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  • Jeu 21 Déc - 10:42
    La Halte du Coyote 7t3u

    La Halte du Coyote est un bouillon de culture située à mi-chemin des ruines de Benedictus et de l'avant-poste de Mael. Logée dans un cratère entre lac et barricades en troncs de sapin, sa position est foutrement avantageuse du point de vue défensif. Elle représente une étape obligée pour les aventuriers qui parcourt les terres désolées et abrite une communauté de troqueurs-vendeurs en tous genres. Dans le coin, tout se discute et tout s'échange et plus la transaction est rapide plus l'arnaque est vraisemblable. Wilneek, un mâle capable de magie curative et d'un remarquable apaisement des consciences, est le Mestre reconnu par toutes et tous. La Halte doit beaucoup à ce gobelin et il est un père pour tous les survivants qui mène un semblant de vie au creux de ce cratère noir comme un crotte de coyote.

    La Halte du Coyote N5fj

    Lipilizee Bowie, le personnage qui nous occupe, est un ami de Wilneek, très populaire au sein de cette communauté de survivants. On le surnomme l'Albinos de la Montagne d'Or, L'Istrion Blanc, Le Prince Miroitant... Et le voici à la Halte, accompagné de quelques un des siens, des gobelins au teint crayeux, comme lui. Ce soir, autour du feu de joie allumé pour fêter sa venue, il est prié de jouer de son arcane pour le bonheur de la communauté. Le voilà donc qui s'avance sur l'estrade de fortune, l'allure gracile et le sourire léger, la couronne aux larges oreilles du mont Topazin ceignant ses tempes. « Alors il est là ! Le père, Puantrus majestus chers amis ! » Et l'illusion germe dans les têtes de son auditoire, invasive, à la conquête des sens de tout un chacun. Celles et ceux réunis ici voient, entendent et reniflent la même chose. La silhouette grandissante du Titan obscène escortée de son cri affreux et de son odeur infecte saillit de la petite personne de Lipilizee. Elle enfle jusqu'à le cacher au public, immense, tellement réelle. Les gens reculent et se laissent saisir par l'effroi. L'illusionniste sourit plus large et le monstre crache des miasmes colorées et chatoyantes qui éclairent des faciès fascinés. Ses formes vagues ondoient au gré de ses respirations nauséabondes. Finalement, Puantrus rétrécit, se retire avec des yeux luisant comme deux baies empoisonnées, jusqu'à s'évaporer entre les côtes du gobelin. Les gens de la Halte applaudissent et crient leur enthousiasme. Une telle vision, terriblement réaliste, c'est fort en émotion.

    Mais le public s'en remet à peine qu'il est submergé par une sarabande d'angelots indigo aux ailes de chauve-souris qui jouent à saute-mouton sur leurs épaules. Entre les tempes résonne une mélodie incroyable, venue d'un pays qu'on imagine fort lointain, issue d'instruments que l'on peine à définir. Les anges nabots s'agglutinent alors autour de Lipilizee et le saisissent en maints endroits. Le roitelet arque un sourcil, interrogateur. Et le voilà qui s'envole, soulevé de terre par les petits êtres qui battent frénétiquement des ailes. L'équipage monte, monte et monte encore. Le public a les yeux ronds et les bouches ouvertes. Quand soudain les voltigeurs explosent et figurent un saule pleureur aux ramures d'or dans le ciel sans étoiles. La lumière est intense mais agréable, chaleureuse. La frondaison s'abat doucement sur le public, comme des doigts qui caresse. Et puis plus rien, un brusque retour au réel, sans artifices, au camp des survivants. Le silence, le doute. Le protagoniste de l'estrade s'est volatilisé. On chuchote dans le public, on se lance des coups de châsses. On soupire, on grimace, on renifle.

    Et BOUM ! Lipilizee Bowie réapparaît au centre de l'estrade en habits de lumière. Les oreilles bourdonnent et une musique rythmée et jamais entendue s'empare des ouïes. Le gobelin a la tête rentrée dans les épaules, le menton au contact de sa poitrine et son corps va et vient d'avant en arrière au ralenti, une jambe ondoyant doucement. Une puissante énergie sexuelle émane de toute sa personne tandis que ses appuis s'affermissent lentement. Tout à coup la musique accélère et lui aussi, il pivote et virevolte, animal, se mouvant d'une façon gracieuse et étrange, magnétique, avec une souplesse démoniaque. Nulle illusion ici, seulement la pleine maîtrise des membres de son corps. Les contours de sa silhouette crachent aussi des rais de lumière, comme si sa petite personne dansait devant un soleil ardent. Là, nous sommes la cible consentante de sa magie et la communauté de la Halte est éblouie. Il semble glisser sur l'estrade, flotter dans les airs. Son visage se déforment tant ses muscles se contractent et se relâchent dans une succession de gestes élégamment calculés. La musique arcanique s'emballe dans les têtes et marque un temps. Lipilizee se fige, empoigne ses couilles d'une main et s'arc-boute sur la pointe des pieds, l'autre main défiant la voûte céleste. Des rires giclent ça et là dans le public, des exclamations grivoises aussi. Il enchaîne aussitôt en pivotant sur lui même à une vitesse prodigieuse, tournoyant encore et encore à se faire fondre les semelles.

    Il stoppe soudainement le mouvement, jambes tendues et écartées, menton et regard plongeant, les bras lancés vers les cieux. La musique s'est arrêtée aussi soudainement que cette danse hallucinante. Tout à coup, Lipilizee disparaît dans une explosion de fumée indigo, bien réelle celle-ci. Les gens de la Halte hurlent et applaudissent avec allégresse, l'âme sous le charme. Et quand notre prestidigitateur réapparaît dans une pirouette au milieu de la foule, on l'acclame de plus belle. Wilneek l'a rejoint et le serre contre lui avant d'inviter les siens à l'applaudir encore. Bras dessus bras dessous, les deux gobelins fendent la petite foule et gagnent l'estrade. Le Mestre du Coyote ouvre la bouche. « Frères et sœurs du Coyote, hôtes de la Halte, Lipilizee Bowie ! » Et c'est un tonnerre d'applaudissement. Le roitelet courbe l'échine avec une souplesse inouïe pour saluer la communauté, le menton descendant sous son pubis. « Et maintenant, nos musiciens préférés si vous l'voulez bien. » Et les saltimbanques locaux entament de quoi faire danser les gens. On sort quelques tonneaux choisis et la fête promet d'être folle.

    S'éloignant du tohu-bohu, nos roitelets gagnent une tente bien aménagée. Wilneek propose viande et vin et Lipilizee dit oui à tout. Ils s'assoient à même le sol et leurs regards luisant de ruse leurs tirent chacun un sourire. Une grande complicité règne entre ceux deux-là. « Il faudra que tu apprennes un jour à mes enfants à danser comme toi. Ce que tu as fait de la volgaz est vraiment formidable. » La mâchoire carnassière de l'illusionniste déchire un morceau de bidoche saignante et il opine du chef. Il avale goulûment et répond chaudement. « Ajoute trois rejetons à ta goblinerie, mon fécond copain, et j'suis ton gobelin ! » ; « AhAH sacripant ! » Wilneek sourit et se met à manger. Ils dégustent et boivent tranquillement, sans plus un mot. Et Lipilizee reprend lentement son souffle. Maintenir pareilles illusions à destination de plusieurs dizaine de personnes tout en exécutant de telles acrobaties est une dépense d'énergie faramineuse. Il est exténué et a besoin d'une bonne bassine d'eau chaude.

    Le roi du Topazin croise les jambes, liant les phalanges de ses longues mains qui agrippent son genou. Il observe gentiment son partenaire. Et puis il lâche : « Je cherche des mercenaires. Les meilleurs. » Wilneek lève les yeux vers lui, finit son godet et réplique : « A quelles fins roi du Topazin ? » Lipilizee a l'oeil qui s'allume. « Je pars pour Benedictus, peut-être Sancta, mais plutôt Benedictus. » Le Mestre de la Halte du Coyote hausse les sourcils. « Tu es décidé hein ? » Bowie acquiesce, ses longs doigts parcourant doucement son visage comme pour contenir la furieuse excitation qui menace de s'emparer de ses traits. « Alors trouvons l'escorte impossible que tu réclames. » Wilneek resserrent son ami pour trinquer.

    Les jours passent, les entrevues se succèdent et aucun candidat sérieux ne se  montre. Il y en a des coriaces qui s'arrêtent à la Halte, mais pas un seul d'entre-eux n'a la folie et le talent requis pour suivre notre roitelet dans sa dantesque aventure. Viens l'heure de rentrer au Topazin, bredouille. Au matin, Wilneek ne trouve pas un Lipilizee mais deux. Bowie s'est dédoublé comme l'y autorise son arcane. Il compte maintenir sa présence à la Halte tout en trônant dans sa caverne. Le Mestre accepte de garder cette part de son ami à ses côtés,  jusqu'à trouver les héros qu'il cherche.

    Le lendemain, Wilneek se réveille avec une question en tête. L'ami qui dort dans la tente voisine, s'agit-il de l'original ou de la copie ?
    Citoyen de La République
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    Sixte V. Amala
    Sixte V. Amala
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    Info personnage
    Race: Elfe (mi-ange)
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2672-sixte-v-amala-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2705-liens-sixte-v-amalahttps://www.rp-cendres.com/t2714-passe-et-present-sixte-v-amala
  • Sam 30 Déc - 16:48

    Des cendres. Il ne restait plus que cela du Shoumei.
    C’était la première fois depuis l'attaque des Titans que Sixte remettait les pieds à Maël. Elle n’avait jamais aimé cette cité qui lui rappelait bien trop Melorn avec ses gigantesques tours pâles, les âmes par milliers s’y déversant chaque jour et ses croyants qui ne cessaient de parler à qui voulait bien l’entendre de leur foutu culte imbécile. Mais aujourd’hui la cité était bien différente et ce n’était pas uniquement dû au fait qu’elle était encore en train de rendre son petit déjeuner par-dessus bord depuis plus d’une heure.  Il suffisait d’un regard pour comprendre que la ville n’était pas passée loin d’être réduite à néant. Ils étaient sur le point d’accoster mais déjà, l’elfe pouvait voir les églises détruites dont les gravats avaient été repoussés nonchalamment comme on cacherait de la poussière sous un tapis. Maël n’avaient plus ses hautes tours. Elles avaient été décapitées, éventrées mais jamais reconstruites. Cela faisait trois ans que cette bataille avait eu lieu et pourtant elle semblait dater d’hier.

    Enfin le supplice de Sixte arriva à son terme et elle put débarquer. Elle patienta quelques minutes avant de pouvoir récupérer son hongre et quand ce fut le cas elle fut accueillit aussi amèrement par les marins que par l’animal qui lui envoya une volée de coup de dents qui firent mouche. Il ne faisait aucun doute qu’il n’avait pas apprécié la traversée et le faisait savoir. Si elle regrettait parfois son caractère belliqueux, elle aimait également la témérité dont il faisait preuve. Quoi qu’elle put en dire, il ne lui avait jamais fait défaut en deux années de bons et loyaux services. Lorsqu’elle l’avait acheté, il était déjà âgé de plusieurs années et possédait cette propension naturelle à mordre tout ce qui passait à portée de sa bouche. Elle en avait fait les frais plus d’une fois. Bien qu’elle eut appris à se méfier, l’animal était suffisamment vivace pour la surprendre encore. D’une chiquenaude sur le nez, elle avorta une nouvelle tentative puis attrapa les rênes entre ses doigts avant de s’engager sur le port.

    Bien que les années eurent passées, une odeur âcre flottait dans l’air à la manière d’un brouillard trop épais pour être balayé par les vents, les cendres humides, le sang, la poussière et la peur se mêlaient comme éternellement prise au piège de la cité. L’empire n’y avait rien changé. Ils avaient abattu leur courroux sur la ville, la faisant leur sous prétexte de prêter main forte, agrandissant encore et encore leur territoire. Titans! qu’elle détestait le Reike. Alors qu’elle approchait de l’artère principale, elle rabattit son capuchon sur ses cheveux et avança à pied aux côtés de sa monture, veillant à ce que les badauds inconscient ne l’approche pas de trop près.

    Sixte aimait voyager. Autrefois petite nobliote cachée dans sa tour d’ivoire, elle avait rêvé de voir le monde. Elle s’était imaginé parcourant le Sekaï d’un bout à l’autre sur un cheval blanc immaculé, découvrant monts et merveille, rencontrant d’illustres personnages, les mêmes dont les histoires noircissaient les pages de ses romans d’enfant. Valeureux, courageux, loyaux et impétueux. Ils étaient le bien, faisaient le bien et ils n’existaient pas. Elle l’avait découvert en grandissant et la réalité l’avait giflé avec tant de violence qu’elle en avait partiellement perdu la mémoire. Puis la vie s’était chargée de le lui dévoiler à nouveau ; argent, pouvoir, croyances, des notions qui avilissaient le monde. Le pas de ses montures l'avait emmené partout dans le Sekaï,  Du Doreï à Melorn, de Kaizoku à Courage et chaque fois elle n’avait vu que la noirceur dans une étendue de ténèbres. C’était ainsi que ce monde était fait et ainsi qu’elle entendait bien se forger car il ne servait à rien d’être une étincelle dans un ciel d’ombre. Son seul réconfort, elle le trouvait dans sa liberté, celle-là même qui venait de l'entraîner au Shoumei après tant d'années.  

    ***
    - Des gobelins tu dis ? Son visage bascula sur le côté de la même manière qu’un chien curieux. - Pourquoi auraient-ils besoin de mercenaires ?

    La créature qui lui faisait face, un nain, haussa ses larges épaules et poursuivit avec un accent à couper aux couteaux.

    - J’sais pas moi. T’as dis que tu avais besoin de maille et parait que leur roitelet paie bien. Le regard étonné de l’elfe dû la trahir car il ajouta : - C’comme ça qu’ils l’appellent. Bref, tu veux revenir les poches pleines va là-bas.

    - Benedictus c’est de la folie.
    - P’t’être bien mais ça, c’est pas mon problème. Dit-il dans un rire tonitruant avant d’embarquer sa chope dans un mouvement plus que bancal.

    Sixte paya sa part puis regagna l’extérieur de l’auberge où l’attendait son coursier. Elle évita son coup de dents d’un agile bon sur le côté et resangla sa selle avant de défaire le nœud des rênes puis ils s’aventurèrent un peu plus dans le coeur de Maël pour la traverser.

    - Je sais pas dans quoi on est en train de se foutre mon vieux, mais on y va droit dedans.

    L’animal agita les oreilles d’avant en arrière, il l’écoutait, son œil d’un marron chaud se posa sur elle puis il s’ébroua. Dès qu’ils franchirent les portes de la ville, Sixte se hissa en selle et partit au petit trot. Seedra était endurant mais l’épuiser n’aurait servi à rien.

    La jeune elfe arriva à la Halte du Coyote peu avant la nuit, le soleil était sur le point de terminer sa course et il nimbait le ciel d’un étrange camaïeu de violet et de rouge qui faisaient honneur à l’arrivée de la lune. Mais contrairement au magnifique spectacle des astres, cet endroit n’avait rien de chatoyant. C’était un véritable bourbier dont il émanait une odeur rance qui lui fit froncer le nez. Les flancs de Seedra étaient humides, sa respiration légèrement essoufflée mais il débordait encore suffisamment d’énergie pour s’enfuir le cas échéant. Maintenant qu’elle se tenait devant la porte, Sixte se demanda si ce n’était pas tout simplement un guet-apens et elle hésita un bref instant à entrer. Pourtant elle le fit, le visage dissimulé sous sa capuche, le corps enseveli sous son armure de cuir et sa dague à la ceinture.

    L’odeur était pire à l’intérieur que ce qu’elle l’était à l’extérieur et il faisait si chaud qu’elle se demanda combien de temps elle pourrait tenir sans se dévêtir. Ni une, ni deux, elle traversa la pièce sous des regards allant de curiosité à l’animosité sans en avoir cure. Puis elle se planta devant le tavernier.

    - Je cherche celui que vous appelez l'Albinos de la montagne d'Or. Et tandis qu'elle posait la question, ses yeux se mirent à fouiller la salle.

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