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Invité
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Rentrés dans la chambre, Mélantha était quelque peu frustré de cette altercation avec les tourtereaux. Peu jouasse, elle zieuta vaguement les lieux qui, malgré leur entretien, n'étaient qu'à ses yeux que d'une banalité sans nom. En soulevant sa belle chevelure dans un soupir, elle reprit sa forme originelle. Son visage éteint par la consternation regagna un léger rictus lorsque son compagnon lui changea les idée en redirigeant la fougue de sa haine vers une folie plus passionnelle.
La fraîcheur du matin s’immisçait timidement dans les couloirs de l'auberge, pinçant la peau des lèves-tôt qui rejoignaient la salle principale de l'auberge, s'attablant pour déjeuner, se saouler pour les plus alcooliques ou établissant leur plan pour les groupes de voyageurs. L'animation était toujours de mise en ces lieux. Le duo aurait pu disparaître de l'établissement avec une discrétion tout à fait naturelle mais la chute du jeune homme, à l'arrivée de la liche au rez-de-chaussé, ne put empêcher à l'ensorceleuse d'extirper un rire de sa gorge. Ayant presque oublié le sort qu'elle avait jeté la veille. Ainsi, juste avant de passer la porte, elle agita ses doigts en guise de au revoir au dénommé Maurice qui ne manqua pas de la regarder avec des yeux tout à fait terrifié.
Puis le duo continua leur expédition à pied. Restant dans la ville, explorant les rues des faubourgs. Beaucoup des établissements étaient encore fermés, sauf là où ils se rendaient, là où les lieux ne dorment jamais tout à fait. Parsemés de bâtiments aux travaux laborieux, forges, tanneries, scieries... Les ruelles empestaient d'un mélange de produits chimiques fumants, ne manquant pas de faire tousser la liche à maintes reprises qui n'avait pas le luxe de quoi filtrer cet air nauséabond, comparé au Docteur. Qui d'ailleurs, n'avait pas manqué de marquer une courte halte en passant devant une tannerie, tournant son bec en direction des produits, comme rêveur, un court instant. La liche voulut s'enquérir de ce à quoi il pensait mais l'apparition d'une nouvelle silhouette l'interrompit dans son élan.
Énorme. Traversant la brume, le colosse bien épais se dirigeait vers le duo. Ou plutôt la. Cette épaisse brute aux poils roux était apparemment de mèche avec les matelots de la veille. Arborant les mêmes couleurs que ceux-ci et se faisant tout aussi aigris et menaçante, la même haine à l'encontre du Docteur se faisait ressentir. Décidément, c'était un sacré criminel celui-ci. Dans un sourire à cette pensée, Mélantha observa les deux autres larbins qui sortaient de derrière la grosse femme. Ce fut presque décevant, à elle seule, elle aurait pu cacher une bonne dizaine de gars et pourtant, elle n'avait que deux sous-fifres à ses côtés. Ses traits immondes s'accentuèrent lorsqu'elle parla, n'arborant que de l'aigreur dans ses expressions au panel si restreint. Les bras croisés, la liche ne craignait aucunement le bulldog qui les menaçait de ses armes tournoyantes dans le vide.
La mort-vivante se mit à exécution au feu vert du Docteur. Pendant que celui-ci s'attaqua au premier larbin en le réduisant en cendre par une simple fiole s'éclatant à ses pieds, Mélantha se lança sur la boule rousse. Dans sa course, elle estompa sa métamorphose qu'elle avait reprit plus tôt, et se précipita de créer entre ses mains une longue faux à double lames. Une à chaque extrémité. Si la rouquine s'amusait à faire tourner ses deux haches, alors la malicieuse opterait pour un combat à lames tournoyantes.
Son assaut allait être interrompu par la colosse qui répondait de ses deux grosses haches, se croisant. La liche, dans un sourire malsain coinça l'une des lames entre les hachettes, provoquant un court moment en suspend.
"Alors, moi aussi je dois vous suivre ? Non, parce que, si il faut être en vie, vous avez quelques années de retard."
"J'ai pour ordre de ramener le Docteur. Vous, je n'ai pas à retenir mes coups."
Puis la rouquine écarta ses armes, raclant les lames et forçant la mort-vivante à reculer en un saut, tournoyant sa faux dans un rire.
"Quel privilège."
Son adversaire ne lui laissa à peine le temps de finir sa phrase qu'elle se jeta sur elle, inversant l'assaut. Même si elle était relativement épaisse, elle était tout aussi rapide que Mélantha, donnant de grands coups de haches qui manquèrent de peu d'entailler la liche, la forçant constamment à reculer. C'est donc dans une parade de justesse, que la mort-vivante put réellement contre attaquer, faisant danser sa lame comme si elle ne pesait rien.
Maintenant sa réelle folie, s'abstenant d'user de ses cartes, voilà que se déroulait un duel plus ou moins équitable. Ce qui était rare pour la liche qui n'aimait qu'avoir le contrôle en réduisant toutes les chances de ses adversaires. Cependant, la condition de garder sa proie en vie et le fait d'agir de jour, à la vue de tous, la freinait beaucoup trop. C'est dans un râle qu'elle ne faisait que parer et attaquer de façon superficielle.
C'est donc dans un énième saut de recul qu'elle pesta. Abandonnant sa faux en la lançant en direction du second larbin qui s'était dirigé vers le Docteur. Elle ne voulait pas forcément le protéger mais juste trouver une utilité à l'abandon de son arme.
Son adversaire était beaucoup trop coriace dans le maniement de ses haches. Alors il fallait l'en débarrasser ! Mélantha tendit son bras, invoquant un lasso ténébreux attrapant le manche d'une des haches, forçant pour lui retirer des mains, la poigne de la rouquine était puissante, mais pas assez pour retenir le lasso ombreux qui tirait avec force et obstination. Le duel de force s'acheva sur la hache qui se mit à voler sur les toits des bâtiments. La colosse regarda furtivement son bijou qu'elle venait de perdre avant d'ancrer son regard plein de colère sur la liche qui s'élançait vers elle.
Mélantha se faisant plus agile, réussit à grimper sur la grosse prise pour la mordre et la griffer de toutes parts, optant pour une attaque plus féline. Il lui fallait juste quelques gouttes de sang et elle pourrait sceller son sort. Mais la grosse masse s'agitait dans tous les sens, se secouant pour faire tomber le parasite qui s'était bien agrippé. Elle ne craindrait pas de donner de violents coups de haches contre son propre corps. Ainsi, elle leva son bras, prenant de l'élan pour abattre son arme sur le dos de la liche.
*
La fraîcheur du matin s’immisçait timidement dans les couloirs de l'auberge, pinçant la peau des lèves-tôt qui rejoignaient la salle principale de l'auberge, s'attablant pour déjeuner, se saouler pour les plus alcooliques ou établissant leur plan pour les groupes de voyageurs. L'animation était toujours de mise en ces lieux. Le duo aurait pu disparaître de l'établissement avec une discrétion tout à fait naturelle mais la chute du jeune homme, à l'arrivée de la liche au rez-de-chaussé, ne put empêcher à l'ensorceleuse d'extirper un rire de sa gorge. Ayant presque oublié le sort qu'elle avait jeté la veille. Ainsi, juste avant de passer la porte, elle agita ses doigts en guise de au revoir au dénommé Maurice qui ne manqua pas de la regarder avec des yeux tout à fait terrifié.
Puis le duo continua leur expédition à pied. Restant dans la ville, explorant les rues des faubourgs. Beaucoup des établissements étaient encore fermés, sauf là où ils se rendaient, là où les lieux ne dorment jamais tout à fait. Parsemés de bâtiments aux travaux laborieux, forges, tanneries, scieries... Les ruelles empestaient d'un mélange de produits chimiques fumants, ne manquant pas de faire tousser la liche à maintes reprises qui n'avait pas le luxe de quoi filtrer cet air nauséabond, comparé au Docteur. Qui d'ailleurs, n'avait pas manqué de marquer une courte halte en passant devant une tannerie, tournant son bec en direction des produits, comme rêveur, un court instant. La liche voulut s'enquérir de ce à quoi il pensait mais l'apparition d'une nouvelle silhouette l'interrompit dans son élan.
Énorme. Traversant la brume, le colosse bien épais se dirigeait vers le duo. Ou plutôt la. Cette épaisse brute aux poils roux était apparemment de mèche avec les matelots de la veille. Arborant les mêmes couleurs que ceux-ci et se faisant tout aussi aigris et menaçante, la même haine à l'encontre du Docteur se faisait ressentir. Décidément, c'était un sacré criminel celui-ci. Dans un sourire à cette pensée, Mélantha observa les deux autres larbins qui sortaient de derrière la grosse femme. Ce fut presque décevant, à elle seule, elle aurait pu cacher une bonne dizaine de gars et pourtant, elle n'avait que deux sous-fifres à ses côtés. Ses traits immondes s'accentuèrent lorsqu'elle parla, n'arborant que de l'aigreur dans ses expressions au panel si restreint. Les bras croisés, la liche ne craignait aucunement le bulldog qui les menaçait de ses armes tournoyantes dans le vide.
La mort-vivante se mit à exécution au feu vert du Docteur. Pendant que celui-ci s'attaqua au premier larbin en le réduisant en cendre par une simple fiole s'éclatant à ses pieds, Mélantha se lança sur la boule rousse. Dans sa course, elle estompa sa métamorphose qu'elle avait reprit plus tôt, et se précipita de créer entre ses mains une longue faux à double lames. Une à chaque extrémité. Si la rouquine s'amusait à faire tourner ses deux haches, alors la malicieuse opterait pour un combat à lames tournoyantes.
Son assaut allait être interrompu par la colosse qui répondait de ses deux grosses haches, se croisant. La liche, dans un sourire malsain coinça l'une des lames entre les hachettes, provoquant un court moment en suspend.
"Alors, moi aussi je dois vous suivre ? Non, parce que, si il faut être en vie, vous avez quelques années de retard."
"J'ai pour ordre de ramener le Docteur. Vous, je n'ai pas à retenir mes coups."
Puis la rouquine écarta ses armes, raclant les lames et forçant la mort-vivante à reculer en un saut, tournoyant sa faux dans un rire.
"Quel privilège."
Son adversaire ne lui laissa à peine le temps de finir sa phrase qu'elle se jeta sur elle, inversant l'assaut. Même si elle était relativement épaisse, elle était tout aussi rapide que Mélantha, donnant de grands coups de haches qui manquèrent de peu d'entailler la liche, la forçant constamment à reculer. C'est donc dans une parade de justesse, que la mort-vivante put réellement contre attaquer, faisant danser sa lame comme si elle ne pesait rien.
Maintenant sa réelle folie, s'abstenant d'user de ses cartes, voilà que se déroulait un duel plus ou moins équitable. Ce qui était rare pour la liche qui n'aimait qu'avoir le contrôle en réduisant toutes les chances de ses adversaires. Cependant, la condition de garder sa proie en vie et le fait d'agir de jour, à la vue de tous, la freinait beaucoup trop. C'est dans un râle qu'elle ne faisait que parer et attaquer de façon superficielle.
C'est donc dans un énième saut de recul qu'elle pesta. Abandonnant sa faux en la lançant en direction du second larbin qui s'était dirigé vers le Docteur. Elle ne voulait pas forcément le protéger mais juste trouver une utilité à l'abandon de son arme.
Son adversaire était beaucoup trop coriace dans le maniement de ses haches. Alors il fallait l'en débarrasser ! Mélantha tendit son bras, invoquant un lasso ténébreux attrapant le manche d'une des haches, forçant pour lui retirer des mains, la poigne de la rouquine était puissante, mais pas assez pour retenir le lasso ombreux qui tirait avec force et obstination. Le duel de force s'acheva sur la hache qui se mit à voler sur les toits des bâtiments. La colosse regarda furtivement son bijou qu'elle venait de perdre avant d'ancrer son regard plein de colère sur la liche qui s'élançait vers elle.
Mélantha se faisant plus agile, réussit à grimper sur la grosse prise pour la mordre et la griffer de toutes parts, optant pour une attaque plus féline. Il lui fallait juste quelques gouttes de sang et elle pourrait sceller son sort. Mais la grosse masse s'agitait dans tous les sens, se secouant pour faire tomber le parasite qui s'était bien agrippé. Elle ne craindrait pas de donner de violents coups de haches contre son propre corps. Ainsi, elle leva son bras, prenant de l'élan pour abattre son arme sur le dos de la liche.
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
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Les formes dansaient. Dans un combat acharné, les différents protagonistes cherchaient à s'ouvrir les entrailles afin d'exécuter une vengeance stupide d'un côté, et pour obtenir des informations de l'autre. Laissant Mélantha se jeter sur la rouquine, je concentrai alors mon attention sur les autres marins. D'un bond en arrière, j'esquivai une lame filant à toute allure sur la position que je venais de quitter. L'agresseur, un humain à la chevelure blonde et aux traits fins ne put réagir à ma contre-attaque. Glissant dans la brume, ma dague vint s'enfoncer dans sa gorge, provoquant un gargouillis sanglant chez mon agresseur alors qu'il s'effondrait. Puis, usant de mes nouveaux pouvoirs, je fis voleter sa propre lame autour de moi avant de la lancer vers un autre pirate qui se jetait sur moi, ricanant au passage d'un second larbin qui venait de se faire découper par la faux ombreuse que la liche venait de lui lancer.
Filant dans l'air donc, l'épée courte vint frapper violemment le sabre du nouvel arrivant qui lâcha un hoquet de surprise. Essayant de comprendre ce qu'il venait de se passer, le bougre dut de nouveau se courber dans une esquive maladroite afin d'éviter l'une de mes attaques. Tout ça pour, au final, s'empaler sur la lame que je maintenais en l'air, et qui s'était placée pile sur la trajectoire de sa fuite. Baissant les yeux doucement, le pauvret lâcha son arme pour venir toucher l'acier tranchant et rougeoyant de l'épée qui traversait à présent son corps. Relevant ensuite la tête pour me fixer, il chercha à dire quelque chose mais ne parvint qu'à cracher un peu plus de sang avant de s'effondrer finalement sur le sol. Les deux prochains attaquants n'eurent quant à eux pas le luxe de m'approcher. Agacé par leur venu, je me contentai de simplement récupérer un nouveau pot d'argile que je lançai sur leur carcasse exposé, les engloutissant dans une boule de feu chimique avant de venir les décapiter à l'aide d'un des sabres de mon précédent adversaire. Une fois leurs corps brûlant sur le sol humide du quartier, mon regard se porta enfin vers la rousse qui combattait Mélantha.
Le combat semblait confus, acharné. Située dans son dos, la morte vivante semblait chercher à griffer et mordre la guerrière à la chevelure de feu tandis que celle ci grognait et souhaitait visiblement la projeter contre le sol ou, dans ce cas précis, lui enfoncer sa seconde hache dans le dos. Si je savais Mélantha particulièrement douée, je savais aussi que plus nous tarderions sur place, plus les risques de tomber sur une patrouille républicaine était haut. Alors, afin "d'assister" ma partenaire comme elle m'assista avec son lancé de faux, j'usai de ma magie de télékinésie pour maintenir la hache sur place alors que la barbare cherchait à l'abattre sur mon amante. Ainsi, c'est une main vide qui glissa dans l'air. Surprise et confuse alors qu'elle observait sa hache voler dans l'air devant elle, la rousse ne put se défendre face à un nouvel assaut de la liche. Et, de fait, le combat cessa.
Filant dans l'air donc, l'épée courte vint frapper violemment le sabre du nouvel arrivant qui lâcha un hoquet de surprise. Essayant de comprendre ce qu'il venait de se passer, le bougre dut de nouveau se courber dans une esquive maladroite afin d'éviter l'une de mes attaques. Tout ça pour, au final, s'empaler sur la lame que je maintenais en l'air, et qui s'était placée pile sur la trajectoire de sa fuite. Baissant les yeux doucement, le pauvret lâcha son arme pour venir toucher l'acier tranchant et rougeoyant de l'épée qui traversait à présent son corps. Relevant ensuite la tête pour me fixer, il chercha à dire quelque chose mais ne parvint qu'à cracher un peu plus de sang avant de s'effondrer finalement sur le sol. Les deux prochains attaquants n'eurent quant à eux pas le luxe de m'approcher. Agacé par leur venu, je me contentai de simplement récupérer un nouveau pot d'argile que je lançai sur leur carcasse exposé, les engloutissant dans une boule de feu chimique avant de venir les décapiter à l'aide d'un des sabres de mon précédent adversaire. Une fois leurs corps brûlant sur le sol humide du quartier, mon regard se porta enfin vers la rousse qui combattait Mélantha.
Le combat semblait confus, acharné. Située dans son dos, la morte vivante semblait chercher à griffer et mordre la guerrière à la chevelure de feu tandis que celle ci grognait et souhaitait visiblement la projeter contre le sol ou, dans ce cas précis, lui enfoncer sa seconde hache dans le dos. Si je savais Mélantha particulièrement douée, je savais aussi que plus nous tarderions sur place, plus les risques de tomber sur une patrouille républicaine était haut. Alors, afin "d'assister" ma partenaire comme elle m'assista avec son lancé de faux, j'usai de ma magie de télékinésie pour maintenir la hache sur place alors que la barbare cherchait à l'abattre sur mon amante. Ainsi, c'est une main vide qui glissa dans l'air. Surprise et confuse alors qu'elle observait sa hache voler dans l'air devant elle, la rousse ne put se défendre face à un nouvel assaut de la liche. Et, de fait, le combat cessa.
*
* *
* *
Situés dans les caves d'une des maisons de tannerie, notre duo terminait d'asseoir doucement la rousse. Droguée et probablement gérée par une malédiction de Mélantha, la guerrière ne pouvait plus opposer la moindre menace à notre égard. Dans ses yeux gris, une haine profonde était visible, ainsi qu'une terreur naissante. Cette bougresse avait déjà vu ce dont j'étais capable, notamment avec la prisonnière Aldobrandini. Alors, il était assez normal qu'elle commence à craindre pour sa propre survie. Seulement, l'exécuter promptement ne m'intéressait pas. Nous voulions des informations, et elle allait pouvoir nous en fournir.
Déployant sur un des ateliers ma trousse d'outils, je déroulai cette dernière minutieusement afin de révéler à notre captive tout ce que je pourrais utiliser contre elle. Dans un sourire sadique, je vins prendre doucement une pince plate avant de me retourner lentement vers elle. M'approchant doucement, je plaçai ensuite cette dernière afin de tenir son auriculaire contre les deux dents d'acier.
* Tout d'abord, dis nous qui t'envoie. *
Un crachat sur le sol. Bien, malgré la drogue, elle semblait encore en possession de pas mal de ses moyens. Secouant la tête de gauche à droite, je vins subitement tordre la pince dans un mouvement sec, provoquant un craquement sordide au niveau de l'auriculaire tandis que la phalange brisée venait ressortir de sa peau, laissant le reste du doigt pendre mollement.
* Mauvaise réponse. *
Déplaçant la pince sur l'annulaire, je refermai de nouveau les dents métalliques sur ce dernier avant de plonger mon regard sur notre cible, puis sur Mélantha, à qui je m'adressai.
* Peux-tu faire en sorte d'amplifier la douleur qu'elle ressent à chaque instant? J'aimerai en finir assez vite avec elle. Je reportai ensuite mon attention sur la rousse, une fois l'acquiescement de mon amante obtenu. Bien. Nouvelle chance. Qui, t'envoie? *
- J'peux... J'peux rien dire.
Un court silence. Puis un soupir. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois, ce genre de personnes réagissaient toujours pareil? Ils cherchaient à démontrer une résistance farouche, comme si cela allait donner à leur tortionnaire l'envie d'arrêter. Tordant de nouveau la pince, c'est donc un second doigt qui se retrouva brisé sous les cris affreux de la rouquine. Amplifiée par le sort de Mélantha, la douleur ressentie s'avérait presque insupportable. Pourtant, la rousse tint bon. Elle démontra à nouveau une grande résilience. Grand bien lui en fasse. Déplaçant la pince, c'est cette fois-ci le majeur et l'index que je vins piéger entre les dents de mon outil. Dans un nouveau sourire sadique, mon esprit s'étendit à nouveau afin de toucher les gens dans la pièce.
* Nouvel essaie. Cette fois en passant à la vitesse supérieure. Qui t'envoie, et pourquoi vouloir me récupérer? *
- ....
* Dommage. *
Un mouvement sec, ponctuant mon simple mot. Puis un hurlement de douleur alors que les doigts se retrouvaient placés dans un angle improbable. Haletante, la rouquine laissait de grandes larmes couler sur ses joues, donnant presque à son visage carré un semblant de "mignonnerie". Seulement, ces perles salées n'allaient pas atteindre mon assistante ou mes propres émotions. Seulement, la douleur ressentie par la guerrière sembla suffisante car lorsque je vins de nouveau placer mon outil sur son pouce, elle m'interpella vocalement afin de m'arrêter dans mon œuvre.
- Ok ok j'vais parler! Par... Par pitié arrêtez ça...
* Alors, parle. *
- Hopkins... Celui qui nous a demandé de vous récupérer s'appelle Hopkins. On savait pas que c'était vous au départ, alors on a pris le boulot. Si on avait sut qu'il s'agissait du chirurgien mortel, on aurait refusé. Même si on rêvait de vous buter.
* Qui est-il? *
- On en sait pas grand chose. C'est un elfe qui bosse pour la pègre et veut étendre son influence sur Liberty et qui a des liens avec Melorn. Il a beaucoup d'argent. C'tout ce qui nous intéressait.
* Où est-il? *
- Il bouge souvent. Pas plus de deux jours au même endroit. Elle souffla, reprenant un peu de contenance. Vous pourrez ptètre le choper au niveau de la halle marchande près des tanneries. C'est une de ses activités "légales". Sinon, essayez le "Comptoir de Brenford", c'est un autre endroit où il aime se fourrer. Toujours avec plein de monde, histoire de pas attirer les soupçons.
* Fort bien. *
- Et.. Et maintenant?
* Maintenant... Je me redressai en retirant la pince, amusé. Maintenant je te laisse entre les griffes de ma partenaire. *
Puis, alors que les cris de la rouquine reprenaient, je vins nettoyer doucement ma pince avant de la redéposer presque tendrement sur la trousse. Nous avions des pistes, et un nom. Restait à espérait que ce dernier serait facilement trouvable. Et qu'il aurait les renseignements que nous désirions.
Invité
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La liche, agrippée sur le dos de sa proie, contracta les épaules en s'attendant à voir un coup tomber sur elle. Ce qui n'arriva pas. L'arme flottait dans les airs, empêchant la rouquine d'achever le parasite. Mélantha sourit puis mordit enfin la chair dense de la brute. Le sang, épais, coula dans sa gorge et, maintenant la morsure, elle la maudit.
"Don leabaidh"
Et dans un claquement de doigt qui suivit, la grosse madame chancela avant de tomber en avant, une chute lente à l'impact assourdissant. La liche resta accroché jusqu'à ce que le visage carré de sa proie embrassa le sol, ce qui la fit voler dans l'impact. Un écroulement en cloche qui la fit échouer sur le dos. Quelque peu sonnée, riant de la situation, elle gloussa davantage en voyant le masque du Docteur qui s'approchait, la surplombant. Puis elle attrapa sa main pour se relever, regardant la grosse masse endormie qu'ils devraient rapidement déplacer.
Qu'est-ce qu'elle était lourde. Aidée de ses ombres et de la télékinésie du Docteur, il avait été difficile de l'amener jusqu'à un bâtiment qui se trouvait si proche. Pour se faire, ils avaient dû renoncer à toutes discrétions. Enfin, ils auraient pu l'être si la liche n'avait pas râlé tout le long, cognant leur victime contre n'importe quel obstacle, exprès ou non. Quelques hématomes ne seraient pas une fatalité au vu de ce qu'ils lui prévoyaient.
Un nouveau claquement.
Se réveillant doucement, la grosse rouquine ouvrit les yeux sur le masque de peste, terrifiant, elle dissimula sa surprise mais sa crainte était palpable. Jonglant des yeux sur ses deux tortionnaires, de grosses perles de sueurs glissaient le long de sa tempe. Le Docteur, lui, très calme et minutieux dans ses gestes, choisissait l'outil avec soin, laissant les autres dans la trousse et aux mains de la liche qui montrait toujours autant de curiosité envers ces ustensiles de torture.
L'entêtement de la pirate tapa sur le système de Mélantha. Ça n'allait pas assez vite, c'était trop doux, il fallait la faire hurler comme une truie ! Alors que le Docteur s'appliquait soigneusement à la tâche, la liche, impatiente, tournait autour tel un lion en cage. Se glissa dans le dos de la victime, plantant ses griffes dans les trapèzes, elle regardait ses doigts se faire tordre. Elle ne put s'empêcher de rire au craquement que faisait ses os en se brisant, tout en accompagnant les gémissements étouffés de la coriace.
Ses yeux regagnèrent une lueur amusée lorsque son compère réclama son aide pour accélérer la cadence. Ainsi, elle profita que ses ongles avaient traversés le derme, la faisant saigner, pour murmurer une nouvelle malédiction, glissant ses mots de vipères à l'oreille de la rouquine.
"Leig leis a 'phian a bhith a' gortachadh."
Sa victime prit une grande inspiration, même déterminée la frayeur s'immisçait tout de même, petit à petit. Et pourtant rien ne se passait. Mélantha retourna aux côtés du Docteur et, dans un sourire malsain, frappa des mains une première fois. C'était pour l'instant imperceptible, mais moindrement que le Docteur se remettait au travail, la douleur ressentie aurait doublé. Et ainsi de suite, au moindre signal du tortionnaire, la liche frappa des mains et la douleur s'intensifiait.
Puis l'interrogatoire pouvait reprendre son cours, plus efficace, elle gémissait, criait, pleurait. Ça évoluait, enfin ! Elle en vint enfin à révéler tout ce qu'elle savait, pleurnicheuse. Mélantha se fit attentive, attendant potentiellement le nom qu'elle attendait. Mais elle ne l'entendait toujours pas. Bien que les informations données pouvait les aider dans leurs recherches, l'impatience de la liche voulait savoir directement où se trouvait Alya. Ainsi, elle ne fut que déçue de cette entrevue. Ne se rendant pas compte de l'utilité des renseignements qu'ils avaient maintenant en main.
Elle lâcha un soupir dans un râle, n'attendant aucunement le feu vert du Docteur pour s'occuper du reste.
"Avant qu'on ne commence, j'aimerais effectuer quelques réglages."
Se tenant au milieu de la pièce, Mélantha faisait face à la rouquine, toute souriante d'enfin s'amuser. Elle éleva les bras, les dextres à hauteur de sa tête et se mit à frapper des mains. Une première fois, une seconde, une troisième... Presque en train d'applaudir. La scène en était presque ridicule, la brute fronça les sourcils ne comprenant pas ce que la folle faisait. Hors, lorsque la fameuse sorcière mit fin à ce claquement, la rousse se rendit compte que ses sensations étaient amplifiés comme jamais ils n'avaient été. Elle sentait l'oxygène entrer dans ses poumons, tel un blizzard traversant son corps, c'en était douloureux. La moindre parole résonnait atrocement, perçant son tympan comme si on lui hurlait dans l'oreille même, c'en était terriblement douloureux. L'air ambiant se faisait acide sur sa peau, les produits de tanneries stockés qui étaient imperceptible, la brûlait sur tout son corps, c'en était un cauchemar.
Mélantha ne lui laissa pas le temps d'assimiler toutes ces nouvelles sensations, elle s'avança vers elle, se penchant au dessus de son assise, maintenant ses poignets de ses griffes acérées. Ce simple geste extirpa un hurlement beaucoup plus aisément que toute la séance de torture qu'elle avait vécu. La liche sourit à ce chant, ça y est, la cadence allait être bonne.
"Alors, est-ce que t'aurais pas envie de m'insulter ?"
Elle tendit l'oreille pour espérer entendre une parole quelconque. Seul un gémissement imperceptible s'extirper de sa gorge. La rouquine grimaça, subissant la résonance de la voix aiguë de la liche comme une agression.
"Même parler c'est beaucoup trop douloureux hein ?"
Puis, sans attendre une quelconque réaction, elle caressa d'abord ses bras du bout des griffes, se délectant de ce petit geste qui provoquait les grandes souffrances. Elle ne tarda pas à y aller plus violemment. Retournant son avant-bras, paume de la main tournée vers le ciel, de ses cinq griffes, elle entailla celui-ci en prenant son temps, profitant du bruit imperceptible de la peau se déchirant, des veines s'éclatant, et du sang dégoulinant. La mort-vivante mit un point d'honneur à se faire silencieuse pour que sa proie puisse entendre elle aussi, de manière plus intense, le supplice qu'elle subissait de façon exacerbée.
La voir se tortillait, gémir, pleurer, souffrir éternellement... Quel beau spectacle. Voilà que la liche trouvait de nouvelles utilités à ses malédictions au panel infini. Tout en s'amusant à martyriser certaines parties du corps de la rouquine, elle remarqua que celle-ci était plus sensible à l'ouïe. Tiens, tiens. La liche se redressa, fouillant dans la trousse de son compère pour trouver un outil quelconque, fin et long, aiguisé. Elle se servirait de ceci pour s'en prendre à l'écoutille de la pauvrette. Enfonçant doucement l'ustensile jusqu'à atteindre le tympan, elle s'arrêta lorsqu'elle rencontra un obstacle. Puis elle rapprocha sa bouche de l'orifice auditif pour murmurer.
"Est-ce que ça fait mal ?"
Puis sans attendre de réponse, sans crier gare, elle donna un énorme coup pour percer celui-ci, enfonçant le plus loin l'aiguille. Mettant fin à la vie de sa victime dans un chant le plus aiguë qu'elle put faire avant de rendre l'âme.
L'aiguille ressorti dans un glissement visqueux, la tortionnaire analysa ce qui était resté accroché entre cérumen, sang et morceau de... cerveau ? En était-ce ? Quelle partie ? Elle y jeta un œil vaguement avant de le reposer en l'essuyant vaguement. Elle n'allait pas le lécher non, le cérumen était trop écœurant.
Comme pour se moquer de celle qu'elle venait d'achever, elle se tourna vers le docteur en imitant ses derniers mots, la même intonation.
"Et... Et maintenant ?"
Avant de partir en fou rire.
Suivant les renseignements qu'ils possédaient, en quittant la tannerie, ils se dirigèrent en premier vers la halle marchande, étant assez proche de celle-ci. Bondé de monde, la matinée était bien entamée et, les oiseaux de nuit et de jour étaient tous présents. Empoisonnant l'environnement de leur activité si... Mortelles. Mélantha opta à nouveau pour sa belle silhouette, en plus de garder la même méthode d'approche, si le Hopkins était un goujat apte à être charmé, il la verrait de loin.
"Don leabaidh"
Et dans un claquement de doigt qui suivit, la grosse madame chancela avant de tomber en avant, une chute lente à l'impact assourdissant. La liche resta accroché jusqu'à ce que le visage carré de sa proie embrassa le sol, ce qui la fit voler dans l'impact. Un écroulement en cloche qui la fit échouer sur le dos. Quelque peu sonnée, riant de la situation, elle gloussa davantage en voyant le masque du Docteur qui s'approchait, la surplombant. Puis elle attrapa sa main pour se relever, regardant la grosse masse endormie qu'ils devraient rapidement déplacer.
Qu'est-ce qu'elle était lourde. Aidée de ses ombres et de la télékinésie du Docteur, il avait été difficile de l'amener jusqu'à un bâtiment qui se trouvait si proche. Pour se faire, ils avaient dû renoncer à toutes discrétions. Enfin, ils auraient pu l'être si la liche n'avait pas râlé tout le long, cognant leur victime contre n'importe quel obstacle, exprès ou non. Quelques hématomes ne seraient pas une fatalité au vu de ce qu'ils lui prévoyaient.
*
Un nouveau claquement.
Se réveillant doucement, la grosse rouquine ouvrit les yeux sur le masque de peste, terrifiant, elle dissimula sa surprise mais sa crainte était palpable. Jonglant des yeux sur ses deux tortionnaires, de grosses perles de sueurs glissaient le long de sa tempe. Le Docteur, lui, très calme et minutieux dans ses gestes, choisissait l'outil avec soin, laissant les autres dans la trousse et aux mains de la liche qui montrait toujours autant de curiosité envers ces ustensiles de torture.
L'entêtement de la pirate tapa sur le système de Mélantha. Ça n'allait pas assez vite, c'était trop doux, il fallait la faire hurler comme une truie ! Alors que le Docteur s'appliquait soigneusement à la tâche, la liche, impatiente, tournait autour tel un lion en cage. Se glissa dans le dos de la victime, plantant ses griffes dans les trapèzes, elle regardait ses doigts se faire tordre. Elle ne put s'empêcher de rire au craquement que faisait ses os en se brisant, tout en accompagnant les gémissements étouffés de la coriace.
Ses yeux regagnèrent une lueur amusée lorsque son compère réclama son aide pour accélérer la cadence. Ainsi, elle profita que ses ongles avaient traversés le derme, la faisant saigner, pour murmurer une nouvelle malédiction, glissant ses mots de vipères à l'oreille de la rouquine.
"Leig leis a 'phian a bhith a' gortachadh."
Sa victime prit une grande inspiration, même déterminée la frayeur s'immisçait tout de même, petit à petit. Et pourtant rien ne se passait. Mélantha retourna aux côtés du Docteur et, dans un sourire malsain, frappa des mains une première fois. C'était pour l'instant imperceptible, mais moindrement que le Docteur se remettait au travail, la douleur ressentie aurait doublé. Et ainsi de suite, au moindre signal du tortionnaire, la liche frappa des mains et la douleur s'intensifiait.
Puis l'interrogatoire pouvait reprendre son cours, plus efficace, elle gémissait, criait, pleurait. Ça évoluait, enfin ! Elle en vint enfin à révéler tout ce qu'elle savait, pleurnicheuse. Mélantha se fit attentive, attendant potentiellement le nom qu'elle attendait. Mais elle ne l'entendait toujours pas. Bien que les informations données pouvait les aider dans leurs recherches, l'impatience de la liche voulait savoir directement où se trouvait Alya. Ainsi, elle ne fut que déçue de cette entrevue. Ne se rendant pas compte de l'utilité des renseignements qu'ils avaient maintenant en main.
Elle lâcha un soupir dans un râle, n'attendant aucunement le feu vert du Docteur pour s'occuper du reste.
"Avant qu'on ne commence, j'aimerais effectuer quelques réglages."
Se tenant au milieu de la pièce, Mélantha faisait face à la rouquine, toute souriante d'enfin s'amuser. Elle éleva les bras, les dextres à hauteur de sa tête et se mit à frapper des mains. Une première fois, une seconde, une troisième... Presque en train d'applaudir. La scène en était presque ridicule, la brute fronça les sourcils ne comprenant pas ce que la folle faisait. Hors, lorsque la fameuse sorcière mit fin à ce claquement, la rousse se rendit compte que ses sensations étaient amplifiés comme jamais ils n'avaient été. Elle sentait l'oxygène entrer dans ses poumons, tel un blizzard traversant son corps, c'en était douloureux. La moindre parole résonnait atrocement, perçant son tympan comme si on lui hurlait dans l'oreille même, c'en était terriblement douloureux. L'air ambiant se faisait acide sur sa peau, les produits de tanneries stockés qui étaient imperceptible, la brûlait sur tout son corps, c'en était un cauchemar.
Mélantha ne lui laissa pas le temps d'assimiler toutes ces nouvelles sensations, elle s'avança vers elle, se penchant au dessus de son assise, maintenant ses poignets de ses griffes acérées. Ce simple geste extirpa un hurlement beaucoup plus aisément que toute la séance de torture qu'elle avait vécu. La liche sourit à ce chant, ça y est, la cadence allait être bonne.
"Alors, est-ce que t'aurais pas envie de m'insulter ?"
Elle tendit l'oreille pour espérer entendre une parole quelconque. Seul un gémissement imperceptible s'extirper de sa gorge. La rouquine grimaça, subissant la résonance de la voix aiguë de la liche comme une agression.
"Même parler c'est beaucoup trop douloureux hein ?"
Puis, sans attendre une quelconque réaction, elle caressa d'abord ses bras du bout des griffes, se délectant de ce petit geste qui provoquait les grandes souffrances. Elle ne tarda pas à y aller plus violemment. Retournant son avant-bras, paume de la main tournée vers le ciel, de ses cinq griffes, elle entailla celui-ci en prenant son temps, profitant du bruit imperceptible de la peau se déchirant, des veines s'éclatant, et du sang dégoulinant. La mort-vivante mit un point d'honneur à se faire silencieuse pour que sa proie puisse entendre elle aussi, de manière plus intense, le supplice qu'elle subissait de façon exacerbée.
La voir se tortillait, gémir, pleurer, souffrir éternellement... Quel beau spectacle. Voilà que la liche trouvait de nouvelles utilités à ses malédictions au panel infini. Tout en s'amusant à martyriser certaines parties du corps de la rouquine, elle remarqua que celle-ci était plus sensible à l'ouïe. Tiens, tiens. La liche se redressa, fouillant dans la trousse de son compère pour trouver un outil quelconque, fin et long, aiguisé. Elle se servirait de ceci pour s'en prendre à l'écoutille de la pauvrette. Enfonçant doucement l'ustensile jusqu'à atteindre le tympan, elle s'arrêta lorsqu'elle rencontra un obstacle. Puis elle rapprocha sa bouche de l'orifice auditif pour murmurer.
"Est-ce que ça fait mal ?"
Puis sans attendre de réponse, sans crier gare, elle donna un énorme coup pour percer celui-ci, enfonçant le plus loin l'aiguille. Mettant fin à la vie de sa victime dans un chant le plus aiguë qu'elle put faire avant de rendre l'âme.
L'aiguille ressorti dans un glissement visqueux, la tortionnaire analysa ce qui était resté accroché entre cérumen, sang et morceau de... cerveau ? En était-ce ? Quelle partie ? Elle y jeta un œil vaguement avant de le reposer en l'essuyant vaguement. Elle n'allait pas le lécher non, le cérumen était trop écœurant.
Comme pour se moquer de celle qu'elle venait d'achever, elle se tourna vers le docteur en imitant ses derniers mots, la même intonation.
"Et... Et maintenant ?"
Avant de partir en fou rire.
*
Suivant les renseignements qu'ils possédaient, en quittant la tannerie, ils se dirigèrent en premier vers la halle marchande, étant assez proche de celle-ci. Bondé de monde, la matinée était bien entamée et, les oiseaux de nuit et de jour étaient tous présents. Empoisonnant l'environnement de leur activité si... Mortelles. Mélantha opta à nouveau pour sa belle silhouette, en plus de garder la même méthode d'approche, si le Hopkins était un goujat apte à être charmé, il la verrait de loin.
Citoyen de La République
Nahash
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Arrivés au niveau des Halles marchandes, Mélantha avait déjà repris son apparence "attirante". Comme la zone grouillait de monde, il valait mieux éviter de trop attirer l'attention et même si sous cet aspect ma compagne attirait tout de même de multiples regards, elle se faisait tout de même bien plus discrète que lorsqu'elle prenait ses traits normaux. Pour cause, la population lambda était bien plus habituée à rencontrer des créatures de rêves plutôt que des personnes revenues d'entre les morts.
Ainsi, notre inspection des lieux commença. Nous avions un nom, une race, et un métier. Mais rien d'autre. Pas de description physique ni même d'indices sur sa voix ou un potentiel accent. Alors, il s'agissait tout autant de rechercher une aiguille dans une botte de foin. Ce n'est pas ça, pourtant, qui allait nous faire baisser les bras. Naviguant donc parmi les badauds, je laissai mon regard glisser sur les différentes personnes qui suscitaient plus ou moins mon intérêt, cherchant à remarquer un comportement, un geste, quoique ce soit qui puisse nous indiquer la présence de notre cible. Ce ne fut qu'au bout d'une bonne vingtaine de minutes de recherches, où les marchands refusaient de nous répondre ou faisaient mine de ne pas comprendre que nous obtenions enfin une réaction différente. Un homme, à la chevelure longue et grasse et dont la moustache fer à cheval lui donnait un air de mercenaire retraité, haussa un sourcil particulièrement intéressé lorsque nous fîmes mention d'Hopkins. Découpant soudainement la tête d'un poisson avant de commencer à le vider devant nous, le bougre attendit que l'entièreté de la poiscaille soit vidée pour enfin prendre la parole.
- Et vous lui voulez quoi à Hop'?
* Simplement lui parler. *
Nouveau poisson vidé, nouvel haussement de sourcils.
- M'ouais. Bha suis pas sûr qu'il soit très causeur le bestiau. Alors va falloir m'en dire un peu plus.
* J'en déduis donc que vous savez où il est, n'est-ce pas? *
- P'tèt bien.
* Merveilleux. *
Ne laissant pas le temps à cet imbécile de réagir ou de continuer de jouer le sbire fidèle, ma main gantée vint soudainement saisir son poignet alors que mon esprit plongeait en lui une grande illusion. Altérant sa perception de la réalité, le marchant était maintenant devenu le poisson, et Mélantha tenait dans ses mains le hachoir. Pour ma part, je dominai l'imbécile et commençait à aiguiser doucement le couteau qui me servirait à lui ouvrir les entrailles pour répandre ses viscères dans le bac prévu à cet effet.
* Je n'ai ni le temps. Ni l'envie de jouer à ce petit jeu avec une petite frappe comme toi. Tu vas me dire où se trouve Hopkins. S'il est présent ou non aux Halles. *
Déglutissant, l'homme-poisson fixa anxieusement la lame argentée de la liche puis manqua de gémir lorsqu'il entendit de nouveau le bruit aigue de la lame glissant sur la pierre à aiguiser. Le choix était sien, et il le savait. Et ce qu'il pensait savoir, également, c'était à quel point ce qui lui arrivait était réel. Il était perdu. Piégé. Et rien dans son esprit ne pouvait le protéger de ce petit jeu illusoire. Alors. Plutôt que subir notre courroux, le pauvret se décida à parler. Bien moins robuste que la rouquine précédente.
- Il-Il est pas là l'patron! J'vous le jure! Il nous a juste dit de faire payer ou de balader les gens qui le recherchaient!
* Où est-il à présent? *
- Probablement au c-comptoir! Mais demandez pas Hopkins, demandez Richard. Sinon, il va fuir directement. Il disait qu'il était grillé avec sa dernière demande aux pirates de la Jouvencelle, et qu'il avait ptètre viser trop haut. Il pensait pas que sa cible viendrait accompagnée. Alors, il utilise son nom d'emprunt, celui pour les affaires moins importantes...
*Je vois. Mélantha? *
Le retour à la réalité fut bref. Violent. Et cruel. Etant donné la foule présente et le flux de clients, il ne nous était pas possible d'exécuter purement et simplement le marchand. De plus, le laisser filer aurait été une faille de sécurité beaucoup trop grande. Il aurait pu trouver un moyen de prévenir leur cible, ou les autorités. Donc, pour éviter cela, nous avions agit. Tirant l'informateur vers moi, je pus ainsi permettre à ma partenaire d'agir et de l'éliminer discrètement, probablement via un trait d'ombre ou sa maladie. Quoiqu'il en fut, le pauvret se retrouva inanimé et glissa mollement contre son étale avant de finir par terre. Comme s'il s'était assoupi. Essuyant par la suite mon gant sur un chiffon qui trainait, j'emboitai le pas à ma comparse afin de me diriger vers le fameux comptoir où se trouvait visiblement notre cible.
Ainsi, notre inspection des lieux commença. Nous avions un nom, une race, et un métier. Mais rien d'autre. Pas de description physique ni même d'indices sur sa voix ou un potentiel accent. Alors, il s'agissait tout autant de rechercher une aiguille dans une botte de foin. Ce n'est pas ça, pourtant, qui allait nous faire baisser les bras. Naviguant donc parmi les badauds, je laissai mon regard glisser sur les différentes personnes qui suscitaient plus ou moins mon intérêt, cherchant à remarquer un comportement, un geste, quoique ce soit qui puisse nous indiquer la présence de notre cible. Ce ne fut qu'au bout d'une bonne vingtaine de minutes de recherches, où les marchands refusaient de nous répondre ou faisaient mine de ne pas comprendre que nous obtenions enfin une réaction différente. Un homme, à la chevelure longue et grasse et dont la moustache fer à cheval lui donnait un air de mercenaire retraité, haussa un sourcil particulièrement intéressé lorsque nous fîmes mention d'Hopkins. Découpant soudainement la tête d'un poisson avant de commencer à le vider devant nous, le bougre attendit que l'entièreté de la poiscaille soit vidée pour enfin prendre la parole.
- Et vous lui voulez quoi à Hop'?
* Simplement lui parler. *
Nouveau poisson vidé, nouvel haussement de sourcils.
- M'ouais. Bha suis pas sûr qu'il soit très causeur le bestiau. Alors va falloir m'en dire un peu plus.
* J'en déduis donc que vous savez où il est, n'est-ce pas? *
- P'tèt bien.
* Merveilleux. *
Ne laissant pas le temps à cet imbécile de réagir ou de continuer de jouer le sbire fidèle, ma main gantée vint soudainement saisir son poignet alors que mon esprit plongeait en lui une grande illusion. Altérant sa perception de la réalité, le marchant était maintenant devenu le poisson, et Mélantha tenait dans ses mains le hachoir. Pour ma part, je dominai l'imbécile et commençait à aiguiser doucement le couteau qui me servirait à lui ouvrir les entrailles pour répandre ses viscères dans le bac prévu à cet effet.
* Je n'ai ni le temps. Ni l'envie de jouer à ce petit jeu avec une petite frappe comme toi. Tu vas me dire où se trouve Hopkins. S'il est présent ou non aux Halles. *
Déglutissant, l'homme-poisson fixa anxieusement la lame argentée de la liche puis manqua de gémir lorsqu'il entendit de nouveau le bruit aigue de la lame glissant sur la pierre à aiguiser. Le choix était sien, et il le savait. Et ce qu'il pensait savoir, également, c'était à quel point ce qui lui arrivait était réel. Il était perdu. Piégé. Et rien dans son esprit ne pouvait le protéger de ce petit jeu illusoire. Alors. Plutôt que subir notre courroux, le pauvret se décida à parler. Bien moins robuste que la rouquine précédente.
- Il-Il est pas là l'patron! J'vous le jure! Il nous a juste dit de faire payer ou de balader les gens qui le recherchaient!
* Où est-il à présent? *
- Probablement au c-comptoir! Mais demandez pas Hopkins, demandez Richard. Sinon, il va fuir directement. Il disait qu'il était grillé avec sa dernière demande aux pirates de la Jouvencelle, et qu'il avait ptètre viser trop haut. Il pensait pas que sa cible viendrait accompagnée. Alors, il utilise son nom d'emprunt, celui pour les affaires moins importantes...
*Je vois. Mélantha? *
Le retour à la réalité fut bref. Violent. Et cruel. Etant donné la foule présente et le flux de clients, il ne nous était pas possible d'exécuter purement et simplement le marchand. De plus, le laisser filer aurait été une faille de sécurité beaucoup trop grande. Il aurait pu trouver un moyen de prévenir leur cible, ou les autorités. Donc, pour éviter cela, nous avions agit. Tirant l'informateur vers moi, je pus ainsi permettre à ma partenaire d'agir et de l'éliminer discrètement, probablement via un trait d'ombre ou sa maladie. Quoiqu'il en fut, le pauvret se retrouva inanimé et glissa mollement contre son étale avant de finir par terre. Comme s'il s'était assoupi. Essuyant par la suite mon gant sur un chiffon qui trainait, j'emboitai le pas à ma comparse afin de me diriger vers le fameux comptoir où se trouvait visiblement notre cible.
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* *
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A l'instar des Halles, le comptoir grouillait de monde. Gobelins, humains elfes et nains se bousculaient pour déposer divers biens et ressources aux notaires présents. Ici et là, des achats immobiliers avaient lieu ainsi que des demandes d'emprunt. L'argent était ici un liquide vital qui s'écoulait à double sens, nourrissant à la fois les espoirs des malheureux venus confier leurs richesses que les tiques accrochés à eux et qui travaillaient ici. A l'entrée, deux gardes lourdement armés montaient la garde en jouant les gros bras, malgré leurs visages qui révélaient un quotient intellectuel proche de celui d'une vache. A notre arrivée, les deux mastodontes musclés nous demandèrent la raison de notre venue et ce que nous apportions. Dans un flegme naturel, je sortais simplement une note recopiée à partir des documents de Zelevas. Un rapport de finance de la SSG. Si le garde ne comprit pas ce que cela impliquait, le sceau présent était suffisamment reconnaissable pour qu'il nous laisse entrer.
A l'intérieur, le comptoir se divisait donc en plusieurs parties. Il y avait les étales à proprement parler, où le gros des "clients" venaient faire leurs dépôts ou leurs retraits. Puis, pour les clients plus prestigieux, des bureaux isolés se trouvaient sur les hauteurs. Au centre de la pièce, une sorte de majordome tentait de rediriger chaque nouvel arrivant dans le box ou bureau correspondant à ses demandes. Quand ce dernier remarqua notre duo, c'est avec beaucoup d'aimabilité qu'il nous salua et demanda la raison de notre venue. Lorsque la mention fut faite de vouloir discuter avec l'alias de notre cible, le majordome toussota doucement puis vint nous diriger vers l'un des bureaux les plus éloignés. D'ailleurs, ce dernier était spécifiquement protégé par deux nouveaux gardes. Entrant à l'intérieur, notre duo put s'asseoir et attendre doucement que le concerné arrive.
Fort d'un air arrogant et de yeux aussi bleus que la glace, le fameux Hopkins fit son apparition dans un costume typiquement républicain. Chemise bleutée, ceinturon et pantalon de lin finement taillé. L'elfe, dont un sourire narquois était déjà présent sur ses lèvres fines, terminait de recoiffer ses cheveux courts tandis qu'il arrivait enfin à notre niveau. Puis, dans des gestes volontairement exagérés, il se posa dans le fauteuil qui l'attendait. Avant même de prendre la parole, le mafieux sortit d'un tiroir une pipe qu'il alluma rapidement, répandant dans l'air une odeur amer de feuilles calcinées.
- Finalement, les pirates ont fait du bon travail. Vous en avez fait des efforts pour venir me trouver. Docteur.
Epoussetant mon manteau dans un silence absolu, je me contentai de le fixer sans mot dire tandis qu'à mes côtés, je sentais ma partenaire bouillir d'impatience.
- Navré que ces imbéciles aient essayé de s'en prendre à vous hier soir. J'ai demandé à ce qu'on vous mène à moi non pas pour vous défier ou m'en prendre à vous mais pour tisser un contrat. Voyez-vous, j'ai actuellement une cargaison litigieuse que j'aimerai transporter jusqu'à Courage mais je me retrouve pieds et poings liés. Avec votre aide, comme il se murmure que vous disposez de facilités avec les autorités républicaines nous pourri...
Je levai subitement la main, comme pour lui intimer de se taire. En même temps, ma magie d'illusions s'activa de nouveau, englobant toute la pièce dans ce jeu de tromperie. Les gardes, aussi intelligents que des babouins, se virent témoins d'une discussion parfaitement civilisée entre leur patron et notre duo. Hopkins, lui, vit les murs s'étendrent pour ne devenir que ténèbres et fumée noirâtre. Me penchant alors doucement vers son bureau, j'ancrais les lentilles de mon masque en direction de son visage de masturbateur compulsif.
* Je ne suis pas là pour tisser le moindre partenariat. Je suis ici car je veux des informations. Et qu'on m'a dit que vous pataugiez également sur certains réseaux de Melorn. Je me redressai alors, enchainant. Ma partenaire ici présente a quelques questions à vous poser. Des choses relativement simples, concernant une personne relativement compliquée. Aussi, je compte sur vous pour nous donner toutes les informations que vous avez. Je ne veux pas de rumeurs inventées. Je veux du concret. Ou je ferais jouer mes liens pour faire tomber toute votre organisation au comptoir et en sorte que vous ne quittiez pas ce bureau en vie. Est-ce bien clair? *
Un hochement de tête, puis un ravalement de salive. Le bougre était déjà bien moins confiant qu'auparavant. D'un geste relativement lent, je cédai ma place à Mélantha en jouant de mes mains gantés comme un conservateur présentant une nouvelle œuvre dans une représentation d'art.
* Il est tout à toi, ma chère. *
Invité
Invité
Le monde s'agglutinait, les odeurs nauséabondes de la vie, des épices et des différents produits se mélangeaient, un brouhaha constant brouillant les réflexions. C'était un vrai cauchemar pour Mélantha. En plus de subir sa frustration au moindre obstacle, à chaque guignoles qui leur répondaient à la négative, la liche rêvait de trancher leur gorge ne serait-ce pour l'avoir regardé ou lui avoir donnée une information contraignante qui était : qu'ils n'en savaient rien.
Elle trouva enfin délivrance lorsqu'un bougre de poissonnier pu enfin donner au duo une réponse différente. Bien que la liche avait l'avantage d'avoir une voix, ce qui, comparé au Docteur avait tendance à instaurer le malaise chez leur interlocuteur. Elle se tût, n'étant pas apte à communiquer sous peine d'être un véritable monstre. Manquant à chaque instant de d'attaquer le sbire du Hopkins pour son impertinence.
Cependant, son partenaire plus intelligent et vicieux en de tels situations, prit les choses en main et, au grand bonheur de la mort-vivante, elle ressentie cette aura si particulière que les illusions du Docteur provoquait en elle. Dans un voile sombre, elle se vit disparaître des côtés du Docteur pour se voir ainsi à la place du poissonnier, remarquant la situation illusoire, elle éclata d'un rire diabolique tout en abaissant le hachoir sur le pauvre poisson moustachu. Un rire qui ne se fit entendre que dans les hallucinations, permettant ainsi de se faire plus discret pour la suite.
L'illusion se brisa assez vite pour Mélantha, lui permettant d'agir rapidement sur le bougre paralysé dans sa terreur. Dans un assassinat complice, le Docteur maintint le moustachu pour permettre à la liche de l'achever, l'épargnant d'une torture pour se débarrasser de lui au plus vite. La sorcière fit mine d'observer les alentours d'un bref coup d’œil puis fit semblant d'éternuer dans une onomatopée relativement bruyante mais camouflée par le brouhaha environnant. En même temps que ce jeu d'acteur incroyable, la sorcière provoqua une multitude d'aiguilles ténébreuses transperçant le bonhomme, le laissant par la suite sur sa table visqueuse. Lorsqu'il glissa jusqu'au sol, provoquant les premier cris de terreur, le duo avait déjà prit la poudre d'escampette.
Pénétrant dans le comptoir, l'animation des lieux était tout aussi active mais moins bondé. Les clients entrant et sortant, les transactions s'effectuant aussi vite qu'elles ne s'écoulaient. Un nouvel endroit source de frustration. Après tout, dès qu'il y avait des âmes qui vaquaient, ça ne pouvait être qu'insatisfaction.
Ainsi, la liche se fit de nouveau bien silencieuse. Mais une fois arrivés devant Hopkins, tel un élément déclencheur, Mélantha bouillonna, pressée de savoir tout ce qu'elle voulait savoir. Dans cette impatience, elle désirait arracher le visage de l'elfe condescendant, comme si, lui retirer le faciès lui amènerait les réponses qu'elle attendait. Alors qu'il déblatérait on ne sait quelle connerie, la liche fit tapoter ses griffes avec insistance, ne daignant cligner des yeux en attendant de pouvoir agir.
Lorsque le Docteur lui présenta enfin sa fenêtre d'action, elle eut comme une nouvelle bouffée d'air, se redressant doucement, contenant ses pulsions violentes encore un instant pour se faire clair et concise. Elle commença en se faisant calme.
"Ma demande est simple. Je recherche une elfe blonde aux yeux clairs..."
"Avec une description pareille, je ne suis pas prêt de vous aider, ô combien d'elfes il y a en Melorn et dans tout le Sekai, allons je ne suis pas..."
Dans sa panique ou son excès de confiance face à la femme qui paraissait visiblement moins menaçante que le Docteur, l'interlocuteur se permit de lui couper la parole en se trouvant de nouvelles excuses. Cependant, la liche n'avait aucunement la patience qu'il lui estimait et elle se fit vite comprendre en plaquant les mains sur son bureau minable, se relevant et le surplombant, le visage assombri mais les yeux brillants de colère.
"Tu fermes ta gueule. Et tu me laisses finir."
Elle marqua une pause, levant un sourcil pour savoir si elle se faisait bien comprendre. Puis elle reprit, restant debout mais s'éloignant quelque peu du bureau.
"Alya Yefield. Si elle n'a pas changé de nom."
Elle regarda le bureau un instant, découvrant également qu'elle se souvenait de son nom de famille. Puis reposa son regard froid sur Hopkins.
"Mes seules informations datent d'il y a trois cent ans, mais en tant qu'elfe on oublie jamais rien hm ? Surtout si l'on doit entretenir de précieux réseaux. Auparavant, elle parcourait le Sekai, herboriste ou guérisseuse qu'importe. Originaire de Melorn, peut être y séjourne-t-elle encore ?"
Marquant une nouvelle pause réfléchissant à d'autres informations qu'elle pouvait potentiellement détenir.
"Peut-être a-t-elle été connue pour avoir mis fin à un groupe d'occultiste."
Elle fronça les sourcils, n'aimant pas ce qu'elle dévoilait. Mais elle porta davantage son attention sur son informateur, lui aussi en train de fouiller dans son esprit, le regard s'absentant un instant. Il reprit plus calmement mais surtout plus respectueux envers la peau-pâle.
"Des informations qui datent d'il y a quelques siècles sont difficile à fidéliser avec les faits d'aujourd'hui. Je peux me renseigner envers mes gars et une fois les pistes découvertes, je vous enverrais une missi..."
"Non. Je veux des informations maintenant."
"Mais..."
"Fouille dans tes papiers, ce que tu veux, j'en ai rien à foutre, je veux des pistes, des hypothèses, tout de suite."
Il lâcha un soupir, regardant avec crainte le Docteur, acculé au pied du mur, forcé de donner des informations qu'il aurait pu vendre.
"... Eh bien, une elfe de plus de quat'cent ans..."
"Cinq cent. Je sais que je ne les fait pas, mais cinq cent."
"Donc une elfe de cinq cent ans, qui serait potentiellement toujours herboriste et/ou guérisseuse... Dans le coin de Melorn, beaucoup de villages alentours possèdent un guérisseur, mais correspondant aux critères cela se jouerait entre Melorn même ou un des hameaux plus loin vers les Terres du Nord. Mais comme je l'ai dit, si il vous faut l'information exact il me faut plus de..."
"Ça ira."
La liche coupa court, prête à partir, totalement désintéressée par les détails. Certes ils auraient pu s'avérer utile, mais quelles étaient les chances que le bougre soit loyal ? Quels risques de tomber sur une nouvelle embuscade de sa part ou pire qu'il fausse les informations une fois éloigné de toutes menaces ? Non, elle ne lui faisait clairement pas confiance et ne voulait en entendre davantage. Les renseignements qu'elle possédait désormais lui suffisait. Peu importait s'il fallait continuer de chercher encore un peu, proche du but.
"Est-ce qu'en échange je peux espérer une quelconque aide de votre part Docteur ? Je sais que ce n'est pas dans vos coutumes, mais je pourrais vous aider davantage."
Ignorant déjà la liche, trop désespéré apparemment, Hopkins se tourna de nouveau vers son interlocuteur principal, quémandant ce soutien dont il avait besoin.
Elle trouva enfin délivrance lorsqu'un bougre de poissonnier pu enfin donner au duo une réponse différente. Bien que la liche avait l'avantage d'avoir une voix, ce qui, comparé au Docteur avait tendance à instaurer le malaise chez leur interlocuteur. Elle se tût, n'étant pas apte à communiquer sous peine d'être un véritable monstre. Manquant à chaque instant de d'attaquer le sbire du Hopkins pour son impertinence.
Cependant, son partenaire plus intelligent et vicieux en de tels situations, prit les choses en main et, au grand bonheur de la mort-vivante, elle ressentie cette aura si particulière que les illusions du Docteur provoquait en elle. Dans un voile sombre, elle se vit disparaître des côtés du Docteur pour se voir ainsi à la place du poissonnier, remarquant la situation illusoire, elle éclata d'un rire diabolique tout en abaissant le hachoir sur le pauvre poisson moustachu. Un rire qui ne se fit entendre que dans les hallucinations, permettant ainsi de se faire plus discret pour la suite.
L'illusion se brisa assez vite pour Mélantha, lui permettant d'agir rapidement sur le bougre paralysé dans sa terreur. Dans un assassinat complice, le Docteur maintint le moustachu pour permettre à la liche de l'achever, l'épargnant d'une torture pour se débarrasser de lui au plus vite. La sorcière fit mine d'observer les alentours d'un bref coup d’œil puis fit semblant d'éternuer dans une onomatopée relativement bruyante mais camouflée par le brouhaha environnant. En même temps que ce jeu d'acteur incroyable, la sorcière provoqua une multitude d'aiguilles ténébreuses transperçant le bonhomme, le laissant par la suite sur sa table visqueuse. Lorsqu'il glissa jusqu'au sol, provoquant les premier cris de terreur, le duo avait déjà prit la poudre d'escampette.
*
Pénétrant dans le comptoir, l'animation des lieux était tout aussi active mais moins bondé. Les clients entrant et sortant, les transactions s'effectuant aussi vite qu'elles ne s'écoulaient. Un nouvel endroit source de frustration. Après tout, dès qu'il y avait des âmes qui vaquaient, ça ne pouvait être qu'insatisfaction.
Ainsi, la liche se fit de nouveau bien silencieuse. Mais une fois arrivés devant Hopkins, tel un élément déclencheur, Mélantha bouillonna, pressée de savoir tout ce qu'elle voulait savoir. Dans cette impatience, elle désirait arracher le visage de l'elfe condescendant, comme si, lui retirer le faciès lui amènerait les réponses qu'elle attendait. Alors qu'il déblatérait on ne sait quelle connerie, la liche fit tapoter ses griffes avec insistance, ne daignant cligner des yeux en attendant de pouvoir agir.
Lorsque le Docteur lui présenta enfin sa fenêtre d'action, elle eut comme une nouvelle bouffée d'air, se redressant doucement, contenant ses pulsions violentes encore un instant pour se faire clair et concise. Elle commença en se faisant calme.
"Ma demande est simple. Je recherche une elfe blonde aux yeux clairs..."
"Avec une description pareille, je ne suis pas prêt de vous aider, ô combien d'elfes il y a en Melorn et dans tout le Sekai, allons je ne suis pas..."
Dans sa panique ou son excès de confiance face à la femme qui paraissait visiblement moins menaçante que le Docteur, l'interlocuteur se permit de lui couper la parole en se trouvant de nouvelles excuses. Cependant, la liche n'avait aucunement la patience qu'il lui estimait et elle se fit vite comprendre en plaquant les mains sur son bureau minable, se relevant et le surplombant, le visage assombri mais les yeux brillants de colère.
"Tu fermes ta gueule. Et tu me laisses finir."
Elle marqua une pause, levant un sourcil pour savoir si elle se faisait bien comprendre. Puis elle reprit, restant debout mais s'éloignant quelque peu du bureau.
"Alya Yefield. Si elle n'a pas changé de nom."
Elle regarda le bureau un instant, découvrant également qu'elle se souvenait de son nom de famille. Puis reposa son regard froid sur Hopkins.
"Mes seules informations datent d'il y a trois cent ans, mais en tant qu'elfe on oublie jamais rien hm ? Surtout si l'on doit entretenir de précieux réseaux. Auparavant, elle parcourait le Sekai, herboriste ou guérisseuse qu'importe. Originaire de Melorn, peut être y séjourne-t-elle encore ?"
Marquant une nouvelle pause réfléchissant à d'autres informations qu'elle pouvait potentiellement détenir.
"Peut-être a-t-elle été connue pour avoir mis fin à un groupe d'occultiste."
Elle fronça les sourcils, n'aimant pas ce qu'elle dévoilait. Mais elle porta davantage son attention sur son informateur, lui aussi en train de fouiller dans son esprit, le regard s'absentant un instant. Il reprit plus calmement mais surtout plus respectueux envers la peau-pâle.
"Des informations qui datent d'il y a quelques siècles sont difficile à fidéliser avec les faits d'aujourd'hui. Je peux me renseigner envers mes gars et une fois les pistes découvertes, je vous enverrais une missi..."
"Non. Je veux des informations maintenant."
"Mais..."
"Fouille dans tes papiers, ce que tu veux, j'en ai rien à foutre, je veux des pistes, des hypothèses, tout de suite."
Il lâcha un soupir, regardant avec crainte le Docteur, acculé au pied du mur, forcé de donner des informations qu'il aurait pu vendre.
"... Eh bien, une elfe de plus de quat'cent ans..."
"Cinq cent. Je sais que je ne les fait pas, mais cinq cent."
"Donc une elfe de cinq cent ans, qui serait potentiellement toujours herboriste et/ou guérisseuse... Dans le coin de Melorn, beaucoup de villages alentours possèdent un guérisseur, mais correspondant aux critères cela se jouerait entre Melorn même ou un des hameaux plus loin vers les Terres du Nord. Mais comme je l'ai dit, si il vous faut l'information exact il me faut plus de..."
"Ça ira."
La liche coupa court, prête à partir, totalement désintéressée par les détails. Certes ils auraient pu s'avérer utile, mais quelles étaient les chances que le bougre soit loyal ? Quels risques de tomber sur une nouvelle embuscade de sa part ou pire qu'il fausse les informations une fois éloigné de toutes menaces ? Non, elle ne lui faisait clairement pas confiance et ne voulait en entendre davantage. Les renseignements qu'elle possédait désormais lui suffisait. Peu importait s'il fallait continuer de chercher encore un peu, proche du but.
"Est-ce qu'en échange je peux espérer une quelconque aide de votre part Docteur ? Je sais que ce n'est pas dans vos coutumes, mais je pourrais vous aider davantage."
Ignorant déjà la liche, trop désespéré apparemment, Hopkins se tourna de nouveau vers son interlocuteur principal, quémandant ce soutien dont il avait besoin.
Citoyen de La République
Nahash
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Silencieux, je maintenais mes illusions afin de permettre à Mélantha de procéder à son interrogatoire. Autour de nous, des murs brumeux et enténébrés transformaient la salle en un tourbillon nocturne où la liche pouvait s'épanouir pleinement. Pourtant, l'elfe gardait son air ahuri. Ses traits narquois. Jusqu'à ce que la morte vivante lui mette un peu plus de pression. Prêtant une oreille attentive aux mots échangés, je m'assurai que le bougre ne tente pas de nous berner par on ne sait quel procédé stupide. Quand enfin il commença à donner ses informations, je sentis en moi une envie de bouger qui grimpait en mon fort intérieur. Nous avions une destination. Des zones à chercher. Des pistes. puis, soudainement, le mafieux vint m'alpaguer comme si j'étais l'un des acteurs de cet interrogatoire. Comme si son sort m'importait. Dans un soupir étouffé, je venais placer mes mains dans mon dos tandis que je commençai à marcher doucement dans la pièce.
* Une aide de notre part? Hein? *
Glissant presque dans son dos, je sorti dans un mouvement vif ma dague pour l'enfoncer subitement dans son œil. Dans un hurlement affreux, le pauvret vit les illusions se briser tandis que sa vision se troublait d'un rouge particulièrement écarlate. Sans attendre plus longtemps, je retirai ensuite ma dague pour venir l'enfoncer dans sa joue, traversant son visage de part en part pour étouffer ses hurlements dans de grands gargarismes sanglants. Puis, la dague fila de nouveau, cette fois pour venir trancher purement et simplement sa gorge. Maintenant sa tête en arrière avec ma main posée sur son front, je laissai un sourire sadique glisser sur mes lèvres alors que son raisiné se répandait rapidement sur le bureau du comptoir. Laissant ensuite le corps sans vie retomber sur le bureau, je m'essuyai doucement les mains sur son dos avant de recentrer mon attention vers mon amante, tandis que les deux gardes eux étaient toujours pris dans une illusion terrible.
* Allons-y. Nous n'avons plus rien à faire ici. *
Ainsi, nous quittâmes le comptoir sans plus attendre. Quand nous fumes suffisamment loin, je rompais mes sorts, plongeant probablement les mastodontes gardant la salle dans une confusion totale alors qu'ils réalisaient qu'ils venaient de perdre à la fois leur travail et probablement leur vie. La pègre, après tout, n'appréciait pas trop les échecs de ce genre là. La suite de notre traversée dans la ville fut relativement tranquille. Liberty grouillait d'activités et malgré les nombreuses patrouilles d'officiers, les profils présents dans la ville étaient trop nombreux pour que la moindre atypie soit étudiée et arrêtée.
Retournant finalement au niveau des écuries, où nous avions laissé nos montures, j'observai amusé les membres de la taverne nous souhaiter un "au revoir" aussi pompeux que ridicule. Pour eux, nous avions été des clients impeccables. Quand bien même ils fermaient simplement les yeux vis à vis de la malédiction que la liche avait lancé sur le pauvre Maurice. D'ailleurs, c'est au croisement d'une ruelle que nous empruntions que j'entendis de nouveau un "boom" caractéristique d'un homme s'écroulant sur le sol à cause d'une magie maudite. De tous les habitants de Liberty, ce pauvre homme devait sans doute être le plus heureux de nous voir enfin partir. Niché sur mon cheval, je jetai alors un regard vers Mélantha, étendant mon esprit jusqu'au sien.
* Si nos pistes mène à Melorn, je pense que le mieux serait de nous rendre directement à Justice. De là bas, nous pourrons contacter des contrebandiers afin de traverser le lac rebirth et ainsi atteindre le pied des montagnes au Sud des ruines maudites. De là, nous pourrons traverser les forêts gelées afin d'atteindre Melorn et ses alentours. Le voyage sera relativement long, mais nous éviterons ainsi les grandes villes reikoises. Je marquai une pause, enchainant. Et nous serons également plus tranquille si des voyageurs croisent notre route. *
Le ton était volontairement taquin. Si nous n'étions pas obligés de massacrer ceux qui finissaient par nous rencontrer, il fallait avouer que dans ce contexte, cela arrangeait grandement nos affaires. De plus, cela permettait également de nous détendre et de nous débarrasser de l'ennui habituel des longs trajets. Nos discussions et nos échanges étaient extrêmement agréables, mais ils manquaient un peu de saveur en comparaison de notre folie commune, et du tableau écarlate que nous dessinions ensemble. Alors, si nous avions l'occasion d'agrémenter notre expédition d'une toile aussi sanguinolente que morbide, pourquoi nous en priver?
* Une aide de notre part? Hein? *
Glissant presque dans son dos, je sorti dans un mouvement vif ma dague pour l'enfoncer subitement dans son œil. Dans un hurlement affreux, le pauvret vit les illusions se briser tandis que sa vision se troublait d'un rouge particulièrement écarlate. Sans attendre plus longtemps, je retirai ensuite ma dague pour venir l'enfoncer dans sa joue, traversant son visage de part en part pour étouffer ses hurlements dans de grands gargarismes sanglants. Puis, la dague fila de nouveau, cette fois pour venir trancher purement et simplement sa gorge. Maintenant sa tête en arrière avec ma main posée sur son front, je laissai un sourire sadique glisser sur mes lèvres alors que son raisiné se répandait rapidement sur le bureau du comptoir. Laissant ensuite le corps sans vie retomber sur le bureau, je m'essuyai doucement les mains sur son dos avant de recentrer mon attention vers mon amante, tandis que les deux gardes eux étaient toujours pris dans une illusion terrible.
* Allons-y. Nous n'avons plus rien à faire ici. *
Ainsi, nous quittâmes le comptoir sans plus attendre. Quand nous fumes suffisamment loin, je rompais mes sorts, plongeant probablement les mastodontes gardant la salle dans une confusion totale alors qu'ils réalisaient qu'ils venaient de perdre à la fois leur travail et probablement leur vie. La pègre, après tout, n'appréciait pas trop les échecs de ce genre là. La suite de notre traversée dans la ville fut relativement tranquille. Liberty grouillait d'activités et malgré les nombreuses patrouilles d'officiers, les profils présents dans la ville étaient trop nombreux pour que la moindre atypie soit étudiée et arrêtée.
Retournant finalement au niveau des écuries, où nous avions laissé nos montures, j'observai amusé les membres de la taverne nous souhaiter un "au revoir" aussi pompeux que ridicule. Pour eux, nous avions été des clients impeccables. Quand bien même ils fermaient simplement les yeux vis à vis de la malédiction que la liche avait lancé sur le pauvre Maurice. D'ailleurs, c'est au croisement d'une ruelle que nous empruntions que j'entendis de nouveau un "boom" caractéristique d'un homme s'écroulant sur le sol à cause d'une magie maudite. De tous les habitants de Liberty, ce pauvre homme devait sans doute être le plus heureux de nous voir enfin partir. Niché sur mon cheval, je jetai alors un regard vers Mélantha, étendant mon esprit jusqu'au sien.
* Si nos pistes mène à Melorn, je pense que le mieux serait de nous rendre directement à Justice. De là bas, nous pourrons contacter des contrebandiers afin de traverser le lac rebirth et ainsi atteindre le pied des montagnes au Sud des ruines maudites. De là, nous pourrons traverser les forêts gelées afin d'atteindre Melorn et ses alentours. Le voyage sera relativement long, mais nous éviterons ainsi les grandes villes reikoises. Je marquai une pause, enchainant. Et nous serons également plus tranquille si des voyageurs croisent notre route. *
Le ton était volontairement taquin. Si nous n'étions pas obligés de massacrer ceux qui finissaient par nous rencontrer, il fallait avouer que dans ce contexte, cela arrangeait grandement nos affaires. De plus, cela permettait également de nous détendre et de nous débarrasser de l'ennui habituel des longs trajets. Nos discussions et nos échanges étaient extrêmement agréables, mais ils manquaient un peu de saveur en comparaison de notre folie commune, et du tableau écarlate que nous dessinions ensemble. Alors, si nous avions l'occasion d'agrémenter notre expédition d'une toile aussi sanguinolente que morbide, pourquoi nous en priver?
*
* *
* *
En parlant de voyage justement, notre traversée jusque Justice se fit dans un calme relatif. Durant ce trajet, j'en profitai pour décrire à ma partenaire les différentes créatures que nous allions pouvoir potentiellement rencontrer notre traversée. Outre ce bestiaire fantasque, il y avait aussi les contrebandiers, esclavagistes illégaux et autres imbéciles en quête de violence ou d'aventures qui pourraient nous voir comme des cibles potentielles ou, dans le cas le plus amusant, comme des êtres ténébreux à abattre. Pointant alors du doigt la ville qui nous faisait à présent face, j'étirai un large sourire tandis que je tournai mon masque vers ma partenaire.
* Rendons nous directement vers les quais au niveau des faubourgs. De là, nous allons bien trouver un navire acceptant de réaliser la traversée. Puis, quand le lac sera enfin franchie, nous serons plus près de celle que tu recherches. Plus près de cette vengeance. *
Ajouter quoique ce soit d'autres aurait été superflu. Mélantha n'en avait pas besoin, elle pouvait sans doute sentir dans mes mots et ma façon d'agir que je resterai à ses côtés dans cette quête. Que je l'assisterai dans le meurtre, ou la confrontation avec celle qui l'avait trahie il y a tant d'années. Et sur la longue route qui nous mènerait enfin à elle. Je serai là pour faire couler tout le sang que nous pourrons.
Car ce n'est que dans une rivière sanglante, que la vengeance pourrait enfin étancher la soif de la liche.
Invité
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Une fois encore, le duo des cauchemars avait frappé en république.
Le Docteur avait assassiné l'elfe arrogant en le poignardant à maintes reprises, sous les yeux émerveillés de la liche qui admirait son amant lorsqu'il se faisait aussi violent. Ainsi, l'imbécile qui réclamait du soutien se voyait égorgé par celui à qui il avait fait appel. Sa vue se brouillant sur la silhouette de la mort vivante hilare, avant d'expirer son dernier souffle.
Attrapée par les hanches par une main ganté, Mélantha fut accompagnée par le Docteur vers la sortie, se précipitant de quitter les lieux afin de provoquer une zizanie une fois qu'ils seraient absents, brisant toutes illusions, révélant la réalité de la finalité de l'entrevue.
Se faufilant parmi la foule, le duo décampa rapidement du faubourg, regagnant l'auberge où ils avaient laissés leur monture, provoquant au passage la terreur du Maurice qui retomba sur ses fesses sans comprendre pourquoi, n'ayant comme indice que le rire de la sorcière qui résonna après le bruit sourd de sa chute. Quittant paisiblement la ville, sans éveiller le moindre soupçons de leurs crimes, le duo discuta des pistes avant que le Docteur ne conclut leur trajectoire. La liche se mit à sourire, bien que le voyage promettait d'être long et ennuyeux, l'idée d'enfin atteindre son objectif méritait sûrement cette pénible attente.
S'éloignant de la ville, rêveuse en écoutant son compagnon, la liche sorti un petit calepin tout abîmé, aux feuilles jaunies et froissées. Elle prit une posture droite et un air sérieux, comme imitant le Docteur, en griffonnant un petit quelque chose. Alors que son visage aux traits de réflexion laissait penser à une concentration intense, ce qu'elle gribouilla n'avait rien de bien compliqué. C'était seulement des traits. Une multitude de traits, formant des groupes de cinq bâtonnets, comme un compte. Alors qu'elle avait rapidement terminé ses notes, elle haussa un sourcil vers le Docteur, guettant si elle était observée par celui-ci. Puis, qu'il lui prête attention ou non, elle se justifia d'un air soutenu exagéré.
"Je prends des notes moi, maintenant. Et on en est à..."
Elle fit mine de revisiter son calepin qui était rempli de traits irréguliers, au compte illisible.
"quatre-vingt dix-neuf ! A peu près. Je me demande qui sera le centième."
Puis elle se mit à rire, impatiente déjà de fêter ça. Cependant, ce ne fut pas sur la route jusqu'à Justice qu'elle put s’exécuter. Le voyage se fit bien calme, mais ce n'était que le début, le calme avant la tempête !
Lorsque Justice se profila à l'horizon, à l'aurore d'une nouvelle journée, découvrant la silhouette de cette ville aussi imposante que Liberty, le Docteur raviva l'impatience de Mélantha, bouillonnant, surexcitée et à la fois enragée de ne pas y être déjà. Et pourtant, le savoir à ses côtés, lui permettait de tout de même profiter de cette quête qui serait encore bien longue. Si à elle seule, elle était capable de faire couler une mer de sang, égorgeant toute âmes qui vivent sur son passage, à eux deux, ils feraient encore mieux, pire même.
Ainsi, longeant la périphérie, passant par des faubourgs, Mélantha zieuta les ruelles, semblant reconnaître certains endroits. Ralentissant le pas, elle se souvint qu'à quelques pas d'ici, se trouvait une taverne où elle avait eu un entretien... Particulier. Elle reprit la marche en expliquant vaguement au Docteur ce qu'elle y avait découvert.
"C'est dans cet endroit que j'ai rencontré une entité qui m'a révélé... Tout ça."
Pointant du menton vers les rues opposées, elle se fit brève concernant les révélations, son partenaire sachant de quoi il s'agissait.
"Un démon des rêves apparemment. Il est particulier, j'aurais aimé te l'amener pour que tu puisses y faire tes expériences. Une prochaine fois peut-être."
Elle songea à cet être qu'elle avait au début haïe avant de ressentir pour lui un profond respect. En repensant à cette entrevue elle trouva cela très étrange, ne se reconnaissant presque pas, et pourtant, d'un autre côté, elle comprenait cette... Admiration ? Elle esquissa un sourire, d'un air vaincue avec modestie, se remémorant ses derniers mots. Ainsi, en songeant à lui, elle avivait son existence hm ?
Elle balaya cette pensée d'un revers de la main, s'ancrant dans l'instant présent. Le duo gagna bien vite leur destination qu'était les quais. Observant le lac paisible, la liche savait qu'elle gagnerait bientôt cette quiétude, une fois qu'elle aura versé une quantité de sang égale à la quantité d'eau de cette étendue.
Le Docteur avait assassiné l'elfe arrogant en le poignardant à maintes reprises, sous les yeux émerveillés de la liche qui admirait son amant lorsqu'il se faisait aussi violent. Ainsi, l'imbécile qui réclamait du soutien se voyait égorgé par celui à qui il avait fait appel. Sa vue se brouillant sur la silhouette de la mort vivante hilare, avant d'expirer son dernier souffle.
Attrapée par les hanches par une main ganté, Mélantha fut accompagnée par le Docteur vers la sortie, se précipitant de quitter les lieux afin de provoquer une zizanie une fois qu'ils seraient absents, brisant toutes illusions, révélant la réalité de la finalité de l'entrevue.
Se faufilant parmi la foule, le duo décampa rapidement du faubourg, regagnant l'auberge où ils avaient laissés leur monture, provoquant au passage la terreur du Maurice qui retomba sur ses fesses sans comprendre pourquoi, n'ayant comme indice que le rire de la sorcière qui résonna après le bruit sourd de sa chute. Quittant paisiblement la ville, sans éveiller le moindre soupçons de leurs crimes, le duo discuta des pistes avant que le Docteur ne conclut leur trajectoire. La liche se mit à sourire, bien que le voyage promettait d'être long et ennuyeux, l'idée d'enfin atteindre son objectif méritait sûrement cette pénible attente.
S'éloignant de la ville, rêveuse en écoutant son compagnon, la liche sorti un petit calepin tout abîmé, aux feuilles jaunies et froissées. Elle prit une posture droite et un air sérieux, comme imitant le Docteur, en griffonnant un petit quelque chose. Alors que son visage aux traits de réflexion laissait penser à une concentration intense, ce qu'elle gribouilla n'avait rien de bien compliqué. C'était seulement des traits. Une multitude de traits, formant des groupes de cinq bâtonnets, comme un compte. Alors qu'elle avait rapidement terminé ses notes, elle haussa un sourcil vers le Docteur, guettant si elle était observée par celui-ci. Puis, qu'il lui prête attention ou non, elle se justifia d'un air soutenu exagéré.
"Je prends des notes moi, maintenant. Et on en est à..."
Elle fit mine de revisiter son calepin qui était rempli de traits irréguliers, au compte illisible.
"quatre-vingt dix-neuf ! A peu près. Je me demande qui sera le centième."
Puis elle se mit à rire, impatiente déjà de fêter ça. Cependant, ce ne fut pas sur la route jusqu'à Justice qu'elle put s’exécuter. Le voyage se fit bien calme, mais ce n'était que le début, le calme avant la tempête !
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Lorsque Justice se profila à l'horizon, à l'aurore d'une nouvelle journée, découvrant la silhouette de cette ville aussi imposante que Liberty, le Docteur raviva l'impatience de Mélantha, bouillonnant, surexcitée et à la fois enragée de ne pas y être déjà. Et pourtant, le savoir à ses côtés, lui permettait de tout de même profiter de cette quête qui serait encore bien longue. Si à elle seule, elle était capable de faire couler une mer de sang, égorgeant toute âmes qui vivent sur son passage, à eux deux, ils feraient encore mieux, pire même.
Ainsi, longeant la périphérie, passant par des faubourgs, Mélantha zieuta les ruelles, semblant reconnaître certains endroits. Ralentissant le pas, elle se souvint qu'à quelques pas d'ici, se trouvait une taverne où elle avait eu un entretien... Particulier. Elle reprit la marche en expliquant vaguement au Docteur ce qu'elle y avait découvert.
"C'est dans cet endroit que j'ai rencontré une entité qui m'a révélé... Tout ça."
Pointant du menton vers les rues opposées, elle se fit brève concernant les révélations, son partenaire sachant de quoi il s'agissait.
"Un démon des rêves apparemment. Il est particulier, j'aurais aimé te l'amener pour que tu puisses y faire tes expériences. Une prochaine fois peut-être."
Elle songea à cet être qu'elle avait au début haïe avant de ressentir pour lui un profond respect. En repensant à cette entrevue elle trouva cela très étrange, ne se reconnaissant presque pas, et pourtant, d'un autre côté, elle comprenait cette... Admiration ? Elle esquissa un sourire, d'un air vaincue avec modestie, se remémorant ses derniers mots. Ainsi, en songeant à lui, elle avivait son existence hm ?
Elle balaya cette pensée d'un revers de la main, s'ancrant dans l'instant présent. Le duo gagna bien vite leur destination qu'était les quais. Observant le lac paisible, la liche savait qu'elle gagnerait bientôt cette quiétude, une fois qu'elle aura versé une quantité de sang égale à la quantité d'eau de cette étendue.
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