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  • Jeu 3 Oct - 17:23
    L’axolotl eut du mal à retenir un rire nerveux qui menaçait de sortir de sa gorge en feu. Il se demandait s'il avait pas des problèmes hormonaux, à force de passer du rire à la colère et ensuite au rire une nouvelle fois. En même temps, au vue de la situation rocambolesquement dangereuse où ils trouvaient actuellement, est-ce si singulier que ça ?
    Des branquignoles lui étaient passé presque au travers pour essayer de chatouiller les côtes du gros homard, qui jouait encore la comédie. C’était assez cocasse de voir ses peignes-cul essayer d’appréhender un colosse de trois mètres. Comme une moule à son rocher par Kaiyo ! Il en profita pour donner des coups de genoux vicieux dans les tibias de la bleusaille se débattant inutilement avec son collègue crustacé. C’était pas le plus classe, mais ça avait le mérite de calmer les nerfs déjà  à vif du navigateur. Et aussi pour faire grimacer les guignols en uniforme.
    Alors qu’il allait essayer de baisser le froc d’un des gardes pour qu’il se casse la gueule cul-nul au milieu de la foule, il entendit la voix mélodieuse et stridente de son patron. Ah ! on allait peut-être enfin se barrer ? Prendre le large ? Prendre la poudre d'écrevisse ? Prendre son crabe et sa mayonnaise ? Filer à la reikoise ? L’amiral reduisit à néant tous ses espoirs de couardise fainéante et rappela Eustache à l’ordre et à la niche. L'hydrographe allait alors se dissimuler dans la foule quand Bigorneau se décida à le heller telle une mère prête à sevir sur son enfant désobéissant. Doudou, qui n’était pourtant pas bien loin de lui, semblait avoir échappé à l'œil vif de l’élémentaire.

    - ‘Tain mais c’est pourtant pas bien compliqué, IL EST LÀ DOUDOU ! Merde à la fin ! Marmonna-t-il d’un ton mauvais. - J’me casse le coccyx depuis long à exécuter son plan à la con, il va pas m’attraper le veston, le ouistiti aqueux là !

    Il fit un signe hypocrite à son supérieur -"Oui patron, c'est bien, vous êtes le meilleur !"- en restant toujours en mouvement. Le petit pirate capta d’un seul coup d'œil globuleux la suite de la manœuvre intimée par le grand Biggie. Cap sur le port. Enfin une phrase qui résonnait délicieusement dans l’occipital de l’hybride ! Là où y’a un port, y’a des bateaux, là où y’a des bateaux, y’a de l’eau, là où y’a de l’eau, y’à la mer. Et la mer, c’est bien, bordel.

    Bouille-à-Baise et ses collègues avaient eux aussi comprit l'ordre de l’Amiral. Le jeune triton fit un signal de reconnaissance au cartographe, qui lui signa en retour de continuer sur sa lancée, mais de la jouer plus finaud. La tronche des hybrides et autres créatures aquatiques s’étaient fait épingler comme pirate, à juste titre, il fallait donc pas voir à se faire beugner comme leur méduse.
    Les voix de la foule, vibrantes et puissantes, s’élevaient comme des cris de mouettes au-dessus des flots. « Laissez-nous passer ! » résonnait une voix, telle une canonnade. Chaque cri, chaque mot ne faisait que lâcher encore plus de leste sur la laisse déjà pendante de ce monstre qu’était devenu la foule.

    Certains bleus restaient stoïques, se préparant à résister, mais un vent d'inquiétude et de frustration venait ébranler certaines convictions. Bien sûr, les pirates n’étaient pas en reste, sentant que la menace appelée Littorina n’était plus très loin de leur tomber dessus, comme cet orage venu de nulle part. Enfin de nulle part...L'hybride frissonna de ses branchies roses et poussa un soupir fatigué. Scène de ménage pour l’un, gros pétrin pour les autres. Fallait pas traîner. La pluie rafraichissait les consciences et permettra peut-être à certains esprits tiédasses de prendre  les bonnes décisions. Pour faire bouger le mouton indécis,  ce qu’il fallait c’était d’un bon coup bien placé dans le croupion et des aboiements incisifs et intelligibles.

    Doudou comptait bien faire bouger ce foutu troupeau. Il voulait regagner le port de Courage pour des raisons égoïstes certes, mais n’était-ce pas là le fuel de chaque individu ? Furtif et rapide, l’axolotl se faufilait entre les corps échaudés. Dès qu’il se cognait contre un manifestant, il le poussait vers l’avant, vers la voie du port. Il jouait à un jeu de dominos géant, visant à faire s’effondrer les dernières tuiles gênantes de la partie. Marimba harcelait les bougeoiriens comme un chien de berger traquait ses bêtes. Il assénait à chaque bousculade “Vers le port ! Vers l’Obseedra et nos frères de galère !” A chaque remous, il entonnait : “Tous au port, notre seule issue contre l'oppression!”
    A chaque pressée, il poussait les individus dans le dos, forçant un mouvement de foule vers le point clef. Avec la pression de groupe, il aiguillonnait un bougre vers le devant, qui poussait son copain de devant, qui poussait le suivant et celui d’après, et celui d’après. Mauvais diable perché sur toutes les oreilles capables de l’entendre, le navigateur de Brumerive essayait de dompter les flots sombres des contestataires, comme il l’aurait fait avec ceux d’un océan tempétueux.

    - Que Les Bougeoirs fassent souffler un vent nouveau sur les voiles teintées de la République !
    Spoiler:


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 14 Doudou10
    Bouge toi de là, poiscaillon !
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    Perrine Trouillard
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  • Ven 4 Oct - 13:38
    Perrine avait gentiment emboîté le pas de la garde, sous les ordres du Général de Noirvitrail, et s’était faufilée parmi l’équipe de médecins de la mairie. Vanay toujours à ses côtés, comme si la Drakyn avait accompli le miracle de remplacer la présence de son frère.—J’espère que Pierrick va bien. Quoi que, je ne sais pas si les morts peuvent “bien” aller. J’imagine que je dis ça plus pour la forme qu’autre chose.

    Quand la voix d’Hélénaïs vibra dans sa boîte crânienne, la bouche de la blondinette se fendit d’une grimace. Elle aurait volontiers écouté les conseils de son amie, elle doutait qu’on la laisse faire machine arrière désormais. C’était donc direction le port—J’ai peut-être commis une erreur, mais c’était ça, ou se faire embarquer par les Limiers et pour être honnête, je préfère les malades aux Limiers. Aux côtés de la Drakyn, Perrine avançait d’une démarche assurée, presque martiale, mais sa nouvelle insolence s’évapora presque aussitôt lorsque Vanay fut réquisitionnée.

    Je comprends. Elle loucha sur ses mains perdues entre celles de la Drakyn. Toi aussi, fais attention à toi. Je n’aimerais pas qu’il t’arrive quelque chose... À cette phrase, une lueur maladive s’illumina dans le regard de la nécromancienne. Si c’est le cas, je m’occuperai personnellement de toi… Et comme pour rendre ses inquiétudes plus sincères, elle ajouta : Ne t’approche pas de trop près des malades, d’accord ?

    L'entrepôt dans lequel ils étaient en train d’aménager des lits de fortunes sentait la soude caustique, le métal froid, la rouille et une autre odeur…—que j’aurais reconnu entre cent : celle de la mort en approche. Je déambulais parmi l’équipe de soigneurs, maladroitement, comme si je n’avais pas vraiment ma place ici. Étrangement, malgré notre proximité au port, les cris de mouettes se faisaient de plus en plus rares : comme si, d’une manière, elles aussi redoutaient l’arrivée imminente d’un mal plus grand encore que la colère pourtant affreusement contaminante des Bougeoirs. Un vent salin chargé d’humidité chatouilla mes narines. Ma blouse blanche – normalement immaculée, je rageais intérieurement contre le sang qui tâchait maintenant sa blancheur impeccable – contrastait avec le chaos industriel ambiant. Bon dieu que mes lunettes me manquaient…

    Tout va bien ? Le garde qui venait de me tirer de mes pensées avait le teint grisâtre et serrait mollement une pile de linge destinée aux malades.

    Tout va bien. J’ai redressé le menton, me souvenant de l’éducation très guindée qu’avait eu la joie de m’offrir mes parents : et de l’impassibilité à toute épreuve dont faisait preuve ma mère. Si un jour j’avais cru prendre exemple sur elle, cette blatte insupportable.

    J’ai balayé du regard l'entrepôt et les soigneurs qui s’affairaient tout autour de moi, transportant des tables métalliques, disposant des caisses de médicaments et je ne parvenais qu’à voir les failles dans leurs actions : les civières placées côte à côte, les étiquettes manquantes sur les boîtes de médicaments, la ventilation inadéquate, le matériel non désinfecté… Et à cet instant, j’ai envie de m’arracher les cheveux et de me griffer la peau jusqu’au sang. J’ai tiré mes cheveux dans un chignon strict.

    Vous devez espacer davantage les lits. Au moins deux mètres. Si je sors vivante de cette foutue journée, ce sera un miracle. Mais ce qui ne tue pas rend plus fort, pas vrai ? Ma voix était déjà plus posée, plus ferme que lorsque j’étais arrivée. J’ai attrapé les draps propres dans les bras du garde. Le moindre contact, même indirect, et nous risquons une propagation accélérée. Couvrez votre bouche et votre nez.

    Et en même temps que je le disais, une nouvelle odeur éveillait en moi une alarme instinctive.

    L’air est trop humide… J’ai murmuré en dégageant une mèche blonde de mon front. La chaleur et l’humidité sont les deux facteurs principaux de la propagation des maladies, que je récitais, en cherchant une solution…

    Réfléchis Perrine, réfléchis. J’avais déjà vu ce que la fièvre noire et la peste obscure pouvaient faire – la vitesse à laquelle elles pouvaient transformer un corps sain en une coquille fiévreuse. Les premiers symptômes étaient irrévocables...

    Il faut sceller les fenêtres, mais laisser des ouvertures pour des courants d’air à cet endroit (j’ai pointé du doigt), ici (encore), ici (là encore…) et là. Il doit bien y avoir un élémentaliste parmi vous ? Quelqu’un capable de faire circuler l’air ou quelque chose comme ça. Ce n’était pas ma spécialité, mais tout de même, ça ne devait pas être si rare ?

    Je peux m’en occuper. Une jeune femme, les sourcils très fins, épilés et le menton fuyard, tout en uniforme, à peine plus âgée que moi, se proposa. Elle suintait la peur autant que l’air débordait d’humidité. Je réalisais avec amusement la nature de ses inquiétudes : elle craignait de mourir. S’il y avait bien une peur irrationnelle que je n’avais jamais éprouvée, c’était celle de la mort. Je ne sais pas pourquoi, le simple fait d’y penser me mettait dans les meilleures dispositions. Tout me semblait rafraîchissant, quand la mort rôdait tout près des esprits, en dépit de la rude fatalité d’une telle réalité.

    Je vous remercie.

    Ma voix se faisait plus autoritaire, et je crois que je me surprenais presque moi-même… J’ai perçu le battement imperceptible d’une aile. Pour moi, la chose faisait autant de vacarme qu’un Drakyn asthmatique.

    Et là-bas, derrière les caisses. J’ai à nouveau pointé du doigt les flaques stagnantes dans les recoins sombres, presque invisibles, à côté des poutres de l’entrepôt. C’est un nid parfait pour les moustiques. Débarrassez-moi ça. S’il vous plaît ? Je décide qu’on a plus le temps pour les formules de politesse – la zone de quarantaine sera bientôt investie par les premiers malades, dès le débarquement de l’Obseedra –, ni pour se lécher mutuellement le cul. Pas de chichi. Puisque je filais un coup de main de bonne grâce, ils pouvaient eux aussi se montrer coopératif et d’une manière, la situation nous l’imposait. Tout dans mon esprit se faisait désormais moins diffus. Plus lucide. C’était ma spécialité, après tout. Comprendre comment l’infime, l’imperceptible, le moindre détail pouvait renverser une vie entière. Je remarquais que les battements de mon cœur s'étaient calmés.

    Vous savez quoi ? Débarrassez aussi les caisses. Elles retiennent la poussière, et la poussière… J’ai levé mon nez vers les rayons du soleil qui perçaient à travers l’obscurité ambiante de l'entrepôt. Je ne pouvais pas la voir (foutue myopie), mais je la devinais. La poussière est un vecteur. Tout ce qui peut rester en suspension dans l’air est une menace.

    L’idée d’être la plus maline ici la faisait secrètement jubiler. Et peut-être bien que le type à qui elle venait de s’adresser comme s’il était idiot avait envie de la gifler pour amollir les rigueurs de petite connasse sévère qu’elle se donnait, mais il se contenta de hocher la tête et d’obéir.

    Bien. Très bien…

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  • Ven 4 Oct - 17:41
    La Colére des Bougeoirs
    Le Démon chez les Bougeoirs

    Le garde du corps attendait toujours, son esprit vagabondant entre les méandres de son impatience et de ses pensées stratégiques. Chaque minute passée à l'extérieur de la mairie le faisait bouillir d'impatience. Son rôle ici semblait inutile tant qu'il ne recevait pas de nouvelles directives, et l’idée de devoir côtoyer encore Zéphyr n’arrangeait en rien son humeur. Pourtant, lorsqu'un des gardes de l'ambassadeur s'approcha de lui, porteur d'un message, le démon sentit enfin que quelque chose allait bouger.

    Le garde, droit comme un piquet, s’exprima d’une voix ferme et détachée :

    — L’ambassadeur Mirage vous demande de vous rendre immédiatement au port. Il souhaite un état des lieux précis de la situation là-bas. Le navire Obseedra approche, et il faut surveiller les opérations d'accueil des civils. La situation est instable, et l'ambassadeur veut une vision claire de ce qu’il s’y passe avant de prendre des décisions.

    Le démon acquiesça d’un mouvement sec de la tête. Enfin une tâche concrète. L'attente était terminée, et il pouvait désormais agir. Il se tourna alors vers Zéphyr, toujours à ses côtés, l'air légèrement amusé par tout ce manège. Il réprima un soupir agacé. Bien qu'il n'appréciât pas cet homme, il ne pouvait nier qu'il semblait être lié à Mirage d’une manière ou d’une autre. S’allier temporairement avec lui pourrait s’avérer utile, au moins pour le moment.

    — Il semble que nous avons une nouvelle mission, déclara Bélial en croisant les bras, son regard froid fixé sur Zéphyr. L'ambassadeur a besoin d'un état des lieux précis du port. La situation avec l'Obseedra demande de l'attention, et je doute que les choses soient simples là-bas. Si tu es vraiment lié à Mirage, tu ferais bien de venir.

    Sans un mot de plus, il s’élança à une vitesse surhumaine, sans chercher à avertir l'encapuchonné, vers le port, ses pieds à peine touchant le sol tant son déplacement était rapide. Baalthazar atteignit rapidement les quais où la situation semblait déjà tendue.

    Le ciel s’était assombri, des nuages lourds se rassemblaient au-dessus de l’océan, et un vent violent s'était levé, portant avec lui une odeur d'orage et de désastre imminent. Le port, d’habitude grouillant d’activité, était presque désert, à l'exception des soldats et des quelques civils présents pour coordonner l’arrivée de l’Obseedra. L’ambiance était oppressante, et une tension palpable flottait dans l’air.

    Le géant aux cheveux écarlate se mit immédiatement à chercher le sergent-major en charge de l'opération. Il repéra rapidement un groupe de soldats qui s'affairaient à réquisitionner un entrepôt pour y abriter les civils du navire à cause de la soudaine averse. Il s'approcha du sergent-major, un homme aux traits durs et au visage marqué par les années de service. Le démon l'observa un instant, sentant son aura imposante à travers ses prises de décisions. Une fois que ce dernier avait terminé avec la jeune Drakyn, il s'avança vers lui afin de lui adresser la parole.

    — Je suis envoyé par l'ambassadeur Mirage du Reike pour faire un état des lieux. Il veut des informations précises sur la situation au port. Je vais observer les opérations de près et, si besoin est, je peux apporter mon soutien.

    Son ton était direct, laissant peu de place à la discussion ou à la contestation. Bélial n’avait ni le temps ni la patience pour de longues explications, mais il savait aussi que, dans ce genre de situation, il était vital d'établir une coopération claire avec les forces en place. Il jeta un coup d'œil aux soldats qui s’affairaient autour de lui, son esprit déjà en train de calculer les meilleures façons de réagir en cas de crise.

    Il se tourna de nouveau vers le sergent-major, son expression inflexible.

    — L'ambassadeur compte sur un rapport complet et précis. Assurez-vous que tout reste sous contrôle, et prévenez-moi au moindre signe de problème.

    Le démon se montrait bien plus professionnel qu'il en avait l'air auprès de l'encapuchonné, son regard, sa posture, et même son comportement était presque différent tout gardant son identité. L'envoyer de Mirage tourne sa tête vers le port où l’Obseedra approchait lentement. L'orage se préparait dans les cieux, mais il savait que la véritable tempête pouvait bien éclater ici, sur les quais. Il était prêt.

    Résumé:

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    Bélial

    Là où je passe, je laisse naître le chaos sur mon sillage.

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    Zéphyr Zoldyck
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  • Ven 4 Oct - 18:15
    Peu lui chaud que son compagnon d’infortune fulmine à l’intérieur de lui. C’est un maigre retour des choses, quand on sait que Bélial a éliminé un de ses hommes. Pour autant, Zéphyr doit reconnaître que l’homme maîtrise particulièrement bien ses émotions, car peu d’expressions traversent le visage du guerrier aux cheveux longs. Il bouillonne, suppose-t-il, mais ce n’est qu’une hypothèse parmi d’autres, puisque le maître-espion ne sait pas lire dans son esprit. Jusqu’à ce que son interlocuteur prenne la parole d’un ton particulièrement exaspéré. Tiens, il est donc bien énervé. Pauvre petit.

    Leur guérilla interne mis à part, le démon ne remet pas en cause le mensonge de Zéphyr quand ils font face à la Perfectionniste. Le Vicomte demande même à la Pléiade de faire savoir que son garde du corps est à l’extérieur. Un bon coup, puisqu’ils ne peuvent pas entrer sur place. Qui plus est, il accepte par ailleurs de livrer son message à Mirage . Ce dernier se doutera au moins que la Main manigance quelque chose si c'est le cas. L’Oreille pourrait déjà partir pour le port, mais consciencieux, ou trop prudent, ça dépend des points de vue, le ministre préfère rester encore quelques minutes dans le coin. Et cela paie, puisqu’un envoyé de la Mairie vient chercher son compatriote, pour faire savoir que l’ambassadeur envoie son protecteur en repérage. Il doit lui faire un état des lieux précis de ce qu’il se passe, puisque le navire approche et va laisser débarquer ses occupants.

    Bélial acquiesce à l’ordre qui lui est donné, et puis, il s’intéresse à son compatriote, qui est censé lui aussi être un garde du corps. Il l’invite à venir s’il est réellement lié à son employeur, et sans un mot de plus, l'individu se précipite sur le quai.

    Zéphyr hausse un sourcil – à la place des forces de l’ordre, en voyant un individu de son calibre se précipiter de cette façon, il serait plutôt inquiet et à cran – mais c’est aussi le meilleur moyen pour ne pas perdre de temps. Intimant à ses hommes de le rejoindre en même temps que le reste de la marche, l’éphèbe active à son tour sa vitesse surhumaine et n’a guère de mal à rattraper le second Reikois. L’air salé envahit bientôt ses narines, et l’assassin jette un œil à la mer de Courage. Ces nuages annoncent la tempête. A moins que ce ne soit lui qui soit trop pessimiste ? Non, il sait reconnaître l’ambiance lourde qui règne sur les lieux. Celle qui est palpable quand une menace rôde et que la situation n’est pas totalement sous contrôle.

    Bélial, naturellement, cherche à s’approcher de le sergent-major en charge des opérations de débarquement, et cela l’arrange. L’Oreille le laisse gérer et se mettre en avant, comme s’il était un subordonné de moindre importance, mais pour faire bonne figure, il enlève sa capuche – cela paraîtrait bien trop suspect, autrement – et se présente comme le compagnon du garde du corps. Le ton du Démon est d’ailleurs direct, clair, précis, et bien que l’assassin ait des raisons de lui en vouloir, l’espion apprécie cependant son attitude professionnelle. Cela dit, son air froid et impénétrable ainsi que ses propos expéditifs et directs pourraient ne pas être du goût du Républicain en face d’eux, mais l’officier a affaire à un guerrier, pas à un diplomate.

    Puisque son compagnon a tout dit, Zéphyr se contente de demander où seront réceptionnés les naufragés et quel système de protection sera mis en place pour que tout ne soit géré au mieux lors du débarquement. L’instant d’après, il se permettra de faire du repérage, en prenant soin de ne pas embêter une jeune femme assez frêle, mais qui semble faire tous les préparatifs pour recevoir les malades.  

    Ils sont au cœur du cyclone, mais il fait souvent calme avant la tempête. Heureusement, son but n’est pas sortir du lot. Mais si les choses prennent une mauvaise tournure, lui-même ne sait pas comment il agira sur le moment.

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    Carl Sorince
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  • Ven 4 Oct - 18:35
    La mine boudeuse, les mains dans les poches de son manteau et la tête enfoncée dans son col pour échapper à la pluie, le Serpent ne donnait plus vraiment l’impression de manifester. Il ressemblait à n’importe quel badaud s’efforçant de passer au travers des gouttes et d’une foule enragée pour rejoindre le confort tout relatif d’une baraque probablement située à deux rues de là, et ce malgré l’enthousiasme qui l’animait réellement.
    Comme il était simple de transformer un troupeau en horde en échange d’un peu de sang versé. L’office comme l’armée s'emmêlaient les pinceaux en frappant tout ce qui dépassait du lot dans un chaos indescriptible et parfaitement illisible. Et alors que les nuages orageux recouvraient le ciel en empêchant le soleil d'illuminer la scène, les innombrables manifestants voyaient leur visibilité -déjà toute relative- réduite encore de moitié. Des multiples incendies aspergés de pluie s’échappait une fumée noire et poisseuse semblant coller à la peau. Les pirates, évidemment au centre des agitations, s'égosillaient en invectivant collègues et ennemis avec le même entrain…Et au loin, la baraque de la défunte Tathra Dov se consumait doucement, dans l’indifférence générale.
    Alors, bien sûr, pour un mercenaire qu’on payait pour que l'agitation monte, la situation ne pouvait être plus positive qu'à cet instant.
    Si on excluait les nuages.

    Car sans être un expert en météorologie, Carl -depuis la perte d'un certain stock à la capitale- avait appris à se méfier des tempêtes soudaines, se déclarant sans le moindre signe avant-coureur. Liberty commençait à peine à se rétablir de l'inondation ayant coûté la vie à la présidente du pays. Même sans avoir été sur place durant ledit évènement, le commerce du Vicomte de Kyouji avait été durement affecté.
    Et Carl n'avait franchement pas envie que cela devienne une habitude.

    “-Au feu !” Hurla enfin un flic en levant les yeux vers le précédent refuge en flamme des Sanglots. “Amenez de quoi l’éteindre !”
    Un duo en uniforme lui passa devant et Carl s’écarta sans se départir de sa mine agacée. Les yeux verts détaillèrent les mouvements de la foule, à la recherche de quelque chose à retirer d’un tel chaos, pour finalement s’échouer sur une dizaine d’individus prostrés le long des murs des bâtiments, sur le côté de l’émeute en gestation, profitant des rebords des toits au-dessus d’eux pour s’abriter de la pluie. Il les rejoignit en quelques enjambées, se faufilant à travers la forêt humaine une fois certains que ces quelques observateurs faisaient partie des quelques rares modérés encore sur place.

    “-Mes excuses.” S’annonça-t-il en rejoignant la bande. Les gens grommelèrent à son arrivée, se poussèrent le moins possible pour être certains de ne pas avoir à mettre un pied sous le crachin.
    “-Sale temps hein.” Observa un elfe aussi filiforme que la plupart de ses congénères.
    “-Sale journée.” Ajouta Carl à la foulée en dardant d’un oeil peu amène la joute que perdait les forces de l’ordre. “Vous pensez que ça va faire avancer les choses, tout ce bordel?
    Quelques épaules se haussèrent.
    “-Je pense que c’était nécessaire de faire quelque chose. Mais là…
    -Ca va peut-être un peu loin, hein?” Intervint une petite brune qui devait avoir un peu de sang gobelin dans sa génétique à en juger son teint verdâtre. “C’est toujours pareil. Les gens veulent que ça bouge, mais quand ça bouge, les gens gueulent.
    Carl pinça les lèvres et retint un ricanement en voyant deux hommes de la GAR décoller du sol en tentant de cerner un certain homard.
    “-Moi ce que je dis, c’est que c’est pas en foutant le feu partout qu’on va s’en sortir.” Repris l’elfe.
    Le serpent fit mine de réfléchir à la question puis daigna enfin accorder un regard au râleur.
    “-La GAR a tout de même tiré dans la foule.
    -C’est vrai que ça c’est inacceptable !” Acquiesça un chauve borgne, son unique œil ne cessant de pleurer des larmes qu’on devinait causées par l’âcre fumée des incendies et non par un excès de sensiblerie. “C’est signé Wessex, ça !
    -Dans tous les cas, c’qu’y importe, c’est qu’on laisse ces pauvres gens toucher la terre ferme.” Enchaîna Carl, une fois certain qu’il avait obtenu l’attention d’une partie des grogneurs. A la vue d’une silhouette courte et familière, son visage sembla s’éclaircir et il s’exclama : “Hé, Tidjat !
    Le concerné, à l’entente de son nom, rejoignit l’origine de l’exclamation en reniflant bruyamment de la narine qui fonctionnait encore.
    Le Serpent lui tendit un mouchoir pour qu’il éponge le sang s’écoulant de son nez.
    “-Sale coup.
    -Ouai.” Confirma le nain. “Ils nous ont chargés, les fils de pute. J’ai perdu Tandos en plus. Je sais pas où il est parti se fourrer. Ca va vous?
    Un rictus crispé se manifesta sur les traits trop pâles du mercenaire.
    “-J’me suis écarté quand y’a eu du vilain. J’suis pas aussi robuste que vous.
    Le nouvellement-nasillard interlocuteur du porteur de chapeau plissa les yeux et ramassa un pavé par terre.
    “-Ouai. Bah j’pense qu’au point où on en est, même les maigrichons devraient s’battre un peu. Quoiqu’il arrive, ça s’finira au port. Et la GAR nous a bien fait comprendre qu’ils préféraient qu’on crève chez nous plutôt qu’on vive chez eux.” Sans lui rendre son mouchoir, le nain se détourna pour retourner dans la mêlée. “Allez hein !
    D’une voix faussement tremblante, Carl lui adressa un “bon courage” à peine audible. La quart-gobeline et deux autres mécontents le fusillèrent du regard.
    “-Et vous n'avez pas honte?
    La tête coiffée se tourna vers l’auteur de cette accusation pour lui accorder son plus beau sourire :
    “-Je suis non-violent.
    -On peut manifester dans le calme.” Continua l’elfe, trop content de trouver un autre partisan de son approche. “C’est pas parce qu’il y a que des agitateurs que…
    Les autres “modérés” quittèrent leur abri. Certains lâchèrent un “couille-molle” ou crachèrent avant de s’élancer à la suite du nain dans l’échauffourée. Carl les observa faire sans rien ajouter, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que l’elfe à l’abri pour entendre son ricanement.
    Alors, Le Serpent se décolla du mur sur lequel il s’était adossé pour attribuer une tape amicale sur l’épaule du dégonflé :
    “-Tu sais coco...C’est vraiment pas étonnant que votre empire se soit cassé la gueule.
    Estomaqué, l’oreille pointue resta bouche-bée pendant quelques instants. Et lorsqu’enfin l’ombre d’une répartie se fraya un chemin à travers son esprit assailli par la honte, l’auteur de l’insulte avait déjà disparu dans la foule marchant en direction du port.

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    Eustache le Boscambusier
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  • Ven 4 Oct - 19:43
    Les antennules retombées sur les billes noirâtres qui lui faisaient un si beau regard lui donnaient, pour la première fois, une expression d’une tristesse sans nom. Abandonné par les copains, abandonné par son amiral bien aimé. C’est le bout du sentier, la fin du chemin, les haricots son cuits, le cabillaud est dépiauté mon bon p’tit Eustache. Les méchants officiers républicains vont recommencer, te mettre dans une geôle toute noire avec des menottes en adamantine, à pas t’nourrir pour et t’empêcher de dormir pour qu’t’aie même pas l’droit de te réfugier dans la nasse de tes rêves.

    Et ouais mon p’tit Eustache, c’est la fin. Comme ça que finit ton histoire, tout ce que tu peux espérer maintenant c’est qu’ils ne se loupent pas sur l’assaisonnement du bouillon dans lequel ils vont finir c’qu’ils avaient commencé avant que le bon Bigorneau ne te tire de là. T’espère peut-être alors, qu’au moins, les chapelains respecteront ta dernière volonté ; celle d’être servi avec du beurre à l’ail et pas du beurre au sel. Parce-que la chair de tes compagnons non-bipèdes tu la connais bien, et l’beurre au sel ça l’accompagne bien, mais le beurre à l’ail ça a ce je-ne-sais-quoi de bien plus savoureux. P’t’être même qu’ils t’en laisseraient un bout ? Depuis le temps que tu te demandes quel goût tu as, toi avec ton sang tout bleu et ta carapace toute rouge.

    Les épaules se lèvent alors que son rostre est presque planté entre deux pavés, à être trainé par des loubards. De toute façon l’amiral il voudra plus de toi, t’as pas su protéger son boulard préféré, t’as pas su la sauver. Elle est encore toute saignante et toute rouge avec son pic-à-broche qui lui sors des côtes. T’as toujours été un peu lent, tellement qu’t’as même pas vu la dame électrique apparaître devant toi et te balancer cinquante mille volts en plein la carapace. Un trille déçu et résigné t’échappe et ces loubards qui te traînent, qui sont deux p’tits brins d’herbes comparé à ta masse, ne font même pas attention au super déguisement qu’que tu portes, faisant presque tomber ton turban sur ses yeux.

    Mais c’est alors que tu le vois, lui. Brillant, glorieux, dressé droit comme une figure révolutionnaire que l’on immortaliserait pour sa prise de la Mairie un jour, levant non pas une bannière mais un coutelas. Comme toujours, à la tête de la vague, c’était bien la première fois qu’elle était révolutionnaire celle-là. Et Eustache, accrocha son regard.

    - Oh, Eustache ! Oh, oh ! Regarde par-là trésor !

    Le homard releva la tête, avec un mouvement rapide et puissant. L’inertie telle qu’il manqua de faire trébucher les deux loubards qui tentaient de l’extirper de la manifestation.

    - Woh ! Du calme mon salaud !

    Qu’un des deux loubards lança, sans se rendre compte que l’attention du colosse était tout acquise à son patron, son chef, son capitaine bien aimé. Deux billes noires, pétillantes de… Quelque chose ? Allez savoir.


    - Tu te relèves et t'arrrrrêtes de t’laisser escalader par ces bouffons, mon grand ! Du nerf !

    Eustache avait un genre de filtre dans la tête, pour lui, les insultes du capitaine à son encontre avaient bel et bien le goût d’une douce caresse. Il savait pertinemment que Bigorneau il avait du mal à dire son affection à ses camarades et surtout à son homard préféré. Aussi, les insultes glissaient le long de sa matière grise aquadynamique et, le cœur gonflé de fierté par l’encouragement de sa figure paternelle, le homard se redressa d’un coup, emportant avec lui les deux hommes qui le portaient. Et, avec une facilité déconcertante, il cassa les liens de cordes qui mariaient sa pince à sa mimine toute rouge.

    - Eh ! Oh ! Stop ! Arrête de résister !

    Qu’ils martelaient en rythme avec des coups de matraque contre ses épaules et sa tête, lui arrachant même pas une quelconque forme de souffrance, tout au plus jouaient ils une musique, faisant résonner l’orichalque de sa peau. Mais, tout de même agacé, Eustache leva sa patte griffue pour venir attraper le barnacle qui semblait vouloir désespérémment s’accrocher à lui et a jouer aux percussions contre sa carapace. Puis, dans un geste vif, l’envoya valdinguer comme un projectile humain vers la ligne des policiers. Il n’avait pas mis toute sa force, non, c’était presque comique à voir, un flic qui vole au ralenti. Le rostre rouge se tourna alors vers l’autre, toujours accroché à son épaule et, dans un rare élan d’intelligence de la part des officiers républicains. Ce dernier leva les mains, recula et pris les jambes à son cou.

    Puis, il galopa vers Bigorneau, la foule le contournant naturellement comme le ferait l’eau d’un torrent autour d’un rocher. Paisible, heureux, l’énorme crustacé vint se poser à l’endroit que le capitaine-amiral avait pointé du doigt. Comme le bon boscambusier qu’il était, tout content et tout heureux des encouragements qu’il avait reçu. Ses antennules frétillantes et son rostre grinçant d’excitation.

    Il se tourna vers son chef.


    - Wrrrrrrrrrrri.

    Qu’il fît, ça avait l’intonation d’un… Merci ? Faut croire, quoi qu’il en soit, une affreuse sensation remonta le long de son échine, faisant cliqueter sa carapace comme le ferait une armure d’écailles alors que les deux billes noires de son regard se plantèrent un instant dans les nuages. Bien loin du bateau volant qui les surplombait.

    - Wri ?

    Qu’il répéta, plus court, plus lent. C’était quoi ça ? Ça lui rappelait quelque chose, le goût du crabe faisandé et de la bagarre, c’était la même sensation qu’il avait eu quand ils avaient été sauver la fille. Lui se rappelait surtout du goût des membres d’équipages et, sans grande surprise, il chercha son sac avant de se rendre compte que ce dernier était tombé quelque part dans la foule. Il n’avait plus rien à manger.

    Merde, ça ce n’est pas bon.

    Quoi qu’il en soit, il décida de suivre Bigorneau dans la foule, histoire d’être sur qu’au moins, personne viendrait mettre un pic-à-broche dans le flanc de son capitaine bien aimé.


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  • Ven 4 Oct - 21:38
    La Colére des Bougeoirs
    Dans le centre ville…



    Viendra alors le paladin, accompagné d’une silhouette familière. Saluant le duo d’une simple révérence, un souffle amusé quitta les lèvres de l’ambassadeur, à peine repérable par l’assistance. Visiblement cette chère générale semblait faire bien moins preuve d'excès de zèle si les individus qui souhaitaient rejoindre les négociations n’étaient pas reikois, et ce, même s’ils semblaient déjà prêt à mener une guerre si l’on se fiait à leur accoutrement. Le départ de Sirius sera pris positivement par l’ambassadeur, bien qu’il aura roulé des yeux suite au conseil du DSI du SCAR. Il avait déjà envoyé son garde du corps sur les lieux, pourquoi cela ne suffirait-il pas ? Maintenant qu’il y pensait, Bélial serait probablement un problème. Peut-être devrait-il réellement se déplacer et faire son travail cette fois-ci..

    Le regard suspicieux du paladin sera confronté par un simple sourire amical de la part de l’élémentaire  qui ne tardera cependant pas bien longtemps, la confusion se dessinera sur son visage l’espace d’un instant, rapidement remplacé par un air plus sérieux et pensif , refusant de laisser comprendre que le contrôle de cette situation puisse lui échapper.

    “En effet. Mes… Deux gardes du corps. Je leur ai déjà fait parvenir un message. Je vous remercie cependant ma chère.” le tout ponctué par un poli sourire qui restera ancré sur son visage, et ce même après les retours moins enthousiastes de la sénatrice.

    Les Républicains l'agaçaient parfois. Cependant, ils savaient souvent se montrer distrayant. Par leurs traîtrises, leur couardise, leur individualisme. Leur monde leur offrait la possibilité de monter au sommet en s'entre déchirant de manière bien plus unique que la simple loi du plus fort du Reike. Vraiment, c’était fascinant, mais elle… Continuait à prétendre que ce monde était différent de la réalité qu’ils venaient pourtant tous d’observer. “Navré Sénatrice, peut-être ai-je fait dans l'excès de zèle, mais croyez moi, je n’ai à coeur que le sort des démunis. Je ne suis pas dénué de coeur, sachez le.” répondit-il, mielleux, feignant à une honnêteté et innocence qu’ils savaient tous deux purement performative. Mais à ses yeux c’était toujours mieux que la naïveté dont faisait preuve la De Casteille. Oser demander aux shoumeïens de ne pas utiliser les armes à leurs disposition quand la vie des leurs était en jeu, c’était facile à dire. A vrai dire, il aimerait la voir, le jour où la République tombera, où les siens seront tués à petit feu par un tyran. Souhaitera-t’elle servir de martyr ce jour là ? Quand sa mort sera garantie d’être vaine ? Cette simple pensait l’amusait, mais il n’en montrait rien, son attention retournant simplement à la délégation shouméïenne.

    “Ne soyez pas naïfs.”

    Ne soyez pas naïfs non, car nous connaissons les mérites de la République et ses lois. Incapable d’aider ceux qui meurent dans les rues mais pourtant capable d’être tordues et modifier pour protéger ceux qui les persécutaient. Prétendant autrement. Le Maire avait avoué vouloir mettre fin aux innombrables vies habitant le quartier des Bougeoirs et vous espérez encore une fin propre ? Mirage n’avait pas le moindre degré de respect pour Shoumeï ou les divinistes. La force de faire les choix difficiles ? De savoir choisir ses armes et ses combats ? De se salir les mains pour les siens ? C’était quelque chose qu’il pouvait respecter.  Il n’y avait pas d’appel à la violence. Hélénaïs ne voyait simplement pas ceux qui mouraient déjà dans les rues.

    “Enfin; il est temps pour moi de prendre congé. “ lança-t’il, se dirigeant tranquillement en direction de la porte, offrant un doux sourire à la Pléïade tandis qu’il passait à côté d’elle. ”J’aurais aimé passer plus de temps en votre compagnie madame, mais ma fonction m’appelle. Je vous écrirai bientôt.” Sa main poussera la porte, s’apprêtant à le laisser sortir, cependant, il s'arrêta soudainement.”J'espère que les manœuvres autour de cette crise seront le premier pas menant à une meilleure collaboration entre nos deux nations, Sénatrice.” Et sur ce, son rôle dans les négociations se sera terminé.

    Il ne faudra pas longtemps à l’élémentaire pour descendre les pas de la mairie, sa présence s’évaporant entre deux marches tandis que personne n’était autour. Deux gardes du corps ? Bélial avait-il amené un de ses amis de la pègre ? S'était-il fait piéger ? L’avait-il trahi ? Il ne pouvait pas en être sûr. Ainsi, il ne préférait pas être vu. Une fois au rez de chaussée, Mirage passera les barricades sans personne pour le voir faire, quittant la place de la mairie au profit du port pour suivre les silhouettes distantes de Bélial et ceux qui l’accompagnaient. Idéalement, il préférerait rester en observateur cependant… Cette crise commençait à devenir sérieuse.

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    CENDRES


    "La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort."
    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 14 QZRStAd
    Aphorismes du temps présent - Gustave Le Bon
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  • Dim 6 Oct - 6:33
    La Colère des Bougeoirs
    TOUR 8

    Les Rues

    Pont de la Tour-Chaussée

    Saumâtre


    La pluie s’abat en trombes sur les pavés endommagés de la Tour-Chaussée, que ce soit le pont ou le quartier limitrophe éponyme, les insurgés pro-Optimates s’engagent dans les rues et des petits groupes d’émeutiers se mettent à évoluer au pas de course pour fuir les lieux de la percée. Bientôt leur petite incartade ne va pas tarder à attirer l’attention au sud de la Mairie et les manifestants savent de toute façon qu’ils n’ont pas intérêt à trainer ici puisque le parvis sécurisé n’est qu’à plusieurs centaines de mètres de leur position, en ligne droite. Comme une hémorragie incontrôlable, les fascistes se répandent dans toutes les allées, les rues et les bifurcations pour se disséminer dans le quartier. Sur le pont de la Tour-Chaussée, les choses commencent à se gâter alors que les manifestants se font maîtriser du côté sud du pont, mais le mal est déjà fait, et bien que leur nombre cesse de croître, les soutiens de Wessex ne tarissent pas d’effort pour défaire les derniers ORs et soldats de la GAR qui se replient sur les côtés du pont grâce aux aides précieuses des sirènes inattendues et de l’équipage de la Renégate. L’enfant du récif commence à progresser sous la flotte pour s’engouffrer dans les quartiers de Courage nord, il sait que son Amiral aura certainement causé quelques commotions déviant du cortège principal mais il manque encore d’indices quant à sa position exacte, et alors qu’il délaisse le chaos derrière lui pour faire route vers l’intérieur de la ville, une explosion soudaine retentit au dessus de sa tête, loin dans les cieux.

    Saumâtre se retrouve momentanément désorienté par le blast assourdissant de la détonation, plusieurs carreaux tremblent, certains se brisent sous la déflagration intense malgré son altitude, et toutes les têtes benettes se relèvent pour constater la présence dans les cieux d’un… bateau? Avec un de ses canons arcaniques encore fumant et soutenu par des couples de ballons signés Noirvitrail, l’Exo VII surplombe les toits de la ville et projetterait une ombre sur les manifestants qui ont pris le pont d’assaut si le ciel n’était pas déjà couvert par l’orage. Le navire volant semble cependant gracié par les cieux, une miséricorde factice qui est plutôt du fait de la magie de Littorina ainsi que de la Rose des Vents infusée dans les tissages des voiles. La pluie s’écarte comme une bulle pour ignorer le bâtiment volant tandis que les vents s’adoucissent abruptement en arrivant dans sa vicinité, et si les manifestants et les membres de la GAR encore debout ne peuvent pas voir l’Amiral perchée sur la proue à cause de la pluie battante et de la distance, ils peuvent cependant très bien l’entendre lorsque la mage élémentaliste enfonce un pouce dans sa gorge et amplifie sa voix avec son arcane aérienne:

    ”Bonjour mes bleues-couilles, l’Amiral Littorina vous demande gentiment de vous calmer, ALORS EXÉCUTION OU JE DESCEND PERSONNELLEMENT M’OCCUPER DE VOUS! DISPERSEZ-VOUS ET QUE JE NE VOIE PLUS VOS TRONCHES!”

    Les manifestants ne pourraient cependant pas voir le visage consterné du Commandant Danglard à ses côtés, faisant de petits non de la tête en acceptant une fois de plus que le tact et la désescalade  n’étaient certainement pas les points forts de sa supérieure. Heureusement pour l’Amiral, la menace d’un vaisseau aérien était suffisamment impressionnante pour le commun des mortels et représentait une invitation assez suggestive devant la peur de l’inconnu pour détaler, et les pro-Optimates ne se firent pas prier pour se déserter le Pont et se précipiter dans les ruelles.

    Boulevard des Mages Rondelets

    Bigorneau - Doudou - Eustache - Leif - Léonora - Xera - Carl - Pancrace


    Dans le Boulevard des Mages Rondelets, la situation devient extrêmement anarchique, le tumulte ambiant est assourdissant alors que s’entremêlent les cris de lutte entre les manifestants hors de contrôle et les renforts apportés par la Lieutenant et ses troupes, les bruits de choc des pavés, des projectiles et des armes improvisées contre les boucliers des forces de l’ordre, les bruits de choc des bottes, des grognements d’effort et des armes contondantes des Officiers et autres GAR contre les membres qui dépassent, le tout sur un fond de clameur populaire un peu plus lointain et de brouhaha continu de la pluie qui martèle toits, murs et rues dépavées au piolet. Au milieu de tout ce chaos les bleus en présence se rendent très vite à l’évidence, maîtriser la foule pour ramener le calme dans un futur proche va s’avérer impossible, il va falloir mener un combat d’endurance pour pouvoir mettre un terme à ces violences, et la réponse policière ne tarde pas à s’articuler du mieux qu’elle le peut, c’est à dire pauvrement en raison de la véhémence des émeutiers et du rapport de nombre défavorable. Si les rangs tiennent bon du côté du lycanthrope dont le kilt proteste presque aussi fort que les shoumeïens sous la transformation de son porteur, on ne peut pas en dire autant de sa supérieure. Séparée de ses alliés par sa précédente attaque qui l’a vu fondre sur le homard géant, la Lieutenant s’est laissée gagner par la mise à terre de sa cible et commence à hurler ses ordres, mais perdue au milieu de la foule rebelle sa voix ne parvient pas à supplanter la cohue bien plus forte qu’elle et ses directives se perdent dans le chaos, avant qu’elle ne se fasse elle même balloter par la masse en colère.

    Les soldats de la Force Unifiée et les Brisemurailles essaient quant à eux de rejoindre Leif et parviennent à mettre en place une formation fragile autour de Nausicaa et de leur collègue lycon, mais les assauts des émeutiers accaparent toute leur attention, le bouclier de glace achetant une protection salvatrice qui leur permet de mieux s’arranger. Les gardiens de la paix comprennent bien que la meilleure option devant une telle escalade devient de s’écarter de la vindicte populaire et d’agir par les flancs, il faut céder un peu de terrain en se repliant dans les ruelles annexes et c’est ce que se mettent à faire les troupes de Léonora, chaque gros groupes isolés essayant de se coordonner pour battre en retraite et reprendre position un peu plus loin. Les quelques soldats de la GAR et les ORs qui sont quant à eux au sein même de la foule n’ont cependant pas autant de chance et se voient dépouillés de leur équipement par les mains rageuses des émeutiers, avant que les blessures ne se multiplient dans les attaques au visage, les coups de leurs propre matraques retournées contre eux, les coups de poings et de pieds dans le torse… La Lieutenant ne fait pas exception, essayant vainement de coordonner une nasse depuis sa position défavorable, un objet passe devant sa vision avant qu’elle ne tourne le regard pour constater le gros renfoncement anormal dans le crâne d’un des soldats qui avait réussi à la rejoindre, un impact gros comme un poing, creusé dans sa tête par le pavé qui l’avait rencontré un instant plus tôt. Le soldat s’effondre et son corps disparaît au sol, piétiné par les mouvements de la foule tandis que les hurlements et les cris d’effroi se multiplient aux alentours. Hengebach a tout juste le temps d’assimiler ce qui vient de se passer qu’elle sent un violent choc aussitôt suivi d’une douleur sourde à l’épaule gauche, et la pierre qu’elle s’est elle-même prise finit sa course dans le bas-ventre d’un shoumeïen à côté d’elle. Des mains se jettent sur elle de toutes part et agrippent ses armes, cherchent ses poignets, tirent dans tout les sens sur son uniforme, et elle repousse les assauts avec sa foudre tandis que son sang-froid s’étiole sous la panique montante: elle doit s’extirper de là, maintenant.

    Le boulevard toujours aussi noir de monde abrite pernicieusement la présence des pirates en son sein, évoluant dans la marée grouillante des manifestants qui scandent des cris toujours plus hostiles envers les forces de l’ordre pendant que les plus courageux des couragéens s’attaquent aux barrages latéraux des rues annexes, l’Amiral Bigorneau regarde avec une certaine satisfaction la cohue omniprésente qui se bat contre les ORs et la GAR, fonçant sur les retranchements de gardiens de la paix avant d’eux-même devoir céder aux contre-attaques chargées des bleus. À ses côtés son homard géant observe le lancé de flic qu’il vient d’effectuer et le magnifique Spare qu’il marque lorsque le projectile humain fauche les trois flics centraux d’une formation serrée de cinq, ne laissant que les deux Officiers latéraux hébétés de ce qui leur tombe dessus. Ils essaient de se replier en aidant leurs camarades à se relever avant de se faire submerger par les émeutiers qui repèrent la brèche dans la formation et s’insurgent contre les forces de l’ordre, et lorsque les appels d’un petit axolotl insidieux qui s’efforce de pousser ses voisins finit par payer, ce sont maintenant des dizaines d’émeutiers qui quittent le Boulevard des Mages Rondelets pour s’engouffrer dans cette nouvelle direction… vers le sud-est, où s’ils continuent ainsi ils finiront inévitablement par tomber sur les quais, puis à force de les longer, remonter vers le port en esquivant la Mairie.

    Protégé par sa performance arcanique de givre, Leif permet aux hommes qui le soutiennent de se replier en emportant avec eux la méduse, mais la présence de la fae le perturbe tandis qu’il essaie de retrouver la trace de sa Lieutenant, et le fait que la soigneuse prenne son temps au beau milieu du chaos ambiant est un sérieux handicap. Il a encore dans le nez l’odeur du carreau d’arbalète qu’il avait reniflé sur Nausicaa, mais la pluie et l’effervescence d’odeur dû au nombre de personnes l’empêche de remonter la piste où que ce soit, et ce qui est une désagréable sensation que de ne pouvoir se reposer sur son flair d’ordinaire si performant, devient une angoisse lorsqu’il se rend compte qu’il ne parvient pas à retrouver Léonora emportée par la masse. Les assauts sur son dôme de glace s’intensifient alors que s’ajoute à l’effort des manifestants désarmés les sabres et les coutelas des pirates, et le lycon se voit obligé de reculer pour maintenir sa protection autour de lui-même et de ses compagnons d’arme. La fae civile qui s’est incrustée à leur groupe se voit également repoussée par les forces de l’ordre qui ne la connaissent ni d’Aurya ni de Lothab, et à force de rester aussi près des gardiens de la paix pris pour cible par les émeutiers, la soigneuse de Nareim finit par essuyer plusieurs coups perdus de bâtons, de matraque ou d’arme improvisée par les manifestants dans la mêlée. La situation semble devenir désespérée sur le Boulevard mais l’important n’est pas nécessairement de ramener l’ordre ici, tant qu’il est d’empêcher la propagation du chaos vers ailleurs.

    Pendant que les fenêtres d’un des immeubles qui fait le coin entre le Boulevard des Mages et une avenue lambda se mettent à exploser sous la pression, des flammes avides commencent à sortir des carreaux brisés pour lécher la façade du bâtiment, le premier étage est vraisemblablement en proie à un départ d’incendie et si la foule s’écarte instinctivement du foyer pour éviter la chaleur, les débris de verre et la fumée, la dangerosité des flammes est grandement diminuée à l’extérieur de l’immeuble par les trombes d’eau qui déferlent sur Courage. À l’intérieur cependant c’est une autre histoire. Plusieurs personnes sortent des fenêtres aux étages supérieurs et se mettent à hurler à l’aide aux balcons, mais leurs appels se perdent eux aussi dans le tohu-bohu de l’émeute en cours, le feu lèche les plafonds, commence à fragiliser l’infra-structure, la fumée s’infiltre et remonte entre les planches et les interstice pour enfumer certains des civils… la pluie empêchera certainement le feu de se propager mais les habitants du foyer initial ne sont pas hors de danger pour autant, au contraire, les forces de l’ordre sont accaparées par les violences dans la rue et il semblerait que personne ne leur viendra en aide. Au troisième étage un des habitants saute par la fenêtre, le bruit de son corps qui s’écrase au sol ne ressort même pas du vacarme ambiant, une simple note dans l’orchestre du chaos. Bien amusé par cette fourmilière effervescente, Carl Sorince est posté en retrait et observe tout ce foutoir avec un sourire… trop large pour être bon signe. Le Serpent commence à suivre le mouvement général de la foule qui se déporte vers l’est, mais avant même de pouvoir se mêler à la masse populaire il sursaute lorsque quelque chose bouge sous ses pieds. Regardant subitement le sol, ses deux yeux émeraudes affichent une surprise jointe à l’incompréhension en voyant la plaque d’égoût sous son pieds commencer à se soulever, pour pivoter complètement sur son axe, maintenant à la verticale, elle se dérobe sous lui et Carl se retrouve à chuter vers l’avant, non sans se prendre la tranche en fonte de la plaque dans l’entrejambe, et tombe dans la colonne d’accès de l’égoût. Après près de quatre mètres de chute libre à peine freinée par les barreaux de l’échelle, le Sanglot remercie cependant la chose molle qui a amorti sa chute en bas avant de se rendre compte qu’il s’agit de quelqu’un, et lorsque le mercenaire reconnaît les traits d’une récente connaissance, son sourire de fils de pute quitte immédiatement son visage. Quelle mauvaise blague du destin qui fait que c’est le criminel qui tombe sur l’Officier Républicain, de façon très littérale.

    Place des Tilleuls

    Gunnar - Verndrick - Jamby - Orifa - Didier


    Alors que la situation aux Tilleuls commence lentement à se désamorcer sous les efforts conjoints des ORs et du SCAR, la rue qui mène du cortège à la grande place commence à lentement se désengorger tandis que l’afflux de manifestants est bloqué par le mur de pierre, seuls les vandals les plus déterminés continuent de s’acharner sur les magasins dont les scellés magiques ont été retirés, et les quelques charges des forces de l’ordre ainsi que les silhouettes menaçantes apercevables sur les toits font se disperser les moins téméraires. Le chaos se résorbe un peu, mais la pluie battante qui s’abat maintenant sans ménagement sur les pavés compense l’allègement de la scène. Les ORs peuvent maintenant se focaliser pleinement sur leurs objectifs devant la présence amoindrie des casseurs et procéder à l’arrestation des éléments perturbateurs, avant de ramener enfin l’ordre dans la place. Gunnar Bremer, sa chemise trempée et ses cheveux tout autants, brandit sa dague en direction de Jamby dans une scène digne d’un tableau. L’Officier Républicain qui n’a rien d’un héro mais tout d’un homme, et c’est justement ça qui le rend en ce moment même aussi courageux, se dresse à l’encontre d’un villain qui n’a rien d’un méchant et tout d’une âme libre, et c’est justement ça qui le rend en ce moment même aussi attachant. L’uniforme contre la rebellion. En un clin d’oeil, l’Officier Bremer disparaît alors et il se matérialise juste derrière le nain, prêt à en découdre à faire mordre la poussière au court sur patte joufflu qui lui a donné autant de fil à retordre, toujours soucieux de son style, le Capitaine de l’Office braque alors la pointe de sa lame dans le dos du nain et lui murmure:

    ”Rien gleuh pesgodel garin”

    Avant de se surprendre lui même de son manque soudain de diction, il avait simplement voulu énoncer une punchline qui claque avant de faire claquer son adversaire, mais il se sent subitement tout drôle. Gunnar lève alors une main à son visage et s’aperçoit avec étonnement qu’une moitié de sa bouche tire méchamment vers le bas, alors que la pointe de sa lame, toujours braquée dans la direction générale du nain, commence à décrire des ronds dans les airs tandis qu’il a du mal à contrôler son bras droit. L’Officier voit Jamby se tourner vers lui tandis que la silhouette du gros rebel devient un peu floue, et Gunnar se demande si le coup de rocher qu’il a encaissé tantôt n’était pas un poil trop sous-estimé, peut-être qu’il n’aurait pas dû prendre autant de risque à charger ainsi vers l’avant en direction du mage, ou peut-être qu’il n’aurait pas dû manger autant de charcuterie avec Banania vu que c’est pas bon pour son cholestérol, peut-être qu’il n’aurait pas dû se gratter les couilles y’a deux posts, peut-être. Désormais seul l’avenir nous le dira.

    De l’autre côté de la place, le deuxième duel fait rage avec une intensité redoublée. Peltier a beau être un gaillard solide, son passé de soldat de la GAR, de mercenaire, son retour dans l’armée et sa soudaine montée en grade depuis la mort d’une certaine Aldobrandini à Kaizoku lui ont forgé un corps endurant et athlétique, un instinct de combat aiguisé et un esprit aussi rapide que décisif, mais même lui avec tout les avantages de sa lycanthropie peinait à maintenir la cadence contre Verndrick, et il ne se reconnaissait pas dans les piètres capacités dont il faisait preuve pendant ce combat. Calvin avait l’impression trompeuse que son adversaire frappait de plus en plus fort quand lui aussi devait certainement se fatiguer, il avait l’impression qu’il était plus rapide, plus agile, mais après quelques passes et un moment de répit où les deux combattants reprennent leurs appuis, il comprend pourquoi a pareil ressenti: il essuie des coups depuis tout à l’heure, mais les dégâts sont internes. Le lycan halète alors qu’il s’apprête à foncer sur le Vindroekir, bien déterminé à prendre un coup pour sécuriser sa prise sur l’arme de son adversaire et soit le désarmer, soit le forcer au corps à corps. Aux mains il aura l’avantage des griffes et des crocs contre son ennemi à nu. Pas de chance pour Peltier, son pas en avant est immédiatement puni d’une douleur aigüe qui lui déchire le bas des reins, suivi de trois autres dans la cuisse, le bras et l’épaule. Calvin hurle de douleur alors que les carreaux d’arbalètes s’enfoncent dans son corps et le crible grièvement, et il s’affale au sol en levant les pattes au dessus de sa tête tandis que l’agent du SCAR s’avance pour lui porter le dernier coup:

    ”Stop stop! C’est bon! Argh… gnnn. Je… euf… je c’est bon, j’ai eu ma part.” Le lycan agrippe un des carreaux pour l’empêcher de gigoter et d’aggraver la plaie, avant d’ajouter, ”Me butez pas, je… ahg… je sers une Grande Famille hein…” dans le fond il ne ment pas car après tout, la Gamine a de l’ascendant.


    Et justement à l’intérieur de la Banque des Chaînes, un affrontement d’une violence inouïe tient place tandis que les combattants se battent pour leur vie à l’intérieur. Les bras se tailladent, les doigts se coupent, les dos se font planter et la panique est générale, Didier van Strijdonck ne peut que nerveusement écouter le vacarme des escarmouches coupe-gorges qui viennent d’un peu partout, tandis qu’il applique frénétiquement ses doigts dans le mouchoir qu’il comprime contre la plaie du garde de la BdC blessé. Reclu à l’intérieur d’une pièce avec pour unique compagnie l’homme à terre, le marchand essaie de sauver au moins une âme en appuyant de tout ses efforts pour arrêter le saignement, mais la sensation poisseuse et chaude qui commence doucement à imbiber ses ongles à travers le tissus lui fait comprendre que l’hémorragie va lui compliquer la tâche. Il relève la tête lorsqu’une silhouette se manifeste dans le cadre de la porte à l’autre bout de la pièce, et son coeur saute un battement en reconnaissant les habits de mercenaires. Les yeux de Strijdonck descendent le long du bras du traître, regardant avec effroi le sang sur les vêtements, les traces de lutte, la coupure sur le dos de la main du nouvel arrivant… le sang sur la lame de son couteau. Le marchand relâche tout juste un peu de pression sur son mouchoir quand il s’exclame à l’attention du mercenaire pour l’inviter à passer son chemin, provoquant un gargouillement répugnant chez le blessé alors que le sang fait marées et remous dans sa gorge. Didier appuie de nouveau le torchon rouge et trempé sur la plaie en grimaçant, sans quitter des yeux le mercenaire qui ne bouge toujours pas. L’homme fait enfin un pas à l’intérieur de la pièce, Didier sent sa prise s’enfoncer sur le tissu, comme pour empêcher ses mains de trembler, et sans un mot le mercenaire approche. Lentement, surement, pas après pas. Il traverse la pièce en direction de l’autre porte dans ce moment perdu dans le temps, suspendu au milieu de la violence des combats qui continuent de faire écho dans le bâtiment, et alors que le mercenaire paraît suivre les indications de van Strijdonck, il tourne doucement la tête vers lui et le regarde avec des yeux froids… avant de s’accroupir à son niveau. La pointe du couteau du merco se relève alors qu’il décrit des trajets sinueux dans les airs pendant que l’intrus joue avec. D’un geste trop léger pour la situation mortifiante, il tapote les poignets de Didier du bout de sa lame, avant d’inviter les bras du marchand à s’écarter de là du plat de l’arme.

    Doucement, mortellement, le mercenaire oriente la pointe du couteau vers le bas.

    Les yeux dans les yeux, il observe le regard de Didier, ses pupilles le scrute sans paraître y chercher quoi que ce soit, comme un regard désabusé, accoutumé à la violence, ils se regardent sans un mot alors que les sons de gargouillement s’accompagnent d’une mélopée ignoble de bruits visqueux et étouffés, avant de laisser place à celui sifflant de l’air qui quitte les poumons du garde une dernière fois. Lorsque le couteau ressort du cadavre, le mercenaire tend sa main libre lentement, doucement, sans geste brusque, pour aller se poser sur le béret dans la poche de Strijdonck, le retirer de là et le poser délicatement sur le crâne du marchand.

    ”Tire toi.”

    Et la même main vient donner une petite tape presque amicale sur la joue blême de Didier, avant que le mercenaire ne se relève et ne se dirige vers l’autre porte pour retourner dans le chaos violent des affrontements. Il entrouvre doucement la porte et observe dans le couloir la débandade absolue des troupes de Sigrior qui se retrouvent à progresser dans ce nid de frelon. Lors de l’assaut d’un bâtiment ou d’une place, les pertes sont généralement d’un assaillant pour cinq défenseurs, ça la Gamine le savait très bien et c’est pour ça qu’elle a préparé son coup, il fallait agir vite et surtout ne pas se précipiter dans la gueule du loup si elle échouait, utiliser ses anciens contacts dans les hautes sphères de la société pour légitimer des noms de mercenaires, profiter de l’urgence et de la rapidité des évènements qui avaient secoué Courage ces derniers jours pour faire apparaître nombre de ses hommes comme des lames à vendre qualifiées, impossible d’enquêter trop longtemps. Les pertes côté garde étaient déjà énorme pour la simple raison que leur nombre était faussé depuis le départ, en revanche les ombres de la DOS s’étaient engouffré dans ce guêpier en espérant pouvoir progresser rapidement jusqu’au point le plus sensible de la BdC, sous-estimant la traîtrise des affrontements sanguins où uniformes, fronts et camps n’étaient que des concepts abstraits. Trois des agents du SCAR avaient essuyé de sales blessures avant que les hommes ne décident de se mettre en sécurité en stoppant leur progression pour plutôt sécuriser une pièce, barricadant momentanément les accès pour pouvoir souffler un peu et surtout réduire les angles morts.

    Plus loin dans le coeur de l’établissement, la Directrice Sigrior lançait une salve pernicieuse de lames de lancé qui vinrent successivement se ficher dans les dos de quelques crocheteurs, alors qu’au même moment la femme aux cheveux courts se retournait vers eux pour leur dire de s’activer. Les cris de douleurs retentissent contre la lourde porte en fonte de la salle des coffres et la panique s’empare à leur tour des cambrioleurs quand les blessés se tortillent pour déloger les projectiles et que les autres se tournent en direction de la provenance des tirs pour regarder le couloir vide.

    ”Aouch…” Les regards se tournent vers leur chef et certains regardent avec inquiétude la lame enfoncée de plusieurs centimètres dans le bras gauche ballant de la jeune femme. ”Aaah… merde.”

    Elle attrape l’aiguillon doré qui ressort de son membre meurtri et grimace en comprenant ce que c’est.

    ”Continuez d’ouvrir le coffre sinon on va tous crever ici, aller du nerf!” Elle utilise son bras valide pour dégager ses cheveux de sa vue et attrape une des arbalètes chargées posées de côté par ses comparses avant de se tourner en direction de l’entrée du couloir. Lentement, elle titube jusqu’au mur adjacent et se laisse chuter pour s’asseoir par terre, posant l’arme de tir trop lourde pour elle sur son genou pour s’aider à viser dans la direction générale d’où vient la menace. L’aiguillon bouge un peu dans sa plaie, lui arrachant des gémissements de douleur tandis qu’elle essaie de composer avec la blessure, elle ne peut pas se permettre de la retirer de son bras, sinon elle se viderait peut-être de son sang avant même de savoir si la pointe était empoisonnée ou non. Arrachant un bout de tissu à sa cape à l’aide d’une dague, elle bricole un garrot à la va-vite en tenant le morceau par les dents pendant qu’elle surveille l’entrée, elle se met à provoquer son adversaire en laissant sa propre colère s’exprimer tandis qu’elle gueule les mâchoires serrées:

    ”ALORS! LA CHIEN DE CHASSE DES GOLDHEARTS! ON REVIENT FINIR LE TRAVAIL HEIN?” Elle sert aussi bien qu’elle le peut le tissus autour de la base de l’aiguillon pour le maintenir en place, et reprend l’arbalète dans sa main tandis que les crocheteurs continuent leur tâche plus lentement. ”Et merde… MIRELDA EST MORTE MAIS FAUT QUAND MÊME EXAUCER SES DERNIÈRES VOLONTÉS?!? JE COMPTE PAS LA REJOINDRE DE SI TÔT!”

    Le regard déterminé de la jeune femme fixe le couloir, ses chances son minces devant le bras armé de feu Mirelda Goldheart, mais elle a réussi à survivre à l’extermination orchestrée de sa Famille par l’ancienne Présidente il y a huit ans, c’est pas pour crever dans cette banque maintenant que son oncle est de nouveau à la tête de l’État. Huit ans à se planquer dans les bas-fonds de Courage pour échapper aux molosses de la vieille sorcière, huits ans à pactiser avec la pègre, à naviguer dans les ombres, huit ans à passer du confort de la noblesse au survivalisme des rues, des mois de plus à patienter pour pouvoir enfin entrevoir l’opportunité d’entrer dans cette banque et laver son nom en le supprimant des carnets dans les coffres de la défunte Koraki, elle ne laisserait pas sa chance passer. Pas elle. Cécilia Genova serre les dents alors que sa poitrine se soulève avec difficulté:

    ”Fait chier…”

    Égouts

    Kieran - Fulgurys


    3%

    C'est le taux de complétion des cursus de la plus prestigieuse université du monde, un établissement dont les standards d'enseignement sont si élevés que même 97% de la fine fleur estudiantine de la République se casse les dents sur l’examen final après sept longues années d’études, une renommée si imposante que le simple fait de l’intégrer suffit à ouvrir un nombre colossal de portes. 3% c'est peu, et pourtant les professeurs de MAGIC étaient tous convaincus que Seabade Malignian en ferait partie, le principal concerné en était convaincu aussi sans une once de doute quant à ses facilités et l’aisance avec laquelle il avait validé année après année, mais encore fallait-il qu’il reste en vie pour voir l’examen final, et avec la main du Dragon du Razkaal qui se rapprochait dangereusement de sa poitrine rien ne lui paraissait moins sûr en ce moment même. D’un seul coup le jeune Seabade se demandait s’il croyait toujours aussi fermement en la lutte contre la haine qui l’avait poussé à s’allier avec le Culte de Kaiyo, il avait vu l’échec de tout les moyens plus pacifistes d’appaiser les conflits, de dénouer les rouages politiques qui avait enclavé Courage dans une fange de peur et d’ignorance, il avait vu l’activisme et les lobbys se briser inutilement contre le rempart indétrônable des tactiques haineuses des Wessex. Il avait conclu qu’une seule solution permettrait réellement de faire changer les choses, de bouger les esprits et d’enfin avoir un impact: répondre au feu par le feu.

    Il s’était laissé approcher par le Culte lorsqu’il s’était mis à faire tourner des pièges magiques en les distribuant aux activistes anti-Optimates de l’Ordre de la Chouette, puis après la déroute de Favjökul il avait accepté leur offre. Seabade pensait que le Culte servait les desseins du peuple et de l’expression de la volonté diviniste, mais il avait bien vu pendant la matinée qu’il n’était plus tout à fait sûr de ce qu’il faisait là, ni même d’avec qui s’était-il réellement allié? Aussi intelligent qu’il ne l’était scolairement parlant, il avait le sentiment de s’être fait utiliser comme un pion jetable maintenant que la Soeur Friede, bras droit du Père Monsoul et seconde coordinatrice du Culte de Kaiyo, s’était fait la malle en un clin d’oeil pour le laisser tout seul ici.

    ”J-j-j-je non! Non non non! Je va- b’soin de tout ça, je vais parler hein, je vais parler. Je peux tout vous dire…”

    Et il lui dit tout, l’étudiant de gauche raconta ce qu’il savait de l’autre bombe humaine déposée par Monsoul et Friede, de la taille du Culte qui devait chiffrer rien qu’à Courage à plus de deux ou trois cent personnes et plus si on croit les ressources importantes que le Culte possède, de son implication avec l’Ordre de la Chouette, de ses propres motivations et de son incapacité à savoir où la Soeur Friede pouvait bien être passée. Il redoutait la réaction du Limier lorsqu’il allait lui avouer qu’il n’en savait pas plus que lui concernant son apôtre de je ne sais quoi ou de l’identité civile de la Soeur. Il expliqua enfin que les bombes humaines étaient des croyants, des membres du Culte qui s’étaient portés volontaires pour devenir des martyrs en accueillant la puissance ‘d’au dessus’, mais ça aussi il n’avait aucune foutre bonne idée de ce que ça pouvait bien signifier.


    À côté du combat de Seabade contre ses sphincters pour éviter de se souiller devant la stature de Kieran se mène un autre combat tout aussi intense entre le Coordinateur Magique des Effraies d’Acier et la bombe humaine allongée sur le sol du tunnel, le connaisseur a imité de son mieux certains des symboles gravés sur le sol et le corps de la victime. Alors qu’il appose ses mains sur la jeune femme nue pour faire circuler la magie titanide d’elle à lui, Fulgurys observe plus attentivement les marquages, les arcanes se mettent en mouvement, la mana afflue à l’intérieur du corps de l’élémentaire et de part la nature intrinsèquement magique de son enveloppe charnelle, ses bras de foudre se mettent à reprendre une forme plus sauvage tandis que l’Effraie évacue la magie lentement comme une soupape. Les yeux de l’Effraie fulgurante s’écarquillent cependant lorsque les marquages sur le corps de la femme s’activent subitement, et qu’une intense lueure bleutée commence à les parcourir dans des ordres brumeux, la lumière pulsante dans la poitrine de la jeune femme s’intensifie de plus en plus à chaque battement, et le cercle alchimique tatoué sur son sein gauche et jusque là vide se met à se remplir doucement tandis que Fulgurys comprend avec horreur ce qu’il représente: un décompte. S’il laisse la mana s’évacuer trop rapidement il risque de saturer sa propre forme élémentaire en magie et d’y perdre les bras, voir la vie, mais s’il n’accélère pas le rythme il n’aura jamais dépouillé la bombe de toute sa charge avant la complétion du cadran, Fulgurys manipule alors sa magie avec toute la précaution dont il est capable aussi profondément sous terre, pour extraire un flux constant de mana qui soit aussi important et contrôlé que possible. L’air sature de plus en plus alors que la vision de Fulgurys se brouille, son front transpire sous le stress intense en surveillant le rond du cadran sur le sein de la jeune femme se rapprocher de la fatale échéance.

    Il bouge sa main sur les tatouages, leur brillance archaïque signifie sans doute quelque chose mais il manque de temps, alors l’Effraie fait ce qui lui semble le plus cohérent au vue de ses connaissances sur la magie, il utilise sa propre foudre pour se faire saigner au bout d’un doigt et infuse son sang dans les runes de ses bras, en alchimie l’essence de vie est généralement un vaisseau, mais c’est aussi un puissant catalyseur, le flux de mana qui transite à travers l’Effraie s’intensifie et les marques sur la peau de la bombe diminuent en éclat, jusqu’à ce que la lueur rougeoyante dans sa poitrine ne s’éteigne complètement. Fulgurys épuisé regarde le cadran arrêté sur le sein du corps maintenant sans vie, à un petit arc de cercle de la complétion.

    Quelques minutes plus tard le Prévôt et l’Effraie sont rejoins par un détachement qui se présente comme étant les hommes d’un des Directeurs du SCAR, expliquant qu’ils vont prendre le relai sur la suite des opérations, coffrer le petit malandrin poseur de bombe et sécuriser ce qu’il reste de la bombe humaine. Ils s'enquièrent de l’absence du Commissaire qu’ils avaient initialement contacté depuis le QG et permettent aux deux membres des forces de l’ordre d’enfin s’extirper des égoûts.

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  • Dim 6 Oct - 6:38
    La Colère des Bougeoirs
    TOUR 8
    La Mairie

    Mairie et le Parvis

    Athénaïs - Konrad


    À l’extérieur du parvis de la Mairie, la foule trépigne tandis que les cieux pleurent leur félicité en ce triste jour. Les gouttes de pluie s’abattent férocement contre les toits de Courage et martèlent le parvis de la Mairie presque aussi bien que ne le font les pieds des manifestants rassemblés devant le bâtiment au coeur de la cité. Athénaïs surveille étroitement l’évolution depuis son perchoir en haut des marches qui surplombent la masse des Bougeoirs. La Général républicaine tient toujours sa barricade d’une main de fer et maîtrise habilement les entrées et sorties de la Mairie tandis qu’en face d’elle, les gens sont loins de se laisser abattre par la pluie battante. Une clameur populaire qui ne sera que galvanisée lorsqu’à l’intérieur du bâtiment, Vorès de Cypres fera de nouveau son apparition après une absence que la Noivitrail ne pourra juger que comme trop courte. Si les négociations sont toujours en cours mais que le paladin est déjà ressorti du Bureau du Maire, c’est que les discussions gentiment relancées par l’intervention de la Général sont certainement fructueuses, alors l’espoir monte d’un cran parmis la foule lorsque le symbole de la lutte du Shoumeï fait de nouveau son apparition devant les grandes portes de la Mairie, et la voix de Vorès de Cypres s'époumone pour atteindre les premiers manifestants et propager la sainte nouvelle du mieux qu’il le puisse:

    ”MES FRÈRES ET SOEURS, NOTRE VOIX A PORTÉ JUSQU’AUX OREILLES DES PLUS PUISSANTS, NOUS AVONS AVANCÉ!” Des premiers cris de soutiens retentissent à travers le murmure constant de l’orage et les chants divinistes et patriotes qui parcourent la nuée de monde sur le parvis. ”LE MAIRE WESSEX A ÉTÉ DÉPOSÉ DE SES FONCTIONS, ET NOS FRÈRES SUR LE NAVIRE OBTIENDRONT LE DROIT DE DÉBARQUER!!!” Cette fois la nouvelle suscite d’abord un instant de choc, comme si les gens n’étaient pas tout à fait sûrs de devoir se réjouir d’une telle information dont ils n’étaient pas certains de comment apprécier l’arrivée. Un très bref moment de surprise plus tard, les poings se lèvent et l'allégresse se fait entendre très distinctement tandis que l’information somme toute erronée se répand comme une trainée de poudre. Derrière son casque, un Vorès satisfait sourit en voyant la réaction de son peuple.

    Alors qu’au loin la silhouette d’un navire volant se fait voir dans les cieux grâce à l’interstice dessiné entre les toits par l’avenue au sud de la place, Vorès s’accapare l’attention des premiers rangs en levant une fois de plus ses mains pour quémander un silence relatif, tout juste de quoi se faire entendre par les shoumeïens les plus proches:

    ”Soyez fiers de vous, et voyez comme en vous levant, en vous faisant entendre, nous avons défendu des valeurs qui nous sommes chers. Soyez témoins peuple de Shoumeï, de la grandeur de ce que vous pouvez accomplir ensemble.” Un regard sombre mais invisible regarde la foule en liesse depuis la visière du casque de Vorès, alors que l’ancien paladin s’approche un peu plus des siens.

    Au sommet des marches, l’agent de liaison qui se tient aux côtés de la Général continue de l’informer de la situation, l’Obseedra a été approché du port et doit normalement soutenir un débarquement imminent dans une zone de quarantaine installée, la situation à l’est de la ville paraît être sous un contrôle relatif alors qu’au sud l’intervention de l’Amiral porte les fruits escomptés par la Général, mais c’est la situation à l’ouest qui est désormais une inconnue dérangeante alors que les nouvelles ont cessé d’affluer. Que ce soit aux Tilleuls ou dans le Boulevard des Mages Rondelets, le QG est désormais dans le noir sur l’évolution des débordements signalés précédemment.

    Bureau d’Arès

    Hélénaïs - La Perfectionniste


    Le son continu et presque régulier de la pluie qui fait rage contre la baie vitrée meuble l’instant de silence qui suit le départ de l’Ambassadeur et les propositions d’Hélénaïs de Casteille et de la Perfectionniste. Le calme est revenu dans le bureau quelque peu déserté alors que seuls y demeurent désormais la Sénatrice, la Pléïade et les trois shoumeïens, Vorès de Cypres s’est excusé tantôt pour aller reparaître devant la foule et se faire le porte-parole de la délégation, le DSI du SCAR est retourné coordonner les efforts de maintien de l’ordre avec le Préfet Pétanque, le Commandant des Effraies, la Général de Noirvitrail et l’Amiral Littorina, et Mirage a maintenant également quitté les lieux après avoir estimé qu’il serait désormais plus utile ailleurs, mais non sans avoir averti une dernière fois les shoumeïens de ne faire confiance qu’à eux même et de ne pas céder les armes bureaucratiques dont il venait tout juste de les doter.

    Carolin avise d’un regard le Doyen Hensworth à ses côtés, il s’avère que le quinquagénaire joufflu observe fixement un point au sol pendant qu’il réfléchit obstinément à la bonne démarche à suivre. Hensworth relève la tête sans dire un mot, tapotant du bout des doigts le bord de sa veste sous laquelle il a enfoui le dossier donné par Mirage afin de regarder tour à tour Emérée, la Sénatrice et l’ange. À moins d’une complicité inopinée sur laquelle il préfère de toute façon ne pas parier, il y a fort peu à présager qu’on le laisse sortir d’ici en possession des documents dont on vient de le doter. Le Doyen pourrait bien essayer de les conserver en essayant de voir si la jeune humaniste décide finalement de lui céder l’acquisition des dossiers compromettants, mais il suffirait qu’elle ne lui fasse qu’une remarque pour qu’il se fasse mettre à l’amende et… c’est sans parler des forces de l’ordre dont la Mairie regorge jusqu’aux fondations actuellement. Hensworth tourne sa tête vers Elyoré pour la consulter du regard et la jeune femme endeuillée qui était auparavant presque absentéiste dans la conversation lui accorde un petit non de la tête, un imperceptible mouvement du menton qui veut tout dire. Hensworth soupire et se relève lourdement en s’appuyant sur ses genoux. Il ressort la chemise que lui a remis l’Ambassadeur et la tend à l’aide de la Sénatrice non sans une petite courbette:

    ”Madame la Sénatrice, je souhaite marcher avec vous vers une entente et une coopération qui puisse être transparente et traduire notre aspiration d’une vie tranquille et sincère.” Quitte à être obligé de se débarrasser de ces documents, autant en faire des caisses. ”Je décide de croire en vous Madame, mais sachez que je le fais avec une pointe de méfiance, la République nous a déjà montré qu’elle sait se montrer froide et inhospitalière, je choisi d’espérer que vous ne l’êtes pas également et que vos paroles sont motivées par une réelle conviction et ne constituent pas une façade trompeuse.”

    Le Doyen se redresse après avoir remis le dossier et commence à retourner s’asseoir tandis qu’Elyoré prend la parole:

    ”Mesdemoiselles, au nom du syndicat des travailleurs de Shoumeï et du Reike, je vous remercie infiniment pour les efforts dont vous faites preuve afin d’améliorer ne serait-ce qu’un peu notre situation. Des lancements de chantiers dans les Bougeoirs afin de rénover les quartiers se révèleraient extrêmement bénéfiques, à condition qu’ils soient effectués avec des intentions véritablement bienveillantes. Pas de réévaluation cadastrale avant plusieurs années et des chantiers dont la main-d’oeuvre soit principalement issus d’expatriés. Nous souhaitons refuser toute implication de la SSG ou de leurs affiliés. Quant à nous protéger des conglomérats je pense qu’assez simplement, leur rendre les Bougeoirs inaccessible serait une solution simple et efficace.” Il y a quelque chose d’étrange à entendre une voix aussi fragile formuler une demande aussi audacieuse. L’Évêque Carolin se signe une fois de plus devant l’acceptation de la proposition de l’Ange, l’ecclésiastique regardant avec de grands yeux la Perfectionniste depuis son entrée dans la pièce, comme un papillon de nuit autour d’un candélabre.

    Elyoré finit tout juste de parler lorsqu’une voix résonne dans la tête de la Sénatrice alors qu’un agent de liaison lui transmet une information capitale:

    Madame la Sénatrice, la Maison Bleue a délibéré et nous a fait parvenir son choix de remplacement pour la Mairie de Courage, il se trouve qu’elle est présente dans le bâtiment, nous la faisons parvenir au bureau dans les plus bref délais, la nouvelle Maire ne va pas tarder à vous rejoindre.

    ”Et le Culte.” L’Évêque parle avec une voix pleine d’espoir, quoi de plus normal pour un homme de foi. ”Le Culte du divin représente une partie importante de notre société, c’est à la fois une tradition et une mémoire de ce que nous étions, un des derniers reliquats de notre bien aimée patrie. Aujourd’hui la plupart des pratiquants s’orientent vers une nouvelle église du divinisme, les croyances commencent à changer pour considérer les Titans non pas seulement comme des créateurs mais aussi comme des épreuves. Je ne crois pas que le Divinisme soit fondamentalement incompatible avec…” L’Évêque a un regard livide, ces mots lui coûtent une partie de son âme à prononcer, ”... avec l’effort de guerre contre les Titans. Le Divinisme n’est pas un manifeste de combat qui prône de laisser ces entités nous détruire contrairement à ce que veulent faire ses détracteurs, c’est une façon parmis tant d’autres d’essayer de comprendre l’incompréhensible, de se rapprocher un peu plus d’un sens à la vie et au monde. Nos valeurs sont pacifiques. Vraiment. Nos croyants méritent d’avoir des lieux de recueillement, non?”



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS MAIRIE GP:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS NGR:



    Le Port

    Les docks

    Alpine Blizzard - Bélial - Zéphyr - Mirage - Takhys


    Le calme avant la tempête, il n’y a pas vraiment d’autres mots pour pouvoir décrire la quiétude qui règne sur les quais de Courage alors que seule la berceuse de l’orage supplante le clapotis des vagues contre les pontons et les digues portuaires. À l’intérieur de l’entrepôt choisi par les forces de l’ordre pour accueillir la zone de quarantaine, les efforts conjoints de Perrine et des escouades de la GAR détachées pour l’accompagner permettent de bien avancer les préparatifs pour l’accueil des migrants à bord de l’Obseedra. L’entomologiste continue de superviser la disposition du matériel médical et de donner des avis -parfois hautains- à ses collègues, tandis qu’autour d’elle s’affairent également les militaires qui déplacent les caisses entreposées pour faire de la place. Le Sergent-Major -toujours hautain- en charge de la mission accueille l’arrivée de Bélial et de son mystérieux compagnon, et à l’annonce du garde du corps de Mirage, le gradé semble initialement se braquer un peu avant de considérer les informations qu’il a à sa disposition, en tant que militaire de la GAR rien ne l’oblige à obéir aux injonctions d’un reikois, mais d’un autre côté les informations qu’il possède ne sont pas vraiment sensibles… du moins dans l’immédiat. Il continue de réfléchir tandis que Zéphyr dont le regard alerte se perd sur la mer qui borde Courage, remarque d’étranges silhouettes qui évoluent dans les eaux côtières, révélées par les flashs étincelants des éclairs qui fendent le ciel orageux. Des silhouettes que le Maître espion du Reike reconnait sans peine comme étant celle d’humanoïdes amphibiens, quant à savoir s’il s’agit là de tritons, d’hybrides aqueux ou de nagas…

    Le Sergent-Major prend finalement la parole pour se montrer plutôt coopératif:

    ”On est déjà entrain de monter la zone de quarantaine, on a une équipe de médecins et de civils aptes à traiter des saloperies en tout genre donc on va bien s’occuper de l’Obseedra, on va les faire débarquer d’ici quelques minutes normalement, j’ai envoyée une personne à bord et j’attend le retour de la hiérarchie ou de mon messager. En revanche…” Le Sergent-Major fait des signes en direction de la digue et des docks exposés à la pluie battante. ”... Maintenant que l’Amiral est partie on se retrouve un peu à poil j’ai l’impression, normalement il devrait p’têtre y’avoir un renfort du Parangon mais en attendant je serai pas contre que vous ouvriez un oeil, y’a des pirates qui traînent dans le coin et j’ai sacrément pas envie qu’ils viennent foutre la merde ici.”

    Obseedra III

    Vandaos - Ruby - Vanay


    Alors qu’une pluie torrentielle s’abat subitement sur Courage et trempe sans distinction reikois, shoumeïens, républicains, divinistes, civils, oiseau et mort-vivants, la tension culmine sur le pont de l’Obseedra alors que tout le monde se met mutuellement en joue. Les arbalètes qui jusque là faisaient un cadeau exclusif de leurs mires aux troupes de l’au-delà du Contre-Amiral, se mettent à décrire des aller-retours entre les différents acteurs présents sur le pont. Pareillement, le regard de Melkor alterne très nerveusement entre Vandaos et les autres civils à bord:

    ”Ne faisons rien que quiconque pourrait regretter n’est-ce pas?”

    Le faux Révérend Père lève une main en signe d’accalmie à celui qui le tient en laisse avec son arme de tir, mais un mouvement un peu insistant de la part du fanatique lui fait rapidement rebaisser son bras avec une moue déconfite. C’est à ce moment là qu’une soudaine apparition aux côtés du Contre-Amiral secoue les passagers de l’Obseedra d’une vague d’anxiété supplémentaire, les étrangers déjà à bloc se rendent compte de la présence potentielle de soldats de la Marine invisibles sur le pont, et maintenant même ceux armés simplement de chevrons de bois, de dagues ou de bâtons improvisés se mettent à balayer autour d’eux comme s’ils s’attendaient à tout moment à rencontrer une résistance dans les airs, pourtant seule la Drakyn était camouflée, une de ses ailes partiellement déchirée à cause d’une collision avec le mât lorsqu’elle a bravé la tempête pour prendre son envol. Plus haut au dessus du pont, la Soeur Hématite commence également à dériver de son vol stationnaire a cause des intempéries de plus en plus intenses, et c’est justement grâce à cette dérive qu’elle finit par apercevoir les ombres qui glissent sous la surface de l’océan, sinuant entre les pontons des quais du port et la coque de l’Obseedra prêt à accoster.

    À bord, le Contre-Amiral et la Drakyn échouée voient la situation s’aggraver alors que dans le ciel au loin, une détonation surgit quand Littorina tire un de ses canons arcaniques au dessus des cieux de la cité, et comme s’il n’avait fallu qu’une distraction, qu’un moment opportun, Melkor se rue sur le fanatique qui le tient en joue avec son arbalète, et il saisit la bouche de l’arme pour la lever subitement et lutter avec son manieur. La gâchette s’appuie toute seule, le carreau part dans le vent, mais la corde soudainement détendue coince le doigt de son porteur avec le bois et brise un index. Un cri de douleur retentit et les gens à bord sont tétanisés par ce qui est entrain de se passer.

    ”DESCENDEZ LA SSG! LA MARINE NOUS ATTAQUE” La voix de Melkor n’a pas besoin d’émuler de l’urgence alors qu’il se démène pour vaincre son adversaire en utilisant le fer de l’arbalète comme une masse pour frapper le fanatique à répétition.

    ”NON! SURTOUT PAS!” Le type oppose ses bras aux coups violents qu’il essuie, hurlant de ne pas exécuter les otages alors qu’il se fait assaillir par le faux Révérend.

    Et après un instant d’hésitation, les autres reikois sortent de leur transe, réalisant ce que ce point de non retour signifie réellement pour eux. Certains ne tardent pas à réagir de la façon la plus traditionnelle possible: en tuant les républicains, les carreaux fusent en direction de Vandaos et Vanay, d’autres se décochent vers les fanatiques, certains des reikois réalisent la futilité de se battre et se précipitent par dessus bord pour espérer s’échapper en nageant vers le port maintenant que le navire est en eau portuaire.



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    OBJECTIFS & PRÉCISIONS PORT GP:


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    -Amusez-vous.VERROUILLAGE DES POSTS: MERCREDI 09/10 À 22H00 CENDRES
    La Veuve Noire
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    Leonora de Hengebach
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  • Dim 6 Oct - 10:43
    Aau milieu du chaos, perdue dans une mer de cris et de mouvements désordonnés et de gestes toujours plus intenses, violents, Léonora avait cru, un instant, pouvoir garder le contrôle du Boulevard, mais la situation lui échappait complètement. Elle sentait sa blessure à l'épaule, une sensation de brûlure qui n’en était pourtant pas une, chaque onde de douleur accentuait son expression crispée et les bousculades n’arrangeaient rien. Autour d'elle, c'était la panique. La foule, déchaînée et imprévisible, se ruait sur elle, la bousculait, la saisissait. Des mains avides fouillaient son corps à la recherche d’armes, et tiraient sur les pans de son uniforme, déchirant presque sa veste. Ses tentatives de reprendre pied échouaient et ses hommes, courageux mais débordés, tout comme ceux qui tentaient de la rejoindre succombaient un à un sous l’assaut des émeutiers. La situation était intenable, cela ne pouvait durer ainsi.


    Elle devait agir rapidement, avant que la foule ne la submerge et la piétine. Le désordre était tel qu'il n'était plus question de rassembler ses hommes. Si elle continuait à attirer leur attention, ils risquaient tous de ne jamais s'en sortir vivants. L’idée de retrouver Leif, perdu dans cette masse hurlante et furieuse, s'évapora rapidement de son esprit : c'était devenu impossible. Les manifestants, déterminés, la pourchassaient des yeux, mais en un instant de lucidité, elle profita de la confusion pour disparaître de leur champ de vision.

    Se tenant l'épaule douloureuse, elle se glissa dans la foule avec une discrétion surprenante. Invisible parmi les corps en mouvement, elle avançait à petits pas, évitant les coups, les mains qui cherchaient à la saisir. Son objectif était clair, s’éloigner de la cohue et évaluer la situation.
    Avec une rapidité presque instinctive, elle repéra une issue, un moyen de s'extraire et son regard se leva vers les toits. Elle grimpa habilement, ignorant la douleur lancinante de son épaule. Une fois en hauteur, elle put enfin respirer, loin de la pression étouffante de la foule. De là-haut, la vue était claire et le boulevard s'étalait sous ses yeux. Elle remarqua immédiatement que le barrage, encore tenu il y a peu et qui bloquait l'accès aux quais, avait cédé. Cela signifiait que la situation ne faisait qu'empirer, les manifestants allaient maintenant pouvoir se répandre encore plus loin, rendant le contrôle de la situation presque impossible.

    Si la foule parvenait à se déverser totalement vers le port, où les pro-Optimates faisaient déjà irruption, ce serait un désastre. La situation basculerait irrémédiablement en leur faveur, et tout espoir de rétablir l'ordre serait anéanti. Elle n'avait pas de temps à perdre, il fallait agir immédiatement. Pour bloquer cet accès stratégique, il lui fallait un atout, quelqu'un capable de contenir la marée humaine. Leif était cet atout. Ses capacités et sa force en faisaient le seul homme capable d'une telle tâche, mais il était perdu dans la foule, tout comme le reste de ses hommes. La lieutenant n’avait le temps de tergiverser et une nouvelle idée fulgura dans son esprit. Elle devait le retrouver, coûte que coûte, et lui transmettre son plan mais par quel moyen ? Sans perdre un instant, elle s'élança de toit en toit, sautant avec agilité sur les bâtiments qui formaient un chemin presque direct vers le Sud-Est, là où elle espérait retrouver Leif ou au moins croiser un de ses groupes. Chaque bond lui arrachait une grimace de douleur à cause de son épaule blessée et son sang chaud coulait le long de son bras, mais elle serrait les dents. L'urgence de la situation lui permettait d'oublier temporairement la souffrance. Ses mouvements fluides et aussi rapides qu’elle le pouvait.
    Malheureusement, toujours aucune trace de Leif. Léonora n’avait aucun moyen direct de le contacter, ou du moins le croyait-elle. Mais en réalité, elle possédait une solution et n’était pas totalement démunie. Son mana, cette énergie qu’elle contrôlait avec précision pourrait être sa réponse. Si elle ne pouvait pas localiser Leif, elle pouvait au moins attirer son attention ainsi que celle de ses hommes. Et elle savait exactement comment s’y prendre. Prenant une profonde inspiration malgré la douleur qui irradiait son épaule, la brune se concentra. Elle laissa son mana s’écouler en elle, d’abord doucement, puis avec une intensité croissante, jusqu’à ce que le flux devienne suffisant pour être façonné. Elle devait faire vite, avant que la foule ne prenne totalement d’assaut le port. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle dirigeait l’énergie, ses yeux fixés sur la rue. Le moment était venu. Avec une précision maîtrisée, elle créa un immense mur d’électricité, brillant et crépitant, qui s’éleva brusquement, bloquant le passage des manifestants. Le mur grésillait avec puissance. Pouvait-elle surprendre, arrêter net les émeutiers ? Les faire hésiter face à cette barrière imprévue et improvisée ? Ce n'était pas une solution définitive, risquée même si elle prenait la précaution de ne pas toucher le sol détrempé par la pluie, mais ils gagneraient du temps.

    Ce mur ne passerait pas inaperçu. Leif, où qu’il soit, reconnaîtrait cette signature énergétique, cette "patte" qui lui était propre. Elle espérait de tout cœur que ce signal lui permettrait de comprendre ce qu’elle essayait de faire. Avec un peu de chance, ses hommes convergeraient vers ce point, comprenant que leur commandante était en vie, et de se regrouper.
    Tandis que le mur pulsait d’énergie, Léonora, à bout de souffle mais résolue, scrutait les environs, attendant le moindre signe de leur arrivée.


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    Hélénaïs de Casteille
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  • Dim 6 Oct - 15:03
    La pluie tombait drue, recouvrait la rumeur de la rue et faisait danser les vitres au tempo des gouttes sur les carreaux. Étrangement, l’atmosphère de la pièce était en train de s’alléger. Oh évidemment, ni la délégation, ni Hélénaïs et La Perfetionne n’en avaient terminé. Mais les choses avançaient et dans le bon sens. L’espoir qui avait jusqu’à lors été allègrement piétiné se voyait désormais permis. Il restait néanmoins une inconnue dans l’équation qui se dessinait sous leurs yeux et elle résidait entre les mains du Doyen, dans le dossier qu’il avait jalousement gardé et dont la sénatrice déplorait le geste. Pour autant, elle n’allait pas les en empêcher, cette décision leur appartenait, c’était à eux que revenait le choix quant à la manière dont ils voulaient affronter leurs détracteurs mais c’était également son soutien qu’elle leur retirerait. Hélénaïs ne sut pas ce qui décida le doyen mais lorsqu’il se leva pour lui tendre le dossier, c’est un sourire sincère qui étira ses jolies lèvres ainsi que le soulagement. Tout le monde n’était pas irrattrapable, et quoi qu’en dise Arès, les Shoumeiens n’étaient pas moins fiables que le premier Républicain venu. Emérée se redressa à la place de sa maîtresse pour attraper les documents, gratifiant celui qui les lui tendait de l’un de ses rares sourires.

    Au même instant, ce fut Elyoré qui prit sa suite et avec elle des propositions légitimes mais osées. Probablement trop pour une ville au courant politique aussi virulent que celui de Courage. Il suffisait de passer la tête par la fenêtre pour imaginer la taulée que produiraient  de telles mesures. D’un autre côté, ne pas agir reviendrait à abandonner les Bougeoirs, revenir au point de départ et renforcer la grogne qui couvait, tout juste maintenue au pied du bâtiment.

    La bouche d’Hélénaïs s’ouvrit avant de se refermer aussi brusquement, ses yeux clignèrent à plusieurs reprises, seul signe de son étonnement et le message de la maison Bleue raisonna dans son esprit aussi distinctement que si l’envoyé se trouvait dans la pièce. Un frisson parcouru l’échine de la jeune femme ; la nouvelle mairesse de substitution avait été nommée et pourtant, elle ne disposait d’aucun nom. Qui donc allait se présenter à la porte d’un instant à l’autre ? Silencieusement, Hélénaïs pria un dieu quelconque que le gouvernement ne lui ai pas envoyé un équivalent d’Arès en femme. En parlant de Dieux, le sujet était à nouveau sur le tapis. Un sujet houleux s’il en est, absolument pas le genre à déclencher des guerres mondiales.

    — Le Divinisme fait peur. Dit simplement Hélénaïs. — Il est facile de faire l’amalgame entre les nouveaux croyants, ceux qui prônent la vie et ceux qui vénère  ces entités qui détruisent notre monde d’un simple souffle. Vous n’êtes pas sans savoir que Liberty a partiellement été détruite par l’un de ces Titans il y a seulement quelques mois. Elle se tue, laissant à Carolin le temps de digérer ses paroles. — J’entends votre désespoir et vos craintes de voir vos croyances malmenées et ce n’est pas ce que je souhaite, mais vous devez comprendre que notre peuple à peur. Nous avons perdu nombre de compatriotes, nous avons perdu des membres de notre gouvernement, notre capitale à été réduite à peau de chagrin. Je ne peux fermer les yeux sur la crainte qu’inspire votre religion sans bafouer la voix des miens. Mais je ne tiens pas à ce que vous soyez stigmatisé pour autant, ni privé de votre droit le plus fondamental. Au-delà des récents évènements, la République est un pays libre et tolérant ou tout un chacun y a sa place tant qu’il respecte la liberté d’autrui.

    Hélénaïs et Emérée, comme un seul homme, se tournèrent vers la Pléiade.

    — La République ne financera pas de nouveaux lieux de cultes. Néanmoins, elle ne s’opposera pas à l’ouverture de nouveaux, ni à la restauration des ceux qui ont été fermés. Et c’est ici, je pense que l’aide de personnes telles que vous, Perfectionniste, pourrait entrer en jeu.

    A nouveau, elle laissa un silence se faire, le temps pour les uns et les autres de réfléchir à ses propositions. Une fois qu’elle estima ce temps suffisamment long, elle reprit la parole avant que quelqu’un ne puisse la couper.

    — La maison bleue m’a fait savoir qu’un nouveau maire avait été choisi, il nous rejoindra sous peu. Et avant que vous ne me posiez la question, je ne sais pas plus que vous de qui il s’agit.

    Le regard d’Emérée se tourna alors vers le Doyen et Elyoré.

    — Je vous remercie d’avoir fait le choix de la raison plutôt que de la vengeance. Je sais que mes propositions ne sont pour l’heure que des mots, mais j’espère qu’elles seront bientôt des actes qui vous prouveront que la République n’est pas uniquement inhospitalière.

    Les lèvres de la jeune De Casteille se pincèrent en un sourire désolé avant qu’elle ne poursuive.

    — Concernant les conglomérats, leur interdire l’accès pur et simple aux Bougeoirs serait presque une déclaration de guerre. Encore plus à Courage et je pense qu’ils trouveraient des moyens bien plus violents de parvenir à leurs fins. D’autant plus que, sur du long terme, rien n’indique que vous ne puissiez pas trouver un terrain d’entente. Tirer partie les uns des autres. Bien que, je vous l’accorde, cela me semble utopiste. Mais cela, elle l’avait toujours été après tout. — Je pense qu’il serait plus judicieux de mettre en place un conseil constitué de membres des Bougeoirs, de membres des conglomérats et ainsi qu’un partie neutre à qui les propositions seront portées avant d’être prises. Cela permettrait d’établir un dialogue entre les différents partis sans risquer que l'un ou l'autre tire la couette à lui. Cela permettrait de protéger l'intégrité des Bougeoirs et de ses habitants.  Qu’en dites-vous ?

    Si Hélénaïs avait pu, elle aurait sans doute brûlé un cierge après une telle proposition.

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    Leif Brynjolf
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  • Dim 6 Oct - 15:59
    Boulevard des Mages Rondelets

    Bordel de merde, c’est le truc qui me fait grave chier à reconnaitre mais quand je libère la bête maudite en moi je me sens libéré d’un poids. Ne plus avoir à la contenir alors qu’elle fulmine, veut s’exprimer, sentir glisser sous ma peau ses frémissements, son besoin de sang, c’est compliqué mais je sais faire. Mais une fois que je la laisse s’exprimer, qu'elle détruit littéralement mon enveloppe corporelle humaine pour laisser sa nature s'exprimer pleinement je me sens vivifié.

    Mes sens deviennent plus aiguisés, je me sens différent, plus fort aussi, plus résistant et intrinsèquement (je ne connais même pas ce mot en vrai) meilleur. Autour de moi le chaos résonne, les cris s'amplifient et emplissent mes tympans plus forts à chaque instant. Cette greluche de soigneuse qui semble ne pas venir à bout de son travail me casse les burnes parce que c'est une civile et on doit la protéger mais son acte nous mets aussi en danger.

    Autour de moi les hommes confiés par Leo restent droits et fiers dans l'adversité comme ma virilité (c'est plus classe que dire comme ma...) Bref on ne lâche rien, on va pas les laisser nous étouffer, se laisser dessus comme de vulgaires paillassons non plus, on a notre fierté de sol... on a notre fierté (surtout moi) !

    Dans ce chaos j'ai perdu de vue mon chef, ma lumière, mon phare, ma Leo, mais comment réagir, que faire? Parce que tout seul, livré à moi même sans instruction j'ai qu'une envie, faire le con avec les manifestants, vite vite un moyen de me canaliser par pitié. Mes compagnons Brisemurailles  sont des gars fiables, sûrs, solides, ils savent rester concentré c'est bien, je dois m'appuyer sur leurs capacités. Ils m'ont écouté et le mur qu'on fait fonctionne à peu près, c'est pas bien glorieux mais on parvient à temporiser des trucs, l'accès à la place, tout roule pour le moment c'est presque parfait, manque le diner !

    J'ai vu la tronche de homard qui mériterait de finir ébouillanté dans une marmite jouer avec un OR et s'en servir de projectile, j'irai bien lui botter le cul mais faut rester concentrer et mon mur aide alors je tente de le consolider avant de passer à la suite. Par contre la greluche ailée elle sert à rien à par nous ralentir, elle soignera la prisonnière plus tard, éventuellement ou pas.

    - Suffit les conneries... C'est une prisonnière, faut s'occuper des défenseurs de l'ordre au lieu de gaspiller votre mana pour elle. Ses soins, plus tard !

    Et de grogner en disant cela, je me fous qu'elle ait fini. Je l'attrape par le bras et je la soulève de force.
    J'appelle mes brisemurailles de compagnie et je leur dis :

    - Amenez la blessée prisonnière derrière les barrières. Sortez la d'ici, qu'on ait pas perdu du temps et de l'énergie pour elle pour rien.
    Bon maintenant... Je laisse mon regard parcourir l'assemblée, mon mur ne tiendra pas éternellement, la masse est trop dense et sa construction trop légère je le sais, il va finir par céder mais ce n'est plus l'endroit ou la foule veut avancer... Cette putain de flotte en plus de me faire puer le cabot trempé m'a fait perdre l'odeur du fauteur de trouble au carreau d'arbalète, chianli ! V'la aussi que des baraquements prennent feu... la flotte s'en chargera on est pas pompiers, j'ai bien une grosse lance mais...

    C'est là que je le perçois, un mur de foudre, il pulse et bloquer une allée. Je connais pas super bien la ville mais j'ai été forcé de regarder le plan avant qu'on se déploie et quoi qu'il en soit mon sens de l'orientation m'indique que ce mur bloque l'accès vers le quartier du port, elle voulait qu'on empêche que la foule parte par là-bas soit... Ca m'allait. Les brisemurailles étaient partis avec la méduse pour la sortir de la manif et moi j'avais la soigneuse à côté.

    - Tu m'suis, on va au mur de foudre aider !

    Elle avait débarqué en volant, elle pouvait faire de même. Par contre j'étais un peu contusionné alors j'ai préféré la jouer un peu futé (oui ça arrive!) J'ai donc concentré ma mana pour qu'elle se libère dans mon propre corps pour le renforcer (renfo P1). J'ai tenté de me rapprocher le plus vite possible ensuite du mur de foudre tout en cherchant Leo (SV1 je cours bien mais pas hyper vite je sais).
    Une fois arrivé à destination, je laisse mon pouvoir enfler tout en maintenant mon renforcement, non la mana que je canalise et que j'invoque a une autre utilité. Je vais de nouveau libérer de la glace, vu la flotte qui tombe ça m'aide grandement en terme de matière première à concentrer, ça me permet de gagner en rapidité surtout car je n'ai pas à créer la matière première qui servira à la glace.

    Je réfléchis un instant et je décide que je vais dresser mon mur de glace derrière celui de foudre en seconde ligne, faut déjà être givré du ciboulot pour traverser un mur de foudre mais en plus on se retrouve face à de la glace et on continue à griller... Ca devrait en dissuader pas mal. Je me baisse et pose mes mains au sol, laissant la magie couler de moi, des nervures glissent sur le pavé mouillé, dessinant des ruisselements glacés pour passer sous la foudre et ensuite s'élever pour dresser un mur bien plus épais et qui coupe totalement la route d'un côté à l'autre (glace P3)

    Lycon sans bière:


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 14 7ffr
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    Pancrace Dosian
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  • Dim 6 Oct - 18:14

    Il paraît que le tracé des égouts suit celui des rues qui se trouvent au-dessus. C’est p’tet vrai, mais ne voir ni les bâtiments, ni les commerces, ni les panneaux, ça rend vraiment difficile de se repérer. Résultat, il me faut un temps qui me paraît long mais doit pas l’être tant que ça avant d’apercevoir enfin une petite plaque manuscrite indiquant le boulevard des mages rondelets, et l’échelle qui permet de grimper à la plaque la plus proche. J’pousse un soupir de soulagement masqué par le bruit des pas au-dessus, du grondement de la foule qui se réverbère sur les murs courbés en pierre, et de slogans et de chants dissonants.

    Ptet que j’aurais dû me téléporter dans un coin sûr, genre le commissariat le plus proche. Ça aurait été moins galère, mais j’aurais potentiellement été loin, ou dans une situation immédiatement difficile et sans pouvoir réagir. Les commissaires avaient l’air de dire que ça pouvait dégénérer, et suffit qu’un milliers de connards forcent les portes du bâtiment pour qu’en apparaissant au milieu d’eux, j’finisse lapidé ou lynché.

    Et là, on aurait parlé de bavure policière ou je sais pas quelle connerie alors que j’étais en situation de légitime défense, on sait comment ça marche. Les populares et les humanistes auraient poussé des cries d’orfraie, les optimates auraient dit que c’était bien normal, on aurait encore eu une sale image et j’aurais encore eu une annotation désagréable sur mon dossier. Après, si ça craint trop, j’me transporterai chez moi et j’repartirai de là, ça me fera juste perdre du temps, mais pas la vie.

    J’pousse sur la plaque qui m’empêche d’accéder à la surface, en sentant le premier souffle d’air frais et pur depuis beaucoup trop longtemps, quand j’vois une forme sombre juste au-dessus de ma tête, et qui me tombe en plein sur la gueule. J’serre la main gauche sur les barreaux métalliques de l’échelle, mais entre la surprise et le poids, c’est trop lourd, j’lâche prise et j’dégringole trois mètres plus bas. Le choc me coupe le souffle une fois, puis une seconde quand l’inconnu me tombe dessus.

    Me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits, et l’autre aussi.

    Du coup, j’suis forcément très étonné de voir la bouille de Juste sous le chapeau qu’il vient de remettre, avec ses yeux verts qui me jaugent de bas en haut et de haut en bas. Qu’est-ce qu’il fout là ? Ou plutôt, qui n’est pas actuellement auprès des Bougeoirs et de leur manifestation débile ? Ca serait plutôt ça, la vraie question. Vu le contexte dans lequel on a bossé ensemble, j’me doute qu’il est pas là pour aider les blessés, les vieilles dames à traverser, et s’assurer que la manifestation parte pas en couilles.

    Mais en même temps, nos rapports, cordiaux au demeurant, ont jamais reposé sur ça.

    La plaque d’égout est restée suffisamment ouverte pour qu’un peu de lumière filtre jusqu’en bas, suffisamment pour qu’il me reconnaisse, j’suppose. Dans le doute, j’me signale.

    « Salut, Juste. C’est Pancrace, si tu me remets. Il se passe quoi là-haut ? Ca a l’air d’être un sacré bordel. »

    Il me regarde d’un air parfaitement désolé, au point que j’ai presqu’envie d’y croire : je sais l’amour tout relatif qu’il a pour ses compatriotes des bas-quartiers.

    « Hé bien... la ville est en train de se transformer en quartier shoumeien. »

    J’fais la grimace. Des quartiers shoumeiens, y’en a dans toutes les villes dès qu’elles dépassent une certaine taille, et on va pas se leurrer, ils se ressemblent tous. J’parle pas des lieux de culte, moches évidemment, mais plutôt de la misère et la pauvreté qui va avec. En même temps, s’il passaient moins de temps à faire des offrandes, des prières et autres conneries à genoux, ils en auraient davantage à consacrer à travailler et s’enrichir.

    J’suppose que c’est plus facile d’espérer très fort qu’un dieu sorte de nulle part pour te filer du fric, de la bouffe et des femmes, plutôt que se sortir les avant-bras pour le faire soi-même.

    Y’a eu un temps de pause avant que Juste reprenne la parole.

    « Qu’est-ce qui se passe ici-bas ? »

    J’crache par terre, j’me passe la main dans les cheveux.

    « On a croisé des types chelous. On est tombé sur un gars tellement balaise que j’ai failli y passer alors qu’on s’y est mis à trois. Et visiblement, il pose des bombes humaines un peu partout. La magie s’y accumule et... Boom, que j’agrémente d’un mouvement évocateur des mains. J’suis prêt à parier que y’a un lien avec les titans. La mana... elle ressemblait trop. »

    Si ça lui donne envie de courir à poil dans les égouts, moi, je sais plus quoi dire.

    « Allez, j’vais faire mon boulot là-haut. J’veux pas te forcer, mais ça me ferait plaisir que tu me files un coup de main. »

    Puis j’commence pour la seconde fois l’ascension de l’échelle, jusqu’à déboucher dans une rue toute proche du boulevard au lieu de directement dessus. Ça m’arrange bien, et la lumière du jour me fait me rendre compte que mon uniforme est dégueulasse. La foule crie tellement fort que j’titube tellement j’ai l’impression d’un mur de son, avant que mes oreilles fassent l’appoint et que tout devienne une masse assourdie.

    Ça serait peine perdue de leur crier de rentrer chez eux, donc je fais dans le davantage visuel, histoire qu’ils comprennent bien. J’active mon senseur magique histoire de déterminer si y’a des menaces dans les environs et qu’il va pas m’en tomber une dessus. Rien qui ressort à part la masse de gens, de quoi te donner envie de partir vivre dans les montagnes avec une chèvre et un champ.

    Puis j’tisse une armure de ténèbres autour de moi, afin de me prémunir des différents lancers qui pourraient avoir lieu. Elle me grandit suffisamment pour que j’puisse voir un peu au-dessus de la foule, au loin, et m’rendre compte que les collègues sont un peu dans le mal, et que c’est sacrément le bordel. La foule évacue tant bien que mal dans une direction, et j’suppose que si on les laisse y aller sans faire une ruée ou se marcher dessus, c’est que c’est bien ça le but de la manoeuvre.

    Rassemblant une nouvelle fois ma mana, j’forme un muret d’ombre pour bloquer les civils, puis des flèches dans les airs pour leur indiquer de continuer à avancer dans la bonne direction. Y’en a quelques-uns qui, peu convaincus par ma proposition, envisagent de sauter l’obstacle pour venir vers moi, mais un geste agrandit le mur et les bloque totalement.

    « Circulez, m’sieurs-dames, y’a rien à voir ! Circulez ! Que j’m’époumone. »

    Spoiler:
    Citoyen de La République
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    Ruby Draglame
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    Info personnage
    Race: Humaine
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Chaotique bon
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t179-ruby-draglame-termineehttps://www.rp-cendres.com/t375-les-aventures-de-soeur-hematite-alias-ruby-draglame#1569
  • Dim 6 Oct - 19:20
    La femme rousse dans le ciel arrêtait son pouvoir élémentaire et elle estimait que son dernier mouvement de son katana  allait permettre au bateau de réfugiés de poursuivre vers le ponton proche du bâtiment qui servait d’entrepôt comme zone de quarantaine. Elle se plaçait dans les airs pour se placer afin d’étendre sa capacité sur la plus grande profondeur dans la mer. Elle se concentrait et elle lançait plusieurs ondes qui s’infiltraient dans la mer. L’espionne  particulière de la République allait connaître l’information du nombre de nouveaux passagers qui pouvaient possiblement débarquer sur l’Obseedra III. Elle connaissait le principe, ses ondes lui transmettaient l’information d’une présence, dès qu’elles étaient en contact avec une forme humanoïde ou animal.

    La commandante des troupes d’assaut du Parangon de Justice venait de comptabiliser un nombre, mais elle ne savait pas si elle avait la totalité des ombres sous la mer. Elle décidait de mettre une marge quand elle allait le communiquer au contre-amiral blond. Elle allait envoyer un message dans l’esprit de Vandaos, mais elle entendait le bruit d’un coup de canon. Elle regardait très rapidement un coup d’œil vers le ciel et elle voyait un bateau volant qui tirait une boule traversant le ciel. Quelques secondes plus tard, elle entendait le cri de personnes  qui étaient touchées par une arme. Elle percevait aussi des fuyards qui sautaient dans la mer portuaire via leurs entrée dans l’espace aquatique. Elle décidait de s’élever un peu dans les airs pour avoir une meilleure vue de la situation sur le pont. Elle voyait que le contre-amiral avait une nouvelle compagnie  et la femme rousse était surprise de voir une drakyn avec son supérieur. Cependant,  elle constatait qu’il y avait plusieurs groupes qui combattaient avec les arbalètes qui fusaient de la part des Reikois. L’espionne particulière de la République visionnait un groupe important qui semblait attaquer en direction de son supérieur.

    La femme rousse avec sa protection de mithril se rendait compte que l’Obseedra pouvait débarquer, mais il n’ y avait pas personnel sur le port. Toutefois, elle se doutait que ce moment de calme allait être de courte durée et elle essayait de visualiser la meilleur approche sur le bateau avec la position des groupes sur le pont de manière sournoise. La sœur Hématite se posait la question de la pertinence de transmettre cette information envers son supérieur. Il allait sûrement  utiliser les membres, son mort-vivant, éventuellement la drakyn, son familier volant pour se protéger contre les attaques à distance. L’espionne particulière espérait avoir un soutien en plus avec elle dans le ciel pour répliquer ou pas contre  ces ombres. La femme rousse se demandait si il s’agissait d’autres forces secrètes comme le scar ou les effraies via tritons, sirènes. Elle attendait de voir si les ombres allaient ou non aborder l’Obseedra III en sortant de la mer. Elle décidait d’utiliser son art martial élémentaire et elle rengainait son épée avec  son fourreau afin d’envoyer plusieurs attaques magique à distance avec son katana au moment de la sortie de ce groupe. Elle imprégnait de la mana sur son arme justice solide et elle allait exécuter une double attaques avec un seul mouvement . Toutefois, cela était juste un plan, elle devait l’adapter en fonction du mouvement de sortie du groupe de la mer.



     »RESUME »:
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    Vanay Vyldrithe
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    Race: Drakyn
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique Neutre
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    qui suis-je ?:
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  • Dim 6 Oct - 21:00
    La tempête, une pluie torrentielle qui ne semble pas s’arranger avec le temps, et ça, c’est sans compter le vent puissant contre qui j’ai perdu le bras de fer, ce qui me vaut de gagner une belle aile en moins. Autant dire que je peux oublier tout de suite l’idée de faire un vol retour sur les docks.

    Mon apparition n’a fait qu’attiser davantage l’ambiance déjà tendue du navire. Je lève presque instantanément les bras dès que les gardes autour du Contre-Amiral me pointent de leurs armes, alors que celui-ci se tourne dans ma direction.

    - Ne tirez pas !

    Je lâche un long soupir quand les armes cessent d’être pointées dans ma direction et que les paroles du capitaine me font comprendre qu’il a bien reçu le message et que, pour le moment, je suis… tranquille… même si, dans la situation actuelle, ça ne veut pas dire grand-chose.

    Et comme si ça ne suffisait pas, un son sourd se fait entendre, suivi de près par un projectile arcanique qui traverse le ciel au-dessus de nous et de la ville de Courage. Malgré la tension dans l’air, je suis l’objet de mes yeux écarquillés. Une centaine de questions se bouscule dans ma tête jusqu’à ce qu’un cri me ramène au présent, ou plutôt me ramène dans la fange où je suis fourrée les deux pieds dedans. Ça m’apprendra à jouer les bons samaritains… J’aurais eu meilleur temps de me laisser embarquer par les Officiers ! Quoique, avec ce qui vient de partir… Je ne suis plus vraiment sûre que la situation en ville soit meilleure.

    Les flèches fusent dans tous les sens, y compris dans ma direction et celle de l’Amiral. Les gens se battent entre eux et d’autres sautent par-dessus bord. Je suis dans le brouillard le plus total concernant la situation du navire et, pas le choix, je suis bien obligée de me rapprocher du Contre-Amiral pour me mettre à l’abri et obtenir les informations dont j’ai besoin pour agir.

    - Que ce passe-t’il ici ? Ou sont les membres de la SSG ?

    Et surtout, c’est quoi tout ce bordel… À peine finit-il de m’expliquer les grandes lignes de la situation que je redeviens invisible et invoque ma dague pour repartir aussi vite « calmer » le débordement. Je n’ai aucun intérêt à tuer qui que ce soit, la dague est juste là pour assommer, dissuader et désarmer tous ceux que je croise et qui ont l’air un peu trop assurés dans leur envie d’en découdre.

    Une corde d’arbalète coupée ici, des flèches retirées de leur carquois et brisées par là, et je continue sur ma lancée, me faufilant entre les gens. Ceux qui tranchent des gorges sont poussés à l’eau si j’en ai la possibilité ou bien assommés d’un coup de pommeau de dague dans la nuque, histoire qu’ils dorment un moment.

    Ils sont nombreux… très nombreux… trop nombreux… Je suis parfois obligée de me défendre plus durement avec certains alors que d’autres ont l’air totalement perdus, si bien que je suis obligée de les mettre à l’abri.

    Je finis même par prendre quelques coups et gagner une flèche qui se fiche dans ma cuisse, m’arrachant un grognement de colère.

    - BORDEL !

    Si seulement j’étais restée tranquillement à Liberty…

    Résumé:


    Fight so dirty, but you love so sweet
    Talk so pretty, but your heart got teeth
    Late night devil, put your hands on me
    And never, never, never ever let go
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