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Tout était prêt, Nargulg avait soigneusement préparé le carnage qui se profilait à l'horizon miteux, oui "miteux" convenait pour décrire au mieux ce semblant de quartier suintant la misère à tout point de vue. Une conséquence de la guerre peut-être, il n'y était pas lui et à dire le vrai notre guerrier verdâtre s'en moquait éperdument tant il avait d'autres chats à fouetter. Le contrat ordonnait la mise à mort d'un loustic, apprenti lascar certainement, un chat se voulant lion depuis qu'il était à la tête d'une petite bande à son image. Thasren était le nom de la cible, mais Thasren craignait pour sa vie voyez-vous et à raison par ailleurs, parce que le bougre s'était levé un matin décidé à ne pas rembourser sa dette. Dans certains milieux négliger les affaires d'argent était synonyme d'une condamnation à mort et Nargulg devait sa présence ici pour cette seule et unique raison. Thasren ne voulait pas poindre hors de son trou, soit, l'orc viendra à lui.
-Je vous ai dit tout ce que je savais non ? C'est grâce à moi que vous êtes si près du but...
Nargulg grinça des dents lorsque le gringalet l'ouvrit pour geindre à petite voix, ce petit gars avait bien un nom mais impossible pour l'orc de s'en souvenir, à quoi bon après tout ? Retenez tout de même que cette larve était un chien de Thasren et, tenté par la récompense il se laissa pêché par un colosse vert et son acolyte tout masqué par une armure, à croire que celle-ci lui était collée à la peau. Nargulg s'abstint de lancer telle remarque à son présent partenaire, d'abord parce que ce n'était pas son genre, ni le moment et puis lui aussi était une armure sur pattes, moins couvert que Klaus certes mais assez pour tenir la dragée haute aux cibles sur lesquelles le duo allaient fondre sous peu.
-La ferme. Fais ce pour quoi nous t'avons pris avec nous, rends-toi utile.
Sa réponse fut sèche, son intention claire comme du cristal, l'heure était venue de passer à l'action, de sortir de ce recoin de ruelle noyée dans une obscurité que même les éclats du ciel étoilé évitèrent. L'ancien toutou de Thasren s'appliqua à distraire les deux gardes plantés à l'entrée de ce qui devait être, autrefois, un bouiboui tenant plus du taudis que de la planque parfaite. Cette même ruine peuplée de crevards parvenait pourtant à plonger le coin dans un silence de mort quand venait la nuit, pas âmes qui vivent pour animer les parages oh non. Il fallait reconnaître qu'il n'y avait rien à faire dans ce coin de Mael et cela facilitait l'entreprise de Nargulg qui, las de patienter, jette un regard complice en direction de Klaus. Nul besoin de l'ouvrir les deux savaient précisément quoi faire.
La hache d'arme empoignée, Nargulg se découvrit à la rue qu'il n'avait que trop zyeuté et d'un pas décidé il atteignit l'un des gardes qui lui offrait le dos, des amateurs décidément, il enfonça la pique de son arme dans le gosier du premier surveillant sans une once d'hésitation. Le second était destiné à son collègue de mission raison pour laquelle Nargulg n'y prêta guère attention. Plutôt que de risquer la perte de l'effet de surprise, il indiqua la porte d'entrée d'un signe de la tête au vermisseau, dont l'utilité s'estompa dès lors qu'il y frappa et que le judas de celle-ci s'éclaircit pour afficher une paire d'yeux ne pouvant que tomber sur le félon sans nom. Derrière le traître c'est l'énorme orc qui prit place et à nouveau la pointe de sa hache d'arme ensanglantée pénétra la chair du premier venu, le fameux gringalet ne put se plaindre, son sang parlerait pour lui. Sitôt embroché, le mouvement de Nargulg poursuivit son oeuvre et de sa force justement employée il fit atterir son arme au travers de la porte pas bien solide au demeurant. Une nouvelle victime était fraîchement vissée au manche mais surtout il fit une entrée pour le moins fracassante. Ce qui restait de la porte s'étala sur celle qui fit l'erreur d'ouvrir le judas et l'orc de piétiner l'entrée pour prendre place dans cet intérieur vétuste, face à de la canaille encore sous le choc d'un fracas qui réveilla le quartier.
-Je vous ai dit tout ce que je savais non ? C'est grâce à moi que vous êtes si près du but...
Nargulg grinça des dents lorsque le gringalet l'ouvrit pour geindre à petite voix, ce petit gars avait bien un nom mais impossible pour l'orc de s'en souvenir, à quoi bon après tout ? Retenez tout de même que cette larve était un chien de Thasren et, tenté par la récompense il se laissa pêché par un colosse vert et son acolyte tout masqué par une armure, à croire que celle-ci lui était collée à la peau. Nargulg s'abstint de lancer telle remarque à son présent partenaire, d'abord parce que ce n'était pas son genre, ni le moment et puis lui aussi était une armure sur pattes, moins couvert que Klaus certes mais assez pour tenir la dragée haute aux cibles sur lesquelles le duo allaient fondre sous peu.
-La ferme. Fais ce pour quoi nous t'avons pris avec nous, rends-toi utile.
Sa réponse fut sèche, son intention claire comme du cristal, l'heure était venue de passer à l'action, de sortir de ce recoin de ruelle noyée dans une obscurité que même les éclats du ciel étoilé évitèrent. L'ancien toutou de Thasren s'appliqua à distraire les deux gardes plantés à l'entrée de ce qui devait être, autrefois, un bouiboui tenant plus du taudis que de la planque parfaite. Cette même ruine peuplée de crevards parvenait pourtant à plonger le coin dans un silence de mort quand venait la nuit, pas âmes qui vivent pour animer les parages oh non. Il fallait reconnaître qu'il n'y avait rien à faire dans ce coin de Mael et cela facilitait l'entreprise de Nargulg qui, las de patienter, jette un regard complice en direction de Klaus. Nul besoin de l'ouvrir les deux savaient précisément quoi faire.
La hache d'arme empoignée, Nargulg se découvrit à la rue qu'il n'avait que trop zyeuté et d'un pas décidé il atteignit l'un des gardes qui lui offrait le dos, des amateurs décidément, il enfonça la pique de son arme dans le gosier du premier surveillant sans une once d'hésitation. Le second était destiné à son collègue de mission raison pour laquelle Nargulg n'y prêta guère attention. Plutôt que de risquer la perte de l'effet de surprise, il indiqua la porte d'entrée d'un signe de la tête au vermisseau, dont l'utilité s'estompa dès lors qu'il y frappa et que le judas de celle-ci s'éclaircit pour afficher une paire d'yeux ne pouvant que tomber sur le félon sans nom. Derrière le traître c'est l'énorme orc qui prit place et à nouveau la pointe de sa hache d'arme ensanglantée pénétra la chair du premier venu, le fameux gringalet ne put se plaindre, son sang parlerait pour lui. Sitôt embroché, le mouvement de Nargulg poursuivit son oeuvre et de sa force justement employée il fit atterir son arme au travers de la porte pas bien solide au demeurant. Une nouvelle victime était fraîchement vissée au manche mais surtout il fit une entrée pour le moins fracassante. Ce qui restait de la porte s'étala sur celle qui fit l'erreur d'ouvrir le judas et l'orc de piétiner l'entrée pour prendre place dans cet intérieur vétuste, face à de la canaille encore sous le choc d'un fracas qui réveilla le quartier.
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Gouttes de sang
Feat Nargulg
La guerre contre les Titans s'était tue il y a de cela quelques semaines, laissant de nombreux stigmates dans la région. Klaus est enfin à Mael pour accomplir un contrat qui lui tâchera une nouvelle fois les mains du sang d'un inconnu. Il n'est pas très heureux de faire ceci, mais avec le temps et l'expérience on s'y fait. Il n'a pas beaucoup le choix s'il souhaite survivre dans ce monde violent.
Klaus ne pensait pas recroiser Nargulg de si tôt, et pourtant, le hasard semble bien faire les choses. Il suit l'orc colossale dans les rues mortes de Mael. C'est si étrange de voir certains quartiers blancs comme neige, comme si la guerre n'était pas passé par là, et d'autres sont noirs de suie sentant le cochon brûlé. Probablement qu'il n'y a pas que la chaux et briques qui ont flambé ici. Le colosse de métal n'est pas de ces gens qui essayent de voir un corps sous des débris. Pas qu'il méprise le petit peuple, il en fait partie, mais Klaus n'ose pas regarder les gens qui passent ces rues. Cela le rend triste de voir toutes cette misère, et de savoir que les riches existent toujours et ne font rien.
La mission du jour était plutôt ordinaire. Un homme nommé Thasren doit de l'argent au commanditaire. Manque de bol pour la cible, mais un autre homme est plus proche de ses sous que lui, au point qu'il en ordonne sa suppression pure et simple. Klaus n'assassine pas de gaité de coeur. Il aurait aimé avoir une vie plus simple, mais la vie lui a ouverte une voie bien différente. L'armuré ne croit pas en quelconque Dieu, mais il se pose sur le Destin et tout ce que cela implique. Est-il véritablement maître absolu de son histoire ? Souvent des indices lui prouvent que ce n'est pas le cas. Le libre-arbitre serait donc une mythe ? Peut-être bien.
Klaus est tellement happé par ses pensées qu'il ne fait pas attention ce qu'il se passe devant. L'orc a déjà les choses en main, pourquoi Klaus irait-il diable user de son énergie ? Et il se fait tard. On a du mal à voir les étoiles dans ce coin là de la ville. Mais tant mieux, elles ne seront pas témoins de ce qu'il va se jouer sous peu. Quand ses missions se passent de nuit, Klaus a l'impression que la lune se moque de lui et que les étoiles le jugent.
Sans qu'il n'y fasse vraiment attention, presque nonchalamment, ils étaient arrivés au niveau d'un bouiboui un peu glauque. L'appât faisait le pitre, et Nargulg jeta un oeil à Klaus. Le Faux Roi hoche simplement la tête, et un petit souffle railleur lui échappa. Il l'aimait bien cet orc. pour une fois ce n'est pas quelqu'un qui souhaite sa mort qui l'accompagne. Du moins, il le pense, il le croit. Étonnamment, Klaus avait une sorte de confiance envers le combattant. Pourtant, rien de lui ne pourrait inviter à cela. Mais il s'en fichait, tout ce qu'il compte, c'est l'instant.
Et l'instant n'est pas au sentimental. Nargulg s'occupait déjà d'un adversaire. Klaus dégainait à peine sa claymore pour aller fendre le buste du second garde le barrant la route. Rien de bien compliqué. Un corps qui tombe et qui se vide de son sang. Cette fois-ci un inconnu. L'armuré n'a pas eu la délicatesse de lui demander son nom, alors il mourra dans l'indifférence. Le reste est allé très vite. L'orc est un mâle entreprenant, qui n'attend pas qu'on lui donne des ordres. Pour cette fois, Klaus se laisse porter par le courant. Des missions comme celle-ci, il en a fait des centaines et ça n'a plus rien d'excitant. En plantant la lame de sa hache d'arme dans le corps de feu l'appât - Adrien était son nom - le flot de sang éclaboussa l'acier du Faux Roi, ce qui l'agaça un petit peu. Mais il ne dit autre mot qu'un simple soupire.
Nargulg avait « sobrement » ouvert la porte, et des bruits dégoutants vinrent agresser les tympans sensibles de Klaus. Si celui-ci c'était imposé, peut-être qu'il aurait décidé une méthode un peu plus discrète. A ce train là, tout le quartier va se réveiller, et les forces de l'ordre seront sur leurs côtes. Le colosse de fer vient mettre sa main sur l'épaule de l'orc afin de prendre la relève. Il s'avance en marchant sur la porte, provoquant quelques couinements pathétiques. Plus en avant de l'orc, il pose la pointe de sa lame dans le sol, s'appuyant sur le pommeau de l'épée, « Nous venons prélever un certain Thasren. Pas besoin de mentir, on sait qu'il est là. Offrez-le nous, et vous aurez la vie sauve. », annonça Klaus. Mais c'était un mensonge. Personne n'aurait la vie sauve. Ils vont purger les lieux une fois la cible trouvée. Demande supplémentaire du commanditaire, pour être certain que personne ne viendrait lui voler son dernier souffle. « Alors ?... C'est pour aujourd'hui ou pour demain ? », insista Klaus face au silence de l'assemblée. Une odeur d'urine se fit sentir... à moins qu'elle n'ait été là depuis le début ? A ce stade, impossible de savoir.
Au bout de deux bonnes minutes qui parurent terriblement longues, un petit gobelin gringalet dénonça une direction. Une porte, comme par hasard. D'un mouvement de tête énergique vers la porte, Klaus somme, « Va l'ouvrir.».
C'est trop facile.
CENDRES
Klaus ne pensait pas recroiser Nargulg de si tôt, et pourtant, le hasard semble bien faire les choses. Il suit l'orc colossale dans les rues mortes de Mael. C'est si étrange de voir certains quartiers blancs comme neige, comme si la guerre n'était pas passé par là, et d'autres sont noirs de suie sentant le cochon brûlé. Probablement qu'il n'y a pas que la chaux et briques qui ont flambé ici. Le colosse de métal n'est pas de ces gens qui essayent de voir un corps sous des débris. Pas qu'il méprise le petit peuple, il en fait partie, mais Klaus n'ose pas regarder les gens qui passent ces rues. Cela le rend triste de voir toutes cette misère, et de savoir que les riches existent toujours et ne font rien.
La mission du jour était plutôt ordinaire. Un homme nommé Thasren doit de l'argent au commanditaire. Manque de bol pour la cible, mais un autre homme est plus proche de ses sous que lui, au point qu'il en ordonne sa suppression pure et simple. Klaus n'assassine pas de gaité de coeur. Il aurait aimé avoir une vie plus simple, mais la vie lui a ouverte une voie bien différente. L'armuré ne croit pas en quelconque Dieu, mais il se pose sur le Destin et tout ce que cela implique. Est-il véritablement maître absolu de son histoire ? Souvent des indices lui prouvent que ce n'est pas le cas. Le libre-arbitre serait donc une mythe ? Peut-être bien.
Klaus est tellement happé par ses pensées qu'il ne fait pas attention ce qu'il se passe devant. L'orc a déjà les choses en main, pourquoi Klaus irait-il diable user de son énergie ? Et il se fait tard. On a du mal à voir les étoiles dans ce coin là de la ville. Mais tant mieux, elles ne seront pas témoins de ce qu'il va se jouer sous peu. Quand ses missions se passent de nuit, Klaus a l'impression que la lune se moque de lui et que les étoiles le jugent.
Sans qu'il n'y fasse vraiment attention, presque nonchalamment, ils étaient arrivés au niveau d'un bouiboui un peu glauque. L'appât faisait le pitre, et Nargulg jeta un oeil à Klaus. Le Faux Roi hoche simplement la tête, et un petit souffle railleur lui échappa. Il l'aimait bien cet orc. pour une fois ce n'est pas quelqu'un qui souhaite sa mort qui l'accompagne. Du moins, il le pense, il le croit. Étonnamment, Klaus avait une sorte de confiance envers le combattant. Pourtant, rien de lui ne pourrait inviter à cela. Mais il s'en fichait, tout ce qu'il compte, c'est l'instant.
Et l'instant n'est pas au sentimental. Nargulg s'occupait déjà d'un adversaire. Klaus dégainait à peine sa claymore pour aller fendre le buste du second garde le barrant la route. Rien de bien compliqué. Un corps qui tombe et qui se vide de son sang. Cette fois-ci un inconnu. L'armuré n'a pas eu la délicatesse de lui demander son nom, alors il mourra dans l'indifférence. Le reste est allé très vite. L'orc est un mâle entreprenant, qui n'attend pas qu'on lui donne des ordres. Pour cette fois, Klaus se laisse porter par le courant. Des missions comme celle-ci, il en a fait des centaines et ça n'a plus rien d'excitant. En plantant la lame de sa hache d'arme dans le corps de feu l'appât - Adrien était son nom - le flot de sang éclaboussa l'acier du Faux Roi, ce qui l'agaça un petit peu. Mais il ne dit autre mot qu'un simple soupire.
Nargulg avait « sobrement » ouvert la porte, et des bruits dégoutants vinrent agresser les tympans sensibles de Klaus. Si celui-ci c'était imposé, peut-être qu'il aurait décidé une méthode un peu plus discrète. A ce train là, tout le quartier va se réveiller, et les forces de l'ordre seront sur leurs côtes. Le colosse de fer vient mettre sa main sur l'épaule de l'orc afin de prendre la relève. Il s'avance en marchant sur la porte, provoquant quelques couinements pathétiques. Plus en avant de l'orc, il pose la pointe de sa lame dans le sol, s'appuyant sur le pommeau de l'épée, « Nous venons prélever un certain Thasren. Pas besoin de mentir, on sait qu'il est là. Offrez-le nous, et vous aurez la vie sauve. », annonça Klaus. Mais c'était un mensonge. Personne n'aurait la vie sauve. Ils vont purger les lieux une fois la cible trouvée. Demande supplémentaire du commanditaire, pour être certain que personne ne viendrait lui voler son dernier souffle. « Alors ?... C'est pour aujourd'hui ou pour demain ? », insista Klaus face au silence de l'assemblée. Une odeur d'urine se fit sentir... à moins qu'elle n'ait été là depuis le début ? A ce stade, impossible de savoir.
Au bout de deux bonnes minutes qui parurent terriblement longues, un petit gobelin gringalet dénonça une direction. Une porte, comme par hasard. D'un mouvement de tête énergique vers la porte, Klaus somme, « Va l'ouvrir.».
C'est trop facile.
CENDRES
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L'odorat est un sens qu'il était bon d'affûter et dans pareille situation il ne pouvait que leur éviter des déconvenues. D'abord l'effroi environnant se signala aux nasaux du mastodonte et ses grandes inspirations renforcèrent ce savoureux parfum de terreur qu'il savait apprécier depuis tout jeune. Dès lors qu'il avait pénétré les lieux il déposa sa hache d'arme au sol parce que trop peu maniable à l'intérieur, c'était le glaive au clair qu'il poursuivit son avancée fait de reniflements incessants. C'est ainsi qu'il dénombra avec exactitude la quantité de cibles dans le périmètre, repéra celui qui s'était fait dessus caché derrière le comptoir et les trois autres réfugiés derrière la porte indiquée par Klaus, fort précautionneux et à raison car les plus robustes de la bande ne s'étaient toujours pas manifestés.
Le gobelin -cette créature insignifiante encore sous le joug d'une intimidation soigneusement entretenue par son collègue tout de métal et au calme olympien- approcha lentement mais sûrement de la porte, hésitant, tremblotant de peur évidemment et l'orc, qui tenait en respect la bande terrée au coeur du restaurant, détourna brièvement ses mirettes ambrées comme pour observer la bestiole verte en action un court laps de temps seulement.
-Ils sont trois derrière la porte.
Ces paroles étaient destinées à Klaus, une évidence la encore, pourtant le gobelin déglutit, la crainte paraissait tourbilloner dans ce si petit être et la porte qu'il devait ouvrir fut soufflée d'une bourrasque provenant de l'intérieur. Le vacarme à nouveau et le gobelin se vit projeté puis écrasé contre un mur tel un insecte, dont il fut indéniablement une piètre incarnation.
Ceux qu'il se chargeait de garder à l'oeil s'armèrent de courage, enhardi qu'ils étaient par cette nouvelle intervention, cet espoir d'échapper au taudis à présent abattoir. Ce faisant les pourceaux accélérèrent leurs fins, parce que Nargulg n'attendait que cela d'en finir avec la piétaille pour passer au plat de résistance : Thasren.
Les ennemis qu'il se devait de supprimer le chargèrent à l'unisson, hurlants pour signifier leur désir de survie. Nargulg rétorqua à cette passion par un "simple" coup d'épée donné au vide, alors ils esquissèrent leur plus beaux sourires puis achevèrent leurs courses les tripes à l'air, fauchés d'une onde de choc qui fut le fruit de sa précédente manoeuvre et ébranla l'entièreté du bouge.
Dorénavant trop de sang recouvrait notre orc tant et si bien qu'il s'offrit quelques instants afin de débarbouiller sa gueule, il fallait avoir les yeux en face des trous parce que la suite promettait plus de complications. Il fit son retour aux côtés du camarade Klaus non sans patauger dans des mares rougeoyantes. L'objectif était loin d'être atteint et déjà il songeait à la corvée que sera le nettoyage de l'équipement, aux éventuelles retombées de cette opération coup de poing et plus encore à l'afflux de gardes qui ne tarderaient pas à rejoindre les deux mercenaires.
-Ils arrivent, finissons-en.
Plutôt que de passer par la porte et s'exposer à des sortilèges il donna libre cours à sa force, son bras gauche zébré de veines s'encastra dans la paroi, mieux qu'une brèche c'était une entrée plus large qui se présenta aux mercenaires. Des éléments du plafond chutèrent aux pieds des uns et des autres sans inquiéter le guerrier outre mesure parce que enfin il pouvait poser les yeux sur le fameux Thasren, reconnaissable à son pourpoint de cuir serpenté de vert et de noir. Ses chiens de gardes n'étaient pas en reste puisqu'on devinait aisément que le sorcier se posta en retrait loin de la mêlée quand l'autre, une épée dans chaque pognes et fringué de ferraille, se rua sur les mercenaires.
Le gobelin -cette créature insignifiante encore sous le joug d'une intimidation soigneusement entretenue par son collègue tout de métal et au calme olympien- approcha lentement mais sûrement de la porte, hésitant, tremblotant de peur évidemment et l'orc, qui tenait en respect la bande terrée au coeur du restaurant, détourna brièvement ses mirettes ambrées comme pour observer la bestiole verte en action un court laps de temps seulement.
-Ils sont trois derrière la porte.
Ces paroles étaient destinées à Klaus, une évidence la encore, pourtant le gobelin déglutit, la crainte paraissait tourbilloner dans ce si petit être et la porte qu'il devait ouvrir fut soufflée d'une bourrasque provenant de l'intérieur. Le vacarme à nouveau et le gobelin se vit projeté puis écrasé contre un mur tel un insecte, dont il fut indéniablement une piètre incarnation.
Ceux qu'il se chargeait de garder à l'oeil s'armèrent de courage, enhardi qu'ils étaient par cette nouvelle intervention, cet espoir d'échapper au taudis à présent abattoir. Ce faisant les pourceaux accélérèrent leurs fins, parce que Nargulg n'attendait que cela d'en finir avec la piétaille pour passer au plat de résistance : Thasren.
Les ennemis qu'il se devait de supprimer le chargèrent à l'unisson, hurlants pour signifier leur désir de survie. Nargulg rétorqua à cette passion par un "simple" coup d'épée donné au vide, alors ils esquissèrent leur plus beaux sourires puis achevèrent leurs courses les tripes à l'air, fauchés d'une onde de choc qui fut le fruit de sa précédente manoeuvre et ébranla l'entièreté du bouge.
Dorénavant trop de sang recouvrait notre orc tant et si bien qu'il s'offrit quelques instants afin de débarbouiller sa gueule, il fallait avoir les yeux en face des trous parce que la suite promettait plus de complications. Il fit son retour aux côtés du camarade Klaus non sans patauger dans des mares rougeoyantes. L'objectif était loin d'être atteint et déjà il songeait à la corvée que sera le nettoyage de l'équipement, aux éventuelles retombées de cette opération coup de poing et plus encore à l'afflux de gardes qui ne tarderaient pas à rejoindre les deux mercenaires.
-Ils arrivent, finissons-en.
Plutôt que de passer par la porte et s'exposer à des sortilèges il donna libre cours à sa force, son bras gauche zébré de veines s'encastra dans la paroi, mieux qu'une brèche c'était une entrée plus large qui se présenta aux mercenaires. Des éléments du plafond chutèrent aux pieds des uns et des autres sans inquiéter le guerrier outre mesure parce que enfin il pouvait poser les yeux sur le fameux Thasren, reconnaissable à son pourpoint de cuir serpenté de vert et de noir. Ses chiens de gardes n'étaient pas en reste puisqu'on devinait aisément que le sorcier se posta en retrait loin de la mêlée quand l'autre, une épée dans chaque pognes et fringué de ferraille, se rua sur les mercenaires.
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Gouttes de sang
Feat Nargulg
Klaus n'est pas étonné que leur cible n'ait pas payé le dû de leur client. Les lieux sont insalubres, une état si pitoyable qu'après leur « tâche », le mercenaire serait presque tenté de proposer à son acolyte de souffler sur les restes de la bâtisse, histoire de la faire s'effondrer tel un château de cartes. Puis il y mettrait le feu. Et de bon coeur, qui plus est, afin de faire un peu plus de place dans le quartier pour de nouveaux édifices.
Fronçant le nez sous son heaume, étant donné l’odeur nauséabonde, Klaus regrette que les Titans n'aient pas plus avancé dans la ville afin de détruire cette antre infâme.
Le Faux Roi, la pointe toujours à peine enfoncée dans le sol, serre plus fort ses mains sur la fusée de sa lame à mesure que le gobelin vert et particulièrement disgracieux s'approche de la porte où il l'a sommé d'aller. L'homme n'arrive pas à savoir si la créature abjecte tremble dû à ses intimidations, ou bien parce qu'il sait que derrière cette porte se trouve des choses terribles. Dans tous les cas, il a eu raison de ne pas y aller lui-même, quelque soit l'issue.
L'orc signala la présence de trois personnes derrière la porte, chose que le mercenaire n'aurait jamais pu deviner. A peine les mots prononcés que les lattes de bois qui barraient le passage rudimentaire s’envolèrent, assaillit par une violente bourrasque, envoyant valser par la même occasion la vermine qui servit de clé.
Ni une, ni deux, le Faux Roi lève l'arme contre les lascars enhardit par cette « surprise ». Les premiers pas de danse mortels partirent et des têtes soutenus par des cous fragiles tombèrent sur le sol sale du restaurant. Avant que les corps ne rejoignent leurs centre « intellectuel », les grosses veines aspergèrent abondamment l'armuré. Lui qui souhaitait rester le plus propre possible, c'est loupé.
En achevant un dernier ennemi avec un coup d'estoc le transperçant de part en part, Klaus grogne sous son heaume, insatisfait d'un tel massacre, « heureusement que c'est bien payé. ».
La pièce lavée de ses souillures, et proprement aspergée de sang frais, l'orc rejoignit l'humain. Klaus commence à prendre de l'âge, et il n'a plus vraiment l'endurance de ses jeunes années, ni la patience de « faire ça bien ». Après tant d'années dans l'ombre de la pègre, signant des contrats douteux, il a l'impression de rejouer les mêmes scènes en boucle. Un petit Enfer c'était installé dans sa routine de vivant, auquel il s'était allégrement abandonné, afin de satisfaire des vices terribles, compromettant toute morale. Même si parfois le travail dégoutait le mercenaire, il ne se voyait pas faire autre chose. Il a toujours eu besoin d'accomplir ses pulsions malsaines, répondre à la violence par la violence, outrepasser toutes les règles établis.
Klaus, a toujours voulu être libre. Et pour l'être, il avait choisi l'Enfer.
Reprenant son souffle, il laissa son partenaire de massacre "ouvrir" la route, ruinant le mur qui les séparait de leur cible. Alors que leur arène de combat bringuebalait dangereusement, un nouvel assaut s'approchait du duo infernal. Cette fois-ci, le Faux Roi n'attendra pas que la vermine vienne à lui, et passant en avant de son partenaire afin de battre le fer avec le berserk déraisonnable. Alors que les aciers s'embrassent dans une fluidité déconcertante, Klaus lança, « Occupe-toi du mage ! » , à l'orc, avant de se prendre un violent coup de pommeau sur le haut du casque. Mais avant de chuter, il fendit l'air au niveau du bassin de son assaillant espérant au moins gagner du temps, au mieux l'entailler suffisamment pour qu'il batte retraite.
Un peu sonné par l'attaque, Klaus écrasa ses plaques ensanglantées sur le sol de la nouvelle pièce. Le chien de garde à peine touché, tanta d'embrocher le mercenaire, et l'armuré a à peine le temps de rouler sur le côté pour se relever à demi-corps et tenter de lézarder l'arrière des genoux de son assaillant. Petite réussite qui arrachât un cri à ce dernier, qui se retrouva sur les demi-jambes alors que Klaus était à nouveau debout. Il profita de cette faiblesse pour lui ouvrir la gorge. Coupure nette.
De nouveau libre, il se tourne vers Nargulg et a à peine le temps de le mettre en garde, « Attention ! », contre un autre soldat approchant dangereusement de son dos.
CENDRES
Fronçant le nez sous son heaume, étant donné l’odeur nauséabonde, Klaus regrette que les Titans n'aient pas plus avancé dans la ville afin de détruire cette antre infâme.
Le Faux Roi, la pointe toujours à peine enfoncée dans le sol, serre plus fort ses mains sur la fusée de sa lame à mesure que le gobelin vert et particulièrement disgracieux s'approche de la porte où il l'a sommé d'aller. L'homme n'arrive pas à savoir si la créature abjecte tremble dû à ses intimidations, ou bien parce qu'il sait que derrière cette porte se trouve des choses terribles. Dans tous les cas, il a eu raison de ne pas y aller lui-même, quelque soit l'issue.
L'orc signala la présence de trois personnes derrière la porte, chose que le mercenaire n'aurait jamais pu deviner. A peine les mots prononcés que les lattes de bois qui barraient le passage rudimentaire s’envolèrent, assaillit par une violente bourrasque, envoyant valser par la même occasion la vermine qui servit de clé.
Ni une, ni deux, le Faux Roi lève l'arme contre les lascars enhardit par cette « surprise ». Les premiers pas de danse mortels partirent et des têtes soutenus par des cous fragiles tombèrent sur le sol sale du restaurant. Avant que les corps ne rejoignent leurs centre « intellectuel », les grosses veines aspergèrent abondamment l'armuré. Lui qui souhaitait rester le plus propre possible, c'est loupé.
En achevant un dernier ennemi avec un coup d'estoc le transperçant de part en part, Klaus grogne sous son heaume, insatisfait d'un tel massacre, « heureusement que c'est bien payé. ».
La pièce lavée de ses souillures, et proprement aspergée de sang frais, l'orc rejoignit l'humain. Klaus commence à prendre de l'âge, et il n'a plus vraiment l'endurance de ses jeunes années, ni la patience de « faire ça bien ». Après tant d'années dans l'ombre de la pègre, signant des contrats douteux, il a l'impression de rejouer les mêmes scènes en boucle. Un petit Enfer c'était installé dans sa routine de vivant, auquel il s'était allégrement abandonné, afin de satisfaire des vices terribles, compromettant toute morale. Même si parfois le travail dégoutait le mercenaire, il ne se voyait pas faire autre chose. Il a toujours eu besoin d'accomplir ses pulsions malsaines, répondre à la violence par la violence, outrepasser toutes les règles établis.
Klaus, a toujours voulu être libre. Et pour l'être, il avait choisi l'Enfer.
Reprenant son souffle, il laissa son partenaire de massacre "ouvrir" la route, ruinant le mur qui les séparait de leur cible. Alors que leur arène de combat bringuebalait dangereusement, un nouvel assaut s'approchait du duo infernal. Cette fois-ci, le Faux Roi n'attendra pas que la vermine vienne à lui, et passant en avant de son partenaire afin de battre le fer avec le berserk déraisonnable. Alors que les aciers s'embrassent dans une fluidité déconcertante, Klaus lança, « Occupe-toi du mage ! » , à l'orc, avant de se prendre un violent coup de pommeau sur le haut du casque. Mais avant de chuter, il fendit l'air au niveau du bassin de son assaillant espérant au moins gagner du temps, au mieux l'entailler suffisamment pour qu'il batte retraite.
Un peu sonné par l'attaque, Klaus écrasa ses plaques ensanglantées sur le sol de la nouvelle pièce. Le chien de garde à peine touché, tanta d'embrocher le mercenaire, et l'armuré a à peine le temps de rouler sur le côté pour se relever à demi-corps et tenter de lézarder l'arrière des genoux de son assaillant. Petite réussite qui arrachât un cri à ce dernier, qui se retrouva sur les demi-jambes alors que Klaus était à nouveau debout. Il profita de cette faiblesse pour lui ouvrir la gorge. Coupure nette.
De nouveau libre, il se tourne vers Nargulg et a à peine le temps de le mettre en garde, « Attention ! », contre un autre soldat approchant dangereusement de son dos.
CENDRES
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À trop en faire on s'épuise et les prémices de la perte d'endurance atteignirent progressivement l'efficacité de l'orc au combat, aux prises avec cet utilisateur de sorts qui s'efforça de tenir Nargulg loin de lui. Si seulement l'orc avait fait preuve de retenue quelques minutes plus tôt, les gus précédemment abattu ne méritaient pas un tel usage de la force tout simplement parce qu'ils étaient faibles. L'objectif voulait qu'ils périrent, soit, cependant il ne fait nul doute qu'en ménageant ses forces il se débrouillerait mieux devant le magicien ô combien fier de tenir en respect le géant verdâtre à coup de magie du vent employée avec brio. L'armure de Nargulg encaissa les différents chocs avec grande peine et la gueule du monstre de se couvrir de rouge en réponse à l'offensive ennemie. Un fâcheux contretemps certainement et l'insalubre taudis, tout secoué qu'il fut par ce remue-ménage ininterrompu depuis de longues minutes, vit un pan de mur s'effondrer côté rue.
De l'intérieur d'où il bataillait cette vision de la rue couverte du manteau de la nuit avait cette saveur amer, caractéristique d'un manquement qui mettait en péril la réussite de la mission. Précipiter la fin de l'affrontement relevait soudain de l'impératif, de cette obligation d'arracher la victoire à tout prix quitte à succomber à l'épuisement. Son pied droit vint enfoncer les planches comme pour y trouver racine, un premier tremblement survint aussitôt et la même jambe paraissait soudain plus volumineuse à tout point de vue, suite à cela cette partie de son armure tombait en morceaux et Nargulg d'employer une dernière fois cette puissance. Son cri tenait d'avantage du rugissement empreint de fureur et accompagnait ce coup de pied destructeur qui emporta le plancher dans une bourrasque, véritable onde de choc faite de force pure filant droit devant lui sur plusieurs mètres dans et au-dehors de la ruine environnante sans que le magicien ne puisse en réchapper. La carcasse de ce dernier disparu avec le souffle de l'offensive et laissa derrière elle sang et tripes.
Notre mastodonte était franchement épuisé, ce dernier duel accapara toute son attention et au sortir de celui-ci il n'eut aucunement le temps de souffler que Klaus lui signalait la présence d'un félon. Sa réaction fut de se couvrir du bras gauche, salement entaillé en conséquence (2). Misère de misère, ce nouvel ennemi pourtant peu impressionnant en apparence parvint à atteindre le bras de l'orc là où sa protection d'acier était aux abonnés absents. La plaie était de celles qui ne lui déroberaient point la vie, en revanche le géant se vit privé de l'utilisation du bras gauche. Conscient qu'il était capable de se soigner à condition d'y consacrer des heures, Nargulg se ressaisit au grand dam du lâche qu'il frappa de son épée courte en pleine gueule, sans artifice ni étalage de puissance, une simple frappe prenant de court l'adversaire présentement occupé à gésir inerte et à même le plancher, ou du moins ce qu'il en restait.
Le gros du travail effectué, l'orc aux traits tirés se détourna du macchabée et analysa la situation. Klaus respirait encore, tant mieux, Thasren aussi, mince. La dernière cible ne bougeait pas, l'arrière-train scotché par terre. La victime en devenir était prostré, la crainte d'une fin de vie cruelle maquillait ce visage disgrâcieux et la vilénie du type, encouragée par le désespoir embrassant tout son être, engageait le pauvre hère sur la voie de la négociation. Des trémolos dans la voix il argua devant les deux mercenaires que son argent était le leur, qu'il détenait la localisation d'un trésor et bien entendu la condition pour y parvenir fut de l'épargner. Un classique du pleutre prêt à tout. Ce numéro pathétique eu raison de la patience de Nargulg et affermit sa volonté d'achever la bête toute tétanisée. Au premier pas de l'orc en la direction de Thasren ce dernier joua de la menace, invoquant le prétendu gang auquel il appartenait. S'il était taquin Nargulg avancerait que si deux combattants pouvaient annihiler une section entière de la dite bande de malfaiteurs, l'ensemble du groupe suinterait alors la faiblesse et l'amateurisme par tous les pores. Le second pas du géant qui se voulait intimidant, eut pour résultat de galvaniser Thasren. Le malheureux fit montre de son agilité et esquiva les coups d'épée de Nargulg aisément au point de le distancer suffisamment et de s'extirper du taudis par ce trou béant qui remplaçait une façade depuis quelques temps maintenant, non sans narguer le duo au passage (1).
Cette nouvelle embûche le frustra, sa crainte passé de l'échec ressurgit à mesure que la silhouette de Thasren s'éloigna d'eux. Hâtif au sortir des restes de la bâtisse, le géant vert s'empara de sa hache d'arme et de son barda plus que jamais décidé à en finir avec ce contrat même s'il devait traverser tout Mael pour cela et au pas de course qui plus est.
-Il ne doit pas nous échapper !
Un malheur ne venait jamais seul et des gardes de la ville investirent ce quartier qu'il abandonnait bille en tête sur les traces de Thasren.
De l'intérieur d'où il bataillait cette vision de la rue couverte du manteau de la nuit avait cette saveur amer, caractéristique d'un manquement qui mettait en péril la réussite de la mission. Précipiter la fin de l'affrontement relevait soudain de l'impératif, de cette obligation d'arracher la victoire à tout prix quitte à succomber à l'épuisement. Son pied droit vint enfoncer les planches comme pour y trouver racine, un premier tremblement survint aussitôt et la même jambe paraissait soudain plus volumineuse à tout point de vue, suite à cela cette partie de son armure tombait en morceaux et Nargulg d'employer une dernière fois cette puissance. Son cri tenait d'avantage du rugissement empreint de fureur et accompagnait ce coup de pied destructeur qui emporta le plancher dans une bourrasque, véritable onde de choc faite de force pure filant droit devant lui sur plusieurs mètres dans et au-dehors de la ruine environnante sans que le magicien ne puisse en réchapper. La carcasse de ce dernier disparu avec le souffle de l'offensive et laissa derrière elle sang et tripes.
Notre mastodonte était franchement épuisé, ce dernier duel accapara toute son attention et au sortir de celui-ci il n'eut aucunement le temps de souffler que Klaus lui signalait la présence d'un félon. Sa réaction fut de se couvrir du bras gauche, salement entaillé en conséquence (2). Misère de misère, ce nouvel ennemi pourtant peu impressionnant en apparence parvint à atteindre le bras de l'orc là où sa protection d'acier était aux abonnés absents. La plaie était de celles qui ne lui déroberaient point la vie, en revanche le géant se vit privé de l'utilisation du bras gauche. Conscient qu'il était capable de se soigner à condition d'y consacrer des heures, Nargulg se ressaisit au grand dam du lâche qu'il frappa de son épée courte en pleine gueule, sans artifice ni étalage de puissance, une simple frappe prenant de court l'adversaire présentement occupé à gésir inerte et à même le plancher, ou du moins ce qu'il en restait.
Le gros du travail effectué, l'orc aux traits tirés se détourna du macchabée et analysa la situation. Klaus respirait encore, tant mieux, Thasren aussi, mince. La dernière cible ne bougeait pas, l'arrière-train scotché par terre. La victime en devenir était prostré, la crainte d'une fin de vie cruelle maquillait ce visage disgrâcieux et la vilénie du type, encouragée par le désespoir embrassant tout son être, engageait le pauvre hère sur la voie de la négociation. Des trémolos dans la voix il argua devant les deux mercenaires que son argent était le leur, qu'il détenait la localisation d'un trésor et bien entendu la condition pour y parvenir fut de l'épargner. Un classique du pleutre prêt à tout. Ce numéro pathétique eu raison de la patience de Nargulg et affermit sa volonté d'achever la bête toute tétanisée. Au premier pas de l'orc en la direction de Thasren ce dernier joua de la menace, invoquant le prétendu gang auquel il appartenait. S'il était taquin Nargulg avancerait que si deux combattants pouvaient annihiler une section entière de la dite bande de malfaiteurs, l'ensemble du groupe suinterait alors la faiblesse et l'amateurisme par tous les pores. Le second pas du géant qui se voulait intimidant, eut pour résultat de galvaniser Thasren. Le malheureux fit montre de son agilité et esquiva les coups d'épée de Nargulg aisément au point de le distancer suffisamment et de s'extirper du taudis par ce trou béant qui remplaçait une façade depuis quelques temps maintenant, non sans narguer le duo au passage (1).
Cette nouvelle embûche le frustra, sa crainte passé de l'échec ressurgit à mesure que la silhouette de Thasren s'éloigna d'eux. Hâtif au sortir des restes de la bâtisse, le géant vert s'empara de sa hache d'arme et de son barda plus que jamais décidé à en finir avec ce contrat même s'il devait traverser tout Mael pour cela et au pas de course qui plus est.
-Il ne doit pas nous échapper !
Un malheur ne venait jamais seul et des gardes de la ville investirent ce quartier qu'il abandonnait bille en tête sur les traces de Thasren.
- Hrp:
- Un dé 6 a été utilisé d'où l'apparition de chiffre entre parenthèses. Un score de 1 à 3 signifie l'échec, de 4 à 6 la réussite. Merci Google ! Premier dé ; Deuxième dé
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Gouttes de sang
Feat Nargulg
Tout ce sang. Cet océan carmin. Fatigué des assauts précédents, Klaus se laisse submerger par quelques souvenirs. Des mémoires du passé qui le hante depuis son enfance. Dans la grange de la ferme familial, il y avait également du sang partout lorsque l'accident s'est produit. Du sang et des chats curieux autour du cadavre de son père. Il se souviendra pour toujours de ces yeux jaunes qui l'ont fixé, et cette langue affamée qui se repaissait du liquide encore chaud, qui s'échappait du crâne de feu son paternel. Depuis, il déteste les chats, ces sales bêtes sans empathie. Il les déteste comme il se déteste lui-même. Tout ça, c'est de sa faute. Voilà pourquoi il en est ici, parce que plus jeune, il a oublié de ranger quelques outils qui trainaient sous le foin. S'il avait écouté son père, peut-être qu'il ne serait pas là à sabrer quelques tas de viande stupide. Peut-être qu'il aurait repris les affaires du domaine familial, qu'il aurait une femme et des enfants. En tout cas, il n'aurait pas honte, et il subirait certainement moins de terribles névroses.
Klaus repris ses esprits lorsqu'il entendit et vit un mur s'effondrer sur lui-même. Son absence aura duré quelques secondes tout au plus, mais cela suffit à un nouvel attaquant, une sorte de gobelin dégoutant, pour lui mettre un coup de cuillère en bois dans le dos. Une blague qui ne fit pas rire le Faux Roi qui se retourna et décocha un coup de gantelet dans le visage de la créature. Il aurait pu au moins le poignarder. Il s'attendait à quoi en usant de ses ustensiles de cuisine ? Qu'ils allaient boire une soupe ensemble ?
Le coup sonna le cuisinier qui s'effondra au sol. Et à peine le temps de se retourner que c'est Klaus qui se retrouva fauché, le dos de nouveau contre les planches du sol, soulevant toute la poussière de l'espace. Nargulg venait de jouer de sa force, et personne n'a était déçu du voyage. Le mage était devenu une bouillie informe et silencieuse. Avec une telle démonstration de force, d'ici quelques instants les gardes de la ville accouraient, pensant probablement à un éventuel retour des Titans.
C'est à ce moment là que l'inconnu que le mercenaire signala à son compagnon choisit pour l'entailler. Se relevant, lui et sa lourde armure, Klaus n'eut pas le temps de porter son aide à l'orc. Mais celui-ci s'en sortit sans grand encombre. Désormais il n'y avait qu'eux trois, Nargulg, Klaus et Thasren, leur coeur de cible. De nouveau sur ses deux jambes, le mercenaire s'essaya à quelques mots, « On va faire vite. Ne vous inquiétez pas. », à l'intention de la proie craintive. Cette dernière tenta de négocier, mais le petit être n'eut qu'un ricanement métallique de la part de Klaus, qui s'approchait, le dominant, dangereusement de ce moins que rien. Petit à petit, le ton changea, pour se terminer avec des menaces, mais ça n'affecta aucun des parties. Il pensait vraiment que ces deux montagnes se mettraient à trembler, à le supplier de ne rien dire à personne ?
Il vit son collègue agacé, prêt à en terminer, mais le bougre était agile et esquiva l'attaque, en profitant pour fuir par le mur désormais brisé, donnant sur la rue nocturne.
Il n'y a pas le temps de réfléchir trop longtemps, le géant vert sortant de la bâtisse brisée, hantée par des cadavres, couvrant une mer de sang, Klaus le suivit, et vit le contrat prendre ses jambes à son cou. Derrière eux, des gardes commençaient à investir les lieux. Pas de temps à perdre, Klaus fit signe à l'orc de le suivre, ils n'ont le choix que de courir après cette larve. Le Faux Roi rangea son mastodonte dans le dos pour se munir d'une dague simple. Avec un peu de chance il pourrait blesser le coureur à distance.(4)
Il disposait d'encore un peu d'énergie, de quoi tenir la cadence et talonner Thasren, mais pas assez pour toucher la cible en jetant sa lame (1) qui vint se loger dans un mur de chaux qui s'effritait. Marquant une pause, il pesta contre lui-même, et nota la ruelle que leur victime emprunta pour les semer.(4) Klaus ne connaissait pas vraiment la ville, mais assez pour savoir que le quadrillage basique du quartier allait pouvoir les aider à coincer la cible. « Par ici ! », exclama le mercenaire à son collègue.
En prenant une rue parallèle, ils devraient lui tomber dessus comme des mouches sur de la viande faisandée.
CENDRES
Klaus repris ses esprits lorsqu'il entendit et vit un mur s'effondrer sur lui-même. Son absence aura duré quelques secondes tout au plus, mais cela suffit à un nouvel attaquant, une sorte de gobelin dégoutant, pour lui mettre un coup de cuillère en bois dans le dos. Une blague qui ne fit pas rire le Faux Roi qui se retourna et décocha un coup de gantelet dans le visage de la créature. Il aurait pu au moins le poignarder. Il s'attendait à quoi en usant de ses ustensiles de cuisine ? Qu'ils allaient boire une soupe ensemble ?
Le coup sonna le cuisinier qui s'effondra au sol. Et à peine le temps de se retourner que c'est Klaus qui se retrouva fauché, le dos de nouveau contre les planches du sol, soulevant toute la poussière de l'espace. Nargulg venait de jouer de sa force, et personne n'a était déçu du voyage. Le mage était devenu une bouillie informe et silencieuse. Avec une telle démonstration de force, d'ici quelques instants les gardes de la ville accouraient, pensant probablement à un éventuel retour des Titans.
C'est à ce moment là que l'inconnu que le mercenaire signala à son compagnon choisit pour l'entailler. Se relevant, lui et sa lourde armure, Klaus n'eut pas le temps de porter son aide à l'orc. Mais celui-ci s'en sortit sans grand encombre. Désormais il n'y avait qu'eux trois, Nargulg, Klaus et Thasren, leur coeur de cible. De nouveau sur ses deux jambes, le mercenaire s'essaya à quelques mots, « On va faire vite. Ne vous inquiétez pas. », à l'intention de la proie craintive. Cette dernière tenta de négocier, mais le petit être n'eut qu'un ricanement métallique de la part de Klaus, qui s'approchait, le dominant, dangereusement de ce moins que rien. Petit à petit, le ton changea, pour se terminer avec des menaces, mais ça n'affecta aucun des parties. Il pensait vraiment que ces deux montagnes se mettraient à trembler, à le supplier de ne rien dire à personne ?
Il vit son collègue agacé, prêt à en terminer, mais le bougre était agile et esquiva l'attaque, en profitant pour fuir par le mur désormais brisé, donnant sur la rue nocturne.
Il n'y a pas le temps de réfléchir trop longtemps, le géant vert sortant de la bâtisse brisée, hantée par des cadavres, couvrant une mer de sang, Klaus le suivit, et vit le contrat prendre ses jambes à son cou. Derrière eux, des gardes commençaient à investir les lieux. Pas de temps à perdre, Klaus fit signe à l'orc de le suivre, ils n'ont le choix que de courir après cette larve. Le Faux Roi rangea son mastodonte dans le dos pour se munir d'une dague simple. Avec un peu de chance il pourrait blesser le coureur à distance.(4)
Il disposait d'encore un peu d'énergie, de quoi tenir la cadence et talonner Thasren, mais pas assez pour toucher la cible en jetant sa lame (1) qui vint se loger dans un mur de chaux qui s'effritait. Marquant une pause, il pesta contre lui-même, et nota la ruelle que leur victime emprunta pour les semer.(4) Klaus ne connaissait pas vraiment la ville, mais assez pour savoir que le quadrillage basique du quartier allait pouvoir les aider à coincer la cible. « Par ici ! », exclama le mercenaire à son collègue.
En prenant une rue parallèle, ils devraient lui tomber dessus comme des mouches sur de la viande faisandée.
CENDRES
- DES:
Invité
Invité
Saligaud de Thasren ! La fuite, c'était son dada, Nargulg n'irait pas nier ce talent du futur mort. Contraint à cavaler sans relâche dans le dédale pavé de la cité blanche, son endurance était mise à rude épreuve. Le malabar pesait lourd, il est vrai. Néanmoins, on pouvait compter sur Klaus lequel indiqua un chemin de traverse, l'idéal pour coincer le rat en plus d'être un service rendu au cœur de l'orc. Lorsqu'ils cernèrent la proie, ce fut un répit plus que bienvenue, Nargulg saisit cette dernière occasion pour souffler un peu, Thasren étant prisonnier de la venelle endormie les mercenaires pouvaient s'offrir ce luxe quelques secondes.
L'ensemble de la jambe droite livrée à l'air plus ou moins frais de la nuit, le bras gauche toujours inopérant, le géant se traînait une drôle de dégaine depuis de trop longues minutes sans qu'il n'en fût chamboulé outre mesure. Une armure ça se rabiboche, son corps aussi au passage. Oui, Nargulg n'avait rien à craindre, ce n'était qu'une question d'heures avant que son bras reprenne du poil de la bête.
Quant à Thasren le survivant, Thasren le prostré avant tout. Le geignard n'escomptait pas se livrer aux bras de la mort sans tenter une nouvelle fuite. Il évita le coup de hache de l'orc et, d'un geste éclair, quelques pas tout au plus, la victime en devenir s'installa derrière un Nargulg anticipateur.(6) Le cul de la hache d'armes, ce talon constitué d'une pointe opportune perfora le dos du bandit. Une cuirasse de cuir ne saurait le protéger de Nargulg.
- Pas cette fois.
Le mourant gisait à même le pavage et Nargulg de remuer la carcasse du type de son pied nu. L'orc voulait faire les poches de Thasren, malheureusement, le temps jouait contre eux et déjà des gardes s'engouffrèrent sur les lieux depuis une extrémité de la ruelle.(1)
Le colosse décapita Thasren sans fioriture, quand le barouf ambiant ordonnait aux curieux de zyeuter depuis leurs volets. La mission était certes accomplie, mais les emmerdes ne faisaient que commencer. Le duo ne se montrait pas ici dans le but de défier les autorités reikoise, saigner tous les pécores par amusement, du tout. La bataille n'étant plus d'actualité, la fuite devint la priorité.
D'instinct, la vue de l'orc se porta sur l'autre sortie de la rue, il n'y en avait pas des masses en même temps. Hors de celle-ci, une place bordée de modestes logis, c'était autre chose que le tas de taudis d'où ils entamèrent le carnage nocturne. Nargulg souhaitait découvrir la cité blanche, manque de pot le travail écourtait son séjour et les sommations de la piétaille pressaient l'évasion.
Son flair aidant, l'orc indiquait au camarade Klaus les artères à éviter, les avenues à emprunter. L'objectif était de semer leurs poursuivants et à force de détours, de brèves ruées, ils réussirent à distancer les braves.(4)
La nuit, quelle alliée formidable ! Elle dissimulait bien le binôme de combattants, hélas la seule dissimulation ne permettrait pas de quitter Mael. Néanmoins, pour faciliter la chose, leur employeur avait tout prévu, en amont. On ne se lance pas dans une si sanglante entreprise sans préparation, vous en doutez bien.
Un troisième larron, bien sous tout rapport, était à pied d'oeuvre pour permettre au tandem de se tirer par voie maritime, bien à l'abri évidemment, il n'était pas là pour mettre les mains dans le camboui. Il ne restait comme option qu'à le retrouver sans se faire gauler.
L'ensemble de la jambe droite livrée à l'air plus ou moins frais de la nuit, le bras gauche toujours inopérant, le géant se traînait une drôle de dégaine depuis de trop longues minutes sans qu'il n'en fût chamboulé outre mesure. Une armure ça se rabiboche, son corps aussi au passage. Oui, Nargulg n'avait rien à craindre, ce n'était qu'une question d'heures avant que son bras reprenne du poil de la bête.
Quant à Thasren le survivant, Thasren le prostré avant tout. Le geignard n'escomptait pas se livrer aux bras de la mort sans tenter une nouvelle fuite. Il évita le coup de hache de l'orc et, d'un geste éclair, quelques pas tout au plus, la victime en devenir s'installa derrière un Nargulg anticipateur.(6) Le cul de la hache d'armes, ce talon constitué d'une pointe opportune perfora le dos du bandit. Une cuirasse de cuir ne saurait le protéger de Nargulg.
- Pas cette fois.
Le mourant gisait à même le pavage et Nargulg de remuer la carcasse du type de son pied nu. L'orc voulait faire les poches de Thasren, malheureusement, le temps jouait contre eux et déjà des gardes s'engouffrèrent sur les lieux depuis une extrémité de la ruelle.(1)
Le colosse décapita Thasren sans fioriture, quand le barouf ambiant ordonnait aux curieux de zyeuter depuis leurs volets. La mission était certes accomplie, mais les emmerdes ne faisaient que commencer. Le duo ne se montrait pas ici dans le but de défier les autorités reikoise, saigner tous les pécores par amusement, du tout. La bataille n'étant plus d'actualité, la fuite devint la priorité.
D'instinct, la vue de l'orc se porta sur l'autre sortie de la rue, il n'y en avait pas des masses en même temps. Hors de celle-ci, une place bordée de modestes logis, c'était autre chose que le tas de taudis d'où ils entamèrent le carnage nocturne. Nargulg souhaitait découvrir la cité blanche, manque de pot le travail écourtait son séjour et les sommations de la piétaille pressaient l'évasion.
Son flair aidant, l'orc indiquait au camarade Klaus les artères à éviter, les avenues à emprunter. L'objectif était de semer leurs poursuivants et à force de détours, de brèves ruées, ils réussirent à distancer les braves.(4)
La nuit, quelle alliée formidable ! Elle dissimulait bien le binôme de combattants, hélas la seule dissimulation ne permettrait pas de quitter Mael. Néanmoins, pour faciliter la chose, leur employeur avait tout prévu, en amont. On ne se lance pas dans une si sanglante entreprise sans préparation, vous en doutez bien.
Un troisième larron, bien sous tout rapport, était à pied d'oeuvre pour permettre au tandem de se tirer par voie maritime, bien à l'abri évidemment, il n'était pas là pour mettre les mains dans le camboui. Il ne restait comme option qu'à le retrouver sans se faire gauler.
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