[justify]Un éclat d'argent attire votre oeil. Une flèche parfaitement ajustée se fraye un chemin entre les arbres en rang d'honneurs, comme une palissade naturelle qui vous empêche de pénétrer la jungle. La flèche se casse contre votre amure, vous riez tout bas. Et pourtant. Pourtant, vous êtes en danger. Car qui met une chasseuse de la Jungle de Sang en colère, s'attire les foudres de tout les habitants de la forêt. Les histoires sont des légendes, et certaines sont vraies. Calypso fait partie de celles là. Elle est du genre filiforme, mesurant à peine 1m78 pour 66 kilos, des formes là ou il faut, une silhouette plaisante à regarder s'agiter de branches en branches, comme si la forêt elle même l'aidait dans sa course. Vous la voyez arriver à grand pas vers vous, son carquois derrière son dos, son arc à la main, sa tunique brune et ses cheveux verdoyants cascadant sur ses épaules, retenues en une queue de cheval pour le moins pratique, si ce n'est vraiment esthétique. Elle a tout de ces reliques d'un temps passé, d'un autre temps, celui que les moins de deux cents ans ne peuvent pas connaître.

Une antiquité qui se déplace vite, de manière fluide et féline, pour arriver de plus en plus près de vous. Quelque choses scintille dans ses mains tannée  par le soleil et le travail en extérieur. Sauvage, Calypso est le genre d'élémentaire non pacifique, qui fulmine dès qu'on essaye de poser un pied dans sa forêt. Cette jungle, qu'elle défends depuis tellement longtemps et qu'elle connaît par cœur. Chaque recoins, chaque détours, chaque point d'eau, chaque bosquets est une ode à la nature, avec laquelle elle s'accorde parfaitement. Ces peintures de guerre, elle le porte systématiquement quand un étranger s'approche. Son manteau de fourrure sur les épaules, retenu par deux épingles en argents, elle s'agite, vivace et pourtant bien ancré dans son monde. Le sien, pas le vôtre.

Eternelle rêveuse, elle a toujours voulue voyager, mais son devoir passe avant ses désirs et ses envies. De simples pulsions ne sont rien face à l'héritage familiale. Son père, un élémentaire de terre, et sa mère, une de l'eau, sont des miraculés des grandes guerres qui ont secoué le calme et la plénitude, la sérénité de leur petit coin de paradis. Et ils l'ont élevé dans la crainte de l'étranger, de l'inconnu, et de tout ce qui fait le mystère de ce monde... Malgré tout, elle aime écouter les récits de ses camarades, qui revenu d'aventures en tout genre, ne se privent pas pour lui raconter comment ça se passe à l'extérieur .... Et ça ne lui donne pas envie. Guerre, mort, esclavage ... Que des mots grossiers qu'elle ne comprends qu'à moitié et dont elle fait semblant de saisir toute la profondeur.

Elle se doute que ce monde c'est le chaos, et elle aime l'ordre dans l'absolu. Même si la jungle de Sang semble chaotique, elle est en fait organisée comme tout écosystème et biome à la diversité variée.

Elle est prête à donner sa vie, pour la leur, pour ces arbres centenaires voir certains encore plus vieux. Et vénère encore celui qui a forgé ce monde, Kazgoth, le titan créateur. Elle lui voue un culte, qui est secret, et reste discret. Un petit autel dans sa cabane, rien de bien grandiose, ni grandiloquent. Calypso aime les choses simples. Même si plein de petites choses en font une grande, elle prend les problèmes petit bout par petit bout, et effectue son chemin petit pas par petit pas.

Sa sagesse et sa sagacité sont reconnues par les habitants de la forêt, et sans surprise qu'elle est devenue l'éclaireuse, la protectrice de cette forêt, ce refuge, son chez elle, comme son père avant elle, et le père de son père avant encore. Elle porte une demi-lune en argent sur sa poitrine, symbole de sa charge, de son rang et de ses intentions. Une tradition familiale plus qu'une réelle reconnaissance. Le symbole, comme d'autre portent des blasons.

Autre symbole, celui de sa citoyenneté, gravé par son père lui même, sur sa nuque, facilement recouvert par ses longs cheveux.

Calypso:

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