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  • Mer 9 Oct - 7:38
     
    La colère des Bougeoirs
    Feat. Les bougeoirs

    L’adversaire de Jamby était pour le moins déconcertant : il pouvait être un redoutable combattant comme un parfait bouffon en train d’amuser la galerie, un peu quand il avait raté une occasion en or de planter un couteau dans le dos du Nain ! A la place il était resté momentanément la bouche ouverte, lui donnant un air attardé, avant de reprendre le combat en privilégiant plus la retraite tactique dans une boutique saccagée que la charge en avant.

    Une fois sorti de sa cachette, l’officier républicain en profita pour … se foudroyer lui même ? Le petit être avait entendu les rumeurs comme quoi les gardiens de la paix faisaient sept ans d’études, mais force était de constater que le résultat n’était pour le moment pas fameux ! Malheureusement pour l’ermite ventripotent, son adversaire avait our de même réussi à créer une sorte de lézard élémentaire qui fonçait maintenant sur lui ! Coup de chance, ou véritable génie ? Jamby n’en avait pas la moindre idée, incapable de réfléchir avec toute cette action et le battement douloureux qui résonnait dans son crâne. Une chose était sûre cependant : il était temps de passer aux choses sérieuses !

    « Et ron, et ron … »


    Le Nain agitait rapidement son jambon, formant des cercles au dessus de sa tête. D’innombrables bouts de verre, provenant des fenêtres et des vitres cassées, vinrent gré rapidement s’agglutiner là où pointait le bout de charcuterie, formant comme un énorme pilori ouvert. La forme élémentaire, quant à elle, était à quelques secondes seulement d’atteindre Jamby …

    « Petit patapon ! »


    Le pilori de verre grandeur nature, comme mû par une volonté propre, alla se refermer violemment là où se serait supposément trouvé le cou de la bestiole si elle avait été réelle et non une construction magique. Le verre, un matériau isolant, coupa littéralement le courant électrique, faisant disparaître la menace d’un coup dans une cacophonie de verre brisé. L’occasion pour le Nain de constater que l’ordre revenait petit à petit sur la Place des Tilleuls … À part quelques échos au sein de la Banque des Chaînes, et quelques casseurs arrivant encore à esquiver l’interpellation, les forces de l’ordre reprenaient lentement le dessus, et convergeraient bientôt sur le petit être !

    Même s’il était le Rebelle Ultime, et qu’il avait encore de la réserve de mana, l’ermite ventripotent savait reconnaître une situation qui jouait en sa défaveur ! Son combat ne pourrait pas se mener derrière les barreaux d’une prison républicaine ! Restait donc une option : la fuite ! Marmonnant tout bas, Jamby se propulsa dans les airs alors que son adversaire se ruait sur lui pour l’attraper, le manquant de peu, avant de prendre lui même son envol pour le pourchasser. Le duel de la Place des Tilleuls s’était transformé en course poursuite au dessus des toits. L’objectif de ce délit de fuite ? Semer l’officier moustachu, ou a minima l’emmener vers une zone ou le chaos régnait encore, et éviter pour le Nain de se faire submerger par les forces de l’ordre.

    Leur direction approximative semblait les amener vers le Boulevard des Mages Rondelets …

    Résumé:



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    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Mer 9 Oct - 13:22
     
    Les Bougeoirs
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    La générale considéra quelques instants le commissaire à l'allure dégueulasse qui se tenait devant elle et hurlait à n'en plus finir. Quelles que puissent être ses informations, il était hors de question de le laisser dans un tel état trop longtemps.

    ”Par le Soleil, soldats ! Emmenez Lightborn à l’infirmerie et communiquez avec lui par écrit. Faites quérir un mage qui s’y connait en soins … et un hydromancien pour le laver.”

    Deux fantassins se portèrent à la rencontre du blessé et l’emmenèrent prestement vers l’infirmerie qui avait été installée dans un ancien bureau de fonctionnaire. Là, il serait soigné et décrotté afin d’être un minimum présentable. La générale ne pouvait s’occuper du commissaire pour l’instant. Il y avait plus urgent à gérer et ses subordonnés pouvaient gérer la situation.

    Les rapports qui provenaient du boulevards des mages rondelets étaient loin d’être rassurants, mais la générale ne pouvait quitter son poste pour porter secours à Léonora de Hengebach et ses troupes. Tandis que Vorès de Cyprès continuait de haranguer la foule et maintenait un semblant de calme au sein de la population, Athénaïs communiqua rapidement de nouveaux ordres aux différentes escouades.

    ”Soldats de la Troisième. Je veux immédiatement que les escouades inactives rejoignent le lieutenant de Hengebach pour barrer la route à la manifestation optimate. Il est crucial que ces deux manifestations ne se rencontrent pas. Renforcez les barrages, puis regroupez les forces isolées avant de disperser la manifestation optimate.”

    Certaines escouades positionnées au-delà de la porte ouest vers les Bougeoirs étaient a priori disponibles pour cette tâche. Ils prendraient un certain temps pour rejoindre le boulevard des mages rondelets, mais c’était tout ce que la générale pouvait faire pour aider sa lieutenante. Etant donné que les troupes positionnées à l’ouest ne gardaient plus que les mantelets et ne sécurisaient que des ruelles vides, il était cohérent de les repositionner vers le boulevard des mages rondelets afin de compenser la recrudescence de violence.

    Puis, elle contacta immédiatement les cartographes dans le ballon.

    ”Ici la générale de Noirvitrail. Il me faut d’urgence un point d’évacuation pour la manifestation optimate. Trouvez-moi au plus vite un itinéraire pour canaliser la manifestation ailleurs que vers la place de la mairie.”

    Trouver un moyen de bloquer la manifestation et de la détourner vers un point de dispersion était une chose, mais il fallait à la générale un plan B, quelque chose pour éviter un drame, ou du moins, éviter que les choses ne s’enveniment trop. La présence du galion volant de l’Amirale avait un effet dissuasif, mais il fallait absolument protéger les civils shouméens des autres habitants. Elle contacta la Sénatrice. Ces négociations étaient beaucoup trop longues. Il fallait faire en sorte que les représentants des Shouméens dispersent les manifestants en montrant que les choses étaient désormais dans les mains des négociateurs. La présence des civils n'était plus nécessaire sur le parvis. Avec un peu de chance, cela permettrait de disperser la manifestation, ou du moins, de la dégarnir suffisamment pour éviter l'emballement général si les Optimates forçaient les barrages.

    ”Sénatrice. Je vous en conjure, veuillez parvenir à un accord rapidement. Tant que cette manifestation est présente, j’ai les mains liées et mes troupes subissent des pertes. De grâce, faites vite afin que nous puissions éviter que la ville ne s’embrase. Il faut demander aux représentants des manifestants une dispersion de la manifestation …”


    Spoiler:
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    Capitaine Saumâtre
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  • Mer 9 Oct - 13:37

    La pluie était assourdissante. Au dessus de Courage, une tempête se déchainait et crachait un rideau interminable de pluie sur les manifestants et les forces de l'Ordre. Souriant derrière son foulard humide, Saumâtre profitait agréablement de ce mélange de cris, de fracas et d'orage. Le chaos se répandait dans la ville comme une maladie incontrôlée et cela servait parfaitement les intérêts des pirates. Enfin, tout cela aurait été plus simple s'il n'y avait pas eu ce foutu rafiot volant. S'arrêtant après avoir observé un membre de la GAR se faire passer à tabac par l'un des manifestants, le triton leva ses yeux dorés vers le navire de celle qu'il reconnut rapidement. Littorina. Cette garce était toujours en vie et visiblement toujours aussi brise-noix. Cela faisait depuis Kaizoku qu'il ne l'avait pas recroisée et, pour être honnête, l'orphelin du Récif Noir n'était pas spécialement ravi de voir une telle personne se ramener.

    - Manquait plus que cette pauvre conne hein.
    - Je dois avouer que je me serais bien passer d'elle. Dis aux gars de continuer de balancer des trucs mais de se disséminer un peu partout. On va éviter qu'elle nous repère de suite. On remonte vers la place tout en déviant vers les rues manant au port. Le but est de rejoindre l'Amiral et tout en restant planqué jusqu'à ce qu'on se barre vers ce foutu port.
    - Ca marche patron.

    Laissant donc le voltigeur repartir dans la foule, une ceinture d'officier entourant ses hanches, le naga étira un large sourire carnassier lorsqu'il remarqua ensuite les différents visages qui observaient d'un air choqué le bateau en suspend au dessus du pont un peu plus loin. Imaginatif, l'esclavagiste se rapprocha d'eux en haussant la voix afin que l'assemblée devant lui l'entende malgré tout le brouhaha.

    - Regardez comment ils vous traitent ! Ca leur a pas suffit d'éborgner nos gars et de briser nos os ? On hausse un peu le ton et direct ça nous rentre dans le lard ! Et maintenant ça ! Un navire de la marine braquant ses canons sur la foule ! Dirigé par une conasse qui se dit républicaine mais qui a passé plus de temps en mer à pourchasser des fantomes qu'à servir son pays ! Pour nous réprimer dans nos revendications il y a du monde, mais pour défendre nos terres il y a plus personnes ! Où était cette force quand Kaizoku a été attaquée ? Où était cette putain de force quand Liberty a failli tomber ???!!! JE VOUS LE DIS MES AMIS! CES SBIRES DE L'ETAT SON FORTS AVEC LES FAIBLES ET FAIBLES AVEC LES FORTS ! MONTREZ LEUR COMBIEN ON EST FORTS ENSEMBLE ! ET LES LAISSEZ SURTOUT PAS VOUS DIRE OU ALLER ! ON VA LEUR PETER LA GUEULE S'IL FAUT !
    - OUAIS ! IL A RAISON ! ALLEZ LES GARS ! ON VA CASSER DU MILITAIRE ! ON VA LEUR MONTRER LA FORCE DE NOS REVENDICATIONS ! ON VA OU ON VEUT ! ON EST CHEZ NOUS !

    Souriant de nouveau, le capitaine de la Renégate n'attendit pas de voir les actions que comptaient prendre les manifestants qu'il venait de "chauffer". Se faufilant entre les différents émeutiers et ricanant chaque fois qu'il voyait un cul bleu se prendre une rouste de la part des manifestants en colère, il continua de progresser rapidement pour tenter de revenir un peu plus sur le nord tout en se décalant vers le port peu à peu. C'est alors que plusieurs murs firent leur apparition un peu plus loin. De ce que Saumâtre pouvait voir, il semblait s'agir de glace et de foudre, même si l'esclavagiste ne put pas réellement déterminer les effets de ces derniers. En revanche, l'orphelin du récif noir fut ravi de voir la contre mesure aux "défenses" républicaines. L'onde de choc, suivie de cette manipulation de l'eau ne laissait aucun doute sur qui en était l'origine. Et quand les murs tombèrent, Saumâtre leva le poing en l'air et hurla de joie, suivi rapidement par des dizaines et des dizaines de civils émeutiers.

    - Ils peuvent rien faire contre nous ! Aucun répit pour les pourris du gouvernement ! Aucune pitié pour ces ordures ! Allez on charge les gars ! On va leur montrer qu'on peut pas juste nous foutre une barrière à la con pour étouffer notre rage ! A BAS LES SBIRES DE LA REPRESSION !

    De nouveaux cris de rage. De nouveaux élans vers les officiers républicains et membres de la grande armée. Le chaos, encore et toujours un peu plus de chaos. Et la foule globale profitant de ces barrières brisées pour s'engouffrer dans les rues et continuer le mouvement entamé plus tôt. Une masse grouillante concentrée sur le parvis qui dégueulait à présent vers le port et les rues de Courage. Une nuée de personnalités enragées qui se déchainaient sur des forces de l'ordre dépassées et visiblement peu formées au maintien de l'ordre véritable. Tant mieux. Plus ce chaos régnait longtemps, mieux ce serait.

    Replaçant un peu plus son foulard et son tricorne, Saumâtre reprit alors sa route en s'engouffrant dans une nouvelle ruelle pour rejoindre la position où il estimait que Bigorneau se trouvait. Arrivant finalement vers la zone où ce dernier se trouvait, le second de la Flotte sans Nom attendit que l'amiral ne tourne la tête vers lui pour lui faire un signe discret. Qu'il prenne conscience de la présence de l'esclavagiste. Seulement, l'heure n'était pas encore d'intervenir directement. Il valait mieux garder certaines cartes cachées, tandis que le désordre régnait. Rejoignant un nouveau groupe d'émeutiers qui se dirigeait doucement vers le port, le capitaine de la Renégate se vouta légèrement pour passer inaperçu parmi l'assemblée de manifestants. Rester cacher. Attendre. Observer. Agitez la foule. Nager dans la masse comme un requin attendant de se jeter sur sa proie.

    Et dévorer cette dernière au moment opportun.

    Résumé:
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  • Mer 9 Oct - 17:14
    Corbleu de jarnidieu de tes morts de ta sœur en jarretelles sur les genoux du curé. Nausicaa. Nausicaa, grosse tête. Nausicaa la gueularde. C’était peut-être une des seules méduses que Doudou n’appréciait pas plus que ça. Ouais, ouais elle avait un p’tit cul sympa et une bouille agréable à regarder. Elle était franche et hardie à la tâche. Mais bordel. Quand on parle d’élite, elle en faisait pas forcément partie. Enfin, ça c’était l'avis du navigateur. Elle avait plus de coffre que de courage et il doutait de la loyauté de la méduse. Le chef l’aimait bien certes il était certainement pas dupe non plus. On la lui faisait pas, à l’Amiral. Sauf que ça faisait chier. Se démener pour une faquine, une maraude, une puterelle,  une olibrius et pis quoi, une pisse-froid ? Franchement, merde. Merde.

    L’axolotl prenait les couleurs de la foule, et son esprit commençait aussi à s’échauffer. Se démener pour une seule môme, c’était du domaine du rocambolesque. Quand il avait reçu l’indication de devoir la récupérer une énième fois, il avait imaginé jouer au bilboquet avec sa dague et la bougresse. Bon, elle avait fait son boulot, hein, mais cuite de marin d’eau douce, elle pouvait aussi se débrouiller seule. Partant déjà dans une mission de mauvaise grâce, Doudou se rendit très vite compte que non seulement c’était une tentative de suicide évidente mais qu’elle frôlait l’impossible. La méduse était maintenant hors de portée, engloutie par les orchidoclastes de la GAR, et certainement encore avec l’exhibo en jupe.

    Toujours en mouvement afin de ne pas se faire repérer, Doudou savait reconnaître une situation risquée quand il en voyait une. Et chez les pirates, le mot risqué n’était pas à utiliser légèrement. Quand on disait risqué, c’était que le danger était bien réel. Marimba prit alors la décision de ne pas suivre les ordres de son supérieur. Ce n’était en rien de l’insubordination, le pirate avait pesé le pour ou le contre. Perdre le cartographe timonier de la Ginette ou un des nombreux soldats de l’équipage, la question était vite répondue. Bigorneau se rendra vite compte qu’il devra faire ses adieux à sa gonzesse et il passera à autre chose, comme il l’a toujours fait. L’esprit de camaraderie était certes important à Brumerive mais la survie primait avant tout.

    Se détournant alors, il put assister à la destruction des deux murs obstruant la voie vers port. Spectacle grandiose, et une opportunité pour continuer de pousser les contestataires à rejoindre les quais. L’axolotl crut d’ailleurs entr’apercevoir une silhouette familière, reconnaissant ainsi leur frère d’armes, Saumâtre. Doudou poussa un sifflement de joie, requinqué par cette apparition salvatrice dans cette cohue infinie. Si Soso était dans les parages, il saura mettre le boucan ailleurs et les forces de l'ordre auront encore plus de pain sur la planche que dans leurs gueules d’ahuris.

    Baste ! Il fallait se remettre à trimer, touiller cette tambouille explosive et en faire des confettis d’officiers. La lutte était féroce, les insurgés se battant avec une détermination désespérée, emportés par la colère et la soif de revanche. Au cœur de l’affrontement, des figures emblématiques surgissaient, des artisans et des pêcheurs, luttant côte à côte contre les fots-en-cul de l'ordre, déterminés à renverser l'injustice. Les flammes s'élevaient des débris, projetant des ombres dansantes sur les murs déjà noircis des bâtiments. La pluie peignait de ses gouttes un spectacle désolant, ruisselant contre les faciès ensanglantés et les habits déchirés et poussiéreux. La colère avait fait place à la haine, l’hésitation au massacre. Les premiers morts étaient déjà à déplorer. Doudou n’eut pas une pensée pour eux, seulement le constat froid que la loi du plus fort régnait partout, même au sein d’une même communauté.

    L’hybride continuait de serpenter, répandant le même venin, les mêmes paroles pernicieuses et poussait toujours plus loin, toujours plus fort. Il appela à emprunter une nouvelle fois l’issue dégagée par ses comparses, encourageant à rejoindre le port. Palsembleu ! L'Doudou suait le malin de par toutes ses écailles blanchâtres !

    - LA VOIE EST LIBRE, AVANÇONS VERS NOTRE DESTIN MES FRÈRES, NE COURBEZ PLUS L'ÉCHINE SOUS LES COUPS DE LA TYRANNIE ! LA DISGRACE LES ÉTOUFFERA COMME ILS ONT ÉTOUFFÉ NOS ESPOIRS !

    Par les entrailles de Kaiyô, ça ne voulait rien dire mais est-ce qu’une foule furieuse aux actions semblable à un fauve enragé avait besoin de sens ? Est-ce que ces gens avaient besoin d’une logique quelconque ? Non. Ils avaient besoin de sang. Du sang bleu.
    Spoiler:


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 16 Doudou10
    Bouge toi de là, poiscaillon !
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    Perrine Trouillard
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  • Mer 9 Oct - 18:25


    Dehors, il pleut à torrents. C’est emmerdant. Mais pas plus que le soldat du GAR qui n’arrête plus de bouger les fournitures que je suis en train de ranger et trier. Il porte des gants en cuir immondes et dégoûtants, et il pose ses gros doigts partout sur l’équipement stérilisé (c’est répugnant, je sais) et j’ai envie de mourir ou de le tuer. Ou de lui faire avaler ses gants immondes. Il me fixe avec curiosité et je fais tous les efforts du monde pour l’ignorer. Je me force à penser à l’odeur de mon laboratoire – un shoot d’éther à vous mettre le blues pour le reste de la journée dès que vous en ouvrez la porte, mais moi, j’adore ça – et je note sur le petit calepin que je garde toujours dans ma veste l’inventaire des fournitures dont nous disposons :  100 bandages en lin tissé, 5 pots de cataplasmes d’argiles, une bonne poignée de fils de suture en boyaux d’animaux, 12 jarres de miel, 8 sachets d’herbes antiseptiques – dans lequel je plonge mon nez pour en évaluer la provenance : millefeuille, thym, lavande), trois séries de 6 aiguilles en os, 5 pinces à sangsue… J’entends le Sergent Major rouspéter, derrière. Je réalise que j’ai plissé les yeux tellement fort pour voir ce que j’écrivais que je commence à avoir mal au crâne. Que mes lunettes me manquent… Je perçois une présence tout près, qui me fait sursauter. J’ai cru durant un instant qu’il s’agissait du Sergent Major, mais non, ce n’est pas lui. Je lève la tête vers les Cieux (littéralement) pour dévisager l’inconnu, qui fait (littéralement) deux fois ma taille. Mais quelle idée avait-on de faire dix-huit mètres douze de haut et de paraître aussi inquiétant pour le reste de la population ?  

    Oh pardon, j’ai cru qu’il s’agissait de quelqu’un d’important… que je m’excuse, platement, sans y penser davantage – sans réaliser qu’il s’agit effectivement de quelqu'un d’important : j’ai toujours eu un don fabuleux pour ignorer les dangers, même lorsqu’ils se trouvaient juste sous mon nez –, avant de retourner à mon inventaire et de saisir la caisse que je viens de finir d’inventorier.

    Navrée, quand je suis absorbée par une tâche, rien ne peut m’en sortir avant que je n'aie terminé cette dernière. Du moins c’est ce que je croyais, puisque je capte l’échange qui se tient entre lui et un autre homme (celui-ci est de taille tout à fait raisonnable, mille mercis). Quelque chose cloche sur ce navire. Je pense à Vanay ; puis à Pierrick (je peux me faire du mauvais sang pour plusieurs choses à la fois, c’est pour mieux optimiser mon temps). Je réalise que j’ai complètement perdu mon frère. Je ne peux même pas dire que j’ai essayé de le retrouver. J’ai juste oublié d’y penser. Dans un sens, ça me fait de l’économie d’énergie. Mais l’horrible vérité, c’est que j’aimerais autant m’en débarrasser que je ne supporte pas l’idée de ne plus jamais l’avoir à mes côtés. J’en reviens à Vanay, parce qu’elle semble désormais beaucoup plus accessible, maintenant que j’apprends que l’un des deux types dont j’épie la conversation à prévu de monter sur le pont. Je pense à mon éducation, à tous les principes de prudence et de discrétion qui ont toujours régi mes choix et ma vie… Et pour une fois, j’ai envie d’envoyer ma vieille mère et ses conneries psychorigides se faire cuire le cul. Je serais brave, quelles qu’en soient les conséquences. J’en fais la décision très solennelle, au même instant où je m’approche de l’individu de taille raisonnable :

    Vous montez sur le pont de l’Obseedra ? Puis-je vous accompagner ? Il me dévisage, une seconde, comme si j’étais la manifestation physique de la loi de Murphy, et puisque je refuse un “non” en guise de réponse, j’enchaîne aussitôt : Je vous en prie. Mon amie se trouve sur ce navire et s’il lui arrive quoi que ce soit…

    Il a accepté. Hallelujah. Je hoche la tête vivement à ses indications et je glisse le plus discrètement du monde quelques bandages et onguent dans mes poches. Personne ne le remarquera. Et puis, si ça ne servait qu’à rester dans des coffres et pas pour soigner ceux qui en ont effectivement besoin, quel intérêt ? Qu’allait faire le Sergent-Major, de toute manière ? Me virer ? Je corrige ma liste et j’informe le soldat de la GAR le plus près :

    Je viens de vérifier les stocks. Tout est en ordre. Pouvez-vous informer le Sergent Major s’il vous plaît ?.. J’arrondis la bouille la plus innocente du monde. C’est-à-dire qu’il me fait un peu peur… Ça devrait suffire ?

    Je retourne vers le garçon, il me propose de grimper sur son dos et c’est à mon tour de le regarder comme la dernière tranche de mie au fond du sachet. Mais je n’ai pas questionné de peur à ce qu’il change d’avis et j’ai glissé mes deux mains autour de ses épaules. En avant, je suppose... Qu’est-ce qu’il faut dire dans ces cas-là ? Hue-Dada ? Comme je ne sais pas trop, je ne dis rien. C’est mieux de fermer sa gueule quand on a rien d’intelligent à dire. Je décide tout de même de faire mon testament intérieurement. Je ne savais pas à quoi m’attendre : j’avais prévu que le voyage soit bref – il m’avait prévenu de me cramponner – mais alors là, c’était du supersonique. J’ai cru dégobiller à l’arrivée sur le pont. Mais je sens un projectile me siffler dans l’oreille, et je vois Vanay, une flèche flanquée dans la cuisse. L’idiote. Je lui avais dit de faire attention.

    Là-bas ! Elle est là-bas ! Je lui pointe du doigt la chevelure coquelicot de ma Drakyn (je ne parviens à ne distinguer que ça) et pendant un instant, je songe à lui donner un petit coup de talon dans le flanc pour le faire avancer avant de me raviser. “Yeehaw” ?...

    J’ai sauté des épaules du garçon – il a été bien aimable – et me suis précipitée sur elle, les cheveux en désordre et le teint virant du pêche à l’olive.


    Idiote ! Je t’avais dit de faire attention ! Je sais, je l’ai déjà dit. Ma voix tremble d’une sincérité abominable et des images de Pierrick sur le bord de la mort dans notre appartement me reviennent.

    Je suis autant inquiète que j’aie envie de vomir. Sans attendre une seconde de plus, j’ai sorti le matériel de soin que j’ai volatilisé dans la zone de quarantaine et je me presse pour panser les plaies. Il y a des flèches qui volent dans tous les sens, et les gens se jettent les uns sur les autres comme des sauvages – si bien que je ne sais plus à distinguer qui fait partie des réfugiés et qui fait partie de la Marine Républicaine – et le tonnerre continue à gronder au-dessus de nos têtes. Je retire. Je n’ai plus du tout envie d’être brave. Encore moins quand le navire – par je ne sais quel miracle ou catastrophe – se soulève au-dessus du niveau de l’eau et que des langues aqueuses viennent laper les bords du pont. C’est l’enfer sur terre, manifesté pas par le feu, mais par l’eau, et à mon avis, c’est bien pire. Je ne sais plus quoi faire. C’est-à-dire que lorsque l’on n'a pas de pouvoirs magiques significatifs permettant de faire une différence, manœuvrer dans un monde comme celui-ci relève du défi. J’entends la question du bonhomme qui m’a amené jusqu’ici et tout à coup, il s’apprête à disparaître. À cet instant, je panique. Vanay est blessé et s’il nous abandonne, je ne pourrais rien faire pour nous protéger. Je repense à ce qu’il m’a dit et… Et tant pis. Dans la précipitation, je me suis jetée sur lui et j’ai agrippé le pan de sa cape comme un filet de sauvetage. Je vais sérieusement avoir besoin d'une symphonie d’antidépresseurs après cette histoire.

    —  Ne nous laisse pas ! Si tu pars, nous sommes mortes ! J’aurais voulu que ma voix ne tremble pas en le disant. Je me dis que je vais peut-être le mettre en colère, mais je préfère sa colère à ce qui nous est réservé si on doit compter sur mes p’tits bras. S’il voulait que je le laisse partir, il faudrait qu’il me tue lui-même. Et encore, cela n’aurait peut-être même pas suffi.

    Je crois que le navire se rapproche du port…

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  • Mer 9 Oct - 19:41
    Au milieu des loups garous, des drakyns, des hybrides tier-alligator tier-ours et tier-ogre, l’humain avait toujours fait pâle figure. Oui, c’était un fait : L’enveloppe des hommes n’était pas renforcée par des écailles, ses ongles ne griffaient guère plus que ses propres piqûres de moustiques en période estivales et ses dents restaient surtout faites pour broyer la viande déjà cuite. A la table des bipèdes aux pouces opposables, ces créatures à la peau rose trop fragile se disputaient la place de bon dernier avec les gobelins et les elfes si l’on s’intéressait un tant soit peu à la capacité de combat de chacun. En partant de cet état de fait, il était aisé de s’interroger : Comment diable pouvaient-ils pulluler partout ? Leurs capacités de reproduction, certes hors-normes par rapport à leurs concurrents plus robustes, ne pouvaient expliquer à elles seules leur présence, même au tréfonds des lieux les plus hostiles du Sekaï. Intellectuellement, les érudits elfes les surpassaient de loin, l’expérience de plusieurs siècles d’existence aidant généralement à parfaire ses connaissances. Alors, quoi?
    L’adaptabilité.
    Qu’importe la situation géographique ou économique, qu’importe les prédateurs ou les maladies, l’homme avait toujours su s’adapter à tout. Le gène de la flexibilité se terrait dans le sang humain, sauvant ce dernier d’une extinction de masse à chaque grande crise depuis la naissance des premiers représentants de l’espèce dans ce monde ayant un jour appartenu aux monstres et aux dieux.
    Ainsi, lorsque son associé ponctuel pour les affaires de recouvrement ; Pancrace Dosian, l’officier républicain aux yeux dorés, à l’humour grinçant et aux capacités magiques préoccupantes lui avait avoué sans honte et avec un certain empressement que quelque chose de suffisamment “balaise” pour manquer de le tuer traînait dans les égouts de la ville, assisté par des sorts d’origines apparemment titanesques, et posait des bombes ici-et-là, Carl avait honoré ses ancêtres et son sang en s’adaptant.
    Et c’était avec un sourire certes un peu terni par l’urgence qu’il avait répondu au représentant de la loi, après que ce dernier lui ait proposé de l’assister dans son office :
    “-C’est mon devoir de citoyen voyons.
    Le Serpent accompagna sa déclaration d’un coup d'œil rapide derrière-lui, en direction des ténèbres occupant les couloirs tortueux des égouts républicains. L’odeur le frappa quelques instants après. Acre à tel point que ses sourcils se froncèrent dans l’instant, elle s’ajouta à la liste bien longue des raisons pour laquelle il souhaitait prestement remonter à la surface.
    Juste après le poseur de bombes et les deux camarades de son amortisseur de chute.
    Ses mains se posèrent sur les barreaux de l’échelle menant à la surface, à la suite de Pancrace.
    “-Par contre je t’avoue que je ne sais pas trop comment on va se débrouiller pour arrêter le flot, ils sont nombreux dehors !

    En haut, le monde continuait à devenir fou. Certains escaladaient les lampadaires pour mieux y voir, d’autres se contentaient de les faire tomber dans la rue. Le vacarme pas si lointain des pirates s’adonnant au sport de la rixe avec les représentants de l’ordre n’étant pas encore couverts de détritus commençait à devenir assez fort pour pousser à la grimace. Malgré tous les efforts de la pluie torrentielle, l’incendie chez la vieille Tathra continuait de faire des ravages alors que ses voisins aux fenêtres s’époumonaient dans l’espoir de surpasser le brouhaha de la foule.
    Et pendant ce temps, Pancrace dressait les ombres contre la foule.
    La première fois qu’il avait vu ce spectacle, quelques mois plus tôt, le mercenaire s’était retrouvé confronté à la paranoïa des quelques chefs malfrats gravitant autour de Vaenys, lors d’une réunion certes rocambolesque mais s’étant conclue par une promotion plus que bienvenue dans la Pègre du Baron. Son esprit retors avait depuis lors catalogué la manipulation des ombres comme quelque chose de positif…Pour peu qu’on se trouve dans le bon camp.
    Ou, en l'occurrence, derrière la bonne personne.
    Les pavés pleuvaient sur les forces de l’ordre, ça n’avait rien de neuf, c’était ainsi que chaque manifestation se passait depuis l’invention du concept. En général, ça ne le gênait pas. Mais ici, alors que Carl se retrouvait forcé de rester -ironiquement- dans l’ombre de Pancrace pour éviter de reçevoir sur le crâne une roche taillée risquant fort d’ignorer la protection toute relative que lui offrait son couvre-chef, le mercenaire commençait à doucement sentir son sens de l’humour s’étioler.
    “-Et…Hm…
    Une dizaine de passants confrontés au mur arcanique accordèrent au duo une œillade fort peu amène avant de tourner les talons.
    “-Du coup, concernant cette histoire de bombe heu…
    Une bouteille éclata à moins d’une dizaine de centimètres de là où se trouvait le pied botté du questionneur, quelques instants auparavant. Les arcades sourcilières de celui-ci se froncèrent et l’envie de passer sa main dans la poche de son manteau pour y récupérer une certaine lame lui traversa l’esprit.
    “-Foutez le camp !” Gueula un imbécile torse nu malgré le temps, qui s’extirpait du flot pour s’approcher de l’origine du mur d’ombre.
    “-Office partout…” Enchaîna l’un de ses accompagnateurs, une planche en bois posée en travers de l’épaule.
    Carl pencha la tête sur le côté et se détourna pour s’efforcer de les ignorer.
    “-Elles risquent de faire quel genre de dégâts, si jamais elles pètent ?
    -Oh vous vous êtes perdus les poulets?!
    Une main gantée se referma sur la poignée d’une dague effilée à l’instant où l’Ombre vint bloquer l’avancée des deux imbéciles en étouffant -fort heureusement- par la même occasion leurs vocales réflexions.
    Un sourire fugace traversa la gueule trop pâle du serpent qui put poursuivre dans un calme tout relatif.
    “-Loin de moi l’idée de faire le rabat-joie, mais ça sert à rien de contenir une manifestation si une bombe explose la moitié d’un putain de quartier ! J’ai des hommes sur place qui peuvent nous aider à traverser si c’est ça qui te préoccupe.” Mentionner Alexey et Slick -qui étaient censés protéger la vieille Tathra- équivalait à se tirer un carreau dans le pied, mais Ferg’, Joshua et Darius devaient continuer à protéger la boutique des Parfumeurs du Nord, pas trop loin d’ici. C’était un coup à jouer, d’autant que l’occasion d’attirer l’officier un peu trop talentueux loin de Bigorneau et ses sbires ne se représenterait peut-être pas.

    D’un autre côté.

    Sans être omniscient, Le Serpent pouvait se targuer de connaître un certain nombre de réseaux criminels différents. Flics véreux, fanatiques, sorciers et contrebandiers…Ils étaient nombreux à passer par les services de Vaenys ou du Balancier.
    Et aucun d’eux n’avaient mentionné la moindre foutue bombe. Une mauvaise surprise, venant s’ajouter à celle -plutôt positive- de l’irruption des pirates et de leur potentiel paiement en échange de quelques menus services…
    Qui impliquaient d’utiliser la foule comme d’une diversion pour… Pour quoi déjà? Le bouffon de l’Amiral ne l’avait pas mentionné.
    Deux surprises en une seule journée, ça faisait quand même beaucoup. Et si ces dernières ne faisaient qu’un?
    Et si, par exemple, Bigorneau et ses hommes souhaitaient faire sauter une partie de Courage au nom d’un titan quelconque? Les pirates n’avaient-ils pas été les alliés de l’assemblée, à Kaizoku?
    Dans ce cas, Carl doutait franchement que l’Amiral ou ses Sbires ne se fatiguent à vérifier que leur mercenaire au service plus qu’onéreux ne risquait pas de partir en fumée avec le reste. En réalité, supprimer un contractuel une fois son job rempli restait l’un des meilleurs moyens d’économiser, dans le milieu criminel. C’était dégueulasse et ça donnait une sacrée mauvaise réputation…Mais ça se faisait.
    Surtout parmi les pirates.
    Les yeux verts s’étrécirent. La langue du serpent claqua d’agacement.
    Bon. Dans le pire des cas, ne disait-on pas que rendre service à l’Office Républicaine, c’était rendre service à son pays?
    “-Sinon, bon. Je suis pas exactement un expert dans le maintien de l'ordre, mais je peux foutre à terre quelques blaireaux, au besoin. 'Faudra juste m'indiquer qui et à quel point je peux les pacifier.

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  • Mer 9 Oct - 21:56
    La Colére des Bougeoirs
    Dans le centre ville…



    Au loin, dans la mairie, la proposition de l’Ambassadeur avait été gaspillée par la lâcheté de la délégation shouméïenne. Bien qu’il n’était pas présent pour le savoir, c’était bel et bien une issue qu’il avait envisagé. Enfin, il le saurait bien assez tôt. Ce ne serait qu’une raison de plus pour laquelle le peuple des divinistes ne gagnerait pas son respect avant longtemps.

    Enfin, ce n’était plus le confort du bureau du Maire qui entourait l’Ambassadeur désormais, son invisibilité lui avait permis de contourner les mouvements de foules et les forces de l’ordre qui auraient pu entraver où ralentir son trajet vers les docs, et bientôt les rues industrialisées de Courage seraient rempli d’un air marin plus vif et piquant. Le sel irritant ses narines et sa gorge, il ne put que soupirer, dégainant un cigare d’une des poches intérieures de son manteau de fourrure afin de le placer entre ses lèvres. Il s’apprêta à l’allumer par automatisme mais… Ah oui, il était invisible. Et de toute façon la pluie ne lui laisserait pas le luxe de laisser le tabac brûler suffisamment longtemps pour qu’il puisse se détendre.

    Bientôt, il arrivera sur les talons du démon lui servant de garde du corps ainsi que l’homme qui l’accompagnait. Sans un mot, il prêtera simplement oreille au résumé de la situation ainsi que leur échange, souhaitant mettre le doigt sur l’identité de l’individu encapuchonné. Ah. Tout était si agité, des cris , des ordres et des menaces provenaient du navire, des attaques élémentaires se faisaient conjurer, et c’était malheureusement, son travail d’aider à stabiliser cette situation. L’équation inconnue s’apprêtait à partir, emportant une gamine républicaine avec lui au cœur du danger, presque comme s’il s’agissait d’un passe temps de se charger d’un poids inutile, cependant, le vent et la pluie se montreront clément envers l’ambassadeur, lui permettant d’être témoins d’une curieuse vision.,

    Son visage. Celui de Zéphyr Zoldyck. Un conseiller royal ? Que faisait-il ici , en pleine République ? En plein milieu de tension ? Que faisait-il accompagné de son garde du corps ? Était-il lié à la pègre lui-aussi ? Non. Il tentait de stabiliser la situation, donc pour le moment, c’était un avantage et un allié aux yeux de l’élémentaire. Enfin.. L’eau s’agitait du côté des docks, mais Mirage n’y porta pas attention, préférant suivre la silhouette en armure de son garde du corps qui avait pris un rôle en retrait afin d’appréhender les naufragés qui souhaiteraient se perdre dans le chaos.

    Pas à pas, l’invisibilité de Mirage cédera, sa silhouette se dessinant dans la pluie, chaque goutte évaporant à son contact tandis qu’il s’approchait du démon, une mine agacée sur le visage, un cigare qu’il n’avait même pas pris la peine d’allumer entre les lèvres, il s’écrira alors. “Qu’est-ce qu’il se passe ici exactement Bélial ?” et une fois suffisamment proche, ajoutera à mi-voix afin de ne pas être entendu “Qu’est-ce que tu fous accompagné d’un conseiller royal ? Explique moi ça tout de…”

    Ah oui. L’eau qui grondait, il aurait dû y faire plus attention, voilà qu’elle se soulevait, emportant avec elle l’Obseedra III pour la déposer sur le quai.“...suite.”  

    Hébété, l’Ambassadeur se maudissait déjà pour avoir décidé pour une fois de réellement faire son travail au lieu de rester dans le confort et la sécurité de la Mairie. Ils devraient être hors du champ d’action de cette pseudo -vague géante, mais par pure précaution.“Merde…”  

    D’un puissant souffle, un épais nuage de vapeur s’échappa des lèvres de l’élémentaire, formant un bouclier aussi large et haut que possible avec sa maîtrise actuelle afin d’au moins protéger son garde du corps , lui-même et les soldats environnants de toute conséquence néfaste en évaporant l’eau qui pourrait les repousser, voire pire.

    Quelle journée de merde.

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    "La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort."
    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 16 QZRStAd
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  • Jeu 10 Oct - 2:49
    La Colère des Bougeoirs
    TOUR 9

    Les Rues

    Boulevard des Mages Rondelets

    Fulgurys - Kieran - Saumâtre - Doudou - Eustache - Bigorneau- Leif - Léonora - Xera - Carl - Pancrace - Gunnar - Jamby


    Alban baisse la tête pour éviter une planche qui vole à travers les airs, la pluie battante le détrempe jusqu’aux os mais la chaleur étouffante de la fin d’été reste lourde dans les airs, pas aussi lourde cela dit que celle de la masse paquée dans le Boulevard des Mages où il a commis l’erreur de s’engager quand il a vu les pirates faire tomber les Officiers tout à l’heure. Le forgeron qui avait pourtant amené des chariots entiers de feu grégeois à la manifestation tantôt se demandait maintenant bien comment il avait pu être aussi naïf à espérer pouvoir traverser la ville ainsi jusqu’au port, alors que le chaos se manifestait de partout sous la forme de coups de coudes, de bousculades où il se retrouvait ballotté de toutes parts et de traces rougeâtres dans les flaques au sol qui lui donnaient de plus en plus la nausée. Il était en colère oui, mais là maintenant il ne savait plus trop si sa colère avait encore du sens, il titube contre quelque chose au sol et a tout juste le temps d’apercevoir la pulpe sanguinolente d’un cadavre piétiné à répétition par la foule inattentive avant d’être poussé vers l’avant de force par la vague de monde, les gens s’agitent, ils hurlent et crient et se battent et tombent et se relèvent, Alban ne sait pas où donner de la tête, il voit le bâtiment en proie aux flammes à plusieurs dizaines de mètres, les gens aux balcons qui se jettent dans la foule en hurlant, ceux qui essaient de s’accrocher à des gouttières avec la force du désespoir, emmené par la vindicte il n’a pas le temps d’y penser plus que ça que des magies commencent à péter de toute part, les démonstrations sont de plus en plus impressionnantes et c’est soudainement un autre sentiment qui commence à faire résonner les voix des gens dans la rue: la peur.

    Kaizoku a été un théâtre d’affrontement extrêmement sanglant l’année dernière, des dizaines de milliers de mort ont été victime de déferlements arcaniques d’une violence inégalée depuis la dernière guerre sainte il y a quatre ans et bon nombres de citoyens de l’île rescapés se sont enfuis à Courage pour y trouver refuge, les histoires s’y sont naturellement répandues comme des trainées de poudre, entre les contes abracadabrantesques de rayons de lave voraces qui coulaient des navires entiers, des tornades d’une foudre si puissante qu’elle terrassaient des forteresses et de la lumière céleste qui s’abattait sur la ville pour la raser et ajouter à tout ça les traumatisés qui avaient vu d’un peu trop près la chute de Bénédictus ou de Sancta il y a quatre ans, et il était normal que les gens développent un certain ressentiment envers les arcanes les plus puissantes. Alors quand s’enchaînent à une vitesse folle l’érection d’un mur de foudre, d’une montagne de glace derrière puis la fulgurante explosion d’une onde de choc qui en pulvérise un avant qu’un rayon de pression hydraulique destructrice ne lamine le deuxième, la foule d’émeutiers sous l’emprise de l’adrénaline suit soudainement un nouveau mouvement, celui de la panique. Une panique renforcée par l’apparition de murs d’ombres, et Alban n’y déroge pas non plus, hors de question de s’approcher de là d’où proviennent les attaques magiques, il n’a que très peu envie d’y passer juste parce qu’un mage un peu trop capricieux a encore envie d’éternuer, et en faisant de son mieux pour ne pas trébucher et tomber à terre -avec une pensée pour la masse informe de bouillie qu’il a vu tantôt- le forgeron commence à suivre la foule qui se rue là où elle peut. Certains parviennent à s’enfuir vers le nord-est en direction du Musée, d’autres suivent instinctivement les directions tracées par les flèches ombrales en suspension dans l’air, comme si la présence de cette indication était forcément due à une identité bienfaisante, et Alban ne fait même pas attention à la lame perdue d’un type armé à côté de lui qui lui met un coup de machette par mégarde, poussé par la foule dans la précipitation.

    Perchée sur les toits avec la fae de Nareim, Léonora de Hengebach regarde en contrebas le chaos du Boulevard des Mages, si la situation est toujours entropique au possible elle a au moins le mérite de ne plus paraître sans issue. Les ordres télépathiques affluent dans la tête des gradés présents sur place pour leur indiquer un point d’évacuation à l’ouest par la Maison des Libraires, là où la foule pourra ensuite être réceptionnée par des renforts venant des Bougeoirs pour les disperser dans le quartier susnommé. La Lieutenant voit également les troupes, militaires comme Officiers, se rallier autour des ombres et de son lycanthrope dans l’espoir de faire un quelconque nombre tandis que le rassemblement change de comportement, passant de l’agressivité unilatérale à une sorte de panique générale tout aussi pernicieuse. Entre l’incendie grandissant sur un des bâtiments de coin de rue, entre les émeutiers qui se déversent là où ils le peuvent pour fuir les Mages Rondelets et entre le nombre de blessés qui ne fait que croître parmi les forces de l’ordre comme parmi les civils, la situation est cependant toujours aussi drastique. La gradée de la GAR se donne quelques secondes de répit suite aux soins de son épaule pour recouvrer la mobilité de son omoplate avant qu’ils ne voient des silhouettes sauter de toits en toits, leurs masques sans équivoques informent Léonora de leur identité de Limiers et ceux-ci viennent à elle avec une mauvaise nouvelle de plus: le cortège pro-Optimates a débordé au sud et ils ont traversé le pont de la Tour-Chaussée, et bien que l’Amiral ait pu les disperser là bas il faut procéder à une double évacuation en parallèle sans laisser les deux foules se croiser. Le mélange entre les Shoumeïens et les fascites étant sûr de créer un bain de sang parmi les citoyens, une nouvelle priorité se rajoute au carnet déjà bien rempli de la militaire.

    Alors qu’elle réfléchit à son plan d’action aux côtés de Xera, toutes deux manquent d’être précipitées dans le vide lorsque passe à toute berzingue entre elles le ventre charnu d’un certain nain qui ne laisse dans son sillage qu’une odeur nauséabonde, immédiatement suivi par un Officier Bremer tout aussi volant à ses trousses. Quelques crépitements électriques et une fine odeur de grillé accompagnent le passage du nain en hérissant les cheveux de Léonora malgré la pluie, puisque la parade de débris de verre que Jamby avait tenté pour bloquer l’air chargé en électricité statique tantôt n’avait eu que peu d’efficacité pour empêcher de l’air bien intangible de passer.

    En contrebas derrière les murs d’ombre se tient Pancrace en plein effort arcanique, et derrière Pancrace se tient Carl en plein effort sphinctérien, les deux hommes qui essaient tant bien que mal de ne pas attirer plus que de raison l’attention sur eux en se dissimulant dans les ténèbres générés par le mage noir, mettent quelques secondes à entendre le bruit qui monte derrière eux, et en se retournant ils constatent le mouvement qui anime la petite ruelle située à une centaine de mètres, ce n’est pas évident d’y voir quelque chose avec la pluie torrentielle mais ce qui est bien visible c’est la forme des boucliers et des batons, mais au vu de la démarche, du nombre, de la formation et des cris qui proviennent de là bas, ça ne ressemble vraiment pas à la fine fleur doctorante de la République. Un groupe d’émeutiers du Pont de la Tour-Chaussée s’est visiblement ‘perdu’ sur le chemin vers l’évacuation.

    De l’autre côté de Pancrace et Carl par rapport aux Bougeoirs, là où se tenaient précédemment deux murs arcaniques puissants tombés sous les coups tout aussi puissants des pirates, l’Amiral Bigorneau se tient momentanément victorieux sur le monticule de débris qui jonche l’entrée de la rue tandis qu’à ses côtés son homard gonfle les PECS devant les Officiers défaits, les brumerivois savent qu’ils ne doivent pas trop tarder à avancer s’ils ne veulent pas devenir des cibles apparentes en sachant déjà qu’ils ressortent singulièrement de cette foule qui refuse d’avancer par cette rue. Les autres rares passages voisins qui ne sont pas bloqués par un mur d’ombre en revanche, se voient engorgés par les manifestants aidés à la fois par la peur d’être soudainement une victime collatérale dans un affrontement magique et à la fois par un axolotl sournois qui les pousse à avancer. Doudou se retrouve tout autant entraîné par la foule qu’il encourage qu’à être le moteur de son détachement, lui et ses quelques comparses poussant aussi bien les gens vers l’avant qu’ils ne sont forcés d’avancer par le mouvement de la foule, et ils se retrouvent séparés des autres membres de la Flotte Sans-Nom emportés de rue en rue vers le nord-est par leur propre exaction tandis que se profile à l’horizon la grande coupole du Musée de Courage par dessus certaines toitures. Bigorneau et Eustache en revanche se voient contraints de ne pas avancer plus loin, puisqu’en face d’eux le chemin pourtant dégagé et jonché d’OR endoloris est bloqué par un des militaires de la GAR qui s’est relevé pour leur faire face, un loup-garou transformé dont la bande du kilt fait preuve d’autant de ténacité qu’un bernacle à la coque de la Ginette. Le face à face entre Bigorneau et Leif s’intensifie un peu plus lorsque les militaires à ses côtés se relèvent tous peu à peu pour ramasser leurs armes. Bigorneau, Eustache, Leif, les soldats, et la pluie battante. L’Amiral s’apprête à passer à l’action lorsque derrière le lycon, un duo de silhouette surgit à une trentaine de mètres d’une rue annexe en cherchant à remonter jusqu’à la Mairie, si le premier bonhomme ne dit rien à l’Amiral, la silhouette draconique du deuxième et le masque sur son visage lui sont en revanche, bien familiers.

    Place des Tilleuls & Banque des Chaînes

    Verndrick - Orifa - Didier


    Regardant avec une certaine inquiétude la pointe de l’arme de Vindroekir, le lycanthrope à terre dévisage ensuite le propriétaire de la lance tandis que son visage se morphe de nouveau et que ses traits redeviennent humains. Nu comme un vers à cause de la transformation, le mercenaire pose sa tête au sol en plissant fortement les yeux à cause de la pluie infernale qui s’abat sur eux, diluant son sang sur les pavés de la Place des Tilleuls:

    ”Bordel mais vous êtes qui? NAN NON NON NON JE VAIS RÉPONDRE!” Fait-il ensuite paniqué lorsqu’un premier geste est esquissé par Verndrick devant la question -qui n’est donc pas une réponse. ”Calvin Peltier c’est mon vrai nom…” et l’homme à terre pointe du doigt les restes de ses vêtements en lambeaux non loin, où doivent gire les documents trempés qu’il avait montré plus tôt à l’agent du SCAR. ”... et j’bosse pour la Gamine.” En soit il répond effectivement à la question du gaillard, mais comme il fait mine d’amorcer une frappe, Peltier s’empresse de préciser. ”Cécilia! Elle s’appelle Cécilia! Elle contrôle une bonne partie de la pègre dans les Bougeoirs et… son nom de famille c’est… Genova. C’est vrAI C’EST VRAI! C’EST LA VÉRITÉ! OH! Ah merde, ça fait un mal de chien bordel.” Les carreaux bougent un petit peu dans leurs plaies respectives alors que Peltier continue de parler méticuleusement. ”J’suis qu’une lame à vendre d’accord? Ma loyauté elle va de toute façon à une personne qui est déjà morte, donc j’en ai plus rien à foutre, la Gamine, Cécilia, c’est la nièce du Président là, et elle essaie de foutre la main sur les papiers d’Exousia qui sont encore dans la Banque avant que la BdC ne liquide ses affaires aux enchères au bout d’un an de disparition, parce que y’a son nom dedans, à Cécilia. Si elle détruit les documents y’aura plus aucune preuve de son implication dans la pègre pendant ces huits dernières années de survie, elle peut se refaire un nom dans la haute, du coup elle braque la Banque. Dedans c’est juste des mercenaires et des enfants des Bougeoirs, mais je saurai pas te dire combien ils sont.”

    Calvin Peltier servait autrefois sous les ordres d’Hana Aldobrandini au sein de la Liberum Armada au service de la SSG, mais lorsque la jeune Capitaine cadette de la Grande Famille avait trouvé la mort à la bataille de Kaizoku l’an dernier dans d’atroces circonstances, Peltier s’était retrouvé perdu, les Aldobrandini allaient surement lui faire passer un sale quart-d’heure s’ils lui remettaient la main dessus et c’était finalement en jouant des contacts de sa défunte protégée dans la pègre qu’il avait pu retrouver un foyer, Cécilia Genova lui avait promis de l’écarter de l’ire des Aldobrandini en le plaçant sous l’égide de l’autre Grande Famille conservatrice s’il acceptait de l’aider, et c’est ce qu’il avait fait. Il éprouvait une certaine rancune envers la jeune femme à cause de la rivalité entre sa précédente protégée et elle, mais la façon dont Cécilia s’accrochait toujours à la vie malgré l’adversité lui avait toujours parlé à lui qui se démerdait comme il l’avait pu depuis plusieurs dizaines d’années. La nièce de Falconi avait orchestré sa disparition pendant les grandes émeutes à l’élection de Mirelda et avait complètement disparue de la surface de Sekaï pour éviter d’être la cible de tentatives d’assassinat, en l’espace de quelques mois, la Gamine avait perdu la plupart des membres de sa Famille, son statut, sa vie, ses amis, ses biens et avait dû sacrifier son intégrité pour pouvoir survivre dans les bas-fonds. Peltier respectait ça et c’est ce qui l’avait convaincu de changer de camps, mais maintenant qu’il se retrouvait avec trois carreaux d’arbalète dans le corps et Verndrick en face de lui, il avait un fort goût amer de retour à la case départ dans la bouche, les potes qu’il s’était fait en prison il y a bien longtemps ne lui avaient pas manqué.

    À l’intérieur du bâtiment, sous le regard horrifié de Didier van Strijdonck qui a regardé Orifa massacrer un par un les membres un peu trop jeune des crocheteurs et cambrioleurs qui s’attaquaient au coffre, la Directrice sanglante des Opérations Spéciales braque un peu plus sa lame sous le menton de Cécilia alors que la jeune femme aux bras invalides serre les dents en respirant bruyamment, son regard défiant planté dans les rubis de Sigrior

    ”La vermine est la nièce de ton Président connasse!” Les cheveux asymétriques de Cécilia tombent sur un de ses yeux mais elle n’a même pas l’espace pour pouvoir les écarter d’un geste de la tête. Les larmes montent aux prunelles de Cécilia alors que la douleur de ses deux bras devient insupportable. ”Qu’est-ce que ça peut te faire ce que je viens faire ici? T’es pas juste venue me tuer? HEIN? COMME MIRELDA QUI A TUÉ TOUTE MA FAMILLE?”



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS RUES CV:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS RUES GP:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS RUES PBT:

    La Mairie

    Mairie et le Parvis

    Athénaïs - Konrad


    Tandis que la Général du premier corps d’armée fait de son mieux pour coordonner ses troupes face à la montée du chaos dans les rues et à l’augmentation continue des risques qui se profile dans cette manifestation, le quartier-général établit au rez-de-chaussée de la Mairie est en effervescence. Entre les Effraies d’Acier et leur Commandant qui se démènent pour briefer et introduire le nouveau Maire remplaçant au bureau dans les étages supérieur, le SCAR qui continue de gérer le désamorçage des bombes humaines placées dans les égoûts et de quadriller le réseau souterrain pour s’assurer qu’il n’y en ai pas d’autres, le Préfet Pétanque qui est plongé en grande discussion entrecoupée de moments de blancs avec un agent liaison appliqué et l’arrivée ou plutôt le retour du Commissaire Lightborn, le QG du théâtre de la manifestation est en ébullition. Les militaires de la logistique et de la communication vont et viennent, certains autres vérifient la solidité des barricades à cause de la nervosité que la proximité de la foule suscite chez eux, le reste enfin s’affaire à diverses missions. Le Commissaire en piteux état est conduit jusqu’à une infirmerie mobile établie à la va-vite dans un petit salon pas du tout prévu à cet effet et un soigneur s’occupe de maigres premiers secours magiques sur sa personne, l’Officier recouvre partiellement l’usage de ses tympans endommagés et l’infirmier s’excuse à peine de ne pas pouvoir faire mieux en accusant la gravité des dégâts, tandis que le Préfet Pétanque ne tarde pas à l’approcher prestement:

    ”Ah Commissaire Lightborn…” Le type le jauge de haut en bas, le Préfet ne cache pas une certaine distance avec le parvenu de l’Office dont la position ne lui a été due que par sa proximité avec le Maire, contournant les études qui font tant la fierté des Officiers. ”... vous avez l’air de vous être battu corps et âme là dessous, quand vous aurez terminé, rejoignez moi avec Patrick au commandement, la situation dégénère à une vitesse folle à l’ouest on vient de recevoir de sales nouvelles concernant le port. Apparemment un mage a fait s’échouer l’Obseedra SUR le quai!”

    À l’extérieur de la Mairie, un agent de liaison vient demander à la Général de rentrer à l’intérieur quelques instants, et alors que la gradée lui demande plutôt de lui parler ici de ce qui ne va pas, l’agent insiste, et la Général confie à contre-coeur la surveillance du parvis à un de ses sous-officiers pour quelques minutes. Une fois réunis avec le Préfet Pétanque et les Commissaires Patrick et Konrad, tous écoutent le dernier rapport des différents fronts avec un grave sérieux:

    ”La situation commence à s’améliorer dans le Boulevard des Mages Rondelets, la foule commence à se disperser mais des efforts restent à fournir, les troupes de l’ouest ont commencé à se mettre en mouvement pour venir en renfort et la situation au sud s’est calmée également, le QG sud a réussi à sécuriser le Pont de la Tour-Chaussée grâce à l’intervention de l’Amiral Littorina. Le DSI nous a également informé que le débordement de la Place des Tilleuls est presque résorbé. Nous avons également un itinéraire configuré par les cartographes pour l’évacuation des émeutiers pro-Optimates par le sud, en les faisant longer le Quai des Pleureuses jusqu’au Pont Talbeau en parallèle de la foule des Bougeoirs.”

    L’agent de liaison dépose ensuite une main sur la carte de la ville où sont placés différents pions et petites sculptures basiques en bois, avant de désigner les quais et une partie du Centre-Ville:

    ”En revanche nous avons une partie des émeutiers du Boulevard qui a réussi à se disperser à l’intérieur du Centre-Ville, nous avons encore du mal à déterminer pleinement leur nombre et leur position, les émeutiers pro-Optimates qui ne se sont pas dirigés vers l’ouest sont entrain de remonter vers le port et…” l’agent de liaison jette un regard anxieux à la Général qui contrairement aux ORs n’est pas encore au courant de la nouvelle. ”... un mage a fait s’échouer l’Obseedra sur le quai, le bateau a été soulevé puis déposé sur la terre ferme par magie et ensuite éventré par une attaque magique. Les passagers… les passagers sont entrain de provoquer une escarmouche ou de s’enfuir sur les quais, d’après le Sergent-Major Vadlinbas il est impossible d’identifier qui que ce soit, il est débordé par la situation.”

    Alors qu’autour d’eux fusent les directives et les échanges de communication, l’agent de liaison regarde les officiers avec une angoisse perceptible sur son visage.


    Bureau d’Arès

    Hélénaïs - La Perfectionniste


    L’atmosphère au sein du bureau est étrange, d’un côté la délégation shoumeïenne paraît suffisamment coopérative pour pouvoir apercevoir un semblant de lumière au bout du tunnel, mais de l’autre l’inconnue majeure qui réside dans la personne de la future Maire reste une tâche noire sur le tableau qui inquiète autant les Shoumeïens que l’Ange, et surtout la Sénatrice suite au message télépathique de la Général Noirvitrail. Aux propositions soulevées autour de la table toute figurative, le visage d’Elyoré de Bourgtanneuse semble être parcouru d’un passager sourire qui meurt quelques instants seulement après avoir orné ses lèvres ternes. La jeune femme relève la tête et plante ses yeux verts dans ceux voilés par la maladie d’Hélénaïs:

    ”L’établissement d’un conseil tri-parti, ce ne serait que l’illusion d’une protection. Nous serons toujours livrés à la SSG et le troisième acteur d’une telle chambre ne serait qu’un pion de plus, qu’est-ce qui empêcherait la Societas d’acheter ou de faire pression sur le parti neutre?” L’air triste dans ses yeux paraît se renforcer un peu. ”Même avec Madame…” elle désigne la Perfectionniste d’un regard et d’un geste de la main. ”... parmi les désignés du parti neutre, quel poids pouvez-vous réellement faire face à la Societas? Leur puissance économique est écrasante, et l’argent achète tout en République. Sans parler de pot-de-vin ou de corruption, l’Affaire Palladium au début de cette année nous a bien montré l’étendue de ce que le Directorat de la SSG est capable d’accomplir, et c’était seulement un d’entre eux. Je doute qu’en l’absence de mesures législatives un quelconque conseil tri, quadri ou qu’importe son nombre de partie ne tienne ses objectifs.”

    Le Doyen renchéri sous le regard approbateur de l’Évêque Carolin:

    ”Mesdemoiselles je tiens d’abord à vous remercier du fond du coeur pour votre ouverture et pour l’approche solutionnaire avec laquelle vous abordez cette conversation.” Les mains boudinées d’Hensworth joignent le geste à la parole en se posant sur sa veste. ”Madame la Pléïade, votre volonté est réellement sainte et bien que je ne sois pas un homme de foi je reste un homme fervent, et ce sont des enfants du très haut tels que vous qui continuent de me faire croire qu’il existe un sens à la vie.” Hensworth attrape le poignet d’Elyoré en le secouant comme pour soliciter une approbation, pendant que la jeune femme endeuillée reste stoïque, ses yeux rivés sur un point vague à côté du visage d’Hélénaïs. ”Un tel accord ne pourra être que bénéfique pour les Bougeoirs et sa population, soyez sure que nous reviendrons vers vous dès que possible pour en discuter plus en détail, mais…” les yeux d’Hensworth reviennent sur la Sénatrice. ”... ce sont surtout les arrêtés municipaux qui ont condamnés nos églises en premier lieu qui doivent être levés. Avec ces interdictions de culte, nous ne pouvons que regarder les symboles de nos traditions, de nos identités, prendre la poussière et s’écrouler comme la résolution de nos concitoyens.”

    Et ces arrêtés municipaux en questions, ils dépendent principalement du Maire.


    Dans les escaliers qui mènent au bureau d’Arès, une paire de talons hauts gravissent les marches doucement accompagné de deux Effraies d’Acier en uniformes, les chaussures noires vont et viennent entre les pans d’une robe satinée à la couleur coquelicot, fleur fragile, fleur d’opium, révélant à chaque levé du genou pour gravir une nouvelle marche le dessin tentateur de cuisses voluptueuses. La robe envoûtante se pâme autour d’une taille de guêpe pour remonter vers un buste généreux, dont la fenêtre du décolleté s’orne de dentelles en forme de roses rouges grenats, mettant en valeur un collier d’argent aux initiales calligraphiées derrière un joyau tape à l’oeil. Les manches de la robe sont d’une couleur tirant tantôt sur le vert tantôt sur le turquoise selon comment la lumière en caresse le tissu, une ambiguïté chromatique qui se retrouve également dans les iris d’une femme mûre, mais également dans son caractère. Des cheveux blancs qui font croire à un âge avancé, coiffés nonchalamment sur un visage pareillement confondant aux traits trompeurs, nulles pattes d’oies ne trahissent le poids des années mais on jurerait tout de même qu’elle accuse un certain âge au creusement des pommettes autour de sa bouche, pas une ride n’orne son front mais quelques cernes se voient malgré tout sous le fard de ses paupières. Comme le coquelicot, une apparence fragile qui cache bien le poison que la fleur renferme, comme les dés des parieurs, les deux points noirs des yeux du serpent qui sonnent le glas des avaricieux et le décompte des pièces, comme les femmes de charme, une apparence ennivrante et des atouts dévoilés pour mieux refermer le piège sur les insouciants.

    Les choix du remplacement d’Arès étaient limités pour le Président de la République, il était hors de question de destituer un Optimates à Courage, ville bastion de la droite et de son extrême depuis des lustres, pour y mettre en remplaçant un Réformateur ou un Humaniste. Il fallait donc forcément désigner un Conservateur pour remplacer le Wessex temporairement déchu, mais en ces temps aussi troublés, il était impératif de choisir quelqu’un dont Falconi connaissait les compétences, à défaut d’avoir quelqu’un de confiance sous la main. Ce devait donc être quelqu’un de la vieille garde, une personne que le Président avait pu fréquenter durant l’ancien temps avant Mirelda. Quelqu’un qui serait très probablement présent à Courage le jour de la manifestation. Le choix était donc tout trouvé. Bien sûr que elle elle serait là bas, elle ne raterai jamais une occasion de défendre ses intérêts financiers et il se trouve que Courage est justement son plus gros investissement. Dans le monde impitoyable des Grandes Familles où personne n’est ce qu’il prétend être, la Matriarche est la seule à l’afficher ouvertement dans ses apparats, elle est trompeuse et elle est une force insoupçonnée, car il faut au moins ça pour rester à la tête d’une des Familles les plus vénales de la République. Les portes du bureau d’Arès s’ouvrent sur les Effraies d’Acier qui font place pour laisser entrer la nouvelle Maire de Courage:

    ”Messieurs, mesdames, bonjour.” La nouvelle arrivante se poste devant les chaises où sont assis les trois shoumeïens en tirant d’abord sur les pans de sa robe avec une légère courbette pour saluer Elyoré. ”Je m’appelle Lucia Aldobrandini, Mairesse de Courage.” Après avoir échangé deux poignée de mains avec les deux autres hommes présents et salué la Pléïade non sans une certaine interrogation dans le regard, la Matriarche Aldobrandini vient à la rencontre d’Hélénaïs, et cette fois elle se penche en avant, amenant doucement la main de la jeune femme à ses lèvres pour y déposer un baise-main déconvenu. ”Sénatrice de Casteille, mes salutations, je crois malheureusement que je vais commencer à déprécier votre pourtant radieuse compagnie si chaque fois que nous nous croisons sonne les heures sombres de la République, ha ha.”

    La quadragénaire avait rencontré pour la première fois la Sénatrice de loin en juillet il y a plus d’un an, lors de l’assemblée sénatoriale qui avait vu passer la Loi Égide dont Lucia s’était justement faite l’ultime juge dans un vote in-extremis. Si elles ne s’étaient alors pas parlées, elles avaient quand même toutes deux assisté à leurs allocutions respectives. Lucia fait lentement le tour du bureau pour venir tirer le fauteuil déserté par Arès, avant de s’y asseoir de façon au choix impérieuse ou insolente, selon comment on interprète le sourire sur ses lèvres comme jubilatoire ou moqueur.

    ”Puis-je importuner l’un d’entre vous et vous demander de me faire un résumé de la situation?”



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS MAIRIE GP:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS NGR:



    Le Port

    Les docks

    Biafine Zaldiar 37,5mg - Bélila - Zéphyr - Mirage - Takhys - Vandaos - Ruby - Vanay


    ”Bordel mais qu’est-ce qui se passe là haut?”

    Yvon peut décompter les yeux exorbités qui le braquent dans la pénombre de la cale, y’a un ramdam de tout les démons sur le pont supérieur et on entend sacrément mal à cause du fracas des vagues et de la pluie contre la coque, c’est clair qu’il y a du grabuge mais ils sont pas sûr du sens dans lequel il va, lui et les autres divinistes qui se tiennent debout dans le pont inférieur écoutent le boucan à l’affut du moindre indice sur ce qu’ils sont finalement sensés faire. Son épée est toujours dégainée, braquée sur le type de la SSG le plus proche qui est assis en tailleur sur le plancher sans bouger, il regarde tout les otages qui les zieutent tous avec des allures livides, en même temps quand tu sais qu’à tout moment ils peuvent se faire liquider, Yvon comprend bien, ça lui foutrait les glandes à lui aussi, mais bon c’est des non-croyants donc ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. Enfin si ils croient, mais en l’argent, c’est pas exactement pareil, y’a pas de Titan de l’argent, de mémoire y’a un des fils de Zeï pour les marchands mais c’est pas exactement pareil. Alors Yvon continue de pointer son sabre vers les républicains, d’un seul coup la trappe s’ouvre deux étages plus haut et ils entendent une voix que ni lui ni ses camarades ne reconnaissent, par contre ils ont pas besoin de prêter bien attentivement l’oreille pour écouter la sommation distincte qui leur est faite, et d’un seul coup c’est le chaos.

    C’est pas juste la faute aux otages qui se relèvent tous d’un coup et qui se liguent contre la dizaine de divinistes armés qui les tenaient en joue non, c’est pas juste la faute à la panique de savoir que la Marine en dépit des otages est entrain de descendre pour venir faire un carnage, nan nan c’est pas que ça, c’est pas non plus la présence plus loin dans la cale des espèces de pestiférés de la corruption avec leurs parties du corps qui s’altèrent bizarrement, ça non plus c’est pas la cause du chaos.

    Ce qui fait réellement sombrer l’Obseedra dans l’anarchie totale ce sont les tentacules aqueuses qui s’enroulent autour de sa coque et qui se mettent à soulever le bâtiment en faisant hurler de grincements sourds le bois du navire. La coque se fait incroyablement sonore alors que dévalent les caisses et les équipements le long du pont qui tremble d’un gros coup initial alors que le vaisseau décolle de la ligne de flottaison, envoyant à terre tout les combattants à son bord. Que ce soient Vanay ou Perrine qui relâche désespérément sa poigne sur Zéphyr, que ce soit Vandaos et ses troupes de morts-vivants, que ce soit Aranthor le champion de X’O-rath ou que ce soient l’ensemble des réfugiés de Port-Aurya mutins ou non, tous perdirent leur équilibre lorsque les ponts du bateau se mirent à trembler et à tanguer de façon imprévisible, avant de se stabiliser aussi abruptement lorsque les tentacules le transportent au dessus du quai. Les gens ont tout juste le temps de se relever que dans la cale la situation dégénère, les divinistes se mettent à se battre dans des corps à corps vicieux contre les républicains qui leur grimpent dessus, et les armes improvisées ou non font des victimes des deux côtés, le vacarme aux étages supérieurs indique que le chaos est généralisé à bord du vaisseau, et lorsqu’enfin la main aqueuse dépose le vaisseau en l’inclinant de nouveau, tout le mobilier du bateau, ses occupants et les objets à bord dévalent vers un côté du pont en glissant sur les planches de bois humides. Les corps s’affalent contre les bastingages et les murs des ponts inférieurs, avant qu’un déchirement assourdissant ne se fasse entendre quand une éventration arcanique ouvre des brèches béantes sur les flancs de l’Obseedra.

    La lumière s’engouffre brutalement à l’intérieur de la cale sombre et aveugle les passagers, tandis que les gens à bord du navire échoué se remettent de l’atterrissage imprévu, déjà les premières réactions ne tardent pas à venir.

    Le Sergent-Major Vadlinbas trempé par la pluie diluvienne contemple la zone de quarantaine dérisoire que lui, ses hommes et l’équipe de civil se sont échinés à monter en urgence, avant que le navire ne s’affale dans un tonnerre de bois et de pavés enfoncés sur le quai du port. Une multitude de gens s’extirpent soudainement des balafres dans les flancs du navire et se mettent à courir dans toutes les directions, les républicains de la SSG essaient d’esquiver la mise en quarantaine en s’enfuyant dans les rues ou tentent de fuir les divinistes fanatiques qui leur courent après arme à la main, les reikois encore à bord débarquent aussi vite que possible pour espérer aller se perdre dans les rues et échapper aux forces de l’ordre, les divinistes paumés s’éparpillent eux aussi dans la nature, et les quelques individus touchés par la corruption de Port-Aurya commencent eux aussi à sortir de la cale éventrée. Le Sergent-Major regarde avec un dégoût innommable une demi-douzaine de personnes sortir penaudes de la cale, quelques uns ont la peau du visage altérée, virant sur un noir profond parsemé de trous et de cratères purulents, d’autres ont un membre tuméfié par une magie inconnue, faisant pousser des plumes ou des appendices ça et là. C’est donc ça la corruption de l’Arbre-Monde dont il parlait dans l’Hebdo-Républicain? Bordel de merde. Et c’est contagieux? Oui ou non la réponse du sous-officier responsable de la zone de quarantaine sera la même:

    ”Empêchez les de s’enfuir! Coffrez le plus de monde possible, PERSONNE NE DOIT QUITTER LE PORT!” Le Sergent-Major beugle à plein poumons à ses soldats, mais leur sous-nombre est trop important par rapport aux plusieurs centaines de passagers à bord de l’Obseedra et l’équipage du Parangon ne sera pas là avant encore une bonne demi-douzaine de minutes, il se tourne vers Bélial ainsi que… un autre type qui vient d’apparaître à côté de lui? D’où il vient bordel? Ils sont occupés à ramasser des prisonniers qui semblent leur tomber tout droit dans les mains depuis les abords du port, il se passe quelque chose d’extrêmement étrange et Vadlinbas n’a pas le temps ni l’envie d’avoir d’explications, la situation est critique. ”CAPTUREZ LE PLUS DE FUGITIFS POSSIBLE! TENEZ LE PÉRIMÈTRE! APPELEZ DES RENF-”

    Au loin, une autre clameur vient s’ajouter à celle des vagues, des affrontements et de la pluie imposante, ce sont des clameurs de protestation, et malgré la visibilité extrêmement mauvaise dûe aux précipitations intenses qui tonnent contre les pavés des quais, Vadlinbas regarde avec la mine mauvaise la centaine de silhouettes qui commencent à se profiler au loin, à plusieurs centaines de mètres au sud de leur position.

    ”Putain mais c’est la journée de sortir de nul part comme ça? Qu’est-ce qu’ils foutent que la foule est pas sécurisée bon sang?” et alors qu’au dessus d’eux, la forme de l’Exo VII revient voler sur les quais après avoir fait demi-tour à la Tour-Chaussée, Vadlinbas murmure, ”Je suis juste pas assez payé pour ces conneries par contre.”



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS PORT CV:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS PORT GP:


    Règles Générales:
    -Ne vous prenez pas la tête.
    -Amusez-vous.VERROUILLAGE DES POSTS: DIMANCHE 13/10 À 20H00 CENDRES
    Noble de La République
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    Vandaos Fallenswords
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    Info personnage
    Race: Triton / humain
    Vocation: Mage noir
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3530-vandaos-fallenswords-officier-de-la-marine-republicaine-fiche-terminee
  • Jeu 10 Oct - 13:10
    Alors qu’il venait de finir sa sommation et que les hostilités allaient commencer dans le but de libérer les membres de l’équipage de l’Obseedra III, Vandaos Fallenswords eut l’horrible sensation que le Navire était en train d’être soulevé par une force terrifiante. Pas le temps de se poser trop de questions, la priorité était de garder l’équilibre et de prier pour que ça se termine en douceur.

    BOUM !

    L’Officier Général sentit la coque toucher un revêtement dur qui n’était certainement pas de l’eau puis le vaisseau se coucha, l’envoyant lui et tous les occupants du pont inférieur vers le versant du navire qui reposait désormais sur le quai du Port de Courage. Ses yeux ne tardèrent pas à le constater car un trou béant avait été percé par “je ne sais quelle magie”, offrant un échappatoire à tous les malheureux qui occupaient l’espace. Alors que le noble républicain s’attendait à voir débarquer une monstruosité titanesque venu pour tous les empaler, c’est avec horreur qu’il découvrit quelque chose de bien pire, en tout cas pour sa carrière, s’il ne réagissait pas au quart de tour.

    *Ok pour la prise d’otage mais cet hurluberlu du SCAR aurait dû me parler de ça ! *

    Ça, c’était les pestiférés. Victime de bizarreries que Vandaos n’avaient jamais vu dans son expérience de marin, c’était... Fascinant. Jamais il n’avait observé de symptômes pareils. La corruption de l’Arbre-Monde avait certainement atteint des humanoïdes au Shoumeï. Pourquoi diable n’avait-il pas balancés ces horreurs par-dessus bord ? Si seulement il avait su, jamais il n'aurait laissé l’Obseedra s’approcher de Courage : les ordres de l’Amiral c’était vraiment de la merde en barre !

    Et maintenant il fallait faire le maximum pour faire revenir un semblant de contrôle sur les docks. Dans un premier temps, il lança 6 de ses zombies présents avec lui pour capturer les humanoïdes infectés par la corruption et envoya les 4 autres ainsi qu’Aranthor mettre hors de combat les hommes qui tentaient de tuer l’équipage de la SSG. Ensuite il sortit de la cale par la toute nouvelle ouverture, défroissa son uniforme puis se retourna et constata les dégâts : des gens qui sautaient de tous les côtés et tentaient de fuir la zone puis Ruby qui surveillaient surement “ceux” qui avaient provoqué ce merdier.

    *Mais comment en est-on arrivé là ?*

    C’était une catastrophe, la priorité était de boucler le périmètre mais les gars du Parangon de Justice étaient encore trop loin pour lui prêter main-forte et la centaine de membres de la GAR étaient complètement dépassés. Voyant cela, le Nécromancien envoya les 40 zombies restant pour combler les brèches dans le dispositif du Sergent-Major.

    Ici le Contre-Amiral Vandaos Fallenswords, nous sommes en situation de crise sanitaire Majeure, ne tentez pas de fuir, le périmètre est bouclé ! Veuillez-vous diriger vers l’entrepôt de quarantaine.  

    Peut-être que ça ne servait à rien puisque c’était du bluff mais si au moins ça pouvait faire en sorte qu’une partie des civils obéissent, ça serait déjà ça en moins à gérer. Puis il s’adressa à la Sœur hématite qui volait au-dessus du navire échoué.

    Contacter les membres de l’Etat-Major, il nous faut du renfort pour maintenir le périmètre de sécurité autour des docks, nous sommes en situation de risque sanitaire inconnu. Si nous n’y arrivons pas, il faudra mettre la ville entière en quarantaine !

    Puis le Commandant de la Paradize Fleet rejoignit l'officier de la GAR Vadlinbas pour faire le point sur la situation.

    Les renforts de mon Navire ne devraient pas trop tarder à arriver, il faut tenir le périmètre coûte que coûte Sergent-Major, il en va de la sécurité de notre Nation.

    Son Phénix ne devrait pas tarder à pointer le bout de son bec également, il pourrait aider à bloquer un accès avec un peu de pyrotechnie au besoin. De son côté, toute cette histoire avait évité à Aranthor de prendre les vies qu'il méritait ! Maintenant il devait mettre hors de combat les abrutis qui pourchassaient les républicains au lieu de sauver leurs miches. Tan pis pour eux, il leur briserait volontiers les genoux à coup de masse pour les empêcher de nuire ! Et pour compenser le temps perdu, il déploya ses ailes spectrales afin de rattraper au plus vite ses cibles et concentra sa force surhumaine pour pulvériser des clavicules.
    Résumé:
    Noble de La République
    Noble de La République
    Verndrick Vindrœkir
    Verndrick Vindrœkir
    Messages : 136
    crédits : 645

    Info personnage
    Race: Humain/Elfe
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Neutre bon
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3712-termineeverndrick-j-vindroekir
  • Jeu 10 Oct - 17:46
    Après avoir récupéré et consulté les papiers indiqués par le lycan redevenu humain, Verndrick le tira malgré ses cris de douleur à l’abri d’une boutique vandalisée. Il arracha ensuite quelques rideaux qu’il jeta au mercenaire pour le couvrir et le protéger du froid. Il avait profité de ce court exercice pour réfléchir aux implications de ses paroles. La Gamine était un nom qu’il reconnaissait, même si ses hommes n’étaient jamais entrés en confrontation directe avec ceux de la Reine écarlate. Il ignorait cependant le fait que ce soit une Genova, la nièce du nouveau président de surcroît.

    Je suis aussi un mercenaire, alors je comprends le dilemme de loyauté que tu traverses. C’est pour cela que je tiens à te remercier pour ces informations.

    À la sincérité dans sa voix, on pouvait presque oublier le fait qu’il les avait obtenues en menaçant le lycan de démembrement, presque.

    Tu viens peut-être de sauver la vie de ton employeur.

    Enfin, s’il arrivait à rejoindre Orifa à temps pour l’informer de l’identité de leur cible. Maintenant qu’il y pensait, il ignorait comment elle réagirait. Elle n’était plus la chose de Mirelda, mais elle avait servi la défunte présidente depuis tellement longtemps. Et tout le monde connaissait l’amour que cette dernière portait pour les Genova.

    Si j’arrive à temps…

    Il lui intima d’un geste de ne pas bouger - comme s’il pouvait fuir sans aide avec ses blessures - et se précipita à l’extérieur. Il indiqua aux deux espions qui s’étaient occupés des scellés de surveiller le prisonnier en attendant les renforts demandés. Il vit approcher les dix ombres qu’Orifa avait laissés derrière pour renforcer les barricades menant à la place des Tilleuls. Leur tâche accomplie, il les reprit sous son commandement et rejoignit l’intérieur de la Banque.

    C’était une mêlée générale. Les mercenaires employés par la Gamine affrontaient la milice privée et les gardes de la Banque sans qu’aucun camp ne soit vraiment organisé. Certains mercenaires combattaient et blessaient même leurs comparses. Était-ce dû à la confusion provoquée par le chaos ou y avait-il des traîtres dans la milice ? Il ne s’attarda pas sur la question.

    Déployant son bouclier pour se protéger, il dirigea ses hommes vers le cœur de la Banque. Ils évoluaient en longeant les murs et en utilisant quand ils le pouvaient les éléments du décor comme les meubles et les cloisons pour se couvrir et éviter d’être encerclés. Ils contournèrent le gros de la mêlée, ne combattant que quand ils étaient attaqués.

    Entre les détours qu’ils prenaient pour éviter les affrontements et les multiples arrêts qu’ils faisaient pour se défendre, ils n’avançaient pas aussi vite qu’il l’aurait voulu. Heureusement, ils rejoignirent bientôt la position défendue par les troupes qu’il avait confiées à Orifa. Il reçut un bref rapport de la situation. La Gamine avait réussi à infiltrer ses hommes dans la milice employée par la Banque et les traîtres avaient transformé, avec l’aide des cambrioleurs, toute la Banque en un champ de bataille anarchique où il était difficile de distinguer les alliés des ennemis.

    Verndrick jura en apprenant la nouvelle. Son plan initial était de rallier les gardes et la milice pour prendre le contrôle des lieux. Il ne pouvait compter que sur ses hommes. Il avait en tout quinze ombres, les cinq qui avaient suivi la directrice et les dix qu’il avait récupérés avant d’investir la Banque. Ils étaient plutôt douze s’il excluait les trois blessés. Ajouté aux dix Brisemurailles, il avait à sa disposition un petit bataillon pour percer les lignes ennemies. Il laissa sa formation militaire le guider pour la suite.

    Les blessés, vous restez sur place. Faites-vous discrets et n’engagez aucun combat. Soldats de la troisième légion, vous couvrirez nos arrières avec vos boucliers. Je mènerai la charge. Ombres avec moi ! Le but est de rejoindre la salle des coffres au plus vite et de sécuriser cette position en attendant les renforts.

    Les Brisemurailles sortirent en premier de la pièce, boucliers brandis pour couvrir Verndrick et les ombres qui suivirent. Vingt-trois soldats et mercenaires qui se déplaçaient en formation allaient très vite attirer l’attention. L’heure n’était plus à la discrétion. Puisant dans son mana pour devenir plus fort, il décrocha une table massive pour improviser un large bouclier. Se plaçant à l’avant de la formation, il utilisa également la table comme un bélier et chargea.

    Il était la pointe d’un triangle qui se transformait en rectangle étiré quand les allées de la banque devenaient trop étroites. Ensemble, ils formèrent une masse inarrêtable dont l’évolution balayait toute résistance. Quand Verndrick le pouvait, il attrapait des débris ou des meubles qui traînaient qu’il balançait à l’avant de leur cortège pour disperser tout attroupement se trouvant sur leur chemin et annoncer leur venue. Le but étant de limiter les blessés en donnant la chance à toute personne les croisant de s’écarter pour les laisser passer. Toute résistance se retrouvait bousculée, écrasée ou violemment dégagée.

    Une fois la dernière salle menant aux portes des coffres atteinte, il déposa la table-bouclier pour en faire un mantelet de fortune. Ses hommes se saisirent des débris les plus proches pour renforcer la défense et obtenir un semblant de barricades. Après un bilan rapide de ses troupes pour voir qui avait reçu des dégâts, il indiqua aux Brisemurailles de protéger l’entrée de la salle. Toute personne voyant leur uniforme de soldats, et qui décidait quand même de les attaquer devait être considérée comme un ennemi. Les ombres à l'abri derrière les boucliers de l’armée et les barricades pouvaient se servir de leurs arbalètes pour dissuader toute approche.

    Après avoir vérifié leurs défenses, Verndrick poursuivit plus loin dans le couloir avec cinq Ombres sur ses pas. Il ne savait pas à quoi s’attendre et préférait continuer avec un effectif plus réduit. S’il tombait sur un groupe trop large, ils pouvaient toujours se replier vers la position défendue puis contre-attaquer avec du soutien.

    Mais tous ses calculs volèrent en éclats quand il rejoignit sa directrice et fut accueilli par une scène macabre. Une douzaine de cadavres jonchaient le sol et la lourde porte de la salle de l’entrepôt était encadrée par une mare de sang. Il ne restait plus que trois personnes vivantes sur les lieux. Le civil de tout à l’heure, Didier, la femme qu’il avait vue au côté de Peltier au début du braquage, sûrement Cécilia et la responsable de tout ce carnage, Orifa.

    C’était bien ce qu’il craignait, un fantôme de son passé avait suffi pour ramener la bête de Mirelda. Son premier réflexe était de faire un rapport et de poliment demander des explications à sa directrice. Puis il se souvint qu’ils n’étaient pas seuls. La valkyrie avait toujours sa couverture d’enquêtrice de la troisième légion.

    Garde à vous ! Légionnaire au rapport !

    Les soldats étaient formés pour se plier d’instinct aux ordres beuglés avec conviction. Si Orifa ne faisait pas partie de l’armée, au moins elle comprenait que c’était la façon de Verndrick de lui rappeler son rôle et le fait qu’elle était peut-être allée un peu trop loin. Cette journée ne lui laissait aucun répit. Il fit rapidement le bilan des possibilités et finit par se décider.

    C’est une Genova, la nièce de Falconi pour être exacte. Mais je pense que tu le sais déjà vu comment tu t’es lâchée.

    Il inspira un bon coup pour oublier qu’elle était sa supérieure. Il prendrait un blâme plus tard.

    Soldat, ne vous oubliez pas. Vous ne travaillez plus pour Mirelda, elle est morte !

    Il indiqua les outils de crochetage au sol et les quatre ombres restantes comprirent ses intentions et s’attaquèrent aux serrures de la porte.

    On est venu jusqu’ici, autant finir ce qu’elle a commencé.

    Il préférait aussi savoir les documents de feu Koraki entre leurs mains. Ils pourraient être utiles. Il tendit le bras vers la Gamine, indiquant à Orifa de la relâcher.

    Miss Genova, je m’appelle Verndrick Vindrœkir. J’ai discuté avec votre ami Peltier qui m’a parlé de vous. Il est vivant. Vous pouvez me considérer comme votre protection rapprochée à partir de maintenant. Je suis un mercenaire, le genre suffisamment fiable pour travailler avec l’armée. Et je pense que le Président serait ravi de vous savoir saine et sauve,” relativement saine et sauve.

    Il espérait gagner un peu de sa confiance. L’alternative était de rester en compagnie de son bourreau. Il signa en direction d’Orifa pour lui expliquer que c’était préférable que tous ici continuent d’ignorer le fait qu’ils étaient des espions. Il fallait aussi qu’elle s’occupe du civil qui lui traînait depuis un moment dans les pattes.

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  • Jeu 10 Oct - 22:38
    Aussi idiot et incongru que cela puisse paraître, la présence de La Perfectionniste et l’appuie de ses propos enlevait un poids des épaules de la jeune sénatrice. Jusqu’ici seule face à Arès et la délégation, elle avait largement eut le temps de se faire un sang d’encre. Autant que d’imaginer tous les scénarios catastrophes qui allaient se profiler. Mais enfin, les choses semblaient tendre dans la bonne direction. Enfin, ils approchaient doucement mais sûrement d’une conclusion qui, si elle n’était pas complètement gagnante, serait exactement ce que devait être des négociations ; douce-amère et faites de compromis. Pour la première fois depuis qu’elle était arrivée, les épaules d’Hélénaïs se relâchèrent, seul signe remarquable de son soulagement. Puis se contractèrent à nouveau la seconde suivante, lorsque la voix d’Athénaïs se répercuta dans son esprit. Elle soupira discrètement avant de répondre par le même biais :

    “Je vous assure qu’il vaut mieux que nous prenions un peu de temps pour satisfaire la délégation plutôt que d’avorter les négociations et les voir haranguer la foule quant à nos ingérences. Mais je vais tenter de hâter la chose.”

    Hélas, la délégation ne semblait guère encline à lui faciliter la tâche et l’idée qui lui avait pourtant semblé si intéressante retomba comme un soufflé. Emérée tourna la tête vers De Bourgtanneuse dont Hélénaïs observa attentivement le profil sans chercher à l’interrompre. La mention de Palladium la fit gesticuler inconfortablement, si bien qu’Emérée lui lança un regard désolé.  Quand Elyorée eut terminé, ce fut le Doyen qui reprit la parole. Elle n’était pas certaine d’apprécier la façon qu’il avait de vénérer la pléiade à ses côtés, non pas qu’elle lui jalousa l’affection du vieil homme, mais plutôt parce qu’un mot de sa part, contre la République, suffirait à inverser la tendance. Par chance, elle semblait pour l’heure de leur côté et si elle pouvait s’avérer une épine dans son pied, elle était actuellement d’un soutien inestimable. Finalement, le problème des arrêtés municipaux fut évoqué. La De Casteille ne se priva pas de maudire Arès en son for intérieur, c’était à se demander s’il n’avait pas mis tout en œuvre pour s’assurer que les négociations se passeraient aussi mal que possible.

    — Une élection, Madame De Bourgtanneuse. C’est ce que je vous propose pour choisir le parti neutre de ce Nouveau Conseil Republico-Shoumeien. Le république est une démocratie, l’idéal serait donc de ne pas vous imposer un parti neutre mais de l’élire comme nous le faisons traditionnellement. Je ne peux vous dire exactement comme nous allons organiser ça mais comme je vous l’ai déjà dit, imposer n’est pas dans notre nature. Pas plus que l’argent n’est capable de tout acheter. Toutefois, et malgré elle, sa voix se durcit légèrement, — le sujet Palladium était l’affaire d’un seul homme. Une ingérence dont nous avons tous fait les frais et que nous payons encore. Je ne crois pas nécessaire de soulever ce point une fois de plus.  Hélénaïs se tut et se força à la sérénité, une émotion qui lui échappait à mesure que le temps s’égrainait. — Mon pays n’est pas blanc comme neige et certainement pas exempt de défauts, j’en conviens. Néanmoins, tout n’y est pas bon à jeter, j’ose espérer qu’au moins sur ce point nous nous rejoignons.

    La jeune femme se fendit d’un sourire amicale à l’attention d’Elyorée.

    — Pour en revenir aux conditions des Bougeoirs, nous pourrions également mettre en place des audits réguliers afin d’avoir un certain contrôle et traçabilité sur les affaires et surtout les compromis qui leurs sont proposés. Je me répète mais mettre hors course les grands pontes ne serait qu’une solution temporaire, juste bonne à retarder leur colère qui viendra ensuite. Jouer contre eux, en l’état actuel des choses est une perte de temps et d’énergie. De plus, Courage ne tolérerait pas une telle chose. Vous monteriez les partisans optimates contre le quartier des Bougeoirs et nous savons quel genre de bain de sang cela pourrait donner. Je ne veux pas que vous vous sentiez lésé dans cette affaire, mais je ne peux pas bafouer les voix des miens non plus. Laissez sa chance au conseil tri-parti, madame De Bourgtanneuse…

    Les lèvres pincées, Hélénaïs sembla la supplier du regard l’espace d’un instant, avant qu’elle ne se tourne et Emérée avec elle, vers Le Doyen.

    — Les arrêtés municipaux sont effectivement un problème mais avec l'élection d’un maire de substitution nous devrions pouvoir y remédier ou au pire, les alléger suffisamment pour…

    Les portes s’ouvrirent, non pas avec fracas cette fois, mais avec une froide détermination. La jeune suivante et sa maîtresse se tournèrent comme un seul homme pour embrasser la nouvelle venu du regard. Lucia Aldobrandini. Hélénaïs et elle se connaissait pas personnellement, mais elle connaissait son nom et surtout sa voix, qu’elle avait déjà entendue plus d'un an auparavant. Puissante et assurée, exactement comme sa propriétaire. Une femme redoutable. Cependant, il valait encore mieux une conservatrice qu’un optimate. Même si cela lui coûtait, Hélénaïs savait qu’un humaniste à la tête de Courage aurait signé la fin de négociation avec les Républicain présents dans les villes. Aldobrandini revenait à couper la poire en deux, d’une certaine façon.

    — Je euh… Oui… Non ? Ce serait dommage, en effet… Bafouilla la sénatrice, alors que ses joues rosissaient. De gêne ou de colère alors qu’elle essuyait avec un calme admirable l’insulte de l’élection d’une Humaniste au consulat. Après quoi, la jeune femme se dévoua pour lui résumer tout ce qui avait été établie entre le moment où Arès avait été arrêté et son arrivée. Elle lui parla de l’Obseedra et des conditions mises en places pour l’accueil des réfugiés, des travaux pour pallier à l’insalubrité du quartier des Bougeoirs mais aussi des propositions faites par la pléiade, ainsi que l'appui financier qu’elle avait offert. Raison pour laquelle elle se trouvait encore ici. Elle évoqua ensuite la sociétas, le tri-partie puis les églises et lieux des cultes, soulevant le point des arrêtés municipaux.

    — Ma dame, nous ne pouvons fermer les yeux sur les conditions de vie de ces hommes et ces femmes. Le maire Wessex a joué à un jeu dangereux et il s’est brûlé mais pas seulement lui. Avec ses ingérences, c’est Courage toute entière qui est en feu. Loin de moi l’idée de pointer du doigt l’un de mes confrères mais nous sommes désormais forcés de constater que les choses ne peuvent pas continuer ainsi, nous devons tendre la main aux réfugiés. La République était et sera toujours une terre d’accueil, c’est ce qui nous a toujours différencié des autres nations. Nous ne pouvons pas renier notre identité.

    Hélénaïs leva la tête en direction de la Mairesse installée à son bureau.

    — Il nous faut apaiser la foule, là dehors avant que le pire ne se produise.

    Puis non sans une hésitation de part la déloyauté que cela lui inspirait, elle glissa dans l’esprit de Lucia.

    “La générale Noirvitrail me fait savoir qu’en ville, les choses se compliquent. Il y a des pertes à l’extérieur et nous savons que des pirates ont été aperçus au cœur de la manifestation. La délégation doit inviter la foule au calme et les disperser. Pour le bien de tous. Je vous en conjure, ma dame, soyez clémente.”

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  • Jeu 10 Oct - 23:56
    Alors la vermine était vraiment prête à répondre ? Décidément, cette famille était vraiment impossible à rattraper… Sans entailler son cou, le plat de sa lame glissait le long de son menton assez légèrement comme pour pouvoir lui rappeler qu’elle avait la capacité de lui couper la tête au mot de trop, pourtant… Voilà que le mot de trop sortait encore une fois … Mirelda. Même par-delà la mort ce prénom ne pouvait que réveiller les démons de la valkyrie pourtant la présidente ne l'avait pas envoyée ici. La mission qu’elle avait eu il y a fort longtemps devait être terminée et donc que le sang devait à nouveau couler en ce jour, le sang de cette famille qui s’était révolté contre Mirelda … Orifa n’avait en réalité pas vraiment de haine envers son adversaire, contrairement à cette dernière d’ailleurs. Celle qui avait été à l’origine de tous les crimes était à ce jour masquée, sur ses épaules le poids de tous ces crimes sans en comprendre la portée ni la gravité. Le cercle de la haine ne pouvait être si facilement interrompu, le président n'avait pas montré de haine contre elle et Orifa n’en avait pas envers lui. Pourtant, si cette nièce rentrait en contact avec … Il y avait de grandes chances que ça ne se finisse pas bien pour elle. Il était peut-être bien plus simple de faire comme toujours, tuer, plutôt que d’être tué, détruire les preuves et fuir. Il en avait toujours été ainsi depuis qu’elle portait le nom d’Orifa, un nom d'emprunt, un nom maudit.

    - Ce que je suis venu faire ici ? Protéger la république et ses intérêts, je n’étais pas à ta recherche, je ne savais même pas que j’avais raté la mission que m'avait confiée la présidente…


    Reculant légèrement la lame comme pour pouvoir prendre de l'élan pour ce qui allait suivre.

    - Si vous étiez resté dans votre coin, jamais cela ne serait arrivé … C’est vous qui …

    Garde-à-vous ! Légionnaire au rapport !

    Son corps s’arrêta et instinctivement elle se mit au garde-à-vous, la seule voix encore audible en ce bas monde capable de l’arrêter en un instant venait de prononcer ces quelques mots. Il y a peu … Depuis la mort de la présidente, ils s’étaient rapprochés au point où il lui avait laissé entrevoir qu’elle n’était pas uniquement une arme de destruction … Qu’elle était aussi capable de créer et de protéger, que son objectif était le SCAR, pour le bien de la république. Elle était face à lui, ses yeux rouges semblaient perdre de leur éclat alors qu’elle reprenait petit à petit son calme, cette soif de sang provoqué par la présence d’une ancienne ennemie … Prononçant “Mirelda” finalement ça avait suffit à la faire revenir à ses plus bas instincts, ceux où le lendemain n’existait pas. Là où elle n’était qu’une chienne de chasse sans avenir sauf celui de ronger l’os que sa main nourricière lui donnait.

    Quand l’elfe parla du carnage, le regard de la valkyrie se tourna vers ceux qu’elle avait tués, sous leurs capuches, c’était un groupe d’être même pas majeur … Pendant son attaque, il lui avait été impossible de reconnaître leur age, leur sexe, leur race, … Ce n’était que des ennemis qu’elle devait assassiner, tuer, ou être tuée … Bien qu’il y avait des armes non loin d’eux, assez pour qu’elle puisse se sentir en danger en plus que cela puisse apporter la mort sur Didier … Elle avait finalement tué des personnes sans armes. Depuis quand est ce que cela la gênait ? Sous Mirelda, elle était capable de tuer hommes, femmes, enfants, vieillards sans distinction, c’était peut-être cela qui avait créé le cycle de haine qu’elle avait avec les Génova ?

    Retournant son regard vers son second, elle se rendit compte que c’était a cause, ou plutôt grâce à lui, qu’elle avait arrêté d’être simplement une bête. Est-ce qu’il l’avait changé ? Au vu de la vitesse d’exécution de son salut, il fallait bien avouer que ce changement faisait grandement effet.

    - Je suis désolé … Monsieur …


    Elle n’était plus l’ombre de Mirelda … C’était vrai …. Pourtant son cœur se meurtrit une nouvelle fois de se rappeler cette vérité.

    Verndrick, avait bien compris la situation et comme on pouvait l’attendre de lui, il avait déjà commencé à prendre les devants en parlant directement à la captive. Ça aurait dû énerver la valkyrie de l’entendre parler avec celle qui venait de l’insulter, celle qui protège celle qui aurait dû mourir il y a déjà bien longtemps … Pourtant il n’en était rien, elle restait au garde-à-vous à côté de lui.

    Repos, inspectrice, occupez vous de ces blessures.

    - Bien !

    Sans l’ombre d’une hésitation elle récupéra une cape qui était encore propre, coupant plusieurs bouts de tissus dans la longueur avec l’un de ses couteaux. Une fois qu’elle en eut suffisamment, elle put commencer les premiers soins. Dans un premier temps il fallait s’occuper de son muscle qu’elle avait tailladé. Faisant un nœud au niveau de deux bouts de tissu elle le plaça autour de son cou histoire de pouvoir reposer le bras, c’était le meilleur moyen d’éviter de rouvrir la plaie à de multiples reprises.  Par la suite elle s’occupa du muscle utilisant une autre bande faisant plusieurs tours tout en serrant suffisamment pour réduire au maximum la douleur et éviter le saignement.

    Par la suite elle plaça une fine lamelle de tissus au-dessus du couteau de lancé pour bloquer le sang. À première vue, ce n'était pas assez profond pour qu’elle ne se vide de son sang. Voilà quelque chose que la torture lui avait appris après toute ces années  c’était le fait de s’occuper de ses prisonniers de sorte à ce qu’ils ne meurent pas.

    -  Ça risque de faire mal.


    Plaçant une autre fine lamelle de tissu en dessous de la plaie, en serrant suffisamment comme le premier pour réduire son flux sanguin. Ces blessures peuvent être soignées rapidement, mais si elle mourait à cause d’une hémorragie c’était fini pour de bons. Pinçant la peau autour de la lame avec son pouce et son index alors que le reste de sa main était de l’autre côté de son bras. Elle tira le couteau, le jetant rapidement pour prendre une lanière de tissus plus grande pour la mettre sur la plaie, serrant assez fort comme elle l’avait appris dans ses entremets à la survie.

    Le travail enfin terminé, n’ayant à aucun moment croisé le regard de sa victime, Orifa refit face à son supérieur du moment.

    - Veuillez m’excuser !


    Maintenant il fallait s’occuper de Didier … Le tuer ? C’était la solution la plus simple, mais ça allait faire beaucoup trop de morts et s’il y avait la possibilité qu’il corrobore l’histoire qu’on allait lui donner c’était un poids de plus pour éviter les problèmes. C’est dans un moment comme celui-là qu’Orifa se disait que si elle était capable de faire des pactes magiques comme avait pu le faire Koraki … Tout serait bien plus simple.

    L’homme s’était libéré de l’emprise du mercenaire et était debout non loin, écoutant attentivement ce qui était en train de se passer actuellement. Ça devait tout de même être difficile à assimiler pour lui, il venait de voir un massacre de sang-froid, découvert plusieurs bombes, survécu à plusieurs attaques … Il fallait toute une vie à un soldat pour avoir autant d'épreuves et le pauvre marchand se retrouve à faire un cours en vitesse accéléré.

    Contrairement à ce qu’elle avait montré précédemment, il était préférable d’être bien plus douce avec lui, parlant d’une voix plus calme pour lui apporter un certain réconfort. Elle lui murmurait pour éviter d’attirer les oreilles indiscrètes.

    - Ça commence à devenir sacrément chargé pour un simple marchand tout de même. Tu étais à deux doigts d’avoir perdu la vie après avoir héroïquement sauvé la mienne, c’est quelque chose que je n'oublierais jamais. En cet instant tu es le héros, j’imagine que tu n’as pas dû correctement comprendre, ni voir tout ce qu’il vient de se passer mais ce n’est pas bien grave car nous sommes là pour te protéger, moi et mon supérieur Verndrick, nous sommes tes protecteurs tu n’as rien à craindre. Fais nous confiance quoi qu’il arrive et je te promets que rien de mal ne t'arrivera, fais moi confiance …


    Lui murmurant des mots doux en attendant que ça fasse son effet, il fallait bien imprégner dans sa tête le fait qu’avec tout ce qu’il venait de se passer dans cette journée. Il lui était compliqué d’être sûr de bien comprendre ce qu’il venait de vivre et qu’il devait faire confiance à Verndrick et à elle-même. C’était le meilleur moyen que son esprit soit beaucoup plus ouvert à la vérité qui devait peu à peu prendre place dans sa tête.

    Se détourne de Didier une fois qu’il est suffisamment imprégné pour pouvoir aller aider les agents en train de s’occuper du coffre, crocheter c’était dans son rayon


    Résumé:


    Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 /  Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité  P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 /  Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
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  • Ven 11 Oct - 0:04
    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 16 Kieran12

    Ça commence par des grandes idées, des discours pleins d’espoir, et ça finit dans les décombres, avec des cadavres qu’on ramasse au petit matin. Et entre-temps, qu’est-ce qu’on a vraiment gagné ? Des champs et des villes ravagés, des vies brisées, et un sentiment amer que tout ça n’a servi à rien. C’est toujours comme ça. Plus ça change, plus c’est la même histoire. La révolte, ça sonne bien dans les livres, mais dans la réalité, ça fait surtout du bruit pour rien.

    Et là, on se demande pourquoi on a commencé.

    Elles partent toujours bien. De grandes promesses de liberté, de justice. Ça réchauffe le cœur au début. Mais à force de voir les mêmes scénarios se dérouler encore et encore, on finit par comprendre que les révolutions finissent par se trahir elles-mêmes, et ce pour quoi elles se sont battues. Elles s’étouffent dans leur propre rage, ou bien se transforment en ce qu’elles étaient censées détruire. C’est l’ironie la plus cruelle, mais elle est vieille comme le monde. On soulève des pierres pour bâtir un avenir meilleur, et on finit par se les prendre sur la tête.

    C'est épuisant.

    On regarde tout ça de loin, avec un sourire en coin. Pas un sourire de satisfaction, non. Juste le sourire d’un type qui a compris que ça ne sert plus à rien de se battre contre des moulins à vent. Mais, il reste des gens à protéger. Des gens qu'il faut protéger des autres, et d'autres qu'il faut protéger d'eux-mêmes.

    Il va falloir que je racle les fonds de tiroirs, que je fouille dans ce qui me reste d'énergie, parce que cette ville ne va pas se protéger toute seule. On parle toujours de la République, de ses grands principes, de ses promesses. Le Razkaal se vantant d’avoir leur Dragons, Klak et moi-même. Alors, est-ce que je vais me lever, me battre une fois de plus, puiser dans ce qui me reste pour essayer de recoller les morceaux ? Oui. Mais est-ce que ce sera suffisant ? Est-ce que je pourrais réellement être un "dragon" utile ? Ça, je n’en sais rien.

    Ce que je sais, c’est que les dragons finissent toujours par se consumer, peu importe à quel point ils brûlent fort au début. On verra bien si ce feu-là pourra encore protéger quelque chose, ou s’il ne restera que des Cendres.

    Je pousse un grand soupir à cette réflexion, et tend le bras à mon binôme pour l'aider à sortir des égouts, enfin. Sans pouvoir se reposer pour autant.  

    « Prends ma main, Élémentaire, on va se sortir de là. »

    On serre les poings, on fait semblant de croire que c’est encore possible de maîtriser tout ça. Parce qu’il n’y a plus de demi-mesures, plus de compromis. On a du travail.

    « Prévôt Vouivre. Mais, Kieran, c'est plus simple. »

    Réfléchir à cette Friede, c'était la question qui était déjà un obstacle pour l'atteindre. Quand une personne douée de téléportation peut bouger un peu partout comme elle veut dans le coin, que deux à trois cents personnes dans son genre peuvent lui offrir une couverture totalement sereine, et que la manifestation est la distraction parfaite pour ne pas être remarquée, l'obstacle devient d'un coup plus raide à crapahuter. Difficile, mais pas impossible.  

    « On doit avoir un maximum d'informations, et se rapprocher des troupes compétentes. Se dissimuler est une bonne option, mais, je suis un Drakyn. On a rarement la gueule du bon emploi, quelqu'un aura forcément des doutes. » Que je termine, résigné.

    Mes bottes frappent les pavés détrempés, soulevant des éclaboussures de boue qui se mêlent à ce chaos ambiant. Tout est devenu flou, une cacophonie de cris, de sifflements d’arcanes déchaînés et de panique qui semble monter à mesure que je m’approche du cœur de cette foutue ville. Mes muscles sont tendus, et la lassitude me ronge. Pourtant, je continue à avancer. Je ne sais pas pourquoi. Par habitude, peut-être. Parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. L’idée d’arrêter, de me laisser engloutir par cette folie, me tente presque. Mais non. Pas encore.

    J'avance encore, à contre-courant. Je vois des officiers essayer de reprendre le contrôle, mais leurs efforts semblent dérisoires. Et moi, je continue. Pas par courage, ni par espoir. Je suis simplement trop fatigué pour m'arrêter. Les blessures électriques commencent à me relancer, lancinant, doucement, malmenant mes nerfs comme pour me tester. Je finis par fermer les yeux, et user de ma régénération pour au moins essayer de faire partir cette douleur qui pourrait être un problème, si je dois me battre.

    Et comme si les Astres traquaient mes pensées... Une silhouette familière se dessine, face à un Loup-garou qui a l'air d'être de notre côté.

    « Rys', je crois qu'on va devoir faire un petit écart à notre mission. »

    Il est là. Il n'avait pas menti. Sa promesse de chaos et d'anarchie appliquée à la lettre, avec la note, la mesure, l'odeur et le sang. Le kilté en face, ce lycan qui semble prêt à déchirer la terre elle-même avait l'air de l'avoir repéré aussi. Au côté du gradé pirate, un hybride suffisamment épais, écarlate, avec une chitine si robuste qu'il me remet en question : est-ce que je suis assez solide ? Mes entrailles brûlent, tout me hurle d'aller casser cet élémentaire en deux.  

    Oui, voilà la ligne d'arrivée. Au côté droit du puissant Loup argenté, un grondement caverneux bourdonne dans mon torse.

    « On s'invite à la fête, Lycan. »

    Je me retourne du côté du binôme pirate.

    « Amiral, je crois qu'on peut considérer que c'est la fin du "message" que tu voulais délivrer en République. »

    Je m'approche, la rage grondant dans ma poitrine, mes poings serrés, chaque muscle tendu, prêt à exploser.

    « Je suis là, Bigorneau. Tu ne pourras pas t'enfuir cette fois-ci, et tu pourras vivre ce que Séraphin a ressentis quand toi et ton poisson tordu l'avait malmené, torturé, et emmené aux portes de la mort. Tu aurais dû nous refroidir quand tu en avais l'occasion. »

    Je fais un pas de plus, assez près pour que mes mots s’enfoncent profondément. Infusant les écailles de mon torse pour le renforcer. La procédure s'anime dans un cliquetis organique audible malgré le boucan général.

    « Je suis là, pour te rappeler qu'il y a toujours des ombres plus sombres que toi, et crois-moi... Je suis cette ombre. »  Que je gronde, tout en faisant chuinter ma Claymore, dans un sifflement grave.

    La rage brûle, et l'envie de les démolir encore plus. Chaque pas me rapprochait de Bigorneau, et l'adrénaline me donnait des ailes. J’avais une seule idée en tête : qu'il couine. Mes bottes martèlent le pavé, arme portée, un feule bestial s'étale dans l'air. Chaque foulée me remplissait d’une énergie brute, prête à se déverser dans une grossièreté barbare et non calculée. J’abats ma lame avec toute la force que j’ai, déterminé à fracasser tout sur mon passage. Mais quand je pense faire mouche, c'est un Homard géant qui décide de s'inviter à la danse.

    Impact imminent.

    La lame de ma claymore frappe contre sa pince Chitineuse, provoquant une explosion d’étincelles. Le choc est si violent que je sens les vibrations de l’impact remonter le long de mes bras, comme si je venais de frapper un rocher massif. L'air vibre, une onde de choc se propage autour de nous, comme un coup de tonnerre. Le sol se fissure sous nos pieds, des éclats de pierre volent dans toutes les directions. Comme si Courage se plaignait lui-même de l'affrontement.

    Nos yeux se croisent, et il peut voir, dans les abysses de mes iris, que je veux respirer sa peur, et la boire avec une soif impossible à étancher.

    Tant qu'il sont encore tous les deux debout.

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  • Ven 11 Oct - 3:05
    Bras croisés contre un torse furieusement bombé, Bigorneau ne perdait rien de son sardonique rictus. La panique avait partiellement gagné les rangs des émeutiers et l'avancée féroce s'était changée en une ode au désordre dans laquelle chacun menait sa barque à sa façon. Le chef de Flotte lui même aurait sans doute eu le besoin de jouer des coudes pour se protéger du chaos ambiant mais c'était fort heureusement ses gros bras de comparses et plus notamment Eustache lui-même qui s'assuraient qu'il ne se fasse point piétiner par cette foule en proie à la folie. Entre les cris de rage et les pleurs de ceux qui n'avaient vraisemblablement rien à foutre dans un tel merdier, la manifestation était loin d'avoir la même gueule qu'au départ et si cela ne manquait pas de ravir l'Amiral; il constatait désormais sans mal qu'il avait un poil trop attiré l'attention sur ses hommes et lui. Après un premier balayage des lieux, Bigorneau eut toutefois le plaisir de déceler parmi les marcheurs un costaud au teint bleu qui lui faisait signe.

    "Ah, te voilà fiston... On a failli t'attendre."

    Trop loin de son second pour qu'ils puissent s'entendre, Bigorneau se contenta de pointer discrètement les cieux en soutenant le regard de Saumâtre; ce afin de lui indiquer qu'il allait être temps de passer d'une partie de l'opération à la suivante. Le triton du Récif Noir comprendrait, cela allait sans dire...

    " 'Va pas falloir qu'on traîne trop nous, 'commence à s'faire tard et on a encore l'potage sur le feu."

    Ce qu'il marmonna lugubrement dans sa barbe n'atteignit aucune paire d'esgourdes. Tout en réfléchissant somme toute efficacement malgré le chaos ambiant, le pirate commença à jauger les environs d'un œil méfiant pour apercevoir les quelques silhouettes qui ne manquaient pas de sortir de l'ordinaire, à commencer bien sûr par le lycanthrope aux bourses exposées qui jouait de ses diverses aptitudes depuis un bon moment déjà; sans compter sur le joli petit oiseau brun perché sur les hauteurs qui avait tenté de cuire son cuistot à grand coup d'électrochoc. Ca faisait déjà beaucoup en matière de menaces potentielles mais s'ajoutait désormais à cela une lointaine silhouette nappée d'ombres mystérieuses ainsi qu'une paire plus qu'atypique qui venait tout juste de se frayer un chemin jusqu'à l'emplacement des altercations.

    "Tiens ? Merde alors..."

    L'un des forbans affairés à repousser les connards de passage bifurqua lorsqu'il entendit son supérieur maugréer et, avec un vague haussement de sourcil supposé traduire son intérêt pour la situation, il mira successivement l'Amiral puis l'énorme bonhomme cornu qui traversait la manifestation avec l'aisance d'un brick scindant les flots. Après un grognement reptilien, l'homme de main de Bigorneau lança d'une voix trahissant ses viles intentions :

    "Un copain à vous ?"

    "Bah attend tu vas voir, il va pas rester silencieux bien longtemps."

    La voix de Kieran, comme le grondement d'un volcan, parut étouffer à elle seule le brouhaha pourtant déjà bien conséquent. Les bras toujours croisés par pure arrogance, l'Amiral pouffa furtivement lorsque le discours du Limier furibond s'acheva et qu'une arme démesurément grande s'ajouta à une équation déjà bien chargée. Visiblement pas fâché, Bigorneau cracha par terre avant de se pencher vers son compagnon pour lui glisser :

    "Copain, c'est un grand mot; comme tu vois."

    "Ah oui, j'constate."

    "Mouaip... Hey le Limier ! Tout va comme tu veux depuis la fois passée ? Il s'est bien remis ton clébard de compagnon ?"


    Ils n'eurent pas le temps de se montrer davantage insolents car la claymore vint s'abattre avec toute la rage du monde pour frapper non pas l'Elémentaire sournois mais bel et bien la pince aussi massive que résistance d'un homard gigantesque. Le sourire de renard de Bigorneau s'allongea d'un cran et malgré sa volonté de paraître aussi imperturbable que ténébreux, il fut contraint de reculer d'un pas et d'agripper son chapeau pour ne pas le perdre lorsqu'une bourrasque démentielle naquit. L'écho de l'impact monstrueux se réverbéra quelques instants de plus puis, après s'être curé l'oreille dans une vaine tentative d'atténuer les sifflements stridents qu'il entendait, Bigorneau causa enfin :

    "Ce grand gaillard, c'est Eustache. Non seulement il cuisine divinement bien, il est loyal, il trime dur mais il a aussi le mérite d'avoir une force qui rivalise avec la tienne. Te fatigue pas à lui causer par contre, t'obtiendras aucune réponse... Pas qu'il te comprenne pas hein, c'est juste qu'il s'en balance. C'est à dire que les Limiers, il les voit pas vraiment comme des interlocuteurs mais plutôt comme... des ingrédients, si tu vois c'que je veux dire ?"

    Peu d'âmes étaient assez infortunées pour avoir croisé la route du Boscambusier dont les appétits n'avaient rien de traditionnel. Amateur d'exotisme sous toutes ses formes, le crustacé colossal avait eu la fâcheuse tendance à se laisser aller à ses penchants pour la viande humanoïde. Les représentants de l'ordre et de la justice avaient toujours figuré, eux aussi, sur le menu.

    "Bref, j'vous laisse faire connaissance messieurs ? J'ai un peu d'pain sur la planche."

    Se reculant de quelques pas pour offrir aux mastodontes l'opportunité de régler leurs différends entre eux, Bigorneau leva une paume en l'air puis; dans un curieux bourdonnement magique; l'eau de la pluie battante commença à se figer à plus de soixante pieds du sol. L'étrange manifestation arcanique, trop silencieuse pour être immédiatement remarquée par la plupart des fuyards et combattants, ne tarda pas à marquer les esprits quand les gouttelettes prisonnières se mirent à tournoyer dans un ballet aérien, formant ainsi deux masses aqueuses qui claquèrent en se cognant l'une contre l'autre. Lorsque les museaux se levèrent vers les cieux assombris, tous purent se faire témoins non sans une certaine incrédulité de l'apparition d'un gigantesque motif semblable à la trogne d'un impérieux kraken.

    Le plan impliquait en premier lieu de semer la discorde dans les rues républicaines pour accaparer l'attention des forces en place et alimenter la vindicte populaire. La seconde étape, consistant à une fuite jusqu'aux eaux environnantes, venait visiblement de débuter à en juger par l'apparition de la figure mythologique qui stagnait encore grâce aux arcanes de Bigorneau. Au milieu du carnage, la plupart des marins monstrueux commencèrent donc à se désolidariser de la foule enragée, s'enfonçant dans des ruelles adjacentes, traversant des échoppes ou se carapatant directement vers l'arrière du cortège. La dispersion était de mise et comme l'avait dit l'Amiral lors de la planification : Couvrez vos camarades mais si ça devient trop la merde, c'est chacun pour sa peau.

    Personne ne se prenait pour le sacrifié, tous les membres de la Flotte sans Nom ou presque étaient persuadés avec une conviction plus ou moins grande d'être plus rusé que la moyenne. Ceux qui se trouvaient à trois enjambées à peine de l'énorme Prévot et du lycan rugissant se disaient en revanche qu'à défaut d'être cons, ils étaient quand même sacrément malchanceux. Puisqu'il était strictement impossible de se retirer tant que ceux-là seraient à leurs trousses, les présents firent ce pour quoi ils s'étaient montrés très patients jusqu'à présents et tirèrent leurs sabres, leurs dagues et leurs surins. Il était temps d'entrer dans le vif du sujet. Après s'être éclairci la gorge, Bigorneau recula de deux pas supplémentaires puis, s'adressant au Prévot, il lança :

    "Bon, mon grand... je sais que je t'avais dit qu'on se retrouverait au sommet, qu'on écrirait une légende extraordinaire ensemble. Je t'ai pas oublié, qu'on soit d'accord. C'est juste qu'aujourd'hui, ça m'arrange pas. J'ai quelques bricoles à faire, une poignée d'soucis à régler ailleurs et bien trop peu d'temps pour me charger de tout ça. Pour ta vengeance, on remet ça à une prochaine fois, ça marche ?"

    Un clin d'œil au Limier, un autre pour le gros poilu, un bisou dans le vent pour le type aux yeux brillants qu'il venait tout juste de remarquer puis; avec la vivacité d'un espadon bifurquant subitement dans sa course, l'Amiral effectua une preste rotation sur lui-même tout en claquant des doigts. L'immense rideau aqueux maintenu en apesanteur depuis de longues secondes pour former le motif de kraken fut relâché, reprenant sa descente en un amas certes trop léger pour constituer une véritable menace mais toutefois assez impressionnant pour éclabousser, tremper voir déstabiliser ceux qui se trouveraient en dessous.

    "Allez les gars ! On s'tire !"

    Et ce fut diablement vite que se carapata le "fier" Amiral; avec à sa suite ceux qui étaient assez adroits pour suivre son exemple.

    Résumé:
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Didier Van Strijdonck
    Didier Van Strijdonck
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    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
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  • Ven 11 Oct - 8:27
    Tout s’était passé très vite. Tandis que Didier fixait l’arbalétrière, l’air penaud, un mouvement attira son attention du coin de l’œil. Il n’eut pas le temps de bien voir la personne, qui semblait surgir de nulle part et s’enfoncer dans la pièce. Bien que sa tenue lui rappelait vaguement quelqu’un, l’état d’esprit dans lequel il se trouvait — cela faisait plusieurs fois dans la journée que l’on s’en prenait à sa vie — l’empêchait d’analyser clairement la situation.

    Restant au sol, en appui sur ses coudes, le corps du mercenaire gisant à côté de lui, Didier observa cette silhouette — ou créature — s'attaquer sans pitié à chacun des pauvres bougres qui tentaient de crocheter le coffre-fort. La grâce avec laquelle elle se mouvait n’avait d’égale que sa soif de sang, massacrant sans pitié ni remords ces malheureux, des gamins, pourtant sans défense.

    Cette vision de cauchemar souleva le cœur de Didier. Il se dégagea du corps de son agresseur précédent, sentant une peur indicible l’envahir. Il n’avait qu’une envie : disparaître. Échapper à ce chaos mortel qui avait envahi l’endroit. Mais il n’y parvenait pas, son corps restait figé, son regard rivé sur le massacre qui se déroulait sous ses yeux.

    « Non… a… arrêtez ça…» Balbutia-t-il, mais ses paroles étaient trop basses pour être entendues.

    Puis, l'hécatombière se dirigea vers l’arbalétrière blessée. Didier suivit leur échange et ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il comprit que cette dernière était de la famille du président. Il réalisa aussi que cette femme, qui venait de commettre un bain de sang, avait travaillé pour Mirelda. C’est alors que le libertaire reconnut la fille sous le masque grâce à sa tenue : c’était l’officier Sigrior.

    Didier s’apprêtait à l’interpeller pour limiter les dégâts, éviter une mort inutile peut-être, mais il n’en eut pas l’occasion. Ils furent alors rejoints par l’officier qu’ils avaient croisé juste avant d’entrer dans la banque. L’homme était accompagné de plusieurs soldats et s’adressa à Orifa sur un ton autoritaire, mais qui, selon Didier, trahissait nettement une forme de désappointement.

    L’échange avec Orifa sembla quelque peu la ramener à un état plus apaisé. La façon dont elle s’occupa des blessures de Cécilia contrastait fortement avec la rage meurtrière dont elle avait fait preuve précédemment.

    Didier, redressé, se tenait le bras là où son dernier agresseur l’avait tailladé. Mais il ne saignait plus depuis longtemps, ses capacités régénératives ayant déjà fait leur œuvre. Cependant, il était bouleversé par ce qu’il venait de vivre. En baissant les yeux vers ses mains, il remarqua qu’elles tremblaient légèrement sous l'effet du stress qu'il encaissait depuis le début de la journée.

    - Ça commence à devenir sacrément chargé pour un simple marchand tout de même…

    Didier sursauta légèrement en entendant les premières paroles que la valkyrie adressait à son attention. Relevant vivement son regard vers elle, il eu un léger mouvement de recul. Mais les sons et les mots qui lui parvenaient, même s’ils venaient d’une meurtrière, étaient étrangement apaisants aux oreilles du jeune marchand. Flattaient-elles son ego ? Ou bien était-ce la douceur émanant de ses paroles après la fureur des combats ? Didier ne le savait. Dans sa tête, c'était la farandole des sentiments, la tarentelle des émotions, bref! Le sbeule quoi. Car sans trop comprendre pourquoi ou comment cela s'était produit, une sorte de fascination s'était emparé de Didier vis-à-vis de cette femme qu’il ne connaissait que par la froideur et le zèle avec laquelle elle dispensait la mort.

    « Me… merci… » Bredouilla-t-il.

    Puis, comme s’il ne voulait pas rompre le contact, Didier fit instinctivement un pas en direction d’Orifa lorsqu’elle s’éloigna avant de balayer la pièce du regard, observant les corps des jeunes crocheteurs gisant au sol, baignant dans leur sang. Son trouble s'accentua car il n’était pas du genre à être subjugué par ce genre de profils, surtout pas après une telle explosion de violence. Son regard se posa brièvement sur le second témoin du massacre : Cécilia Genova, toujours assise là où elle avait tiré.

    Un détail le fit tiquer lorsqu’il vit les hommes d’Orifa reprendre le travail de ceux qui venaient d’être massacrés.

    « Pou… pourquoi vous ne demandez pas les clés ? » Articula Didier avec peine, toujours sous le choc, la voix pleine d’appréhension.

    Dans ces instants de chaos et de confusion, le marchand se mit à douter brièvement de la nature de ses vis-à-vis. En effet, s’ils étaient vraiment des légionnaires de la République, pourquoi crochetaient ils ce coffre comme les voleurs qu'ils venaient de massacrer au lieu de simplement demander les clés ? Il était certains que, vu les circonstances on le leur fournirait certainement. D’un côté, il voulait croire aux paroles de la légionnaire et qui résonnaient encore dans sa tête, mais d’un autre côté, il voulait fuir, mettre de la distance avec tout ce qu’il venait de voir et oublier. Mais Didier, malgré son état, sentait qu’il marchait sur des œufs au fur et à mesure qu'il reprenait un peu de consistance sous l'impulsion du discours d'Orifa. Pour autant, il n’était pas à sa place ici, et surtout, il n’aurait jamais dû être témoin de ce qui venait de se passer.
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