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  • Lun 15 Avr - 1:25
    Le carrosse fendait l'air frais et iodé de Courage.

    À l'intérieur, Koraki était plongée dans ses pensées. Son regard, d'habitude vif et déterminé, était cette fois-ci voilé par la réflexion. Elle se remémorait les nombreux défis qu'elle avait affrontés en tant que Mairesse de Courage, les décisions difficiles qu'elle avait prises pour le bien de sa ville, les moments de joie et de peine partagés avec ses concitoyens. Ou du moins, c'était là l'impression qu'elle souhaitait donner.

    La grande cité portuaire avait été le témoin de son ascension politique, depuis les bafonds les plus crasseux de ses rues miteuses jusqu'au pinacle luxueux de son palais municipal. Des enfants couraient le long des trottoirs, agitant des petits drapeaux aux couleurs de la ville, tandis que les adultes se rassemblaient en silence, respectant l'importance de l'occasion. On pouvait sentir l'effervescence de la foule qui se pressait pour la saluer. Elle voyait les visages des citoyens qui l'avaient soutenue depuis le début de sa carrière politique, des visages marqués par la fierté et l'émotion alors qu'ils reconnaissaient leur Mairesse devenue Vice-Présidente.

    Quelle belle bande d'abrutis.

    Alors que le carrosse avançait à travers les rues animées, elle se retrouvait plongée dans ses pensées les plus nostalgiques. La brise marine caressait son visage, mais à l'intérieur, un tourbillon de souvenirs tumultueux faisait rage.

    Elle repensait à cette nuit fatidique où elle avait scellé son destin en pactisant avec Mirelda, échangeant sa loyauté contre le soutien politique nécessaire à sa campagne électorale. À l'époque, elle avait justifié ses actions par la nécessité de parvenir au pouvoir, convaincue que les fins justifiaient les moyens. Mais maintenant, alors qu'elle atteignait de nouveaux sommets de pouvoir en devenant Vice-Présidente, les ombres du compromis la hantaient.

    Fort heureusement, elle évacua bien vite ces pensées indésirables. On avait qu'une parole, après tout. Il était donc logique de la reprendre si d'aventures on devait changer de maître. Le prix de son intégrité et de sa dignité n'était jamais trop élevé en comparaison des privilèges qu'apportait le pouvoir.

    C'était là, au sommet du monde, qu'elle s'épanouissait et qu'elle était véritablement heureuse.

    Elle se remémorait avec une clarté dérangeante les nombreuses batailles qu'elle avait menées contre la pègre qui avait longtemps enserré la ville dans ses griffes. Cela avait été une lutte acharnée, parsemée d'embûches et de dangers, mais dont les fruits avaient finalement commencé à se récolter. La criminalité avait reculé, la paix était revenue dans les quartiers autrefois assiégés par la violence, et les citoyens avaient commencé à retrouver un sentiment de sécurité. Tout cela grace à elle et malgré un bilan officieux bien moins prestigieux.

    Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'amertume en repensant à cette époque. Car elle savait que sa propre histoire avait été entrelacée avec celle de la pègre. Pendant de nombreuses années, elle avait navigué dans les eaux troubles de la criminalité, gagnant sa place parmi les criminels, créant son réseaux, étendant son ombre, jouant de pot-de-vin et de menace, tout cela pour ensuite utiliser cette position pour mieux les combattre de l'intérieur.

    Elle se rappelait les débats passionnés, parfois houleux, où elle avait dû se battre pour faire entendre sa voix au milieu des intérêts partisans. Elle se souvenait de ces interminables nuits à lire des comptes-rendus et à signer des décrêts, à planifier des plans d'urbanisme, à refuser les demandes incessantes d'augmentation du budget de l'Office Républicain, à entendre les plaignants et les accusations, à en fomenter certaines ...

    Malgré toutes les compromissions et les sacrifices, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de nostalgie en pensant à tout ce qu'elle laissait derrière elle. Ces luttes, ces défis, ces victoires et ces défaites avaient forgé son identité, et même si elle embrassait son nouveau rôle avec détermination, elle savait que rien ne pourrait remplacer les épreuves qu'elle avait traversées en tant que Maire de Courage.

    Maintenant, une nouvelle responsabilité l'attendait, une qui la propulserait sur la scène nationale, mais qui laisserait un vide dans son cœur pour la ville qui l'avait vue grandir.

    Le carrosse finit par atteindre le palais municipal, où une foule attendait pour la saluer. Koraki descendit lentement, accueillie par les acclamations et les vivats de la foule. Malgré l'excitation palpable dans l'air, une pointe de mélancolie traversa le regard de Koraki alors qu'elle gravissait les marches du palais. Ce lieu, qui avait été son lieu de travail et de prise de décision pendant tant d'années, allait maintenant être confié à un successeur.

    Arès B. Wessex. Elle se remémorait leur première rencontre, se souvenant parfaitement de cet homme plein de fougue et de détermination, prêt à conquérir le monde politique. Un homme imposant, tant par sa stature que par sa prestance, disposant d'un charisme qui l'avait captivé dès le début, et chez qui elle avait rapidement perçu un potentiel exceptionnel.

    Il était séduisant, avec un charme magnétique qui attirait les foules et les votes.

    Mais ce qui l'avait le plus intrigué  chez Arès, c'était ses convictions politiques. Il était un homme de principes, ferme dans ses idées et déterminé à les défendre, même au prix de la controverse. Elle se reconnaissait en lui, voyant en lui une version plus énergique et plus idéaliste d'elle-même.

    Pourtant, il y avait un aspect de la personnalité d'Arès qui avait tout autant suscité son intérêt : ses origines. Un bâtard des Wessex, une lignée noble dont le nom portait à la fois prestige et stigmate. Pour Koraki, c'était une contradiction fascinante : un homme issu d'une lignée aristocratique, mais qui avait choisi de se frayer un chemin dans le monde politique par son propre mérite.

    Son avenir promettait de bien beaux chapitres.

    Dans les derniers instants qui lui restait avant d'atteindre le palais municipal, la Vice-Présidente se surprit à ressentir un mélange d'excitation et d'appréhension pour le futur de la ville sous la direction d'Arès. Mais au fond d'elle-même, elle était convaincue qu'elle avait fait le bon choix en lui confiant les rênes du pouvoir. On pouvait toujours faire confiance aux Optimates, ils ne déviaient jamais d'un iota de leurs convictions politiques.

    Le carrosse ralentit à l'approche du palais municipal, et l'agitation de la foule devint palpable. Des cris d'excitation s'élevaient dans l'air alors que les citoyens de Courage saluaient leur ancienne Mairesse et nouvelle Vice-Présidente. La place centrale, habituellement animée mais jamais autant que ce jour-là, débordait de monde, vibrant d'une énergie contagieuse.

    Passation de pouvoir [PV - Arès] 599z

    Koraki descendit finalement du carrosse avec grâce, ses pas résonnant sur les pavés de la place. Son regard balaya la foule, s'imprégnant de l'effervescence de l'instant. Elle était accueillie par des acclamations enthousiastes, des applaudissements nourris qui résonnaient entre les murs majestueux du palais.

    Et là, se tenant fièrement à l'entrée du bâtiment, se trouvait Arès B. Wessex, le nouveau Maire de Courage.


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  • Lun 15 Avr - 20:05
    L’air marin régnant en maître sur la ville de Courage enivrait aujourd’hui la foule qui s’était déplacée à l’hôtel de ville pour un événement qui resterait certainement dans les archives de la Grand Bibliothèque de la ville. Oui, car aujourd’hui, Koraki Exousia, désormais vice-présidente de la Nation de la Chouette : La République, s’était déplacée en ce lieu si majestueux pour la passation de pouvoir de la Mairie de Courage. Les rayons du soleil frappant le sol venaient enrichir cette ambiance festive de ce jour si particulier, un jour du mois d’Août de l’an quatre.

    Arès Blaiddyd Wessex, tel était le nom complet du nouveau Maire de Courage. Un riche et puissant chef d’entreprise, une entreprise de chantiers navals et de commerce maritime. En plus de cela, il portait le nom d’une des sept Grande Familles et, il était sans nul doute, l’homme le plus influent de cette dernière, alors qu’il n’était même pas un elfe au sang pur.

    Devenir Maire de la prestigieuse cité portuaire de Courage, certainement l’une de ses plus grandes réussites, non seulement politiques, mais aussi personnelles. Il était même assez rare de voir une personnalité représentant le courant politique des Optimates accéder à un poste si important. Mais, avec la montée en puissance de l’Assemblée des sorcières et la récente augmentation des crimes, certainement due à l’accroissement de la population et des religions, les Optimates et surtout, le parti National des Patriotes Républicains, voyait sa cote augmenter considérablement.

    C’était une aubaine pour Arès Wessex, lui qui n’avait comme seul objectif que de se voir être le Wessex le plus puissant de toute la nation, rien que pour narguer cette famille de consanguin qui l’eût repoussé durant toutes ces années. Mais, en réalité, il espérait sincèrement avoir une place au Conseil des Anciens de la famille des elfes au sang pur, alors que lui-même n’en était pas un. Là, ce serait une véritable victoire pour le demi-Wessex, mais, de cela, il en était encore loin. C’était peut-être même un objectif irréalisable et, c’était cela qui rendait la chose que plus délicieuse.

    Vêtu convenablement, comme tout homme politique devait être, le Wessex s’était rendu à la Mairie de Courage tôt dès le matin, en compagnie de son Griffon. Ce dernier était d’ailleurs posté sur le parvis de la Mairie, à gauche de l’entrée, sur une place qui lui était dédiée. À peine devenu Maire qu’Arès avait pris soin de donner les meilleures dispositions à sa monture.

    Sortant sur le parvis de l’hôtel de ville, le demi-elfe attendit patiemment la venue de l’ancienne Mairesse de la ville, dont il entendait les roues du carrosse rouler sur les pavés de la rue principale, approchant alors de la place centrale. Sur son visage se dessina un léger sourire, indissimulable, surtout sur son visage de demi-elfe étant habituellement parfait. Mais, il fallait tout de même qu’il gardât son sérieux, alors, il se redressa, porta ses mains dans son dos, et effaça toute expression de son faciès, ne laissant que ses prunelles océaniques scruter la foule.

    Les cheveux au vent, le Wessex porta ses prunelles en direction du carrosse de la nouvelle Vice-Présidente, s’avançant alors légèrement une fois celle-ci sortie de sa voiture, acclamée par la foule. Une fois devant elle, il prit une grande inspiration de cet air iodé, puis, il laissa ses azurites venir à la rencontre du regard d’or de sa prédécesseure, tout en gardant son calme et son sérieux. Il n’était pas stressé, non, loin de là. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’il la rencontrât. Simplement, il voulait faire bonne figure devant les journalistes qui se feraient un malin plaisir de souligner le moindre faux pas.

    « Dame Exousia. » Fit-il, s’inclinant légèrement en signe de salutation. « Le grand jour est enfin venu. Venez donc avec moi à l’intérieur, nous serons plus au calme pour discuter de nos choses sérieuses. » Ajouta-t-il, tournant les talons et attendant que Koraki ne se plaçât à ses côtés. Puis, il accompagna l’ancienne Mairesse jusqu’au grand bureau du chef de la ville, montant les diverses marches de marbre et passant par les plus belles portes de la ville, faites d’un bois noble et riche.

    Les Protecteurs d’Ébène, la Garde personnelle du Maire, restaient sur les lieux, afin d’assurer non seulement la sécurité de leur Chef, mais aussi celle de la Vice-Présidente, en plus des nombreux Officiers Républicains présents sur les lieux pour l’événement. Presque tous étaient mobilisés pour assurer que tous les évènements de cette journée se déroulassent comme prévu.

    Une fois dans le bureau, Arès prit place sur le prestigieux fauteuil du chef de la ville et Koraki elle, s’installa face à lui. « Cela ne vous fait pas bizarre de voir une autre personne que vous assise sur ce siège après tant d’années à être Mairesse de la ville ? » Demanda-t-il sincèrement et sans la moindre provocation. Il attendit une éventuelle réponse ou réaction de son interlocutrice, puis il reprit. « Je suis réellement ravi d’avoir été choisi par vos soins, dame Exousia. Soyez-en certaine, je saurai faire perdurer votre héritage et vos décisions. » Fit-il, faisant un signe de la main à l’un de ses serviteurs, lui indiquant qu’il fût temps d’aller chercher les documents officiels de cette rencontre.

    « Je tiens d’ailleurs à vous féliciter personnellement pour votre accession au titre de Vice-Président de la République. Avouons-le, Mikaël Goldheart est un abruti et un incapable, il n’avait pas les épaules pour assurer ce poste. Par ailleurs, comptez-vous vous présenter aux prochaines élections présidentielles ? Sans vouloir être indiscret. » Questionna-t-il, une nouvelle fois, sincèrement. Aujourd’hui, il essaierait de ne pas être nocif, surtout en compagnie de sa prédécesseure.
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  • Mar 16 Avr - 18:06
    S'avança avec grâce vers le siège qui lui était offert par Arès, elle s' y installa avec élégance, croisant les jambes avec une aisance naturelle avant de sortir une cigarette de son étui argenté et de l’allumer. Elle tira une première bouffée et l’exhala dans un agréable soupir, laissant par ce geste son regard, aussi vif et perçant que jamais, parcourir la pièce avec une curiosité mêlée d'amusement.

    Le bureau, bien que familier dans sa disposition générale, avait subi une métamorphose subtile sous l'influence de son nouveau propriétaire. La décoration avait été revue selon des goûts plus … Wessexiens, les tableaux remplacés par des œuvres d'art plus personnelles, les divers objets qui jonchaient autrefois le bureau et le petit salon attenant avaient été renouvelés.

    Koraki ne put s'empêcher de sourire en constatant les changements. Il était évident que le nouveau Maire n'avait pas perdu de temps avant de prendre possession des lieux et d'imprimer sa marque personnelle sur son nouvel environnement. Sa détermination à mettre sa propre empreinte, sa propre … Domination, sur ce qui était dorénavant son lieu de travail trahissait ou bien un empressement naïf ou bien une résolution implacable. Et elle mettrait sa tête sur le billot qu’il s’agissait de la seconde hypothèse.

    Pourtant, malgré les changements, la Vice-Présidente pouvait encore sentir une certaine familiarité dans l'atmosphère de la pièce. La décoration avaient beau avoir été modifiée et les meubles réarrangés, il y avait toujours cette aura de pouvoir teintée de vice qui flottait dans l'air, rappelant à l’hybride les innombrables heures passées dans cette même pièce, à débattre, à parlementer, à boire, à fumer et à menacer, le tout pour décider du destin de la ville.

    Et le sien.

    Elle se tourna finalement vers son hôte, l’écoutant un sourire amusé aux lèvres, son visage acquiesçant doucement à ses paroles.

    - Aucunement, répondit elle à sa première question. Le rôle d’un dirigeant digne de ce nom est de préparer sa propre succession. Je pense pouvoir affirmer sans fausse modestie avoir été à juste titre une dirigeante digne de ce nom. Grace à moi, Courage est devenu le bastion conservateur de la République.

    Elle se penche un peu plus en avant, plongeant l’or de ses yeux dans l’azur des siens, avant d’ajouter en souriant :

    - Il n’appartient qu’à vous d’en faire celui des Optimates.

    Koraki se leva gracieusement de son fauteuil, la curiosité dans ses yeux alors qu'elle se tournait vers le petit salon adjacent au bureau. Habituellement, c'était là que se trouvaient les verres et les bouteilles, prêts à être utilisés lors de réunions informelles ou de rencontres avec des visiteurs importants. Pourtant, à sa grande surprise, le petit salon était vide. Aucun verre, aucune bouteille, rien qui ne laissait présager que ce coin avait été autrefois un lieu de détente et de convivialité.

    Elle fixa son comparse d'un regard calme et impassible, ses yeux l'interrogeant silencieusement sur cette absence. Elle ne laissa transparaître ni désarroi ni interrogation particulière sur son visage. Pourtant, malgré son apparente indifférence, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de déception. Elle aurait aimé savourer un verre de vin en sa compagnie.

    - Malheureusement, reprit-elle en restant debout. La Présidence n’est pas à ma portée. Pas encore. Un second mandat de Mirelda sera nécessaire avant que je n’obtienne la légitimité et les soutiens nécessaires. J’ose imaginer que même dans ce futur aussi lointain, je pourrais vous compter parmi ces derniers.

    Se détachant silencieusement du bureau, elle se dirigea vers la grande vitre qui offrait une vue imprenable sur la cité et, pendant un instant, elle se tint là, immobile, son regard plongé dans l'horizon urbain qui s'étendait devant elle.

    C'était une vue familière, une toile de fond qui avait été le théâtre de tant de luttes, de triomphes et de défis au cours des années passées.

    La cité s'étendait devant elle, ses rues animées, ses bâtiments majestueux et ses quartiers qui respiraient la vie et les transactions financières.

    Et maintenant, alors qu'elle l’a contemplait, cette ville qu'elle avait tant aimée et servie, elle se sentait prête à passer à l'étape suivante de sa carrière politique. Elle avait laissé son empreinte sur Courage, mais elle savait que le temps était venu de laisser la place à de nouveaux leaders et … De nouvelles idées.

    - Vous avez mentionné mon “héritage”, plus tôt. Je serais curieuse de savoir duquel vous parlez, Arès.


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  • Mar 16 Avr - 21:26
    Arès épiait le moindre des mouvements de son interlocutrice, il regardait la mouvance des traits de son visage de porcelaine, son léger sourire dessiné parfaitement sur ses lèvres. Et ensuite, il écoutait sa voix, ses mots, semblant être calculés, méticuleusement choisis, avant d’être prononcés par cette voix qui lui était si familière. De la modestie… Elle n’en avait point, et, cela faisait légèrement sourire Arès. Non pas qu’il la jugeât, loin de là, mais il était comme elle. Il aimait se saucer et montrer qu’il eût pleine confiance en lui. De toute façon, il le savait, il était le meilleur. Sinon, pourquoi aurait-il été choisi par Koraki ?

    Ce choix d’ailleurs, il en était ravi et même enchanté. Être choisi par dame Exousia pour prendre la suite de ses affaires, quoi de mieux ? En plus, vis-à-vis de sa famille, c’était une grande victoire. Elle aurait pu choisir un autre Wessex, pas un bâtard, mais un sang pur. Et pourtant, c’était bien le puissant homme d’affaires qui était aujourd’hui assis sur le fauteuil du Maire de Courage.

    Il laissa Koraki saisir son regard, puis attendit qu’elle finît sa prise de parole, avant de, à son tour, répondre à la nouvelle Vice-Présidente. « Je partage votre avis, Koraki. Durant votre mandat à la Mairie de Courage, vous avez fait briller cette ville. Encore mieux, vous lui avez donné la grandeur dont elle avait tant besoin. De toute mon existence, vous avez été la meilleure Mairesse que la ville ait connue, croyez-moi. » Se penchant à son tour, appuyant son menton sur ses mains, les coudes en équerre. « Je ferai tout mon possible, pour faire de cette ville le bastion des Optimates, soyez-en certaine, Koraki. » Continua-t-il, ayant bien vu la flamme passer dans le regard d’or de son interlocutrice, lorsqu’elle prononçât le nom de ce courant politique fasciste.

    Puis, il laissa ses prunelles océaniques s’ancrer sur la Vice-Présidente, la regardant se diriger là où était autrefois rangées bon nombre de bouteilles d’alcool. Il se sentait interrogé par son interlocutrice, interrogé du regard. Bien évidemment, le Wessex n’était pas le dernier à boire, surtout lors de rencontres de ce genre. Il préférait simplement avoir ses bouteilles à portée de main. De ce fait, elles avaient été déplacées non loin de lui.

    De nouveau, un léger sourire se dessina sur le visage elfique du Maire nouvellement nommé de Courage. « Bien entendu. Ça sera ma manière de vous remercier pour cette nomination, Koraki. Grâce à vous, je suis devenu le Wessex le plus influant de la République et, croyez-moi, cela n’a pas de prix pour moi. Surtout lorsque l’on connaît mes véritables origines. Enfin, comptez sur mon soutien dans les années à venir, que ce soit financier ou non. » Répondit-il, sincèrement, maintenant ce léger sourire sur son visage.

    Durant le périple de la Vice-Présidente jusqu’à la grande fenêtre donnant une vue imprenable sur la magnifique cité portuaire, Arès sortit deux verres et une bouteille de liqueur des pins argentés, un véritable délice et surtout, extrêmement rare et coûteuse. Doucement, il versa le liquide dans les verres, puis, il se leva. D’un pas léger, il s’approcha de la grande baie vitrée, laissant ses prunelles océaniques contempler la cité dont il était devenu le Maire, le chef.

    La vue était tout simplement magnifique et, à vrai dire, elle rivalisait même avec la tour Wessex Maritime, construite directement au bord de la mer, surplombant le port Blaiddyd de sa grandeur. Le climat régnant sur cette cité était tellement plaisant, bien plus que celui de Liberty, la capitale. À vrai dire, le demi-elfe ne comprenait pas réellement le choix de dame Exousia que de vouloir quitter Courage pour se rendre à la capitale, surtout après tous les efforts qu’elle eût mis en œuvre pour prendre le pouvoir de la cité portuaire.

    À vrai dire, tout cela ne lui appartenait pas et, le départ de Koraki ne pouvait qu’être bénéfique pour le Wessex, surtout après une telle nomination. Enfin, observant la silhouette de son interlocutrice, et la sienne, dans la baie-vitrée, Arès tandis un verre à son interlocutrice, attendant que cette dernière ne le saisît pour prendre la parole.

    « Je ne compte pas réduire à néant tout ce que vous avez bâti ici. Même si je n’étais qu’un simple observateur dans votre œuvre, j’ai bien vite vu et reconnu tous les efforts que vous aviez faits pour en arriver là. » Avoua-t-il, marquant une légère pause, faisant tournoyer son verre, avant de reprendre. « Vous et moi savons très bien à quoi je faisais allusion. Il est inutile d’en dire davantage, je pense. » Ajouta-t-il, ne voulant pas se mouiller de trop devant la nouvelle Vice-Présidente.

    D’un geste aussi léger que la brise du vent marin venant frapper la vitre, Arès leva son verre en direction de Koraki. Il attendit que cette dernière en fît de même. « Au futur de Courage, et de la République. » S’exclama-t-il, laissant les verres venir se rencontrer en un claquement cristallin. Un léger sourire dessiné sur ses lèvres.

    « Vous savez. C’est une véritable fierté pour moi que d’occuper ce poste. D’autant plus qu’à ma connaissance, un Optimate n’a jamais occupé un titre si prestigieux. Si bien évidemment, nous partons du principe qu’être Maire est bien plus honorifique que d’être Sénateur. » Avoua-t-il sincèrement. Arès était un homme qui savait choisir les bons mots, c’était un fait. Et Koraki elle, savait qu’en plaçant cet homme à la Mairie, s’assurait de garder un certain poids dans les affaires de la ville.
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  • Mer 17 Avr - 1:48
    Elle se tenait là, près de cette fenêtre qui avait été si familière de ses introspections. Cette fenêtre de la plus haute tour du palais municipal, depuis laquelle elle avait dominé la cité de son reflet. Cette fenêtre qui l’avait séparée de ses électeurs et détracteurs, qui avait séparé le commun de l’exceptionnel, le vulgaire du pouvoir. Tant de symbolisme dans un pourtant si simple objet.

    Et la voilà de nouveau à cette fenêtre, opérant ce sempiternel rituel. Son regard perçant balayant la ville étendue en contrebas, dans laquelle se jouaient ces scènes déjà observée maintes fois au cours de ses années de règne sur Courage. Pourtant, cette fois-ci, elle ressentait un mélange complexe d'émotions en contemplant la ville qui avait été le théâtre de ses machinations et de ses triomphes.

    Aujourd’hui, elle mettait un terme à tout cela.

    Alors qu'elle se plongeait dans ses pensées, Arès s'approcha d'elle, un verre de liqueur à la main. Sans un mot, Koraki accepta le verre, un sourire imperceptible jouant sur ses lèvres. Amicalité, camaraderie, farce ? Difficile à dire. Elle avait toujours été habile à masquer ses émotions derrière un masque de confiance et d'assurance, et cette fois ne faisait pas exception.

    Alors qu'il reprenait la conversation, elle l'écouta d'une oreille attentive, ses yeux ne quittant cependant pas la vue de la cité portuaire. Elle percevait chaque nuance dans sa voix, chaque geste dans ses expressions, mais elle gardait ses propres pensées soigneusement dissimulées derrière son masque de neutralité.

    Ce n'est que lorsque le Maire leva son verre pour trinquer à la République que Koraki rompit sa contemplation. Lentement, elle tourna son regard vers lui, ses yeux brillant d'une lueur, etonnante car si peu commune dans son regard, dans lequel on pouvait percevoir un brin respect mêlée à une pointe d'admiration. Elle leva son propre verre pour rencontrer le sien, faisant tinter les deux.

    - Et aux nôtres, compléta-t-elle.

    Portant délicatement le verre à ses lèvres, elle laissa le liquide caresser son palais avec une douceur exquise. Une note exotique chatouilla ses papilles, surprenante et enivrante à la fois. Un sourire léger se dessina sur ses lèvres, une réaction instinctive à la découverte de cette liqueur inconnue. Elle s'étonna elle-même d'apprécier autant cette boisson, elle qui pensait avoir goûté à tous les alcools les plus fins de la République. Cette note exotique, cette subtilité dans le goût, semblait la transporter vers les contrées à présent perdues de Shoumeï.

    Elle posa délicatement le verre près de la fenêtre, ses doigts effleurant légèrement le rebord du verre alors qu'elle le relâchait. Son regard se détourna de la ville qui s'étendait sous ses yeux pour se poser sur Arès, son successeur à la Mairie de Courage.

    D'une main assurée, elle porta la cigarette à ses lèvres, inhalant profondément la fumée avant de l'éteindre d'un geste négligent et de la jeter par la fenêtre. Le geste était presque automatique, une habitude de longue date qui accompagnait souvent ses moments de réflexion.

    Mais cette fois, son attention était entièrement captivée par le Wessex, tout batard qu’il soit. Elle lui offrit un sourire énigmatique, son regard scrutant le sien avec une intensité calculée. Il y avait quelque chose dans son expression qui la fascinait, quelque chose qui dépassait les simples mots et gestes. C'était cette aura de détermination, de conviction, qui émanait de lui et qui captivait l'attention de Koraki.

    Elle se pencha légèrement en avant, ses mains se croisant devant elle alors qu'elle écoutait attentivement les paroles d'Arès. Chaque mot résonnait dans son esprit, chaque geste était observé avec une attention minutieuse.

    - Ce qui va sans le dire, va encore mieux en le disant. Jamais aucune oreille indiscrète ne s’est glissée dans ce bureau sans mon accord et je ne doutes pas que vous ayez la même prudence. Alors disons le très franchement, Arès : la pègre.

    Elle se laisse glisser avec grâce sur le rebord de la fenêtre, son corps se mouvant avec une fluidité presque hypnotique. Elle croisa sensuellement les jambes, laissant l'une d'entre elles se libérer de sa prison de tissu pour s'exposer au regard d'Arès. La lumière douce de l'après-midi caressait sa peau, soulignant la finesse de ses traits et l'éclat de ses yeux. Malgré l'apparente superficialité de son attitude, il y avait une gravité sous-jacente dans son regard, une lueur de détermination qui ne pouvait et ne devait être ignorée.

    - Elle est la source de mes premières victoires, là où est née mon ambition et mon réseau. C’est grâce à elle que j’ai pu prendre contact avec le service personnel de Mirelda et l’invité à ce fameux dîner où elle m’apporta son soutien. Sans la Pègre, je ne serais rien, à l’heure actuelle.

    Et elle avait passé les années suivantes à tenter de l’éradiquer, éliminant aujourd’hui ceux qui étaient les alliés d’hier.

    Sans aucun remord.

    - Je n’aurais pas la bêtise de vous demander quels sont les liens qui unissent la mafia républicaine à la famille Wessex, à noter qu’elle ne niait pas l’existence de ce lien, mais je ne saurais que trop vous mettre en garde sur l’importance de lutter contre la pègre … Tout en gardant constamment un pied à l’intérieur.


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  • Mer 17 Avr - 18:26
    Le demi-elfe sentait le regard doré de son interlocutrice persister sur lui, le jauger, épier le moindre de ses mouvements, aussi bien faciaux que corporels. Il en était même assez flatté, ne sachant pas réellement pourquoi Koraki le regardait. Il ne pouvait pas lire sur son visage, cette dernière semblant être assez fermée. L’expérience peut-être ? Cependant, il releva ce léger sourire qu’elle lui adressât. Il se contenta simplement de lui rendre, défigurant à son tour le masque qu’il portât, bien que moins accentué qu’habituellement. Il ne sentait pas, pour cette rencontre, la nécessité de se voiler la face. Dame Exousia lui inspirait une rare confiance.

    Son interlocutrice visait juste, le Wessex restait complètement prudent et, il ne laissait pas la moindre oreille indiscrète se glisser dans son bureau, sauf si celle-ci pouvait servir sa cause, bien entendu. Mais là, il n’y avait aucune cause à servir et, en plus de cela, il n’avait pas la moindre mauvaise intention envers la femme au visage de porcelaine.

    Posant son verre sur le rebord de la fenêtre, le demi-elfe détourna son regard de la Vice-Présidente pour mirer l’horizon. « Effectivement, je ne laisse pas la moindre personne, pas même ma garde personnelle, venir dans mon bureau lors de rencontres importantes comme celle-ci. » Une légère pause, un faible sourire, puis il reprit. « La Pègre… Je ne m’attendais pas à cela, croyez-moi. Mais, je n’ai aucun problème à en parler, surtout avec vous. La transparence est le pilier d’une bonne entente. Alors, je vous écoute. » Fit-il, maintenant ce faible sourire et regardait Koraki du coin de l’œil, avant de laisser son regard se reporter devant lui, vers la mer.

    Se lâchant quelque peu, il se pencha vers l’avant, laissant la soie de sa chemise blanche glisser et frotter sur le bord de bois de la fenêtre. Seul le bruissement de celle-ci se faisait entendre. Puis, il se contenta d’écouter Koraki, ses paroles, aussi douces que tranchantes, alors qu’il pivotât légèrement la tête, en direction de l’Exousia, lui adressant toute son attention. De nouveau, sur son visage traversé par une longue cicatrice, rien ne pouvait se lire, aucune expression. Il tentait de rester de marbre.

    Il le savait, son interlocutrice avait un passif avec la Pègre, en plus de s’y être forgé un puissant réseau. Après tout, c’était grâce à elle et à ses nombreuses affaires que la Vice-Présidente avait, à l’époque, accédé à la Mairie de Courage. Sans la Pègre, elle ne serait rien ? Arès n’en était pas si sûr. Mais bon, il n’avait rien à en dire.

    Ce dîner avec Mirelda… Koraki avait vraiment joué toutes ses cartes pour accéder à ce prestigieux titre. Arès avait, il fallait l’admettre, une certaine admiration envers son interlocutrice. Elle s’était battue pour ses convictions et, aujourd’hui, elle était à la Vice-Présidence. Ce qui, de facto, voulait dire que si Mirelda venait à trouver malencontreusement la mort, l’Exousia serait elle-même Présidente. Le Pays se porterait bien mieux, avec les idéaux de Koraki, plutôt que ceux de Mirelda. Et encore mieux, si un Optimate était à la tête de la Nation de Chouette.

    Les liens d’Arès avec la Mafia républicaine… Il y en avait, ça oui. Arès avait un parcours que très peu éloigné de celui de son interlocutrice. À la notion prête que le Wessex s’était servi de la Pègre pour destituer son père du poste de directeur de Wessex Maritime, afin de prendre sa place. Un coup de maître, oui. C’était grâce à cela qu’il fût aussi riche.

    « Je n’aurais aucun mal à vous parler de mon lien avec la Pègre, bien qu’aujourd’hui, je sois relativement éloigné de celle-ci. J’essaie d’y garder un pied, à ma manière, grâce à quelques-uns de mes Protecteurs. » Fit-il, le sourire aux lèvres. « Comme vous le dites, c’est ma manière à moi de garder un pied dans le milieu de la Mafia. Ainsi, je peux détecter à l’avance les potentielles menaces, celles qui me ciblent, afin de les réduire à néant. » Continua-t-il, reprenant le verre de Koraki à l’aide de sa télékinésie et se dirigeant de nouveau vers son bureau.

    « La Pègre est inéluctable, c’est un fait. Il est impossible de supprimer le crime, même sous le régime politique le plus strict. Alors, autant en profiter en y participant d’une quelconque manière, non ? » Demanda-t-il, jetant un regard à son interlocutrice, avant de remplir son verre, ainsi que le sien, d’une nouvelle liqueur qu’il sortît de son bureau. S’avançant vers son interlocutrice, il tendit de nouveau le verre. « Tenez, vous m’en direz ce que vous en pensez. » Déclara-t-il.

    « Dites-moi Koraki. Possédez-vous encore ce réseau, dont vous m’avez parlé plus tôt ? Et plus important encore, comptez-vous garder un pied dans la Mafia de Courage, même depuis Liberty ? Je vous le demande car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’y vois aucun inconvénient, au contraire. J’y vois plus un marché à exploiter. » Avoua-t-il, un léger sourire aux lèvres.

    Puis, il termina son verre d’une traite, laissant la liqueur pénétrer son corps et, faire frissonner la moindre parcelle de sa peau.
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  • Mer 17 Avr - 20:46
    Passation de pouvoir [PV - Arès] Kg9b

    Koraki tourna gracieusement le dos à Arès alors qu'il retournait à son bureau pour servir leurs verres. Elle se retrouva seule devant la fenêtre, son regard se portant une fois de plus sur la cité qui s'étendait à ses pieds. Mais son attention se fixa principalement sur le Port, un endroit qui, malgré son activité incessante et son importance économique, cachait autant de sombres secrets que d’ activités illégales.

    C'était là, à l'abri des regards et proche de tous les capitaux financiers de la ville, que la pègre avait établi son emprise la plus forte. Les ruelles sombres, les entrepôts abandonnés, les transactions clandestines, c'était là que se déroulaient les activités les plus sinistres de la ville. Et c'était là aussi que résidait le véritable pouvoir, celui que les politiciens comme Koraki et Arès devaient affronter et diriger s'ils voulaient prendre le contrôle total de la ville.

    Un sourire fin et malveillant étira les lèvres de Koraki alors qu'elle observait le Port, ses yeux brillant d'une lueur de détermination et de cupidité. Elle connaissait les enjeux, elle connaissait les risques, mais elle n'avait pas peur. Au contraire, elle était prête à tout pour s'assurer que son emprise sur la ville demeure absolue, même si cela signifiait se frotter aux forces qui se cachaient dans l'ombre du Port, même si cela signifiait devoir confier cette tâche à un autre.

    Et cet autre revenait, portant une nouvelle liqueur qu’il fit goûter à la Vice-Présidente. Et une fois encore, elle fut surprise.

    - Excellent, comments t-elle.

    Terminant elle-même d’une traite son verre, elle se décida à répondre aux questions que son hôte lui avait posé.

    - Ce réseau, ce “marché”, comme vous dites avec raison, oui, il existe encore. Plus puissant que jamais.

    Dans un chuchotement fervent et passionné, elle se laissa emporter, ses paroles coulant de ses lèvres avec une intensité presque palpable.

    - Haaa, Arès, si vous pouviez mesurer le plaisir que j’ai eu à contrôler ce réseau, la passion qui m’a animé, vous en perdriez vos propres sens.

    Elle se rapprocha du Maire avec une grâce délibérée, chacun de ses mouvements empreints d'une sensualité calculée. Son chuchotement, fervent et passionné, s'affaiblit progressivement à mesure que ses pas l’emmenait plus près de lui,, ses mots ne devenant que des murmures à peine audibles.

    - La passion … Quel mot magnifique pour définir le vice.

    Son regard, déjà intense, s'intensifia encore davantage alors qu'elle fixait les yeux du Wessex avec une détermination brûlante.

    - Le renseignement, telle était ma Maîtresse lorsque j’étais Mairesse. Tout savoir sur l’individu, le démasquer, le déchiffrer, l’ouvrir, quelle exquise sensation. Acheter la femme qu’il aime, extorquer sur l’oreiller des informations à ses enfants, des informations qui lui couteront son honneur, voir sa tête. Puis observer son visage alors qu’on le met en face de l’inavouable, voir son regard lorsqu’il comprend qu’il a perdu tout pouvoir sur vous.

    Claquant des doigts avec une assurance glaciale, une feuille de papier et une plume répondirent à cet ordre muet, prenant vie d'une manière grotesque et effrayante. La feuille tremblait légèrement tandis que la plume, animée de pattes chitineuses,  griffonnait sur le papier avec une fébrilité presque inquiétante. Les mots se formaient sur la feuille avec une rapidité déconcertante, une écriture cursive élégante et pourtant presque démoniaque.

    - Ils se croyaient tous à l’abri, sous leurs fortunes, leurs titres et leurs honneurs. Mais voyez-vous, Arès, lorsque l’on perce la dorure, le nanti est tout aussi pourri que le paysan et le sang pur devient similaire au bâtard.

    Une image qui pouvait autant s’appliquer au Wessex qu’à l’Exousia.

    La feuille de papier et la plume, animées par une étrange force, se dirigèrent vers ses mains tendues, leurs petites pattes chitineuses se déplaçant avec une agilité surprenante. Ses doigts délicats les saisirent avec une assurance tranquille, avant de les tendre vers Arès d'un geste élégant, un sourire énigmatique jouant sur ses lèvres.

    - Et ce réseau, je veux vous en faire cadeau. A Liberty, je n’aurais plus le temps de le gérer et il vous sera certainement beaucoup plus utile. Nuls doutes qu’en alliant nos deux organisations, vous contrôlerez Courage plus efficacement que ne le font déjà les OR.

    Une lueur violette émana soudainement des deux objets, illuminant la pièce d'une aura inquiétante. C'était un signe évident, un avertissement silencieux déclarant que si Arès acceptait d'apposer sa signature sur ce parchemin, il scellerait un pacte dont même la mort ne pourrait le libérer.
    La lueur violette dansait autour de la feuille de papier et de la plume, tourbillonnant dans l'air avec une énergie palpitante, comme si elle attendait impatiemment que le pacte soit scellé pour se déchaîner dans toute sa férocité.

    - Bien évidemment, je continuerais de m’accorder un droit de regard sur ce que vous en faites et resterais la bénéficiaire majeure de vos découvertes. Pour le reste, faites-en ce que vous voulez.

    Une lueur d'excitation dansait dans ses yeux, une anticipation palpable alors qu'elle attendait la décision de son vis-a-vis. Elle savait que le pacte qu'il s'apprêtait à sceller changerait à jamais le cours de leurs vies, et elle était curieuse de voir s'il aurait le courage de franchir cette limite.

    - J’imagine que cela passera mal auprès de l’opinion familiale que vous deveniez co-gérant de maison-close. Après tout, la “vertu des ancêtres” est quelque chose d’important au sein des Grandes Familles. Mais vous n’êtes pas une société écran près, n’est-ce pas ?

    Va s’y, descendant de la noble lignée Wessex. Énonce à haute voix les griefs que tu portes envers les tiens. Enonce devant Koraki ces informations que même le SCAR ne peut posséder.

    Passation de pouvoir [PV - Arès] Fvyr


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  • Mer 17 Avr - 21:53
    Excellent. Telle était la définition que Koraki avait faite de la délicieuse liqueur de poire servie par le demi-elfe. Une liqueur vieille de quelques années, venant de sa mère et, provenant très certainement du Reike. Décidément, bien qu’il fût fasciste, il appréciait les bons alcools venant de l’étranger. D’abord le Shoumeï, ensuite le Reike.

    Un marché, extrêmement puissant, d’après les dires de Koraki. Arès savait bien évidemment de quoi il s’agissait. Des maisons closes répandues aux quatre coins de la Nation de la Chouette. Les maisons closes… Un excellent moyen de faire parler les hommes et, ainsi, de les faire plier à sa volonté. Koraki avait indéniablement très bien choisi ses activités, qu’elle y participât ou non. Arès lui, n’était absolument pas familiarisé avec celle-ci et, il ne le serait probablement jamais, le trafic étant davantage de son ressort.

    Tendant l’oreille, écoutant les moindres mots sortant d’entre les fines lèvres de son interlocutrice, Arès scruta cette dernière. Ses prunelles océaniques l’observaient, l’épiant du regard, jonglant entre ses pas et ses prunelles dorées, si captivantes. Plus elle se rapprocha, plus sa voix s’abaissa, devenant de moins en moins perceptible. Pourtant, le Wessex ne perdit pas une seule miette de ses paroles. Il les savourait.

    La passion. Le vice. Par ses simples mots, Koraki se définissait parfaitement. Du moins, c’était comme cela que le demi-elfe la voyait. Était-ce un mal ? Absolument pas.

    Le renseignement. Il était essentiel pour maintenir une place sur le pouvoir d’une ville, que ce soit pour la Mairie en République ou, la Seigneurie au Reike. Koraki l’avait compris. Tout comme Arès, qui avait déjà tout ce dont il eût besoin. Se jouer des hommes, pour obtenir satisfaction. Voici ce que Koraki faisait. Détourant rapidement son regard du visage de porcelaine de la Vice-Présidente, Arès dessina un léger sourire, avant de revenir sur sa position initiale.

    Il continua, d’écouter, sans interrompre son interlocutrice. Étonné, il dirigea son regard, suite au claquement de doigt de l’Exousia, sur le parchemin et la plume qu’elle eût invoqué. Un pouvoir intéressant et rare. Donner une âme à un objet, le rendre manipulable par la volonté du mage, faire de lui, une simple marionnette. Arès, avec son expérience magique, pouvait certainement apprendre à le maîtriser. Seulement, il n’était pas un expert de la magie noire. C’était par ailleurs bien dommage. Mais, il avait choisi une tout autre voie, celle du soutien, héritage de sa mère, ancienne médecin des Forces Médicales Reikoises.

    De ses azurites, il observait les mots se dessiner en une magnifique écriture.

    Puis, en réaction aux paroles suivantes de la Vice-Présidente, les prunelles du Wessex s’écarquillèrent. Venait-elle réellement de demander, non, d’offrir son réseau à Arès ? Bien sûr, avec une contrepartie, mais tout de même. Même en voulant rester de marbre, en faisant tous les efforts possibles pour ne laisser aucune expression transparaître, il n’y arriva pas. Simplement parce qu’il ne s’attendît pas à cette demande, cette offre.

    La lueur émanant des deux objets créés par l’Exousia était inquiétante, reflétée dans les azurites du nouveau Maire. De la magie, encore. Une impressionnante maîtrise de la magie, il fallait l’avouer.

    Bien entendu, Arès ne comptait pas s’approprier le réseau de la Vice-Présidente. Il s’accorderait simplement à veiller dessus, le temps que celle-ci ne voulût en reprendre les rennes. Si d’aventure, c’était son souhait. Elle garderait tout de même un droit de regard dessus et, encore une fois, le demi-elfe n’y voyait absolument aucun inconvénient, loin de là.

    « C’est d’accord. » Rétorqua-t-il, de manière sûre. Il savait qu’en acceptant, il allait acquérir un certain pouvoir sur la ville. Un pacte, quoi de mieux pour déposer une relation de confiance ? « La vertu des ancêtres est importante, oui. Mais, croyez-moi, l’opinion qu’a ma famille de moi, je m’en moque pas mal. Je vaux bien mieux que tous ces consanguins, je le sais. Mais, oui, ça sera assez mal vu et, handicapant, surtout au vu des objectifs que je vise au sein de la famille Wessex. » Répondit-il, un léger sourire se dessinant sur son visage.

    « Tout à fait. Une de plus, pour la famille Wessex, ce n’est rien. Nous sommes d’accord là-dessus. Je ne serai pas le premier à en avoir une et, pas le dernier. » Avoua-t-il. Venait-il de balancer certaines activités illicites de sa famille à la Vice-Présidente ? Oui. Cela l’affectait ? Non. Qu’ils coulent tous, cela ne lui facilitera que davantage la tâche.

    En premier lieu, il s’empara du parchemin, puis, de la plume. Relisant rapidement les écrits et, ne voyant rien de dérangeant, il dessina sa signature, rapidement et gracieusement. Le voilà désormais lié à Koraki par un pacte et, par la Mafia. Leurs objectifs convergeaient, alors pourquoi ne pas coopérer ?

    Une fois la signature faite, le Wessex rendit le parchemin à son interlocutrice. « Comptez sur moi pour m’occuper parfaitement de votre réseau. Grâce à lui, je pourrai enfin imposer le courant politique Optimate dans la ville de Courage. Le pouvoir, voilà ce qui s’offre à moi par ce pacte, par cette offre. Je vous remercie, Koraki. Sincèrement. Et j’espère que nous aurons l’occasion de collaborer davantage, pour exercer un réel pouvoir sur cette ville. » Annonça-t-il, une nouvelle fois, sincèrement.
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  • Jeu 18 Avr - 21:56
    Elle se tient là, devant le Maire de Courage, l’observant alors que ses doigts dessinent la fatidique et élégante signature, les traits de son visage définis par une aura de puissance et de détermination. Son regard, d'un éclat perçant, transperce l'obscurité qui a enveloppé les deux silhouettes pour se porter sur parchemin.

    Lorsque la feuille se met à s'enrouler d'elle-même, un sourire subtil étire les lèvres de la Reine des Catins, accentuant l'étrangeté de son expression. D'un geste sûr et décidé, elle referme sa poigne, faisant disparaître le papier dans une gerbe de flamme violette. Le sourire qui se dessine dès lors sur son visage est dérangeant, presque démoniaque. Il y a quelque chose de pervers dans cette expression, comme si elle en savourait chaque instant. Ses yeux brillent d'une lueur malicieuse, témoignant du plaisir qu'elle pouvait éprouver à sceller des pactes et à acheter l'âme de ses semblables.

    L’obscurité diminue, s’efface, tandis que les politiciens ressentent la pression oppressante de la magie du pacte s'insinuer en eux. Et la Vice-Présidente reste imperturbable, son regard fixé sur Arès avec une intensité hypnotique. Elle sait qu'elle détient désormais un pouvoir incommensurable sur lui, les liant tous deux à jamais par un contrat indissoluble. Et dans ce moment de triomphe, son aura dégage une aura sinistre et majestueuse, révélant la véritable nature de celle qui se nourrit du pouvoir et de la soumission des autres.

    Cependant, tel n’était pas le bût recherché, du moins pas dans l’immédiat. Elle ne comptait pas faire du Wessex un pion à sa botte, elle n’en ressentait pas le besoin ou la nécessité. Pas encore. Elle ne cherchait qu’à assurer tant ses arrières que ses investissements.

    - Dès l’instant où j’ai entendu parler de vous, j’ai su que vous étiez un homme sur qui je pourrais compter. A noter qu’elle n’employait pas le mot “confiance”. Ca, c’était l’apanage des idéalistes Réformateurs et Humanistes. Une idiotie dans le monde de la politique, mais là était un tout autre débat.

    Puis, comme si rien ne s'était passé, comme si jamais la magie la plus noire n’avait été employée quelques instants plus tôt, elle empoigna le bras d'Arès avec une familiarité presque amicale, l'entraînant avec elle à travers la pièce. Leurs pas résonnent légèrement sur le sol tandis qu'ils se dirigent vers le petit salon attenant au bureau.

    Une fois assise, Koraki laisse échapper un soupir de contentement, comme si elle retrouvait enfin un peu de tranquillité après l'agitation de la négociation. Son regard se pose sur son interlocuteur avec une curiosité franche, dénuée de toute intention cachée. Dans ses yeux, on peut lire un mélange d'intérêt et de respect, comme si elle reconnaissait en lui une personne digne d'attention et d'estime.

    Dans cette ambiance feutrée, Koraki entreprend d'en apprendre plus sur son interlocuteur, non pas dans une optique de manipulation, mais pour le simple plaisir de la conversation.

    - Grace à l’Ambrosiaque et son réseau, vous détenez à présent les moyens d’entendre chaque phrase murmurée à Courage. Cependant, pour agir, il vous faudra une force de frappe qui ne souffrira pas des lois et des conventions. Les Officiers sont pratiques, mais la bureaucratie les rend lents. Parlez-moi donc de ses “Protecteurs” que vous avez mentionnez plus tôt.

    Elle ignorait la raison, mais elle semblait apprécier la compagnie d'Arès pour ce qu'il était réellement, cherchant à découvrir l'homme derrière l’illustre nom de famille, désireuse de comprendre ses motivations, ses passions et ses aspirations. En cet heure, il était un partenaire de conversation et non pas un pion à utiliser dans ses jeux de pouvoir.

    La raison, elle la découvrit bien vite : en un sens, il lui rappelait Soren Goldheart. Tous deux étaient les bâtards rejetés des deux plus puissantes familles de la République, tous deux avaient dans leur regard la profondeur qui était l’héritage d’âme torturée, tous deux avaient des intérêts communs avec Koraki.

    Seulement, Arès, lui, ne commettrait pas l’erreur de changer de bord politique.


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  • Ven 19 Avr - 19:10
    Le Wessex, regardant le parchemin sur lequel il vint d’apposer la signature, disparaître dans un brasier violacé, sentit la magie du pacte l’envahir, pénétrer chacune des cellules de son corps, se répandant dans ce dernier comme un poison invisible et, pourtant bien réel. Que se passerait-il si, par malheur, il venait à déshonorer ce marché qu’il passât avec cet être qui lui fit face, semblant être démoniaque ? Il ne le savait pas. Il ne voulait pas le savoir. Et, il ferait en sorte de ne jamais le savoir.

    Aux paroles de son interlocutrice, le demi-elfe esquissa un fin sourire à peine visible sur son visage, traversé d’une magnifique cicatrice au niveau de l’œil droit. Il était une personne sur qui l’on pouvait compter, pour peu que cela lui portât un quelconque intérêt et, ses projets communs avec la Vice-Présidente, lui portait un intérêt plus que personnel.

    Comme de rien, l’Exousia laissa son bras glisser le long de celui d’Arès, puis, elle les laissa se croiser. Doucement, elle dirigea son successeur à la Mairie vers le petit salon proche du prestigieux bureau où, plus tôt, elle était venue chercher une bouteille d’alcool. Des pas gracieux et presque imperceptible par l’oreille humaine, les menèrent doucement à destination, alors que les deux silhouettes flottaient tels des spectres dans la pièce.

    Laissant le bruissement de la soie frottant contre sa peau résonner, le Wessex prit place face à l’Exousia, laissant ses prunelles océaniques se glisser le long de la silhouette de cette dernière, venant à la rencontre des pépites d’or lui servant d’yeux. Arès ne parvint pas à lire exactement dans le regard de son interlocutrice, pourtant, il n’avait que très rarement vu cela auparavant. Il ne dit pas le moindre mot, se contentant d’attendre la prise de parole de son interlocutrice, maintenant ses azurites dans ses prunelles d’or.

    L’Ambrosiaque, tel était le nom de son nouveau réseau. Un réseau qui, lui sera bien plus qu’utile pour son avenir de Maire, si d’aventure, ce qu’avançât Koraki était véridique. Pouvoir entendre chacun des murmures flotter dans la ville de Courage, c’était une bénédiction pour déjouer les plans des gens malhonnêtes… Enfin, plus que lui. Cela combiné aux Protecteurs d’Ébènes et, le Wessex s’assurait d’être quasiment inéluctable au sein de la cité portuaire.

    En parlant de ces derniers, Koraki voulait en savoir davantage sur eux, sur leur utilité pour le nouveau Maire, mais aussi pour la cité. Pour l’instant, de toute façon, Arès se contenterait de faire régner l’ordre en passant par les Officiers Républicains. Ainsi, ses protecteurs ne lui servaient que dans le cadre privé, ou presque.

    Tandis qu’il s’apprêtât à prendre la parole, les prunelles d’Arès quittèrent celles de son interlocutrice, se dirigeant vers son bureau, sur lequel reposait la dernière bouteille de liqueur. À l’aide de sa Télékinésie, le demi-elfe la fit flotter jusqu’à lui, avec deux verres, puis il en versa de nouveau le contenu de la bouteille dans ces derniers, tendant l’un d’eux à l’Exousia.

    « Les Protecteurs d’Ébène, je suppose. Avant que je ne sois élu à la Mairie de Courage, ils étaient ma garde personnelle, me suivant quasiment partout, de loin comme de près. Cette « Garde » était mon bras exécutif, réalisant le moindre de mes souhaits et, s’occupant des personnes pouvant se montrer trop virulentes à mon encontre. Bien entendu, aujourd’hui, ils ne le sont presque plus, pour l’instant. Je préfère garder les Officiers Républicains proches de moi, lorsque je me montre en public. Ça me permet d’entretenir une meilleure image de moi et surtout, de garder l’opinion publique en ma faveur. » Déclara-t-il. Il fit une légère pause, portant son verre à ses lèvres, laissant la liqueur glisser dans sa gorge.

    « Du coup, aujourd’hui, les Protecteurs d’Ébène n’opèrent pour moi que lorsque je suis en civil, donc rarement. Sinon, ils gardent parfaitement bien le port Blaiddyd, les bâtiments appartenant à Wessex Maritime, mais aussi mon domaine, mon château, situé à l’extérieur de la ville. » Ajouta-t-il, faisant une nouvelle pause, laissant un large sourire se dessiner sur son visage elfique. « Ils font acte de présence sur mes Navires, ceux transportant certaines marchandises… délicates. Mais aussi, ils s’aventurent dans la Pègre pour… commercer. » Continua-t-il, laissant de nouveau ses prunelles s’aventurer sur le visage de porcelaine de la Vice-Présidente.

    « Aujourd’hui, ils ne sont pas plus de quarante, mais, à terme, ils vont croître davantage. Ce que j’aimerais, une fois que l’opinion publique aura penché totalement en faveur du courant Optimate, c’est de faire des Protecteurs une sorte de milice. Épaulant les Officiers Républicains, pour assurer une véritable sécurité dans la ville. Pour chasser tous ces étrangers et fanatiques. Avec la montée en puissance de l’Assemblée des sorcières, le peuple commence à se contenter de plus en plus des Optimates. C’est… fascinant. » Annonça-t-il, de nouveau ce sourire naissant sur son visage balafré.

    « Ai-je répondu à votre question, dame Exousia ? » Demanda-t-il, son visage perdant son sourire, reprenant une expression de marbre, ne montrant aucune émotion. Il attendit une éventuelle réponse de son interlocutrice, avant de se vautrer sur le canapé, puis de reprendre.

    « Comme vous le savez certainement, je suis partisan de la suprématie Républicaine, mais aussi de la suprématie humaine. Je sais, cela peut paraître surprenant pour un Wessex, mais j’ai mes raisons. » Dit-il, un léger rictus s’échappant d’entre ses lèvres, tandis qu’il remplît de nouveau les verres, usant de sa magie.

    « Je pense que, le plus simple pour parvenir à répandre cette idée, est de miser sur les jeunes gens. Ils sont ceux dont l’esprit est le plus malléable, mais aussi, l’avenir de notre nation. Pour les plus âgés, ça viendra, j’en suis certain. » Ajouta-t-il, marquant une légère pause, faisant venir son verre à lui puis, enlaçant le cristal de ses cinq doigts.

    « Formater les enfants. Voici mon objectif. Faire d’eux de véritables soldats prêts à servir loyalement le courant Optimate. Dans un premier temps, dans la ville de Courage, puis à l’avenir, l’étendre à toute la République, en fonction de la présidence en place. Il faut, dès leur plus jeune âge, ancrer la doctrine Optimate en eux, leur faire comprendre que seule la République compte, que seule la race humaine doit perdurer, pour le bien de tous. Avant que je ne continue sur cette lancée, qu’en dites-vous, Koraki ? » Questionna-t-il sincèrement, une flamme passant rapidement dans son regard, alors que son visage resta de marbre devant la Vice-Présidente.
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  • Dim 5 Mai - 23:25
    - Ce que j’en dis … commença-t-elle dans un murmure.

    Son regard perçant scrutait Arès avec une intensité calculée. Elle avait attentivement écouté ses paroles, ses lèvres esquissant par moments un léger sourire en coin alors qu'elle prenait une gorgée de sa boisson.

    - Vous avez un projet qui mérite toute mon attention, Arès. Fort heureusement pour vous, je dispose d’une certaine … Connaissance du milieu. Aussi je vais vous donner quelques conseils,commence-t-elle d'une voix mesurée. Le pouvoir dans les bas-fonds repose sur la peur et le respect. Vos hommes doivent craindre votre courroux autant que vos ennemis le font.

    Elle s’adossa plus librement dans son fauteuil, en une posture détendue mais élégante, son dos se voûtant légèrement. Du bout des doigts sur le verre, elle tapota légèrement son verre, comme si elle réfléchissait à ses prochaines paroles.

    - Pour cela, continue-t-elle, formez vos hommes en une unité disciplinée. Enseignez-leur l'art de l'infiltration, du sabotage et de l'assassinat. Ils doivent devenir des ombres dans les ruelles, invisibles et insaisissables, prêts à frapper quand vous le commanderez.

    Malgré la gravité des sujets abordés, il régnait dans la pièce une atmosphère de sérénité feutrée, théâtre d'une rencontre entre deux esprits politiques aussi aguerris qu’impitoyables.

    Fort heureusement, la providence avait voulu que ces deux êtres se complètent plutôt que s’opposent. Nul doute que si la zizanie venait à s’immiscer entre le Maire et la Vice-Présidente, alors les rues de Courage viendrait à devenir les plus dangereuses du Sekai.

    - Mais cela, c’est l’apanage des petits chefs de cellule. N’importe quel potentat local peut agir de même. Vous, vous avez un avantage indéniable : votre poste et votre nom. Vos hommes ne doivent pas seulement être des ombres, ils doivent également être des visages familiers dans les rues de la cité. Faites en sorte que vos hommes soient vus comme les protecteurs du petit peuple, des gardiens dévoués de la paix et de la sécurité. Montrez-leur que vous êtes prêts à travailler main dans la main avec les forces de l'ordre pour assurer la sûreté de tous, même au prix de votre propre sécurité.

    Elle se lève et s'approche lentement d'Arès, dégageant une aura de confiance et de charisme, ses yeux restant fixés sur les siens.

    Une fois près de lui, elle s'installa avec élégance, croisant ses jambes avec une aisance raffinée. Son allure était à la fois séduisante et dominatrice, reflétant parfaitement sa position de pouvoir. Malgré sa proximité, son expression demeurait impassible, mais ses yeux semblaient brûler d'une lueur vive, intense et déterminée.

    - Impliquez-les dans des actions de secours, de lutte contre la criminalité et d'assistance aux citoyens, poursuit-elle plus doucement. - Faites en sorte que leur présence soit constamment ressentie et appréciée dans les quartiers les plus défavorisés de la cité. Bientôt, leur réputation se forgera comme celle de véritables héros du peuple. Lorsque le moment sera venu de les officialiser en tant que milice, l'opinion publique sera déjà de votre côté. C'est ainsi que vous consoliderez votre pouvoir et renforcerez votre emprise sur la pègre.

    Laissant ses mots couler avec une aisance calculée, son regard scrutateur captait chaque réaction de son interlocuteur alors qu'elle développait ses idées avec conviction. Ses paroles étaient habilement choisies, taillées sur mesure pour s'insinuer dans l'esprit de son collègue et semer les graines de persuasion.

    Un fin sourire étira ses lèvres lorsque ce dernier évoqua son nouveau programme scolaire.

    - C’est amusant, car j’avais réfléchi à un projet similaire. Cependant, tout comme moi, vous serez confronté à quelques problèmes et pas des moindres. A commencer par Me de Rockraven. Notre chère Grande Mécène n’acceptera jamais de voir ainsi les programmes de nos écoles être dénaturés. J’ai bien peur que tout modification de ce type ne doivent impérativement passer par un vote au Sénat.

    Son regard quitte Arès pour se porter sur son verre.

    - Fort heureusement, depuis les évènements récents, le Sénat est bien moins réticent à voir un peu de patriotisme s’insinuer dans les manuels scolaires. Il vous faudra manœuvrer habilement, mais cela reste à votre portée.


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  • Lun 6 Mai - 17:48
    Le Wessex, de ses prunelles océaniques, mirait son interlocutrice avec une grande attention, celle-ci ayant pris place sur un fauteuil adjacent au canapé sur lequel était assis le nouveau Maire de Courage. Sans laisser la moindre expression se dessiner sur son visage, le demi-elfe écoutait l’Exousia d’une oreille affûtée, ne laissant aucun mot lui échapper, ne laissant aucune information se délaisser de son inattention. Il allait pouvoir, pour la suite, prendre en compte les conseils que lui dicterait la Vice-Présidente.
    Et des conseils, elle en avait à revendre. Elle était douée dans le domaine de la politique, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais, dans le domaine de la Pègre, elle n’était pas seulement douée, elle excellait, c’était son activité de prédilection et, Arès ne le savait que trop bien. C’était bien pour cela qu’il acceptât de bon cœur de faire affaire avec elle, de se lier, par le sang, à cette femme.

    La peur et le respect. Arès était suffisamment imposant de par sa stature, mais aussi de par son comportement et son nom, pour inspirer le respect et la peur.
    Le respect, ce n’était pas compliqué de l’obtenir, lorsque l’on était un membre à part entière de l’une des sept Grandes Familles de la République.
    La peur, c’était ce que le nom de la famille elfique inspirait à la plupart des habitants de Courage, surtout dans les bas-fonds. À juste titre d’ailleurs, étant donné que les sang-purs possédaient une milice si puissante qu’elle pouvait presque s’apparenter à une armée.

    Mais, comme dit, Arès n’avait de Wessex que le nom, ce qui lui procurait déjà le respect. Par contre, la milice de la famille elfique ne le protégeait point, c’était peut-être même tout le contraire. C’était là que les Protecteurs d’Ébène entraient en jeu, avec en plus, un nom qui pouvait inspirer la confiance et la sécurité dans le cœur des bons citoyens républicains, sachant ne pas dériver et se tenir à carreaux.  Le nom de cette, pour l’instant, Garde Personnelle, avait été méticuleusement choisi par le bâtard, pour respecter cette même optique.

    Des ombres dans les ruelles de la ville ? Pour l’instant, les protecteurs n’étaient rien de cela. Ils s’apparentaient plus à de bons chevaliers qu’autre chose. Mais, ouvrir une autre branche dans cette Garde, une branche plus secrète, dédiée à l’espionnage et au sabotage, c’était une excellente idée. Bien évidemment, c’était une idée que le Maire de Courage avait déjà en tête depuis un certain temps. Tout ce qui lui manquait, c’était une parfaite connaissance du milieu parce que, pour l’instant, il commerçait sans jamais vraiment y mettre les pieds.
    Mais, la suite du discours de Koraki rassura quelque peu le demi-elfe. C’était l’image qu’il souhaitât, à terme, donner à sa milice. Mais, pour cela, ils avaient besoin de se faire un véritable nom.

    Mes prunelles océaniques d’Arès ne lâchèrent pas une seule seconde la silhouette de son interlocutrice. Aussi lorsqu’elle parlât, que lorsqu’elle se levât pour se joindre à lui, sur ce confortable canapé. À quelque centimètre d’elle seulement, le Wessex ne perdit pas en concentration et, tout comme son interlocutrice, il prit soin de ne laisser aucune expression lui échapper. Il l’observait, son visage étant de marbre.

    « J’avais justement pour projet de faire collaborer les Protecteurs d’Ébène avec l’Office Républicaine. Ça me permettra de leur donner une véritable image de sauveteur et renforcera la proximité avec le peuple. C’est tout ce qui m’importe. Sachez d’ailleurs que leur nom n’est pas choisi par hasard, mais, cela, je pense que vous vous en doutiez. C’est bien d’ailleurs cela mon objectif, qu’ils soient vus d’un bon œil par les citoyens de Courage. Qu’ils soient adulés par ces mêmes citoyens, plus que ne le sont les Officiers Républicains. Et, je ne pense pas que ce soit bien compliqué, si vous voulez mon avis. Car, les Protecteurs, en tant que milices, seront véritablement incorruptibles, eux. » Répondit-il, sa voix flottant dans l’air de la pièce.

    « Cela ne m’étonne guère, que vous ayez pensé à la même chose que moi. Nous ne sommes peut-être pas si différents, vous et moi. » Déclara-t-il, buvant une gorgée de ce délicieux liquide, le laissant couler dans sa gorge, réchauffer son être. « Je sais que ce ne sera pas chose aisée, mais je vais essayer de m’attirer la sympathie des Sénateurs de la République. Pour ce qui est de dame De Rockraven, je compte bâtir un projet en commun avec elle. Je ne sais pas encore quoi mais, je suis certain de pouvoir trouver un intérêt qu’elle et moi partageons. » Continua-t-il. Un léger soupir s’échappa d’entre les lèvres du Wessex, qui continua.

    « Je compte bien me servir de la menace que représente l’Assemblée des sorcières, pour permettre au courant Optimate de monter en puissance. Comme vous le soulignez, je ne pense pas que bon nombre de Sénateur s’oppose à un tel projet. Surtout pas ceux qui sont parents, comme le bâtard Goldheart, par exemple, qui ne verra pas d’inconvénient à ce que ses enfants grandissent dans un pays sûr. » Continua-t-il, tout en se levant, pour faire quelques pas autour de la table.

    « La politique est un jeu dangereux, comme vous le savez. Et, encore plus lorsque l’on est du côté de beaucoup jugeraient comme « mauvais ». Mais je ne suis pas quelqu’un qui baisse les bras avant d’avoir atteint son but. Même mieux, j’aime essayer d’accomplir mes projets, même les causes perdues. » Conta-t-il. Ses pas le menèrent devant la cheminée, sur laquelle les azurites du nouveau Maire étaient rivées.

    « Comme vous l’aurez compris, je mise énormément sur la sécurité, pour arriver à mes fins. Un peuple qui a peur, qui se sent en danger, sera plus à même de suivre son dirigeant, ne pensez-vous pas ? Augmenter la sécurité, faire croître le nombre de casernes de l’Office Républicaine, c’est faire comprendre au peuple qu’une menace grandit. C’est paradoxal, mais ça marche. Peu importe le résultat, je suis gagnant. Soit le peuple m’admire parce que je rends les ruelles de cette ville plus sûre et donc, il me suit. Soit le peuple a peur d’un potentiel danger invisible et donc, suit celui qui fait tout pour les protéger. Trouver un ennemi commun, c’est la clé du pouvoir. » Conclut-il, les flammes dansant devant ses prunelles océaniques, tandis qu’un faible sourire malsain se dessina sur son visage elfique.
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  • Mar 7 Mai - 19:12
    Elle se figea imperceptiblement à l'évocation du nom de Dorilys. Ses yeux se plissèrent légèrement, en même temps qu’une moue désapprobatrice se dessina sur ses lèvres, trahissant une contrariété dissimulée derrière son masque d'assurance. La Grande Mécène de la République était probablement la plus grande erreur tactique de la Présidente, tant l’élementaire de sable était incapable de concilier exigeance gouvernementale, loyauté envers le pouvoir et conviction personnelle.

    - Vous n’avez jamais eu l’occasion de la rencontrer, il me semble. Ne vous laissez pas avoir par elle : c’est une femme incroyablement butée. Pour vous donnez une idée, imaginez-là comme moi, mais avec une morale.

    Cela lui arracha la langue de se positionner elle-même comme comparaison de la Rockraven, mais il fallait avouer que les deux politiciennes étaient semblables en comportement. Toutes deux étaient trempées dans le même acier et toutes deux étaient aussi incisives.

    Ôtant bien vite l’image de la Mécène de son esprit, Koraki se recentra sur des sujets qui lui plaisaient bien plus : la politique et son exercice. Et il fallait bien avouer que le bâtard Wessex était semble-t-il au moins aussi vicieux que ne l'était la Vice-Présidente. Une qualité dangereuse … Pour elle, mais dont elle savait reconnaitre la valeur et l’intérêt. Pour l’heure, leurs intérêts convergeants, il n’y avait pas lieu de se méfier de ses plans.

    Juste de les surveiller, cela sera amplement suffisant.

    - La peur est un outil puissant et dangereux, Arès. Déclare-t-elle, presque cassante. Son plan était ingénieux, mais il comportait encore de nombreuses failles qu’il fallait au moins évoquer pour qu’il puisse les anticiper. - Un peuple qui a peur est un peuple qui réagit et ces réactions peuvent-être … Imprévisibles.

    Si jusqu'ici, elle ne faisait que jeter quelques brefs regard en direction du Maire, elle porta son entière attention sur lui, le suivant du regard alors qu'il se tenait près de la cheminée, grimant ces antiques images d'Epinal de patriarche.

    - Amusons-nous à faire un exercice de pensée, voulez-vous ?

    Elle se lève doucement et rejoint Arès près de la cheminée, tenant toujours son verre à la main, sans pour autant y toucher. Il n’était plus qu’un accessoire entre ses mains, alors qu’elle continuait à exprimer sa pensée.

    - Imaginons que vous contrôliez une ville qui vient de sortir d’un mandat tenu par une conservatrice. L’économie se porte mieux grâce à ses réformes libérales et aux quelques traités commerciaux bien négociés, la pègre se fait plus discrète grâce à l’efficacité des OR, quelques coups d’éclats ont même eu lieu. Je pense en cela à Port-Wessex, où nous avons démantelé un culte lié tant à Kaiyo qu’à l’Assemblée.

    Oui, elle parlait d’elle-même. Mais c’était un exercice de pensée, donc il ne s’agissait pas là d’un orgueil déplacé, juste d’un scénario proche de la vérité.

    - Une bonne situation, en somme, conclut-elle. - Imaginons à présent que vous intensifiez dès demain le nombre de patrouilles d’OR dans les rues, que vous contrôliez plus férocement le trafic maritime et les entrées aux portes de la cité. La population s’inquiète, les investisseurs et les marchands s’agacent, les OR s’épuisent, la pègre s’agite.

    C’était-là une possibilité qu’il ne fallait pas négliger. Plus de sécurité, plus de contrôle, c’était prendre le risque de voir les capitaux s’éloigner, apeurés par la lourdeur militaire et administrative qui en résulte fatalement. Sans compter que Koraki s’était, toutes ces années, seulement contentée de maintenir à distance la pègre, la retranchant dans des zones spécifiques sur lesquels les OR ne circulaient quasi-jamais. C’était ainsi qu’elle avait acheté un simulacre de paix sociale. Briser le statu-quo, c’était prendre le risque de voir la pègre s’unifier contre le responsable. C’étaient les citoyens qui allaient en payer le prix et, par ricochet, rejeter eux-mêmes la faute sur ce Maire militariste.

    - En somme, vos ennemis se multiplient, votre isolation s'agrandit, votre popularité décroît et tout cela pour des résultats qui ne se reflèteteront que dans quelques années. Si résultats il y a, bien entendu. Que ferez-vous ?


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  • Mar 7 Mai - 20:59
    Une Koraki mais avec une morale ? Quel drôle de personnage cela devait donner. En entendant cela, le demi-elfe avait encore plus l’envie de rencontrer cette mystérieuse Dorylis de Rockraven. Mais, ce qui était certain, c’était bien le fait que le Wessex et la Grande Mécène n’eussent que très peu de chances de bien s’entendre. Au moins pouvait-il au moins transmettre leur passion pour l’art aux bons citoyens républicains.
    Arès délaissa cette expression de marbre pour laisser un léger sourire fendre son visage elfique. L’Exousia, malgré l’ampleur de cette entrevue, parvint à arracher un faible rictus au bâtard, qui reprit aussitôt une expression sérieuse. L’heure n’était pas à la plaisanterie, il le savait, c’était clair.

    « Eh bien, j’en prends bonne note, Dame Exousia. Si d’aventure je venais à rencontrer la Grande-Mécène de la République, je resterai sur mes gardes et tâcherai de ne pas me laisser avoir. » Répondit-il, d’un ton plus que sérieux. Évidemment, à ce moment-là, il était bien loin de se douter de la différence notable qu’arborait la De Rockraven. Une différence qui donnerait certainement du fil à retordre au Wessex, pour ne pas avoir envie de la chasser de la Nation.

    Elle visait juste, la peur pouvait engendrer de bien mauvais comportements chez le peuple, même les citoyens aussi nobles que les républicains, pouvaient être tentés de se rebeller. C’était pour bien cela qu’Arès misait sur une peur contrôlée et, pour ce faire, il lui suffisait simplement de trouver un ennemi à combattre.
    Mais, bien évidemment, il gardait cela pour lui pour le moment. La proposition de l’Exousia semblait tentante et, le demi-elfe n’eut aucun mal à lui donner une réponse affirmative. Un jeu de pensée ? Une excellente idée qu’avait Koraki. Il ne manquait plus qu’à voir quel genre de jeu cela allait être.

    Sans décrocher le feu du regard, les flammes se reflétant parfaitement dans ses iris océaniques, le bâtard écoutait attentivement chacun des mots prononcés par son interlocutrice. Une leçon, voilà ce qu’il reçût, pour son plus grand bien. Car, même s’il était un homme d’affaires d’exception, un directeur sans pitié, il y avait une grande différence entre diriger Wessex Maritime et diriger Courage.

    Chacune des paroles de la Vice-Présidente étaient absorbées puis enregistrées par le bâtard Wessex, qui finit par se tourner en sa direction. Un bref sourire, puis il reprit place à ses côtés, tout en réfléchissant à ce qu’il pût faire, si jamais le jeu de pensée de Koraki devenait réel. Ce serait un véritable drame pour lui, qui fait tout son possible pour exceller, pour ne pas faillir dans ses tâches, même les plus ardues.

    « Si jamais j’accédais à la Présidence et que votre scénario viendrait à se réaliser, j’instaurerai naturellement un régime totalitaire, soumettant complètement le peuple à ma volonté. Seulement, je ne suis pas Président, je ne suis qu’un simple Maire qui, malgré tout, a déjà un grand pouvoir au sein de sa ville. » Répondit-il, en toute franchise, jonglant du regard les flammes dansantes du brasier, mais aussi les prunelles dorées de son interlocutrice.

    « Sinon, pour pallier aux failles bien trop visibles de mon système, j’ai d’autres options. Bien évidemment, je n’écarte pas mon projet de renforcement de la sécurité. Comme je vous l’ai dit, je souhaite faire travailler les Protecteurs d’Ébène avec les Officiers Républicains et, pourquoi pas, avec l’Armée. Inclure les Protecteurs chez les Officiers me permettra de garder une sûreté, au cas où il y ait trop de rébellion interne. » Avança-t-il, tout en plongeant ses prunelles océaniques dans le regard de son interlocutrice.

    « Plutôt que de construire des casernes partout, du jour au lendemain, plutôt étendre les constructions sur plusieurs années. Aussi, viser les bons quartiers en priorité. Je m’explique. La délinquance a tendance à sévir dans certains quartiers défavorisés, c’est un fait. Alors, ils seront les derniers sur la liste. Selon moi, laisser la délinquance croître, de manière maîtrisée, permet de montrer aux plus nobles les bénéfices qu’apporterait la construction de nouvelles casernes à la ville, étant donné que ce sont bien les nobles qui ont leur mot à dire. Aussi, il faudrait trouver un ennemi commun pour le peuple. Une menace que lui-même ne viendrait pas à soupçonner. Je ne parle bien évidemment pas de l’Assemblée des sorcières, non, je parle de quelque chose de bien plus visible. » Continua-t-il, décorant son visage d’un léger sourire.

    « Les réfugiés shoumeïens. Ce n’est pas un secret, mais leur religion, le Divinisme, est un véritable fléau. Je ne parle pas là d’en rendre la pratique illégale, je ne suis pas fou, je sais très bien qu’une telle loi ne sera jamais votée au Sénat. Cependant, je pense que dresser le peuple contre les shoumeïens qui « pourraient » réveiller à tout moment, un Titan, sur notre sol, serait une bonne chose. Faire comprendre au peuple que nous avons tous un ennemi commun et, le combattre en interne. Vous comprenez ? » Demanda-t-il, avec la plus grande des sincérités. Selon lui, trouver un ennemi commun permettait l’unification pure et simple du peuple.

    « Et pour ce faire, il faut d’abord viser les quartiers habités par des Nobles et des citoyens républicains. L’objectif est plutôt de faire naître une peur contrôlable. Juste ce qu’il faut pour que le peuple ait confiance en moi et que la menace ne soit pas vraiment réelle. Ainsi, le shoumeïen serait craint et chassé la plupart du temps et, retournerait de là où il vient. » Conclut-il, une flamme passant dans son regard.
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  • Mer 15 Mai - 23:05
    C’est d’une pleine et entière attention qu’elle écoute la réponse de son homologue politique, ses yeux parcourant les moindres expressions de son visage tandis qu'il expose son plan avec assurance. Elle laisse échapper un léger rire, comme si elle trouvait toute cette conversation aussi fascinante qu’amusante. Et lorsque le nouveau maire dévoile ses intentions, sans aucune tentative de dissimulation ou de réduction, un éclat presque malicieux illumine soudainement ses yeux dorés.

    C’est fugace, mais Arès ne peut se tromper : c’est bien une lueur d'admiration mêlée à une pointe de fascination qui danse dans le regard de la Grande Putain.

    Elle retient un frisson délicieux à l'idée de la cruauté de son plan. C'est un stratagème audacieux, implacable, presque diabolique. Et pourtant, Koraki ne peut s'empêcher d'en admirer la finesse, voire d’envier l'esprit qui l'avait conçu. Si d’aventures elle avait eu encore quelques doutes sur la fiabilité du bâtard Wessex, ils étaient à présent totalement dissipés. Elle reconnaissait en lui un allié qui, quand bien même il pouvait se révéler dangereux, était avant tout quelqu'un capable de manœuvrer avec autant de froideur et de détermination qu'elle-même.

    Son sourire, d'abord imperceptible, s'étire lentement sur ses lèvres fines. C'est un sourire qui en dit long sur les véritables émotions qui tourbillonnent en elle. La satisfaction, l'excitation, peut-être même un soupçon de malice. Mais elle reste maîtresse de ses émotions, masquant habilement ses véritables pensées derrière ce masque de froideur et de calcul. C'est ainsi qu'elle gagne sa réputation, c'est ainsi qu'elle consolide son pouvoir.

    - La fange … conclue-t-elle avant tout pour elle dans un souffle.

    Koraki se détache de la cheminée avec une grâce délibérée, le verre qu'Arès lui avait tendu reposant négligemment entre ses doigts. Sans un regard en arrière, elle se dirige vers la fenêtre qui offre une vue imprenable sur la cité animée en contrebas. Là, elle contemple le paysage urbain, mais son esprit est ailleurs, plongé dans une réflexion profonde.

    Les pensées de Koraki s'entremêlent, naviguant entre les intrigues politiques et les enjeux du pouvoir. Elle observe les mouvements des habitants de la ville, ces âmes innocentes qui vaquent à leurs occupations sans se douter des machinations qui se trament dans les coulisses du pouvoir. Un sentiment de dédain s'insinue en elle alors qu'elle réalise l'ironie de sa récente nomination en tant que Vice-Présidente.

    - Cela ne répond qu’à une partie du problème, Arès. Déclare t-elle en portant la coupe à ses lèvres. Certes, vous allez probablement vous attirer les faveurs de la noblesse, mais quid de la Pègre ?

    Se détourne brusquement de la fenêtre, son visage ne trahit plus aucun signe de contemplation ou de calme. À la place, une expression déterminée et sévère s'y est installée, effaçant toute trace de complaisance ou d'amusement. Ses traits sont maintenant empreints d'une intensité glaciale, et dans ses yeux, on ne peut discerner qu'une seule chose : la guerre.

    - Car sitôt que vous aurez annoncé votre politique, les potentats se ligueront et n’attendrons pas pour agir contre vous. Vous n’aurez jamais le temps d’assurer totalement votre sécurité avant qu’ils ne tentent leurs premières actions contre vous. Réfléchissez-bien aux cartes que vous mettre sur la table avant de commencer à jouer.

    Les enjeux sont clairs, les décisions à prendre cruciales.

    Quelles allaient être celles d’Arès Wessex, Maire de Courage ?


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