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    Noble du Reike
    Noble du Reike
    Vraden Turif
    Vraden Turif
    Messages : 31
    crédits : 822

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique Bon
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3735-terminee-vraden-turif-l-eau
  • Ven 10 Mai - 22:41
    Vraden Turif
    Race : Humain
    Sexe : Homme
    Âge : 34 ans
    Métier : Officiellement tarvernier, Officieusement, l’Eau
    Taille & poids : 1m87, 80 kgs
    Alignement : Chaotique Bon
    Faction : Reike
    Rang : B – Noble du Reike
    Religion : Shierak
    Avatar : OC IA/CorvoAttano

    Pouvoirs et objets

    Guerrier Assassin

    Pouvoirs 4000 (+500 wanted) pts

    Invisibilité : 250 pts
    Métamorphose : 250 pts
    Vue augmentée 1 : 150 pts
    Ouïe augmentée 1 : 150 pts
    Communication avec les animaux : 500 pts
    Nyctalopie : 150 pts
    Détection des mensonges : 500 pts
    Absorption magique : 1000 pts
    Agilité et précision augmentée 2 : 1500 pts

    = 4450 pts, 50 pts restants

    Objets :
    Une collection de longs manteaux,
    Croc & Serre, ses deux arbalètes de poings.

    Description physique et mentale


    Description physique


    Du haut de son mètre quatre-vingt-sept, Vraden en impose par sa stature, symbole d’une vie entretenue et d’entrainements réguliers. La teinte de sa peau plutôt claire contraste nettement avec sa chevelure noire de jais, qui lui tombe sur la nuque. Sous les quelques mèches rebelles s’attardant sur son visage, on peut y discerner un regard lourd et sombre. Ses joues creuses chutent jusqu’à son menton arrondi, le tout habillé par une barbe de quelques jours, qu’il prend soin de tailler régulièrement. Bien que souvent vêtu de haut en bas, par sa nature frileuse, on pourrait deviner sur son corps de nombreuses cicatrices et restes d’hématomes d’une vie passée. L’Eau est particulièrement friant des longs manteaux, aussi en possède-t-il toute une panoplie selon l’occasion. Ses mains caleuses et la corne sur ses doigts trahissent une utilisation régulière de ses deux arbalètes de poings, Croc & Serre. Sa langue a été choisi pour recevoir le tatouage magique Reikois réservé aux espions.




    Description mentale


    Réputé pour sa nature dédaigneuse au possible auprès de sa clientèle tout comme sa hiérarchie, Vraden ne fait que peu cas des règles de bienséance ou des divers codes sociaux. Cependant, sa loyauté envers l’Empire n’est plus à prouver, tout comme son efficacité. Il apportera toujours le soutien nécessaire aux siens, tout en faisant preuve de retenue voir de cruauté envers les étrangers. Malgré cela, il a appris durant sa vie tumultueuse à porter différents masques, et sait répondre intelligemment et émotionnellement à toute situation que lui imposera sa fonction. Chacune de ses missions sont préparées et calculées de manière chirurgicale, et l’échec n’est pas un mot qu’il s’entend prononcer dans son esprit. Les nombreux traumatismes de son enfance l’ont privé d’une quelconque faculté d’attachement émotionnel, aussi l’aura-t-on très rarement vu accompagné. Découvrant dans sa jeunesse sa faculté à communiquer avec certains animaux, ils considèrent ses serpents et ses oiseaux de proie comme sa famille, au même titre que les nombreux hommes sous ses ordres. Concernant ses derniers, tout dépend de leurs résultats : l’efficacité est récompensée, et l’échec, puni.

    Histoire


    Une enfance sous l’eau.


    [Terminée] Vraden Turif, l'Eau Gikb2h

    Il est supposé que Vraden soit né aux alentours des années -30. Il ne possède que peu de souvenirs de sa petite enfance, et n’en possède aucun à propos de ses géniteurs. Les premières bribes qui lui reviennent se trouvent dans un camp de bandits qui officiait près de la ville de Kyouji.
    Sa petite sœur, Ana, et lui avaient été fait captifs, et allaient servir de marchandises pour quelques esclavagistes itinérants. Le quotidien n’était que violence, hurlement, et peur omniprésente. Les bandits ne faisaient que peu cas de leur âge, et n’hésitaient pas à les rouer de coups, les insulter ou leur cracher dessus à la moindre occasion. La quinzaine d’enfants qu’abritaient leur camp semblaient les pousser à bout.

    « Vivement qu’on se débarrasse de ces chiards, j’en peux plus de supporter leurs sales gueules. », n’était que quelques-uns des mots que les ravisseurs laissaient échapper chaque jour.

    Vraden et sa sœur contemplaient régulièrement leurs corps couverts de bleus, de coupures et de blessures en tous genres. La sous-nutrition les rendait oisifs, ce qui entrainait toujours plus de violence de la part des seuls adultes présents autour d’eux.

    -

    Après quelques mois, une caravane s’approcha du camp au petit matin, baigné par une pluie fine. Celui qui s’était auto-proclamé chef de la bande, reconnu pour son extrême violence, s’approcha de l’homme tenant les rennes.

    « C’est pas trop tôt putain. Tu sais depuis combien de temps on se coltine tous ces p’tits cons ? Aller embarque moi tout ça, et pas de ristournes vu le retard. »

    L’homme semblait terrifié et s’exécuta sur le champ. De nombreuses gouttes de sueur perlaient le long de son visage, symbole de panique et de peur. Il ne devait être qu’un coursier au service de clients qui ne souhaitaient pas se montrer. Un homme cagoulé et armé se trouvait également là, sans doute pour retirer tout rêve de fuite à leur précieuse marchandise.

    Les nombreux enfants se montrèrent réticents à l’idée de partir avec un inconnu, mais quelques rappels du service habituel proposé par les bandits les firent se taire en un instant. Ana grimpa sur la chariote avec l’aide de ses compagnons d’infortune, Vraden lui enfilant le pas. Cependant, il sentit une main le retenant par le col.

    « Tatata, pas toi bonhomme, on a besoin d’un larbin ici, et t’es le moins chiant de la bande. »

    Le regard horrifié, le jeune garçon rechercha sa sœur du regard, seulement pour la contempler s’éloigner au loin, les yeux larmoyants. A présent seul dans les ténèbres, il sombra peu à peu dans le désespoir.




    Il faut se méfier de l’eau qui dort.


    [Terminée] Vraden Turif, l'Eau Reevaj

    Désormais jeune adolescent, Vraden était toujours captif de ceux qu’il appelait « les monstres ». Maintenant capable de leur servir plus que de défouloir, son rôle était de repérer les villages pouvant être victime de raids par la bande de vauriens. Le jeune homme s’exécutait sans mot dire à chaque occasion, comme s’il n’était à présent qu’une coquille vide. Au fil de ses errances à travers les déserts et oasis, il s’attardait toujours lorsqu’ils rencontraient des animaux. Ces derniers l’approchaient sans réelle crainte, comme si un lien existait entre eux. Peu à peu, Vraden percevait des mots au milieu de leurs cris et autres bruits liés à leurs espèces. La compréhension était à son maximum avec les reptiles, et surtout les serpents, avec qui il prenait le temps de sympathiser à chaque fois qu’on l’envoyait faire du repérage.

    Le jeune homme retardait le plus possible chacun de ses retours au camp, tout en sachant qu’une punition l’attendrait quoiqu’il arrive. En effet, son bourreau l’attendait à chaque coucher de soleil à l’entrée du camp de fortune, le sourire aux lèvres. Au mieux, Vraden s’en sortait avec un passage à tabac, mais dans le pire des cas, il passerait la nuit dans sa tente de fortune.

    Au fil des mois, Vraden voyait défiler femmes et enfants, toujours pour subir le même rituel : la vente aux esclavagistes. Bien entendu, chacun d’entre eux vivrait un calvaire en attendant l’heure fatidique de leur libération, parce que l’adolescent s’imaginait que rien ne pouvait être pire que cet enfer. Il faisait son possible pour les aider en cachette, même si certains des prisonniers le méprisaient par son association avec cette bande de malfrats. Il se contentait de subir leurs insultes, les yeux larmoyants, le regard baissé. Rien ne semblait pouvoir éclairer la nuit dans laquelle il était plongé.

    Les bandits se montrèrent de plus en plus violents au fil du temps, et le nombre de morts se multipliaient parmi les prisonniers. La malnutrition, les passages à tabac, les maladies, devenaient de plus en plus courants. Vraden contemplait impuissant ces horreurs, et se plongeait chaque soir la tête entre les mains, pour s’évader de ces moments tragiques.


    N’y avait-il aucun espoir en ce monde ?


    Un matin, par habitude, l’adolescent apportait en cachette quelques baies et de l’eau aux prisonniers hors de vue de leurs tortionnaires. Il tomba nez à nez avec une petite fille, pleurant le corps de sa mère. Une de plus qui n’avait pas survécu à la douce étreinte de la nuit.

    « Tu es un gentil, pourquoi tu es avec les méchants ? » lui lança la fillette la voix pleine de sanglots.

    Ces mots firent rompre le barrage qui retenait le torrent d’émotions qui hibernaient en lui. Pourquoi se contenter de survivre ? Pourquoi hocher la tête bêtement à des ordres d’une horreur indescriptible ? Pourquoi aider à perpétuer ce cycle ?

    Pourquoi ? Pourquoi ?

    « Ici-bas, c’est la loi de la jungle qui règne. Un monde rempli de violence, de tromperies et de trahisons… » se murmura le jeune homme à lui-même.

    -

    « Les gars, préparez vous à foutre le camp, une patrouille de ces enfoirés de l’Empire va pointer son nez d’ici demain ! On se barre à l’aube. »

    Une nuit. Une nuit pour tout changer.

    -

    Par chance, Vraden n’eut pas à passer la nuit avec le chef de bande. Après sa rouée de coups habituels, il se dirigea vers le bout de paillasse qui lui servait de lit comme à son habitude. Il attendit patiemment que le surveillant de nuit s’éloigne, et s’éclipsa en direction des rochers.

    « Vous êtes là ? Je vous en supplie, sortez de vos trous. »

    De longues secondes, qui lui semblèrent interminables, suivirent ses mots. Patiemment, il scrutait les trous disséminés dans la roche, en quête de ses seuls compagnons. Les serpents.

    Un premier, puis un second, suivis par une pléthore de reptiles rampants, sortirent de leur cachette sous une nuit sans lune. Chacun d’eux sifflèrent en réponse, en signe d’interrogation.

    « Je vous en supplie, venez-moi en aide. Non, peut être que moi je ne le mérite pas, mais aidez tous ces pauvres gens. TUEZ CES MONSTRES. », implora-t-il face contre terre, comme s’il s’adressait à de riches seigneurs.

    Le plus grand des spécimens redressa sa colonne vertébrale, se dressant fièrement devant le jeune homme aux bords des abysses. Par son sifflement, Vraden perçu ces mots.

    « Sssss… Enfin, tu perçois la lumière qui perce même les abysses. Je ssssuis Turif. Sssssoit, nous le ferons. »

    Les animaux rampants s’élancèrent d’entre les rochers, en direction du repaire des bandits, près à décamper d’ici quelques heures. L’adolescent resta planté sur place, médusé par la scène. Alors peut-être y a-t-il de l’espoir ?

    Après quelques minutes à se remettre de son état de stress et de fatigue extrêmement avancé, il se dirigea vers le camp en courant. Un tapis d’ombres se tortillant se mouvait à quelques mètres devant lui. Ce qui fut seulement quelques serpents étaient dorénavant la Mort rampante elle-même.
    Il ne suffit que de quelques instants avant d’entendre les premiers hurlements. Une panique viscérale, qui leur était inconnue. La terreur, l’horreur, la peur toquaient à leur porte. Les bandits s’armèrent et essayèrent de réagir comme ils pouvaient, mais il était déjà bien trop tard. Vraden s’empara d’une dague sur un cadavre gisant à proximité, et s’élança vers la tente du chef se trouvant plus en hauteur.

    Guettant son occasion dans la pénombre, il attendit patiemment qu’il pointe le bout de son nez pour constater le carnage que la Nature elle-même infligeait à ces chiens. Impossible qu’il dorme sous ces hurlements et cris perçant la nuit à tout va.

    « Mais qu’est-ce que c’est que ce bor… ». Sa voix s’arrêta net.

    Une dague à moitié rouillé lui perçait la nuque, tenu par la main tremblotante de l’adolescent. Celui-ci l’enfonça, encore et encore, jusqu’à traverser par la gorge. Un sourire inquiétant et sadique se forma sur son visage déformé par la haine.

    Le corps déjà sans vie s’écroula sur le sol, dans un craquement sourd. Cependant, Vraden n’en avait pas fini et continua de poignarder son dos, encore et encore.

    « Crève, crève, crève, crève ! »

    Totalement submergé par la haine et la colère, le jeune homme perdit toute notion du temps, et s’acharnait, encore et encore.

    « Il ssssssuffit. »

    Tel un tintement de cloche, ces mots le sortirent de sa transe. Il fixa, horrifié, ce qu’on pourrait appeler comme le leader des reptiles, Turif. Il lâcha sa dague, choqué, et se mit à pleurer longuement, sous la lune qui pointait son nez de derrière les nuages.

    -

    A l’aube, comme prévu par ses anciens bourreaux, une patrouille d’une douzaine d’hommes en armure s’approcha du camp. Il faut dire que le beau feu de joie que Vraden avait préparé était visible de loin. Ce dernier était assis par terre, accompagné de tous les prisonniers rescapés. Il fixait sans broncher le regard de ce qui s’apparentait être le chef de troupe, et attendit patiemment sa réaction.

    « Femmes et enfants blessés ! Où est notre médecin ? Occupez-vous d’eux. »

    L’homme en armure remarqua Vraden, posé à l’avant du groupe, sa dague posée au sol. Il contempla son regard, savant mélange de peur et de soulagement.

    « Toi, explique-moi ce qu’il s’est passé. »




    Se jeter à l’eau


    [Terminée] Vraden Turif, l'Eau 1vxgw8

    Quelques années passèrent depuis l’incident nommé « Les crocs de l’Oasis » par les autorités locales. L’entièreté des réfugiés fut accueillie à Ikusa, joyau de l’Empire, pour recommencer leur vie, lourdement marquée par les évènements terrifiants dont ils furent victimes. Tous repartirent de zéro, mais l’abri et la sécurité que conférait la cité leur permirent d’affronter la vie à nouveau avec espoir. Pour se fondre dans la masse citoyenne, Vraden ne pouvait plus être « juste » Vraden. Il décida de son nom de famille, et devint ainsi Vraden Turif.

    Quand il eut raconté son histoire plus en détails aux autorités, il fut reconnu pour ses talents d’éclaireur et de collecteur d’informations. C’est ainsi qu’il intégra l’école, où il apprit à lire et écrire, et rejoignit le corps d’espionnage du Reike. Il excella dans toutes ses classes, et ainsi révéla au grand jour ses multiples compétences et dons cachés dont il ne soupçonnait pas l’existence.

    Ses très nombreuses années passées dans le désert lui furent bien plus bénéfiques qu’il ne le pensait. En effet, ces terres n’avaient aucun secret pour lui, que ce soit dans sa démographie, sa topographie ou ses caprices météorologiques. Rapidement, on lui attribua de plus en plus de missions en dehors du territoire, dans les terres nordiques, à proximité de la République ou encore les territoires reculés de Shoumeï.

    La rigueur et les règles de l’armée Rekoise forgèrent son caractère, mais le manque de repères sociaux et hiérarchiques durant toute son enfance en ont fait un individu non-chalant, et dédaigneux. Peu importait ses supérieurs, tant qu’il était efficace. Et son efficacité s’éleva dans la légende durant l’opération Minuit.

    -

    La guerre contre les Titans battait son plein, et chacune des factions du monde essuyaient de colossales pertes face à ces êtres tout-puissants. Les redoutables armées de l’Empire, menées par Tensai Ryssen et son épouse Ayshara, venaient de vaincre le Titan qui ravageait les terres voisines, Kazgoth. Une fois les troupes remises de cette féroce bataille, leurs regards se tournèrent vers le Nord, où de très nombreux fanatiques s’étaient regroupés après avoir pris la fuite, constituant ainsi une force qui ne pouvait être ignorée. L’Oreille elle-même missionna Vraden, pour une tâche considérée comme suicidaire, de reconnaissance en solitaire. Son choix s’était porté sur lui car il était le meilleur élément dispensable dans le cadre de la guerre.

    Vraden accepta humblement sa mission, conscient que cette tâche ne pouvait être attribué à un des maîtres espions occupés partout dans le monde. Seul, il savait passer inaperçu, et c’est ainsi qu’il se sentait le mieux. Enfin, c’était sans compter sur ses quelques animaux de compagnie pour l’appuyer dans sa tâche.

    Durant les nombreux jours de voyage qui le séparait du lieu de sa mission, Vraden ruminait.

    « Une simple mission de reconnaissance ? Tu parles, on va faire en sorte de leur mâcher le boulot et bien comme il faut. »

    -

    Perché en haut d’une falaise surplombant les terres occupées par l’armée certes improvisée, mais imposante des fanatiques, Vraden remarqua quelques points d’intérêts. En premier lieu, leur immense camp longeait un grand cours d’eau. Sans doute pour subvenir aux besoins des troupes, et couvrir naturellement un de leur flanc. Première grosse erreur lorsque l’on a affaire à un agent aussi imaginatif.

    L’autre point attirant l’attention de l’espion était deux autres camps, de taille moyennes. Par l’apparence de ceux-ci et la disposition des individus à l’intérieur, Vraden comprit rapidement qu’ils s’agissaient de clans locaux, probablement barbares. Ils sauraient également se rendre utiles. Sa décision prise, l’homme encagoulé fit signe à un de ses compagnons ailés, et lui attacha un message à la patte.

    « Troupeau localisé. Bergers attendus à ce point précis. Quatrième aube, à compter de Minuit. »

    « C’est nous contre eux, comme à l’époque. On y va les gars. », murmura-t-il probablement à la ménagerie se trouvant dans son sac, et la faune alentour.

    -

    Vraden planifiait de jour, à l’abri des regards, et agissait sous la douce lueur de la pénombre nocturne. La première nuit, tous ses efforts furent consacrés à l’évacuation de la faune locale à proximité des camps barbares, tout en les encourageant à se diriger en amont de la rivière berçant le camp fanatique. Ses compagnons domestiqués participèrent à l’effort, tout en s’affairant à une autre tâche. Cette première étape avait deux objectifs : réduire drastiquement les ressources en nourriture des barbares, les forçant à s’aventurer plus au nord pour trouver de la viande fraîche. Direction qui les approchait dangereusement de la zone contrôlée par l’armée ennemie. Le but second de cette manœuvre était de préparer le terrain à une mesure plus… drastique.

    Seconde nuit. Vraden avait prévu de faire du « Vraden », comme il nommait ce genre d’actions. Regroupant tous les animaux qu’il avait dispatché dans le bois la nuit précédente, il constata avec un plaisir et un soulagement non dissimulé qu’ils avaient complété leur tâche avec brio. Tous les cadavres de petits animaux avaient été ramené en amont de la rivière, et les plus gros lui furent indiqués. L’espion se chargea avec leur aide de les ramener au même point, situé plus au Nord.

    Retrouvant la vaste majorité des animaux venus se réfugier ici, il leur adressa ces mots, non sans un sourire assumé.

    « Ecoutez-moi bien les gars. Ces enfoirés comptent bien tout bousiller sur leur chemin. Une grande armée de potes à moi va pointer le bout de son nez à la seconde aube pour leur botter le cul. Mais pour ça ils ont besoin de l’aide de tous. Alors à partir d’aujourd’hui, ne BUVEZ pas d’eau d’un endroit plus bas que ce point. »

    Vraden avait disposé un barrage de fortune à ce point précis de la rivière. Quelques cordes, çà et là, se trouvaient sous l’eau, maintenant quelques rochers en place. Le courant du cours d’eau était relativement faible, aussi, les cadavres de la faune locale qu’il se mis à disposer au fond ne bougèrent pas. Chaque corps abritait un poison accélérant le processus de décomposition, présent dans l’arsenal de tout assassin qui se respecte pour fausser la perception du temps des autorités.

    Vraden fixa son regard sur le camp des envahisseurs, quelques centaines de mètres en contrebas.

    « Buvez, buvez à grand soif, bande d’enfoirés. »

    Satisfait, l’espion se retourna vers la faune locale assistant au macabre spectacle.

    « Comprenez bien que c’est eux ou nous. Il ne restera rien du monde si on les laisse faire. Ah, au fait. N’hésitez pas à vous soulager dans l’eau pour leur faire passer le message. » leur adresse-t-il en prenant le départ, par un clin d’œil d’une exagération sans pareille.

    Dernière nuit. Si le message leur est parvenu, les troupes reikoises menés par Tensai lui-même arriveraient d’ici quelques heures. Place au dernier spectacle, comme il l’avait nommé dans son rapport.

    Vraden avait passé l’entièreté de sa journée à disposer de la poix çà et là au Sud des deux camps barbares. Fabriqué à partir de résine de bois locaux, son caractère hautement inflammable servirai à son dernier coup d’éclat. L’objectif de l’espion était de pousser les barbares hors de leur camp par un incendie de forêt, les poussant à partir en direction du Nord, se jetant ainsi dans la gueule des serviteurs des Titans. Il savait pertinemment que certains arriveraient à prendre la fuite, mais la simple diversion que cela procurerait à l’armée royale pourrait être déterminante.

    Les fanatiques se mouvaient de manière lentes et désordonnées, preuve que leur nouveau régime commençait lentement à les affecter. Les plus contaminés seraient sans doute laissés à l’arrière, précisément au point d’attaque conseillé par Vraden dans sa lettre, et à l’opposé de la supposée altercation avec les tribus locales.

    Un des oiseaux de proie de Vraden vint au rapport, l’informant que les troupes alliées seraient là d’ici deux heures.

    « C’est parti pour l’ultime pari les gars. Si on survit à ça, l’Oreille a intérêt à m’en payer une bonne. »

    Avec une agilité déconcertante, l’espion courut à travers les bois, enjambant avec adresse tout obstacle et alluma un à un les différents feux. Son ultime pari joua en sa faveur, le vent portant les flammes exactement dans la direction souhaitée. Peu à peu, des hurlements et des signaux d’alarmes retentirent au milieu des bois, signes que les tribus locales se mirent à agir en conséquence. Ayant intelligemment fit prendre le feu à une certaine distance, toute idée de le maîtriser fut vite abandonnée, la masse barbare prenant la fuite en direction du Nord. Mourir dans les flammes ou l’arme à la main, Vraden avait une fois de plus fait le bon pari concernant le comportement qu’adopterait ces individus. L’armée improvisée tenta tout de même une manœuvre de fuite au Nord-Ouest, mais les serviteurs des Titans mordèrent eux-aussi à l’hameçon : ils ne laisseraient pas ces hérétiques fuirent. Les premières escarmouches eurent lieu à l'exact opposé du point mentionné dans la lettre de l'espion.

    Les premiers sons des cors de guerre Reikois parvinrent à ce moment à ses oreilles, et l’armée chargea le sud du camp fanatique, Tensai en tête.

    Le reste appartient à l’histoire.




    Un diamant de la plus belle eau.


    [Terminée] Vraden Turif, l'Eau Zpewd8

    « J’arrive, j’arrive putain. »

    Vraden déposa deux chopines débordantes de mousses à la table de deux voyageurs républicains, visiblement déjà bien entamés par l’alcool. Il leur intima de baisser le ton, leur comportement gênant le reste de la clientèle. Le désormais maître-espion pointa un écriteau sur le mur. Les deux acolytes suivirent du regard son doigt, d’un air hagard.

    « Spéciale du patron : Salade de phalanges. »

    Les deux hommes blanchirent à vue d’œil, et se concentrèrent à déguster leur boisson dans un calme reposant.

    Maître Turif était dorénavant propriétaire d’une taverne, à proximité de la ville de Kyouji, non loin d’une oasis. Elle était même installée sur l’emplacement du dernier camp des bandits ayant saccagé son enfance. Un énorme doigt au passé, comme il se plait à le penser. Tout cela n’est bien entendu qu’une couverture, servant ses activités de nouveau chef de cellules, répondant au nom de code « L’Eau ».

    -

    Sa contribution déterminante, quelques années auparavant, durant l’opération Minuit, lui valut une convocation quelques semaines plus tard, une fois revenu à la capitale, victorieux. Sa capacité d’adaptation dans des terres inconnues, son imagination peu commune, et ses états d’armes dans les contrées voisines lui ouvrirent les portes au poste prestigieux de l’Eau.

    Bien que réticent à l’idée d’avoir encore plus de responsabilités et de s’éloigner en partie du terrain, l’Oreille lisait en lui avec une facilité déconcertante, et savait qu’il remplirait cette nouvelle tâche avec toute l’efficacité et l’inventivité qui le caractérisaient.

    -

    Il était à présent deux heures du matin, et il fut temps de fermer boutique. Les derniers clients quittèrent l’établissement le pas titubant, parfois en hurlant, ou en vomissant leurs tripes à l’extérieur. Vraden ferma les portes à double tour, éteignit les dernières flammes des multiples bougies et torches disposées ça et là, et quitta l’établissement par la porte arrière.

    Se retrouvant dans la petite réserve, l’espion incanta un sort et se transforma en son animal favori. Un petit tour qu’il avait appris ces dernières années. Rampant entre les différents rochers et herbes parsemées sous un ciel sans étoile, il s’engouffra dans le terrier de serpent qui fut celui de Turif.

    Oscillant son corps pour se glisser dans les multiples failles et fissures habitant cet amas rocheux, le reptile déboucha dans une large cavité rocheuse, s’apparentant clairement à une grotte. Plongé dans une obscurité absolue, Vraden reprit forme humaine, sa nyctalopie lui permettant de se passer de toutes sources lumineuses. Un immense bureau recouvert de rapports en tous genres trônait au milieu de la grotte, entouré de quelques étagères et d'objets variés, notamment ses deux fidèles arbalètes. Cette cavité, se trouvant sous le niveau de l’eau de l’oasis présente à proximité, fut découverte par Vraden lorsqu’il revint sur ces terres il y a quelques années. La descendance de Turif l’attendait ici, prête à lui prêter main forte comme l’avait fait leur prédécesseur. Le seul passage accessible par un humanoïde se trouvait au fond de l'eau, et celui-ci était soigneusement piégé.

    Des serpents allaient et venaient des multiples failles présentes dans la roche de la grotte, souvent habillés d’une robe de papier. Les hommes du chef de cellule avaient pour consigne de délivrer leurs messages dans les nids de serpents de la région, qui seraient ensuite livrés ici par la faune locale. C’était la cache parfaite.

    Vraden saisit les derniers rapports reçus, et les feuilleta un à un. La situation du monde était en pleine mouvance depuis l’arrivée des Archontes et l’incident de Sable d’Or, aussi il avait « du  boulot ras la gueule ».

    Quelques gouttes perlèrent du plafond et vinrent humidifiées les feuilles de papier présentes dans ses mains.

    « Décidément, l’Eau s’infiltre vraiment partout. »

    Groupes d'intérêts

    Shierak : Vraden reçut une certaine éducation à propos des croyances Reikoises une fois l’armée intégrée, cependant, il conserve une position neutre et se contente de suivre quelques-uns de ces préceptes.

    L’Oreille : En tant que chef de cellule, il répond naturellement à toute convocation de son supérieur. Sa dévotion et fidélité à l’Empire ne sont plus à prouver, mais il ne manque jamais de montrer sa nonchalance à chaque attribution de mission. Cela amuse l’Oreille, car elle sait ce qu’il vaut malgré tout.

    Suprémacisme impérial : Témoin de la puissance du Reike durant la guerre, Vraden est convaincu que seule sa nation est capable de sauver le monde de la menace titanide. Aussi, tous ses efforts et son savoir-faire sont dévoués à la Couronne, et il ne manquera pas de saper les menaces provenant des nations voisines à la moindre occasion.

    La pègre : Son statut d’Eau lui impose d’avoir des yeux et des oreilles partout, aussi certains de ses agents les plus efficaces sont infiltrés dans des cellules de la Pègre. Vraden garde un œil attentif sur leurs agissements.

    Lutte contre les Titans : Bien entendu, la plus grande menace pour le monde tel qu’on le connait. Il a récemment redirigé une partie de ses ressources sur la surveillance et la reconnaissance des agissements des Archontes dans le monde, et se tient à l’affût de toute information pouvant aider la Couronne à les éliminer.

    derrière l'écran

    Pseudo : Turif
    Comment avez-vous connu le forum ? Via les top-sites.
    Avis sur le forum : Superbement travaillé, j’ai eu plaisir à parcourir son contenu !
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    Noble du Reike
    Noble du Reike
    Vraden Turif
    Vraden Turif
    Messages : 31
    crédits : 822

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique Bon
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3735-terminee-vraden-turif-l-eau
  • Ven 10 Mai - 22:43
    Fiche terminée, n'hésitez pas à me dire si vous voyez quelques coquilles !


    Pouvoirs et capacités:
    Empereur-dragon du Reike
    Empereur-dragon du Reike
    Tensai Ryssen
    Tensai Ryssen
    Messages : 210
    crédits : 2734

    Info personnage
    Race: Drakyn
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: S
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2323-tensai-ryssen-l-empereur-dragon
  • Dim 12 Mai - 17:52
    Je t'ai déjà fait mes commentaires en privé, je te ne fais donc pas plus attendre Very Happy Je suis ravie de t'accueillir en tant qu'espion, avec ça, les chefs de cellule sont au complet !

    J'espère que tu t'amuseras bien avec ce personnage, et au plaisir de se rencontrer en RP Wink

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