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Président de La République
Falconi Genova
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crédits : 821
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Falconi Genova
Race : Humain
Sexe : Masculin
Âge : 63 ans
Métier : Président de la République
Taille & poids : 1m71 & 72kg
Alignement : Neutre Mauvais
Faction : République
Rang : S
Religion : Athée
Avatar : Silco - Arcane
Pouvoirs et objets
Projectile Magique - Palier 3
Poison - Palier 3
Télépathie - Palier 2
Projection Astrale - Palier 1
Malédiction - Palier 1
Métamorphose - Palier 1
Contrôle Mental - Palier 1
Elixir d'immortalité (consommé)
Immunité : Lumière
Faiblesse : Ombre
Vocation : Mage - Mage Noir
Poison - Palier 3
Télépathie - Palier 2
Projection Astrale - Palier 1
Malédiction - Palier 1
Métamorphose - Palier 1
Contrôle Mental - Palier 1
Elixir d'immortalité (consommé)
Immunité : Lumière
Faiblesse : Ombre
Vocation : Mage - Mage Noir
Description physique et mentale
Physique
On dit que la pression marque les visages plus vite que les années, et dans le cas de Falconi Genova, il n'y a rien de plus vrai. L'enchaînement des épreuves de sa vie se lisent sur son visage comme la une d'un journal: des traits durs, un visage anguleux, un regard placide. Pourtant malgré l'apanage des années passées à présider d'abord sa compagnie, puis sa Famille et enfin la République, Falconi possède toujours le même charisme ineffable qui avait charmé deux fois d'affilée la nation. Des traits malléables qui peuvent exprimer à volonté l'empathique attention du Patriarche, ou la dureté inamovible d'un homme d'acier forgé par les crises et les tensions, sont la caractéristique iconique de son physique. Le peuple tout autant que les journaux et les satires reprennent souvent la dualité du faciès de cet homme pour s'en moquer ou l'idolâtrer, mais pour ceux qui le connaissent personnellement, ils savent que Falconi a depuis des années perdu beaucoup de sa compassion suite au fatal tournant qu'à pris Famille et ce changement se reflète dans l'atroce cicatrice de son oeil gauche.
Psychologie
Un pilier, c'est le mot précis qui décrit ce que Falconi Genova représentait auparavant pour la Nation Bleue, et ce n'est pas que sa fiabilité qui est à l'origine de cette description mais surtout son caractère. Falconi était la force tranquille, il était le bloc de pierre sur lequel reposait la Compagnie Horizon, la Famille Génova et la sphère politique du pays. Était. Les tragédies sont d'autant plus fortes que leur protagonistes ne tombent de haut, et l'ex-président de la République n'aurait pas pu connaître pire chute. Forcé de rester cloîtré dans le Manoir Genova pendant sept longues années suite à l'investiture de Goldheart et à l'emprisonnement de ses enfants au Razkaal, la déchéance progressive de son pouvoir politique, économique et familial a profondément marqué le patriarche. S'il est suffisamment réfléchi pour s'empêcher toute acrimonie, il en demeure acerbe et froid envers les responsables de sa décadence. Les années d'isolement ont grandement ternie l'aspect plus jovial de son esprit et il est maintenant un personnage toujours aussi imposant de par sa présence, mais son aura s'est profondément refroidie.
Depuis tout petit, Falconi en tant qu'aîné de la Famille la plus prestigieuse et puissante des Six Grandes de la République était prédestiné à en hériter du contrôle un jour, ce lourd fardeau qui planait sur ses épaules en permanence a rapidement forgé un garçon en jeune adolescent responsable, puis en un adulte mature. Propulsé progressivement à la fin de ses études aux commandes de l'entreprise familiale, la Compagnie Horizon, les obstacles coriaces qui se sont dressés devant lui l'ont habitué à gérer des affaires ardues. C'est ce qui l'a en premier transformé en un roc stoïque au milieu du maelström de la politique, quoi qu'il puisse lui arriver, quoi qu'il se passe en République, Falconi ne réagira jamais à chaud sur un coup de tête, il ne se laissera pas gagner par les émotions dans les moments décisifs et il pèsera toujours par deux fois ses décisions. C'est par cette attitude qu'il fait graviter autour de lui les personnes dans la pièce et qu'il attire les regards lorsqu'un imprévu surgit.
Ces capacités de gestions et les postes influents auxquels il siège lui ont donné les clés pour accéder à ses ambitions, et en tant que fieffé Conservateur inscrit dans la lignée de sa Famille, Falconi prône le renforcement des valeurs républicaines de liberté et de justice mais aussi de compétitivité. Ses intérêts sont bien arrêtés, entre sa volonté de faire rivaliser la Compagnie Horizon avec la Societas Septum Gardianorum, l'éternel défi de maintenir la Famille Genova au sommet de l'oligarchie républicaine et sa quête personnelle de gloire pour ancrer son nom au sein du panthéon, il avait un triumvirate d'ambitions équilibrées qui l'a toujours poussé en avant. Depuis les sanglantes manifestations qui ont secoué le pays lors de l'investiture de la Présidente Goldheart, une quatrième cause s'est rajoutée à son chariot de guerre: la vengeance. les Goldhearts sont à la cause de nombres des maux qui l'accablent et l'affront personnel que la Présidente a attenté à son encontre n'est pas oubliable. Tôt ou tard, il restaurera le statut de sa Famille comme mur porteur de la République, il ravivera la flamme des Genova et il récupèrera la gloire qu'on lui a retiré.
Sur le bois de chêne sombre qui placarde la porte, les motifs sinueux des noeuds décrivent des formes ondulées et des courbes disharmonieuses. L’homme qui se tient derrière regarde ces tracés faire écho à son propre visage défiguré par la balafre qu’il porte sur son profil gauche. La mâchoire serrée, il regarde l’imposante double porte de l’entrée de sa demeure avec une méfiance certaine, et pour cause, la dernière fois qu’il avait osé l’ouvrir et la dépasser, il avait justement hérité de la blessure à son visage. Posant une main contre la poignée en laiton, il a encore du mal à y croire, c’est comme un cauchemar qui prend fin après avoir duré bien trop longtemps. Huit ans. Il se repasse le chiffre encore et encore dans sa tête comme un crédo, les deux mots martèlent les parois de son crâne avec tout le poids de leur significations.
Huit ans, huit longues années passées à vivre cloîtré dans cette demeure qu’il n’arrivait plus à considérer comme chez lui. Huit ans à ne pas pouvoir sortir, à regarder le soleil uniquement à travers ses carreaux. Huit ans et il avait l’impression d’en avoir oublié la sensation de la pluie sur son visage, celle du vent, celle de la neige sous ses pas. Huit ans seul. Huit ans sans elle, sans sa femme. Huit ans à regarder impuissant les rongeurs du pays se jeter sur la charogne qu’était devenu le PGA et la Compagnie Horizon, huits ans à regarder son réseau d’espionnage se faire siphonner chez le SCAR, à voir ses contacts s’amenuiser progressivement de plus en plus, à voir sa guilde familiale se réduire à l’état de groupuscule insignifiant. Huit ans à se faire traîner dans la boue, à avoir son nom affiché à côté de celui de ses abrutis d’enfants comme un vulgaire terroriste. Huit ans. Huit, ans.
Sa main enfonce la poignée de la porte et le métal proteste avec véhémence, le bois qui est resté inactif depuis si longtemps est gorgé d’eau à cause de l’humidité et du froid de l’hiver et il a voilé. L’homme avale sa salive péniblement, sa déglutition est sèche en ce moment fatidique. Quelque part au fond de lui il a peur que tout ça ne soit qu’un coup monté, que Mirelda ne soit pas réellement morte et qu’il ne s’agisse là que d’une machination élaborée pour l’attirer en dehors de chez lui, histoire que cette fois ils ne le ratent pas. Les assassins à la botte de l’ancienne Présidente avaient posé leur toile de tente infâme à côté de son domaine depuis des années, ils surveillent le Manoir de la Famille jour et nuit, à l’affût du moment où il allait craquer. Ce moment n’est survenu qu’une seule fois et il en avait retenu la leçon, une leçon douloureuse dont il porterait les stigmates pour l’éternité, peut-être de façon plus littérale qu’il ne le souhaiterait. L’instant est surréaliste, sa main est exactement la même qu’il y a huit ans, elle n’a pas une ride de plus, il a l’impression que le monde s’est simplement mis en pause pendant tout ce temps et qu’il s’apprête à ressortir de chez lui pour retrouver le même monde qu’il avait quitté en s’y enfermant.
Pourtant tout est si différent maintenant, lui n’a pas changé d’un pouce, il se sent comme une relique du passé alors qu’il a accompagné le pays pendant plus d’une quinzaine d’années il n’y a pas si longtemps que ça, mais huit ans d’immobilisme le plus total pour lui, c’est tout ce qu’il a fallu à Sekaï pour faire un volte-face complet. Le Shoumeï avait disparu, les Draknys ne sont plus, la République a été extirpée de sa paix pluri-millénaire. Il est soudainement pris d’une hésitation à franchir cette porte, est-ce qu’il a vraiment encore une place à se faire là dehors? Ses yeux hétérochromes vont et viennent nerveusement à la recherche d’une réponse, et il ne parvient à rien de satisfaisant en restant prostré ainsi derrière la porte d’entrée de chez lui. Il va sortir, il doit sortir c’est une évidence, ne serait-ce que parce qu’il déteste cet endroit après avoir été forcé d’y passer autant de temps.
La poignée de la porte toujours enfoncée, il respire un grand coup, inspirant par le nez, soufflant par la bouche, profondément, comme il l’avait appris pendant les cours de diction à l’Université. C’était il y a des lustres ça aussi mais il se souvient encore et toujours de toutes les petites astuces de préparation, il les a tellement faites et répétées à cause de ses difficultés oratoires que tout comme écrire ou nager, c’est quelque chose qu’il n’oubliera jamais. Il sourit, regarde droit devant lui, fixe un point vague, souffle. C’est marrant, derrière cette porte personne ne l’attend, il n’y a pas de public, pas de foule avide et pleine d’attentes, pourtant il a un trac comme jamais il n’en a ressenti.
Alors qu’il pousse enfin la clanche et que la porte s’ouvre, Falconi Genova met un pieds sur le perron du Manoir Genova. Le soleil timide de l’hiver baigne ses cheveux noirs d’une lueur pâle et matinale, tandis que ses chaussures crissent sur la poudreuse fraîchement tombée. L’ancien double Président de la République a un petit rire nerveux en sentant la fraîcheur de l’air dans ses narines et le doux rayonnement du soleil sur sa peau, mais c’est surtout le calme total et absolu qui lui provoque pareille réaction.
Personne pour l’assassiner.
Personne.
Juste le vent, le sifflement des branches mortes et le bruissement des sapins.
Huit ans.
On dit que la pression marque les visages plus vite que les années, et dans le cas de Falconi Genova, il n'y a rien de plus vrai. L'enchaînement des épreuves de sa vie se lisent sur son visage comme la une d'un journal: des traits durs, un visage anguleux, un regard placide. Pourtant malgré l'apanage des années passées à présider d'abord sa compagnie, puis sa Famille et enfin la République, Falconi possède toujours le même charisme ineffable qui avait charmé deux fois d'affilée la nation. Des traits malléables qui peuvent exprimer à volonté l'empathique attention du Patriarche, ou la dureté inamovible d'un homme d'acier forgé par les crises et les tensions, sont la caractéristique iconique de son physique. Le peuple tout autant que les journaux et les satires reprennent souvent la dualité du faciès de cet homme pour s'en moquer ou l'idolâtrer, mais pour ceux qui le connaissent personnellement, ils savent que Falconi a depuis des années perdu beaucoup de sa compassion suite au fatal tournant qu'à pris Famille et ce changement se reflète dans l'atroce cicatrice de son oeil gauche.
Psychologie
Calme - Calculateur - Sérieux - Intéressé - Rigoureux - Résilient
Mesuré - Pragmatique - Patient - Fédérateur - Rancunier
Mesuré - Pragmatique - Patient - Fédérateur - Rancunier
Un pilier, c'est le mot précis qui décrit ce que Falconi Genova représentait auparavant pour la Nation Bleue, et ce n'est pas que sa fiabilité qui est à l'origine de cette description mais surtout son caractère. Falconi était la force tranquille, il était le bloc de pierre sur lequel reposait la Compagnie Horizon, la Famille Génova et la sphère politique du pays. Était. Les tragédies sont d'autant plus fortes que leur protagonistes ne tombent de haut, et l'ex-président de la République n'aurait pas pu connaître pire chute. Forcé de rester cloîtré dans le Manoir Genova pendant sept longues années suite à l'investiture de Goldheart et à l'emprisonnement de ses enfants au Razkaal, la déchéance progressive de son pouvoir politique, économique et familial a profondément marqué le patriarche. S'il est suffisamment réfléchi pour s'empêcher toute acrimonie, il en demeure acerbe et froid envers les responsables de sa décadence. Les années d'isolement ont grandement ternie l'aspect plus jovial de son esprit et il est maintenant un personnage toujours aussi imposant de par sa présence, mais son aura s'est profondément refroidie.
Depuis tout petit, Falconi en tant qu'aîné de la Famille la plus prestigieuse et puissante des Six Grandes de la République était prédestiné à en hériter du contrôle un jour, ce lourd fardeau qui planait sur ses épaules en permanence a rapidement forgé un garçon en jeune adolescent responsable, puis en un adulte mature. Propulsé progressivement à la fin de ses études aux commandes de l'entreprise familiale, la Compagnie Horizon, les obstacles coriaces qui se sont dressés devant lui l'ont habitué à gérer des affaires ardues. C'est ce qui l'a en premier transformé en un roc stoïque au milieu du maelström de la politique, quoi qu'il puisse lui arriver, quoi qu'il se passe en République, Falconi ne réagira jamais à chaud sur un coup de tête, il ne se laissera pas gagner par les émotions dans les moments décisifs et il pèsera toujours par deux fois ses décisions. C'est par cette attitude qu'il fait graviter autour de lui les personnes dans la pièce et qu'il attire les regards lorsqu'un imprévu surgit.
Ces capacités de gestions et les postes influents auxquels il siège lui ont donné les clés pour accéder à ses ambitions, et en tant que fieffé Conservateur inscrit dans la lignée de sa Famille, Falconi prône le renforcement des valeurs républicaines de liberté et de justice mais aussi de compétitivité. Ses intérêts sont bien arrêtés, entre sa volonté de faire rivaliser la Compagnie Horizon avec la Societas Septum Gardianorum, l'éternel défi de maintenir la Famille Genova au sommet de l'oligarchie républicaine et sa quête personnelle de gloire pour ancrer son nom au sein du panthéon, il avait un triumvirate d'ambitions équilibrées qui l'a toujours poussé en avant. Depuis les sanglantes manifestations qui ont secoué le pays lors de l'investiture de la Présidente Goldheart, une quatrième cause s'est rajoutée à son chariot de guerre: la vengeance. les Goldhearts sont à la cause de nombres des maux qui l'accablent et l'affront personnel que la Présidente a attenté à son encontre n'est pas oubliable. Tôt ou tard, il restaurera le statut de sa Famille comme mur porteur de la République, il ravivera la flamme des Genova et il récupèrera la gloire qu'on lui a retiré.
Test RP
Sur le bois de chêne sombre qui placarde la porte, les motifs sinueux des noeuds décrivent des formes ondulées et des courbes disharmonieuses. L’homme qui se tient derrière regarde ces tracés faire écho à son propre visage défiguré par la balafre qu’il porte sur son profil gauche. La mâchoire serrée, il regarde l’imposante double porte de l’entrée de sa demeure avec une méfiance certaine, et pour cause, la dernière fois qu’il avait osé l’ouvrir et la dépasser, il avait justement hérité de la blessure à son visage. Posant une main contre la poignée en laiton, il a encore du mal à y croire, c’est comme un cauchemar qui prend fin après avoir duré bien trop longtemps. Huit ans. Il se repasse le chiffre encore et encore dans sa tête comme un crédo, les deux mots martèlent les parois de son crâne avec tout le poids de leur significations.
Huit ans, huit longues années passées à vivre cloîtré dans cette demeure qu’il n’arrivait plus à considérer comme chez lui. Huit ans à ne pas pouvoir sortir, à regarder le soleil uniquement à travers ses carreaux. Huit ans et il avait l’impression d’en avoir oublié la sensation de la pluie sur son visage, celle du vent, celle de la neige sous ses pas. Huit ans seul. Huit ans sans elle, sans sa femme. Huit ans à regarder impuissant les rongeurs du pays se jeter sur la charogne qu’était devenu le PGA et la Compagnie Horizon, huits ans à regarder son réseau d’espionnage se faire siphonner chez le SCAR, à voir ses contacts s’amenuiser progressivement de plus en plus, à voir sa guilde familiale se réduire à l’état de groupuscule insignifiant. Huit ans à se faire traîner dans la boue, à avoir son nom affiché à côté de celui de ses abrutis d’enfants comme un vulgaire terroriste. Huit ans. Huit, ans.
Sa main enfonce la poignée de la porte et le métal proteste avec véhémence, le bois qui est resté inactif depuis si longtemps est gorgé d’eau à cause de l’humidité et du froid de l’hiver et il a voilé. L’homme avale sa salive péniblement, sa déglutition est sèche en ce moment fatidique. Quelque part au fond de lui il a peur que tout ça ne soit qu’un coup monté, que Mirelda ne soit pas réellement morte et qu’il ne s’agisse là que d’une machination élaborée pour l’attirer en dehors de chez lui, histoire que cette fois ils ne le ratent pas. Les assassins à la botte de l’ancienne Présidente avaient posé leur toile de tente infâme à côté de son domaine depuis des années, ils surveillent le Manoir de la Famille jour et nuit, à l’affût du moment où il allait craquer. Ce moment n’est survenu qu’une seule fois et il en avait retenu la leçon, une leçon douloureuse dont il porterait les stigmates pour l’éternité, peut-être de façon plus littérale qu’il ne le souhaiterait. L’instant est surréaliste, sa main est exactement la même qu’il y a huit ans, elle n’a pas une ride de plus, il a l’impression que le monde s’est simplement mis en pause pendant tout ce temps et qu’il s’apprête à ressortir de chez lui pour retrouver le même monde qu’il avait quitté en s’y enfermant.
Pourtant tout est si différent maintenant, lui n’a pas changé d’un pouce, il se sent comme une relique du passé alors qu’il a accompagné le pays pendant plus d’une quinzaine d’années il n’y a pas si longtemps que ça, mais huit ans d’immobilisme le plus total pour lui, c’est tout ce qu’il a fallu à Sekaï pour faire un volte-face complet. Le Shoumeï avait disparu, les Draknys ne sont plus, la République a été extirpée de sa paix pluri-millénaire. Il est soudainement pris d’une hésitation à franchir cette porte, est-ce qu’il a vraiment encore une place à se faire là dehors? Ses yeux hétérochromes vont et viennent nerveusement à la recherche d’une réponse, et il ne parvient à rien de satisfaisant en restant prostré ainsi derrière la porte d’entrée de chez lui. Il va sortir, il doit sortir c’est une évidence, ne serait-ce que parce qu’il déteste cet endroit après avoir été forcé d’y passer autant de temps.
La poignée de la porte toujours enfoncée, il respire un grand coup, inspirant par le nez, soufflant par la bouche, profondément, comme il l’avait appris pendant les cours de diction à l’Université. C’était il y a des lustres ça aussi mais il se souvient encore et toujours de toutes les petites astuces de préparation, il les a tellement faites et répétées à cause de ses difficultés oratoires que tout comme écrire ou nager, c’est quelque chose qu’il n’oubliera jamais. Il sourit, regarde droit devant lui, fixe un point vague, souffle. C’est marrant, derrière cette porte personne ne l’attend, il n’y a pas de public, pas de foule avide et pleine d’attentes, pourtant il a un trac comme jamais il n’en a ressenti.
Alors qu’il pousse enfin la clanche et que la porte s’ouvre, Falconi Genova met un pieds sur le perron du Manoir Genova. Le soleil timide de l’hiver baigne ses cheveux noirs d’une lueur pâle et matinale, tandis que ses chaussures crissent sur la poudreuse fraîchement tombée. L’ancien double Président de la République a un petit rire nerveux en sentant la fraîcheur de l’air dans ses narines et le doux rayonnement du soleil sur sa peau, mais c’est surtout le calme total et absolu qui lui provoque pareille réaction.
Personne pour l’assassiner.
Personne.
Juste le vent, le sifflement des branches mortes et le bruissement des sapins.
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