Invité
Invité
La nuit battait son plein sur la forêt de la République. Au milieu de ces obscurs pins, se dressait une large structure faite de pierre polie et de bois finement taillé. Cet endroit, c'était le manoir du baron Styre Longdarq. La populace en entendait parler comme le baron étrange, le vampire s'étant juré de réprimer les criminels les plus dangereux en parallèle de ses activités de recherche. Dans les cercles de l'élite intellectuelle, on disait que ses recherches étaient forcément liées aux personnes dont il avait la garde, qu'il était impossible pour quelqu'un de si reclus, de si isolé de ne pas cacher quelque chose.
Ces érudits avaient raison : le baron Styre Longdarq conduisait des expériences abusives, parfois mortelles sur les criminels enfermés dans son manoir. D'un côté, c'était illégal et la seule raison pour laquelle il n'était pas déjà derrière les barreaux était le soudoiement des gardes et du système judiciaire corrompu, mais d'un autre côté qui diable s'intéresserait au sort de meurtriers, de voleurs ?
La sécurité des cachots du manoir était particulièrement stricte et forte, mais le nombre de prisonniers détenus, couplé au fait qu'il n'y avait qu'un seul et unique geôlier, façonnaient les statistiques pour qu'elles soient en faveur de certains imprévus. Il y a bien longtemps que personne n'avait échappé aux cachots Longdarq, mais ce jour-là était différent. Alors qu'il inspectait les geôles, il se rendit compte qu'un des prisonniers manquait à l'appel : il s'agissait de Georges, un humain condamné à des années d'emprisonnement pour le viol d'une femme à Liberty. Il s'agissait d'un personnage assez particulier ; il ne passait pas un jour sans qu'il ne pleure et n'implore de le faire sortir en jurant que c'était un coup monté et qu'il n'a pas violé qui que ce soit. L'annonce d'une telle erreur judiciaire serait dramatique pour pléthore. Dans le cas de Styre, elle le serait aussi, mais pour les mauvaises raisons : il ne souhaitait pas perdre un nouveau sujet d'expérience.
Ce soir-là, le baron a ouvert les portes de dix geôles, celles qui étaient les plus proches d'où était jusque-là enfermé Georges, et proclama :
"Prisonniers, je vous invite à sortir de vos cellules. Hâtez-vous, je vous prie."
La politesse du baron ne trompait personne : derrière son air calme et maitrisé se cachait un monstre insensible, profondément cruel et nihiliste. Quoi qu'il en soit, les dix prisonniers étaient sortis de leurs geôles. Ils étaient cadavériques, faibles. Bien que le baron gagnait excellement sa vie, il ne nourrissait ses détenus que de morceaux de pains. Quiconque l'eut su butait sur l'affirmation que de tels criminels ne méritaient pas de repas dignes de ce nom.
"Je ne vais pas tourner autour du pot. Votre camarade, Georges Shorkspire, a disparu. Avez-vous une idée de ce qui s'est passé ?"
Les prisonniers se regardèrent les uns les autres. Un d'entre eux, un elfe à la taille élancée, avait les yeux rivés par terre. Il avalait sa salive, signe typique de l'anxiété.
"Toi, rappelle-moi ton nom."
"Andavil, monsieur le baron."
"Andavil. Je me rappelle de toi et de tes discussions interminables avec Georges. Tu étais proche de lui, n'est-ce pas ?"
"Euh... Oui, monsieur le baron."
"Bien. Je suppose que tu as eu vent de sa disparition, voire même que tu as quelques informations qui pourraient m'intéresser ?"
"Non, je vous le promets."
Le baron afficha un sourire moqueur.
"Sais-tu ce que valent les promesses pour un être comme moi ? Absolument rien."
Styre fit émaner de sa main quelques filets d'électricité. En frottant ses doigts, les petits éclairs s'agrandirent. Quand ils eurent atteint une bonne taille, le baron les manifesta devant lui sous la forme d'une foudre qui allait conquérir violemment le corps d'Andavil. Sous le bruit de la charge électrique qui parcourait son corps, l'homme se mit à trembler très violemment. Il écumait et avait les yeux rouges sang. Quand Styre mit un terme à son sortilège, Andavil était par terre en train de hurler de douleur.
"J'espère que mon argument a suffi à te convaincre, sinon j'en ai encore d'autres en réserve."
"Arrêtez, pitié ! Je vais parler ! Georges m'a dit qu'il allait prendre un chariot pour atteindre Kyouji ! Je vous en supplie, ne lui dites pas que c'est moi qui vous ai tout dit !"
"Je te le promets." Sur ces mots, le baron éclata d'un rire moqueur. "Merci de regagner vos cellules. Pour ta réticence à m'aider, tu es privé de dîner, Andavil."
L'elfe était habitué à de telles punitions, alors il ne pipa mot. Le baron referma chaque geôle une par une. Il monta ensuite les escaliers en direction du rez-de-chaussée, et ferma la porte des cachots, elle aussi à clé.
Le lendemain matin, le baron prit un chariot qu'il paya grassement pour l'emmener à Kyouji. Le trajet allait durer deux jours, assurait l'homme chargé du transport. Bien qu'il apparaissait toujours aussi serein, Styre sentait une frustration grandissante naître en lui. Il gardait tout de même espoir d'arriver au Reike avant que Georges n'aille plus loin, de le ramener dans sa cellule et de punir sévèrement sa fuite. Quelque part, il voyait la future torture du déserteur comme une récompense en soi.
Ces érudits avaient raison : le baron Styre Longdarq conduisait des expériences abusives, parfois mortelles sur les criminels enfermés dans son manoir. D'un côté, c'était illégal et la seule raison pour laquelle il n'était pas déjà derrière les barreaux était le soudoiement des gardes et du système judiciaire corrompu, mais d'un autre côté qui diable s'intéresserait au sort de meurtriers, de voleurs ?
La sécurité des cachots du manoir était particulièrement stricte et forte, mais le nombre de prisonniers détenus, couplé au fait qu'il n'y avait qu'un seul et unique geôlier, façonnaient les statistiques pour qu'elles soient en faveur de certains imprévus. Il y a bien longtemps que personne n'avait échappé aux cachots Longdarq, mais ce jour-là était différent. Alors qu'il inspectait les geôles, il se rendit compte qu'un des prisonniers manquait à l'appel : il s'agissait de Georges, un humain condamné à des années d'emprisonnement pour le viol d'une femme à Liberty. Il s'agissait d'un personnage assez particulier ; il ne passait pas un jour sans qu'il ne pleure et n'implore de le faire sortir en jurant que c'était un coup monté et qu'il n'a pas violé qui que ce soit. L'annonce d'une telle erreur judiciaire serait dramatique pour pléthore. Dans le cas de Styre, elle le serait aussi, mais pour les mauvaises raisons : il ne souhaitait pas perdre un nouveau sujet d'expérience.
Ce soir-là, le baron a ouvert les portes de dix geôles, celles qui étaient les plus proches d'où était jusque-là enfermé Georges, et proclama :
"Prisonniers, je vous invite à sortir de vos cellules. Hâtez-vous, je vous prie."
La politesse du baron ne trompait personne : derrière son air calme et maitrisé se cachait un monstre insensible, profondément cruel et nihiliste. Quoi qu'il en soit, les dix prisonniers étaient sortis de leurs geôles. Ils étaient cadavériques, faibles. Bien que le baron gagnait excellement sa vie, il ne nourrissait ses détenus que de morceaux de pains. Quiconque l'eut su butait sur l'affirmation que de tels criminels ne méritaient pas de repas dignes de ce nom.
"Je ne vais pas tourner autour du pot. Votre camarade, Georges Shorkspire, a disparu. Avez-vous une idée de ce qui s'est passé ?"
Les prisonniers se regardèrent les uns les autres. Un d'entre eux, un elfe à la taille élancée, avait les yeux rivés par terre. Il avalait sa salive, signe typique de l'anxiété.
"Toi, rappelle-moi ton nom."
"Andavil, monsieur le baron."
"Andavil. Je me rappelle de toi et de tes discussions interminables avec Georges. Tu étais proche de lui, n'est-ce pas ?"
"Euh... Oui, monsieur le baron."
"Bien. Je suppose que tu as eu vent de sa disparition, voire même que tu as quelques informations qui pourraient m'intéresser ?"
"Non, je vous le promets."
Le baron afficha un sourire moqueur.
"Sais-tu ce que valent les promesses pour un être comme moi ? Absolument rien."
Styre fit émaner de sa main quelques filets d'électricité. En frottant ses doigts, les petits éclairs s'agrandirent. Quand ils eurent atteint une bonne taille, le baron les manifesta devant lui sous la forme d'une foudre qui allait conquérir violemment le corps d'Andavil. Sous le bruit de la charge électrique qui parcourait son corps, l'homme se mit à trembler très violemment. Il écumait et avait les yeux rouges sang. Quand Styre mit un terme à son sortilège, Andavil était par terre en train de hurler de douleur.
"J'espère que mon argument a suffi à te convaincre, sinon j'en ai encore d'autres en réserve."
"Arrêtez, pitié ! Je vais parler ! Georges m'a dit qu'il allait prendre un chariot pour atteindre Kyouji ! Je vous en supplie, ne lui dites pas que c'est moi qui vous ai tout dit !"
"Je te le promets." Sur ces mots, le baron éclata d'un rire moqueur. "Merci de regagner vos cellules. Pour ta réticence à m'aider, tu es privé de dîner, Andavil."
L'elfe était habitué à de telles punitions, alors il ne pipa mot. Le baron referma chaque geôle une par une. Il monta ensuite les escaliers en direction du rez-de-chaussée, et ferma la porte des cachots, elle aussi à clé.
Le lendemain matin, le baron prit un chariot qu'il paya grassement pour l'emmener à Kyouji. Le trajet allait durer deux jours, assurait l'homme chargé du transport. Bien qu'il apparaissait toujours aussi serein, Styre sentait une frustration grandissante naître en lui. Il gardait tout de même espoir d'arriver au Reike avant que Georges n'aille plus loin, de le ramener dans sa cellule et de punir sévèrement sa fuite. Quelque part, il voyait la future torture du déserteur comme une récompense en soi.
Invité
Invité
Finalement, le fait de partager son temps entre Tagar et la troupe plaisait bien à Kilanna. Ainsi, elle ne s'ennuyait pas. Non seulement elle n'en avait pas le temps, mais également... Ses deux métiers, l'un militaire et l'autre artistique, n'avaient rien à voir l'un avec l'autre. En plus de ne pas avoir lieu dans la même ville. Donc, en plus de voir du pays, elle pouvait se targuer d'avoir des activités diversifiées. Et puis, elle ne pensait pas qu'il soit si commun qu'une même personne soit aussi douée dans les arts militaires que civils. Certes, elle n'était pas la meilleure dans ses deux domaines, mais elle n'avait pas non plus à se plaindre de ses compétences.
Tout cela pour dire qu'aujourd'hui, c'était théâtre. Et pour une fois, elle avait un rôle différent de ce dont elle avait l'habitude. Ce soir, elle jouait une criminelle... Voilà qui lui rappelait son passé. Le chef de troupe l'avait-il percée à jour ? Etait-ce ce qui lui avait fait penser qu'elle jouerait bien mieux ce rôle que celui de la princesse ? Elle ne le saurait probablement jamais. Toujours était-il que son costume et son maniérisme étaient concluants, car, en sortant de la répétition, elle fut prise à part par un inconnu.
- Euh, bonsoir ?
Il semblait paniqué...
- Faites attention ! Il est... Dangereux pour nous... Vous avez une planque ? Il va probablement venir me chercher, il...
Elle lui prit les épaules pour le regarder dans les yeux.
- Mais enfin, de quoi parlez-vous ?
Tout cela pour dire qu'aujourd'hui, c'était théâtre. Et pour une fois, elle avait un rôle différent de ce dont elle avait l'habitude. Ce soir, elle jouait une criminelle... Voilà qui lui rappelait son passé. Le chef de troupe l'avait-il percée à jour ? Etait-ce ce qui lui avait fait penser qu'elle jouerait bien mieux ce rôle que celui de la princesse ? Elle ne le saurait probablement jamais. Toujours était-il que son costume et son maniérisme étaient concluants, car, en sortant de la répétition, elle fut prise à part par un inconnu.
- Euh, bonsoir ?
Il semblait paniqué...
- Faites attention ! Il est... Dangereux pour nous... Vous avez une planque ? Il va probablement venir me chercher, il...
Elle lui prit les épaules pour le regarder dans les yeux.
- Mais enfin, de quoi parlez-vous ?
Invité
Invité
Le chariot prendrait le temps qu'il prendrait, mais il finirait par atteindre Kyouji. Le baron Longdarq était résolu à trouver son cobaye et à le ramener au manoir en bonne et due forme. Ce ne devrait pas être bien difficile : puissant comme il était, le fameux Georges n'était que du menu fretin pour lui. Le dénommé Marcus avait été bien payé, alors les obstacles entre lui et sa destination ne sauraient l'arrêter.
Alors que les portes de Kyouji se dessinaient au loin, le son du vent commençait à être remplacé par le raffut citadin. Arrivés en face de l'entrée de la ville, le conducteur du chariot et le baron se rendirent compte que deux hommes costauds et armés de hache de guerre se dressaient des deux côtés. Ils se regardèrent curieusement, puis s'approchèrent du chariot.
"Gardes de la ville. Qu'est-ce que vous voulez ?"
"J'amène à Kyouji monsieur Styre Longdarq, grand géôlier et baron de la République. Figurez-vous qu'un prisonnier s'est échappé, et nous savons qu'il s'est dirigé vers cette ville."
"Votre gusse a laissé s'enfuir un prisonnier ? Vous parlez d'un géôlier".
Loin de prendre la mouche, Styre répondit avec calme et maitrise.
"Sachez qu'au vu du nombre de prisonniers dans mes cachots, et du fait que je travaille seul, il est statistiquement impossible que ce genre d'imprévus n'aient jamais lieu."
"Le baron a tout dit. Un peu de respect, garde !"
"Pf. Allez, sortez-moi ce criminel de ma ville. La porte de Kyouji vous est ouverte, vous le voyez bien."
Sans le remercier - il ne manquerait plus que ça - le conducteur du chariot alla positionner ce dernier dans la section naturelle des faubourgs, et le baron en descendit avec calme et tact. Le duo se mit d'accord sur le fait qu'ils allaient se retrouver au même endroit après que la mission soit accomplie, et le baron pénétra la ville de Kyouji.
Cette vaste métropole était un lieu traditionnel, peuplé de gens bourrins. Des gros orques, des guerriers costauds, et ce que le vampire soupçonnait d'être des lycanthropes se côtoyaient, bavassant avec agressivité quand bien même ils étaient présumément amis. Styre ne put s'empêcher de se sentir supérieur face à ce regroupement de barbares idiots. Là où la république mettait en valeur l'érudition et la sagesse, le Reike prônait la force et la brutalité. Styre pouvait concevoir qu'une telle vision des choses ait une certaine efficacité, mais il fallait savoir équilibrer les choses. Le Reike n'avait aucun équilibre : l'obsession pour la force était démesurément forte.
De tavernes en auberges, de maisons en fermes, Styre était allé toquer à toutes les portes, tous les lieux qu'il avait pu croiser sur son chemin. En se renseignant, on lui avait parlé d'un théâtre. Le baron se demandait bien ce que son prisonnier irait faire dans un tel endroit... Mais il se souvint que Georges n'était pas très sain mentalement. La nuit commençait à tomber, quand le chercheur voyait se dessiner la grande structure. Il s'agissait d'un lieu dont la cour était traversée d'âmes torturées, d'artistes incompris. Des comédiens, des porteurs de masques. Pour une raison comme pour une autre, le baron en venait à apprécier cette ambiance. L'art avait toujours eu pour lui quelque chose d'intéressant, et il regrettait de ne pas pouvoir en consommer davantage.
Tel un chat noir, il s'approchait avec silence et grâce vers l'entrée du théâtre. Là-bas, deux personnes étaient réunies : Georges, ainsi qu'une femme que Styre ne connaissait pas. Le baron s'arrêta à quelques mètres derrière son prisonnier, et s'exclama :
"Georges Shorkspire. Te voilà enfin."
"Quoi ?! Oh non, le voilà ! Pitié, sauvez-moi !"
Le prisonnier alla se positionner derrière la jeune femme, en faisant un véritable bouclier humain.
"Bonsoir, mademoiselle. Vous voilà dans une situation assez incongrue, je le conçois. Il se fait tard et vous êtes probablement fatiguée. Il serait préférable pour nous deux que vous me cédiez ce prisonnier."
Alors que les portes de Kyouji se dessinaient au loin, le son du vent commençait à être remplacé par le raffut citadin. Arrivés en face de l'entrée de la ville, le conducteur du chariot et le baron se rendirent compte que deux hommes costauds et armés de hache de guerre se dressaient des deux côtés. Ils se regardèrent curieusement, puis s'approchèrent du chariot.
"Gardes de la ville. Qu'est-ce que vous voulez ?"
"J'amène à Kyouji monsieur Styre Longdarq, grand géôlier et baron de la République. Figurez-vous qu'un prisonnier s'est échappé, et nous savons qu'il s'est dirigé vers cette ville."
"Votre gusse a laissé s'enfuir un prisonnier ? Vous parlez d'un géôlier".
Loin de prendre la mouche, Styre répondit avec calme et maitrise.
"Sachez qu'au vu du nombre de prisonniers dans mes cachots, et du fait que je travaille seul, il est statistiquement impossible que ce genre d'imprévus n'aient jamais lieu."
"Le baron a tout dit. Un peu de respect, garde !"
"Pf. Allez, sortez-moi ce criminel de ma ville. La porte de Kyouji vous est ouverte, vous le voyez bien."
Sans le remercier - il ne manquerait plus que ça - le conducteur du chariot alla positionner ce dernier dans la section naturelle des faubourgs, et le baron en descendit avec calme et tact. Le duo se mit d'accord sur le fait qu'ils allaient se retrouver au même endroit après que la mission soit accomplie, et le baron pénétra la ville de Kyouji.
Cette vaste métropole était un lieu traditionnel, peuplé de gens bourrins. Des gros orques, des guerriers costauds, et ce que le vampire soupçonnait d'être des lycanthropes se côtoyaient, bavassant avec agressivité quand bien même ils étaient présumément amis. Styre ne put s'empêcher de se sentir supérieur face à ce regroupement de barbares idiots. Là où la république mettait en valeur l'érudition et la sagesse, le Reike prônait la force et la brutalité. Styre pouvait concevoir qu'une telle vision des choses ait une certaine efficacité, mais il fallait savoir équilibrer les choses. Le Reike n'avait aucun équilibre : l'obsession pour la force était démesurément forte.
De tavernes en auberges, de maisons en fermes, Styre était allé toquer à toutes les portes, tous les lieux qu'il avait pu croiser sur son chemin. En se renseignant, on lui avait parlé d'un théâtre. Le baron se demandait bien ce que son prisonnier irait faire dans un tel endroit... Mais il se souvint que Georges n'était pas très sain mentalement. La nuit commençait à tomber, quand le chercheur voyait se dessiner la grande structure. Il s'agissait d'un lieu dont la cour était traversée d'âmes torturées, d'artistes incompris. Des comédiens, des porteurs de masques. Pour une raison comme pour une autre, le baron en venait à apprécier cette ambiance. L'art avait toujours eu pour lui quelque chose d'intéressant, et il regrettait de ne pas pouvoir en consommer davantage.
Tel un chat noir, il s'approchait avec silence et grâce vers l'entrée du théâtre. Là-bas, deux personnes étaient réunies : Georges, ainsi qu'une femme que Styre ne connaissait pas. Le baron s'arrêta à quelques mètres derrière son prisonnier, et s'exclama :
"Georges Shorkspire. Te voilà enfin."
"Quoi ?! Oh non, le voilà ! Pitié, sauvez-moi !"
Le prisonnier alla se positionner derrière la jeune femme, en faisant un véritable bouclier humain.
"Bonsoir, mademoiselle. Vous voilà dans une situation assez incongrue, je le conçois. Il se fait tard et vous êtes probablement fatiguée. Il serait préférable pour nous deux que vous me cédiez ce prisonnier."
Invité
Invité
Les quelques explications qu'elle réussit à lui arracher ne furent pas vraiment concluantes. Il était terrifié, ça, c'était évident. Par un homme, selon tute vraisemblance. Mais elle n'avait pas réussi à obtenir plus d'informations à son sujet qu'un "il" mystérieux. Pourquoi donc refusait-il de lui en dire plus ? Ce n'était pourtant pas faute de lui poser la question... Certes, en sa qualité de garde, elle avait les moyens de le forcer à lui répondre. Sauf qu'à Kyouji, et loin de son employeur, elle n'était pas garde. Ici, elle était comédienne. Autrement dit, ici, si on refusait de lui donner les informations qu'elle désirait, elle n'avait pas le droit de forcer cette personne.
Et honnêtement, elle cherchait actuellement plus à rassurer cet étrange énergumène. Les informations viendraient plus tard. Néanmoins, elle ne pourrait pas se permettre de discuter indéfiniment. En effet, la troupe l'attendait. Comme tous les soirs, ils devaient se retrouver dans une taverne voisine où tous logeaient, pour passer quelques moments supplémentaires ensemble avant de se coucher. Et dans un tel groupe, tout le monde se connaissait. Si elle était trop en retard, nul doute que ce serait vite remarqué. Et elle ne voulait pas les inquiéter... En particulier Erzebel. Elle savait la demoiselle excessive dans à peu près tout ce qu'elle faisait. Si elle s'inquiétait, elle était parfaitement capable de retourner toute la ville et de créer un scandale jusqu'à ce qu'elles se soeint retrouvées. C'était à ses côtés que Kilanna avait découvert l'amitié sincère, et elle ne pourrait jamais la remercier suffisamment pour cela, pour autant... Elle aurait certainement préféré une amie plus discrète.
Toujours était-il que la discussion était laborieuse. Elle était en train de sérieusement songer à mettre fin, ne sachant comment aider quelqu'un qui ne lui donnait pas toutes les informations nécessaires à ce fait, lorsqu'une voix sembla le faire bondir. Et lorsqu'il vint chercher sa protection, ce fut instinctivement qu'elle revêtit sa deuxième casquette. Malgré le costume qu'elle portait encore, elle n'était plus une artiste qui s'amusait à devenir quelqu'un d'autre une fois le soir tombé. Elle redevenait la Kilanna d'Ikusa, qui faisait parfois trop de zèle, mais toujours avec de bonnes intentions. La Kilanna qui s'assurait de la sécurité d'autrui. Bon, normalement, elle ne servait qu'une seule personne. Mais pour une fois, elle pourrait peut-être faire une exception. Néanmoins... Du calme. Ici, on la connaissait comme un membre de la troupe. Elle ne devait pas sortir sa dague si ce n'était pas nécessaire. Inutile d'inquiéter les gardes pour rien.
Elle prit le temps d'observer l'homme, nullement impressionnée. C'était visiblement un noble. Mais, manque de chance, peut-être : elle avait l'habitude de fréquenter des nobles. Et cette fois, il s'agissait visiblement de son adversaire. Alors, elle le fixa droit dans les yeux, lui laissant clairement comprendre qu'elle ne comptait pas céder s'il voulait faire jouer son statut. Elle fit de son mieux pour dissimuler sa surprise. Un prisonnier ? Hum... Cela pouvait être du bluff pour tenter d'acheter sa coopération. Et elle savait que, malgré ses propos confus, son protégé improvisé ne lui avait jamais menti. Il n'avait rien à se reprocher. Alors elle répliqua, gardant pour l'instant le ton formel de sa fonction :
- Apprenez qu'il n'est jamais trop tard pour effectuer ma fonction. Veuillez m'excuser, mais je ne suis pas si facile que cela à manipuler. Pourquoi un prisonnier se trouverait-il à arpenter les rues ? Vous vous trompez... Ou vous êtes assez méprisable pour estimer que, simplement en raison de votre rang, on vous livrera le premier fugitif venu. À présent, je vous prierais de retourner vaquer à vos occupations, et personne ne souffrira.
D'accord, ces mots pouvaient également passer pour du bluff. Mais d'une certaine manière, elle le testait. Serait-il assez déterminé pour lui tenir tête ? Serait-il assez inconscient pour l'attaquer afin de tenter d'atteindre sa cible malgré tout ? Serait-il assez vicieux pour tenter de la manipuler ou de la convaincre ? Ses prochaines actions et paroles en apprendraient beaucoup à Kilanna.
Et honnêtement, elle cherchait actuellement plus à rassurer cet étrange énergumène. Les informations viendraient plus tard. Néanmoins, elle ne pourrait pas se permettre de discuter indéfiniment. En effet, la troupe l'attendait. Comme tous les soirs, ils devaient se retrouver dans une taverne voisine où tous logeaient, pour passer quelques moments supplémentaires ensemble avant de se coucher. Et dans un tel groupe, tout le monde se connaissait. Si elle était trop en retard, nul doute que ce serait vite remarqué. Et elle ne voulait pas les inquiéter... En particulier Erzebel. Elle savait la demoiselle excessive dans à peu près tout ce qu'elle faisait. Si elle s'inquiétait, elle était parfaitement capable de retourner toute la ville et de créer un scandale jusqu'à ce qu'elles se soeint retrouvées. C'était à ses côtés que Kilanna avait découvert l'amitié sincère, et elle ne pourrait jamais la remercier suffisamment pour cela, pour autant... Elle aurait certainement préféré une amie plus discrète.
Toujours était-il que la discussion était laborieuse. Elle était en train de sérieusement songer à mettre fin, ne sachant comment aider quelqu'un qui ne lui donnait pas toutes les informations nécessaires à ce fait, lorsqu'une voix sembla le faire bondir. Et lorsqu'il vint chercher sa protection, ce fut instinctivement qu'elle revêtit sa deuxième casquette. Malgré le costume qu'elle portait encore, elle n'était plus une artiste qui s'amusait à devenir quelqu'un d'autre une fois le soir tombé. Elle redevenait la Kilanna d'Ikusa, qui faisait parfois trop de zèle, mais toujours avec de bonnes intentions. La Kilanna qui s'assurait de la sécurité d'autrui. Bon, normalement, elle ne servait qu'une seule personne. Mais pour une fois, elle pourrait peut-être faire une exception. Néanmoins... Du calme. Ici, on la connaissait comme un membre de la troupe. Elle ne devait pas sortir sa dague si ce n'était pas nécessaire. Inutile d'inquiéter les gardes pour rien.
Elle prit le temps d'observer l'homme, nullement impressionnée. C'était visiblement un noble. Mais, manque de chance, peut-être : elle avait l'habitude de fréquenter des nobles. Et cette fois, il s'agissait visiblement de son adversaire. Alors, elle le fixa droit dans les yeux, lui laissant clairement comprendre qu'elle ne comptait pas céder s'il voulait faire jouer son statut. Elle fit de son mieux pour dissimuler sa surprise. Un prisonnier ? Hum... Cela pouvait être du bluff pour tenter d'acheter sa coopération. Et elle savait que, malgré ses propos confus, son protégé improvisé ne lui avait jamais menti. Il n'avait rien à se reprocher. Alors elle répliqua, gardant pour l'instant le ton formel de sa fonction :
- Apprenez qu'il n'est jamais trop tard pour effectuer ma fonction. Veuillez m'excuser, mais je ne suis pas si facile que cela à manipuler. Pourquoi un prisonnier se trouverait-il à arpenter les rues ? Vous vous trompez... Ou vous êtes assez méprisable pour estimer que, simplement en raison de votre rang, on vous livrera le premier fugitif venu. À présent, je vous prierais de retourner vaquer à vos occupations, et personne ne souffrira.
D'accord, ces mots pouvaient également passer pour du bluff. Mais d'une certaine manière, elle le testait. Serait-il assez déterminé pour lui tenir tête ? Serait-il assez inconscient pour l'attaquer afin de tenter d'atteindre sa cible malgré tout ? Serait-il assez vicieux pour tenter de la manipuler ou de la convaincre ? Ses prochaines actions et paroles en apprendraient beaucoup à Kilanna.
Invité
Invité
Quelle situation étrange, mais surtout quelle situation frustrante. Au fond de lui, le baron réprimait une puissante envie de simplement foudroyer sur place la demoiselle, et de remettre la situation en ordre. Car oui, en réalité, malgré tout ce que cette jeune femme pouvait prétendre, c'est lui qui était là pour régler la problématique. Cette problématique qui s'était créée par un manque de vigilance, et qui en devenait donc bien plus ridicule. La jeune femme aux multiples ailes - probablement une hybride chauve-souris ou dragonne - faisait tête au baron, et cela pour une raison que ce dernier ne saurait expliquer.
- Apprenez qu'il n'est jamais trop tard pour effectuer ma fonction. Veuillez m'excuser, mais je ne suis pas si facile que cela à manipuler. Pourquoi un prisonnier se trouverait-il à arpenter les rues ? Vous vous trompez... Ou vous êtes assez méprisable pour estimer que, simplement en raison de votre rang, on vous livrera le premier fugitif venu. À présent, je vous prierais de retourner vaquer à vos occupations, et personne ne souffrira.
Tant de mots qui semblaient pour le baron tout à fait irréfléchis. En fait, elle avait raison sur toute la ligne, mais la façon dont elle était arrivée à cette conclusion était déraisonnable... Ou alors avait-elle une sorte de pouvoir qui lui permettait de comprendre une situation sans même avoir à l'analyser ? Styre avait entendu parler d'un tel don, mais il estimait qu'il était si rare qu'il ne rencontrerait jamais une personne le possédant. On dirait bien qu'il s'était trompé.
Cette femme avait évoqué le fait "d'effectuer sa fonction". Le baron comprit de suite qu'elle possédait un certain lien avec les autorités compétentes, ou au moins une forme d'autorité. Elle n'était au final pas plus une comédienne pleine de passion qu'un agent des forces de l'ordre. Peut-être était-elle un espion à la solde des Ryssen ? Un garde menant une double-vie pour enquêter sur des situations à l'instar de celle qu'elle était en train de vivre ? La situation était complexe. Très complexe. C'était une véritable confrontation qui menaçait d'avoir lieu, opposant une virtuose faisant parler son éthique, et un chercheur privilégiant ses intérêts.
Bien qu'il ne le démontrât guère, le baron méprisait plus que tout les personnes telles que celle en face de lui. Chevaliers de la justice, agents de la loi, tous ces faibles d'esprits, ces esclaves de la bonne pensée et du cosmopolitisme étaient un frein pour ses ambitions. Il y eut plusieurs exemples de ces gens-là mettant des bâtons dans les roues du baron, et il dut tous s'en débarrasser d'une manière ou d'une autre.
"Hm. Je vous trouve bien impulsive. Je n'ai jamais évoqué mon statut social, ni même ma disposition à vous manipuler. Votre raisonnement est réellement dénué de toute tentative de comprendre la situation. Vous vous demandez pourquoi un prisonnier se retrouverait à arpenter les rues, et je peux vous répondre : j'ai manqué de vigilance. Je ne sais pas quelle preuve il vous faut que je ne fais que mon travail, mais sachez une chose : je suis un geôlier et ma fonction est de garder derrière les barreaux les individus les plus dangereux. En l'occurrence, Georges est un violeur en cavale. Le fait de coopérer avec lui fera de vous la complice d'un criminel. Comprenez bien que vous êtes en plein délit."
"Non ! Ne le croyez pas ! Je ne suis pas un violeur, je le jure ! J'ai été enfermé à cause d'une erreur judiciaire ! Il me fait vivre un enfer, pitié, éloignez-le de moi !"
Désormais, Georges était si petit et si recroquevillé sur lui-même qu'on croirait qu'il voulait faire de la jeune femme son armure. Il ne quittait pourtant pas le baron des yeux, ces yeux creusés et paranoïaques, écarquillés et sanguinolents. Le baron commençait à s'avancer, la tête haute et le regard droit, les mains croisées derrière le dos et le regard de braise. Il ne laisserait pour rien au monde un sujet d'expérience lui glisser entre les doigts.
"S'il te plaît, Georges. Tu as déjà causé assez de grabuges. Ne te ridiculise pas davantage. Suis-moi gentiment, et tout se passera bien."
- Apprenez qu'il n'est jamais trop tard pour effectuer ma fonction. Veuillez m'excuser, mais je ne suis pas si facile que cela à manipuler. Pourquoi un prisonnier se trouverait-il à arpenter les rues ? Vous vous trompez... Ou vous êtes assez méprisable pour estimer que, simplement en raison de votre rang, on vous livrera le premier fugitif venu. À présent, je vous prierais de retourner vaquer à vos occupations, et personne ne souffrira.
Tant de mots qui semblaient pour le baron tout à fait irréfléchis. En fait, elle avait raison sur toute la ligne, mais la façon dont elle était arrivée à cette conclusion était déraisonnable... Ou alors avait-elle une sorte de pouvoir qui lui permettait de comprendre une situation sans même avoir à l'analyser ? Styre avait entendu parler d'un tel don, mais il estimait qu'il était si rare qu'il ne rencontrerait jamais une personne le possédant. On dirait bien qu'il s'était trompé.
Cette femme avait évoqué le fait "d'effectuer sa fonction". Le baron comprit de suite qu'elle possédait un certain lien avec les autorités compétentes, ou au moins une forme d'autorité. Elle n'était au final pas plus une comédienne pleine de passion qu'un agent des forces de l'ordre. Peut-être était-elle un espion à la solde des Ryssen ? Un garde menant une double-vie pour enquêter sur des situations à l'instar de celle qu'elle était en train de vivre ? La situation était complexe. Très complexe. C'était une véritable confrontation qui menaçait d'avoir lieu, opposant une virtuose faisant parler son éthique, et un chercheur privilégiant ses intérêts.
Bien qu'il ne le démontrât guère, le baron méprisait plus que tout les personnes telles que celle en face de lui. Chevaliers de la justice, agents de la loi, tous ces faibles d'esprits, ces esclaves de la bonne pensée et du cosmopolitisme étaient un frein pour ses ambitions. Il y eut plusieurs exemples de ces gens-là mettant des bâtons dans les roues du baron, et il dut tous s'en débarrasser d'une manière ou d'une autre.
"Hm. Je vous trouve bien impulsive. Je n'ai jamais évoqué mon statut social, ni même ma disposition à vous manipuler. Votre raisonnement est réellement dénué de toute tentative de comprendre la situation. Vous vous demandez pourquoi un prisonnier se retrouverait à arpenter les rues, et je peux vous répondre : j'ai manqué de vigilance. Je ne sais pas quelle preuve il vous faut que je ne fais que mon travail, mais sachez une chose : je suis un geôlier et ma fonction est de garder derrière les barreaux les individus les plus dangereux. En l'occurrence, Georges est un violeur en cavale. Le fait de coopérer avec lui fera de vous la complice d'un criminel. Comprenez bien que vous êtes en plein délit."
"Non ! Ne le croyez pas ! Je ne suis pas un violeur, je le jure ! J'ai été enfermé à cause d'une erreur judiciaire ! Il me fait vivre un enfer, pitié, éloignez-le de moi !"
Désormais, Georges était si petit et si recroquevillé sur lui-même qu'on croirait qu'il voulait faire de la jeune femme son armure. Il ne quittait pourtant pas le baron des yeux, ces yeux creusés et paranoïaques, écarquillés et sanguinolents. Le baron commençait à s'avancer, la tête haute et le regard droit, les mains croisées derrière le dos et le regard de braise. Il ne laisserait pour rien au monde un sujet d'expérience lui glisser entre les doigts.
"S'il te plaît, Georges. Tu as déjà causé assez de grabuges. Ne te ridiculise pas davantage. Suis-moi gentiment, et tout se passera bien."
Invité
Invité
Il n'avait pas évoqué son statut social ? Et alors ? Ses vêtements le faisaient pour lui. Et si elle connaissait bien ses semblables, il n'aurait de toutes façons pas tardé à "faire valoir ses droits" au cours de la confrontation qui aurait indubitablement suivi... Et qui avait déjà débuté, d'ailleurs.
Puis le discours continuait. Un violeur ? Lequel clamait avoir été victime d'une erreur judiciaire. Perplexe, Kilanna fronça les sourcils. Elle ne ressentait rien. Les deux hommes semblaient dire la vérité. Mais comment cela était-il possible, compte tenu du fait qu'ils affirmaient des vérités totalement opposées ? Comment un fait et son contraire pouvaient-ils être aussi vrais l'un que l'autre ? D'un autre côté, le noble avait beaucoup parlé. Nul doute qu'il avait probablement pu noyer un mensonge sous un afflux de vérités. Le pouvoir de Kilanna tout comme la compréhension qu'elle en avait étaient loin d'être infaillibles. Alors, elle ne se prononcerait pas sur le cas du noble.
Le fugitif, en revanche... Il n'avait pas tant parlé que cela. Et il était sincère. Cela ajouté à l'attitude de l'autre homme, qui ne lui inspirait clairement pas confiance, la poussait à prendre parti pour l'opprimé... Comme d'habitude. Elle prenait toujours parti pour les incompris et les maltraités. Et lui semblait remplir les deux cases. Restant bien entre eux tandis que le noble s'avançait, elle aida le fugitif à se relever.
- Partez. Je ne peux pas vous cacher. Allez... Je ne sais pas, trouvez quelque chose, ou quelqu'un de plus apte à vous aider. Moi... Je m'occupe de lui.
Puis elle n'accorda plus d'attention au fugitif. Elle devait se concentrer sur son poursuivant et faire son possible pour qu'il ne le... Eh bien, poursuive pas plus loin. En cas de problème de vitesse de déplacement... Elle faisait toujours confiance à ses ailes. Dans les airs, on allait plus vite que sur terre. Elle devait simplement garder son attention focalisée sur lui... Et quoi de mieux pour commencer à le distraire que de lui parler ?
- Je dois avouer que vous m'étonnez... Vous êtes tous les deux sincères. Qui dois-je croire, au final ? Je devais faire un choix, je l'ai fait, voilà tout.
Puis le discours continuait. Un violeur ? Lequel clamait avoir été victime d'une erreur judiciaire. Perplexe, Kilanna fronça les sourcils. Elle ne ressentait rien. Les deux hommes semblaient dire la vérité. Mais comment cela était-il possible, compte tenu du fait qu'ils affirmaient des vérités totalement opposées ? Comment un fait et son contraire pouvaient-ils être aussi vrais l'un que l'autre ? D'un autre côté, le noble avait beaucoup parlé. Nul doute qu'il avait probablement pu noyer un mensonge sous un afflux de vérités. Le pouvoir de Kilanna tout comme la compréhension qu'elle en avait étaient loin d'être infaillibles. Alors, elle ne se prononcerait pas sur le cas du noble.
Le fugitif, en revanche... Il n'avait pas tant parlé que cela. Et il était sincère. Cela ajouté à l'attitude de l'autre homme, qui ne lui inspirait clairement pas confiance, la poussait à prendre parti pour l'opprimé... Comme d'habitude. Elle prenait toujours parti pour les incompris et les maltraités. Et lui semblait remplir les deux cases. Restant bien entre eux tandis que le noble s'avançait, elle aida le fugitif à se relever.
- Partez. Je ne peux pas vous cacher. Allez... Je ne sais pas, trouvez quelque chose, ou quelqu'un de plus apte à vous aider. Moi... Je m'occupe de lui.
Puis elle n'accorda plus d'attention au fugitif. Elle devait se concentrer sur son poursuivant et faire son possible pour qu'il ne le... Eh bien, poursuive pas plus loin. En cas de problème de vitesse de déplacement... Elle faisait toujours confiance à ses ailes. Dans les airs, on allait plus vite que sur terre. Elle devait simplement garder son attention focalisée sur lui... Et quoi de mieux pour commencer à le distraire que de lui parler ?
- Je dois avouer que vous m'étonnez... Vous êtes tous les deux sincères. Qui dois-je croire, au final ? Je devais faire un choix, je l'ai fait, voilà tout.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum