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Invité
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Dissonance sauvage
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Avec Iris Volentyl
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Avec Iris Volentyl
les six types n’avaient rien de criminels endurcis. Ils ressemblaient davantage à un ramassis de gamins désorientés et désordonnés qu’à des caïds tout composés de muscles et de cicatrices s’étant déjà attelés à la lutte contre des ours. J’aurais espéré me taper un peu avec eux pour me répandre en fou rire d’ainsi les voir se cacher les yeux devant une nana à poil.
Pourtant, en termes de poilade, j’avais eu de quoi faire. Iris se moquait d’eux dans une sorte de démonstration théâtrale comme en était capable une artiste performeuse telle qu’elle s’était présentée. La lumina les menait tant en baguette qu’il m’était difficile de contenir ce qui aurait pu être une extraordinaire hilarité.
Les similibraconniers se firent la malle répondant de la ridicule scène dans laquelle ils jouaient malgré eux d’une interprétation pathétique. Ils faisaient office de petits enfants innocents impressionnés par les mythes et légendes que des parents imaginaires leur racontaient pour les obliger à se tenir à carreau.
Je m’enfonçai un peu plus dans l’eau et effectuai quelques bulles bruyantes comme pour masquer la honte qui me remontait à présent de mes connexions neuronales à l’existence douteuse.
- Je l’admets bien volontiers, Iris, commençais-je lorsqu’elle me rejoignit, , je t’en dois bien une. J’ai été assez obnubilée par l’odeur infecte qui émanait de moi pour en oublier tout bon sens.
À ces mots, je sortis enfin de ce bain rassérénant et me rhabillai encore trempée. J’appréhendais la manière dont Iris allait nous sécher, ignorant tout de ses capacités à chauffer ou non l’air qu’elle maitrisait. Je n’étais pas très motivée à l’idée de me geler les os en me faisant souffler dessus.
- Il n’empêche, tu n’as pas froid aux yeux pour avoir sauté à l’eau toute vêtue, ça ne doit pas être très agréable de se baigner en bottes.
Si je me trompais pas, nous n’étions plus très loin de limite de la réserve. Mais à ne pas suffisamment croiser les doigts, il se pouvait que l’on retombât sur les braconniers du dimanche.
- Tu as soulevé un point intéressant tout à l’heure. Effectivement, je ne pense pas qu’ils n’étaient que six. Ils ne savaient tellement pas de quoi ils parlaient que je mettrais à main au feu qu’ils ont un chef compétent, si je puis dire, ou encore une ribambelle d’autres gars dans leur groupe.
J’observais un peu partout autour de nous, il y avait quelques témoignages de la présence d’hommes : un trognon de pomme trainait à quelques pas ainsi qu’une trace de brulure au sol. Ces types avaient entièrement défait leur camp, mais avaient manqué d’exigence pour totalement effacer les preuves de leur existence. Ou peut-être bien se fichaient-ils qu’on pût les repérer.
- Tu as une idée de la direction dans laquelle ils sont partis ? Pas qu’on se retrouve bêtement à les suivre depuis tout à l’heure.
Je n’étais pas forcément d’une grande adresse pour ce qui était de pister les humanoïdes. J’avais davantage mis mon expertise au service de la traque animale. Dès que l’on cherchait à minima de se dissimuler, je perdais mes repères.
- Je pense que nous ne sommes plus très loin. N’hésite pas à me dire, si tu as besoin d’une pause pour casser la graine, mais parties comme nous le sommes, je crois qu’on va finir par privilégier la rapidité.
J’étais passablement curieuse de voir si les braconniers allaient parvenir à capturer leur bête. Surtout, je voulais être témoin de leur échec dans cette ridicule entreprise. Ils m’avaient tant l’air peu débrouillards qu’il aurait été amusant d’assister au spectacle de leur défaite.
Peut-être allais-je remettre les pieds dans le coin une fois qu’Iris aurait pu regagner la limite de la réserve.
Encore que fallait-il que je ne me fisse pas repérer. Je n’étais pas bien sûre de pouvoir me les farcir toute seule.
Je laissais ces stupides pensées intrusives glisser sur moi tandis que nous avancions inéluctablement vers la frontière. Nous ne changeâmes pas à nouveau d’écosystème, et l’atmosphère était chargée d’un silence à vous faire baisser votre garde.
Une sorte de gêne me creusait des trous dans la tête et je peinais à trouver un sujet de discussion adéquat.
Avant que nos routes se ne finissent par se séparer, j’avais un désir fou de perdre ma voix sur un air de violon. Jouer avec la Lumina lors de notre rencontre m’avait bien inspirée au point que je sentais mes envies de rythme me commander avec plus d’impatience que de coutume.
- Si jamais nos chemins se recroisent à l’avenir, il faudra absolument que nous jouions ensembles !
Pourtant, en termes de poilade, j’avais eu de quoi faire. Iris se moquait d’eux dans une sorte de démonstration théâtrale comme en était capable une artiste performeuse telle qu’elle s’était présentée. La lumina les menait tant en baguette qu’il m’était difficile de contenir ce qui aurait pu être une extraordinaire hilarité.
Les similibraconniers se firent la malle répondant de la ridicule scène dans laquelle ils jouaient malgré eux d’une interprétation pathétique. Ils faisaient office de petits enfants innocents impressionnés par les mythes et légendes que des parents imaginaires leur racontaient pour les obliger à se tenir à carreau.
Je m’enfonçai un peu plus dans l’eau et effectuai quelques bulles bruyantes comme pour masquer la honte qui me remontait à présent de mes connexions neuronales à l’existence douteuse.
- Je l’admets bien volontiers, Iris, commençais-je lorsqu’elle me rejoignit, , je t’en dois bien une. J’ai été assez obnubilée par l’odeur infecte qui émanait de moi pour en oublier tout bon sens.
À ces mots, je sortis enfin de ce bain rassérénant et me rhabillai encore trempée. J’appréhendais la manière dont Iris allait nous sécher, ignorant tout de ses capacités à chauffer ou non l’air qu’elle maitrisait. Je n’étais pas très motivée à l’idée de me geler les os en me faisant souffler dessus.
- Il n’empêche, tu n’as pas froid aux yeux pour avoir sauté à l’eau toute vêtue, ça ne doit pas être très agréable de se baigner en bottes.
Si je me trompais pas, nous n’étions plus très loin de limite de la réserve. Mais à ne pas suffisamment croiser les doigts, il se pouvait que l’on retombât sur les braconniers du dimanche.
- Tu as soulevé un point intéressant tout à l’heure. Effectivement, je ne pense pas qu’ils n’étaient que six. Ils ne savaient tellement pas de quoi ils parlaient que je mettrais à main au feu qu’ils ont un chef compétent, si je puis dire, ou encore une ribambelle d’autres gars dans leur groupe.
J’observais un peu partout autour de nous, il y avait quelques témoignages de la présence d’hommes : un trognon de pomme trainait à quelques pas ainsi qu’une trace de brulure au sol. Ces types avaient entièrement défait leur camp, mais avaient manqué d’exigence pour totalement effacer les preuves de leur existence. Ou peut-être bien se fichaient-ils qu’on pût les repérer.
- Tu as une idée de la direction dans laquelle ils sont partis ? Pas qu’on se retrouve bêtement à les suivre depuis tout à l’heure.
Je n’étais pas forcément d’une grande adresse pour ce qui était de pister les humanoïdes. J’avais davantage mis mon expertise au service de la traque animale. Dès que l’on cherchait à minima de se dissimuler, je perdais mes repères.
- Je pense que nous ne sommes plus très loin. N’hésite pas à me dire, si tu as besoin d’une pause pour casser la graine, mais parties comme nous le sommes, je crois qu’on va finir par privilégier la rapidité.
J’étais passablement curieuse de voir si les braconniers allaient parvenir à capturer leur bête. Surtout, je voulais être témoin de leur échec dans cette ridicule entreprise. Ils m’avaient tant l’air peu débrouillards qu’il aurait été amusant d’assister au spectacle de leur défaite.
Peut-être allais-je remettre les pieds dans le coin une fois qu’Iris aurait pu regagner la limite de la réserve.
Encore que fallait-il que je ne me fisse pas repérer. Je n’étais pas bien sûre de pouvoir me les farcir toute seule.
Je laissais ces stupides pensées intrusives glisser sur moi tandis que nous avancions inéluctablement vers la frontière. Nous ne changeâmes pas à nouveau d’écosystème, et l’atmosphère était chargée d’un silence à vous faire baisser votre garde.
Une sorte de gêne me creusait des trous dans la tête et je peinais à trouver un sujet de discussion adéquat.
Avant que nos routes se ne finissent par se séparer, j’avais un désir fou de perdre ma voix sur un air de violon. Jouer avec la Lumina lors de notre rencontre m’avait bien inspirée au point que je sentais mes envies de rythme me commander avec plus d’impatience que de coutume.
- Si jamais nos chemins se recroisent à l’avenir, il faudra absolument que nous jouions ensembles !
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