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    Citoyen du monde
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    Malazach
    Malazach
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    Info personnage
    Race: Ange
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Neutre mauvais
    Rang: B - Cardinal
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t1280-malazach-le-porteur-de-peine-fiche-terminee
  • Aujourd'hui à 15:59
    Lorsque l’attention des mortels se voyait dissipée par l’heure du sommeil. Que le crépuscule intimait aux éphémères de se retirer dans leurs antres primitives, l’Ange, lui, se retirait vers les hauteurs immaculées. En des temps plus civilisés, lorsque l’élégante perfection des cieux ne s’était pas encore faite supplantée par la boue de la normalité, d’autres que lui, d’autres comme lui, l’y avaient retrouvé.
    Tout en foulant du pied cette neige qui ne leur arrachait jadis aucun frisson, les fils et filles premiers-nés du Forgeron, de la Guerrière, de la Chuchoteuse, du maître des Flots ou celui de la mort -son propre Père- s’étaient laissés aller au badinage inepte comme aux débats passionnés. Leurs esprits supérieurs, éduqués par des éons de connaissance, leur permettaient alors de bondir d’un sujet à l’autre, de partager avec clarté à leurs pairs les dernières nouvelles de ce monde encore en formation ou de s’emparer de nouveaux savoirs en buvant jusqu'à la lie les paroles des autres.
    Malazach, malgré ses dires, n’avait jamais fait partie des premiers-nés. Mais ils l’avaient accueilli parmi eux, lorsqu’il s’était emparé du cœur d’Illanielle, fille de Zeï, la mère de son premier enfant.
    Plus avidement qu’aucun autre, l’Ange Noir avait alors fait ce qu’il avait toujours fait en dévorant avec avidité la sagesse des anciens. Il s’était lié d’amitié avec Sylas, premier-né de X’orath, avait jalousé -comme tout le monde- la place d’Envoyé des dieux de l’éminent Haknafeïn, qui pouvait parler aux créateurs eux-mêmes, et s’était gaussé de la stupidité des fils jumeaux de Kazgoth, Ollanius et Pius.
    Désormais, il était seul, là-haut.
    Aucun d’eux n'avait survécu à la chute des dieux. Ceux qui n’étaient pas morts au combat s’étaient avillis en rejoignant les causes mortelles.
    Debout, les yeux rivés sur les nuages en-dessous de lui, que le pic de la montagne avait perforé pour s’arroger une place parmi les cieux, Malazach s’efforçait de chasser les murmures portées par le vent. De ne point reconnaître l’écho de voix s'étant tues depuis longtemps, dans les sifflements de l’air.
    Pouvait-il lui-même prétendre avoir encore une place, ici ? Lui, qui s’était tant mêlé à la médiocrité de ce monde maudit que son enveloppe s’était tordue pour mieux correspondre à sa nature de charognard. Jamais, en vingt-cinq milles années, Malazach n’avait regretté ne serait-ce qu’une fois d’être un survivant. D’avoir refusé l’extermination sans trahir son sang. Mais la solitude, même pour une âme aussi vieille et retorse que la sienne, finissait invariablement par peser.
    Puisqu’ici, jugé par les cieux, ou en bas, adulé par un millier de fidèles brebis, il était et resterait seul.
    Dans un élan de sentimentalisme pitoyable, il avait conçu une nouvelle table, semblable à celle qu'ils avaient occupé durant l'âge d'or, pour l'apporter ici à l'aide de serfs cadavériques. Une dalle de marbre rectangulaire aussi longue qu'un attelage de six bœufs, montée sur un pied amovible de roche que ses servants avaient taillé à coups de crocs et de griffes. L'exercice avait duré deux semaines. Distrayant et affreusement sinistre.
    Maintenant… assis, les mains croisées sur la surface de cette tablée dominant les cieux, l'Ange Noir, qui s’était volontiers fait assassin de son propre peuple au cours des derniers siècles au nom de principes auxquels sa vieille et amère âme restait la seule à croire encore, présidait le néant, les étoiles en seules témoins.
    Et il ne trouvait plus en lui assez de forces pour pleurer.

    ***

    La nuit témoigna avec indifférence de son réveil en sursaut. Les fils des cieux n'avaient jamais eu besoin de dormir. Ils en avaient la fonction, bien sûr, mais comme dans beaucoup d'autres cas, les Anges n'avaient fait que mimer les coutumes mortelles à force de côtoyer leurs trop nombreuses races bâtardes. Lui-même, à son grand étonnement, s'était accoutumé bien vite à cette étrange habitude, après la chute. Un moyen de voler au temps quelques heures de quiétude. Ses rêves enfiévrés lui avaient longtemps servi de moyen pour résoudre des problèmes, établir de nouveaux stratagèmes…une mémoire parfaite en toute circonstance pouvait permettre de mettre à profit le domaine onirique, l'utiliser pour exploiter ce que la conscience ne parvenait pas à imaginer.
    Mais de résolution, il n'était plus question désormais. Plus depuis des siècles. Ce que Malazach étouffait dans l'espoir de continuer son œuvre, le sommeil le ranimait et il finissait toujours par se retrouver face à la table de marbre, jugé par les étoiles.
    Un cauchemar répété. D'autant plus douloureux par l'indéniable réalité de sa conclusion.
    Malazach poussa un long soupir alors que ses paupières s'ouvraient pour dévoiler à son regard las le plafond de la chambre de l'ancien haut prêtre de Bénédictus. Le bois et la pierre de la Sainte Cathédrale grinçaient et craquaient constamment depuis sa récupération. Les morts s'affairaient sans relâche dans sa remise en état. Ce qui ne pouvait être réparé se voyait retiré par des mains froides au sang stagnant, pourri. La reconstruction n'avait pas échappé au monde, et quelques serfs à l'esprit rendu volatile par la corruption ambiante s'étaient présentés dans les environs, le visage masqué, le regard perdu.
    Les pionniers de la nouvelle croisade les avaient récupérés et placés dans les maisons encore debout des quartiers nettoyés par la Garde Noire et les chevaliers de la Rose Croix. Chaque jours, de nouveaux croyants venaient alimenter leurs rangs. Des mortels. Un nouveau ramassis d'enveloppes jetables, aisément remplaçables, l'acclamant comme il se devait, alors qu’il occupait enfin cette place convoitée depuis tant d’année…
    Sur un champ de ruines.
    L’Ange Noire se redressa, quittant les draps de soie à la surface parsemée de plumes noires. D’une main aux doigts griffus, il s'empara d'une soutane au tissu coûteux, aussi sombre que la nuit. Son regard dériva jusqu'au miroir fixé au mur, face au lit, et le Porteur de Peine se surprit à se dévisager durant de longues secondes. Ses côtes apparentes, sa peau plus grise que pâle, le réseau de veines et de capillaires parcourant les reliefs de sa chair maladive ne suscitaient en lui nul malaise ni honte. Même ses ailes étaient devenues…autre chose. Des appendices crochus avaient remplacé leurs articulations cartilagineuses, et il pouvait presque sentir ses crocs pousser dans sa mâchoire en lacérant la chair de ses joues. La corruption ne laissait personne indifférent, sans doute. Pas même lui.
    Il rejeta la bure coûteuse pour se contenter d'une robe de moine grise rêche et usée, coiffa sa couronne de Laurier et lorgna une dernière fois vers son reflet pour lui accorder un sourire fatigué.
    Voilà qui convenait mieux au seigneur d'une bande de mendiants en marge du monde.

    L'heure était venue de s'assurer qu'aucune dissension ne risquait de troubler son règne.
    Il aurait préféré la trouver dehors, à fixer le néant en direction de Mael la conquise, l'air renfrogné par une juste mais puérile colère envers les mortels. Dans les jardins, habitée d'une sérénité nouvelle, acquise pendant son absence, peut-être lors d’un pélerinage aux confins du monde. Ou bien dans les bains, à se laisser aller à la paresse et au luxe comme tant d'autres de leurs congénères après la guerre. Tout, plutôt qu'ici, au paradis de la quiétude, où le silence n'était brisé que par le bruissement des pages tournées et le craquement du vieux plancher. C'aurait été plus simple, de constater immédiatement un changement. De ne plus entrevoir celle qu'il avait connu et formé, jadis, dans cette silhouette estropiée. Cette ange sans ailes.
    Mais Siame était là. Elle lisait, isolée, assise en tailleur, les sourcils froncés par on ne savait quel songe. Comme avant.
    “Existe-t-il plus insidieux poison qu'un livre?” Lui avait-il un jour soufflé en s'amusant du discret sursaut que son irruption avait causé.”Il nourrit l'esprit d'histoires et de fantaisies mais, si l'on ne prend pas garde, ce même esprit se retrouve bien vite trop occupé à rêver pour agir.”
    Combien de mises en garde de ce genre, de conseils aux airs de menaces avaient rythmés leurs conversations pendant des siècles? Le jeune lui, si persuadé que le monde tournait alors pour les dieux et leurs fils favoris, ne tombait jamais à court de citations, dictons et lois.
    L’Ange Noir s’approcha doucement, jusqu’à ce que le livre dans les mains de la fille d’Aurya ne se referme en un claquement sec.
    “-Puis-je te parler?” La formulation lui était revenue naturellement. Une escroquerie sentimentale, inconsciente, puisqu’à l’époque de leur amitié, Malazach avait toujours entamé les hostilités en prononçant ces quatre mêmes mots.
    Pourtant, les dieux seuls savaient à quel point cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eu besoin de demander une quelconque forme d’accord pour que ses trop nombreux serfs se mettent à boire ses paroles.
    Mais Siame n'était pas un serf. Et pour sa part, cela faisait bien plus longtemps encore qu'elle n'avait plus eu besoin de ses conseils.
    “-Dehors.” Précisa-t-il, un doigt braqué en direction de la sortie. “J'aimerai te montrer quelque chose.

    ***

    Il n’y avait pas d’épitaphes. Les pierres tenaient à peine debout. Des plantes grimpantes avaient poussé sur leur surface avant de mourir et de noircir. Deux tombes jumelles, perdues au milieu de rien, sur un plateau désolé loin des routes menant à Bénédictus. A quelques pas de là, les rebords de cette plateforme de terre, de roches et de cendres offraient une vue dégagée sur la lointaine cité moribonde et l’arbre-monde. L’aridité de cet endroit ne datait pas du cataclysme, ces terres-ci étaient mortes-nées. Elles devaient aux locaux et à leur symptomatique absence de créativité le nom de “Berceau du Faucheur”, ce qui leur valaient depuis tout temps la réputation d'intouchables, de sacrées aux yeux de tous, mais trop souvent saccagées par des apprentis nécromants ou des sectaires radicaux.
    Mais ces tombes-là, pourtant plus vieilles que certaines villes, personne n’y avait jamais touché.
    Le gardien y veillait.
    A l’image de celles qu’il protégeait, l’entièreté de son être avait fini enseveli dans les ronces et les plantes grimpantes. Ce n’était qu’une armure, sans casque ni tête, toujours debout malgré son évidente absence de vie. Les deux mains posées sur un espadon aussi long qu’un homme, le géant d’acier ne s’éveillait que lorsqu’une forme de vie osait approcher ces lieux. Les ossements d’innombrables animaux errants parsemaient les environs, seuls témoins de la violence dont l’armure maudite pouvait faire preuve. Malazach avait pris soin de retirer les corps des intrus humains, pour éviter d’attirer l’attention, pour s’assurer que l’endroit persiste à être ce qu’il devait être : Un mémorial anonyme.
    L’Ange Noir s’approcha des tombes jumelles d’un pas qui s’était toujours fait hésitant, ici. D’un clignement d’yeux, il pacifia l’armure qui s’était mise à grincer à leur arrivée.
    Puis le Nécromant s’arrêta quelques instants pour adresser ses respects aux cercueils orphelins reposant dans cette terre, les mains jointes, la pointe de ses doigts orientée vers les profondeurs appartenant à son Père. Et le silence n’eut pas le temps de fondre sur eux avant qu’il n’avoue :
    “-Il n’existe guère de farce plus cruelle - pour quelqu’un de ma lignée - que de ne pas même avoir un corps à enterrer.” Sans une once d’émotion dans la voix, le nécromant continua : “Je vous ai cherché. Longtemps. Bien après la fin de la guerre. J’ai remonté le peu de pistes que tu avais laissé derrière-toi, mais tu avoueras que tu as toujours su disparaître de la surface du monde lorsque tu le souhaitais.” L’indice d’un sourire se manifesta à la commissure de ses lèvres. “Lorsqu’il m’est devenu évident que ta disparition n’était dû ni à un abandon, ni à l’une de tes fantaisistes aventures loin de nous tous, j’ai…

    Il avait creusé à main nue les fossés. Le sol calcaire avait ouvert la pulpe de ses doigts et la douleur physique avait agi comme un pansement plus que bienvenue sur le supplice que cette condamnation à la solitude au milieu des primitifs éphémères lui infligeait. Le capitaine de la Garde Noire, seul témoin de la scène à cette époque, était resté bouche-bée face à cette scène surréaliste. Son seigneur, à moitié fou, fouissant dans la fange comme le dernier des serfs, tout semblant de calme envolé ; La chair de ses mains à vif, la face souillée de boue sanguinolente… Il n’avait pas tendu la main pour l’aider à s’extirper de son œuvre, une fois cette dernière terminée. Abasourdi, le chevalier s’était contenté d’observer son maître jeter deux cercueils vides dans la fosse leur étant destinée avant d’essuyer d’un revers de manche ce qui souillait ses traits d'albâtre.
    Le silence s’en était suivi. Le mortel caparaçonné, posté deux pas derrière l’Ange, avait laissé ce dernier se laisser aller à la morbide contemplation de ces deux tombes anonymes, pas encore recouvertes. Jusqu’à ce que la nuit tombe. Jusqu’à ce que les cieux se mettent à pleurer, eux aussi, et que la terre récemment retournée ne commence à glisser d’elle-même dans les fosses pour recouvrir ce que Malazach ne parvenait pas à abandonner.
    “-Monseigneur.” Avait simplement risqué le mortel.
    Et son seigneur s’était retourné.
    Surpris par l’assaut soudain, le bretteur n’avait pas eu le temps de dégainer son arme. Les griffes noires avaient expédié le heaume au loin, à l’impact, alors même que son possesseur s’écroulait. Avec empressement, en dérapant dans la boue comme un loup acculé, le fils de X’ora-th s’était jeté sur son sous-fifre pour lui écraser le visage à coup de pieds jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une bouillie de bris d’os et de cervelles.
    Et puis, sans attribuer le moindre regard au cadavre, Malazach s’était mis à hurler.

    “-J’ai fait creuser ces deux tombes.” Mentit-il en se détournant des antiquités désormais obsolètes pour planter son regard dans celui de son accompagnatrice ressuscitée. “Pour ne pas oublier. Peut-être aurais-je dû commencer par là, lorsque tu es revenue la première fois.


    ✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞

    -Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
    -Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
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