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    Dorylis de Rockraven
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  • Lun 28 Aoû - 9:24


    Running from a shadow
    Feat. Gunnar - Message 1


    Fin juillet de l’An 4
    Elle était dans son bureau ce matin là, assez fébrile encore après les événements de Kaizoku. Blessée physiquement, elle avait été soignée sur place par son amie de toujours, ironique de se dire qu’elle avait eu en tête de la protéger et qu’au final c’était elle qui était venue à son secours sur le navire en quittant l’île dévastée. Neera n’avait besoin de nulle aide, elle était une force de la nature, puissante et sage quoi qu’en disent ou pensent les gens, Dorylis ne l' aimait que plus. Deux jours alités avaient suffi à rendre l’élémentaire exécrable au possible, l’inaction, l’inactivité, le fait d’être coincée dans sa chambre à réfléchir seule suffisait à la rendre folle. Elle avait besoin d’espace, de liberté et son rôle lui offrait en général tout ce dont elle avait besoin.

    Quand elle s’était levée le 18 pour la journée, elle avait travaillé, rattrapé nombre de dossiers entassés en trois jours parce que le monde n’avait pas cessé de tourner quand l’Assemblée avait décidé de venir mettre à feu et à sang Kaizoku. Elle notait tout ce qu’elle savait, ce qu’elle avait vu aussi et elle avait fait des demandes pour avoir des rapports des officiers présents sur place, ceux qui n’avaient pas déserté. Rassembler des données était important pour comprendre et avancer, certains diront que ses attributions à la culture ou la science n’ont que faire de la guerre qui s’est livrée mais c’est une erreur de songer qu’un tel soulèvement de soldats n’a pas une raison profonde, restait à trouver laquelle.

    Elle avait parcouru en fin de journée du 18 juillet le listing des soldats morts à Kaizoku ainsi que les approximations de civils disparus et ceux sauvés. Puis ensuite les listings des troupes de déserteurs, trop nombreuses bien entendu pour enfin s’attarder sur ceux qui avaient vaillamment défendu l'intérêt de leur Nation et étaient revenus vivants. De ces listes un nom parmi de nombreux avait retenu son attention, parce qu’elle connaissait sa famille de longue date.


    Le listing en main elle s’était replongée dans le passé et avait songé aux accords, aux charges héréditaires dont certaines personnes héritaient sans connaître la raison, il y avait bien cette famille de républicaine, qui servaient les intérêts de sa famille depuis plusieurs générations, étaient sous la protection des siens sans vraiment le savoir. Elle avait parfois songé à aller voir cet orphelin qu’une mission de son père avait fait, une mission pour elle. Mais elle était restée dans l’ombre, continuant d’assurer un revenu à sa famille, pour sa mort en service avait dit l’officiel venu faire signer les documents à la mère du jeune garçon. La République était généreuse voyez vous enfin la famille Rockraven. Depuis lors ce garçon avait grandi et il savait que parfois il recevait des demandes sortant de ses attributions, des recherches d’informations majoritairement, il savait quand rendre ses trouvailles, à qui… mais jusqu’à présent il ne savait pas pour qui il travaillait. La Rockraven venait de prendre une décision, fini les ombres, il saurait, et choisirait de continuer ou pas de travailler pour sa famille mais en toute connaissance de cause.

    Elle avait rédigé une missive et donnait rendez-vous à l’officier qui allait être promu Capitaine prochainement à un entretien en sa demeure. Document porté par un de ses fidèles serviteurs, portant livrée de la famille d’élémentaire de sable de Liberty et qui fut donnée à la main à Gunnar.

    Monsieur Gunnar Bremer

    Mon nom, ma famille vous sont connus c’est l’évidence mais j’aimerais pouvoir vous rencontrer personnellement. Il est des choses dont j’aimerais vous entretenir concernant votre famille et vous même.
    Acceptez je vous prie de venir prendre collation le 20 juillet en ma demeure de Liberty.
    Ceci n’est pas une demande officielle ni une convocation, mais j’espère que la curiosité vous incitera à accepter.
    Avec toute ma considération.
    Dame Dorylis de Rockraven.


    Nul titre politique, nul filigrane officiel, le parchemin était personnel et c’était le sceau familial qui avait été utilisé pour sceller le message.

    Le jour indiqué à la l’heure du thé, la ministre attendait dans un petit salon en espérant que son invité vienne.


    CENDRES
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    Gunnar Bremer
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  • Mer 30 Aoû - 0:00
    Je dois vous dire que ça surprend quand on ne s'y attend pas.

    J’étais au poste, comme à mon habitude, en bon officier républicain. Je racontais pour la trente-deuxième fois comment j’ai réussi à sortir intacte de l’assaut des pirates de Kaizoku auprès de quelques cadets de l’office républicain qui buvaient littéralement mes paroles. Les rumeurs sur ma promotion à venir étaient dans tous les couloirs et je bénéficiais d’une certaine aura dont je me délectais, à ma grande surprise, contrevenant totalement à mes principes de ne pas trop me mettre en avant. La perspective d’avoir échappé à la mort vous fait perdre un peu la raison, vous en conviendrez. Je ne savais pas encore si j’allais refuser la promotion, aussi. D’habitude, je faisais en sorte de pas être trop visible pour qu’on ne pense pas à moi. Avec ce qui s’est passé à Kaizoku, à combattre juste pour ma vie, on a pu admirer mes efforts pour la garder. Difficile de les contredire. Et encore, ils ne savent pas que j’ai abattu l’une des officiers de la trahison de nos alliés. Ça aurait pu être pire. Et la fin de tous mes efforts. Je suis un gars de l’ombre.

    -Gunnar, il y a un type pour toi.

    J’ai eu un bref instant d’effroi. Ça m'arrive beaucoup depuis Kaizoku. La peur de voir débouler un pote à celle que j’ai butée, voire elle-même puisqu’elle a pris la fuite et que sa mort n’a pas été confirmée. A chaque fois, c’est rien. Et cette fois, c’était rien aussi. Le gars qui a déboulé dans le poste était plutôt bien sapé, façon petit personnel, mais petit personnel d’une grande maison. Fourbu, il restait digne dans son livret impeccable frappé d'armoiries d’une riche famille. J’y connais rien, évidemment, mais il faut toujours un petit jeune qui sait tout dans une salle pour murmurer avec une certaine déférence la réponse à mon interrogation silencieuse.

    -Les insignes de la famille De Rockraven !
    -La quoi ?

    Je me suis étranglé à moitié à ce moment-là. Quand on a une particule, c’est qu’on fait partie de la haute,garantie. Le gars s’est approché de moi et m’a filé une lettre toute belle scellée dans la cire d’un sceau familial puis il est resté là, au garde à vous, attendant quelque chose de moi. Je suis resté interdit un moment avec ma lettre entre les mains. Tout le monde me regardait. Lentement, j’ai ouvert la lettre, dépliant un papier d’une qualité bien meilleure que ce qu’on utilise pour mettre nos procès-verbaux et j’ai lu pour moi-même. Naturellement. Puis j’ai laissé tomber mon bras ballant le long de mon corps.

    Ma main tremblait.

    Je venais de resituer la personne. Elle était à Kaizoku. J’avais entendu son nom dans les nombreux rapports qui ont circulé à tous les niveaux. Le fait de recevoir cette lettre ce jour-là ne pouvait pas ne pas avoir de liens avec Kaizoku. Après qu’on m’ait remis les responsabilités de Dorylis De Rockraven dans la tête, mon inquiétude n’a fait qu’augmenter. Que pouvait bien me vouloir cette dame, grande mécène de la république, ancienne sénatrice, élémentaire de plusieurs siècles ? C’est que je suis personne. A quel moment une personnalité aussi influente de la République vous envoie une lettre remise en main propre pour une invitation à collation dans des délais qui, au demeurant, étaient plutôt serrés.

    Il y avait une telle animation autour de moi et tant de spéculations que même le commissaire est venu voir ce qu’il se passait. De loin, j’ai vu Pancrace haussé un sourcil. Tarot et Krueger continuaient de jouer aux cartes, attendant que ça se décante. Et puis Gégé, il était occupé à goûter un de ces arrangements éthyliques maison. Patoche m’a posé une main paternaliste sur l’épaule avant de se saisir de ma lettre.

    -Hé mais c’est privé !

    En une fraction de seconde, il a embrassé le contenu de la lettre et pour une fois, il ne me regardait pas comme d’habitude. Pas le petit sourire en coin, limite moqueur, dans ce genre de circonstance. Non, là, il était plutôt sérieux. J’ai très vite compris qu’il s’inquiétait pour lui. Si le regard d’une personne aussi influente se braquait dans la direction de son commissariat, ça pouvait signifier des emmerdes. Et m'empêcher de me rendre à Liberty serait probablement une grossière erreur.

    -Ah Gunnar. Je devais justement vous parler. Vous devez aller à Liberty. Pour de l’administratif, tout ça. Profitez-en pour passer l’intendance militaire récupérer deux uniformes de capitaine. On devrait en avoir bientôt besoin.

    Premier et seul petit sourire.

    -Revenez en forme.

    D’un geste, il a congédié l’attroupement d’officier républicain pour me laisser de l’air. Le serviteur attendait toujours une réponse que je finis par fournir après avoir avaler difficilement ma salive.

    -J’y serai.

    Et c’est ainsi que j’y suis devant l'énorme bâtisse de la famille Rockraven. Après s’être préparé à voyager en catastrophe, avoir trouvé un convoi dans la hâte, voyagé pendant cinq journées dans un inconfort certain, le tout tiraillé par des peurs et des milliers de questions, je me retrouve à destination, dans une ville que je connais peu. Pas le temps de passer à l’adresse de la caserne que Patoche m’a filé avant de partir pour y déposer mes affaires ou je pourrais dormir les prochains jours. Le voyage a pris juste assez de retard pour être tout pile à l’heure du rendez-vous. Éprouvé, le visage creusé par l’inquiétude, la moustache tombante et l’uniforme un peu défraîchi, je m’approche de la lourde porte de la demeure. Je retiens mon souffle et je soulève heurtoir de fer afin de frapper trois grands coups, annonçant mon arrivée.

    Dans quoi j’ai mis les pieds ?
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    Dorylis de Rockraven
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  • Dim 10 Sep - 11:28


    Running from a shadow
    Feat. Gunnar - Message 2


    Allait il venir ou décliner l'invitation?  Question biaisée en réalité car si l'invitation textuelle laissait songer qu'il avait le choix, tout avait été mis en œuvre pour qu'il soit convié à Liberty au moment du rendez-vous dans le cadre de ses fonctions de soldat de la République. Le procédé n'était pas loyal en un sens mais dans cette nation, quand on avait du pouvoir on pouvait pratiquement obtenir tout de la bureaucratie. La Ministre n'avait donc eu aucun mal à prévoir que sa requête en apparence anodine allait déranger et donc serait acceptée sans question.

    Le jour du rendez-vous elle avait pris du repos pour sa part, aussi bons qu'aient été les soins après la bataille de Kaizoku Dorylis en était ressortie affaiblie et emplie d'une profonde fatigue. L'élémentaire de sable n'avait jamais eu à mener un tel combat pour sa vie et pour autrui. Ce qu'il s'était passé sur l'île désormais en ruine resterait longtemps dans ses souvenirs et dans sa chair. Et finalement ce n'était pas cette maudite princesse de carreau qu'elles avaient affronté avec Athénaïs qui avait marqué son esprit. Non c'était ce démon étrange aux yeux omniprésents et trop nombreux et cette étrange petite créature de flammèche au regard meurtrier qui avait failli lui coûter la vie.

    Elle portait une tenue venant de son coin de pays natal, une des îles paradisiaques. Une longue jupe de soie fluide de couleur crème rehaussée d'une ceinture épaisse. Un bustier court de la même matière dévoilant un corps musclé par la pratique du combat, d'un entrainement et d'une rigueur quotidienne, le hasard n'existe pas dans la vie de la Rockraven et Kaizoku a été bien trop hors de tout contrôle à ses yeux. Ses avant bras et chevilles portaient des bracelets de tissus tressés tout comme son cou. De longues boucles d'oreille terminaient sa tenue et ses cheveux tressés en nattes tirés en arrière. Son visage et son épaule droite portaient encore les stigmates des brûlures subies, les meilleurs guérisseurs la suivaient et il n'en resterait rien dans quelques semaines si ce n'est le souvenir cuisant de son échec.

    Tenue de l'élémentaire de sable:

    Elle avait choisi un des petits salon de sa vaste demeure, un lieu convivial, aéré, empli de lumière du jour et servant aussi de bibliothèque. Un lieu de repos et moins formel que son bureau, elle souhaitait pouvoir mettre à l'aise autant que possible son invité. A l'heure (probablement) ce dernier arrivera à la porte de la demeure de ville de la ministre et sera accueilli par le majordome des lieux. Il prendra les affaires superflues portées par Gunnar avant de l'inviter à le suivre jusqu'au salon ou l'attend la Dame.

    Il franchira un vaste vestibule donnant dans une pièce sans autre utilité que de desservir la demeure, trônant fièrement au centre, un escalier en fer à cheval invitait à rejoindre le premier étage dans lequel se trouvaient le bureau de la dame, et la salle de réception de la demeure. Sur les côtés des portes ouvrant probablement sur des couloirs ou pièces étaient fermées. Sous l'escalier un couloir qu'il fut invité à emprunter. Il passera quelques portes avant d'atteindre le bout du couloir et de la demeure probablement. Le majordome frappera à la porte pour s'annoncer avant d'ouvrir cette dernière. Gunnar pourra découvrir un salon bibliothèque empli de nombreuses plantes, il y faisait frais et certaines essences odorantes emplissaient l'air d'une saveur agréable. Assise dans un des fauteuils se tenait la Rockraven en train de lire.

    - Ma Dame. Voici votre invité Monsieur Gunnar Bremer.

    Avisant son invité un sourire se dessina sur son visage, elle refermera le dossier qu'elle posa sur une table basse à côté d'elle et se lèvera. Lissant par principe sa jupe, elle inclinera la tête.

    - Ravie de faire enfin votre connaissance monsieur Bremer, c'est une joie de vous recevoir.

    Posant à nouveau un bref regard vers son majordome elle ajouta.

    - Merci Leonel tu peux te retirer, on m'a apporté les boissons chaudes et les gourmandises nous nous débrouillerons, que personne ne vienne nous déranger.
    - Bien ma Dame, comme vous le souhaitez.

    Il saluera ensuite l'invité de l'hôtesse avant de sortir et de fermer la porte derrière lui. Une fois seuls elle reprendra sa place dans son fauteuil et désignera fauteuils et canapé d'un geste de la main.

    - Allez y prenez place je vous en prie.

    Elle le laissera s'installer avant de reprendre la parole.

    - Comment vous portez vous depuis Kaizoku ? J'ai appris ou plutôt j'ai lu que vous y étiez. Ce fut une terrible expérience pour ma part, trop fraîche encore dans mon esprit et mes chairs pour tout avouer.

    Poliment elle l'invitait à répondre, il était évident qu'il serait peut-être compliqué pour lui de se sentir rapidement à l'aise mais cela viendrait.

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    Gunnar Bremer
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  • Lun 11 Sep - 22:30
    J’entends soudainement les cliquetis des mécanismes de la porte et j’en suis presque surpris. Quelques instants sont passés, qui sont parus des heures, depuis que j’ai frappé à la porte. J’ai pensé un instant m’être trompé de demeure. Ou d’heure. C’est l’inquiétude qui ne me fait pas penser correctement. En d’autres circonstances, j’aurais eu l’esprit suffisamment apaisé pour me douter qu’il ne peut pas y avoir tout le temps un type à l’entrée pour ouvrir immédiatement la porte. La bâtisse est immense. Une pièce doit faire la superficie de mon petit appartement modeste à Courage et je ne suis pas le plus rapide pour ouvrir quand on frappe à ma porte, surtout que généralement, ce n’est pas pour des bonnes nouvelles. Donc, la porte s’ouvre sur un homme bien habillé qui me regarde presque sans jugement, questionnant d’un haussement de sourcil la raison de ma présence.

    -Vous êtes ?
    -Gun… Gunnar Bremer… J’ai une invitation. Vous êtes monsieur de Rockraven ?
    -Non, je ne suis qu’un humble domestique.
    -Ah.

    J’ai été pris de court et j’en ai balbutié. C’est pas trop mon genre. Faut dire que j’aime bien contrôler ma vie et quand t’es officier républicain, dans la vie de tous les jours des gens modestes, tu fais plutôt office d’autorité difficilement contestable. Sauf que là, c’est clairement pas mon milieu. Même si le gars en face de moi est un larbin, je suis à des années d’être à son niveau en terme d’assurance. Faut en avoir pour être aux petits soins de gens riches et influents sans craindre de faire l’erreur qui vous mettra à la porte. Bref, je me sens affaibli. Et j’ai vainement tenté de me redonner une contenance en voulant donner l’impression que je maîtrise la situation, mais c’est un échec cuisant. J’en reste coi un instant tandis que le majordome ferme derrière moi. J’aurais dû m’en douter qu’il y avait du petit personnel. Comme je vous dis que je ne suis pas serein et que j’en perds mes moyens. Coi, je le reste encore un peu en jetant un œil autour de moi, observant les peintures, les boiseries, les candélabres et les tapis décorant l’entrée. Ça tombe, c’est juste modeste et les propriétaires gardent les plus beaux objets pour des salons privés. Il y a là de quoi vivre toute une vie d’honnête homme si tu connais le bon receleur.

    -Puis-je vous délester ?

    Je me retourne vers lui après avoir fait un trois cents soixante sur moi-même à observer mon environnement, fronçant un sourcil. Il me tend un bras que je regarde un instant sans comprendre. Je tilte et je me délaisse non sans mal de mon manteau d’officier républicain. C’est pas plus mal. Certes, c’est un signe de mes fonctions alors que le reste de l’uniforme est plutôt passe-partout ; en rapport avec le fait qu’on aime bien prendre les gens sur le fait et pas en se faisant repérer à trois cents mètres ; mais c’est aussi le vêtement qui le moins en bonne état. On en a qu’un dans notre garde robe, alors que le reste, on a plusieurs exemplaires ; un luxe ! On pourra dire ce qu’on veut, on essaie d’en prendre soin, mais même le plus propre des officiers républicains ne peut éviter que ça devienne une ruine.

    Parlant de propreté, je me rends compte que ça va peut-être poser problème. Les voyages rapides dans l’inconfort laissent rarement les voyageurs dans un état présentable. On va pas dire que je schlingue, mais on peut avouer que j’ai un odeur de gaillard des rues. J’espère que madame n’est pas trop sensible au museau. Ca fait une raison de plus de s’inquiéter en fait. Dans tous les cas, le majordome ne fait aucune remarque et après avoir rangé ma veste dans une armoire prévue à cet effet, avec davantage d’attention que j’en ai jamais eu avec ce vêtement. Puis il m’invite à le suivre, ce que je fais avec diligence, continuant à jeter des regards à droite à et gauche, écarquillant les yeux toujours un peu plus sur l’étalage de luxe et de puissance qui se dégagent des lieux, renforçant cette idée fixe.

    Mais qu’est ce que je fous là ?

    Je le suis de prêt, de crainte de louper une intersection et de me perdre, ce qui serait plutôt ridicule. Il fait bon à l’intérieur, malgré l’espace. ça sait se chauffer. Couplé à l’appréhension générale, mon presque retard et la trotte qu’il faut se taper pour rencontrer la maîtresse de maison, je commence à chauffer. Je déboutonne le bouton du haut d’un réflexe sans me dire une seule seconde que paraître débraillé n’est peut-être pas la meilleure idée. Sauf qu’avoir des idées, c’est impossible dans le moment présent. La tension monte d’un cran quand le majordome s’arrête devant une porte avant d’y frapper. Je suis au bord de l’asphyxie alors que la porte s’ouvre et que l’on m’invite à y entrer.

    La première chose qui me frappe, c’est la lumière qui s’engouffre dès l'entrebâillement de la porte. Une lumière qui paraît presque magique. La deuxième chose, c’est les arômes floraux qui m’amène dans un jardin des plantes que j’aime bien dans mon quartier, sauf qu’on est dans une barraque. La troisième chose, c’est l’environnement, au diapason des pièces et des couloirs que j’ai traversé. Je pourrais en avoir l’habitude, mais non. Comment peut-on faire pour que chaque pièce de cette demeure soit incroyable ? Enfin, la quatrième chose qui me frappe, c’est Dorylis.

    Pas littéralement.
    Et je m’oublie l’espace d’un instant.

    Spoiler:

    J’ai un sort de blanc. Je m’attendais à des tas de choses, mais sûrement pas à ça. J'ai posé des questions autour de moi avant de partir pour savoir qui était cette Dorylis. J’ai eu à peu près tout et son contraire, mais je ne m’attendais sûrement pas à la voir tranquillement à l’aise dans son fauteuil à lire, puis se lever tranquillement comme si j’étais un ami de la famille. Et encore moins à la voir habillée comme ça. Elle est Grande Mécène, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus officiel avec une sorte d’uniforme, des insignes officiels, ces trucs dans ce genre là. J’ai presque l’impression qu’elle sort du bain ou un truc dans le genre. Je connais pas des peignoirs aussi sophistiquée, mais je mets pas souvent le nez dans la garde-robe d’une dame de ce monde.

    J’ai le réflexe de retirer mon capiau d’officier républicain. C’est qu’on est censé faire en présence d’une dame et ça permet de m’occuper les doigts à le gratouiller nerveusement. Elle me sourit. J’ai à peine la force de fermer ma bouche d’ahurie. Les mots meurent dans ma gorge, incapable de répondre grand chose d’intelligent.

    -B’jour m’dame… Moi d’même…

    Je reste debout comme un idiot, incapable de savoir ce que je dois faire. Me permettre de regarder ailleurs ? Continuer à la regarder ? Qu’est ce qui est considéré comme une insulte au protocole ? Il doit bien en exister un. J’ai déjà du mal à connaître celui des  événements officiels de la République. Faut dire qu'on ne s'entraîne pas beaucoup. Elle congédie le majordome et j’ai presque le réflexe de le suivre, me considérant à son niveau. Heureusement, mes pieds semblent fixer dans le sol et c’est son autorisation qui ouvre en ouvre les menottes. Le premier pas me donne des fourmis dans les jambes, c’est dire. Je regarde les différents fauteuils et canapés sans savoir lequel choisir. Visiblement, j’ai le choix. Là encore, qu’est ce que la convenance dicte ? En face d’elle ? De côté ? Le canapé ? La chaise ? Incapable de savoir, une nouvelle fois, je fais le choix de la facilité ; le plus prêt. Le bout d’un canapé, la place probablement la plus éloignée d’elle. Je m’assoie presque de sorte à limiter la place que je prends, inquiet que je dégrade le moindre centimètre carré de surface superflus par ma simple présence. Les jambes et le dos bien droit. je suis à deux doigts de regarder devant moi comme je le ferais au garde-à-vous. Elle me pose une question en même temps. Je tourne la tête, presque mécanique. Une goutte de sueur coule le long de ma tempe. Tandis que je mords la lèvre inférieure.

    Comment je me porte ?

    Je pourrais presque me retourner pour vérifier s’il y a quelqu’un derrière moi. Je sais bien que ce n’est pas le cas, mais le ton employé et les mots dans sa bouche paraissent tellement incongrus que l’on s’adresse à moi. Oui moi. Le petit officier républicain de Courage. Je reprends une contenance et je réponds.

    -Euuuuuuuuuh…

    Je laisse un blanc passé. Je sens qu’elle ne s’en contentera pas.

    -Ca peut aller m’dame. Connu mieux m’dame. Terrible ce qui s’est passé m’dame. J’vois bien que vous êtes pas indemne m’dame…

    Est-ce que ça se fait d’appuyer le fait qu’on voit ses blessures, pour une dame ? Elle s’est battue à Kaizoku, c’est pas n’importe qui. C’est une élementaire, ça je le sais. C’est encore moins n’importe qui. Alors jeter un œil à son visage et à son épaule dénudée pour détailler l’espace d’un instant les stigmates de son combat sur l'île pirate, est-ce vraiment pertinent ? Je baisse les yeux rapidement de crainte d’être malpoli. ça tombe, c’est une de ces puissants qui peuvent vous faire disparaître de la surface en un claquement de doigt. Sa magie doit être terrible. C’est tout de même mieux de faire profil bas. Mais ça ne peut pas continuer comme ça. On ne m'a pas invité pour savoir comment je vais. Surtout qu'on ne se connait pas. L’ignorance me bouffe les entrailles. Et c’est peut-être un manque de tact, de convention ou d’une autre connerie dans le genre, mais je me permets la question qui me brûle la langue depuis des jours.

    -’Scusez moi, m’dame. Mais… pourquoi vous m’avez fait… venir ? J’suis juste un simple officier républicain, moi… J’ai fait un truc qui fallait pas ?

    C’est peut-être le moment de vous dire adieu. On sait pas. J’ai repéré la fenêtre la plus proche, à deux doigts de prendre la fuite si on m’accuse d’un truc grave. Au point où j’en suis, je m’attends à tout.
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  • Lun 2 Oct - 21:58


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    Feat. Gunnar - Message 3


    Assise, elle attend, le temps ne défile pas de la même façon pour certaines races anciennes, même si elle est de ceux qui savent que leur vie aura une fin, celle ci n'arrive qu'au bout de deux millénaires si rien de facheux n'arrive entre temps, rien du même accabit de la bataille de Kaizoku pour le coup.
    Songeuse, elle laissait ses doigts glisser sur sa peau abîmée, elle guérirait un jour prochain elle le savait mais elle ne souhaitait pas cacher son état, elle n'était pas infaillible ou intouchable, sa mortalité, sa vulnérabilité elle les sentaient avec une acuité toute nouvelle.

    Quand son invité arrive dans la pièce, elle lève son regard vers lui et l'observe, elle reste un instant interdite en voyant la réaction du jeune homme, allons bon, elle avait espéré que le recevoir dans une tenue détendue le mettrait plus facilement à son aise mais... au vu de sa réaction, de son regard perdu, elle venait d'obtenir l'effet contraire. Il finit par retrouver ses moyens et pour se donner contenance le voila qui enlève son chapeau.

    Ses mots sont bredouillés, il n'est pas à son aise, sa posture le démontre et ses réponses hachées la peinent en un sens, parfois elle oublie l'effet que son rang a sur les gens qu'elle ne connait pas, elle aurait du le rencontrer autrement, sous couvert d'une autre identité comme elle le fait parfois avec certains informateurs de Liberty.

    Elle l'invite à s'installer sur le fauteuil qui lui fait face afin de mettre fin à son calvaire de posture.

    - Je vous rejoins totalement à ce sujet, ce fut terrible, soudain et parfaitement incompréhensible. J'ai été blessée grièvement lors de cette bataille mais je suis vivante et c'est ce qui compte au final, tout comme vous officier Bremer.

    Désignant d'un geste de la main la table basse séparant leurs fauteuils elle demande.

    - Que puis-je vous offrir? Une boisson fraîche? Une boisson chaude? Ou un alcool? Je suis une amatrice de rhum pour ma part.

    Se levant elle se dirigea vers un meuble qu'elle contourna pour sortir deux bouteilles à la couleur ambrée.

    - Un rhum du Doreï ou un des îles paradisiaques.

    Il avait l'entièreté du choix, de son côté elle se servit un verre de rhum du Doreï. Cela étant fait elle reprit sa place dans son fauteuil et sirota une gorgée avant de poursuivre.

    - Soyez sans crainte vous n'avez rien fait de mal, de dommageable, ou quoi que ce soit de ce genre. Seulement les événements de Kaizoku m'ayant rappelé la brièveté de la vie et la dangerosité de notre monde actuellement, je me suis dit qu'il était temps que j'ai avec vous une conversation que je remets à plus tard depuis de longues années, depuis la mort de votre père en réalité et Kaizoku a été un catalyseur pour tout vous avouer. L'occasion pour moi de faire d'une pierre deux coups.

    Elle avait lâché le mot central de leur lien dont il n'avait pas encore la moindre connaissance, mais qui avait façonné sa vie à son insu. Le passé est parfois tortueux et certains pans de notre propre histoire nous sont inconnus. Elle savait qu'elle allait remuer des souvenirs qu'il avait peut-être eu envie d'oublier, ou qu'il avait occulté ou qui le rongeait, dur de savoir ce qui animait le cœur des hommes.

    Elle reprit une gorgée de rhum, se laissant ainsi quelques secondes supplémentaires pour reprendre et lui offrir des choix pour son avenir, des choix peut-être complexes mais qui étaient importants pour son avenir, elle ne forcerait rien, ce n'était pas ainsi qu'elle fonctionnait, elle aimait que chacun puisse avoir son libre arbitre mais pour se faire, il faut connaître les options qui s'offrent à nous.

    - Vous êtes ici Gunnar, je peux vous appeler ainsi ? *question n'attendant pas vraiment de réponse* Parce que je vous dois des explications et qu'une fois que vous les aurez entendues vous pourrez choisir ce que vous voulez en faire. Mais aussi parce que je m'interroge sur Kaizoku et sur le.. retournement d'allégeance d'un trop grand nombre de nos fiers soldats républicains. Je me sens déconnectée de la réalité en un sens et totalement irritée par ces désertions qui nous ont pris de cours. Enfin cela fait beaucoup je m'excuse alors prenons les choses dans l'ordre si vous le voulez le bien Gunnar.


    Posant son regard intéressé sur l'homme en face d'elle, elle reste silencieuse en prenant une nouvelle gorgée de son alcool avant de poursuivre.

    - Que savez vous de la mort de votre père et... de comment la République a aidé votre mère et famille par conséquent après ce douloureux évènement.


    Inutile de dédoubler les sujets de conversations, cela allait rendre la conversation complexe pour rien. Chaque chose en son temps, rien ne pressait et il n'y avait pas de feu au poudre ce jour là. Et alors qu'elle l'observait, elle ne pouvait s'empêcher de trouver des traits et des airs communs avec son père, et son grand père peut-être aussi, était-ce une vue de l'esprit, voyait-on vraiment des signes semblables ou le croyait-on?

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  • Dim 8 Oct - 20:43
    Incapable d’avoir un avis bien à moi, je demande la même chose. Vieux réflexe. Prendre le même  contenant que son invité, ça vous évite des déconvenus empoisonnés. Même si je suis plutôt résistant à ce genre de petits tracas courants de la vie criminelle, je préfère ne pas prendre de risques en temps normal. Et puis, je doute qu’il y ait des tireuses à bière dans l’établissement. Le verre devant moi, je trempe à peine les lèvres, jetant des œillades régulières à mon hôte tout en évitant soigneusement de croiser plus d’une demi-seconde son regard. Les rares moments où je ne la comprends pas en train de me regarder, j’en profite pour la détailler sans comprendre ce que je cherche au fond. Les réponses, je les aurais pas via son attitude. Si l’alcool est particulièrement bon et qu’en d’autres circonstances, j’aurais déjà vidé le verre, je sens que j’ai besoin de toute ma lucidité. La Grande Mécène a beau vouloir me rassurer, il y a certainement des choses à ne pas faire chez elle. Je peux citer pêle-mêle de vomir sur le tapis, lui foutre une beigne ou lui mettre un main aux fesses. Clairement pas le genre de choses qu’on vous autorise en temps normal.

    Puis soudainement, le coup de poing devient envisageable.

    C’est quand elle cause de mon père, évidemment. J’ai une réaction quasi instantanée. Ma main gauche se met à serrer fermement l’accoudoir, mon regard perdu se durcit, mes lèvres tremblotantes se figent dans un rictus mauvais. Tout mon corps se contracte. En d’autres circonstances, genre dans un débit de boisson que j’ai l’habitude de fréquenter, j’aurais collé une châtaigne au connard qui aurait évoqué mon paternel, comme ça, sans prévenir. Le sujet est sensible et généralement, dans une conversation de bar, on ne parle pas des parents sous un beau jour. L’insulte fuse aussi vite que la riposte physique. Ça arrive assez rarement. Tout le monde a assez de problèmes dans sa vie pour éviter d’asticoter les autres avec leurs propres problèmes. Et puis, j’suis officier, faut le rappeler. On taquine moins l’uniforme.

    -Qu’est ce que vous avez à voir avec mon père ?

    Elle lâche ça tout en dégustant son rhum comme s’il s’agit d’un sujet de conversation comme les autres, mais ce n’est évidemment pas un hasard. Cette rencontre prend soudainement un sens. C’est au-delà de Kaizoku, de mes magouilles ou bien encore de ma récente promotion. Elle remue quelque chose de mon passé. Elle sait quelque chose. Et je ne sortirais pas d’ici sans le savoir. Quand on vit avec un vide douloureux qu’on pense qu’il ne sera jamais résorbé. La promesse soudaine de le voir combler vous fait faire n’importe quoi. Le souvenir du chagrin d’une épouse autant que d’une mère vous donne envie de détruire le monde. Par contre, je sais que la vie ne donne pas des trucs gratos comme ça. Elle veut quelque chose en retour. Elle veut m’utiliser, certainement. La brièveté de la vie quand on a plus de quatre cents ans, ça me fait rire. Ca peut mourir de vieillesse, une élémentaire ? Elle m’a pas l’air vieille, même plutôt vachement dans le coup en réalité. Je me sentirais presque plus vieux à ses côtés.

    Je suis extrêmement prudent et je ne baisse pas ma garde. Je ne fais pas grand-chose pour le cacher. Il faut s’y attendre quand on fait ce genre de tactiques, mais rien ne me prépare à son ultime question. Parler de ma mère. Les sous-entendus qui fourmillent dans ces quelques mots. Je me retiens de me jeter sur elle, certainement les sept années de formation d’officiers républicains qui me retiennent ; on évite de sauter à la gorge d’une haute représentante de la République. Si avant tout ça, j’évitais son regard, il va de soi que je ne la quitte plus des yeux, observant le moindre clignement de ses yeux ou les mouvements de ses lèvres. En d’autres circonstances, ça serait limite gênant.

    -Ne parlez pas… de ma mère…

    Plus qu’une demande, c’est un ordre, une menace. Au-delà de ses parents, il y a des histoires que l’on ne raconte pas. Mais les menaces ne me donneront rien. Je le sais bien. Je réponds alors, les mots hachés, choisis avec soin, jetés avec hargne.

    -Il a été électrifié. Jusqu’à la mort. Et on n'a jamais retrouvé le coupable. ou même le responsable. Quant à ma mère et moi, nous avons une famille. Nous n’étions pas seuls. Mais cette explication est sans doute fausse, vous allez me dire ?

    J’ai un accès de rage que je transforme en me levant juste, posant rageusement mon verre sur la table basse dans un choc bruyant. Je commence à m’éloigner de quelques pas vers les fenêtres. Ces quelques mots ont suffi à me remémorer le passé. Les larmes de ma mère. Mes vadrouilles nocturnes pour tenter de retrouver le coupable, sans preuve, sans l’assurance d’être capable de l’arrêter. Consommé par la douleur légitime d’un fils à qui on arrache un père qui a tant fait pour lui. Je me retourne, pointant un doigt accusateur vers Dorylis.

    -On va tout de suite passé à la fin. Qui l’a tué ? Et ne me faites pas perdre patience.

    Menacer une élémentaire n’est clairement pas une bonne idée, mais je suis à deux doigts de croire qu’elle va avouer être responsable de sa mort, souriant malicieusement, juste pour que je commette l'irréparable et qu’elle finisse le travail.
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  • Dim 15 Oct - 15:03


    Running from a shadow
    Feat. Gunnar - Message 4


    Les réactions humaines sont les plus intenses, les plus vives et les plus sincères au yeux de l'élémentaire. Il ne mentait pas, ne jouait pas la comédie, elle l'avait profondément choqué par ses paroles et si elle espérait des réactions peut-être ne s'était elle pas attendu à tant de vivacité. L'esprit humain restait malgré tout un étrange domaine pour l'élémentaire.

    La colère palpable avait monté d'un cran et elle avait cru qu'il allait se lever pour lui coller son poing dans la figure, peut-être cela aurait pu être légitime mais elle ne se serait pas laissé faire cependant. Accepter ses états d'âme oui, subir de la violence surement pas, elle n'avait pas l'âme d'un Seagan tend la joue.

    Elle ne fait pas durer le suspens et répond sans hésiter.

    - J'ai tout à voir avec votre famille Gunnar depuis un moment déjà. Je connaissais votre grand père en son temps puis votre père et je suis présente aujourd'hui pour vous proposer les mêmes choses qu'à vos ascendants.

    Son regard ne quitte pas celui de l'humain, elle n'éprouve pas la moindre honte de ses choix ou actes, tous ont un sens et un but et la famille Bremer avait fait le choix de la suivre de son plein gré, Gunnar avait la même possibilité.

    - Votre père travaillait pour moi quand il a été tué. Je n'ai donc jamais su ce qu'il avait appris et qui lui a coûté la vie mais je sais qui sont les commanditaires. Vous avez probablement entendu parler de la famille des Linawong, une longue lignée d'élémentaires de foudre. Ils ont eux aussi participé aux première batailles du Sekaï aux côtés de Dangshuan tout comme mes aïeux. Frères d'armes, combattants main dans la main, magie liée. Cela a perduré longtemps cette entente, ce respect mutuel. Des siècles durant nos clans étaient des vaillants défenseurs des idéaux de Dangshuan, poursuivant son oeuvre dans l'ombre parfois ou au grand jour selon les besoins.

    Elle se tait, perdue dans un passé qu'elle n'a pas connu mais dont elle connait les tenants et les aboutissants. Ses lèvres de nouveau se posèrent sur son verre et elle avala une nouvelle gorgée du délicieux ambré, le laissant couler dans sa gorge avant de poursuivre. Espérant aussi que Gunnar était maintenant concentré sur ses mots et moins sur sa propre colère légitime.

    - Il y a un siècle le chef du clan Linawong est mort, on dit que ce fut soudain et inattendu et son fils Kazuo a pris la tête du clan. Il était... différent et rapidement les miens ont compris que nous n'avions pas la même vision du monde. Il a coupé les liens avec ma famille et a commencé à profiter de son influence pour s'enrichir. Aujourd'hui son fils est en passe de prendre un des postes les plus importants de la Banque des Chaines et ils tiennent je ne sais pas comment certains membres du conseil de la SSG. Je n'ai aucune preuve formelle qui me permettrait de faire tomber cette famille ou du moins son chef actuel, depuis un siècle nous agissons discrètement pour les empêcher d'étendre leur réseau. Ce sont des fervents défenseurs aujourd'hui d'une politique de domination raciale, ils considèrent que certains peuples ne méritent pas d'avoir les mêmes droits que les autres. Leurs idéaux sont à l'opposé des miens et des Rockraven, nous avons à cœur de veiller au bon droit de tous, oui c'est idéaliste comme vision.
    Elle avait des détails, des dossiers, de nombreuses informations supplémentaires mais elle devait poser et exposer la situation pour que Gunnar comprenne son rôle potentiel la dedans.

    - Je suis Sénatrice et Ministre, je ne peux me permettre d'agir moi même dans l'ombre, j'ai besoin de soutien, d'oreilles, d'enquêteurs de fouineurs, de personnes intelligentes et fortes, capables de se défendre aussi et .... discrètes. Des gens en qui je peux avoir confiance. J'ai besoin de vous comme j'ai eu besoin de votre père et grand-père. Votre famille vous a soutenu bien entendu ce n'est pas un mensonge mais disons que la rente de votre père que reçoit votre mère depuis sa mort vient de ma famille c'était dans nos accords. Travailler pour moi est potentiellement dangereux car les preuves de malversation que nous recherchons ne sont pas toujours accessibles de manière légale.

    Cela faisait déjà beaucoup de choses et il aurait probablement des questions, besoin de précisions et il aurait le choix de claquer la porte et partir si c'était ce qu'il souhaitait bien entendu.

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  • Mer 25 Oct - 19:33
    Elle ne m’a pas répondu. Le Gunnar officier républicain ne s’en étonnerait pas et passerait aux autres informations instantanément. Sauf que là, c’est le fils qui a perdu son père aux commandes. Et celui-là a du mal à accepter cette absence de réponse. Et même si les éléments exposés racontés avec minutie laissent entrevoir un faisceau de réponse, j’ai toutes les peines du monde à ne pas bouillir intérieurement, envoyant valser les informations dans des recoins obscurs de mon esprit, histoires annexes d’un récit dont je me contrefous, mais qui change tellement drastiquement les choses. C’est facile. C’est juste toute ma conception du monde qui s’en trouve effondré, remodelé, transformé. Il y a un long silence. Elle attend de moi une réaction. Toujours les poings serrés, je n’ai pas cessé de la fixer, me mordant la lèvre inférieur par instant, guettant le moindre indice quant à la question qui obnubile mon esprit. Tellement d’informations, mais si peu de réponses, que j’en viens à faire les pires raccourcis possibles.

    -C’est ce Kazuo qui l’a tué ? Je vais le buter alors.

    Je me lève d’un bon et j'accours vers la porte. Posant la moins sur la poignée, je l’ouvre brutalement, sentant alors le bref courant de l’appel d’air, me rappelant ce que je suis en train de faire. Je viens de me choisir une famille d’élémentaire de foudre comme ennemi juré. Est-ce que je vais me mettre à dos une élémentaire de sable ? Mon cœur bat la chamade. Je ferme les yeux un instant, réunissant mes pensées. Est-ce que je vais vraiment aller chez ce type ? Que je sais même où il est. Un élémentaire dont les pouvoirs de bases doivent suffir à me désintégrer sur place ? Pour finir comme mon père ? Il ne serait pas très fier de moi, sûrement.

    Je secoue la tête, puis je finis par refermer la porte avant de revenir d’un pas lent, les yeux baissés, à ma place, s'asseyant dans un soupir. Elle n’a pas bougé, continuant à me fixer de son regard assuré, comme si elle savait par avance que je n’aurais pas quitté cette pièce. Ou simple bluff, la base pour une sénatrice. Je devrais me méfier, justement. Les politiques ne sont pas ceux qui parlent le plus vrai dans ce monde. Si un fond peut-être vrai, il est aussi possible qu’elles ne disent pas tout ou qu’elle déforme certaines parties pour son propre intérêt.

    Je cherche mes mots, assemblant les informations pêle-mêle, dans mon esprit. Pensant à des choses enfouies en moi depuis longtemps. Des questions restées longtemps sans réponse. Petit à petit, l'appât de la connaissance me fait mordre à l’hameçon.

    -Comment avez vous connu mon grand-père ? Comment était-il ?

    Père parlait peu de grand-père. Je ne l’ai pas connu. Mère non plus ne l’a pas connu. Père parlait de lui avec de rares mots, toujours avec respect. Je sentais à l’époque qu’il lui devait beaucoup. Peut-être même qu’il lui devait tout. S’il travaillait déjà pour les Rockraven, cette relation professionnelle avait dû lui ouvrir certaines facilités. Grand-père a pu le mettre le pied à l’étrier. Peut-être même qu’ils ont travaillé ensemble. Était-ce donc ça que je voyais dans le regard de mon père ? Cette étincelle ? Le souvenir d’avoir été à ma place et de me poser les mêmes questions que lui en son temps ? La perspective de m’apprendre, un jour, cette mission héréditaire auprès de la famille Rockraven et de l’accomplir, père et fils comme lui a pu la mener en son temps ? Puis une autre question, tout aussi venue d’ailleurs, surgit.

    -Est-ce qu’il y a trente-cinq ans, vous avez envoyé mon père en mission à Kaizoku ?

    Si la première réponse était empli d’une certaine forme de nostalgie triste d’entendre parler d’un ancêtre qu’il n’a pas connu, celle-ci implique de plus grande répercussion. Et si la venue de Caul Bremer sur Kaizoku était à l’origine une mission des Rockraven, peut-être qu’il n’aurait jamais croisé la route d’Ardee Brock. Et que mon existence n’aurait pas eu lieu. Une pensée plus terrible s’immisce dans mon esprit, que j’essaie d’éloigner aussitôt. C’est même criminel d’y penser et un frisson de d’horreur me secoue. Dans cet océan de possibilité qui s’ouvre à moi, j’en viens à me demander si l’histoire entre mon père et ma mère fut en quelque sorte… ordonné. Que les Linawong ou autres gars sans importance pouvaient avoir une influence sur les Brock et que Caul devait être le verre dans la pomme. Je secoue la tête à niveau. J’en viens à dériver sur de la paranoïa, mais ça me fait soudainement penser à autre chose.

    -Vous connaissez mes liens avec Kaizoku ?

    Quels étaient les liens Caul Bremer et le Rockraven ? Juste une petite main, ou un allié fidèle entraînant des liens plus forts entre les deux familles. Une dynastie d’élémentaires peut entretenir de très bonnes relations avec les familles qui les servent. De là, il ne serait pas étonnant que Père l’ait mis au courant des origines d’Ardee Brock, pirate jusqu’au sang depuis des générations. Et que par conséquent, bien des combines que j’ai pu pratiqué jusqu’à maintenant, certaines hérités de Père, ont été portées à la connaissance de la vénérable élémentaire assis devant moi. Avouez que ce serait déstabilisant.
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  • Jeu 2 Nov - 16:51


    Running from a shadow
    Feat. Gunnar - Message 5


    L'impatience humaine, finalement elle s'en moquait parfois mais elle était de la même trempe, elle n'aimait pas attendre, ne pas savoir, elle avait un besoin quasi maladif de tout tenter de contrôler et c'était ainsi qu'elle avait gravi les échelons pour se hisser au sommet de la chaine "élémentaire". En République on pouvait croire qu'on pouvait se façonner tout seul mais il n'en était rien, la naissance prédestinait de nombreuses choses et elle était bien née cela avait facilité son accès à beaucoup comme Magic. Mais elle aimait aider d'autres destinées à prendre leur envol, leur donner une chance.

    Elle sentait l'exaspération chez son interlocuteur, en effet elle n'avait pas répondu, parce qu'elle ne souhaitait pas mentir pour le moment, elle n'avait pas prévu de le faire du moins. Le verdict tomba comme un couperet ou une tête qu'on vient de décapiter, il voulait la mort de Kazuo et peut-être était ce la solution à sa colère mais aucunement une réponse à ses questions. Elle l'avait observé sans rien dire, sans bouger même, pour la simple et bonne raison que derrière la porte se tenaient des gardes qui pouvaient inciter son inviter à rester un peu plus longtemps si jamais l'envie le prenait vraiment de partir. Par chance pour elle il n'en fit rien, il était assez curieux et avait assez de retenue pour ne pas foncer tête baissée vers sa probable mort.

    Quand enfin il se rassoit elle se permet donc de répondre clairement à une de ses questions.

    - Je n'ai pas la preuve qu'il s'agit de Kazuo directement ou si c'est l'oeuvre d'un des membres de son clan.

    La stricte vérité, elle aurait su qu'elle l'aurait confondu et son souci avec ces élémentaires de foudres envoyé aux oubliettes.
    Gunnar de nouveau assis posa une question précise.

    - Quand j'ai rencontré votre grand père je travaillais pour la Banque des Chaines. Le département pour lequel je travaillais était une vitrine destinée à ce que la banque se fasse bien voir de la population. La banque finançait des bâtiments pour loger les moins riches qui en temps normal n'auraient pu accéder à ces logements neufs ou rénovés mais en réalité les contrats qu'ils signaient s'ils ne paraissaient pas mauvais de prime abord avaient de nombreuses lignes qui engageaient les familles et généralement leurs enfants car les loyers étaient en réalité des crédits dissimulés enfin passons les détails. Votre grand père avait monté un dossier pour sa famille et il avait été reçu par une autre personne mais j'ai entendu ses paroles. Il n'était pas dupe, il avait du cran et les pieds sur terre, il avait compris les tenants du système et tentait de faire plier l'institution mais vous imaginez sans peine qu'un homme seul n'y peut rien.

    Elle se souvenait avec plaisir de ce passé pas si lointain à ses yeux qui lui avait permis de comprendre qu'elle ne supportait pas ces magouilles bordant toujours la légalité sans jamais l'enfreindre réellement. Elle comprenait qu'on puisse jouer avec la légalité, qu'on arnaque des mieux nantis pour s'en sortir mais elle détestait les profiteurs. Et la banque... était l'entité la pire de République à ses yeux avec un système bien rodé.

    - J'ai pris son dossier en main et je l'ai aidé à contourné le système. C'est ainsi qu'il a pu obtenir sa petite maison à l'époque. Cela aurait pu être anodin, un dossier parmi d'autres mais votre grand-père a tenu à ce que l'on explique au plus grand nombre comment contourner le contrat, cela s'est vite su et ce qui devait arriver arriva, la banque a changé la donne de nouveau mais votre grand-père avait aidé ainsi plusieurs familles. C'était quelqu'un de têtu et fonceur. Il était officier déjà en ce temps là et nous avions lié amitié. Je le respectais pour sa droiture pour aider les autres et sa capacité à... contourner les règles quand cela était la seule solution.

    Elle n'était pas sentimentale ou nostalgique mais les hommes qui avaient retenu son attention et a qui elle avait octroyé son amitié étaient rares malgré son page avancé. La dernière des question la laissa songeuse un instant, elle remit en ordre dans son esprit l'histoire de la vie de la famille Bremer et esquissa un sourire.

    - Votre père travaillait pour moi en effet à ce moment là. Kaizoku devait devenir un jour prochain une fief républicain, ce n'était qu'une question de temps et il fallait préparer le terrain. Connaître les habitants, leurs mœurs, et votre père était un homme avenant quand il le souhaitait. Il est donc parti officieusement sur l'île, hors de ses prérogatives pour rencontrer un frère de la côte pour vérifier si nous pourrions trouver un terrain d'entente un jour prochain concernant des activités commerciales sur l'île et sous la... bienveillance des frères de la côte. Ma famille voulait s'implanter là-bas, monter un comptoir commercial, ouvrir une porte. Ce fut un échec commercial pour tout avouer mais pour votre père ce fut le début de son histoire familiale. Je connais vos liens avec Kaizoku et je sais que vous avez combattu sous les couleurs de la République il y a quelques jours et c'est pour tout cela que je voulais vous voir. Si l'on laisse le passé lointain de côté, il y a de trop nombreuses zones d'ombres à Kaizoku dans la bataille qui nous a échaudé et a failli couter la vie de tous les habitants de l'île.

    La République avait pris une déculottée de fou, les frères de côte les avaient surpris mais en réalité cela n'aurait été qu'une bataille, un sursaut de gloire éphémère pour les pirates de Kaizoku, la République aurait rassemblé sa flotte et serait venue ensuite remettre de l'ordre et imposer sa présence, la donne et la vie auraient changé. Mais il y avait eu cette Assemblée et... le réveil du volcan, d'HePhaïs... On ne peut lutter contre les forces de la nature, elle y était sensible de par sa nature et elle aurait pu jurer qu'il n'y avait eu aucun signe avant coureur à se réveil violent, en général, la nature se réveiller doucement, prévenant le monde des changements à venir par des signes perceptibles et là... rien !

    - Je pourrais vous conter de nombreuses histoires concernant votre père et grand-père mais aujourd'hui c'est de vous dont j'ai besoin, alors... Je vais être franche avec vous. Si vous souhaitez partir d'ici et ne pas travailler avec moi c'est parfaitement possible par contre vous devrez boire ceci *elle montre une fiole qu'elle tend entre ses mains* c'est une potion qui effacera vos souvenirs de cette rencontre. Si vous acceptez de travailler avec moi, nous signerons un contrat magique qui nous liera. Comprenez que je ne peux me permettre de faire n'importe quoi dans ma position.

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  • Sam 11 Nov - 20:51
    Je fixe longuement la potion. Ce genre de produits ne se trouve pas n’importe où, mais ce n’est pas non plus quelque chose de très rare. A l’Office, on est plus fréquemment en contact avec la potion de vérité, histoire de délier les langues. Fréquemment est peut-être un grand mot. On nous l’a montré pendant nos cinq années d’études et j’ai pu en voir utilisé par Patoche il y a une année. Je la reconnaîtrais si j’en voyais, mais pas de la potion de perte de mémoire. Pour ça, on a plutôt recours à une grosse gueule de bois, histoire d’associer l’utile à l’agréable. Je cogite et je sais pas pourquoi je prends le temps d’y réfléchir. La Grande Mécène me laisse un choix, mais quand on me connait, on sait bien qu’une option est inenvisageable. Je peux comprendre qu’elle prend ces précautions et que si je refuse, soit j’oublie, soit on me fait taire à jamais, histoire que je puisse pas raconter ce qu’elle m’a dit.

    Je tirerais un trait sur ces souvenirs de mon grand-père.
    J’effacerais ce qu’on pourrait me raconter de mon père.
    Et surtout, j’oublierais les noms des assassins de mon père.

    Inenvisageable.

    Mon regard glisse vers elle que je dévisage un instant. Un duel de regard l’espace d’une seconde.

    -J’accepte.

    Je tente de lire ses réactions. Puis j’ajoute.

    -Pour travailler avec vous.

    Il aurait été sacrément con qu’on soit pas sur la même longueur d’ondes. Il n’y a pas une once de mensonges là-dedans. Je veux travailler avec elle. Pas nécessairement que j’ai le même esprit altruiste que mes ancêtres, mais elle est la clé de nombreuses serrures. Les assassins de mon père d’une part, mais pas seulement. Puisqu’il semble évident qu’elle connaît mes liens avec les Brock ; pirates de Kaizoku ; il vaut mieux l’avoir avec soi. L’alternative semble plus que mortel et je suis pas très motivé à l’idée d’être pourchassé alors que j’ai tant à faire. J’ai toujours voulu rester dans l’ombre pour ne pas attirer l’attention. Pour juste vivre ma petite vie tranquille, faire des affaires, mais quand ton projet de vie passe à tuer un élementaire, ça te force à reconsidérer ta situation. Les Rockraven sont le type de familles qui ont des réseaux, de l’influence et des moyens. Tout ce dont j’ai besoin pour parvenir à remplir mon objectif. Et quant à quitter le bois pour paraître un peu plus dans la lumière des complots et opérations secrètes, autant y aller à fond.

    Il y a un papier à signer, mais comme j’ai engagé ma parole, je me permets une boutade dans un sourire. ça me détend un peu.

    -J’aurais quel titre ? Agent ? Il y a des avantages matériels avec le boulot ? On peut faire des notes de frais ?

    Des choses très terre à terre. Pas du tout ce qui m'empêcherait d’avancer si je ne les obtenais pas. Tout petit avantage est bon à prendre et puis ça permet d'ouvrir un peu plus sur ce qui m’intéresse présentement. Dans quoi exactement j’ai mis les pieds. Si bosser pour elle, ça consiste à faire le coursier pour lui ramener la dernière robe de chez son tailleur, on va pas être d’accord. Bien sûr que ce n'est sûrement pas ce genre de truc, mais quoi exactement ? S’il faut des mains dans l’ombre pour des basses besognes qui ne peuvent pas se faire au grand jour, il y’en a une multitude. Faut dire qu’en étant officier républicain, j’en ai vu des cas. Les gens sont souvent très imaginatifs pour enfreindre la loi ou la morale.

    -Et puis, est-ce que je pourrais revenir vous poser des questions sur mes ancêtres ?

    Nouveau sourire en coin, parce que la perspective de me raconter ses souvenirs au coin du feu, c’est risible. Sauf qu’en soi, ça ne me fait pas rire. J’ai vraiment envie d’en savoir plus sur eux. Les souvenirs balancés par Dorylis ne doivent pas être que l’hameçon de son piège. Elle n’a pas tout dit. Il y a tant de questions soulevées par ces réponses. Je n’ai pas souvenir de cette petite maison dont elle parlait. Est-ce qu’on l’aurait perdu pour une sombre raison ? J’ignorais que mon grand-père était officier. Mon père ne l’était pas. Est-ce qu’il y avait un désaccord sur ce point entre eux ? Est-ce que j’ai, sans le savoir, choisi une profession que mon père désapprouve ? Puis il y a cette histoire à Kaizoku. Mon père y a été envoyé en mission, mais tout ce qu’elle dit n’est peut-être pas que vérité et la rencontre avec ma mère n’est peut-être pas non plus aussi fortuite qu’elle le laisserait entendre.

    Toutes les questions ne trouveront pas réponses aujourd’hui.
    Pour ça, il faut bosser et gagner sa croute.
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  • Dim 10 Déc - 13:50


    Running from a shadow
    Feat. Gunnar - Message 6


    Le silence est pesant et la Ministre sait qu'elle vient de poser une épée de Damoclès au dessus de son interlocuteur, elle n'est pas forcément adepte de la manip... bon si elle sait parfaitement jouer à ce jeu, le monde de la politique républicain est un monde de requin et il faut des dents acérés et une grande vivacité pour ne pas se faire manger. Elle avait prévu la colère, l'envie de fuir c'étaient des réactions normales, prévisibles aussi et elle devait donc avoir un moyen de forcer Gunnar à réfléchir. Voulait-il prendre le risque d'oublier ce qu'elle venait de lui livrer sur le passé de sa famille? Et fermer à tout jamais l'opportunité de pouvoir peut-être se venger? Trouver les coupables? C'était laid mais nécessaire.

    Elle n'était une bonne âme, elle avait des idéaux mais savait ou et quand appuyer.

    Elle maintient le duel de regard mais elle a la quasi certitude que cette bravade est le signe qu'il est prêt à écouter le reste et la suivre aussi. Elle incline la tête respectueusement quand il prononce les mots qui signent son accord, la parole c'est sacré et il sait que dans ce monde, on ne nait pas tous égaux en droits, certains sont avantagés de par leur nom, leur rang sans même avoir eu à agir, elle est de ce monde de nantis, nés avec une cuillère en or dans la bouche et dormant dans des draps de soie (avec ou sans nuisette ;p )

    Elle attendit qu'il vienne de nouveau prendre place, elle pensait prendre la parole mais fut surprise par ses questions. Elle se garda de sourire cependant elle ne souhaitait pas se moquer de ca pragmatisme tout naturel pour ne pas dire cet intérêt totalement pécunier à l'idée de travailler pour elle.

    - Je crains qu'en temps qu'officier de la République vous ne puissiez obtenir un autre titre officiel. Néanmoins vous serez un de mes agents en effet dirons, un collaborateur même, il est possible de vous adjoindre un rôle d'attaché spécial détaché pour mon ministère si vous souhaitez un travail officiel et visible mais j'avoue préférer vous voir continuer à travailler dans votre commissariat. Par contre il est aisément possible de créer des rentes spécifiques qui seront versées à votre nom ou celui de votre mère. Quand vous enquêterez pour moi vos frais seront couverts sans soucis dans la mesure du raisonnable. N'imaginez pas pouvoir acheter un logement en claquant des doigts non plus, tout travail mérite salaire c'est l'évidence mais les récompenses se méritent par exemple.


    Elle reprit une gorgée de son verre de rhum, le savourant, sa journée avait été fructueuse d'ores et déjà de son point de vue.
    Elle hocha de nouveau la tête à sa dernière question.

    - Oui nous pourrons parler de votre famille de ce que j'en sais sans souci. Si vous acceptez de m'accorder encore du temps...


    Elle se plaçait pour le coup en personne redevable en posant ainsi la question, il pouvait refuser et il n'y aurait nulle conséquence, l'accord était tacite mais réel.

    - J'aimerais parler des événements de Kaizoku de ce que vous avez vu et vécu la bas, je ne souhaite pas un rapport officiel comprenez le bien. Je pourrais vous conter ce que j'y ai vu et entendu aussi, tout est important, cette Assemblée gangrène notre société et met à mal les fondements même de notre institution républicaine. L'assemblée sénatoriale a été... Enfin... Parlons de Kaizoku Gunnar, où étiez vous lors des affrontements dans quelle zone?



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  • Ven 29 Déc - 0:09
    Je baisse les yeux, non pas que je me sente intimidé, mais je replonge une nouvelle fois dans les souvenirs de ce que j’ai vécu. Accorder du temps pour parler famille, je peux le faire sans sourciller. Des jours s’il en faut, même si mon petit doigt me dit que quelqu’un d’aussi important à probablement cinq autres rendez-vous de prévu dans la journée, sans oublier de faire les boutiques, évidemment, puisque j’ai une vision totalement biaisé de qu’une grande dame peut faire de son temps libre. A part rappeler des moments désagréables à un subalterne fraîchement embauché, j’entends. Il va falloir que je mette dans mes notes de frais mes quelques heures à panser mes blessures psychologiques entre les mains expertes des psychologues des temps anciens. Je sais que vous savez de qui je parle. On ne se refait pas.

    -Je ne sais pas si j’ai vu quelque chose d’important, c’était vraiment l’enfer.

    Peut-être bien que je ne suis pas le bon juge pour ce que j’ai vu. Si j’ai vu un détail important, comment je peux savoir que c’en est un ? Dans le tumulte des combats, des cris et des dangers, on ne fait pas gaffe à tout. Déjà, survivre, c’est demande pas mal de concentration et certains avec des compétences bien supérieures aux miennes ne s’en sont pas sortis. Petit souvenir à Fieracier. Comme quoi, il suffit pas d’être puissant pour voir un autre jour. Je commence dans l’ordre, c’est plus facile pour se remémorer, peut-être qu’elle aura des questions qui me feront rappeler un truc important, mais in petto, je sens que mes souvenirs ne seront guère utiles. On n'a rien vu venir. On était tranquille en faction sur l'île. Les mêmes emmerdes que d’habitudes. Le même boulot d’officier républicain, ingrats, mais exécuté avec un grand courage. Je ne m'étends pas sur les qualités intrinsèques du Corps des Officiers Républicains, pas sûr qu’elle soit dupe. Dans tous les cas, on faisait quand même bien notre boulot. Bien mieux que celui de la Grande Armée Républicaine, si vous voulez tout savoir.

    -Puis, il y a eu l’attaque. C’était une grosse surprise. Je pense que personne dans la hiérarchie n'était au courant d’une hypothétique attaque. Généralement, ce genre d’informations, ça retombe toujours en vague rumeur parmi la piétaille. Il y a des choses qu’ils savent passer sous silence, mais quand ça concerne de se faire salement attaquer la figure, ils préfèrent en parler un peu, ne serait-ce que pour mettre les officiers subalternes dans la confidence pour qu’ils ouvrent l'œil sur des détails importants. Mais rien, que dalle. Soit on a les pires services de renseignement de l’histoire, soit les informations ont été retenus quelque part, mais moi, j’en sais rien…

    Et je préfère ne pas trop en dire. A travers mon spectre personnel, c’est du passé et j’ai déjà assez de lumière sur la figure, pas la peine de remettre en cause les compétences de collègues, voire carrément leur honnêteté. Peut-être bien que la réponse se trouve dans le retournement de veste des hommes de Guet, mais ça serait étonnant qu’ils aient la mainmise sur toutes les informations entrantes à Kaizoku. Mais là encore, moi, ce que j’en dis, hein, vous ne l'avez pas entendu, n’est ce pas ? C’est l’idée. Bref, la première partie de l’histoire s’écoule à travers mes mots. Il s’est pas passé grand chose de particulièrement notable. De mon point de vue, j’entends, je veux pas dire par là que je passe sous silence la mort de centaines, voire de milliers de camarades. C’était le chaos, rappelons-le. Après, c’est vrai, j’ai croisé la route de la corsaire Alvida, qui avait retourné sa veste et qui, grâce à des mots bien choisis, l’a retourné dans l’autre sens. On pourrait se méfier de ceux qui trahissent si rapidement, mais dans son cas, on dit pas non à ce qu’elle se déshabille un peu dans l’opération. Mais je m’égare.

    -On est retourné à quai avec les officiers républicains et on a combattu les pirates qui étaient en train de débarquer. Là, c’est devenu le bordel. Impossible d’avoir une seconde pour penser clairement. Fallait charbonner. Heureusement, chacun à ces petits talents et j’ai mis les miens au service de l’élimination de la chaîne de commandement. Je peux devenir invisible. Ça me sert à faire le bien, hein, ne me regardez pas comme ça. On passe inaperçu et on zigouille des gars. A Kaizoku, je rappelle, hein. Ça ne calme pas la combativité d’hommes et de femmes qui luttent pour leur vie, mais ça permet de créer la désorganisation. Et nous, les officiers républicains, on est organisé et c’est mieux que de ne pas l’être.

    A partir de là, on avait réussi à défendre et ça s’est calmé le temps de reprendre son souffle, de se réorganiser et de resserrer les rangs. Puis, ils sont revenus, avec davantage de force et c'est à ce moment là que le guet a trahi.

    -J’ai pas compris sur l’instant. J’ai d’abord pensé à des pirates attaquant sous uniforme, pour semer le chaos. C’était tout de même bizarre qu'ils n'aient pas agi plus tôt. Ils agissaient lors de la première attaque, les quais tombaient, je pense. En plus, on n'avait pas les renforts à ce moment-là. Vraiment, je suis pas stratège, mais ça me dépasse un peu. Peut-être qu’il y a eu un contretemps et ne voyant rien arriver, les pirates n’ont pas insisté la première fois. C’est aussi à ce moment-là qu'on a vu apparaître des agents de terrains puissants. On avait une femme qui faisait trembler le sol, c’était assez menaçant. Probablement un membre de cette histoire d’assemblée. Puis, il y a eu le raz de marée peu de temps après alors qu’on se battait contre les traîtres, les pirates et la magicienne. Pire que le chaos, saupoudré d’un danger meurtrier. ça vous fait prendre des décisions folles. Genre surfer sur une planche de bois pour percuter une magicienne de terre en plein poire et la poignarder sans qu’elle ait vu le coup venir.

    je souris. Personne n’a rien vu non plus, j’étais invisible. Pas l’habitude de me faire mousser et je pense qu'elle ne me croira pas. Moi-même, j’ai encore du mal à me croire capable d’un truc pareil. L’instinct vous fait faire n’importe quoi et le pire, c’est que ça marche. Je dois avoir une bonne étoile quelque part.

    La gorge sèche, je me décide à reprendre un verre. Puisque c’est aux frais de la patronne.
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  • Dim 7 Jan - 18:41




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    Feat. Gunnar - Message 7



    Laisser le temps, se montrer patiente, c'était quelque chose de relativement simple à faire pour l'élémentaire, sa perception même de la vie différait de celle des humains, ces étincelles flamboyantes et vives qu'elle admirait en un sens. Elle avait le flegme des entités vivants plus longuement, quand une vie se compte en siècles le point de vue diffère. Alors quelques secondes de silence n'étaient rien.
    Elle avait acquiescé, oui c'était l'enfer Kaizoku, ce nom était parfaitement adapté à ce qu'ils avaient vécu là-bas.

    - Racontez moi malgré tout, les détails comptent plus que vous ne l'imaginez.

    Elle pourrait sonder l'esprit de Gunnar pour puiser en lui les informations à la source mais elle savait que l'on pouvait parfois changer ses souvenirs, refuser de voir la réalité surtout quand c'était quelque chose de douloureux ou complexe et Kaizoku cochait toutes les cases.

    Elle acquiesce à chaque nouveau détail  chaque évocation des moments différents, de cet enchainement d'actions.

    - Je pense que personne n'était au courant en effet. Mais cela m'interroge malgré tout sur comment les soldats qui se sont retournés contre la République ont été recrutés par l'Assemblée, comment elle les a convaincu de renier leurs propres frères d'armes et d'initier des combats fratricides. Si vous deviez réfléchir à certains de vos compagnons qui ont retourné leur veste, avez vous avec du recul noté des changements de comportements, des réflexions acerbes, ou une attitude enjouée comme si quelque chose avait littéralement changé pour eux aux cours des derniers mois? Je ne peux croire que c'est plus ancien, plus ancré dans notre nation et que depuis des années nous nous faisons manipuler dans l'ombre, cela me semble juste impensable. Il y a du avoir quelque chose, un déclencheur. D'ailleurs, un geste, des mots? Vous souvenez de choses dites par ces traitres?

    La situation n'était pas aisée, parler ainsi de gens qu'on pensait être nos amis de longue date et devoir croiser le fer avec eux dans un combat mortel, quel choc. Mais elle se permettait de livrer ses interrogations à Gunnar, pour qu'il puisse y réfléchir, les réponses ils ne les auraient peut-être pas ce jour_là mais dans les semaines qui suivraient, des détails pourraient leur revenir, des indices, rien ne devait être négligé et c'est pour cela qu'elle l'avait contacté. Elle avait besoin de plus d'hommes de confiance travaillant pour elle.

    Elle aurait presque souri quand il se défend de n'utiliser son don don d'invisibilité pour faire le bien, qui est-elle pour juger? Elle qui vient de pousser les dons de son esprit pour contrôler les autres afin de ne plus se retrouver en mauvaise posture à l'avenir? Elle l'invite à poursuivre, elle a déjà choisi qu'il serait un de ses collaborateurs privilégié, elle ne va pas changer d'avis parce qu'il a un sens inné de la survie et un bon instinct pour se faire?

    - Je crains que les pirates eux aussi n'aient été totalement manipulés, nous avons été des pantins dans cette mascarade dont le but aura été de....*elle hésite mais le dit finalement* de faire disparaitre deux hommes d'importance, deux têtes de proue. Le général Fieracier et l'Amiral Beros étaient des leaders, des hommes suivis et respectés chacun à leur manière par de nombreuses personnes. Les deux sont morts et ni les pirates ni les soldats n'ont plus à ce jour de héros à suivre. Nous avons perdu de notre unicité et de notre aura avec sa disparition.

    Elle sentait qu'il n'y croyait même pas lui même à ce qu'il racontait, pas qu'il mente loin de là mais plus qu'il n'en revenait pas vraiment de ce qu'il avait finalement accompli, il ne se sentait peut-être pas digne de son exploit?

    - Vous avez agi en soldat honorable, c'est ce qui compte, vous avez fait votre devoir envers notre nation et j'espère que vous continuerez de le faire. Travailler pour moi c'est travailler pour la République, ma famille, mon clan, nous la servons depuis sa fondation, et je tremble encore de rage à l'idée que ces... femmes ont décidé de tenter de détruire nos institutions, notre nation, elles se gaussent de nous, c'est parfaitement insupportable.

    Elle prit son verre et le vida d'une traite, emportée un bref instant par sa propre colère envers l'Assemblée et les morts que leurs actes avaient provoqués. Elle reposa le verre vide sur la table à ses côtés et soupira avant de reprendre.

    - En parlant de femme... Il en est une en qui je n'ai guère de confiance, il s'agit de notre nouvelle Vice Présidente, la Mairesse de Courage. J'aimerais quand vous serez retourné à Courage que vous vous arrangiez pour savoir quels Senateurs viennent la voir quand elle est à Courage, pas forcément ceux de Courages justement, mais ceux des autres circonscriptions. Je ne vous demande pas d'écouter ou de faire écouter les conversations, ce serait vous mettre inutilement en danger, je veux juste voir et sonder l'étendue de sa toile d'araignée à elle.

    Elle a resservi un verre à Gunnar et s'en ressert un tout en réfléchissant, l'avenir est incertain et les pions de tous doivent être déplacés. Elle joue depuis longtemps aux échecs mais déteste sacrifier des pions inutilement de son côté.

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  • Jeu 8 Fév - 0:03
    Je bois de travers et je tousse dans mon poing et dans ma moustache. Je suis autant surpris que je suis courroucé, mais ça me passe rapidement. Elle peut savoir. Les politicards et les gens de la haute, ils ne savent pas que l’Office Républicain, c’est l’élite de la nation. On fait pas mieux même si les gens ont tendance à l’oublier et à nous traiter de tous les noms. Sous-équipé, martyrisé, mais toujours le menton levé. Fier d’être officier républicain. Alors, trahir, c’est clairement pas dans notre sang. Ce jour-là, aucun officier républicain n’a trahi le rang. Même les moins courageux de la compagnie ont tenu la ligne et s’ils ont mouillé leur pantalon, ils ont gagné un peu plus de notre estime. Non, les traîtres, c’est pas des officiers républicains et vous savez ce qu’on fait des autres militaires qui ne sont pas comme nous ? Bah rien, parce qu'on ne mélange pas le bon grain de l’ivraie.

    -Aucune idée madame. Ma compagnie, elle est restée fidèle à la République. Ceux qui ont trahi, on les connaît pas et on les a pas plus côtoyé que ça. Je saurais pas dire ce qui était normal et ce qui ne l’était pas.

    Je me creuse les méninges, un peu.

    -Rien qui me vient. A tout prendre, je pense que ça devait faire un moment que c’était acquis, pour eux, de trahir. Faut voir comment ils nous ont attaqué par surprise, ça faisait partie d’un plan que tout le monde avait bien en tête. Pour rien n’ait fuité, ils ont dû nettoyer leur rang de tous ceux qui les suivraient pas dans leur geste. Tout tend à dire que ça fait un moment. Après, entre des mois ou des années, je saurais pas dire. Ca me paraitrait bizarre qu’ils aient attendu des années pour bouger, toutefois. Pendant qu’on les a combattu, je me souviens de pas grand chose. De pertinent, j’entends. ça balançait des poncifs pour se donner du courage. “Pour la république”, ce genre de truc…

    Je fronce un sourcil avant de murmurer pour moi-même.

    -Bizarre de se battre pour la république quand on vient de la trahir… ‘fin bref.

    Probablement que les habitudes ont la peau dure. Quand tu l’as répété des tas de fois, tu ne le dis plus forcément par conviction mais par automatisme. Cette généralité, elle ne serait pas appliquée à Fieracier, clairement. Des gars comme ça, on en a pas beaucoup dans la République. Le genre de nom à surgir de nul part pour nous apporter courage et ferveur avant de sacrifier pour le plus grand nombre. C’est une mort dont on se souviendra longtemps qu’il a eu le gars. Toutefois, je serais pas aussi catégorique que la patronne sur ces réflexions. Je m’imagine pas un pirate comme Béros être une menace à une organisation de sorcière qui semblent avoir des contacts vraiment partout. Et Fieracier, bien qu’étant une perte terrible, n’est pas un défenseur indispensable de la République. Déjà, parce qu’on existe, hein, mais aussi parce qu'un individu seul ne peut pas tout faire. Si on voulait nous éliminer, les sorcières auraient pu utiliser des techniques d’assassinats. Plus efficients et moins soumis aux nombreux aléas de la guerre. Ca aurait pu se passer de plein de façon différente sans que les deux leaders ne trépassent. Je partage cette réflexion et j’en rajoute une autre.

    -Le gros problème, c’est la perte de Kaizoku qui était une superbe base maritime. Et puis, les flottes républicaines et pirates en sont salement ressortis. Notre vigilance sur les mers est affaiblie après ces deux pertes et la logique serait que l’Assemblée à des intérêts à ce que les océans se vident. Ils ont peut-être des projets. De là à dire quoi, j’en sais foutrement rien.

    Je finis par un haussement d’épaule. La suite, c’est au renseignement de faire son boulot. Enfin, déjà de se réveiller de sa sieste, ça serait pas mal. C’est toujours quand on a le plus besoin d’un truc qu’il nous fait défaut. Présentement, ça serait une petite mousse, parce qu’il faut bien se désaltérer. Et ne me parlez pas d’eau. Surtout que j’ai la gorge qui s'assèche quand on évoque la catin de Courage comme beaucoup de gens l'appellent, mais je peux vous dire qu’on entend pas ça dans les commissariats de l’Office. On a le respect des chefs dans nos rangs, c’est important. On a beaucoup à dire d’autres sur sa personne, notamment de sombres histoires sur des promesses rompus de nouvelles matraques, mais c’est un sujet qui n’a pas lieu d’être dans cette antichambre.

    Bosser pour les Rockraven, c’est une chose. Venir fouiller les poubelles de la Mairesse, c’est une autre paire de manches. Devoir bosser pas loin d’elle, c’est un boulot que pas grand monde veut. Beaucoup de mystères entourent sa personne et sa nouvelle promotion va encore faire beaucoup parler. Du coup, autant vous dire que je tire un peu la gueule. La patronne ne veut pas trop me mettre en danger, mais c’est un vœu pieu. Sur le terrain, on est obligé de faire des mouvements dangereux pour obtenir ce qu’on veut. La Exousia, elle voit du monde, ça s’est sûr, mais si ça se bouscule à l’entrée de la Mairie, les vraies personnes qui comptent, c’est difficile de les croiser. Il faudra ruser.

    -Ca peut… se faire… Mais vu qu’elle est vice-présidente, ça va peut-être devenir plus difficile si elle passe la moitié de son temps à la Capitale. Chopper des sénateurs en vadrouille jusqu’à Courage, ça doit pouvoir se récupérer comme informations sans que j’y laisse des plumes. Mais à Liberty, surtout que c’est pas mon terrain, faudra pas trop compter sur moi.

    Mais elle doit avoir des agents pour ça. C’est juste pour être d’accord que je ne vais pas suivre la mairesse comme un animal de compagnie. C’est un coup à disparaître sans laisser de trace. Si le boulot est faisable, il soulève des questions qui ne me paraissent pas bien étonnantes, mais je m’attendais pas à devoir sauter si vite dans l’arène.

    -Si travailler pour vous, c’est travailler pour la République, en quoi surveiller les rencontres politiques de la vice-présidente, c’est travailler pour la République ? Surtout que pour une vice-présidente, ça parait pas déconnant de rencontrer les membres du Sénat Républicain. Est-ce qu'il n'y aurait pas des bisbilles de jeux politiques là-dessus ? Est-ce que c’est le bon moment pour ça ? Ou alors…

    Je n’ose trop y croire et je lache ça dans un rire crispé comme si c’était une blague nulle.

    -... vous pensez peut-être, ah ah, qu’elle a des relations avec les ennemis de la République ?

    Je ne me sens pas bien. Même dire ça sur le ton de la rigolade, je sens que quelque chose me regarde. Il peut y avoir des espions partout et ce genre de propos, ce n’est pas bon pour l’espérance de vie.
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    Dorylis de Rockraven
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  • Ven 1 Mar - 9:59




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    Feat. Gunnar - Message 8



    La ministre ne semble pas pour le coup affectée par la réponse de son interlocuteur. Bien sûr qu'il n'est pas un traitre et que sa compagnie ne l'est pas non plus, il ne serait pas ici en ce moment si cela avait été le cas ou si il y avait eu le moindre doute mais elle aurait pu avoir un semblant de chance, il aurait pu connaître des gens, de ceux qui servaient ce maudit Lieutebabt Labienus et qui l'avaient suivi sans l'ombre d'une hésitation. Avaient-ils tous été retournés par les mots, ou actes, ou contraintes magiques de ce traitre ou était-ce parce qu'ils pensaient comme lui qu'ils avaient rejoints la seconde armée? Des questions sans réponse hélas pour ne pas changer.

    - J'espère que vous n'avez pas cru que je remettais en cause votre compagnie, ce n'était point le but de ma question. Si vous êtes ici face à moi sans qu'un garde ne surveille votre attitude, vos changements de rythme cardiaque c'est parce que j'ai l'intime conviction que nous échangeons entre véritables républicains dans le sens noble de ce mot. Nous avons à cœur les intérêts de notre nation.

    Et les leurs aussi bien entendu, elle n'était pas une utopiste ou une pacifiste convaincue, parfois il fallait agir mais le dialogue était une source d'informations digne d'intérêt pour elle. Elle acquiesça quand il apporta de nouvelles précisions, l'infiltration n'était pas récente, c'était ce qu'elle avait craint, et ce serait bien plus difficile à percer à jour de ce fait, long et insidieux procédé de sabotage de leur nation par la base et cela remontait par capillarité pour peut-être atteindre des sommets.

    Elle s'arrêta un instant, les paroles de Gunnar la surprenant dans le fond.

    - Ils disaient se battre pour la République? Surprenant en effet ou alors... ils pensaient que la République actuelle ne leur convenait pas, ils ne veulent pas juste tout annihiler comme on a pu le penser avec Kaizoku... Après... je m'excuse de ce que je vais dire... Kaizoku n'a jamais été qu'une épine dans le pied de la République, une île que nous aurions du laisser libre de suivre sa vie en surveillant les agissements, nous avons la meilleure des flotte, nous pouvions nous assurer de qui entrait et sortait sans peine sans avoir à annexer et tenter d'imposer notre mode de vie, c'est ce qui pose souci, qui a posé souci dirai-je.

    Et c'était le souci du Reike à son sens qui s'installait, conquerrait et imposait son mode de vie mais pour s'assurer qu'il n'y ait pas de soulèvements ils avaient des méthodes de barbare...

    Elle avait terminé son nouveau verre, aucun souci, son esprit toujours aussi alerte, sa nature même d'élémentaire lui offrait un métabolisme différent mais elle savait ne pas pousser et le posa vide pour ne plus y toucher. Assise dans son fauteuil elle changea de posture, une main venant se poser sur le bas de son visage, son coude appuyé sur l'accoudoir, elle réfléchissait et n'avait pas les réponses qui satisfaisaient sa curiosité et son besoin de comprendre et cela engendrait une frustration qu'elle détestait. Elle avait besoin de pouvoir mettre les pièces d'un puzzle en place, de résoudre des casse-têtes mais elle devait admettre qu'il lui manquait des morceaux pour réussir son entreprise, il manquait des éléments primordiaux en ces instants.

    - Vous avez raison la perte de Kaizoku est un échec cuisant pour notre Nation, cependant notre flotte n'est pas en danger ni en sous nombre, nous n'avions juste pas le temps de la rassembler au moment idoine, nous ne pouvons téléporter des navires et des équipages et armées. Peut-être est-ce la une technologie que nous devrions travailler, des portails géants destinés aux transferts de grandes troupes mais... ce genre d'ouvrage pouvant être aussi utilisés et détournés... bref ce n'est pas la question, j'y songerai avec les ingénieurs et mages de Magic plus tard.


    En réalité les communications, déplacements devaient être des sujets étudiés pour leur progrès.
    Elle sent très bien qu'aborder le sujet de la nouvelle Vice Présidente a jeté un froid et elle partage les inquiétudes de Gunnar, elle ne sait pas sur quel pied danser avec cette femme énigmatique. Puissante, froide, calculatrice, manipulatrice, intelligente, tellement de qualificatifs peuvent la décrire qu'elle ne doit surtout jamais être sous estimée. Aussi ne voulant pas mettre en danger son nouvel allié elle s'excuse d'un geste pour apaiser ses craintes et finit par dire.

    - Non je ne vous demande pas de vous approcher d'elle, plus de laisser vos oreilles ouvertes dès qu'il se dit quoi que ce soit sur elle, tout peut être intéressant ou important. Je vous parle de Courage, de son fief, pas de Liberty, ici, je laisserai d'autres oreilles écouter pour moi. Pour me montrer honnête avec vous, à l'heure actuelle je ne sais pas quels sont les intérêts de la Mairesse de Courage, les siens ou ceux de la République. Je crains que si ceux de notre Nation ne soient plus en adéquation avec les siens alors sa loyauté se concentre sur sa personne. J'ai besoin de savoir a quel point elle est loyale, car sa nouvelle place lui ouvre la voie vers la Présidence pour les prochaines élections et j'ai besoin de savoir qui je soutiendrai face à ces deux femmes emblématiques.

    Clairement elle n'avait nulle intention de prétendre à la Présidence ce rôle comme celui de consule n'était pas pour elle, elle préférait rester dans l'aura des dirigeants, leur cercle proche et agir mais pas être au premier rang. Soutiendrait-elle Zelevas ou Azura? Elle ne savait pas encore et l'avenir lui montrerait que ce serait encore moins simple que cela.

    Elle soupira d'exaspération, ne pas prévoir avec clairvoyance lui donnait l'impression de faillir dans son rôle. Néanmoins elle ne pouvait faire plus pour le moment. Reposant son regard doré sur Gunnar elle sourit doucement.

    - Je suis navrée pour tout ce que je vous ai demandé en si peu de temps, mais je crains que nous ne jouions contre le temps maintenant. Avez vous d'autres questions ou inquiétudes?

    Disposée à répondre à toute nouvelle question, elle ne voyait pas de son côté de demandes oubliée.

    CENDRES




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