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Noble du Reike
Genryusai
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: B
Une douce conquête
Feat. Athenaïs
« Ah ! Bien aimée République ! Le Sekai ne peut que se prosterner devant Dangshuan pour t’avoir fondé ! Et Qrupp se tient devant sa pièce maîtresse ! L’établissement le plus prestigieux du monde ! L’université a l’enseignement le plus … magique ! »
Alors qu’il descendait du Carrosse des Pégases, le Porte Parole poussa un gloussement haut perché, en réaction à son propre jeu de mot, s’attirant quelques regards en coin parmi les étudiants. Evidemment, personne ne se risqua a faire de commentaires à ce prestigieux visiteur de l’université, en partie à cause de son imposant protecteur en armure complète, un grand bouclier harnaché dans son dos, qui descendait à la suite du magnifique Gobelin.
Bien qu’il soit encore tôt dans la mâtinée, le Pinacle d’argent grouillait d’activité : les élèves se rendant dans l’enceinte de l’université pour suivre leur cursus, les enfants de la Dame guettant les alentours pour assurer la sécurité des lieux, et le Représentant de la République, membre du conseil d’administration en charge d’accueillir Qrupp :
« Bienvenue à vous, Monsieur le Ministre. L’université MAGIC est ravie de vous accueillir ! J’espère que le voyage a été agréable ? »
« Ah ! Qrupp ne s’est jamais senti aussi léger qu’en empruntant votre Carrosse, mon cher ! Une expérience des plus plaisantes, et un clou du spectacle des plus majestueux ! »
Avec un hochement de tête, le Représentant invita le Porte Parole et son garde personnel à le suivre, et le groupe se dirigea vers le somptueux château, le « clou du spectacle » : une architecture grandiose, qui ne sacrifiait pour autant pas l’espace nécessite pour accueillir les 4900 apprenants, les professeurs et tout le personnel requis pour faire fonctionner cet état dans l’état. Une première pour Qrupp, qui n’avait jamais eu l’occasion ni une raison valable pour visiter ce prestigieux établissement pendant ses années d’ambassadeur. Aujourd’hui, cependant, sa nouvelle fonction requérait des visites officielles telles que celle-ci. Après tout, MAGIC était une entité indépendante de la République, et qui de mieux que le Premier représentant de la Nation Bleue pour effectuer cette tâche ?
Le programme du jour s’avérait chargé en entretiens avec le corps dirigeant et les professeurs, et Qrupp aurait même l’occasion d’assister à l’un des cours dispensés ici. Parmi toutes ces entrevues, l’une d’entre elle se démarquait des autres : un entretien avec une créative d’objets magiques, dans l’un des ateliers de l’université.
CENDRESAlors qu’il descendait du Carrosse des Pégases, le Porte Parole poussa un gloussement haut perché, en réaction à son propre jeu de mot, s’attirant quelques regards en coin parmi les étudiants. Evidemment, personne ne se risqua a faire de commentaires à ce prestigieux visiteur de l’université, en partie à cause de son imposant protecteur en armure complète, un grand bouclier harnaché dans son dos, qui descendait à la suite du magnifique Gobelin.
Bien qu’il soit encore tôt dans la mâtinée, le Pinacle d’argent grouillait d’activité : les élèves se rendant dans l’enceinte de l’université pour suivre leur cursus, les enfants de la Dame guettant les alentours pour assurer la sécurité des lieux, et le Représentant de la République, membre du conseil d’administration en charge d’accueillir Qrupp :
« Bienvenue à vous, Monsieur le Ministre. L’université MAGIC est ravie de vous accueillir ! J’espère que le voyage a été agréable ? »
« Ah ! Qrupp ne s’est jamais senti aussi léger qu’en empruntant votre Carrosse, mon cher ! Une expérience des plus plaisantes, et un clou du spectacle des plus majestueux ! »
Avec un hochement de tête, le Représentant invita le Porte Parole et son garde personnel à le suivre, et le groupe se dirigea vers le somptueux château, le « clou du spectacle » : une architecture grandiose, qui ne sacrifiait pour autant pas l’espace nécessite pour accueillir les 4900 apprenants, les professeurs et tout le personnel requis pour faire fonctionner cet état dans l’état. Une première pour Qrupp, qui n’avait jamais eu l’occasion ni une raison valable pour visiter ce prestigieux établissement pendant ses années d’ambassadeur. Aujourd’hui, cependant, sa nouvelle fonction requérait des visites officielles telles que celle-ci. Après tout, MAGIC était une entité indépendante de la République, et qui de mieux que le Premier représentant de la Nation Bleue pour effectuer cette tâche ?
Le programme du jour s’avérait chargé en entretiens avec le corps dirigeant et les professeurs, et Qrupp aurait même l’occasion d’assister à l’un des cours dispensés ici. Parmi toutes ces entrevues, l’une d’entre elle se démarquait des autres : un entretien avec une créative d’objets magiques, dans l’un des ateliers de l’université.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Une douce conquête
Feat. Qrupp le Truculent
Il n’était pas de meilleur petit déjeuner que celui composé de viennoiseries des boulangeries de l’université. Croissants, feuilletés, … les boulangers adossés à l’université s’étaient fait une spécialité de nourrir les ventres délicats des espoirs de la République avec un savoir-faire inégalé. S’il fallait se lever tôt, ce n’était pas pour profiter des meilleurs enseignements que la République pouvait procurer, mais plutôt parce que les viennoiseries de l’université étaient si réputées qu’elles s’arrachaient dès les premières lueurs de l’aube. Quiconque souhaitait passer une matinée avec autre chose que des biscuits secs ou du gruau se levait donc très tôt pour faire la queue le long des murailles ceignant l’université.
Les yeux de Théodora parcouraient avec gourmandise le plat rempli de chouquettes au sucre qui trônait dans l’atelier des sept sœurs. Alors qu’elle approchait sa main de l’une de ces délicieuses pâtisseries, elle sentit des mains expertes pincer ses hanches. Elle sursauta, émettant un « hiiip » surpris.
« Ma sœur … pour la dernière fois … Il est d’une sévère impolitesse de commencer avant que notre invité ne soit là. »
Théodora fit la moue et se redressa, toisant Athénaïs avec un air de chien battu, qui déclencha un simple haussement de sourcil chez sa sœur.
« Je ne faisais qu’attester visuellement de la qualité des produits qui accompagnerons cet entretien avec le Porte-Parole, ma chère sœur. »
L’ainée renifla et fit la grimace avant de prendre les joues de sa sœur entre ses mains.
« On. Ne. Touche. Pas. C’est exactement pour ça que Myrthelle est de garde à Justice aujourd’hui … »
Théodora leva les yeux au ciel et continua sa lecture tandis qu’Athénaïs finissait de préparer le thé qui allait servir à accueillir le Porte-Parole. Ce dernier, en tant que Ministre de la République, avait organisé sa tournée des popottes à l’université, comme le voulait la tradition. Et tout le monde, des premières années aux plus hautes sphères de l’académie, se devait de jouer son rôle et d’accueillir avec déférence cet officiel. Dans un univers de convenances qu’était la République, l’accueil d’une personnalité officielle était l’occasion de rappeler les principes de l’étiquette et de l’accueil, mais aussi de reproduire les vieux rituels de flagorneries et de léchage de bottes afin d’obtenir de nouveaux subsides pour ses recherches. Le plafond de l’amphithéâtre des études théoriques avait pu être réparé grâce à un magnifique cirage de pompes organisé par pas moins d’une dizaine d’enseignants auprès d’un Sénateur réformateur … Etrangement, le cirage de pompes avait coûté au final plus que le coût des réparations, mais tout le monde semblait qu’il s’agissait d’un excellent accord, d’autant que le Sénateur s’était engagé à faire réparer d’autres bâtiments de l’université.
Mais cette année, Athénaïs de Noirvitrail était dans le planning de visite de l’estimé Qrupp, Porte-Parole de la République. Dorylis de Rockraven avait dû glisser un mot au gobelin pour qu’il s’intéresse à la Façonneuse et Lieutenante de la Huitième Légion. Les récents accomplissements d’Athénaïs et de ses sœurs, tant sur le champ de bataille que dans la recherche, avait jeté un éclairage nouveau sur la famille Noirvitrail et sur les Reikois intégrés dans la République depuis des générations. Sa famille avait enfin résolu les problèmes de dettes qui paralysaient la famille depuis plusieurs années et désormais, les affaires étaient au beau fixe. Oh bien sûr … ça ne serait jamais assez pour ses parents, mais finalement, même Athénaïs pouvait sentir que la prospérité familiale avait fait descendre la pression sur ses épaules de plusieurs crans.
Elle pouvait souffler … et se concentrer sur d’autres projets.
Vêtue de sa robe bleue et or, la jeune femme vérifiait que tout son atelier était en ordre, sous le regard amusé de Théodora. Que le Porte-Parole lui-même demande à la voir et c’était toute son organisation qui était chamboulée. Tout avait été soigneusement replié, rangé, trié, afin de rendre présentable son espace de travail privé qu’elle affectionnait tant. Intérieurement, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de stress. Le Porte-Parole n’avait pas jugé bon lui transmettre un ordre du jour …
« Tu vas nous faire une attaque si tu continues à t’agiter comme ça. la taquina la clone au ruban d’argent. »
CENDRESLes yeux de Théodora parcouraient avec gourmandise le plat rempli de chouquettes au sucre qui trônait dans l’atelier des sept sœurs. Alors qu’elle approchait sa main de l’une de ces délicieuses pâtisseries, elle sentit des mains expertes pincer ses hanches. Elle sursauta, émettant un « hiiip » surpris.
« Ma sœur … pour la dernière fois … Il est d’une sévère impolitesse de commencer avant que notre invité ne soit là. »
Théodora fit la moue et se redressa, toisant Athénaïs avec un air de chien battu, qui déclencha un simple haussement de sourcil chez sa sœur.
« Je ne faisais qu’attester visuellement de la qualité des produits qui accompagnerons cet entretien avec le Porte-Parole, ma chère sœur. »
L’ainée renifla et fit la grimace avant de prendre les joues de sa sœur entre ses mains.
« On. Ne. Touche. Pas. C’est exactement pour ça que Myrthelle est de garde à Justice aujourd’hui … »
Théodora leva les yeux au ciel et continua sa lecture tandis qu’Athénaïs finissait de préparer le thé qui allait servir à accueillir le Porte-Parole. Ce dernier, en tant que Ministre de la République, avait organisé sa tournée des popottes à l’université, comme le voulait la tradition. Et tout le monde, des premières années aux plus hautes sphères de l’académie, se devait de jouer son rôle et d’accueillir avec déférence cet officiel. Dans un univers de convenances qu’était la République, l’accueil d’une personnalité officielle était l’occasion de rappeler les principes de l’étiquette et de l’accueil, mais aussi de reproduire les vieux rituels de flagorneries et de léchage de bottes afin d’obtenir de nouveaux subsides pour ses recherches. Le plafond de l’amphithéâtre des études théoriques avait pu être réparé grâce à un magnifique cirage de pompes organisé par pas moins d’une dizaine d’enseignants auprès d’un Sénateur réformateur … Etrangement, le cirage de pompes avait coûté au final plus que le coût des réparations, mais tout le monde semblait qu’il s’agissait d’un excellent accord, d’autant que le Sénateur s’était engagé à faire réparer d’autres bâtiments de l’université.
Mais cette année, Athénaïs de Noirvitrail était dans le planning de visite de l’estimé Qrupp, Porte-Parole de la République. Dorylis de Rockraven avait dû glisser un mot au gobelin pour qu’il s’intéresse à la Façonneuse et Lieutenante de la Huitième Légion. Les récents accomplissements d’Athénaïs et de ses sœurs, tant sur le champ de bataille que dans la recherche, avait jeté un éclairage nouveau sur la famille Noirvitrail et sur les Reikois intégrés dans la République depuis des générations. Sa famille avait enfin résolu les problèmes de dettes qui paralysaient la famille depuis plusieurs années et désormais, les affaires étaient au beau fixe. Oh bien sûr … ça ne serait jamais assez pour ses parents, mais finalement, même Athénaïs pouvait sentir que la prospérité familiale avait fait descendre la pression sur ses épaules de plusieurs crans.
Elle pouvait souffler … et se concentrer sur d’autres projets.
Vêtue de sa robe bleue et or, la jeune femme vérifiait que tout son atelier était en ordre, sous le regard amusé de Théodora. Que le Porte-Parole lui-même demande à la voir et c’était toute son organisation qui était chamboulée. Tout avait été soigneusement replié, rangé, trié, afin de rendre présentable son espace de travail privé qu’elle affectionnait tant. Intérieurement, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de stress. Le Porte-Parole n’avait pas jugé bon lui transmettre un ordre du jour …
« Tu vas nous faire une attaque si tu continues à t’agiter comme ça. la taquina la clone au ruban d’argent. »
Noble du Reike
Genryusai
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Une douce conquête
Feat. Athenaïs
« […] et comme vous pouvez le constater, le gonflement de l’intestin grêle est typique d’une infection de Poux de Dangshuan. Maintenant, je vous demande de faire attention à ce qu’il se passe si nous effectuons une incision sur la paroi. Scalpel, s’il vous plait ! »
Tous les élèves présents dans la salle étaient groupés autour de la table d’opération, regardant leur professeur manipuler et triturer les entrailles d’un corps sans vie tout en donnant son cours. A l’écart du groupe, le Porte-Parole, son protecteur et leur guide assistaient à l’autopsie. Le magnifique Gobelin tenait fermement un mouchoir parfumé dans sa main, plaquée sur son nez délicat, et si le vert n’avait pas été sa couleur naturelle, l’on aurait pu jurer que le Ministre allait être malade rien qu’à la vue des entrailles que le professeur manipulait. Ah ! Qui était donc le butor qui avait eu la brillante idée d’inclure un cours d’épidémiologie dans l’emploi du temps de Qrupp ?!
D’un geste de la main, le Ministre signifia qu’il était de temps de passer à la suite du programme, suite à quoi le représentant de la République au sein de MAGIC les emmena hors de la salle de classe. Une fois dans le couloir, l’éminent Gobelin s’autorisa un discret soupir de soulagement, après s’être assuré que leur guide lui tournait bien le dos, avant de lancer une réplique à la cantonade, comme si de rien n’était :
« Un cursus des plus édifiants ! Qrupp est rassuré de voir que l’université MAGIC ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de donner des cours de qualité ! »
Une simple formule de politesse, car l’étude des maladies n’intéressait pas le moins du monde le Porte-Parole du gouvernement. Visiter les ateliers d’une façonneuse d’objets magiques, en revanche, voilà quelque chose qui méritait son attention ! Des créations uniques, que l’on ne pouvait trouver qu’en République ! Un état de fait qui ouvrait de nombreuses possibilités dans l’esprit du premier représentant de la nation de Dangshuan à l’étranger … Le trio finit par arriver devant la porte de l’atelier. Le guide toqua et, après en avoir reçu la permission, ouvrit la porte pour laisser passer la magnifique Gobelin et son garde du corps, qui pénétrèrent dans la pièce.
Une multitude d’outils … des bricoles et autres prototypes éparpillées sur des plans de travail … des schémas sur les murs … et un petit déjeuner des plus appétissants ! Cette entrevue commençait bien ! Le sourire aux lèvres, Qrupp se dirigea vers la maîtresse des lieux pour la saluer :
« Ah ! Lieutenant de Noirvitrail ! Quel privilège d’enfin pouvoir vous rencontrer ! Porte-Parole Qrupp, pour vous servir ! »
Ponctuant ses salutations par un baise-main sonore, le Ministre parcourut du regard l’atelier de la façonneuse, tout en poussant un soupir très théâtral :
« C’est donc ici que la technologie et la magie s’entremêlent pour nous propulser vers l’avenir ! Ha ! Comme Qrupp vous envie, Lieutenant ! Votre position doit être riche en découvertes fascinantes ! Et est-ce l’une de vos fameuses « sœurs » ? Ah ! Les merveilles de la magie ! Enchantée, ma chère ! »
Le Porte-Parole s’était dirigé vers le clone de la façonneuse, celle qui portant un ruban d’argent, pour effectuer un baise-main tout aussi sonore que le premier. Le Bouclier-Enclume, lui, n’avait pas dit un mot, et se tenait immobile, à quelques pas de son employeur, prêt à intervenir en cas de pépin.
Tous les élèves présents dans la salle étaient groupés autour de la table d’opération, regardant leur professeur manipuler et triturer les entrailles d’un corps sans vie tout en donnant son cours. A l’écart du groupe, le Porte-Parole, son protecteur et leur guide assistaient à l’autopsie. Le magnifique Gobelin tenait fermement un mouchoir parfumé dans sa main, plaquée sur son nez délicat, et si le vert n’avait pas été sa couleur naturelle, l’on aurait pu jurer que le Ministre allait être malade rien qu’à la vue des entrailles que le professeur manipulait. Ah ! Qui était donc le butor qui avait eu la brillante idée d’inclure un cours d’épidémiologie dans l’emploi du temps de Qrupp ?!
D’un geste de la main, le Ministre signifia qu’il était de temps de passer à la suite du programme, suite à quoi le représentant de la République au sein de MAGIC les emmena hors de la salle de classe. Une fois dans le couloir, l’éminent Gobelin s’autorisa un discret soupir de soulagement, après s’être assuré que leur guide lui tournait bien le dos, avant de lancer une réplique à la cantonade, comme si de rien n’était :
« Un cursus des plus édifiants ! Qrupp est rassuré de voir que l’université MAGIC ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de donner des cours de qualité ! »
Une simple formule de politesse, car l’étude des maladies n’intéressait pas le moins du monde le Porte-Parole du gouvernement. Visiter les ateliers d’une façonneuse d’objets magiques, en revanche, voilà quelque chose qui méritait son attention ! Des créations uniques, que l’on ne pouvait trouver qu’en République ! Un état de fait qui ouvrait de nombreuses possibilités dans l’esprit du premier représentant de la nation de Dangshuan à l’étranger … Le trio finit par arriver devant la porte de l’atelier. Le guide toqua et, après en avoir reçu la permission, ouvrit la porte pour laisser passer la magnifique Gobelin et son garde du corps, qui pénétrèrent dans la pièce.
Une multitude d’outils … des bricoles et autres prototypes éparpillées sur des plans de travail … des schémas sur les murs … et un petit déjeuner des plus appétissants ! Cette entrevue commençait bien ! Le sourire aux lèvres, Qrupp se dirigea vers la maîtresse des lieux pour la saluer :
« Ah ! Lieutenant de Noirvitrail ! Quel privilège d’enfin pouvoir vous rencontrer ! Porte-Parole Qrupp, pour vous servir ! »
Ponctuant ses salutations par un baise-main sonore, le Ministre parcourut du regard l’atelier de la façonneuse, tout en poussant un soupir très théâtral :
« C’est donc ici que la technologie et la magie s’entremêlent pour nous propulser vers l’avenir ! Ha ! Comme Qrupp vous envie, Lieutenant ! Votre position doit être riche en découvertes fascinantes ! Et est-ce l’une de vos fameuses « sœurs » ? Ah ! Les merveilles de la magie ! Enchantée, ma chère ! »
Le Porte-Parole s’était dirigé vers le clone de la façonneuse, celle qui portant un ruban d’argent, pour effectuer un baise-main tout aussi sonore que le premier. Le Bouclier-Enclume, lui, n’avait pas dit un mot, et se tenait immobile, à quelques pas de son employeur, prêt à intervenir en cas de pépin.
CENDRES
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Une douce conquête
Feat. Qrupp le Truculent
Les demoiselle de Noirvitrail ne se firent pas prier pour accueillir le porte-parole selon les usages en vigueur dans les hautes sphères de la République. Comme une seule femme, elles firent une élégante révérence après que celui-ci les ai abreuvé d’un baise-main des plus sonore, mais pas dénué de prestance.
« Porte-Parole Krupp … »
« C’est un plaisir de vous recevoir termina Théodora sur la lancée de sa soeur. Je suis effectivement l’une de ces fameuses sœurs, mais vous pouvez m’appeler Théodora. Bien que mes sœurs répugnent à l’avouer, je suis la meilleure des six. »dit-elle avec un sourire éclatant.
Les jeunes femmes ne lancèrent qu’un regard furtif au garde du corps de l’estimé Qrupp, tant il se fondait dans le paysage. Tous les élus de la République possédait un garde du corps dont la principale qualité était sa discrétion, jusqu’au moment de la castagne. Ces armoires à glace étaient d’une efficacité rare pour disparaître des regards et pour réapparaître au moment opportun pour protéger leur mécène fortuné.
Les demoiselles invitèrent l’officiel à les rejoindre dans les fauteuils apprêtés pour l’occasion, moelleux à souhait, qui entouraient une petite table basse en bois verni que les sœurs avaient récupéré des antiquités familiales à Justice. Elle était bien mieux à Liberty que dans les débarras familiaux des Noirvitrail, comme beaucoup d’autres choses.
Le thé fut promptement servi par Athénaïs elle-même, dans des tasses de porcelaine aux finitions soignées. Une délicate odeur de thé rouge commença à embaumer l’air de l’atelier, tandis que le plat de chouquettes trônait fièrement au milieu de la table, prêt à remplir l’estomac de quiconque se jetterait dessus. Au vu des regards avides de Théodora, celle-ci était prête à craquer, mais les bonnes manières et la retenue naturelle des Noirvitrail l’enjoignaient à respecter le protocole et à laisser le Porte-Parole se servir en premier.
« Estimé Porte-Parole, n’hésitez pas à prendre quelques chouquettes. Ce sont les meilleures de ce côté-ci de la capitale. C’est effectivement ici que nous fabriquons les objets magiques qui améliorent le quotidien de nos citoyens, bien que la plupart de mes attributions concernent surtout le commandement de la Huitième Légion depuis ces derniers mois. »
Les demoiselles échangèrent un regard complice avant d’entrer dans le cœur du sujet.
« La direction de l’université n’a pas cru bon nous informer de la raison de votre venue dans notre atelier. Nous supposons que vous ne souhaitez pas que le contenu de la conversation que nous allons tenir soit ... public. »
Théodora déplaça sa main vers une petite pyramide de métal gravée au centre de la pièce. Sitôt tapotée du bout du doigt sur son sommet, une douce lumière en émergea et se diffusa dans la pièce, protégeant la pièce contre les oreilles indiscrètes.
« Nous pouvons parler sans crainte d’être entendus. »
CENDRES« Porte-Parole Krupp … »
« C’est un plaisir de vous recevoir termina Théodora sur la lancée de sa soeur. Je suis effectivement l’une de ces fameuses sœurs, mais vous pouvez m’appeler Théodora. Bien que mes sœurs répugnent à l’avouer, je suis la meilleure des six. »dit-elle avec un sourire éclatant.
Les jeunes femmes ne lancèrent qu’un regard furtif au garde du corps de l’estimé Qrupp, tant il se fondait dans le paysage. Tous les élus de la République possédait un garde du corps dont la principale qualité était sa discrétion, jusqu’au moment de la castagne. Ces armoires à glace étaient d’une efficacité rare pour disparaître des regards et pour réapparaître au moment opportun pour protéger leur mécène fortuné.
Les demoiselles invitèrent l’officiel à les rejoindre dans les fauteuils apprêtés pour l’occasion, moelleux à souhait, qui entouraient une petite table basse en bois verni que les sœurs avaient récupéré des antiquités familiales à Justice. Elle était bien mieux à Liberty que dans les débarras familiaux des Noirvitrail, comme beaucoup d’autres choses.
Le thé fut promptement servi par Athénaïs elle-même, dans des tasses de porcelaine aux finitions soignées. Une délicate odeur de thé rouge commença à embaumer l’air de l’atelier, tandis que le plat de chouquettes trônait fièrement au milieu de la table, prêt à remplir l’estomac de quiconque se jetterait dessus. Au vu des regards avides de Théodora, celle-ci était prête à craquer, mais les bonnes manières et la retenue naturelle des Noirvitrail l’enjoignaient à respecter le protocole et à laisser le Porte-Parole se servir en premier.
« Estimé Porte-Parole, n’hésitez pas à prendre quelques chouquettes. Ce sont les meilleures de ce côté-ci de la capitale. C’est effectivement ici que nous fabriquons les objets magiques qui améliorent le quotidien de nos citoyens, bien que la plupart de mes attributions concernent surtout le commandement de la Huitième Légion depuis ces derniers mois. »
Les demoiselles échangèrent un regard complice avant d’entrer dans le cœur du sujet.
« La direction de l’université n’a pas cru bon nous informer de la raison de votre venue dans notre atelier. Nous supposons que vous ne souhaitez pas que le contenu de la conversation que nous allons tenir soit ... public. »
Théodora déplaça sa main vers une petite pyramide de métal gravée au centre de la pièce. Sitôt tapotée du bout du doigt sur son sommet, une douce lumière en émergea et se diffusa dans la pièce, protégeant la pièce contre les oreilles indiscrètes.
« Nous pouvons parler sans crainte d’être entendus. »
Noble du Reike
Genryusai
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Feat. Athenaïs
Qrupp regardait avec admiration le petit engin en forme de pyramide. Avoir des échos au sujets de ces objets était une chose, mais rien ne valait une démonstration en personne ! Un champ lumineux qui empêchait quiconque à l’extérieur de les entendre ! Dans un nid de vipère telle que la République, une invention de ce type ferait sans aucun doute fureur ! Le ministre adressa un hochement de tête approbateur à la façonneuse, avant de porter son attention sur l’endroit où ils s’étaient installés.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les interlocutrices du Porte-Parole savaient recevoir ! Le fauteuil sur lequel il avait pris place était moelleux à souhait, les coussins s’affaissant doucement pour épouser à la perfection la silhouette du magnifique Gobelin ! Le thé embaumait l’air d’une douce senteur, très reposante et beaucoup plus agréable que la puanteur qui régnait dans la salle de classe un peu plus tôt ! Et ces chouquettes … le Ministre se servit volontiers, et la première pâtisserie fut engloutie en deux temps trois mouvements !
« AH ! Les boulangeries de l’université méritent amplement leur réputation ! Des œuvres d’art pour le palais ! Qrupp est presque tenté de laisser de côté ses fonctions au gouvernement pour commencer un cursus au sein de cette prestigieuse académie, rien que pour profiter de ces somptueuses chouquettes ! Ah ! Un vrai Voyage culinaire ! »
Le premier représentant de la République poussa un glapissement haut perché en réponse à son propre jeu de mot. Rien de tel qu’un peu d’humour sophistiqué pour détendre l’atmosphère ! Une fois remis de sa blague, le Porte-Parole se pencha en avant. L’heure était venue d’entrer dans le vif du sujet !
« Lieutenant de Noirvitrail, votre accueil est des plus exquis, dignes des maisons les plus nobles de notre grande nation ! Vos talents de façonneuse ne font aucun doute, Qrupp en est convaincu rien qu’en regardant cet objet ! Vous êtes tout sauf banale ! Et pourtant, vous voilà à la tête d’une Légion de notre GAR … Qrupp espère que vous lui pardonnerez son audace, mais il ne peut s’empêcher de se poser la question : Pourquoi l’armée ? De mémoire, vos merveilleuses créations ne font pas partie de l’équipement standard d’un soldat républicain »
Le magnifique Gobelin avait sorti son binocle ouvragé, et le tenait devant ses yeux plissés, rivés sur la jeune femme. Le Bouclier-Enclume, quant à lui, n’avait toujours pas bougé d’un pouce. Il se fichait éperdument du sujet de cette entrevue, et encore plus de la babiole qui avait produit de la lumière. La pile de chouquette, en revanche, captait son attention depuis le début de l’entretien.
CENDRESLe moins qu’on puisse dire, c’est que les interlocutrices du Porte-Parole savaient recevoir ! Le fauteuil sur lequel il avait pris place était moelleux à souhait, les coussins s’affaissant doucement pour épouser à la perfection la silhouette du magnifique Gobelin ! Le thé embaumait l’air d’une douce senteur, très reposante et beaucoup plus agréable que la puanteur qui régnait dans la salle de classe un peu plus tôt ! Et ces chouquettes … le Ministre se servit volontiers, et la première pâtisserie fut engloutie en deux temps trois mouvements !
« AH ! Les boulangeries de l’université méritent amplement leur réputation ! Des œuvres d’art pour le palais ! Qrupp est presque tenté de laisser de côté ses fonctions au gouvernement pour commencer un cursus au sein de cette prestigieuse académie, rien que pour profiter de ces somptueuses chouquettes ! Ah ! Un vrai Voyage culinaire ! »
Le premier représentant de la République poussa un glapissement haut perché en réponse à son propre jeu de mot. Rien de tel qu’un peu d’humour sophistiqué pour détendre l’atmosphère ! Une fois remis de sa blague, le Porte-Parole se pencha en avant. L’heure était venue d’entrer dans le vif du sujet !
« Lieutenant de Noirvitrail, votre accueil est des plus exquis, dignes des maisons les plus nobles de notre grande nation ! Vos talents de façonneuse ne font aucun doute, Qrupp en est convaincu rien qu’en regardant cet objet ! Vous êtes tout sauf banale ! Et pourtant, vous voilà à la tête d’une Légion de notre GAR … Qrupp espère que vous lui pardonnerez son audace, mais il ne peut s’empêcher de se poser la question : Pourquoi l’armée ? De mémoire, vos merveilleuses créations ne font pas partie de l’équipement standard d’un soldat républicain »
Le magnifique Gobelin avait sorti son binocle ouvragé, et le tenait devant ses yeux plissés, rivés sur la jeune femme. Le Bouclier-Enclume, quant à lui, n’avait toujours pas bougé d’un pouce. Il se fichait éperdument du sujet de cette entrevue, et encore plus de la babiole qui avait produit de la lumière. La pile de chouquette, en revanche, captait son attention depuis le début de l’entretien.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Une douce conquête
Feat. Qrupp le Truculent
Les deux sœurs échangèrent à nouveau les politesses d’usage avec le Porte-Parole. La République avait toujours été une nation friande des salamalecs et des grandes envolées lyriques. Cela faisait partie du décorum. Plus les gens s’élevaient dans la hiérarchie sociale de la République et plus les formules d’usages, titres et autres convenances s’empilaient et parasitaient le langage. Les Reikois n’hésitaient d’ailleurs pas à dire que pour chaque mot, un Républicain en prononçait trois. Le Porte-Parole, lui, en prononçait quatre.
Les sœurs n’étaient pas femmes à s’en émouvoir. Comme exprimé plus haut, cela faisait partie de la culture républicaine et de ses convenances. Il aurait été indélicat de ne pas se plier à l’exercice ou de le faire remarquer à son interlocuteur.
« Porte-Parole Qrupp, vos paroles nous honorent. Nous ne sommes pourtant que les humbles servantes de la République et celle-ci a trouvé un intérêt à nos dons. Vous n’êtes pas sans savoir que le corps des Façonneurs appartient en premier lieu à la Grande Armée Républicaine depuis sa fondation. Si depuis ces derniers siècles, les productions des Façonneurs se sont diversifiées au point de déborder sur la sphère civile, l’activité de création d’objets magiques est avant tout soumise à une assermentation auprès de la Grande Armée Républicaine. Chaque Façonneur est enregistré et ses activités surveillées de manière à ce que l’un de nos confrères ne vende pas nos secrets à nos voisins. »
Sa sœur ajouta :
« C’est l’ambition familiale qui nous a amené à rejoindre la Grande Armée Républicaine et le corps des Façonneurs militaires plutôt que sa branche civile. Comme Athénaïs vous l’a expliqué, nous servons la République, mais nous sommes aussi liées par nos contingences familiales. La maison de Noirvitrail porte un soin tout particulier à ce que ses enfants soient placés à des postes prestigieux. Voyez nous comme … un investissement sur le long terme. »
Athénaïs se pinça les lèvres. Il était vrai que les de Noirvitrail veillaient avant tout à ce que leurs intérêts soient sécurisés par le fait de placer leurs enfants à des postes prestigieux. La famille avait enfin réussi à sortir de la gabegie financière durant la guerre et Athénaïs avait été l’une des clefs de cette renaissance familiale, quand bien même elle n’était pas la préférée de Père et de Mère. De toute façon … rien ne serait jamais assez pour eux. Les décennies passées dans la misère, à chercher des moyens de renflouer les caisses familiales, avaient laissé chez les parents d’Athénaïs une manière de penser résolument pragmatique : leurs enfants étaient faits pour renforcer le prestige familial. L’amour était un bonus … et bien que la jeune femme n’ai jamais été maltraitée ou brimée, elle avait vécu dans un univers qui favorisait largement l’émulation et l’esprit de compétition, non pas pour ses besoins propres, mais pour ceux de l’entité familiale.
« Ceci étant clarifié, je suppose que vous n’êtes pas ici pour discuter de nos choix de vie. Qu’avez-vous en tête, Porte-Parole ? » dit Athénaïs avec un sourire poli.
CENDRESLes sœurs n’étaient pas femmes à s’en émouvoir. Comme exprimé plus haut, cela faisait partie de la culture républicaine et de ses convenances. Il aurait été indélicat de ne pas se plier à l’exercice ou de le faire remarquer à son interlocuteur.
« Porte-Parole Qrupp, vos paroles nous honorent. Nous ne sommes pourtant que les humbles servantes de la République et celle-ci a trouvé un intérêt à nos dons. Vous n’êtes pas sans savoir que le corps des Façonneurs appartient en premier lieu à la Grande Armée Républicaine depuis sa fondation. Si depuis ces derniers siècles, les productions des Façonneurs se sont diversifiées au point de déborder sur la sphère civile, l’activité de création d’objets magiques est avant tout soumise à une assermentation auprès de la Grande Armée Républicaine. Chaque Façonneur est enregistré et ses activités surveillées de manière à ce que l’un de nos confrères ne vende pas nos secrets à nos voisins. »
Sa sœur ajouta :
« C’est l’ambition familiale qui nous a amené à rejoindre la Grande Armée Républicaine et le corps des Façonneurs militaires plutôt que sa branche civile. Comme Athénaïs vous l’a expliqué, nous servons la République, mais nous sommes aussi liées par nos contingences familiales. La maison de Noirvitrail porte un soin tout particulier à ce que ses enfants soient placés à des postes prestigieux. Voyez nous comme … un investissement sur le long terme. »
Athénaïs se pinça les lèvres. Il était vrai que les de Noirvitrail veillaient avant tout à ce que leurs intérêts soient sécurisés par le fait de placer leurs enfants à des postes prestigieux. La famille avait enfin réussi à sortir de la gabegie financière durant la guerre et Athénaïs avait été l’une des clefs de cette renaissance familiale, quand bien même elle n’était pas la préférée de Père et de Mère. De toute façon … rien ne serait jamais assez pour eux. Les décennies passées dans la misère, à chercher des moyens de renflouer les caisses familiales, avaient laissé chez les parents d’Athénaïs une manière de penser résolument pragmatique : leurs enfants étaient faits pour renforcer le prestige familial. L’amour était un bonus … et bien que la jeune femme n’ai jamais été maltraitée ou brimée, elle avait vécu dans un univers qui favorisait largement l’émulation et l’esprit de compétition, non pas pour ses besoins propres, mais pour ceux de l’entité familiale.
« Ceci étant clarifié, je suppose que vous n’êtes pas ici pour discuter de nos choix de vie. Qu’avez-vous en tête, Porte-Parole ? » dit Athénaïs avec un sourire poli.
Noble du Reike
Genryusai
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La Façonneuse et son clone n’étaient pas avares en informations, même si la majorité d’entre elles n’avaient aucun intérêt pour le Porte-Parole. Peu lui importait les ambitions d’une quelconque famille de nobles, et la politique intérieure de la République n’était, de toute façon, pas son affaire. Son magnifique visage affichant un intérêt feint pour l’histoire larmoyante des deux « sœurs », le Ministre de la Diplomatie écouta jusqu’au bout avant de rebondir sur le seul point qui l’intéressait vraiment :
« Ah ! Une histoire que tout dramaturge digne de ce nom s’empresserait de s’approprier, pour l’immortaliser sur les planches des plus grandes scènes du Sekai ! Qrupp en voit déjà le titre : Le prodige de Noirvitrail ! A vous le faste et la gloire, depuis Liberty jusqu’aux frontières de l’Empire ! En parlant de voisins, comme vous dites, avez-vous déjà eu la chance de visiter la belle Kyouji ? »
Le magnifique Gobelin marqua une pause pour effectuer un jeté de bras théâtral sur le côté, sa main tenant une chouquette à demi entamée. La pâtisserie lui glissa des doigts, décrivant une courbe parfaite dans les airs, jusqu’à atterrir sur la visière rabattue du Bouclier-Enclume, qui resta immobile. Sans se préoccuper de son garde du corps, le Porte-Parole continua sur sa lancée :
« Ah ! Qrupp pourrait vous chanter les louanges de cette ville, non, de ce joyau frontalier des heures durant ! Les promenades dans les rues illuminées, la vue des jardins suspendus ! Un régal pour les yeux ! Et que dire de son peuple ! Ah ! Lieutenant de Noirvitrail, d’une ouverture d’esprit ! Qrupp se demande presque si Kyouji appartient bien au Reike ! »
Un nouveau gloussement haut perché, ponctuant l’envolée lyrique du Premier Représentant, et pourtant celui-ci ne donnait pas l’impression de s’être perdu dans un discours sans queue ni tête, au vu de sa posture : penché en avant, ses yeux scrutant les deux républicaines. Si l’on s’arrêtait uniquement aux apparences, pour le moins sublimes, que renvoyait Qrupp, on pouvait aisément passer à côté de l’essentiel : Un esprit aiguisé, rompu à l’art de la diplomatie et de la négociation avec les puissances étrangères. Un membre du gouvernement dont les déplacements ne se faisaient pas sans raison, et dont la présence dans cet atelier avait un objectif précis :
« A votre avis, Façonneuse, comment la République pourrait-elle en profiter ? »
« Ah ! Une histoire que tout dramaturge digne de ce nom s’empresserait de s’approprier, pour l’immortaliser sur les planches des plus grandes scènes du Sekai ! Qrupp en voit déjà le titre : Le prodige de Noirvitrail ! A vous le faste et la gloire, depuis Liberty jusqu’aux frontières de l’Empire ! En parlant de voisins, comme vous dites, avez-vous déjà eu la chance de visiter la belle Kyouji ? »
Le magnifique Gobelin marqua une pause pour effectuer un jeté de bras théâtral sur le côté, sa main tenant une chouquette à demi entamée. La pâtisserie lui glissa des doigts, décrivant une courbe parfaite dans les airs, jusqu’à atterrir sur la visière rabattue du Bouclier-Enclume, qui resta immobile. Sans se préoccuper de son garde du corps, le Porte-Parole continua sur sa lancée :
« Ah ! Qrupp pourrait vous chanter les louanges de cette ville, non, de ce joyau frontalier des heures durant ! Les promenades dans les rues illuminées, la vue des jardins suspendus ! Un régal pour les yeux ! Et que dire de son peuple ! Ah ! Lieutenant de Noirvitrail, d’une ouverture d’esprit ! Qrupp se demande presque si Kyouji appartient bien au Reike ! »
Un nouveau gloussement haut perché, ponctuant l’envolée lyrique du Premier Représentant, et pourtant celui-ci ne donnait pas l’impression de s’être perdu dans un discours sans queue ni tête, au vu de sa posture : penché en avant, ses yeux scrutant les deux républicaines. Si l’on s’arrêtait uniquement aux apparences, pour le moins sublimes, que renvoyait Qrupp, on pouvait aisément passer à côté de l’essentiel : Un esprit aiguisé, rompu à l’art de la diplomatie et de la négociation avec les puissances étrangères. Un membre du gouvernement dont les déplacements ne se faisaient pas sans raison, et dont la présence dans cet atelier avait un objectif précis :
« A votre avis, Façonneuse, comment la République pourrait-elle en profiter ? »
CENDRES
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Athénaïs de Noirvitrail
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Les deux sœurs se regardèrent d’un air entendu …
« Vous vouliez sûrement dire : comment vous pourriez en profiter ? Porte-Parole Qrupp … » répondit l’originale dans un sourire las.
Il n’était pas le premier. Il ne serait pas le dernier.
Ils tournaient toujours autour de l’atelier, tels des vautours affamés, cherchant à asseoir leur pouvoir au travers des réalisations des autres. A chaque saison, leurs habits changeaient, mais leur odeur de charognard les suivait toujours.
Kyouji était connue pour attirer les convoitises et le Porte-Parole, par sa voix mielleuse, n’était que les habits neufs d’un archétype qui chaque année se pressait à la porte des notables de la République pour leur faire convoiter les merveilles de la cité marchande. Et comme à chaque fois, la cité marchande prenait, puis se refusait, laissant les ambitions des impétrants à nu dans le désert. Tous ceux qui avaient voulu mettre au pas Kyouji, par la force ou l’influence, avaient fini par être pris dans ses filets. La cité, comme tant d’autres avant eux, avait recraché leurs carcasses desséchées dans les sables, où d’autres vautours étaient venus se repaître. Les os blanchis des ambitieux auraient dû servir d’avertissement … Mais c’était mal connaître la convoitise humaine.
Athénaïs et Théodora n’étaient pas sottes au point de croire que le Porte-Parole envisageait de s’emparer de Kyouji par la force. Ça aurait été une insulte à l’intelligence du gobelin. Mais il aurait été tout aussi délicat de la surestimer. Additionner deux et deux étant la spécialité des soeurs de Noirvitrail, Athénaïs et Théodora, par télépathie, arrivèrent bien vite à la conclusion que le Porte-Parole souhaitait briser une des règles les plus importantes de la République : les restrictions liées au commerce d’objets magiques.
Oh bien sûr, le commerce d’objets magiques s’était toujours fait entre la République et le Reike, car il était impossible de tout réglementer, mais l’activité des Façonneurs civils et militaires était surveillée par les hautes instances républicaines. La production d’objets magiques et leur vente était encadrée de telle sorte à ce que les objets dotés d’applications militaires ou pouvant donner un avantage substantiel à la République ne finissent pas dans le giron des barbares. L’activité d’Athénaïs, destinée aux applications militaires principalement, était soumise aussi à une surveillance constante. L’une des soeurs, Augusta, était devenue experte dans l’art de remplir la paperasse administrative.
Le Porte-Parole essayait sûrement d’attirer Kyouji dans le giron républicain en promouvant la vente d’objets magiques dans le secteur. Une idée dangereuse … Le Reike étant de nature à s’accaparer sans jamais renvoyer la pareille.
Mais tout ceci ne restait que supposition en l’état actuel des choses et les demoiselles savaient qu’il fallait jouer finement pour parvenir à tirer les vers du nez du gobelin.
« Tant de louanges pour Kyouji. C’est à se demander si vous n’en êtes pas son Porte-Parole, estimé Qrupp ! ironisa gentiment Théodora. »
- D’autant que la République profite déjà de tout ce que Kyouji a à nous offrir. Que pourrait-elle nous apporter de plus que ce que nous tirons déjà d’elle ? ajouta Athénaïs d’un ton doux.
CENDRES« Vous vouliez sûrement dire : comment vous pourriez en profiter ? Porte-Parole Qrupp … » répondit l’originale dans un sourire las.
Il n’était pas le premier. Il ne serait pas le dernier.
Ils tournaient toujours autour de l’atelier, tels des vautours affamés, cherchant à asseoir leur pouvoir au travers des réalisations des autres. A chaque saison, leurs habits changeaient, mais leur odeur de charognard les suivait toujours.
Kyouji était connue pour attirer les convoitises et le Porte-Parole, par sa voix mielleuse, n’était que les habits neufs d’un archétype qui chaque année se pressait à la porte des notables de la République pour leur faire convoiter les merveilles de la cité marchande. Et comme à chaque fois, la cité marchande prenait, puis se refusait, laissant les ambitions des impétrants à nu dans le désert. Tous ceux qui avaient voulu mettre au pas Kyouji, par la force ou l’influence, avaient fini par être pris dans ses filets. La cité, comme tant d’autres avant eux, avait recraché leurs carcasses desséchées dans les sables, où d’autres vautours étaient venus se repaître. Les os blanchis des ambitieux auraient dû servir d’avertissement … Mais c’était mal connaître la convoitise humaine.
Athénaïs et Théodora n’étaient pas sottes au point de croire que le Porte-Parole envisageait de s’emparer de Kyouji par la force. Ça aurait été une insulte à l’intelligence du gobelin. Mais il aurait été tout aussi délicat de la surestimer. Additionner deux et deux étant la spécialité des soeurs de Noirvitrail, Athénaïs et Théodora, par télépathie, arrivèrent bien vite à la conclusion que le Porte-Parole souhaitait briser une des règles les plus importantes de la République : les restrictions liées au commerce d’objets magiques.
Oh bien sûr, le commerce d’objets magiques s’était toujours fait entre la République et le Reike, car il était impossible de tout réglementer, mais l’activité des Façonneurs civils et militaires était surveillée par les hautes instances républicaines. La production d’objets magiques et leur vente était encadrée de telle sorte à ce que les objets dotés d’applications militaires ou pouvant donner un avantage substantiel à la République ne finissent pas dans le giron des barbares. L’activité d’Athénaïs, destinée aux applications militaires principalement, était soumise aussi à une surveillance constante. L’une des soeurs, Augusta, était devenue experte dans l’art de remplir la paperasse administrative.
Le Porte-Parole essayait sûrement d’attirer Kyouji dans le giron républicain en promouvant la vente d’objets magiques dans le secteur. Une idée dangereuse … Le Reike étant de nature à s’accaparer sans jamais renvoyer la pareille.
Mais tout ceci ne restait que supposition en l’état actuel des choses et les demoiselles savaient qu’il fallait jouer finement pour parvenir à tirer les vers du nez du gobelin.
« Tant de louanges pour Kyouji. C’est à se demander si vous n’en êtes pas son Porte-Parole, estimé Qrupp ! ironisa gentiment Théodora. »
- D’autant que la République profite déjà de tout ce que Kyouji a à nous offrir. Que pourrait-elle nous apporter de plus que ce que nous tirons déjà d’elle ? ajouta Athénaïs d’un ton doux.
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Le Bouclier-Enclume tourna vivement la tête en direction de la façonneuse et de sa « sœur », qui venaient manifestement de s’oublier en la présence du Ministre de la Diplomatie, attendant un geste de la part de son employeur pour corriger les deux gourgandines à coup de bouclier. Le magnifique Gobelin resta cependant immobile, aussi son garde du corps ne bougea pas. Le Premier Représentant, quant à lui, prit tout son temps pour admirer la chouquette qu’il tenait dans la main, laissant un long silence s’installer dans l’atelier, tout en prenant une moue pensive. Après plusieurs minutes à contempler la viennoiserie, le Porte-Parole répondit aux deux républicaines manifestement très audacieuses :
« Veuillez excusez l’impolitesse de Qrupp, mais cette chouquette était tellement fascinante qu’il n’a pas pu s’empêcher de prendre un moment pour l’admirer. Tout aussi fascinante que l’opinion que vous venez d’émettre ! »
L’officiel fit passer la chouquette dans son autre main, avant de poursuivre :
« Quand la douce prunelle des yeux de Qrupp se pose sur cet atelier, il est à même de constater les efforts constants que vous déployez pour inventer et façonner vos objets magiques. Il est donc facile de déduire que vous ne vous complaisez pas dans l’immobilisme, n’est-ce pas ? »
Une question rhétorique, à laquelle le Ministre n’attendait pas de réponse.
« Bien sûr que non ! Le progrès demande des efforts constants, sous peine de tomber dans le piège de la stagnation ! Cela vous concerne en tant que façonneuse, mais aussi en tant que militaire ! Car une armée qui n’est pas capable de s’adapter, préférant se complaire dans des schémas de pensée archaïques, eh bien, Qrupp n’ose pas imaginer les dégâts face à un ennemi imprévisible ! »
Le magnifique Gobelin se pencha en avant, et tout sourire avait disparu de son fabuleux visage, remplacé par un air plus que sérieux :
« Pensez-vous que l’art de la diplomatie soit différent, Lieutenant ? Pensez-vous que nous devrions enfouir nos têtes dans le sol et nous complaire dans l’immobilisme en ce qui concerne Kyouji ? Devrions-nous donc écarter les possibilités qui s’offrent à la République pour renforcer sa position au sein de cette ville frontalière ? Devrions-nous donc laisser l’opportunité aux dignitaires reikois d’affaiblir notre présence ? Chère Façonneuse, Qrupp est réellement fasciné que constater que vous puissiez penser de la sorte ! »
Le Premier Représentant engloutit la chouquette pour marquer la fin de son discours. Il était habitué aux joutes verbales avec les dignitaires étrangers, car cela faisait partie du métier. Qu’une vulgaire officière de la GAR ose faire de même, en revanche, cela ne pouvait pas rester impuni, d’où ce joli petit discours, légèrement menaçant, pour la remettre à sa place.
« Ce que Kyouji pourrait apporte à la République ? Une porte d’entrée Lieutenant ! Et les objets magiques pourraient bien faire office de clé. »
« Veuillez excusez l’impolitesse de Qrupp, mais cette chouquette était tellement fascinante qu’il n’a pas pu s’empêcher de prendre un moment pour l’admirer. Tout aussi fascinante que l’opinion que vous venez d’émettre ! »
L’officiel fit passer la chouquette dans son autre main, avant de poursuivre :
« Quand la douce prunelle des yeux de Qrupp se pose sur cet atelier, il est à même de constater les efforts constants que vous déployez pour inventer et façonner vos objets magiques. Il est donc facile de déduire que vous ne vous complaisez pas dans l’immobilisme, n’est-ce pas ? »
Une question rhétorique, à laquelle le Ministre n’attendait pas de réponse.
« Bien sûr que non ! Le progrès demande des efforts constants, sous peine de tomber dans le piège de la stagnation ! Cela vous concerne en tant que façonneuse, mais aussi en tant que militaire ! Car une armée qui n’est pas capable de s’adapter, préférant se complaire dans des schémas de pensée archaïques, eh bien, Qrupp n’ose pas imaginer les dégâts face à un ennemi imprévisible ! »
Le magnifique Gobelin se pencha en avant, et tout sourire avait disparu de son fabuleux visage, remplacé par un air plus que sérieux :
« Pensez-vous que l’art de la diplomatie soit différent, Lieutenant ? Pensez-vous que nous devrions enfouir nos têtes dans le sol et nous complaire dans l’immobilisme en ce qui concerne Kyouji ? Devrions-nous donc écarter les possibilités qui s’offrent à la République pour renforcer sa position au sein de cette ville frontalière ? Devrions-nous donc laisser l’opportunité aux dignitaires reikois d’affaiblir notre présence ? Chère Façonneuse, Qrupp est réellement fasciné que constater que vous puissiez penser de la sorte ! »
Le Premier Représentant engloutit la chouquette pour marquer la fin de son discours. Il était habitué aux joutes verbales avec les dignitaires étrangers, car cela faisait partie du métier. Qu’une vulgaire officière de la GAR ose faire de même, en revanche, cela ne pouvait pas rester impuni, d’où ce joli petit discours, légèrement menaçant, pour la remettre à sa place.
« Ce que Kyouji pourrait apporte à la République ? Une porte d’entrée Lieutenant ! Et les objets magiques pourraient bien faire office de clé. »
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Feat. Qrupp le Truculent
Et nous y sommes …
Il n’avait pas fallu grand-chose pour faire perdre à l’estimé Qrupp sa superbe. A peine une petite saillie avait suffi à le faire bouger de son piédestal. Monsieur le Porte-Parole avait visiblement des failles bien trop faciles à exploiter. Pouvait-il se prévaloir de pouvoir influencer le destin de Kyouji, lui qui était finalement, comme les autres, l’esclave de ses passions ?
Il n’y avait qu’un moyen de le savoir et Athénaïs et Théodora se sentaient d’humeur à fournir au gobelin ce qu’il souhaitait … Mais dans la République, tout avait un prix. La Façonneuse regarda le gobelin jouer avec la chouquette tandis que son garde du corps continuait à attendre le signal pour leur ôter la tête. Mais comme une telle action eut fait désordre au sein de l’université, il n’en fit rien.
« Cher Porte-Parole … voyez comme vous réagissez, à peine le moindre muret dressé ! déclara Théodora, toujours acide. »
Athénaïs adressa un regard complice à sa sœur et poursuivit avant que les choses ne tournent au vinaigre.
« Les arts de la plume et du verbe ne nous sont pas étrangers, Porte-Parole et nous savons très bien le potentiel que recèle cette cité une fois passée dans le giron républicain. Toutefois, nous sommes des stratèges patientes et prudentes. Le Royaume du Reike, ou quel que soit le titre dont il s’affuble désormais, a suffisamment de jugeotte pour savoir que nous n’entamerons aucune manœuvre militaire à son encontre mais que nous utiliserons notre force économique pour le déstabiliser. Il en est conscient et s’attend à ce que nous déployons des trésors d’imagination pour tenter de subvertir son économie. En conséquence, son système économique est pensé pour éroder nos marchands les plus habiles et s’approprier nos inventions les plus remarquables. Vous leur donnerez tout, cherchant à les séduire. Ils ne vous rendront que des sourires. »
Déployer des objets magiques sur le marché reikois était le meilleur moyen pour voir les mages reikois s’approprier le fonctionnement des objets magiques et gagner un ascendant sur la République. Cette perspective était tout bonnement inacceptable …
Oui … mais …
Comme l’avait estimé Qruppe, Athénaïs avait suffisamment de jugeotte pour voir plus loin que la menace des mages du Reike à court terme. Un jour ou l’autre, les objets magiques de la République finiraient sur les marchés reikois, que cela soit en contrebande ou directement dans les arsenaux impériaux. Les Reikois finiraient par accéder à ce savoir, de gré ou de force et ils en tireraient eux-aussi profit. Eux-aussi mettraient des mages au charbon pour comprendre le fonctionnement des enchantements et produire eux-mêmes leurs propres objets …
Qui finiraient eux-aussi sur les étals de la République … et peut-être dans les arsenaux, étudiés par de nouvelles générations de Façonneurs.
Et ainsi, la boucle serait bouclée. Le don d’hier reviendrait au centuple à la République. Athénaïs secoua la tête. Cette éventualité était probable, mais elle entrait en conflit avec l’usage que souhaitait en faire Qruppe, qui cherchait simplement à vendre des objets magiques pour s’attirer les faveurs d’un petit nombre d’aristocrates pour … une ville inutile. Sa fenêtre de tir serait nécessairement limitée et les marchands reikois étaient suffisamment malins pour dévorer le gobelin tout cru. Si la diffusion des objets magiques était à terme inévitable, le jeu le plus sensé pour la République était d’en retarder la diffusion le plus longtemps possible pour garder son avantage.
« Porte-Parole, en l’état actuel des choses, votre plan n’est qu’une pétition de principe. Vous cherchez à attirer dans vos filets un ennemi qui sait pertinemment ce que vous cherchez à faire et qui ne cherche pas à être convaincu par vos tours. Il vous prendra tout et ne vous donnera rien que vous n’ayez déjà en quantité. En mon âme et conscience et les étoiles me soient témoin, je ne peux souscrire à votre plan. »
Le refus poli d’Athénaïs fut secondé par une proposition avisée de Théodora.
« Ceci étant dit, votre proposition pourrait être réorientée là où le Reike ne vous attend pas. Nous vous recommandons des cibles plus intéressantes, qui auront un intérêt certain pour vos propositions et qui sauront nous rendre nos investissements. Aquaria par exemple, mais aussi Melorn ou Maël. Des villes qui n’ont que faire des Reikois et qui seraient ravies de voir leur indépendance sauvegardée par la République dans les années à venir. Des villes faciles à influencer et qui penseront pouvoir jouer sur tous les tableaux alors qu’elles danseront entre vos doigts. Vous n’aurez pas cette opportunité à Kyouji, mais vous l’aurez à Melorn, Aquaria et Maël, là où le poing d’airain du Reike se fait plus … friable et sa domination plus contestée. Laissez le Reike focaliser son attention à Kyouji et faites semblant d'y apporter votre attention ... et dans le même mouvement, faites main-basse sur les cités-Etats indépendantes tandis qu'il a le regard fixé sur sa cité perdue dans les sables. »
CENDRESIl n’avait pas fallu grand-chose pour faire perdre à l’estimé Qrupp sa superbe. A peine une petite saillie avait suffi à le faire bouger de son piédestal. Monsieur le Porte-Parole avait visiblement des failles bien trop faciles à exploiter. Pouvait-il se prévaloir de pouvoir influencer le destin de Kyouji, lui qui était finalement, comme les autres, l’esclave de ses passions ?
Il n’y avait qu’un moyen de le savoir et Athénaïs et Théodora se sentaient d’humeur à fournir au gobelin ce qu’il souhaitait … Mais dans la République, tout avait un prix. La Façonneuse regarda le gobelin jouer avec la chouquette tandis que son garde du corps continuait à attendre le signal pour leur ôter la tête. Mais comme une telle action eut fait désordre au sein de l’université, il n’en fit rien.
« Cher Porte-Parole … voyez comme vous réagissez, à peine le moindre muret dressé ! déclara Théodora, toujours acide. »
Athénaïs adressa un regard complice à sa sœur et poursuivit avant que les choses ne tournent au vinaigre.
« Les arts de la plume et du verbe ne nous sont pas étrangers, Porte-Parole et nous savons très bien le potentiel que recèle cette cité une fois passée dans le giron républicain. Toutefois, nous sommes des stratèges patientes et prudentes. Le Royaume du Reike, ou quel que soit le titre dont il s’affuble désormais, a suffisamment de jugeotte pour savoir que nous n’entamerons aucune manœuvre militaire à son encontre mais que nous utiliserons notre force économique pour le déstabiliser. Il en est conscient et s’attend à ce que nous déployons des trésors d’imagination pour tenter de subvertir son économie. En conséquence, son système économique est pensé pour éroder nos marchands les plus habiles et s’approprier nos inventions les plus remarquables. Vous leur donnerez tout, cherchant à les séduire. Ils ne vous rendront que des sourires. »
Déployer des objets magiques sur le marché reikois était le meilleur moyen pour voir les mages reikois s’approprier le fonctionnement des objets magiques et gagner un ascendant sur la République. Cette perspective était tout bonnement inacceptable …
Oui … mais …
Comme l’avait estimé Qruppe, Athénaïs avait suffisamment de jugeotte pour voir plus loin que la menace des mages du Reike à court terme. Un jour ou l’autre, les objets magiques de la République finiraient sur les marchés reikois, que cela soit en contrebande ou directement dans les arsenaux impériaux. Les Reikois finiraient par accéder à ce savoir, de gré ou de force et ils en tireraient eux-aussi profit. Eux-aussi mettraient des mages au charbon pour comprendre le fonctionnement des enchantements et produire eux-mêmes leurs propres objets …
Qui finiraient eux-aussi sur les étals de la République … et peut-être dans les arsenaux, étudiés par de nouvelles générations de Façonneurs.
Et ainsi, la boucle serait bouclée. Le don d’hier reviendrait au centuple à la République. Athénaïs secoua la tête. Cette éventualité était probable, mais elle entrait en conflit avec l’usage que souhaitait en faire Qruppe, qui cherchait simplement à vendre des objets magiques pour s’attirer les faveurs d’un petit nombre d’aristocrates pour … une ville inutile. Sa fenêtre de tir serait nécessairement limitée et les marchands reikois étaient suffisamment malins pour dévorer le gobelin tout cru. Si la diffusion des objets magiques était à terme inévitable, le jeu le plus sensé pour la République était d’en retarder la diffusion le plus longtemps possible pour garder son avantage.
« Porte-Parole, en l’état actuel des choses, votre plan n’est qu’une pétition de principe. Vous cherchez à attirer dans vos filets un ennemi qui sait pertinemment ce que vous cherchez à faire et qui ne cherche pas à être convaincu par vos tours. Il vous prendra tout et ne vous donnera rien que vous n’ayez déjà en quantité. En mon âme et conscience et les étoiles me soient témoin, je ne peux souscrire à votre plan. »
Le refus poli d’Athénaïs fut secondé par une proposition avisée de Théodora.
« Ceci étant dit, votre proposition pourrait être réorientée là où le Reike ne vous attend pas. Nous vous recommandons des cibles plus intéressantes, qui auront un intérêt certain pour vos propositions et qui sauront nous rendre nos investissements. Aquaria par exemple, mais aussi Melorn ou Maël. Des villes qui n’ont que faire des Reikois et qui seraient ravies de voir leur indépendance sauvegardée par la République dans les années à venir. Des villes faciles à influencer et qui penseront pouvoir jouer sur tous les tableaux alors qu’elles danseront entre vos doigts. Vous n’aurez pas cette opportunité à Kyouji, mais vous l’aurez à Melorn, Aquaria et Maël, là où le poing d’airain du Reike se fait plus … friable et sa domination plus contestée. Laissez le Reike focaliser son attention à Kyouji et faites semblant d'y apporter votre attention ... et dans le même mouvement, faites main-basse sur les cités-Etats indépendantes tandis qu'il a le regard fixé sur sa cité perdue dans les sables. »
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Vocation: Guerrier combattant
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Feat. Athenaïs
Diantre ! La gourgandine avait du répondant ! Le magnifique Gobelin ne s’attendait pas à pareille répartie de la part d’une simple militaire ! D’autant plus qu’elle s’était permise d’émettre un jugement de valeur indirect sur un membre du gouvernement ! Quelle insolence ! Quelle infamie ! Cette pimbêche se tenait en la présence de l’estimé Qrupp, le Porte-Parole ! Un simple mot, un minuscule geste de sa part, et les deux sœurs finiraient au fond du Lac Rebirth, sans pouvoir se reposer sur leurs babioles magiques !
Cela dit, la réflexion du Lieutenant de Noirvitrail était loin d’être stupide. Bien que le Premier Représentant ne soit pas d’accord avec sa vision des choses concernant Kyouji, il en avait oublié de considérer le potentiel des Cités-Etats, sans doute une conséquence de sa longue carrière en tant qu’ambassadeur de la République au Reike. Les lèvres bombées du magnifique Gobelin s’étirèrent en un sourire, et celui-ci écarta les bras, prenant une pose grandiose :
« AH ! Lieutenant de Noirvitrail ! Vous avez réussi le test de Qrupp ! Votre intelligence vous a permis de lire entre les lignes, de passer outre la facilité et de vous poser les véritables questions. Assurément, la Grande Armée Républicaine est très chanceuse de vous compter dans ses rangs ! »
De la mauvaise foi ? Pas du tout ! Qrupp s’était simplement adapté à la situation afin de garder la face. D’autant plus que le Porte-Parole préparait déjà son contre, tout en engloutissant une nouvelle chouquette :
« Cependant, Qrupp se doit d’exprimer son avis sur ce plan alternatif aux avantages évidents, certes, mais non point dépourvu de zones d’ombres. »
Une petite pause, pendant laquelle le magnifique Gobelin fit mine de réfléchir, avant de placer sa main sur son front dans un geste qui se voulait dramatique :
« AH ! Maël ! La Cité dont le blanc autrefois immaculé a vu son éclat se ternir par l’ombre de la guerre ! Une ancienne tête de pont impériale qui bénéficie maintenant de très nombreuses aides de la part du Reike, si l’on en croit leur dernier décret. Peut-être que l’Intendant serait réceptif, peut-être pas, mais une action de la République serait très certainement vue comme de l’ingérence pure et simple, car Maël est tout sauf indépendante du Reike, à ce stade »
Nouvelle pose digne d’une pièce de théâtre :
« AH ! Melorn ! Un joyau elfique dont l’éclat se réverbère dans chaque flocon de neige. Une Cité-Etat qui collabore beaucoup avec l’Empire ces derniers temps, notamment au travers de leurs académies respectives. Qrupp a notamment eu vent d’une grande expédition conjointe, menée dans le Grand Nord … Un prospect plus intéressant que Maël, sans nul doute, mais sera-t-il simple de perturber leur relation bien ancrée avec Drakstrang ? Qrupp espère que le prestige de MAGIC sera suffisant ! »
Une petite pause, le temps que la Façonneuse puisse apprécier la subtile pique, avant de conclure :
« AH ! Aquaria ! Le trésor enfoui au fond de l’océan ! Une Cité-Etat embourbée dans un conflit avec de viles créatures sous-marines, si Qrupp en croit les rapports. Sans doute le meilleur prospect des trois, mais Qrupp reste dubitatif quant à l’intérêt de développer plus de relations diplomatiques avec eux. Après tout, la République ne dispose-t-elle pas de la meilleure marine du Sekai ? »
Ces objections reflétaient à la foi l’avis général du Premier Représentant, mais également sa volonté de mettre au défi la force de proposition du Lieutenant pour obtenir son avis.
De plus, la rhétorique de la Façonneuse lui avait donné une idée.
Cela dit, la réflexion du Lieutenant de Noirvitrail était loin d’être stupide. Bien que le Premier Représentant ne soit pas d’accord avec sa vision des choses concernant Kyouji, il en avait oublié de considérer le potentiel des Cités-Etats, sans doute une conséquence de sa longue carrière en tant qu’ambassadeur de la République au Reike. Les lèvres bombées du magnifique Gobelin s’étirèrent en un sourire, et celui-ci écarta les bras, prenant une pose grandiose :
« AH ! Lieutenant de Noirvitrail ! Vous avez réussi le test de Qrupp ! Votre intelligence vous a permis de lire entre les lignes, de passer outre la facilité et de vous poser les véritables questions. Assurément, la Grande Armée Républicaine est très chanceuse de vous compter dans ses rangs ! »
De la mauvaise foi ? Pas du tout ! Qrupp s’était simplement adapté à la situation afin de garder la face. D’autant plus que le Porte-Parole préparait déjà son contre, tout en engloutissant une nouvelle chouquette :
« Cependant, Qrupp se doit d’exprimer son avis sur ce plan alternatif aux avantages évidents, certes, mais non point dépourvu de zones d’ombres. »
Une petite pause, pendant laquelle le magnifique Gobelin fit mine de réfléchir, avant de placer sa main sur son front dans un geste qui se voulait dramatique :
« AH ! Maël ! La Cité dont le blanc autrefois immaculé a vu son éclat se ternir par l’ombre de la guerre ! Une ancienne tête de pont impériale qui bénéficie maintenant de très nombreuses aides de la part du Reike, si l’on en croit leur dernier décret. Peut-être que l’Intendant serait réceptif, peut-être pas, mais une action de la République serait très certainement vue comme de l’ingérence pure et simple, car Maël est tout sauf indépendante du Reike, à ce stade »
Nouvelle pose digne d’une pièce de théâtre :
« AH ! Melorn ! Un joyau elfique dont l’éclat se réverbère dans chaque flocon de neige. Une Cité-Etat qui collabore beaucoup avec l’Empire ces derniers temps, notamment au travers de leurs académies respectives. Qrupp a notamment eu vent d’une grande expédition conjointe, menée dans le Grand Nord … Un prospect plus intéressant que Maël, sans nul doute, mais sera-t-il simple de perturber leur relation bien ancrée avec Drakstrang ? Qrupp espère que le prestige de MAGIC sera suffisant ! »
Une petite pause, le temps que la Façonneuse puisse apprécier la subtile pique, avant de conclure :
« AH ! Aquaria ! Le trésor enfoui au fond de l’océan ! Une Cité-Etat embourbée dans un conflit avec de viles créatures sous-marines, si Qrupp en croit les rapports. Sans doute le meilleur prospect des trois, mais Qrupp reste dubitatif quant à l’intérêt de développer plus de relations diplomatiques avec eux. Après tout, la République ne dispose-t-elle pas de la meilleure marine du Sekai ? »
Ces objections reflétaient à la foi l’avis général du Premier Représentant, mais également sa volonté de mettre au défi la force de proposition du Lieutenant pour obtenir son avis.
De plus, la rhétorique de la Façonneuse lui avait donné une idée.
CENDRES
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Une douce conquête
Feat. Qrupp le Truculent
Les demoiselles accompagnèrent le monologue de Qrupp avec un mince sourire, se contentant de reprendre des gorgées de thé à chaque cité-Etat exposée. Elles ne firent pas attention au compliment mielleux du gobelin. Ce n’était pas le cœur de la conversation et ce n’était là que pour passer la pommade.
« La cité de Maël présente un intérêt stratégique à moyen terme. Le Reike a certes fait transiter de nouveaux fonds vers Maël, mais cela peut jouer à notre avantage. L’empire a mis le paquet pour consolider son emprise sur la zone et se créer une marine digne de ce nom, ce qui est un non-sens complet car aucune route maritime ne peut être conçue, tant notre péninsule que d’aucuns appellent « Sekai » est petite. L’essentiel des routes commerciales se fait par voie de terre. Laissons le Reike croire qu’il peut concurrencer la République sur le plan maritime et accentuons la pression sur Maël à peu de frais. Cela forcera les Reikois à investir massivement dans la région, en pure perte, puisqu’il n’y a rien à tirer de cette terre stérile. Promouvoir l’accueil des Shoumeïens peu disposés au modèle impérial au sein de la République pourrait vider progressivement Maël de ses plus brillants cerveaux, tout en forçant le Reike à déverser son argent dans un Tonneau des Danaïdes. N’oublions pas que le Reike a très largement pillé les coffres de Maël, sans jamais rien rendre à son peuple … Ce genre de choses ne passe pas inaperçu et reste gravé dans la mémoire des gens. déclara Théodora»
Promouvoir l’accueil des réfugiés avait été l’honneur de la République ces dernières années et les Républicains pouvaient se féliciter d’une telle action. Les Shoumeïens s’étaient révélés des alliés redoutables et des forces vives appréciées au sein du pays. En tant que métisses directement issues de cette tradition d’intégration, Athénaïs et Théodora savaient pertinemment que ce modèle fonctionnait bien mieux sur le long terme que le pillage systématique des coffres des autres et l’apposition d’un tatouage au motif infâme sur le corps. On ne gagnait rien à créer des esclaves et à piller leur demeure.
« Concernant Melorn, les choses sont plus complexes, mais pas insurmontables. Nos récents échanges avec l’ambassadrice montrent que les elfes ne sont pas du tout satisfait que leurs liens avec les Reikois et cherchent à s’émanciper de leur tutelle. L’indépendance est cependant un prix lourd à payer et l’ambassadrice et les élus de la cité préfèrent user de prudence. Mais les faits sont là : l’avancée dans le nord des troupes reikoises et leur mainmise sur les ressources du nord constitue une entrave au développement de Melorn, qui entend bien signifier aux Reikois que la cité de tolèrera pas plus d’insultes à son égard. Mais que peut une cité seule contre un empire ? Mais peut être que les elfes seraient disposés à s’arranger avec nous … Après tout … nous n’avons pas pour tradition de piller nos voisins. » ajouta Athénaïs sur la lancée de sa sœur.
La cité-Etat de Melorn était dans une situation géopolitique instable, qui nécessitait une attention particulière. En effet, les elfes cherchaient avant tout à maintenir leur indépendance contrairement au Reike, qui procédait par assimilation et pillage. La République, elle, avait une approche différente. Les partenariats commerciaux avec les nations étrangères lui étaient toujours profitable et l’idée de sécuriser sa frontière nord avec un allié dont le potentiel magique était suffisamment puissant pour faire douter les armées reikoises pourrait être un atout de poids. Mais pour cela, il fallait la jouer fine … et montrer aux elfes comment la République pouvait sauvegarder leur indépendance … tout en s’assurant qu’ils deviennent des partenaires profitables.
« Quant à Aquaria ... »
Théodora lança un regard entendu à sa sœur avant de continuer.
« Les fameuses « viles créatures sous-marines » dont vous parlez se nomment les nagas et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas des bêtes sauvages. Le SCAR a pu récupérer des informations intéressantes à Port-Wessex suite à une investigation menée par moi-même. Il s’avère que les nagas ont été poussés vers nos côtes suite à une série de troubles dans les fonds marins. Si ma théorie est exacte, les nagas sont poussés vers les côtes et vers Aquaria car leur habitat est menacé de manière dramatique par le titan Kayo. Les nagas sont désespérés et il est à craindre que nous ayons des problèmes dans les mois à venir. Ceci étant dit … Aquaria présente un intérêt particulier car justement, elle ne semble en présenter aucun à première vue. Qui voudrait tisser des relations avec une cité qui n’a aucune influence en surface ? Et bien c’est justement là où nous pouvons tirer notre épingle du jeu. Les fonds marins sont remplis de richesses inexplorées et bien que notre flotte soit la plus grande de la Péninsule, nous ne sommes pas des plongeurs, uniquement des marins. Les sirènes et les tritons sont régulièrement vus à la surface … c’est donc que nous avons quelque chose qu’ils cherchent … et que nous pouvons probablement leur offrir. »
Il y avait plusieurs éléments à prendre en considération. Aquaria était une cité très largement en retrait mais il était possible de commercer avec elle. Les nagas n’étaient pas un problème insurmontable pour la République, mais Aquaria voyait ces invasions comme une menace existentielle. Si la République se portait au secours d’Aquaria, les sirènes et les tritons leur rendrait probablement la pareille … Et puis, il y avait aussi Kayo … et ce qu’il faisait aux nagas. Plus vite les nagas pourraient recouvrer leur indépendance vis-à-vis du titan et plus il serait facile de l’affaiblir.
CENDRES« La cité de Maël présente un intérêt stratégique à moyen terme. Le Reike a certes fait transiter de nouveaux fonds vers Maël, mais cela peut jouer à notre avantage. L’empire a mis le paquet pour consolider son emprise sur la zone et se créer une marine digne de ce nom, ce qui est un non-sens complet car aucune route maritime ne peut être conçue, tant notre péninsule que d’aucuns appellent « Sekai » est petite. L’essentiel des routes commerciales se fait par voie de terre. Laissons le Reike croire qu’il peut concurrencer la République sur le plan maritime et accentuons la pression sur Maël à peu de frais. Cela forcera les Reikois à investir massivement dans la région, en pure perte, puisqu’il n’y a rien à tirer de cette terre stérile. Promouvoir l’accueil des Shoumeïens peu disposés au modèle impérial au sein de la République pourrait vider progressivement Maël de ses plus brillants cerveaux, tout en forçant le Reike à déverser son argent dans un Tonneau des Danaïdes. N’oublions pas que le Reike a très largement pillé les coffres de Maël, sans jamais rien rendre à son peuple … Ce genre de choses ne passe pas inaperçu et reste gravé dans la mémoire des gens. déclara Théodora»
Promouvoir l’accueil des réfugiés avait été l’honneur de la République ces dernières années et les Républicains pouvaient se féliciter d’une telle action. Les Shoumeïens s’étaient révélés des alliés redoutables et des forces vives appréciées au sein du pays. En tant que métisses directement issues de cette tradition d’intégration, Athénaïs et Théodora savaient pertinemment que ce modèle fonctionnait bien mieux sur le long terme que le pillage systématique des coffres des autres et l’apposition d’un tatouage au motif infâme sur le corps. On ne gagnait rien à créer des esclaves et à piller leur demeure.
« Concernant Melorn, les choses sont plus complexes, mais pas insurmontables. Nos récents échanges avec l’ambassadrice montrent que les elfes ne sont pas du tout satisfait que leurs liens avec les Reikois et cherchent à s’émanciper de leur tutelle. L’indépendance est cependant un prix lourd à payer et l’ambassadrice et les élus de la cité préfèrent user de prudence. Mais les faits sont là : l’avancée dans le nord des troupes reikoises et leur mainmise sur les ressources du nord constitue une entrave au développement de Melorn, qui entend bien signifier aux Reikois que la cité de tolèrera pas plus d’insultes à son égard. Mais que peut une cité seule contre un empire ? Mais peut être que les elfes seraient disposés à s’arranger avec nous … Après tout … nous n’avons pas pour tradition de piller nos voisins. » ajouta Athénaïs sur la lancée de sa sœur.
La cité-Etat de Melorn était dans une situation géopolitique instable, qui nécessitait une attention particulière. En effet, les elfes cherchaient avant tout à maintenir leur indépendance contrairement au Reike, qui procédait par assimilation et pillage. La République, elle, avait une approche différente. Les partenariats commerciaux avec les nations étrangères lui étaient toujours profitable et l’idée de sécuriser sa frontière nord avec un allié dont le potentiel magique était suffisamment puissant pour faire douter les armées reikoises pourrait être un atout de poids. Mais pour cela, il fallait la jouer fine … et montrer aux elfes comment la République pouvait sauvegarder leur indépendance … tout en s’assurant qu’ils deviennent des partenaires profitables.
« Quant à Aquaria ... »
Théodora lança un regard entendu à sa sœur avant de continuer.
« Les fameuses « viles créatures sous-marines » dont vous parlez se nomment les nagas et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas des bêtes sauvages. Le SCAR a pu récupérer des informations intéressantes à Port-Wessex suite à une investigation menée par moi-même. Il s’avère que les nagas ont été poussés vers nos côtes suite à une série de troubles dans les fonds marins. Si ma théorie est exacte, les nagas sont poussés vers les côtes et vers Aquaria car leur habitat est menacé de manière dramatique par le titan Kayo. Les nagas sont désespérés et il est à craindre que nous ayons des problèmes dans les mois à venir. Ceci étant dit … Aquaria présente un intérêt particulier car justement, elle ne semble en présenter aucun à première vue. Qui voudrait tisser des relations avec une cité qui n’a aucune influence en surface ? Et bien c’est justement là où nous pouvons tirer notre épingle du jeu. Les fonds marins sont remplis de richesses inexplorées et bien que notre flotte soit la plus grande de la Péninsule, nous ne sommes pas des plongeurs, uniquement des marins. Les sirènes et les tritons sont régulièrement vus à la surface … c’est donc que nous avons quelque chose qu’ils cherchent … et que nous pouvons probablement leur offrir. »
Il y avait plusieurs éléments à prendre en considération. Aquaria était une cité très largement en retrait mais il était possible de commercer avec elle. Les nagas n’étaient pas un problème insurmontable pour la République, mais Aquaria voyait ces invasions comme une menace existentielle. Si la République se portait au secours d’Aquaria, les sirènes et les tritons leur rendrait probablement la pareille … Et puis, il y avait aussi Kayo … et ce qu’il faisait aux nagas. Plus vite les nagas pourraient recouvrer leur indépendance vis-à-vis du titan et plus il serait facile de l’affaiblir.
Noble du Reike
Genryusai
Messages : 76
crédits : 932
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: B
Une douce conquête
Feat. Athenaïs
Que de conseils réfléchis, que de paroles avisées … Décidément, les deux femmes qui faisaient face au Premier Représentant n’étaient pas que de jolis minois, quoique bien moins jolies que le magnifique Gobelin ! Comme si le Lieutenant de Noirvitrail avait déjà réfléchi maintes et maintes fois à la question, retournant le problème dans tous les sens, se creusant les méninges jusqu’à aboutir à une stratégie implacable ! Qrupp plaignait les ennemis de l’officière !
Le ministre de la Diplomatie se pencha en avant pour prendre une ultime chouquette, tout en prenant la parole :
« Ah ! Lieutenant de Noirvitrail ! Vous êtes décidemment très impressionnante, vous ainsi que votre entourage ! Vous auriez fait une redoutable Porte-Parole, à n’en pas douter ! Peut-être est-ce le moment pour Qrupp de changer de carrière ? Aux commandes d’une valeureuse Légion de la Grande Armée ! »
Le magnifique Gobelin ponctua sa tirade par un gloussement haut perché, riant à sa propre blague et se félicitant pour son humour raffiné ! Mais alors que le Porte-Parole allait reprendre, un grognement provenant du Bouclier-Enclume attira son attention ! L’heure tournait, et ils avaient parlé plus longtemps que Qrupp ne pensait ! Celui-ci se leva tout en rajustant sa perruque :
« Diantre, il est déjà si tard ! Veuillez accepter les excuses de Qrupp, Façonneuse, mais l’emploi du temps d’un ministre est une véritable course, un marathon sans fin ! Ce fut un véritable plaisir de vous rencontrer ! »
Le magnifique Gobelin effectua un baise-main retentissant auprès de l’officière et de sa « sœur », avant de prendre congés, son imposant garde du corps sur les talons. Une fois dans le couloir, le ministre fut accueilli par le représentant de la république à MAGIC, qui les attendaient pour les conduire vers le prochain lieu de rendez-vous. Tout en le suivant, le Premier Représentant réfléchissait déjà à comment mettre en place les recommandations de la Façonneuse.
Il n’avait pas atteint son objectif premier, mais il n’était pas reparti bredouille, et c’était parfois le maximum auquel on pouvait prétendre en diplomatie !
Le ministre de la Diplomatie se pencha en avant pour prendre une ultime chouquette, tout en prenant la parole :
« Ah ! Lieutenant de Noirvitrail ! Vous êtes décidemment très impressionnante, vous ainsi que votre entourage ! Vous auriez fait une redoutable Porte-Parole, à n’en pas douter ! Peut-être est-ce le moment pour Qrupp de changer de carrière ? Aux commandes d’une valeureuse Légion de la Grande Armée ! »
Le magnifique Gobelin ponctua sa tirade par un gloussement haut perché, riant à sa propre blague et se félicitant pour son humour raffiné ! Mais alors que le Porte-Parole allait reprendre, un grognement provenant du Bouclier-Enclume attira son attention ! L’heure tournait, et ils avaient parlé plus longtemps que Qrupp ne pensait ! Celui-ci se leva tout en rajustant sa perruque :
« Diantre, il est déjà si tard ! Veuillez accepter les excuses de Qrupp, Façonneuse, mais l’emploi du temps d’un ministre est une véritable course, un marathon sans fin ! Ce fut un véritable plaisir de vous rencontrer ! »
Le magnifique Gobelin effectua un baise-main retentissant auprès de l’officière et de sa « sœur », avant de prendre congés, son imposant garde du corps sur les talons. Une fois dans le couloir, le ministre fut accueilli par le représentant de la république à MAGIC, qui les attendaient pour les conduire vers le prochain lieu de rendez-vous. Tout en le suivant, le Premier Représentant réfléchissait déjà à comment mettre en place les recommandations de la Façonneuse.
Il n’avait pas atteint son objectif premier, mais il n’était pas reparti bredouille, et c’était parfois le maximum auquel on pouvait prétendre en diplomatie !
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