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Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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crédits : 1202
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Le domaine de la famille Wessex était immense et ses jardins étaient sublimes. Il n’était pas sans rappeler ceux de la famille De Casteille mais leurs terres s’étendaient au moins au double ou au triple de ceux-là et le gazon parfaitement ordonné laissait place à des centaines de rangées de vignes. Sur le chemin de terre battue, délaissant leur fiacre derrière elles, deux jeunes femmes étaient en train d’avancer dans l’un des plus beaux domaines des abords de Courage. La première, un peu plus grande que sa compagne, avait de long cheveux bruns qu’elle avait attachée en une natte bien serrée dont aucun cheveux ne faisait même mine s’échapper. Ses yeux vert foncés étaient intelligent et vif, ils semblaient balayer l'espace à une vitesse vertigineuse mais terminait toujours leur course sur le visage de la seconde. Ils étaient cerclés de grandes lunettes qu’elle n’avait de cesse de repousser sur le bout de son nez, un tic nerveux.
- Je n’aime pas ça. Pesta Emérée tout en soutenant le bras de la jeune dame qui l’accompagnait.
La deuxième était aux antipodes de la première ; elle avait des cheveux aussi blanc qu’un lys, sa peau était si fine qu’elle semblait presque translucide et sous la cataracte qui rendait ses yeux blanc laiteux on devinait difficilement le noisette qui avait été, autrefois, leur vrai couleur. Mais ses lèvres pleines et gourmandes arboraient constamment un sourire qui se montrait parfois simplement poli et, à d’autres moments, beaucoup plus malicieux.
- Moi non plus. Admis Hélénaïs. - Mais Arès Wessex pourrait bien nous permettre de remettre l’entreprise à flot.
- C’est un Optimate.
- Il a des bateaux.
- Il a pour réputation d’être dangereux. Poursuivit Emerée.
- Et je ne doute pas que les rumeurs sont vraies. Soupira la De Casteille en resserrant sa main gantée autour de sa canne de vision dont elle se servait à peine tant que sa suivante était à ses côtés. - Peut-être même que ma venue est une erreur. Mais avec ce qui s’est passé à Liberty, je ne peux négliger une entrée d’argent supplémentaire. Si nous parvenons à nous exporter au-delà de la République, je n’aurais plus à craindre ni pour le domaine, ni pour les frais à venir. Maman serait à l'abri et… Enfin, tu connais les enjeux, Emérée. Je n’ai pas d’autres choix que d’essayer. Elle tourna la tête vers sa guide. - De plus, j'ai moi-même la réputation d'être une imbécile heureuse. Est-ce une vérité vraie ? Demanda-t-elle dans un sourire taquin.
La jeune femme bougonna sans jamais cesser de guider Hélénaïs.
- Il ne peut rien arriver de grave, soit sereine. Tenta-t-elle de la rassurer alors même que son esprit, en cet instant, était en train d’énumérer tout ce qui pouvait mal se passer et il était indéniable que la liste était longue.
Au bout d’une poignée de minutes, leurs pas les menèrent jusqu’à un perron en marbre blanc. Elles furent accueillies par l’un des serviteurs arborant la livrée des Wessex qui les guida à son tour dans les entrailles de la demeure. Alors qu’elles marchaient, Emerée se tenait penché sur l’épaule d’Hélénaïs à qui elle décrivait tout ce qu’elle voyait ; les moulures aux plafonds, les dentelles de Justice qui ornaient des tables en acajou, les portraits horribles -d’après Emerée- de certains membres de cette famille et enfin les escaliers recouvert d’un tapis de velours rouges et épais qui étouffait le bruit de leurs chaussures.
- Veuillez attendre ici, monsieur va vous recevoir. Leur intima le domestique avant de se fendre d’une courbette appropriée et disparaître derrière les imposantes portes en bois qui n’émirent pas un grincement.
- Je n’aime pas ça du tout. Reprit Emerée en plantant un poing de chaque côté de ses hanches.
- Tout ira bien. Tu peux m’attendre ici, si tu préfères. Je n’aurais besoin de toi que lors de la signature du contrat. Elle marqua un temps d’arrêt et ajouta : - Ce serait peut-être mieux ainsi, d’ailleurs. Emerée s'apprêtait à objecter quand Hélénaïs lui rappela quelques déboires passés.
L’accusée soupira puis finit par répondre par l’affirmative ; elle attendrait sagement ici que sa maîtresse en ait terminé. Au même moment, la porte s'ouvrit à nouveau et Hélénaïs fut invitée à rencontrer le maitre des lieux.
- Je n’aime pas ça. Pesta Emérée tout en soutenant le bras de la jeune dame qui l’accompagnait.
La deuxième était aux antipodes de la première ; elle avait des cheveux aussi blanc qu’un lys, sa peau était si fine qu’elle semblait presque translucide et sous la cataracte qui rendait ses yeux blanc laiteux on devinait difficilement le noisette qui avait été, autrefois, leur vrai couleur. Mais ses lèvres pleines et gourmandes arboraient constamment un sourire qui se montrait parfois simplement poli et, à d’autres moments, beaucoup plus malicieux.
- Moi non plus. Admis Hélénaïs. - Mais Arès Wessex pourrait bien nous permettre de remettre l’entreprise à flot.
- C’est un Optimate.
- Il a des bateaux.
- Il a pour réputation d’être dangereux. Poursuivit Emerée.
- Et je ne doute pas que les rumeurs sont vraies. Soupira la De Casteille en resserrant sa main gantée autour de sa canne de vision dont elle se servait à peine tant que sa suivante était à ses côtés. - Peut-être même que ma venue est une erreur. Mais avec ce qui s’est passé à Liberty, je ne peux négliger une entrée d’argent supplémentaire. Si nous parvenons à nous exporter au-delà de la République, je n’aurais plus à craindre ni pour le domaine, ni pour les frais à venir. Maman serait à l'abri et… Enfin, tu connais les enjeux, Emérée. Je n’ai pas d’autres choix que d’essayer. Elle tourna la tête vers sa guide. - De plus, j'ai moi-même la réputation d'être une imbécile heureuse. Est-ce une vérité vraie ? Demanda-t-elle dans un sourire taquin.
La jeune femme bougonna sans jamais cesser de guider Hélénaïs.
- Il ne peut rien arriver de grave, soit sereine. Tenta-t-elle de la rassurer alors même que son esprit, en cet instant, était en train d’énumérer tout ce qui pouvait mal se passer et il était indéniable que la liste était longue.
Au bout d’une poignée de minutes, leurs pas les menèrent jusqu’à un perron en marbre blanc. Elles furent accueillies par l’un des serviteurs arborant la livrée des Wessex qui les guida à son tour dans les entrailles de la demeure. Alors qu’elles marchaient, Emerée se tenait penché sur l’épaule d’Hélénaïs à qui elle décrivait tout ce qu’elle voyait ; les moulures aux plafonds, les dentelles de Justice qui ornaient des tables en acajou, les portraits horribles -d’après Emerée- de certains membres de cette famille et enfin les escaliers recouvert d’un tapis de velours rouges et épais qui étouffait le bruit de leurs chaussures.
- Veuillez attendre ici, monsieur va vous recevoir. Leur intima le domestique avant de se fendre d’une courbette appropriée et disparaître derrière les imposantes portes en bois qui n’émirent pas un grincement.
- Je n’aime pas ça du tout. Reprit Emerée en plantant un poing de chaque côté de ses hanches.
- Tout ira bien. Tu peux m’attendre ici, si tu préfères. Je n’aurais besoin de toi que lors de la signature du contrat. Elle marqua un temps d’arrêt et ajouta : - Ce serait peut-être mieux ainsi, d’ailleurs. Emerée s'apprêtait à objecter quand Hélénaïs lui rappela quelques déboires passés.
L’accusée soupira puis finit par répondre par l’affirmative ; elle attendrait sagement ici que sa maîtresse en ait terminé. Au même moment, la porte s'ouvrit à nouveau et Hélénaïs fut invitée à rencontrer le maitre des lieux.
Noble de La République
Arès B. Wessex
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crédits : 205
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Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Courage, République
Fin Janvier de l'an 5
Le domaine Blaiddyd-Wessex, mais, Wessex était bien plus court. Situé non loin de la cité de Courage, par-delà une forêt dense et des chemins de terre, il était certainement l’une des parcelles les plus grandes de toute la ville. En devenant directeur de l’entreprise de son père, Arès s'était fait plaisir, nul doute là-dessus. D’autant plus que, n’étant pas un Wessex pur-sang, il n’était absolument pas le bienvenu dans le domaine familial. Mais, tout comme le port Blaiddyd, le domaine Wessex ne portait ce nom que pour narguer la famille de consanguin, tout ça pour montrer qu’Arès était actuellement, le Wessex le plus influant et puissant. Certains pensaient même que son domaine était l’officiel, mais non, loin de là.
Il habitait l’immense maison se trouvant au cœur de la propriété, possédant un grand bain derrière et, des terres dans la forêt, Arès semblait avoir tout pour lui. Même Hela, son Griffon et sa monture, possédait un terrain privé. Enfin, il voyait les choses en grand et, il espérait sincèrement que cela durerait. Mais, pas de raison que tout s’écroulât du jour au lendemain, si ? Peu importe.
En ce jour de printemps, le Maire attendait la visite d’une des Sénatrices du courant politique humaniste. Heureusement, elle ne venait pas pour parler de la politique actuelle régissant la République. Sinon, il était certain que le demi-elfe n’allait absolument pas s’entendre avec l’humaine. Enfin, qui pouvait le savoir. Non, aujourd’hui, Hélénaïs de Casteille lui rendait visite pour parler affaires car, sa famille possédait quelques terres produisant un excellent vin dont Arès raffolait. Alors, nul doute qu’il voulût, dans l’un de ses grands élans altruistes, aider la famille et faire profiter tout le continent de cet excellent vin.
En ce jour et pour cette rencontre si particulière, Monsieur le Maire portât une chemise de soie légère et complètement blanche et, il s’était coiffé, comme à son habitude, méticuleusement. Non pas qu’il se fît beau pour rencontrer une dame, mais plutôt… Enfin, il était important d’être présentable en toute situation. Et surtout lorsqu’il fallait conclure de si belles affaires. Et puis, la vue de ce demi-elfe si magnifique n’allait être que plaisante pour la de Casteille. Et, comme il s’agissait de travail et non de politique, le Wessex gardait sur son visage son plus beau sourire, quelque chose d’extrêmement rare. La Sénatrice, même si elle ne le saurait pas forcément, avait une certaine chance.
À l’annonce de l’arrivée de la de Casteille, Arès sortit quelques instants avant son serviteur, plus rayonnant que jamais. Ses prunelles d’azur se portèrent directement sur celle qu’il pensât être la sénatrice et, il lui envoya son plus beau sourire, avant de totalement déchanter en voyant directement que cette dernière était atteinte de la cécité. Ainsi, Hélénaïs ne pouvait pas voir les efforts qu’il eût fait pour elle. Il se racla légèrement la gorge puis, il reprit sa superbe expression froide, ne laissant aucun trait de son visage d’elfe se déformer. « Dame De Casteille, je suis réellement ravi d’enfin vous rencontrer. » Fit-il, tout en s’avançant vers elle.
« J’espère que la route jusqu’à mon domaine fût agréable et sans danger. Normalement non, ma Garde personnelle s’assure perpétuellement qu’aucun être malintentionné ne rôde autour de ma demeure. » Ajouta-t-il, portant ensuite son regard vers l’accompagnatrice de la Sénatrice. Pas un sourire, rien, c’était limite s’il ne l’ignora pas. « Enfin, voulez-vous bien me suivre. Avez-vous besoin d’aide ? » Demanda-t-il, attendant la réponse négative de son interlocutrice, cette dernière possédant une canne. De toute façon, il n’avait pas la moindre intention de lui venir en aide, au pire, il y avait sa compagne.
Ses pas aussi léger que la brise du vent le menèrent dans l’un de ses prestigieux bureaux, dans l’aile droite de son château. Des bibliothèques, une statue à l’effigie de son Griffon, une petite cheminée lui permettant de se réchauffer l’hiver et surtout, de grandes fenêtres apportant toute la lumière naturelle dont il avait besoin. En bon gentleman qu’il était, il laissa son serviteur tirer la chaise de dame De Casteille, puis, une fois cette dernière en place, il fit un signe à l’homme, tout en portant son regard dans celui de la Sénatrice. « Désirez-vous quelque chose à boire, dame De Casteille ? » Demanda-t-il froidement, attendant sa réponse. Il balaya sa main, indiquant au serviteur d’aller chercher tout ce qu’il fallait.
Le Wessex prit ensuite place dans son fauteuil fait de bois noble et d’un velours aussi doux que le plumage de Hela. Il se pencha légèrement en avant et, il porta ses mains sous son menton, tout en s’appuyant sur ses coudes. Seuls les bruissements de la soie contre sa peau se faisaient entendre. Les prunelles océaniques du demi-elfe scrutèrent quelques instants son interlocutrice. Elle n’était par ailleurs pas désagréable à la vue, même pour une humaniste.
« Comme je vous l’ai indiqué dans la missive, j’aimerais faire affaire avec vous. » Il fit une légère pause, observant la réaction de son interlocutrice. « Si je peux être totalement honnête avec vous, dame De Casteille, le vin que produit votre famille est certainement le meilleur que j’ai jamais goûté, il est excellent. Et, comme vous le savez, je possède une entreprise de commerce maritime. J’aimerais donc, si cela vous intéresse, exporter votre vin par voie maritime. Seriez-vous partante, avant que je rentre réellement dans les détails ? » Questionna-t-il, toujours aussi froidement, déçu que son interlocutrice ne pût voir le bel homme qu’elle eût face à lui.
Fin Janvier de l'an 5
Le domaine Blaiddyd-Wessex, mais, Wessex était bien plus court. Situé non loin de la cité de Courage, par-delà une forêt dense et des chemins de terre, il était certainement l’une des parcelles les plus grandes de toute la ville. En devenant directeur de l’entreprise de son père, Arès s'était fait plaisir, nul doute là-dessus. D’autant plus que, n’étant pas un Wessex pur-sang, il n’était absolument pas le bienvenu dans le domaine familial. Mais, tout comme le port Blaiddyd, le domaine Wessex ne portait ce nom que pour narguer la famille de consanguin, tout ça pour montrer qu’Arès était actuellement, le Wessex le plus influant et puissant. Certains pensaient même que son domaine était l’officiel, mais non, loin de là.
Il habitait l’immense maison se trouvant au cœur de la propriété, possédant un grand bain derrière et, des terres dans la forêt, Arès semblait avoir tout pour lui. Même Hela, son Griffon et sa monture, possédait un terrain privé. Enfin, il voyait les choses en grand et, il espérait sincèrement que cela durerait. Mais, pas de raison que tout s’écroulât du jour au lendemain, si ? Peu importe.
En ce jour de printemps, le Maire attendait la visite d’une des Sénatrices du courant politique humaniste. Heureusement, elle ne venait pas pour parler de la politique actuelle régissant la République. Sinon, il était certain que le demi-elfe n’allait absolument pas s’entendre avec l’humaine. Enfin, qui pouvait le savoir. Non, aujourd’hui, Hélénaïs de Casteille lui rendait visite pour parler affaires car, sa famille possédait quelques terres produisant un excellent vin dont Arès raffolait. Alors, nul doute qu’il voulût, dans l’un de ses grands élans altruistes, aider la famille et faire profiter tout le continent de cet excellent vin.
En ce jour et pour cette rencontre si particulière, Monsieur le Maire portât une chemise de soie légère et complètement blanche et, il s’était coiffé, comme à son habitude, méticuleusement. Non pas qu’il se fît beau pour rencontrer une dame, mais plutôt… Enfin, il était important d’être présentable en toute situation. Et surtout lorsqu’il fallait conclure de si belles affaires. Et puis, la vue de ce demi-elfe si magnifique n’allait être que plaisante pour la de Casteille. Et, comme il s’agissait de travail et non de politique, le Wessex gardait sur son visage son plus beau sourire, quelque chose d’extrêmement rare. La Sénatrice, même si elle ne le saurait pas forcément, avait une certaine chance.
À l’annonce de l’arrivée de la de Casteille, Arès sortit quelques instants avant son serviteur, plus rayonnant que jamais. Ses prunelles d’azur se portèrent directement sur celle qu’il pensât être la sénatrice et, il lui envoya son plus beau sourire, avant de totalement déchanter en voyant directement que cette dernière était atteinte de la cécité. Ainsi, Hélénaïs ne pouvait pas voir les efforts qu’il eût fait pour elle. Il se racla légèrement la gorge puis, il reprit sa superbe expression froide, ne laissant aucun trait de son visage d’elfe se déformer. « Dame De Casteille, je suis réellement ravi d’enfin vous rencontrer. » Fit-il, tout en s’avançant vers elle.
« J’espère que la route jusqu’à mon domaine fût agréable et sans danger. Normalement non, ma Garde personnelle s’assure perpétuellement qu’aucun être malintentionné ne rôde autour de ma demeure. » Ajouta-t-il, portant ensuite son regard vers l’accompagnatrice de la Sénatrice. Pas un sourire, rien, c’était limite s’il ne l’ignora pas. « Enfin, voulez-vous bien me suivre. Avez-vous besoin d’aide ? » Demanda-t-il, attendant la réponse négative de son interlocutrice, cette dernière possédant une canne. De toute façon, il n’avait pas la moindre intention de lui venir en aide, au pire, il y avait sa compagne.
Ses pas aussi léger que la brise du vent le menèrent dans l’un de ses prestigieux bureaux, dans l’aile droite de son château. Des bibliothèques, une statue à l’effigie de son Griffon, une petite cheminée lui permettant de se réchauffer l’hiver et surtout, de grandes fenêtres apportant toute la lumière naturelle dont il avait besoin. En bon gentleman qu’il était, il laissa son serviteur tirer la chaise de dame De Casteille, puis, une fois cette dernière en place, il fit un signe à l’homme, tout en portant son regard dans celui de la Sénatrice. « Désirez-vous quelque chose à boire, dame De Casteille ? » Demanda-t-il froidement, attendant sa réponse. Il balaya sa main, indiquant au serviteur d’aller chercher tout ce qu’il fallait.
Le Wessex prit ensuite place dans son fauteuil fait de bois noble et d’un velours aussi doux que le plumage de Hela. Il se pencha légèrement en avant et, il porta ses mains sous son menton, tout en s’appuyant sur ses coudes. Seuls les bruissements de la soie contre sa peau se faisaient entendre. Les prunelles océaniques du demi-elfe scrutèrent quelques instants son interlocutrice. Elle n’était par ailleurs pas désagréable à la vue, même pour une humaniste.
« Comme je vous l’ai indiqué dans la missive, j’aimerais faire affaire avec vous. » Il fit une légère pause, observant la réaction de son interlocutrice. « Si je peux être totalement honnête avec vous, dame De Casteille, le vin que produit votre famille est certainement le meilleur que j’ai jamais goûté, il est excellent. Et, comme vous le savez, je possède une entreprise de commerce maritime. J’aimerais donc, si cela vous intéresse, exporter votre vin par voie maritime. Seriez-vous partante, avant que je rentre réellement dans les détails ? » Questionna-t-il, toujours aussi froidement, déçu que son interlocutrice ne pût voir le bel homme qu’elle eût face à lui.
Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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“Quel connard prétentieux !” Songea Emérée et ses pensées éclatèrent dans l’esprit d’Hélénaïs qui manqua de s’étrangler de rire. Sa main de la couleur de la porcelaine était posée sur celle plus de sa suivante dont la teinte plus cuivrée contrastait franchement avec la sienne mais lui permettait, avec retardement, de voir avec ses yeux. Également d’entendre ses pensées, mais de cela, elle se serait bien passé. Quoi que l’esprit de la jeune femme était rarement tranquille et ses réflèxions, souvent déplacée, fort amusantes lorsquelles ne venaient pas franchir la barrière de ses lèvres. Hélénaïs ne se détacha pas de sa suivante et, tout en saluant leur hôtes, elle poursuivit sa lecture d’esprit. Elle se contenta d’effleurer les souvenirs récents d’Emérée qui lui permirent d’entrevoir le visage souriant d’Arès Wessex. C’était un bel homme, d’âge mûr mais dont les yeux bleus auréolés de petites ridules étaient aussi tranchants que l’acier. Son visage était avenant mais son regard, lui, ne riait pas.
“Il n’a pas l’air ravi” Pensa Emerée tant que la main de sa maîtresse était encore en contact avec elle.
“Allons, allons, ne sois pas médisante ma chère. “ La gourmanda Hélénaïs par télépathie.
“Il approche.” Souffla une dernière fois la suivante avant que la sénatrice ne rompe le contact entre elles et ne replonge dans le néant de sa maladie.
- Plaisir partagé, Monsieur le Maire. Dit-elle en se fendant d’une révérence polie et qui incombait au rang de l’homme qui lui faisait face. - Votre prévenance vous honore et je peux vous assurer que nous avons fait bon voyage. De plus, il serait étonnant que la demeure du Maire de Courage ne soit pas parfaitement défendue ! Dit-elle en se fendant d’un sourire poli. - Je vous suis. Ne vous en faites pas, je suis plus débrouillarde que je n’en ai l’air. Et elle lui emboita docilement le pas tout en balayant le sol de sa canne.
“Ne fais pas de grabuge.” Intima-t-elle à Emerée avant de sortir. Cette dernière acquiesça même en sachant pertinemment que son signe ne serait pas perçu et continua de fusiller du regard Arès Wessex. Quoi qu’en dise sa maîtresse, elle aurait préféré la savoir n’importe où ailleurs qu’avec un homme pareil. Néanmoins, elle se plia à la consigne qui lui fut donnée et s’installa sagement sur un fauteuil qui se trouvait là, prête à attendre aussi longtemps qu’il le faudrait.
La sénatrice suivit paisiblement le maire dans sa maisonnée, se guidant à l’aide de sa canne mais également du bruit des pas de son accompagnateur, tantôt étouffé par d’épais tapis tantôt raisonnant sur le carrelage probablement constitué de marbre. Elle devina qu’ils étaient arrivés lorsque les pas d’Arès s’éloignèrent d’elle pour s’arrêter brusquement et qu’elle entendit les pieds d’une chaise racler sur le sol. Elle s’avança jusqu’au son et prit place après s’être guidée du bout des doigts.
- Un thé fera l’affaire, je vous remercie. Dit-elle à l’attention du valet de pied. Le remous de l’air lui laissa supposer qu’il s’était incliné avant de tourner les talons. Après quoi, le silence tomba dans la pièce et Hélénaïs ne chercha pas à le rompre. Elle gardait les yeux braqués vers l’avant, vers l’endroit où elle supposait qu’Arès lui faisait face. Elle percevait le son de sa respiration mais aussi celui du frottement de ses vêtements, il semblait calme, tout comme elle. Il se passa quelques longues secondes avant qu’il ne soit le premier à parler. Elle se contenta de se taire alors que son sourire énigmatique se faisait légèrement plus grand.
- C’est pour cela que je suis ici. Répondit-elle avant de le laisser poursuivre. A mesure qu’il continuait de parler, le sourire de la jeune De Casteille devint plus grand et plus franc, même ses yeux étaient animés par cette lueur rieuse qui n’appartenait qu’à elle et qui dissimulait efficacement l’étonnement à la déclaration qui venait de lui être faite.
- Vous m’en voyez honoré. Commença-t-elle. - Je suis certaine que nos gens feront grand cas de tels compliments lorsque je leur en ferait part -et pensez bien que ce sera le cas. Ses épaules se détendirent légèrement et elle croisa les mains sur ses cuisses. - Vous devez vous douter que votre offre m’intéresse auquel cas je ne me serais pas rendu de Liberty à Courage seulement pour refuser votre proposition et cela malgré tout le respect que je vous dois. Un léger rire franchit la barrière de ses lèvres. Si ce qu’elle venait de dire n’était pas un mensonge, ce n’était pas non plus la vérité. Son passage à Courage était, avant tout, mue par la nécessité de voir Zelevas. Arès n’était qu’un atout de plus et un détour de moins à effectuer. En quatre mots : il tombait à pique.
- Mais je me demandais, jusqu’où exportent vos bâteaux ? J’admets ne pas avoir eut l’occasion de trouver réponse à mes questions à ce sujet. Mais vous pouvez être assuré de l’intérêt que je porte à votre flotte. Après tout, nous n’exportons plus depuis bien longtemps. Les dernières fois remontaient à l’époque de son père. Les De Casteille n’avaient guère de bateaux, encore moins une flotte de navires et le commerce intérieur était devenu aussi risqué que cher. Les routes maritimes n’étaient peut-être pas plus calmes et sécurisées mais leurs coûts étaient moindres et les trajets moins longs. De plus Hélénaïs espérait pouvoir négocier un prix avantageux. - Cependant, je gage que ce n’est pas seulement l’amour pour nos vins qui vous à poussé à me faire une telle proposition. Je me trompe ? Demanda-t-elle alors que son sourire se faisait un peu plus acéré. - Qu’est-ce qu’un homme tel que vous peut-être attendre de moi, monsieur le maire ? Puis elle se tue, tendant l’oreille et attendant patiemment une réponse qui, elle en était certaine, ne tarderait pas à venir.
“Il n’a pas l’air ravi” Pensa Emerée tant que la main de sa maîtresse était encore en contact avec elle.
“Allons, allons, ne sois pas médisante ma chère. “ La gourmanda Hélénaïs par télépathie.
“Il approche.” Souffla une dernière fois la suivante avant que la sénatrice ne rompe le contact entre elles et ne replonge dans le néant de sa maladie.
- Plaisir partagé, Monsieur le Maire. Dit-elle en se fendant d’une révérence polie et qui incombait au rang de l’homme qui lui faisait face. - Votre prévenance vous honore et je peux vous assurer que nous avons fait bon voyage. De plus, il serait étonnant que la demeure du Maire de Courage ne soit pas parfaitement défendue ! Dit-elle en se fendant d’un sourire poli. - Je vous suis. Ne vous en faites pas, je suis plus débrouillarde que je n’en ai l’air. Et elle lui emboita docilement le pas tout en balayant le sol de sa canne.
“Ne fais pas de grabuge.” Intima-t-elle à Emerée avant de sortir. Cette dernière acquiesça même en sachant pertinemment que son signe ne serait pas perçu et continua de fusiller du regard Arès Wessex. Quoi qu’en dise sa maîtresse, elle aurait préféré la savoir n’importe où ailleurs qu’avec un homme pareil. Néanmoins, elle se plia à la consigne qui lui fut donnée et s’installa sagement sur un fauteuil qui se trouvait là, prête à attendre aussi longtemps qu’il le faudrait.
La sénatrice suivit paisiblement le maire dans sa maisonnée, se guidant à l’aide de sa canne mais également du bruit des pas de son accompagnateur, tantôt étouffé par d’épais tapis tantôt raisonnant sur le carrelage probablement constitué de marbre. Elle devina qu’ils étaient arrivés lorsque les pas d’Arès s’éloignèrent d’elle pour s’arrêter brusquement et qu’elle entendit les pieds d’une chaise racler sur le sol. Elle s’avança jusqu’au son et prit place après s’être guidée du bout des doigts.
- Un thé fera l’affaire, je vous remercie. Dit-elle à l’attention du valet de pied. Le remous de l’air lui laissa supposer qu’il s’était incliné avant de tourner les talons. Après quoi, le silence tomba dans la pièce et Hélénaïs ne chercha pas à le rompre. Elle gardait les yeux braqués vers l’avant, vers l’endroit où elle supposait qu’Arès lui faisait face. Elle percevait le son de sa respiration mais aussi celui du frottement de ses vêtements, il semblait calme, tout comme elle. Il se passa quelques longues secondes avant qu’il ne soit le premier à parler. Elle se contenta de se taire alors que son sourire énigmatique se faisait légèrement plus grand.
- C’est pour cela que je suis ici. Répondit-elle avant de le laisser poursuivre. A mesure qu’il continuait de parler, le sourire de la jeune De Casteille devint plus grand et plus franc, même ses yeux étaient animés par cette lueur rieuse qui n’appartenait qu’à elle et qui dissimulait efficacement l’étonnement à la déclaration qui venait de lui être faite.
- Vous m’en voyez honoré. Commença-t-elle. - Je suis certaine que nos gens feront grand cas de tels compliments lorsque je leur en ferait part -et pensez bien que ce sera le cas. Ses épaules se détendirent légèrement et elle croisa les mains sur ses cuisses. - Vous devez vous douter que votre offre m’intéresse auquel cas je ne me serais pas rendu de Liberty à Courage seulement pour refuser votre proposition et cela malgré tout le respect que je vous dois. Un léger rire franchit la barrière de ses lèvres. Si ce qu’elle venait de dire n’était pas un mensonge, ce n’était pas non plus la vérité. Son passage à Courage était, avant tout, mue par la nécessité de voir Zelevas. Arès n’était qu’un atout de plus et un détour de moins à effectuer. En quatre mots : il tombait à pique.
- Mais je me demandais, jusqu’où exportent vos bâteaux ? J’admets ne pas avoir eut l’occasion de trouver réponse à mes questions à ce sujet. Mais vous pouvez être assuré de l’intérêt que je porte à votre flotte. Après tout, nous n’exportons plus depuis bien longtemps. Les dernières fois remontaient à l’époque de son père. Les De Casteille n’avaient guère de bateaux, encore moins une flotte de navires et le commerce intérieur était devenu aussi risqué que cher. Les routes maritimes n’étaient peut-être pas plus calmes et sécurisées mais leurs coûts étaient moindres et les trajets moins longs. De plus Hélénaïs espérait pouvoir négocier un prix avantageux. - Cependant, je gage que ce n’est pas seulement l’amour pour nos vins qui vous à poussé à me faire une telle proposition. Je me trompe ? Demanda-t-elle alors que son sourire se faisait un peu plus acéré. - Qu’est-ce qu’un homme tel que vous peut-être attendre de moi, monsieur le maire ? Puis elle se tue, tendant l’oreille et attendant patiemment une réponse qui, elle en était certaine, ne tarderait pas à venir.
Noble de La République
Arès B. Wessex
Messages : 177
crédits : 205
crédits : 205
Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Face aux réponses de son interlocutrice, Arès restait de marbre. Pour dire vrai, il demandait cela plus par politesse qu’autre chose. Il n’en avait pas grand-chose à faire, de si la Sénatrice et sa servante avait fait un bon voyage jusqu’à lui.
La sécurité. Elle était le maître mot pour le Wessex. Aussi bien politiquement que personnellement. Depuis qu’il fût sorti de l’université, il avait formé sa Garde Personnelle, les Protecteurs d’Ébène, pour lui garantir une excellente sécurité. Mais aussi, en tant que Maire, il augmentait le budget des institutions publiques permettant de garantir la sûreté dans les rues de sa ville. Notamment, l’Office Républicaine. Il était important pour lui que les citoyens vivant à Courage pussent se promener sans être endigués par la peur.
Et puis, honnêtement, c’était son moyen de maintenir son pouvoir en place, aussi.
Une fois en place face à lui, Dame de Casteille demanda un thé. Par courtoisie plus qu’autre chose, Arès leva la main, indiquant à son majordome d’en faire parvenir deux. S’inclinant légèrement, le majordome du Wessex disparu discrètement, traversant la porte sans faire le moindre bruit perceptible par le demi-elfe.
L’honneur était partagé pour le Wessex, même si, par égocentrisme, il ne le lui indiquerait pas. Il laissa tout de même un léger sourire se dessiner sur son visage, bien que son interlocutrice ne pût le voir. Ainsi, il profitait de ne pas devoir s’efforcer à bloquer ses émotions visibles.
Hélénaïs était finalement comme Arès, dans le sens où lui non plus ne se serait même pas déplacé pour refuser une offre, même au sein de sa ville. À vrai dire, il comprenait déjà que l’affaire était bouclée, enfin, presque. Il devait aussi expliquer le pourquoi il souhaitait travailler avec elle. Étonnamment, sa démarche ne ciblait pas uniquement le fait qu’il voulait s’enrichir davantage, car, de toute façon, il était déjà extrêmement riche, non.
« Eh bien, je suis heureux d’apprendre que vous êtes venue de Liberty exprès pour faire affaire avec moi. J’espère donc sincèrement que nous parviendrons à une entente qui conviendra à vous comme à moi. » Fit-il, laissant un léger sourire décorer son visage elfique, traversée d’une cicatrice sur l’œil droit.
« Mes Navires exportent sur l’intégralité du Sekai, bien évidemment, si port il y a. Mais, nos principales activités visent la prestigieuse ville d’Ikusa, la cité de Mael, dans l’ancienne Shoumeï, mais aussi, passant par le Lac Rebirth, la ville cosmopolite de Kyouji. Au-delà de ça, une fois sur le territoire du Reike, je suis en mesure d’engager des équipes pour faire acheminer les marchandises jusqu’à Taisen, mais, c’est extrêmement rare. » Répondit-il, en toute sincérité, tout en se vautrant dans son fauteuil, son dos en épousant parfaitement les courbures. Joignant ses mains puis les posant sur son bureau, Arès reprit.
« Dans des mesures plus rares et, lorsqu’il s’agit d’alcool, nous exportons au Doreï. Je ne vais pas oublier les îles paradisiaques non plus, même si, encore une fois, c’est beaucoup plus rare, étant donné que je ne suis pas le seul à faire ça. » Ajouta-t-il, marquant une légère pause, tandis que son majordome pénétra dans la pièce. Un signe de la main, lui indiquant de patienter quelques instants.
« Non effectivement, ce n’est pas que l’amour de vos vins qui m’a poussé à vous faire venir jusqu’à moi. À vrai dire, je pense sincèrement que vos vins peuvent être extrêmement appréciés à l’étranger. Je pense qu’en exportant les produits locaux à l’étranger, nous serions capables d’inculquer la culture républicaine à l’étranger et ça, c’est ce que je souhaite. » Avoua-t-il, froidement, jouant avec ses mains, faisant frotter la soie de ses tissus contre ses bras.
Bien entendu, il y avait plus que ça. En tant que politicien du courant Optimate, Arès voulait montrer au monde entier le fait que la République est supérieure au reste du monde. Alors, oui, inculquer la culture républicaine à l’étranger, c’est aussi envahir les autres nations, pacifiquement et doucement. Un plan qui se voit sur le long terme.
« Et, ce que je veux surtout, c’est faire profiter le monde de vos délicieux vins. Vous serez gagnante, tout comme moi. Avec l’export, les marchandises se vendent bien plus cher. Bien entendu, je vous demanderai une commission pour l’exportation, mais rien qui vous rendrait déficitaire. Étant moi-même déjà riche et, le capital de mon entreprise étant élevé, je peux bien faire profiter les entreprises locales de ma richesse. » Ajouta-t-il, un léger sourire dissimulé sur son visage.
Levant le bras, il fit un signe à son majordome, qui s’empressa d’apporter les tasses de thé. L’une devant Dame de Casteille, l’autre devant monsieur le Maire, la porcelaine claquant contre le bois noble composant le bureau du Wessex.
« J’espère sincèrement que ce thé vous plaira, Dame de Casteille. Il est produit ici même, dans mon domaine. Je n’ai pas encore eu la chance de le goûter alors, je me suis dit que je vous accompagnerai. Dites-moi ce que vous en pensez et, peut-être pourrais-je le commercialiser. » Fit-il, calmement, en riant légèrement, sans laisser la moindre expression se lire sur son visage, comme à son habitude. Mais, de toute façon, son interlocutrice ne pouvait le voir.
La sécurité. Elle était le maître mot pour le Wessex. Aussi bien politiquement que personnellement. Depuis qu’il fût sorti de l’université, il avait formé sa Garde Personnelle, les Protecteurs d’Ébène, pour lui garantir une excellente sécurité. Mais aussi, en tant que Maire, il augmentait le budget des institutions publiques permettant de garantir la sûreté dans les rues de sa ville. Notamment, l’Office Républicaine. Il était important pour lui que les citoyens vivant à Courage pussent se promener sans être endigués par la peur.
Et puis, honnêtement, c’était son moyen de maintenir son pouvoir en place, aussi.
Une fois en place face à lui, Dame de Casteille demanda un thé. Par courtoisie plus qu’autre chose, Arès leva la main, indiquant à son majordome d’en faire parvenir deux. S’inclinant légèrement, le majordome du Wessex disparu discrètement, traversant la porte sans faire le moindre bruit perceptible par le demi-elfe.
L’honneur était partagé pour le Wessex, même si, par égocentrisme, il ne le lui indiquerait pas. Il laissa tout de même un léger sourire se dessiner sur son visage, bien que son interlocutrice ne pût le voir. Ainsi, il profitait de ne pas devoir s’efforcer à bloquer ses émotions visibles.
Hélénaïs était finalement comme Arès, dans le sens où lui non plus ne se serait même pas déplacé pour refuser une offre, même au sein de sa ville. À vrai dire, il comprenait déjà que l’affaire était bouclée, enfin, presque. Il devait aussi expliquer le pourquoi il souhaitait travailler avec elle. Étonnamment, sa démarche ne ciblait pas uniquement le fait qu’il voulait s’enrichir davantage, car, de toute façon, il était déjà extrêmement riche, non.
« Eh bien, je suis heureux d’apprendre que vous êtes venue de Liberty exprès pour faire affaire avec moi. J’espère donc sincèrement que nous parviendrons à une entente qui conviendra à vous comme à moi. » Fit-il, laissant un léger sourire décorer son visage elfique, traversée d’une cicatrice sur l’œil droit.
« Mes Navires exportent sur l’intégralité du Sekai, bien évidemment, si port il y a. Mais, nos principales activités visent la prestigieuse ville d’Ikusa, la cité de Mael, dans l’ancienne Shoumeï, mais aussi, passant par le Lac Rebirth, la ville cosmopolite de Kyouji. Au-delà de ça, une fois sur le territoire du Reike, je suis en mesure d’engager des équipes pour faire acheminer les marchandises jusqu’à Taisen, mais, c’est extrêmement rare. » Répondit-il, en toute sincérité, tout en se vautrant dans son fauteuil, son dos en épousant parfaitement les courbures. Joignant ses mains puis les posant sur son bureau, Arès reprit.
« Dans des mesures plus rares et, lorsqu’il s’agit d’alcool, nous exportons au Doreï. Je ne vais pas oublier les îles paradisiaques non plus, même si, encore une fois, c’est beaucoup plus rare, étant donné que je ne suis pas le seul à faire ça. » Ajouta-t-il, marquant une légère pause, tandis que son majordome pénétra dans la pièce. Un signe de la main, lui indiquant de patienter quelques instants.
« Non effectivement, ce n’est pas que l’amour de vos vins qui m’a poussé à vous faire venir jusqu’à moi. À vrai dire, je pense sincèrement que vos vins peuvent être extrêmement appréciés à l’étranger. Je pense qu’en exportant les produits locaux à l’étranger, nous serions capables d’inculquer la culture républicaine à l’étranger et ça, c’est ce que je souhaite. » Avoua-t-il, froidement, jouant avec ses mains, faisant frotter la soie de ses tissus contre ses bras.
Bien entendu, il y avait plus que ça. En tant que politicien du courant Optimate, Arès voulait montrer au monde entier le fait que la République est supérieure au reste du monde. Alors, oui, inculquer la culture républicaine à l’étranger, c’est aussi envahir les autres nations, pacifiquement et doucement. Un plan qui se voit sur le long terme.
« Et, ce que je veux surtout, c’est faire profiter le monde de vos délicieux vins. Vous serez gagnante, tout comme moi. Avec l’export, les marchandises se vendent bien plus cher. Bien entendu, je vous demanderai une commission pour l’exportation, mais rien qui vous rendrait déficitaire. Étant moi-même déjà riche et, le capital de mon entreprise étant élevé, je peux bien faire profiter les entreprises locales de ma richesse. » Ajouta-t-il, un léger sourire dissimulé sur son visage.
Levant le bras, il fit un signe à son majordome, qui s’empressa d’apporter les tasses de thé. L’une devant Dame de Casteille, l’autre devant monsieur le Maire, la porcelaine claquant contre le bois noble composant le bureau du Wessex.
« J’espère sincèrement que ce thé vous plaira, Dame de Casteille. Il est produit ici même, dans mon domaine. Je n’ai pas encore eu la chance de le goûter alors, je me suis dit que je vous accompagnerai. Dites-moi ce que vous en pensez et, peut-être pourrais-je le commercialiser. » Fit-il, calmement, en riant légèrement, sans laisser la moindre expression se lire sur son visage, comme à son habitude. Mais, de toute façon, son interlocutrice ne pouvait le voir.
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Hélénaïs de Casteille
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“Évidemment, qu’est-ce qui aurait pu pousser un optimate à vouloir exporter pour un humaniste…” Soupira Hélénaïs en son for intérieur. Ses lèvres s'étirèrent en une fine ligne, mais elle se tue et se contenta de bouger sur sa chaise comme pour s’installer plus confortablement. Cette idée qu’il exprimait aurait pu être superbe si seulement elle n’était pas celle d’Arès Wessex. Il n’était guère connu pour son ouverture d’esprit et encore moins pour sa tolérance. Ouvrir sa culture au reste du monde était, aux yeux de la sénatrice, une chose merveilleuse. La possibilité de tisser des liens et peut-être de faire pencher la balance en faveur de la paix ou au moins de favoriser des alliances. Le commerce était aussi cela, une méthode de communication différente quand elle n’était pas ternie par des arrières pensées extrémistes. Hélénaïs était au partage ce qu’Arès était la domination imposée mais leurs buts se rejoignaient et surtout, il était nécessaire au domaine De Casteille d’engranger plus d’argent.
- Je vois, répondit-elle d’une voix égale et sans se départir du sourire flottant sur ses lèvres. La discussion se poursuivit et ne tarda pas à se porter sur le sujet épineux de l’argent auquel elle répondit par un - Bien entendu, souriant. Après tout, même un saint ne lui aurait pas offert un tel service. Il était bien normal qu’un arrangement se fasse, toutefois elle n’était pas certaine qu’il fut nécessaire d’arguer ô combien il était riche et sa flotte puissante. Mais cela, songea-t-elle, était le propre des hommes qui avaient bien des choses à compenser. Sa propre réflexion lui fit pincer les lèvres pour retenir, de justesse, un rire.
Un bruit sur sa droite, un nouveau remou d’air et l’odeur apre propre au thé lui laissèrent deviner que les boissons allaient être servi avant même qu’elle n’entende la porcelaine sur le bois.
- Vous commercialiseriez un thé sur mon simple avis ? Demanda-t-elle, taquine. Elle se pencha légèrement vers l’avant pour attraper la hanse de la tasse. - Je ne savais pas que vous vous intéressiez à cette denrée. Quoi qu’aux vues de l’état du Shoumeï… Un soupir lui échappa. - Il ne doit plus y avoir beaucoup de concurrence. Se faisant, elle souffla doucement sur la surface qui ondula puis en huma les effluves. - Quel type de thé est-ce ? Y avez-vous joint des fruits ? Il lui semblait déceler l’odeur délicate de la pêche et peut-être de la framboise. Ses lèvres trempèrent légèrement, juste assez pour qu’une petite lampée ne vienne chatouiller sa langue. Le liquide était encore trop chaud mais elle sut tout de même qu’elle avait raison. - Il est excellent. Et ce n’était pas seulement pour faire plaisir à l’homme qui lui faisait face. Enfin, elle reposa délicatement la tasse, en laissant ses doigts courir sur le bureau en bois d’abord.
- Je serais intéressée pour une première exportation vers le Reike. Rien ne sert de se précipiter. Ni de jeter son argent par les fenêtres. - Si les premières exportations se passent sans encombres, et par là elle entendait aussi bien la vente de ses bouteilles que l’arrivée des navires à bon port. - Alors nous pourrons songer à agrandir vos cargaisons ainsi que le réseau des villes desservies. Si cela vous convient. Elle laissa un ange passer et se pencha en avant pour récupérer sa tasse de thé. Cette fois elle en avala un gorgée plus longue qui lui permit d’apprécier les arômes dans leur entièreté. Maintenant, il ne leur restait plus qu’à aborder le sujet qui pouvait faire tout basculer ; l’argent. Si Arès semblait la considérer comme rien de plus qu’une “entreprise locale”. Le domaine de De Casteille était plus riche qu’il ne le croyait, suffisamment en tout cas pour avoir fait perdurer leur lignée dans la richesse durant plusieurs générations. Mais cela, Hélénaïe le tu, qu’il la croit donc faible voire ignare, cela ne ferait que lui donner un avantage sur lui car il n’y a pas plus redoutable qu’un adversaire qu’on sous-estime.
- Alors, monsieur le maire, quels sont vos prix ? Nul besoin de faire des simagrées sans oser appeler un chat, un chat. De toute façon, la sénatrice était d’une nature à mettre les deux pieds dans le plat. A vrai dire, elle excellait même dans ce domaine.
- Je vois, répondit-elle d’une voix égale et sans se départir du sourire flottant sur ses lèvres. La discussion se poursuivit et ne tarda pas à se porter sur le sujet épineux de l’argent auquel elle répondit par un - Bien entendu, souriant. Après tout, même un saint ne lui aurait pas offert un tel service. Il était bien normal qu’un arrangement se fasse, toutefois elle n’était pas certaine qu’il fut nécessaire d’arguer ô combien il était riche et sa flotte puissante. Mais cela, songea-t-elle, était le propre des hommes qui avaient bien des choses à compenser. Sa propre réflexion lui fit pincer les lèvres pour retenir, de justesse, un rire.
Un bruit sur sa droite, un nouveau remou d’air et l’odeur apre propre au thé lui laissèrent deviner que les boissons allaient être servi avant même qu’elle n’entende la porcelaine sur le bois.
- Vous commercialiseriez un thé sur mon simple avis ? Demanda-t-elle, taquine. Elle se pencha légèrement vers l’avant pour attraper la hanse de la tasse. - Je ne savais pas que vous vous intéressiez à cette denrée. Quoi qu’aux vues de l’état du Shoumeï… Un soupir lui échappa. - Il ne doit plus y avoir beaucoup de concurrence. Se faisant, elle souffla doucement sur la surface qui ondula puis en huma les effluves. - Quel type de thé est-ce ? Y avez-vous joint des fruits ? Il lui semblait déceler l’odeur délicate de la pêche et peut-être de la framboise. Ses lèvres trempèrent légèrement, juste assez pour qu’une petite lampée ne vienne chatouiller sa langue. Le liquide était encore trop chaud mais elle sut tout de même qu’elle avait raison. - Il est excellent. Et ce n’était pas seulement pour faire plaisir à l’homme qui lui faisait face. Enfin, elle reposa délicatement la tasse, en laissant ses doigts courir sur le bureau en bois d’abord.
- Je serais intéressée pour une première exportation vers le Reike. Rien ne sert de se précipiter. Ni de jeter son argent par les fenêtres. - Si les premières exportations se passent sans encombres, et par là elle entendait aussi bien la vente de ses bouteilles que l’arrivée des navires à bon port. - Alors nous pourrons songer à agrandir vos cargaisons ainsi que le réseau des villes desservies. Si cela vous convient. Elle laissa un ange passer et se pencha en avant pour récupérer sa tasse de thé. Cette fois elle en avala un gorgée plus longue qui lui permit d’apprécier les arômes dans leur entièreté. Maintenant, il ne leur restait plus qu’à aborder le sujet qui pouvait faire tout basculer ; l’argent. Si Arès semblait la considérer comme rien de plus qu’une “entreprise locale”. Le domaine de De Casteille était plus riche qu’il ne le croyait, suffisamment en tout cas pour avoir fait perdurer leur lignée dans la richesse durant plusieurs générations. Mais cela, Hélénaïe le tu, qu’il la croit donc faible voire ignare, cela ne ferait que lui donner un avantage sur lui car il n’y a pas plus redoutable qu’un adversaire qu’on sous-estime.
- Alors, monsieur le maire, quels sont vos prix ? Nul besoin de faire des simagrées sans oser appeler un chat, un chat. De toute façon, la sénatrice était d’une nature à mettre les deux pieds dans le plat. A vrai dire, elle excellait même dans ce domaine.
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Arès B. Wessex
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Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Arès observait son interlocutrice d’un regard différent de celui habituel, tandis que son serviteur emmenât les deux tasses de thé. D’une oreille attentive, il écoutait le vent marin claquer contre les carreaux de la grande baie-vitrée de son bureau, donnant une vue imprenable sur son domaine. Il était fortement dommage que la Sénatrice de Casteille ne pût point observer cela. C’était à en couper le souffle.
Il laissa un léger sourire s’emparer de son expression faciale, à la simple remarque taquine de son interlocutrice. Une remarque qui lui permit de laisser un léger rictus s’échapper, alors qu’il s’empressât d’y répondre.
« Peut-être. Vous savez, j’aimerais faire commercialiser un produit sous la bannière de mon autre nom de famille : Blaiddyd. Le thé pourrait en être. À vrai dire, ma mère en raffolait et, elle m’en faisait souvent boire. » Rétorqua-t-il, devenant un peu moins coincé que précédemment. « Enfin, je ne vais pas m’étaler sur ma vie privée. Ce n’est pas ce qui nous intéresse aujourd’hui. » Ajouta-t-il, laissant ses prunelles océaniques se promener sur le visage de son interlocutrice.
« Effectivement, la concurrence n’est plus. Mais, ce n’est pas pour m’enrichir que je souhaiterais commercialiser ce genre de produit. Je ne suis pas avare, contrairement à ce que l'on pourrait penser. » Mentit-il, sans la moindre honte. Bien sûr qu’il aimait la richesse, sinon, il n’aurait pas autant de source de revenu. L’idée de la commercialisation du thé n’était pas forcément sérieuse, pour l’instant. Mais, elle restait dans un coin de son esprit, au cas où.
Soufflant à son tour sur la surface aqueuse de sa tasse de thé, le Wessex prit une gorgée de son délicieux thé, tout en laissant ses paupières recouvrir l’océan de ses yeux. Il esquissa un léger sourire, se remémorant de ces saveurs, celles enrichissant une partie de son passé. Il n’en avait pas l’air, mais, il appréciait véritablement le thé. S’il n’avait pas menti pour une chose, c’était bien l’histoire qu’il contât, au sujet de sa mère. Cette dernière étant une médecin des Forces Médicales Reikoises, elle connaissait bon nombre de mélanges à base de plantes.
« Tout à fait. Je vois que vous avez du flair. » Répondit-il, prenant un air taquin. « Cela permet d’ajouter un peu de sucre naturel. Ça ne fait jamais de mal. Et puis, ça donne un délicieux goût. Exquis pour les papilles gustatives. » Ajouta-t-il, déposant sa tasse sur son bureau, laissant la porcelaine claquer contre le bois noble. « Je vous remercie, Dame de Casteille. » Déclara-t-il, laissant un léger sourire traverser son visage elfique, fendu d’une légère balafre sur l’œil droit.
Enfin, après ce petit moment de pause, la conversation reprenait son court. Dame de Casteille affirmant que, pour l’instant, elle n’était intéressée que par la première exportation en direction du Reike. Arès s’y attendait, bien évidemment. Cela aurait été trop précipité de la part de la Sénatrice que de se lancer sans réfléchir dans cette aventure.
« Bien entendu. Voyons d’abord sur un premier essai, en direction de la capitale du Reike si cela vous convient. » Répondit-il, se penchant légèrement en avant, prenant appui sur ses bras. « Généralement, je n’ai pas trop de problèmes d’exportation, prenant soin de protéger les cargaisons avec de nombreux navires d’escortes. Mais, les pirates rôdent de plus en plus, je comprends tout à fait votre méfiance, Sénatrice. » Continua-t-il. Il voulait sortir une carte mais, hélas, son interlocutrice ne pourrait rien voir.
« Quoi qu’il en soit, votre proposition me convient tout à fait, soyez-en certaine. » Annonça-t-il, se redressant dans son prestigieux fauteuil, laissant la soie de sa chemise frotter contre le velours de son assise, en un léger bruissement agréable à l’oreille.
La question fâcheuse arriva. Les prix d’Arès Wessex. Reprenant une expression froide, le Maire de Courage se mit à sérieusement réfléchir. En effet, il était riche, très riche. Il n’avait pas vraiment besoin de l’argent de Dame de Casteille qui, n’en avait certainement que très peu d’après lui. Ainsi, il ne pouvait pas lui proposer de prix trop élevé, étant donné que cette exportation serait aussi bénéfique pour lui. Il se devait donc de trouver le bon prix, pour ne pas que Dame de Casteille refusât son offre.
Le bruissement de la soie frottant contre sa peau pouvait indiquer qu’il était en mouvement, ce dernier croisant ses bras sous son torse. De ses prunelles océaniques, il scrutait attentivement le visage de son interlocutrice, tentant de déceler la moindre expression faciale qu’elle pût laisser s’échapper.
« Mes prix ? Disons… Une vingtaine de pièces d’or pour le premier voyage. Votre vingt se vendrait à prix d’or au Reike alors, les bénéfices arriveraient extrêmement vite pour vous. » Déclara-t-il, froidement, tout en se penchant pour prendre une nouvelle gorgée de son thé.
« Ce que je recherche, c’est à vous enrichir avant de moi-même prendre des parts. Considérez donc que ce premier voyage vous est gratuit, si vous faites des bénéfices au Reike, bien entendu. Je ne compte pas prendre de parts pour l’instant. » Avoua-t-il, laissant une légère pause planer sur la pièce. « Alors, qu’en dites-vous ? On fait un premier coup d’essai ? Et, en fonction de vos résultats, on voit pour la suite ? Sachant que je demanderai une part, bien que moindre, pour couvrir l’export, si vous décidez de continuer. » Conclut-il, maintenant son regard sur son interlocutrice, un léger sourire sur les lèvres.
Il laissa un léger sourire s’emparer de son expression faciale, à la simple remarque taquine de son interlocutrice. Une remarque qui lui permit de laisser un léger rictus s’échapper, alors qu’il s’empressât d’y répondre.
« Peut-être. Vous savez, j’aimerais faire commercialiser un produit sous la bannière de mon autre nom de famille : Blaiddyd. Le thé pourrait en être. À vrai dire, ma mère en raffolait et, elle m’en faisait souvent boire. » Rétorqua-t-il, devenant un peu moins coincé que précédemment. « Enfin, je ne vais pas m’étaler sur ma vie privée. Ce n’est pas ce qui nous intéresse aujourd’hui. » Ajouta-t-il, laissant ses prunelles océaniques se promener sur le visage de son interlocutrice.
« Effectivement, la concurrence n’est plus. Mais, ce n’est pas pour m’enrichir que je souhaiterais commercialiser ce genre de produit. Je ne suis pas avare, contrairement à ce que l'on pourrait penser. » Mentit-il, sans la moindre honte. Bien sûr qu’il aimait la richesse, sinon, il n’aurait pas autant de source de revenu. L’idée de la commercialisation du thé n’était pas forcément sérieuse, pour l’instant. Mais, elle restait dans un coin de son esprit, au cas où.
Soufflant à son tour sur la surface aqueuse de sa tasse de thé, le Wessex prit une gorgée de son délicieux thé, tout en laissant ses paupières recouvrir l’océan de ses yeux. Il esquissa un léger sourire, se remémorant de ces saveurs, celles enrichissant une partie de son passé. Il n’en avait pas l’air, mais, il appréciait véritablement le thé. S’il n’avait pas menti pour une chose, c’était bien l’histoire qu’il contât, au sujet de sa mère. Cette dernière étant une médecin des Forces Médicales Reikoises, elle connaissait bon nombre de mélanges à base de plantes.
« Tout à fait. Je vois que vous avez du flair. » Répondit-il, prenant un air taquin. « Cela permet d’ajouter un peu de sucre naturel. Ça ne fait jamais de mal. Et puis, ça donne un délicieux goût. Exquis pour les papilles gustatives. » Ajouta-t-il, déposant sa tasse sur son bureau, laissant la porcelaine claquer contre le bois noble. « Je vous remercie, Dame de Casteille. » Déclara-t-il, laissant un léger sourire traverser son visage elfique, fendu d’une légère balafre sur l’œil droit.
Enfin, après ce petit moment de pause, la conversation reprenait son court. Dame de Casteille affirmant que, pour l’instant, elle n’était intéressée que par la première exportation en direction du Reike. Arès s’y attendait, bien évidemment. Cela aurait été trop précipité de la part de la Sénatrice que de se lancer sans réfléchir dans cette aventure.
« Bien entendu. Voyons d’abord sur un premier essai, en direction de la capitale du Reike si cela vous convient. » Répondit-il, se penchant légèrement en avant, prenant appui sur ses bras. « Généralement, je n’ai pas trop de problèmes d’exportation, prenant soin de protéger les cargaisons avec de nombreux navires d’escortes. Mais, les pirates rôdent de plus en plus, je comprends tout à fait votre méfiance, Sénatrice. » Continua-t-il. Il voulait sortir une carte mais, hélas, son interlocutrice ne pourrait rien voir.
« Quoi qu’il en soit, votre proposition me convient tout à fait, soyez-en certaine. » Annonça-t-il, se redressant dans son prestigieux fauteuil, laissant la soie de sa chemise frotter contre le velours de son assise, en un léger bruissement agréable à l’oreille.
La question fâcheuse arriva. Les prix d’Arès Wessex. Reprenant une expression froide, le Maire de Courage se mit à sérieusement réfléchir. En effet, il était riche, très riche. Il n’avait pas vraiment besoin de l’argent de Dame de Casteille qui, n’en avait certainement que très peu d’après lui. Ainsi, il ne pouvait pas lui proposer de prix trop élevé, étant donné que cette exportation serait aussi bénéfique pour lui. Il se devait donc de trouver le bon prix, pour ne pas que Dame de Casteille refusât son offre.
Le bruissement de la soie frottant contre sa peau pouvait indiquer qu’il était en mouvement, ce dernier croisant ses bras sous son torse. De ses prunelles océaniques, il scrutait attentivement le visage de son interlocutrice, tentant de déceler la moindre expression faciale qu’elle pût laisser s’échapper.
« Mes prix ? Disons… Une vingtaine de pièces d’or pour le premier voyage. Votre vingt se vendrait à prix d’or au Reike alors, les bénéfices arriveraient extrêmement vite pour vous. » Déclara-t-il, froidement, tout en se penchant pour prendre une nouvelle gorgée de son thé.
« Ce que je recherche, c’est à vous enrichir avant de moi-même prendre des parts. Considérez donc que ce premier voyage vous est gratuit, si vous faites des bénéfices au Reike, bien entendu. Je ne compte pas prendre de parts pour l’instant. » Avoua-t-il, laissant une légère pause planer sur la pièce. « Alors, qu’en dites-vous ? On fait un premier coup d’essai ? Et, en fonction de vos résultats, on voit pour la suite ? Sachant que je demanderai une part, bien que moindre, pour couvrir l’export, si vous décidez de continuer. » Conclut-il, maintenant son regard sur son interlocutrice, un léger sourire sur les lèvres.
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Hélénaïs de Casteille
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Échanger avec Arès Wessex était un exercice de haut-vol dans lequel Hélénaïs s’évertuait à exceller. Elle n’avait pas d’autres choix. Les hommes tels que lui étaient de véritables vautours, s’il apercevait la moindre fêlure dans son masque de nonchalance, il s'engouffrait dans la brèche sans l’ombre d’une hésitation. Et ce serait pire encore s’il se rendait compte à quel point sa cadette peinait à retenir le sourire moqueur qui faisait, par moment, frémir le coin de ses lèvres. C’était un homme puissant mais dont l'arrogance assombrissait le jugement et Hélénaïs n’avait pas une fierté suffisamment mal placé pour le détromper. Au contraire, elle s’amusait de le voir la jauger incapable. Bien qu’elle eut préféré être considérée d’égal à égal, elle n’allait pas rechigner à tirer profit de cette situation au départ inconfortable.
- Oui il parait que les mers sont agitées ces derniers temps… Marmonna-t-elle tout en continuant à siroter ce thé qui, elle devait bien l’admettre, était fort goûteux. Bien plus que l’éhonté mensonge qu’il venait de lui servir. Elle avait dû faire preuve d’un certain contrôle pour ne pas lever les yeux au ciel. “Depuis quand un Wessex ne rêve pas de faire du profit ?” Railla-t-elle en son fort intérieur, tout en regrettant de ne pouvoir partager cet instant avec Emérée. Elle était presque certaine que la jeune femme aurait eut une pique bien sentit pour chacune des phrases qui sortait de la bouche d’Arès. Après réflexion… Il valait peut-être mieux qu’elle ne soit pas là finalement.
- Je suis ravie que nos intérêts se rejoignent. Au moins sur ce sujet. Et elle se fendit d’un sourire légèrement taquin qui se mua bientôt en grimace lorsqu’elle avala son thé de travers en entendant les prix qu’il lui énonçait. Par tous les dieux! avait-elle bien entendu ? Hélénaïs dû reposer la tasse d’une main fébrile avant de se tapoter doucement la poitrine pour aider ses poumons à recracher le liquide qui avait vraisemblablement fait fausse route. Bientôt des larmes vinrent ourler ses yeux opaques mais elle put prendre une inspiration sans manquer de recracher le contenu de sa bouche sur le bureau en bois brut de son hôte qui, elle en était certaine, ne l’aurait pas très bien pris. - Excusez-moi, coassa-t-elle, j’ai été surprise. Elle se racla la gorge aussi discrètement que possible puis saisit le carré de tissu qu’on lui tendait -et dont on l’avait averti de la présence. Tout en se tapotant le coin des lèvres, elle vint essuyer une larme sur le haut de sa pommette.
- Vingt pièces d’or vous disiez ? La sénatrice se demandait si elle avait bien entendu mais quelque chose dans la voix d’Arès lui indiquait qu’elle avait entendu exactement ce qu’il avait voulu qu’elle entende et que sa proposition était tout à fait sérieuse. D’abord, elle fut partagée entre la satisfaction d’un prix aussi bas qui était une preuve de la méconnaissance du Maire à son sujet et de l’autre par l’impolitesse d’une telle proposition, c’en était presque rabaissant. Mais une fois de plus, Hélénaïs n’était pas une femme d’égo et si elle avait bonne âme, ce n’était pas au point de perdre son or bêtement. Alors elle le laissa croire volontiers. - Cela me convient, trancha-t-elle. - Je vous remercie pour votre générosité et puissent nos affaires être florissantes ! Ajouta la jeune femme dans un sourire espiègle.
- Oui il parait que les mers sont agitées ces derniers temps… Marmonna-t-elle tout en continuant à siroter ce thé qui, elle devait bien l’admettre, était fort goûteux. Bien plus que l’éhonté mensonge qu’il venait de lui servir. Elle avait dû faire preuve d’un certain contrôle pour ne pas lever les yeux au ciel. “Depuis quand un Wessex ne rêve pas de faire du profit ?” Railla-t-elle en son fort intérieur, tout en regrettant de ne pouvoir partager cet instant avec Emérée. Elle était presque certaine que la jeune femme aurait eut une pique bien sentit pour chacune des phrases qui sortait de la bouche d’Arès. Après réflexion… Il valait peut-être mieux qu’elle ne soit pas là finalement.
- Je suis ravie que nos intérêts se rejoignent. Au moins sur ce sujet. Et elle se fendit d’un sourire légèrement taquin qui se mua bientôt en grimace lorsqu’elle avala son thé de travers en entendant les prix qu’il lui énonçait. Par tous les dieux! avait-elle bien entendu ? Hélénaïs dû reposer la tasse d’une main fébrile avant de se tapoter doucement la poitrine pour aider ses poumons à recracher le liquide qui avait vraisemblablement fait fausse route. Bientôt des larmes vinrent ourler ses yeux opaques mais elle put prendre une inspiration sans manquer de recracher le contenu de sa bouche sur le bureau en bois brut de son hôte qui, elle en était certaine, ne l’aurait pas très bien pris. - Excusez-moi, coassa-t-elle, j’ai été surprise. Elle se racla la gorge aussi discrètement que possible puis saisit le carré de tissu qu’on lui tendait -et dont on l’avait averti de la présence. Tout en se tapotant le coin des lèvres, elle vint essuyer une larme sur le haut de sa pommette.
- Vingt pièces d’or vous disiez ? La sénatrice se demandait si elle avait bien entendu mais quelque chose dans la voix d’Arès lui indiquait qu’elle avait entendu exactement ce qu’il avait voulu qu’elle entende et que sa proposition était tout à fait sérieuse. D’abord, elle fut partagée entre la satisfaction d’un prix aussi bas qui était une preuve de la méconnaissance du Maire à son sujet et de l’autre par l’impolitesse d’une telle proposition, c’en était presque rabaissant. Mais une fois de plus, Hélénaïs n’était pas une femme d’égo et si elle avait bonne âme, ce n’était pas au point de perdre son or bêtement. Alors elle le laissa croire volontiers. - Cela me convient, trancha-t-elle. - Je vous remercie pour votre générosité et puissent nos affaires être florissantes ! Ajouta la jeune femme dans un sourire espiègle.
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Arès B. Wessex
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Les mers étaient agitées, oui. Avec la montée en force des pirates qui, s’évertuaient à mettre des bâtons dans les roues des républicains. Que ce soit, dans la marine militaire ou dans les différentes sociétés de commerce maritime, comme celle du Wessex, par exemple. C’était bien pour cela qu’il usait de bon nombre de navires d’escortes pour assurer l’arrivée à bon port de ses cargaisons. Car, même s’il avait su faire preuve de bon sens par le passé, en concluant certains accords avec les pirates, depuis l’attaque sur Kaizoku, les relations avaient grandement changé.
Enfin, il ne s’inquiétait pas plus que cela, de toute façon. Il n’avait que très rarement eu de problèmes avec la piraterie et, il faisait tout son possible pour que l’intégralité de ses cargaisons arrivassent à bon port. Bien entendu, il se garderait bien de parler de tout cela à son interlocutrice, ne voulant pas perdre l’opportunité d’exporter ce délicieux vin à l’étranger. Et surtout, ne voulant pas manquer une occasion de quérir une plus forte réputation encore, auprès des républicains.
Il se fendit tout de même d’un léger sourire, bien que son interlocutrice ne pût point le voir, malheureusement. Était-ce un avantage qu’avait le Wessex ? Pas forcément et, cela, il ne le savait que trop bien. Ce n’était pas parce que la Sénatrice était aveugle qu’elle était forcément dupe. C’était bien pour cela qu’il ne cherchât pas forcément à trop se jouer d’elle.
Et, oui, les intérêts des protagonistes n’avaient pas grand moyen de se rejoindre, surtout si, par malheur, ils venaient à aborder le sujet de la politique. Les deux le savaient et, faire une piqûre de rappel, que ce soit pour la De Casteille ou le bâtard Wessex, ne faisait jamais de grand mal. Les prunelles du demi-elfe s’écarquillèrent grandement, tandis que son interlocutrice semblait avoir avalé sa gorgée de thé de travers.
« Dame De Casteille ? Avez-vous besoin d’aide ? Que se passe-t-il ? » Demanda-t-il, avec une sincérité qui ne lui collait pas bien à la peau. Son interlocutrice lui fit un signe, lui indiquant tout de même que tout allait bien, malgré les larmes qui commençaient à doucement perler sur le bord de ses prunelles opaques. Le demi-elfe non plus n’était pas dupe, il se doutait bien que son offre pouvait surprendre et, c’était bien fait exprès. Il n’avait guère besoin des maigres bénéfices que rapporterait ce premier export, autant les laisser à la Sénatrice.
« Ce n’est rien, dame De Casteille. Plus de peur que de mal, on dirait. » Répondit-il, alors qu’à part demander si tout allait bien, il n’avait pas même levé le petit doigt. « Inutile de vous excuser, je comprends tout à fait que ce genre d’offre puisse surprendre. Vingt pièces d’or, ce n’est vraiment pas grand-chose, surtout pour une Sénatrice qui doit avoir une paye bien supérieure à cela. Mais, comme je vous l’ai dit, je ne fais pas cela pour l’argent, mais bien pour le plaisir de faire découvrir votre vin, ainsi qu’un pan de la culture républicaine, aux barbares que sont les Reikois. » Ajouta-t-il, froidement, mais sincèrement, laissant un faible sourire décorer son visage elfique.
« Imaginez une seule seconde que, comme moi, Tensai soit épris de votre vin. Il pourrait vous en commander des caisses entières et, comme vous le savez, la famille impériale de la nation voisine n’est pas à plaindre au niveau de la richesse. Vous pourriez peut-être en profiter » Avoua-t-il, manquant d’ajouter un -tout comme moi- pour ponctuer sa phrase.
« Ce n’est, bien sûr, qu’un simple exemple. Mais, connaissant quelque peu le Reike, je suis certain que bon nombre de nobles, surtout à Ikusa, seraient prêts à mettre un excellent prix dans un produit exotique, comme ceux fabriquer et proposer par la République. Enfin, je pense que vous voyez où je veux en venir. La richesse, la vraie, vous attend. Si d’aventure, l’export se passe comme prévu et, que le palais de ces chers Reikois soit encore en bon état. » Déclara-t-il, laissant de nouveau, un léger sourire décorer ses lèvres.
Prenant une gorgée de son délicieux thé, le Maire de Courage se leva, laissant la soie de ses vêtements frotter contre sa peau, dans un bruissement mélodieux et harmonieux. D’un pas léger, mais assuré, il alla se positionner à la grande baie vitrée qui donnait sur son domaine resplendissant sous ce soleil.
« Donc, pour répondre à votre dernière question, je ne demanderai pas plus de vingt pièces d’or, effectivement. Et, comme dit plus tôt, je ne demanderai rien de plus pour le premier export, puis, si tout se passe comme prévu, nous discuterons de ma part de revenus. Mais, bien évidemment, rien ne presse. Mon objectif est, avant tout, de faire fleurir les entreprises locales de notre prestigieuse nation. » Continua-t-il, tout en se retournant en direction de son interlocutrice, laissant ses prunelles océaniques glisser jusqu’aux orbes opaques de la Sénatrice.
« Alors, marché conclu, dame De Casteille ? » Demanda-t-il, froidement, mais toujours sincèrement, avec un léger sourire malicieux fendant son visage.
Enfin, il ne s’inquiétait pas plus que cela, de toute façon. Il n’avait que très rarement eu de problèmes avec la piraterie et, il faisait tout son possible pour que l’intégralité de ses cargaisons arrivassent à bon port. Bien entendu, il se garderait bien de parler de tout cela à son interlocutrice, ne voulant pas perdre l’opportunité d’exporter ce délicieux vin à l’étranger. Et surtout, ne voulant pas manquer une occasion de quérir une plus forte réputation encore, auprès des républicains.
Il se fendit tout de même d’un léger sourire, bien que son interlocutrice ne pût point le voir, malheureusement. Était-ce un avantage qu’avait le Wessex ? Pas forcément et, cela, il ne le savait que trop bien. Ce n’était pas parce que la Sénatrice était aveugle qu’elle était forcément dupe. C’était bien pour cela qu’il ne cherchât pas forcément à trop se jouer d’elle.
Et, oui, les intérêts des protagonistes n’avaient pas grand moyen de se rejoindre, surtout si, par malheur, ils venaient à aborder le sujet de la politique. Les deux le savaient et, faire une piqûre de rappel, que ce soit pour la De Casteille ou le bâtard Wessex, ne faisait jamais de grand mal. Les prunelles du demi-elfe s’écarquillèrent grandement, tandis que son interlocutrice semblait avoir avalé sa gorgée de thé de travers.
« Dame De Casteille ? Avez-vous besoin d’aide ? Que se passe-t-il ? » Demanda-t-il, avec une sincérité qui ne lui collait pas bien à la peau. Son interlocutrice lui fit un signe, lui indiquant tout de même que tout allait bien, malgré les larmes qui commençaient à doucement perler sur le bord de ses prunelles opaques. Le demi-elfe non plus n’était pas dupe, il se doutait bien que son offre pouvait surprendre et, c’était bien fait exprès. Il n’avait guère besoin des maigres bénéfices que rapporterait ce premier export, autant les laisser à la Sénatrice.
« Ce n’est rien, dame De Casteille. Plus de peur que de mal, on dirait. » Répondit-il, alors qu’à part demander si tout allait bien, il n’avait pas même levé le petit doigt. « Inutile de vous excuser, je comprends tout à fait que ce genre d’offre puisse surprendre. Vingt pièces d’or, ce n’est vraiment pas grand-chose, surtout pour une Sénatrice qui doit avoir une paye bien supérieure à cela. Mais, comme je vous l’ai dit, je ne fais pas cela pour l’argent, mais bien pour le plaisir de faire découvrir votre vin, ainsi qu’un pan de la culture républicaine, aux barbares que sont les Reikois. » Ajouta-t-il, froidement, mais sincèrement, laissant un faible sourire décorer son visage elfique.
« Imaginez une seule seconde que, comme moi, Tensai soit épris de votre vin. Il pourrait vous en commander des caisses entières et, comme vous le savez, la famille impériale de la nation voisine n’est pas à plaindre au niveau de la richesse. Vous pourriez peut-être en profiter » Avoua-t-il, manquant d’ajouter un -tout comme moi- pour ponctuer sa phrase.
« Ce n’est, bien sûr, qu’un simple exemple. Mais, connaissant quelque peu le Reike, je suis certain que bon nombre de nobles, surtout à Ikusa, seraient prêts à mettre un excellent prix dans un produit exotique, comme ceux fabriquer et proposer par la République. Enfin, je pense que vous voyez où je veux en venir. La richesse, la vraie, vous attend. Si d’aventure, l’export se passe comme prévu et, que le palais de ces chers Reikois soit encore en bon état. » Déclara-t-il, laissant de nouveau, un léger sourire décorer ses lèvres.
Prenant une gorgée de son délicieux thé, le Maire de Courage se leva, laissant la soie de ses vêtements frotter contre sa peau, dans un bruissement mélodieux et harmonieux. D’un pas léger, mais assuré, il alla se positionner à la grande baie vitrée qui donnait sur son domaine resplendissant sous ce soleil.
« Donc, pour répondre à votre dernière question, je ne demanderai pas plus de vingt pièces d’or, effectivement. Et, comme dit plus tôt, je ne demanderai rien de plus pour le premier export, puis, si tout se passe comme prévu, nous discuterons de ma part de revenus. Mais, bien évidemment, rien ne presse. Mon objectif est, avant tout, de faire fleurir les entreprises locales de notre prestigieuse nation. » Continua-t-il, tout en se retournant en direction de son interlocutrice, laissant ses prunelles océaniques glisser jusqu’aux orbes opaques de la Sénatrice.
« Alors, marché conclu, dame De Casteille ? » Demanda-t-il, froidement, mais toujours sincèrement, avec un léger sourire malicieux fendant son visage.
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Hélénaïs de Casteille
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Hélénaïs souriait. Un sourire franc mais qui, comme souvent, frôlait l’espièglerie. Bien qu’elle avait faillit recracher son thé sur le bureau du Maire de courage quelques secondes auparavant, elle n’en était pas moins très satisfaite du prix qu’il lui avait proposé concernant les traversées. Qui aurait pu se targuer d’exporter pour une poignée de pièce d’or des centaines de litres de vins ? Pas grand monde elle en était convaincue. Avec un peu de chance cela lui ferait prendre une certaine avance sur ses concurrents, peut-être même que cela lui ouvrirait de nouvelles portes. Ici ou ailleurs. C’était cela qui la rendait si joyeuse et même si elle exécrait tout ce qui pouvait concerner les optimates, elle devait admettre qu’ils étaient parfois bien utiles. Eux et leur arrogance mal placée.
- Marché conclu. Répondit-elle en haussant légèrement un sourcil. - Comme je vous l’ai dit : votre offre me convient. Et je suis certaine que nos chers voisins Reikois seront parfaitement en mesure de garder leur palais en état. Après tout, s’ils sont capables de tenir tête à des Titans sur leurs propres terrains de jeu… Hélénaïs songea que le jour où le Reike tomberait, il en serait ainsi de tout le Sekaï. Elle aimait la République, bien plus que la nation barbare qu’était le Reike mais elle était aussi intelligente et lucide.
- Si ça ne vous dérange pas, cependant, j’aimerais signer le contrat qui nous liera en présence d’Emérée -ma suivante-, c’est elle qui s’occupe d’être mes yeux voyez vous. Et il aurait été bien naïf de faire confiance à un adversaire politique tel qu'Arès. Autant se jeter tout de suite par la fenêtre, cela lui ferait gagner bien du temps. Sa phrase avait d’ailleurs été formulée avec la politesse d’une demande mais ce n’en était pas une ; elle signerait ce compromis en présence de la jeune femme ou elle ne signerait pas du tout. En tout cas, le maire dû le percevoir car il ne chercha pas à se dérober et se contenta de lui proposer une sortie dans les jardins qu’Hélénaïs accepta de bonne grâce. Il était toujours plus agréable de profiter de l’extérieur que des bureaux et surtout, elle n’avait guère l’occasion de se promener ailleurs que dans les rues de la ville. Autant en profiter.
Son bras se glissa autour de celui d’Arès qui, à sa surprise, était plus musculeux qu’elle ne s’y était attendu de la part d’un politicien et se laissa guider sagement au cœur de sa maisonnée. Ils reprirent d’abord le même chemin qu’ils avaient emprunté -elle le devina aux sons étouffés de leur pas sur la tapis- puis dévalèrent un escalier de marbre. Quand ils repassèrent devant le petit bureau d’attente, la sénatrice invita sa suivante à s’occuper de la paperasse. Lui intimant qu’il n’y en aurait probablement plus pour très longtemps. Bien qu’elle n’eut aucune réponse, elle fut convaincue qu’Emérée était déjà en train de s’activer et probablement de la maudire pour son oisiveté.
L’étrange duo ne tarda pas à gagner le perron sur lequel Hélénaïs s’était tenu quelques minutes auparavant. Une nouvelle volée de marche les accueillit et enfin, ses pieds touchèrent le gravier des chemins serpentant dans le domaine des Wessex. Arès les y guida sans hésitation, adoptant un pas suffisamment lent pour qu’elle ne peine pas à le suivre mais suffisamment dynamique pour qu’ils n’aient pas l’air de vieux croulant marchant lentement. Bien qu’elle ne put profiter du spectacle, elle percevait sans peine les odeurs d’herbe coupée et de terre. Une sensation agréable. Ils marchèrent ainsi quelques minutes avant que son compagnon ne l’escorte prudemment sur vers un petit kiosque dont elle ne put guère admirer la beauté.
- Où sommes-nous ? Demanda poliment Hélénaïs lorsqu’il la lâcha enfin. Ses doigts tâtonnèrent et trouvèrent rapidement une rambarde en bois à laquelle elle se tint afin de ne pas se perdre dans l’espace gigantesque qui l’entourait et dont elle n’avait pas conscience.
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Arès B. Wessex
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Le sourire satisfait qu’affichait la Sénatrice Humaniste sur son visage semblant être d’une pâleur inhabituelle ne manquait pas de faire sourire le Maire à son tour, ses lèvres s’étirant de droite à gauche pour accorder un sourire franc à son interlocutrice qui, malheureusement, ne le verrait pas. Il était vrai, Arès se montrait particulièrement généreux envers la De Casteille et, c’était bien là-dessus qu’il comptât pour l’appâter et, la ranger de son côté.
Vingt pièces d’or, pour des personnes de leurs rangs, ce n’était vraiment pas grand-chose. Une bouchée de pain, tout au plus. Et, Arès pouvait très largement se permettre de faire une telle offre, il réfléchissait sur le long terme et était parfaitement conscient des risques de perte d’argent dans l’instantané. Mais, il était aussi confiant en la marchandise et savait qu’elle allât se vendre comme des petits pains au Reike, ceux-ci étant de gros alcooliques pour la plupart.
Le sourire décorant le visage elfique du demi-elfe s’accentua davantage lorsque son interlocutrice accepta de marchander avec lui. Ses prunelles océaniques étaient rivées sur le visage d’Hélénaïs, pendu à ses lèvres, tout ouïe.
« Je suis ravi que vous acceptiez de faire affaire avec Wessex Maritime, Dame de Casteille. Comme je vous l’ai dit et, malgré ce que l’on peut penser de moi et de mes motivations, faire fonctionner les entreprises locales afin d’enrichir notre Nation est un réel intérêt personnel. » Répondit Arès, le sourire aux lèvres.
« Si je puis dire, les reikois seraient de véritables fous si d’aventure, ils n’appréciaient pas votre vin. Mais encore là, j’en doute fortement. Je ne le dirai jamais assez, mais il est véritablement délicieux, sinon, je ne ferais pas d’offre aussi alléchante si je n’étais pas persuadé de sa réussite. » Continua-t-il, toujours en regardant son interlocutrice de ses azurites. Le ton de sa voix semblait légèrement plus détendu qu’au début de l’entrevue, mais il gardait tout de même une intonation sérieuse.
Arès n’était cependant pas très enchanté à l’idée de revoir cette servante, avec sa tête de rat. Mais bon, il n’avait pas vraiment le choix, étant donné que la Sénatrice était aveugle. La curiosité du demi-elfe avait besoin d’être assouvie, concernant les origines de sa maladie mais, ses bonnes manières l’en empêchaient pour l’instant. Même si, il avait pour habitude d’être plutôt franc et direct, il fallait l’avouer.
« Bien évidemment, ça ne me dérange pas. Je ne suis pas fourbe au point de faire signer un contrat à une non-voyante, même si vous m’aviez accordé une pleine confiance. Je me doute bien qu’en tant qu’adversaire politique, vous êtes méfiante. Surtout que, mon nom de famille n’aide pas vraiment, quand bien-même ce n’est pas mon nom de naissance. » Avoua Arès, laissant s’échapper cette information qui, de toute façon, n’était un secret pour personne.
Beaucoup était tenté de penser que, parce qu’il portât le nom de Wessex, il était un manipulateur fourbe et sournois. Bon, il avait certainement raison. Mais, il restait un être humain et n’avait pas les mêmes convictions politiques que sa famille, c’était bien pour cette raison qu’il eût choisi de rejoindre et de rester dans le Parti National des Patriotes Républicains et non d’intégrer le Parti Wessex lorsqu’il eût changé de nom. De toute façon, il n’était même pas certain que Sotéria Wessex le tolérât.
« Voulez-vous que l’on aille dans les jardins ? Cela nous permettra d’avoir un climat plus agréable que cloîtré dans le bureau. En plus, nous avons de la chance, il fait particulièrement beau aujourd’hui. » Demanda Arès, son interlocutrice lui faisant comprendre dans la foulée qu’elle fût d’accord.
Ainsi, dans un bruissement de soie et de frottement des pieds du fauteuil sur le sol, Arès se leva, prenant avec lui les documents préparés à l’avance, puis s’approcha de son interlocutrice. Un léger sourire aux lèvres, il se permit de lui proposer son aide, puis lui tendit son bras, attendant que celle-ci le saisît. Il n’était pas un connard au point de ne pas proposer son aide à une non-voyante, il y avait certaine limite à ne pas franchir et, même dans son éducation Wessex, il y avait une part de galanterie et de bonne manière.
Ainsi, le Maire guida la De Casteille et sa suivante dans le domaine Wessex. Ils traversèrent ensemble les allées du jardin, humant les délicieuses odeurs s’émanant des multiples fleurs réparties dans son parc. Arès aimait soigner l’apparence de son domaine, c’était pour lui ce qui reflétait sa noblesse. De ce fait, il avait une multitude de jardiniers travaillant à son service, s’occupant de rendre chaque jour, le jardin du Maire aussi resplendissant que lui.
Après quelques instants de marche, les protagonistes arrivèrent enfin dans le kiosque semblant être sculptés dans le marbre, situé au centre du jardin du Maire. Il permet d’avoir une vue imprenable sur celui-ci, tout en permettant aux malheureux n’ayant pas la faculté de voir, de profiter des délicieuses odeurs.
Arès alla tranquillement prendre place sur une assise agréable, puis laissa son regard océanique mirer la Sénatrice De Casteille. Maintenant qu’Emérée était présente, le bâtard ne pouvait plus se permettre de jouer librement avec les mimiques physionomiques. Aucun sourire ne pouvait se faire percevoir sur son visage elfique, il avait repris tout son sérieux pour la signature du contrat.
« Nous sommes au centre du jardin du Domaine Wessex. Il est fort regrettable que vous ne puissiez point profiter de la vue qui vous est offerte, mais, vous pouvez au moins profiter du parfum dégagé par les fleurs. » Avoua-t-il, avec sincérité, tout en restant sérieux.
Le Maire attendit que la suivante de la Sénatrice se plaçât face à lui, puis il lui tendit le contrat. D’un geste de la main, il fit apparaître une plume dorée d’un éclat scintillant, à l’aide de sa magie de la lumière, puis il la donna à Emérée.
« Je vous laisse prendre connaissance du contrat, Ma Dame. N’hésitez pas à faire part de vos doutes à la Sénatrice tout comme à moi, si vous avez des questions. Mais, normalement, tout a été annoncé à l’oral, il ne devrait pas y avoir de désagréments, soyez-en certaine. » Déclara le bâtard, froidement. La présence d’Emérée le rendait plus tendu, bien qu’il n’avait rien à cacher. Mais, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment, il n’éprouvait absolument aucune sympathie envers la suivante de l’Humaniste.
Il laissa son interlocutrice prendre connaissance des clauses du contrat puis, éventuellement dire un mot ou, prononcer une question quelconque, si d’aventure quelque chose l’intriguait.
Une fois cela fait, le Maire se leva de nouveau pour rejoindre Hélénaïs, posant ses mains sur la rambarde puis mirant, de ses prunelles océaniques, le magnifique jardin s’offrant à lui. Étrangement, il préférait la vue qu’offraient les océans, bien qu’ils ne fussent que de l’eau. Un léger sourire aux lèvres, Arès détourna son regard du jardin pour le poser sur la De Casteille.
« Excusez ma curiosité pouvant être mal placée, Dame De Casteille, mais, je me demandais d’où venait votre cécité ? Je sais que cela peut être une maladie de naissance ou venant avec le temps, tout comme je sais que, dans la noblesse et la haute noblesse, beaucoup sont prêts à maudire la progéniture de leurs opposants, dans le seul but de les évincer. Croyez-moi, je sais à quel point certains nobles peuvent être ignobles, c’est peut-être même là qu’on trouve le plus de personnes dérangées. » Argumenta Arès qui, lui, pouvait certainement faire partie de ces personnes qu’il trouvait ignobles.
Quand bien-même, il ne s’attaquerait jamais à l’enfant d’un opposant. Il était un homme qui disait les choses en face, qui combattait la personne ciblée en l’attaquant directement et, non en s’en prenant à sa famille ou à ses amis. Malgré son nom de famille, il suivait un certain code moral que beaucoup ne pouvaient pas comprendre.
Vingt pièces d’or, pour des personnes de leurs rangs, ce n’était vraiment pas grand-chose. Une bouchée de pain, tout au plus. Et, Arès pouvait très largement se permettre de faire une telle offre, il réfléchissait sur le long terme et était parfaitement conscient des risques de perte d’argent dans l’instantané. Mais, il était aussi confiant en la marchandise et savait qu’elle allât se vendre comme des petits pains au Reike, ceux-ci étant de gros alcooliques pour la plupart.
Le sourire décorant le visage elfique du demi-elfe s’accentua davantage lorsque son interlocutrice accepta de marchander avec lui. Ses prunelles océaniques étaient rivées sur le visage d’Hélénaïs, pendu à ses lèvres, tout ouïe.
« Je suis ravi que vous acceptiez de faire affaire avec Wessex Maritime, Dame de Casteille. Comme je vous l’ai dit et, malgré ce que l’on peut penser de moi et de mes motivations, faire fonctionner les entreprises locales afin d’enrichir notre Nation est un réel intérêt personnel. » Répondit Arès, le sourire aux lèvres.
« Si je puis dire, les reikois seraient de véritables fous si d’aventure, ils n’appréciaient pas votre vin. Mais encore là, j’en doute fortement. Je ne le dirai jamais assez, mais il est véritablement délicieux, sinon, je ne ferais pas d’offre aussi alléchante si je n’étais pas persuadé de sa réussite. » Continua-t-il, toujours en regardant son interlocutrice de ses azurites. Le ton de sa voix semblait légèrement plus détendu qu’au début de l’entrevue, mais il gardait tout de même une intonation sérieuse.
Arès n’était cependant pas très enchanté à l’idée de revoir cette servante, avec sa tête de rat. Mais bon, il n’avait pas vraiment le choix, étant donné que la Sénatrice était aveugle. La curiosité du demi-elfe avait besoin d’être assouvie, concernant les origines de sa maladie mais, ses bonnes manières l’en empêchaient pour l’instant. Même si, il avait pour habitude d’être plutôt franc et direct, il fallait l’avouer.
« Bien évidemment, ça ne me dérange pas. Je ne suis pas fourbe au point de faire signer un contrat à une non-voyante, même si vous m’aviez accordé une pleine confiance. Je me doute bien qu’en tant qu’adversaire politique, vous êtes méfiante. Surtout que, mon nom de famille n’aide pas vraiment, quand bien-même ce n’est pas mon nom de naissance. » Avoua Arès, laissant s’échapper cette information qui, de toute façon, n’était un secret pour personne.
Beaucoup était tenté de penser que, parce qu’il portât le nom de Wessex, il était un manipulateur fourbe et sournois. Bon, il avait certainement raison. Mais, il restait un être humain et n’avait pas les mêmes convictions politiques que sa famille, c’était bien pour cette raison qu’il eût choisi de rejoindre et de rester dans le Parti National des Patriotes Républicains et non d’intégrer le Parti Wessex lorsqu’il eût changé de nom. De toute façon, il n’était même pas certain que Sotéria Wessex le tolérât.
« Voulez-vous que l’on aille dans les jardins ? Cela nous permettra d’avoir un climat plus agréable que cloîtré dans le bureau. En plus, nous avons de la chance, il fait particulièrement beau aujourd’hui. » Demanda Arès, son interlocutrice lui faisant comprendre dans la foulée qu’elle fût d’accord.
Ainsi, dans un bruissement de soie et de frottement des pieds du fauteuil sur le sol, Arès se leva, prenant avec lui les documents préparés à l’avance, puis s’approcha de son interlocutrice. Un léger sourire aux lèvres, il se permit de lui proposer son aide, puis lui tendit son bras, attendant que celle-ci le saisît. Il n’était pas un connard au point de ne pas proposer son aide à une non-voyante, il y avait certaine limite à ne pas franchir et, même dans son éducation Wessex, il y avait une part de galanterie et de bonne manière.
Ainsi, le Maire guida la De Casteille et sa suivante dans le domaine Wessex. Ils traversèrent ensemble les allées du jardin, humant les délicieuses odeurs s’émanant des multiples fleurs réparties dans son parc. Arès aimait soigner l’apparence de son domaine, c’était pour lui ce qui reflétait sa noblesse. De ce fait, il avait une multitude de jardiniers travaillant à son service, s’occupant de rendre chaque jour, le jardin du Maire aussi resplendissant que lui.
Après quelques instants de marche, les protagonistes arrivèrent enfin dans le kiosque semblant être sculptés dans le marbre, situé au centre du jardin du Maire. Il permet d’avoir une vue imprenable sur celui-ci, tout en permettant aux malheureux n’ayant pas la faculté de voir, de profiter des délicieuses odeurs.
Arès alla tranquillement prendre place sur une assise agréable, puis laissa son regard océanique mirer la Sénatrice De Casteille. Maintenant qu’Emérée était présente, le bâtard ne pouvait plus se permettre de jouer librement avec les mimiques physionomiques. Aucun sourire ne pouvait se faire percevoir sur son visage elfique, il avait repris tout son sérieux pour la signature du contrat.
« Nous sommes au centre du jardin du Domaine Wessex. Il est fort regrettable que vous ne puissiez point profiter de la vue qui vous est offerte, mais, vous pouvez au moins profiter du parfum dégagé par les fleurs. » Avoua-t-il, avec sincérité, tout en restant sérieux.
Le Maire attendit que la suivante de la Sénatrice se plaçât face à lui, puis il lui tendit le contrat. D’un geste de la main, il fit apparaître une plume dorée d’un éclat scintillant, à l’aide de sa magie de la lumière, puis il la donna à Emérée.
« Je vous laisse prendre connaissance du contrat, Ma Dame. N’hésitez pas à faire part de vos doutes à la Sénatrice tout comme à moi, si vous avez des questions. Mais, normalement, tout a été annoncé à l’oral, il ne devrait pas y avoir de désagréments, soyez-en certaine. » Déclara le bâtard, froidement. La présence d’Emérée le rendait plus tendu, bien qu’il n’avait rien à cacher. Mais, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment, il n’éprouvait absolument aucune sympathie envers la suivante de l’Humaniste.
Il laissa son interlocutrice prendre connaissance des clauses du contrat puis, éventuellement dire un mot ou, prononcer une question quelconque, si d’aventure quelque chose l’intriguait.
Une fois cela fait, le Maire se leva de nouveau pour rejoindre Hélénaïs, posant ses mains sur la rambarde puis mirant, de ses prunelles océaniques, le magnifique jardin s’offrant à lui. Étrangement, il préférait la vue qu’offraient les océans, bien qu’ils ne fussent que de l’eau. Un léger sourire aux lèvres, Arès détourna son regard du jardin pour le poser sur la De Casteille.
« Excusez ma curiosité pouvant être mal placée, Dame De Casteille, mais, je me demandais d’où venait votre cécité ? Je sais que cela peut être une maladie de naissance ou venant avec le temps, tout comme je sais que, dans la noblesse et la haute noblesse, beaucoup sont prêts à maudire la progéniture de leurs opposants, dans le seul but de les évincer. Croyez-moi, je sais à quel point certains nobles peuvent être ignobles, c’est peut-être même là qu’on trouve le plus de personnes dérangées. » Argumenta Arès qui, lui, pouvait certainement faire partie de ces personnes qu’il trouvait ignobles.
Quand bien-même, il ne s’attaquerait jamais à l’enfant d’un opposant. Il était un homme qui disait les choses en face, qui combattait la personne ciblée en l’attaquant directement et, non en s’en prenant à sa famille ou à ses amis. Malgré son nom de famille, il suivait un certain code moral que beaucoup ne pouvaient pas comprendre.
Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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- C’est impolie de faire rem-... Commença Emérée, exaspérée par la manière dont Arès rappelait à sa jeune maîtresse qu’elle n’y voyait absolument rien et ô combien il était dommage qu’elle ne puisse voir ce qui se trouvait juste son nez.
“Tais-toi.” La voix d’Hélénaïs claqua dans l’esprit de la jeune femme qui cilla à côté d’elle. Machinalement, la sénatrice vint poser sa main sur son avant-bras. “Ça n'en vaut pas la peine. Ne gaspille pas ton énergie.” Elle aurait presque pu imaginer le visage de sa suivante se durcir, ses lèvres se crisper et ses yeux se lever vers le ciel. Cette simple idée lui arracha un rire discret et elle lui tapota doucement le bras alors qu’elle l’entendait rouspéter dans sa barbe. Elle se tût néanmoins lorsque le maire lui tendit le contrat et se recula ensuite pour prendre connaissance des grandes lignes mais aussi des petites astérisques qui étaient sans nul doute, les plus piégeuses. Emérée avait une capacité à de lecture rapide qui l’avait toujours impressionnée, aussi elle la laissa tranquille pour se concentrer sur leur hôte.
Hélénaïs était appuyée contre la rambarde où l’avait déposé Arès en arrivant, elle s’y était maintenant accoudée et profitait de ce que ses sens restant lui offraient. Le vent, léger, charriait l’odeur de la terre mais aussi de l’humidité. Il faisait encore trop frais pour espérer sentir le parfum des fleurs printanières mais l’on pouvait sans peine deviner celle de l’herbe coupée. Le bois du plancher grinça légèrement et elle devina que l’homme était en train de venir dans sa direction ; il était aussi discret qu’un éléphant. A cette pensée, elle eut un petit sourire en coin et il manqua de se muer en rire lorsqu’elle entendit Emérée s’étrangler à la question d’Arès. Elle-même était surprise d’une telle audace, bien que ce ne soit pas la première fois qu’on lui pose la question. Quoique la question ne se présentait que rarement au premier rendez-vous. Sa bouche s’ouvrit pour formuler une réponse mais les derniers mots la laissèrent interdite.
- Une malédiction ? Elle cilla. - Mon père, ma famille, nous n’avons jamais eu d’ennemis. Enfin, si, sûrement mais aucun qui ne nous en veuille à ce point. Et si ç’avait été le cas, mon père ne se serait pas tut à ce sujet. Il ne m’aurais pas laissé dans l’ignorance durant toute mon existence. “Il n’aurait pas emporté ce secret dans la tombe” et elle était certaine que sa mère non plus ne lui aurait pas menti. Pourtant la voix de sa conscience lui souffla que, peut-être, c’était une possibilité. Ses sourcils sombre et parfaitement dessinés se froncèrent tandis qu’elle réfléchissait à ses derniers vingt-huit ans d’existence comme s’il pouvait lui revenir une évidence qu’elle avait manqué durant tout ce temps. Au terme de longues secondes de réflexion, elle laissa échapper un petit rire. - Vous arriveriez presque à me faire douter, monsieur le maire. Mais non, ma famille n’a jamais eu aucune déconvenue qui aurait pu mener à de telles extrémités. “Il n’y a qu’un Wessex pour penser ainsi.” Songea-t-elle avec une certaine véhémence. - Ma condition est hélas due à la maladie. Une maladie plutôt coriace je vous l’accorde puisque personne au travers du Sekaï n’a jamais pu m’en débarrasser malgré toute la magie de notre monde. Elle haussa simplement les épaules, résignée. - C’est ainsi que voulez-vous. J’aime croire que la vie me réserve quelques surprises et que rien n’est laissé au hasard. Comme notre rencontre par exemple. Un nouveau sourire énigmatique vint flotter sur ses lèvres pleines et elle tendit la main pour qu’Emérée y dépose le contrat. Ses doigts s’attardèrent sur la peau fine de la jeune femme et pendant un instant, elle vit à travers ses yeux le contrat ainsi que l’endroit où elle avait apposé la signature des De Casteille.
- Parfait. Sa main se tendit cette fois vers Arès. - Voici mon cher, c’est un plaisir de faire affaire avec vous. “Même si vous êtes un Wessex.” se retint-elle d’ajouter.
“Tais-toi.” La voix d’Hélénaïs claqua dans l’esprit de la jeune femme qui cilla à côté d’elle. Machinalement, la sénatrice vint poser sa main sur son avant-bras. “Ça n'en vaut pas la peine. Ne gaspille pas ton énergie.” Elle aurait presque pu imaginer le visage de sa suivante se durcir, ses lèvres se crisper et ses yeux se lever vers le ciel. Cette simple idée lui arracha un rire discret et elle lui tapota doucement le bras alors qu’elle l’entendait rouspéter dans sa barbe. Elle se tût néanmoins lorsque le maire lui tendit le contrat et se recula ensuite pour prendre connaissance des grandes lignes mais aussi des petites astérisques qui étaient sans nul doute, les plus piégeuses. Emérée avait une capacité à de lecture rapide qui l’avait toujours impressionnée, aussi elle la laissa tranquille pour se concentrer sur leur hôte.
Hélénaïs était appuyée contre la rambarde où l’avait déposé Arès en arrivant, elle s’y était maintenant accoudée et profitait de ce que ses sens restant lui offraient. Le vent, léger, charriait l’odeur de la terre mais aussi de l’humidité. Il faisait encore trop frais pour espérer sentir le parfum des fleurs printanières mais l’on pouvait sans peine deviner celle de l’herbe coupée. Le bois du plancher grinça légèrement et elle devina que l’homme était en train de venir dans sa direction ; il était aussi discret qu’un éléphant. A cette pensée, elle eut un petit sourire en coin et il manqua de se muer en rire lorsqu’elle entendit Emérée s’étrangler à la question d’Arès. Elle-même était surprise d’une telle audace, bien que ce ne soit pas la première fois qu’on lui pose la question. Quoique la question ne se présentait que rarement au premier rendez-vous. Sa bouche s’ouvrit pour formuler une réponse mais les derniers mots la laissèrent interdite.
- Une malédiction ? Elle cilla. - Mon père, ma famille, nous n’avons jamais eu d’ennemis. Enfin, si, sûrement mais aucun qui ne nous en veuille à ce point. Et si ç’avait été le cas, mon père ne se serait pas tut à ce sujet. Il ne m’aurais pas laissé dans l’ignorance durant toute mon existence. “Il n’aurait pas emporté ce secret dans la tombe” et elle était certaine que sa mère non plus ne lui aurait pas menti. Pourtant la voix de sa conscience lui souffla que, peut-être, c’était une possibilité. Ses sourcils sombre et parfaitement dessinés se froncèrent tandis qu’elle réfléchissait à ses derniers vingt-huit ans d’existence comme s’il pouvait lui revenir une évidence qu’elle avait manqué durant tout ce temps. Au terme de longues secondes de réflexion, elle laissa échapper un petit rire. - Vous arriveriez presque à me faire douter, monsieur le maire. Mais non, ma famille n’a jamais eu aucune déconvenue qui aurait pu mener à de telles extrémités. “Il n’y a qu’un Wessex pour penser ainsi.” Songea-t-elle avec une certaine véhémence. - Ma condition est hélas due à la maladie. Une maladie plutôt coriace je vous l’accorde puisque personne au travers du Sekaï n’a jamais pu m’en débarrasser malgré toute la magie de notre monde. Elle haussa simplement les épaules, résignée. - C’est ainsi que voulez-vous. J’aime croire que la vie me réserve quelques surprises et que rien n’est laissé au hasard. Comme notre rencontre par exemple. Un nouveau sourire énigmatique vint flotter sur ses lèvres pleines et elle tendit la main pour qu’Emérée y dépose le contrat. Ses doigts s’attardèrent sur la peau fine de la jeune femme et pendant un instant, elle vit à travers ses yeux le contrat ainsi que l’endroit où elle avait apposé la signature des De Casteille.
- Parfait. Sa main se tendit cette fois vers Arès. - Voici mon cher, c’est un plaisir de faire affaire avec vous. “Même si vous êtes un Wessex.” se retint-elle d’ajouter.
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Arès B. Wessex
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En entendant la petite voix d’Émérée, Arès se retourna prestement, lui jetant un regard aussi noir que menaçant, tandis qu’il attendît avec impatience que cette femme terminât sa phrase. Mais elle n’en fit rien, sans que le Wessex ne comprît pourquoi. Enfin, peu importe, il avait déjà su la cerner, elle et ses remarques incessantes et déplacées. S’il le pouvait, nul doute qu’il lui collerait un bon point dans la figure.
Mais tout de même, il avait beau être un moitié de Reikois, il n’était pas sauvage pour autant et ne frappait pas sur tout le monde. Fort heureusement d’ailleurs, parce qu’avec sa place à la Mairie, il aurait bon nombre de cibles en tête. Heureusement pour lui, il avait une milice déguisée en Garde Personnelle pour se salir les mains à sa place.
Lorsqu’Hélénaïs apporta des réponses à la dernière question du bâtard des Wessex, celui-ci arqua un sourcil avant de plonger son regard en contrebas, observant les délicates tulipes juxtaposant le marbre du kiosque. Des rouges comme des bleus, des jaunes ou des violettes. Il y avait de toutes les couleurs, ce qui donnait de la chaleur au domaine d’Arès. Enfin, c’était encore mieux lorsqu’on pouvait les voir, n’est-ce pas.
Les paroles de la De Casteille étaient admirables, quand bien même le Blaiddyd avait du mal à y croire. La Haute-Noblesse républicaine est fourbe, très fourbe. Il en savait quelque chose, pour le membre bâtard de l’une des Sept Grandes Familles qui, en plus, les avait ridiculisés en leur volant une entreprise. Les Wessex seraient prêts à payer cher pour le voir souffrir, même si, la tendance s’inversait avec son accession au titre de Maire de Courage. Il avait passé la ville qui, auparavant était le bastion des conservateurs, en bastion Optimate. Nul doute qu’elle avait un grand avenir devant elle.
Alors, surtout pour une famille comme la De Casteille, qui avait toujours été Humanistes, les ennemis sont nombreux. Surtout entre les deux extrêmes, Optimate et Humaniste ne s’entendent absolument pas. Mais bon, Arès n’avait d’autre choix que de croire en chacune des paroles que prononçait son interlocutrice. Après tout, elle était très loin d’être une menteuse.
Les prunelles océaniques du Maire glissèrent jusqu’au regard opaque de son interlocutrice, tandis qu’il laissa un bref sourire lui échapper. Non pas qu’il se moquait, simplement qu’il appréciait cette discussion. Même si la fourbe d’Émérée épiais la moindre des paroles d’Arès pour, derrière, les critiquer.
« Je trouve cela admirable, Dame De Casteille, la confiance que vous accordez à votre père. J’ai fait pareil avec le mien et, j’y ai perdu la vue sur un œil pendant un temps, mais aussi ma bien-aimée. » Répondit le bâtard Wessex, avant de s’arrêter, sans continuer davantage sur sa vie privée. Il était aussi inutile qu’inacceptable qu’il se mît à parler de tout cela avec Hélénaïs, même si celle-ci semblait être de bonne écoute.
Arès ne comprit point pourquoi son interlocutrice laissait un petit rire lui échapper, mais, au moins, il avait la confirmation que celle-ci était sérieuse dans ses paroles.
« Inutile de douter. Je vous rassure, ma demande était de toute façon déplacée. J’ai tendance à beaucoup me méfier, j’imagine que vous comprendrez facilement pourquoi. En tout cas, croyez-moi, Dame De Casteille, je suis navré d’apprendre que vous n’ayez jamais trouvé personne pour vous aider à vous soigner. Ma mère avait jadis, su guérir une grave blessure que j’ai eue à l’œil. » Fit-il, indiquant de sa main, son œil droit, traversé d’une cicatrice.
« Ce n’était pas une maladie, simplement une blessure, comme vous pouvez le constater. Elle était une Médecin des Forces Médicales Reikoises. Peut-être pourriez-vous vous tourner vers eux ? Même si, je doute franchement que les Reikois ne viennent en aide à une républicaine, cons et bornés comme ils le sont. » Continua le bâtard, son expression vide de tous sens. Il les détestait, tout comme il détestait son père et sa mère qui, contre toute attente, n’étaient pas encore morts.
La main tendue par Hélénaïs fut rapidement saisie, tant Arès était ravi de pouvoir conclure ce contrat. Il s’était montré honnête et, pour une fois, il ne tentait pas de berner la personne avec qu’il passait un marché. En fait, comme elle était Sénatrice et, en plus Humaniste, il ne tentait pas de la lui faire à l’envers. Ce serait bien peu malin de sa part, sans grande surprise.
Il lui accorda tout de même un sourire véritable sincère, tout en laissant ses prunelles océaniques glisser jusqu’au regard de son interlocutrice qui, malheureusement, n’avait pas la chance de pouvoir le voir.
« Tout le plaisir est pour moi, Dame de Casteille. Croyez-moi, je suis véritablement ravi de faire affaire avec vous et, j’espère que notre entreprise commune fonctionnera parfaitement bien. » Avoua Arès, tout en réfléchissant.
En y repensant, il était persuadé qu’Hélénaïs avait su lire le contrat, puisqu’elle n’avait absolument pas communiqué avec Émérée. Ce qui, à moins qu’elle lui fît une confiance aveugle, restait étrange. Ou alors, sa suivante était télépathe. Enfin, Arès avait une idée et, il ne tentait rien à essayer de lui demander.
Sans lui lâcher la main, Arès tourna la tête en direction de son domaine, le sourire aux lèvres. Il mirait son domaine avec ardeur, tant il appréciait la vue qu’il lui offrait. Un jardin, une forêt, un Griffon.
« Allez-y, Hélénaïs. Je vous autorise à pénétrer dans mon esprit pour que vous puissiez voir ce que je vois en ce moment même. Je suis persuadé que vous en êtes capable. À moins que vous ayez une confiance aveugle en votre assistante pour ne même pas avoir pris connaissance des termes du contrat vous-même. » Affirma Arès, par télépathie, attendant qu’Hélénaïs ne s’exécutât.
Mais tout de même, il avait beau être un moitié de Reikois, il n’était pas sauvage pour autant et ne frappait pas sur tout le monde. Fort heureusement d’ailleurs, parce qu’avec sa place à la Mairie, il aurait bon nombre de cibles en tête. Heureusement pour lui, il avait une milice déguisée en Garde Personnelle pour se salir les mains à sa place.
Lorsqu’Hélénaïs apporta des réponses à la dernière question du bâtard des Wessex, celui-ci arqua un sourcil avant de plonger son regard en contrebas, observant les délicates tulipes juxtaposant le marbre du kiosque. Des rouges comme des bleus, des jaunes ou des violettes. Il y avait de toutes les couleurs, ce qui donnait de la chaleur au domaine d’Arès. Enfin, c’était encore mieux lorsqu’on pouvait les voir, n’est-ce pas.
Les paroles de la De Casteille étaient admirables, quand bien même le Blaiddyd avait du mal à y croire. La Haute-Noblesse républicaine est fourbe, très fourbe. Il en savait quelque chose, pour le membre bâtard de l’une des Sept Grandes Familles qui, en plus, les avait ridiculisés en leur volant une entreprise. Les Wessex seraient prêts à payer cher pour le voir souffrir, même si, la tendance s’inversait avec son accession au titre de Maire de Courage. Il avait passé la ville qui, auparavant était le bastion des conservateurs, en bastion Optimate. Nul doute qu’elle avait un grand avenir devant elle.
Alors, surtout pour une famille comme la De Casteille, qui avait toujours été Humanistes, les ennemis sont nombreux. Surtout entre les deux extrêmes, Optimate et Humaniste ne s’entendent absolument pas. Mais bon, Arès n’avait d’autre choix que de croire en chacune des paroles que prononçait son interlocutrice. Après tout, elle était très loin d’être une menteuse.
Les prunelles océaniques du Maire glissèrent jusqu’au regard opaque de son interlocutrice, tandis qu’il laissa un bref sourire lui échapper. Non pas qu’il se moquait, simplement qu’il appréciait cette discussion. Même si la fourbe d’Émérée épiais la moindre des paroles d’Arès pour, derrière, les critiquer.
« Je trouve cela admirable, Dame De Casteille, la confiance que vous accordez à votre père. J’ai fait pareil avec le mien et, j’y ai perdu la vue sur un œil pendant un temps, mais aussi ma bien-aimée. » Répondit le bâtard Wessex, avant de s’arrêter, sans continuer davantage sur sa vie privée. Il était aussi inutile qu’inacceptable qu’il se mît à parler de tout cela avec Hélénaïs, même si celle-ci semblait être de bonne écoute.
Arès ne comprit point pourquoi son interlocutrice laissait un petit rire lui échapper, mais, au moins, il avait la confirmation que celle-ci était sérieuse dans ses paroles.
« Inutile de douter. Je vous rassure, ma demande était de toute façon déplacée. J’ai tendance à beaucoup me méfier, j’imagine que vous comprendrez facilement pourquoi. En tout cas, croyez-moi, Dame De Casteille, je suis navré d’apprendre que vous n’ayez jamais trouvé personne pour vous aider à vous soigner. Ma mère avait jadis, su guérir une grave blessure que j’ai eue à l’œil. » Fit-il, indiquant de sa main, son œil droit, traversé d’une cicatrice.
« Ce n’était pas une maladie, simplement une blessure, comme vous pouvez le constater. Elle était une Médecin des Forces Médicales Reikoises. Peut-être pourriez-vous vous tourner vers eux ? Même si, je doute franchement que les Reikois ne viennent en aide à une républicaine, cons et bornés comme ils le sont. » Continua le bâtard, son expression vide de tous sens. Il les détestait, tout comme il détestait son père et sa mère qui, contre toute attente, n’étaient pas encore morts.
La main tendue par Hélénaïs fut rapidement saisie, tant Arès était ravi de pouvoir conclure ce contrat. Il s’était montré honnête et, pour une fois, il ne tentait pas de berner la personne avec qu’il passait un marché. En fait, comme elle était Sénatrice et, en plus Humaniste, il ne tentait pas de la lui faire à l’envers. Ce serait bien peu malin de sa part, sans grande surprise.
Il lui accorda tout de même un sourire véritable sincère, tout en laissant ses prunelles océaniques glisser jusqu’au regard de son interlocutrice qui, malheureusement, n’avait pas la chance de pouvoir le voir.
« Tout le plaisir est pour moi, Dame de Casteille. Croyez-moi, je suis véritablement ravi de faire affaire avec vous et, j’espère que notre entreprise commune fonctionnera parfaitement bien. » Avoua Arès, tout en réfléchissant.
En y repensant, il était persuadé qu’Hélénaïs avait su lire le contrat, puisqu’elle n’avait absolument pas communiqué avec Émérée. Ce qui, à moins qu’elle lui fît une confiance aveugle, restait étrange. Ou alors, sa suivante était télépathe. Enfin, Arès avait une idée et, il ne tentait rien à essayer de lui demander.
Sans lui lâcher la main, Arès tourna la tête en direction de son domaine, le sourire aux lèvres. Il mirait son domaine avec ardeur, tant il appréciait la vue qu’il lui offrait. Un jardin, une forêt, un Griffon.
« Allez-y, Hélénaïs. Je vous autorise à pénétrer dans mon esprit pour que vous puissiez voir ce que je vois en ce moment même. Je suis persuadé que vous en êtes capable. À moins que vous ayez une confiance aveugle en votre assistante pour ne même pas avoir pris connaissance des termes du contrat vous-même. » Affirma Arès, par télépathie, attendant qu’Hélénaïs ne s’exécutât.
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Hélénaïs de Casteille
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La main d’Arès était plus rugueuse qu’elle ne s’y attendait. Ce n’était pas la paume d’un bureaucrate, elle était large et sa peau calleuse. Même en sachant qu’il n’était pas du genre à rester cloîtrer dans son bureau, cela la surprit sans qu’elle n’en laisse rien paraître. La surprise fut moins évidente à dissimuler cependant lorsqu’il garda ses doigts enroulés autour de sa dextre sans la lâcher et que sa voix retentit dans son esprit comme s’il était en train de lui murmurer à l’oreille. Hélénaïs dût lutter contre l’envie de s’arracher à sa poigne. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’était pas entrée dans l’esprit de quelqu’un d’autre qu’Emérée, encore moins sans autorisation. La dernière fois qu’elle avait eu l’audace de le faire, lorsqu’elle était encore étudiante, la vision d’horreur des démons de Séraphin l’avait tellement terrifiée qu’elle s’était jurée de ne plus jamais retenter l’expérience avec qui que ce soit. Avec Emerée c'était différent, elle lui avait donné son aval à peine deux jours après leur rencontre et elle avait une capacité à compartimenté ses pensées qui était extraordinaire.
“Il est amusant que vous parliez de confiance aveugle, vous ne croyez pas ?” Demanda-t-elle sans parler. “Et j’ai effectivement toute confiance en elle. Croyez-vous que j’aurais eu le temps de lire un contrat aussi long en aussi peu de temps ?” C’était absurde, il lui aurait fallu plusieurs minutes pour prendre connaissance des grandes lignes et des petits caractères. Ce qu’Emérée, elle, avait eu le temps de faire. “Néanmoins, vous avez raison. Je maîtrise la lecture de l’esprit. Plutôt bien d’ailleurs.” Ce n’était pas un mensonge. “Suffisamment pour dénicher certains de vos secrets si l’envie m’en prenait.”. Cela aussi, c’était vrai. Hélénaïs était douée en la matière, elle était capable de déterrer des souvenirs vieux de plusieurs années et de donner un sens aux pensées complexes, ce qui lui permettait d’échanger facilement avec sa suivante. “Comme vous voudrez.” La seule chance d’Arès résidait dans la bonne foi de la jeune femme et heureusement pour lui, c’était l’une de ses qualités principales. D’une nature douce et gentille quoi qu’un peu téméraire, la sénatrice n’était pas de ceux à planter un couteau dans le dos d’un associé bien qu’elle n’hésiterait guère longtemps si le besoin s’en faisait sentir. Mais ce n’était pas le cas ici alors elle se faufila simplement dans son esprit, petite conscience dans un océan de souvenirs tumultueux.
A côté de l’esprit d’Emérée, celui d’Arès était fait de fer. Elle n’y retrouvait pas la chaleur de sa suivante, ni l’ordre si précieux qu’elle y faisait régner. C’était un endroit nouveau qu’elle découvrait avec hésitation. Parmis la multitude de souvenirs qui se bousculaient dans sa tête, Hélénaïs chercha les plus récent, ceux d’un jardin qui faisait face à une maison richement décorée de marbre et de fleurs multicolores puis les yeux d’Arès clignèrent et elle découvrit une forêt ainsi qu’un griffon. Sa main se serra machinalement dans celle de l’homme. Les créatures n’étaient pas sa tasse de thé. Non pas qu’elle ne les aimes pas, elle n’avait simplement jamais eut l’occasion de les côtoyer, elle les trouvait impressionnantes et c’était peut-être la première -et dernière- fois qu’elle en verrait un même à travers les yeux d’un autre.
- Impressionnant. Commenta-t-elle sans savoir où se trouvait désormais cet animal au plumage noir ébène. Après tout, elle voyait ce à quoi pensait Arès, donc avec un léger temps de retard par rapport à la réalité. Peut-être le griffon était-il devant son nez désormais. - Je ne savais pas que vous possédiez un tel animal. Dit-elle alors que sa main libre cherchait à tâtons la barrière du kiosque, afin de l’aider à se situer. Quand elle l’a trouva, elle arracha son esprit à celui d’Arès ainsi que sa main à la sienne pour se tenir à la barrière. - Pourquoi tenez-vous à me montrer ces choses, Arès ? Notre contrat à été signé de nos deux mains, vous n’avez rien à gagner à vous montrer sympathique. Elle aurait voulu ajouter qu’elle n’en avait pas particulièrement l’envie, l'hypocrisie n’était pas quelque chose qu’elle trouvait particulièrement séduisant. Ses doigts pianotèrent sur le bois pendant quelque secondes avant qu’elle ne reprenne la parole.
- Concernant le Reike… Ce peuple est doué en magie, mais la République est douée en sciences magiques. Peut-être avez vous raison, les années auraient pu voir un traitement naître. Hélas, je ne crois pas qu’aucun sera en mesure de me rendre la vue désormais. Un soupire franchit la barrière de ses lèvres et elle entendit les pas d’Emérée se rapprocher pour reprendre le contrat qui ne tarda pas à lui glisser entre les doigts. - Je suis désolée pour vous et votre compagne, personne ne mérite ce genre de traitement. Et elle pensait ce qu’elle disait bien qu’elle fut incapable de connaître l’étendu de cette douleur qu’elle ne connaissait pas.
“Il est amusant que vous parliez de confiance aveugle, vous ne croyez pas ?” Demanda-t-elle sans parler. “Et j’ai effectivement toute confiance en elle. Croyez-vous que j’aurais eu le temps de lire un contrat aussi long en aussi peu de temps ?” C’était absurde, il lui aurait fallu plusieurs minutes pour prendre connaissance des grandes lignes et des petits caractères. Ce qu’Emérée, elle, avait eu le temps de faire. “Néanmoins, vous avez raison. Je maîtrise la lecture de l’esprit. Plutôt bien d’ailleurs.” Ce n’était pas un mensonge. “Suffisamment pour dénicher certains de vos secrets si l’envie m’en prenait.”. Cela aussi, c’était vrai. Hélénaïs était douée en la matière, elle était capable de déterrer des souvenirs vieux de plusieurs années et de donner un sens aux pensées complexes, ce qui lui permettait d’échanger facilement avec sa suivante. “Comme vous voudrez.” La seule chance d’Arès résidait dans la bonne foi de la jeune femme et heureusement pour lui, c’était l’une de ses qualités principales. D’une nature douce et gentille quoi qu’un peu téméraire, la sénatrice n’était pas de ceux à planter un couteau dans le dos d’un associé bien qu’elle n’hésiterait guère longtemps si le besoin s’en faisait sentir. Mais ce n’était pas le cas ici alors elle se faufila simplement dans son esprit, petite conscience dans un océan de souvenirs tumultueux.
A côté de l’esprit d’Emérée, celui d’Arès était fait de fer. Elle n’y retrouvait pas la chaleur de sa suivante, ni l’ordre si précieux qu’elle y faisait régner. C’était un endroit nouveau qu’elle découvrait avec hésitation. Parmis la multitude de souvenirs qui se bousculaient dans sa tête, Hélénaïs chercha les plus récent, ceux d’un jardin qui faisait face à une maison richement décorée de marbre et de fleurs multicolores puis les yeux d’Arès clignèrent et elle découvrit une forêt ainsi qu’un griffon. Sa main se serra machinalement dans celle de l’homme. Les créatures n’étaient pas sa tasse de thé. Non pas qu’elle ne les aimes pas, elle n’avait simplement jamais eut l’occasion de les côtoyer, elle les trouvait impressionnantes et c’était peut-être la première -et dernière- fois qu’elle en verrait un même à travers les yeux d’un autre.
- Impressionnant. Commenta-t-elle sans savoir où se trouvait désormais cet animal au plumage noir ébène. Après tout, elle voyait ce à quoi pensait Arès, donc avec un léger temps de retard par rapport à la réalité. Peut-être le griffon était-il devant son nez désormais. - Je ne savais pas que vous possédiez un tel animal. Dit-elle alors que sa main libre cherchait à tâtons la barrière du kiosque, afin de l’aider à se situer. Quand elle l’a trouva, elle arracha son esprit à celui d’Arès ainsi que sa main à la sienne pour se tenir à la barrière. - Pourquoi tenez-vous à me montrer ces choses, Arès ? Notre contrat à été signé de nos deux mains, vous n’avez rien à gagner à vous montrer sympathique. Elle aurait voulu ajouter qu’elle n’en avait pas particulièrement l’envie, l'hypocrisie n’était pas quelque chose qu’elle trouvait particulièrement séduisant. Ses doigts pianotèrent sur le bois pendant quelque secondes avant qu’elle ne reprenne la parole.
- Concernant le Reike… Ce peuple est doué en magie, mais la République est douée en sciences magiques. Peut-être avez vous raison, les années auraient pu voir un traitement naître. Hélas, je ne crois pas qu’aucun sera en mesure de me rendre la vue désormais. Un soupire franchit la barrière de ses lèvres et elle entendit les pas d’Emérée se rapprocher pour reprendre le contrat qui ne tarda pas à lui glisser entre les doigts. - Je suis désolée pour vous et votre compagne, personne ne mérite ce genre de traitement. Et elle pensait ce qu’elle disait bien qu’elle fut incapable de connaître l’étendu de cette douleur qu’elle ne connaissait pas.
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Arès B. Wessex
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Arès ne put s’empêcher de laisser un faible rictus s’échapper d’entre ses lèvres, un son que son interlocutrice ne pourrait certainement pas entendre tant il était faible. Il ne soufflait pas du nez par moquerie, non, ce n’était pas son genre, mais plutôt parce qu’il vint de faire une remarque inappropriée qu’il regrettât amèrement. Parler de confiance aveugle face à une personne étant aveugle pouvait être perçu comme étant de mauvais goût et, ce n’était absolument pas son objectif.
Le Maire la plaignait sincèrement, même s’il ne lui en dit pas un mot. La cécité était certainement, selon le demi-elfe, l’un des pires handicaps possibles, avec la perte de l’ouïe. Perdre un sens n’était jamais des plus agréables, surtout la vue et, cela, Arès eut bien failli en perdre la moitié. Enfin, une sombre époque pour le bâtard des Wessex. Il n’osait imaginer à quel point cela pouvait être embêtant, de ne pas avoir la chance de pouvoir voir les magnifiques paysages qui, ensemble, dans une harmonie somptueuse, constituaient la magnificence de la Nation Bleue. Tout cela pour dire qu’il ne pouvait que plaindre la De Casteille, de ne jamais avoir eu la chance de voir l’horizon de l’océan. D’ailleurs, cela lui donna une idée.
Comme à son habitude, le Maire visait juste. Son interlocutrice était bel et bien capable de lire dans l’esprit de ceux qu’elle touchait. Naturellement, Arès avait des secrets, comme tout bon politicien, mais rien qui ne méritait d’être à ce point-là caché. Si l’envie prenait à Hélénaïs d’observer la psyché du demi-elfe, alors il lui laisserait faire, à ses risques et périls. Peut-être serait-elle-même capable de dénicher des souvenirs aussi sombres qu’enfouis dans les limbes du subconscient d’Arès.
Enfin, pour le moment, ce n’était pas véritablement le sujet. Le demi-elfe n’était pas du genre à accorder sa confiance si facilement. Comme son interlocutrice, sans le moindre doute. Après tout, ils étaient tous deux politiciens et, en tant que bons politiciens, ils devaient se méfier de ceux essayant de se rapprocher d’eux, non ? Sénateur comme Maire étaient des places de choix dans la société Républicaine, que peu de personnes parvenaient à atteindre.
« Et alors, pourquoi n’essayez-vous pas de fouiller dans mon Esprit, au-delà que de simplement voir à travers mes yeux, dame De Casteille ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? L’éthique ou, la peur ? » Questionna le bâtard des Wessex, par télépathie, avec une once de provocation dans ses paroles. Il voulait voir si son interlocutrice possédait des principes et une morale, ou si elle n’en avait rien à faire. Une sorte de test, pas bien méchant non plus.
Le corps d’Arès fut parcouru de frisson, un courant électrique s’emparait de lui, lorsque la dextre de la Sénatrice renforça son emprise autour de sa main. Il sentait l’esprit de son interlocutrice pénétrer dans sa tête. Mais, il sentait aussi que, pour l’instant, elle n’osa pas chercher bien loin. Simplement des souvenirs récents et sans le moindre intérêt, qui lui permettrait tout de même de voir au travers de ses prunelles océaniques. Un cadeau que lui fit bien volontiers le Maire de Courage, toujours en plaignant son interlocutrice de ne pas avoir accès au sens de la vue.
Mais, pourquoi augmenta-t-elle l’emprise de sa douce main sur celle d’Arès ? Avait-elle vu quelque chose qui lui paraissait effrayant ? Peut-être. En tout cas, le bâtard des Wessex ne ferait pas l’erreur de le lui demander, la laissant plutôt profiter de l’instant présent, de la vue qu’il lui offrait, tandis que son visage se fendit d’un délicat sourire à l’intention de son interlocutrice.
Ne pas savoir qu’Arès possédait un Griffon était tout à fait normale, surtout dans le cas de son interlocutrice. Mais il était tout de même ravi qu’elle pût en voir un en vrai. Ce n’était pas tous les jours que l’on avait la chance d’en voir un, même en République. Puis, doucement, la chaleur procurée par la main d’Hélénaïs se dissipa, tandis que cette dernière porta cette même main sur les barrières du kiosque.
« Pourquoi pensez-vous que je suis forcément une mauvaise personne, Dame de Casteille ? Est-ce à cause de mon nom : Wessex ? Est-ce à cause du Courant politique auxquels j’appartiens et que je soutiens ? » S’exprima Arès, à haute voix.
« J’ai beau être un directeur d’entreprise et un Maire Fasciste, je reste un humain avec un cœur. Même si nous avons trouvé un accord, je peux encore me montrer sympathique. À vrai dire, c’est même une raison supplémentaire pour moi que de me montrer aimable avec vous. Vous avez accepté de faire affaire avec moi malgré nos opinions politiques divergentes. Pourquoi ne pas continuer de discuter en toute sympathie, en laissant la politique de côté. Nulle hypocrisie, seulement une envie sincère d’aller de l’avant, Dame de Casteille. » Argumenta le Maire, attendant avec impatience la réponse de son interlocutrice.
Arès souffla légèrement du nez, mais aucun rictus cette fois-ci, simplement un léger embêtement, tant son interlocutrice se refusait à croire qu’un remède à sa maladie existait. Enfin, Arès n’était absolument pas calé en soin, tout ce qu’il eût comme maîtrise des magies de soins, c’était sa mère qui lui avait appris.
« J’en suis véritablement navré, Dame de Casteille, croyez-moi. J’espère qu’un jour, une personne sera en mesure de vous rendre tout de même un semblant de vue. J’aimerais que vous puissiez voir les beaux paysages observables depuis la mer. Encore mieux, j’aimerais vous montrer ce que l’on ressent, lorsque l’on se trouve au milieu de nulle part, avec de l’eau à perte de vue. » Conta le bâtard des Wessex, tout en se fendant d’un délicat sourire.
Bien sûr, il passerait tout ce qui touchait à sa vie passée, tant certains aspects demeuraient douloureux pour lui. Un mauvais souvenir, la perte d’un être cher, une vie de paria, loin de son domicile, loin de chez lui, sur l’île de Kaizoku. Enfin, ses prunelles océaniques, le regard intense, glissèrent jusqu’à son interlocutrice, tandis qu’Émérée était à ses côtés.
« Dame De Casteille, accepteriez-vous de m’accompagner pour un court vol en Griffon ? J’aimerais vous emmener au port Blaiddyd, pour que vous puissiez voir l’étendue bleue qui s’offre à vous, sur les plages de la ville. Je suis certain que la vue vous plaira. » Questionna le Maire, l’air enjoué. Si elle l’acceptait, ils pouvaient aussi prendre le large sur un Navire, histoire de s’éloigner des côtes et de pouvoir profiter de l’Océan à perte de vue.
Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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Les doigts d’Hélénaïs jouaient nerveusement sur le bois de la rambarde alors qu’elle songeait à ce qu’elle avait vu à travers les yeux d’Arès, à cette créature au plumage noir foncé dont les rayons du soleil faisait luire un sous-ton chocolat. Mais bien vite la voix du maire la rappela à leur conversation et elle tourna naturellement la tête dans sa direction avant de hausser les sourcils.
- Je ne pense pas que vous soyez une mauvaise personne. Répondit-elle simplement. - Du moins, je ne crois pas avoir dit une chose pareille. Si c’était le cas, elle l’avait oublié aussi vite qu’elle l’avait pensé. - Et si je ne fouille pas plus en avant dans vos pensées c’est parce que ce n’est pas dans ma ligne de conduite. Une vérité, tout ce qu’il y avait de plus banal. - Je ne suis pas une menteuse et je ne trompe pas mes pairs à moins d’avoir de bonnes raisons. Je n’en ai aucune de vous causer du tort ou de fouiller vos souvenirs. Ils ne sont qu’à vous, après tout. Et s’il avait tenu à lui en montrer d'autres, ça n'aurait engagé que sa propre responsabilité. Tandis qu’il reprenait là où elle l’avait interrompu, elle se tourna à demi dans sa direction. Il était étrange de voir un homme comme Arès Wessex vanter son humanité ainsi que sa sensibilité. Ce n’était ni le genre de son courant politique, ni celui qu’on lui attribuait mais de cela, Hélénaïs ne pouvait en témoigner ; elle ne le connaissait pas.
- Ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ? Elle eut un sourire ténu auquel Arès répondit par un simple souffle du nez qu’elle supposa être un rire puis la conversation reprit et se concentra à nouveau sur sa cécité. Elle dû faire un effort pour ne pas soupirer. - Eh bien je le verrais en regardant à travers le regard de quelqu’un d’autre, ce n’est pas grave. N’ayez pas pitié d’une condition pour laquelle je ne me plains pas, Arès. Je ne suis pas malheureuse. Assura-t-elle en faisant un pas dans sa direction pour lui tapoter gentiment l’épaule.
- Non.
Ce fut la voix d’Emérée qui répondit la première à la proposition de vol d’Arès. Hélénaïs, elle, était encore bouche bée, les sourcils haussés en train de peser le pour et le contre. L’idée était tentante et elle n’était pas d’une nature à refuser ce genre d’escapade. Au contraire de sa suivante qui, elle en était certaine, devait déjà se demander la meilleure façon de l’obliger à rester à terre.
- Ma dame, non. Cette fois ce n’était pas à Arès que Emérée s’adressait mais bien à la jeune De Casteille dont elle devinait sans peine les idées cachées derrière le sourire mutin qui lui illuminait désormais le visage.
- Ça ne sera pas long, Emérée. Elle se tourna vers Arès. - N’est-ce pas ? Puis elle lui tendit la main et même sans la voir, elle sut que la demoiselle à ses côtés se retenait de toutes ses forces d’étrangler le maire de Courage.
- Je ne pense pas que vous soyez une mauvaise personne. Répondit-elle simplement. - Du moins, je ne crois pas avoir dit une chose pareille. Si c’était le cas, elle l’avait oublié aussi vite qu’elle l’avait pensé. - Et si je ne fouille pas plus en avant dans vos pensées c’est parce que ce n’est pas dans ma ligne de conduite. Une vérité, tout ce qu’il y avait de plus banal. - Je ne suis pas une menteuse et je ne trompe pas mes pairs à moins d’avoir de bonnes raisons. Je n’en ai aucune de vous causer du tort ou de fouiller vos souvenirs. Ils ne sont qu’à vous, après tout. Et s’il avait tenu à lui en montrer d'autres, ça n'aurait engagé que sa propre responsabilité. Tandis qu’il reprenait là où elle l’avait interrompu, elle se tourna à demi dans sa direction. Il était étrange de voir un homme comme Arès Wessex vanter son humanité ainsi que sa sensibilité. Ce n’était ni le genre de son courant politique, ni celui qu’on lui attribuait mais de cela, Hélénaïs ne pouvait en témoigner ; elle ne le connaissait pas.
- Ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ? Elle eut un sourire ténu auquel Arès répondit par un simple souffle du nez qu’elle supposa être un rire puis la conversation reprit et se concentra à nouveau sur sa cécité. Elle dû faire un effort pour ne pas soupirer. - Eh bien je le verrais en regardant à travers le regard de quelqu’un d’autre, ce n’est pas grave. N’ayez pas pitié d’une condition pour laquelle je ne me plains pas, Arès. Je ne suis pas malheureuse. Assura-t-elle en faisant un pas dans sa direction pour lui tapoter gentiment l’épaule.
- Non.
Ce fut la voix d’Emérée qui répondit la première à la proposition de vol d’Arès. Hélénaïs, elle, était encore bouche bée, les sourcils haussés en train de peser le pour et le contre. L’idée était tentante et elle n’était pas d’une nature à refuser ce genre d’escapade. Au contraire de sa suivante qui, elle en était certaine, devait déjà se demander la meilleure façon de l’obliger à rester à terre.
- Ma dame, non. Cette fois ce n’était pas à Arès que Emérée s’adressait mais bien à la jeune De Casteille dont elle devinait sans peine les idées cachées derrière le sourire mutin qui lui illuminait désormais le visage.
- Ça ne sera pas long, Emérée. Elle se tourna vers Arès. - N’est-ce pas ? Puis elle lui tendit la main et même sans la voir, elle sut que la demoiselle à ses côtés se retenait de toutes ses forces d’étrangler le maire de Courage.
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