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Citoyen du monde
L'Amiral Bigorneau
Messages : 179
crédits : 618
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Info personnage
Race: Elémentaire (Eau)
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
BIGORNEAU
Race : Elémentaire (Eau)
Sexe : M
Âge : 540 ans
Métier : Amiral Pirate
Taille & poids : 1.85 m / 75 kg
Alignement : Chaotique Mauvais
Faction : Citoyens du Monde
Rang : B
Religion : La Piraterie
Avatar : Bigorneau
Pouvoirs et objets
Guerrier - Combattant
Forme élémentaire : En utilisant leurs pouvoirs, l'apparence physique des élémentaires se modifie pour ressembler davantage à son élément d'origine.
Immunité : Eau
Faiblesse : Foudre
Pouvoirs :
Eau - Palier 1 : 300
Eau - Palier 2 : 600
Eau - Palier 3 : 1200
Super-vitesse palier 1 : 500
Super-vitesse palier 2 : 1000
Prouesse d'arme palier 1 : 500 : Capitaine de l'Impitoyable
La carcasse de Ginette l'impitoyable, célèbre navire du défunt capitaine Hiran, a été tirée des profondeurs par l'Amiral Bigorneau puis modifiée par ses soins pour servir de catalyseur à sa maîtrise de l'eau. Lorsque Bigorneau se trouve à proximité de son navire, il peut altérer le sens des courants marins environnants afin de contrôler le vaisseau pour lui conférer une agilité hors-norme et lui permettre des prouesses dépassant de loin celles de toute embarcation classique. Ginette peut même être entièrement submergée et contrôlée à pleine vitesse sous l'eau. Malgré une structure de bois classique, elle flotte principalement grâce à la magie de son propriétaire et devient donc particulièrement difficile à couler. En revanche, toutes les aptitudes de Ginette dépendent intégralement de la bonne santé de son propriétaire. S'il s'éteint, elle tombe avec lui. S'il sombre dans l'inconscience, elle coule. Déplacer Ginette ne consomme pas de palier de sort, mais les actions atypiques et hors du commun telles que l'accélération brutale, les virages en épingle ou l'immersion sous-marine utilisent des paliers de sort équivalents à la vitesse à laquelle la manœuvre est effectuée. (Exemple : P1 : entièrement immergé en une minute, P2 : entièrement immergé en 20 à 30 secondes, P3 : entièrement immergé en 5 secondes)
Prouesse d'arme : Canonnerie Runique
- Description:
- Le navire de Bigorneau est équipé de canons magiques ainsi que d'un puits à mana situé au centre du pont principal. L'Amiral peut plonger sa main dans le puits et sacrifier un palier de sort afin de charger chaque canon avec des boulets imprégnés de magie aquatique. La puissance des bordées ainsi constituées dépend du palier qu'il a dépensé. Charger le puits une fois prend environ une dizaine de secondes.
-Eau Palier 2 : Bordée de puissance intermédiaire constituée d'une dizaine de boulets magiques. Ils peuvent pénétrer une coque et exploser à l'intérieur d'un navire ennemi pour infliger des dégâts internes.
-Eau Palier 3 : Bordée de puissance majeure, plusieurs dizaines de boulets sont tirés à la suite, infligeant de lourds dégâts qui s'accompagnent d'explosions importantes.
-Eau Palier 4 : Bordée très importante, plus d'une centaine de boulets sont tirés en un flot ininterrompu de magie aqueuse. Le but est de noyer l'ennemi sous un barrage de projectiles d'eau explosifs et perforants.
Total : 4100
Possessions :
-Navire magique : Ginette l'Impitoyable
-Une quantité d'or déraisonnable
-Sabre offert par l'Amiral Beros
Malédiction : Appel des profondeurs : Celui qui est touché par cette malédiction se voit plongé dans un violent inconfort lorsqu'il s'éloigne trop des océans. La douleur résultant d'une grande distance avec les mers est si intense qu'une vie sur la terre ferme devient impossible à envisager. Ce mal insidieux pousse celui qui est en victime à s'aventurer toujours plus profondément dans les eaux inexplorées et à errer jusqu'à la mort sans le moindre espoir de fonder un foyer.
Description physique et mentale
C'est un bien vilain bougre, le Bigorneau, en plus d'être un sacré original.
Son teint, déjà, ne peut qu'attirer l'attention. D'un azur aussi clair et fort que celui des eaux tropicales, il révèle à lui seul l'inhumanité de ce sordide personnage. Sa peau perpétuellement humide sent le sel marin à plein nez et les fines écailles qui recouvrent son épiderme évoquent quant à elles la surface rugueuse du corps d'un poisson cuirassé. Du fait de sa nature d'Elémentaire, son corps change et se déforme au gré des métamorphoses qu'il subit quotidiennement. S'il est plutôt charismatique sous sa forme la plus humaine, il a une fâcheuse tendance à laisser ses émotions l'emporter sur la raison, le contraignant à adopter sa forme aqueuse symbolisant à bien des égards la peuplade sous-marine.
Son visage malicieux n'est fait que de traits tranchés au hachoir et sa paire d'oreilles en pointe n'est pas sans rappeler les nageoires affutées d'une Rascasse Volante. Son sourire aussi vil que carnassier est celui d'un prédateur des grands fonds se préparant à déguster son prochain repas avec une sauvage gourmandise. Quand ses nombreux appétits s'affolent, les excroissances aqueuses qui composent son faciès effroyable s'agitent et croissent au gré de ses pulsions meurtrières.
Ses yeux, blanchâtre et luisants, sont semblables à deux perles sculptées au creux des entrailles d'une huitre. Ajoutez à cela une barbe fournie composée d'algues torsadées, de fines tentacules aqueuses et d'autres déchets marins divers et vous obtenez la sale trogne du terrible Amiral Bigorneau.
Bien imprudent celui qui se risque à remettre en cause les choix vestimentaires du maudit forban qu'est Bigorneau ! Affublé en tout temps d'un manteau composé d'un curieux mélange de tissu, de cuir et de bois tordu, il est une oeuvre macabre des bottines au tricorne.
Ses fripes déchirées et usées par ses pérégrinations subaquatiques sont constamment éprouvées par la furie des éléments mais Bigorneau, en grand et gourmand collectionneur qu'il est, prend toujours le temps de récupérer lors de ses voyages un nombre incalculable de breloques, de bijoux et d'autres accessoires parfaitement inutiles dont il vient se recouvrir comme on ornerait un grotesque présentoir d'antiquaire. Ses bottes, autrefois polies et imposantes, sont maintenant abîmées et blanchies par les aléas du temps. Elles semblent avoir foulé les sables de nombreuses plages maudites et les ponts de navires abandonnés.
Ne se contentant pas de ces simples artifices, le pirate cinglé qu'il est ne peut se restreindre dans son goût de l'esthétique à de simples éléments faits d'or, d'ossement et de diamants, il n'est donc pas rare de le voir se parer aussi d'étoiles de mer, de crustacés divers et d'autres résidus de bêtes aquatiques mystérieusement agglutinés aux quatre coins de sa toilette.
Tiens donc, le voilà qui beugle des insanités depuis le pont principal. Les journées des aventureux moussaillons suffisamment fous pour s'être joints à sa quête sont ponctuées en permanence par les hurlements grossiers qu'il pousse à tue-tête de sa voix rauque et profondément insupportable. Il n'est Amiral que de nom et ce titre auto-proclamé ne subsiste que parce que peu ont eu le coeur à lui rappeler qu'il n'était qu'un capitaine. Ceux qui ont fait l'erreur de lui dire en face n'en ont plus. (de coeur)
Ses ordres sont souvent incompréhensibles, dictés par une logique tordue née de sa démence. L'équipage est contraint d'obéir à des commandements erratiques et assortis de punitions impitoyables décernées pour la moindre défaillance. Ce sont fort heureusement les esclaves et prisonniers qui subissent les pires démonstrations de son insatiable soif de carnage.
Bigorneau est aussi rudement perfide. Extrêmement imbu de sa personne, il n'obéit qu'à ses propres règles et n'a donc aucun scrupule à faire preuve de cruauté et de fourberie pour atteindre ses buts, ce qui l'amène naturellement à se comporter comme la pire des raclures de fond de cale, bien qu'il soit tout à fait capable de discuter et de négocier avec ses opposants en cas d'extrême nécessité. On ne survit pas si longtemps dans la piraterie en ne se fiant qu'au fil de sa lame, après tout !
En parlant de massacre, c'est lors des affrontements maritimes qu'il se montre le plus terrible. Les témoins de ses plus grandes escarmouches se souviennent que lors des joutes qu'il mène sur les mers du Sekaï, sa fureur impétueuse est déchaînée de manière démesurée. Prêt à toutes les bassesses et aux sacrifices les plus surprenants, il devient lorsque les sabres s'expriment un ouragan incontrôlable qui transforme chaque bataille en un spectacle sanglant de chaos et de destruction.
C'est bien simple, Bigorneau est un véritable monstre des mers. On le dit zinzin, zinzolin, voir même complètement frappazinzin, même si cette dernière appellation peut sembler excessive. Arpentant les eaux nuit et jour pour y trouver aventures, gloire et richesse, il est -y compris pour ses pairs- un pirate si profondément aliéné qu'il en devient un exemple à ne pas suivre, et les Titans eux-même savent qu'il n'est pas chose aisée que d'être ainsi réprouvé par les représentants de la piraterie. Gare à ceux qui ont le malheur de se trouver sur la trajectoire que dicte son gourvernail.
Son teint, déjà, ne peut qu'attirer l'attention. D'un azur aussi clair et fort que celui des eaux tropicales, il révèle à lui seul l'inhumanité de ce sordide personnage. Sa peau perpétuellement humide sent le sel marin à plein nez et les fines écailles qui recouvrent son épiderme évoquent quant à elles la surface rugueuse du corps d'un poisson cuirassé. Du fait de sa nature d'Elémentaire, son corps change et se déforme au gré des métamorphoses qu'il subit quotidiennement. S'il est plutôt charismatique sous sa forme la plus humaine, il a une fâcheuse tendance à laisser ses émotions l'emporter sur la raison, le contraignant à adopter sa forme aqueuse symbolisant à bien des égards la peuplade sous-marine.
Son visage malicieux n'est fait que de traits tranchés au hachoir et sa paire d'oreilles en pointe n'est pas sans rappeler les nageoires affutées d'une Rascasse Volante. Son sourire aussi vil que carnassier est celui d'un prédateur des grands fonds se préparant à déguster son prochain repas avec une sauvage gourmandise. Quand ses nombreux appétits s'affolent, les excroissances aqueuses qui composent son faciès effroyable s'agitent et croissent au gré de ses pulsions meurtrières.
Ses yeux, blanchâtre et luisants, sont semblables à deux perles sculptées au creux des entrailles d'une huitre. Ajoutez à cela une barbe fournie composée d'algues torsadées, de fines tentacules aqueuses et d'autres déchets marins divers et vous obtenez la sale trogne du terrible Amiral Bigorneau.
Bien imprudent celui qui se risque à remettre en cause les choix vestimentaires du maudit forban qu'est Bigorneau ! Affublé en tout temps d'un manteau composé d'un curieux mélange de tissu, de cuir et de bois tordu, il est une oeuvre macabre des bottines au tricorne.
Ses fripes déchirées et usées par ses pérégrinations subaquatiques sont constamment éprouvées par la furie des éléments mais Bigorneau, en grand et gourmand collectionneur qu'il est, prend toujours le temps de récupérer lors de ses voyages un nombre incalculable de breloques, de bijoux et d'autres accessoires parfaitement inutiles dont il vient se recouvrir comme on ornerait un grotesque présentoir d'antiquaire. Ses bottes, autrefois polies et imposantes, sont maintenant abîmées et blanchies par les aléas du temps. Elles semblent avoir foulé les sables de nombreuses plages maudites et les ponts de navires abandonnés.
Ne se contentant pas de ces simples artifices, le pirate cinglé qu'il est ne peut se restreindre dans son goût de l'esthétique à de simples éléments faits d'or, d'ossement et de diamants, il n'est donc pas rare de le voir se parer aussi d'étoiles de mer, de crustacés divers et d'autres résidus de bêtes aquatiques mystérieusement agglutinés aux quatre coins de sa toilette.
Tiens donc, le voilà qui beugle des insanités depuis le pont principal. Les journées des aventureux moussaillons suffisamment fous pour s'être joints à sa quête sont ponctuées en permanence par les hurlements grossiers qu'il pousse à tue-tête de sa voix rauque et profondément insupportable. Il n'est Amiral que de nom et ce titre auto-proclamé ne subsiste que parce que peu ont eu le coeur à lui rappeler qu'il n'était qu'un capitaine. Ceux qui ont fait l'erreur de lui dire en face n'en ont plus. (de coeur)
Ses ordres sont souvent incompréhensibles, dictés par une logique tordue née de sa démence. L'équipage est contraint d'obéir à des commandements erratiques et assortis de punitions impitoyables décernées pour la moindre défaillance. Ce sont fort heureusement les esclaves et prisonniers qui subissent les pires démonstrations de son insatiable soif de carnage.
Bigorneau est aussi rudement perfide. Extrêmement imbu de sa personne, il n'obéit qu'à ses propres règles et n'a donc aucun scrupule à faire preuve de cruauté et de fourberie pour atteindre ses buts, ce qui l'amène naturellement à se comporter comme la pire des raclures de fond de cale, bien qu'il soit tout à fait capable de discuter et de négocier avec ses opposants en cas d'extrême nécessité. On ne survit pas si longtemps dans la piraterie en ne se fiant qu'au fil de sa lame, après tout !
En parlant de massacre, c'est lors des affrontements maritimes qu'il se montre le plus terrible. Les témoins de ses plus grandes escarmouches se souviennent que lors des joutes qu'il mène sur les mers du Sekaï, sa fureur impétueuse est déchaînée de manière démesurée. Prêt à toutes les bassesses et aux sacrifices les plus surprenants, il devient lorsque les sabres s'expriment un ouragan incontrôlable qui transforme chaque bataille en un spectacle sanglant de chaos et de destruction.
C'est bien simple, Bigorneau est un véritable monstre des mers. On le dit zinzin, zinzolin, voir même complètement frappazinzin, même si cette dernière appellation peut sembler excessive. Arpentant les eaux nuit et jour pour y trouver aventures, gloire et richesse, il est -y compris pour ses pairs- un pirate si profondément aliéné qu'il en devient un exemple à ne pas suivre, et les Titans eux-même savent qu'il n'est pas chose aisée que d'être ainsi réprouvé par les représentants de la piraterie. Gare à ceux qui ont le malheur de se trouver sur la trajectoire que dicte son gourvernail.
Histoire ou test-rp
* * *
Si nul ne sait où ni quand est né Bigorneau le Terrible, son histoire dans la piraterie a trouvé ses débuts il y a de cela bien des siècles.
C'est d'ailleurs sur le pont de Ginette l'Impitoyable, dirigée d'une main de fer par le terrible Capitaine Hiran, que le jeune moussaillon à la peau bleue se fit remarquer pour la première fois.
Puisque ses débuts de carrière remontent à plus de cinq siècles, il est donc difficile de se remémorer ce qu'était Bigorneau avant de devenir l'un des forbans les plus aliénés des mers du Sekaï. Hiran était vil et effroyable mais ses hommes le suivaient avec une foi aveugle car toutes les aventures vécues par l'équipage de Ginette se soldaient inévitablement par une absolue victoire fêtée dans les rires grivois et la joie malsaine.
Bigorneau était de ceux qui adoraient le puissant Oni à la tête du navire, le vénérant au point de mettre sa propre existence entre les mains de son capitaine sans la moindre hésitation. L'or s'accumulait, le rhum coulait à flot et le sang des adversaires de leur sinistre équipage maculait régulièrement le pont, au point que ses membres n'en finissent par avoir l'arrogance de se croire invincibles.
Ce fut cette fierté d'imbécile qui fut à l'origine de leur perte.
Hiran se mit un jour en tête d'abattre une hydre et mena sa troupe jusqu'à la tanière de la bête mythique sans entrevoir un seul instant l'idée selon laquelle, peut-être, il avait les yeux plus gros que le ventre. La bataille contre l'animal furieux fit rage et à mesure que les têtes perçaient la coque et massacrait les vaillants, l'espoir s'amincit dans une cacophonie de cris d'effroi et de carreaux brisés.
Ginette ne fut ultimement pas à la hauteur et fut prise par la toute-puissance de l'hydre enragé qui ne se priva pas de fêter la défaite de ses opposants en dévorant les corps des noyés qui s'amoncelait dans les eaux cernant son domaine. L'un des marins, jouissant d'une nature rare et d'aptitudes plus extraordinaires encore, eut toutefois la chance de s'en tirer à bon compte.
Fusant dans les eaux troubles à une vitesse extraordinaire, Bigorneau vint fendre la coque brisée dans laquelle il avait été enfermé et abandonna là ses pairs en profitant de l'inattention de la bête marine trop occupée à festoyer pour se soucier de sa présence. Cette écrasante défaite ne serait donc que l'une des premières gravures marquées dans la pierre relatant son histoire.
Des décennies plus tard, le jeune malandrin avait su redresser sa barque. Bien plus que le capitaine d'une modeste embarcation de pillage, il était désormais à la tête du Kraken Facétieux, un vaisseau à l'apparence austère mais qui permettait à Bigorneau ainsi qu'à son équipage de voguer là où leurs coeurs les menait. Le sable et le sel ayant érodé sa jeunesse, il était devenu en un rien de temps le reflet d'Hiran, qu'il avait tant adulé lors de ses premières conquêtes marines.
Et tout comme son regretté mentor, Bigorneau fit l'erreur de s'en prendre à plus filou que lui.
S'étant mis en tête de mettre la main sur un artefact ancien que gardait disait-on une vieille liche friponne, il mena ses hommes jusqu'à l'île auxquelles les contes et légendes faisait allusion pour découvrir avec stupeur que les rumeurs disaient vrai. Ses troupes et lui s'en prirent à la liche et aux morts qui la gardaient et au prix d'un combat acharné, Bigorneau parvint finalement à mettre la main sur le trésor si jalousement gardé.
Mais que serait une mésaventure de pirates sans une bonne vieille malédiction ? Puni pour sa cupidité, ce bon vieux Bigorneau devint en gardant à ses côtés le mystérieux objet la cible d'un sort somme toute très adapté à ses nombreux travers. Obsédé par cet océan qui l'avait fait naître, l'Elementaire devint une véritable allégorie de sa profession, condamné désormais à voguer sur les flots impétueux sans jamais pouvoir s'arrêter ni étancher sa soif de découverte.
L'appel des profondeurs le rendit fou, toujours désireux de s'enrichir et d'explorer les eaux que nul ne souhaitait avoir à cartographier. Les courageux et les moins injustes furent décimés par les aléas du temps, pour être remplacés les uns après les autres par des forbans plus vicieux et monstrueux les uns que les autres. Le Kraken Facétieux devint au fil des décennies le havre de destruction logeant les infames et les perfides, avec à sa tête l'un des plus vils loups de mer que le Sekaï ait pu enfanter.
Des siècles d'errance et de batailles eurent raison de son esprit mais il semblait à tous qu'à mesure qu'il devenait de plus en plus altéré dans sa perception du monde, Bigorneau gagnait en puissance. Se passionnant pour la maitrise des arcanes, il se forma afin de devenir maître des courants et s'intéressa aux arts sombres de la nécromancie, qu'il ne parvint qu'à effleurer sans pouvoir les harnacher, à son grand regret. Il s'était fasciné pour la mort au point d'entrevoir le projet de se former un équipage composé exclusivement de cadavres ressuscités afin de lui obéir au doigt et à l'oeil.
Quand les Titans firent s'abattre leur courroux sur le monde, bien peu de pirates prirent le risque de se frotter aux forces surréalistes qu'avaient déployé les façonneurs d'univers contre les mortels. Bigorneau ne fut pas de ceux qui se réfugièrent sur la terre ferme et il participa à plus d'une reprise à des batailles contre les engeances titanesques, bien qu'il fut contraint comme tant d'autres à un repli difficile à avaler, mais nécessaire à leur survie. Le retour aux eaux de la Nation-Bleue se solda par une autre défaite plus dure encore, celle contre les forces républicaines qui s'en prenaient à Kaizoku. Bigorneau combattit ceux-là comme un lion mais une fois encore, la piraterie fut vaincue. Cette force qu'il avait fait sienne au fil du temps, couplée à son expérience ainsi qu'à ses connaissances étendues de la faune aquatique, firent toutefois de lui une menace suffisamment importante pour s'attirer l'attention de plus terrible encore que lui. Le formidable Amiral Beros, géant des mers et figure majeure de la piraterie moderne, lui fit une offre qu'il ne put refuser lorsqu'il lui proposa un beau jour d'intégrer son vaisseau à sa flotte.
Voyant dans cette promotion l'opportunité de massacres immenses et l'appât d'un gain qui lui paraissait infini, le Capitaine Bigorneau serra la pince que lui tendait son nouveau dirigeant et accepta avec enthousiasme de suivre ce dernier jusqu'à la mort. Les deux éternels rebelles se découvrirent au fil du temps de nombreux points communs, notamment leur désamour profond de l'ordre établi par la République.
Beros tentait par tous les moyens de fédérer les différents Frères de Côtes sous sa bannière, mais ne rencontrait dans cette entreprise qu'un succès partiel. Croyant en ce projet jusqu'au bout, Bigorneau ne lâcha jamais les basques de son confrère aux convictions grandioses et quand ce dernier lui confia un jour qu'il avait eu la visite de donzelles lui annonçant la fin du règne de la piraterie sur les mers du Sekaï, ils rirent tous deux de bon coeur face à l'absurdité de la chose.
Les cuisants échecs qu'ils subirent ensuite leur passa l'envie d'en rire. Ce fut au retour des deux étrangères qu'il changea du tout au tout et qu'il daigna accorder aux mystérieuses demoiselles son entière attention. Les deux années qui suivirent furent consacrés à la restructuration d'une vraie armada, puis vint enfin le plus grand coup d'éclat. Les représentants du conseil de Beros eurent l'idée la plus saugrenue, voir la plus folle selon les quelques têtes pensantes que l'alcool n'avait pas entièrement ruinées. Prendre Kaizoku aux griffes de la République ? C'était déraisonnable, impensable même. Tout à fait dans les cordes de Bigorneau et des maudits voyous qui l'accompagnaient, en somme. Il le crut, tout du moins, car la plus grande humiliation de sa très longue carrière se joua lors de cette attaque suicidaire.
Lorsque les premières cloches furent sonnées et que Beros ordonna le rassemblement des navires en vue d'une attaque frontale, le Capitaine Bigorneau suivit cette directive avec joie et prépara ses gars à jouer des sabres en vue du carnage qui s'annonçait. Alors qu'il se tenait aux cordages de son mat et scandait de sa voix rauque des chants grivois, la fine silhouette d'un carreau de baliste chargé de magie fendit l'air dans un sifflement et vint démolir une part de son embarcation dans une explosion massive.
Sombrant dans l'inconscience tandis que le pauvre Kraken Facétieux rejoignait les grands fonds, il coula telle une pierre et eut la chance, au contraire de ses pairs, de ne pas finir dans l'assiette d'un quelconque monstre marin. Il s'éveilla de nombreuses heures plus tard, reprenant ses esprits au beau milieu de décombres flotillant tout autour de sa carcasse amochée. Sa forme élémentaire, par la grâce des Titans, l'avait apparemment préservé de l'appétit vorace des résidents subaquatiques. C'était le grondement d'une entité massive qui l'avait tiré à son sommeil de plomb. Le Kraken -pas le facétieux, le vrai cette fois- était en train de s'évertuer à sauver l'île flamboyante.
Remontant à la surface avec l'agilité et la grâce d'un espadon, il fut alors témoin du plus sinistre des spectacles. Kaizoku était tombée, dévorée par une coulée de lave que semblait combattre à grande peine le mythique et colossal animal. Jurant dans sa barbe faite d'algues en invoquant les anciens, Bigorneau ne prit pas la temps de partir à la recherche des survivants et fila à toute allure en direction des navires qui prenaient la fuite. Ni une ni deux, il s'accrocha telle une moule sous la coque du bateau baptisé Mortepeste et disparut avec les fuyards en simple passager clandestin.
Cette défaite lui pesa énormément, surtout parce qu'elle s'était soldée par l'annihilation de la flotte en laquelle il avait fondé tant d'espoirs. De retour à la case départ, il décréta de manière parfaitemente arrogante qu'il avait suffisamment offert sa fidélité à autrui en se persuadant que sous son commandement, de tels échecs n'étaient jamais essuyés.
Cette fois, il allait faire un gros coup.
Rassemblant une troupaille de mercenaires ayant le pied marin, il cassa sa tirelire pour faire équiper un navire "d'emprunt" en vue de sa nouvelle lubie et quitta les ports de la Nation-Bleue avec la ferme intention d'accomplir un souhait ancien en ravivant les flammes d'une revanche qui n'avait jamais trouvée de conclusion. Il fit de nombreux voyages entre Aquaria et les cités portuaires afin de rencontrer et de rassembler des tritons et sirènes peu scrupuleux, car il avait en tête une toute nouvelle aventure.
La chasse en haute mer le ramena là où tout avait commencé, à savoir la tanière de l'hydre qui, plus de cinq siècles avant cela, avait eu raison de son tout premier équipage. S'il ne trouva pas l'adversaire qui s'était régalé de la chair de ses compagnons un demi-millénaire plus tôt, il fut surpris de découvrir que la progéniture de ce dernier s'y trouvait. L'hydre allait payer pour les crimes commis par son ancêtre. Les défiant d'un sifflement strident, il fit face à un Bigorneau hurlant de rire qui vint le harponner du premier coup.
Ce combat fut tout aussi épique que celui qui avait été mené précédemment contre la bête ayant eu raison du Capitaine Hiran, mais le Bigorneau d'aujourd'hui n'était pas celui d'hier. Plus fort, plus malin et plus experimenté qu'il l'avait été jadis, il joua des lames, des harpons et de sa magie afin de s'emparer de la dernière tête de la créature extraordinaire.
Mais lorsqu'enfin les cris de joie annoncèrent la victoire, Bigorneau quant à lui ne prit pas part aux célébrations. Contre toute attente, il livra aux mercenaires qui l'avaient accompagné la dépouille de l'hydre et plongea dans la mer la tête la première en compagnie des quelques mystérieux tritons qu'il avait recruté lors de ses virées dans la citée subaquatique. Disparaissant sous la surface sans dire à ses compagnons terrestres le moindre mot d'adieux, il les laissa fort incrédules. Le sachant fou à lier et animé d'inexplicables pulsions, les marins reprirent la barre et abandonnèrent là l'Elémentaire et ses compères à nageoires.
Explorant les récifs de corail et les crevasses les plus profondes, le pirate découvrit au terme de ses recherches le véritable trésor qu'il était venu chercher. Ginette l'Impitoyable, son tout premier bateau, gisait au fin-fond des eaux éventrée et transformée au fil des siècles en un foyer accueillant la vie sous-marine. Fou de joie, Bigorneau s'attela alors au projet complètement fou qui accaparait ses nuits depuis des lustres.
Il ne s'était pas entouré de sirènes pour la beauté hypnotique de ces dernières. Les créatures qui l'accompagnaient étaient toutes académiciennes ou versées dans les arts de l'ingénieurie navale. Lui-même avait œuvré durant des siècles pour apprendre les arts ténébreux et s'il n'était pas parvenu à ramener les défunts faits de chair et de sang, il avait toutefois appris comment manier les flots pour forcer le bois de sa coque à se mouvoir ! Pendant de longues semaines, un véritable chantier sous-marin fut mis en place et les mages s'evertuèrent à infuser dans la vieille coque percée les runes permettant au Capitaine Bigorneau de prendre le contrôle du navire massacré. D'autres se chargèrent de rendre au bois mort sa résistance d'antan, consolidant la structure du vaisseau pour lui redonner de sa superbe.
Enfin, Ginette s'éveilla et lui obéit.
Le pirate sujet à un certain émoi prit la barre, se mettant à la place de celui qui avait constitué autrefois un mentor, et sa magie fit renaître le navire dans un grondement puissant. Tel un gigantesque mégalodon orné de voiles déchiquetées, le bateau pivota vers la surface de la mer et fendit l'eau à toute vitesse pour retourner dans un fracas colossal à l'air libre. L'indomptable esprit de la piraterie avait dominé en défiant toute vraisemblance.
Remerciant ceux qui avaient rendu son projet possible, il se sépara d'eux en chantonnant les mélodies qu'il avait autrefois scandé. Pour l'heure, il était seul à voguer sur ce rafiot bien trop gros pour lui, mais d'autres se joindraient à sa cause, comme à chaque fois. Ainsi venait l'aube d'une nouvelle ère,
celle de l'Amiral Bigorneau.
Groupes d'intérêts
-La Piraterie
-Aquaria : Pour y trouver des membres d'équipage, des accords et du matériel
-Kaizoku : RIP
-La Banque des Chaînes : Pour les piller, principalement
-Lutte contre les Titans : Pour obtenir la puissance de Kaiyo.
derrière l'écran
Pseudo : Pizzadog
Comment avez-vous connu le forum ? Je sais plus ça fait mille ans
Avis sur le forum : 5 perso's, vous vous en doutez.
Fréquence de connexion : Elevée
Citoyen du monde
L'Amiral Bigorneau
Messages : 179
crédits : 618
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Info personnage
Race: Elémentaire (Eau)
Vocation: Guerrier combattant
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Citoyen du monde
Louise Aubépine
Messages : 482
crédits : 751
crédits : 751
Bonsoir Amiral. Je vois que vous êtes prêt à prendre les mers. Et ça tombe bien, car je n'ai relevé aucun souci au sein de votre fiche. (Et la liaison avec Beros a été approuvée par Koraki.)
Ainsi, j'ai le plaisir de t'annoncer que tu es désormais validé. Il est grand temps de faire vivre la piraterie de Sekai.
Ainsi, j'ai le plaisir de t'annoncer que tu es désormais validé. Il est grand temps de faire vivre la piraterie de Sekai.
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