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  • Mar 1 Oct - 22:59


    « Va falloir recruter. »

    Il te lâche ça comme une bombe, dans le silence de la sieste, alors qu'on est tous repus au salon, en train de savourer la fortune d'être au frais, au sec et au repos. Tranquilles, en bonne entente, sans personne qui râle, qui rote ou qui emmerde l'autre. Lui il s'en branle, on voit même pas sa tête sous son galure crânement posé de travers. Ses grandes jambes s'appuient sur le bord du fauteuil où roupille Sabrache, une mèche jaune traversant l'espace de son visage de grenouille. Elle entrouvre à peine un œil pour se tourner de l'autre côté. Non, elle dira rien elle. Celui qui va réagir c'est...

    Zaou : « Non mais tu te fous de ma gueule ? Recruter maintenant ? Alors qu'on arrive à peine à tirer de quoi bouffer et dormir trois jours avant de devoir retourner au turbin ? Je blaire déjà pas grand-monde, alors... »

    Hiraeth agite vaguement la main.

    H : « Tu te chargeras des détails, Zazou. Trois chariots, pour le prochain voyage. Fais ton calcul, on sera pas assez nombreux si on se prend un aléa sur le coin de la gueule. Sans compter que j'ai besoin de protéger ce chargement en particulier. »

    Astuce : « Tout ce que tu vas gagner, c'est d'attirer davantage l'attention. »

    H : « Pas si on fait un voyage en commun avec un autre pégrou. Quelqu'un qui sache un peu disparaître, et qui connaisse les risques. Qui puisse manier une arme sans se faire mal avec le bout qui coupe. »

    Je ricane en croisant mes mains sur mon ventre tendu. Il a déjà tout réfléchi, l'enfoiré. Là, il fait mordre les troupes, ils vont tourner autour du pot, piger qu'y'a du gros sous la table, et accepter le deal. Et se congratuler d'avoir un chef aussi astucieux. Même la grande gigue va applaudir. Des années qu'on se gargarise avec nos soi-disant « décisions de groupe mûrement réfléchies » et nos « débats où tout le monde a son mot à dire » et je sais pas s'ils ont capté, mais rien n'a changé.

    En vrai je les soupçonne d'en avoir fait un jeu, où chacun ergote pour le simple plaisir d'ergoter. Zaou va se fâcher, Astuce va démonter tous ceux qui l'ouvrent, Arden dira seulement trois mots mais tout le monde va l'écouter. Sabrache pointera les aspects purement pragmatiques en secouant la tête, et Dieter balancera quelques vannes bien pourries. Ils vont se monter le bourrichon, avec Hir qui se contentera de remettre des limailles dans le paletot de l'ivrogne, et finiront par reconnaître que c'était la meilleure option depuis le début.

    Parfois, j'aime bien foutre mon bordel aussi, mais là, je suis juste bien et j'ai le soleil qui me chauffe le dos. Alors je les laisse dévider la pelote de leurs idiosyncrasies plurielles, et je contemple le mince sourire qui anime le visage sec de mon presque-neveu, qui se régale à les écouter. Eux ne le voient pas, coincé dans cet angle pourri de la pièce, mais moi j'ai une droite ligne de vision dessus.

    Petit con.


    En un clin d'oeil ! (Ft. Draven Deadeye) Separa11



    Quelques heures après, une fois que tout le monde a bien débattu pour convenir que l'embauche d'un pégrou ce serait quand même un avantage pour notre prochain convoi, la troupaille se met en route pour le bazar. Y'a le marché nocturne à tenir pour nos ventes « classiques », quelques fournisseurs à aller gratter pour remplir les chariots, et apparemment un troisième chariot à affréter. Évidemment, c'est moi qui suis de garde du gamin, puisque la grande gigue s'y est collée la fois précédente. Hiraeth a choisi sa vêture de malandrin clâssouille, grand manteau de cuir et bicorne éraflé, et m'a obligé à ressembler à autre chose que ce que je suis, ce qui ne m'enchante pas du tout. Du coup je fais la gueule et lui est tout guilleret. M'en fous, je peux toujours lui cramer les poils des naseaux en pleine négo s'il faut rappeler le respect des anciens.

    On va chez Rolo l'Artille, un vilain prolo de la rue des Sourires qui a pour habitude de récupérer les coupe-choux défectueux de l'armée pour en faire des tranche-pastèques tout à fait respectables. De quoi armer les Courageux, ça va sans doute plaire, et Rolo c'est l'ardoise de la rue, quand on parle des Sourires c'est celui que tu peux gagner d'une oreille à l'autre en traversant avec du clinquant et pas de jugeote.

    Le Rolo, donc, il nous accueille dans son baltringue un peu pourri, l'affaire est rapidement conclue et quelques belles lames passent sous le manteau, en attendant qu'on vienne chercher le tout-venant. Y'a du monde ici, du genre à bien aimer les coins d'ombre, et Hiraeth en profite pour placer son offre à voix bien haute, nonchalamment adossé au comptoir, bien en vue des grouillants.

    H : « Dis voir, l'Artille. Je décanille bientôt et je cherche deux-trois furets qui veulent voyager. Peut-être avec du mathos à eux, si on peut s'entraider... c'est tellement le merdier en République qu'on va bientôt être obligés d'agir en honnêtes marchands pour protéger nos intérêts. Tout se perd, j'te jure. »

    Rolo ricane et se penche sur son comptoir, offrant ses chicots dégueulasses à la vue de tout le monde.

    Rolo : « Bâah ça dépend, tu cherches quel genre de furet ? Du genre qu'a des sous ou des mains ? »

    H (hausse les épaules) : « Des dents déjà, pas comme toi. Non, juste des partenaires de route. Ça manque d'exotisme, dans ma Caravane, je m'ennuie un peu. »

    Alors là, j'explose de rire. J'aurais tellement aimé que les autres entendent ça.

    M'enfin, les clients présents ici aussi se marrent, pour ceux qui savent. Un bon baromètre pour connaître où en est notre notoriété dans le milieu. On se balade pas avec des tronches aussi disparates sans laisser des souvenirs, en bien comme en mal. A travers ma manche, cachant mon hilarité, j'espinche les présents, gravant leurs réactions dans ma mémoire séculaire. On va peut-être trouver à recruter plus tôt que prévu.

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  • Mer 2 Oct - 0:54



    « Bon... On se fait quand même pas mal chier ces derniers temps, nan »

    Le silence fut brisé. La voix nasillarde de l'Ombreclaire avait percée le calme de la pièce. L'homme à la moitié de main semblait à demi endormi, bavant sur un morceau de bois en guise de repose-tête, tandis qu'il se relevait d'un coup pour acquiescer aux propos sans en avoir entendu la consistance. Il n'allait jamais vraiment à contresens de son amie de toujours, bien qu'ils eussent pour habitude de se quereller pour une bouchée de pain. De mon côté, je prenais connaissance de quelques missives reçues récemment lorsque mon œil unique vint se relever lentement des suites de l'invective.

    Je ne pouvais lui reprocher son franc-parler, et elle avait quelque peu raison sur les dernières poignées de jours s'étant écoulées. Nous n'avions pas eu grand-chose à nous mettre sous la dent, notre dernier contrat remontant à de nombreuses lunes. Il était temps de se remettre en selle, sans attendre que l'on vienne nous chercher. Les Crocs Tremblants ont un avenir à bâtir, et ce n'est pas en restant cloîtrés à l'arrière de cette maison de passe qui pue la sueur et la pisse que nous allions atteindre notre but. Triant une dernière fois la paperasse avant de la ranger à l'intérieur de ma longue tunique ébène, je venais quitter mon perchoir, rejoignant en contrebas mes deux comparses.

    Si je n'avais pris le temps de m'afférer à cette besogne était car je ne connaissais qu'un seul moyen de nous trouver du grain à moudre rapidement, et celui-ci ne m'enchantait guère. Il nous fallait nous rendre dans la rue des Sourires, pour trouver celui qu'on nomme Rolo l'Artille. Une dentition qui ferait pâlir un troll et une boîte crânienne bien vide qui ferait passer le premier Orc pour un érudit. J'étais aussi forcé d'admettre que son haleine était cependant la chose la plus repoussante chez lui malgré sa construction faciale bien aléatoire.

    « On bouge. On reviendra pas avant quelques jours, voyagez léger, mais utile. »

    ❂❂❂❂❂

    Combien de fois allais-je faire l'erreur de ne pas leur écrire une liste structurée de ce que voulait dire "voyager utile". Demimain avait cru important et même vital d'emporter avec lui son oreiller préféré, tâché de bave et d'autres substances dont je ne voulais connaître la provenance. La chapardeuse aux deux mains gauches avait-elle jugée nécessaire d'emporter une demi-douzaine de bottes toutes différentes les unes des autres, prenant l'entièreté de l'espace que pouvait contenir son bagage. Les deux se regardaient dans le blanc des yeux, contemplant le vide qui se trouvait derrière leurs pupilles. Arf. Un léger souffle de désappointement, malgré la redondance de leurs idioties. C'était ma faute après tout, j'aurais dû le voir venir.

    Bref. Nous arrivions presque à bon port, quelques lunes après notre départ de la ville du Lion. Un voyage sans accroc malgré le manque évident de couchage, de rations de nourriture et autres ustensiles que j'étais le seul à avoir pris le soin d'emporter dans notre périple. Heureusement, leur capacité de chasse n'avait d'égal que leur bêtise, nous permettant de nous sustenter. Si nous avions rendez-vous chez l'édenté, c'est que malgré son douteux faciès, il n'avait d'égal par ici pour mettre la main sur de belles pièces, ou du moins pour connaître ceux qui les possèdent. J'avais pris soin d'emmener quelques lames de moyenne facture avec moi, il en raffolait et en avait fait son domaine de prédilection.

    Nous épluchions avec intérêt chaque recoin de sa bâtisse à l'allure si "Roloesque", tandis que l'homme était déjà en pleine discussion avec un groupe assez particulier. Bien que les races et les visages soient une infinité dans le Sekai, il est difficile de ne pas être intrigué par la petite troupe qui s'adresse alors au maître des lieux. Des furets. Des partenaires de route pour leur Caravane. Et bien, nous avions peut-être été chanceux d'arriver en ce jour-mêmee dans ce repaire sordide. Je réfléchissais alors à la manière la plus adéquate de proposer notre aide, ou du moins de poser les bonnes questions pour connaître les tenants et aboutissants de cette histoire. Restant silencieusement dans mon coin, disparaissant au maximum, je me tournais silencieusement vers le Demimain. Bordel. Il est où ?

    « Hey vous ! Ouais vous là. Nous, ça nous branche bien d'être des furets. Enfin, je veux dire, on peut être compagnon, pas véritablement des furets, je sais pas encore me changer en animal, même si je connais super bien le mode de vie des furets, il parait qu'ils... »

    Ma dextre repliée sur elle-même venait frapper le haut du crâne de l'ahuri. Niveau tact et discrétion, c'était d'ores et déjà trop tard. De mon unique pupille flamboyante, je venais fustiger l'impoli, me plaçant désormais entre lui et le curieux groupe.

    « Ce qu'essaye de vous dire le malappris, c'est que nous avons également à faire aux quatre vents. J'ai cru comprendre qu'une entraide était envisageable. »

    Je restais volontairement vague, il n'était pas rare de tomber sur des arnaqueurs ou des personnes aux manigances morbides dans ce genre d'endroit.




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  • Mer 2 Oct - 13:35
    Ah bah si je m'attendais à ça. Y'avait deux types dans un angle que j'aurais bien épinglés comme candidats, et voilà un épouvantail poussiéreux qui s'avance en beuglant vers le chef. L'a pas l'air bien malin, à partir dans des explications sur les furets ou je sais pas quoi, enfin les vraies bestioles. Le nez toujours dans ma manche, j'avise le regard d'Hiraeth qui s'est fait... calculateur.

    Le deuxième zigue qui intervient possède une certaine clâsse, j'dois dire. Il s'est glissé rapidos entre son coco et le chef, d'un mouvement souple qui m'a tiré l’œil. Vêture adaptée, vocabulaire correct, cause juste ce qu'il faut. Et cette trogne... Cet œil... A la tête légèrement inclinée d'Hiraeth, je sais qu'il réfléchit déjà à comment le présenter aux autres. Je crois qu'il va falloir que j'aie une conversation avec mon neveu pour lui rappeler de bien peser ses décisions. Ah non, c'est vrai, il ne m'écoutera pas et il a déjà recruté deux tiers des troupes comme ça. Merde.

    Le Rolo, légèrement dépité, se tourne vers d'autres clients. Hiraeth fait son beau, levant légèrement son chapeau pour saluer les furets, puisque furets ils sont, et s'avance d'un ou deux pas pour ne pas élever la voix.


    H : « Enchanté. Je suis un honnête caravanier qui cherche un autre honnête caravanier pour faire la route de Kyouji au fin fond de la République, en ces temps troublés qui nécessitent qu'on s'entraide. »

    Son ton léger et son large, large sourire teinté d'ironie démentent aussitôt ces paroles. Encore un pas, et il est assez prêt pour dévisager le grand type aux cheveux blancs et à l’œil bizarre. Pfff, œil bizarre, comme si j'y connaissais rien.
    C'est assez marrant, ils font quasi la même taille, ils ont un peu la même stature, et se lorgnent chacun d'un œil différent, l'autre rendu inopérant. Cheveux blancs lisses contre cheveux noirs désordonnés et clairement une histoire différente, voire un sang différent, mais je comprends ce qui fascine mon p'tit con de neveu : ce mec a le même aplomb que lui.


    H (entre ses dents) : « En vérité, je dois rejoindre Courage avec célérité et discrétion. Ces deux compagnes me faisant défaut à l'heure actuelle, je cherche quelqu'un qui les aurait vues et qui saurait les allier à mon convoi. Les bras cassés ne me font pas peur, du moment qu'il y a du sérieux quand il faut filocher et un certain esprit de groupe. Pour le reste, on peut aller en discuter dans un endroit plus... intime. »

    Je me suis rapproché aussi, et je reluque les deux compagnons du fifrelin aux cheveux blancs. Oui, parce qu'il y a cette fille aussi, planquée derrière le coco-furet, qui a failli perdre l'équilibre tant elle se penche pour matter mon Chef. Je lui fais un grand sourire type dents de croco, et j'étudie leur mathos, leur attitude. Après tout, j'ai l'air tout à fait sympathique, avec mes tresses tribales, mon maquillage noir et mes bling-blings aux poignets. Si je n'avais pas ce tabard moche et réglementaire qui ruine tout, j'aurais peut-être pu les mettre mal à l'aise.
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  • Mer 2 Oct - 14:49


    Il y avait de ces rencontres hasardeuses qui, après quelques légers coups d'œil, paraissaient bien plus destinés que ce que l'on pouvait imaginer. Malgré la maladroite approche que le Demimain nous avait offert, j'avais repris le cours de la discussion, me plaçant en tant que chef de ma petite meute. L'Ombreclaire pensait être discrète, restant aux aguets en cas d'ennui, mais le vase qu'elle venait de briser au sol sous les fustigations du Rolo avait défait sa couverture. Parfois, je me demandais, pourquoi j'avais décidé de m'allier à ses deux empotés plutôt que de continuer à faire cavalier seul. Ils étaient attachants, à leurs manières.

    Le temps semblait s'arrêter un instant, lorsque l'homme à la coiffure ébène s'approcha lentement de moi. Si un miroir s'était placé face à moi, il m'aurait sûrement offert la même sensation. Stature identique, visage n'affichant aucune émotion factice, un œil ayant rejoint les ombres. De caravanier, il en avait l'allure, de son grand cuir de bonne facture cependant bien usé, et de son tricorne lui rappelant assurément une ancienne vie. L'iris flamboyant de mon œil unique passa le spécimen au peigne fin, de haut en bas. Il avait une classe et une prestance qui m'amenaient tout de suite à la conclusion qu'il était le chef de ce duo, l'autre, à l'allure bien plus exotique malgré sa tenue conventionnelle, restant en retrait. Il était celui qui observait, pour sûr. La différence avec mon groupe, c'est qu'ils semblaient se partager les tâches, sans faire de vague, ce qui était des facultés que je me devais d'inculquer aux deux abrutis qui fronçaient les sourcils derrière moi. Ils tentaient certainement d'intimider le groupe en affichant une trogne sérieuse, personne n'était dupe, c'était peine perdue.

    « Et bien, je dois dire qu'en tant qu'honnête caravanier, j'ai de la chance d'avoir fait votre rencontre. »

    Un léger rictus s'afficha sur mon visage tandis que ma dextre gantée venait se tendre en direction de ma copie conforme. Une poignée de main de complaisance pour s'assurer d'une bonne entente mutuelle jusqu'à ce que nos honnêtes métiers ne se dévoilent réellement. Nos deux corps se faisaient face, la rougeoyante bille de mon globe oculaire cherchait à capter son regard. Que dissimulait son cache-œil ? Possédait-il également un orbe particulier, qui s'éveillait à la nuit tombée comme le mien ? Ou bien dans d'autres conditions bien atypiques ? Ou bien s'agissait-il simplement d'une blessure fermée à tout jamais ayant condamné son iris à une infinie obscurité ? Beaucoup de questions restaient en suspens, mais ce n'était clairement pas le moment pour attendre des réponses.

    « Célérité et discrétion sont mes plus fidèles alliées. Pour les deux autres, bien qu'ils n'éprouvent pas une grande affinité avec elles, motivation et courage sont leurs compagnons. »

    Malgré l'abyssale maladresse de mes compagnons de route, l'homme n'avait pas l'air de s'être apeuré pour son futur projet. Il devait rechercher de la main-d''œuvre, ce qui était un très bon point pour nous s'il n'était pas trop regardant sur les capacités de mes comparses.

    « Et bien, nous vous suivons de ce pas dans ce cas-là. Je suis curieux d'entendre les modalités de cet honnête voyage au cœur de la République. »

    Malgré la présence du tribal, une sensation particulière m'empêchait de quitter du regard mon interlocuteur auquel je venais de tendre une main. Nos vies semblaient avoir emprunté des chemins différents, et pourtant, je ressentais une similarité des plus étranges.




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  • Mer 2 Oct - 16:52


    Bien, cet asticot. M'a tout l'air d'avoir le même travers que mon Chef, à savoir l'appétence pour des raclures de caniveau qu'il s'attache comme des toutous. Les deux comparses, Motivation et Courage, écoutent sagement leur meneur sans se laisser désarçonner par ma grimace.

    Après un signe à Rolo, qu'on reverra de toute façon bien assez vite, nous quittons les Sourires pour traverser la place du marché de nuit. Le Champa n'est qu'à dix minutes, mais nous passons en vue de l'étal où s'activent trois des nôtres et devant l'écurie où les deux derniers devraient logiquement se trouver. Je navigue pour vérifier qu'ils nous ont vus, mais faut dire, le galure et la haute taille de mon neveu sont repérables. Il y a foule ce soir, ça échange, ça négocie, ça crie, les estaminets vomissent leur content d'ivrognes sur les trottoirs et les odeurs de bouffe nous cisaillent l'estomac. Je songe avec mélancolie au sempiternel ragoût des frères Croches, je m'esbignerais bien pour faire quelques emplettes, ça sent bon les épices et les fruits cuits. C'est pas le moment.

    Les arsouilles suivent, le trajet se fait en silence. Je note leur maigreur, mais qu'ont tous ces pégrous pour ressembler autant à des fétus de paille ? Arrivés au Champa, alors qu'on monte dans notre salon personnel (un nom ronflant pour la pièce défraîchie mais isolée que la Caravane loue aux frères systématiquement), je chope un commis à l'air pas trop débile pour qu'il nous ramène de quoi faire un peu la fête. Hiraeth oublie souvent ce genre de détails, ou alors il me les laisse exprès, je sais pas trop. Sceller un contrat, c'est mieux dans la joie.

    A notre entrée dans la salle, la grande gigue d'Elfe qui se prélassait dans un fauteuil avec un bouquin  se lève précipitamment. Aha, prise sur le fait, nigaude. Elle rougit un peu et tente d'avoir l'air parfaitement à sa place.


    Astuce : « Ah, Hiraeth ! ...Vous êtes allés vite. »

    H : « Ça tombe bien que tu sois là. On a à causer. »


    Les fauteuils et chaises sont légion dans ce petit bouge confortable. On a agrémenté le tout à notre manière, du coup c'est un petit peu plus crado que d'ordinaire, mais ça met à l'aise : je m'empare de ma pipe et je vais me placer près de la fenêtre ouverte. La détente, pas besoin de trop causer, et une vue panoramique sur tout ce petit monde : parfait.

    Notre atout féminin, la grande gigue, alias l'Elfe, alias Astuce, s'installe près d'Hiraeth et prend l'air concentré. D'habitude elle est sanglée dans du cuir bouilli, mais aujourd'hui c'est relâche, djellaba sur sa peau claire et tresse nette de ses cheveux bleutés. S'il n'y avait sa vilaine cicatrice à l'oreille, elle passerait presque pour une dame respectable. Ça va les surprendre, les nouveaux.

    Une fois que tout le monde est installé, et que Caleb a monté des mousses pour qui veut, Hiraeth étale une carte sur la table basse au milieu des coussins.


    H : « J'ai pas menti sur mon boulot d'honnête marchand. On a trois chariots à convoyer jusqu'à Courage, avec des vivres et des marchandises classiques, du plus vite qu'on peut. J'ai des raisons de penser que là-bas, ça va être un bordel assez épique très bientôt, et que tout ça partira comme des petits pains. C'est notre couverture, la Caravane, on est connus pour colporter, ragoter et amuser les villages à l'occasion. On a les manifestes de cargaison et les papiers qui vont bien, en règle générale on n'est pas emmerdés. Mais ça peut arriver : un officier de patrouille un peu trop pointilleux, pas assez corruptible, trop observateur... »

    Il pointe son doigt sur Liberty.

    H : « Va falloir passer par Liberty, quelques affaires intéressantes là-bas en raison de la reconstruction, d'où mes trois chariots. On part rarement aussi chargés de Kyouji, et selon le marché, on sera peut-être encore plus chargés en partant de Liberty. Or il nous faut aller vite, et sans se laisser emmerder. »

    Son doigt suit la route entre les montagnes, évitant celle de Justice.

    H : « On a l'habitude de passer par là, mais c'est plus risqué. C'est sauvage, y'a des pillards, des bestioles chiantes. On va avoir besoin de bras qui sachent manier de quoi fendre ou étourdir, qui ne se posent pas trop de questions, et qui savent que voyager n'est pas se tourner les pouces pendant dix jours. Aussi, j'ai quelques questions pour vous. »

    Il se rencogne dans son fauteuil avec un soupir d'aise et boit quelques gorgées de sa bière, ménageant un petit silence du meilleur effet.

    H : « Quelle est votre expérience du voyage et de la contrebande ? Comment est-ce que vous fonctionnez et quels sont vos atouts ? Et qu'est-ce que vous espérez en matière d'entraide si nous venons à faire affaire ? »

    Il a pas tout dit, évidemment. Va bien falloir en apprendre davantage sur les charlots, d'abord. Hiraeth jette un coup d’œil à Astuce, qui répond par un léger mouvement de tête, puis il reporte toute son attention sur le mec à l’œil rouge.
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  • Jeu 3 Oct - 0:10


    Visiblement, l'autre borgne dans cette pièce semblait avoir aisément compris la possibilité d'une particulière entente entre nous. Bien que mes compères des Crocs Tremblants paraissent ne rien comprendre à la scène qui se déroule, préférant jouer à celui qui détournera le regard le premier avec le tribal, d'un signe de tête vers la sortie, ils se mirent en marche. Ils n'étaient pas du genre à poser trop de questions, pour deux raisons évidentes. La première était qu'ils n'avaient pas vraiment suivi le cours de la discussion ni capté l'atmosphère de la pièce. La deuxième, étaient tout simplement car je leur interdisaient tout questionnement en cas de rencontre comme celle-ci. Radical et tyrannique, peut-être, mais je savais pertinemment que cela nous avait certainement sauvés la vie plusieurs fois.

    Sans échanger plus de courtoisies, nous nous mettions en chemin, suivant alors l'échalas au tricorne à travers dédale accueillant une foule de personnes malgré l'heure tardive. Bien que restant concentré sur l'objectif principal, je ne pouvais m'empêcher de laisser vadrouiller mon orbe flamboyant à droite puis à gauche, examinant l'ensemble du marché en cas de bonne opportunité. Je ne pus que remarquer le trajet alambiqué du tribal natté. Plusieurs remarques vinrent alors chatouiller mon esprit. Il est bien rare d'appeler convoi le déplacement d'uniquement deux personnes. Ensuite, ses premières paroles pour Rolo l'Artille furent de diversifier ses compagnons de route pour sa Caravane. Il était alors plus que certain que le duo était en fait bien plus nombreux. Situation compliquée si tout cela venait à tourner à l'entourloupe. Bien que je puisse me débrouiller ardemment face à une menace plurielle, pour les deux ahuris, cela était une autre paire de manche. Il fallait que je reste sur mes gardes, coûte que coûte.

    Ce fut après avoir monté quelques escaliers en direction d'un endroit plus privé, que mes doutes se confirmèrent. Une troisième personne appartenant à ce groupe venait d'apparaitre, une elfe aux jolis atours, se prélassant visiblement avant l'arrivée de ses camarades. Une chevelure bleue et une peau claire, une oreille visiblement marquée par la vie. Elle possédait une grâce à certains égards, tranchant diamétralement avec les deux hommes que nous avions suivis jusqu'ici. Mais le plus important fut qu'elle libéra un élément important concernant celui qui, de manière sûre maintenant, était le chef de la meute. Hiraeth, voici donc son nom, ou son sobriquet.

    Chacun prend alors place dans les différents fauteuils, quelques mousses sont distribuées afin de garder la gorge humide en vue des multiples conversations qui allaient commencer. Une carte fut dépliée sur la table et ce fut tout naturellement que le tricorné à un œil prit la parole. Visiblement, il possédait des informations sur la situation de Courage, cette ville de la République qu'il souhaitait rejoindre. Il possédait toute une organisation et un réseau d'information assez impressionnant, si j'en croyais tous ses dires. Nous venons peut-être de mettre la main sur une piste assez enrichissante. Si tenté que nous avions assez d'équivalence à proposer. J'absorbais une légère goulée de la bière si gentiment offerte, écoutant avec attention chacune des étapes de ce parcours.

    « Tout d'abord, je crois qu'il est essentiel que nous nous présentions. Draven, et voici Lira et Kael. »

    Pointant du bout de mon pouce les deux derrière moi, qui s'étaient déjà lancés dans une compétition du plus rapide à descendre sa pinte.

    « Je vois que vous êtes très bien organisés, en plus d'avoir tout mis en œuvre pour être le plus honnête possible pour traverser entièrement le territoire de la République. La reconstruction de Liberty touche quasiment à sa fin, il me semble. C'est une aubaine pour vous. Je profiterais de cette halte pour glaner quelques informations. Si vous êtes spécialisés dans le convoi de marchandises en grande quantité, nous le sommes plutôt sur les renseignements et les objets uniques de grandes valeurs. »

    Il y avait toujours un contrat à se mettre sous la dent, encore plus pour un étranger du côté des Républicains. Si ces enfoirés pouvaient donner le sale travail à un inconnu du désert, ils n'hésiteraient pas une seule seconde. Je suivais maintenant le doigt d'Hiraeth, qui suivait les montagnes permettant de contourner Justice.

    « Embuscade, espionnage, s'assurer que les routes soient sûres en partant en éclaireur, voici un travail qui nous sied à merveille. Bien que votre convoi ait dû arpenter les mille lieux, vous n'êtes pas le seul à n'avoir de pied-à-terre et à avoir appris à vous déplacer en toute sécurité. Ils ont une consommation excessive d'alcool et peuvent paraître parfois idiots, mais lorsqu'il s'agit de travailler, ils n'ont pas leur pareille. »

    Peut-être que je survendais légèrement les compétences de mes collègues. Mais bon, il fallait avant tout gagner la confiance de notre interlocuteur.

    « Il est important que nous nous fassions mutuellement confiance, et si votre convoi peut rapporter autant que ce que vous le dites ou pensez, alors nous devrons offrir quelque chose en retour. Je peux vous garantir protection et main-d''œuvre pour votre convoi. Par la suite, vous savez ô combien il est compliqué pour certaines fournitures d'être écoulées après son acquisition. Au sein du Reike, notamment à Taisen, j'ai de nombreux marchands qui me font relativement confiance en ce qui concerne les objets uniques et luxueux. Je peux même vous proposer un montant de la transaction pour vous et votre caravane. Et si jamais, une personne malavisée se mettait en travers de notre route, et bien... »

    Je bus une nouvelle gorgée de mousse, laissant libre cours à son imagination sur la fin de cette phrase. Il fallait mettre toutes nos cartes sur la table. Nous étions encore en phase de développement. Bien que j'aie des entrées au cœur du Royaume du Reike, je n'avais pas encore réussi à poser le grappin sur le marché républicain. Ceci était donc une aubaine pour moi. Enfin, pour nous.




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  • Jeu 3 Oct - 22:56



    Le silence qui suit la déclaration de Draven, puisque le mec à l’œil rouge a bien un nom, ce silence donc, Hiraeth le goûte et l'apprécie. J'ai presque l'impression de voir les rouages s'agiter sous sa tignasse désordonnée. Son regard étudie chacun des trois zouaves, soupèse, calcule. Astuce n'est pas en reste, elle a sorti une petite lame de sa poche et joue avec, signe de concentration chez elle. Elle a l'air particulièrement concentrée sur Motivation, pardon, Kael. Au point où ça doit commencer à être gênant pour lui. Je comprends sa manœuvre et je ricane intérieurement.

    H : « Bien, tout cela sonne plutôt pas mal. Nos créneaux sont complémentaires, et nos intérêts concordent. Reste à voir ce que ça donnera sur le terrain, mais hé, nous ne sommes pas mariés n'est-ce pas ? Marchons ensemble tant que nos chemins coïncident. »

    Il se penche et présente sa main tendue à Draven, mais l'oreille d'Astuce se réoriente et elle se tourne brusquement. Hiraeth hausse le sourcil. Elle se lève à pas de loup et s'avance vers la porte, sa lame à la main... l'ouvre brusquement !



    « aaaaaaaaaaaaAAAAH ! »

    Tombent pêle-mêle au sol trois individus, tandis qu'un quatrième s'encadre parfaitement dans l'ouverture, l'air exaspéré. Le reste de notre fine équipe. Le borgne à l’œil écarlate n'a pas le privilège des gros boulets, n'est-ce pas.
    Hiraeth se passe la main sur la figure et soupire, tandis que dans le désordre se relèvent et s'approchent une gobeline, un hybride de raton-laveur, un humain au sourire torve et une armoire à glace. Ils dévisagent sans gêne aucune les trois acolytes, et s'installent dans les sièges disponibles à un geste d'Astuce. Je m'approche pour prendre la parole, laissant mon neveu se lamenter intérieurement.


    « On se calme, les débiles. Voici Draven, Kael et Lira, nos futurs compagnons de route. Tâchez de pas trop les secouer.

    Je me nomme Oko Jero. Voici donc la Caravane au grand complet. Vous connaissez Hiraeth, autrement appelé le Caravanier ou le Nomade à l’œil de démon. Et voici ses compagnons, de joyeux bras-cassés dont vous apprécierez, j'en suis sûr, les qualités personnelles et le potentiel... mortel. »


    Mon sourire devient cauteleux sur la fin de ma phrase, alors que la bande ricane et donne soudain l'impression d'être autre chose qu'un ramassis mal dégrossi de gueux : quelque chose de plus complexe et de plus sombre. J'ajoute à l'impression latente en faisant grandir les ombres dans les coins de la pièce, d'une pichenette magique.

    Oko Jero : « L'Elfe, c'est Astuce. Le vilain raton, c'est Zaou. Le petit humain c'est Dieter, et le grand se nomme Arden. La grenouille, c'est Sabrache. »

    Sabrache : « Je suis une gobeline. »

    Zaou : « On s'en fout. »

    Cassant le charme, les deux affreux commencent à se bagarrer. Sans cérémonie, les autres se lèvent et commencent à partager la nourriture déposée sur la table, donnant le coup d'envoi du repas. Hiraeth change de siège pour se placer près de Draven et je décide de me placer à l'autre bord, près de Courage, pardon, Lira. S'ils ne partent pas en courant ce soir, c'est que la mayonnaise va prendre.  

    « Vos relations à Taisen m'intéressent. Je n'ai pas de réseau là-bas, et guère envie de m'aventurer au cœur du Reike pour l'instant. Disons que je pourrais vous proposer quelques marchandises de luxe à écouler pour moi. Ou à vous procurer là-bas pour moi. Nous en reparlerons. »

    Il se frotte les mains.

    « Si vous avez besoin de transbahuter certaines de vos marchandises jusqu'à Courage, nous possédons des coffres fort bien dissimulés. Je vous recommande ce qui pourrait intéresser en période de guerre civile. »

    Avec un regard appuyé, il laisse ses paroles pénétrer la psyché de son vis-à-vis. Soulevant le pan de son manteau, il récupère une des jolies petites lames trouvées chez l'Artille. De la belle œuvre, à la fois pratique et esthétique, qu'il laisse pendre entre ses doigts.

    « C'est le moment idéal pour se trouver un pied-à-terre là-bas, et commencer à se forger un réseau, une réputation. La guerre, ça rapporte. Ils auront besoin de tout, et on aura de tout à proposer. Je regrette de ne pas avoir les moyens d'emmener davantage de chariots pour pouvoir carrément négocier avec du gros poisson direct. Mais j'ai déjà de quoi poser des bases. »

    Se servant du poignard pour piquer une tranche de charcuterie, il pose son chapeau, se délivre de son manteau et se met à l'aise.

    « Avez-vous d'autres questions ? Des atouts à partager ? Une bonne histoire ? Détendons-nous, faisons connaissance. Nous partirons dans deux jours, le temps de rassembler toutes les petites emplettes faites en ville et de finir d'écouler le stock. L'auberge est à nous jusque là. Profitez-en si ça vous dit. »

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  • Lun 7 Oct - 16:47


    Bien. Visiblement nous avions trouvé un consensus pour arpenter les terres de la République ensemble. J'esquissais un léger rictus - ce qui se devait d'être souligné venant de moi - à l'écoute des derniers mots du second borgne. Il ne cherchait pas à mettre la main sur la main d'œuvre sur le long terme et ne serait pas du genre à réclamer une compensation pour avoir offert tel ou tel service. Du moins, pour le moment. Ce fut lorsque je m'apprêtais à conclure notre accord d'une poignée de main, qu'un vacarme se fit entendre derrière moi. Me retournant d'un vif mouvement, je vins passer ma dextre dans mon dos, agrippant la poignée ébène de Silence, ma fidèle dague. Mes deux compagnons, eux, venaient s'effondrer sur le sol avec tout le beau monde, tombant à la renverse de surprise. Quatre nouveaux individus, tous plus louche les uns que les autres.

    Puis ce fut l'exotique tribal à la chevelure tressée qui vint faire redescendre ma tension, lâchant lentement l'arme que je n'avais pas encore dégainée. Oko Jero, voici le nom de ce mystérieux homme qui semblait être le bras droit du chef. A l'œil de démon. Voilà un détail qui ne m'avait pas échappé. Bien des questions frappaient à mon esprit désormais, et la première était de savoir ce qui se trouvait derrière ce si mystérieux cache-œil. Puis l'homme présenta le reste de la troupe, Astuce étant l'elfe à la peau bleue que nous venions de rejoindre. Dieter et Arden, ainsi que Sabrache et Zaou. Les deux derniers s'adonnant d'ores et déjà à un crêpage de chignon. L'ambiance dans la pièce avait changée. Bien qu'il fût évident que le caravanier possédait également son lot d'hasardeux compagnons, la bande paraissait bien plus organisée qu'elle ne le laissait paraitre. Malgré l'accord que nous venions de passer, il fallait que je reste sur mes gardes lors de notre aventure. Peut-être avais-je mis les deux pieds dans un sacré bourbier.

    Tout le monde repris sa place, Lira et Kael n'avaient d'yeux que pour le buffet, la longue salive débordant de leurs bouches tels des animaux affamés. Lorsque les compagnons d'Hiraeth prirent les premiers morceaux, il ne fallut pas longtemps pour que les deux dégainent un opinel et commencent à se chamailler pour qui pourra ingurgiter le plus de nourriture avant de tomber de sa chaise.

    « Je n'ai également aucun contact en République. Je peux vous ouvrir les portes du Reike une fois revenu de notre fructueux périple chez les républicains. J'ai quelques armes de bonne facture qui sont normalement donnés aux gardes royaux lors de leur prise de poste. Elles valent un petit pesant de pièces d'or et elles s'écoulent difficilement du côté de l'Empire. Vous comprenez, personne n'a envie de se faire surprendre avec une arme comme celle-ci par les autorités et les gardes de l'Empereur. »

    J'avais réussi à mettre la main sur cette petite cargaison lors du vol d'un convoi comme celui que nous nous apprêtons à former. Je passais de l'autre côté de la barrière, de voleur à caravanier. Toute cette histoire avait l'air bien plus rentable que nos petits vols et notre contrebande d'objets uniques. L'essentiel de l'argent des Crocs Tremblants, notre trio d'aventuriers, venait des différents contrats d'assassinats que j'avais effectués. Les deux autres étaient persuadés qu'ils étaient de bons voleurs et que nous ramenions des pièces en quantité égale. Véritablement naïfs.

    « Inutile de se précipiter en visant trop gros, trop vite. Une fois les bases posées et les portes du Reike ouverte grâce à notre aide, une grande partie du continent cous sera accessible bien plus facilement pour commercer. »

    Je venais attraper un raisin, que je lançais en l'air à l'aide de mon pouce, le réceptionnant directement dans ma bouche. Je venais scruter la pièce, tous les joyeux lurons avaient l'air de bien s'entendre. Le bavard Kael avait réussi à capter les foules avec ses histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Tandis que Lira semblait raconter ses "exploits" à Oko Jero. Tandis que nous deux, borgnes, partagions une coupe tout en regardant la magie opérer.




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  • Mar 8 Oct - 22:52


    Le geste du malandrin ne nous a pas échappé. En vrai, ce qui m'a plutôt étonné c'est la sous-réaction de ses sbires, lorsque la grande gigue a ouvert la porte. On a pas recruté trois lames, plutôt une et demie. Et Motivation et Courage totalisent zéro à eux deux.
    C'est le jugement de Papy Jero, du haut de sa grande expérience. En tout cas, mon neveu a l'air de se prendre d'amitié pour son borgne-miroir. Les voilà à papoter dans un coin en buvant un coup, comme si c'était la rencontre officielle des malvoyants de Kyouji. J'essaie de comprendre ce qu'ils jactent, mais Courage, ah non Lyra ?  Est pendue à mon bras à me raconter sa vie. Que voulez-vous, c'est mon côté rassurant, j'attire les poulettes fastoche. Elle n'a pas l'air dégourdie, mais si elle a survécu jusqu'ici, c'est bien qu'il doit y avoir quelque chose dans cette jolie caboche.

    Je vois mon neveu ouvrir les yeux plus qu'à demi, signe de surprise chez lui. Ça cause d'armes de la garde royale reikoise, récupérées sous le manteau de Draven. Oh, ça, moyen que ça aie un intérêt plus que simplement pécuniaire sur le marché républicain. Y'en a des malins bien richards qui pourraient fomenter de vilains troubles avec ça... Imagine, t'es officier républicain, demain y'a un attentat avec des types masqués qui tranchent le beau peuple avec des rase-moustaches de l'armée reikoise ? Bien sûr, que ça va crier au chiqué. Mais ça va aussi crier trahison, et mettre le feu aux poudres des plus crédules. Et un incendie comme ça, c'est chiant à endiguer. Fou comme les belles histoires plaisent davantage que la logique froide. Dommage pour Falconi. Tant mieux pour nos poches.

    J'espère que le mec à l’œil rouge va les embarquer, ses armes. Hiraeth opine du chef, appuyé sur ses coudes, entérine les paroles du nouvel associé.


    H : « Vous les avez par ici, vos lames reikoises ? M'est idée que ça se revendra à prix d'or sur Courage, pour peu qu'on sache à qui s'adresser. Quelqu'un a l'air de s'amuser à y mettre le merdier, ou à profiter d'une situation merdique, c'est politique en tout cas. Et si c'est politique, y'a du clinquant à se faire.
    Être petit poisson n'est pas toujours une mauvaise chose... »


    Il se redresse et attrape une pomme qu'il commence à peler, à peine fini ses trois agapes. Va falloir encore se fâcher pour qu'il bouffe, c'est toujours pareil : dès qu'il a une affaire en tête, il pense plus qu'à ça. Je croise le regard d'Astuce, qui songe exactement à la même chose que moi. Des fois, on aimerait bien qu'il aie un vrai vice, notre gosse par procuration. Il serait plus facile à manipuler.

    Bref, voilà qu'il nous livre le fruit de ses réflexions réflexives :


    H : « J'ai pour idée de prospecter un brin là-bas pour trouver quelques intermédiaires sur un plus long terme que ce qu'on a fait à présent. On gagne petit, on fait les marchands propres, et on installe notre image de gentils colporteurs un peu saltimbanques de village en village. Les gens nous apprécient. On est même serviables, quand ça nous prend. »

    Il ricane, croquant un quartier de pomme. J'aime quand son œil pétille et quand ses gestes se font vifs. Il joue, mais au jeu de sa vie. Peut-être son seul vice, au final.

    H : « Sales, mais pas trop. Gris, ni blancs ni noirs. Le poisson-pilote, sous le requin, jamais attaqué par les gros, mais définitivement trop gros pour être petit. Un intermédiaire indispensable. Les maillons trop gros, peuvent devenir trop lourds. Trop petits, pas assez utiles. Ceux du milieu de la chaîne... t'en as toujours besoin.
    On est dans le banc de poissons, pour l'instant. Mais avec un peu de travail et du discernement... y'a moyen de passer dans la catégorie au-dessus. Des événements comme ceux qui se passent en Ripou-blique, c'est pactole pour nous. Et si on arrive à faire un vrai lien, neutralité apparente, entre le fond du Reike et le fond de la République... oui, la maille va tomber. »


    Des fois j'me dis qu'il en fait un peu trop question utopie, mais bon, un chef ça sert à ça, t'amener à voir plus loin que ta prochaine murge. Hiraeth pose sa pomme et se ressert un verre. Astuce pousse un saladier de noix au miel vers lui. Bon calcul, il adore celles-là et en prend aussitôt deux.  Dieter a sorti son luth et nous joue quelques airs de taverne. Les autres s'amusent bien avec Motivation, au moins on aura de l'ambiance pour ce voyage. Quand même c'est moche sa main. D'ailleurs en parlant de ça, Draven n'a toujours pas ôté ses gants. Je le trouve un peu au-delà de l'humain, sixième sens de sang-mêlé peut-être. J'aimerais bien en savoir plus.

    En attendant, je crois pas qu'on fera grand-chose de plus ce soir. Y'a encore pas mal de boulot d'ici au départ. Avec sa tête de fouine chafouine, mon borgne se penche vers son pote.


    H : « Des objets uniques, hein ? Œuvres d'art, artefacts, ce genre de trucs ? T'as pas une anecdote sympa à nous raconter à ce sujet ? Romance si tu veux, l'idée c'est pas de te faire cracher du compromettant, c'est pour le plaisir de l'histoire. »

    Et pour tester un brin. Quinquets ouverts, Astuce et moi faisons mine d'apprécier innocemment le repas. Je sais qu'il sera pas dupe, le coco, mais du coup sa réponse n'en sera que plus révélatrice.


    En un clin d'oeil ! (Ft. Draven Deadeye) Separa12

    Hiraeth râle en #ff9900
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  • Jeu 10 Oct - 14:34


    Tac, dans le mille. Visiblement, cette histoire d'arme de la garde royale avait réussi à faire scintiller l'œil unique de ma copie. Il n'avait pas l'air d'être du genre à frissonner de passion pour grand-chose, restant calme et serein malgré la cacophonie orchestrée par sa petite troupe et la mienne. Il faut dire que je n'étais pas totalement différent de lui. Quand on se coltine une équipe de bras cassés comme la mienne, il faut savoir rester distant, ne pas se laisser envahir par la colère ou les émotions. Pour lui comme pour moi, nous sommes comme une sorte de guide pour eux, sans lequel ils se seraient perdus dans les torrents de la vie et aurait fini dans de sombres histoires, si la mort n'avait pas déjà frappé à la porte.

    Je pris un peu de recul sur ma chaise, enlevant méticuleusement mon gant droit. Je n'aimais pas entièrement l'idée de montrer à tous ses inconnus la deuxième essence de ma naissance, mais je ne pouvais faire autrement pour confirmer mon propos. Une main reptilienne vint s'éclairer à la lueur des bougies, aux écailles sombres et aux griffes acérées. Un petit coup d'œil balayant la foule afin de scruter les réactions, puis d'un mouvement de poignée, je fis apparaitre une rune sur la paume de ma dextre. Une petite lueur écarlate vint faire apparaitre une épée de la garde royale sur le bord de la table. Je viens délicatement remettre mon gant avant de saisir la poignée de bonne facture.

    « Vous comprenez qu'il est dangereux de se balader dans l'Empire avec ce genre d'arme dans son baluchon. Si nous trouvons un acheteur, je ne mettrai pas longtemps à faire apparaître l'ensemble de ma collection. J'imagine que vous avez bien compris à quel point ce genre d'armes en République peut servir à bien des choses. Il nous faudra trouver la bonne personne et ne pas les soumettre comme objets de négociation au premier venu. »

    Un ton un peu plus sérieux, montrant ma détermination quant à avoir la main mise sur l'utilisation de telles armes. Elles étaient notre propriété et ce petit tour de passe-passe me permettait d'avoir un coup d'avance en cas de coup de Trafalgar de la part de mes nouveaux camarades. Notre armurerie personnelle restait ainsi dans un lieu secret, bien loin des regards inquisiteurs. Je venais tendre l'épée en direction d'Hiraeth, cadeau en symbole de notre future fructueuse coopération.

    Il vint alors m'exposer sa vision imagée de l'entreprise qu'il s'apprêtait à mettre sur les rails. Malgré cette idée de marchand et de simple caravane, il disposait d'un plan d'attaque et de méthode bien pensée, déjà réfléchie depuis plusieurs semaines, voire des mois. Il était la tête pensante de ce groupe et c'était sans doute pour cela que toute son équipe le suivait sans réfléchir. Il avait réussi à grandement capter mon attention. Je ne pouvais véritablement rien remettre en cause, du moins pas avant de l'avoir vu à l'œuvre.

    « Hâte de voir tout ceci prendre forme alors. Et pour ce qui est d'être de joyeux saltimbanques amusants et serviables, j'ai ce qu'il faut également de mon côté. »

    Un signe de tête en direction de Lira et Kael, qui souriant maintenant à pleines dents. Ils étaient du genre heureux d'aider la population, malgré avoir choisi cette voie éloignée de la légalité. Après tout, je les comprenais. Nous, humains de basse naissance, n'avions pas vraiment d'autre choix pour survivre que celui d'arpenter les terrains escarpés de la vie.

    Puis vint le moment où le chef de meute vint me poser cette question, celle de raconter une anecdote sur une potentielle aventure. Je n'étais pas du genre très bavard en général, je m'efforçais de l'être lorsque ça concernait l'argent, comme ici. Pour ce qui était des histoires, j'étais bien moins à l'aise. Ma senestre vint se placer derrière ma tête, grattant le haut de ma nuque.

    « Une anecdote, et bien, je... Hmmm... »

    « AH NON ! »

    Une voix criarde vint briser la joyeuse ambiance la pièce. Frappant du poing sur la table, le Demimain s'était levé d'un bond, le visage serré et les sourcils froncés. Lentement, il vint s'approcher de moi, se positionnant dans mon dos. Il posa sa main droite sur mon épaule tandis que sa main gauche commençait à faire danser la lumière des petites bougies pour créer une atmosphère pesante et captivante.

    « LES HISTOIRES, C'EST MOI ! »

    Ouf. La honte m'avait presque envahi à la suite de son intervention, que je me voyais déjà lui couper la langue pour le faire taire. Mais, il venait de me sauver la mise.

    « Je vais vous raconter la fois où, moi-même et Lira Ombreclaire, avons volé le linge de toilette de l'Empereur ! C'était une nuit sombre, l'obscurité avait saisie les ruelles, de nombreux fantômes virevoltaient ça-et-là, murmurant leurs secrets aux doux rêveurs. Nous avions réussi à nous introduire dans les catacombes et égouts du Palais d'Ikusa. Nous avons affronté de nombreux ennemis. Lira tranchait de son épée les Naga d'égouts qui étaient aussi gros que des dragons ! De mes flammes infinies, je venais congédier les légions de goule nous faisant face ! Le combat fut frissonnant, nous étions acculés par le nombre et nous retrouvions bientôt dos à dos. Nous retournions l'un vers l'autre, nos yeux se baignant dans nos larmes. Non pas de peur, mais de joie, de mourir ainsi côte à côte. D'un geste serein, je vins la rassurer, avant de poser délicatement mes lèvres sur... »

    Boom. Un bruit sourd, celui d'une chaise ayant traversé la pièce avant de s'encastrer dans le crâne du conteur d'histoire. De l'autre côté de l'assemblée, Lira, rouge pivoine, était la commanditaire de cette tentative d'assassinat.

    « Mais ça va pas la tête, espèce de gros porc ! Je te rappelle que tu as juste écumé les égouts complètement bourré et es revenu à notre planque avec du linge de maison déjà utilisé en criant que c'était celui de l'empereur ! Espèce de boulet, t'es vraiment une plaie ! »

    Ma dextre venait frapper mon front, malgré ce petit rictus étant apparu sur mon visage que j'essayais maintenant de camoufler. C'était peut-être finalement pour tout cela que j'acceptais leur compagnie.




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  • Ven 11 Oct - 16:50
    Rhah, je le savais ! J'aurais dû parier ! Quand est-ce que j'aurais pu parier ?

    Le minet à la mèche blanche a dévoilé sa dextre et paf ! Des écailles ! Des griffes ! Voilà un beau sang-mêlé, tout comme moi. Juste pas le même mélange. Le sien lui a laissé davantage de traces visibles que le mien, mais voilà qu'il dévoile un autre pouvoir encore plus étonnant : celui de faire apparaître des objets à l'aide d'une simple rune tracée sur sa main... Je vois les yeux d'Hir s'arrondir une nouvelle fois, et ceux de l'assistance qui ne sont pas en train de se foutre de la gueule de Motivation sont bouche bée. Je lis d'ici toutes les implications que ce pouvoir fait naître sous la caboche de mon chef : contrebande beaucoup trop facile, capacité à se libérer ou à pouvoir répliquer en cas de bavure, facilité à s'adapter à des situations périlleuses... et tous ces chiffres qui s'enchaînent, qui s'ajoutent comme autant d'espèces sonnantes et trébuchantes...

    Il écoute soigneusement ce que le Draven lui explique, et demeure impassible alors que je sais bien ce qu'il en pense : la confiance devra se construire. C'est subtil, comme échange, c'est là qu'on reconnaît les bons pégrous : je te fais un cadeau et je te montre mes pouvoirs, mais en vrai ça veut aussi dire t'as vu je sais me défendre et en cas d'embrouille j't'embrouille.

    Hiraeth accepte l'arme avec un sourire fugace et l'estime, en bon marchand qui peut pas s'en empêcher. Il acquiesce du chef à ce que lui dit le mi-drakyn, tout à son examen. Leur discussion se poursuit, il passe l'épée à Astuce qui procède au même examen et qui me la tend. Qu'est-ce que tu veux que je foute d'un bout de métal pointu, je lui dis. Elle hausse les épaules et se tourne vers les deux chefs. Pfff. Oui, c'est lourd, c'est brillant, et ça tue. Plus vite qu'une de mes fioles, mais ma méthode reste moins dégueulasse. Enfin.

    Un mouvement soudain me fait relever la tête, alors que Motivation trace à travers la salle en gueulant, intervenant dans la discussion comme un gros poil dans une écuelle. Ah, c'est vrai, l'histoire. Je me doutais un peu que le borgne-miroir n'était pas du genre à raconter sa vie. Heureusement, son mec à dextérité menacée prit le relais, manipulant les flammes de la salle pour instaurer une ambiance.

    Ah, voilà. Voilà ce que j'attendais de sa part.
    Me rencognant posément dans mon fauteuil, j'observais l'assemblée pendant la rocambolesque histoire du zigue. Mes affreux sont déjà sous le charme. Dieter a adapté son air qui devient épique, avec des accents drôlatiques. Sabrache le bade littéralement, les autres sont surpris autant que charmés par cette rafraîchissante interruption. Je vois déjà où va en venir le récit, quand...

    Ah non. C'est à Courage de montrer ses biscotos, en faisant voler une chaise direct dans le crâne du conteur qui se la racontait. Dans le tumulte qui s'ensuit, j'observe les faces réjouies, l'atmosphère légère, j'entends les rires fuser. Même les deux borgnes se retiennent à grand-peine de se marrer. Allez les gars, ça fait du bien de lâcher les sphincters des fois.

    Donc, on a trouvé des attraits aux deux branques. Parfait. C'est une affaire qui roule !




    En un clin d'oeil ! (Ft. Draven Deadeye) Separa12

    Hiraeth râle en #ff9900
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