2 participants
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
Messages : 573
crédits : 10154
crédits : 10154
Cyradil Ariesvyra
Race : Liche (anciennement humaine)
Sexe : Féminin
Âge : 90 ans
Métier : Rhikos
Taille & poids : 1m80, 65 kg
Alignement : Loyal bon
Faction : Reike
Rang : B
Religion : X'o-rath
Avatar : Firekeeper- Dark Souls
Pouvoirs et objets
Mage — Mage noir.
→ Élémentaire : - Givre - Palier 2 (300 + 600) = 900 crédits
- Ombre - Palier 2 = (600 + 1200) = 1800 crédits
-Ombregivre - Palier 2 = 1800 crédits
→ Soins élémentaires (Givre) : Palier 2
→ Guérison des Maladies, poisons, envoûtements : Palier 1 = 500 crédits
→ Ouïe augmentée: Palier 1 : 300 crédits
→ Attaque mentale : Palier 1 : 250 crédits
→ Téléportation : Palier 1 = 500 crédits
→ Nyctalopie: Palier 1 = 150 crédits
→ Contrôle des émotions: Palier 1
→ Vol: Palier 1
→ Vue augmentéePalier 2
Potion de mana intermédiaire
Eau des chanceux
[Un max/personnage]
[Usage unique - Est détruit de l'inventaire lorsque utilisé] En buvant cette eau, votre prochain lancer de dé en event aura le meilleur résultat possible (prévenir le MJ si utilisation).
Morceau de chocolat magique
[Un chocolat max/personnage]
[Utilisable une fois par rp] Manger ce chocolat magique vous redonne une utilisation de P3.
Un p'tit remontant : Une étrange petite fiole contenant un liquide extrêmement douteux de couleur brune. Malgré que cette mixture soit complètement dégueulasse, cette dernier contient une certaine magie, parce que la consommer vous redonnera temporairement du mana.
Consommer cette potion vous regénère +2 utilisations de palier 3. Lorsque le P'tit remontant est utilisé lors d'une PA ou d'un event, ce dernier sera détruit de votre inventaire.
Diadème de dissimulation : "Ce diadème composé d'un alliage argent/mithril assurant sa légèreté a été confectionné par la forgeronne elle-même bien avant sa transformation en liche. Celui-ci lui permet de dissimuler la forte brillance dégagée par ses yeux d'un bleu cristallin afin de cacher son identité de liche aux yeux du monde. Grâce à une magie d'ombre extrêmement basique, le diadème permet au porteur de voir tout en permettant à ses interlocuteurs d'ignorer ce qui se cache en dessous de celui-ci. Ainsi, Cyradil peut simplement passer pour une aveugle ou quelqu'un dont les yeux ont adopté une forte photosensibilité l'obligeant à les recouvrir. S'il est impossible de voir à travers de manière conventionnelle, la moindre magie justifiant de pouvoir voir à travers permet d'en déceler le secret." [Objet cosmétique/contextuel]
Description physique et mentale
Les remarquables prouesses magiques de sa feue vie d’humaine ont épargné au corps de la magicienne les affres de la décomposition par des procédés magiques ayant permis à son âme de réintégrer son corps dès lors que se dernier rendit son dernier souffle, lui rendant même sa vigueur et sa jeunesse d’antan. Etant passé de vie à trépas puis de trépas à non-vie, Cyradil ne constata pas de changements majeurs de sa personnalité durant sa transition. Point de désir enfoui d’accomplir le mal ni de sacrifier des vies au nom d’une puissance supérieure. Il ne substait plus dans son âme qu’une sorte d’apaisement maintenant que la flèche du temps s’était immobilisée à tout jamais pour sa personne. Point de crainte qu’un jour, la mort ne vienne la faucher dans son sommeil, récoltant l’essence de son âme dont les attaches étaient bien lâches dans un ancien corps qui avait été éprouvé par le poids des âges.
Qu’elle fut contente de retrouver sa jouvence bien que celle-ci fut échangée au prix d’un lourd tribut, celui d’une importante somme de son savoir durement acquis. Sa transformation en cet être de non-vie lui avait laissé des caractéristiques typiques de ceux dont plus rien ne battait dans la poitrine. Une chevelure, jadis aux couleurs de jais, était devenue d’un blanc aussi éclatant que laiteux. Résultante du traumatisme de passage de la vie à trépas ? Ou alors était-ce une image claire de l’arrêt de ses fonctions biologiques, ses cheveux ne produisant plus la mélanine nécessaire au maintien de leur couleur sombre ? Cyradil n’en savait rien et en apprenait encore tous les jours sur sa condition si particulière. Elle menait l’expérience d’une « vie » dont la contrainte temporelle ne lui fera plus jamais défaut.
Recluse durant une grande partie de sa vie, Cyradil n’a eu de cesse de ne la consacrer que pour l’expansion de ses connaissances, d’abord martiales mais surtout magiques. De ce fait, elle n’a jamais connu l’amour ni eu l’occasion de fonder une famille au grand désarrois de ses géniteurs. Le seul véritable lien notable fut établi lors de ses dernières années de sa vie, lorsqu’elle rencontra une jeune vagabonde du nom d’Azaël ayant fui son destin et avec qui elle lia un lien de maitre à élève. Pour la première fois, Cyradil put s’ouvrir à des émotions qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. L’amour, la compassion, l’inquiétude et bien d’autres encore. Tant d’effusions mentales pour une vie qui était sur le point de s’éteindre.
Côté vestimentaire, Cyradil porte bien souvent de longs vêtements qui lui cachent l’intégralité de son corps. Très rares sont celles et ceux qui l’on vu totalement dévoilée pour les plus chanceux, ils ont pu remarquer une multitudes de tatouages qui, jadis, servaient de runes à la canalisation de sa mana. Aujourd’hui, ces derniers ne sont guères plus que des dessins dont la magie a disparu en même temps que la vie de leur possesseuse. L’on pouvait faire également état d’autres décorations à bases de bagues, de colliers ou de piercings bien que ces derniers soient dissimulés dans des endroits inaccessibles. D’ailleurs, c’est parmi toute cette fresque que se cache le tatouage de sa patrie, lequel recouvre une partie de la face intérieure de son avant-bras gauche. Le joyau le plus notable cependant est sans doute le diadème rabattu sur ses yeux et qui lui permettait de dissimuler une partie de sa non-vie. En effet, ses yeux brillaient d’un bleu glacé qu’elle n’exposait que très rarement à la vue du monde et seulement au-devant de personnes qui avaient su gagner sa confiance. Ses derniers s’illuminaient davantage et gagnait en luminosité de manière progressive lorsqu’elle puisait dans sa mana. Plus le sort était complexe et puissant et plus ceux-ci gagnaient en brillance mais il s’agissait simplement d’un effet esthétique que la jeune liche n’avait su élucider.
Qu’elle fut contente de retrouver sa jouvence bien que celle-ci fut échangée au prix d’un lourd tribut, celui d’une importante somme de son savoir durement acquis. Sa transformation en cet être de non-vie lui avait laissé des caractéristiques typiques de ceux dont plus rien ne battait dans la poitrine. Une chevelure, jadis aux couleurs de jais, était devenue d’un blanc aussi éclatant que laiteux. Résultante du traumatisme de passage de la vie à trépas ? Ou alors était-ce une image claire de l’arrêt de ses fonctions biologiques, ses cheveux ne produisant plus la mélanine nécessaire au maintien de leur couleur sombre ? Cyradil n’en savait rien et en apprenait encore tous les jours sur sa condition si particulière. Elle menait l’expérience d’une « vie » dont la contrainte temporelle ne lui fera plus jamais défaut.
Recluse durant une grande partie de sa vie, Cyradil n’a eu de cesse de ne la consacrer que pour l’expansion de ses connaissances, d’abord martiales mais surtout magiques. De ce fait, elle n’a jamais connu l’amour ni eu l’occasion de fonder une famille au grand désarrois de ses géniteurs. Le seul véritable lien notable fut établi lors de ses dernières années de sa vie, lorsqu’elle rencontra une jeune vagabonde du nom d’Azaël ayant fui son destin et avec qui elle lia un lien de maitre à élève. Pour la première fois, Cyradil put s’ouvrir à des émotions qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. L’amour, la compassion, l’inquiétude et bien d’autres encore. Tant d’effusions mentales pour une vie qui était sur le point de s’éteindre.
Côté vestimentaire, Cyradil porte bien souvent de longs vêtements qui lui cachent l’intégralité de son corps. Très rares sont celles et ceux qui l’on vu totalement dévoilée pour les plus chanceux, ils ont pu remarquer une multitudes de tatouages qui, jadis, servaient de runes à la canalisation de sa mana. Aujourd’hui, ces derniers ne sont guères plus que des dessins dont la magie a disparu en même temps que la vie de leur possesseuse. L’on pouvait faire également état d’autres décorations à bases de bagues, de colliers ou de piercings bien que ces derniers soient dissimulés dans des endroits inaccessibles. D’ailleurs, c’est parmi toute cette fresque que se cache le tatouage de sa patrie, lequel recouvre une partie de la face intérieure de son avant-bras gauche. Le joyau le plus notable cependant est sans doute le diadème rabattu sur ses yeux et qui lui permettait de dissimuler une partie de sa non-vie. En effet, ses yeux brillaient d’un bleu glacé qu’elle n’exposait que très rarement à la vue du monde et seulement au-devant de personnes qui avaient su gagner sa confiance. Ses derniers s’illuminaient davantage et gagnait en luminosité de manière progressive lorsqu’elle puisait dans sa mana. Plus le sort était complexe et puissant et plus ceux-ci gagnaient en brillance mais il s’agissait simplement d’un effet esthétique que la jeune liche n’avait su élucider.
Histoire ou test-rp
Histoire
Née dans une vaste demeure de la capitale reikoise, on pouvait dire que Cyradil était née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Son père, un ancien militaire du nom de Theobald s’était reconverti en forgeron après une dizaine d’années de service. Les affres de la guerre l’avaient rendu las du combat mais son allégeance au royaume le força à trouver un moyen de continuer à contribuer à la puissance de ce dernier. Durant sa carrière, Theobald s’était lié d’amitié avec un nain dont il avait sauvé la vie lors d’une de ses nombreuses expéditions militaires après que le demi-homme ait été touché par une flèche à la cuisse. En guise de reconnaissance, le blessé lui apprit les rudiments de la forge naine que Théobald put exploiter dans le futur. Après l’arrêt de sa carrière d’officier, l’homme utilisa son savoir afin de se lancer dans la production d’armes et armures de qualité afin de participer à l’effort de guerre.
Honnête citoyen, le futur père ne lésinait pas sur les moyens, se faisant importer matériaux rares et de bonne facture afin de satisfaire au mieux ses clients. Son intégrité ainsi que son honnêteté lui permirent de se faire une place dans le royaume et de gagner en notoriété jusqu’à faire fortune de son affaire qui allait comme sur des roulettes. Il fallait dire que la tendance militariste du royaume aidait grandement. Son dévouement ainsi que ses bons et loyaux services passés lui ont même valu un titre de noblesse. On lui fit également cadeau d’un domaine au sein de la capitale reikoise. Dans la fleur de l’âge, le désormais quadragénaire avait bâti ce qui devait être un cadre de vie sain pour sa future famille. La rencontre avec son épouse se fit d’ailleurs de manière tout à fait fortuite alors que Théobald assemblait des pièces d’armures. Travaillant dur avec les nombreux secondants qu’il avait engagé et sorti de la misère, le futur père s’était entaillé la main avec un outil tranchant. Bien que la blessure n’engagea pas son pronostic vital, elle était suffisamment sérieuse pour être traitée dans l’immédiat. C’est là qu’il rencontra une jeune rhikos qui s’occupa de le remettre sur pied. Pour l’homme qui ne connut jamais l’amour, ce fut le coup de foudre.
Bientôt, la femme occupa une partie de son esprit et Théobald prétextait même de vouloir accompagner ses secondants pour se faire soigner dans le simple but de revoir celle qui faisait chavirer son cœur. L’infirmière, prénommée Halya, était une jeune trentenaire ayant fait carrière dans les Forces Médicales Reikoises. Internant entre missions officielles sur le terrain et soins au sein d’un établissement hospitalier, on pouvait dire que Halya était dévouée corps et âme à son métier. Ses prouesses magiques étaient assez remarquables et elle en usait de façon bien ingénieuse. L’exemple le plus marquant était sans doute l’utilisation astucieuse de sa magie de glace comme moyen efficace d’apaiser les gonflements. Appréciant la compagnie de l’homme qui avait toujours une histoire à lui raconter et touchée par son dévouement patriotique qui rejoignait le sien, Halya finit par tomber éperdument amoureuse de lui.
Il ne fallut pas longtemps pour que les deux tourtereaux ne s’unissent avec les liens du mariage. L’unique fruit de leur union fut une petite fille qu’ils baptisèrent Cyradil et dont l’accouchement relativement difficile avait laissé des séquelles à l’infirmière, laissant son utérus meurtri à tout jamais. Il lui était sans doute possible d’enfanter encore mais cela se ferait peut-être cette fois-ci au prix de sa vie. Bien que déplorant l’absence d’un héritier mâle, Théobald n’était pas de ceux qui se lamentaient sur un coup du destin. L’amour qu’il portait pour sa femme était bien plus fort que le désir de voir sa lignée se perpétrer. Il préféra alors enseigner tout ce qu’il savait à sa fille dont le chemin avait déjà été bien dégagé par les efforts passés de son père. Pour la première fois de leur lignée, leur enfant grandit sans qu’elle ne manqua de rien. Afin de la préparer au mieux et lui faire réaliser que le monde s’étendait au-delà du portail de leur demeure, Théobald recommanda à sa fille de suivre l’entrainement de base que tout Reikois mâle se devait de suivre. Etant un véritable modèle pour elle, Cyradil écouta les conseils de son père. Les débuts furent difficiles en raison du contraste entre son cadre vie familial et la doctrine militaire mais la jeune fille s’accrocha et commença à assimiler rapidement les préceptes de l’armée. Sa formation en poche, la situation de son père était dorénavant largement aisée pour lui permettre d’intégrer la prestigieuse Université de Drakstrang où elle suivit assez naturellement le cursus de sa mère. Son premier contact avec la magie fut celle des soins et c’est sans doute de là que naquit la passion de la jeune fille pour sa vocation future. Comme toute bonne reikoise qui se respectait, Cyradil empocha son diplôme après cinq années de dur labeur.
Ayant particulièrement apprécié la pédagogie de l’Université, au beau milieu de sa vingtaine, la jeune fille souhaitait désormais l’intégrer en tant que professeur afin de transmettre le savoir qu’on lui avait appris mais, après concertation avec ses parents, ces derniers lui recommandèrent d’acquérir d’abord de l’expérience sur le terrain afin d’avoir une vision plus réaliste de son métier. Durant ces années, son attrait pour la magie ne s’éteignit jamais vraiment. Elle continuait à remplir son devoir de praticienne envers les reikois mais Cyradil s’intéressait également aux autres formes de magie et finit même par apprendre la magie de glace de sa mère. Cette dernière fut la clé vers la découverte d’autres éléments que la jeune reikoise se mit à étudier tout autant. Ironiquement et malgré sa formation au combat, la jeune fille était bien plus douée dans ses prouesses magiques, écumant livre après livre à la recherche du moindre savoir sur les arcanes magiques.
Son rêve d’intégrer l’université en tant que professeur avait fait son temps et c’est sans doute à l’aube de sa trentième année que Cyradil se détacha peu à peu de la vie active pour se consacrer entièrement à l’étude des arcanes, son souhait étant désormais de maitriser toutes les magies existantes et que son corps était capable de supporter. Soutenant leur fille dans cet audacieux projet, la désormais mage consacra les futures décennies à la connaissance. Comme tout humain du Reikos, ses parents finirent pas s’éteindre de manière parfaitement naturelle et sans aucune cause tragique. D’abord son père, qui lui légua sa forge et toutes ses richesses puis sa mère qui ne tarda pas à rejoindre son mari comme mue par un désir de le rejoindre rapidement dans le royaumes des Ames. Bien qu’absorbée par sa soif de connaissance, Cyradil continua à entretenir la forge de son père, faisant fructifier son argent par la même occasion et héritant de son titre de noblesse. Elle estimait simplement qu’il ne fallait pas qu’elle anéantisse le dur labeur de son père simplement pour nourrir son propre caprice.
Des années passèrent où la magicienne affina encore davantage son apprentissage arcanique. Son panel de sortilèges s’était alourdi en même temps que le poids des années affaissait ses épaules. De nombreux tatouages servant à la canalisation magique sous formes de runes lui servaient de base pour lancer ses sorts mais également de tentatives de les stocker afin d’y recourir plus tard comme on le ferait pour un parchemin. Une décennie puis deux passèrent tandis que les traits de son visage se creusèrent. Assise devant son pupitre, la vieille dame n’était plus que l’ombre d’elle-même et elle voyait son soixantième printemps arriver à grand pas. Il fallait se rendre à l’évidence. Le temps lui était compté et sa vie arrivait à expiration. Elle avait tant appris mais il lui restait encore bien plus à apprendre…C’est durant ce tournant de sa vie que Cyradil refit appel à d’anciennes méthodes. Soufflant sur d’anciennes brochures de l’université dont le temps avait jauni les feuilles, elle se rappela que cette dernière offrait présumablement le meilleur cursus sur les arcanes les plus interdites de la magie.
Convoitant désormais une échappatoire à la mort qui la guettait et ayant déjà établi un cursus médical au sein de l’université, la vieille femme prétexta vouloir approfondir ses connaissances afin de mieux combattre ce mal qui touchait parfois certains patients qu’elle avait eu du mal à soigner par le passé. Elle faisait sans doute un peu tâche avec sa carcasse de vieillarde parmi tous les étudiants mais si son plan fonctionnait, la jeune femme n’aurait sans doute bientôt plus à se soucier de leurs regards intrigants.
Elle sacrifia donc encore cinq années de sa vie, priant de quelconques de dieux de ne pas l’emporter soudainement. D’ailleurs, Cyradil ne s’était jamais intéressée à la religion, apprenant simplement quelques préceptes afin de respecter les fidèles. La magicienne assista d’ailleurs à la naissance de la future reine dont la croissance au sein du domaine royal lui rappelait nostalgiquement sa propre enfance de privilégiée, ce qui renforçait encore plus son sentiment de vouloir retourner à ses jeunes années. Diplômée pour une seconde fois, Cyradil se mit aussitôt à se pencher sur la nécromancie et l’art de réanimer les morts. C’est donc tout naturellement que la magicienne s’intéressa à X'o-rath et sa capacité à réanimer les morts. Si elle arrivait à faire sienne cette magie tant convoitée, alors son but ultime serait enfin atteint.
Le travail vers la non-vie fut long et fastidieux et la vieille dame dut faire preuve d’intenses réflexions pour trouver le moyen qui aurait le plus de chance de ne pas simplement l’anéantir dans sa quête d’immortalité. Son salut se trouva dans une ancienne méthode dont les résultats n’étaient pas toujours garantis tant une âme est différente d’une autre. Appelée liche, cette créature était au sommet des arts nécromantiques. Jadis un jeteur de sorts qui a choisi de quitter la vie pour tromper la mort, ce sont des êtres qui sont parvenus à se jouer de la faucheuse par un moyen que la vieille dame trouva particulièrement astucieux. Le but était de piéger son âme dans un phylactère spécial puis de réintégrer cette dernière dans le corps après son décès, trompant ainsi la Grande Faucheuse. Le processus d’extraction devait sans doute être insupportable mais Cyradil était prête à tout pour vivre plus longtemps.
Ses nombreuses années d’études lui avaient appris les méthodologies des expériences ainsi que leurs modalités. Ainsi, si la vieille femme voulait s’assurer de son hypothèse, lui fallait au moins un cobaye. C’est durant sa huitième décennie que la vieille femme rencontra son unique disciple. Il est vrai que dans sa quête de pouvoir, jamais Cyradil n’avait eu l’idée de le transmettre à la génération suivante. Non pas qu’elle gardait jalousement ses connaissances acquises avec l’âge mais surtout, elle estimait que c’était du temps en moins pour apprendre de nouvelles choses. Du nom de Azaël, la jeune femme d’une vingtaine d’années irradiait d’une aura plutôt sinistre. Si la mort avait un doux visage, elle ressemblerait sans doute à la jeune femme. Forte de ses connaissances, Cyradil y décela une forte émanation de nécromancie et une démonstration de ses talents d’analyse en matière de magie furent suffisant pour délier la langue de sa future apprentie.
Ainsi, Cyradil appris qu’elle était d’ascendance noble, condamnée à une vie en cage où sa liberté était grandement restreinte jusqu’au jour où un mystérieux individu lui proposa de l’initier aux arcanes de la magie que la famille d’Azaël avait pourtant interdit d’apprendre. En échange de ce qu’il avait appelé sa vitalité, il lui apprendrait comment éveiller les pouvoirs que ses parents s’étaient efforcés de garder enfouis au plus profond de la jeune femme. Malheureusement, l’échange était bien plus vicieux puisque ce qu’avait demandé cet étrange professeur était en réalité le temps de vie de la jeune femme. Etant tout aussi condamnée que la magicienne vétérane, Azaël accepta de s’allier à cette dernière afin de s’affranchir de leur destin funeste.
Sentant sa fin s’approcher à grand pas, cette aide fut un véritable miracle pour Cyradil dont la confiance dans la fin d’un projet aussi ambitieux devenait de plus en plus réaliste. La magicienne mobilisa donc sa fortune pour importer des éléments rares dont un particulier : la rathonite. En effet, elle espérait qu’avec l’infusion de l’essence du Titan de la mort, son phylactère n’aurait que plus de chance de fonctionner. Durant deux années, les deux femmes travaillèrent de concert afin d’élaborer le premier prototype. Celui-ci fut infusé continuellement de la mana de sa jeune disciple afin qu’il entre en résonance avec son âme et qu’il puisse être son réceptacle parfait.
C’est également durant ces années de dur labeur que les sentiments enfouis de la vieille magicienne refirent surface. Elle manifesta un profond attachement pour sa disciple et commença à se sentir concernée vis-à-vis de son sort. Contrairement à Cyradil, Azaël aurait eu encore toute sa vie devant elle et la lanceuse de sorts se surprit même à vouloir que ce rituel funeste fonctionne au moins pour sa disciple. Le jour venu, Cyradil libéra le sous-sol de la forge afin de ne pas y être dérangées. Des piles de vieilles armures étaient entreposées en attendant d’être fondues puis reforgées. Autant dire que, ici, personne ne viendrait les déranger même si cela se passait mal. D’un mot de commande, Cyradil activa le phylactère et le tendit à sa jeune disciple. Une forte lueur émana de ce dernier tandis qu’un lien s’établissait entre la mana de sa jeune disciple et son objet. Une reconnaissance magique qui ne dura d’ailleurs pas longtemps puisque, aussitôt que le phylactère eut détecté la signature magique qu’il avait reçu depuis plusieurs mois, il se mit à absorber l’âme d’Azaël. Ses cris éveillaient une grande peur dans le cœur vieillissant de la magicienne mais c’était nécessaire et Azaël avait accepté l’expérience de son plein gré.
De manière assez surprenante, le processus ne dura guère plus de quelques secondes, le corps de sa disciple s’écroulant sous son propre poids, inerte. Une petite sphère lumineuse se tenait au centre du phylactère, douce et de laquelle émanait une agréable chaleur. Cette chaleur se convertit bien vite en une légère brise froide avant de s’agiter au sein du réceptacle. C’est comme si l’âme qu’il contenait savait que son enveloppe était toute proche et qu’un lien presque magnétique l’ordonnait de la rejoindre. Se saisissant du phylactère, Cyradil brisa le confinement et, l’âme ayant recouvert sa liberté, elle se précipita vers sa propriétaire. Un spasme violent s’empara du corps de sa disciple qui se releva aussitôt, à l’équerre, comme victime d’un terrible cauchemar. Elle était là. Vivante. Ou plutôt…non-vivante. N’ayant pas le savoir pour mettre les mots sur ce qui venait de se passer, la vieille magicienne vint enlacer chaleureusement sa disciple. Elles avaient réussi !
Les semaines suivant la réincarnation de la jeune femme furent consacrées à l’étude des réactions de sa disciple. A priori, il n’y avait aucun changement majeur mis à part une sensibilité accrue aux sortilèges de lumière et une certaine pâleur physique due à la non-vie. Ses observations plutôt positives incitèrent donc la maitresse et son apprentie à la réalisation de l’étape finale de leur projet. Le phylactère de la vieille dame fut réalisé dans les mêmes termes que celui utilisé pour sa disciple à une différence près. Ne voulant pas être figée dans le corps de sa carcasse de vieillarde, la vieille magicienne infusa une quantité importante de magie de régénération dans son phylactère, espérant une réjuvénation de son corps au moment de la résurrection. Elle n’avait de toute manière rien à perdre alors autant essayer d’avoir une plus-value supplémentaire sur sa résurrection.
Comme pour sa disciple, le rituel se passa au même endroit et démarra de manière plutôt similaire. Reconnaissance de sa mana suivi d’un transfert d’âme dans le phylactère. Malheureusement, cette fois-ci, l’expérience ne se passa pas aussi bien que prévu. Alors que l’objet siphonnait son âme, il ne put contenir la puissance de celle-ci, ayant accumulé des années de savoir, l’essence vitale de la vieille dame était bien trop supérieure à ce que l’objet pouvait contenir. Il ne put absorber guère plus d’une fraction avant de voler en éclats, projetant le corps de la magicienne sur l’une des nombreuses armures. Blessée mais surtout sentant la vie la quitter, elle vit le cours de sa vie défiler. Tant d’efforts pour une fin aussi tragique. Elle n’avait jamais su trouver l’amour qui était pourtant si facile pour les autres. Tout ce qu’elle avait fait était d’utiliser son temps de vie pour naviguer dans les arcanes, plongée dans des livres aux pages interminables. Elle aurait voulu expérimenter la vie de son père, tenir la main d’un être aimant. Finalement, le seul moment de bonheur furent ces dernières années en compagnie de sa disciple. D’une certaine manière, Cyradil avait gaspillé sa vie sans vraiment jamais en profiter. Sa vue se brouillait et la dernière image, sans doute la plus belle qu’elle retiendrait de ce monde fut sans doute le visage de sa disciple qui tentait de l’arracher aux bras de la mort. Ah, qu’elle aurait voulu tout recommencer…
Le noir total. Puis une lueur. Une voix lointaine qui lui parvenait. Soudain, un sursaut comme si tout ceci n’était qu’un rêve. Cyradil se réveilla brusquement, se palpant frénétiquement comme pour s’assurer de la présence de son corps. Un corps qui était d’ailleurs bien plantureux que dans ses souvenirs. La réflexion d’une armure, éclairée à la lueur d’un feu de forge confirma ses soupçons : elle avait recouvert le corps de ses vingt ans à quelques exceptions notables. Ses cheveux étaient toujours aussi blancs que dans sa sénescence et son regard brillait dans la pénombre. Elle se sentait plus forte physiquement et bien moins soucieuse de la mort désormais. Pourtant, elle avait bien vu le rituel échouer alors pourquoi ? Une accolade la sortit de ses réflexions tandis qu’Azaël l’enlaçait, débordée par l’émotion d’avoir failli perdre sa maitresse.
Les réponses à ces questions lui furent apporter dans les semaines suivant ce que Cyradil avait appelé un miracle. En échange de sa non-vie et de sa jouvence, elle avait perdu la grande majorité de son savoir arcanique. Les tatouages et autres artifices de joailleries qu’elle portait étaient désormais privés de toute magie sans espoir de pouvoir les réactiver sans ces connaissances perdues. Qu’à cela ne tienne, la désormais jeune magicienne aurait tout le temps de les recouvrer maintenant que la flèche du temps s’était arrêtée pour elle. Etonnamment, la jeune femme s’attendait à ce que son esprit soit embrumé par une attirance pour les magies obscures mais il n’en était rien. La magicienne avait conservait toute sa personnalité de son ancienne vie. Cette expérience avec la mort lui retira définitivement le goût en ce qui concernait les arts nécromantiques. Elle se jura de ne jamais jouer à nouveau avec des rituels aussi obscurs.
Ayant toujours des ayant droits concernant la forge de son père, elle n’eut aucun mal à faire valoir son titre de propriété, prétextant qu’elle était simplement la fille illégitime de l’ancienne propriétaire qui était décédée, venant réclamer son dû. Au besoin, il suffisait simplement de dire qu’elle possédait le sang d’une race à longévité accrue (en l’occurrence les elfes) afin de justifier sa jeunesse persistante. Afin de revalider sa citoyenneté Reikoise, celle qui se faisait passer pour un enfant illégitime exprima son souhait de vouloir reprendre le prénom de sa « mère » et, en guise de bonne foi, accepta de répéter le cursus militaire que tout bon homme reikois se devait de suivre allant jusqu’à revalider son diplôme de médecin afin d’apparaitre dans le registre officiel.
Une fois les détails administratifs réglés, elle fit de même pour sa jeune apprentie et décida de ne pas participer aux conflits entre les Ryssen et les Draknyrs hormis pour soigner les soldats blessés. D’une part, la jeune liche devait s’adapter à sa non-vie mais surtout, elle devait composer avec la disparition d’une grande partie de ses pouvoirs. La transition du Reike au statut d’Empire ne la dérangea aucunement, continuant à exercer le même métier qu’elle avait abandonné des décennies auparavant, estimant que l’adhésion aux forces médicales reikoises constituait une façon simple de mener sa vie pour l’instant. Elle soutenait donc le pouvoir en place et accueillit avec beaucoup d’enthousiasme les nouvelles règles visant à améliorer la condition d’esclave. Voulant profiter de sa vie éternelle pour tisser des liens, Cyradil essayait désormais de s’ouvrir beaucoup plus aux gens, cherchant des personnes de confiance tout en se servant de ses connaissances passées qu’elle avait conservées pour œuvrer au bien-être du royaume. Enfin, Cyradil espérait qu’un jour, elle récupèrerait son savoir oublié et même qu’elle le transcenderait.
Groupes d'intérêts
Forces Médicales Reikoises (FMR) : C’est dire à quel point Cyradil éprouve un certain attachement pour cette division de l’armée au point de recommencer par deux fois le cursus pour obtenir son diplôme. Assez ironiquement, la jeune liche conserva ses pouvoirs de soins comme si cela était une sorte de punition pour avoir joué avec la non-vie. Une morte-vivante qui soignait les morts ? En voilà une histoire bien ironique. Malgré tout, Cyradil œuvre pour le bien-être de ses camarades et est toujours encline à apprendre de nouvelles choses. Bien que son champ d’intérêt ne se limite pas qu’à la magie curative, elle est toujours contente d’apprendre ou d’expérimenter sur un nouveau mal voire même l’élaboration d’un nouveau remède ou sortilège.
derrière l'écran
Pseudo : Kiriha
Comment avez-vous connu le forum ?Claire Higgins
Avis sur le forum : Très complet. Le contexte se lit assez rapidement. C'est détaillé sans être assommant.
Fréquence de connexion : Quotidienne
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
Messages : 573
crédits : 10154
crédits : 10154
Citoyen du monde
Louise Aubépine
Messages : 482
crédits : 751
crédits : 751
Bonjour Cyradil
A première vue, je n'ai pas rencontré de détail qui pourrait gêner ta validation.
L'histoire est sympathique et cette recherche de la vie éternelle avec ta disciple était intéressante.
Toutefois, avant que je ne te valide, il serait bon que tu ajoutes dans la description physique, l'emplacement et la taille de ton tatouage de nationalité reikoise.
Lorsque cela sera fait, je t'invite à reposter ou me mp pour que je passe procéder à ta validation.
A première vue, je n'ai pas rencontré de détail qui pourrait gêner ta validation.
L'histoire est sympathique et cette recherche de la vie éternelle avec ta disciple était intéressante.
Toutefois, avant que je ne te valide, il serait bon que tu ajoutes dans la description physique, l'emplacement et la taille de ton tatouage de nationalité reikoise.
Lorsque cela sera fait, je t'invite à reposter ou me mp pour que je passe procéder à ta validation.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
Messages : 573
crédits : 10154
crédits : 10154
On me l'avait pourtant signalé et j'ai quand même oublié d'éditer xD. Bref, c'est fait et ça trouve dans le dernier paragraphe de la description => "D’ailleurs, c’est parmi toute cette fresque que se cache le tatouage de sa patrie, lequel recouvre une partie de la face intérieure de son avant-bras gauche"
Citoyen du monde
Louise Aubépine
Messages : 482
crédits : 751
crédits : 751
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum