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Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 298
crédits : 298
Nahash
Race : Humain
Sexe : Masculin
Age : 54 ans
Métier : Limier
Taille & poids : 1m80 / 68 kg
Alignement : Loyal neutre
Faction : République
Rang : C
Religion : Aucune
Avatar : OC midjourney
Pouvoirs et objets
POSSESSIONS DE NAHASH :
- Couteaux de lancer (image ici)
- Masse en acier (image ici)
- Tenue et chapeau de traqueur
- Journal de traque
- Cache-œil
- Entraves
- Masque de Limier
POUVOIRS DE NAHASH :
Vocation: Mage - Soutien
- Sceau magique | Palier 4 : 4688
- Absorption magique | Palier 1 : 1000
- Invisibilité | Palier 1 : 500
- Nyctalopie | Palier 1 : 300
- Bouclier Psychique | Palier 1 : 250
- Téléportation | Palier 1 : 250
(total: 6988 / 7190, restera 202 crédits)
TRAITS RACIAUX:
- Immunité: Lumière
- Faiblesse: Ombre
- Couteaux de lancer (image ici)
- Masse en acier (image ici)
- Tenue et chapeau de traqueur
- Journal de traque
- Cache-œil
- Entraves
- Masque de Limier
POUVOIRS DE NAHASH :
Vocation: Mage - Soutien
- Sceau magique | Palier 4 : 4688
- Absorption magique | Palier 1 : 1000
- Invisibilité | Palier 1 : 500
- Nyctalopie | Palier 1 : 300
- Bouclier Psychique | Palier 1 : 250
- Téléportation | Palier 1 : 250
(total: 6988 / 7190, restera 202 crédits)
TRAITS RACIAUX:
- Immunité: Lumière
- Faiblesse: Ombre
Description physique et mentale
DESCRIPTION PHYSIQUE : On dit bien souvent que le poids des années se reflète plus intensément chez les personnes dont la vie est dure. C'est vrai. Beaucoup trop vrai. Surtout pour moi. Chaque regard dans le miroir me renvoie inlassablement à mes années de vie écoulées et mon service au sein du Razkaal. Mes cheveux ont pris une teinte blanchâtre, ma barbe également. Mes joues balafrées se sont creusées un peu plus pour faire ressortir des pommettes saillantes. Mon nez, de trop nombreuses fois cassé, peine à rester parfaitement droit et se retrouve lui aussi parcouru par une myriade de cicatrices et autres marques. Mon œil gauche, crevé, se voit constamment recouvert d'un cache œil noir pour épargner aux êtres les plus fragiles l'horreur de voir l'orbite vide qu'il y a à présent. Mon œil droit, quant à lui, me semble avoir perdu de son éclat émeraude pour n'adopter à présent qu'un vert relativement terne. Mon regard est froid, inexpressif. Mauvais au mieux. On ne décèle presque plus de joie ou de tendresse dans ce dernier tant ces concepts me semblent à présent éloignés de mon quotidien. Pour le reste, mon chef se voit souvent habillé par un chapeau à large bord et ma tenue se compose essentiellement de l'uniforme des limiers, ainsi que d'un long manteau en cuir à col, agrémenté d'une chaîne métallique permettant de fermer le tout et d'annoncer ma venue. Mes bottes, trop souvent salies par la boue dans laquelle je marche, sont renforcées à l'avant et sur le talon pour protéger plus efficacement mes pieds. Je suis relativement grand, surtout pour un humain, pas assez pour ce qui ne l'est pas. Ma musculature est sèche, même si bien moins présente que dans ma jeunesse et je me maintiens en forme via de longues séances d'entraînements. Le repos est un terreau fertile à la corruption aussi je fais en sorte de ne jamais lui accorder la moindre place. Il n'existe aucun répit pour mon devoir et mon corps en est un sombre témoin. Sur le torse, le ventre et mes bras, on peut facilement découvrir des balafres aussi abjectes que douloureuses. Mes mains elles même sont recouvertes de cicatrices et bien souvent dissimulées derrière une paire de gants en cuir bouilli. Pour autant, mon dos n'est pas voûté et mes articulations ne sont pas douloureuses. J'ai maintenu mon corps dans un état parfait pour mon travail et, lui ayant refusé tout confort véritable, j'ai ainsi pu rester ce que je devais être. Une arme au service de la République. Un limier prêt à débusquer les pires horreurs pour sauvegarder le quotidien de mon peuple.
DESCRIPTION MENTALE : Qu'il est compliqué de décrire son propre état mental. C'est assez ironique, en vérité, quand on est habitué à sonder l'esprit des êtres les plus vils et qu'on apprend à penser comme un criminel. Ou bien est-ce peut être ça le véritable problème ? Je ne suis pas capable de penser comme quelqu'un de "normal". Mes nombreuses années passées dans la forteresse, couplées à la dureté de mon métier, ont fait de moi une coquille vide qui fonctionne plus par principe que par véritable personnalité. Je suis ce chasseur froid, peu bavard, qui avance sûrement et inlassablement vers sa proie sans s'accorder le moindre écart. Les quelques blagues pouvant sortir d'entre mes lèvres sont bien trop souvent acerbes et cyniques. La mort des plus fragiles ou leurs souffrances ne me font plus rien même si elles me permettent de justifier mes actes et mon œuvre. Car s'il y a bien quelque chose qui demeure en moi malgré tout ce temps, c'est ça. Le sens du devoir. J'ai fait don de mon corps, de mon esprit et probablement de mon âme à cette forteresse et ce pays. J'ai tout sacrifié pour permettre aux justes de vivre et aux malheureux de sombrer dans l'oubli. Plus de famille autre que mes collaborateurs. Plus de plaisir autre que le court repos que je peux parfois m'accorder entre deux missions. Mais toujours ces discussions. Avec les autres limiers. Avec les criminels. Le but n'est pas nécessairement de sympathiser, mais de comprendre. De savoir, et de me mettre dans leur esprit. Certains ont une motivation, d'autres non. Je me dis parfois que cela me permet de garder un semblant d'humanité, ou de mieux me mettre dans les bottes de celles et ceux que je traque. Je me dis parfois aussi qu'il ne s'agit que d'un sadisme à peine dissimulé. Car je suis leur geôlier, et c'est moi qui impose ces discussions. Je suis devenu cruel avec le temps. Là où j'aurais pu pardonner et laisser partir un gamin malfrat autrefois, je n'hésite plus à le jeter aux officiers républicains à présent. Il n'y a plus de bon, ou de mauvais. Seulement un gris ambiguë et distordu depuis lequel je base l'entièreté de mon compas moral. La loi est dure, mais c'est la loi. Et si l'Etat décide du jour au lendemain de traquer le moindre mage car il faudrait les enfermer, j'exécuterais leur demande sans hésiter, indépendamment des utilisateurs. Car c'est ce que je suis. La main du Razkaal. Prête à attraper tout ce que la forteresse réclame pour son prochain dîner.
DESCRIPTION MENTALE : Qu'il est compliqué de décrire son propre état mental. C'est assez ironique, en vérité, quand on est habitué à sonder l'esprit des êtres les plus vils et qu'on apprend à penser comme un criminel. Ou bien est-ce peut être ça le véritable problème ? Je ne suis pas capable de penser comme quelqu'un de "normal". Mes nombreuses années passées dans la forteresse, couplées à la dureté de mon métier, ont fait de moi une coquille vide qui fonctionne plus par principe que par véritable personnalité. Je suis ce chasseur froid, peu bavard, qui avance sûrement et inlassablement vers sa proie sans s'accorder le moindre écart. Les quelques blagues pouvant sortir d'entre mes lèvres sont bien trop souvent acerbes et cyniques. La mort des plus fragiles ou leurs souffrances ne me font plus rien même si elles me permettent de justifier mes actes et mon œuvre. Car s'il y a bien quelque chose qui demeure en moi malgré tout ce temps, c'est ça. Le sens du devoir. J'ai fait don de mon corps, de mon esprit et probablement de mon âme à cette forteresse et ce pays. J'ai tout sacrifié pour permettre aux justes de vivre et aux malheureux de sombrer dans l'oubli. Plus de famille autre que mes collaborateurs. Plus de plaisir autre que le court repos que je peux parfois m'accorder entre deux missions. Mais toujours ces discussions. Avec les autres limiers. Avec les criminels. Le but n'est pas nécessairement de sympathiser, mais de comprendre. De savoir, et de me mettre dans leur esprit. Certains ont une motivation, d'autres non. Je me dis parfois que cela me permet de garder un semblant d'humanité, ou de mieux me mettre dans les bottes de celles et ceux que je traque. Je me dis parfois aussi qu'il ne s'agit que d'un sadisme à peine dissimulé. Car je suis leur geôlier, et c'est moi qui impose ces discussions. Je suis devenu cruel avec le temps. Là où j'aurais pu pardonner et laisser partir un gamin malfrat autrefois, je n'hésite plus à le jeter aux officiers républicains à présent. Il n'y a plus de bon, ou de mauvais. Seulement un gris ambiguë et distordu depuis lequel je base l'entièreté de mon compas moral. La loi est dure, mais c'est la loi. Et si l'Etat décide du jour au lendemain de traquer le moindre mage car il faudrait les enfermer, j'exécuterais leur demande sans hésiter, indépendamment des utilisateurs. Car c'est ce que je suis. La main du Razkaal. Prête à attraper tout ce que la forteresse réclame pour son prochain dîner.
Histoire ou test-rp
Assis sur un vieux tabouret d'acier, j'observai silencieusement la personne devant moi. Au travers des barreaux noiratres, mon œil valide venait glisser sur l'être qui me faisait face et qui, même depuis le fond de sa cellule, demeurait digne. Ses traits, tout aussi fatigués que les miens, étaient habillés d'une barbe mal coiffée mais dense. Dans ses yeux, on pouvait lire toute la fureur d'une dévotion sans faille, teintée seulement par des regrets. Mais étaient-ce là les regret d'une vie gâchée ? Ou bien de s'être fait prendre ? Il était difficile de le dire. Surtout quand l'homme avait été aussi influent qu'un parangon de dévotion pour notre nation.
- Comment vous sentez-vous à présent, Zelevas ?
Ma voix résonna dans l'air comme un fouet particulièrement violent. Plus virulent encore que la désagréable sensation des murs humides du Razkaal sur le dos du prisonnier, ma phrase semblait avoir ravivé quelque chose chez le détenu. Sans sourire, j'écoutai sa réponse avant d'enchaîner. Le but était de faire la conversation pour lui éviter pour le moment la folie de la solitude mais, surtout, pour comprendre ce qu'il y avait dans sa tête. Et pour cela, il n'y avait rien de mieux qu'un peu de comparaison de parcours.
- Je vous ai admiré vous savez. Depuis les ombres. D'une certaine façon, je regrette de ne pas être né plus tôt. J'aurais alors pu servir à vos côtés en tant que limier et, peut-être, comprendre comment vous avez pu prendre un tournant aussi important dans votre vie. Comment vous êtes passé d'un homme respectable à la personne la plus recherchée de la République.
- J'ai déjà tout dit lors de mon procès. Tout ce que j'ai fait, c'était dans le but d'aider notre nation. Maintenant laissez-moi.
La réaction ne m'étonnait guère. Certains d'avoir pris les bonnes décisions, la plupart des extrémistes n'acceptait pas de reparler de leurs erreurs. Pourtant, l'ancien sénateur ne semblait pas véritablement comprendre qu'outre sa privation de liberté, son esprit aussi n'allait pas connaître le moindre repos. Ou bien peut-être que si. Peut-être que, justement, il ne connaissait que trop bien cette froide vérité.
- Nous sommes assez similaires, vous et moi. Tous les deux des âmes dévouées à la République. Seulement, là où je n'ai choisi de sacrifier que ma personne, vous, vous avez pris la décision de trahir tout votre entourage pour réaliser votre projet. Et à présent, votre propre création court toujours dans nos rues. Je me redressai alors, quittant le tabouret tout en époussetant mon manteau. Il sera arrêté, Zelevas. Et nous le mènerons jusqu'au Razkaal. Ainsi, se terminera définitivement vos folles ambitions.
Quittant finalement la cellule, mon oeil n'accorda qu'un dernier regard entendu au vieux lion. Malgré toutes ses fautes, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un profond respect pour lui. Peut-être qu'effectivement, nous étions bien plus similaires que ce que j'acceptais d'admettre.
Ma vie n'a pas commencé de manière exceptionnelle. Je n'ai pas vu le jour dans une des sept grandes familles ou bien même une famille noble. Je ne suis pas non plus né dans une ruelle sale, abandonné par mes parents. Non. Je suis simplement né dans les faubourgs de Justice. Mes parents n'étaient pas spécialement pauvres mais la rudesse de la vie a fait que j'ai quand même pataugé dans la fange pendant de nombreuses années. Mon éducation fut relativement rude mais juste. On m'inculqua les grands principes de notre nation et comment penser. Par moi même, si vous vous posiez la question. Naturellement, j'ai suivi les quatre années d'école obligatoires. Puis, je suis retourné à mes obligations au sein de ma famille. Etant lettré, j'ai commencé à aider mon père à rédiger ses lettres et autres courriers administratifs. Si la tâche ne me passionnait pas, elle permettait au moins de soulager un peu mon paternel et d'éviter d'erreur bêtement dans les roues à imaginer moults scénarios ou à jalouser les plus aisés.
A l'adolescence, mon quotidien était rythmé par divers petits boulots ici et là pour gagner ma croûte ainsi que par un intérêt de plus en plus marqué envers l'armée. Je ne sais trop pourquoi, mais les uniformes me faisaient envie. Ils me donnaient l'impression qu'une fois enfilés, ils me permettraient d'être plus utile encore. De servir ma nation fièrement et d'ainsi avoir un but qui me serait propre. La solde était également un argument de choix. Si je n'étais pas avide de richesses, je voyais la monnaie comme un moyen d'éviter la misère et d'ainsi pouvoir vivre sans tomber dans les vices les plus nauséabonds. Trop pauvres pour rejoindre une université, j'ai ainsi continué de grandir, enrichissant mon esprit par les livres que je pouvais m'acheter, et endurcissant mon corps par les différents emplois à ma disposition ainsi qu'un entrainement physique difficile. Ma volonté de servir se forgeait peu à peu, et je faisais tout pour pouvoir y répondre.
Lorsque je fus en âge donc, on me fit entrer officiellement au sein de la grande armée. La formation fut rude, sévère. Notre officier de formation n'acceptait aucun écart et même si nous l'apprécions pour les récits de ses missions, il s'avérait impitoyable et dur. Contrairement à mes camarades, j'appréciais cette exigence. Il s'agissait d'un homme ambitieux, fier, et il souhaitait que ses recrues soient les plus fortes et les plus honorables. C'est durant cette formation que mes premiers "dons" se manifestèrent. Vu alors un peu plus comme un élément "prometteur", on me transféra à un autre régiment où on m'inculqua plus intensément l'art de la magie. Et puis, enfin, les premières missions vinrent.
Je ne vais pas mentir, les premières escapades avec l'armée ne furent pas très palpitantes. Quelques missions humanitaires ici et là. Un peu de maintien de l'ordre en compagnie de l'office républicaine. Mais pas d'affrontements à grandes échelles. Pas au début, en tout cas. Pourtant, c'est déjà au cours de ces débuts que j'ai fait la rencontre de la corruption au sein de notre nation ainsi que des problèmes internes qui la rongeait. Banditisme, influence extérieure, piraterie, entités néfastes... Les menaces étaient tout de même nombreuses et elles n'attendaient que du relâchement de notre part pour sévir. Après quelques années de service, je fus de nouveau affecté à un nouveau groupe. Une escouade, plus "secrète" que les autres. Une force spéciale servant toujours sous la bannière de la grande armée mais plus axée sur les missions de contre espionnage et de "neutralisation". J'ai hésité, pendant quelques jours, à accepter ou non le transfert. Et fort heureusement pour moi, ma soif d'actions me poussa à dire oui.
Ma vie prit alors un tout autre sens. Je n'étais plus simplement un militaire aidant son pays ici et là via des missions de seconde zone. J'étais envoyé presque constamment en territoire hostile. On m'apprit à me dissimuler, à me grimer, et surtout, à traquer ceux que je cherchais. De nouvelles années passèrent alors, la vétérance m'accordant une sagesse que je n'avais pas à mes débuts. Aussi, il me sembla au bout d'un moment tout naturel de réorienter de nouveau ma carrière. Quittant l'armée, je postulai ensuite pour rejoindre les limiers de la république. C'était il y a un environ vingt-cinq ans. Et plus jamais je pense que je ne changerai de voie.
On me fit passer tout un tas de tests et d'épreuves. On voulait voir si je pourrais tenir physiquement et, surtout, mentalement. Si ma psyché correspondait à ce qu'ils recherchaient. Si j'avais ce qu'il fallait pour ne pas finir broyé dans la forteresse. Je fus finalement sélectionné et, après des adieux à ma famille, je pris finalement place dans un navire en direction de l'île sans retour. Quand mes yeux se posèrent pour la première fois sur la pointe des brisés, ce fut comme une révélation. Quelque chose en moi résonna avec l'endroit. Comme si le but même de mon existence avait été de me rendre là, au Razkaal. Pour le servir. On me présenta alors à mon mentor, Toskian. Un homme au regard sévère, tout comme l'était autrefois mon officier formateur. C'est là que débuta vraiment ma nouvelle vie.
A partir de ce jour, chaque levé était marqué des mêmes rituels. Une série d'exercice physiques, puis intellectuels. Un repas, léger, puis de nouveaux des exercices. Ce ne fut pas facile, loin de là. A plusieurs reprises, mon corps fatigué et brisé me tortura suffisamment pour que j'hésite à renoncer. Mais, je tins bon. Via un acharnement poussé à l'extrême, ces rigueurs devinrent des automatismes qui s'encrèrent dans mon être. La magie de la prison également sut creuser son chemin jusqu'à mon esprit, l'anesthésiant étrangement. Les émotions me semblaient diffuses, moins présentes. Et lorsque mon mentor me demandait de l'accompagner en mission, je faisais en sorte de ne montrer aucune faiblesse et d'apprendre au maximum. Ma première année en tant que recrue passa ainsi. Quand Toskian m'informa que j'étais prêt, je sentis en moi un étrange sentiment de fierté, mêlé à une appréhension certaine. Non pas à cause de quelconques doutes qui auraient pu tourmenter mes pensées, mais plutôt à cause de cette réalisation. Cet état de fait que, une fois les derniers tests passés auprès du prévôt, j'allais officiellement devenir membre de cette famille atypique. Que j'allais enfin devenir un véritable limier.
Les années commencèrent alors à s'enchainer sans même à une vitesse alarmante. Obnubilé par mon travail, je ne remarquai même pas les sacrifices que je faisais ou bien tout simplement l'influence qu'avait le monde extérieur sur moi et, surtout, le Razkaal. Mes émotions continuèrent de s'éroder petit à petit tandis que mon compas moral se muait en quelque chose de bien plus sombre. Bien plus pragmatique. Peu importait qui était le condamné, tant que sa sentence était prononcée. Au fur et à mesure, mon affinité magique changea également. Passant de plus en plus de temps dans les étages inférieurs, j'apprenais des murs tout autant qu'ils semblaient apprendre de moi. Je me mis à voir la magie comme une longue toile parsemée de myriade de fils qu'il était aussi simple de couper que de manipuler. Le monde changeait autour de moi et, plutôt que de prendre peur ou simplement de demander à rejoindre la surface, je fis l'inverse. Je donnai mon corps à la prison et peu après, mon âme. Quelque part, dans les profondeurs de cette abysse sans fin, se trouvait quelque chose qui me permit de ne pas devenir complètement fou. Un pacte tacite qui se renforça aux fils des années. Des fragments d'âme, une part de mon être, contre une résistance accrue à la folie de ces lieux maudits. Un geôlier éternel, se sachant parfaitement condamné lui même à devenir un jour ce qu'il cherche à arrêter. Ainsi, ce que les limiers arpentaient avec modération devint pour moi une nouvelle demeure. Un foyer "confortable" depuis lequel je pouvais continuer mon œuvre. Garder les pires malfrats. Les tourmenter en plongeant dans leur psyché. Je voulais tout savoir d'eux. Les comprendre. Ou bien était-ce la forteresse ? Je n'aurais su véritablement trop dire.
Avec quelques autres, nous sommes devenus les geôliers de nos propres âmes, tout comme des ordures séjournant dans les étages les plus bas. Depuis les ombres, nous avons malgré nous appris à survivre, et à résister à la folie de cette prison sans fin. Pour autant, je ne me considère pas malchanceux. J'ai choisi cette voie. J'ai fait le choix de sacrifier tout mon être pour le bien commun. Certains limiers ne supportent pas de rester trop longtemps dans la forteresse prison. Pour moi, c'est l'inverse. La lumière du jour m'est devenue désagréable tout comme le brouhaha des grandes villes. Le silence assourdissant du Razkaal et ses cris de détresses sont devenus des mélodies que je me surprends encore parfois à apprécier.
Vingt ans. Vingt longues années passées aujourd'hui dans les ombres de l'île sans retour. Seulement entrecoupées par des traques aussi violentes que tragiques. Mon ancien mentor est mort, comme tant des notres. Mes camarades sont à la fois nombreux et inexistants car tous ne comprennent pas la folie qui nous habite et notre addiction pour ces murs maudits. Mais tous nous savent nécessaires. Un mal pour un bien.
Et une nouvelle fois, le glas de la liberté sonne de nouveau pour les criminels au dehors. Impunis par de trop nombreuses inactions. Le monde change. Comme si des doigts habiles étaient venus tirer les cordes du chaos. Il est temps que cela cesse. Que justice se fasse et que les voyous de la pire espèce soient jugés. La main du Razkaal se posera bientôt sur eux.
Car la traque a déjà commencé.
- Comment vous sentez-vous à présent, Zelevas ?
Ma voix résonna dans l'air comme un fouet particulièrement violent. Plus virulent encore que la désagréable sensation des murs humides du Razkaal sur le dos du prisonnier, ma phrase semblait avoir ravivé quelque chose chez le détenu. Sans sourire, j'écoutai sa réponse avant d'enchaîner. Le but était de faire la conversation pour lui éviter pour le moment la folie de la solitude mais, surtout, pour comprendre ce qu'il y avait dans sa tête. Et pour cela, il n'y avait rien de mieux qu'un peu de comparaison de parcours.
- Je vous ai admiré vous savez. Depuis les ombres. D'une certaine façon, je regrette de ne pas être né plus tôt. J'aurais alors pu servir à vos côtés en tant que limier et, peut-être, comprendre comment vous avez pu prendre un tournant aussi important dans votre vie. Comment vous êtes passé d'un homme respectable à la personne la plus recherchée de la République.
- J'ai déjà tout dit lors de mon procès. Tout ce que j'ai fait, c'était dans le but d'aider notre nation. Maintenant laissez-moi.
La réaction ne m'étonnait guère. Certains d'avoir pris les bonnes décisions, la plupart des extrémistes n'acceptait pas de reparler de leurs erreurs. Pourtant, l'ancien sénateur ne semblait pas véritablement comprendre qu'outre sa privation de liberté, son esprit aussi n'allait pas connaître le moindre repos. Ou bien peut-être que si. Peut-être que, justement, il ne connaissait que trop bien cette froide vérité.
- Nous sommes assez similaires, vous et moi. Tous les deux des âmes dévouées à la République. Seulement, là où je n'ai choisi de sacrifier que ma personne, vous, vous avez pris la décision de trahir tout votre entourage pour réaliser votre projet. Et à présent, votre propre création court toujours dans nos rues. Je me redressai alors, quittant le tabouret tout en époussetant mon manteau. Il sera arrêté, Zelevas. Et nous le mènerons jusqu'au Razkaal. Ainsi, se terminera définitivement vos folles ambitions.
Quittant finalement la cellule, mon oeil n'accorda qu'un dernier regard entendu au vieux lion. Malgré toutes ses fautes, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un profond respect pour lui. Peut-être qu'effectivement, nous étions bien plus similaires que ce que j'acceptais d'admettre.
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Ma vie n'a pas commencé de manière exceptionnelle. Je n'ai pas vu le jour dans une des sept grandes familles ou bien même une famille noble. Je ne suis pas non plus né dans une ruelle sale, abandonné par mes parents. Non. Je suis simplement né dans les faubourgs de Justice. Mes parents n'étaient pas spécialement pauvres mais la rudesse de la vie a fait que j'ai quand même pataugé dans la fange pendant de nombreuses années. Mon éducation fut relativement rude mais juste. On m'inculqua les grands principes de notre nation et comment penser. Par moi même, si vous vous posiez la question. Naturellement, j'ai suivi les quatre années d'école obligatoires. Puis, je suis retourné à mes obligations au sein de ma famille. Etant lettré, j'ai commencé à aider mon père à rédiger ses lettres et autres courriers administratifs. Si la tâche ne me passionnait pas, elle permettait au moins de soulager un peu mon paternel et d'éviter d'erreur bêtement dans les roues à imaginer moults scénarios ou à jalouser les plus aisés.
A l'adolescence, mon quotidien était rythmé par divers petits boulots ici et là pour gagner ma croûte ainsi que par un intérêt de plus en plus marqué envers l'armée. Je ne sais trop pourquoi, mais les uniformes me faisaient envie. Ils me donnaient l'impression qu'une fois enfilés, ils me permettraient d'être plus utile encore. De servir ma nation fièrement et d'ainsi avoir un but qui me serait propre. La solde était également un argument de choix. Si je n'étais pas avide de richesses, je voyais la monnaie comme un moyen d'éviter la misère et d'ainsi pouvoir vivre sans tomber dans les vices les plus nauséabonds. Trop pauvres pour rejoindre une université, j'ai ainsi continué de grandir, enrichissant mon esprit par les livres que je pouvais m'acheter, et endurcissant mon corps par les différents emplois à ma disposition ainsi qu'un entrainement physique difficile. Ma volonté de servir se forgeait peu à peu, et je faisais tout pour pouvoir y répondre.
Lorsque je fus en âge donc, on me fit entrer officiellement au sein de la grande armée. La formation fut rude, sévère. Notre officier de formation n'acceptait aucun écart et même si nous l'apprécions pour les récits de ses missions, il s'avérait impitoyable et dur. Contrairement à mes camarades, j'appréciais cette exigence. Il s'agissait d'un homme ambitieux, fier, et il souhaitait que ses recrues soient les plus fortes et les plus honorables. C'est durant cette formation que mes premiers "dons" se manifestèrent. Vu alors un peu plus comme un élément "prometteur", on me transféra à un autre régiment où on m'inculqua plus intensément l'art de la magie. Et puis, enfin, les premières missions vinrent.
Je ne vais pas mentir, les premières escapades avec l'armée ne furent pas très palpitantes. Quelques missions humanitaires ici et là. Un peu de maintien de l'ordre en compagnie de l'office républicaine. Mais pas d'affrontements à grandes échelles. Pas au début, en tout cas. Pourtant, c'est déjà au cours de ces débuts que j'ai fait la rencontre de la corruption au sein de notre nation ainsi que des problèmes internes qui la rongeait. Banditisme, influence extérieure, piraterie, entités néfastes... Les menaces étaient tout de même nombreuses et elles n'attendaient que du relâchement de notre part pour sévir. Après quelques années de service, je fus de nouveau affecté à un nouveau groupe. Une escouade, plus "secrète" que les autres. Une force spéciale servant toujours sous la bannière de la grande armée mais plus axée sur les missions de contre espionnage et de "neutralisation". J'ai hésité, pendant quelques jours, à accepter ou non le transfert. Et fort heureusement pour moi, ma soif d'actions me poussa à dire oui.
Ma vie prit alors un tout autre sens. Je n'étais plus simplement un militaire aidant son pays ici et là via des missions de seconde zone. J'étais envoyé presque constamment en territoire hostile. On m'apprit à me dissimuler, à me grimer, et surtout, à traquer ceux que je cherchais. De nouvelles années passèrent alors, la vétérance m'accordant une sagesse que je n'avais pas à mes débuts. Aussi, il me sembla au bout d'un moment tout naturel de réorienter de nouveau ma carrière. Quittant l'armée, je postulai ensuite pour rejoindre les limiers de la république. C'était il y a un environ vingt-cinq ans. Et plus jamais je pense que je ne changerai de voie.
On me fit passer tout un tas de tests et d'épreuves. On voulait voir si je pourrais tenir physiquement et, surtout, mentalement. Si ma psyché correspondait à ce qu'ils recherchaient. Si j'avais ce qu'il fallait pour ne pas finir broyé dans la forteresse. Je fus finalement sélectionné et, après des adieux à ma famille, je pris finalement place dans un navire en direction de l'île sans retour. Quand mes yeux se posèrent pour la première fois sur la pointe des brisés, ce fut comme une révélation. Quelque chose en moi résonna avec l'endroit. Comme si le but même de mon existence avait été de me rendre là, au Razkaal. Pour le servir. On me présenta alors à mon mentor, Toskian. Un homme au regard sévère, tout comme l'était autrefois mon officier formateur. C'est là que débuta vraiment ma nouvelle vie.
A partir de ce jour, chaque levé était marqué des mêmes rituels. Une série d'exercice physiques, puis intellectuels. Un repas, léger, puis de nouveaux des exercices. Ce ne fut pas facile, loin de là. A plusieurs reprises, mon corps fatigué et brisé me tortura suffisamment pour que j'hésite à renoncer. Mais, je tins bon. Via un acharnement poussé à l'extrême, ces rigueurs devinrent des automatismes qui s'encrèrent dans mon être. La magie de la prison également sut creuser son chemin jusqu'à mon esprit, l'anesthésiant étrangement. Les émotions me semblaient diffuses, moins présentes. Et lorsque mon mentor me demandait de l'accompagner en mission, je faisais en sorte de ne montrer aucune faiblesse et d'apprendre au maximum. Ma première année en tant que recrue passa ainsi. Quand Toskian m'informa que j'étais prêt, je sentis en moi un étrange sentiment de fierté, mêlé à une appréhension certaine. Non pas à cause de quelconques doutes qui auraient pu tourmenter mes pensées, mais plutôt à cause de cette réalisation. Cet état de fait que, une fois les derniers tests passés auprès du prévôt, j'allais officiellement devenir membre de cette famille atypique. Que j'allais enfin devenir un véritable limier.
Les années commencèrent alors à s'enchainer sans même à une vitesse alarmante. Obnubilé par mon travail, je ne remarquai même pas les sacrifices que je faisais ou bien tout simplement l'influence qu'avait le monde extérieur sur moi et, surtout, le Razkaal. Mes émotions continuèrent de s'éroder petit à petit tandis que mon compas moral se muait en quelque chose de bien plus sombre. Bien plus pragmatique. Peu importait qui était le condamné, tant que sa sentence était prononcée. Au fur et à mesure, mon affinité magique changea également. Passant de plus en plus de temps dans les étages inférieurs, j'apprenais des murs tout autant qu'ils semblaient apprendre de moi. Je me mis à voir la magie comme une longue toile parsemée de myriade de fils qu'il était aussi simple de couper que de manipuler. Le monde changeait autour de moi et, plutôt que de prendre peur ou simplement de demander à rejoindre la surface, je fis l'inverse. Je donnai mon corps à la prison et peu après, mon âme. Quelque part, dans les profondeurs de cette abysse sans fin, se trouvait quelque chose qui me permit de ne pas devenir complètement fou. Un pacte tacite qui se renforça aux fils des années. Des fragments d'âme, une part de mon être, contre une résistance accrue à la folie de ces lieux maudits. Un geôlier éternel, se sachant parfaitement condamné lui même à devenir un jour ce qu'il cherche à arrêter. Ainsi, ce que les limiers arpentaient avec modération devint pour moi une nouvelle demeure. Un foyer "confortable" depuis lequel je pouvais continuer mon œuvre. Garder les pires malfrats. Les tourmenter en plongeant dans leur psyché. Je voulais tout savoir d'eux. Les comprendre. Ou bien était-ce la forteresse ? Je n'aurais su véritablement trop dire.
Avec quelques autres, nous sommes devenus les geôliers de nos propres âmes, tout comme des ordures séjournant dans les étages les plus bas. Depuis les ombres, nous avons malgré nous appris à survivre, et à résister à la folie de cette prison sans fin. Pour autant, je ne me considère pas malchanceux. J'ai choisi cette voie. J'ai fait le choix de sacrifier tout mon être pour le bien commun. Certains limiers ne supportent pas de rester trop longtemps dans la forteresse prison. Pour moi, c'est l'inverse. La lumière du jour m'est devenue désagréable tout comme le brouhaha des grandes villes. Le silence assourdissant du Razkaal et ses cris de détresses sont devenus des mélodies que je me surprends encore parfois à apprécier.
Vingt ans. Vingt longues années passées aujourd'hui dans les ombres de l'île sans retour. Seulement entrecoupées par des traques aussi violentes que tragiques. Mon ancien mentor est mort, comme tant des notres. Mes camarades sont à la fois nombreux et inexistants car tous ne comprennent pas la folie qui nous habite et notre addiction pour ces murs maudits. Mais tous nous savent nécessaires. Un mal pour un bien.
Et une nouvelle fois, le glas de la liberté sonne de nouveau pour les criminels au dehors. Impunis par de trop nombreuses inactions. Le monde change. Comme si des doigts habiles étaient venus tirer les cordes du chaos. Il est temps que cela cesse. Que justice se fasse et que les voyous de la pire espèce soient jugés. La main du Razkaal se posera bientôt sur eux.
Car la traque a déjà commencé.
Groupes d'intérêts
Les limiers du Razkaal : Il s'agit de ma famille de substitution. Je ne m'entends pas nécessairement avec chacun d'entre eux, mais je suis prêt à mourir pour eux. Ne serait-ce que parce qu'ils partagent mon quotidien.
La piraterie : Des êtres à enfermer dans un cachot dont on n'oublierait la clé. Préférablement au Razkaal, d'ailleurs. Beaucoup les ont sous-estimé, beaucoup les pensent encore comme des défenseurs d'une liberté artificielle. Ils ne sont que des pleutres et des rats à écraser pour le bien commun.
SSG : Si elle œuvre pour la République, je me méfie de cette organisation. C'est souvent dans le profit et la richesse que naissent les pires ordures.
Banque des chaînes : Tout comme la SSG, j'émets des réserves sur celles et ceux qui détiennent les plus grandes richesses. La banque est le fleuron de notre économie mais aussi une menace à ne pas négliger. Et à toutes les strates de sa hiérarchie, je sais que l'on peut y trouver des personnalités qui mériteraient de disparaître dans les abysses du Razkaal.
La pègre : Tout comme les pirates, il s'agit d'un mal à éliminer. Pire encore, ce dernier se veut aussi tentaculaire que sinueux. Etendant ses racines sous les fondations même de notre nation, cette organisation est à présent un fleuve de vices et de débauches qui tente de sévir un peu partout. Je ne vois plus à présent qu'une seule solution. La purification par le feu de toutes les mauvaises herbes s'y abreuvant.
La piraterie : Des êtres à enfermer dans un cachot dont on n'oublierait la clé. Préférablement au Razkaal, d'ailleurs. Beaucoup les ont sous-estimé, beaucoup les pensent encore comme des défenseurs d'une liberté artificielle. Ils ne sont que des pleutres et des rats à écraser pour le bien commun.
SSG : Si elle œuvre pour la République, je me méfie de cette organisation. C'est souvent dans le profit et la richesse que naissent les pires ordures.
Banque des chaînes : Tout comme la SSG, j'émets des réserves sur celles et ceux qui détiennent les plus grandes richesses. La banque est le fleuron de notre économie mais aussi une menace à ne pas négliger. Et à toutes les strates de sa hiérarchie, je sais que l'on peut y trouver des personnalités qui mériteraient de disparaître dans les abysses du Razkaal.
La pègre : Tout comme les pirates, il s'agit d'un mal à éliminer. Pire encore, ce dernier se veut aussi tentaculaire que sinueux. Etendant ses racines sous les fondations même de notre nation, cette organisation est à présent un fleuve de vices et de débauches qui tente de sévir un peu partout. Je ne vois plus à présent qu'une seule solution. La purification par le feu de toutes les mauvaises herbes s'y abreuvant.
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Nahash
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Rang: D
Et la traque continuera Tant que tout les malfrats du Sekai ne croupiront pas au Razkaal, semble t'il :O
Je crois qu'il faudra que tu ailles du côté de Justice, paraît que y a de sacrés malfrats là bas
Validé !
Je crois qu'il faudra que tu ailles du côté de Justice, paraît que y a de sacrés malfrats là bas
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