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  • Mar 24 Sep - 22:41
    [Note HRP : les italiques sont là pour distinguer deux types de narration. L’une porte sur l’avant du cortège, l’autre en italique porte sur le cœur du cortège.]

    - Marcus ne revient pas, lui murmure un de ses subalternes, de manière presqu’imperceptible, pendant que leur groupe avance lentement mais sûrement vers l’avant du cortège.

    - Il est peut-être ralenti, répond son homologue tout en jetant un oeil. Mais bientôt, il ramène son regard sur le guerrier en face de lui et reprend la parole. Il lui pose même une question dont l’homme encapuchonné connaît déjà la réponse. Cela peut paraître incongru, mais cela fait partie du jeu : faire semblant d’en savoir moins qu’on ne le sait réellement, pour mieux placer ses pions ensuite. Est-ce qu’il est accompagné ? Bien sûr que oui, évidemment.

    Si ce garde du corps est ici, l’ambassadeur Mirage ne peut être que présent dans les environs.
    Et si ce dernier n’a pas été un imbécile, il a dû vouloir suivre les tractations diplomatiques de Courage, en sachant pertinemment qu’il y avait des Reikois à bord de l’Obseedra.

    C’est pour se rapprocher facilement du diplomate que l’inconnu a abordé Bélial. Electron libre, il était néanmoins probable que ce dernier veuille rejoindre son employé une fois proche de la Mairie, et ce serait à ce moment-là que les choses prendraient à la fois une tournure plus intéressante.

    - Dans ce cas, je serais intéressé à vous accompagner jusque-là. J’ai moi aussi des talents de garde du corps, et deux lames valent peut-être mieux qu’une, dans ce rassemblement.

    Leur dialogue est interrompu par un hybride poisson, qui a l’air de le connaître ou savoir à qui il s’adresse.

    Tiens.
    Ce serait potentiellement un membre de la pègre ?

    Ca, c’était une information qu’il n’avait pas, et qui est potentiellement la bienvenue. Ce qui est certain, c’est que l’homme n’intervient pas dans l’échange et il attend enfin que Bélial soit prêt à se remettre en marche. Quand le Démon l’encourage à le dépasser d’un geste du bras, afin que son groupe passe devant lui, l’inconnu obtempère, alors même que Marcus se fait enfin voir dans les environs, aux côtés de la Républicaine avec qui il échange quelques mots. Son attention est distraite, et c’est là son plus grand tort. Le pauvre hère a le malheur de s’arrêter près du protecteur de Mirage, qui a laissé quelques mètres le séparer de son compagnon. Son attaque sournoise tranche sans ménagement la carotide des deux malheureux. Les corps s’écroulent, l’homme en premier, la fille en deuxième, et on croirait presque que c’est un couple endormi, si ce n’était le liquide vermillon qui éclabousse les passants alentours.

    Et le cri résonne.
    Un cri de pur terreur.
    Le son résonne, le murmure se propage, l’ombre s’arrête une dizaine de mètres plus loin.
    Et quand elle se retourne, l’entité démoniaque l’a déjà rejoint.

    - Que se passe-t-il ? lance la silhouette d’un ton interrogateur.

    Qu’importe l’excuse que lui donnera Bélial. Son interlocuteur ne bronchera pas face à ses propos, et puisque son vis-à-vis embraiera tout de suite sur le sujet de l’Obseedra, l’individu se contentera de l’écouter silencieusement. Mais loin d’être sot, la silhouette laissera au guerrier le soin de mener leur petit groupe, de sorte à disparaître de son champ de vision. L’engeance ne verra ainsi pas l’ombre grandir sous les pas de son « camarade » pour former ensuite un parfait jumeau avec la silhouette encapuchonnée. Cette copie restera cependant visible le temps de sa création seulement. L’instant d’après, elle deviendra invisible, et fendra la foule, alors que l’original suivra Bélial.

    - La quarantaine n’est pas forcément une provocation, observe son homologue. Certains croiront vraiment, en toute bonne foi, que c’est la meilleure solution.

    Au loin, l’ombre franchit la foule, mètre après mètre, jusqu’à arriver à un petit attroupement formé autour des deux malheureux.

    - Les Shoumeiens n’ont plus personne pour les défendre. Mais ils ont depuis longtemps commencé à gangréner cette nation et pourraient donc lancer une révolte.

    Heureusement, aucun officier n’est encore arrivé sur place, mais le spectacle est loin d’être ravissant. Les fioles de feu grégeois se sont éparpillées sur les cadavres ou autour du couple d’infortunés, certaines se sont brisées et se sont répandues sur les malheureux, pour d’autres, le liquide s’est tout simplement mêlé à leur sang qui coule sur les pavés.

    Il suffit d’une étincelle pour que tout brûle.
    Mais si ce spectacle ne ravirait sans doute pas la silhouette encapuchonnée en temps normal, son corps se raidit imperceptiblement quand elle reconnaît qui est l’homme allongé à terre.

    Le coup a été porté à la gorge.
    C’était un coup volontaire.
    On les a tué en pleine connaissance de cause.


    Loin de cette scène, le bretteur original continue de livrer son analyse.

    - J’estime cependant que les Reikois doivent être les plus désespérés de tous. S’ils avaient été envoyés à Port-Aurya par la Couronne impériale, ils ne demanderaient pas mieux que de revenir chez eux après cette série d’événements imprévisibles.

    Tendu, le clone se penche, rend son verdict.
    Impossible de le sauver.
    Son âme est déjà partie.

    La mâchoire du clone se contracte, pris par des sentiments contradictoires.
    S’il ne peut rien faire, inutile de s’arrêter là.
    Mais il reste le problème du tatouage.
    Mort, il réapparaîtra.


    A l’avant tout semble directement plus calme, plus maîtrisé. Peut-être à cause de la présence de Vorès ? Ah, mais non, il raconte une connerie. Un peu plus loin, il y a quelqu’un qui leur fait tout un discours, un type à la peau bleue qu’il a déjà vu, mais qu’il n’a pas cherché à approcher jusqu’ici.

    - Imaginez cependant que lesdits Reikois soient des rebelles à l’Empire actuel. Ils ont fui au Shoumei et ont cru pouvoir échapper à leurs destins, sauf que pour sauver leurs vies, ils ont sauté sur l’Obseedra. Un bien mauvais calcul puisqu’ils se retrouvent en territoire républicains.

    Indifférent aux murmures épouvantés des manifestants, la silhouette à l’arrière réfléchit.

    L’idéal aurait été de rapatrier son corps mais vu les circonstances, c’est chose impossible.
    Et l’abandonner tel quel sur le sol n’est pas non plus envisageable. Cela susciterait trop de questions dérangeantes.
    Alors au creux de la main de la silhouette, une pierre de silex apparaît alors que de l’autre, l’homme saisit une dague et s’agenouille en étant proche du liquide de feux grégeois.

    - Ils se sont écroulés d’un coup, comme ça ! s’exclame une passante qui est sans doute à deux doigts de vomir ses tripes. Je le sais, je les ai vus passer à côté d’un géant aux cheveux rouges et c’est à ce moment-là qu’ils sont tombés au sol.

    L’homme invisible semble s’immobiliser un instant, puis, il se rembrunit. Après un léger silence, il rouvre la bouche une dernière fois.

    - Repose en paix près des étoiles.

    Ensuite, il opère un mouvement vif.
    L’instant d’après, de nouveaux cris s’élèvent.
    Les deux corps ont pris feu, et ils faudra bien plus qu’un peu d’eau pour empêcher qu’ils soient carbonisés et méconnaissables.
    Le responsable de ce brasier humain, pour sa part, a disparu à nouveau, et s’engage déjà dans la foule.
    Là où l’attend Bélial.


    - Les divinistes ont davantage de chance d’intégrer la Nation Bleue. Les fils du désert, beaucoup moins. Je suis sûre que les ambassadeurs en auront conscience mais les passagers y penseront également.

    Une pause.

    - Cela serait dommage de laisser ces chiens fous agir à leur guise. Et pour ne pas qu’ils mordent impudemment, il faut leur mettre une muselière en bonne et due forme.

    Un silence, alors que la foule s’arrête et que, de là où il est, l’homme pense apercevoir les prémisses de la Mairie.

    - Je pense qu’il va falloir que vous passiez devant pour la suite pour voir si vous repérez votre ami. Je vous suis.

    C’est au moment où Bélial lui répond, et éventuellement le dépasse qu’une main invisible touche la silhouette encapuchonnée et qu’elle émet un léger arrêt.
    Pendant que le clone disparaît, leurs souvenirs fusionnent.
    L’attroupement.
    Les cadavres.
    Les fioles de feu grégeois.
    Bélial.

    En l’état, il lui vient en tête l’idée de le tuer sans sommation.
    Ce serait tellement facile. Il avait tellement d’ouverture, et il serait si lent.
    Mais non.
    L’assassin prend une profonde inspiration alors qu’il tait avec une poigne de fer ses pulsions meurtrières.
    Il le tuerait bien, oui. Il en a diablement envie, même, car en plus de tuer l’un des siens, ce con qui est au service d’un ambassadeur ne pense même pas aux conséquences que ces actes pourraient avoir sur les activités de son protégé.
    C’est un agent du chaos, qui se croit tout permis. L’homme en a désormais la conviction, alors que ses pupilles dorées se posent sur le dos de Bélial.

    Mais tant qu’ils sont en République, il ne l’abattra pas.
    Il est un pion utile pour atteindre Mirage et son action doit rester discrète tant que le maître-espion foulera cette terre.

    Il ne le tuera pas.
    Pas encore.
    Mais pour l’heure, Bélial a une épée de Damoclès au-dessus de la tête et l’Oreille sait s’avérer particulièrement rancunière.

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    Jamby
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  • Mar 24 Sep - 23:13
     
    La colère des Bougeoirs
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    La progression du cortège se faisait dans la douleur, mais elle se faisait tout de même. Les flammes des Bougeoirs se reflétaient maintenant sur les devantures des boutiques de la place des Tilleuls. Une place forte de l’opulence des élites républicaines, a en juger la joaillerie et la haute couture exposés à la vue des manifestants, et même eux faisaient pâle figure face à l’imposant édifice de la SSG ! Une véritable aubaine, pour les badauds les plus entreprenants, en train d’essayer de briser les sceaux des magasins ou de prendre d’assaut la Banque des Chaînes.

    Le chaos n’avait pas tardé à gagner cet endroit, aidé par les déflagrations de mana dirigées contre l’établissement bancaire, mana à la senteur étonnement … marine ? Comme si un gros cachalot venait d’expulser l’air piégé dans ses poumons après un séjour prolongé dans les fonds marins. Impossible de voir qui avait fait usage d’un tel pouvoir, cependant, la faute à toutes ces paires de jambes immenses ! Jamby jouait des coudes, se frayant un chemin parmi la foule pour se rapprocher de la Banque, et ainsi assister au spectacle : une bande d’individus emmitouflés dans leurs capes marrons, une femme blonde et … des poissons sur pattes ?

    Le Nain n’eut pas le temps de se pencher sur la question, car le cortège venait d’accueillir de nouveaux arrivants : les forces de l’ordre s’invitaient à la fête ! Des bourrasques de vents s’abattaient sur l’équipe de braqueurs, créés par un mana puant l’huile pour pilosité faciale, le genre de produit dont se tartinaient les gens qui petaient plus haut que leur cul ! Non seulement ça, mais l’un des gardiens de la paix s’était lancé dans un discours ronflant. Jusqu’ici, l’ermite ventripotent ne s’était contenté que de se mêler au chaos ambiant, d’attiser la colère des Bougeoirs. Ce premier contingent de force de l’ordre était l’occasion parfaite pour le Rebelle Ultime de passer à l’action.

    « Et ron, et ron… »


    Le mana rugit autour de Jamby, forçant l’air environnement à se soumettre à la volonté du petit être. Pointant son jambon vers les tornades magiques, l’ermite ventripotent y envoya ses propres bourrasques d’air, avec pour objectif que les différents courants d’air s’annulent, relâchant la pression sur les braqueurs.

    « … petit patapon »


    Sans attendre de voir si son interférence avait fonctionné, Jamby s’éleva haut dans les airs grâce au mana, au dessus de l’équipe de braqueurs, faisant face aux forces de l’ordre, jambon brandi tel une épée. D’une voix forte, le Rebelle Ultime s’annonça enfin à la République :

    « R’gardez moi ces gus qui viennent donner des leçons de morale ! Y disent qu’y sont pas là pour protéger les riches, et pourtant y balancent des menaces au peuple ! Des vendus a la solde des élites, j’vous l’dis ! Résistez ! Rebellez-vous ! Les laissez pas vous contrôler ! »


    A Melorn, Jamby avait combattu les forces des Titans. Aujourd’hui, à Courage, c’était à la République que le Nain s’opposait. Les bras tendue, formant un T, l’ermite ventripotent ferait face à l’adversité au nom du Sekai !

    Résumé:


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    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Mer 25 Sep - 0:26
     
    Les Bougeoirs
    Avec plein de monde

    La Générale sortit du bureau du maire après avoir pris ses ordres de la Sénatrice et les nouvelles du front. Rapidement, elle prévint par télépathie Léonora des nouvelles données sur la situation présente. Pendant que les autres forces républicaines tentaient de contenir l’évasion de la foule vers les Tilleuls et que Léonora tenait la manifestation, Athénaïs, elle, allait devoir tenir la mairie.

    L'arrestation du maire était une bonne chose. Les négociations allaient pouvoir se dérouler dans le plus grand des calmes, du moins, à l'intérieur de la mairie. Mais il restait à faire en sorte que la foule à l'extérieur ne pénètre pas dans le bâtiment. Toutefois, le fait que les soldats et les officiers républicains soient dispersés aux Tilleuls allait nécessiter qu'elle mette elle-même la main à la pâte.

    Elle rappela à elle les Brisemurailles dispersés entre les murs de la mairie et sortit sur le parvis, où la foule commençait à affluer. Entourée par ses soldats, la jeune femme se retroussa les manches et commença à tisser une toile magique sur les tas de matériaux dispersés autour de la mairie.

    Ca devrait le faire …

    La magie commença à affluer dans son esprit et se déploya au travers des rets tissés par ses soins. Immédiatement, les matériaux de construction s’animèrent. Bois, pierre, acier, furent convoqués par la dame jusqu’à elle, formant un tourbillon de matériaux devant elle. D’un geste et aidée par son imagination, elle déploya ces matériaux devant la mairie sous la forme de barricades venant renforcer les dispositifs existants. Les grumeaux de bois, les moellons et les aciers flottèrent dans l’air et rejoignirent leur position assignée, venant renforcer les murs érigés par la Troisième Légion, transformant le devant de la mairie en une position défendable.

    La Troisième Légion en faction devant la mairie se positionna sur les zones fortifiées. Athénaïs s’adressa alors aux soldats présents d’une voix déterminée :

    ”Soldats de la Troisième. Aujourd’hui, la République réclame de vous l’exemplarité. Dans quelques minutes, cette place grouillera d’une foule en colère, qui cherchera à se faire entendre. Notre mission est de défendre la mairie le temps que les négociations aboutissent. Nous tiendrons cette position contre ceux qui chercheront à pénétrer au sein de nos institutions pour y répandre l’anarchie. Soyez le bouclier et non la lance ! Troisième Légion, notre sang et notre âme pour la République !”

    Les soldats de la Troisième saluèrent au garde à vous en répétant avec force la devise de leur légion avant de se mettre en position devant la mairie. Retranchés derrière leurs barricades consolidées par la générale, les soldats équipés des boucliers et des matraques attendaient avec une fébrilité presque tangible la foule qui ne tarderait pas à débouler.

    Athénaïs, quant à elle, se tenait en haut des marches, avec à ses côtés ses gardes. Elle se tenait prête à accueillir la foule des Shoumeïens et pria intérieurement les astres pour que ses soldats s’en sortent tous. Elle eut une pensée pour Leonora et pesta intérieurement contre Vandaos. Ce crétin avait fait une belle bourde en déclenchant les hostilités. C'était donc ça le fameux esprit stratégique dont il se prévalait ?

    Spoiler:
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  • Mer 25 Sep - 13:33
    Cela ne se passait pas du tout comme prévu. La Perfectionniste avait largement sous-estimé la colère des pauvres et des réfugiés et elle s’en voulait profondément pour cette bévue. La gorge serrée, le cœur lourd et l’âme en peine, elle avait tourné le dos à la foule en colère, faisant semblant de ne pas entendre les insultes pleuvoir sur son dos tandis qu’elle se faisait escorter en silence par Vindrœkir. Elle arriva donc seine et sauve sur le parvis de la mairie où elle observait, l’œil vide, Athénaïs renforcer les défenses du prestigieux bâtiment de marbre blanc. Les soldats qui l’accompagnaient la saluèrent rapidement et retournèrent vers le cortège prêter main forte à leurs collègues – et elle savait qu’ils en auraient bien besoin. Tout le long de leur marche, elle avait entendu les cris et les plaintes, les mouvements, les protestations à son encontre, plus ou moins réalistes, surtout déformées par la souffrance de ces malheureux qu’elle avait pourtant promis de soutenir. Mais que faisait-elle en contrepartie ? Elle se pavanait avec sa fortune sans même s’en rendre compte, prônant la dignité alors qu’elle resplendissait de santé et d’opulence ! Elle eut honte, en cet instant, alors que les soldats s’afféraient à protéger la République, à la protéger, aussi, parce qu’elle se contentait de brailler des inepties sans fondement. Une parole sans action ne valait rien. C’était l’adage des corrompus, des êtres vils qui déformaient les paroles vertueuses de ceux qui se sacrifiaient pour les grandes causes.

    La Pléiade ne pouvait décemment pas laisser ces malotrus se servir d’elle pour créer du chaos. La destruction était si facile : balancer des injures en prônant la révolution, tout le monde pouvait le faire ; choisir le chemin de l’ordre et agir avec bonté et courage de manière à protéger les innocents, c’était une autre histoire. Un défi de taille qu’elle décida de relever. Elle serait la risée de l’Université – et de la République – si elle se contentait d’écouter les négociations sans rien faire, laissant les couragéens et les réfugiés se faire massacrer par une bande de pirates malodorants qui profiteraient du carnage pour piller leurs richesses. L’opprobre, pour elle, serait justement de rester à l’abri derrière les casques bleus. Elle lança donc un regard désolé à son ancienne élève :

    – Générale, il est de mon devoir de soutenir vos troupes. Je ne peux rester sans rien faire.

    Et sur ses mots, elle s’envola gracieusement vers l’avant du cortège. Elle fut bien vite en vue de la foule, dont une partie, paniquée, déviait du cortège pour s’engouffrer vers la place des Tilleuls – où se trouvait la banque des chaînes. Un nœud d’angoisse se resserra sur son estomac, sachant qu’en de telles circonstances, l’appât du gain rendrait les esprits fébriles et violents. Les pirates, quant à eux, avaient enfin révélé leur vraie nature : elle voyait au loin un être à la peau bleue lancer un sort d’eau visant la Lieutenante et ses officiers, tandis que Vorès de Cyprès s’était paré de son amure rutilante de paladin. L’ange espérait que celui-ci se contenterait de repousser les flibustiers sans blesser quiconque… Les officiers, de leur côté, s’étaient bien organisés et elle apercevait même le soldat qui l’avait aidée à neutraliser l’essaim s’attaquer à l’élémentaire d’eau. De sa position surélevée, elle discerna également les officiers qui avaient mis les fers à l’horrible sirène qui l’avait apostrophée, maintenant prisonnière derrière une barricade dans une rue perpendiculaire au boulevard. À première vue, le pirate à la peau bleue n’avait pas trop apprécié qu’on le prive de sa prostituée des mers, et les discours rebelles s’étaient mués en ricanements cruels. Les manifestants s’éparpillaient dans la panique.

    Elle évalua rapidement la situation tout en canalisant sa magie de lumière. Impossible d’utiliser le feu ici ; elle devait se rattraper et montrer l’exemple. La foule était un allié moral qui pouvait lui être utile, quoiqu’imprévisible. Elle s’approcha de la terre ferme et tissa dans l’air un enchantement qui visait la sirène prisonnière afin de l’enfermer dans une cage scintillante aussi solide que du verre trempé. Elle cria aux soldats :

    – Officiers ! J’apporte mon aide à vos collègues, voici une barrière pour dissuader les pirates de venir libérer cette vipère !

    La magicienne ailée se posa ensuite devant les soldats qui entouraient Vorès à qui elle fit un clin d’œil entendu. Haussant fortement le ton devant les manifestants qui l’avaient repérée, elle déclama de sa voix la plus impétueuse :

    – Vous avez raison ! Je me suis fourvoyée. Je suis désolée ! Je n’aurais pas dû vous quitter alors que ces malfrats ont infiltré nos rangs ! J’agis pour vous, pour vous aider à vous libérer de l’oppression de ceux qui veulent vous manipuler, vous blesser, vous traiter comme des animaux ! BATTEZ VOUS AVEC MOI, CONTRE CEUX QUI VOUS VEULENT RÉELLEMENT DU MAL ! Regardez ces malfrats ! Ils révèlent leur vrai visage une fois que j’ai le dos tourné ! Je n’ai jamais accusé les hybrides ou les peuples des mers, ce sont ces êtres malfaisants, et uniquement eux, cachés derrière le masque de la communauté, qui viennent salir votre nom ! C’est à cause d’eux que les Optimates se croient légitimes !

    Tandis qu’elle parlait, les manifestants proches murmuraient entre eux et certains s’approchaient pour se tenir derrière elle. La Pléiade entendit avec soulagement des « Elle a raison ! », « Elle est revenue ! », « Ils attaquent ! », ce qui lui donna le courage de continuer. La plupart des soldats s’étaient retournés pour affronter les perturbateurs, dans le sens inverse de la marche, tandis que ces derniers se trouvaient en face d’elle, leurs regards de nouveau braqués sur sa personne – certainement en train de se demander avec irritation pourquoi cette « bourge » revenait pour haranguer inutilement la foule. Sa provocation avait toutefois un but caché puisqu’elle canalisait discrètement sa magie dans ses paumes. Lorsqu’elle se fut assurée que leur attention était focalisée sur elle, la républicaine s’avança, se plaçant juste derrière les soldats qui s’en prenaient à l’élémentaire, qu’elle invectiva d’un air provocateur.

    – Vous n’êtes qu’un bouffon, une honte à votre espèce pourtant splendide ! Vous prônez la liberté, alors que vous êtes l’esclave de vos vices ! Rebelle de pacotille ! Vous n’arrivez pas à la cheville de ceux qui vous entourent, ceux qui se démènent tous les jours pour nourrir leurs familles, aider leurs voisins, survivre malgré l’oppression ! VOUS créez ce chaos et vous vous portez comme une victime, justifiant vos actes parce que le système ne vous a pas aidé ? VOUS N’AVEZ MÊME PAS ESSAYÉ ! LÂCHE ! Vous vous contentez de trouver des excuses pour continuer à vivre comme un minable ! VOUS ÊTES LE SYMBOLE DE L’HYPOCRISIE, VOUS ÊTES LE VÉRITABLE PARASITE ICI ! Celui qui s’incruste chez les miséreux sous ses airs pathétiques, pour ensuite planter un poignard dans le dos de vos soi-disant frères ! ET VOUS VOUS CROYEZ LÉGITIMES ? AVEC MOI CITOYENS ! MONTREZ LEUR VOTRE FORCE ET VOTRE VOLONTÉ !

    Sa palabre motiva les participants de la manifestation qui crièrent son approbation par des « Vive la liberté ! » retentissants. La Doyenne, fixant l’homme aux tentacules avec un sourire vindicte, tendit ensuite ses deux mains devant elle avant de relâcher le mana qu’elle avait accumulé pendant son discours dans l’optique de lancer un sort d’aveuglement. L’objectif était de défendre les soldats sans faire de mal à personne : le flash lumineux qu’elle voulait provoquer devait permettre aux soldats – qui eux ne seraient pas éblouis grâce à leur position de dos – de prendre l’avantage sur leurs assaillants. Elle tremblait de la tête aux pieds : jamais aucune allocution publique ne lui avait paru aussi difficile, aussi puissante et aussi honnête que maintenant, et elle sentait l’énergie du cortège la transporter. Elle scanda à son tour les slogans des manifestants et sentit l’indignité qui l’enserrait jusque là fondre comme neige au soleil.

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  • Mer 25 Sep - 16:17
    Veuillez nous suivre.

    Perrine songe à lui rétorquer qu’elles n’ont pas vraiment d’autre choix, mais la main qui se raffermit sur ses mains lui fait ravaler toute volonté. Toujours aveuglée par les larmes et chancelante, elle lance un regard des plus navrés à sa camarade.—À vrai dire, j’étais désolée de l’avoir emmenée dans ce bourbier avec moi. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de ressentir une vague de soulagement, de savoir qu’elle se trouve à mes côtés. Je n’avais pas l’intention de lui apporter le moindre ennui ; elle s’est montrée si gentille à mon égard… Je crois que je l’aime bien. D’un côté je maudis le duo de Limiers qui nous poussent comme des malpropres jusqu’à la Mairie, et à la fois, je leur suis infiniment reconnaissante : on a échappé à l’horreur de la foule. Je dois le dire : cette petite expérience ne m’a pas du tout convaincu. Je sais bien qu’il est important de sortir de sa zone de confort et faire face à nos peurs, mais je n’aime toujours pas mieux les attroupements. Les gens sont idiots, et ça se voit encore plus lorsqu’ils sont nombreux. Pendant que je refais le monde dans mon esprit, j’emboîte le pas des forces de l’ordre comme un mouton docile.

    Les Limiers échangent quelques mots entre eux, et la blondinette se met à froncer les sourcils ; ils font référence à la crinière coquelicot de Vanay—finalement, elle n’est peut-être pas aussi “innocente” – antonyme de coupable dans ce cas précis, pour le reste, je ne me permettrais pas de me prononcer – qu’elle en a l’air, cette drakyn. Je n’ai pas le temps de la questionner, que l’un des Limiers s’approche pour m'interroger.

    Nom et fonction, qu’il demande ; et j’en sais suffisamment sur leurs manières pour éviter de trop faire la maline.

    Il me semble entendre la violence tapie derrière ses mots, comme une promesse. Je me contente d’arrondir une bouille innocente, très à l’écoute. Je dois certainement loucher.

    Perrine Trouillard. Scientifique et médecin…

    Ma voix vibre légèrement, et je n’ai même pas besoin de faire semblant. Les larmes commencent à sécher sur mes joues et mes lèvres craquent légèrement. J’ai un peu peur : mais ça me semble normal après tout. Nous sommes à l’intérieur de la Mairie, maintenant, et je lance des regards de droite à gauche, pour avoir l’air un peu paumée. Il me semble que nous avons croisé Inâna sur le parvis de la Mairie, mais je n’ai même pas eu le temps de la reconnaître que déjà, elle avait disparu. Peut-être avais-je rêvé.

    Quelle spécialisation ?

    Le limier claque des doigts sous mon nez, pour demander mon attention, et ça m’agace un petit peu. Je bats plusieurs fois des cils et je plisse les narines.

    Entomologie médicale, je…

    Il me coupe. Connard.

    Et qu’est-ce qu’une scientifique spécialisée dans les bestioles est venue foutre là ?

    J’ai envie de rétorquer que s’il m’avait laissé finir, il aurait déjà eu la réponse, mais je me contente de garder l’air de naïveté sincère que je m'efforce d’arborer depuis toujours pour mieux me mouvoir dans cet océan de médiocrité qu’est la quasi-totalité de mes rencontres. C’est tout un art, vous savez, de manœuvrer habilement dans ce monde pour ne pas froisser les egos les plus fragiles. N’y voyez aucune forme d’arrogance. Heureusement pour moi : les clichés ont du bon. Je tente de remonter mes lunettes sur mon nez, un peu bêtement.

    Oh… Rien de bien fascinant. J’étudie les parasites, les infections, les maladies contagieuses… Je suis venue pour aider à soigner les réfugiés malades, une fois que l’Obseedra aura débarqué.
    Ce n’est pas encore décidé, qu’il rétorque, alors je me corrige. Je lui dois bien ça : c’est important d’être précis.
    Si l’Obseedra débarque… Ils auront besoin de soins appropriés. J’ai un peu le sentiment de devoir expliquer la relativité générale à un poisson rouge.
    Et vous pensiez qu’on allait vous laisser circuler comme ça, sans vérification, en passant par les toits ?
    J’espérais, à vrai dire… que j’ajoute d’une petite voix, et je trépigne nerveusement sur place, en me triturant les doigts. La vérité, c’est que je n’avais même pas eu le temps d’y songer. Puis je redresse le minois, tout à coup vaillante. À moins que vous préfériez traiter vous-même leurs fièvres et… la tendance à la contagion rapide de la maladie. Si vous le souhaitez, je peux vous expliquer le mécanisme de propagation de la fièvre noire. C’est passionnant, vraiment. Et je suis sincère quand je le dis. Si on omet la partie ou vous pourriez également tomber malade, vous aussi. Sans le savoir. Et ramener la maladie à votre famille, par la même occasion.
    Vous menacez un Limier ? Je sens bien que la chose ne lui fait pas plaisir, mais ce sont les faits. Je vois qu’il se met à froncer les sourcils. Quelle émotivité…
    Jamais. Je vous offre une réalité médicale, pas une menace. Je suis ici pour sauver des vies, la vôtre y compris. Et peut-être plus encore.

    Je fronce les sourcils à mon tour, pour me donner l’air déterminé, maintenant que j’ai arrêté de produire des larmes en quantité industrielle. Fini les ouins-ouins. Je ne suis plus la gamine apeurée : je suis désormais une éminente scientifique, bien décidée à servir au bien commun. Je lui tiens tête. Du moins, j’essaie. Alors, oui, effectivement, quand on porte un prénom de gourde qui aspire en secret à se faire remuer le gigot par le cuisinier, avoir l’air crédible révèle du miracle, mais je vous assure, je suis absolument convaincue de mes compétences scientifiques et de mes connaissances médicales. Je lance un regard à ma sauveuse, qui n’a vraiment pas mérité ce qui lui arrive, et j’ajoute d’une voix affirmée au limier qui la maltraite :

    Et elle m’accompagne. Ou je hurle.

    On entend la manifestation se rapprocher dangereusement de la Mairie. C’est difficile de comprendre de quoi il s’agit désormais, de là où nous sommes, mais je crois distinguer dans la huée quelque chose à propos des hybrides. Moi qui croyais qu’on était venu ici pour manifester en faveur des réfugiés et des droits des expatriés shoumeiens. À vrai dire : qu’importe le sujet. J’ai toujours préféré l’indignation face à une entente artificielle : si seulement j’avais le courage et les moyens de, moi aussi, me révolter contre tout ce qui m’écœure.

    Quoi que. C’est peut-être mieux ainsi. Je provoquerais certainement un génocide. Je déteste avoir à m’expliquer avec des cons. Puissent-ils mourir dans les flammes et dans la douleur. Ce n’est tout de même pas ma faute : ils ont décidé de l’être. Autrement, ils auraient ouvert un livre.


    Résumé:


    CENDRES


    Citoyen du monde
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    Eustache le Boscambusier
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  • Mer 25 Sep - 17:06
    Il y a peu de choses qui font bouillir la lymphe bleutée du boscambusier. Enfin, non, y’a pleins de trucs qui le font bouillir, aussi bien métaphoriquement que littéralement, du bain d’eau bouillante jusqu’à la vision d’un potentiel festin en passant par les cris et les pleurs des pauvres victimes sur lesquels il se défoule comme un enfant frustré d’avoir été grondé par un parent un peu trop autoritaire, à frapper et secouer dans tous les sens ceux qu’il a attrapé dans son énorme pince jusqu’à ce qu’ils ne bougent plus, devenus tout flasques, et qu’ils ne s’en désintéresse.

    Perdus dans sa contemplation un instant, il tourna la tête vers l’Amiral qui, bien que paré de son sempiternel sourire qui lui donnait de requin, semblait si furieux qu’on aurait pu jurer que sa peau bleue ne vire au rouge, que de la vapeur s’échappe de ses oreilles et que ses dents ne se poncent les unes contre les autres au rythme de sa mâchoire qui tanguait de gauche à droite. Au loin, la harpie aux plus jolies fesses – aussi bien au goût de l’amiral que du homard, mais pas pour les mêmes raisons – de la flotte se faisait alpaguée et coffrée par une quarantaine de gars qui peinaient à rassembler deux couilles à eux seuls. Mais la justice et son opposée étaient des concepts parfois un peu trop abstraits pour le homard toujours très terre-à-terre, c’était le jouet de l’amiral que d’autres touchaient sans son autorisation. Bien qu’en temps normal elle soit bien plus que capable de faire mordre la poussière à n’importe quelle ribambelle de connards, même elle avait du mal à se taper quarante hommes en même temps.

    Et ça, l’Amiral, il aimait pas. Il aimait tellement pas qu’il avait ses sales rides qui se dessinaient sur son visage squameux, celles qui manquaient de transformer son sourire en une grimace meurtrière. Celles qu’Eustache adorait voir car elles étaient souvent suivies d’une invitation à s’abandonner à son passe-temps préféré ; la bagarre. Le homard lâcha un trille guilleret et intrigué en se redressant un peu pour écouter le discours de son amiral, ébrouant sa carapace qui tanguait de gauche à droite comme le ferait le poil d’un ours un peu trop gras qui se réveillait. Sa moustache-postiche frétillante sous les mouvements excités de ses pédipalpes qui claquèrent à un rythme soutenu. Et comme un gorille qui commence à s’exciter, le homard colossal commence à hyperventiler en entendant les mots de Bigorneau. Qu’est-ce qu’il parle bien le capitaine-amiral-chef, à trouver toujours les bons mots pour faire battre sa lymphe et inonder sa chair flasque et filandreuse de ce liquide bleuté qui lui donne la force de manier sa grande ancre avec autant de facilités. Il tourne son attention alors sur ceux qui sont désignés comme étant les dépositaires de la fureur du démon des mers. Ces quarante imbéciles qui ont décidé de poser leurs mains là où elles n’étaient pas la bienvenue.

    Un poing est alors levé, et une partie de la foule s’élance, menée par les hommes-bêtes maritimes et composée de ceux qui ont été touchés par le discours incendiaire de l’Amiral. Une foule faite de poils, de pinces et d’écailles, maniants des tessons de bouteille, des matraques et des poings, un premier choc dans la masse. La première vague qui s’écrase contre le roc républicain fait d’armures d’écailles et de triques soudainement terrifiées face à la masse qui s’abats sur eux. Les boucliers se chevauchent, un mur se dresse et l’émeute commence enfin. Des coups sont portés, des bras sont cassés par les massues des forces de l’ordre qui ont toujours été plus efficace pour briser la volonté du peuple que pour les protéger de l’injustice. Tous, des officiers républicains jusqu’aux légendaires limiers, des forces encensées et honorées par la nation étaient craints et haïs par la population. Et aujourd’hui, le vase débordait enfin. Le peuple en avait enfin eu marre.

    - Laissez la bande de salopards !
    - A mort les OR !

    Eustache était resté en retrait lui, attendant le bon moment pour frapper, se grattant machinalement le torse peint en bleu pour révéler des traces de griffe rouges. A rester un peu en retrait et observer la situation de ses deux yeux noirs, vides de toute intelligence et de toute émotion. Seulement à attendre le bon moment où frapper, tandis que les gars de l’équipage se lançaient à l’attaque, attendant le bon moment où intervenir pour contrer toute éventuelle tentative de contre-émeute ou pire, qu’on s’attaque au bien-aimé Bigorneau.

    Et quelqu’un s’attaqua à lui, pas quelqu’un, deux personnes. Le premier était de glace et de froideur contrôlée, se lançant dans un combat aussi bien idéologique que magique avec son maître, l’eau chaude et turbulente d’un fils des océans contre la froideur inflexible d’un glacier puis un nouveau soleil s’éleva, une lumière aveuglante se levant pour venir griller les pupilles du maître de la Ginette. Et comme une vague qui recule, la foule fut repoussée. Eustache lui ignorait tout des actions de Marimba et outré qu’on ose poser la main sur son amiral bien aimé, le colosse pourpre s’ébroua dans un trille suraïgu qui annonça son entrée en scène. Là où le second était discret et agile, le boscambusier lui était frontal et brutal. Aussi, il frappe d’abord le sol comme un gorille se préparant à charger s’élança en usant de sa pince comme le ferait un grand singe avec ses bras démesurés. Rageur, il s’écrasa l’épaule la première dans le premier tentacule givré qu’il défonça littéralement avec sa masse en chargeant à lui seul la formation concentrée des officiers républicains. Qui sait, peut-être que dans le tas l’un d’entre eux parvint à le reconnaître, ce monstre fait de chitine et de malice qui les chargeait sans connaître la peur.

    L’impact est sonore, bruyant, comme un coup de canon, le homard gigantesque se dresse de sa hauteur en poussant un vrillement strident produit par les vibrations de son rostre. Levant sa pince qu’il utilisait comme une massue pour tordre les boucliers des officiers républicains, forçant son chemin jusqu’à Nausicáa qui, comme une ange, était enfermée dans une prison de lumière. Une véritable petite perle de beauté et de plume, dans laquelle se cachaient les cuisses juteuses de la favorite de l’amiral. L’espace d’un instant, Eustache s’arrêta pour poser sa main sur la barrière, faisant siffler sa chitine de chaleur avant qu’il n’observe les officiers républicains, se rassembler. Aussi, levant son énorme pince en grondant quelque chose, il put voir rapidement la harpie se protéger la tête alors que le homard colossal frappa la barrière avec tellement de force qu’une bourrasque puissante dispersa les officiers présents. Libérant la prisonnière de ses chaînes de lumière qu’il attrapa sous son bras avant de reculer, chassant ceux qui tentaient de l’en empêcher de coups vengeurs de sa pince.

    Il ne laisserait personne priver le capitaine de son jouet favori.


    Résumé tour 5:
    Citoyen de La République
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    Vanay Vyldrithe
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  • Mer 25 Sep - 18:12
    Bousculée et malmenée par ces sinistres geôliers, j’observe du coin de l’œil le petit Hanneton que je guidais dans la ville. De grosses larmes coulent de ses yeux, et je m’en veux de l’avoir mis dans cette situation… J’aurais mieux fait de traverser la foule en donnant des coups de coude que de risquer de me faire attraper par des traqueurs nés en embarquant avec moi le petit chaton. En réalité, si j’avais été la seule victime de mes idées saugrenues, je me serais certainement sentie moins coupable d’avoir été attrapée dans ce jeu du chat et de la souris.

    Je soupire longuement.

    - Soyez gentils, les garçons, ne lui faites pas mal… Je devais l’accompagner et traverser la foule… vous voyez bien que c’est tout sauf pratique…

    Le limier qui me tient me tord légèrement, mais suffisamment le bras pour que ça me fasse mal. Une menace - qui n’en est pas vraiment une - pour me faire comprendre que j’ai tout intérêt à bien fermer ma gueule. Je grogne, râle, mais suis bien obligée de rester silencieuse si je n’ai pas envie de lui donner un bon motif pour me démettre une épaule et me donner une bonne raison d’ouvrir la bouche.

    Les Limiers n’ont pas la réputation d’être des tendres… Et pour le moment, mon chaton et moi, on a de la chance : ils ont l’air d’être de bonne humeur et d’avoir une toute relative patience qu’il vaut mieux ne pas tester pour découvrir où se trouve la limite

    Escortée, plutôt poussée, par les Limiers, nous arrivons sur le parvis de la Mairie où tout un dispositif de sécurité a été mis en place. On se croirait en temps de guerre… Quoique, à bien y réfléchir, une manifestation peut vite dégénérer, et vu le nombre de personnes rassemblées dans les rues, je peux comprendre les craintes de ceux qui gèrent la sécurité de la ville.

    La petite femme fragile en larmes qu’était mon petit Hanneton laisse rapidement place à la scientifique. À la limite de l’impertinence envers les Limiers — visiblement plus courageuse que je ne le pensais — je suis obligée de me mordre discrètement la langue pour m’empêcher de rire ou d’en rajouter à sa conversation. Soyons honnêtes deux minutes, se faire fraca,sser par des personnes payées pour ça une bonne partie de la journée, ça ne donne pas envie.

    Une voix vient me sortir de mes pensées, clairement dirigée dans notre direction. Un homme portant un masque de chouette orné de dorures, qui n’a pas l’air plus sympathique que nos deux compagnons limiers…

    Un signalement sur ma tête ? Ce n’est pas un peu exagéré pour avoir simplement voulu récupérer mes affaires chez cet autre connard ? Et puis, comment ça, l’autre Officier a disparu ? On ne va tout de même pas me tenir responsable de sa disparition ?

    La tête penchée sur le côté, le sourcil relevé, l’air interrogateur, le seul souvenir que j’ai de l’autre officier, c’est de l’avoir laissé tranquillement pour finalement rejoindre le cortège… Et maintenant, on m’accuse d’une disparition… Ce sera la voix de la petite Perrine qui me sortira cette fois de mes réflexions, elle tient tête au Limier comme un petit chaton face à un gros molosse.

    Je secoue la tête puis fixe celui qui interroge mon petit Hanneton.

    - Oui ! Oui, oui ! Je l’accompagne ! Étant donné qu’elle a malencontreusement perdu ses lunettes, je la guide !

    Je finis par poser mon regard sur ma nouvelle collègue improvisée de la journée.

    - Dame Trouillard, j’espère qu’ils ne vous malmènent pas trop !

    Est-ce que j’ai l’air crédible ? Pas vraiment… Mais tant qu’à faire, autant jouer le jeu jusqu’au bout. Je viendrai reposer mon regard sur le Limier.

    - Vous devriez avoir honte de la traiter ainsi ! Nous cherchions simplement à rejoindre la Mairie au plus vite et nous nous sommes retrouvés coincés dans la foule ! Nous avons bien été obligés de faire de notre mieux pour rejoindre cet endroit !

    Ma voix prend un peu plus d’assurance et je décide de jouer de ma séduction, non seulement pour paraître plus charmante, mais surtout pour me donner un peu plus de charisme, espérant ainsi rendre mes propos plus crédibles… En espérant ne pas le laisser insensible.

    Résumé:


    Fight so dirty, but you love so sweet
    Talk so pretty, but your heart got teeth
    Late night devil, put your hands on me
    And never, never, never ever let go
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    Bélial
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  • Mer 25 Sep - 19:59
    La Colére des Bougeoirs
    Le Démon chez les Bougeoirs


    Au milieu du tumulte et des clameurs enragées qui ébranlaient Courage, Bélial avançait, le visage impassible. Autour de lui, la foule en colère grondait, scandant des slogans hostiles, hurlant sa frustration. Les manifestants se pressaient dans un chaos de cris et de violence, mais ce dernier semblait en être étrangement détaché. Dans ce déluge de fureur, il se faufilait vers son objectif : la Mairie, où se tenait la délégation républicaine, là où son protégé, l'ambassadeur Mirage, était.

    Un œil rapide sur les alentours lui confirma que l'encapuchonné qui l'avait accompagné plus tôt était toujours à proximité, silencieux, mystérieux. Le garde n'avait aucune raison de se méfier de cet individu... du moins, c'était une pensée pouvant traverser le groupe de ce dernier et de son groupe au vu des réactions du garde. Le rôle de l'inconnu dans cette affaire restait ambigu, et le démon préférait jouer la carte de l'observation plutôt que de se laisser submerger par des soupçons non fondés. Après tout, tout le monde avait quelque chose à cacher dans cette ville en ébullition auquel, il avait agréablement contribué au flamme. L'encapuchonné n'était pas différent. Baal, lui aussi, portait son propre lot de secrets, et il savait que l'autre n’était pas dupe non plus.

    Les ruelles se faisaient plus étroites à mesure qu'ils approchaient du centre-ville. Devant eux, la Mairie se dressait, entourée de gardes en armure et de barricades imposantes. Bélial repéra immédiatement les hommes postés aux portes. Leur posture rigide trahissait l’anxiété d’une situation qu’ils ne contrôlaient plus totalement. L’émeute prenait une tournure que personne n’avait anticipée.

    Le garde avait appris à agir sans explication superflue, surtout dans les moments critiques. Mais quelque chose le tracassait. Ses instincts, affûtés par des années de service dans les ombres, lui disaient que quelque chose clochait avec cet homme. Pourtant, le démon devait rester concentré sur son objectif immédiat. Enfin, un objectif qui semble plus concerné l'individu que l'homme aux cheveux écarlates.

    Arrivé face aux gardes, il sentit leur méfiance palpable. Deux soldats républicains, le visage tendu sous leurs casques, croisèrent leurs lances en bloquant le passage.

    — Identité ? gronda l’un des gardes, ses yeux jetant un regard lourd de suspicion sur le géant aux cheveux rouges. L'agitation derrière eux n'aidait pas à calmer les esprits.

    — Je suis Baalthazar, répondit-il, le ton sec mais contrôlé. Garde du corps de l’ambassadeur Mirage, de l'empire Reikois. Il m'attend à l'intérieur. Laissez-moi passer.

    Les gardes échangèrent un regard perplexe, hésitant, puis le second soldat, plus jeune, prit la parole.

    — L’ambassadeur Mirage est déjà en négociation. Vous arrivez tard. Les ordres sont stricts : personne ne passe sans autorisation expresse.

    Le garde soupira doucement, déjà préparé à cette réponse. Il plongea la main dans la poche intérieure de son manteau et en sortit deux petites fioles soigneusement scellées. Le liquide qui se mouvait lentement à l'intérieur n'était autre que du feu grégeois, une arme rare et dangereuse dans cette situation chaotique. Les yeux des gardes s’élargirent instantanément en comprenant ce qu’ils avaient sous les yeux.

    — Un signe de bonne foi, dit-il calmement. Et de ma loyauté. Je ne suis pas là pour ajouter plus de chaos en ces lieux, mais pour m’assurer que tout se passe sans encombre pour mon protégé.

    Il leur tendit les fioles. Les gardes, après un moment d'hésitation, prirent les objets avec précaution. Ils connaissaient la valeur – et surtout, le danger – de ce genre d'artefact. Ils se consultèrent brièvement du regard, puis l'un d’eux recula légèrement pour ouvrir un passage. L’autre soldat, encore méfiant, s'adressa à son interlocuteur.

    — Vous êtes responsable de ce que vous ferez à l’intérieur. Toute violation de l’ordre sera punie sévèrement.

    — Je n’en attends pas moins, répondit l'humain, en leur jetant un regard reconnaissant. Avec un mouvement de tête en guise de remerciement, il franchit les portes. Le calme apparent des gardes contrastait fortement avec la furie qui régnait à l'extérieur. Derrière lui, les cris s'élevaient encore, mais ici, tout semblait figé dans une tension palpable.

    Ayant franchi les portes de la mairie, Il sentit une présence derrière lui, une ombre qui semblait toujours l'accompagner dans l'ombre, aussi discrète qu'inquiétante. Il s'arrêta, jetant un dernier coup d'œil aux gardes maintenant derrière lui, puis tourna lentement la tête vers l’encapuchonné qui avait suivi ses pas jusque-là.

    Un sourire mince et calculateur se dessina sur le visage du démon.

    — Il semble que nos chemins doivent désormais se séparer, déclara-t-il, sa voix aussi glaciale que le regard qu'il portait sur l'homme en cape. Je vous remercie pour votre compagnie jusqu’ici, mais il est clair que ce qui se passe à l’intérieur des murs de cette mairie ne concerne que moi.

    Il fit un pas en direction de l'inconnu, prenant soin de se placer entre lui et l’entrée de la mairie. Son sourire s’élargit légèrement, mais il y avait quelque chose d’inquiétant dans cette expression. Un mélange de politesse fausse et d’une menace à peine voilée.

    —Je vous ai observé tout au long de notre marche, continua le garde, sa voix devenant plus basse, presque un murmure. Votre visage reste caché, vos intentions voilées, et je doute que vous vous soyez joint à moi par pure bienveillance. Les mystères qui vous entourent sont fascinants, certes, mais je ne suis pas dupe. Vous jouez un jeu, tout comme moi. Et ceux dans un terrain qui n'est pas le votre, ni le miens.

    Il marqua une pause, laissant ses paroles flotter dans l'air tendu, avant de reprendre avec une voix plus audible aux yeux de tous, de l'encapuchonné, de ceux qui l'accompagne, et des gardes ayant autorisé l'accès au garde du corps.

    — Cependant, l’ambassadeur n’a besoin que de moi à ses côtés pour cette mission. Il désigna la mairie d’un geste nonchalant de la main. Et je n’ai aucune raison d’amener un inconnu au cœur d’affaires aussi délicates. De même pour ces gardes. Vos intentions, aussi bien cachées soient-elles, ne m’intéressent plus à partir d’ici.

    Le démon continue d'observer son interlocuteur, son sourire s’élargissant dans une parodie d’amabilité.

    — Je suis certain que nous aurons l'occasion de nous revoir dans d’autres circonstances, ajouta-t-il avec un air faussement amical, presque diverti. Peut-être un jour où nos intérêts s’aligneront véritablement, et où vous pourrez enfin révéler qui vous êtes réellement." Il ponctua sa phrase d'un regard qui transperçait les ombres sous la capuche de l’homme.

    — Mais pour l’instant, je vous laisse entre de bonnes mains.

    Il jeta un coup d’œil vers les gardes postés à l’entrée, qui observaient attentivement la scène sans bouger. D’un geste calculé, Baalthazar leur fit comprendre d'un mouvement de tête qu'ils devraient veiller à ce que l'inconnu à l'identité voilée n'aille pas plus loin avec ses hommes. Sans un mot de plus, les gardes se resserrèrent légèrement, leurs regards se durcissant, prêts à intervenir si nécessaire.

    — Prenez cela comme une courtoisie de ma part pour avoir attiser ma curiosité au niveau des chariots, termine-t-il en reculant d'un pas, les yeux toujours fixés sur son ancien compagnon de route.

    Il s’inclina légèrement, une fausse marque de respect, avant de se retourner lentement. Le sourire hypocrite qu’il avait porté jusque-là disparut de ses lèvres, remplacé par une expression sérieuse et concentrée.

    Sans se retourner à nouveau, celui aux cheveux éclatant franchit les portes massives de la mairie, laissant l’encapuchonné derrière lui, aux mains vigilantes des gardes, et pénétra dans le hall imposant où les affaires de plus haute importance l’attendaient, là où il allait faire la rencontre de nouvelle personnalité qui allait sûrement faire barrage à sa présence.

    Résumé:

    CENDRES


     

    Bélial

    Là où je passe, je laisse naître le chaos sur mon sillage.

    Noble du Reike
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    Mirage
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  • Mer 25 Sep - 20:00
    La Colére des Bougeoirs
    Dans le centre ville…



    Un léger ricanement quitta les lèvres de l’ambassadeur à la vue de la téléportation stérile du Maire et de sa perte de conscience, le tout suivi par l’éclat de voix d’Hélénaïs. Ah, qu’il lui était plaisant, de constater l’incompétence Républicaine de ses propres yeux. En 40 ans sur ces terres il avait constaté nombre de fiascos, mais rarement avait-il eu le privilège d’assister à une scène aussi comique. Rien de plus amusant pour le “barbare” que d’observer les grandes figures “civilisées” s’entredéchirer . “On ne s’ennuie jamais en République..” souligna-t’il , ravalant à peine son sourire tandis qu’il semblait chercher quelque chose du regard.

    Enfin, la conversation commencerait vraiment. Mirage n’avait que faire des maux des shouméiens. Leur peuple comme leur foi pourrait disparaître qu’il ne cillerait pas, cependant, il était bien nécessaire pour lui de montrer que le Reike n’était pas qualifié que pour les arts de la guerre. Marchant paisiblement le long du bureau, l’ambassadeur récupérera bien assez tôt une chaise qu’il déplacera contre un mur de la pièce en prêtant une oreille attentive aux problèmes soulevés par la délégation et aux solutions proposées par la sénatrice.

    “Chère sénatrice. Je sais qui sont réellement ces “pauvres  reikois”. Et vous le savez aussi. Je ne suis pas venu récupérer de simples ressortissants. Je suis venu récupérer des ennemis de l’Empire. Ils seront un problème, et ce s’ils ne le sont pas déjà.”déclara-t’il simplement, venait s’asseoir sur la chaise, un fin filet de vapeur s’échappant du coin de ses lèvres comme le ferait la fumée d’un cigare.

    Le manteau de fourrure légèrement déformé par la position assise de l’ambassadeur révéla le crochet qui lui servait de prothèse, un métal aux allures presque dorées et cuivrées peintes sur le phantacier qui le composait. Lugubre. Malgré l'apparence soutenue et professionnelle de l’ambassadeur. Peut-être en était-il conscient, peut-être était-ce la raison pour laquelle il décidait de conserver ce bras dissimulé en permanence. Son attention ira alors à la sénatrice.

    “Je contacterais Kyouji pour faire dépêcher une force médicale. Nous supporterons les efforts de Kyouji avec nos médecins et nos ressources, puis, nous récupérerons les suprémacistes qui se sont dissimulés parmi les réfugiés. C’est un effort risible à l’échelle d’une nation, mais cela mènerait à plus de collaboration entre le Reike et la République qu’on en a vu depuis longtemps ne pensez vous pas ?” Le regard de l’élémentaire déviera en direction de la délégation pendant quelques secondes, presque pensif. Toute cette histoire était bien belle. Les solutions proposées par Hélénaïs idylliques dans ce scénario, mais dans les faits, Arés avait le pouvoir de faire tomber tous les dominos une fois réveillé. A part pour le sort direct de l’Obseedra, peu de solutions décidées ici pourraient réellement être permanentes. Le racisme des Couragéens ne changera pas du jour au lendemain, ni l’était de leurs commerces. Alors ces démarches à peine enclenchées pourraient disparaître. . Athénaïs partie, il reprit parole.

    “Si vous voulez que vos projets prennent racine, et que la condition shouméïnne puisse s’améliorer, alors vous devez trouver ce qui “convaincrait” notre cher Maire à coopérer..” Arès ne semblait pas être un homme intelligent. Mais à défaut d’être intelligent il était puissant. Et aucun homme puissant n’atteignait son statut sans sacrifices. Sans dévier. Surtout pas en République. Quel genre de linge sale pourrait être dissimulé dans ce bureau seul ? Il ne serait pas celui qui irait vérifier, mais planter l’idée suffirait. Après tout, il ne serait que spectateur ici pour la majeure partie.

    Finalement, le regard du reikois se dirigera vers l’aide de la Sénatrice, quelques secondes, avant de se poser sur Hélénaïs elle-même ensuite. La maniére dont ces deux femmes interagissaient était… Étrange maintenant qu’il y pensait. “Le Maire n’est pas le seul à posséder sa voix et son visage. Et pour calmer les fureurs des Optimates lorsqu’ils verront le navire accosté, c’est tout ce dont vous aurez réellement besoin n’est-ce pas ?”

    Demanda-t’il simplement, une expression presque neutre sur le visage, les signes fantômes de son amusement précédent restant marqués sur son visage. Planter les graines d’une idée encore une fois, rien de plus.

    Résumé:
    CENDRES


    "La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort."
    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 10 QZRStAd
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    Carl Sorince
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  • Mer 25 Sep - 20:30
    Sur son destrier arcanique, recouvert d’une armure conçue pour survivre à la guerre, le déchu semblait plus prêt à commander un bataillon que guider une manifestation. C’était un spectacle intéressant, à sa manière. Les nostalgiques et les vétérans reconvertis en traîne-savates pouvaient discerner dans cet étrange élan de coquetterie quelque chose d’autre qu’un simple encouragement à laisser libre cours à son plus belliqueux instinct…Mais les autres, les simples témoins mécontents de la passivité républicaine face à leur triste sort, s’étaient mis à hurler des slogans peu originaux dès le canasson enfourché.
    Pourquoi pas. Peut-être que le vieux cachait encore un peu d’énergie en lui, finalement.

    “-Wessex, dégage !” Gueula un jeunot dépassant Carl au trot, une fiole bien trop visible en main.
    Les crocs du mercenaire se découvrirent dans un rictus amusé lorsque ladite fiole quitta les mains couvertes de suie du fauteur de trouble pour atterrir dans une vitrine dont les contours de bois prirent feu instantanément. Calmement, sans faire le moindre mouvement brusque, il recula de deux pas, s’enfonçant un peu plus dans le centre de la foule pour se laisser porter, alors que l’Office s’élançait déjà en direction de l’origine de ce nouvel incendie.
    Au loin, il pouvait entendre les pirates et les gardiens de la paix en pleine dispute pour savoir lesquels -entre les chiens de l'État et les coupe-jarrets sans honneur- étaient les moins légitimes pour déblatérer au sujet du sort des malheureux et de l’hypocrisie républicaine. Prêter attention à ce genre de menus détails relevait de la perte de temps crasse. Seul, Carl ne pouvait espérer dissuader les deux camps de s’entre-déchirer -mortellement ou non- et le simple fait d’essayer ne ferait de toute manière qu’aller à l’encontre des désirs de son employeur.
    Si une escarmouche devait avoir lieu, rien ne l’empêcherait. Surtout pas lui.
    L’amiral savait se débrouiller, dans ses souvenirs. Plus qu’à espérer que le prestige du titre ne l’avait pas ramolli.

    Des vagues et des vagues de corps aux gueules vociférantes portèrent le Serpent un peu plus en avant, toujours plus proche d’une place de la mairie condamnée à subir l’ire de la populace des Bougeoirs. Sur son destrier, Vorès agissait comme un phare pour les égarés. Sa voix puissante, autoritaire, accoutumée à mener hommes et femmes au combat, couvrait le chaos ambiant, l’aiguisait à sa guise pour en faire ce qu’il désirait. Pourtant, le poison siégeant dans le regard de Carl, loin de se porter sur le déchu, jaugeait plutôt les baraques de la rue qu’ils remontaient. Celle avec le toit plat, aux murs blancs, lisses, avec une fenêtre ronde au deuxième étage encadrée de deux aigles sculptés, appartenait à la veuve vieillissante d’un presque-riche, dévorée par la paranoïa et l’avarice. Elle se nommait Tathra Dov, et Carl le savait bien puisqu’elle avait signé un contrat avec lui la veille pour que deux de ses hommes se chargent de sécuriser son héritage en même temps qu’elle et sa demeure.
    Mais l’Amiral le payait plus cher pour que rien ni personne ne puisse se croire à l’abri, à Courage, maintenant.

    Il se désolidarisa du flot de la foule après avoir fait mine de s’être laissé dériver jusqu’à son bord. Les mains dans les poches de son manteau, il marcha jusqu'à la porte d'entrée de la vieille Dov en faisant mine de lorgner par-dessus son épaule, l'air inquiet, avant de frapper à la porte trois fois…
    Puis deux fois.
    Le battant s'ouvrit presqu’aussitôt pour dévoiler la moitié de gueule restante de Slick.
    “-Patron?” Le salua le défiguré en s'écartant pour le laisser entrer.
    “-Fiston.” Répondit l'intéressé en retirant son manteau pour le jeter sur le porte-manteau le plus proche.
    Dans le salon, Alexey, assis sur un siège de cuir, son arbalète sur les genoux, attendait, le visage recouvert de bandage plutôt que par son habituel masque mortuaire, que quelqu'un ose tenter de s'introduire au sein de la demeure des Dov.
    Les planches de l'escalier crissèrent aussitôt le nouvel arrivant accueillit et la porte refermée. La propriétaire descendit en trombe, précédée par les effluves d'un parfum trop cher, et le cou enveloppé d'une fourrure immaculée quelconque.
    “-Ah, Monsieur Sorince ! Quelle bonne surprise !” Roucoula-t-elle, le visage tiré par un rictus se voulant enjôleur malgré les rides.
    Carl la salua en retirant son chapeau prestement avant d'afficher à son tour le plus faux des sourires. Ils échangèrent quelques paroles aimables de client à contractuel, puis, une fois certaine que rien de grave n’arrivait et que le chef de bande n’était là que pour s’assurer de sa sécurité, la dame retourna s’installer dans sa chambre, au premier étage.
    Le silence retomba, troublé uniquement par les échos de la foule, à l’extérieur des murs, qui continuait de scander hymnes, chansons paillardes et autre invitations à la démission politique des Optimates. Slick retourna se poster devant la porte, sabre au fourreau.
    Et Alexey déposa son regard sans vie sur la silhouette longiligne de son chef.
    “-Alors patron, qu’est-ce qui vous amène vraiment?
    Carl plissa les yeux en attribuant au spectre une risette bien plus honnête.
    “-J’aurais peut-être besoin de ton arbalète, bientôt.
    Il alla s'écrouler sur le siège face à Alexey, passa ses jambes en travers d'un accoudoir et bailla.
    "-'faut juste que le gars qui me paye se tire du guêpier dans lequel il vient de se coller avant que j'me décide."

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  • Jeu 26 Sep - 3:11
    La Colère des Bougeoirs
    TOUR 6

    Les Rues

    Coeur du Cortège - Carrefour Tilleul/Mairie

    Orifa - Didier - Xera


    Dans l’église à l’arrière des Bougeoirs l’attente se fait longuement ressentir pendant qu’Orifa et Didier font leurs préparatifs de départ, et lorsqu’enfin un détachement arrive comme promis par le DSI pour venir les épauler avec leurs découvertes, les premiers hommes de la DOS du SCAR se remettent en chemin pour rattraper le cortège vers le Centre-Ville. Les hommes de la Sécurité Intérieur escortent le spécialiste et guidés par Sigrior, ils arrivent jusqu’à l’emplacement dans les souterrains où se trouve le caveau avec l’homme aux tatouages dont le cadran sur la poitrine a gagné un sixième supplémentaire. Après une inspection minutieuse des marquages sur le sol et sur la peau de ce qui s’apparente apparemment à une victime ou du moins à un réceptacle, l’expert prononce finalement son verdict: il s’agit effectivement d’une bombe humaine. Les tatouages servent de catalyseurs à une mana étrangère qui s’introduit dans le corps pour ensuite la relâcher lorsque l’enveloppe charnelle se consommera sous l’accumulation d’énergie, et le désamorçage est un processus long et fastidieux d’évacuation de la mana par ponction et effacement progressif des sceaux dans le bon ordre. Laissant donc le mage à son travail sous la surveillance de ses confrères, Sigrior et van Strijdonk quittent l’église et remontent la rue en direction du Centre-Ville, là où l’aide de la Directrice du SCAR est plus demandée.

    Pareillement, dans les rues où les incendies sont soit maîtrisés soit en cours de contrôle, Xera constate avec soulagement que les manifestants restés à l’arrière pour combattre les flammes ont réussi à s’organiser et à non seulement restreindre la propagation des foyers qui s’éteignent ou se meurt à petit feu, mais aussi à amasser les blessés ensemble et à commencer à attribuer des soins de bases. La guérisseuse de l’esprit sylvestre sait que même s’il lui reste encore beaucoup à faire ici, il y aura certainement besoin d’elle plus à l’avant là où les tensions risquent de croître et où donc fatalement, il y aura aussi des blessés. Suivant donc les pas des retardataires, elle quitte les Bougeoirs en les laissant en de bonnes mains.

    Le trio progressant en parallèle se retrouve à un croisement qui marque le début du chaos: tout droit là où le cortège continue de s’écouler dans les rues de Courage figure la Mairie et une grande zone d’agitation un peu plus proche, mais sur leur droite se trouve aussi une avenue au barrage militaire défoncé et où s’engouffrent les pilleurs et les manifestants les plus échaudés, en direction de la Place des Tilleuls.

    Coeur du Cortège - vers la Mairie

    La Perfectionniste - Bigorneau - Doudou - Eustache - Leif - Carl


    On se souvient rarement de la première personne à tomber lors d’une bataille. Personne ne sait qu’à Kaizoku l’an dernier, c’est Volod Cornebec qui a essuyé en premier un coup de sabre dans la trachée qui s’est effondré en premier lors de cette maudite journée. Personne ne sait qu’à Liberty c’est l’éclaireur Jinchi Ouelx qui a succombé en premier à la déflagration initiale qui avait rasé les circonscriptions de Liberty.

    Non, en général on se souvient bien mieux du geste qui a causé cette première victime.

    Tout le monde se souviendra de ce moment fatidique où l’Amiral Bigorneau de Brumerive, le chef autoproclamé de la piraterie du Sekaï, s’est dressé devant la foule couragéenne des Bougeoirs en les invectivant de lâches et de pleutres. Un discours brûlant qui, s’il est pourtant prononcé par un homme aussi vide d’honneur que ne peuvent l’être les pires mécréants du Sekaï, résonne avec la foule amassée ci-présent pour une raison simple: le pirate est libre. Il est libre, il incarne un idéal alléchant pour beaucoup des opprimés dont la vie ne s’est résumée ces derniers mois qu’à courber l’échine en face des ORs zélés, qu’à s’enfermer dans les liens pas si figuratifs que ça du salariat déloyal quand ils avaient même le luxe d’être payés tout court, qu’à ne devoir compter que sur eux-même pour assurer leur propre sécurité, leur propre ordre, leur propre survie. Dans les yeux de cette foule jadis asservis par un culte du Titan, par des carcans moraux qui ne les ont jamais menés nuls part, puis par un système insensible qui a toujours fermé les yeux en ayant le toupet de prétendre le contraire, le pirate perché sur son enseigne ne représente soudainement pas juste un symbole, il est une allégorie. Celle d’une liberté qui leur échappe. Celle d’un contrôle d’eux même qui leur a été retiré.

    Et quand ils entendent d’abord le discours de l’Amiral Bigorneau, la foule écoute ses paroles et y trouve une résonance indéniable. Un sentiment partagé de révolte qui cours dans les coeurs avant que n’intervienne d’abord un soldat de la GAR, mais ses mots à lui font l’effet d’une douche froide sur l’assistance. Ils ont tous une chance? Et la leur, elle est où alors? S’ils ne l’ont pas c’est parce qu’ils ne font pas d’effort c’est ça?

    L’arrivée ou plutôt le retour d’une ange met le feu au poudre dans le rassemblement, lorsque la figure angélique commence à accuser le pirate d’être un parasite et un hypocrite, beaucoup on du mal à le voir ainsi. Entre celui dont l’apparence même et les simples vêtements crient la simplicité des gens du peuple et celle dont les parures contrastent bien plus violemment dans la foule que sa paire d’aile protubérante dans son dos, les voix s’élèvent, les poings les accompagnent et bientôt une clameur dissident parcourt le coeur du cortège tandis que les avis se mettent à s’échauffer. Beaucoup huent les forces de l’ordre et les symboles du système oppressant, d’autres défendent l’ange et le lycan en rejetant l’association des valeurs morales divinistes avec des gens aussi répréhensibles que des pirates, mais sous la montée de l’énergie et l’adrénaline de la situation, les ailes de l’effet de groupe n’ont besoin que d’une bouffée de vent pour faire s’envoler tout le monde.

    Et cette bouffée s’appelle Bigorneau.

    Le carnage est éclair, si les eaux tumultueuses de l’Amiral se répandent d’abord sur le barrage d’OR et de soldats de la GAR pour renverser les mantelets et les chevaux de frises qui bloquent le passage, une marée de shoumeïens en colère et de non-humains persécutés s’abattent à sa suite contre les rangs des forces de l’ordre, dans le même mouvement Leif Brynjolf saute sur l’Amiral avec une rapidité surprenante et gèle sa barbe aqueuse à la source pour couper court à la racine du mal. L’Amiral a tout juste le temps de se débattre pour se libérer qu’il se retrouve aveuglé par un puissant flash lumineux, et tout désorienté qu’il est, le lycan ne peut cependant pas en prendre l’avantage car une claque monumentale sur son séant le fait sursauter. Dans le même temps les matraques jouent chez les ORs pour tenter de freiner la charge des manifestants, cherchant sans distinction bras, corps et jambes, brisant des os, broyant des doigts, les poings des civils pleuvent en réponse et au milieu d’eux un homard imposant effectue une véritable percée en défonçant d’abord la cage qui retient la méduse prisonnière avant de l’emporter avec lui, couchant sur son passage ceux assez fous pour résister au crustacé barbu. Ce qui se précise désormais comme un début d’émeute commence à déborder alors que la violence montant d’un seul coup entraîne peu à peu les manifestants.

    Place des Tilleuls

    Gunnar - Verndrick - Takhys - Jamby


    Sur la Place des Tilleuls, le chaos se répand rapidement alors que la plupart des manifestants ‘ordinaires’ n’osent pas encore se déverser dans le reste de la ville, ramenés à l’ordre soit par l’attention que suscitent d’autres évènements un peu plus loin, soit par le discours plus fédérateur de l’agent du SCAR Vindreokir. Sous les cris communautaristes et les clameurs populaires, une bonne partie des manifestants pillent les restes des barrages d’OR qui gisent renversés sur le sol avant de rejoindre le cortège principal, seuls restent une vague de manifestants moins bien intentionnés et des groupes de vandals déterminés à abattre des symboles du capitalisme républicain en fracassant les vitrines pour grappiller ce que leurs mains peuvent voler. Alors que la Place des Tilleuls sombre lentement dans le chaos dégénérescent, le groupe d’hommes et femmes sous cape commencent à approcher un réverbère pour s’en servir comme d’un bélier sous l’oeil attentif des miliciens de la Banque des Chaînes, mais avant qu’ils n’aient le temps d’enfoncer la grande double porte de l’établissement celle ci vole en éclat sous la pression hydraulique exercées par Takhys qui ne tergiverse pas avant de s’éclipser, laissant les assaillants confus sur ce qui leur a valu un tel coup de main. La sirène commence déjà à reculer qu’une des silhouette drapée lui attrape le bras au passage, une fine paire de lèvres visible sous la capuche lui murmure alors:

    ”La Gamine te remercie”

    La Gamine, pour l’aubergiste du marsouin blanc qui n’est pas totalement étrangère avec le monde des ombres ce n’est pas un nom inconnu, mais elle n’en sait pas des masses à son sujet si ce n’est une figure énigmatique de la pègre des Bougeoirs. Certains des assaillants commencent déjà à s’engager dans le hall de la banque alors qu’à l’intérieur surgissent le personnel mercenaire prêt à se défendre, mais de fortes bourrasques empêchent le groupe d’aller plus loin.

    Gunnar Bremer, capitaine de l’Office de son état rejoint par Verndrick, ont tout juste le temps de faire une sommation au groupe armé qui s’attaque à la BdC avant qu’un nain dont la gourmandise n’a d’égal que son flair se mette à voler au dessus d’eux en contrecarrant leurs plans. Les silhouettes capées profitent de cette intervention inespérées pour s’infiltrer dans le bâtiment et les combats débutent entre le personnel de sécurité de la Banque et les intrus qui s’engouffrent dedans. Seuls deux silhouettes dissimulées demeurent un instant sur le perron des marches, leurs capuches soulevées par les déferlements de magie aérienne qui sévissent entre Gunnar et Jamby.Le premier est un homme aux traits durs et à la carrure large qui tourne la tête en direction du Capitaine de l’OR, avant de s’avancer de quelques pas vers le duo de forces de l’ordre et de lever une main en signe de halte. Dans le mètre quatre-vingt avec les cheveux châtains, il a toute la dégaine d’un militaire alors qu’il dresse un dernier regard à sa comparse. Une jeune femme aux cheveux coupés courts, le crâne légèrement rasé sur les côtés et des traits tirés forgés par les difficultés de la vie se tient un peu plus en retrait, à l’orée du perron de la BdC, elle regarde l’homme barbu s’avancer vers les agents avec un air approbateur avant de disparaître à son tour dans le hall, mais à l’inverse de ses compagnons qui se battent contre les miliciens, cette jeune femme paraît se faufiler à travers les combattants pour s’enfoncer dans le bâtiment. L’homme qui demeure devant l’entrée hausse la voix pour couvrir le bruit des rafales du nain ventripotent:

    ”CALVIN PELTIER, ADJUDANT DE LA GAR ET AGENT DU SCAR, IL Y A ACTUELLEMENT UNE OPÉRATION SPÉCIALE EN COURS DANS CE B TIMENT ALORS CIRCULEZ MESSIEURS!” Le dénommé Peltier reste distant et présente alors de loin des papiers qui ont l’air de confirmer son grade d’adjudant, ses vêtements battant au vent alors que le nain au dessus d’eux continue d’user de ses pouvoirs.


    Égouts

    Kieran - Fulgurys - Konrad - Pancrace


    À des dizaines et des dizaines de mètres sous les rues agitées de Courage, un combat aussi violent que rapide éclate entre des adversaires aux puissances phénoménales, et à ce stade de magie la question fatidique trouve souvent une réponse dans les premières secondes d’affrontement: tuer ou être tué. Le projectile magique de l’Officier Dosian fuse à toute vitesse entre le Commissaire au sol, ses Protecteurs d’Ébène devant lui, l’Effraie en retrait et le Limier au front pour aller trouver sa cible dans le shaman à la charge. La déflagration magique d’une telle puissance de feu fait trembler encore plus les murs et le plafond des égoûts alors qu’un nuage de poussière se déverse maintenant des craquelures de la voûte sous l’effet de l’impact. Les tremblements du dédale sont terriblement inquiétants et le capharnaüm résonne dans tout le conduit en se réverbérant à travers les tunnels. Le Coordinateur Magique des Effraies dresse in-extremis une barrière salvatrice de foudre pour bloquer le givre du shaman tandis qu’à ses côtés le Commissaire Konrad complètement insensible au concert de la rupture des parois se concentre sur le voile de poussière est prêt à lancer son sort psychique sur sa cible avant que ne s’y jette Kieran, bravant la traîtresse opacité pour aller au devant de Monsoul. Le Drakyn et le shaman se rencontre dans un deuxième bras de fer, stoppant net la charge d’Hestian. Alors que le Limier fait surgir du fond de sa gorge un puissant souffle de feu qui écarte les poussières environnantes et révèlent Hestian à sa vue, Kieran s’arrête net devant le spectacle qui s’offre à lui:

    Une colonne vertébrale suinte d’un tronc oblitéré, des lambeaux de chairs éclatés comme un métal explosé pendent en rattachant à peine des bras presques intacts dont la force inaltérée est toujours aussi puissante, un sang rouge s’écoule lentement des viscères et organes sectionnés au dessus du nombril, une absence de thorax ou de visage complétant d’expliquer au dragon du Razkaal ce qu’il est entrain de faire, se battre contre le cadavre d’Hestian atomisé par le projectile de Pancrace. Avant même qu’il n’ait le temps de réagir sous le choc de cette vue, des gravats commencent à s’effondrer derrière lui tandis que les foudres de Fulgurys se propagent dans les eaux croupissantes des égoûts et les électrocutent tout les deux. Si le Drakyn se met à convulser et lache sa prise sur l’abomination dont il tenait encore le bras rescapé, le corps d’Hestian aussi semble réagir alors que son bras gauche assène un coup formidable à l’abdomen taillé dans la roche de Kieran et que les jambes spasmodiques s’éloignent en titubant pour retourner dans le nuage de poussière. Les pierres continuent de chuter et Kieran regarde avec horreur la silhouette de l’élémentaire de métal tituber, avant que ses bras pendouillant à un filin de chair ne donnent un grand coup dans la paroi latérale du conduit pour se précipiter dedans, le chemin refermé derrière lui par la descente des gravats.

    De l’autre côté des décombres, Konrad Fulgurys et Pancrace observent avec choc le tas de pierres délabrées et de terre qui obstrue le chemin, mais avant qu’ils ne puissent commencer à se concerter sur un moyen de rejoindre Kieran, leur attention est détournée par un bruit étrange qui provient de l’intérieur des murs, comme un bruit d’excava-
    Le mur explose à côté du trio alors qu’une moitié de silhouette s’extirpe du mur, sortant pour tendre une main vers la tête de Dosian qui n’a malheureusement pas le temps de réagir. La main d’Hestian rencontre le crâne de l’officier et… glisse dessus, sans même le frapper, avant que les jambes ambulantes et les lambeaux de chair de ce qu’il reste du shaman ne fassent quelques pas de plus dans le tunnel emporté par son élan. Le Commissaire Lightborn et l’Effraie fulgurante regardent alors Pancrace s’attraper la tête frénétiquement tandis qu’Hestian se retourne vers eux, son corps se régénérant rapidement tandis que le gouffre de son torse se reforge, et que sur sa poitrine exposée le visage de Pancrace se matérialise, articulé par le Shaman sans tête. Lorsque Konrad redirige instinctivement son regard sur son subalterne, il voit le vrai Dosian, entrain de palper de ses doigts la peau de son visage. Un visage parfaitement lisse, sans aucun trait facial. Sur le torse d’Hestian la bouche de Pancrace s’articule:

    ”L’A… pô…tre… est … suuublii… me.”

    À ses côtés, des ombres acérées et des projectiles magiques commencent à se manifester pêle mêle avant de s’orienter vers le trio et les miliciens.



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS RUES CV:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS RUES GP:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS RUES PBT:

    La Mairie

    Mairie et le Parvis

    Vanay - Philippine Bouvard - Athénaïs - Bélial - ??????


    ”Les apaiser? Non.”

    L’armure de Vorès regarde droit devant lui, son casque rivé sur l’objectif qui se profile au loin alors qu’il répond à la Lieutenant:

    ”Je les guiderai.”

    Et en poursuivant plus en avant, la foule arrive enfin sur le parvis de la Mairie sous les yeux observateurs d’Athénaïs, la Général de la République regarde arriver le cortège qui tourne à l’angle du bâtiment imposant, révélant la marche menée par un Vorès de Cypres tout armuré et encadré par une Léonora aux aguets, suivis de près par une foule scandant des slogans évocateurs qui ont le mérite d’être clairs quant à l’ambiance actuelle de la manifestation. La masse du peuple en colère remplis lentement la grande place du Parvis et les oreilles d’Athénaïs et des Brisemurailles, les forces de la GAR en présence ceinturent la place et empêchent tout débordement sérieux de se déverser dans les ruelles annexes tandis que les ORs et les forces d’élite des Effraies et des Limiers surveillent attentivement les positions surélevées, gardant bien en vue les fenêtres des bâtiments de la place sécurisée plus tôt dans la matinée ainsi que leur surveillance des toits aux alentours.

    Pendant ce temps à l’intérieur même du bâtiment, de l’autre côté des barricades télékinétiques érigées par Noirvitrail et des grandes portes en chêne blanc de la Mairie, deux Limiers qui passaient justement les menottes à deux perturbatrices plus que suspectes font justement les frais d’un coup du sort alors que descend des marches des escaliers un homme fort pressé. L’individu portant les atouts d’un agent de liaison de la GAR entend par hasard la conversation entre l’entomologiste et ses interpellateurs, et si au début il ne semble apporter qu’une attention moyenne à des propos glanés à la volée de son passage, il y a un truc, un petit quelque chose, ce je ne sais quoi que les autres n’ont pas qui nous met dans un drôle d’état et qui fait qu’il détourne subitement sa trajectoire pour venir à elles.

    ”Excusez-moi, vous avez dit que vous vous y connaissez en maladie n’est-ce pas?” L’agent de liaison fait un signe aux Limiers d’attendre un peu. ”La table des négociations vient tout juste de s’accorder à faire débarquer l’Obseedra, je vais voir avec la Général ce qu’elle en pense, ne bougez pas.”

    Plusieurs petits groupes se détachent alors de la foule pour oser gravir les marches du parvis, Bélial accompagné d’une mystérieuse figure vont à la rencontre des Brisemurailles qui gardent la porte barricadée sous l’oeil intrigué de la Général, mais se voient refuser l’accès tant que la gradée de la GAR ne le leur donne pas directement. Cette dernière est cependant occupée par un petit groupe composé de sa Lieutenant de Hengebach, de l’ancien haut paladin de Shoumeï et de l’agent de liaison du QG. Alors que le paladin s’arrête bien en évidence à quelques mètres de la chef des armées, la Lieutenant poursuit pour rejoindre sa supérieur à ses côtés tandis que l’agent de liaison murmure à voix basse aux deux officières:

    ”Mon Général, la situation dégénère dans les rues du Centre-Ville vers la Place des Tilleuls, on nous signale un débordement ainsi qu’une attaque de la Banque des Chaînes par les manifestants, et une émeute vient tout juste d’éclater dans le Boulevard des Mages Rondelets. Une division d’OR en faction sur le port nous a également communiqué que le vaisseau de l’Amiral Littorina a décollé, on ne sait pas encore pourquoi… et les négociateurs à l’étage demandent à ce que vous fassiez préparer une zone de quarantaine près du port pour pouvoir faire débarquer l’Obseedra… y’a d’ailleurs une civile à l’intérieur qui prétend pouvoir aider là dessus.”

    Comme pour appuyer ces dires, la voix de Vorès transparaît de son casque:

    ”Général de Noirvitrail, salutations. Je suis Vorès de Cypres, anciennement paladin de l’armée de Shoumeï.” Les quelques vêtements blancs qui dépassent des pièces d’armure claquent sous les bourrasques de vent qui balayent le parvis exposé. ”Avez-vous des nouvelles concernant l’avancement des négociations de notre délégation?”

    Bureau d’Arès

    Hélénaïs - Mirage


    Une fois la Général sortie de la pièce et l’ambiance devenue plus légère dans le bureau, Elyoré de Bourgtaneuse reprend la parole pour s’adresser à de Casteille:

    ”Monsieur l’Ambassadeur a raison, quelle aide pérenne long terme pouvez-vous nous promettre si vous ne pouvez pas passer de loi fédérale? Nous avons besoin de mesures pour palier à l’économie des Bougeoirs et de notre communauté, nous avons besoin de protection législatives mais votre République ne permet pas d’asseoir une véritable sécurité sur chacune de vos villes.”

    L’Évêque Carolin s’apprête à renchérir mais ils se font interrompre. Alors que l’insidieux ambassadeur se fraye un chemin dans les rouages d’épineux engrenages républicain où Hélénaïs se fait désormais entraîner bien malgré elle, la situation au sein du bureau ne se détend que très légèrement. L’insinuation première de Mirage révèle une information occultée de tous dans cette pièce, dont seul l’État-Major, les renseignements et le Maire déchu étaient au courant: la nature véritable des citoyens de l’empire à bord du navire. La Sénatrice de Casteille n’a pas le temps de réfléchir plus loin aux conséquences des dires de l’élémentaire de vapeur que les doubles portes du bureau s’ouvrent une nouvelle fois, mais pas pour faire place à Athénaïs, ni même à un retour du Wessex: c’est un agent de liaison qui fait irruption dans le bureau accompagné du Directeur de la Sécurité Intérieur. L’homme inconnu de tous se présente alors:

    ”Messieurs dames, je me présente, Sirius Ivanov, Directeur du département de la Sécurité Intérieur du SCAR.” Le dénommé Sirius fait le tour du canapé où s’est installée la Sénatrice et salue également l’ambassadeur, et après un instant de suspicion où il observe le représentant de l’empire en considérant ce qu’il a le droit de dire en sa présence ou non, il commence, ”Monsieur l’Ambassadeur vous tombez bien. Nous venons de récupérer un rapport d’un de nos hommes embarqué à bord de l’Obseedra et nous avons appris l’existence de suprémacistes reikois pro-Draknys à bord. Ce ne serait normalement pas un problème pour nous si ces mêmes reikois n’avaient pas pris en otage les citoyens républicains à l’intérieur… ils comptent s’échapper de la République en passant par l’ambassade melornoise, ces gens sont désormais des criminels sur le territoire de la République, mais nous ne savons toujours pas si certains d’entre eux possèdent encore un tatouage de nationalité.”



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS MAIRIE CV:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS MAIRIE GP:

    OBJECTIFS & PRÉCISIONS NGR:



    L'Obseedra III

    Près de la côte


    L’Amiral furibonde s’approche du gouvernail de l’Exo VII alors que son agent de liaison revient la voir au pas de course, le marin a un air effaré sur le visage et se précipite sur le gaillard arrière pour arriver au niveau de sa chef avant de balbutier:

    ”Mon Amiral, le quartier général vient de me transmettre l’information, on a aperçu des pirates parmi les manifestants. Ils sont déjà en ville Amiral.”

    Le regard inquiet du Commandant Danglard devient un air de consternation alors qu’il ferme les yeux et se pince l’arête nasale, bien conscient de ce que ça implique. Sa supérieur ne tarde pas à donner raison à sa frustration lorsque Littorina broie la longue vue dans sa main en en disloquant les objectifs. Les yeux à la sclère blanche de l’élémentaire d’eau s’injectent de sang sous l’augmentation soudaine de sa pression cardiaque, un phénomène qui trahit sa colère depuis son… ‘accident’ vasculaire. L’Amiral descend abruptement les planches des escaliers du gaillard pour redescendre sur le pont principal et active ses troupes d’une voix tonitruante, amplifiée grâce à sa maîtrise de l’air afin de porter jusqu’aux oreilles du dernier mousse:

    ”ALLEZ BOUGEZ-VOUS PLUS VITE QUE ÇA BANDE DE BRANLEURS. ON A UN RENDEZ-VOUS IMPORTANT AUJOURD’HUI!”

    La militaire s’approche du bastingage et pose son écrasante poigne dessus, faisant craquer le bois sous son manque de ménagement. Elle accorde une oeillade furieuse en direction du toit de la Mairie dont on aperçoit tout juste la coupole et les grandes baies miroiter le soleil couragéen au loin. Avant qu’elle ne se retourne pour faire face à ses matelots, un des soldats vient se poster devant elle.

    ”Voiles annexes déployées mon Amiral.”

    Le rictus sordide sur le visage de Littorina se transforme en une rangée acérée de crocs carnassier à l’entente de cette nouvelle, elle dépasse le soldat pour se poster au milieu du pont, retroussant les manches de son manteau d’officier avant de brandir les mains vers les côtés et de concentrer ses efforts. L’Exo VII possède ses trois mâts comme tout une frégate classique, mais ce qui en fait le fier vaisseau amiral de la flotte républicaine ne réside pas dans sa robustesse ou dans sa manoeuvrabilité, plutôt dans une prouesse toute particulière, une dotation du génie d'ingénierie des soeurs de Noirvitrail. De part et d’autres du vaisseau, quatre paires de mâts horizontaux symétriques sont étendus pour conférer au bâtiment naval un air d'arachnide, soutenant chacun une voile très particulière à l’étrange forme… ronde.

    ”TOUT LE MONDE PARÉ SUR LE PONT!”

    Et alors que Littorina joue de ses différentes maîtrises élémentaires, de l’air vient s’insuffler dans les voiles annexes pour les gonfler, des flammes ardentes soufflent depuis des réceptacles enchantés alimentés par les arcanes de l’Amiral, attisant les réchauds qui augmentent drastiquement la température à l’intérieur des voiles sphériques. Les ballons de Noirvitrail commencent à faire craquer l’armature de l’Exo VII dans un terrible fracas de bois travaillant alors que lentement, la ligne de flottaison lèche la coque qui remonte dans l’eau.

    ”ON DÉCOLLE!” L’unique coeur de Littorina s’affole dans sa poitrine, battant à côté de la cavité creuse où y siégeait jadis un deuxième palpitant, dorénavant marqué sur son torse par une hideuse balafre qui avait sa jumelle dans son dos. ”J’arrive Biggie t’en fais pas, je viens te chercher sale fumier.”

    Obseedra III

    Vandaos - Ruby


    ”Non je ne crois pas.”

    Le visage du faux Révérend se crispe dans une moue trompeusement désolée alors qu’il se détourne de Ruby, Tinder et Vandaos pour aller chercher une petite caisse de boulets non loin, il replace le couvercle de la boîte et l’utilise en tant que siège improvisé en s’asseyant péniblement dessus pendant que le reste des personnes présentes à bord continuent de tenir en joue les morts-vivants du Contre-Amiral et les trois représentants de la Marine Républicaine montés à bord. Une trentaine d’arbalètes en tout sont pointées sur les trois militaires, soutenues par toutes sortes d’armes blanches et brandies par les membres d’équipage de l’Obseedra, par le personnel de la SSG qui de toute évidence n’est pas ce qu’il prétend être, et par divers moussaillons quels qu’ils soient. Impossible de pouvoir distinguer parmi les visages présents un quelconque tatouage de nationalité reikoise ou le moindre signe d’appartenance éthnique ou culturel, le Contre-Amiral, sa Lieutenant élémentaire et son Agent Mystique ont posé le pieds sur un véritable nid bourdonnant où il est impossible de distinguer les simples mouches des guêpes. Le gradé de la Marine observe les traits tendus du porte-parole de l’Obseedra pendant qu’il masse nerveusement son menton:

    ”Parce que, avec votre magie, on ne sait vraiment pas de quoi vous êtes capables, si ça se trouve le moment où on va baisser nos armes, on va cligner des yeux pour la dernière fois de notre vie. Donc merci mais on va les garder.” Aginta fait un signe de la main à un des types à côté de lui et lui susurre des mots à l’oreille, ”Prend quelques gars et descendez au pont inférieur, si vous entendez quoi que ce soit de bizarre, des bruits d’affrontement, un silence trop prononcé ou quoi, vous hésitez pas, séchez la moitié des bleus et gardez le reste en vie. Dès que t’arrive en bas tu m’en fait remonter un.” il se tourne ensuite de nouveau vers le Contre-Amiral. ”On a l’équipage de la Societas, ils sont dans notre ptite cale bien au chaud. Donc je réitère Contre-Amiral Vando-... Vandaos. On bouge pas, et vous nous passez les ptites têtes qui négocient notre sort pour qu’on ait un mot à dire dans la conversation. On bougera pas d’ici par contre on va vous demander de faire venir un mage téléporteur, il faut qu’il soit capable de téléporter à l’intérieur de l’Ambassade melornoise.”

    Les civils armés qui se tiennent debout sur le pont, toujours à couteaux tirés et attendant anxieusement avec autant de patience possible, réhaussent soudainement leurs armes de tir au niveau de leurs visées en voyant l’Agent Mystique sortir une fiole douteuse et en boire innocemment le contenu.

    ”QU’EST-CE QUE TU FAIS?”
    ”TU BOUGES PAS! BOUGE PAS!”
    ”L CHE ÇA TOUT DE SUITE!”

    Mais en dépit de leurs mises en garde, Ruby absorbe tranquillement sa potion sous les regards mitrailleurs des preneurs d’otages. Chacune de ses gorgées est presque audible dans le silence de plomb dû à la tension à bord du navire, et le Révérend Père frauduleux se relève en tendant les bras vers les côtés pour calmer un peu la situation.

    ”Sshhhh sh sh sh. Ne faisons rien de stupide n’est-ce pas. Eux là.” Fait le Révérend en pointant du doigt les morts-vivants du Contre-Amiral. ”Ils me mettent pas franchement à l’aise. Y’aurait moyen de… les laisser se reposer?” Aginta esquisse une moue de la bouche qui exprime toute la sensation de contrôle qu’il pense avoir dans cette situation. ”Et le mage. Téléportation, c’est impératif.”

    Au même moment, deux hommes font surface des niveaux inférieurs en sortant sur le pont principal, l’un derrière l’autre, le premier gardant les mains bien haute tandis que le deuxième le force à avancer avec un petit coutelas.

    ”Dis moi mon ami…” fait le Révérend au nouvel arrivant. ”Qui es-tu?”

    ”Sommersault. Sommersault Hebrard, Quartier-maître.”

    ”Merci Hebrard, et tu me confirmes que tes ptits copains sont toujours en bas? Vivants?”

    ”...” Le Quartier-maître Hebrard semble hésiter une seconde sous l’oeillade appuyée d’Aginta, mais il finit par regarder Vandaos avec un air contrarié. ”Ouais. Ils sont tous en vie Contre-Amiral.”

    ”Merci Hebrard.”

    Et pendant que sur les docks de Courage dans les quartiers sud, la foule de pro-Optimates commence à s’agiter au fur et à mesure que la nouvelle se répand que la Marine est à bord de l’Obseedra, Aginta se retourne vers les trois républicains, un léger sourire en coin.

    ”Alors?”



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS OBSEEDRA GP:


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  • Jeu 26 Sep - 13:14
    L'Aquarienne affichait un très léger rictus aux commissures des lèvres. Si elle avait été plus téméraire, elle se serait davantage rapprochée, juste pour apprécier la stupeur qui marquait les traits des terrestres ayant assisté à l'envolée de la double grande porte de la Banque des Chaînes. N'était-ce pas plus efficace qu'un simple réverbère ? Et surtout, quel gain de temps elle venait de leur offrir, en pure générosité ! Tout cela pour détourner l'attention de tous et pouvoir mieux s'éclipser. Mine de rien, elle trouvait encore de quoi s'amuser, tout en poursuivant son objectif premier.

    Profitant de la cohue, elle se glissa dans la foule confuse, emportée par l'incertitude de où se rendre pour retrouver la tête du cortège, pour ceux qui étaient toujours désireux d'être pacifiques. Il y avait bien quelques effarouchés, des paniqués, des ébahis, des jenfoutres qui s'activaient à terminer de péter les protections des devantures pour accéder aux riches marchandises... En somme, tout n'était qu'un bordel sans nom et la Sirène, au moment de profiter d'une petite trouée, sentit une pression sur son bras. Elle manqua de se retourner totalement pour se défaire de cette prise surprise, lorsqu'un murmure parvint à ses oreilles, venant de la silhouette encapuchonnée, qui ressemblait fort à celles des assaillants de la Banque. Dans le murmure, elle entendit un nom qu'elle avait déjà entendu. D'un pâle sourire, elle se contenta de simplement acquiescer. L'heure n'était pas aux discours, même si ce remerciement n'était pas rien. Son petit jeu d'eau et de glace aura eu le mérite de plaire à quelqu'un !

    Elle nota mentalement le nom et fit signe à ses squalelets de ne pas trop s'éparpiller et de continuer à procéder à la suite de l'opération escapade, tandis que des concours de voix virils retentirent au-dessus de la foule. Entre un gros nain — à se demander si c'était un nain tant il était enflé de gras — qui poussait un discours motivateur, un guerrier qui se ramenait à la fête en jouant d'un plus gros discours, et un officier de la république qui sut faire preuve de courtoisie dans son injonction. D'ailleurs, la Sirène connaissait cette voix, avant de sentir l'air réagir étrangement. Elle était en périphérie, ce qui ne devrait pas trop la décoiffer... elle se retint de glousser. Se décoiffer... Sa virée dans les égouts devait lui avoir donné une de ces coiffures mémorables ! Donc, l'officier... cela devait être le Capitaine Bremer. Elle eut un début de belles pensées avant de se rappeler qu'elle avait ses priorités.

    Bien, et si elle tentait de s'éloigner de tout ce merdier ? Elle regarda vivement où elle était, fixa la Banque des Chaînes et sut dans quelle direction se rendre pour poursuivre son objectif. Dès qu'il y eut moins de monde, elle ordonna mentalement à la moitié de ses squalelets de prendre les devants et de dégager la voie pour progresser le plus rapidement possible. Quand enfin les bruits, les heurts et les hurlements de la foule, le fracas des combats, les fumées puantes des incendies des environs... toutes ces agressions extérieures guère agréables à entendre longtemps furent suffisamment loin pour être plus supportables, Takhys se redressa en voyant un lieu plus dégagé et sourit en sentant une petite fraîcheur aquatique. Le Canal. Il était tout proche, elle y arrivait enfin ! Elle eut envie de rire et avait hâte, tout comme ses jeunes gens, de plonger dans cette eau bien plus claire que celle des miasmes liquides des égouts. Plus claire, dans le sens où elle n'aurait pas la limpidité du lac Rebirth ou d'une rivière de montagne. Mais au moins cela laverait, et une fois dans son sein aquatique, elle devrait être à l'abri... avec la possibilité d'aller faire mumuse dans le port.

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  • Jeu 26 Sep - 17:04
    La maladresse dont elle faisait preuve la sidérait elle-même. Comment pouvait-elle se fourvoyer à ce point, alors qu’elle était toujours adulée et applaudie ? Elle s’aperçut que la dénégation dans laquelle elle pataugeait depuis des siècles étant bien plus ancrée qu’elle ne l’avait d’abord envisagé : le cocon républicain qu’elle s’était elle-même créé la déconnectait de la réalité à tel point qu’elle n’arrivait plus à discerner la vérité du mensonge. L’Art lui avait donné un second souffle, une renaissance éclatante où elle avait pu repousser les souvenirs de son ancienne condition de bête de foire, puis, tel un poison diabolique, Il l’avait privée de son pragmatisme. Elle s’était offerte aux caprices matériels d’un monde illusoire. Elle ne valait pas mieux que ces horribles poupées de son que vendaient les commerçants de rue : une réplique déformée d’un idéal impossible à atteindre. Quelle ironie du sort ! Elle qui avait pourchassé avec brio le rêve impossible de retrouver la mémoire, voilà qu’elle transformait hypocritement ses souvenirs, de manière à rester dans un déni farouche qui lui faisait perdre de vue les vertus qu’elle s’était jurée de respecter !

    Ravalant sa fierté, elle se laissait maintenant balloter par les manifestants colériques, qui, en partie par sa faute, se battaient contre les forces de l’ordre. Pire encore, les citoyens se cognaient entre eux, à cause de sa dernière intervention et de ces gros balourds de pirates aux sourires carnassiers. Elle leur jeta un coup d’œil plein de ressentiment. Elle les haïssait, à l’instant, pour tout ce qu’ils incarnaient, rébellion, pseudo-liberté – parce qu’ils n’étaient pas mieux lotis, eux, avec leurs idéaux mensongers qui leur servaient de cage dorée –, sauvagerie ; elle ne pouvait toutefois plus rien faire.

    Les officiers censés garantir la sécurité du cortège s’en prenaient maintenant aux manifestants qui venaient d’emboutir les barricades installées plus tôt. Des os craquaient sous les matraques et des cris aigus leur répondaient ; puis, sans prévenir, une montagne bleue et rouge fonça dans la foule, écrasant les plus faibles ou repoussant les autres avec la force d’un tsunami. L’énorme spécimen réussit à se frayer un chemin jusqu’à la rue annexe où la sirène était détenue. Inâna ne put en voir davantage : elle se prit fatalement un coup sur la tempe et se sentit vaciller. Son champ de vision se réduisit à deux points sombres, les couleurs flottant à sa périphérie, incapable de se repérer. Heureusement, les bras de quelques loyaux républicains la soulevèrent, l’attirant vers un avant qu’elle ne discernait plus. La Pléiade se retrouva finalement quelques minutes plus tard contre des marches de pierre blanche où ses sauveurs la déposèrent prudemment. Lorsqu’elle reprit enfin pleinement conscience, elle réussit à comprendre qu’elle était entourée d’un petit groupe de citoyens blessés qui avaient réussi à s’extirper du gros de la foule grâce à leur propre organisation – une famille ? des amis ? – et cherchaient de l’aide dans le capharnaüm qu’était devenu la manifestation.

    Elle toucha son crâne là où il lui faisait mal – pas de sang ; bon signe ; certainement juste une bosse – et soigna rapidement sa contusion avec sa magie. L’esprit plus clair, elle prit le temps d’ausculter ses sauveurs anonymes, guérissant leurs hématomes et leurs coupures, par chance peu profondes. Elle remercia chaleureusement les citadins pendant plusieurs minutes. La Pléiade prit ensuite congé d’eux afin d’évaluer la situation. Ils avaient eu la bonne idée de se positionner sur les premières marches qui menaient au parvis de la mairie où la foule ne s’était pas encore amassée. L’une des barricades des OR se trouvait juste à côté : des soldats l’observaient d’un œil méfiant, n’osant toutefois pas la dégager puisqu’elle était encore dans le périmètre du cortège. L’ange eut une pensée pour le groupe de soldats qui tentaient de repousser le pirate à la peau bleue avant qu’elle ne perdît conscience. Pourvu qu’ils réussissent à coffrer cette enflure, pensa-t-elle en grinçant des dents.

    Deux mystérieux individus se tenaient également devant les barrières. Ceux-ci tentaient de rentrer dans la mairie, mais les officiers en charge de la garde des portes leur bloquaient le passage. Inâna fit quelques pas dans leur direction de façon à mieux les voir. L’un d’entre eux avait des cheveux rouges flamboyants et un regard torve qui ne présageait rien de bon, tandis que l’autre était un homme brun des plus banals dont le sourire sibyllin suggérait une identité bien plus féroce. Reprenant sa contenance habituelle et lissant rapidement les plumes de ses ailes supérieures – maudits bijoux –, elle apostropha d’abord l’un des gardes afin de lui demander de la laisser passer. Après tout… il s’agissait des ordres d’Athénaïs, qu’elle apercevait d’ailleurs un peu plus loin en compagnie du paladin de Shoumeï.

    – On n’passe pas M’dame, ordres de la Général.

    – C’est justement elle qui m’envoie. Je suis la Perfectionniste. La Pléiade de Magic. Pourriez-vous faire le nécessaire pour la prévenir s’il-vous-plaît ? Répondit-elle avec courtoisie.

    L’officier qui lui avait répondu hocha la tête et partit prévenir sa supérieure pour l’instant trop occupée avec l’ancien commandant, tandis que la Doyenne souriait aux deux curieux individus en attendant que l’information ne soit transmise. Les manifestants s’attroupaient de plus en plus autour du bâtiment – elle distinguait, de sa position en retrait, les mouvements colériques qui agitaient la foule, leurs points levés vers le ciel ou résolument balancés dans la figure du voisin. Elle soupira en passant sa main sur sa bosse fraîchement guérie.

    – Vous avez aussi échappé à la foule en colère… ? Elle fit une moue triste. Je me sens complètement dépassée par la force de leur souffrance.

    La magicienne avait du mal à reprendre son assurance après un tel fiasco. Elle se sentait coupable et mortifiée. De plus, les deux hommes, qui s’observaient en chien de faïence, ne lui inspiraient pas confiance : étaient-ils des perturbateurs ? Que feraient-ils une fois dans la mairie ? Peut-être voulaient-ils faire échouer les négociations ? Ou pire… ? Une inquiétude viscérale la prit soudainement, cette même angoisse qui la tourmentait depuis la fin de la guerre et sur laquelle il lui était difficile de mettre des mots, alors qu’elle tentait de garder une attitude détendue. Tout ceci n’était probablement qu’un malentendu. Ses propres peurs et l’effroi provoqué par l’attaque des pirates l’avaient certainement rendue paranoïaque. Autant faire connaissance.

    – Pour quelle raison voulez-vous entrer dans la mairie ? Car, si vous avez des compétences dans le domaine, il serait de bon ton d’organiser des groupes de soigneurs afin d’aider les blessés. À moins que vous ne soyez là pour les négociations ? Demanda-t-elle en leur faisant des yeux plein d’espoir qui se voulaient convaincants.

    L’officier revint quelques instants plus tard avec un air sérieux sur le visage. Sans un regard pour les deux autres individus, il autorisa la Pléiade à passer leur point de contrôle et lui indiqua la double-porte située au haut des marches. L’intéressée inclina la tête en guise de remerciement puis déclara aux deux hommes :

    – Eh bien, bonne chance pour la suite Messieurs ! Et peut-être à tout à l’heure ?

    Elle gravit rapidement l’espace qui la séparait de l’entrée et pénétra dans la municipalité. La soudaine tranquillité du lieu lui fit du bien ; à part quelques Uniformes, elle vit une drakyn aux écailles écarlates et une petite tête blonde escortées – enfin, ligotées – par des Limiers, par ailleurs temporairement retenus par un autre agent de l’armée. La Perfectionniste se dirigea vers le groupe où elle reconnut la bibliothécaire de son Université – Pauline Billard… ? Non… Marine Touillard… ? Toujours pas… AH !

    – Mademoiselle Trouillard ! Qu’est-ce que vous faites ici, ainsi menottée ?! Mais détachez-la bon dieu ! C’est une entomologiste de renom spécialisée dans les maladies infectieuses. Il doit y avoir erreur !

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    Message n°6
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  • Jeu 26 Sep - 18:17
    Depuis quelques mois la vie d’Hélénaïs était un véritable tumulte ou pour dire plus crûment mais justement, un sacré merdier. La bataille de Liberty avait été la mèche, l’arrivée d’Abraham et l’arrestation de Zelevas l’allumette qui avait foutu le feu. Depuis, la jeune femme était forcé de danser la gigue sur un fil tout en espérant ne pas se casser la figure. Un exercice que, pour l’heure, elle maîtrisait à merveille. Restait à savoir pour combien de temps encore. Tranquillement et toujours suivit de près par une Emérée qui s’évertuait à garder le contact, elle alla s’installer sur l’un des canapés de la pièce refusant de laisser ses épaules s’affaisser sous le coup des émotions qui ne relâchaient pas leur étreinte.

    — Vous auriez pu commencer par là. Marmonna-t-elle d’un ton bougon aux paroles de Mirage, sans pour autant contredire les ordres qu’elle venait de donner. Les shoumeïens et les républicains à bord de ce navire ne méritaient pas qu’on les abandonnent en mer à cause d’une poignée d’idiots fanatiques. Sa phrase tout juste terminée, Athénaïs quitta la pièce afin de faire ce qu’elle avait à faire, la laissant seule avec l’ambassadeur mais également la délégation qui n’avait guère l’air convaincue par ses propos. “Que voulez-vous que j’y fasse ? Je ne pouvais pas prévoir qu’Arès serait un nigaud pareil !” Avait-elle envie de leur crier mais à la place, elle se fendit d’un sourire poli et tourna la tête vers Mirage dont la voix lui parvint avant le regard qu’il jeta à Emérée puis à elle-même. Ses yeux se plissèrent comme pour l’analyser, deviner le jeu auquel il était en train de jouer. Hélénaïs ne le connaissait pas, mais elle avait été elle-même ambassadrice pour le Reike et si cela n’avait duré qu’une poignée de mois avant qu’elle y renonce au profit d’Abraham, elle avait largement eut le temps d’entendre parler de lui et tout lui criait : Méfiance. Alors lorsqu’il évoqua la possibilité de prendre la place d’Arès, la sénatrice se raidit.

    — Je… Commença-t-elle avant de s’interrompre, elle battit des paupières en fronçant les sourcils, sembla observer un instant de réflexion comme si cette idée lui donnait envie puis reprit la parole. — Je vous remercie, ambassadeur, mais je ne suis pas partisane des supercheries encore moins lorsqu’il s’agit de léser mon peuple. Nous nous contenterons de faire face comme… nous pourrons. Termina-t-elle dans un soupir.

    La demande ainsi refusée laissa le loisir à la délégation de prendre le relais et Elyorée ne se fit pas prier pour porter à nouveau ses réclamations. Un sourire tranquille habillait les lèvres pleines de la De Casteille qui bouillonnait intérieurement pour trouver une réponse acceptable à lui offrir, une réponse qui ne serait pas simplement : “Je ne suis pas maire, je ne peux rien de plus, vous devez convaincre Arès ou vous plier à ses lois, bon dieu je ne peux rien faire !”. Par les yeux d’Emérée, elle vit Carolin ouvrir la bouche, prêt à poursuivre lorsque la porte s’ouvrit à nouveau avec brutalité. La nouvelle tomba comme un couperet et Hélénaïs songea plus que jamais à changer de métier, quoique le moment était bien mal choisi. A la place, elle prit une grande inspiration avant de se tourner vers sa suivante tout en activant son senseur pour s’assurer que les employés de la mairie étaient encore dans les parages. A la place, sa magie se heurta une fois de plus à la signature particulière de Perrine plus proche que jamais.

    “Les choses ont déjà dégénérées ?” S’exclama-t-elle dans l’esprit de son amie.

    — Emérée, prends contact avec la maison bleue. Explique leur ce qu’il s’est passé et voit si le président peut nous accorder un quelconque pouvoir sur Courage. Des mesures qui assureront à la délégation que ce que nous allons leur promettre ne pourra pas être défait par le retour d’Arès. Ou de nommer un suppléant au maire. Bref, peu importe, explique la situation. Nous verrons ce que nous pouvons tirer. Puis par la pensée, elle souffla à la jeune Shoumeïenne : “Perrine est dans la mairie, va voir ce qu’il se passe.” Sa compagne hocha la tête puis se détacha d’elle pour sortir discrètement de la pièce, dévalant les marches quatre par quatre.

    A nouveau seule, plongeant encore une fois dans la noirceur de sa maladie, Hélénaïs se tourna en direction de la voix de Mirage.

    — Bien, comment comptez-vous vous y prendre pour interpeller vos ressortissants ?

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  • Jeu 26 Sep - 18:58
    J’ai un p’tit sourire d’autosatisfaction quand j’vois l’état dans lequel finit l’inconnu. Y’a pas à dire, ça lui apprendra à faire le malin dans les égouts de Courage, à envoyer des chiens bizarres sur les gens pour les tuer, et à globalement foutre le bordel alors même que la situation est pas fôlichonne à la surface, avec des manifestants des bougeoirs et de Shoumeï qui viennent agiter leurs mauvaises odeurs devant la mairie, alors qu’on aurait pu tranquillement être au repos et aller boire un coup dans la joie et la bonne humeur.

    Faut dire, c’est visiblement pas les petits calibres : j’pense pas que quiconque ait jamais appliqué ce qualificatif à Kieran, même à sa naissance il devait déjà faire vingt kilos, et l’autre OR que j’remets pas balance de l’électricité à tout-va, ce qui a pas l’air d’être une mauvaise idée tant qu’il la laisse loin de moi, ce qu’il fait pour l’instant avec succès. Faudrait quand même que j’me renseigne : les OR qui utilisent correctivement leur compte CPF se comptent sur les doigts de la main, donc ça devrait pas être trop difficile de le retrouver pour lui payer un coup après ça.

    J’souris vachement moins quand le criminel jaillit du mur, m’effleure, et que tout devient noir. Le senseur magique me permet de repérer sa présence, juste à côté, avec une phrase qu’il marmonne et que j’entends à peine. J’prends une inspira... mes poumons se contractent sur rien, j’déglutis dans le vide, ma langue tape des lèvres qui s’écartent pas. Mes yeux s’écarquillent mais j’suis toujours dans le noir absolu, avec les présences du fou et de Rys à côté de moi, celles de Kieran et du commissaire un peu plus loin.

    Je veux crier mais c’est impossible.

    Ma magie s’anime par réflexe, par panique, le senseur me souffle qu’un sort nous lie et qu’une partie de mon âme est en sa possession, que c’est ça qui fait que j’suis... que j’suis quoi ? Sous illusion ? Dans un cube noir ? Sa mana a un aspect glaçant, aussi, qui rappelle les heures sombres de Liberty, quand l’Avatar de Kaiyo a déferlé sur la ville à partir de la Maison-Bleue. Titan ? L’envoyé d’un Titan, à côté de moi, et j’suis avec trois personnes à l’utilité... discutable par rapport à y’a quelques mois ?

    Y’a qu’une chose qui avait marché à Liberty.

    Les projectiles magiques les plus puissants que j’peux conjurer apparaissent, et se dirigent à bout portant sur le cadavre vivant qui m’a assailli. Le vaincre ? Improbable. Fuir ? Mais je suis maudit et il a toujours un bout de mon âme, que j’voudrais très fortement récupérer. Maudit ? Un genre de malédiction ? Non, non, c’est pas ça... Et pourtant, faut que j’trouve une solution, le vaporiser, ça brisera p’tet le lien, me rendra mon âme, me permettra de respirer...

    Ma main se porte à mon visage pour m’ouvrir la bouche de force, trouver mes narines, écarter mes paupières serrées. J’ressens juste une surface lisse, sans le moindre creux ni rien. Là où y’avait ma bouche, y’a juste de la peau classique. Le nez ? La même. Les yeux, c’est pareil, rien à toucher ni sentir ni éprouver. Un frisson d’horreur et de dégoût me parcourt. Et. Je. Peux. Toujours. Pas. Crier. Pas d’appel à l’aide. Pas possible de prévenir les autres.

    La métamorphose prend effet pour changer mes traits, me rendre un visage, et de quoi respirer et vivre. L’image de Sixte est la première qui m’est venue à l’esprit, j’sens ma taille qui s’amenuise, mes cheveux qui s’allongent, ils blondissent probablement même si j’le vois pas, et quand le sort relâche sa pression, me laissant dans la forme de ma copine, j’suis toujours dans la même situation. Mon coeur bat la chamade, j’ai un mal de crâne du tonnerre. Envie de pleurer.

    Mais ça aussi, c’est impossible.

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