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Citoyen de La République
Vermine
Messages : 25
crédits : 402
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L'ennui. Attendre. Dans l’ombre. Pendant qu’elles chuchotent. Elles chuchotent. Elles chuchotent.
“Le bouffeur de queues du sixième niveau s’est fait manger les tripailles. Va les goûter. Il t’en a gardé un morceau. Oh oui Vermine, va manger un bout. Vermine, Vermine, Vermine, entends, entends, entends. Il a un goût de porc. Un petit arrière goût de noisette. Vermine, entends nous.”
Je peux pas m’empêcher de sourire. Elles ont toujours des nouvelles des niveaux les plus bas.
“La chanteuse ne chante plus, elle crie, crie, crie… Oh oui Vermine, entends là, écoute là. Tu l’entends Vermine ? Descend, descends l’écouter. Descends plus profond. Tu es chez toi ici, c’est la maison. C’est nous. Viens Vermine.”
Elles ne se taisent jamais, parlent constamment, disent des choses que je devrais probablement pas entendre.
“Nahash mérite que tu lui manges l'oeil.”
J’imagine que si j’avais encore besoin de manger, je me laisserais tenter. Cela dit, j’oublie pas la suggestion, des fois qu’il aurait l’idée de m’emmerder un de ses jours.
“Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay.”
Va-nay ? Parfois les voix disent des choses sans l’ombre d’une cohérence. D’autres fois, il suffit d’attendre pour comprendre. De la patience, j’en ai quand j’ai envie et aujourd’hui, j’ai pas mieux à faire. Je devrais préparer mes affaires, pourtant je suis là. Dans une salle qui pue le sang, la merde, la mort et la chair brûlée. C’est apaisant. Le cadavre qui me fait face est une flaque dont on ne distingue plus l’avant de l’arrière. Il l’a cherché et le patron à donné son accord. “Fais ce qu’il faut pour qu’il parle.” Il a parlé. Mais personne m’a jamais dit de le garder entier. Je baisse finalement les mains sur mon tablier, y a des bouts partout. Chiant. Je dégage un morceau d’une chiquenaude avant de me débarrasser de mes loques qui atterrissent en un “sploch” humide dans ce qui reste de Gary -ou quelque soit son nom-.
— Va-nay. Je répète à haute voix, comme si ça allait m’apporter des réponses. Pourtant le mot me parle, mais j’arrive pas à savoir d’où. Ma foi, ça doit pas être important. Je m’approche d’un seau d’eau claire puis j’y plonge mes mains pour les rincer. Ca vire vite au rouge.
“Rouge, rouge, rouge, rouge. Vanay.”
Il y a des soirs où elles sont plus bavardes que d’autres.
Ca me frappe comme une bonne gifle et je me remémore une conversation épiée presque par inadvertance, quand ils pensaient que je dormais sur ma couche -ce qui est foutrement débile puisque le sommeil, je sais même plus ce que ça veut dire-. Vanay, c’est la drakyn que baise Kieran. Un gloussement m’échappe alors que je quitte la salle de torture, un sourire aux lèvres et le pas vif. “Prends du repos, sort du Razkaal, va voir l’extérieur ça te fera du bien” a dit le prévôt Je suis obéissante, il a de la chance.
C’est quand je me pointe devant le mouton frisé que je me dis que l’idée est peut-être un peu plus con que ce que j’avais prévu. Déjà parce que le nom est merdique, ensuite parce que bordel, je vais me coller dans une taverne alors que le seul effet de l’alcool sur moi c’est celui de remplir ma vessie qui sert trois fois dans l’année. Pour autant, je pousse la porte, j’ai pas passé les deux derniers jours à cavaler jusqu’à Liberty pour changer d’avis au dernier moment. La chaleur me brûle la peau quand j’entre mais l’odeur de bouffe qui flotte pourrait presque me donner envie de manger un morceau alors que mon dernier repas remonte à plus d’une vingtaine d’années.
La capuche bien vissée sur le crâne, le masque sur le visage, les mains couvertes -faudrait pas effrayer le tout venant-, je me dégote une place directement au comptoir.
La fameuse Vanay est pas bien difficile à trouver, à un cheveux de ronger les poutres de son propre établissement tellement elle est grande. Moins impressionnante que son homologue masculin cela dit. Et puis elle est rouge, rouge, rouge. Autant que Kieran est bleu, bleu, bleu. Elle est pas moche, je comprends où l’autre crétin y trouve son plaisir. Je pourrais peut-être me laisser tenter, si je craignais pas de retrouver les bouts de ma cervelle mélanger aux pierres du Razkaal.
— S’cuse, que je l’interpelle, — Une boisson à réveiller les morts. T’as ça sous le coude ? Je relève légèrement ma capuche, juste assez pour voir son visage et elle mes yeux. — On a un ami en commun, beauté. J’suis sûre qu’on va bien s’entendre.
“Le bouffeur de queues du sixième niveau s’est fait manger les tripailles. Va les goûter. Il t’en a gardé un morceau. Oh oui Vermine, va manger un bout. Vermine, Vermine, Vermine, entends, entends, entends. Il a un goût de porc. Un petit arrière goût de noisette. Vermine, entends nous.”
Je peux pas m’empêcher de sourire. Elles ont toujours des nouvelles des niveaux les plus bas.
“La chanteuse ne chante plus, elle crie, crie, crie… Oh oui Vermine, entends là, écoute là. Tu l’entends Vermine ? Descend, descends l’écouter. Descends plus profond. Tu es chez toi ici, c’est la maison. C’est nous. Viens Vermine.”
Elles ne se taisent jamais, parlent constamment, disent des choses que je devrais probablement pas entendre.
“Nahash mérite que tu lui manges l'oeil.”
J’imagine que si j’avais encore besoin de manger, je me laisserais tenter. Cela dit, j’oublie pas la suggestion, des fois qu’il aurait l’idée de m’emmerder un de ses jours.
“Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay. Va-nay.”
Va-nay ? Parfois les voix disent des choses sans l’ombre d’une cohérence. D’autres fois, il suffit d’attendre pour comprendre. De la patience, j’en ai quand j’ai envie et aujourd’hui, j’ai pas mieux à faire. Je devrais préparer mes affaires, pourtant je suis là. Dans une salle qui pue le sang, la merde, la mort et la chair brûlée. C’est apaisant. Le cadavre qui me fait face est une flaque dont on ne distingue plus l’avant de l’arrière. Il l’a cherché et le patron à donné son accord. “Fais ce qu’il faut pour qu’il parle.” Il a parlé. Mais personne m’a jamais dit de le garder entier. Je baisse finalement les mains sur mon tablier, y a des bouts partout. Chiant. Je dégage un morceau d’une chiquenaude avant de me débarrasser de mes loques qui atterrissent en un “sploch” humide dans ce qui reste de Gary -ou quelque soit son nom-.
— Va-nay. Je répète à haute voix, comme si ça allait m’apporter des réponses. Pourtant le mot me parle, mais j’arrive pas à savoir d’où. Ma foi, ça doit pas être important. Je m’approche d’un seau d’eau claire puis j’y plonge mes mains pour les rincer. Ca vire vite au rouge.
“Rouge, rouge, rouge, rouge. Vanay.”
Il y a des soirs où elles sont plus bavardes que d’autres.
Ca me frappe comme une bonne gifle et je me remémore une conversation épiée presque par inadvertance, quand ils pensaient que je dormais sur ma couche -ce qui est foutrement débile puisque le sommeil, je sais même plus ce que ça veut dire-. Vanay, c’est la drakyn que baise Kieran. Un gloussement m’échappe alors que je quitte la salle de torture, un sourire aux lèvres et le pas vif. “Prends du repos, sort du Razkaal, va voir l’extérieur ça te fera du bien” a dit le prévôt Je suis obéissante, il a de la chance.
C’est quand je me pointe devant le mouton frisé que je me dis que l’idée est peut-être un peu plus con que ce que j’avais prévu. Déjà parce que le nom est merdique, ensuite parce que bordel, je vais me coller dans une taverne alors que le seul effet de l’alcool sur moi c’est celui de remplir ma vessie qui sert trois fois dans l’année. Pour autant, je pousse la porte, j’ai pas passé les deux derniers jours à cavaler jusqu’à Liberty pour changer d’avis au dernier moment. La chaleur me brûle la peau quand j’entre mais l’odeur de bouffe qui flotte pourrait presque me donner envie de manger un morceau alors que mon dernier repas remonte à plus d’une vingtaine d’années.
La capuche bien vissée sur le crâne, le masque sur le visage, les mains couvertes -faudrait pas effrayer le tout venant-, je me dégote une place directement au comptoir.
La fameuse Vanay est pas bien difficile à trouver, à un cheveux de ronger les poutres de son propre établissement tellement elle est grande. Moins impressionnante que son homologue masculin cela dit. Et puis elle est rouge, rouge, rouge. Autant que Kieran est bleu, bleu, bleu. Elle est pas moche, je comprends où l’autre crétin y trouve son plaisir. Je pourrais peut-être me laisser tenter, si je craignais pas de retrouver les bouts de ma cervelle mélanger aux pierres du Razkaal.
— S’cuse, que je l’interpelle, — Une boisson à réveiller les morts. T’as ça sous le coude ? Je relève légèrement ma capuche, juste assez pour voir son visage et elle mes yeux. — On a un ami en commun, beauté. J’suis sûre qu’on va bien s’entendre.
Citoyen de La République
Vanay Vyldrithe
Messages : 96
crédits : 1276
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
La routine, encore et toujours cette routine qui rythme mes journées dans cette auberge. C’est long à force de faire à peu près toujours la même chose… Et ça l’est encore plus quand la clientèle est la même. Monsieur Nob, qui prend toujours son demi-poulet accompagné de son éternel hypocras et qui radote toujours la même histoire sur son fils, rentré dans les études pour devenir officier républicain. Madame Joveta, la fleuriste, qui râle toujours sur les prix qu’on fait mais qui revient toujours pour sa soupe à l’oignon… Comme s’il n’y avait que nous dans la ville. Adelbert, le vagabond, qui raconte à qui veut bien l’écouter qu’il parcourt le monde, combat des démons, mais dont la réalité est qu’il travaille dans les mines et qu’il revient dans notre auberge pour croiser la belle Rosie… Et ça, c’est que le début.
C’est triste, c’est répétitif… Je m’ennuie ferme.
Les rares fois où je m’éclate, c’est quand le père Pop daigne bien vouloir sortir son violon pour en jouer et animer la salle, nous permettant, à Abby et moi-même, de danser, de nous donner en spectacle, bref, d’animer et de changer un peu cette habitude qui me scie le moral.
Mais les gens aiment leurs habitudes… Le changement les effraie, comme si on leur mettait un couteau sous la gorge. Et depuis que j’ai retrouvé une toute petite partie de mon passé – le bon côté de celui-ci – je me rends compte à quel point je me suis vautrée dans les habitudes, dans les routines, bref, je suis devenue comme tous ces vieux qui se lèvent à la même heure, mangent à la même heure, font les mêmes activités à la même heure et vont se coucher à la même heure. À ceci près que je fais sûrement plus d’insomnies que tous ces vieux croulants réunis.
Et je n’ai que trente-trois ans… C’est jeune dans la vie d’un Drakyn… C’est jeune, et pourtant je me comporte comme une vieille. Il ne me manque plus que la tisane, le tricot et les chaussons, et j’ai la panoplie complète de la parfaite petite vieille… Les cornes en plus.
Ne parlons même pas de mes compétences au combat… J’ai passé un certain nombre d’années dans une école militaire pour qu’au bout de dix années d’exil je vaille à peine plus qu’un vieux officier. Ça m’énerve et ça me blesse profondément parce que j’ai la sensation de ne servir à rien.
Et ça n’aide pas d’avoir un géant avec des écailles bleues qui se ronge le sang dès que j’ai le malheur de mettre une griffe dehors. Mais je ne peux pas, et je n’arrive pas à lui en vouloir… Dans un monde fait par des hommes pour des hommes, avoir un joli minois et des formes généreuses, c’est souvent accompagné d’emmerdes, de prises de tête et, parfois, de coups de poing dans les mâchoires. Alors quand il a compris que j’étais devenue une crevette… Enfin, plus qu’il y a dix années en arrière…
Je soupire doucement, pour moi-même, en observant la clientèle habituelle, la tête posée sur mes bras, eux-mêmes posés et croisés sur le comptoir. Je n’ai rien à faire puisque la routine est bien installée.
Et puis la porte s’ouvre, je me redresse, porte mon regard sur l’horloge de la salle, et je me demande bien qui ce sera. La petite Liliane et sa voix de crécelle ? José, qui se rêve maire ? Le vieux Raymond, toujours aigri et qui a la pique facile ?
Raté ! Ce que je vois change de ce qui « devrait être » ! La capuche sur le crâne, j’observe la nouvelle venue s’installer au comptoir, et j’ai un grand sourire qui s’affiche quand elle passe commande !
- Bienvenue ! Ouai je dois avoir ça ! J’ai du cognaaa…
Qu'on se le dise , très chers astres… Quand je parle de chercher du changement, soyez un peu indulgents avec moi… Là, avec ça, mon sang n’a fait qu’un tour. Et mon cœur a sauté un battement tellement ça m’a surprise. Oubliez même l’idée que je termine ce que j’étais en train de dire.
Je fronce les sourcils et porte mon regard dans toute la salle. J’ai même ce réflexe idiot de lever la tête – sait-on jamais – pour voir s’il n’y en aurait pas un comme elle accroché au plafond. Je sais que les limiers n’ont pas franchement l’air engageant, mais j’avoue que de près… Aussi près.
Il ne m’a quand même pas envoyé une nounou, si ?
J’hausse les épaules, comme si de rien. En réalité, j’essaie surtout de reprendre contenance et son regard d'outre tombe ne m’aide pas vraiment.
- J’imagine bien, ouai ! En plus des amis j’en ai plein ! Mais si tu pouvais être plus clair…
Et dans le doute que je me fasse des idées…
C’est triste, c’est répétitif… Je m’ennuie ferme.
Les rares fois où je m’éclate, c’est quand le père Pop daigne bien vouloir sortir son violon pour en jouer et animer la salle, nous permettant, à Abby et moi-même, de danser, de nous donner en spectacle, bref, d’animer et de changer un peu cette habitude qui me scie le moral.
Mais les gens aiment leurs habitudes… Le changement les effraie, comme si on leur mettait un couteau sous la gorge. Et depuis que j’ai retrouvé une toute petite partie de mon passé – le bon côté de celui-ci – je me rends compte à quel point je me suis vautrée dans les habitudes, dans les routines, bref, je suis devenue comme tous ces vieux qui se lèvent à la même heure, mangent à la même heure, font les mêmes activités à la même heure et vont se coucher à la même heure. À ceci près que je fais sûrement plus d’insomnies que tous ces vieux croulants réunis.
Et je n’ai que trente-trois ans… C’est jeune dans la vie d’un Drakyn… C’est jeune, et pourtant je me comporte comme une vieille. Il ne me manque plus que la tisane, le tricot et les chaussons, et j’ai la panoplie complète de la parfaite petite vieille… Les cornes en plus.
Ne parlons même pas de mes compétences au combat… J’ai passé un certain nombre d’années dans une école militaire pour qu’au bout de dix années d’exil je vaille à peine plus qu’un vieux officier. Ça m’énerve et ça me blesse profondément parce que j’ai la sensation de ne servir à rien.
Et ça n’aide pas d’avoir un géant avec des écailles bleues qui se ronge le sang dès que j’ai le malheur de mettre une griffe dehors. Mais je ne peux pas, et je n’arrive pas à lui en vouloir… Dans un monde fait par des hommes pour des hommes, avoir un joli minois et des formes généreuses, c’est souvent accompagné d’emmerdes, de prises de tête et, parfois, de coups de poing dans les mâchoires. Alors quand il a compris que j’étais devenue une crevette… Enfin, plus qu’il y a dix années en arrière…
Je soupire doucement, pour moi-même, en observant la clientèle habituelle, la tête posée sur mes bras, eux-mêmes posés et croisés sur le comptoir. Je n’ai rien à faire puisque la routine est bien installée.
Et puis la porte s’ouvre, je me redresse, porte mon regard sur l’horloge de la salle, et je me demande bien qui ce sera. La petite Liliane et sa voix de crécelle ? José, qui se rêve maire ? Le vieux Raymond, toujours aigri et qui a la pique facile ?
Raté ! Ce que je vois change de ce qui « devrait être » ! La capuche sur le crâne, j’observe la nouvelle venue s’installer au comptoir, et j’ai un grand sourire qui s’affiche quand elle passe commande !
- Bienvenue ! Ouai je dois avoir ça ! J’ai du cognaaa…
Qu'on se le dise , très chers astres… Quand je parle de chercher du changement, soyez un peu indulgents avec moi… Là, avec ça, mon sang n’a fait qu’un tour. Et mon cœur a sauté un battement tellement ça m’a surprise. Oubliez même l’idée que je termine ce que j’étais en train de dire.
Je fronce les sourcils et porte mon regard dans toute la salle. J’ai même ce réflexe idiot de lever la tête – sait-on jamais – pour voir s’il n’y en aurait pas un comme elle accroché au plafond. Je sais que les limiers n’ont pas franchement l’air engageant, mais j’avoue que de près… Aussi près.
Il ne m’a quand même pas envoyé une nounou, si ?
J’hausse les épaules, comme si de rien. En réalité, j’essaie surtout de reprendre contenance et son regard d'outre tombe ne m’aide pas vraiment.
- J’imagine bien, ouai ! En plus des amis j’en ai plein ! Mais si tu pouvais être plus clair…
Et dans le doute que je me fasse des idées…
Fight so dirty, but you love so sweet
Talk so pretty, but your heart got teeth
Late night devil, put your hands on me
And never, never, never ever let go
Talk so pretty, but your heart got teeth
Late night devil, put your hands on me
And never, never, never ever let go
Citoyen de La République
Vermine
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D’aussi loin que je me souvienne, j’aimais pas bien les limiers quand j’étais gamine. Leur présence était jamais de bon augure et ils laissaient toujours des cadavres dans leurs sillages, comme s'ils n'avaient pas peur d’un quelconque courroux. Ils donnaient l’impression d’agir selon leur propre volonté, sans avoir à se soucier des conséquences. Leurs visages étaient toujours dissimulés et quand on savait qu’ils allaient faire un tour dans les bas quartiers, c’était nous qu’on faisait gaffe à dissimuler parce que les rumeurs qui couraient à leur sujet que ce soit à l’époque, y a un siècle ou demain, elles étaient pas rassurantes. Après tout ce temps, elles sont toujours là. Les années les ont juste rendues plus sombres. Y’en a même des nouvelles qui ont vu le jour. Je crois qu’à ce stade, on pourrait même parler de légendes. Mais c’est pas vraiment le genre qu’on raconte aux enfants avant d’aller se coucher. Non. C’est plutôt celles que tu glisses à ton petit frère parce qu’il t’as cassé les couilles toute la journée et que t’as une nuit à lui faire louper. C’est ce qu’un de mes aînés faisait avec moi en tout cas. P’t’être à lui la faute si je suis devenue ce que je suis finalement. Si j’étais foutu de me rappeler de son nom ou de son visage, j’irais bien lui pointer un doigt accusateur sur la poitrine : histoire qu’il loupe quelques nuits lui aussi… Et pas que.
Enfin, tout ça pour dire que la femelle de ce gros sac de Kieran encaisse plutôt bien la chose. Elle bégaye un peu en shoumeien mais je lui en veut pas, je préfère mettre ça sur le compte de mon visage délicat et de ma beauté stupéfiante. C’est sûr qu’à côté de monseigneur Prévot, ça doit faire un choc. Est-ce qu’il est déjà venu ici, d’ailleurs ? Je l’y vois pas tellement. Les bâtiments en République sont pas particulièrement adaptés aux carrures extravagantes des drakyns. Le rougeaude passe encore, deux mètres c’est un peu hors normes mais pas méchant. Mais Kieran c’est un éléphant. D’ailleurs, je le vois lever les yeux vers le plafond, l'air contrarié. Je l’imite, sans trop savoir pourquoi. J’imagine qu’y a une part de réflexe viscéral. Mais y' a rien d'autre qu’une pelleté de bougies, de madrier, quelques toiles et un joli lustre. Rien de bien menaçant dans le genre.
—J’vois que madame est populaire. Je fais courir mes doigts sur le bar pendant une poignée de secondes avant de me décider à faire tomber le masque. Aucun intérêt de le garder ici, je suis même pas en mission au final. Pour autant, je retire pas ma capuche ; ce que les Républicains aiment encore moins que les limiers, c’est les liches. — Je prendrais d’abord un verre de ton cognaaaa… Et ensuite on cause. Petit clin d'œil pour faire passer la pilule.
Il lui faut pas très longtemps pour poser un verre sur le comptoir et le remplir d’un liquide ambré. Je pense que pas que ça fera grand chose, mais ma foi, ça me changera du goût de cendres perpétuel. Je sens bien que la curiosité la titille et je m’amuse bien, alors je fais durer le plaisir. D’abord, je prends le verre puis je fais tournoyer doucement son contenu tout en l’observant minutieusement. J’ai déjà vu des petits culs serrés faire pareil. Mais c’était avec du vin. Ça se fait peut-être pas avec le cognaaaa. M’en fou, l’idée c’est juste de la faire mariner. Au bout d’une minute, je décide de tremper les lèvres puis je fais claquer ma langue une fois, deux fois, trois fois.
— Ouais, c’est pas mal.
Je fais rouler une pièce sur le comptoir à son attention.
— J’espère que t’aimes bien les devinettes, parce que moi pas du tout. Du coup, mon premier est encombrant. Mon deuxième qui est finalement toujours mon premier est bleu. Bête d’indice, je te facilite vachement la tâche. Je marque un petit temps d’arrêt voir si elle suit, je suis pas sûre. Tant pis, j’y peux rien si les drakyns sont pas réputés pour leur intelligence moi. — Et mon troisième, qui est mon deuxième et aussi mon premier - aller fais un effort pour suivre ma belle, t’en voit le bout -, à toujours l’air aussi heureux qu’un rideau de pluie.
Je pose mon coude sur le bois et mon menton dans ma paume.
—Alors, tu le remet notre super ami en commun ?
Enfin, tout ça pour dire que la femelle de ce gros sac de Kieran encaisse plutôt bien la chose. Elle bégaye un peu en shoumeien mais je lui en veut pas, je préfère mettre ça sur le compte de mon visage délicat et de ma beauté stupéfiante. C’est sûr qu’à côté de monseigneur Prévot, ça doit faire un choc. Est-ce qu’il est déjà venu ici, d’ailleurs ? Je l’y vois pas tellement. Les bâtiments en République sont pas particulièrement adaptés aux carrures extravagantes des drakyns. Le rougeaude passe encore, deux mètres c’est un peu hors normes mais pas méchant. Mais Kieran c’est un éléphant. D’ailleurs, je le vois lever les yeux vers le plafond, l'air contrarié. Je l’imite, sans trop savoir pourquoi. J’imagine qu’y a une part de réflexe viscéral. Mais y' a rien d'autre qu’une pelleté de bougies, de madrier, quelques toiles et un joli lustre. Rien de bien menaçant dans le genre.
—J’vois que madame est populaire. Je fais courir mes doigts sur le bar pendant une poignée de secondes avant de me décider à faire tomber le masque. Aucun intérêt de le garder ici, je suis même pas en mission au final. Pour autant, je retire pas ma capuche ; ce que les Républicains aiment encore moins que les limiers, c’est les liches. — Je prendrais d’abord un verre de ton cognaaaa… Et ensuite on cause. Petit clin d'œil pour faire passer la pilule.
Il lui faut pas très longtemps pour poser un verre sur le comptoir et le remplir d’un liquide ambré. Je pense que pas que ça fera grand chose, mais ma foi, ça me changera du goût de cendres perpétuel. Je sens bien que la curiosité la titille et je m’amuse bien, alors je fais durer le plaisir. D’abord, je prends le verre puis je fais tournoyer doucement son contenu tout en l’observant minutieusement. J’ai déjà vu des petits culs serrés faire pareil. Mais c’était avec du vin. Ça se fait peut-être pas avec le cognaaaa. M’en fou, l’idée c’est juste de la faire mariner. Au bout d’une minute, je décide de tremper les lèvres puis je fais claquer ma langue une fois, deux fois, trois fois.
— Ouais, c’est pas mal.
Je fais rouler une pièce sur le comptoir à son attention.
— J’espère que t’aimes bien les devinettes, parce que moi pas du tout. Du coup, mon premier est encombrant. Mon deuxième qui est finalement toujours mon premier est bleu. Bête d’indice, je te facilite vachement la tâche. Je marque un petit temps d’arrêt voir si elle suit, je suis pas sûre. Tant pis, j’y peux rien si les drakyns sont pas réputés pour leur intelligence moi. — Et mon troisième, qui est mon deuxième et aussi mon premier - aller fais un effort pour suivre ma belle, t’en voit le bout -, à toujours l’air aussi heureux qu’un rideau de pluie.
Je pose mon coude sur le bois et mon menton dans ma paume.
—Alors, tu le remet notre super ami en commun ?
Citoyen de La République
Vanay Vyldrithe
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
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Je me sens encore ridicule d’avoir levé la tête, d’être restée à la regarder quelques secondes comme une morue et d’avoir prononcé une lettre comme si mon cerveau avait pris ses affaires et était parti en vacances sans me prévenir. L’effet Limier, j’imagine… Après tout, le seul que je connais qui bosse au Razkaal, je l’ai vu uniquement dans la vie de tous les jours… Qu’est-ce que ça doit être quand il est en mission.
Je repose mes yeux sur cette Limier qui finit par se détacher de son masque. Une bonne chose pour moi ? Je n’en sais rien… Déjà que ses pupilles me mettent assez mal à l’aise, elle a un teint de peau qui me fait dire qu’elle passe sûrement beaucoup trop de temps dans sa prison.
- Cognac !
Que je viens corriger en lui servant son verre. Je ne lui en veux pas de s’être moquée… J’en aurais fait tout autant et j’ai pleinement conscience du côté assez ridicule de la scène qu’elle a eue sous les yeux.
- Après, si je peux me permettre – et je me permets – tu as aussi un joli minois, ma grande… Sauf qu’un peu de soleil raviverait tes couleurs… T’as l’air… Un peu morte, si tu vois ce que je veux dire.
Gardant mes yeux rivés sur elle, j’ai un léger sourire en coin qui vient prendre place sur mon visage.
Elle prend tout son temps, me fait mariner et elle sait que j’attends de savoir de qui elle me parle. Le seul auquel je pense pour le moment est sûrement le plus probable... mais il suffirait que j’aie des gens autour de moi qui aient fait des conneries… Et je ne sais même pas si je suis censée dire que je sais ce qu’il fait… J’imagine que non… Et puis, c’est idiot, mais je me rends compte que cette situation peut tout autant m’apporter quelques soucis. C’est pas le genre de travail où on se fait que des amis pour la vie… Il doit y avoir une bonne partie qui aimerait les voir accrochés à une corde… Pour peu que celle-ci tienne sous leur poids.
- Ravie que ça te plaise. C’est une des boissons préférées de Pop ! Et j’avoue que son petit goût épicé est agréable en bouche. Je sais pas où il trouve toutes ces bouteilles.
Elle finit par faire doucement rouler une petite pièce dans ma direction sans même que j’aie à lui demander quoi que ce soit. Je ne me fais pas prier et la prends pour venir la ranger dans mon décolleté et hausse un sourcil dans sa direction.
- Sois pas jalouse, les tiens sont très bien.
Pouffant doucement avant de reporter mon attention sur ses paroles, je viendrais croiser mes bras, et mon sourcil restera toujours autant arqué sur sa petite devinette qui n’en est pas vraiment une. Un doigt posé sur mes lèvres, levant légèrement le nez, je fais semblant d’être dans une intense réflexion… j’exagère volontairement les traits pour la rejoindre dans son humour.
- je crois voir…
Après quelques secondes de fausse réflexion, mes yeux viendront se reposer dans les siens.
- On parle bien de celui qui est grand comme ça – je lève une main à la hauteur approximative que fait notre ami en commun – et qui laisse des marques sur l’encadrement des portes en les passant ?
Ma queue dorsale viendra tirer le tabouret, qui sert en général au père Pop, pour me permettre de m’asseoir et être au même niveau que mon interlocutrice toute pâlichonne. Mes coudes posés sur le comptoir, je ris doucement en la pointant du doigt.
- Celui-là même où on pourrait mettre cinq des comme toi dans un seul de ses pantalons ?
Non pas qu’il soit gros, mais elle, elle est pas franchement très épaisse et j’avoue que les imaginer l’un à côté de l’autre me fait beaucoup rire. Pour peu qu’il ne fasse pas attention et glisse, elle finit aplatie comme une galette sous ses plus de deux cents kilos. Si moi j’y survis, elle, j’en suis pas certaine.
- Mais, si c’est bien de lui qu’on parle, tu lui veux quoi à ce garçon ? Tu as le coup de foudre pour lui ? Ton cœur chavire devant son regard ?
Je ris une nouvelle fois avant de reprendre.
- Je peux comprendre, c’est vrai qu’il est agréable à regarder, même sous ses airs de porte de prison.
Je finirais par poser ma tête dans la paume de mes mains pendant qu’un grand sourire se dessine sur mon visage.
- Allez, dis-moi tout ! Qu’est-ce qui te plaît chez lui, ma grande ?
Je repose mes yeux sur cette Limier qui finit par se détacher de son masque. Une bonne chose pour moi ? Je n’en sais rien… Déjà que ses pupilles me mettent assez mal à l’aise, elle a un teint de peau qui me fait dire qu’elle passe sûrement beaucoup trop de temps dans sa prison.
- Cognac !
Que je viens corriger en lui servant son verre. Je ne lui en veux pas de s’être moquée… J’en aurais fait tout autant et j’ai pleinement conscience du côté assez ridicule de la scène qu’elle a eue sous les yeux.
- Après, si je peux me permettre – et je me permets – tu as aussi un joli minois, ma grande… Sauf qu’un peu de soleil raviverait tes couleurs… T’as l’air… Un peu morte, si tu vois ce que je veux dire.
Gardant mes yeux rivés sur elle, j’ai un léger sourire en coin qui vient prendre place sur mon visage.
Elle prend tout son temps, me fait mariner et elle sait que j’attends de savoir de qui elle me parle. Le seul auquel je pense pour le moment est sûrement le plus probable... mais il suffirait que j’aie des gens autour de moi qui aient fait des conneries… Et je ne sais même pas si je suis censée dire que je sais ce qu’il fait… J’imagine que non… Et puis, c’est idiot, mais je me rends compte que cette situation peut tout autant m’apporter quelques soucis. C’est pas le genre de travail où on se fait que des amis pour la vie… Il doit y avoir une bonne partie qui aimerait les voir accrochés à une corde… Pour peu que celle-ci tienne sous leur poids.
- Ravie que ça te plaise. C’est une des boissons préférées de Pop ! Et j’avoue que son petit goût épicé est agréable en bouche. Je sais pas où il trouve toutes ces bouteilles.
Elle finit par faire doucement rouler une petite pièce dans ma direction sans même que j’aie à lui demander quoi que ce soit. Je ne me fais pas prier et la prends pour venir la ranger dans mon décolleté et hausse un sourcil dans sa direction.
- Sois pas jalouse, les tiens sont très bien.
Pouffant doucement avant de reporter mon attention sur ses paroles, je viendrais croiser mes bras, et mon sourcil restera toujours autant arqué sur sa petite devinette qui n’en est pas vraiment une. Un doigt posé sur mes lèvres, levant légèrement le nez, je fais semblant d’être dans une intense réflexion… j’exagère volontairement les traits pour la rejoindre dans son humour.
- je crois voir…
Après quelques secondes de fausse réflexion, mes yeux viendront se reposer dans les siens.
- On parle bien de celui qui est grand comme ça – je lève une main à la hauteur approximative que fait notre ami en commun – et qui laisse des marques sur l’encadrement des portes en les passant ?
Ma queue dorsale viendra tirer le tabouret, qui sert en général au père Pop, pour me permettre de m’asseoir et être au même niveau que mon interlocutrice toute pâlichonne. Mes coudes posés sur le comptoir, je ris doucement en la pointant du doigt.
- Celui-là même où on pourrait mettre cinq des comme toi dans un seul de ses pantalons ?
Non pas qu’il soit gros, mais elle, elle est pas franchement très épaisse et j’avoue que les imaginer l’un à côté de l’autre me fait beaucoup rire. Pour peu qu’il ne fasse pas attention et glisse, elle finit aplatie comme une galette sous ses plus de deux cents kilos. Si moi j’y survis, elle, j’en suis pas certaine.
- Mais, si c’est bien de lui qu’on parle, tu lui veux quoi à ce garçon ? Tu as le coup de foudre pour lui ? Ton cœur chavire devant son regard ?
Je ris une nouvelle fois avant de reprendre.
- Je peux comprendre, c’est vrai qu’il est agréable à regarder, même sous ses airs de porte de prison.
Je finirais par poser ma tête dans la paume de mes mains pendant qu’un grand sourire se dessine sur mon visage.
- Allez, dis-moi tout ! Qu’est-ce qui te plaît chez lui, ma grande ?
Fight so dirty, but you love so sweet
Talk so pretty, but your heart got teeth
Late night devil, put your hands on me
And never, never, never ever let go
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Citoyen de La République
Vermine
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C’est quand elle fait disparaître ma pièce entre sa paire de miches et qu’elle se fend d’un petit commentaire sur la mienne que je comprend que si mère nature offre quelques présents, c’est souvent pour en compenser d’autres. Après j’aurais du me douter que Ryven aurait pas naturellement été nous la chercher parmi les érudits de Courage, pas le genre de la maison. M’enfin, au moins elle bave pas, c’est déjà ça. Et elle a le mérite d’être mignonne. Encore heureux, j’me dis. Si en plus la beauté lui faisait défaut, faudrait une sacrée dose de gentillesse pour compenser le bousin et m’est avis que c’est pas sa qualité première vu la ribambelle de commentaires qu’elle se permet. Bah, avec le temps, j’ai appris qu’en vouloir aux mortels c’est perdre son temps. Je me satisfais juste de me dire que quand elle aura des bas-joue, un goitre, un ventre flasque et des miches aussi pendentes que les couilles d’un taureau, je serai toujours la même. Alors je me contente d’un sourire en coin avant d’avaler le contenu de mon verre.
Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais ça fait le boulot puis l’arrière goût des épices à le mérite de couvrir un peu le goût perpétuel de la cendre sur ma langue. Du coup je sais pas qui est Pop, mais je suppose qu’il ou elle à plutôt bon goût. Dans la foulée, la grande perche commence à raccrocher les wagons. Pas trop tôt.
— Ouais.
Elle fait le tour de son comptoir, tire une chaise, s’assoit à mon niveau et me balance une vanne de plus. Curieux personnage. P’t’être qu’elle a un complexe d'infériorité ? Je dois me mordre les lèvres pour pas rire à cette idée. Putain. Un bordel de presque deux mètres, des seins presque assez gros pour étouffer Ryven avec, qui aurait un complexe d’infériorité ? Je suis sûre qu’y a matière à en faire la blague du siècle pour peu que quelqu’un daigne se pencher sur la formulation. Ce sera pas moi cela dit, bien que je sois certaine que la boutade me ferait bien rire. Par contre cinq comme moi dans son futal ? On parle d’une bite ou d’un pilier ? Non parce que j’entends être pas bien épaisse, mais je commence à comprendre où Kieran voulait en venir quand il disait que mon pelvis y résisterait pas. Cela dit, je me demande comment le sien y résiste. Mais la vraie question réside dans la confection de ses pantalons. Faudra qu’on me donne le nom de son tailleur ! Et pendant que j’essaye de me repasser les derniers papiers que j’ai fouillés sur son bureau, au cas où le nom dudit artisan s’y serait trouvé, l’autre bécasse me sort une nouvelle aberration.
Il me faut un paquet de sang-froid pour pas avaler ma boisson de travers, plus encore pour pas simplement la lui cracher à la gueule. Par contre, je lutte pas contre le dégoût qui s’affiche sur ma trogne.
— Euh… Bah merde alors, je l’ai pas vu arriver celle-là. Ce qui me plait chez Ryven ? Est-ce que je dois parler du fait que je jalouse sa capacité à décrocher les têtes des corps à mains nues ? Ou peut-être que le fait de pouvoir exploser des murs sans passer par la case magie élémentaire est vachement classe ? Après j’avoue qu’il a une série d’abdo bien sympathique mais vraiment, la peau bleu, les oreilles en chou-fleur et les cuisses grosses comme mon corps ça me vend pas du rêve.
— J’ai vraiment la gueule de quelqu’un qui a le cœur qui chavire ? Que je lui demande alors qu’un sourire incontrôlable fleurit sur mes lèvres. — Non gamine, la dernière fois que mon coeur à chaviré c’était y a une paye et c’est parce que j’étais en train de dégueuler la tête dans un chiotte. Ah putain, moi et Ryven ? Un rire, presque un gloussement digne d’une pintade m’échappe. — Oh merde, j’ai hâte de voir la tête qu’il va faire quand je vais lui dire. Déjà qu’il était pas certain que mon pelvis tienne le choc d’une bonne baise. Cette fois, c’est un vrai rire qui se faufile dans ma gorge et éclate dans la pièce. Ça faisait longtemps que j’avais pas ris comme ça d’ailleurs, j’en viens vite à avoir un sale mal de bide. Plusieurs fois j’essaye de reprendre le fil de la conversation mais à chaque fois des images de Kieran et moi viennent m’en empêcher. Je me découvre une imagination débordante.
Il me faut presque cinq minutes ininterrompu pour réussir à recouvrer un semblant de calme, quoi qu’entrecoupé par quelques sursauts hilares.
— Qu’le Razkaal m’en préserve, Ryven c’est pas ma tasse de thé. Je les préfère plus délicats, moins balèzes et surtout moins bleus. Puis soudain, ça me frappe. Les commentaires sur mon physique auraient dû me mettre la puce à l’oreille. — Pourquoi c’est ça qui t’viens en premier ? T’es jalouse ? T’aimerais savoir c’qui s’passe au fond du Razkaal avec ton géant bleu pendant que t’es pas là ? Je m’accoude au comptoir avant de me tourner vers elle, un sourire mauvais aux coins des lèvres. — Vrai que ce qui se passe là d’ssous c’est un secret plutôt bien gardé et les limiers sont trop soudés pour que tu leur arrache les vers du nez comme ça. T’as que la parole du Prévôt pour toute garantie. Pas évident, j’imagine.
Finalement, c’est mon dos qui vient reposer contre le bois tandis que je croise les bras et les jambes sans cesser de regarder l’espèce de demi dragon qui me fait face. Dire qu’on critique les hybrides alors qu’ils en sont aussi.
— Aies un peu de respect, beauté, je suis pas assez con pour venir voir la donzelle du bonhomme que je voudrais serrer. Quoi ? Si tu crois que je connais pas la nature de vos relations… Y a pas que les limiers qui ont des oreilles là-bas, les nouvelles vont vite tu sais.
Je joue avec mon verre un instant, le temps de la laisser percuter puis je le retourne sur le comptoir : vide.
— Moi je suis là parce que je suis curieuse de voir qui Kieran se tape.
Je lui tend la main.
— Vermine. Et pour ta gouverne, j’ai l’air morte parce que j’le suis.
Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais ça fait le boulot puis l’arrière goût des épices à le mérite de couvrir un peu le goût perpétuel de la cendre sur ma langue. Du coup je sais pas qui est Pop, mais je suppose qu’il ou elle à plutôt bon goût. Dans la foulée, la grande perche commence à raccrocher les wagons. Pas trop tôt.
— Ouais.
Elle fait le tour de son comptoir, tire une chaise, s’assoit à mon niveau et me balance une vanne de plus. Curieux personnage. P’t’être qu’elle a un complexe d'infériorité ? Je dois me mordre les lèvres pour pas rire à cette idée. Putain. Un bordel de presque deux mètres, des seins presque assez gros pour étouffer Ryven avec, qui aurait un complexe d’infériorité ? Je suis sûre qu’y a matière à en faire la blague du siècle pour peu que quelqu’un daigne se pencher sur la formulation. Ce sera pas moi cela dit, bien que je sois certaine que la boutade me ferait bien rire. Par contre cinq comme moi dans son futal ? On parle d’une bite ou d’un pilier ? Non parce que j’entends être pas bien épaisse, mais je commence à comprendre où Kieran voulait en venir quand il disait que mon pelvis y résisterait pas. Cela dit, je me demande comment le sien y résiste. Mais la vraie question réside dans la confection de ses pantalons. Faudra qu’on me donne le nom de son tailleur ! Et pendant que j’essaye de me repasser les derniers papiers que j’ai fouillés sur son bureau, au cas où le nom dudit artisan s’y serait trouvé, l’autre bécasse me sort une nouvelle aberration.
Il me faut un paquet de sang-froid pour pas avaler ma boisson de travers, plus encore pour pas simplement la lui cracher à la gueule. Par contre, je lutte pas contre le dégoût qui s’affiche sur ma trogne.
— Euh… Bah merde alors, je l’ai pas vu arriver celle-là. Ce qui me plait chez Ryven ? Est-ce que je dois parler du fait que je jalouse sa capacité à décrocher les têtes des corps à mains nues ? Ou peut-être que le fait de pouvoir exploser des murs sans passer par la case magie élémentaire est vachement classe ? Après j’avoue qu’il a une série d’abdo bien sympathique mais vraiment, la peau bleu, les oreilles en chou-fleur et les cuisses grosses comme mon corps ça me vend pas du rêve.
— J’ai vraiment la gueule de quelqu’un qui a le cœur qui chavire ? Que je lui demande alors qu’un sourire incontrôlable fleurit sur mes lèvres. — Non gamine, la dernière fois que mon coeur à chaviré c’était y a une paye et c’est parce que j’étais en train de dégueuler la tête dans un chiotte. Ah putain, moi et Ryven ? Un rire, presque un gloussement digne d’une pintade m’échappe. — Oh merde, j’ai hâte de voir la tête qu’il va faire quand je vais lui dire. Déjà qu’il était pas certain que mon pelvis tienne le choc d’une bonne baise. Cette fois, c’est un vrai rire qui se faufile dans ma gorge et éclate dans la pièce. Ça faisait longtemps que j’avais pas ris comme ça d’ailleurs, j’en viens vite à avoir un sale mal de bide. Plusieurs fois j’essaye de reprendre le fil de la conversation mais à chaque fois des images de Kieran et moi viennent m’en empêcher. Je me découvre une imagination débordante.
Il me faut presque cinq minutes ininterrompu pour réussir à recouvrer un semblant de calme, quoi qu’entrecoupé par quelques sursauts hilares.
— Qu’le Razkaal m’en préserve, Ryven c’est pas ma tasse de thé. Je les préfère plus délicats, moins balèzes et surtout moins bleus. Puis soudain, ça me frappe. Les commentaires sur mon physique auraient dû me mettre la puce à l’oreille. — Pourquoi c’est ça qui t’viens en premier ? T’es jalouse ? T’aimerais savoir c’qui s’passe au fond du Razkaal avec ton géant bleu pendant que t’es pas là ? Je m’accoude au comptoir avant de me tourner vers elle, un sourire mauvais aux coins des lèvres. — Vrai que ce qui se passe là d’ssous c’est un secret plutôt bien gardé et les limiers sont trop soudés pour que tu leur arrache les vers du nez comme ça. T’as que la parole du Prévôt pour toute garantie. Pas évident, j’imagine.
Finalement, c’est mon dos qui vient reposer contre le bois tandis que je croise les bras et les jambes sans cesser de regarder l’espèce de demi dragon qui me fait face. Dire qu’on critique les hybrides alors qu’ils en sont aussi.
— Aies un peu de respect, beauté, je suis pas assez con pour venir voir la donzelle du bonhomme que je voudrais serrer. Quoi ? Si tu crois que je connais pas la nature de vos relations… Y a pas que les limiers qui ont des oreilles là-bas, les nouvelles vont vite tu sais.
Je joue avec mon verre un instant, le temps de la laisser percuter puis je le retourne sur le comptoir : vide.
— Moi je suis là parce que je suis curieuse de voir qui Kieran se tape.
Je lui tend la main.
— Vermine. Et pour ta gouverne, j’ai l’air morte parce que j’le suis.
Citoyen de La République
Vanay Vyldrithe
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Si un jour on m’avait dit que je serais capable de faire rire un Limier, je n’y aurais pas cru. Ce n’est quand même pas réputé pour être des personnes qui rigolent… Ou du moins pas comme on l’imagine. Et j’ai quand même fait fort, elle est là, pliée de rire depuis bien cinq bonnes minutes à cette simple blague. Je suis tout de même bien obligée de lui accorder que les imaginer tous les deux est plutôt drôle et me fait sourire, voire même pouffer du nez.
-Respire ma grande ! Ou je vais finir par croire que ça ne vous arrive jamais de rire entre collègues.
Remarque, ce n’est pas forcément le métier qui s’y prête le mieux. Entre les rumeurs qui courent sur eux et ce qui doit être vrai… il y a de quoi donner des cauchemars à toute une génération, voire deux, de gamins. C’est quand même incroyable, dix bonnes années que je suis en République et il suffit que je croise une seule personne qui, dans ma veine, soit un Limier et, qu’en plus, je tombe sous son charme pour voir défiler toute la famille du dit Limier dans cette auberge.
J’espère qu’ils ne vont pas prendre cette habitude, ni se passer le mot… sans quoi, je ne donne pas cher du cœur de mon pauvre Pop… Ni même de la réputation du Mouton Frisé… Et encore moins de ma vie privée… D’ailleurs, est-ce que j’en ai encore une, de vie privée ?
Elle finit par réussir, à peu près, à se reprendre et de mon côté j’envisage d’ouvrir une école du rire vu l’exploit que je viens de réussir. Idée qui se voit tuée dans l’œuf avec le sourire lugubre qui vient se dessiner sur son visage.
Je m’accoude dos au comptoir et les jambes croisées, j’évite de trop souvent planter mon regard dans le sien qui me met mal à l’aise. Ce n’est pas normal d’avoir des yeux qui vous percent comme si vous étiez une simple poupée de chiffon et eux deux grandes aiguilles fines. Et elle va vite me confirmer qu’effectivement ce n’est pas normal. Une morte qui bouge encore et qui chasse des criminels… Il y aurait de quoi écrire tout un bouquin.
Posant un instant mon regard sur cette main qu’elle me tend, j’hésite à la lui serrer pour la simple et bonne raison que je n’ai pas très envie de me retrouver avec toute la tribu des Limiers sur le dos parce que j’aurais eu le malheur de parler un peu trop de travers… Je réalise, encore une fois, que j’ai chaviré sous le regard bleu du Drakyn prévôt de cette équipe et finis par me résigner en haussant les épaules avant de serrer sa main. Foutu pour foutu… Autant y aller jusqu’au bout.
- Eh bien, enchantée, Vermine. Moi c’est Vanay, mais j’imagine que tu le sais déjà. Alors, appelle-moi directement Vany. Au moins, si tu veux le titiller un peu, il saura que tu parles bien de moi.
Je me redresse et viens me pencher au-dessus du comptoir pour attraper la bouteille de la même boisson que je lui ai déjà servie et un verre supplémentaire avant de reposer mes fesses sur le tabouret.
- Et, pour te répondre, je ne suis pas jalouse. Je m’attends même à ce que ce soit lui qui le soit. Je n’ai pas la réputation d’être une sainte nitouche ici.
J’attrape son verre et nous sers à toutes les deux de ce cognac avant de le lui rendre et de plonger mes lèvres dans le mien. Je savoure calmement son goût épicé avant de poser mes yeux sur ce liquide ambré et d’observer les vaguelettes que je provoque en bougeant doucement mon verre en rond.
- Je ne vais pas te cacher que je me pose plein de questions sur ce qu’il peut bien faire là-bas dedans… Ou même quand je ne le vois pas pendant une plombe. Ce n’est pas comme si vous vous traîniez une réputation sacrément cauchemardesque…
Je repose mon verre avant d’hausser une nouvelle fois mes épaules et mes mains suivent le même mouvement.
- Je ne suis tout de même qu’à moitié étonnée que tu sois au courant. De un, parce que t’es Limier donc c’est un peu ton job, non ? Et de deux…
Un léger petit rire vient se glisser entre mes lèvres.
- T’as vu nos gueules ? Quelle question ! Entre lui qui fait trois fois ma taille et moi qui suis visible comme un phare au milieu de la nuit. J’ai envie de te dire qu’à moins d’être aveugle, je vois mal comment on peut passer inaperçu.
Un autre rire plus franc et mes yeux quittent mon verre pour venir se poser sur cette vivante un peu trop morte à mon goût.
- Et si tu nous voyais ensemble dans la rue. Franchement, au Reike ça passe… Mais en République on donne vraiment l’impression que le cirque est arrivé en ville…
Je reprends mon verre pour en boire une nouvelle gorgée.
- Ou qu’on a l’intention de massacrer tout le monde vu la tête que font certains en nous voyant. Même si je veux bien admettre qu’on n’a pas la dégaine la plus commune, on n’est pas monstrueux non plus !
Ma tête se penche légèrement sur la droite en l’observant un peu plus. Il lui manque vraiment de la couleur… C’est dommage parce qu’elle devait être vraiment adorable de « son vivant », si je puis dire.
- Mais dis-moi, en dehors du fait que tu es curieuse de savoir qui saute qui… Qu’est-ce que tu veux apprendre sur ce grand Tokage ?
J’hausse un sourcil et reprends.
- Je pensais pourtant que vous saviez tout les uns des autres ? Enfin, c’est ce que me laisse penser ton emploi.
-Respire ma grande ! Ou je vais finir par croire que ça ne vous arrive jamais de rire entre collègues.
Remarque, ce n’est pas forcément le métier qui s’y prête le mieux. Entre les rumeurs qui courent sur eux et ce qui doit être vrai… il y a de quoi donner des cauchemars à toute une génération, voire deux, de gamins. C’est quand même incroyable, dix bonnes années que je suis en République et il suffit que je croise une seule personne qui, dans ma veine, soit un Limier et, qu’en plus, je tombe sous son charme pour voir défiler toute la famille du dit Limier dans cette auberge.
J’espère qu’ils ne vont pas prendre cette habitude, ni se passer le mot… sans quoi, je ne donne pas cher du cœur de mon pauvre Pop… Ni même de la réputation du Mouton Frisé… Et encore moins de ma vie privée… D’ailleurs, est-ce que j’en ai encore une, de vie privée ?
Elle finit par réussir, à peu près, à se reprendre et de mon côté j’envisage d’ouvrir une école du rire vu l’exploit que je viens de réussir. Idée qui se voit tuée dans l’œuf avec le sourire lugubre qui vient se dessiner sur son visage.
Je m’accoude dos au comptoir et les jambes croisées, j’évite de trop souvent planter mon regard dans le sien qui me met mal à l’aise. Ce n’est pas normal d’avoir des yeux qui vous percent comme si vous étiez une simple poupée de chiffon et eux deux grandes aiguilles fines. Et elle va vite me confirmer qu’effectivement ce n’est pas normal. Une morte qui bouge encore et qui chasse des criminels… Il y aurait de quoi écrire tout un bouquin.
Posant un instant mon regard sur cette main qu’elle me tend, j’hésite à la lui serrer pour la simple et bonne raison que je n’ai pas très envie de me retrouver avec toute la tribu des Limiers sur le dos parce que j’aurais eu le malheur de parler un peu trop de travers… Je réalise, encore une fois, que j’ai chaviré sous le regard bleu du Drakyn prévôt de cette équipe et finis par me résigner en haussant les épaules avant de serrer sa main. Foutu pour foutu… Autant y aller jusqu’au bout.
- Eh bien, enchantée, Vermine. Moi c’est Vanay, mais j’imagine que tu le sais déjà. Alors, appelle-moi directement Vany. Au moins, si tu veux le titiller un peu, il saura que tu parles bien de moi.
Je me redresse et viens me pencher au-dessus du comptoir pour attraper la bouteille de la même boisson que je lui ai déjà servie et un verre supplémentaire avant de reposer mes fesses sur le tabouret.
- Et, pour te répondre, je ne suis pas jalouse. Je m’attends même à ce que ce soit lui qui le soit. Je n’ai pas la réputation d’être une sainte nitouche ici.
J’attrape son verre et nous sers à toutes les deux de ce cognac avant de le lui rendre et de plonger mes lèvres dans le mien. Je savoure calmement son goût épicé avant de poser mes yeux sur ce liquide ambré et d’observer les vaguelettes que je provoque en bougeant doucement mon verre en rond.
- Je ne vais pas te cacher que je me pose plein de questions sur ce qu’il peut bien faire là-bas dedans… Ou même quand je ne le vois pas pendant une plombe. Ce n’est pas comme si vous vous traîniez une réputation sacrément cauchemardesque…
Je repose mon verre avant d’hausser une nouvelle fois mes épaules et mes mains suivent le même mouvement.
- Je ne suis tout de même qu’à moitié étonnée que tu sois au courant. De un, parce que t’es Limier donc c’est un peu ton job, non ? Et de deux…
Un léger petit rire vient se glisser entre mes lèvres.
- T’as vu nos gueules ? Quelle question ! Entre lui qui fait trois fois ma taille et moi qui suis visible comme un phare au milieu de la nuit. J’ai envie de te dire qu’à moins d’être aveugle, je vois mal comment on peut passer inaperçu.
Un autre rire plus franc et mes yeux quittent mon verre pour venir se poser sur cette vivante un peu trop morte à mon goût.
- Et si tu nous voyais ensemble dans la rue. Franchement, au Reike ça passe… Mais en République on donne vraiment l’impression que le cirque est arrivé en ville…
Je reprends mon verre pour en boire une nouvelle gorgée.
- Ou qu’on a l’intention de massacrer tout le monde vu la tête que font certains en nous voyant. Même si je veux bien admettre qu’on n’a pas la dégaine la plus commune, on n’est pas monstrueux non plus !
Ma tête se penche légèrement sur la droite en l’observant un peu plus. Il lui manque vraiment de la couleur… C’est dommage parce qu’elle devait être vraiment adorable de « son vivant », si je puis dire.
- Mais dis-moi, en dehors du fait que tu es curieuse de savoir qui saute qui… Qu’est-ce que tu veux apprendre sur ce grand Tokage ?
J’hausse un sourcil et reprends.
- Je pensais pourtant que vous saviez tout les uns des autres ? Enfin, c’est ce que me laisse penser ton emploi.
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And never, never, never ever let go
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Vermine
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La politesse l’étouffe pas celle-là. Je la vois lorgner ma main comme si elle pouvait la mordre, si elle continue sur cette lancée, ça pourrait bien arriver sauf que ce sera pas ma main qui va la mordre.
Elle se décide finalement à la serrer et moi je m’abstiens de lui arracher un bout de ses oreilles en chou-fleur. Je pourrais presque dire que je suis déçue mais j’imagine que ça m’évite d’autres déboires avec Ryven. Elle a pas tort sur un point ; il a l’air d’un gros sac protecteur. Le genre à oublier que sa femme à des griffes aussi longues que les siennes. Par contre, de là s’imaginer qu’il soit jaloux… Je peux pas m’empêcher de me gratter l’arrière du crâne. Je suis là depuis un bout, et Kieran tout prévôt qu’il est à déjà eu des aventures. Pas qu’une d’ailleurs, le bougre -faut croire qu’ils aiment l'exotisme en République et qu’ils ont des pelvis sacrément solide-. Alors qu’il supporte pas de savoir que sa compagne se fasse soulever par le premier venu j’entends, mais jaloux… Ma foi, peut-être que quand on dit que l’amour nous faire des choses folles, ça en fait partie. J’ai l’impression qu’une part de moi en sait quelque chose, mais j’ai pas franchement envie de creuser plus loin. De toute façon, je suis pas là pour faire de l’introspection. Mais plutôt pour introspecter la vie sentimentale du gros drakyn.
Ryven est pas du genre bavard sur sa vie privée, faut dire. Si on lui demande, il répond mais il viendra pas raconter de lui-même ses déboires et je suis presque sûre que les réponses dépendent de qui lui pose ladite question. Par exemple, je suis sûre que si j’étais allé le questionner sur cette chère Vanay ici présente, il aurait pas laissé échapper son nom. Pas par souci de protection, il sait que je toucherais pas à un de ses cheveux sans raison valable. Du moins, c’est ce qu’il croit, mais il sait que je suis capable de lui péter les burnes plus que n’importe qui sur le sujet et putain, les dieux m’en soit témoin, quand je vais rentrer je vais prendre un de ces pieds ! J’imagine déjà sa trogne se fermer comme le cul d’une huître : “Gneugneugneu Vermine, qu’est-ce que t’as encore fait ! Gneugneugneu, t’approches pas de Vanay, gneugneugneu, de quoi tu te mêles.” Hâte de lui répondre que je me mêle de son cul au sens littéral.
En bref, je la laisse monologuer. Elle blablate autant qu’une pie en plus bruyant et elle à l’air d’avoir un paquet de choses à dire la pauvresse. Je suis pas assez cruelle pour lui dire que ce qu’elle raconte m’intéresse pas. Alors je passe tranquillement en revue ce que j’ai à faire en rentrant, Seph a dit qu’il m’enverrait une prisonnière du quatrième qui devrait me plaire et que j’avais carte blanche sur un du cinquième. Je regrette de pas avoir eut le temps d’éplucher leurs dossiers avant de partir, j’aime bien adapter mes séances à mes patients. Histoire que ce soit pas monotone. Ni pour eux, mais surtout pas pour moi. Ce qui me fait penser que j’ai pas vidé le sceau où je range ma collection de testicules ; à tous les coups ces foutues mouches vont pondre dedans et ça va sentir le cadavre en rentrant. Merde. En plus ça fait quoi, un mois que je le remplit tranquillement ? Encore un coup à me faire taper sur les doigts. Bah je saurais me faire pardonner autrement.
— J’ai pas tellement l’impression que mon job consiste à savoir où mon supérieur fourre sa bite, mais c’est une belle vision de mon métier. Pas du genre réducteur. Je devrais peut-être enquêter sur les morpions de Valefor, je suis sûre qu’il se tape des chèvres. Aaaaah, limier, quel beau métier.
— Ouais, enfin, c’est pas tant le cirque qui arrive en ville mais plutôt le chapiteau qui décide de se balader tout seul. Mais ça veut pas dire pour autant que vous baisez ensemble. Fin je veux dire, quand tu vois un nain et une naine dans la rue, tu t’dis pas qu’ils s’amusent à faire la bête à deux dos parce qu’ils sont de la même race. Je me fend d’un petit rire avant de grimacer. — Heureusement, parce que les liches ça courre pas les rues, si je devais attendre d’en croiser une pour tirer mon coup je pense que je songerais sérieusement à aller aux putes. D’ailleurs, quand j’y penser, je suis pas sûre d’en avoir déjà croisé une. Putain, presque cinquante ans d’abstinences. Une punition divine à ce stade. Les dieux en soient loués, j’ai pas encore eu à en arriver là.
Le pousse mon verre vers la drakyn, invitation silencieuse à me resservir.
— Les Républicains ont peur de ce qu’ils connaissent pas, mets toi ça dans le crâne. Ce peuple est constitué d’humain pour qui la magie c’est plus un truc scientifique que t’apprends à l’école qu’une vocation comme au Reike. T’en a la moitié qui ont vu des Drakyn qu’une fois dans leur putain de vie. L’autre moitié en a jamais vu. Tout ce qui sort de l’ordinaire les interpelle dans le bon comme dans le mauvais sens. Toi et moi, on est comme un conte qui prend vie. Ou plutôt un cauchemar.
Quand elle me resserre, j’attrape le verre et je bois une nouvelle rasade.
— Les drakyns sont pas réputés pour être pacifistes, aux dernières nouvelles et vous faites facilement trois têtes de plus que nous. Autant dire que ceux qui ont pas de moyens de défenses, ils vous aiment pas des masses et on les comprend. Voyez-ça avec vos empereurs qui préfèrent tuer que penser. Un peu l'hôpital qui se fout de la charité, j’avoue mais elle est pas sensée le savoir. — Alors ouais, de prime abord, les gens vous regardent mal. Mais j’imagine que ça va mieux quand ils comprennent que vous êtes pas là pour les boulotter au petit dej.
Enfin, je pose mon verre, me laisse tomber sur le dossier de ma chaise avant de poser mes bottes sur celle vide à côté de moi.
— Je sais pas, tu sais tout sur ta famille ? Moi pas. Encore moins quand t’as autant de frères et soeurs. On se connaît tous, est-ce qu’on s’aime tous ? Je crois pas. Est-ce qu’on se parle tous ? Toujours pas. Est-ce que j’ai envie de connaître la vie de chacun d’eux dans les moindres détails ? Je marque un temps d’arrêt. Non parce que quand même, la supposition est tirée par les cheveux. — Et on ose dire que je suis pas saine d’esprit…
Nouvelle gorgée avant que je soupire.
— Du coup, ce que je lui veux ? Rien, j’ai juste du temps à perdre. Plein de temps à perdre. Me reste juste à savoir comment l’employer. C’est l’avantage de l’éternité, ma petite. Puis je m’enfonce dans ma chaise, confortablement alors qu’un sourire vient remonter le coin de mes lèvres. —Maintenant, Beauté, va falloir satisfaire tous ces kilomètres parcourus. Raconte-moi quelque chose que je ne sais pas ! J’hésite à lui préciser que je parle bien de monseigneur prévôt et pas de sa dernière maladie vénérienne. Mais bon, ça peut-être amusant aussi.
Elle se décide finalement à la serrer et moi je m’abstiens de lui arracher un bout de ses oreilles en chou-fleur. Je pourrais presque dire que je suis déçue mais j’imagine que ça m’évite d’autres déboires avec Ryven. Elle a pas tort sur un point ; il a l’air d’un gros sac protecteur. Le genre à oublier que sa femme à des griffes aussi longues que les siennes. Par contre, de là s’imaginer qu’il soit jaloux… Je peux pas m’empêcher de me gratter l’arrière du crâne. Je suis là depuis un bout, et Kieran tout prévôt qu’il est à déjà eu des aventures. Pas qu’une d’ailleurs, le bougre -faut croire qu’ils aiment l'exotisme en République et qu’ils ont des pelvis sacrément solide-. Alors qu’il supporte pas de savoir que sa compagne se fasse soulever par le premier venu j’entends, mais jaloux… Ma foi, peut-être que quand on dit que l’amour nous faire des choses folles, ça en fait partie. J’ai l’impression qu’une part de moi en sait quelque chose, mais j’ai pas franchement envie de creuser plus loin. De toute façon, je suis pas là pour faire de l’introspection. Mais plutôt pour introspecter la vie sentimentale du gros drakyn.
Ryven est pas du genre bavard sur sa vie privée, faut dire. Si on lui demande, il répond mais il viendra pas raconter de lui-même ses déboires et je suis presque sûre que les réponses dépendent de qui lui pose ladite question. Par exemple, je suis sûre que si j’étais allé le questionner sur cette chère Vanay ici présente, il aurait pas laissé échapper son nom. Pas par souci de protection, il sait que je toucherais pas à un de ses cheveux sans raison valable. Du moins, c’est ce qu’il croit, mais il sait que je suis capable de lui péter les burnes plus que n’importe qui sur le sujet et putain, les dieux m’en soit témoin, quand je vais rentrer je vais prendre un de ces pieds ! J’imagine déjà sa trogne se fermer comme le cul d’une huître : “Gneugneugneu Vermine, qu’est-ce que t’as encore fait ! Gneugneugneu, t’approches pas de Vanay, gneugneugneu, de quoi tu te mêles.” Hâte de lui répondre que je me mêle de son cul au sens littéral.
En bref, je la laisse monologuer. Elle blablate autant qu’une pie en plus bruyant et elle à l’air d’avoir un paquet de choses à dire la pauvresse. Je suis pas assez cruelle pour lui dire que ce qu’elle raconte m’intéresse pas. Alors je passe tranquillement en revue ce que j’ai à faire en rentrant, Seph a dit qu’il m’enverrait une prisonnière du quatrième qui devrait me plaire et que j’avais carte blanche sur un du cinquième. Je regrette de pas avoir eut le temps d’éplucher leurs dossiers avant de partir, j’aime bien adapter mes séances à mes patients. Histoire que ce soit pas monotone. Ni pour eux, mais surtout pas pour moi. Ce qui me fait penser que j’ai pas vidé le sceau où je range ma collection de testicules ; à tous les coups ces foutues mouches vont pondre dedans et ça va sentir le cadavre en rentrant. Merde. En plus ça fait quoi, un mois que je le remplit tranquillement ? Encore un coup à me faire taper sur les doigts. Bah je saurais me faire pardonner autrement.
— J’ai pas tellement l’impression que mon job consiste à savoir où mon supérieur fourre sa bite, mais c’est une belle vision de mon métier. Pas du genre réducteur. Je devrais peut-être enquêter sur les morpions de Valefor, je suis sûre qu’il se tape des chèvres. Aaaaah, limier, quel beau métier.
— Ouais, enfin, c’est pas tant le cirque qui arrive en ville mais plutôt le chapiteau qui décide de se balader tout seul. Mais ça veut pas dire pour autant que vous baisez ensemble. Fin je veux dire, quand tu vois un nain et une naine dans la rue, tu t’dis pas qu’ils s’amusent à faire la bête à deux dos parce qu’ils sont de la même race. Je me fend d’un petit rire avant de grimacer. — Heureusement, parce que les liches ça courre pas les rues, si je devais attendre d’en croiser une pour tirer mon coup je pense que je songerais sérieusement à aller aux putes. D’ailleurs, quand j’y penser, je suis pas sûre d’en avoir déjà croisé une. Putain, presque cinquante ans d’abstinences. Une punition divine à ce stade. Les dieux en soient loués, j’ai pas encore eu à en arriver là.
Le pousse mon verre vers la drakyn, invitation silencieuse à me resservir.
— Les Républicains ont peur de ce qu’ils connaissent pas, mets toi ça dans le crâne. Ce peuple est constitué d’humain pour qui la magie c’est plus un truc scientifique que t’apprends à l’école qu’une vocation comme au Reike. T’en a la moitié qui ont vu des Drakyn qu’une fois dans leur putain de vie. L’autre moitié en a jamais vu. Tout ce qui sort de l’ordinaire les interpelle dans le bon comme dans le mauvais sens. Toi et moi, on est comme un conte qui prend vie. Ou plutôt un cauchemar.
Quand elle me resserre, j’attrape le verre et je bois une nouvelle rasade.
— Les drakyns sont pas réputés pour être pacifistes, aux dernières nouvelles et vous faites facilement trois têtes de plus que nous. Autant dire que ceux qui ont pas de moyens de défenses, ils vous aiment pas des masses et on les comprend. Voyez-ça avec vos empereurs qui préfèrent tuer que penser. Un peu l'hôpital qui se fout de la charité, j’avoue mais elle est pas sensée le savoir. — Alors ouais, de prime abord, les gens vous regardent mal. Mais j’imagine que ça va mieux quand ils comprennent que vous êtes pas là pour les boulotter au petit dej.
Enfin, je pose mon verre, me laisse tomber sur le dossier de ma chaise avant de poser mes bottes sur celle vide à côté de moi.
— Je sais pas, tu sais tout sur ta famille ? Moi pas. Encore moins quand t’as autant de frères et soeurs. On se connaît tous, est-ce qu’on s’aime tous ? Je crois pas. Est-ce qu’on se parle tous ? Toujours pas. Est-ce que j’ai envie de connaître la vie de chacun d’eux dans les moindres détails ? Je marque un temps d’arrêt. Non parce que quand même, la supposition est tirée par les cheveux. — Et on ose dire que je suis pas saine d’esprit…
Nouvelle gorgée avant que je soupire.
— Du coup, ce que je lui veux ? Rien, j’ai juste du temps à perdre. Plein de temps à perdre. Me reste juste à savoir comment l’employer. C’est l’avantage de l’éternité, ma petite. Puis je m’enfonce dans ma chaise, confortablement alors qu’un sourire vient remonter le coin de mes lèvres. —Maintenant, Beauté, va falloir satisfaire tous ces kilomètres parcourus. Raconte-moi quelque chose que je ne sais pas ! J’hésite à lui préciser que je parle bien de monseigneur prévôt et pas de sa dernière maladie vénérienne. Mais bon, ça peut-être amusant aussi.
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