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Noble de La République
Neera Storm
Messages : 580
crédits : 856
crédits : 856
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Elle était partie de Liberty avec le cœur léger.
Et elle y était rentrée avec le cœur en furie.
Il fallait dire que rien ne présageait une telle aventure – même si le terme de « cauchemar » aurait été plus approprié. Sérieusement, Neera ne suivrait plus JAMAIS les discours mielleux de Mégère. Et si jamais elle la revoyait encore… Eh bien, les Divins seuls savaient ce qu’il pourrait se passer alors. Comprenez bien que la semi-titanide ne commettrait pas de meurtres, mais par contre, une bonne mise au point – et un petit-aller à l’asile peut-être – ne ferait pas de tort à la vieille Fae.
Cela étant dit, la Tornade n’était pas forcément en meilleur état que la vieille fanatique. Car si elle avait survécu aux événements de Bénédictus, c’était désormais la tempête, autant dans son cœur que dans sa tête. La voix de sa raison était notamment son plus cruel bourreau. Car qu’est-ce qu’ils avaient ressuscité exactement ? Ce n’était pas Kazgoth. Heureusement. Ou pas. Peut-être qu’ils avaient réveillé quelque chose de pire. N’avait-t-il pas dit que pour créer il fallait détruire ? Détruire quoi et de quelle façon ? Si Neera était d’habitude neutre, elle n’aimait pas la violence gratuite. Oh, bien sûr, on pourrait souffler que partout où elle passait, elle créait des problèmes : ce serait assez véridique. Mais ça ne voulait pas pour autant dire que la belle cautionnait les armes, les manigances et la guerre. C’était bien parce que les complots de l’Assemblée lui déplaisaient qu’elle s’était dressée contre ce groupuscule. C’était bien parce que Magic et la Dame lui tenait à cœur qu’elle avait tenu à retrouver son ancienne mentor. C’était enfin parce qu’elle avait été tiraillée par les restes de sa foi endormie et par sa raison qu’elle avait hésité au moment de la confrontation avec les fanatiques. Aurait-elle dû les disperser et fuir en volant ? Elle aurait pu. Mais même les Titans ne refaisaient pas le passé et elle devait avancer.Avec ses choix. Avec ses erreurs. Et quand même bien même le doute l’habitait, il ne fallait pas qu’elle le laissât la dévorer intérieurement. A quoi cela servirait de toute façon ?
- Mais quand même, ces fichus autels… siffla-t-elle alors qu’enfin, elle sortait de l’Université de Magic.
Pourquoi avait-il fallu qu’ils soient si… si… implacables pour certains ? L’invocation de la chimère n’était pas ce qui avait dérangé le plus la demi-titan, étant donné ses pouvoirs et sa très bonne coopération avec Myriem et Dante. Là où elle pardonnait moins, c’était le sacrifice d’un membre, l’immolation par le feu, le sacrifice d’une vie pour activer la sombre magie de l’Arbre-Monde. Bien sûr, ressusciter un dieu ne devait avoir rien de facile mais… Quand même. Elle était en droit de râler non ? D’ailleurs, quand elle y pensait, elle râlait beaucoup ces derniers temps. Tout l’irritait, même les petites bagatelles. Dernièrement, c’était une conversation de ses étudiants qui lui avaient fait lever les yeux au ciel. L’un d’eux en rentrant d’une beuverie – une beuverie, comme si on avait le temps de se saouler la tronche alors qu’on étudiait à Magic – avait cru apercevoir un être aux sublimes cheveux argentés et aux yeux améthystes, au point même qu’il avait un instant cru avoir affaire à l’Impératrice du Reike. Il connaissait son apparence parce qu’il avait recommencé son cursus, et il était donc déjà présent quand la princesse était venue faire son apprentissage trois ans dans l’Académie. Trop enivré le jeune Républicain n’avait pas réussi à aborder la belle créature – bien lui en fit, d’ailleurs, il n’était pas dit qu’il aurait bien été accueilli. Dans tous les cas, ça avait été suffisant pour que Neera les sermonne. Que diable ferait la maîtresse de feu divin dans la Nation Bleue, et en plus en pleine nuit ? Le pauvre hère avait ainsi eu droit à des remontrances, non seulement sur le fait que d’abord, la reine d’un autre pays avait été beaucoup plus douée que lui en seulement trois ans, mais qu’en plus, il devrait arrêter d’être saoul toutes les nuits s’il ne voulait pas recommencer une troisième fois ses études.
La Tornade – au sens littéral du mot – s’était ensuite davantage calmée en donnant son cours. Mais depuis quelques semaines, le mot s’était propagé que Neera était de mauvaise humeur. Dans sa chance, ils avaient conclu que c’était parce que cela faisait plus ou moins un an que la Dame avait disparu, et l’affaire avait été bouclée du côté de ses ouailles : ils avaient simplement conclu qu’il n’était pas l’heure de lui faire des blagues. Seulement, les choses étaient bien plus complexes qu’ils ne le pensaient.
S’envolant dans les cieux de Liberty, Neera profita de la brise froide pour respirer profondément et se changer les idées. Elle avait commencé à remarquer que manier ses pouvoirs la calmaient. Mais c’était toujours des accalmies trop courtes, qui n’aidaient pas à apaiser ses sautes d’humeur sur le long terme. Peut-être… Peut-être devrait-elle s’aérer l’esprit et quitter à nouveau son Académie pendant un temps. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était plus entrainée intensément. La capitale n’était pas propice au développement de ses pouvoirs élémentaires mais il y avait bien des endroits du monde qui pouvaient correspondre. Restait à faire un choix, ce qu’elle ne ferait pas ce soir. Pour l’heure, la belle était invitée chez une de ses amies nobles, pour célébrer le passage premier siècle. Il s’agissait d’une Fae qui avait une vie assez confortable et assez mondaine, également, mais qui s’impliquait d’autre part sincèrement dans la vie sociale de sa nation.
Le vin coule, les heures passent, la soirée reste agréable, et pourtant, Neera s’éclipse en premier parmi les invités. Sachant avoir le contrôle sur elle-même, la professeure a réussi à maintenir les apparences, mais elle ne préfère pas mettre ses nerfs à rude épreuve en devant toujours sembler irréprochable. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle retrouve l’air frais de la nuit. Dans ce milieu noble et chic, les rues sont spacieuses et propres, l’éclairage est régulier grâce aux cristaux de mana qui ont été placé par les autorités gouvernementales, et elle n’a fondamentalement rien à craindre dans cet espace privilégié de la capitale. Même lorsqu’elle arrive dans un milieu plus commercial que résidentiel, il s’agit toujours de restaurants huppés, de tavernes élégantes et fonctionnelles : il y a même des lieux de divertissement en tout genre. La Tornade n’a pas vraiment l’intention de s’y arrêter, se contentant de cette ballade nocturne improvisée. C’est tout juste si elle aperçoit un bref éclat argenté et améthyste au détour d’une ruelle, grâce à un coup de vent qui relève très brièvement la capuche d’un promeneur solitaire. Au début, la diviniste est sur le point de faire fi de ce détail, jusqu’à ce que la conversation avec son étudiant lui revienne. Un éclat argenté et améthyste… ?
Un ricanement s’échappe de la bouche de Neera : ce serait trop beau et beaucoup trop gros. Impossible que la reine du Reike soit ici. Pourtant, voilà que sa curiosité est titillée, et puisque la demi-titan craint peu de personnes en ce monde, là voilà qui regarde par où s’aventure la créature qu’elle a aperçue un peu plus tôt. Si elle la laisse aller, elle disparaîtra bientôt dans ce labyrinthe qu’est Liberty et elle ne la retrouvera plus. Puis, soyons honnêtes, la magicienne n’est pas la meilleure dans le domaine de la filature. Enfin, tant qu’elle laisse un peu de distance entre elle et sa « cible », elle suppose que ça devrait aller. Au moins le temps qu’ils arrivent dans des rues moins fréquentées.
C’est ainsi qu’elle procède, mais bientôt, elle change de technique : le vol, en fait, c’est mille fois plus discret. Et puis, qui regarderait en l’air, si elle vole assez haut dans le ciel ? Personne, n’est-ce pas ? C’est uniquement quand ils arrivent dans une zone moins fréquentée, proche d’un parc splendide au printemps, qu’elle redescend à terre. Il lui faut certes utiliser son écholocalisation pour savoir par où aller, mais à peine a-t-elle a déclenché sa compétence qu’elle se retourne et tombe nez à nez avec celui qui l’a intriguée.
Oui, décidément, elle est nulle en filature.
Mais leurs yeux se croisent et les deux individus ont le temps de se reconnaître. Du moins, Neera a le temps de comprendre que ce n’est pas une femme, et le seul qui a un aspect comme celui-ci, le seul qui ressemble un temps soit peu à la princesse Ayshara, c’est son frère déchu.
Sincèrement surprise, mais étrangement amusée par la situation, les épaules de Neera se détendent, et elle croise les bras pendant qu’un sourire plus ou moins curieux nait sur ces lèvres.
- Eh bien, me voilà en charmante compagnie. Cela fait longtemps, Prince Vaenys.
Quoi que, devrait-elle raiment l’appeler par son ancien titre ? Neera est de celle qui se moque éperdument de l’étiquette ainsi que des jeux politiques en cours, alors elle ne se triture pas trop le cerveau sur la manière d’appeler le Baron.
- Un élève m’avait soufflé qu’il avait cru voir votre sœur dans Liberty, et je suis ravie – et peut-être un peu déçue également – de constater qu’il s’est trompé, reprend-t-elle avec un léger ricanement. Bientôt, toutefois, un sourire plus amical nait sur ses lèvres. Au risque d’être indiscrète, qu’est-ce qui vous amène sur les terres de la Nation Bleue ?
Et elle y était rentrée avec le cœur en furie.
Il fallait dire que rien ne présageait une telle aventure – même si le terme de « cauchemar » aurait été plus approprié. Sérieusement, Neera ne suivrait plus JAMAIS les discours mielleux de Mégère. Et si jamais elle la revoyait encore… Eh bien, les Divins seuls savaient ce qu’il pourrait se passer alors. Comprenez bien que la semi-titanide ne commettrait pas de meurtres, mais par contre, une bonne mise au point – et un petit-aller à l’asile peut-être – ne ferait pas de tort à la vieille Fae.
Cela étant dit, la Tornade n’était pas forcément en meilleur état que la vieille fanatique. Car si elle avait survécu aux événements de Bénédictus, c’était désormais la tempête, autant dans son cœur que dans sa tête. La voix de sa raison était notamment son plus cruel bourreau. Car qu’est-ce qu’ils avaient ressuscité exactement ? Ce n’était pas Kazgoth. Heureusement. Ou pas. Peut-être qu’ils avaient réveillé quelque chose de pire. N’avait-t-il pas dit que pour créer il fallait détruire ? Détruire quoi et de quelle façon ? Si Neera était d’habitude neutre, elle n’aimait pas la violence gratuite. Oh, bien sûr, on pourrait souffler que partout où elle passait, elle créait des problèmes : ce serait assez véridique. Mais ça ne voulait pas pour autant dire que la belle cautionnait les armes, les manigances et la guerre. C’était bien parce que les complots de l’Assemblée lui déplaisaient qu’elle s’était dressée contre ce groupuscule. C’était bien parce que Magic et la Dame lui tenait à cœur qu’elle avait tenu à retrouver son ancienne mentor. C’était enfin parce qu’elle avait été tiraillée par les restes de sa foi endormie et par sa raison qu’elle avait hésité au moment de la confrontation avec les fanatiques. Aurait-elle dû les disperser et fuir en volant ? Elle aurait pu. Mais même les Titans ne refaisaient pas le passé et elle devait avancer.Avec ses choix. Avec ses erreurs. Et quand même bien même le doute l’habitait, il ne fallait pas qu’elle le laissât la dévorer intérieurement. A quoi cela servirait de toute façon ?
- Mais quand même, ces fichus autels… siffla-t-elle alors qu’enfin, elle sortait de l’Université de Magic.
Pourquoi avait-il fallu qu’ils soient si… si… implacables pour certains ? L’invocation de la chimère n’était pas ce qui avait dérangé le plus la demi-titan, étant donné ses pouvoirs et sa très bonne coopération avec Myriem et Dante. Là où elle pardonnait moins, c’était le sacrifice d’un membre, l’immolation par le feu, le sacrifice d’une vie pour activer la sombre magie de l’Arbre-Monde. Bien sûr, ressusciter un dieu ne devait avoir rien de facile mais… Quand même. Elle était en droit de râler non ? D’ailleurs, quand elle y pensait, elle râlait beaucoup ces derniers temps. Tout l’irritait, même les petites bagatelles. Dernièrement, c’était une conversation de ses étudiants qui lui avaient fait lever les yeux au ciel. L’un d’eux en rentrant d’une beuverie – une beuverie, comme si on avait le temps de se saouler la tronche alors qu’on étudiait à Magic – avait cru apercevoir un être aux sublimes cheveux argentés et aux yeux améthystes, au point même qu’il avait un instant cru avoir affaire à l’Impératrice du Reike. Il connaissait son apparence parce qu’il avait recommencé son cursus, et il était donc déjà présent quand la princesse était venue faire son apprentissage trois ans dans l’Académie. Trop enivré le jeune Républicain n’avait pas réussi à aborder la belle créature – bien lui en fit, d’ailleurs, il n’était pas dit qu’il aurait bien été accueilli. Dans tous les cas, ça avait été suffisant pour que Neera les sermonne. Que diable ferait la maîtresse de feu divin dans la Nation Bleue, et en plus en pleine nuit ? Le pauvre hère avait ainsi eu droit à des remontrances, non seulement sur le fait que d’abord, la reine d’un autre pays avait été beaucoup plus douée que lui en seulement trois ans, mais qu’en plus, il devrait arrêter d’être saoul toutes les nuits s’il ne voulait pas recommencer une troisième fois ses études.
La Tornade – au sens littéral du mot – s’était ensuite davantage calmée en donnant son cours. Mais depuis quelques semaines, le mot s’était propagé que Neera était de mauvaise humeur. Dans sa chance, ils avaient conclu que c’était parce que cela faisait plus ou moins un an que la Dame avait disparu, et l’affaire avait été bouclée du côté de ses ouailles : ils avaient simplement conclu qu’il n’était pas l’heure de lui faire des blagues. Seulement, les choses étaient bien plus complexes qu’ils ne le pensaient.
S’envolant dans les cieux de Liberty, Neera profita de la brise froide pour respirer profondément et se changer les idées. Elle avait commencé à remarquer que manier ses pouvoirs la calmaient. Mais c’était toujours des accalmies trop courtes, qui n’aidaient pas à apaiser ses sautes d’humeur sur le long terme. Peut-être… Peut-être devrait-elle s’aérer l’esprit et quitter à nouveau son Académie pendant un temps. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était plus entrainée intensément. La capitale n’était pas propice au développement de ses pouvoirs élémentaires mais il y avait bien des endroits du monde qui pouvaient correspondre. Restait à faire un choix, ce qu’elle ne ferait pas ce soir. Pour l’heure, la belle était invitée chez une de ses amies nobles, pour célébrer le passage premier siècle. Il s’agissait d’une Fae qui avait une vie assez confortable et assez mondaine, également, mais qui s’impliquait d’autre part sincèrement dans la vie sociale de sa nation.
Le vin coule, les heures passent, la soirée reste agréable, et pourtant, Neera s’éclipse en premier parmi les invités. Sachant avoir le contrôle sur elle-même, la professeure a réussi à maintenir les apparences, mais elle ne préfère pas mettre ses nerfs à rude épreuve en devant toujours sembler irréprochable. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle retrouve l’air frais de la nuit. Dans ce milieu noble et chic, les rues sont spacieuses et propres, l’éclairage est régulier grâce aux cristaux de mana qui ont été placé par les autorités gouvernementales, et elle n’a fondamentalement rien à craindre dans cet espace privilégié de la capitale. Même lorsqu’elle arrive dans un milieu plus commercial que résidentiel, il s’agit toujours de restaurants huppés, de tavernes élégantes et fonctionnelles : il y a même des lieux de divertissement en tout genre. La Tornade n’a pas vraiment l’intention de s’y arrêter, se contentant de cette ballade nocturne improvisée. C’est tout juste si elle aperçoit un bref éclat argenté et améthyste au détour d’une ruelle, grâce à un coup de vent qui relève très brièvement la capuche d’un promeneur solitaire. Au début, la diviniste est sur le point de faire fi de ce détail, jusqu’à ce que la conversation avec son étudiant lui revienne. Un éclat argenté et améthyste… ?
Un ricanement s’échappe de la bouche de Neera : ce serait trop beau et beaucoup trop gros. Impossible que la reine du Reike soit ici. Pourtant, voilà que sa curiosité est titillée, et puisque la demi-titan craint peu de personnes en ce monde, là voilà qui regarde par où s’aventure la créature qu’elle a aperçue un peu plus tôt. Si elle la laisse aller, elle disparaîtra bientôt dans ce labyrinthe qu’est Liberty et elle ne la retrouvera plus. Puis, soyons honnêtes, la magicienne n’est pas la meilleure dans le domaine de la filature. Enfin, tant qu’elle laisse un peu de distance entre elle et sa « cible », elle suppose que ça devrait aller. Au moins le temps qu’ils arrivent dans des rues moins fréquentées.
C’est ainsi qu’elle procède, mais bientôt, elle change de technique : le vol, en fait, c’est mille fois plus discret. Et puis, qui regarderait en l’air, si elle vole assez haut dans le ciel ? Personne, n’est-ce pas ? C’est uniquement quand ils arrivent dans une zone moins fréquentée, proche d’un parc splendide au printemps, qu’elle redescend à terre. Il lui faut certes utiliser son écholocalisation pour savoir par où aller, mais à peine a-t-elle a déclenché sa compétence qu’elle se retourne et tombe nez à nez avec celui qui l’a intriguée.
Oui, décidément, elle est nulle en filature.
Mais leurs yeux se croisent et les deux individus ont le temps de se reconnaître. Du moins, Neera a le temps de comprendre que ce n’est pas une femme, et le seul qui a un aspect comme celui-ci, le seul qui ressemble un temps soit peu à la princesse Ayshara, c’est son frère déchu.
Sincèrement surprise, mais étrangement amusée par la situation, les épaules de Neera se détendent, et elle croise les bras pendant qu’un sourire plus ou moins curieux nait sur ces lèvres.
- Eh bien, me voilà en charmante compagnie. Cela fait longtemps, Prince Vaenys.
Quoi que, devrait-elle raiment l’appeler par son ancien titre ? Neera est de celle qui se moque éperdument de l’étiquette ainsi que des jeux politiques en cours, alors elle ne se triture pas trop le cerveau sur la manière d’appeler le Baron.
- Un élève m’avait soufflé qu’il avait cru voir votre sœur dans Liberty, et je suis ravie – et peut-être un peu déçue également – de constater qu’il s’est trompé, reprend-t-elle avec un léger ricanement. Bientôt, toutefois, un sourire plus amical nait sur ses lèvres. Au risque d’être indiscrète, qu’est-ce qui vous amène sur les terres de la Nation Bleue ?
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Crépuscule
Feat. Neera Storm
Depuis peu, Vaenys Draknys avait été contraint à l’exil de sa nation natale, de ces terres qui lui étaient promises, qui lui étaient destinées, le Reike. De ce fait, il avait trouvé refuge dans la capitale de la République, Liberty, en l’attente d’un événement prometteur qui allait certainement bouleverser le court de sa vie. Au cœur de la capitale républicaine, le prince déchu ne devait point faire de grabuge, demeurer discret et rester calme, pour ne pas éveiller le moindre soupçon à son égard. Cependant, étant d’une nature bien trop chaotique, le Baron ne put s’empêcher de répandre le vice autour de lui, créant un certain désordre inhabituel, mais non dérangeant dans la cité de la liberté. Malgré sa faible influence au sein de Liberty, Le Baron n’eut pas grand mal à légèrement gangrener l’académie Magic, en commerçant avec quelques étudiants un peu trop cancres.
Un soir, alors que la lune illuminait de ses éclats argentés le ciel nocturne surplombant la capitale, Vaenys s’était aventuré hors de son auberge, non pas pour tisser davantage de liens avec les malfrats qui rongeaient cette ville, mais simplement pour s’immerger dans l’ambiance envoûtante de Liberty. Non, le prince déchu ne portait pas la République dans son cœur, son sentiment à son encontre était même tout à fait contraire. Toutefois, il fallait bien reconnaître que l’architecture de la Nation Bleue n’avait rien à envier à celle de la Nation du Désert. Ces immenses bâtiments et son atmosphère emplie de magie avait un certain charme, c’était indéniable. Vaenys s’y sentait un peu moins mis à l’écart. Ce dernier jugeait les Reikois comme indignes de son impressionnante intelligence et de sa divine beauté. Ainsi, il ne ressentait guère de remords vis-à-vis du trône perdu. Ou presque.
Le prince déchu, d’un pas léger, arpentait les pavés méticuleusement disposés au sol des allées de la capitale républicaine. Tel une ombre dans les ténèbres, il se laissait guider par la lueur des cristaux magiques qui servaient d’illumination dans la ville de la liberté. Bien qu’étant un puissant maître des ombres, le Baron évitait soigneusement de s’aventurer dans les ruelles trop sombres, pouvant se faire dépouiller par les brigands à n’importe quel instant, si ce n’était pire. Mais, bientôt, cela changerait, lorsque Vaenys Draknys se fera connaître sous un nouveau non au sein de la Nation du Hibou. Son orgueil démesuré parlait certainement pour lui, mais, le prince déchu savait qu’il n’aurait aucun mal à soumettre ces chiens de républicains. Tous des lâches, voilà ce qu’ils étaient. Après tout, le Baron était originaire du Reike, une nation bien plus barbare et dangereuse.
En se frayant un chemin à travers les allées d’un parc de la capitale, le prince déchu tomba nez-à-nez avec une être à la silhouette d’une finesse non discutable, mais semblant quelque peu déstabilisée. Avançant à l’aide de pas léger comme la brise de l’automne, Vaenys s’arrêta au dos de la dame, patientant avec une tranquillité calculée qu’elle se tournât de manière à lui faire face. Lorsque cela fût fait, les magnifiques améthystes du Vosdraak se portèrent sans la moindre hésitation dans les prunelles de son vis-à-vis. Reconnaissant un visage qui ne lui était pas étranger, et encore mieux, identifiant la grande Neera Storm, Vaenys Draknys esquissa un large sourire sur son visage, montrant une grande satisfaction à l’idée d’avoir cette dernière face à lui. Il avait rencontré la demi-titanide lors d’un voyage sur le campus de l’académie Magic, qu’il menât en compagnie de sa tendre petite sœur, Ayshara, afin de s’assurer de son bien-être et d’un confort irréprochable ne comprenant pas la moindre faille.
« Votre compagnie m’est tout aussi charmante, ma chère Neera. C’est un délice que de vous revoir après tant d’années. » rétorqua-t-il aussitôt, s’inclinant légèrement face à la demi-titanide. Un acte très significatif venant du prince déchu, puisqu’il ne le fît que très rarement. Enfin, il était légèrement gêné du fait que son interlocutrice le nomma « prince Vaenys », alors que ce dernier ne portât plus ce titre depuis bien des années. Enfin, peut-être n’était-elle pas au fait de la situation du Vosdraak ou, peut-être que la rencontre soudaine d’un être aussi splendide l’avait légèrement déstabilisée. Enfin, qu’importe, il ne lui en tiendrait nullement rigueur. D’ailleurs, cela lui fit évacuer un léger ricanement de ses lèvres si douces. Neera était ravie de voir Vaenys à la place d’Ayshara ? Le prince déchu, à juste titre, ne la crut pas vraiment.
Naturellement, le prince déchu rendit ce sourire amical qu’avait dessiné la professeure de Magic sur son visage. Il n’éprouvait aucune animosité envers cet être qu’il considérât comme presque égal à lui, pour une raison qui lui échappait totalement. « Eh bien, voyez-vous, le Shoumeï ayant été réduit à néant par les titans et, le Reike étant une nation globalement hostile envers ma divine personne, il ne me reste plus que la République pour tenter de m’épanouir. » rétorqua-t-il, ricanant légèrement, une nouvelle fois. « Plus sérieusement, une affaire importante m’attend dans la ville de Justice. Je serais ravi de pouvoir vous en dire davantage. » ajouta-t-il, marquant une légère pause et reprenant un air sérieux. « Nous pourrions marcher ensemble dans ce ravissant parc, si vous le désirez. Et ainsi, vous pourrez me dire ce qui vous amène dans un tel endroit, en pleine nuit. Êtes-vous tourmentée ? Ou prenez-vous simplement l’air ? » conclut-il, attendant la réponse de son interlocutrice avec le sourire.
Ce soir, Vaenys Draknys allait certainement, depuis quatre longues années, jouer au grand prince, au lieu de jouer au Baron de la Pègre. Une activité qu’il n’aimait pas tant que cela mais, qui allait être enrichissante, sans l’ombre d’un doute.
CENDRESUn soir, alors que la lune illuminait de ses éclats argentés le ciel nocturne surplombant la capitale, Vaenys s’était aventuré hors de son auberge, non pas pour tisser davantage de liens avec les malfrats qui rongeaient cette ville, mais simplement pour s’immerger dans l’ambiance envoûtante de Liberty. Non, le prince déchu ne portait pas la République dans son cœur, son sentiment à son encontre était même tout à fait contraire. Toutefois, il fallait bien reconnaître que l’architecture de la Nation Bleue n’avait rien à envier à celle de la Nation du Désert. Ces immenses bâtiments et son atmosphère emplie de magie avait un certain charme, c’était indéniable. Vaenys s’y sentait un peu moins mis à l’écart. Ce dernier jugeait les Reikois comme indignes de son impressionnante intelligence et de sa divine beauté. Ainsi, il ne ressentait guère de remords vis-à-vis du trône perdu. Ou presque.
Le prince déchu, d’un pas léger, arpentait les pavés méticuleusement disposés au sol des allées de la capitale républicaine. Tel une ombre dans les ténèbres, il se laissait guider par la lueur des cristaux magiques qui servaient d’illumination dans la ville de la liberté. Bien qu’étant un puissant maître des ombres, le Baron évitait soigneusement de s’aventurer dans les ruelles trop sombres, pouvant se faire dépouiller par les brigands à n’importe quel instant, si ce n’était pire. Mais, bientôt, cela changerait, lorsque Vaenys Draknys se fera connaître sous un nouveau non au sein de la Nation du Hibou. Son orgueil démesuré parlait certainement pour lui, mais, le prince déchu savait qu’il n’aurait aucun mal à soumettre ces chiens de républicains. Tous des lâches, voilà ce qu’ils étaient. Après tout, le Baron était originaire du Reike, une nation bien plus barbare et dangereuse.
En se frayant un chemin à travers les allées d’un parc de la capitale, le prince déchu tomba nez-à-nez avec une être à la silhouette d’une finesse non discutable, mais semblant quelque peu déstabilisée. Avançant à l’aide de pas léger comme la brise de l’automne, Vaenys s’arrêta au dos de la dame, patientant avec une tranquillité calculée qu’elle se tournât de manière à lui faire face. Lorsque cela fût fait, les magnifiques améthystes du Vosdraak se portèrent sans la moindre hésitation dans les prunelles de son vis-à-vis. Reconnaissant un visage qui ne lui était pas étranger, et encore mieux, identifiant la grande Neera Storm, Vaenys Draknys esquissa un large sourire sur son visage, montrant une grande satisfaction à l’idée d’avoir cette dernière face à lui. Il avait rencontré la demi-titanide lors d’un voyage sur le campus de l’académie Magic, qu’il menât en compagnie de sa tendre petite sœur, Ayshara, afin de s’assurer de son bien-être et d’un confort irréprochable ne comprenant pas la moindre faille.
« Votre compagnie m’est tout aussi charmante, ma chère Neera. C’est un délice que de vous revoir après tant d’années. » rétorqua-t-il aussitôt, s’inclinant légèrement face à la demi-titanide. Un acte très significatif venant du prince déchu, puisqu’il ne le fît que très rarement. Enfin, il était légèrement gêné du fait que son interlocutrice le nomma « prince Vaenys », alors que ce dernier ne portât plus ce titre depuis bien des années. Enfin, peut-être n’était-elle pas au fait de la situation du Vosdraak ou, peut-être que la rencontre soudaine d’un être aussi splendide l’avait légèrement déstabilisée. Enfin, qu’importe, il ne lui en tiendrait nullement rigueur. D’ailleurs, cela lui fit évacuer un léger ricanement de ses lèvres si douces. Neera était ravie de voir Vaenys à la place d’Ayshara ? Le prince déchu, à juste titre, ne la crut pas vraiment.
Naturellement, le prince déchu rendit ce sourire amical qu’avait dessiné la professeure de Magic sur son visage. Il n’éprouvait aucune animosité envers cet être qu’il considérât comme presque égal à lui, pour une raison qui lui échappait totalement. « Eh bien, voyez-vous, le Shoumeï ayant été réduit à néant par les titans et, le Reike étant une nation globalement hostile envers ma divine personne, il ne me reste plus que la République pour tenter de m’épanouir. » rétorqua-t-il, ricanant légèrement, une nouvelle fois. « Plus sérieusement, une affaire importante m’attend dans la ville de Justice. Je serais ravi de pouvoir vous en dire davantage. » ajouta-t-il, marquant une légère pause et reprenant un air sérieux. « Nous pourrions marcher ensemble dans ce ravissant parc, si vous le désirez. Et ainsi, vous pourrez me dire ce qui vous amène dans un tel endroit, en pleine nuit. Êtes-vous tourmentée ? Ou prenez-vous simplement l’air ? » conclut-il, attendant la réponse de son interlocutrice avec le sourire.
Ce soir, Vaenys Draknys allait certainement, depuis quatre longues années, jouer au grand prince, au lieu de jouer au Baron de la Pègre. Une activité qu’il n’aimait pas tant que cela mais, qui allait être enrichissante, sans l’ombre d’un doute.
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 580
crédits : 856
crédits : 856
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
La soirée était quelque peu surprenante. Combien de chances avait-elle de rencontrer le frère d’Ayshara sur ces terres ? A sa connaissance, Vaenys s’était peu de fois aventuré en République, du moins de manière officielle. La magicienne ne s’était cependant pas réellement intéressée à la politique reikoise, ces derniers siècles, et il était tout à fait possible que des tractations diplomatiques entre leurs deux nations lui aient totalement échappées depuis la naissance du Vosdraak. Par un concours de circonstances, la diviniste et le Baron s’étaient déjà rencontrés quand Ayshara avait été intégrée à Magic, pour une durée de trois ans. Une délégation royale avait naturellement accompagné la princesse jusqu’ici, et son aîné avait décidé de faire partie du convoi. Ainsi, il avait eu l’occasion de découvrir ou de redécouvrir le campus de l’Académie républicaine. Peut-être pour s’assurer que la future héritière serait bien traitée ? Ce qui était certain, c’est que le Baron avait dès lors su rencontrer quelques professeurs, et c’était donc à cette époque que Neera et Vaenys avaient fait connaissance pour la première fois. Chacun avait été respectueux, alors, et l’un et l’autre étaient ressortis satisfaits de cet échange.
Que de choses s’étaient passées depuis…
Rendant la salutation du prince déchu en s’inclinant légèrement à son tour, la semi-titanide écoute ensuite son interlocuteur parler de sa situation. La Shoumei étant devenu un lieu hostile à cause des Titans, et le Reike n’étant pas le plus « disposé » à l’accueillir, il avait apparemment jeté son dévolu sur la Nation Bleue. A ces mots, la jeune femme hausse un sourcil, mais bientôt, il précise qu’il a une affaire à Justice et qu’il serait même ravi de lui en parler.
- Allons nous promener dans ce parc, alors. A cette heure, il n’y aura personne.
S’adaptant au rythme de son interlocuteur, le duo se remet en marche et Neera profite de sa dernière question pour relancer la conversation.
- Je sors d’une fête donnée par une amie, pour le passage de son premier siècle. Une belle Fae qui aime les festivités mondaines. La fille de Lothab secoue légèrement la tête, faisant danser ses boucles argentées, alors qu’elle continue. Une attitude compréhensible – on n’a pas cent ans tous les jours – mais aussi insouciante, je le crains, puisque la soirée était propre aux commérages de mes pairs, en vue de la prochaine élection présidentielle. A partir de là, j’ai eu de l’urticaire, et j’ai préféré prendre congé, fait-elle avec un sourire mi-figue mi-raisin. Etant donné que nous avons droit à une superbe nuit d’hiver, j’en ai profité pour faire une petite ballade nocturne avant de rentrer chez moi.
Bien sûr, la magicienne n’a pas tout dit, et elle n’en a pas l’intention. Difficile d’expliquer que son esprit n’est pas en paix depuis un voyage dans le Shoumeï, n’est-ce pas ?
- Et donc quelle est votre impression sur la République depuis la dernière fois ? A l’époque, vous l’aviez vue de jour, maintenant vous la voyez de nuit. Elle a deux aspects bien différents, vous ne trouvez pas ?
Tout paraissait calme, paisible, en cet instant. Comme si la ville entière était endormie. A certains égards, pourtant, on pouvait dire que Liberty ne dormait jamais : certains quartiers vivaient plus la nuit que la journée, et on pouvait parfois associer la Nation Bleue comme une fourmilière en perpétuelle activité.
- Il ne fait effectivement pas bon vivre au Shoumeï en ce moment. Sancta avec ses morts-vivants. Célestia avec l’afflux désordonné des croyants. Bénédictus à cause de son état actuel. A cause de l’Arbre-Monde. A cause de l’entité sombre. Et puis, l’ensemble de ces terres sont devenues essentiellement hostiles. Ce ne sont plus que des ruines. Quant elle y pensait, maintenant, Myriem les avait prévenus qu’il y avait d’autres individus dans les parages, au moment de l’invocation de Kazgoth. Ceux-là, d’où venait-il et que leur était-il advenu ? Quels avaient été leurs motifs ? Mais l’élémentaliste n’a pas le temps d’étudier ces questions et les repousse dans un coin de sa tête. Puisqu’elle est accompagnée, autant de ne pas ressasser ces fameux « événements ». Quant au Reike… Tant que leur roi sera vivant, vous n’y serez probablement jamais le bienvenue. Dans le principe, naturellement, la demi-titan voit juste, mais d’autre part, elle se trompe aussi, en y voyant un simple rivalité pour le trône de la part de Tensai. J’aurais bien dit que l’Impératrice intercéderait peut-être en votre faveur, puisque vous êtes son frère, mais étant donné ce qu’il s’est passé… Impossible que la maîtresse de feu divin ne ressente pas de l’amertume face à la trahison de son aîné, quand celui-cil’a vendue au barbare. Cette histoire, tout le monde la connaît dans le Sekai, et bien qu’elle n’approuve pas ses agissements, personne n’est tout blanc ou tout noir dans cet univers. Elle la première. Quand on sait ce qu’on a réveillé…
Chassant cette pensée inopportune et ce doute qui l’habite encore, Neera décide assez abruptement de changer de sujet pour le ramener sur un thème plus léger. Du moins elle l’espère.
- Mais comment comptez-vous vous implanter en République ? Vous n’y avez aucune attache, remarque-t-elle de manière assez juste. Vous parliez d’une affaire à Justice… ?
Désormais, ils ont quitté la rue principale pour entrer dans ce parc assez appauvri à cause du temp hivernal. Mais les arbres endormis, le vent froid, le chant entre les branches, tout cela ne semble pas beaucoup atteindre la semi-titanide. D’une certaine manière, les lampes remplis de cristaux sont suffisants pour les guider, et la lumière de l’astre nocturne donne un aspect un peu plus paisible à leurs environs. Quant au chemin ponctué de légers graviers, il leur permettra d’avoir une promenade facile au clair de lune.
Que de choses s’étaient passées depuis…
Rendant la salutation du prince déchu en s’inclinant légèrement à son tour, la semi-titanide écoute ensuite son interlocuteur parler de sa situation. La Shoumei étant devenu un lieu hostile à cause des Titans, et le Reike n’étant pas le plus « disposé » à l’accueillir, il avait apparemment jeté son dévolu sur la Nation Bleue. A ces mots, la jeune femme hausse un sourcil, mais bientôt, il précise qu’il a une affaire à Justice et qu’il serait même ravi de lui en parler.
- Allons nous promener dans ce parc, alors. A cette heure, il n’y aura personne.
S’adaptant au rythme de son interlocuteur, le duo se remet en marche et Neera profite de sa dernière question pour relancer la conversation.
- Je sors d’une fête donnée par une amie, pour le passage de son premier siècle. Une belle Fae qui aime les festivités mondaines. La fille de Lothab secoue légèrement la tête, faisant danser ses boucles argentées, alors qu’elle continue. Une attitude compréhensible – on n’a pas cent ans tous les jours – mais aussi insouciante, je le crains, puisque la soirée était propre aux commérages de mes pairs, en vue de la prochaine élection présidentielle. A partir de là, j’ai eu de l’urticaire, et j’ai préféré prendre congé, fait-elle avec un sourire mi-figue mi-raisin. Etant donné que nous avons droit à une superbe nuit d’hiver, j’en ai profité pour faire une petite ballade nocturne avant de rentrer chez moi.
Bien sûr, la magicienne n’a pas tout dit, et elle n’en a pas l’intention. Difficile d’expliquer que son esprit n’est pas en paix depuis un voyage dans le Shoumeï, n’est-ce pas ?
- Et donc quelle est votre impression sur la République depuis la dernière fois ? A l’époque, vous l’aviez vue de jour, maintenant vous la voyez de nuit. Elle a deux aspects bien différents, vous ne trouvez pas ?
Tout paraissait calme, paisible, en cet instant. Comme si la ville entière était endormie. A certains égards, pourtant, on pouvait dire que Liberty ne dormait jamais : certains quartiers vivaient plus la nuit que la journée, et on pouvait parfois associer la Nation Bleue comme une fourmilière en perpétuelle activité.
- Il ne fait effectivement pas bon vivre au Shoumeï en ce moment. Sancta avec ses morts-vivants. Célestia avec l’afflux désordonné des croyants. Bénédictus à cause de son état actuel. A cause de l’Arbre-Monde. A cause de l’entité sombre. Et puis, l’ensemble de ces terres sont devenues essentiellement hostiles. Ce ne sont plus que des ruines. Quant elle y pensait, maintenant, Myriem les avait prévenus qu’il y avait d’autres individus dans les parages, au moment de l’invocation de Kazgoth. Ceux-là, d’où venait-il et que leur était-il advenu ? Quels avaient été leurs motifs ? Mais l’élémentaliste n’a pas le temps d’étudier ces questions et les repousse dans un coin de sa tête. Puisqu’elle est accompagnée, autant de ne pas ressasser ces fameux « événements ». Quant au Reike… Tant que leur roi sera vivant, vous n’y serez probablement jamais le bienvenue. Dans le principe, naturellement, la demi-titan voit juste, mais d’autre part, elle se trompe aussi, en y voyant un simple rivalité pour le trône de la part de Tensai. J’aurais bien dit que l’Impératrice intercéderait peut-être en votre faveur, puisque vous êtes son frère, mais étant donné ce qu’il s’est passé… Impossible que la maîtresse de feu divin ne ressente pas de l’amertume face à la trahison de son aîné, quand celui-cil’a vendue au barbare. Cette histoire, tout le monde la connaît dans le Sekai, et bien qu’elle n’approuve pas ses agissements, personne n’est tout blanc ou tout noir dans cet univers. Elle la première. Quand on sait ce qu’on a réveillé…
Chassant cette pensée inopportune et ce doute qui l’habite encore, Neera décide assez abruptement de changer de sujet pour le ramener sur un thème plus léger. Du moins elle l’espère.
- Mais comment comptez-vous vous implanter en République ? Vous n’y avez aucune attache, remarque-t-elle de manière assez juste. Vous parliez d’une affaire à Justice… ?
Désormais, ils ont quitté la rue principale pour entrer dans ce parc assez appauvri à cause du temp hivernal. Mais les arbres endormis, le vent froid, le chant entre les branches, tout cela ne semble pas beaucoup atteindre la semi-titanide. D’une certaine manière, les lampes remplis de cristaux sont suffisants pour les guider, et la lumière de l’astre nocturne donne un aspect un peu plus paisible à leurs environs. Quant au chemin ponctué de légers graviers, il leur permettra d’avoir une promenade facile au clair de lune.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Crépuscule
Feat. Neera Storm
Le prince déchu du Reika laissa s’échapper un léger sourire de satisfaction, qui se dessina lentement sur son visage d’une douceur et d’une pâleur remarquable, lorsque la demi-titanide lui rendit cette légère révérence qui fit signe de salutations. Puis, son sourire persista alors que son interlocutrice confirma son désir de se promener sur les pavés du parc républicain en sa divine compagnie. Et, effectivement, les deux protagonistes seraient les seuls dans ce centre naturel situé au cœur de la majestueuse capitale républicaine, ce qui, sans l’ombre d’un doute, convenait parfaitement à l’être aux améthystes luisantes. Ainsi, Vaenys hocha délicatement la tête, laissant la brise nocturne soulever délicatement sa chevelure d’argent, alors que ses prunelles quittèrent brièvement celle de Neera. Adoptant une posture digne de celle d’un véritable souverain, le Baron se mit en marche, avançant d’un pas léger aux cotés de l’enseignante de l’académie Magic. « Allons-y. »
Lorsqu’elle évoquât le passage du premier siècle de vie de son amie, le prince déchu pensa instantanément au fait que, lui, arrivait à l’approche de son propre bicentenaire sur le Sekai. Un sourire effleura subtilement ses douces lèvres, pas pour son âge, non, mais bien, car il allait aussi fêter le premier siècle d’existence de sa Pègre, celle dont il était le Roi, celle qu’il menait d’une main de maître dans les abîmes du Reike, celle que les souverains reikois n’avaient toujours pas réussi à démanteler, à réduire en cendres. Cela l’amusait quelque peu, notant avec ironie que Tensai, à l’instar des parents de Vaenys, restait impuissant face au Baron. Vaenys conservait encore, dans un coin de ses pensées, le fait qu’il vint tout juste de réchapper à la mort, qui aurait pu être l’œuvre des chiens du barbare. Vaenys se demanda d’ailleurs quel était l’âge de Neera, mais, il avait été éduqué tel un prince. De ce fait, il savait que ce n'était qu’un pur manque de politesse que de quémander ce genre d’information à une dame.
Alors que la demi-titanide venait de terminer ses paroles, le prince déchu porta ses améthystes en direction de son interlocutrice, continuant de porter ses pas légers les uns après les autres sur les pavés de la cité magique, ses cheveux soulevés par le vent frais. « Je vois que les réceptions mondaines ne vous plaisent point. Je comprends tout à fait, Neera. Pour dire vrai, je partage votre avis. Lorsque j’étais encore prince, je détestais ces moments, où tous les nobles venaient me lécher les bottes pour s’accorder mes grâces. Bien que je puisse les comprendre, naturellement. Enfin, vous avez pris la bonne décision en vous extirpant de cette soirée sans grand intérêt. En plus, vous êtes tombée sur moi, votre soirée ne peut qu’être embellie à présent. » rétorqua-t-il, laissant s’échapper un léger rictus d’entre ses lèvres, bien qu’il fût réellement sérieux.
Neera voulait à présent connaître les pensées de Vaenys vis-à-vis de la république. Heureusement que la question fut bien posée et, qu’elle ne parlât pas du peuple de lâches qui jonchait ces terres. Car effectivement, le prince déchu aurait pu se montrer quelque peu vexant. Le Baron dirigea son si beau visage droit devant lui, avant de porter son regard d’améthyste sur le sol, réfléchissant soigneusement aux mots qu’ils allaient employer lors de sa réponse. « Eh bien, votre Nation possède une architecture qui n’a absolument rien à envier à celle du Reike. Bien que je trouve le palais d’Ikusa sublime, en ce qui concerne le reste de ce pays, il n’y a rien de véritablement beau à voir. Et puis, cette atmosphère emplie de magie est bien plus marquante de nuit. Les cristaux servant d’éclairage nocturne et venant appuyer les lueurs émises par la lune rende l’aura apaisante, je dois bien l’avouer. C’est un véritable plaisir que de pouvoir me promener à l’air frais sans véritablement avoir l’impression d’être pris en chasse par les sbires de Tensai. » répondit-il, restant songeur sur sa nation natale. Le prince déchu profitait véritablement de ce moment paisible en compagnie de la demi-titanide.
Il se devait à présent de parler de sa sœur, Ayshara, pour qui il vouait encore un certain amour, il ne pouvait pas réellement le dissimuler, même derrière ses airs d’insensibles. Le regard enchanteur du maître des ombres se posta sur les différentes échoppes fermées, pour cause de l’heure tardive. Il ne voulait point que son interlocutrice pût lire le moindre de ses traits qu’il étirât sur son visage lorsqu’il parlât de l’impératrice du Reike. « Effectivement, Shoumeï est pour le moins invivable. Surtout Bénédictus, il s’y est passé certaines choses… déconcertantes, concernant l'arbre-monde. En avez-vous entendu parler, Neera ? » demanda-t-il, innocemment, ne connaissant pas le lien étroit entre Neera et les récents évènements. « Pour le Reike, je suis constamment sous forte pression, même avec le potentiel appui de ma petite sœur pour me garder en vie. Bien que mes actes envers elle fussent impardonnables, n’est-ce pas ? Mais, comprenez bien que je n’eusse pas réellement le choix, hélas. » ajouta-t-il, honteusement. Enfin, cela, c’était seulement s’il avait eu un cœur, ce qui n’était pas réellement le cas. Il n’éprouvait pas le moindre remord vis-à-vis de son acte.
Vint ensuite la réponse fatidique, celle qu’il ne voulût pas spécialement apporter à n’importe quelle personne. Heureusement, il savait Neera comme étant compréhensive. Les deux protagonistes arrivants, d’un pas toujours aussi apaisant, proche de l’entrée du parc, Vaenys porta ses améthystes sur Neera, un léger sourire s’esquissant naturellement sur ses lèvres, alors qu’il allât certainement vanter son propre génie intellectuel. « Effectivement, je me rends à Justice afin de monter un nouveau… commerce. Voyez-vous, j’ai pour objectif de faire chuter cette organisation que vous connaissez sous le nom de « l’Assemblée ». Je pense pouvoir y parvenir sans mal, mon génie intellectuel leur étant certainement bien supérieur. Mais, même avec cela, c’est un jeu bien difficile à mener, chère Neera. » révéla-t-il, sans trop entrer dans les détails non plus. Son bienfaiteur républicain, le Sénateur Zelevas, voulait rester dans l’anonymat. Naturellement, Vaenys tairait son nom. Et puis, de toute façon, la simple prononciation du nom de cette perfide organisation suffirait à concentrer Neera sur cette dernière, du moins, il l’espérait.
Arrivant dans le parc, le prince déchu profita de ce moment de légèreté et d’apaisement pour relancer Neera sur un tout autre sujet. Les cheveux flottant au même rythme que sa cape d’un noir infini, le prince déchu ferma délicatement les yeux et prit une grande inspiration de cet air si pur et si doux. « Que pensez-vous du Reike Neera ? L’architecture vous convient-elle ? Sans forcément faire la comparaison avec celle de votre nation, Évidemment. D’ailleurs, vous êtes-vous déjà rendu sur les terres Reikoises à d’autres occasions que celles du simple travail ? » demanda-t-il, esquissant un léger sourire sur ses lèvres.
CENDRESLorsqu’elle évoquât le passage du premier siècle de vie de son amie, le prince déchu pensa instantanément au fait que, lui, arrivait à l’approche de son propre bicentenaire sur le Sekai. Un sourire effleura subtilement ses douces lèvres, pas pour son âge, non, mais bien, car il allait aussi fêter le premier siècle d’existence de sa Pègre, celle dont il était le Roi, celle qu’il menait d’une main de maître dans les abîmes du Reike, celle que les souverains reikois n’avaient toujours pas réussi à démanteler, à réduire en cendres. Cela l’amusait quelque peu, notant avec ironie que Tensai, à l’instar des parents de Vaenys, restait impuissant face au Baron. Vaenys conservait encore, dans un coin de ses pensées, le fait qu’il vint tout juste de réchapper à la mort, qui aurait pu être l’œuvre des chiens du barbare. Vaenys se demanda d’ailleurs quel était l’âge de Neera, mais, il avait été éduqué tel un prince. De ce fait, il savait que ce n'était qu’un pur manque de politesse que de quémander ce genre d’information à une dame.
Alors que la demi-titanide venait de terminer ses paroles, le prince déchu porta ses améthystes en direction de son interlocutrice, continuant de porter ses pas légers les uns après les autres sur les pavés de la cité magique, ses cheveux soulevés par le vent frais. « Je vois que les réceptions mondaines ne vous plaisent point. Je comprends tout à fait, Neera. Pour dire vrai, je partage votre avis. Lorsque j’étais encore prince, je détestais ces moments, où tous les nobles venaient me lécher les bottes pour s’accorder mes grâces. Bien que je puisse les comprendre, naturellement. Enfin, vous avez pris la bonne décision en vous extirpant de cette soirée sans grand intérêt. En plus, vous êtes tombée sur moi, votre soirée ne peut qu’être embellie à présent. » rétorqua-t-il, laissant s’échapper un léger rictus d’entre ses lèvres, bien qu’il fût réellement sérieux.
Neera voulait à présent connaître les pensées de Vaenys vis-à-vis de la république. Heureusement que la question fut bien posée et, qu’elle ne parlât pas du peuple de lâches qui jonchait ces terres. Car effectivement, le prince déchu aurait pu se montrer quelque peu vexant. Le Baron dirigea son si beau visage droit devant lui, avant de porter son regard d’améthyste sur le sol, réfléchissant soigneusement aux mots qu’ils allaient employer lors de sa réponse. « Eh bien, votre Nation possède une architecture qui n’a absolument rien à envier à celle du Reike. Bien que je trouve le palais d’Ikusa sublime, en ce qui concerne le reste de ce pays, il n’y a rien de véritablement beau à voir. Et puis, cette atmosphère emplie de magie est bien plus marquante de nuit. Les cristaux servant d’éclairage nocturne et venant appuyer les lueurs émises par la lune rende l’aura apaisante, je dois bien l’avouer. C’est un véritable plaisir que de pouvoir me promener à l’air frais sans véritablement avoir l’impression d’être pris en chasse par les sbires de Tensai. » répondit-il, restant songeur sur sa nation natale. Le prince déchu profitait véritablement de ce moment paisible en compagnie de la demi-titanide.
Il se devait à présent de parler de sa sœur, Ayshara, pour qui il vouait encore un certain amour, il ne pouvait pas réellement le dissimuler, même derrière ses airs d’insensibles. Le regard enchanteur du maître des ombres se posta sur les différentes échoppes fermées, pour cause de l’heure tardive. Il ne voulait point que son interlocutrice pût lire le moindre de ses traits qu’il étirât sur son visage lorsqu’il parlât de l’impératrice du Reike. « Effectivement, Shoumeï est pour le moins invivable. Surtout Bénédictus, il s’y est passé certaines choses… déconcertantes, concernant l'arbre-monde. En avez-vous entendu parler, Neera ? » demanda-t-il, innocemment, ne connaissant pas le lien étroit entre Neera et les récents évènements. « Pour le Reike, je suis constamment sous forte pression, même avec le potentiel appui de ma petite sœur pour me garder en vie. Bien que mes actes envers elle fussent impardonnables, n’est-ce pas ? Mais, comprenez bien que je n’eusse pas réellement le choix, hélas. » ajouta-t-il, honteusement. Enfin, cela, c’était seulement s’il avait eu un cœur, ce qui n’était pas réellement le cas. Il n’éprouvait pas le moindre remord vis-à-vis de son acte.
Vint ensuite la réponse fatidique, celle qu’il ne voulût pas spécialement apporter à n’importe quelle personne. Heureusement, il savait Neera comme étant compréhensive. Les deux protagonistes arrivants, d’un pas toujours aussi apaisant, proche de l’entrée du parc, Vaenys porta ses améthystes sur Neera, un léger sourire s’esquissant naturellement sur ses lèvres, alors qu’il allât certainement vanter son propre génie intellectuel. « Effectivement, je me rends à Justice afin de monter un nouveau… commerce. Voyez-vous, j’ai pour objectif de faire chuter cette organisation que vous connaissez sous le nom de « l’Assemblée ». Je pense pouvoir y parvenir sans mal, mon génie intellectuel leur étant certainement bien supérieur. Mais, même avec cela, c’est un jeu bien difficile à mener, chère Neera. » révéla-t-il, sans trop entrer dans les détails non plus. Son bienfaiteur républicain, le Sénateur Zelevas, voulait rester dans l’anonymat. Naturellement, Vaenys tairait son nom. Et puis, de toute façon, la simple prononciation du nom de cette perfide organisation suffirait à concentrer Neera sur cette dernière, du moins, il l’espérait.
Arrivant dans le parc, le prince déchu profita de ce moment de légèreté et d’apaisement pour relancer Neera sur un tout autre sujet. Les cheveux flottant au même rythme que sa cape d’un noir infini, le prince déchu ferma délicatement les yeux et prit une grande inspiration de cet air si pur et si doux. « Que pensez-vous du Reike Neera ? L’architecture vous convient-elle ? Sans forcément faire la comparaison avec celle de votre nation, Évidemment. D’ailleurs, vous êtes-vous déjà rendu sur les terres Reikoises à d’autres occasions que celles du simple travail ? » demanda-t-il, esquissant un léger sourire sur ses lèvres.
Noble de La République
Neera Storm
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crédits : 856
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Marchant l’un à côté de l’autre, protégés par leurs capes et leurs vêtements d’hiver, Neera et Vaenys ressemblaient au jour et à la nuit. L’un était naturellement très pâle et ses cheveux argentés ne faisaient qu’augmenter la lividité de ses traits. L’autre avait aussi une chevelure immaculée, mais à l’inverse, sa peau mâte donnait l’impression qu’elle appartenait au monde de l’ombre. Leur point commun, peut-être était la rareté de leur sang et de leur race, mais si le Vosdraak en avait bien conscience, la demi-titan, elle, n’avait pas la moindre idée de l’héritage qui coulait dans ses veines. Une bonne chose, certainement. Pour le moment, elle n’était pas dans un état approprié pour recevoir une telle révélation.
Pour autant, la rencontre avec le prince déchu lui fait sincèrement plaisir, non pas parce qu’elle respecte son statut de noble, mais parce que leurs premiers contacts avaient été plutôt bons. Evidemment, il est de bon aloi qu’elle ne connaisse pas son identité de Baron, mais Vaenys est le dernier des crétins et ne va pas lui en parler ouvertement.
Attentive aux réponses de l’éphèbe, un léger rictus apparaît sur les lèvres de Neera face au narcissisme de son compagnon.
- Il faut croire que j’ai une chance incroyable, tance-t-elle, avec une pointe de sarcasme. Cela étant dit, reprend-elle avec bonne humeur, moi, j’ai toujours eu l’opportunité de pouvoir accepter ou de refuser les invitations qu’on me faisait, à quelques exceptions près. Vous, vous étiez obligés d’entendre des audiences de toutes sortes. Je n’ose imaginer tous les cas que la royauté doit confronter, fait-elle avec un sourire en coin. Autant il devait y avoir des rencontres savoureuses, et qui donnaient l’impression de ne pas perdre son temps, autant il y en avait qui devaient être loooongues, looooongues, et qui devaient ainsi être ennuyeuses à mourir. Vous n’avez pas quelques anecdotes à me raconter ? demande-t-elle avec une lueur de curiosité dans les yeux. Bien sûr, elle ne demandait pas au maître des ombres de donner des secrets d’état, juste de lui raconter quelques cas bon enfant qui l’avaient marqué et qui pouvaient potentiellement lui revenir à l’esprit.
Leur conversation continue, et voilà que son homologue décrit les qualités architecturales de la République. Cela, elle ne peut que l’approuver : sa nation lui semble bien plus avancée dans ce domaine qu’au Reike, où tout est nettement plus opérationnel, mais aussi plus simple, en tout cas dans les modestes villages. Une fois dans les grandes cités de l’Empire, celui-ci a naturellement un art qui lui est propre. Hochant donc la tête pour marquer son assentiment, Neera l’écoute ensuite parler du Shoumeï. A la mention de Bénédictus, son pas ralentit, son air devient plus songeur… Bénédictus, souffle-t-elle. Doivent-ils vraiment en parler ? Evidemment, lui murmure une petite voix ironique, puisque c’est toi qui a abordé le sujet. Ce que je sais, c’est que l’arbre-monde est corrompu, au point que le Reike comme la République n’ont su rester à proximité trop longtemps pour changer la situation, dit-elle avec une mine ailleurs, un léger frisson la parcourant également. Il n’est pas bon de l’approcher, Vaenys. Cette magie… Si aucune des deux grandes factions du Sekai n’a pu l’approcher, alors ni vous ni moi n’en serez capables sans en payer le prix. Prix qu’elle paie en ce moment-même. A moins que vous ayez des barrières psychiques ? Moi, je n’en ai pas, et j’ignore si ç’aurait pu être utile, lâche-t-elle, alors qu’elle se rappelle quelques souvenirs de cette amère journée. De toute façon… Savez-vous qu’on murmure qu’un Titan se terre dans l’ancienne capitale ? Que l’entité sombre est peut-être toujours sur place ? Je ne voudrais pas que vous fassiez de mauvaises rencontres en vous aventurant là-bas. Est-ce que Neera cherche à être dissuasive ? Absolument. Non seulement parce que des visiteurs, ayant possiblement les capacités de transe, ne feraient pas son affaire. Mais surtout parce qu’elle estime que c’est véritablement dangereux d’aller là-bas. Elle ignore que Myriem va avoir la brillante idée d’utiliser sa magie de soin sur les racines de l’arbre-monde, de toute façon. En tous les cas, quand la conversation dévie sur le Reike, la magicienne n’en est pas mécontente, et l’élémentaliste reste un instant silencieuse quand vient le sujet de sa trahison. Je me demande si vous n’auriez pas pu lui parler avant de la mettre devant le fait accompli, essayer de lui parler de la situation avant l’arrivée de Tensai, davantage la traiter en adulte, murmure-t-elle, mais peu importe. La faute n’est pas entièrement que sur votre personne. Il y a eu tout un concours de circonstances, les décisions de l’ancien couple royal, l’incapacité du royaume à résister… Ce qui est fait est fait, et le passé, on ne peut revenir dessus.
Elle clôture vite ce sujet, c’est indéniable, mais c’est une forme de délicatesse de sa part. La jeune femme ne veut pas mettre le mage noir mal à l’aise lors de ces retrouvailles. Mais si le prince déchu veut revenir sur ses paroles, la Républicaine ne se dérobera pas.
Une lueur brusquement intéressée apparaît dans ses yeux à la mention de l’Assemblée. Voilà donc que le frère d’Ayshara veut lutter contre le groupuscule ?
- Vous m’en voyez surprise. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous mêler de nos affaires ? Ne vous méprenez pas, je ne refuse aucune aide, mais… Vous êtes un Reikois de souche, observe-t-elle. N’est-il pas plus agréable de voir notre « incapacité » à les supprimer définitivement ? Bien sûr, le ton de Neera déborde d’ironie, mais il n’en reste pas moins que c’est la vérité. Quoi qu’il en soit, la fille de Lothab est directe : Pour autant que ça n’aille pas contre mes devoirs envers ma nation et envers Magic, je suis disposée à vous aider le plus possible. Je considère ce groupe de Sorcières pour mes ennemis depuis qu’ils s’en sont pris à l’Académies, à ses élèves, et à la Dame. Un soupir s’échappe de ses lèvres et elle reprend. Mais vous allez donc à Justice ? Vous avez des pistes ? Des informateurs ? Une source qui permettraient de remonter jusqu’à elles ? Un léger silence. D’ailleurs, que connaissez-vous à leur propos ? Je pourrais peut-être rectifier certaines de vos idées ou vous apprendre certaines choses, on ne sait jamais. Après tout, j’ai confronté Anadeïa, la Reine de Cœur, il y a un an et j’étais présente à Kaizoku.
Si Vaenys souhaite qu’elle morde à l’hameçon, c’est chose faite, mais la demoiselle n’a jamais caché son intérêt contre ce fléau caché. En tous les cas, les voilà désormais au par cet alors que Neera lève un peu les yeux pour regarder l’astre lunaire, elle entend son interlocuteur l’interroger sur le Reike.
- Le Reike… Il est différent, bien différent de la République. Beaucoup de choses, dans votre nation, me semblent durs et impitoyables. Votre pays, d’abord. Vous vivez dans un désert… Sous un soleil implacable et sous des nuits très froides. Comme s’il n’avait pas été conçu pour les faibles. J’ai toujours trouvé ça… dommage, par rapport à la diversité géographique de la République. Elle a sa réserve faunique, ses forêts, ses montagnes. Nos nations sont comme le jour et la nuit. Une légère pause. Votre architecture, dans les hameaux plus modestes, me semblent plus simples, mais tout à fait commodes pour résister à votre climat extrême. Je suppose que vous ne pouvez pas vous permettre du superflu quand on vit dans des villages plus réduits. Par contre, sourit l’élémentaliste, le palais, le temple du soleil et de la lune, l’arène, l’université de Drakstrang… Tout cela sont des édifices fastueux, qui sont bien agréables. Cela dit, votre accent sur la loi martiale ne me plait pas. Je suis une magicienne, pas une guerrière. Et bien que vous ayez un Archimage nommé l’Esprit, avec tous des lanceurs de sort sous ses ordres, je ne sais pas. Je préfère la diversité de Magic et celle de mon pays. J’ai l’impression d’y trouver plus de liberté. Mais qui sait, peut-être que si je connaissais un peu plus votre fonctionnement, je modifierais un peu mon point de vue ? La jeune femme croise les mains dans son dos, puis continue. Cela dit, je loue la force de votre peuple, qui est fort car il sait être solidaire, au point d’être un fer de lance formidable face à n’importe quelle menace. En comparaison, nous, nous sommes morcelés en plusieurs familles et courant, qui essaient à chaque élection de s’imposer… Attendons-nous même les élections pour nous mordre les uns les autres ? Je me le demande… Une légère moue apparaît sur son visage. C’est aussi pour ça que je m’éloigne du domaine politique. Je préfère m’asseoir et les écouter se disputer que me mêler à leurs querelles. Mais ne vous méprenez pas. J’aime mon pays et je pourrais vous donner bon nombre de ses qualités.
Continuant à déambuler dans le parc, Neera poursuit :
- Mais vous me parliez du Reike. Je reconnais y avoir été essentiellement dans le cadre de mon rôle de professeur, à l’Université de votre nation. Cepenedant, ça ne m’a jamais empêchée de jouer les touristes, ajoute-t-elle malicieusement. Et puis, il y a quelques siècles, je me suis permise de voyager un peu dans tout le Sekai. J’étais trop curieuse de voir le monde de mes propres yeux. Et vous, Vaenys ? Avez-vous visité ce vaste univers de fond en comble ? Où êtes-vous déjà allé de votre vivant ?
Pour autant, la rencontre avec le prince déchu lui fait sincèrement plaisir, non pas parce qu’elle respecte son statut de noble, mais parce que leurs premiers contacts avaient été plutôt bons. Evidemment, il est de bon aloi qu’elle ne connaisse pas son identité de Baron, mais Vaenys est le dernier des crétins et ne va pas lui en parler ouvertement.
Attentive aux réponses de l’éphèbe, un léger rictus apparaît sur les lèvres de Neera face au narcissisme de son compagnon.
- Il faut croire que j’ai une chance incroyable, tance-t-elle, avec une pointe de sarcasme. Cela étant dit, reprend-elle avec bonne humeur, moi, j’ai toujours eu l’opportunité de pouvoir accepter ou de refuser les invitations qu’on me faisait, à quelques exceptions près. Vous, vous étiez obligés d’entendre des audiences de toutes sortes. Je n’ose imaginer tous les cas que la royauté doit confronter, fait-elle avec un sourire en coin. Autant il devait y avoir des rencontres savoureuses, et qui donnaient l’impression de ne pas perdre son temps, autant il y en avait qui devaient être loooongues, looooongues, et qui devaient ainsi être ennuyeuses à mourir. Vous n’avez pas quelques anecdotes à me raconter ? demande-t-elle avec une lueur de curiosité dans les yeux. Bien sûr, elle ne demandait pas au maître des ombres de donner des secrets d’état, juste de lui raconter quelques cas bon enfant qui l’avaient marqué et qui pouvaient potentiellement lui revenir à l’esprit.
Leur conversation continue, et voilà que son homologue décrit les qualités architecturales de la République. Cela, elle ne peut que l’approuver : sa nation lui semble bien plus avancée dans ce domaine qu’au Reike, où tout est nettement plus opérationnel, mais aussi plus simple, en tout cas dans les modestes villages. Une fois dans les grandes cités de l’Empire, celui-ci a naturellement un art qui lui est propre. Hochant donc la tête pour marquer son assentiment, Neera l’écoute ensuite parler du Shoumeï. A la mention de Bénédictus, son pas ralentit, son air devient plus songeur… Bénédictus, souffle-t-elle. Doivent-ils vraiment en parler ? Evidemment, lui murmure une petite voix ironique, puisque c’est toi qui a abordé le sujet. Ce que je sais, c’est que l’arbre-monde est corrompu, au point que le Reike comme la République n’ont su rester à proximité trop longtemps pour changer la situation, dit-elle avec une mine ailleurs, un léger frisson la parcourant également. Il n’est pas bon de l’approcher, Vaenys. Cette magie… Si aucune des deux grandes factions du Sekai n’a pu l’approcher, alors ni vous ni moi n’en serez capables sans en payer le prix. Prix qu’elle paie en ce moment-même. A moins que vous ayez des barrières psychiques ? Moi, je n’en ai pas, et j’ignore si ç’aurait pu être utile, lâche-t-elle, alors qu’elle se rappelle quelques souvenirs de cette amère journée. De toute façon… Savez-vous qu’on murmure qu’un Titan se terre dans l’ancienne capitale ? Que l’entité sombre est peut-être toujours sur place ? Je ne voudrais pas que vous fassiez de mauvaises rencontres en vous aventurant là-bas. Est-ce que Neera cherche à être dissuasive ? Absolument. Non seulement parce que des visiteurs, ayant possiblement les capacités de transe, ne feraient pas son affaire. Mais surtout parce qu’elle estime que c’est véritablement dangereux d’aller là-bas. Elle ignore que Myriem va avoir la brillante idée d’utiliser sa magie de soin sur les racines de l’arbre-monde, de toute façon. En tous les cas, quand la conversation dévie sur le Reike, la magicienne n’en est pas mécontente, et l’élémentaliste reste un instant silencieuse quand vient le sujet de sa trahison. Je me demande si vous n’auriez pas pu lui parler avant de la mettre devant le fait accompli, essayer de lui parler de la situation avant l’arrivée de Tensai, davantage la traiter en adulte, murmure-t-elle, mais peu importe. La faute n’est pas entièrement que sur votre personne. Il y a eu tout un concours de circonstances, les décisions de l’ancien couple royal, l’incapacité du royaume à résister… Ce qui est fait est fait, et le passé, on ne peut revenir dessus.
Elle clôture vite ce sujet, c’est indéniable, mais c’est une forme de délicatesse de sa part. La jeune femme ne veut pas mettre le mage noir mal à l’aise lors de ces retrouvailles. Mais si le prince déchu veut revenir sur ses paroles, la Républicaine ne se dérobera pas.
Une lueur brusquement intéressée apparaît dans ses yeux à la mention de l’Assemblée. Voilà donc que le frère d’Ayshara veut lutter contre le groupuscule ?
- Vous m’en voyez surprise. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous mêler de nos affaires ? Ne vous méprenez pas, je ne refuse aucune aide, mais… Vous êtes un Reikois de souche, observe-t-elle. N’est-il pas plus agréable de voir notre « incapacité » à les supprimer définitivement ? Bien sûr, le ton de Neera déborde d’ironie, mais il n’en reste pas moins que c’est la vérité. Quoi qu’il en soit, la fille de Lothab est directe : Pour autant que ça n’aille pas contre mes devoirs envers ma nation et envers Magic, je suis disposée à vous aider le plus possible. Je considère ce groupe de Sorcières pour mes ennemis depuis qu’ils s’en sont pris à l’Académies, à ses élèves, et à la Dame. Un soupir s’échappe de ses lèvres et elle reprend. Mais vous allez donc à Justice ? Vous avez des pistes ? Des informateurs ? Une source qui permettraient de remonter jusqu’à elles ? Un léger silence. D’ailleurs, que connaissez-vous à leur propos ? Je pourrais peut-être rectifier certaines de vos idées ou vous apprendre certaines choses, on ne sait jamais. Après tout, j’ai confronté Anadeïa, la Reine de Cœur, il y a un an et j’étais présente à Kaizoku.
Si Vaenys souhaite qu’elle morde à l’hameçon, c’est chose faite, mais la demoiselle n’a jamais caché son intérêt contre ce fléau caché. En tous les cas, les voilà désormais au par cet alors que Neera lève un peu les yeux pour regarder l’astre lunaire, elle entend son interlocuteur l’interroger sur le Reike.
- Le Reike… Il est différent, bien différent de la République. Beaucoup de choses, dans votre nation, me semblent durs et impitoyables. Votre pays, d’abord. Vous vivez dans un désert… Sous un soleil implacable et sous des nuits très froides. Comme s’il n’avait pas été conçu pour les faibles. J’ai toujours trouvé ça… dommage, par rapport à la diversité géographique de la République. Elle a sa réserve faunique, ses forêts, ses montagnes. Nos nations sont comme le jour et la nuit. Une légère pause. Votre architecture, dans les hameaux plus modestes, me semblent plus simples, mais tout à fait commodes pour résister à votre climat extrême. Je suppose que vous ne pouvez pas vous permettre du superflu quand on vit dans des villages plus réduits. Par contre, sourit l’élémentaliste, le palais, le temple du soleil et de la lune, l’arène, l’université de Drakstrang… Tout cela sont des édifices fastueux, qui sont bien agréables. Cela dit, votre accent sur la loi martiale ne me plait pas. Je suis une magicienne, pas une guerrière. Et bien que vous ayez un Archimage nommé l’Esprit, avec tous des lanceurs de sort sous ses ordres, je ne sais pas. Je préfère la diversité de Magic et celle de mon pays. J’ai l’impression d’y trouver plus de liberté. Mais qui sait, peut-être que si je connaissais un peu plus votre fonctionnement, je modifierais un peu mon point de vue ? La jeune femme croise les mains dans son dos, puis continue. Cela dit, je loue la force de votre peuple, qui est fort car il sait être solidaire, au point d’être un fer de lance formidable face à n’importe quelle menace. En comparaison, nous, nous sommes morcelés en plusieurs familles et courant, qui essaient à chaque élection de s’imposer… Attendons-nous même les élections pour nous mordre les uns les autres ? Je me le demande… Une légère moue apparaît sur son visage. C’est aussi pour ça que je m’éloigne du domaine politique. Je préfère m’asseoir et les écouter se disputer que me mêler à leurs querelles. Mais ne vous méprenez pas. J’aime mon pays et je pourrais vous donner bon nombre de ses qualités.
Continuant à déambuler dans le parc, Neera poursuit :
- Mais vous me parliez du Reike. Je reconnais y avoir été essentiellement dans le cadre de mon rôle de professeur, à l’Université de votre nation. Cepenedant, ça ne m’a jamais empêchée de jouer les touristes, ajoute-t-elle malicieusement. Et puis, il y a quelques siècles, je me suis permise de voyager un peu dans tout le Sekai. J’étais trop curieuse de voir le monde de mes propres yeux. Et vous, Vaenys ? Avez-vous visité ce vaste univers de fond en comble ? Où êtes-vous déjà allé de votre vivant ?
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Crépuscule
Feat. Neera Storm
Le sarcasme dont faisait preuve la demi-titanide laissait un léger sourire s’étirer sur le tendre visage du Vosdraak, aussi pâle que la lune et aussi rayonnant que le soleil. Un léger rictus s’échappa doucement de ses lèvres alors qu’il pivotât naturellement sa tête vers l’enseignante de Magic, ses prunelles décortiquant la moindre expression que laissait visible son interlocutrice. Les légers pas des protagonistes de cette histoire soulevaient légèrement la fine couche de poussière qui, durant la journée passée, s’était doucement déposée sur les pavés qui s’évertuaient à former un chemin au milieu des espaces verts du parc. Continuant d’écouter les paroles de son amie, Vaenys Draknys laissa un léger sourire persister sur son visage enchanteur, marquant la satisfaction qu’il éprouvait à écouter la demi-titanide. Ô que oui, elle n’imaginait pas à quel point le rôle de prince pouvait être ennuyant au possible. À vrai dire, le prince déchu n’avait aucun regret quant à la perte de sa situation royale, enfin, il n’en avait que très peu. Et puis, ce dernier était de toute façon un vrai roi, celui de la Pègre, cette entité dessinant un véritable empire sous le Reike. Le bien contre le mal. Mais, qui était le bien et, qui était le mal ? Ce genre de question n’avait pas vraiment de réponse, tout était, en réalité, relatif. Pouvait-on réellement qualifier Tensai de héros altruiste ? Pas vraiment. Alors, Vaenys peut-être ? Non plus.
Persistant son regard d’améthyste, aussi scintillant que l’astre lunaire, sur son interlocutrice, Vaenys se décida à répondre à cette demande d’anecdote, bien qu’au fond, cela l’embêtait quelque peu. Mais bon, rien ne l’empêchait de satisfaire Neera. « Effectivement, dans le cercle de la royauté, nous n’avons que très peu le choix de refuser certaines entrevues, ce qui est fort regrettable pour les personnes comme moi. J’imagine qu’il en est de même pour votre… Présidente, qui se voit avoir des obligations particulièrement ennuyeuses qu’elle ne peut déléguer. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause. Sa main droite, aussi délicate que douce, se porta sous son menton, puis, elle frotta lentement ce dernier. Des anecdotes, le prince en avait, évidemment. Mais, qu’allait-il raconter ce soir. « Naturellement, par exemple, j’ai souvent été appelé à l’Université de Drakstrang pour prononcer des discours pompeux aux nouveaux arrivants. Pour les remercier de s’être lancés dans cinq longues années d’études dans le but de servir le royaume. Enfin, l’empire, maintenant. Sinon, j’ai également eu l’occasion de m’entretenir avec les seigneurs des grandes villes du Reike, Taisen et Kyouji. L’un d’entre eux d’ailleurs, n’aimait pas vraiment notre famille, les Draknys. Lors d’une récente représentation publique, j’ai eu vent d’une réplique exacte de l’exécution de mes parents par Tensai, en pièce de théâtre. Cocasse. Et, bien évidemment, tout cela a été joué devant ma bien chère sœur. Horrible, n’est-ce pas ? De voir l’exécution de ses propres parents devant ses yeux, par son mari en plus. » annonça-t-il, ricanant légèrement. Non, ce n’était pas drôle mais, Vaenys détestait amèrement ses parents, alors cela le faisait doucement rire. Pour Ayshara, il était certain que la scène devait être extrêmement douloureuse.
Vint ensuite naturellement, le sujet de Bénédictus et de l’arbre-monde, récemment réveillé par de viles brigands. Le prince déchu se doutait que, grâce à son grade, Neera pouvait lui fournir de plus amples informations concernant les récents événements survenus proches de la ville détruite. Vaenys prit note de la mise en garde de son interlocutrice concernant l’arbre-monde mais, il avait dès lors déjà pris la décision de s’y rendre, en compagnie de deux de ses gardes, pour voir les dégâts provoqués par les récents rituels. Attendant que Neera terminât de parler de Shoumeï, Vaenys pivota la tête de manière à projeter ses prunelles améthystes devant lui et, ainsi, il tendit une oreille attentive à son interlocutrice, décortiquant le moindre des mots sortant des lèvres de cette dernière. Pivotant légèrement la tête, le visage impassible du Vosdraak se laissa porter en direction de la demi-titanide. « Quel genre de conséquence pourrais-je subir si d’aventure je m’en approche de trop près ? Car, je possède bel et bien des barrières psychiques. Peut-être insuffisante pour contrer le pouvoir de l’arbre monde mais, je pense que je pourrais résister et ainsi, je pense que mon esprit serait capable de résister un court instant. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause alors que son regard se dirigea une nouvelle fois vers les pavés jonchant le sol. Les traits de son visage se déformèrent pour laisser un léger sourire fleurir sur son visage si pâle. « Un Titan ? Voilà qui est intéressant. Le dernier Titan à s’être dressé sur ma route croupit désormais en prison, alors, qu’il ose sortir du sol devant moi. » Oui, le prince déchu était un être sûr de lui. Tellement sûr qu’il fut prêt à se dresser lui-même face à un Titan, bien que cela fût totalement suicidaire. « Une mauvaise rencontre, vous dites ? Cela reste à voir. Enfin, pour l’instant, je n’ai pas prévu de m’y rendre. » mentit-il honteusement, le sourire aux lèvres. Il était bien plus simple de cacher la vérité à autrui lorsque l’on ne le regardait pas dans les yeux. Ainsi, personne ne pouvait essayer de lire sur son visage pour y détecter les quelques mimiques trahissant un mensonge.
Vaenys était ravi de voir qu’une personne affirma enfin de vive voix que, les malheureux événements ayant touché la famille Draknys quatre ans en arrière, n’étaient pas dus uniquement au manque de discernement du Vosdraak. Il n’était pas tout blanc non plus, ayant réellement tenté de fuir avant de revenir se présenter à la personne qui voulait voir sa tête tranchée et, tout cela dans quel but ? Un but bien précis, un but que seul lui pouvait atteindre : Sauver sa petite sœur des mains de ce barbare de Tensai. Gardant son regard ancré sur le sol, jonglant parfois sur l’avant pour ne pas trébucher, le Vosdraak se décida à répondre à son interlocutrice de manière franche. « Je vais être honnête avec vous, Neera. Ce que j’ai fait est impardonnable et, même si je serais bien tenté par l’idée de pouvoir en dire plus à ma sœur, sur les événements survenus ce jour-là, je ne peux pas. Oui, cela va bientôt faire cinq ans que je ne l’ai pas revue et, elle me manque, je dois bien l’admettre. Mais, c’est ainsi, que voulez-vous. Je l’ai trahie, c’est honteux, elle ne me le pardonnera pas. Et, quand bien-même, elle est gardée sans cesse par ce chien de Tensai, il m’est impossible de l’approcher. » rétorqua-t-il, fermant les yeux et hochant la tête, renforçant la sincérité des propos du prince déchu.
D’un naturel marqué, le Baron pivota légèrement sa tête de manière à ce que son visage fît face à Neera. Plongeant ses améthystes luisantes dans les perles de son interlocutrice, le Vosdraak laissa un léger sourire envahir son lisse visage. Il le savait, il lui était impensable de révéler la vérité à Neera. Cependant, il pouvait la remanier à sa guise. « Je vois en l’Assemblée une potentielle menace pour ma petite sœur. De ce fait, il est de mon devoir de tout mettre en œuvre pour arrêter cette organisation criminelle. Bien que, effectivement, je prends un plaisir non dissimulé à voir votre Nation peiner face à cette situation. Mais, parfois, il faut savoir s’asseoir sur son égo et venir en aide aux plus démunis, même si ces derniers sont nos ennemis. De plus, votre proposition de me venir en aide me va droit au cœur et, si tout se passe comme je l’entends à Justice, alors j’accepterai volontiers cette proposition, croyez-moi. Pour le moment et, vous m’en voyez navré, je ne peux rien vous révéler, par respect pour mon collaborateur. Je tiens cependant à vous rassurer du mieux que je le puisse, je ne ferai pas de grabuge au sein de votre pays, ce n’est pas mon intention. Concernant l’Assemblée, je n’ai que très peu d’information. J’ai une autre cible bien plus modeste qui, je l’espère, me permettra de me faciliter la tâche et d’atteindre cette organisation beaucoup plus facilement. » rétorqua-t-il, voulant passer le plus vite possible sur ce sujet tendu. Il ne devait pas et ne pouvait pas parler de sa récente collaboration avec le Sénateur Zelevas. Le prince déchu ne voulait point trahir la confiance de ce puissant allié, si, bien entendu, ce dernier avait une once de confiance en Vaenys Draknys. Il espérait simplement que Neera n’allât pas plus loin dans ses questions, somme toute indiscrètes.
Vint ensuite un nouveau sujet, certainement celui que le prince déchu affectionnait le moins et, pourtant, celui dont il était le plus proche, le Reike. Effectivement, la nation du désert possédait un climat aride, désagréable au possible et compliqué à vivre. C’était une nation de personne forte physiquement, il n’y avait pas le moindre doute sur ce point. Les faibles n’avaient pas leur place au milieu du désert. La République quant à elle, était une Nation de… bref. Suivant le regard de Neera, Vaenys leva légèrement la tête et, il observa l’astre lunaire rayonné dans le ciel nocturne et magnifique qui les surplombait. « Notre fonctionnement ? Croyez-moi, il n’y a certainement rien de bon à en tirer. Du moins, il n’y a rien de bon dans les débilités mises en place par l’être qui nous sert de souverain. Enfin, nous, je ne sais pas si je peux réellement m’inclure chez les citoyens Reikois, n’étant plus dotés de leur tatouage. J’admets admirer le fonctionnement de votre académie. Lors de mes récents voyages vers chez vous, j’ai pu étudier de plus près votre manière de faire et, elle me semble tout à fait convenable. Je ne crache pas non plus sur l’université de Drakstrang qui, à mon grand regret, a formé les soldats qui ont renversé la dynastie Draknys. C’est drôle quand on y pense, non ? Donnez le savoir à vos pions et, ils s’en serviront pour vous renverser. C’est là la plus belle preuve d’ingratitude. » portant lui aussi ses douces mains dans son dos, les joignant partiellement, le prince déchu reprit son regard droit devant lui. « Je dois admettre que, le peuple de ma sœur est extrêmement robuste, il n’y a pas de doute là-dessus. Il est à l’opposé du vôtre, un ramassis de lâches et de… » marquant une pause, le prince déchu laissa un léger rictus s’échapper d’entre ses lèvres. Il pivota légèrement sa tête et, du coin de l’œil, il capta l’attention de Neera. « Je ne vais pas en dire plus, ce sont les paroles que j’entends de la bouche des Reikois. Personnellement, je n’émets aucun avis sur votre peuple. Je préfère rester à l’écart de cette querelle inutile. » Un nouveau mensonge. « En tout cas, vous faites bien de vous éloigner de votre politique, en plus de me paraître particulièrement ennuyeuse, elle me semble grandement corrompue. Et puis, écouter des abrutis débattre pendant des heures et des heures, ce n’est pas vraiment constructif, surtout avec une telle divergence d’opinion. C’est bien pour cela que je préfère la royauté à la démocratie. Enfin, à ce semblant de démocratie. » rétorqua-t-il, laissant un faible sourire fleurir sur son visage alors que son regard s’était déjà reporté vers l’avant.
Quelques siècles ? Venait-elle d’avouer au prince déchu qu’elle possédât un âge bien plus avancé que le sien ? À vrai dire, ce dernier avait véritablement du mal à le croire. Elle paraissait si jeune et pourtant, si sage. Non, finalement, cela faisait sens. Naturellement, l’attention du Vosdraak se concentra sur cette information, au point même où il en ignora délibérément le reste. « Plusieurs siècles, quel âge avez-vous, Neera ? » demanda-t-il simplement, même si, il savait bien que cela ne se faisait pas. « Et puis, pour vous répondre plus sérieusement. J’ai eu la chance de visiter le Reike de fond en comble, comme vous vous en doutez certainement. Mais aussi Shoumeï, Melorn et, dans une plus faible portion, la République. Par exemple, je n’ai jamais mis un pied à Kaizokou. Bien que j’en eusse récemment entendu parler. » conclut-il, laissant le temps à Neera de lui répondre, tout en observant le magnifique paysage qui s’offrait à lui et, le parc.
CENDRESPersistant son regard d’améthyste, aussi scintillant que l’astre lunaire, sur son interlocutrice, Vaenys se décida à répondre à cette demande d’anecdote, bien qu’au fond, cela l’embêtait quelque peu. Mais bon, rien ne l’empêchait de satisfaire Neera. « Effectivement, dans le cercle de la royauté, nous n’avons que très peu le choix de refuser certaines entrevues, ce qui est fort regrettable pour les personnes comme moi. J’imagine qu’il en est de même pour votre… Présidente, qui se voit avoir des obligations particulièrement ennuyeuses qu’elle ne peut déléguer. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause. Sa main droite, aussi délicate que douce, se porta sous son menton, puis, elle frotta lentement ce dernier. Des anecdotes, le prince en avait, évidemment. Mais, qu’allait-il raconter ce soir. « Naturellement, par exemple, j’ai souvent été appelé à l’Université de Drakstrang pour prononcer des discours pompeux aux nouveaux arrivants. Pour les remercier de s’être lancés dans cinq longues années d’études dans le but de servir le royaume. Enfin, l’empire, maintenant. Sinon, j’ai également eu l’occasion de m’entretenir avec les seigneurs des grandes villes du Reike, Taisen et Kyouji. L’un d’entre eux d’ailleurs, n’aimait pas vraiment notre famille, les Draknys. Lors d’une récente représentation publique, j’ai eu vent d’une réplique exacte de l’exécution de mes parents par Tensai, en pièce de théâtre. Cocasse. Et, bien évidemment, tout cela a été joué devant ma bien chère sœur. Horrible, n’est-ce pas ? De voir l’exécution de ses propres parents devant ses yeux, par son mari en plus. » annonça-t-il, ricanant légèrement. Non, ce n’était pas drôle mais, Vaenys détestait amèrement ses parents, alors cela le faisait doucement rire. Pour Ayshara, il était certain que la scène devait être extrêmement douloureuse.
Vint ensuite naturellement, le sujet de Bénédictus et de l’arbre-monde, récemment réveillé par de viles brigands. Le prince déchu se doutait que, grâce à son grade, Neera pouvait lui fournir de plus amples informations concernant les récents événements survenus proches de la ville détruite. Vaenys prit note de la mise en garde de son interlocutrice concernant l’arbre-monde mais, il avait dès lors déjà pris la décision de s’y rendre, en compagnie de deux de ses gardes, pour voir les dégâts provoqués par les récents rituels. Attendant que Neera terminât de parler de Shoumeï, Vaenys pivota la tête de manière à projeter ses prunelles améthystes devant lui et, ainsi, il tendit une oreille attentive à son interlocutrice, décortiquant le moindre des mots sortant des lèvres de cette dernière. Pivotant légèrement la tête, le visage impassible du Vosdraak se laissa porter en direction de la demi-titanide. « Quel genre de conséquence pourrais-je subir si d’aventure je m’en approche de trop près ? Car, je possède bel et bien des barrières psychiques. Peut-être insuffisante pour contrer le pouvoir de l’arbre monde mais, je pense que je pourrais résister et ainsi, je pense que mon esprit serait capable de résister un court instant. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause alors que son regard se dirigea une nouvelle fois vers les pavés jonchant le sol. Les traits de son visage se déformèrent pour laisser un léger sourire fleurir sur son visage si pâle. « Un Titan ? Voilà qui est intéressant. Le dernier Titan à s’être dressé sur ma route croupit désormais en prison, alors, qu’il ose sortir du sol devant moi. » Oui, le prince déchu était un être sûr de lui. Tellement sûr qu’il fut prêt à se dresser lui-même face à un Titan, bien que cela fût totalement suicidaire. « Une mauvaise rencontre, vous dites ? Cela reste à voir. Enfin, pour l’instant, je n’ai pas prévu de m’y rendre. » mentit-il honteusement, le sourire aux lèvres. Il était bien plus simple de cacher la vérité à autrui lorsque l’on ne le regardait pas dans les yeux. Ainsi, personne ne pouvait essayer de lire sur son visage pour y détecter les quelques mimiques trahissant un mensonge.
Vaenys était ravi de voir qu’une personne affirma enfin de vive voix que, les malheureux événements ayant touché la famille Draknys quatre ans en arrière, n’étaient pas dus uniquement au manque de discernement du Vosdraak. Il n’était pas tout blanc non plus, ayant réellement tenté de fuir avant de revenir se présenter à la personne qui voulait voir sa tête tranchée et, tout cela dans quel but ? Un but bien précis, un but que seul lui pouvait atteindre : Sauver sa petite sœur des mains de ce barbare de Tensai. Gardant son regard ancré sur le sol, jonglant parfois sur l’avant pour ne pas trébucher, le Vosdraak se décida à répondre à son interlocutrice de manière franche. « Je vais être honnête avec vous, Neera. Ce que j’ai fait est impardonnable et, même si je serais bien tenté par l’idée de pouvoir en dire plus à ma sœur, sur les événements survenus ce jour-là, je ne peux pas. Oui, cela va bientôt faire cinq ans que je ne l’ai pas revue et, elle me manque, je dois bien l’admettre. Mais, c’est ainsi, que voulez-vous. Je l’ai trahie, c’est honteux, elle ne me le pardonnera pas. Et, quand bien-même, elle est gardée sans cesse par ce chien de Tensai, il m’est impossible de l’approcher. » rétorqua-t-il, fermant les yeux et hochant la tête, renforçant la sincérité des propos du prince déchu.
D’un naturel marqué, le Baron pivota légèrement sa tête de manière à ce que son visage fît face à Neera. Plongeant ses améthystes luisantes dans les perles de son interlocutrice, le Vosdraak laissa un léger sourire envahir son lisse visage. Il le savait, il lui était impensable de révéler la vérité à Neera. Cependant, il pouvait la remanier à sa guise. « Je vois en l’Assemblée une potentielle menace pour ma petite sœur. De ce fait, il est de mon devoir de tout mettre en œuvre pour arrêter cette organisation criminelle. Bien que, effectivement, je prends un plaisir non dissimulé à voir votre Nation peiner face à cette situation. Mais, parfois, il faut savoir s’asseoir sur son égo et venir en aide aux plus démunis, même si ces derniers sont nos ennemis. De plus, votre proposition de me venir en aide me va droit au cœur et, si tout se passe comme je l’entends à Justice, alors j’accepterai volontiers cette proposition, croyez-moi. Pour le moment et, vous m’en voyez navré, je ne peux rien vous révéler, par respect pour mon collaborateur. Je tiens cependant à vous rassurer du mieux que je le puisse, je ne ferai pas de grabuge au sein de votre pays, ce n’est pas mon intention. Concernant l’Assemblée, je n’ai que très peu d’information. J’ai une autre cible bien plus modeste qui, je l’espère, me permettra de me faciliter la tâche et d’atteindre cette organisation beaucoup plus facilement. » rétorqua-t-il, voulant passer le plus vite possible sur ce sujet tendu. Il ne devait pas et ne pouvait pas parler de sa récente collaboration avec le Sénateur Zelevas. Le prince déchu ne voulait point trahir la confiance de ce puissant allié, si, bien entendu, ce dernier avait une once de confiance en Vaenys Draknys. Il espérait simplement que Neera n’allât pas plus loin dans ses questions, somme toute indiscrètes.
Vint ensuite un nouveau sujet, certainement celui que le prince déchu affectionnait le moins et, pourtant, celui dont il était le plus proche, le Reike. Effectivement, la nation du désert possédait un climat aride, désagréable au possible et compliqué à vivre. C’était une nation de personne forte physiquement, il n’y avait pas le moindre doute sur ce point. Les faibles n’avaient pas leur place au milieu du désert. La République quant à elle, était une Nation de… bref. Suivant le regard de Neera, Vaenys leva légèrement la tête et, il observa l’astre lunaire rayonné dans le ciel nocturne et magnifique qui les surplombait. « Notre fonctionnement ? Croyez-moi, il n’y a certainement rien de bon à en tirer. Du moins, il n’y a rien de bon dans les débilités mises en place par l’être qui nous sert de souverain. Enfin, nous, je ne sais pas si je peux réellement m’inclure chez les citoyens Reikois, n’étant plus dotés de leur tatouage. J’admets admirer le fonctionnement de votre académie. Lors de mes récents voyages vers chez vous, j’ai pu étudier de plus près votre manière de faire et, elle me semble tout à fait convenable. Je ne crache pas non plus sur l’université de Drakstrang qui, à mon grand regret, a formé les soldats qui ont renversé la dynastie Draknys. C’est drôle quand on y pense, non ? Donnez le savoir à vos pions et, ils s’en serviront pour vous renverser. C’est là la plus belle preuve d’ingratitude. » portant lui aussi ses douces mains dans son dos, les joignant partiellement, le prince déchu reprit son regard droit devant lui. « Je dois admettre que, le peuple de ma sœur est extrêmement robuste, il n’y a pas de doute là-dessus. Il est à l’opposé du vôtre, un ramassis de lâches et de… » marquant une pause, le prince déchu laissa un léger rictus s’échapper d’entre ses lèvres. Il pivota légèrement sa tête et, du coin de l’œil, il capta l’attention de Neera. « Je ne vais pas en dire plus, ce sont les paroles que j’entends de la bouche des Reikois. Personnellement, je n’émets aucun avis sur votre peuple. Je préfère rester à l’écart de cette querelle inutile. » Un nouveau mensonge. « En tout cas, vous faites bien de vous éloigner de votre politique, en plus de me paraître particulièrement ennuyeuse, elle me semble grandement corrompue. Et puis, écouter des abrutis débattre pendant des heures et des heures, ce n’est pas vraiment constructif, surtout avec une telle divergence d’opinion. C’est bien pour cela que je préfère la royauté à la démocratie. Enfin, à ce semblant de démocratie. » rétorqua-t-il, laissant un faible sourire fleurir sur son visage alors que son regard s’était déjà reporté vers l’avant.
Quelques siècles ? Venait-elle d’avouer au prince déchu qu’elle possédât un âge bien plus avancé que le sien ? À vrai dire, ce dernier avait véritablement du mal à le croire. Elle paraissait si jeune et pourtant, si sage. Non, finalement, cela faisait sens. Naturellement, l’attention du Vosdraak se concentra sur cette information, au point même où il en ignora délibérément le reste. « Plusieurs siècles, quel âge avez-vous, Neera ? » demanda-t-il simplement, même si, il savait bien que cela ne se faisait pas. « Et puis, pour vous répondre plus sérieusement. J’ai eu la chance de visiter le Reike de fond en comble, comme vous vous en doutez certainement. Mais aussi Shoumeï, Melorn et, dans une plus faible portion, la République. Par exemple, je n’ai jamais mis un pied à Kaizokou. Bien que j’en eusse récemment entendu parler. » conclut-il, laissant le temps à Neera de lui répondre, tout en observant le magnifique paysage qui s’offrait à lui et, le parc.
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 580
crédits : 856
crédits : 856
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
- Oui, effectivement. Les méandres de la politique sont ainsi faites que les chefs d’Etat – ou leurs ministres – se doivent d’assister à quelques… entrevues ennuyantes. Un sourire un peu mesquin apparaît sur les lèvres de la semi-titanide alors qu’elle plonge son regard dans les prunelles améthystes de son homologue. Mais pourquoi croyez-vous que je me suis tenue loin de ce monde pendant tout ce temps ? Cet univers est rempli de serpents. Oh, je ne dis pas que tout est parfait en dehors, bien entendu. Mais quand même. Autant éviter de marcher dans un nid à vipère, surtout si j’estime que j’ai trop de… Neera cherche ses mots. Trop de tact et d’intégrité pour me prêter à un jeu de dupes ? Une expression ironique passe sur ses traits. Voyez-vous, cher Vaenys, j’estime qu’il faut connaître ses limites. Je préfère me concentrer à mon art et à ma magie que de me vautrer en beauté parce que je ne sais pas faire de compromis avec des partis qui me déplaisent. Encore que, on peut toujours apprendre, naturellement. Neera est d’ailleurs certaine que, si elle s’implique un jour là-dedans, Dorylis et Azura lui prêteront une oreille attentive, et lui fourniront des conseils, quand bien même deviendraient-t-elles devenir temporairement des ennemies politiques. Heureusement, la Tornade n’est pas encore prête à franchir le pas, et elle se divertit volontiers en écoutant les propos de Vaenys. Son regard se rembrunit alors en apprenant que l’un des seigneurs reikois a joué la scène macabre de la mort de ses parents. Devant l’Impératrice ? Mais à quoi pensent-ils ? Ayshara ne peut pas leur imposer une… sentence face à un tel comportement ? C’est leur reine. Ils n’ont pas le droit d’agir ainsi. Et si Tensai avait été présent… L’élémentaliste n’en est pas sûre, mais elle ne croit pas se tromper en affirmant qu’il y aurait pu avoir un mort. Non pas tant à cause de la représentation, que du fait d’avoir blessé son âme-sœur.
Naturellement, ni Vaenys ni Neera ne savent que la Griffe les a rembarrés avec brio. A la place, les deux protagonistes continuent leur conversation, et vient le sujet ô combien épineux de Bénédictus. Pauvre fou, elle a été à deux doigts de devenir folle et lui… lui… il veut s’en approcher ? La fille de Lothab plisse les yeux, manifestement pas convaincue par ses barrières psychiques. Ce serait un atout. Certainement. Mais… Ce serait suffisant ? Non, lui crie sa raison. Mais je doute qu’avoir des séquelles sur le court ou le long terme en vaut la chandelle, déclare-t-elle de but en blanc. Putain, pourquoi elle n’avait pas déclaré ça à Myriem et aux autres ? La répartie suivante du prince déchu la sort néanmoins de ses pensées, et elle l’étonne même tellement que Neera éclate d’un rire franc. Eh bien, eh bien. Avez-vous peur de quelqu’un en ce monde, Vaenys ? Non parce que je me le demande. Je vous dis qu’un Titan peut se terrer à Bénédictus. Et vous, ça vous donne encore plus envie d’y aller ? Neera secoue la tête, et elle poursuit. Vous ne manquez pas d’audace, c’est le moins qu’on puisse dire. Je vous rappellerais peut-être vos parole si l’un d’eux vient à apparaître dans le Sekai, fait-elle en croisant les mains derrière son dos. Son ton est moqueur : clairement, elle se joue de lui, mais la personnalité du frère d’Ayshara est telle qu’il ne s’offusquera pas d’une telle boutade. En tout cas le pense-t-elle.
La jeune femme hoche la tête quand il affirme ne pas vouloir s’y rendre à Bénédictus. Elle n’est pas sûre de vouloir le croire, mais de toute façon, s’il veut crever, ce n’est pas son problème. Un léger froncement des sourcils apparaît sur le regard de la professeure à cette pensée qui ne lui ressemble pas, et qui est peut-être aussi le symptôme de la fatigue mentale qu’elle a accumulée ces derniers temps. Mais elle n’a pas le temps de s’y attarder que le sujet dévie sur ce que Vaenys a fait quelques années plus tôt. Trahir Ayshara et la vendre à un barbare était un acte impardonnable ? Non, sans blague.
- J’ai cru comprendre que vous, les Vosdraak, aviez une longévité plus longue que la moyenne. Beaucoup plus marquée que la race humaine en tous les cas, fait la belle aux cheveux immaculés. Cinq ans, c’est long, mais c’est court en même temps pour les humanoïdes qui échappent à la prise du temps. Alors qui sait. Peut-être saurez-vous la voir. Encore plus avec ce monde qui est bousculé comme jamais… Quant à Tensai… L’intéressée fait la moue. Il est mon opposé. En tout point. Je n’ai pas d’avis sur cet homme, mais si je devais entrer au palais, je préférerais mille fois avoir une entrevue avec votre sœur que de perdre mon temps avec lui. Les chances sont très réduites, car je ne vais pas au Reike souvent, et je n’ai plus revu Ayshara depuis des années. Mais la chance aidant, si je devais la revoir, voulez-vous que je lui dise un mot de votre part ?
Cette proposition pourra sembler étonnante, et pourtant, elle est parfaitement sincère en cet instant. Il est possible que l’occasion de voir la reine reikoise ne vienne jamais, évidemment, ou pas avant quelques années, par exemple si son fils devait entrer à Magic pour trois ans. Mais tout était possible en ce monde, Neera en était convaincue depuis longtemps.
Enfin, vient l’Assemblée. Une menace pour la République, et un ennemi pour la fille de Lothab, surtout incarné en la personne d’Anadeia. Que le Baron voie ce groupuscule comme une menace pour Ayshara lui paraît étonnant – après tout, elle est à des centaines de kilomètres de là – mais si c’est son argument… Elle laissera couler. Un ricanement sort de la bouche de la Tornade lorsque Vaenys mentionne son plaisir de voir la Nation Bleue peiner face à cette organisation sournoise. Je vous remercie pour votre sollicitude si touchante envers mon pays. Est-elle ironique ? Non, pas du tout, voyons. Elle l’est juste un peu.Mais je suis quand même ravie de savoir que nous pourrons collaborer. A dire vrai, je m’en fais une quête personnelle depuis qu’ils ont l’affront d’enlever notre Présidente et de s’en prendre à nos élèves. J’espère qu’on les décimera au plus vite, quel qu’en soit le coût.
La diviniste se tait ensuite davantage lorsque son interlocuteur lui parle du Reike et elle lui émet – quand même – l’un ou l’autre contrargument qui lui vienne en tête. . - Si on exclut l’Empereur, que vous ne portez pas dans votre cœur, vous avez quand même une forte centralisation du pouvoir. Vous avez la noblesse, mais celle-ci n’est pas forcément aux commandes, à moins que l’un de leurs représentants fassent partie des membres de la Main. Chez nous, notre politique est infiniment plus divisée ce qui rend de facto les choses plus… compliquées. Mais nous avons bien des domaines où nous vous surpassons, et les yeux de Neera pétillent en parlant de sa nation. Bien sûr, il y a l’Université Magic. Mais je ne vais pas commencer à parler de ce sujet, sinon, demain, nous serons encore là à discuter dans ce parc. Encore que je suis sûre que vous ne trouveriez pas ma présence désagréable, plaisante la jeune femme. Hormis notre Académie, qui est un des joyaux de notre nation, nous avons un potentiel défensif remarquable. Si vous êtes des conquérants, nous, nous avons fait de la République un bastion presqu’imprenable, grâce à nos enchanteurs, à nos magies, à nos artisans, à nos façonneurs. Connaissez-vous Athénaïs de Noirvitrail ? Elle est une de mes anciennes élèves, et surtout, elle est une enchanteresse remarquable. Une légère pause. Il y a notre flotte maritime, aussi, et notre géographie qui rend les terres très fertiles. Si nous devrions affronter un ennemi – par exemple, une armée des Titans –, nous saurions faire preuve de résistance, car nous possédons beaucoup de ressources à notre disposition. Chaque Maire a également suffisamment d’indépendance pour réagir en cas de menace, je présume, jusqu’à recevoir des ordres d’en haut. Je pourrais aussi vous parler de nos scientifiques, qui font des études très poussées sur le Sekai, de notre industrie, de notre magie qui cherche à rendre confortable la vie des habitants… Mais vous allez bientôt bailler aux corneilles si je continue, fait Neera avec un sourire indulgent. En tous les cas, nous sommes moins belligérants que vos compatriotes, c’est une certitude. Et en un sens, vous pouvez aussi nous appelez lâches si vous le voulez – vu ce qu’il s’est passé durant la dernière guerre, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Par contre, nous sommes... Plus malins ? Plus érudits ? Plus cultivés ? Tout cela, c’est très subjectif, et Neera décide de pencher sur un compromis qui lui semble acceptable. Plus concentrés sur l’essentiel. Reste à définir ce qui est « essentiel », mais elle va lui laisser l’honneur de chercher la réponse tout seul.
Un sourire ensuite plus malicieux naît sur les lèvres de Neera quand Vaenys est intrigué par son âge.
- Devrais-je vous laisser deviner ? demande-t-elle d’un ton taquin. Allez-y, faites des essais ! Vous n’aurez rien à perdre, ajoute la sang-mêlée avec espièglerie. Puis, après la réponse du prince déchu, elle reprend la parole d’un ton plus sérieux. J’ai cinq siècles. Dur à croire n’est-ce pas ? Même un elfe serait à la moitié de son existence terrestre. Et pourtant, moi, je suis toujours aussi jeune que si j’avais trente ans. Je ne sais pas si c’est jouissif ou inquiétant. Neera finit par hausser les épaules. Enfin, je ne m’en plains pas. Ca m’a permis de voyager, de faire le tour du monde. Ca m’a donné le temps de bien maîtriser mes pouvoirs élémentaires. Ca me laisse l’occasion d’être curieuse, de voir le monde évoluer, aussi. Mais qui aurait dû qu’on entrerait dans une époque si turbulente ? Ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas le temps de m’ennuyer, déclare la semi-titanide d’un ton gai. D’ailleurs, comment avez-vous mis à profit votre longévité, Vaenys ? Je sais qu’à votre naissance, c’était une grande fête, tout comme ça l’a été pour la naissance de votre soeur. Vous ne regrettez pas de ne pas être en proie au temps ? J'ai déjà rencontré des Fae ou des elfes qui regrettaient ne pas avoir la vie courte des humains...
Naturellement, ni Vaenys ni Neera ne savent que la Griffe les a rembarrés avec brio. A la place, les deux protagonistes continuent leur conversation, et vient le sujet ô combien épineux de Bénédictus. Pauvre fou, elle a été à deux doigts de devenir folle et lui… lui… il veut s’en approcher ? La fille de Lothab plisse les yeux, manifestement pas convaincue par ses barrières psychiques. Ce serait un atout. Certainement. Mais… Ce serait suffisant ? Non, lui crie sa raison. Mais je doute qu’avoir des séquelles sur le court ou le long terme en vaut la chandelle, déclare-t-elle de but en blanc. Putain, pourquoi elle n’avait pas déclaré ça à Myriem et aux autres ? La répartie suivante du prince déchu la sort néanmoins de ses pensées, et elle l’étonne même tellement que Neera éclate d’un rire franc. Eh bien, eh bien. Avez-vous peur de quelqu’un en ce monde, Vaenys ? Non parce que je me le demande. Je vous dis qu’un Titan peut se terrer à Bénédictus. Et vous, ça vous donne encore plus envie d’y aller ? Neera secoue la tête, et elle poursuit. Vous ne manquez pas d’audace, c’est le moins qu’on puisse dire. Je vous rappellerais peut-être vos parole si l’un d’eux vient à apparaître dans le Sekai, fait-elle en croisant les mains derrière son dos. Son ton est moqueur : clairement, elle se joue de lui, mais la personnalité du frère d’Ayshara est telle qu’il ne s’offusquera pas d’une telle boutade. En tout cas le pense-t-elle.
La jeune femme hoche la tête quand il affirme ne pas vouloir s’y rendre à Bénédictus. Elle n’est pas sûre de vouloir le croire, mais de toute façon, s’il veut crever, ce n’est pas son problème. Un léger froncement des sourcils apparaît sur le regard de la professeure à cette pensée qui ne lui ressemble pas, et qui est peut-être aussi le symptôme de la fatigue mentale qu’elle a accumulée ces derniers temps. Mais elle n’a pas le temps de s’y attarder que le sujet dévie sur ce que Vaenys a fait quelques années plus tôt. Trahir Ayshara et la vendre à un barbare était un acte impardonnable ? Non, sans blague.
- J’ai cru comprendre que vous, les Vosdraak, aviez une longévité plus longue que la moyenne. Beaucoup plus marquée que la race humaine en tous les cas, fait la belle aux cheveux immaculés. Cinq ans, c’est long, mais c’est court en même temps pour les humanoïdes qui échappent à la prise du temps. Alors qui sait. Peut-être saurez-vous la voir. Encore plus avec ce monde qui est bousculé comme jamais… Quant à Tensai… L’intéressée fait la moue. Il est mon opposé. En tout point. Je n’ai pas d’avis sur cet homme, mais si je devais entrer au palais, je préférerais mille fois avoir une entrevue avec votre sœur que de perdre mon temps avec lui. Les chances sont très réduites, car je ne vais pas au Reike souvent, et je n’ai plus revu Ayshara depuis des années. Mais la chance aidant, si je devais la revoir, voulez-vous que je lui dise un mot de votre part ?
Cette proposition pourra sembler étonnante, et pourtant, elle est parfaitement sincère en cet instant. Il est possible que l’occasion de voir la reine reikoise ne vienne jamais, évidemment, ou pas avant quelques années, par exemple si son fils devait entrer à Magic pour trois ans. Mais tout était possible en ce monde, Neera en était convaincue depuis longtemps.
Enfin, vient l’Assemblée. Une menace pour la République, et un ennemi pour la fille de Lothab, surtout incarné en la personne d’Anadeia. Que le Baron voie ce groupuscule comme une menace pour Ayshara lui paraît étonnant – après tout, elle est à des centaines de kilomètres de là – mais si c’est son argument… Elle laissera couler. Un ricanement sort de la bouche de la Tornade lorsque Vaenys mentionne son plaisir de voir la Nation Bleue peiner face à cette organisation sournoise. Je vous remercie pour votre sollicitude si touchante envers mon pays. Est-elle ironique ? Non, pas du tout, voyons. Elle l’est juste un peu.Mais je suis quand même ravie de savoir que nous pourrons collaborer. A dire vrai, je m’en fais une quête personnelle depuis qu’ils ont l’affront d’enlever notre Présidente et de s’en prendre à nos élèves. J’espère qu’on les décimera au plus vite, quel qu’en soit le coût.
La diviniste se tait ensuite davantage lorsque son interlocuteur lui parle du Reike et elle lui émet – quand même – l’un ou l’autre contrargument qui lui vienne en tête. . - Si on exclut l’Empereur, que vous ne portez pas dans votre cœur, vous avez quand même une forte centralisation du pouvoir. Vous avez la noblesse, mais celle-ci n’est pas forcément aux commandes, à moins que l’un de leurs représentants fassent partie des membres de la Main. Chez nous, notre politique est infiniment plus divisée ce qui rend de facto les choses plus… compliquées. Mais nous avons bien des domaines où nous vous surpassons, et les yeux de Neera pétillent en parlant de sa nation. Bien sûr, il y a l’Université Magic. Mais je ne vais pas commencer à parler de ce sujet, sinon, demain, nous serons encore là à discuter dans ce parc. Encore que je suis sûre que vous ne trouveriez pas ma présence désagréable, plaisante la jeune femme. Hormis notre Académie, qui est un des joyaux de notre nation, nous avons un potentiel défensif remarquable. Si vous êtes des conquérants, nous, nous avons fait de la République un bastion presqu’imprenable, grâce à nos enchanteurs, à nos magies, à nos artisans, à nos façonneurs. Connaissez-vous Athénaïs de Noirvitrail ? Elle est une de mes anciennes élèves, et surtout, elle est une enchanteresse remarquable. Une légère pause. Il y a notre flotte maritime, aussi, et notre géographie qui rend les terres très fertiles. Si nous devrions affronter un ennemi – par exemple, une armée des Titans –, nous saurions faire preuve de résistance, car nous possédons beaucoup de ressources à notre disposition. Chaque Maire a également suffisamment d’indépendance pour réagir en cas de menace, je présume, jusqu’à recevoir des ordres d’en haut. Je pourrais aussi vous parler de nos scientifiques, qui font des études très poussées sur le Sekai, de notre industrie, de notre magie qui cherche à rendre confortable la vie des habitants… Mais vous allez bientôt bailler aux corneilles si je continue, fait Neera avec un sourire indulgent. En tous les cas, nous sommes moins belligérants que vos compatriotes, c’est une certitude. Et en un sens, vous pouvez aussi nous appelez lâches si vous le voulez – vu ce qu’il s’est passé durant la dernière guerre, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Par contre, nous sommes... Plus malins ? Plus érudits ? Plus cultivés ? Tout cela, c’est très subjectif, et Neera décide de pencher sur un compromis qui lui semble acceptable. Plus concentrés sur l’essentiel. Reste à définir ce qui est « essentiel », mais elle va lui laisser l’honneur de chercher la réponse tout seul.
Un sourire ensuite plus malicieux naît sur les lèvres de Neera quand Vaenys est intrigué par son âge.
- Devrais-je vous laisser deviner ? demande-t-elle d’un ton taquin. Allez-y, faites des essais ! Vous n’aurez rien à perdre, ajoute la sang-mêlée avec espièglerie. Puis, après la réponse du prince déchu, elle reprend la parole d’un ton plus sérieux. J’ai cinq siècles. Dur à croire n’est-ce pas ? Même un elfe serait à la moitié de son existence terrestre. Et pourtant, moi, je suis toujours aussi jeune que si j’avais trente ans. Je ne sais pas si c’est jouissif ou inquiétant. Neera finit par hausser les épaules. Enfin, je ne m’en plains pas. Ca m’a permis de voyager, de faire le tour du monde. Ca m’a donné le temps de bien maîtriser mes pouvoirs élémentaires. Ca me laisse l’occasion d’être curieuse, de voir le monde évoluer, aussi. Mais qui aurait dû qu’on entrerait dans une époque si turbulente ? Ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas le temps de m’ennuyer, déclare la semi-titanide d’un ton gai. D’ailleurs, comment avez-vous mis à profit votre longévité, Vaenys ? Je sais qu’à votre naissance, c’était une grande fête, tout comme ça l’a été pour la naissance de votre soeur. Vous ne regrettez pas de ne pas être en proie au temps ? J'ai déjà rencontré des Fae ou des elfes qui regrettaient ne pas avoir la vie courte des humains...
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Crépuscule
Feat. Neera Storm
« Oui, je vous l’accorde chère Neera, la politique, surtout en République, est le pire milieu dans lequel évoluer selon moi. Je n’y ai malheureusement pas eu le choix et, si je l’avais eu, j’aurais certainement refusé. Même si, il faut bien l’admettre, le Reike a une politique bien plus sobre, l’empereur ayant son droit de veto, que celle de la République. » avoua-t-il, laissant un léger sourire s’échapper d’entre ses lèvres. Oh oui, Vaenys détestait plus que toute la politique et, surtout celle de la Nation Bleue. C’était d’ailleurs bien pour cela qu’il se plaisait dans la pègre, là où il était le roi et où personne n’avait son mot à dire. Même si, stratégiquement, il devait parfois se plier à certaine chose, mais jamais contre sa volonté. « Vous avez certainement bien fait de rester dans votre domaine, là où vous brillez. Pour être tout à fait honnête avec vous, il ne me semble pas avoir déjà rencontré de mages plus puissants que vous dans votre domaine, c’est une certitude. » avoua-t-il, adressant un faible sourire à son interlocutrice. Pour une fois qu’il reconnût quelqu’un comme étant doué. Mais, Neera Storm n’était pas n’importe qui non plus, même au Reike, elle était connue.
« Oui, juste devant elle. Je n’imagine point le choc que cela a dû être. Mais, je ne vous l’apprends certainement pas, la parité entre l’homme et la femme n’existe pas au Reike. C’est une triste réalité. » mentit-il. Il se fichait éperdument de l’égalité homme-femme et, lui-même faisait partie des personnes n’ayant pas une très bonne considération de la femme. S’il avait d’ailleurs été l’empereur du Reike, Ayshara ne serait certainement pas aussi libre qu’aujourd’hui. Mais bon, Tensai est bien différent de Vaenys, sur bien des points. « Et, pour être honnête, je doute sérieusement que le seigneur de Taisen ne reçoive la moindre punition. Enfin, c’est un pro-Ryssen et Tensai doit certainement être satisfait de cet homme à l’esprit pervers. » ajouta-t-il, effaçant toute expression de son visage à la pâleur inhabituelle.
Le Vosdraak ne put s’empêcher de remarquer le plissement des prunelles de son interlocutrice. À quoi pensait-elle ? Il allait certainement bientôt le savoir. « Des séquelles, vous dites ? De quel genre ? Je ne crois pas risquer quoi que ce soit. Je suis un Vosdraak après tout, un être au sang pur. Je ne crains pas les titans ou l’arbre-monde. » déclara-t-il, comme si de rien n’était. Il n’avait vraiment pas la moindre idée des risques, en réalité. Était-ce donc comme cela, de se croire au-dessus de tout ? Cela lui avait déjà coûté son trône au palais d’Ikusa, alors, peut-être que plus tard, il mettrait en jeu sa propre vie ? Non, certainement pas, ce n’était pas son genre. « Dois-je vous rappeler la capture de la titanide Zeï ? Qui se trouve en ce moment même au Berceau ? » ajouta-t-il, un léger rictus aux lèvres. « Enfin, vous êtes bien plus sage que moi, chère Neera. Je ferai mieux de suivre vos conseils et, de ne vraiment pas m’y rendre. » Encore un mensonge. Il n’allait pas les suivre, non. Il voulait surtout prouver qu’il eût raison.
« Effectivement, en moyenne, un Vosdraak est capable de vivre jusqu’à huit siècles. Enfin, ça, je n’en suis pas certain. Dans une dynastie comme celle des Draknys, rares sont ceux qui parviennent à mourir de vieillesse. Souvent, ils se font assassiner par leurs enfants ou, même parfois par un barbare complètement fou. Quoi qu’il en soit, je n’aurais pas fait un quart de ma vie pour le moment, ce qui est plutôt une bonne chose. » rétorqua-t-il, laissant un léger sourire fleurir sur son visage. « Oui, je suis certain que le destin nous rassemblera une nouvelle fois, peut-être pour une prochaine guerre, allez savoir. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause, ne souhaitant pas s’étaler sur le sujet Tensai. « Je ne voudrais pas faire de vous une intermédiaire entre ma sœur et moi. Surtout que, je ne suis pas sûr que ce soit une excellente idée qu’elle apprenne que nous nous sommes vus. » Une nouvelle pause. « Si le Reike peut ne pas le savoir, cela m’arrangerait grandement. » déclara-t-il. Eh oui, il n’est pas ici pour sympathiser avec les grands de cette nation, mais bien pour s’immiscer dans celle-ci afin de la fragiliser un maximum. « Cependant, je vous remercie grandement pour cette proposition. Cela me va droit au cœur. »
« Effectivement, de ce que je sais, le Grand Argentier du Reike, un membre de la haute noblesse Reikoise, ne me porte pas forcément dans son cœur. Même si, je sais que d’autres seraient prêts à me venir en aide en cas de rébellion, je ne l’envisage nullement. » rétorqua-t-il, laissant ses prunelles d’améthyste rencontrer celles de son interlocutrice. « Êtes-vous sûre de ne pas vouloir m’en parler ? Je suis disposé à vous écouter si vous le désirez. » Évidemment, il s’en fichait pas mal de Magic. Il espérait que son interlocutrice refusât cette demande, histoire de ne pas rester bloqué trop longtemps ici. « Eh bien, je vois que la République est une puissance militaire remarquable. Je trouve cela bien décevant qu’elle ne soit pas venue en aide au Reike lors de la précédente guerre contre les Titans. Mais, pas d’inquiétude, si d’aventure les Titans devaient assaillir votre Nation, cela voudrait dire qu’ils ont passé le Reike. Et, ça n’arrivera pas, je pense que vos politiciens le savent. Alors, pourquoi garder un pays aussi défensivement ? Aurait-il peur d’un éventuel assaut de la part de Tensai ? » demanda-t-il, sincèrement. Il ne connaissait pas réellement les statuts actuels des relations entre les deux puissances. « Mais, oui, je veux bien l’admettre. Vous, les républicains, ne vous préoccupez pas de choses futiles comme cet abruti de Tensai. »
Quel supplice que de devoir deviner l’âge d’une femme. « Vous me paraissez jeune, je dirais deux-cent ans, comme moi. » avoua-t-il. Mais, il avait faux, à l’annonce du véritable âge de son interlocutrice, Vaenys ouvra légèrement la bouche, il en était bouche bée. « Cinq siècles ! Je ne l’aurais jamais deviné. Vous faites si jeune, pourtant. Vous n’êtes pas une elfe ou une fae, j’imagine. Alors, qu’êtes-vous, Neera ? » demanda-t-il, innocemment. « Pas du tout, je ne regrette en rien. J’ai de quoi m’occuper du côté du Reike et, si je le pouvais, j’aimerais avoir une vie éternelle. Mais, dans un monde comme celui-ci, l’éternité n’existe pas, même pour les immortels. » avoua-t-il, esquissant un léger sourire. « Sinon, je passe mon temps à m’emplir de savoir et, j’essaie d’apprendre la maîtrise de la magie et du combat rapproché. » mentit-il, encore. « Il est donc temps pour moi de vous retourner la question, chère Neera. Que faites-vous, en dehors de l’université Magic ? »
CENDRES« Oui, juste devant elle. Je n’imagine point le choc que cela a dû être. Mais, je ne vous l’apprends certainement pas, la parité entre l’homme et la femme n’existe pas au Reike. C’est une triste réalité. » mentit-il. Il se fichait éperdument de l’égalité homme-femme et, lui-même faisait partie des personnes n’ayant pas une très bonne considération de la femme. S’il avait d’ailleurs été l’empereur du Reike, Ayshara ne serait certainement pas aussi libre qu’aujourd’hui. Mais bon, Tensai est bien différent de Vaenys, sur bien des points. « Et, pour être honnête, je doute sérieusement que le seigneur de Taisen ne reçoive la moindre punition. Enfin, c’est un pro-Ryssen et Tensai doit certainement être satisfait de cet homme à l’esprit pervers. » ajouta-t-il, effaçant toute expression de son visage à la pâleur inhabituelle.
Le Vosdraak ne put s’empêcher de remarquer le plissement des prunelles de son interlocutrice. À quoi pensait-elle ? Il allait certainement bientôt le savoir. « Des séquelles, vous dites ? De quel genre ? Je ne crois pas risquer quoi que ce soit. Je suis un Vosdraak après tout, un être au sang pur. Je ne crains pas les titans ou l’arbre-monde. » déclara-t-il, comme si de rien n’était. Il n’avait vraiment pas la moindre idée des risques, en réalité. Était-ce donc comme cela, de se croire au-dessus de tout ? Cela lui avait déjà coûté son trône au palais d’Ikusa, alors, peut-être que plus tard, il mettrait en jeu sa propre vie ? Non, certainement pas, ce n’était pas son genre. « Dois-je vous rappeler la capture de la titanide Zeï ? Qui se trouve en ce moment même au Berceau ? » ajouta-t-il, un léger rictus aux lèvres. « Enfin, vous êtes bien plus sage que moi, chère Neera. Je ferai mieux de suivre vos conseils et, de ne vraiment pas m’y rendre. » Encore un mensonge. Il n’allait pas les suivre, non. Il voulait surtout prouver qu’il eût raison.
« Effectivement, en moyenne, un Vosdraak est capable de vivre jusqu’à huit siècles. Enfin, ça, je n’en suis pas certain. Dans une dynastie comme celle des Draknys, rares sont ceux qui parviennent à mourir de vieillesse. Souvent, ils se font assassiner par leurs enfants ou, même parfois par un barbare complètement fou. Quoi qu’il en soit, je n’aurais pas fait un quart de ma vie pour le moment, ce qui est plutôt une bonne chose. » rétorqua-t-il, laissant un léger sourire fleurir sur son visage. « Oui, je suis certain que le destin nous rassemblera une nouvelle fois, peut-être pour une prochaine guerre, allez savoir. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause, ne souhaitant pas s’étaler sur le sujet Tensai. « Je ne voudrais pas faire de vous une intermédiaire entre ma sœur et moi. Surtout que, je ne suis pas sûr que ce soit une excellente idée qu’elle apprenne que nous nous sommes vus. » Une nouvelle pause. « Si le Reike peut ne pas le savoir, cela m’arrangerait grandement. » déclara-t-il. Eh oui, il n’est pas ici pour sympathiser avec les grands de cette nation, mais bien pour s’immiscer dans celle-ci afin de la fragiliser un maximum. « Cependant, je vous remercie grandement pour cette proposition. Cela me va droit au cœur. »
« Effectivement, de ce que je sais, le Grand Argentier du Reike, un membre de la haute noblesse Reikoise, ne me porte pas forcément dans son cœur. Même si, je sais que d’autres seraient prêts à me venir en aide en cas de rébellion, je ne l’envisage nullement. » rétorqua-t-il, laissant ses prunelles d’améthyste rencontrer celles de son interlocutrice. « Êtes-vous sûre de ne pas vouloir m’en parler ? Je suis disposé à vous écouter si vous le désirez. » Évidemment, il s’en fichait pas mal de Magic. Il espérait que son interlocutrice refusât cette demande, histoire de ne pas rester bloqué trop longtemps ici. « Eh bien, je vois que la République est une puissance militaire remarquable. Je trouve cela bien décevant qu’elle ne soit pas venue en aide au Reike lors de la précédente guerre contre les Titans. Mais, pas d’inquiétude, si d’aventure les Titans devaient assaillir votre Nation, cela voudrait dire qu’ils ont passé le Reike. Et, ça n’arrivera pas, je pense que vos politiciens le savent. Alors, pourquoi garder un pays aussi défensivement ? Aurait-il peur d’un éventuel assaut de la part de Tensai ? » demanda-t-il, sincèrement. Il ne connaissait pas réellement les statuts actuels des relations entre les deux puissances. « Mais, oui, je veux bien l’admettre. Vous, les républicains, ne vous préoccupez pas de choses futiles comme cet abruti de Tensai. »
Quel supplice que de devoir deviner l’âge d’une femme. « Vous me paraissez jeune, je dirais deux-cent ans, comme moi. » avoua-t-il. Mais, il avait faux, à l’annonce du véritable âge de son interlocutrice, Vaenys ouvra légèrement la bouche, il en était bouche bée. « Cinq siècles ! Je ne l’aurais jamais deviné. Vous faites si jeune, pourtant. Vous n’êtes pas une elfe ou une fae, j’imagine. Alors, qu’êtes-vous, Neera ? » demanda-t-il, innocemment. « Pas du tout, je ne regrette en rien. J’ai de quoi m’occuper du côté du Reike et, si je le pouvais, j’aimerais avoir une vie éternelle. Mais, dans un monde comme celui-ci, l’éternité n’existe pas, même pour les immortels. » avoua-t-il, esquissant un léger sourire. « Sinon, je passe mon temps à m’emplir de savoir et, j’essaie d’apprendre la maîtrise de la magie et du combat rapproché. » mentit-il, encore. « Il est donc temps pour moi de vous retourner la question, chère Neera. Que faites-vous, en dehors de l’université Magic ? »
Noble de La République
Neera Storm
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Il est certain que le Reike a une politique bien plus centralisée que celle de la République. Cela, Neera n’a aucun mal à le concéder, et elle opine succinctement de la tête. Un sourire un peu plus détendu naît ensuite sur ces lèvres quand Vaenys énonce le fait qu’elle est la meilleure magicienne dans son domaine et la belle décide de rebondir sur ce point précis.
- Ma force est ma polyvalence par le contrôle de tous les éléments. Mais croyez bien que d’autres me dépassent – je connais un elfe qui est devenu un maître dans l’art de l’ombre, tout comme votre sœur, par exemple, maîtrise le feu divin à la perfection, au détriment d’autres éléments comme la glace et l’eau. Chaque méthode ou chaque spécialisation a ses avantages et ses inconvénients. Mais et vous, Vaenys ? Quel est le pouvoir que vous maîtrisez le plus ? demande-t-elle d’un air bon enfant. La Tornade est bien loin de vouloir percer les secrets du Baron et cela, il le comprendra en voyant son attitude déjà plus décontractée qu’au tout début de leur rencontre.
L’enseignante est ensuite plus silencieuse quand son interlocuteur parle du couple impérial. Un « hmmm » songeur s’échappe bien de ses lèvres puis elle hausse les épaules.
- Critiquer votre système serait sans doute déplacé. Mais je ne comprendrais pas qu’il n’y ait aucune sanction si un de vos seigneurs s’est mal comporté en présence de la reine. Si celle-ci représente l’autorité impériale – certains, je pense même, la voient comme l’incarnation de la Lune – il faut qu’elle soit respectée. Un poste n’est pas accordé sans qu’il n’y ait de grandes responsabilités. Neera marque une pause plus prononcée, puis, s’arrêtant sur un des propos qu’elle a elle-même fourni, elle rebondit sur un autre sujet. D’ailleurs, que pensez-vous de la prophétie de la Lune et du Soleil ? Cette mouvance est très vague pour moi, car je suis Républicaine. Je l’avais déjà dit à Tagar, mais je ne trouve aucun intérêt à prier des astres, qui se lèvent certes chaque jour et chaque nuit, mais qui restent… La jeune femme cherche ses mots. inertes, placides, indifférents. Par contre, je peux comprendre que, pour maintenir une croyance, on cherche à la personnifier en des hommes ou des femmes quelconques. Mais vous ? Qu’est-ce que vous songez de tout cela ? Eussiez-vous été sur le trône que c’est peut-être à vous qu’on aurait associé l’incarnation du Soleil, fait-elle remarquer. Et votre sœur, en l’état, est pleinement concernée…
La jeune femme ne peut s’empêcher ensuite de lever les yeux au ciel. Ah, l’orgueil des immortels… ! Ou du moins, l’orgueil de ceux qui ont une vie plus longue, et qui se croient donc immunisés à tout.
- Ce n’est pas parce que vous êtes un Vosdraak que vous êtes invincibles ! Et ce n’est pas parce que je suis… Neera bute sur les mots et esquive la question. Parce que je suis moi que je suis infaillible non plus. Vous a-t-on appris l’humilité durant votre éducation princière, Vaenys ? Cette fois, la jeune femme a clairement fait une boutade, un ton un peu moqueur et taquin sur les lèvres, puis elle continue. Bien sûr que je suis au courant de votre capture de la titanide Zeï. Même moi, je dois reconnaître que c’est un exploit et pas des moindres. Mais quand même. N’allez pas tenter l’impossible, cher ami ! Sinon c’est les foudres d’autres Titans que vous finirez par vous attirer. Cela étant dit, peut-être était-ce le but final du Reike, finalement. Les faire descendre de leur perchoir pour mieux les abattres…
Toujours est-il que le sujet est clos et la longévité des Vosdraak est abordée par Vaenys et elle le laisse parler sans l’interrompre. Puis, quand il lui demande de ne pas parler de son entrevue à sa sœur cadette, la jeune femme prend le temps de voir s’il est réellement sûr de lui avant de lui répondre.
- Je me tairai, répond-elle. Ni mon entourage ni Ayshara ne sauront quoi que ce soit. Cependant, c’est une vie de solitude que vous entreprenez là, Vaenys. Je suppose que vous y êtes habitués, mais est-ce que ça ne vous pèse pas trop ? La maîtresse des éléments ne peut pas savoir que le chef de la pègre a sciemment choisi de gérer le monde de l’ombre, et que cette vie lui convient tout à fait. Bon, naturellement, être exilé est moins drôle… Mais il y a des détails que Neera fait bien d’ignorer. Au moins ne semble-il pas prêt à s’engager dans une rébellion quelconque, c’est un bon point pour lui. Quand enfin, le mage noir souligne que les Titans devront passer le Reike avant d’arriver en République, la belle a un léger ricanement. Les pouvoirs des Titans dépassent l’entendement. Certains sont plus puissants que d’autres… Mais je n’ai aucun doute sur le fait que, s’ils le voulaient vraiment, tous pourraient se matérialiser à n’importe quel endroit du Sekai. Pas besoin de passer par le Reike pour atteindre la République. S’ils veulent venir, ils viendront. Neera croise les mains derrière son dos en disant ses paroles. Je ne suis pas certaine de vouloir être aux premières loges si ça arrive. Enfin. Puisque votre pays leur a déclaré la guerre, nul doute que c’est l’Empire qui est dans leur viseur. Mais je doute que ça déplaise à vos compatriotes, encore moins à votre gouvernement.
Puis la Tornade revient sur une question du roi de la pègre et un sourire un brin amusé apparaît sur ses lèvres.
- Pourquoi la République est une nation si défensive ? Parce que nous craignons Tensai ? Un gloussement s’échappe de sa gorge. La République n’a peur de personne, elle est juste plus intelligente. Oups. Ca, c’était fait. Mais naturellement, la magicienne s’explique. Votre nation est faite pour la guerre. Elle est née des combats, des conflits, tout en ayant une formidable unité quand il s’agit de porter vos valeurs pour une cause commune. Nous… Nous sommes bien plus diversifiés, nous nous intéressons à tout. Notre armée, si elle est moins un fer de lance qu’est la vôtre, existe et reste solide : elle n’est pas conquérante, mais elle connaît à la perfection son territoire. Notre agriculture est poussée, notre nation est riche par ses minerais, ses bétails, ses productions fruitières. Avec le Shoumeï détruit, nous sommes un peu les greniers du Sekai. Notre maîtrise des arcanes et des enchantements est incontestable. Là où vos forces médicales sait résoudre n’importe quelles blessures causées par vos activités quotidiennes ou par les dangers du désert et de la guerre, nous, nous maîtrisons les maladies les plus diverses. Bref ! Ce n’est pas que nous craignons le Reike. C’est que nous ne voyons pas l’intérêt de coloniser un territoire qui n’est, dans l’ensemble, qu’un désert.
Bien sûr, elle considérait que ce peuple si différent avait des qualités, bien sûr aussi, il y aurait certainement des avantages à trouver si la République avait dû s’étendre, mais de son point de vue, la Nation Bleue en tirerait peu de bénéfices et hériterait au contraire de beaucoup d’ennuis.
Quoi qu’il en soit, le sourire de Neera s’élargit quand Vaenys essaie de deviner son âge. Il est tellement surpris qu’elle ne peut s’empêcher d’en rire.
- Sur le papier, j’étais censée être une humaine comme une autre. Pensez-vous que mes parents m’aient fait boire une potion d’immortalité au berceau ? plaisante-t-elle. Il paraît qu’elle existe, même si, dans les rares livres qui en parlent, il s’agit davantage d’une légende. Peut-être que cela pourrait satisfaire votre désir de vie éternelle ? sourit-elle avec une espièglerie qui n’est pas feinte. En tous les cas, il y a forcément eu quelque chose qui explique ma longévité, mais quoi, je l’ignore. Pour ce qui de mes occupations… Je m’entraine beaucoup. On apprend pas la magie élémentaire d’un claquement de doigt, vous vous en doutez, quoi que j’aie des prédispositions naturelles pour ce type de magie. Mais au-delà de ça, je tire un véritable plaisir à dépasser mes limites. Ces derniers temps, cela m’apaise beaucoup. Pour le reste… J’ai un côté artiste. J’aime bien dessiner, je suis plutôt une belle plume. Et je maîtrise également la musique… J’aime bien les clavecins, ainsi que la flûte et la harpe. Même si j’ai moins pratiqué ces derniers temps. Le voyage reste aussi un de mes passe-temps favoris quand j’ai assez vu Liberty. D’ailleurs, j’y pense. Puisque vous restez un temps en République – si j’ai bien compris – vous avez trouvé à loger ? Ce n’est pas comme si vous aviez un physique très discret, et ce n’est pas comme si vous n’attirerez pas l’attention, encore plus si on vous reconnaît…
- Ma force est ma polyvalence par le contrôle de tous les éléments. Mais croyez bien que d’autres me dépassent – je connais un elfe qui est devenu un maître dans l’art de l’ombre, tout comme votre sœur, par exemple, maîtrise le feu divin à la perfection, au détriment d’autres éléments comme la glace et l’eau. Chaque méthode ou chaque spécialisation a ses avantages et ses inconvénients. Mais et vous, Vaenys ? Quel est le pouvoir que vous maîtrisez le plus ? demande-t-elle d’un air bon enfant. La Tornade est bien loin de vouloir percer les secrets du Baron et cela, il le comprendra en voyant son attitude déjà plus décontractée qu’au tout début de leur rencontre.
L’enseignante est ensuite plus silencieuse quand son interlocuteur parle du couple impérial. Un « hmmm » songeur s’échappe bien de ses lèvres puis elle hausse les épaules.
- Critiquer votre système serait sans doute déplacé. Mais je ne comprendrais pas qu’il n’y ait aucune sanction si un de vos seigneurs s’est mal comporté en présence de la reine. Si celle-ci représente l’autorité impériale – certains, je pense même, la voient comme l’incarnation de la Lune – il faut qu’elle soit respectée. Un poste n’est pas accordé sans qu’il n’y ait de grandes responsabilités. Neera marque une pause plus prononcée, puis, s’arrêtant sur un des propos qu’elle a elle-même fourni, elle rebondit sur un autre sujet. D’ailleurs, que pensez-vous de la prophétie de la Lune et du Soleil ? Cette mouvance est très vague pour moi, car je suis Républicaine. Je l’avais déjà dit à Tagar, mais je ne trouve aucun intérêt à prier des astres, qui se lèvent certes chaque jour et chaque nuit, mais qui restent… La jeune femme cherche ses mots. inertes, placides, indifférents. Par contre, je peux comprendre que, pour maintenir une croyance, on cherche à la personnifier en des hommes ou des femmes quelconques. Mais vous ? Qu’est-ce que vous songez de tout cela ? Eussiez-vous été sur le trône que c’est peut-être à vous qu’on aurait associé l’incarnation du Soleil, fait-elle remarquer. Et votre sœur, en l’état, est pleinement concernée…
La jeune femme ne peut s’empêcher ensuite de lever les yeux au ciel. Ah, l’orgueil des immortels… ! Ou du moins, l’orgueil de ceux qui ont une vie plus longue, et qui se croient donc immunisés à tout.
- Ce n’est pas parce que vous êtes un Vosdraak que vous êtes invincibles ! Et ce n’est pas parce que je suis… Neera bute sur les mots et esquive la question. Parce que je suis moi que je suis infaillible non plus. Vous a-t-on appris l’humilité durant votre éducation princière, Vaenys ? Cette fois, la jeune femme a clairement fait une boutade, un ton un peu moqueur et taquin sur les lèvres, puis elle continue. Bien sûr que je suis au courant de votre capture de la titanide Zeï. Même moi, je dois reconnaître que c’est un exploit et pas des moindres. Mais quand même. N’allez pas tenter l’impossible, cher ami ! Sinon c’est les foudres d’autres Titans que vous finirez par vous attirer. Cela étant dit, peut-être était-ce le but final du Reike, finalement. Les faire descendre de leur perchoir pour mieux les abattres…
Toujours est-il que le sujet est clos et la longévité des Vosdraak est abordée par Vaenys et elle le laisse parler sans l’interrompre. Puis, quand il lui demande de ne pas parler de son entrevue à sa sœur cadette, la jeune femme prend le temps de voir s’il est réellement sûr de lui avant de lui répondre.
- Je me tairai, répond-elle. Ni mon entourage ni Ayshara ne sauront quoi que ce soit. Cependant, c’est une vie de solitude que vous entreprenez là, Vaenys. Je suppose que vous y êtes habitués, mais est-ce que ça ne vous pèse pas trop ? La maîtresse des éléments ne peut pas savoir que le chef de la pègre a sciemment choisi de gérer le monde de l’ombre, et que cette vie lui convient tout à fait. Bon, naturellement, être exilé est moins drôle… Mais il y a des détails que Neera fait bien d’ignorer. Au moins ne semble-il pas prêt à s’engager dans une rébellion quelconque, c’est un bon point pour lui. Quand enfin, le mage noir souligne que les Titans devront passer le Reike avant d’arriver en République, la belle a un léger ricanement. Les pouvoirs des Titans dépassent l’entendement. Certains sont plus puissants que d’autres… Mais je n’ai aucun doute sur le fait que, s’ils le voulaient vraiment, tous pourraient se matérialiser à n’importe quel endroit du Sekai. Pas besoin de passer par le Reike pour atteindre la République. S’ils veulent venir, ils viendront. Neera croise les mains derrière son dos en disant ses paroles. Je ne suis pas certaine de vouloir être aux premières loges si ça arrive. Enfin. Puisque votre pays leur a déclaré la guerre, nul doute que c’est l’Empire qui est dans leur viseur. Mais je doute que ça déplaise à vos compatriotes, encore moins à votre gouvernement.
Puis la Tornade revient sur une question du roi de la pègre et un sourire un brin amusé apparaît sur ses lèvres.
- Pourquoi la République est une nation si défensive ? Parce que nous craignons Tensai ? Un gloussement s’échappe de sa gorge. La République n’a peur de personne, elle est juste plus intelligente. Oups. Ca, c’était fait. Mais naturellement, la magicienne s’explique. Votre nation est faite pour la guerre. Elle est née des combats, des conflits, tout en ayant une formidable unité quand il s’agit de porter vos valeurs pour une cause commune. Nous… Nous sommes bien plus diversifiés, nous nous intéressons à tout. Notre armée, si elle est moins un fer de lance qu’est la vôtre, existe et reste solide : elle n’est pas conquérante, mais elle connaît à la perfection son territoire. Notre agriculture est poussée, notre nation est riche par ses minerais, ses bétails, ses productions fruitières. Avec le Shoumeï détruit, nous sommes un peu les greniers du Sekai. Notre maîtrise des arcanes et des enchantements est incontestable. Là où vos forces médicales sait résoudre n’importe quelles blessures causées par vos activités quotidiennes ou par les dangers du désert et de la guerre, nous, nous maîtrisons les maladies les plus diverses. Bref ! Ce n’est pas que nous craignons le Reike. C’est que nous ne voyons pas l’intérêt de coloniser un territoire qui n’est, dans l’ensemble, qu’un désert.
Bien sûr, elle considérait que ce peuple si différent avait des qualités, bien sûr aussi, il y aurait certainement des avantages à trouver si la République avait dû s’étendre, mais de son point de vue, la Nation Bleue en tirerait peu de bénéfices et hériterait au contraire de beaucoup d’ennuis.
Quoi qu’il en soit, le sourire de Neera s’élargit quand Vaenys essaie de deviner son âge. Il est tellement surpris qu’elle ne peut s’empêcher d’en rire.
- Sur le papier, j’étais censée être une humaine comme une autre. Pensez-vous que mes parents m’aient fait boire une potion d’immortalité au berceau ? plaisante-t-elle. Il paraît qu’elle existe, même si, dans les rares livres qui en parlent, il s’agit davantage d’une légende. Peut-être que cela pourrait satisfaire votre désir de vie éternelle ? sourit-elle avec une espièglerie qui n’est pas feinte. En tous les cas, il y a forcément eu quelque chose qui explique ma longévité, mais quoi, je l’ignore. Pour ce qui de mes occupations… Je m’entraine beaucoup. On apprend pas la magie élémentaire d’un claquement de doigt, vous vous en doutez, quoi que j’aie des prédispositions naturelles pour ce type de magie. Mais au-delà de ça, je tire un véritable plaisir à dépasser mes limites. Ces derniers temps, cela m’apaise beaucoup. Pour le reste… J’ai un côté artiste. J’aime bien dessiner, je suis plutôt une belle plume. Et je maîtrise également la musique… J’aime bien les clavecins, ainsi que la flûte et la harpe. Même si j’ai moins pratiqué ces derniers temps. Le voyage reste aussi un de mes passe-temps favoris quand j’ai assez vu Liberty. D’ailleurs, j’y pense. Puisque vous restez un temps en République – si j’ai bien compris – vous avez trouvé à loger ? Ce n’est pas comme si vous aviez un physique très discret, et ce n’est pas comme si vous n’attirerez pas l’attention, encore plus si on vous reconnaît…
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Le Vosdraak écoutait son interlocutrice d’une oreille attentive. Pour une fois qu’un citoyen de la République se montrait un minimum intéressant et, même pire, qu’il arrivât à capter la pleine attention de Vaenys. En tout cas, ce dernier était perché aux lèvres de la professeure de Magic, mirant cette dernière de ses prunelles améthystes, l’expression vide, n’affichant rien, pas même un bref sourire.
Et pour cause, le prince déchu du Reike était loin d’imaginer qu’un être pût surpasser la puissance et la maîtrise de la magie de la grande Neera Storm et, encore moins un elfe. Les personnes de cette race étaient, pour le Vosdraak, majoritairement stupides. Mais, comme il aimait le penser, il fallait de tout pour faire un monde, malheureusement.
« À vrai dire, j’ai toujours pris plaisir à me concentrer sur les arts obscurs. Pas la nécromancie, je vous rassure. Mais, je maîtrise à la perfection la magie des ténèbres, comme cet elfe dont vous venez de me parler. Aussi, j’ai un certain penchant pour les arcanes et la corruption. » Répondit-il, l’air songeur, portant l’une de ses mains sous son menton.
« J’admets que, si je prenais un peu plus de temps, je serais sûrement capable de maîtriser une magie complexe, tout comme ma petite sœur qui elle, est l’une des plus puissantes mages du Reike à n’en point douter. Grâce à ma maîtrise avancée de la magie des ombres, je pourrais sans doute apprendre à maîtriser l’ombregivre. Ça me serait certainement bien utile, dans la vie de tous les jours. » Ajouta-t-il, pensant à son avenir proche, à la maîtrise de son futur réseau républicain.
Vaenys était en total accord avec son interlocutrice. Enfin, normal, il n’appréciait absolument pas ce système de seigneurs régnant sur les grandes cités Reikoises, comme Kyouji et Taisen. Nul doute que s’il avait été Roi du Reike, le Vosdraak aurait aboli ce système, pour gouverner d’une main de fer sur la Nation du Désert.
« J’imagine que ce système de Seigneur est proche de votre système de Mairie, sans doute, que je ne comprends que brièvement, à vrai dire. Si je puis être totalement transparent avec vous, je doute que bons nombres de pro-Ryssen voit la position de ma sœur comme étant bénéfique pour l’empereur. S’ils ont pris les armes contre ma famille, ce n’était certainement pas pour voir une Draknys sur le trône. Certains disent aussi que Tensai se ramollit, qu’il est trop noble ou gentil. » Répondit-il, laissant ses prunelles observer les alentours quelques instants. Il avait beau être en bonne compagnie, il restait prudent, ne connaissant rien des ruelles de Liberty.
« Au Reike, il y a deux camps, les pro-Ryssen et les pro-Draknys. Très honnêtement, je ne serais pas étonné qu’une guerre civile éclate, si Tensai continue d’agir ainsi. Enfin, s’il y a bien une chose qui me plaît dans le fait de ne pas gouverner le pays, c’est d’être loin de la politique, vous vous en doutez. » Avança-t-il, sans non plus rentrer dans les détails. À vrai dire, lui-même savait pertinemment qu’une guerre civile ne verrait pas le jour. Les pro-Draknys avaient bien trop peur de leur empereur pour prendre les armes contre lui.
« C’est une question bien délicate que vous me posez là, Neera. D’ailleurs, elle est aussi délicate que ma position. Ce que je pense de la prophétie du Soleil et de la Lune ? Ce ne sont que de vastes âneries qui permettent au couple impérial de se sentir encore plus important qu’ils ne le sont déjà. Une secte, voilà ce que c’est. Grâce à eux, ils s’assurent d’avoir toujours leur soutien. Mais, cette mouvance extrémiste, puisqu’elle l’est, n’existerait pas sans l’imbécile qui sert d’ami et de confident à ma petite sœur. Je ne me souviens plus de son nom, mais je sais qu’il était ici lors de ses études. » Grommela-t-il, mécontent d’aborder ce genre de sujet. La religion ? Foutaise pour le Vosdraak.
« Je peux vous assurer que, si j’avais été, comme le voulait la logique, présent sur le trône, alors tous ces fanatiques seraient morts et, leur mouvement extrémiste avec. Le fanatisme n’a de toute façon pas sa place au Reike et, certainement pas avec ces vagues de Divinistes qui envahissent notre fabuleuse nation. » Conta-t-il, marquant une légère pause, avant de reprendre.
« Ce que je veux surtout dire, c’est que je n’ai pas besoin d’être l’incarnation du Soleil pour être considéré comme un dieu. Le simple sang de Vosdraak coulant dans mes vaines devrait suffire à ce que je sois perçu comme tel. Comme un être supérieur, capable de dominer le Reike d’une main de fer. Pas besoin de toutes ces bêtises religieuses. » S’exprima-t-il, clairement et sans laisser le moindre doute sur le véritable fond de ses pensées.
Le Vosdraak se laissa fendre d’un délicat sourire lorsque son interlocutrice se reprît dans sa phrase. Que voulait-elle dire ? Qu’est-elle exactement ? Un léger rictus s’échappa alors d’entre les lèvres du prince déchu, qui mirait son interlocutrice.
« Parce que vous êtes-vous ? Que vouliez-vous dire, Neera ? » Demanda-t-il, curieusement.
« Mon éducation princière ? Je suppose que les sous-fifres de feu mes parents tentaient de m’apprendre bons nombres de choses, mais en vain. Je n’ai jamais vraiment porté d’attention à l’éducation que l’on a tenté de me faire, aux valeurs que l’on essayait de m’inculquer. C’est bien pour cela que j’eusse connu un grand nombre d’éducateurs, mais aucun n’a réussi à pleinement me captiver. Alors, non, je ne connais pas l’humilité. » Rétorqua le Vosdraak, d’une manière extrêmement sérieuse, contrastant parfaitement avec la plaisanterie de son interlocutrice.
« En toute honnêteté, je suis même surpris de ne pas être la cible d’attaques des fanatiques de la Chuchoteuse, ou d’autres Divinistes extrémistes. Pourtant, emprisonner un de leurs Dieux, ce n’est pas rien. Ou peut-être que peu oseraient se frotter à l’être ayant défié les soi-disant Dieux. Allez savoir. En tout cas, je ne compte pas, pour l’instant, défier d’autres Titans. Une seule m’a déjà bien assez suffi. » Ricana-t-il, levant les yeux au ciel, observant la Lune de ses améthystes.
« Je vous remercie avec la plus grande des sincérités dont je suis capable de faire preuve, Neera. » Commença-t-il, marquant une légère pause, un léger sourire, avant de finalement reprendre. « Oui, mais la solitude, j’y suis habitué, croyez-moi. Et puis, je ne suis pas à plaindre, je peux encore compter sur une grande partie de la fortune des Draknys, que j’ai réussi à sauver des mains de Tensai. » Mentit-il, sachant pertinemment que la majorité de son or venait en réalité de son marché de l’ombre.
« En réalité, la solitude est parfois pesante, je vous l’accorde. Mais au moins, je peux encore garder la tête sur les épaules, si vous voyez ce que je veux dire. » Confia-t-il, tout en faisant allusion au sort que lui réserverait Tensai si jamais le prince déchu osait se pointer à Ikusa.
« Oui, je doute aussi que la République soit leur priorité. Enfin, on peut s’attendre à tout, avec des êtres aussi stupides et imbus de leur personne. » Dit-il. Il était bien placé pour parler de ça, tiens. « Nul doute que le Reike ferait une grande fête si la République se voyait être la cible d’un Titan. C’est ce que j’imagine. En tout cas, si d’aventure la Nation Bleue se voyait être la cible d’un quelconque Titan, je serais ravi d’aider à le combattre, que ce soit dans l’objectif de le capturer ou de mettre fin à ses jours. » Avoua-t-il. Il y voyait surtout un grand intérêt, la République pouvant être importante pour son réseau de l’ombre et donc, pour ses affaires. Si le vice avait un visage, ce serait certainement celui de Vaenys.
Petit tacle au Reike. Mais, Vaenys pouvait bien l’admettre, le Reike était principalement peuplé de barbares assoiffés de sang, à l’image de l’Empereur d’ailleurs. Neera réussit même à lui arracher un léger rictus, tant elle avait su défendre les valeurs de la République. Même si, pour le prince déchu, ils ne restaient que des lâches.
« Diriez-vous que les Reikois ne sont pas intelligents, Dame Storm ? » Demanda-t-il, l’air moqueur. Décidément, Vaenys se lâchait ce soir-là, comme quoi, il n’était pas toujours froid. « Je n’ai rien à ajouter sur vos paroles, Neera. C’est clair et précis, vous venez de démonter le Reike en quelques secondes. Oui, ce n’est qu’un vaste désert sans intérêt, hormis sa grande cité et son impressionnante armée qui atteindra bientôt les cent mille hommes. Je me demande d’ailleurs ce que donnerait une guerre entre les deux grandes Nations. » Avoua-t-il, marquant une légère pause, reprenant tout son sérieux.
« J’admire d’ailleurs votre maîtrise de la magie. Si le Reike pouvait l’imiter, nul doute que ce peuple paraîtrait moins sauvage à vos yeux. Mais, comme vous l’avez si bien souligné, les magies reikoises servent principalement à guérir les plus grosses blessures. Il faut dire que quand on peut se faire avaler un membre par un terrarus à n’importe quel moment dans le désert… Il vaut mieux savoir se soigner et vite. » Continua-t-il, tout en portant ses mains dans son dos.
Une potion d’immortalité… Pourquoi pas, le Vosdraak devrait s’en procurer une, un de ces jours. Histoire d’être véritablement le Dieu qu’il souhaitât devenir.
« Oui. À vrai dire, j’en recherche une activement, si jamais vous savez où je peux me la procurer, n’hésitez pas. Je suis certain qu’un jour, vous trouverez la cause de cette longévité, Neera. » Fit-il, tout en rendant ce sourire espiègle à son interlocutrice.
« Je vois qu’en plus de la magie élémentaire, vous avez bons nombres de talents. Surtout artistique, si je comprends bien. J’ai un certain attrait pour l’art, j’espère que vous saurez me faire découvrir vos talents de musicienne ou de dessinatrice, à l’occasion. Hormis cela, je trouve que c’est une excellente chose, que vous ayez d’autres centres d’intérêts que l’Académie de Magic, qui doit déjà vous prendre pas mal de temps. » Avoua-t-il, réfléchissant à ce qu’il pût dire d’autre.
Bien évidemment, il n’allait point parler de ses passe-temps, ceux-ci résidant bien souvent dans l’illégalité la plus totale, il était inutile de lui en faire part. Et, si d’aventure elle venait à le demander, alors il serait obligé de mentir. Bah, un mensonge de plus, ça n’allait pas le tuer.
« Je vous l’accorde, avec ma beauté surnaturelle, il est difficile de passer inaperçu. Mais, oui, j’ai un logement, si on peut appeler cela comme ça. J’ai pris une auberge qui s’avère être assez miteuse, bien loin des grands standings du palais d’Ikusa. Après, ça fait cinq ans que je vis dans ce genre d’endroit, j’y suis habitué. Je n’avais pas vraiment fait attention, en plein jour, mais je vous avoue que beaucoup de brigands rôdent autour de l’auberge dans laquelle je dors, la nuit. » Rétorqua-t-il, tout en soufflant légèrement.
« Pour en revenir à mon physique, quand je sors en plein jour, j’utilise un sort de métamorphose pour me fondre dans la masse. C’est plus, discret, comme cela, j’évite de trop attirer l’œil. Comme au Reike, pour tout vous dire. Il est difficile pour moi de sortir en plein jour. » Avoua-t-il, mirant la lune de ses prunelles d’améthystes.
Et pour cause, le prince déchu du Reike était loin d’imaginer qu’un être pût surpasser la puissance et la maîtrise de la magie de la grande Neera Storm et, encore moins un elfe. Les personnes de cette race étaient, pour le Vosdraak, majoritairement stupides. Mais, comme il aimait le penser, il fallait de tout pour faire un monde, malheureusement.
« À vrai dire, j’ai toujours pris plaisir à me concentrer sur les arts obscurs. Pas la nécromancie, je vous rassure. Mais, je maîtrise à la perfection la magie des ténèbres, comme cet elfe dont vous venez de me parler. Aussi, j’ai un certain penchant pour les arcanes et la corruption. » Répondit-il, l’air songeur, portant l’une de ses mains sous son menton.
« J’admets que, si je prenais un peu plus de temps, je serais sûrement capable de maîtriser une magie complexe, tout comme ma petite sœur qui elle, est l’une des plus puissantes mages du Reike à n’en point douter. Grâce à ma maîtrise avancée de la magie des ombres, je pourrais sans doute apprendre à maîtriser l’ombregivre. Ça me serait certainement bien utile, dans la vie de tous les jours. » Ajouta-t-il, pensant à son avenir proche, à la maîtrise de son futur réseau républicain.
Vaenys était en total accord avec son interlocutrice. Enfin, normal, il n’appréciait absolument pas ce système de seigneurs régnant sur les grandes cités Reikoises, comme Kyouji et Taisen. Nul doute que s’il avait été Roi du Reike, le Vosdraak aurait aboli ce système, pour gouverner d’une main de fer sur la Nation du Désert.
« J’imagine que ce système de Seigneur est proche de votre système de Mairie, sans doute, que je ne comprends que brièvement, à vrai dire. Si je puis être totalement transparent avec vous, je doute que bons nombres de pro-Ryssen voit la position de ma sœur comme étant bénéfique pour l’empereur. S’ils ont pris les armes contre ma famille, ce n’était certainement pas pour voir une Draknys sur le trône. Certains disent aussi que Tensai se ramollit, qu’il est trop noble ou gentil. » Répondit-il, laissant ses prunelles observer les alentours quelques instants. Il avait beau être en bonne compagnie, il restait prudent, ne connaissant rien des ruelles de Liberty.
« Au Reike, il y a deux camps, les pro-Ryssen et les pro-Draknys. Très honnêtement, je ne serais pas étonné qu’une guerre civile éclate, si Tensai continue d’agir ainsi. Enfin, s’il y a bien une chose qui me plaît dans le fait de ne pas gouverner le pays, c’est d’être loin de la politique, vous vous en doutez. » Avança-t-il, sans non plus rentrer dans les détails. À vrai dire, lui-même savait pertinemment qu’une guerre civile ne verrait pas le jour. Les pro-Draknys avaient bien trop peur de leur empereur pour prendre les armes contre lui.
« C’est une question bien délicate que vous me posez là, Neera. D’ailleurs, elle est aussi délicate que ma position. Ce que je pense de la prophétie du Soleil et de la Lune ? Ce ne sont que de vastes âneries qui permettent au couple impérial de se sentir encore plus important qu’ils ne le sont déjà. Une secte, voilà ce que c’est. Grâce à eux, ils s’assurent d’avoir toujours leur soutien. Mais, cette mouvance extrémiste, puisqu’elle l’est, n’existerait pas sans l’imbécile qui sert d’ami et de confident à ma petite sœur. Je ne me souviens plus de son nom, mais je sais qu’il était ici lors de ses études. » Grommela-t-il, mécontent d’aborder ce genre de sujet. La religion ? Foutaise pour le Vosdraak.
« Je peux vous assurer que, si j’avais été, comme le voulait la logique, présent sur le trône, alors tous ces fanatiques seraient morts et, leur mouvement extrémiste avec. Le fanatisme n’a de toute façon pas sa place au Reike et, certainement pas avec ces vagues de Divinistes qui envahissent notre fabuleuse nation. » Conta-t-il, marquant une légère pause, avant de reprendre.
« Ce que je veux surtout dire, c’est que je n’ai pas besoin d’être l’incarnation du Soleil pour être considéré comme un dieu. Le simple sang de Vosdraak coulant dans mes vaines devrait suffire à ce que je sois perçu comme tel. Comme un être supérieur, capable de dominer le Reike d’une main de fer. Pas besoin de toutes ces bêtises religieuses. » S’exprima-t-il, clairement et sans laisser le moindre doute sur le véritable fond de ses pensées.
Le Vosdraak se laissa fendre d’un délicat sourire lorsque son interlocutrice se reprît dans sa phrase. Que voulait-elle dire ? Qu’est-elle exactement ? Un léger rictus s’échappa alors d’entre les lèvres du prince déchu, qui mirait son interlocutrice.
« Parce que vous êtes-vous ? Que vouliez-vous dire, Neera ? » Demanda-t-il, curieusement.
« Mon éducation princière ? Je suppose que les sous-fifres de feu mes parents tentaient de m’apprendre bons nombres de choses, mais en vain. Je n’ai jamais vraiment porté d’attention à l’éducation que l’on a tenté de me faire, aux valeurs que l’on essayait de m’inculquer. C’est bien pour cela que j’eusse connu un grand nombre d’éducateurs, mais aucun n’a réussi à pleinement me captiver. Alors, non, je ne connais pas l’humilité. » Rétorqua le Vosdraak, d’une manière extrêmement sérieuse, contrastant parfaitement avec la plaisanterie de son interlocutrice.
« En toute honnêteté, je suis même surpris de ne pas être la cible d’attaques des fanatiques de la Chuchoteuse, ou d’autres Divinistes extrémistes. Pourtant, emprisonner un de leurs Dieux, ce n’est pas rien. Ou peut-être que peu oseraient se frotter à l’être ayant défié les soi-disant Dieux. Allez savoir. En tout cas, je ne compte pas, pour l’instant, défier d’autres Titans. Une seule m’a déjà bien assez suffi. » Ricana-t-il, levant les yeux au ciel, observant la Lune de ses améthystes.
« Je vous remercie avec la plus grande des sincérités dont je suis capable de faire preuve, Neera. » Commença-t-il, marquant une légère pause, un léger sourire, avant de finalement reprendre. « Oui, mais la solitude, j’y suis habitué, croyez-moi. Et puis, je ne suis pas à plaindre, je peux encore compter sur une grande partie de la fortune des Draknys, que j’ai réussi à sauver des mains de Tensai. » Mentit-il, sachant pertinemment que la majorité de son or venait en réalité de son marché de l’ombre.
« En réalité, la solitude est parfois pesante, je vous l’accorde. Mais au moins, je peux encore garder la tête sur les épaules, si vous voyez ce que je veux dire. » Confia-t-il, tout en faisant allusion au sort que lui réserverait Tensai si jamais le prince déchu osait se pointer à Ikusa.
« Oui, je doute aussi que la République soit leur priorité. Enfin, on peut s’attendre à tout, avec des êtres aussi stupides et imbus de leur personne. » Dit-il. Il était bien placé pour parler de ça, tiens. « Nul doute que le Reike ferait une grande fête si la République se voyait être la cible d’un Titan. C’est ce que j’imagine. En tout cas, si d’aventure la Nation Bleue se voyait être la cible d’un quelconque Titan, je serais ravi d’aider à le combattre, que ce soit dans l’objectif de le capturer ou de mettre fin à ses jours. » Avoua-t-il. Il y voyait surtout un grand intérêt, la République pouvant être importante pour son réseau de l’ombre et donc, pour ses affaires. Si le vice avait un visage, ce serait certainement celui de Vaenys.
Petit tacle au Reike. Mais, Vaenys pouvait bien l’admettre, le Reike était principalement peuplé de barbares assoiffés de sang, à l’image de l’Empereur d’ailleurs. Neera réussit même à lui arracher un léger rictus, tant elle avait su défendre les valeurs de la République. Même si, pour le prince déchu, ils ne restaient que des lâches.
« Diriez-vous que les Reikois ne sont pas intelligents, Dame Storm ? » Demanda-t-il, l’air moqueur. Décidément, Vaenys se lâchait ce soir-là, comme quoi, il n’était pas toujours froid. « Je n’ai rien à ajouter sur vos paroles, Neera. C’est clair et précis, vous venez de démonter le Reike en quelques secondes. Oui, ce n’est qu’un vaste désert sans intérêt, hormis sa grande cité et son impressionnante armée qui atteindra bientôt les cent mille hommes. Je me demande d’ailleurs ce que donnerait une guerre entre les deux grandes Nations. » Avoua-t-il, marquant une légère pause, reprenant tout son sérieux.
« J’admire d’ailleurs votre maîtrise de la magie. Si le Reike pouvait l’imiter, nul doute que ce peuple paraîtrait moins sauvage à vos yeux. Mais, comme vous l’avez si bien souligné, les magies reikoises servent principalement à guérir les plus grosses blessures. Il faut dire que quand on peut se faire avaler un membre par un terrarus à n’importe quel moment dans le désert… Il vaut mieux savoir se soigner et vite. » Continua-t-il, tout en portant ses mains dans son dos.
Une potion d’immortalité… Pourquoi pas, le Vosdraak devrait s’en procurer une, un de ces jours. Histoire d’être véritablement le Dieu qu’il souhaitât devenir.
« Oui. À vrai dire, j’en recherche une activement, si jamais vous savez où je peux me la procurer, n’hésitez pas. Je suis certain qu’un jour, vous trouverez la cause de cette longévité, Neera. » Fit-il, tout en rendant ce sourire espiègle à son interlocutrice.
« Je vois qu’en plus de la magie élémentaire, vous avez bons nombres de talents. Surtout artistique, si je comprends bien. J’ai un certain attrait pour l’art, j’espère que vous saurez me faire découvrir vos talents de musicienne ou de dessinatrice, à l’occasion. Hormis cela, je trouve que c’est une excellente chose, que vous ayez d’autres centres d’intérêts que l’Académie de Magic, qui doit déjà vous prendre pas mal de temps. » Avoua-t-il, réfléchissant à ce qu’il pût dire d’autre.
Bien évidemment, il n’allait point parler de ses passe-temps, ceux-ci résidant bien souvent dans l’illégalité la plus totale, il était inutile de lui en faire part. Et, si d’aventure elle venait à le demander, alors il serait obligé de mentir. Bah, un mensonge de plus, ça n’allait pas le tuer.
« Je vous l’accorde, avec ma beauté surnaturelle, il est difficile de passer inaperçu. Mais, oui, j’ai un logement, si on peut appeler cela comme ça. J’ai pris une auberge qui s’avère être assez miteuse, bien loin des grands standings du palais d’Ikusa. Après, ça fait cinq ans que je vis dans ce genre d’endroit, j’y suis habitué. Je n’avais pas vraiment fait attention, en plein jour, mais je vous avoue que beaucoup de brigands rôdent autour de l’auberge dans laquelle je dors, la nuit. » Rétorqua-t-il, tout en soufflant légèrement.
« Pour en revenir à mon physique, quand je sors en plein jour, j’utilise un sort de métamorphose pour me fondre dans la masse. C’est plus, discret, comme cela, j’évite de trop attirer l’œil. Comme au Reike, pour tout vous dire. Il est difficile pour moi de sortir en plein jour. » Avoua-t-il, mirant la lune de ses prunelles d’améthystes.
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 580
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Tranquillement, Neera avait amené le prince déchu à la sortie du parc, duquel ils avaient fait allègrement le tour durant leur conversation. Bien qu’elle les guidât, la tornade écoutait avec attention les propos du Reikois.
- La magie noire est une forme de magie comme un autre. Ce n’est pas mon domaine de prédilection, et cela vous l’aurez compris, mais nous avons reconnu sa complexité en lui dédiant un cursus entier dans notre Université. Pour ce qui est de la magie de l’ombre, oui, je suis sûre que vous pourrez vous perfectionner, sourit Neera. L’ombregivre a l’avantage, paraît-il, d’avoir des petites invocations élémentaires qui comprend des ordres simples. C’est quelque chose qui peut toujours être utile, qu’importe la situation dans laquelle on se retrouve.
La belle se garde bien de juger si l’Empereur se ramollit, elle ne le connait pas assez pour se faire et ne souhaite même jamais le croiser. Que son clan soit offensé, c’était une chose, mais c’était son problème.
- De toute façon, ils pourront bien crier leur mécontentement, votre sœur ne se laissera certainement pas faire. Regardez le décret sur l’esclavage, par exemple. Ca aussi, ça a dû en faire crier beaucoup. Et pourtant, l’Impératrice n’a pas flanché. Je ne dis pas que vos dirigeants sont parfaits, mais quand ils veulent quelque chose, ils ne flanchent pas. Ce serait bien si nos partis faisaient preuve de la même unité face aux menaces de notre pays, soupire-t-elle. Quoi qu’il en soit, si vous considérez la Prophétie de la Lune et du Soleil comme extrême, je suis surprise que le Reike le tolère. Vous parlez de son ami, mais je ne vois pas du tout qui c’est. Ce n’est pas grave, mais cela fait qu’ils n’ont aucune raison de s’étendre sur le sujet plus que de raisons. Par contre, elle soulève un point qui lui paraît important : Vous parlez de réprimer ces fanatiques, je crains cependant que ce ne soit pas si facile que cela. Quand on est persuadé d’avoir raison, peu importe les arguments qu’on nous présente, il est difficile d’effectuer marche-arrière. J’en ai connu deux… – Mégère et sa propre mère – qui n’auraient renié leur foi pour aucune raison. En fait, si on utilise la force, je me demande même cela ne dégraderait pas l’autorité du responsable en question. Parce que la foi aveugle. Et si vous ne réussissez pas votre coup – ou assez mal –, l’opinion changera, vous serez accusé de tous les maux, peut-être même qu’une rébellion se fomentera contre vous. Bref, réprimer une pensée, un idéal, un courant religieux, ce n’est pas simple, observe-t-elle. Il ne lui vient pas à l’esprit de comparer cela avec la pègre, mais peut-être que cela viendra à l’esprit du prince déchu. Peut-être est-ce pour cela que votre sœur tolère ce courant ? Autant s’en faire une force qu’un boulet qui vous noie et vous enfonce. Un silence, pour laisser Vaenys reprendre la conversation. Et là, Neera éclate franchement de rire. Un rire cristallin, pas moqueur, mais spontané. Vous avez une de ces franchises, très cher. Vous vous prenez vraiment pour un dieu ? Un sourire amusé perle sur ses lèvres. Et moi, tant qu’à faire, je suis la fille d’un Titan dans ce cas. Elle ricane, mais rebondit ensuite avec grâce sur la question de son vis-à-vis. Je vous laisse deviner ce que je suis. Mais je ne pourrais pas vous répondre, car je ne le sais pas moi-même. Cela dit, je suis optimiste : tout vient à point à qui sait attendre. Il paraît que je dois fouiller ma mémoire, que la réponse est dans mes souvenirs, mais en cinq siècles, il est dur de retrouver ce qui pourrait me donner la la réponse à mes origines. Un silence. Imaginiez un peu que vous ignoriez votre ascendance, Vaenys. Votre race est particulière, pour ne pas dire unique. Que feriez-vous pour obtenir des réponses ? Vers quoi vous tpourneriez-vous ? Qui sait, cela pourrait me donner des pistes,
En tous les cas, elle prend bonne note que le prince est un mauvais élève.
Vous êtes tout le contraire de votre sœur ! lança-t-elle avec un ton enjoué. Mais bon, on ne peut être parfait dans tout, concède Neera avec bonhomie. Elle hoche simplement la tête quand le Vosdraak lui avoue qu’il n’attaquera pas d’autres Titans – grand bien lui fasse car certains d’entre eux sont plus puissants que la Chuchoteuse, et le retour de boomerang pourrait faire mal. Tournant à l’angle d’une rue bien illuminée, l’enseignante choisit à dessein des rues peu fréquentées, mais bien entretenues, propres aux quartiers résidentiels des nobles républicains.
- Vous avez réussi à sauver une part de la fortune des Draknys ? Neera arque un sourcil. J’en suis étonnée, j’aurais cru qu’elle resterait entre les mains du Grand Argentier. Car oui, la demi-titan n’est quand même pas si bête, et elle sait que quand on fuit, on n’a pas forcément l’opportunité de trouver un sac sans fond pour emporter tous ses biens avec soi. D’ailleurs, comment a-t-il fait pour fuir et pour survivre dans cet exil ? La belle se pose bien la question, mais elle ne sait pas si elle veut en entendre la réponse. La République a sa fierté, je ne suis pas sûre qu’elle ferait appel à l’ancien héritier du trône reikois en cas d’attaque titanesque, murmure-t-elle. Elle n’est pas sûre ? Non, elle en est certaine. En comparaison, je suis sûre qu’on demanderait l’aide de Magic. Le pied. Son ton est un poil ironique, même si, sans nul doute, elle utiliserait sur l’occasion pour dépasser ses limites et survivre, à n’importe quel prix.
- Je ne dis pas que vos compatriotes ne sont pas intelligents, je dis juste qu’ils ont… d’autres qualités, fait la sang-mêlée avec un sourire en coin, jouant clairement sur les mots employés. Son ton redevient cependant sérieux. Une guerre entre nos nations ne créerait que des morts. Ce ne serait bon pour personne et j’espère que les grands de la politique le prendront en compte. Quant à la potion d’immortalité, je note que de vous envoyer l’adresse quand je la trouverai, lui dit-elle avec une once d’espièglerie dans les yeux. Mais prenez garde, il vaut mieux que ce soit moi qui la trouve plutôt que votre Empereur.
L’horreur infâme pour la République que de devoir supporter ce colosse qui ne savait mourir.
Enfin, on n’était pas encore là.
Pas encore en tout cas.
- Vous voulez m’entendre jouer ? La proposition de Neera résonne dans l’air alors qu’elle s’arrête devant une grille et un somptueux jardin, au bout duquel se dresse un manoir ancien. Car en ce cas, je serais ravie de vous accueillir chez moi,[/b] fait-elle en lui faisant comprendre d’un geste de la main qu’ils sont arrivés à son domicile.
D’ailleurs, la belle y entre, après bien sûr avoir écouté la réponse du Baron de la pègre. Elle ne considère pas qu’accueillir chez elle le prince déchu soit un problème, sachant que de toute façon, il ne s’agit que d’une connaissance comme une autre, ils n’ont pas particulièrement affaire ensemble.
- Quelle idée de loger dans une auberge miteuse. Un point qui, cela dit, lui confirmait outre mesure que Vaenys lui avait sans doute menti concernant la fortune des Draknys. - Vous savez pourtant que les auberges riches n’ont ni d’yeux ni d’oreilles, tant qu’on les paie. Enfin, cela vaut aussi pour les petites gens, je présume, fait-elle dans une grimace.
En tous les cas, elle entre dans sa demeure, qui les fait entrer dans un hall assez vaste, au bout duquel se trouve un escalier en marbre. Vaenys remarquera vite que le manoir est doté de salles avec de grands espaces, le tout pour que la phobie de Neera ne prenne pas le dessus sur la sang-mêlée. Un lustre en verre éclaire particulièrement le vestibule, et ce qui attire le regard, outre les tapis élégants qui étouffent les pas des visiteurs, sont les quelques armoires d’époque, en chêne ou avec du bois de noyer. Naturellement, Albus, son intendant, vient les saluer, mais la belle promet qu’elle s’occupe elle-même de son visiteur et le guide donc personnellement jusqu’au salon.
C’est là qu’il y a ses divers instruments de toute façon.
- Alors dites-moi, quel instrument à corde voulez-vous entendre ? Je maîtrise la harpe, la flûte, le luth. En cinq siècles, j’ai eu le temps de me diversifier, comme vous pouvez l’imaginer. Après une pause, elle ajoute : Albus, mon majordome, va bientôt nous apporter des rafraichissements. Nous avons beau être tous les deux des spécimens, je crains cependant que nous soyons mortels. Un sourire en coin vient confirmer ses dires, alors que le Vosdraak pourra découvrir un salon spacieux, dotés de meubles anciens, et même d’un portrait de famille, alors que Neera devait avoir la milieu de trentaine. £Un tableau qu’elle a dû protéger des affres du temps, mais qui a l’avantage de ne pas lui faire oublier les visages de ses parents, il faut bien le dire.
- La magie noire est une forme de magie comme un autre. Ce n’est pas mon domaine de prédilection, et cela vous l’aurez compris, mais nous avons reconnu sa complexité en lui dédiant un cursus entier dans notre Université. Pour ce qui est de la magie de l’ombre, oui, je suis sûre que vous pourrez vous perfectionner, sourit Neera. L’ombregivre a l’avantage, paraît-il, d’avoir des petites invocations élémentaires qui comprend des ordres simples. C’est quelque chose qui peut toujours être utile, qu’importe la situation dans laquelle on se retrouve.
La belle se garde bien de juger si l’Empereur se ramollit, elle ne le connait pas assez pour se faire et ne souhaite même jamais le croiser. Que son clan soit offensé, c’était une chose, mais c’était son problème.
- De toute façon, ils pourront bien crier leur mécontentement, votre sœur ne se laissera certainement pas faire. Regardez le décret sur l’esclavage, par exemple. Ca aussi, ça a dû en faire crier beaucoup. Et pourtant, l’Impératrice n’a pas flanché. Je ne dis pas que vos dirigeants sont parfaits, mais quand ils veulent quelque chose, ils ne flanchent pas. Ce serait bien si nos partis faisaient preuve de la même unité face aux menaces de notre pays, soupire-t-elle. Quoi qu’il en soit, si vous considérez la Prophétie de la Lune et du Soleil comme extrême, je suis surprise que le Reike le tolère. Vous parlez de son ami, mais je ne vois pas du tout qui c’est. Ce n’est pas grave, mais cela fait qu’ils n’ont aucune raison de s’étendre sur le sujet plus que de raisons. Par contre, elle soulève un point qui lui paraît important : Vous parlez de réprimer ces fanatiques, je crains cependant que ce ne soit pas si facile que cela. Quand on est persuadé d’avoir raison, peu importe les arguments qu’on nous présente, il est difficile d’effectuer marche-arrière. J’en ai connu deux… – Mégère et sa propre mère – qui n’auraient renié leur foi pour aucune raison. En fait, si on utilise la force, je me demande même cela ne dégraderait pas l’autorité du responsable en question. Parce que la foi aveugle. Et si vous ne réussissez pas votre coup – ou assez mal –, l’opinion changera, vous serez accusé de tous les maux, peut-être même qu’une rébellion se fomentera contre vous. Bref, réprimer une pensée, un idéal, un courant religieux, ce n’est pas simple, observe-t-elle. Il ne lui vient pas à l’esprit de comparer cela avec la pègre, mais peut-être que cela viendra à l’esprit du prince déchu. Peut-être est-ce pour cela que votre sœur tolère ce courant ? Autant s’en faire une force qu’un boulet qui vous noie et vous enfonce. Un silence, pour laisser Vaenys reprendre la conversation. Et là, Neera éclate franchement de rire. Un rire cristallin, pas moqueur, mais spontané. Vous avez une de ces franchises, très cher. Vous vous prenez vraiment pour un dieu ? Un sourire amusé perle sur ses lèvres. Et moi, tant qu’à faire, je suis la fille d’un Titan dans ce cas. Elle ricane, mais rebondit ensuite avec grâce sur la question de son vis-à-vis. Je vous laisse deviner ce que je suis. Mais je ne pourrais pas vous répondre, car je ne le sais pas moi-même. Cela dit, je suis optimiste : tout vient à point à qui sait attendre. Il paraît que je dois fouiller ma mémoire, que la réponse est dans mes souvenirs, mais en cinq siècles, il est dur de retrouver ce qui pourrait me donner la la réponse à mes origines. Un silence. Imaginiez un peu que vous ignoriez votre ascendance, Vaenys. Votre race est particulière, pour ne pas dire unique. Que feriez-vous pour obtenir des réponses ? Vers quoi vous tpourneriez-vous ? Qui sait, cela pourrait me donner des pistes,
En tous les cas, elle prend bonne note que le prince est un mauvais élève.
Vous êtes tout le contraire de votre sœur ! lança-t-elle avec un ton enjoué. Mais bon, on ne peut être parfait dans tout, concède Neera avec bonhomie. Elle hoche simplement la tête quand le Vosdraak lui avoue qu’il n’attaquera pas d’autres Titans – grand bien lui fasse car certains d’entre eux sont plus puissants que la Chuchoteuse, et le retour de boomerang pourrait faire mal. Tournant à l’angle d’une rue bien illuminée, l’enseignante choisit à dessein des rues peu fréquentées, mais bien entretenues, propres aux quartiers résidentiels des nobles républicains.
- Vous avez réussi à sauver une part de la fortune des Draknys ? Neera arque un sourcil. J’en suis étonnée, j’aurais cru qu’elle resterait entre les mains du Grand Argentier. Car oui, la demi-titan n’est quand même pas si bête, et elle sait que quand on fuit, on n’a pas forcément l’opportunité de trouver un sac sans fond pour emporter tous ses biens avec soi. D’ailleurs, comment a-t-il fait pour fuir et pour survivre dans cet exil ? La belle se pose bien la question, mais elle ne sait pas si elle veut en entendre la réponse. La République a sa fierté, je ne suis pas sûre qu’elle ferait appel à l’ancien héritier du trône reikois en cas d’attaque titanesque, murmure-t-elle. Elle n’est pas sûre ? Non, elle en est certaine. En comparaison, je suis sûre qu’on demanderait l’aide de Magic. Le pied. Son ton est un poil ironique, même si, sans nul doute, elle utiliserait sur l’occasion pour dépasser ses limites et survivre, à n’importe quel prix.
- Je ne dis pas que vos compatriotes ne sont pas intelligents, je dis juste qu’ils ont… d’autres qualités, fait la sang-mêlée avec un sourire en coin, jouant clairement sur les mots employés. Son ton redevient cependant sérieux. Une guerre entre nos nations ne créerait que des morts. Ce ne serait bon pour personne et j’espère que les grands de la politique le prendront en compte. Quant à la potion d’immortalité, je note que de vous envoyer l’adresse quand je la trouverai, lui dit-elle avec une once d’espièglerie dans les yeux. Mais prenez garde, il vaut mieux que ce soit moi qui la trouve plutôt que votre Empereur.
L’horreur infâme pour la République que de devoir supporter ce colosse qui ne savait mourir.
Enfin, on n’était pas encore là.
Pas encore en tout cas.
- Vous voulez m’entendre jouer ? La proposition de Neera résonne dans l’air alors qu’elle s’arrête devant une grille et un somptueux jardin, au bout duquel se dresse un manoir ancien. Car en ce cas, je serais ravie de vous accueillir chez moi,[/b] fait-elle en lui faisant comprendre d’un geste de la main qu’ils sont arrivés à son domicile.
D’ailleurs, la belle y entre, après bien sûr avoir écouté la réponse du Baron de la pègre. Elle ne considère pas qu’accueillir chez elle le prince déchu soit un problème, sachant que de toute façon, il ne s’agit que d’une connaissance comme une autre, ils n’ont pas particulièrement affaire ensemble.
- Quelle idée de loger dans une auberge miteuse. Un point qui, cela dit, lui confirmait outre mesure que Vaenys lui avait sans doute menti concernant la fortune des Draknys. - Vous savez pourtant que les auberges riches n’ont ni d’yeux ni d’oreilles, tant qu’on les paie. Enfin, cela vaut aussi pour les petites gens, je présume, fait-elle dans une grimace.
En tous les cas, elle entre dans sa demeure, qui les fait entrer dans un hall assez vaste, au bout duquel se trouve un escalier en marbre. Vaenys remarquera vite que le manoir est doté de salles avec de grands espaces, le tout pour que la phobie de Neera ne prenne pas le dessus sur la sang-mêlée. Un lustre en verre éclaire particulièrement le vestibule, et ce qui attire le regard, outre les tapis élégants qui étouffent les pas des visiteurs, sont les quelques armoires d’époque, en chêne ou avec du bois de noyer. Naturellement, Albus, son intendant, vient les saluer, mais la belle promet qu’elle s’occupe elle-même de son visiteur et le guide donc personnellement jusqu’au salon.
C’est là qu’il y a ses divers instruments de toute façon.
- Alors dites-moi, quel instrument à corde voulez-vous entendre ? Je maîtrise la harpe, la flûte, le luth. En cinq siècles, j’ai eu le temps de me diversifier, comme vous pouvez l’imaginer. Après une pause, elle ajoute : Albus, mon majordome, va bientôt nous apporter des rafraichissements. Nous avons beau être tous les deux des spécimens, je crains cependant que nous soyons mortels. Un sourire en coin vient confirmer ses dires, alors que le Vosdraak pourra découvrir un salon spacieux, dotés de meubles anciens, et même d’un portrait de famille, alors que Neera devait avoir la milieu de trentaine. £Un tableau qu’elle a dû protéger des affres du temps, mais qui a l’avantage de ne pas lui faire oublier les visages de ses parents, il faut bien le dire.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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crédits : 296
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Après ces quelques échanges que Vaenys trouvait, somme toute, extrêmement agréable, les protagonistes sortirent du parc pour déambuler tranquillement dans les rues de la capitale de la Nation Bleue. Le Vosdraak trouvait que la professeure de Magic était de bonne compagnie et, même s’il ne pouvait pas être franc à cent pourcent avec elle, puisqu’il n’était pas sûr qu’elle tolérât ses activités criminelles.
Vaenys rendit le sourire que lui adressait Neera, lorsqu’elle abordât le sujet de la magie de l’ombre. Il était vrai que, si quelque chose était bien dommage, c’était l’incapacité actuelle du prince déchu à maîtriser une magie complexe. Peut-être qu’à l’avenir, son interlocutrice pourrait l’y aider.
« Il est fâcheux que les personnes me servant de parents autrefois n’aient pas jugé bon de m’envoyer faire le Cursus spécialisé en magie noire à Magic. Mais bon, j’imagine que faire de moi un élève exemplaire de Drakstrang était plus glorieux pour leurs petites personnes, vous en conviendrez. Toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine des arcanes me viennent soit, de Drakstrang, soit, de mes relations avec les érudits de Melorn. » Répondit le Baron, laissant un léger rictus amer lui échapper. En réalité, il en voulait à ses parents pour de multiples raisons, et la privation de Magic en faisait partie.
« Les invocations élémentaires sont une chose qui, je vous l’accorde, est extrêmement utile. Maîtrisant la magie des ombres, je suis capable d’invoquer une Garde entière constituée de soldat des ombres. Bien qu’en réalité, ce pouvoir n’est pas ce qui m’est le plus utile dans la vie de tous les jours. Et vous, ne maîtrisez-vous pas une magie capable de faire des invocations en tout genre, comme l’ombre ou la lumière par exemple ? » Questionna le Vosdraak, tout en laissant son visage se décorer d’un bref sourire.
La mention du décret sur l’esclavagisme fit légèrement soupirer le Vosdraak. A cause de celui-ci, les affaires du Baron avaient été gravement touchées, même si, les clients montaient en nombre. Il était plus difficile de faire passer des esclaves par les frontières, jusque dans les bas-fonds de Kyouji, avec les surveillances renforcées. Mais bon, le prince déchu n’était pas du genre à en avoir quoi que ce soit à foutre des lois.
« Non, ma sœur est en quelque sorte admirable pour cela justement. Elle ne se laisse pas faire, elle n’hésite pas à dire quand quelque chose lui déplaît et, à le faire savoir. Elle lance un mouvement féministe au Reike et, pour tout vous dire, je suis étonné que Tensai laisse passer ça. Enfin, à vrai dire, les mouvements naissants au Reike, que ce soit la lutte contre l’esclavage ou le féminisme, ça ne me concerne point. Quant à Tensai, ce n’est pas un barbare pour rien. Il a voulu le trône du Reike, il l’a eu. Rien que cela, ça montre à quel point il s’est s’imposer. Bien que je n’apprécie absolument pas cet homme, il faut reconnaître qu’il possède cette qualité. » Argumenta-t-il, marquant une légère pause, mirant le ciel étoilé de ses prunelles améthystes.
« Je ne saurais vous dire avec certitude si le Reike tolère ce mouvement ou non. J’imagine que, comme tout mouvement extrémiste, quand ça dérape, la Griffe et l’Oreille interviennent. Et, comme pour Tensai, même si je ne les apprécie pas, je peux avouer qu’ils font un travail de répression remarquable, quand cela est possible, bien entendu. Les services secrets Reikois ont toujours surpassé ceux de la République ou du Shoumeï, quand elle existait encore. » Ajouta Vaenys, se gardant bien de raconter à son interlocutrice la petite aventure qu’il eût avec les deux Ministres. Pour quoi il passerait, si elle venait à le savoir ?
« Oh oui, j’imagine sans mal que ma sœur tolère les Stellaires. Pour tout vous dire, si j’étais à sa place, je n’hésiterais pas une seule seconde à me servir d’eux, si je peux les manipuler à ma guise. Après tout, autant rendre les mouvements les plus extrêmes utiles, vous ne pensez pas ? » Demanda-t-il, laissant une part de lui s’échapper dans la conversation. Ce n’était certainement pas une bonne idée de dire ce genre de chose, mais après tout, autant jouer franc-jeu.
Le visage du prince déchu fondit sous les remarques de son interlocutrice. Bien sûr qu’il se prenait pour un dieu, ou au moins, un être bien supérieur aux autres. Mais bon, il n’allait de toute façon pas répondre, Neera partait sur un tout autre sujet, qui la concernait plus personnellement et, qui permettait au Vosdraak de réfléchir un minimum pour lui apporter une réponse concrète. Il sait déjà exactement sur quelles pistes partir pour lui répondre de manière claire et concise.
Laissant ses prunelles d’améthystes capter le regard de son interlocutrice, Vaenys se fendit d’un léger sourire, éclairé par les lueurs de la Lune, tandis que les protagonistes continuèrent d’avancer dans les artères de la ville de Liberty.
« Au vu de votre âge et, de votre physique, j’aurais été tenté de répondre : une élémentaire. Mais, si tel était le cas, alors vous vous sauriez capable d’adopter une forme correspondant à votre élément, quel qu’il soit. Vous n’êtes certainement pas une elfe, ça se verrait tout de suite. Alors très honnêtement, je suis incapable de vous apporter une piste véritable. Cela dit, si j’étais à votre place et que, effectivement, aucune race ne vous corresponde, je me tournerais sur le moins évident, le moins pensable. Voyez-vous, s’il y a bien des descendants d’être divins comme les dragons, alors pourquoi ne pourrions-nous pas imaginer d’autre chose ? Je ne sais pas si vous l’avez déjà rencontré, mais il se trouve que le Vice-Roi du Reike est un demi-Titan. Normal, un être âgé de 7500 ans qui n’est ni un démon, ni un ange, il ne peut pas être grand-chose d’autre. Surtout qu’il n’a pas une allure de vampire ou de mort-vivant. Enfin, quoi qu’il en soit, je trouve ça fou que des folles puissent tomber enceinte d’un Titan. Mais, selon moi, Genryusai reste un cas unique et, je ne sais pas s’il a déjà rencontré d’autre personne de son espèce. » Conta l’ancien prince du Reike, posant sur regard sur les pavés de la cité.
Bon. Évidemment, Vaenys savait qu’il ne pouvait pas berner Neera. Mais il espérait au moins que son interlocutrice n’allait pas essayer d’en savoir plus sur la fortune du prince déchu. Encore une fois, il avait commis une grande erreur en voulant faire gonfler son égo et en parlant de tout l’argent qu’il possédait. Simplement, cet argent n’était que purement sale et, effectivement, il n’en avait sauvé qu’une petite partie, juste de quoi se refaire en Shoumeï.
« C’est-à-dire que, comme nous avons été prévenus plus tôt de l’attaque de Tensaï, grâce à nos services secrets plus qu’utiles, j’ai réussi à prendre la fuite la nuit avant que le barbare ne pénètre dans la cité. J’ai effectivement volé une infime partie du Trésor des Draknys, mais au moins, ça m’a permis de survivre quelque temps. » Avoua Vaenys. Enfin, avouer, une façon de détourner le problème qui n’était peut-être qu’un mi-mensonge.
Pour ce qui est de la fierté de la République, Vaenys pouvait difficilement dire le contraire. Pour dire vrai, nul doute que la Nation Bleue n’aurait pas besoin de l’aide du prince déchu, si d’aventure il se faisait attaquer par les Titans. Comme il ne demanderait certainement pas l’aide de l’Empereur-Dragon usurpateur. Mais bon, c’était leur choix et, selon le prince déchu, la nation de la chouette n’aurait qu’une faible chance de vaincre face aux menaces Titanesques. Espérons simplement que jamais elle sera menacée par un Titan, quel qu’il soit.
« Je suis certain qu’avec une mage de votre talent sur le champ-de-bataille, les adversaires de la République n’ont qu’à bien se tenir. Même si, je ne vois pas l’intérêt d’envoyer des professeurs à la guerre, soyons honnêtes. L’Armée est là pour la défense du pays et, c’est tout. Inutile d’envoyer d’autres vies qui n’ont rien demandé au massacre. N’êtes-vous pas en accord avec moi sur ce point ? » Demanda le Baron. Il ne s’attendait pas spécialement à une réponse auditive, un simple hochement de la tête suffirait à faire comprendre le point de vue de Neera.
Le Vosdraak se fendit d’un large sourire moqueur lorsqu’il entendît les paroles de son interlocutrice qui, clairement, jouait avec les mots. Il n’avait aucun mal à admettre que sa nation n’était remplie que de barbare et d’imbécile, à l’image de leur dirigeant. D’ailleurs, il comptait bien le faire savoir à son interlocutrice.
« Dommage, vous auriez pu me le dire clairement, puisque c’est exactement ce que je pense. Le quotient intellectuel moyen du Reike a fortement baissé ses quatre dernières années. Mais, ne me demandez pas pourquoi, je n’arrive pas à le comprendre. » Fit-il, riant légèrement, son ton reflétant parfaitement le sarcasme de ses paroles. Sa haine sur Tensai déteignit même sur tous les moutons qui osaient le suivre. Il espérait d’ailleurs qu’un jour, les pro-Draknys se révéleraient pour mettre à mal le pouvoir en place dans la Nation du Désert.
Une guerre entre les deux Nations majeurs du Sékai serait purement inutile. Déjà, puisque cela fragiliserait grandement l’économie mondiale, le Reike comme la République entrerait en crise financière, mais pas que. En plus et, même si Vaenys ne portait pas la République dans son cœur, il ne pouvait qu’admettre que les Titans étaient une menace pour l’une comme pour l’autre. De ce fait, les deux puissances mondiales se devaient de s’entraider un minimum.
Mais, dans son orgueil et, s’il avait été Roi du Reike, comme ce qui lui eût été promis toute sa vie, nul doute que Vaenys n’aurait conclu aucun accord avec la République. Mais, les choses changent, la manière de penser du Vosdraak évolue et, pas comme il le pensait. Être le Roi de la Pègre et donc, fatalement, proche de la République, lui permettait d’avoir un regard différent que celui qu’il avait lorsqu’il était bien au chaud dans le grand palais royal d’Ikusa. Les uns comme les autres avaient besoin de s’entraider. Si le Reike était la puissance terrestre la plus imposante du continent, la République était la seule puissance navale pouvant rivaliser sans problème avec Kaiyo et ses fanatiques, mais aussi avec les pirates. Après tout, lorsque l’on eût un ennemi commun, on devenait des alliés.
« Je suis entièrement d’accord avec vous sur ce point. Une guerre serait purement et simplement stupide, tout comme elle sera, à l’avenir, inévitable. Mais, nous ne sommes en rien sûr de voir une telle chose se produire de notre vivant. Enfin, je dis cela, mais tout dépendra de votre longévité de vie et de si, j’arrive enfin à trouver la potion de l’immortalité. Mille années de vie restent courtes pour une personne possédant des ambitions comme les miennes. » Se confia-t-il, trouvant un moyen de rebondir sur la suite des paroles de son interlocutrice.
« Je vous en serais gré, Neera. J’espère bien que jamais l’abruti qui est aux commandes du Reike parvienne à mettre la main sur cette potion. L’avoir en Empereur pour l’éternité serait un véritable désastre pour l’entièreté de notre continent, je pense. En plus, un tel pouvoir pourrait rendre fou le moindre mortel se l’accaparant, si son esprit n’est pas suffisamment mature et affûté. Et, je suis presque persuadé que ce n’est pas le cas pour Tensai. Il est encore jeune, entre guillemets, et n’a plus que 160 ans à vivre, ce qui est, je vous l’accorde, très peu. » Continua-t-il dans sa lancée. Sa haine envers l’Empereur-Dragon devait se faire ressentir à chacune de ses paroles, si bien que cela pouvait certainement être usant à entendre, à la longue.
S’arrêtant subitement, le Vosdraak suivit la main de Neera, de ses prunelles améthystes, tout en continuant d’écouter ses paroles. Ainsi, il comprit qu’ils fussent arrivés devant son domicile. Enfin.
« J’en serais ravie, ma chère. J’ai hâte de voir l’étendue de votre talent sur les instruments à cordes. D’autant plus que je peux vous assurer que cette balade en votre compagnie était tout bonnement excellente. Il est agréable de pouvoir se promener dans les rues sans risquer de se faire sauter dessus en tout instant et, surtout, d’avoir une conversation avec une personne qui ne me haïe pas. » Répondit-il, tandis que son visage d’une beauté exceptionnelle se fendit d’un délicat sourire, à l’attention de son interlocutrice.
En vérité, l’auberge dans laquelle il logeait n’était pas si miteuse que cela. Mais, il savait aussi que les nobles aimaient se passer les mots et, la présence d’un Vosdraak en République ne passait fatalement pas inaperçue.
« L’avantage avec les petites gens, c’est qu’ils ne savent pas forcément qui je suis, étant donné qu’ils n’ont pas forcément accès aux mêmes informations que les nobles, voyez-vous ce que je veux dire ? D’autant plus que, payer un noble ne me serait d’aucune utilité. Je n’ai aucune confiance en eux. Comment m’assurer qu’il ne se passe pas le mot entre eux, de la présence d’un ancien prince du Reike dans leur ville ? C’est pour cela que je préfère loger dans des auberges à petit prix, même si je devrais sans doute méditer sur le fait d’acheter un appartement ou un petit domaine dans la banlieue de la ville. » Confia-t-il. Acheter un domaine avec son argent sale, sans le moindre doute.
Enfin, Vaenys suivit son interlocutrice jusqu’à demeure. Elle présentait une atmosphère apaisante et agréable, même pour le Vosdraak. Enfin, surtout pour ce dernier, qui s’était habitué à vivre dans les souterrains de Kyouji. Il fallait avouer que c’était un tout autre monde, loin de ce qu’il connût par le passé, à savoir, la vie au palais Royale de la capitale reikoise. D’un signe de la tête, Vaenys salua le majordome de la demi-titanide, sans non plus lui sourire ou lui montrer une quelconque marque d’affection ou de respect. Une habitude de… fils de riche ? Certainement.
« Je serais curieux de vous voir jouer du luth, Neera. C’est un instrument qui se fait relativement rare au Reike. Même si, ces derniers temps, on y trouve de tout. » Avoua le Vosdraak, tandis qu’ils continuèrent d’avancer dans la maison de la professeure.
Une fois dans le salon, Vaenys se stoppa devant le tableau dévoilant le portrait de la famille de son interlocutrice. Il passa quelque temps à l’observer et même, il ne détacha pas ses prunelles de là, tandis qu’il prît la parole.
« En toute indiscrétion, Neera. Qu’est-il advenu de votre famille ? Êtes-vous la dernière en vie ? » Demanda-t-il, sans le moindre tact. Il ne comprenait pas les sentiments que l’on pouvait ressentir lorsque l’on perdait un être cher, étant donné qu’il n’avait rien à faire du meurtre de sa famille, tant que ce n’était pas Ayshara. Enfin, Vaenys restait un être complexe ayant grandi à la fois dans le vice et dans la royauté. Difficile de faire la part des choses quand on était comme lui. Rajoutez à cela ses pensées un peu spécifiques et, voilà.
Vaenys rendit le sourire que lui adressait Neera, lorsqu’elle abordât le sujet de la magie de l’ombre. Il était vrai que, si quelque chose était bien dommage, c’était l’incapacité actuelle du prince déchu à maîtriser une magie complexe. Peut-être qu’à l’avenir, son interlocutrice pourrait l’y aider.
« Il est fâcheux que les personnes me servant de parents autrefois n’aient pas jugé bon de m’envoyer faire le Cursus spécialisé en magie noire à Magic. Mais bon, j’imagine que faire de moi un élève exemplaire de Drakstrang était plus glorieux pour leurs petites personnes, vous en conviendrez. Toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine des arcanes me viennent soit, de Drakstrang, soit, de mes relations avec les érudits de Melorn. » Répondit le Baron, laissant un léger rictus amer lui échapper. En réalité, il en voulait à ses parents pour de multiples raisons, et la privation de Magic en faisait partie.
« Les invocations élémentaires sont une chose qui, je vous l’accorde, est extrêmement utile. Maîtrisant la magie des ombres, je suis capable d’invoquer une Garde entière constituée de soldat des ombres. Bien qu’en réalité, ce pouvoir n’est pas ce qui m’est le plus utile dans la vie de tous les jours. Et vous, ne maîtrisez-vous pas une magie capable de faire des invocations en tout genre, comme l’ombre ou la lumière par exemple ? » Questionna le Vosdraak, tout en laissant son visage se décorer d’un bref sourire.
La mention du décret sur l’esclavagisme fit légèrement soupirer le Vosdraak. A cause de celui-ci, les affaires du Baron avaient été gravement touchées, même si, les clients montaient en nombre. Il était plus difficile de faire passer des esclaves par les frontières, jusque dans les bas-fonds de Kyouji, avec les surveillances renforcées. Mais bon, le prince déchu n’était pas du genre à en avoir quoi que ce soit à foutre des lois.
« Non, ma sœur est en quelque sorte admirable pour cela justement. Elle ne se laisse pas faire, elle n’hésite pas à dire quand quelque chose lui déplaît et, à le faire savoir. Elle lance un mouvement féministe au Reike et, pour tout vous dire, je suis étonné que Tensai laisse passer ça. Enfin, à vrai dire, les mouvements naissants au Reike, que ce soit la lutte contre l’esclavage ou le féminisme, ça ne me concerne point. Quant à Tensai, ce n’est pas un barbare pour rien. Il a voulu le trône du Reike, il l’a eu. Rien que cela, ça montre à quel point il s’est s’imposer. Bien que je n’apprécie absolument pas cet homme, il faut reconnaître qu’il possède cette qualité. » Argumenta-t-il, marquant une légère pause, mirant le ciel étoilé de ses prunelles améthystes.
« Je ne saurais vous dire avec certitude si le Reike tolère ce mouvement ou non. J’imagine que, comme tout mouvement extrémiste, quand ça dérape, la Griffe et l’Oreille interviennent. Et, comme pour Tensai, même si je ne les apprécie pas, je peux avouer qu’ils font un travail de répression remarquable, quand cela est possible, bien entendu. Les services secrets Reikois ont toujours surpassé ceux de la République ou du Shoumeï, quand elle existait encore. » Ajouta Vaenys, se gardant bien de raconter à son interlocutrice la petite aventure qu’il eût avec les deux Ministres. Pour quoi il passerait, si elle venait à le savoir ?
« Oh oui, j’imagine sans mal que ma sœur tolère les Stellaires. Pour tout vous dire, si j’étais à sa place, je n’hésiterais pas une seule seconde à me servir d’eux, si je peux les manipuler à ma guise. Après tout, autant rendre les mouvements les plus extrêmes utiles, vous ne pensez pas ? » Demanda-t-il, laissant une part de lui s’échapper dans la conversation. Ce n’était certainement pas une bonne idée de dire ce genre de chose, mais après tout, autant jouer franc-jeu.
Le visage du prince déchu fondit sous les remarques de son interlocutrice. Bien sûr qu’il se prenait pour un dieu, ou au moins, un être bien supérieur aux autres. Mais bon, il n’allait de toute façon pas répondre, Neera partait sur un tout autre sujet, qui la concernait plus personnellement et, qui permettait au Vosdraak de réfléchir un minimum pour lui apporter une réponse concrète. Il sait déjà exactement sur quelles pistes partir pour lui répondre de manière claire et concise.
Laissant ses prunelles d’améthystes capter le regard de son interlocutrice, Vaenys se fendit d’un léger sourire, éclairé par les lueurs de la Lune, tandis que les protagonistes continuèrent d’avancer dans les artères de la ville de Liberty.
« Au vu de votre âge et, de votre physique, j’aurais été tenté de répondre : une élémentaire. Mais, si tel était le cas, alors vous vous sauriez capable d’adopter une forme correspondant à votre élément, quel qu’il soit. Vous n’êtes certainement pas une elfe, ça se verrait tout de suite. Alors très honnêtement, je suis incapable de vous apporter une piste véritable. Cela dit, si j’étais à votre place et que, effectivement, aucune race ne vous corresponde, je me tournerais sur le moins évident, le moins pensable. Voyez-vous, s’il y a bien des descendants d’être divins comme les dragons, alors pourquoi ne pourrions-nous pas imaginer d’autre chose ? Je ne sais pas si vous l’avez déjà rencontré, mais il se trouve que le Vice-Roi du Reike est un demi-Titan. Normal, un être âgé de 7500 ans qui n’est ni un démon, ni un ange, il ne peut pas être grand-chose d’autre. Surtout qu’il n’a pas une allure de vampire ou de mort-vivant. Enfin, quoi qu’il en soit, je trouve ça fou que des folles puissent tomber enceinte d’un Titan. Mais, selon moi, Genryusai reste un cas unique et, je ne sais pas s’il a déjà rencontré d’autre personne de son espèce. » Conta l’ancien prince du Reike, posant sur regard sur les pavés de la cité.
Bon. Évidemment, Vaenys savait qu’il ne pouvait pas berner Neera. Mais il espérait au moins que son interlocutrice n’allait pas essayer d’en savoir plus sur la fortune du prince déchu. Encore une fois, il avait commis une grande erreur en voulant faire gonfler son égo et en parlant de tout l’argent qu’il possédait. Simplement, cet argent n’était que purement sale et, effectivement, il n’en avait sauvé qu’une petite partie, juste de quoi se refaire en Shoumeï.
« C’est-à-dire que, comme nous avons été prévenus plus tôt de l’attaque de Tensaï, grâce à nos services secrets plus qu’utiles, j’ai réussi à prendre la fuite la nuit avant que le barbare ne pénètre dans la cité. J’ai effectivement volé une infime partie du Trésor des Draknys, mais au moins, ça m’a permis de survivre quelque temps. » Avoua Vaenys. Enfin, avouer, une façon de détourner le problème qui n’était peut-être qu’un mi-mensonge.
Pour ce qui est de la fierté de la République, Vaenys pouvait difficilement dire le contraire. Pour dire vrai, nul doute que la Nation Bleue n’aurait pas besoin de l’aide du prince déchu, si d’aventure il se faisait attaquer par les Titans. Comme il ne demanderait certainement pas l’aide de l’Empereur-Dragon usurpateur. Mais bon, c’était leur choix et, selon le prince déchu, la nation de la chouette n’aurait qu’une faible chance de vaincre face aux menaces Titanesques. Espérons simplement que jamais elle sera menacée par un Titan, quel qu’il soit.
« Je suis certain qu’avec une mage de votre talent sur le champ-de-bataille, les adversaires de la République n’ont qu’à bien se tenir. Même si, je ne vois pas l’intérêt d’envoyer des professeurs à la guerre, soyons honnêtes. L’Armée est là pour la défense du pays et, c’est tout. Inutile d’envoyer d’autres vies qui n’ont rien demandé au massacre. N’êtes-vous pas en accord avec moi sur ce point ? » Demanda le Baron. Il ne s’attendait pas spécialement à une réponse auditive, un simple hochement de la tête suffirait à faire comprendre le point de vue de Neera.
Le Vosdraak se fendit d’un large sourire moqueur lorsqu’il entendît les paroles de son interlocutrice qui, clairement, jouait avec les mots. Il n’avait aucun mal à admettre que sa nation n’était remplie que de barbare et d’imbécile, à l’image de leur dirigeant. D’ailleurs, il comptait bien le faire savoir à son interlocutrice.
« Dommage, vous auriez pu me le dire clairement, puisque c’est exactement ce que je pense. Le quotient intellectuel moyen du Reike a fortement baissé ses quatre dernières années. Mais, ne me demandez pas pourquoi, je n’arrive pas à le comprendre. » Fit-il, riant légèrement, son ton reflétant parfaitement le sarcasme de ses paroles. Sa haine sur Tensai déteignit même sur tous les moutons qui osaient le suivre. Il espérait d’ailleurs qu’un jour, les pro-Draknys se révéleraient pour mettre à mal le pouvoir en place dans la Nation du Désert.
Une guerre entre les deux Nations majeurs du Sékai serait purement inutile. Déjà, puisque cela fragiliserait grandement l’économie mondiale, le Reike comme la République entrerait en crise financière, mais pas que. En plus et, même si Vaenys ne portait pas la République dans son cœur, il ne pouvait qu’admettre que les Titans étaient une menace pour l’une comme pour l’autre. De ce fait, les deux puissances mondiales se devaient de s’entraider un minimum.
Mais, dans son orgueil et, s’il avait été Roi du Reike, comme ce qui lui eût été promis toute sa vie, nul doute que Vaenys n’aurait conclu aucun accord avec la République. Mais, les choses changent, la manière de penser du Vosdraak évolue et, pas comme il le pensait. Être le Roi de la Pègre et donc, fatalement, proche de la République, lui permettait d’avoir un regard différent que celui qu’il avait lorsqu’il était bien au chaud dans le grand palais royal d’Ikusa. Les uns comme les autres avaient besoin de s’entraider. Si le Reike était la puissance terrestre la plus imposante du continent, la République était la seule puissance navale pouvant rivaliser sans problème avec Kaiyo et ses fanatiques, mais aussi avec les pirates. Après tout, lorsque l’on eût un ennemi commun, on devenait des alliés.
« Je suis entièrement d’accord avec vous sur ce point. Une guerre serait purement et simplement stupide, tout comme elle sera, à l’avenir, inévitable. Mais, nous ne sommes en rien sûr de voir une telle chose se produire de notre vivant. Enfin, je dis cela, mais tout dépendra de votre longévité de vie et de si, j’arrive enfin à trouver la potion de l’immortalité. Mille années de vie restent courtes pour une personne possédant des ambitions comme les miennes. » Se confia-t-il, trouvant un moyen de rebondir sur la suite des paroles de son interlocutrice.
« Je vous en serais gré, Neera. J’espère bien que jamais l’abruti qui est aux commandes du Reike parvienne à mettre la main sur cette potion. L’avoir en Empereur pour l’éternité serait un véritable désastre pour l’entièreté de notre continent, je pense. En plus, un tel pouvoir pourrait rendre fou le moindre mortel se l’accaparant, si son esprit n’est pas suffisamment mature et affûté. Et, je suis presque persuadé que ce n’est pas le cas pour Tensai. Il est encore jeune, entre guillemets, et n’a plus que 160 ans à vivre, ce qui est, je vous l’accorde, très peu. » Continua-t-il dans sa lancée. Sa haine envers l’Empereur-Dragon devait se faire ressentir à chacune de ses paroles, si bien que cela pouvait certainement être usant à entendre, à la longue.
S’arrêtant subitement, le Vosdraak suivit la main de Neera, de ses prunelles améthystes, tout en continuant d’écouter ses paroles. Ainsi, il comprit qu’ils fussent arrivés devant son domicile. Enfin.
« J’en serais ravie, ma chère. J’ai hâte de voir l’étendue de votre talent sur les instruments à cordes. D’autant plus que je peux vous assurer que cette balade en votre compagnie était tout bonnement excellente. Il est agréable de pouvoir se promener dans les rues sans risquer de se faire sauter dessus en tout instant et, surtout, d’avoir une conversation avec une personne qui ne me haïe pas. » Répondit-il, tandis que son visage d’une beauté exceptionnelle se fendit d’un délicat sourire, à l’attention de son interlocutrice.
En vérité, l’auberge dans laquelle il logeait n’était pas si miteuse que cela. Mais, il savait aussi que les nobles aimaient se passer les mots et, la présence d’un Vosdraak en République ne passait fatalement pas inaperçue.
« L’avantage avec les petites gens, c’est qu’ils ne savent pas forcément qui je suis, étant donné qu’ils n’ont pas forcément accès aux mêmes informations que les nobles, voyez-vous ce que je veux dire ? D’autant plus que, payer un noble ne me serait d’aucune utilité. Je n’ai aucune confiance en eux. Comment m’assurer qu’il ne se passe pas le mot entre eux, de la présence d’un ancien prince du Reike dans leur ville ? C’est pour cela que je préfère loger dans des auberges à petit prix, même si je devrais sans doute méditer sur le fait d’acheter un appartement ou un petit domaine dans la banlieue de la ville. » Confia-t-il. Acheter un domaine avec son argent sale, sans le moindre doute.
Enfin, Vaenys suivit son interlocutrice jusqu’à demeure. Elle présentait une atmosphère apaisante et agréable, même pour le Vosdraak. Enfin, surtout pour ce dernier, qui s’était habitué à vivre dans les souterrains de Kyouji. Il fallait avouer que c’était un tout autre monde, loin de ce qu’il connût par le passé, à savoir, la vie au palais Royale de la capitale reikoise. D’un signe de la tête, Vaenys salua le majordome de la demi-titanide, sans non plus lui sourire ou lui montrer une quelconque marque d’affection ou de respect. Une habitude de… fils de riche ? Certainement.
« Je serais curieux de vous voir jouer du luth, Neera. C’est un instrument qui se fait relativement rare au Reike. Même si, ces derniers temps, on y trouve de tout. » Avoua le Vosdraak, tandis qu’ils continuèrent d’avancer dans la maison de la professeure.
Une fois dans le salon, Vaenys se stoppa devant le tableau dévoilant le portrait de la famille de son interlocutrice. Il passa quelque temps à l’observer et même, il ne détacha pas ses prunelles de là, tandis qu’il prît la parole.
« En toute indiscrétion, Neera. Qu’est-il advenu de votre famille ? Êtes-vous la dernière en vie ? » Demanda-t-il, sans le moindre tact. Il ne comprenait pas les sentiments que l’on pouvait ressentir lorsque l’on perdait un être cher, étant donné qu’il n’avait rien à faire du meurtre de sa famille, tant que ce n’était pas Ayshara. Enfin, Vaenys restait un être complexe ayant grandi à la fois dans le vice et dans la royauté. Difficile de faire la part des choses quand on était comme lui. Rajoutez à cela ses pensées un peu spécifiques et, voilà.
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 580
crédits : 856
crédits : 856
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
- Si votre vocation était la magie noire, vous avez certainement été bien servi à Drakstrang et Melorn, répond simplement Neera. - C’est dans la cité elfique que les arcanes liées à la corruption sont le mieux vues, il y a donc moins de barrières qu’il ne peut y en avoir dans les autres universités. Donc en cela, vos parents ont été bien lunés de vous encourager sur cette voie. Et puis, s’ils avaient envoyé les deux héritiers de la Couronne à Magic… Cela aurait pu faire jaser. C’était certainement un choix aussi politique que stratégique.
Après avoir livré son analyse, la belle s’interrompt pour écouter son homologue parler de sa maîtrise des ombres. Un sujet passionnant, qu’ils auraient certainement pu continuer pendant des heures. Non, je ne maîtrise encore pas encore assez la lumière ou l’ombre pour en faire des invocations, confesse la Tornade. Un aveu qui ne semble pas l’humilier plus que ça, puisque bien vite, un sourire confiant et peut-être un peu arrogant naît sur ces lèvres. Mais ça arrivera un jour. J’ai amplement le temps de maîtriser toutes les magies élémentaires.
La semi-titanide se tait davantage quand Vaenys lui parle du Reike. Elle ne peut s’empêcher de se dire que l’homme aux yeux améthystes est quand même réaliste, puisqu’il concède certains points au couple royal et aux ministres qui sont à leur charge, mais peut-être a-t-il aussi ce point de vue parce qu’il est issu de ce pays, pense-t-elle naïvement. Une moue un peu plus dubitative apparaît cependant sur ses lèvres quand ils en viennent à parler des stellaires.
- Se servir des mouvements extrêmes… Je ne sais pas. Ca me mettrait sans doute mal à l’aise. Est-ce qu’en adhérant à des sectes ou des groupuscules particuliers, on ne finit pas par ne plus penser par soi-même ? Les utiliser ne consiste-t-il pas à jouer avec le feu ? J’ai un naturel très prudent, peut-être trop, alors, en ce qui me concerne, j’ai plutôt essayé de les éviter jusqu’ici. Au moins ces derniers siècles. Il fallait dire que les dérives de sa mère l‘avaient vaccinée contre une foi purement aveugle, même si cela ne l’avait pas empêchée de faire quelques actions… moralement discutables. Mais elle n’allait pas en parler ouvertement au prince, qui venait des terres barbares de surcroît.
C’est de bonne grâce que l’élémentaliste change de sujet, et un mince sourire fleurit sur ses traits. Les hypothèses sur ses origines ont fait naître beaucoup de débats, mais et les hypothèses fournies par son interlocuteur sont les plus fréquentes.
- Moi la première, j’ai effectivement pensé à la race élémentaire. Après tout, cela pourrait expliquer l’affinité naturelle que je possède avec les éléments. D’autres l’ont supposé aussi – en suggérant que ma prédominance humaine m’empêchait de prendre une apparence plus « sauvage ». Mais j’ai un intendant qui fait lui-même partie de cette race, et il est convaincu que je ne remplis pas la critères de ces créatures humanoïdes. Pour les elfes… J’aurais déjà dû vieillir et au moins avoir l’apparence d’un quadragénaire. On peut donc barrer cette possibilité de la liste.
La semi-titanide est davantage silencieuse quand le Vosdraak énonce l’existence de leur Vice-Roi, Genryusai. Fils de Kazgoth, le sang titanesque qui court dans ses veines lui a offert une longévité inégalée, et cela est connu depuis longtemps dans le Sekai. Si certains envie sa puissance et sa force de caractères, d’autres ont davantage lorgné avec envie sur les millénaires qui ont parcourue sa longue vie.
Mais c’est là que le bât blesse aussi.
- Qu’est-ce que je ferais avec une vie de 7500 ans ? demande-t-elle, avec autant de fougue que de spontanéité. Je crois que cela me donnerait le tournis, avoue la jeune femme. Une grimace naît sur ses traits également. Et je ne suis pas sûre de savoir ce que je devrais faire d’une telle nouvelle. Sauter de joie d’avoir une telle… paternité ? Ma mère leur était très dévouée mais quand même… Mentalement, la Républicaine se revoit les différents noms qui existe, parmi le panthéon titanesque, et elle vient rapidement à une conclusion. Je ferais une de ces têtes si on me balançait que mon père était X’O-Rath ou Kaiyo, souffle-t-elle avec amusement. L’un était le dieu de la mort et ce n’était pas du tout son dada, quant à l’autre, elle était une fille des cieux, pas une fille des océans. Elle n’aurait pas du tout hérité de ses gênes, en tout cas. J’ignore moi aussi si Genryusai a déjà rencontré quelqu’un de sa race, mais… ça me semble très improbable que je sois concernée. Combien y en a-t-il eu sur depuis le début de ce monde ? Un sur cent millions ? Et j’en ferais partie ? Ce serait vraiment… La professeure cherche ses mots. le gros lot. En plus de m’attirer une série d’ennuis si ça se savait. Comment réagiriez-vous, vous ? Vous maintiendriez caché un tel secret ?
En ce qui la concernait, il n’était pas dit que la Présidence resterait indifférente à une telle découverte. Même si, soyons honnêtes, Mirelda n’en avait rien à foutre de Neera et Neera n’en avait rien à foutre de Mirelda. Difficile d’imaginer, cependant, que ce serait bientôt un tout autre visage politique qui verrait le jour. L’enseignante savait pouvoir compter sur Dorylis et Azura, peut-être même à Soren, au demeurant, mais son retrait constant du gouvernement et de la gérance républicaine pourrait lui donner des difficultés à se protéger correctement.
Toujours est-il que la sang-mêlée laisse passer « l’excuse » de Vaenys concernant le vol d’une partie du Trésor. Elle se doute qu’il y a quelque chose de louche là-dessus, mais trop creuser pourrait leur porter préjudice à tous les deux, et c’est une chose passée, désormais. Définitivement enterrée. Quant à appeler les professeurs et des civils sur le front… Neera hausse les épaules.
- Ca dépend, il y a aussi ce qu’on appelle le patriotisme. Certes, l’armée est là pour nous protéger, mais si notre nation est menacée, son peuple voudra se lever pour se défendre. Il y aura donc des circonscriptions et même des volontaires qui se présenteront… Je suis farouchement contre la guerre entre nos deux factions. Shoumeï est déjà dévastée, est-ce que ce n’est pas suffisant ? C’est une question qui n’a pas vocation à avoir une réponse, et la fille de Lothab sourit doucement au bellâtre à ses côtés. Mais je suis contente de voir qu’au moins, nous avons le même point de vue là-dessus. Elle notait aussi que Tensai et Vaenys, ce n’était pas une grande histoire d’amour, du fiel sortait de sa bouche dès qu’il mentionnait l’Empereur, mais elle pouvait encore le supporter. Il fallait dire que bon, ces deux-là avaient une inimité particulière…
L’arrivée à sa demeure lui permet au moins de ne pas rebondir sur le sujet, et pendant qu’elle le fait entrer dans le jardin, la demoiselle se pose une question légitime.
- La haine… Je ne vois pas l’intérêt de haïr quelqu’un. Je n’approuve pas tout ce que vous avez fait, naturellement, tout comme vous pourriez ne pas approuver mon inaction en politique, mais cela ne justifie pas d’avoir une haine contre vous. Je peux avoir une sainte colère… Envers l’Assemblée, qui a enlevé la Dame, envers d’autres personnes, comme Mégère, qui m’a bien eue, mais en définitive, c’est aussi moi qui suis naïve et crédule et qui suis responsable de mes actions. Une phrase bien difficile à prononcer, mais au moins, l’enseignante a l’audace d’assumer ses actions. Plus la Tornade avance, plus elle assumera sans aucun doute ce qu’elle a fait ces derniers temps, avant que la déclaration de la Mère des Araignées ne la bouscule plus qu’elle ne l’aurait prévu en réalité. En tout cas, prenez place ! Vous êtes le bievenue.
C’est l’occasion pour elle d’écouter pourquoi Vaenys a porter son choix sur une auberge discrète, et maîtresse des éléments finit par hocher la tête pour marquer sa compréhension. L’ancien prince a raison, et son point de vue se tient. Tout en l’écoutant, elle l’amène jusqu’au salon, après qu’Albus et lui se soient salués. Son comparse du jour lui demande alors si elle ne peut pas jouer du luth et un bref « bien sûr » accompagné d’un sourire léger lui répond. Il lui faut juste sortir de la pièce pour récupérer son instrument, et quand elle revient, elle trouve le Vosdraak devant le portrait familial. Sa mère et son père y sont naturellement représentés, avec leur fille à leurs côtés. Il est vrai que la question de son interlocuteur n’a aucun tact, mais ce n’est pas elle qui en prendra ombrage.
- Je suis fille unique et je suis effectivement la dernière des Storm, sourit-elle. Ma mère a toujours eu des problèmes de fertilité, c’est donc un miracle que j’aie vu les jours. Et puis… Contrairement à moi, ils étaient humains. Leur vie a donc redoutablement été courte, pour des gens comme vous et moi. Neera s’interrompt alors qu’elle lève les yeux vers la peinture qui n’a rien perdu de son réalisme. Quand j’ai compris que je n’étais pas humaine, mais que je ne comprenais pas ce que ça impliquait – vivre plusieurs siècles, par exemple –, j’ai proposé à ma famille de peindre ce tableau. Ma mère était encore assez… stable pour se prêter à cet exercice. Elle avait beau être une diviniste fervente, elle était aussi une fière républicaine, une noble bourgeoise qui m’a élevée avec le sens du mérite, de l’honneur, et du devoir. Pour elle, c’était une fierté que d’avoir un tableau de sa famille, qu’elle pouvait regarder ou même exposer à ses visiteurs. Neera détourne le regard à l’entrée d’Albus, qui dépose des rafraichissements sur une petite table. D’un signe de tête, elle le remercie, puis, elle reporte son attention sur son invité. Depuis, vous vous vous en doutez, ils sont morts, mais j’aime exposer ce tableau dans mon salon pour que leurs visages ne s’effacent pas de mon esprit.
Elle se détourne ensuite la première du portrait, peut-être parce qu’elle est habituée à le voir, et elle prend place dans l’un de ses fauteuils. Après avoir levé son verre au Baron et pris une première gorgée de leur apéritif, la Tornade dépose sa boisson fruitée et vient saisir son luth, qu’elle dépose sur ses genoux.
- Que désirez-vous ? Une mélodie joyeuse, une mélodie nostalgique, un chant plutôt paisible ? A moins que vous ne soyez gourmands et voulez entendre plusieurs chants ? sourit-elle avec espièglerie.
Ils avaient le temps, et en bon hôte, Neera lui proposerait certainement de rester ici pour la nuit, à moins que Vaenys ne désire retourner à son auberge. En tous les cas, ils auraient eu une belle conversation, loin des affres de la Couronne et loin de leurs responsabilités respectives.
Après avoir livré son analyse, la belle s’interrompt pour écouter son homologue parler de sa maîtrise des ombres. Un sujet passionnant, qu’ils auraient certainement pu continuer pendant des heures. Non, je ne maîtrise encore pas encore assez la lumière ou l’ombre pour en faire des invocations, confesse la Tornade. Un aveu qui ne semble pas l’humilier plus que ça, puisque bien vite, un sourire confiant et peut-être un peu arrogant naît sur ces lèvres. Mais ça arrivera un jour. J’ai amplement le temps de maîtriser toutes les magies élémentaires.
La semi-titanide se tait davantage quand Vaenys lui parle du Reike. Elle ne peut s’empêcher de se dire que l’homme aux yeux améthystes est quand même réaliste, puisqu’il concède certains points au couple royal et aux ministres qui sont à leur charge, mais peut-être a-t-il aussi ce point de vue parce qu’il est issu de ce pays, pense-t-elle naïvement. Une moue un peu plus dubitative apparaît cependant sur ses lèvres quand ils en viennent à parler des stellaires.
- Se servir des mouvements extrêmes… Je ne sais pas. Ca me mettrait sans doute mal à l’aise. Est-ce qu’en adhérant à des sectes ou des groupuscules particuliers, on ne finit pas par ne plus penser par soi-même ? Les utiliser ne consiste-t-il pas à jouer avec le feu ? J’ai un naturel très prudent, peut-être trop, alors, en ce qui me concerne, j’ai plutôt essayé de les éviter jusqu’ici. Au moins ces derniers siècles. Il fallait dire que les dérives de sa mère l‘avaient vaccinée contre une foi purement aveugle, même si cela ne l’avait pas empêchée de faire quelques actions… moralement discutables. Mais elle n’allait pas en parler ouvertement au prince, qui venait des terres barbares de surcroît.
C’est de bonne grâce que l’élémentaliste change de sujet, et un mince sourire fleurit sur ses traits. Les hypothèses sur ses origines ont fait naître beaucoup de débats, mais et les hypothèses fournies par son interlocuteur sont les plus fréquentes.
- Moi la première, j’ai effectivement pensé à la race élémentaire. Après tout, cela pourrait expliquer l’affinité naturelle que je possède avec les éléments. D’autres l’ont supposé aussi – en suggérant que ma prédominance humaine m’empêchait de prendre une apparence plus « sauvage ». Mais j’ai un intendant qui fait lui-même partie de cette race, et il est convaincu que je ne remplis pas la critères de ces créatures humanoïdes. Pour les elfes… J’aurais déjà dû vieillir et au moins avoir l’apparence d’un quadragénaire. On peut donc barrer cette possibilité de la liste.
La semi-titanide est davantage silencieuse quand le Vosdraak énonce l’existence de leur Vice-Roi, Genryusai. Fils de Kazgoth, le sang titanesque qui court dans ses veines lui a offert une longévité inégalée, et cela est connu depuis longtemps dans le Sekai. Si certains envie sa puissance et sa force de caractères, d’autres ont davantage lorgné avec envie sur les millénaires qui ont parcourue sa longue vie.
Mais c’est là que le bât blesse aussi.
- Qu’est-ce que je ferais avec une vie de 7500 ans ? demande-t-elle, avec autant de fougue que de spontanéité. Je crois que cela me donnerait le tournis, avoue la jeune femme. Une grimace naît sur ses traits également. Et je ne suis pas sûre de savoir ce que je devrais faire d’une telle nouvelle. Sauter de joie d’avoir une telle… paternité ? Ma mère leur était très dévouée mais quand même… Mentalement, la Républicaine se revoit les différents noms qui existe, parmi le panthéon titanesque, et elle vient rapidement à une conclusion. Je ferais une de ces têtes si on me balançait que mon père était X’O-Rath ou Kaiyo, souffle-t-elle avec amusement. L’un était le dieu de la mort et ce n’était pas du tout son dada, quant à l’autre, elle était une fille des cieux, pas une fille des océans. Elle n’aurait pas du tout hérité de ses gênes, en tout cas. J’ignore moi aussi si Genryusai a déjà rencontré quelqu’un de sa race, mais… ça me semble très improbable que je sois concernée. Combien y en a-t-il eu sur depuis le début de ce monde ? Un sur cent millions ? Et j’en ferais partie ? Ce serait vraiment… La professeure cherche ses mots. le gros lot. En plus de m’attirer une série d’ennuis si ça se savait. Comment réagiriez-vous, vous ? Vous maintiendriez caché un tel secret ?
En ce qui la concernait, il n’était pas dit que la Présidence resterait indifférente à une telle découverte. Même si, soyons honnêtes, Mirelda n’en avait rien à foutre de Neera et Neera n’en avait rien à foutre de Mirelda. Difficile d’imaginer, cependant, que ce serait bientôt un tout autre visage politique qui verrait le jour. L’enseignante savait pouvoir compter sur Dorylis et Azura, peut-être même à Soren, au demeurant, mais son retrait constant du gouvernement et de la gérance républicaine pourrait lui donner des difficultés à se protéger correctement.
Toujours est-il que la sang-mêlée laisse passer « l’excuse » de Vaenys concernant le vol d’une partie du Trésor. Elle se doute qu’il y a quelque chose de louche là-dessus, mais trop creuser pourrait leur porter préjudice à tous les deux, et c’est une chose passée, désormais. Définitivement enterrée. Quant à appeler les professeurs et des civils sur le front… Neera hausse les épaules.
- Ca dépend, il y a aussi ce qu’on appelle le patriotisme. Certes, l’armée est là pour nous protéger, mais si notre nation est menacée, son peuple voudra se lever pour se défendre. Il y aura donc des circonscriptions et même des volontaires qui se présenteront… Je suis farouchement contre la guerre entre nos deux factions. Shoumeï est déjà dévastée, est-ce que ce n’est pas suffisant ? C’est une question qui n’a pas vocation à avoir une réponse, et la fille de Lothab sourit doucement au bellâtre à ses côtés. Mais je suis contente de voir qu’au moins, nous avons le même point de vue là-dessus. Elle notait aussi que Tensai et Vaenys, ce n’était pas une grande histoire d’amour, du fiel sortait de sa bouche dès qu’il mentionnait l’Empereur, mais elle pouvait encore le supporter. Il fallait dire que bon, ces deux-là avaient une inimité particulière…
L’arrivée à sa demeure lui permet au moins de ne pas rebondir sur le sujet, et pendant qu’elle le fait entrer dans le jardin, la demoiselle se pose une question légitime.
- La haine… Je ne vois pas l’intérêt de haïr quelqu’un. Je n’approuve pas tout ce que vous avez fait, naturellement, tout comme vous pourriez ne pas approuver mon inaction en politique, mais cela ne justifie pas d’avoir une haine contre vous. Je peux avoir une sainte colère… Envers l’Assemblée, qui a enlevé la Dame, envers d’autres personnes, comme Mégère, qui m’a bien eue, mais en définitive, c’est aussi moi qui suis naïve et crédule et qui suis responsable de mes actions. Une phrase bien difficile à prononcer, mais au moins, l’enseignante a l’audace d’assumer ses actions. Plus la Tornade avance, plus elle assumera sans aucun doute ce qu’elle a fait ces derniers temps, avant que la déclaration de la Mère des Araignées ne la bouscule plus qu’elle ne l’aurait prévu en réalité. En tout cas, prenez place ! Vous êtes le bievenue.
C’est l’occasion pour elle d’écouter pourquoi Vaenys a porter son choix sur une auberge discrète, et maîtresse des éléments finit par hocher la tête pour marquer sa compréhension. L’ancien prince a raison, et son point de vue se tient. Tout en l’écoutant, elle l’amène jusqu’au salon, après qu’Albus et lui se soient salués. Son comparse du jour lui demande alors si elle ne peut pas jouer du luth et un bref « bien sûr » accompagné d’un sourire léger lui répond. Il lui faut juste sortir de la pièce pour récupérer son instrument, et quand elle revient, elle trouve le Vosdraak devant le portrait familial. Sa mère et son père y sont naturellement représentés, avec leur fille à leurs côtés. Il est vrai que la question de son interlocuteur n’a aucun tact, mais ce n’est pas elle qui en prendra ombrage.
- Je suis fille unique et je suis effectivement la dernière des Storm, sourit-elle. Ma mère a toujours eu des problèmes de fertilité, c’est donc un miracle que j’aie vu les jours. Et puis… Contrairement à moi, ils étaient humains. Leur vie a donc redoutablement été courte, pour des gens comme vous et moi. Neera s’interrompt alors qu’elle lève les yeux vers la peinture qui n’a rien perdu de son réalisme. Quand j’ai compris que je n’étais pas humaine, mais que je ne comprenais pas ce que ça impliquait – vivre plusieurs siècles, par exemple –, j’ai proposé à ma famille de peindre ce tableau. Ma mère était encore assez… stable pour se prêter à cet exercice. Elle avait beau être une diviniste fervente, elle était aussi une fière républicaine, une noble bourgeoise qui m’a élevée avec le sens du mérite, de l’honneur, et du devoir. Pour elle, c’était une fierté que d’avoir un tableau de sa famille, qu’elle pouvait regarder ou même exposer à ses visiteurs. Neera détourne le regard à l’entrée d’Albus, qui dépose des rafraichissements sur une petite table. D’un signe de tête, elle le remercie, puis, elle reporte son attention sur son invité. Depuis, vous vous vous en doutez, ils sont morts, mais j’aime exposer ce tableau dans mon salon pour que leurs visages ne s’effacent pas de mon esprit.
Elle se détourne ensuite la première du portrait, peut-être parce qu’elle est habituée à le voir, et elle prend place dans l’un de ses fauteuils. Après avoir levé son verre au Baron et pris une première gorgée de leur apéritif, la Tornade dépose sa boisson fruitée et vient saisir son luth, qu’elle dépose sur ses genoux.
- Que désirez-vous ? Une mélodie joyeuse, une mélodie nostalgique, un chant plutôt paisible ? A moins que vous ne soyez gourmands et voulez entendre plusieurs chants ? sourit-elle avec espièglerie.
Ils avaient le temps, et en bon hôte, Neera lui proposerait certainement de rester ici pour la nuit, à moins que Vaenys ne désire retourner à son auberge. En tous les cas, ils auraient eu une belle conversation, loin des affres de la Couronne et loin de leurs responsabilités respectives.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Melorn était le meilleur endroit pour quiconque souhaitait apprendre les arcanes de la magie noire. Souvent, les elfes étaient les personnes les plus qualifiées du Sekai, concernant les arcanes et la corruption, c’était bien pour cela que Vaenys s’y était rendu pour apprendre ce qu’il sût aujourd’hui. L’un de ses mentors, désormais demeurant caché aux Pins Argentés, voulait lui apprendre le savoir de la nécromancie, pensant que le Prince du Reike, autrefois, était capable de la maîtriser à la perfection. Seulement, Vaenys s’y refusa, pensant que cette magie ne pouvait rien apporter de bon à quiconque voulait la manipuler, à quiconque voulait défier la mort elle-même.
Cela dit, malgré sa légère mésentente avec l’actuel Empereur du Reike et, la collaboration militaire entre la cité elfique et la Nation du Désert, le Prince Déchu restait le bienvenu à Melorn, tant sa puissance dans les arcanes et la corruption dépassait parfois celle des meilleurs des Elfes, en toute modestie, bien entendu.
« Oui, vous avez certainement raison. Mais, parfois, je regrette de n’avoir pu accomplir un Cursus à Magic. Ça reste tout de même un titre très prestigieux. Mais bon, je peux encore me contenter des connaissances que m’ont apportées mes différents professeurs, aussi bien dans le cadre prive de mon éducation princière, que dans le cadre de mes études à Drakstrang et parmi les érudits de Melorn. » Avoua finalement Vaenys.
Vaenys se permit d’arquer un sourcil quant à la révélation de son interlocutrice, qui se disait incapable de maîtriser les invocations élémentaires. Enfin, la polyvalence de Neera restait un atout considérable qu’il ne fallait surtout pas laisser de côté et, la maîtrise des invocations nécessitait une grande connaissance en la magie élémentaire concernée, ce qui certainement, serait très prochainement le cas pour Neera, à son échelle. Le Baron n’en doutait pas une seule seconde, tant il était déjà persuadé qu’elle les maîtrisait.
« Oui, je n’ai absolument aucun doute sur le fait que vous y arriverez prochainement, Neera. Si vous avez besoin d’aide, je veux bien vous en apporter. Bon, je suis loin d’être pédagogique, évidemment, je ne suis pas un professeur. Mais, pour vous, je peux bien faire cet effort. » Répondit le prince déchu, tout en ricanant légèrement, non pas qu’il se moquait, mais bien parce que ces paroles l’étonnaient lui-même.
« Si, adhérer à une secte signifie littéralement de laisser son esprit et son libre-arbitre à une autre personne, le Gourou, en l’occurrence. Pour tout vous dire, je pense que c’est au Reike qu’on en retrouve le plus, qu’il y a le plus de personnes isolées qui se font avoir. Mais, comme vous le dites, c’est jouer avec le feu. Que ce soit pour le Gourou, ou pour les personnes au-dessus qui laissent faire. Enfin, ce n’est franchement pas mon problème, je pense que les Stellaires comme les personnes qu’ils adulent ne me tolèrent pas tant que cela sur le territoire du Reike. » Expliqua-t-il, maintenant ses améthystes en direction de son interlocutrice.
« Si je puis vous donner un conseil, ma chère Neera, continuez de les éviter. Ce n’est ni bon d’y adhérer, ni bon de les combattre. Les têtes pensantes des sectes sont bien souvent de grands manipulateurs qui parviendraient même à convaincre le plus borné des dirigeants à y adhérer. » Continua Vaenys.
Le prince déchu écouta ensuite son interlocutrice, qui expliqua le déroulé de ses recherches concernant sa potentielle race. Elle ne pensait pas être une élémentaire, ce qui, naturellement, évinçait la proposition la plus plausible et, comme elle l’a souligné elle ne pensait pas être une elfe, tant son physique restait jeune, malgré son âge avancé. Il était vrai, Neera faisait très jeune, alors qu’elle avait plus de cinq siècles de vie. Une potion de l’immortalité peut-être ? Non, même si Vaenys ne savait pas grand-chose concernant ce breuvage, il pouvait sans aucun doute comprendre qu’il ne stoppait pas totalement le vieillissement. Enfin, il n’était pas médecin.
7500 ans, quelle vie bien trop longue. On avait le temps de tout explorer, en tant de siècle, de millénaire même, de vie. Ce n’était rien comparé aux races étant naturellement immortelles, comme les vampires, par exemple. Enfin, de là à sauter de joie parce que sa mère s’était faite tringler par un Titan, c’était certainement trop abusé, mais pourquoi pas, après tout.
« Le gros lot… Je pense que vos mots sont extrêmement bien choisis, même si savoir que ma mère aurait eu une union avec un Titan me dégoûterait au plus haut point. Mais oui, vous auriez naturellement une série de problèmes, peut-être même finiriez-vous au Berceau ou au Razkaal, le temps que l’on vous observe, que l’on comprenne comment et pourquoi vous existez ? En ce qui me concerne, je ne saurais trop comment réagir, pour tout vous dire. Je déteste les Titans, il est vrai, mais leurs enfants n’ont pas demandé à naître non plus. Ça dépend comment vous, vous réagiriez. Mais, dans tous les cas, je garderai le secret si d’aventure, vous m’annonciez une telle chose. Croyez-moi, je sais garder un secret. » Rétorqua le prince Draknys, tout en marquant une légère pause. Il faisait référence à son véritable nom, Le Baron, que visiblement, Neera ne connaissait pas. Et c’était tant mieux, en réalité.
« Mais bon, il y a très peu de chance pour que vous soyez une enfant de Titan, une demi-titanide. Cependant, rien ne vous empêche de vous pencher davantage sur la question, si percer le secret de vos origines vous tient réellement à cœur, vous ne pensez pas ? Après tout, c’est improbable, mais pas impossible, il faut garder cela en tête. » Ajouta-t-il.
Quels genres de personnes pourraient se montrer volontaires pour aller se battre sur le front, alors qu’une armée est déjà présente pour faire le travail ? Il y avait le patriotisme, certes, aussi bien en République qu’au Reike, mais ce qui était sûr et certain, c’était que jamais Vaenys ne se montrerait patriote envers le Reike. Sauf dans certains cas, comme une guerre contre les Titans, bien entendu. Mais, se battre contre la République, pour le Reike, il n’était pas sûr de vouloir faire cela, même pour venir en aide à sa sœur. C’était un combat qui, de toute façon, ne le regardait pas.
« Oui, sur ce point, nous sommes sur la même longueur d’onde, ma chère. Inutile de voir une guerre naître entre les deux pays restants debout. Une entraide serait préférable et si, ni l’une ni l’autre ne le souhaite, alors simplement ne rien faire et se foutre la paix mutuellement. » Conclut le prince déchu sur ce point.
Vaenys se permit d’accorder un sourire sincère à son interlocutrice, tant sa bienveillance dépassait parfois l’entendement. Il était toujours bon de savoir que l’on était le bienvenu quelque part, même chez les républicains. À vrai dire, si tout se passe bien, le Baron devrait élire domicile à Justice d’ici très peu de temps, alors autant en profiter pour apprendre les mœurs locales.
« Je vous remercie sincèrement, Neera. Ce n’est pas tous les jours que l’on me dit ce genre de choses. » Fit-il, alors qu’en réalité, le Baron de la Pègre était le bienvenu dans beaucoup d’endroit, que ce soit au Reike ou non. Et surtout, Vaenys était un grand ami de Melorn, alors oui, on lui disait souvent qu’il était le bienvenu, tout comme on le chassait souvent.
Le prince déchu écouta ensuite les réponses apportées par Neera, à sa question sur le portrait familiale, tandis que ses prunelles d’améthystes se détachèrent de celui-ci pour venir à la rencontre du regard de la maîtresse des éléments. Il y avait cependant quelque chose qu’il ne parvenait pas à comprendre. Pourquoi Neera n’était-elle qu’à moitié humaine, alors que ses deux parents eux, étaient bien des humains ? Quel genre de secret cachait son interlocutrice. Pour sa soif de curiosité, le Baron voulait le savoir, mais il était très franchement inutile de la déranger avec cela.
« Je vous présente toutes mes condoléances, Neera, même si je comprends bien avoir quelques siècles de retard. Votre mère était Diviniste, vous dites ? Et vous, comment vous placez-vous face à cette religion ? Êtes-vous en accord avec les principes de celle-ci ? » Demanda-t-il, toujours sans le moindre tact, mais montrant tout de même un réel intérêt pour son interlocutrice dans sa question.
« En tout cas, c’est une excellente idée que vous avez eue là. Pour ma part, même si je n’apprécie pas spécialement mes parents, j’aimerais avoir de quoi honorer leur mémoire, tout comme j’aimerais pouvoir me souvenir des délicieux traits qui dessinaient le visage de ma sœur. Elle me manque, parfois. » Conclut-il sur cette partie, ne voulant pas rentrer davantage dans les détails.
Vaenys suivit ensuite son interlocutrice, pour se placer face à elle, dans un fauteuil bien plus confortable que la plupart des assises que connut le prince déchu depuis la chute de la dynastie Draknys. Tout comme son interlocutrice, il leva son verre, puis lui accorda un sourire.
« Surprenez-moi, Neera. Faites-moi découvrir vos talents de musicienne, je suis tout ouïe. » Répondit-il, laissant le loisir de choisir à son interlocutrice. Il l’écouterait réellement, et savourerait chacune des secondes passées à l’écouter jouer.
Cela dit, malgré sa légère mésentente avec l’actuel Empereur du Reike et, la collaboration militaire entre la cité elfique et la Nation du Désert, le Prince Déchu restait le bienvenu à Melorn, tant sa puissance dans les arcanes et la corruption dépassait parfois celle des meilleurs des Elfes, en toute modestie, bien entendu.
« Oui, vous avez certainement raison. Mais, parfois, je regrette de n’avoir pu accomplir un Cursus à Magic. Ça reste tout de même un titre très prestigieux. Mais bon, je peux encore me contenter des connaissances que m’ont apportées mes différents professeurs, aussi bien dans le cadre prive de mon éducation princière, que dans le cadre de mes études à Drakstrang et parmi les érudits de Melorn. » Avoua finalement Vaenys.
Vaenys se permit d’arquer un sourcil quant à la révélation de son interlocutrice, qui se disait incapable de maîtriser les invocations élémentaires. Enfin, la polyvalence de Neera restait un atout considérable qu’il ne fallait surtout pas laisser de côté et, la maîtrise des invocations nécessitait une grande connaissance en la magie élémentaire concernée, ce qui certainement, serait très prochainement le cas pour Neera, à son échelle. Le Baron n’en doutait pas une seule seconde, tant il était déjà persuadé qu’elle les maîtrisait.
« Oui, je n’ai absolument aucun doute sur le fait que vous y arriverez prochainement, Neera. Si vous avez besoin d’aide, je veux bien vous en apporter. Bon, je suis loin d’être pédagogique, évidemment, je ne suis pas un professeur. Mais, pour vous, je peux bien faire cet effort. » Répondit le prince déchu, tout en ricanant légèrement, non pas qu’il se moquait, mais bien parce que ces paroles l’étonnaient lui-même.
« Si, adhérer à une secte signifie littéralement de laisser son esprit et son libre-arbitre à une autre personne, le Gourou, en l’occurrence. Pour tout vous dire, je pense que c’est au Reike qu’on en retrouve le plus, qu’il y a le plus de personnes isolées qui se font avoir. Mais, comme vous le dites, c’est jouer avec le feu. Que ce soit pour le Gourou, ou pour les personnes au-dessus qui laissent faire. Enfin, ce n’est franchement pas mon problème, je pense que les Stellaires comme les personnes qu’ils adulent ne me tolèrent pas tant que cela sur le territoire du Reike. » Expliqua-t-il, maintenant ses améthystes en direction de son interlocutrice.
« Si je puis vous donner un conseil, ma chère Neera, continuez de les éviter. Ce n’est ni bon d’y adhérer, ni bon de les combattre. Les têtes pensantes des sectes sont bien souvent de grands manipulateurs qui parviendraient même à convaincre le plus borné des dirigeants à y adhérer. » Continua Vaenys.
Le prince déchu écouta ensuite son interlocutrice, qui expliqua le déroulé de ses recherches concernant sa potentielle race. Elle ne pensait pas être une élémentaire, ce qui, naturellement, évinçait la proposition la plus plausible et, comme elle l’a souligné elle ne pensait pas être une elfe, tant son physique restait jeune, malgré son âge avancé. Il était vrai, Neera faisait très jeune, alors qu’elle avait plus de cinq siècles de vie. Une potion de l’immortalité peut-être ? Non, même si Vaenys ne savait pas grand-chose concernant ce breuvage, il pouvait sans aucun doute comprendre qu’il ne stoppait pas totalement le vieillissement. Enfin, il n’était pas médecin.
7500 ans, quelle vie bien trop longue. On avait le temps de tout explorer, en tant de siècle, de millénaire même, de vie. Ce n’était rien comparé aux races étant naturellement immortelles, comme les vampires, par exemple. Enfin, de là à sauter de joie parce que sa mère s’était faite tringler par un Titan, c’était certainement trop abusé, mais pourquoi pas, après tout.
« Le gros lot… Je pense que vos mots sont extrêmement bien choisis, même si savoir que ma mère aurait eu une union avec un Titan me dégoûterait au plus haut point. Mais oui, vous auriez naturellement une série de problèmes, peut-être même finiriez-vous au Berceau ou au Razkaal, le temps que l’on vous observe, que l’on comprenne comment et pourquoi vous existez ? En ce qui me concerne, je ne saurais trop comment réagir, pour tout vous dire. Je déteste les Titans, il est vrai, mais leurs enfants n’ont pas demandé à naître non plus. Ça dépend comment vous, vous réagiriez. Mais, dans tous les cas, je garderai le secret si d’aventure, vous m’annonciez une telle chose. Croyez-moi, je sais garder un secret. » Rétorqua le prince Draknys, tout en marquant une légère pause. Il faisait référence à son véritable nom, Le Baron, que visiblement, Neera ne connaissait pas. Et c’était tant mieux, en réalité.
« Mais bon, il y a très peu de chance pour que vous soyez une enfant de Titan, une demi-titanide. Cependant, rien ne vous empêche de vous pencher davantage sur la question, si percer le secret de vos origines vous tient réellement à cœur, vous ne pensez pas ? Après tout, c’est improbable, mais pas impossible, il faut garder cela en tête. » Ajouta-t-il.
Quels genres de personnes pourraient se montrer volontaires pour aller se battre sur le front, alors qu’une armée est déjà présente pour faire le travail ? Il y avait le patriotisme, certes, aussi bien en République qu’au Reike, mais ce qui était sûr et certain, c’était que jamais Vaenys ne se montrerait patriote envers le Reike. Sauf dans certains cas, comme une guerre contre les Titans, bien entendu. Mais, se battre contre la République, pour le Reike, il n’était pas sûr de vouloir faire cela, même pour venir en aide à sa sœur. C’était un combat qui, de toute façon, ne le regardait pas.
« Oui, sur ce point, nous sommes sur la même longueur d’onde, ma chère. Inutile de voir une guerre naître entre les deux pays restants debout. Une entraide serait préférable et si, ni l’une ni l’autre ne le souhaite, alors simplement ne rien faire et se foutre la paix mutuellement. » Conclut le prince déchu sur ce point.
Vaenys se permit d’accorder un sourire sincère à son interlocutrice, tant sa bienveillance dépassait parfois l’entendement. Il était toujours bon de savoir que l’on était le bienvenu quelque part, même chez les républicains. À vrai dire, si tout se passe bien, le Baron devrait élire domicile à Justice d’ici très peu de temps, alors autant en profiter pour apprendre les mœurs locales.
« Je vous remercie sincèrement, Neera. Ce n’est pas tous les jours que l’on me dit ce genre de choses. » Fit-il, alors qu’en réalité, le Baron de la Pègre était le bienvenu dans beaucoup d’endroit, que ce soit au Reike ou non. Et surtout, Vaenys était un grand ami de Melorn, alors oui, on lui disait souvent qu’il était le bienvenu, tout comme on le chassait souvent.
Le prince déchu écouta ensuite les réponses apportées par Neera, à sa question sur le portrait familiale, tandis que ses prunelles d’améthystes se détachèrent de celui-ci pour venir à la rencontre du regard de la maîtresse des éléments. Il y avait cependant quelque chose qu’il ne parvenait pas à comprendre. Pourquoi Neera n’était-elle qu’à moitié humaine, alors que ses deux parents eux, étaient bien des humains ? Quel genre de secret cachait son interlocutrice. Pour sa soif de curiosité, le Baron voulait le savoir, mais il était très franchement inutile de la déranger avec cela.
« Je vous présente toutes mes condoléances, Neera, même si je comprends bien avoir quelques siècles de retard. Votre mère était Diviniste, vous dites ? Et vous, comment vous placez-vous face à cette religion ? Êtes-vous en accord avec les principes de celle-ci ? » Demanda-t-il, toujours sans le moindre tact, mais montrant tout de même un réel intérêt pour son interlocutrice dans sa question.
« En tout cas, c’est une excellente idée que vous avez eue là. Pour ma part, même si je n’apprécie pas spécialement mes parents, j’aimerais avoir de quoi honorer leur mémoire, tout comme j’aimerais pouvoir me souvenir des délicieux traits qui dessinaient le visage de ma sœur. Elle me manque, parfois. » Conclut-il sur cette partie, ne voulant pas rentrer davantage dans les détails.
Vaenys suivit ensuite son interlocutrice, pour se placer face à elle, dans un fauteuil bien plus confortable que la plupart des assises que connut le prince déchu depuis la chute de la dynastie Draknys. Tout comme son interlocutrice, il leva son verre, puis lui accorda un sourire.
« Surprenez-moi, Neera. Faites-moi découvrir vos talents de musicienne, je suis tout ouïe. » Répondit-il, laissant le loisir de choisir à son interlocutrice. Il l’écouterait réellement, et savourerait chacune des secondes passées à l’écouter jouer.
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 580
crédits : 856
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
- Je vous remercie pour votre offre d’être mon professeur, Vaenys, et le sourire qui se dessine sur les lèvres de Neera est sincère. Peut-être vous demanderais-je bien, pendant votre séjour en République, de me montrer quelques démonstrations de vos pouvoirs, et de répondre à quelques-unes de mes questions, ça pourrait être enrichissant pour vous comme pour moi. Mais pour le reste, avoue-t-elle, je suis plutôt autodidacte en ce qui concerne la magie élémentaire. Je fonctionne plutôt à l’instinct, je matérialise sous forme concrète une magie qui court dans mes veines. Si je voulais par contre m’intéresser à la magie noire… Là, ça coulerait moins de source pour moi, et votre aide serait peut-être davantage précieuse. Un léger rire s’échappe d’ailleurs de sa bouche. D’ailleurs, vous auriez bien du mal à obtenir quelque chose de moi concernant ce type d’arcanes. On m’a dirigée vers plusieurs types de magie, durant mon adolescence et ma scolarité à Magic. S’il y a bien une magie dans laquelle je n’étais pas douée, c’était celle-là ! Mais qui sait, le déclic viendra peut-être plus tard. Bien qu’elle n’est pas très pressée, elle doit se l’avouer.
Quand le duo en vient au thème des sectes et de leur gourou, la professeure se contente d’acquiescer sagement. Le prince a raison, et elle ne peut que se rendre à ses arguments. Puis vient le thème des demi-titans et elle laisse échapper un ricanement.
- Quand je disais que je toucherais le gros lot, j’étais ironique, très cher. N’importe qui de sain d’esprit s’étoufferait en apprenant avoir une origine titanide. Et puis même, s’amuse-t-elle, qui croirait vos dires hormis vos amis les plus proches peut-être ? Pour la majorité des gens, qu’ils soient Républicains ou Reikois, au moins, ils passeraient pour un fou. Et même si c’était vrai, Neera se garderait bien de confier un tel secret au Baron. Non pas qu’il soit de mauvaise volonté. Juste, il était Reikois, il avait des relations, et avait été destiné à être le roi de ce pays. Impossible de lui faire totalement confiance, tout comme elle aurait des réserves naturelles à en parler au couple royal de l’Empire. Si elle avait une certaine affection pour son élève, Ayshara, la magicienne savait néanmoins qu’il y avait un monde entre la princesse qu’elle avait connue et l’Impératrice qu’elle était maintenant. Impératrice qui, d’ailleurs, répondrait à d’autres devoirs. Il était plus sage de savoir de taire, à certains moments, à moins que les circonstances ne rendent propices une telle révélation.
Vaenys l’encourage en tout cas à persévérer dans l’enquête de ses origines et la belle ne peut que l’agréer. Elle ne se prononce pas davantage sur la position de leurs pays respectifs, et petit à petit, leur conversation continue, ils arrivent même à son manoir, dans lequel elle l’invite chaleureusement à entrer. L’élémentaliste ne se rend pas bien compte de la vie que mène le mage noir, ni combien de fois il est chassé ou traqué dans tout le Sekai : à ce niveau, ils vivent dans des mondes clairement différents, et si elle avait su tout ce qu’il lui cachait, elle n’aurait pas du tout envié son sort.
Installés confortablement à l’intérieur, Neera laisse échapper un petit rire quand il lui déclare ses sincères condoléances.
- Effectivement, vous avez un peu plus de quatre siècles de retard, glisse-t-elle avec malice. Mais ce n’est pas grave, mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Son sourire lui montre qu’en réalité, elle n’en fait pas grand cas : tout cela est derrière depuis longtemps, après tout. Quoi qu’il en soit, oui ma mère était diviniste. Une fervente diviniste. Elle se retournerait dans la tombe si elle savait pendant combien d’années j’ai déserté les temples des Divins, fait-elle avec une pointe d’humour. [bJ’ai hérité quand même de la foi familiale, ne vous y trompez pas, juste, j’ai moins de… dévotion que n’en a déjà démontré ma famille dans les générations précédentes. Ma dévotion véritable va à Magic, si je devais choisir une. Quant aux principes divinistes…[/b] C’est une question plus ambigues, ça. Je connais les textes sacrés, je respecte les titans pour ce qu’ils sont, mais apporter le chaos comme à Sancta, ce n’est pas vraiment mon délire, fait-elle honnêtement. Remarquez, il arrive de temps en temps que je sois un aimant à ennuis. Vous voulez que je vous raconte là fois où j’ai dû détruire un dragon de lumière lors du tournoi annuel de Magic ?
Neera a la chance d’être une bonne oratrice, elle saura bien captiver son auditeur par quelques histoires bien choisies. Et puis, en cinq siècles d’existence, elle saurait bien lui raconter quelques pépites, qu’il s’agisse de ses expériences avec ses élèves, de ses voyages, ou de ses diverses rencontres dans le Sekai.
Quand Vaenys mentionne sa sœur et lui avoue qu’elle lui manque, Neera le contemple d’un regard pénétrant. Elle lui a déjà fait la proposition de lui apporter un message si elle devait la voir, et elle ne réitéra pas son offre.. Toutefois, elle peut comprendre ce lien fraternel qui les unit et elle lâche presque de manière désaffectée :
- Rien ne vous empêche de trouver les bonnes personnes pour la contacter.
Mais c’était à lui de faire le pas, évidemment, et de trouver les hommes et les femmes susceptibles de l’atteindre, dans son palais doré.
Toujours est-il qu’il est temps, comme promis, de lui faire écouter ses talents de musicienne. Après quelques morceaux, ils continueront sûrement à discuter en racontant quelques anecdotes : Neera s’amusera beaucoup à mentionner sa première rencontre avec Eliëndir, ou à lui évoquer quelques moments plus tendus comme l’attaque pirate à Kaizoku. Puis, quand les sujets de conversations se seront enfin épuisés, la belle lui proposera enfin de rester au moins pour la nuit, après quoi ils se quitteront le lendemain. Elle pour aller en cours. Lui pour reprendre ses affaires à Justice et davantage s’impliquer dans le monde de l’ombre.
Quand le duo en vient au thème des sectes et de leur gourou, la professeure se contente d’acquiescer sagement. Le prince a raison, et elle ne peut que se rendre à ses arguments. Puis vient le thème des demi-titans et elle laisse échapper un ricanement.
- Quand je disais que je toucherais le gros lot, j’étais ironique, très cher. N’importe qui de sain d’esprit s’étoufferait en apprenant avoir une origine titanide. Et puis même, s’amuse-t-elle, qui croirait vos dires hormis vos amis les plus proches peut-être ? Pour la majorité des gens, qu’ils soient Républicains ou Reikois, au moins, ils passeraient pour un fou. Et même si c’était vrai, Neera se garderait bien de confier un tel secret au Baron. Non pas qu’il soit de mauvaise volonté. Juste, il était Reikois, il avait des relations, et avait été destiné à être le roi de ce pays. Impossible de lui faire totalement confiance, tout comme elle aurait des réserves naturelles à en parler au couple royal de l’Empire. Si elle avait une certaine affection pour son élève, Ayshara, la magicienne savait néanmoins qu’il y avait un monde entre la princesse qu’elle avait connue et l’Impératrice qu’elle était maintenant. Impératrice qui, d’ailleurs, répondrait à d’autres devoirs. Il était plus sage de savoir de taire, à certains moments, à moins que les circonstances ne rendent propices une telle révélation.
Vaenys l’encourage en tout cas à persévérer dans l’enquête de ses origines et la belle ne peut que l’agréer. Elle ne se prononce pas davantage sur la position de leurs pays respectifs, et petit à petit, leur conversation continue, ils arrivent même à son manoir, dans lequel elle l’invite chaleureusement à entrer. L’élémentaliste ne se rend pas bien compte de la vie que mène le mage noir, ni combien de fois il est chassé ou traqué dans tout le Sekai : à ce niveau, ils vivent dans des mondes clairement différents, et si elle avait su tout ce qu’il lui cachait, elle n’aurait pas du tout envié son sort.
Installés confortablement à l’intérieur, Neera laisse échapper un petit rire quand il lui déclare ses sincères condoléances.
- Effectivement, vous avez un peu plus de quatre siècles de retard, glisse-t-elle avec malice. Mais ce n’est pas grave, mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Son sourire lui montre qu’en réalité, elle n’en fait pas grand cas : tout cela est derrière depuis longtemps, après tout. Quoi qu’il en soit, oui ma mère était diviniste. Une fervente diviniste. Elle se retournerait dans la tombe si elle savait pendant combien d’années j’ai déserté les temples des Divins, fait-elle avec une pointe d’humour. [bJ’ai hérité quand même de la foi familiale, ne vous y trompez pas, juste, j’ai moins de… dévotion que n’en a déjà démontré ma famille dans les générations précédentes. Ma dévotion véritable va à Magic, si je devais choisir une. Quant aux principes divinistes…[/b] C’est une question plus ambigues, ça. Je connais les textes sacrés, je respecte les titans pour ce qu’ils sont, mais apporter le chaos comme à Sancta, ce n’est pas vraiment mon délire, fait-elle honnêtement. Remarquez, il arrive de temps en temps que je sois un aimant à ennuis. Vous voulez que je vous raconte là fois où j’ai dû détruire un dragon de lumière lors du tournoi annuel de Magic ?
Neera a la chance d’être une bonne oratrice, elle saura bien captiver son auditeur par quelques histoires bien choisies. Et puis, en cinq siècles d’existence, elle saurait bien lui raconter quelques pépites, qu’il s’agisse de ses expériences avec ses élèves, de ses voyages, ou de ses diverses rencontres dans le Sekai.
Quand Vaenys mentionne sa sœur et lui avoue qu’elle lui manque, Neera le contemple d’un regard pénétrant. Elle lui a déjà fait la proposition de lui apporter un message si elle devait la voir, et elle ne réitéra pas son offre.. Toutefois, elle peut comprendre ce lien fraternel qui les unit et elle lâche presque de manière désaffectée :
- Rien ne vous empêche de trouver les bonnes personnes pour la contacter.
Mais c’était à lui de faire le pas, évidemment, et de trouver les hommes et les femmes susceptibles de l’atteindre, dans son palais doré.
Toujours est-il qu’il est temps, comme promis, de lui faire écouter ses talents de musicienne. Après quelques morceaux, ils continueront sûrement à discuter en racontant quelques anecdotes : Neera s’amusera beaucoup à mentionner sa première rencontre avec Eliëndir, ou à lui évoquer quelques moments plus tendus comme l’attaque pirate à Kaizoku. Puis, quand les sujets de conversations se seront enfin épuisés, la belle lui proposera enfin de rester au moins pour la nuit, après quoi ils se quitteront le lendemain. Elle pour aller en cours. Lui pour reprendre ses affaires à Justice et davantage s’impliquer dans le monde de l’ombre.
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