon ami et acquiesçais.
- Je crois que quel que soit l’endroit, dès qu’il s’agit de bien manger tout le monde est d’accord. La nourriture n’a pas de religion, l’alcool c’est différent mais sinon tu as raison, une auberge reste une auberge. Et ici elle sent bon la nourriture et la viande.
L’aubergiste n’eut pas le temps de vanter les mérites de sa carte car mon ami avait déjà choisi ce qu’il allait manger. Je ne mangeais que peu de viande, j’avais été habituée aux poissons et fruits de mers à Maël, mais cette dernière année avait changé mes habitude, je mangeais ce qui était à disposition . Et pour le coup, l’idée de ce plat riche me tente.
- Je vous souhaite le bonjour aussi. Je vais faire simple et prendre le même plat que mon ami et la cuisson de même pas trop cuit mais pas saignante non plus je vous prie. Auriez vous du cidre ou une boisson fermentée légère et fraîche? Pas de bière cependant je n’aime pas cela.
Au pire j’allais boire de l’eau, mais pour le coup, une boisson me changerait un peu de l’eau plate coutumière. L’aubergiste fit une drôle de moue avant de répondre.
- Nous avons du jus de raisin pressé mais non fermenté si vous le souhaitez mais rien d’autre qui soit peu alcoolisé hormis l’eau.
J'incline la tête en le remerciant, ce serait parfait pour ma part.
- Et pour vous? Une bière brune de Courage? Un vin épicé peut-être? Qu’est-ce qu’vous voulez boire?
Oui il songeait à faire consommer, la Dame avait pris quelque chose, le monsieur allait faire de même non? Une fois l’aubergiste parti avec les commandes je laissais mon regard courir sur la salle vivante, bruyante, animée mais sans aucune tension, les gens mangeaient ici calmement.
- C’est apaisant ici, enfin la République je trouve. On voit bien qu’ils étaient loins des conflits d’un point de vue territorial, même si ils sont joué leur part, qu’ils ont beaucoup oeuvré dans les mers du sud et à Kaizoku. Mais ici, c’est une ambiance qui me fait oublier que la guerre était la il y a encore un mois en somme. J’avoue avoir du mal à imaginer que c’est terminé. J’ai peur que cela ne reprenne, qu’un titan n’émerge en une ville du Sekai et ne fasse son Ordalie avant de disparaitre pour des éons.
En un mot comme en cent, j’avais peur que ce ne soit que le calme avant le retour d’une tempête encore plus violente.
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