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    Louise Aubépine
    Louise Aubépine
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  • Lun 24 Juil - 2:46
    Les fondations de l'espoir

    Suspendue depuis quelques minutes par la cheville dont une corde la reliait à la branche d’un arbre, Louise tentait de reconsidérer ses derniers choix. Les bras croisés, elle fixait d’un air penaud l’herbe en contrebas qui semblait danser avec douceur au gré du vent. Peut-être était-elle simplement malchanceuse ? Ou peut-être devait-elle apprendre à regarder ou elle mettait les pieds au combien même l’oiseau qu’elle avait aperçu était rare. Ne pouvant s’en prendre qu’à elle-même quant à l’inconfort de la situation, elle laissa tout d’abord échapper un long soupir. Responsable de son propre malheur, elle se questionna tout d’abord sur la raison de sa présence ici. Il lui avait fallu de longs mois pour réunir suffisamment de fonds et entreprendre un voyage vers sa terre natale.

    —C’était bien la peine de gagner si rapidement le Reike pour faire demi tour dans la seconde, souffla-t-elle entre ses dents.

    Evidemment, il n’y avait pas grand monde acceptant de l’emmener sur les terres shoumeiennes. La plupart des personnes censées, fuyaient la nation de la démone comme la peste. Après tout, il n’y restait que mort et désolation. Alors pourquoi se trouvait-elle ici à cette heure ?
    La réponse était simple. La peur. Terrifiée à l’idée de se faire capturer si elle venait à rencontrer les hautes instances du Reike sans préparation, la femme avait tout d’abord fuit la maison de son hôte, Tagar Reys, avant de quitter la capitale quelques jours plus tard. Elle était prête à accorder une confiance aveugle avant que d’un simple battement, elle avait commencé à ressentir des sueurs froides. C’était ainsi que dans un premier temps, elle s’était retrouvée à errer à la recherche d’un lieu ou cacher son grimoire. Si ce dernier était à l’abri, le Reike n’aurait aucune raison de l’enfermer en prenant le risque que quelqu’un trouve l’emplacement de ce dernier avant eux. Bien sûr, elle n’avait pas prévue que ces derniers puissent faire preuve de torture ou autre moyen visant à collecter des informations sensibles. De toute manière, sa frayeur n’était pas censée et plus elle y pensait, plus elle commençait à douter que ce sentiment étouffant ne venait pas d’elle. Quoi qu’il en fût, elle avait besoin d’un plan. D’alliés de confiance. D’alliés qui n’avaient pas tout un pays à faire prospérer, en sommes, d’alliés qui n’étaient pas un danger immédiat et trop important pour elle.

    Par chance, elle fût amenée à faire la rencontre de shoumeiens, expatriés au Reike suite à la catastrophe. La démone put rapidement sympathiser avec ces derniers, preuve que l’appartenance patriotique était loin d’être un sentiment désuet. Ils avaient vécu le même drame, la perte de leur pays. Leurs croyances secouées. Une confiance mutuelle ne pouvait que naître d’un tel échange.
    Au fil de la discussion avec ces derniers, Louise leur avait demandé comment ils avaient réussi à fuir la situation à Shoumei. Ils s’étaient alors empressés de lui conter les efforts de la grande et noble chevalière de Shoumei, Ramy. Une femme qui n’avait jamais renoncé à son devoir et se chargeait entre autre de trouver les derniers rescapés shoumeiens pour les envoyer en République ou au Reike selon leurs préférences. Voyant là un signe des divins, la démone s’était persuadée qu’elle devait rencontrer cette chevalière. Habitante de Shoumei tout comme elle, la fameuse Ramy serait peut-être moins à couteaux tirés avec qu’elle que ne l’aurait été par exemple Tensai, briseur des titans. Louise avait peur que le Reike décide d’enfermer son grimoire avec sa créatrice originelle, Zeï. Là où la démone était prête à utiliser l’outil contre sa créatrice au besoin, aussi dangereux fusse-t-il. De plus, Ramy n’avait pas de liens directs avec les grandes nations et les shoumeiens ne semblaient pas se gêner pour la couvrir d’éloges tous plus exaltants les uns que les autres.

    Louise savait qu’elle ne pourrait pas séjourner éternellement au Reike. Elle supposait que Tagar tiendrait informé ses supérieurs sur sa rencontre avec elle et que ces derniers auraient tôt fait de la retrouver. C’est ainsi qu’elle s’était engagée dans la quête de rencontrer la chevalière de Shoumei. Les shoumeiens l’avaient également mis en garde contre le fameux nouvel ordre auquel la démone n’avait pour le moment entendu parler que par bribes. Ils lui expliquèrent que ces derniers étaient possiblement en froid avec la chevalière et que le mieux pour la démone, serait de voir avec la première intéressée la raison de leur animosité. Malheureusement, l’Aubépine ne put continuer cette discussion bien longtemps car elle dû s’éclipser, paranoïaque à l’idée qu’un garde ne l’attrape en restant trop longtemps au même endroit. Elle ne put ainsi point apprendre la raison qui semblait rendre la plupart des personnes tendues à la mention de ce nouvel ordre. Pourtant, du peu qu’elle en avait entendu, ce dernier était composé des fortes têtes de Shoumei ? Alors pourquoi tant de méfiance envers eux ? Sans doute que Ramy pourrait l’éclairer à ce sujet.

    C’était ainsi, que de fil en aiguille, Louise, au prix de nombreuses suppliques, trouva un navire non assermenté, capable de la déposer non loin du supposé campement de la chevalière. Le marin lui donna une direction approximative et lui confia même quelques vivres. Certainement désespéré de voir quelqu’un souhaitant à tout prix regagner Shoumei.

    Au gré de quelques jours de marche, Louise continua sa petite épopée. Préparant ce qu’elle allait dire aux chevaliers et passeurs. Elle s’était répété le scénario un certain nombre de fois au sein de son esprit et pourtant, elle restait incertaine de l’issue de la future rencontre. Toutefois, Ramy et son groupe ne représentaient pas une force majeure comme le Reike et Louise avait bien plus de chance de prendre la fuite et de s’en sortir que de réussir cet exploit plutôt qu’une fois entre quatre murs face au haut-mage du Reike. Ainsi, la dénommée Ramy n’était pas forcément plus apte à recevoir facilement la confiance de Louise. Mais elle était drastiquement moins dangereuse. De toute façon, la voyageuse était dos au mur. Seule, elle ne pouvait pas agir. Il lui fallait des alliés, des personnes de confiance. Il lui était simplement difficile de prétendre à se faire des alliés tandis qu’elle débarquait littéralement d’une époque bien trop ancienne et n’avait aucun fait d’arme à son actif. Une véritable touriste avec un objet bien trop puissant entre ses mains.

    Quoi qu’il en fût, c’est après avoir été attirée par un oiseau aux plumes singulières que la démone s’était retrouvée à marcher en plein dans un piège. Était-il destiné à attraper un sanglier ou un autre animal ? Ou était-il placé par des bandits ? Elle espérait fortement que ce ne soit pas le deuxième cas.
    Bien sûr, il avait fallu que dans sa hâte, elle laisse derrière elle son armure ou bien son épée qui aurait pu lui permettre tout simplement de trancher la corde. Elle pensa finalement à utiliser sa magie pour tenter de trancher ou de brûler la corde.

    —Bon, ça ne doit pas être trop dur, supposa-t-elle en pointant la corde du doigt avant de se faire arrêter par une voix masculine.

    —Eh bien, eh bien. C’est une drôle de proie que nous avons là Jenny, qu’en penses-tu ?

    —C’est un peu gros pour un renard, répondit une voix espiègle. Mais ça doit pouvoir se manger quand même.

    Louise releva immédiatement la tête en agitant les bras. Faisant face à un homme et une femme en armure simple.

    —Je ne suis pas comestible ! s’écria-t-elle. Vous tomberiez malades !

    La jeune femme en armure éclata d’un rire franc.

    —Pardon, pardon, dit-elle finalement. Je ne voulais pas t’effrayer ainsi. C’est juste qu’on ne s’attendait pas à tomber sur quelqu’un dans cette position alors que nous étions partis en simple patrouille.

    Elle attrapa une arbalète qui pendait à sa ceinture avant de viser la corde.

    —A-attendez, commença à s’écrier Louise en agitant les bras. Qu’est-ce que vous comptez fa-

    Le carreau se décocha avant que cette dernière n’eut le temps de terminer sa phrase. Il trancha net la corde ce qui conduisit la shoumeienne piégée à entamer une rapide mais douloureuse chute en direction du sol.
    Tête la première, Louise heurta le sol avant de rester quelques secondes étendue sur ce dernier. Les bras en croix, elle tenta de rassembler ses pensées alors qu’elle était certaine de la bosse future qui se formerait sur son front.

    —Tu aurais dû attendre que je me mette en dessous pour la rattraper, signala alors l’homme à sa comparse.

    —C’est pas faux, répondit cette dernière avec un sourire désolé. Je me suis un peu laissé emporter. Hey la miss ? T’es morte ?

    —Non, répondit Louise entre ses dents. Mais c’est tout comme.

    —Oh allez, c’est trois fois rien. Debout, on va te mettre un pansement sur le front et tu iras mieux. Dans tous les cas, qu’est-ce qu’on fait Hector ? On l’emmène au camp ?

    —Tu es responsable de sa blessure, répondit le chevalier en gardant son calme habituel. Si nous la laissons partir ainsi et qu’elle tombe sur une créature dangereuse, tu auras sa mort sur ta conscience.

    Louise ouvrit finalement un œil.

    —Vous avez parlé d’un campement ? demanda-t-elle. Je suis justement à la recherche d’une chevalière nommée Ramy.

    Les deux personnes en armures se regardèrent un moment avant de fixer de nouveau la démone.

    —Alors j’ai la joie de pouvoir t’annoncer que ta journée n’est pas si mauvaise que tu ne le pensais ! s’exclama la demoiselle avec un sourire.

    Quelques minutes plus tard, installée sur une chaise et avec un beau pansement sur le milieu du front, Louise attendait au sein d’une tente la venue de la fameuse Ramy. Les chevaliers qu’elle avait pu rencontrer lui avaient confié qu’ils travaillaient avec cette dernière et que finalement, elle avait été suffisamment chanceuse de tomber sur eux car elle se dirigeait dans la mauvaise direction. C’est ainsi, que gardant fermement son grimoire contre elle, Louise commençait déjà à s’inquiéter de ce qu’elle dirait lorsqu’elle serait enfin face à la chevalière. Tout le monde l’avait survendu comme une personne au talent exceptionnel et à la bonté sans fin qu’elle se sentait légèrement insignifiante, assise ici seule en train d’attendre.
    Finalement, les voiles de la tente se levèrent et Louise se leva, prête à rencontrer celle qui, peut-être, serait celle qui lui apporterait l'aide tant espérée.

    CENDRES


    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 14 Aoû - 18:52
    Fondations de l'Espoir
    Feat Louise


    Exténuée...

    Oui... Même une élémentaire de foudre, faite d'énergie pure, était à même de se sentir accablée par les efforts. Cela faisait maintenant des semaines que tu t'activais dans tout les sens, devant parfois traverser le Sekai afin de nouer ton réseau à travers celui-ci. Qui aurait-cru que l'écuyère maladroite de Shoumei aurait prit à charge autant de responsabilités ? Personne à vrai dire. Pas même toi. Pourtant, la situation t'avait contrainte d'évoluer, et rapidement en plus.

    Pour autant, tu ne t'en plaignais pas. Tu avais toujours fait ça à ton échelle, aider les gens. Désormais que tes ambitions étaient suivis par d'autres, tu avais la possibilité de véritablement impacter ce monde. Pas suffisamment à ton goût, mais chaque effort était bon à faire si cela permettait de rendre plus agréable l'existence d'une vie.

    Légèrement accroupie, tu venais à saisir un peu d'eau de la rivière non loin du campement avant de t'en recouvrir le visage. Tu avais encore beaucoup à faire, et le repos ne serait mérité qu'après avoir accomplit tout cela. Soupirant un bon coup, tu laissais traîner ton regard vers l'horizon. Il était difficile de comprendre pour un Républicain ou un Reikois à quel point Shoumei avait changé. De cette belle nation, il ne restait plus que des ruines et des rescapés. Certains villageois avaient eu l'opportunité d'ignorer tout ces fléaux, de littéralement passer à côté, mais ce n'était que partie remise. Désormais c'était l’oppression du Nouvel Ordre et des renégats qui menaçaient de saccager leurs existences.

    Shoumei était devenu un territoire de non-droit, et hormis Mael ayant été annexé par le Reike, il n'y avait aucun endroit véritablement sur. Enfin... A l'exception de certains camps de réfugiés comme le tiens.

    Quand bien même, si ce n'était pas les ressources qui vous manquez, vous n'aviez pas la présence d'une nation. Si le Nouvel Ordre décidait de vous éradiquer une bonne fois pour toute, tu ne pourrais certainement pas protéger tout le monde. Pareil si les Titans avaient une soudaine envie de réapparaître à nouveau. Il te fallait voir plus loin mais tu touchais là tes limites. Sans la coopération des plus grands, Shoumei était voué à rester une terre dévastée menaçant tout mortel s'y aventurant.

    Beaucoup de préoccupations pour celle qui avait passé la majeur partie de  sa vie à fuir sa nation.

    - Ramy. Une femme veut te voir, elle a été ramenée par Jenny et Albert. Il semblerait qu'ils l'aient un peu cabossé.

    Un second soupire, l'air abattu. Tu te redressais alors, hochant la tête, le visage légèrement irrité. La majeur partie des chevaliers ayant décidé de te suivre était des paladins ou des croisés de l'Ordre. Des gens qui avaient juré de protéger la veuve et l'orphelin au détriment de leur vie s'il le fallait. Pour la plupart, ils avaient combattu avec toi lorsque les Titans avaient attaqué Shoumei. Pour autant, même s'ils étaient fondamentalement bons, ayant refusé de rejoindre Seagan et ses fausses promesses, ils n'étaient pas les plus délicats.

    Sans eux, tout ceci aurait été impossible, mais quand même...

    Ne voulant pas faire attendre l'étrangère plus longtemps, tu te dirigeais vers là où on l'avait fait patienter. Que pouvait-on bien te vouloir ? Généralement, ceux qui venaient jusqu'à ton camp par eux même étaient rarement animés par de bonnes volontés. Après tout tes actions dérangeaient. Tu offrais protection et nourriture gratuitement, sans rien demander en retour. Tu empêchais aux vautours d'exploiter les plus vulnérables, et ce n'était pas forcément bon pour les affaires. Qu'elles soient religieuses ou non.

    - Bonjour ! Pardonnez Jenny, elle n'est pas la plus délicate d'entre nous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit pour alléger votre inconfort, n'hésitez pas !


    Tu entendais la chevalière pester au loin suite à tes paroles, qu'importe... Un peu gênée, tu offrais un sourire en coin à la demoiselle avant de te présenter à elle.

    - Je m'appelle Ramy. Il n'y a normalement pas de hiérarchie entre nous, mais je suis à l'origine de ce campement. De ce fait, c'est moi qui dirige.


    Tu étais sans doute celle qui avait l'âme la plus généreuse et pleine de bonté. Même après avoir vu les horreurs de ce monde, tu avais su garder ton intégrité. A l'inverse de Seagan s'étant fait corrompre par la vérité, toi tu avais su l'affronter sans te la voiler. Et puis... Il était plus ou moins admis que tu étais la plus puissante guerrière du camp. Logiquement, tu étais la personne la plus adaptée à ce genre de configuration, où un inconnu venait à vous rencontrer sans admettre ses intentions au préalable. Qu'elle soit une mage redoutable ou une bête sanguinaire, tu saurais faire gagner du temps au campement afin qu'il prennent les dispositions adéquates.

    - Comment vous appelez-vous ? J'ai cru comprendre que vous me cherchiez, mais j'en ignore la raison.


    Croisant les bras, tu venais à rapidement faire le bilan de sa présence. Elle ne semblait représenter une menace pour personne, mais tu avais appris à plusieurs reprises que les sens étaient trompeurs. Qu'importe. Tu n'étais pas la meilleur diplomate du Sekai, loin de là même, mais tu pouvais bien un peu discuter avec cette jeune femme. Lui offrir ton temps et ton oreille était bien la seule chose que tu pouvais faire pour elle pour le moment.

    CENDRES
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    Louise Aubépine
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  • Mar 29 Aoû - 3:19
    Les fondations de l'espoir

    La personne qui venait d’entrer salua tout d’abord la démone, lui demandant de pardonner la chevalière enthousiaste. Louise secoua la tête ainsi que les mains.
    —Oh non, répondit Louise avec gêne. Je ne lui en veux pas. Ou du moins je ne lui en veux plus. Après tout, elle m’a libérée d’un piège probablement posé par un bandit. D’une manière certainement rustre, mais je vais bien. Une petite bosse est certainement plus appréciable que de rester pendue par le pied à un arbre.

    —Voilà, tout va bien ! se fit entendre Jenny hors de la tente. Elle le dit elle même.

    Elle fut ensuite rappelée à l’ordre par son collègue chevalier et le calme revint autour de la tente.
    La femme qui venait d’entrer se présenta finalement. Etait-ce donc elle la véritable Ramy ? Elle n’était pas bien grande. Sans parler de sa carrure ou même de son équipement usé. Les shoumeiens qui avaient eu le loisir de parler de la cheffe de ce campement l’avaient toujours décrite comme une géante, portant une armure teintée d’une magie lumineuse lui donnant des traits angéliques. Une femme capable de briser des montagnes à mains nues et de provoquer une myriades de miracles. Bien évidemment, Louise se doutait que beaucoup des récits concernant cette dernière étaient romancés, mais elle ne s’attendait pas à faire la rencontre d’une femme commune. Preuve que les héros pouvaient vraiment s’élever de tout horizon et que le Sekai n’avait pas forcément besoin de personnes hors du commun. Des gens ayant la conviction de faire changer les choses était suffisant. Louise parvint à couvrir un rire avant d’éviter le regard de cette dernière.

    —Pardon, c’est juste que je vous imaginais autrement. Ne vous méprenez pas, vous êtes parfaite. C’est pile ce dont j’ai besoin. (Elle s’inclina avec respect avant de continuer.) Je me nomme Louise Aubépine. Je suis née à Shoumei et j’ai besoin de vous.

    Elle hésita un moment avant de continuer. Ramy était-elle digne de confiance ? Tous ceux qui lui avaient parlé de cette dernière l’avaient encensé au mieux, elle partageait également des racines shoumeiennes avec cette dernière. Et puis, il n'y avait plus de raison de continuer à douter. Il lui fallait sauter dans le bain, elle arriverait à se montrer convaincante. Elle le devrait.

    —J’ai besoin d’aide, déclara-t-elle alors qu’elle commençait à ouvrir son sac pour en récupérer le grimoire. Pour protéger notre monde. Ce qui s’est produit avec les titans, la disparition de notre nation. Elle ne doit pas se reproduire ailleurs. De plus, les titans sont loin d’être le seul ennemi du Sekai, beaucoup d’inconscients n’attendent qu’une seule chose. Voir le continent brûler. Et c’est pour ça que nous devons faire quelque chose. Lors de la première guerre face aux titans, le Sekai s’est levé tel un seul homme pour défendre les siens et repousser ceux qui cherchaient à prendre ce dont nous avions de plus précieux. La victoire du Sekai donna ensuite naissance aux grandes nations que vous connaissez aujourd’hui. Une victoire sous tous les plans. Nous avions repoussé nos dieux par la force, mais nous leur avons aussi montré que nos convictions étaient un carburant sans limite qui animerait nos efforts jusqu’à la fin des temps. Nous sommes ressortis grandis de ce conflit et bien qu’il y eut des morts à déplorer, personne ne peut contester que ce fut pour nous tous un tournant majeur dans notre évolution. Nous n’étions plus les petits habitants du Sekai, dispersés ici et là. Nous venions de prouver à nos créateurs que nous étions capable de vivre ensemble, que nous pouvions protéger nous même nos terres. Je ne puis qu’espérer qu’ils ont à ce moment là, pu éprouver une once de fierté à notre égard malgré leur défaite. (Elle se laissa aller à un sourire bienveillant et rêveur avant de continuer.) Bien sûr, vous vous demandez sûrement où je veux en venir. Et vos questions ne resteront pas sans réponse bien longtemps. Donc maintenant, nous en venons à la dernière guerre en date. Les titans ont été vaincus de nouveau. Mais pouvons-nous dire que nous en sommes victorieux ? Avons nous eu cette même victoire totale que la première fois ?  Bien sûr que non ! (Louise commença à marcher de gauche à droite, se laissant aller à sa thèse.) Le Sekai n’en est pas sorti victorieux. Shoumei a été annihilé car nous n’avons pas eu la force de nous dresser face à nos ennemis. Pour quelles raisons ? De ce que j’ai pu apprendre, Shoumei était plus divisé que jamais.  Les puissances dirigeantes étaient en conflit permanent et n'avaient qu’un soutien pour le moins relatif venant du peuple. Shoumei s’est ainsi retrouvée sans capacité à s’unir pour se défendre. La République s’est bien gardée de nous venir en aide, peut-être parce qu’ils ne le pouvaient pas, peut-être parce qu’ils ne voulaient pas. Quoi qu’il en soit, le Sekai n’a plus cette flamme qu’elle avait autrefois. ce sentiment de sacrifice. Nous avons perdu toute unicité. C’est pour cette raison que je suis venue à vous et non pas à la République pour vous demander de l’aide. J’aurai pu voir ça avec le Reike, après tout ils ont réussi à chasser les titans, mais je ne puis me résoudre à parier le futur de notre monde sur un coup de poker. Je suis en possession d’un artefact qui pourrait me causer un aller direct dans les prisons reikoises si je n’arrivais pas à construire un argumentaire suffisamment convainquant. Et si je ne me trompe pas, au Reike, les mots ne valent rien sans des actes qui les accompagnent. Je n’avais pas la moindre chance. Du moins, pas tant que j’aurais quelques accomplissements à mon actif. Ce qui me mène à vous, Ramy. Vous êtes l’héroïne des shoumeiens, une personne qui a sû garder ses valeurs. Vous êtes prêtes à vous dresser face aux titans pour ce qui est important. Notre peuple, le Sekai. Je suis moi-même diviniste, mais si la moitié des histoires que j’ai entendues au sujet du nouvel ordre sont vraies, alors je ne peux me résoudre à leur demander de l’aide. Mais vous, vous êtes tout ce qu’incarne le vieux Shoumei. Celui de mon époque. En plus d’être une tête semi-influente. Pas au point de rivaliser avec une nation, mais c’est tout de même un bon point de départ. Je veux votre aide. Je veux former via un partenariat avec vous, un groupe qui se charge-

    Elle fût coupée dans son monologue par la chevalière Jenny qui entra dans la tente à la hâte. A l'extérieur, son comparse Hubert appelait les médecins et guérisseurs du camp alors qu’il maintenait en vie un homme inconnu de la démone.

    —Cheffe ! s’écria la femme en armure avec précipitation. Un de nos éclaireurs vient de revenir blessé ! On a un convoi, des survivants d’un petit village en bordure de forêt, ils ont refusé de suivre le nouvel ordre, alors ces derniers ont décidé de les purger ! Ou un truc dans ce style, en tout cas ils ne leur veulent pas du bien ! On doit intervenir avant qu’ils ne les ramènent chez eux, ou qu’ils se débarrassent d’eux ! Enfin bref, c’est grave ! Et pis ça nous donnera une bonne raison pour les attaquer un peu ? Enfin, pour sauver le convoi bien sûr. N’y vois aucune vengeance personnelle de ma part envers les ordures qui montent notre peuple les uns contre les autres. Je suis même prête à partir tout de suite pour leur faire la leçon !
    La chevalière afficha un sourire narquois, mais personne ne pouvait s’y tromper. Une rancoeur particulière subsistait dans le ton de sa voix.

    Louise posa son regard tout d’abord sur Jenny avant de le reporter à nouveau sur Ramy. Elle rangea son grimoire. Malheureusement, elle n’avait pas encore eu le temps d’expliciter sa demande. Néanmoins, il y avait des priorités. Elle ne resterait pas les bras croisés alors que des gens, de son peuple de surcroît se retrouvaient en danger immédiat.

    —Je vous en prie Ramy, demanda alors la démone. Laissez-moi vous accompagner. Je saurais me montrer utile. Je n’ai presque plus mal à la tête et je connais quelques sorts. Je ne serais pas un poids, je vous le jure. Je refuse de me savoir inactive alors que des gens souffrent. D’autant plus des shoumeiens. Je sais que ça fait beaucoup, et que je pourrais bien paraître louche, mais  s’il vous plait. Prenez moi avec vous pour aider le convoi.

    Elle soutint alors le regard de la cheffe du camp. Voulant lui signifier sa détermination. Quoi qu'il en serait, la fameuse Jenny allait devoir donner un peu plus d'informations lors du chemin qui les mènerait au convoi.

    CENDRES


    Invité
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  • Lun 4 Sep - 4:04
    Fondations de l'Espoir
    Feat Louise


    Amusée...

    Alors elle t'avait pensé différente... Ce n'était pas la première fois que quelqu'un te disait cela. Bien souvent, on se faisait un grand plaisir d'amplifier la portée de tes actions, de surjouer tes qualités et de te rendre au-delà de toutes les considérations mortelles. Et pour dire vrai... Tu n'appréciais pas vraiment cela. Tu savais que l'influence que tu dégageais était importante pour t'aider dans vos agissements mais... Tu n'étais que Ramy. Une élémentaire qui avait prit les armes pour son peuple. Une élémentaire qui cherchait à rendre le monde un peu mieux à sa manière. Il était bon que cette femme puisse briser toute de suite l'image exagérée qu'elle avait pu recevoir de toi, cela vous mettez sur un pied d'égalité qui inévitablement allait faciliter vos échanges.

    - Enchantée Louise Aubépine.


    Affichant un léger sourire, tu venais encore une fois à dépeindre son apparence dans ta tête. Une Shoumeienne que tu ne connaissais pas, cela devenait rare à cette époque. Tu venais cependant à perdre cet air joyeux sur ton faciès tandis qu'elle venait à prononcer son plaidoyer. Elle défendait ses convictions, et tu ne t'attendais pas à entendre pareille discours en ce jour, en cet instant, par ce bout de femme que tu avais apparemment toi aussi sous-estimé.

    Croisant les bras, tu restais silencieuse, l'écoutant sans perdre un seul mot sortant de sa bouche. Des rêveurs, tu en connaissais, beaucoup... Tu espérais même pouvoir te considérer comme tel. Toi aussi, tu avais prononcé ces mêmes mots au second soulèvement des Titans, toi aussi tu avais tenté d'unir sous la bannière de l'espoir les gens se cherchant une cause. Pourtant tu ne la connaissais pas elle. Un piège du Nouvel Ordre ? Certainement pas. Ils étaient fourbes certes, mais même le plus vil de leurs espions n'aurait osé prononcer des telles paroles allant totalement contre l'idéologie de Seagan.

    Ces histoires de grandeur passé, toi aussi tu les avais entendu. Naturellement, elle paraissait en savoir beaucoup sur la situation de Shoumei avant sa chute. Même toi à l'époque, tu avais totalement été dépassé par les évènements. L'Escapade de Seagan, la prise de Pouvoir de Gunnhildr, l'émergence des Titans... Un enchaînement de désastre qui avait mené à cette conversation que tu tenais avec elle aujourd'hui. Mais qui aurait-su le prévoir ? Personne.  

    - Vous me flattez, mais je crains que vous vous mépreniez sur certaines choses. Les Titans... Les avez-vous vu par vous même ? Etiez-vous présente pendant la tragédie ? Je vous l'assure, même si Shoumei avait été unie sous une même bannière, nous serions exactement au même point qu'aujourd'hui.  


    La Toute-Puissance des Titans... On pouvait reprocher énormément beaucoup de chose à l'ancienne Régente et à l'ancien Haut-Prêtre, mais fondamentalement, même leurs forces unies n'auraient réussi à éviter l'inévitable. Cette force, elle était bien plus grande que vous. Le Reike avait évidemment montré sa suprématie en les repoussant mais... La plupart de ces Dieux étaient toujours en possibilité de répandre leurs ravages. Le Nouvel Ordre, la Peste Obscure et même l'attaque sur Sable d'Or qui s'était déroulé quelques temps auparavant. Ce n'avait pas été une victoire que vous aviez décroché mais uniquement un sursis.

    - J'aime à penser qu'on peut lutter face à eux, à notre échelle. Mais je n'ai pas les ressources ni la puissance de les vaincre moi même. Mon groupe sert à aider les plus démunis, à tenter de rendre la vie plus simple à toutes ces victimes des Titans, du Nouvel Ordre, de la criminalité... Nous ne pouvons pas nous permettre de partir en croisade et de prendre le risque de priver à tout ces gens cette main tendue qu'on leur offre si on venait à échouer.


    C'était aussi en parti pour laquelle tu ne cherchais qu'en dernier recours le conflit qu'importe les parties impliqués. La vie de tout ces gens que vous aviez déjà sauvé et qui n'attendaient encore que vous pour le faire... Cela valait bien plus qu'une guerre sanglante pour savoir qui aurait raison. Toi aussi, tu étais une idéaliste, après tout, il fallait bien ça pour continuer à garder la tête haute et à accepter toutes les calamités qui se présentaient à toi au quotidien.

    Pour autant tu n'étais pas idiote au point d'être aveuglée par ton orgueil. D'ailleurs, tu n'avais pas manqué de prendre note des paroles de la Shoumeienne. Un artefact puissant... Et elle parlait comme si elle venait d'une autre époque. Il y avait beaucoup de mystères qui planaient autour d'elle, et tu ne savais pas si tu pouvais mettre en danger l’entièreté de ton camp simplement en la croyant sur parole. Même si manifestement, elle ne semblait pas appartenir au nouvel Ordre, le monde possédait plus d'une fourberie dans son sac.

    Cependant tu fus coupée dans tes réflexions. L'alerte avait été sonnée et comme à sa cruelle habitude, le Nouvel Ordre avait encore fait des siennes. Difficile de pouvoir directement imputer cela à Seagan ou à ses suivants. Même parmi les fanatiques du Nouvel Ordre, certains se permettaient de se perdre en cruauté malgré les interdictions proclamées.

    Cela tombait mal, tu n'avais pas eu le temps de soutirer quoi que ce soit de cette jeune femme, tu ne savais même pas si tu pouvais véritablement lui faire confiance. Peut-être était-ce cependant là ta naïveté naturelle qui parlait, mais tu venais à hocher la tête, l'air sévère, irritée par les agissements de ces fanatiques.

    - Vous savez monter à cheval Louise ?


    -----

    Quelques minutes, c'était tout qui avait fallut au campement pour se mettre sur le pied de guerre. Tu avais laissé la majorité de tes compagnons d'armes surveiller le refuge, afin de ne pas tomber dans ce qui pourrait être une bête diversion. A tes côtés, Jenny et Hubert mais aussi Louise. Si elle était véritablement une alliée, alors sa présence ne serait pas de trop. Et si c'était une ennemie, alors tu préférais ne pas la laisser sans surveillance. Qu'importe si cela voulait dire vous sacrifier pour votre cause, depuis que vous aviez prêté serments, vous étiez au courant de tout les risques que vous preniez en vous opposants à Seagan, aux Titans.

    - Jenny, Hubert, une fois sur place vous contournerez la zone, assurez que vous qu'ils ne s'échappent pas avec des prisonniers.  


    Bien souvent, le fanatisme de ces cultistes était équivalente à leur fourberie. Face à un combat perdu d'avance, ils préféraient causer le plus de ravage possible au nom des Titans. Il était toujours très complexe de lutter en conflit ouvert avec le Nouvel Ordre, bien souvent cela signifiait des représailles et des longues discussions pour calmer à nouveau le jeu. Mais qu'importe, tu ne laisserais personne être blessé à cause de la folie d'autrui si tu avais le moyen d'intervenir.

    - Louise... As-tu déjà fait couler le sang ?


    Là était sans doute la plus grande différence entre l'ancienne et la nouvelle Ramy. Dans le passé, tu aurais fuis le conflit, tu aurais même été incapable de prendre des décisions importantes. Mais depuis, tu avais vécu la guerre, la maladie, la famine, la mort. Tu n'avais jamais perdu ton intégrité, ta volonté de faire le bien, mais tu t'étais drastiquement endurcie.

    Désormais tu étais capable de faire ce qui devait être fait sans même sourciller.

    - Je ne te demanderais pas de le faire aujourd'hui. Simplement de t'assurer que les civils soient protégés pendant l'affrontement si celui-ci a lieu. Si jamais cela devait tourner mal, je te demanderai de les emmener jusqu'au campement, en sécurité. Si tu veux gagner ma confiance, assure-toi de les protéger coûte que coûte.


    Au diable les formalités, tu avais perdu ton vouvoiement pour un tutoiement bien plus direct, plus sévère. Il y avait des vies en jeu, et tu n'en avais que trop conscience, ton regard se perdant en quelques étincelles trahissant par moment ta véritable nature d'élémentaire.

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    Louise Aubépine
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  • Lun 4 Sep - 13:32
    Les fondations de l'espoir

    Tout s’était déroulé si vite. Par chance, Ramy avait accepté sa présence. Lui demandant si cette dernière savait monter à cheval.

    —Eh bien, commença à répondre la démone avec un ton hésitant. Je dirai que oui ? D’un certain point de vue.

    —Désolée l’arriviste, la coupa la subordonnée de Ramy. On a pas le temps pour tourner autour du pot. La cheffe t’a posé une question, des vies sont en jeu. Hop hop hop !

    Louise se reprit immédiatement. Se redressant immédiatement, intimidée par la chevalière.
    —Mes excuses. Je peux monter à cheval, mais je n’en ai jamais contrôlé un de moi-même. Mais je ne pense pas que ça doit être si dur que ça.

    —Alors on va éviter la catastrophe, lui répondit Jenny en secouant la tête. Tu vas monter derrière l’un de nous. Hors de question qu’on se retrouve à courir après ton cheval en plus de veiller sur le convoi. (Louise était sur le point de protester, mais la chevalière ne lui en laissa pas l’occasion) Non, ne discute pas. Allez c’est quand tu veux cheffe !

    Elle frappa dans ses poings avec un sourire satisfait. Elle transpirait d’envie d’en découdre avec le nouvel ordre et il était clair que ce ne serait pas Louise qui la ralentirait plus qu’elle ne l’avait déjà fait.

    —Entendu, conclut alors la jeune femme aux yeux bleus. Ramy, je monterai derrière vous si vous le voulez bien. Je ne serai pas un poids.

    Soutenant le regard de cette dernière, elle n’avait pas ajouté de promesse. Ce serait un fait et non de simples paroles. Il était temps pour elle de prouver à sa locutrice et plus que tout à elle-même, que Louise Aubépine avait ce qu’il fallait pour transformer ses paroles en actes. Une étincelle de volonté crépita au sein de ses yeux bleus.

    —Toutefois, ajouta-t-elle avec un sourire. Je ne vous laisserai pas être défaitiste. Peu importe la puissance écrasante des titans, le Sekai arrivera à les repousser une fois encore. Et autant de fois que nécessaire. Il n’y aura pas de nouvelle Shoumei. Pas parce que nous sommes des héros aux pouvoirs infinis. Mais parce qu’ensemble, nous pouvons soulever des montagnes. Et puis, les gentils l’emportent toujours.

    Sa dernière phrase suintait la naïveté alors qu’elle la concluait avec un sourire en coin. Et pourtant, c’était un précepte auquel s’accrochait la démone avec force. Peu importe que la réalité fusse plus compliquée qu’un simple combat entre le bien et le mal, il s’agissait là d’un des enseignements de son père. Bien évidemment, ce dernier parlait plus d’une philosophie de vie, disant que les actes justes seraient toujours inlassablement récompensés. Mais pour Louise, c’était une croyance proche du fanatisme. Les mots de son paternel, l’homme qu’elle n’avait su rendre fier de son vivant, faisaient ordre absolu au sein de sa psyché.

    De plus, c’était également un bon moyen pour elle de tenter de rendre espoir à la chevalière Ramy, qui pensait que Shoumei aurait été condamnée quels que fussent ses forces. La foi de Louise envers son objectif restait inébranlable. Elle n’avait pas le droit de douter. Pas après avoir été arrachée à son époque.  Pas après avoir tout perdu, jusqu’à la Shoumei qu’elle connaissait. Pour elle, ce n’était pas simplement le déclin de sa nation qui se produisait sous ses yeux, le temps avait fait son œuvre et même si Shoumei était encore debout, elle ne ressemblerait en rien à celle de ses souvenirs. C’est en souvenir de tous ceux qui partageaient sa vie, tous ceux qu’elle avait juré de rendre fiers et qu’elle avait dû abandonner, qu’elle se battait aujourd’hui pour rendre au Sekai sa gloire d’antan.

    [...]

    Assise derrière Ramy qui menait sa monture d’une main assurée, Louise faisait de son mieux pour rester droite et ne pas montrer qu’elle avait bien failli chuter quelques fois. C’était la première fois qu’elle faisait de l’équitation à cette vitesse et c’était loin d’être aussi agréable que ce qu’elle en avait imaginé.
    Comment avait-elle pu naïvement penser vouloir son propre poney plus jeune ? La réalité était bien moins glamour que ses rêves de jeune fille.
    Quoi qu’il en fût, Louise se garda bien de dire que le trajet était loin d’être agréable. Elle tenta au contraire de sourire à Ramy lorsque cette dernière lui lança un regard. Les dents serrées, elle laissa entendre que tout baignait dans un grognement loin d’être aussi clair qu’elle ne l’aurait voulu.

    Heureusement, Ramy ne sembla pas s’en soucier et commença à donner ses ordres avec une assurance et un ton qui ne laissait entrevoir aucune question. Ses deux compères savaient ce qu’ils avaient à faire et Louise fût touchée de la confiance qu’ils accordaient à leur cheffe. Même Jenny qui semblait avide de batailles avec le nouvel ordre n’hésita pas le moindre instant avant d’hocher de la tête, d’armer son arbalète et de prendre les devants, suivie de très près par Hubert, une main à la garde de son épée.

    Cet élan de charisme venant de la cheffe chevalière toucha la démone. Elle aussi voulait pouvoir faire preuve d’autant de prestance. C’était le genre de personne qu’elle voulait être. Sans peur, déterminée et qui avait la confiance de ses pairs.
    Et avant qu’elle n’eut le temps de se rendre compte que toutes ces qualités s’obtenaient au prix d’un travail acharné, Ramy coupa court à ses rêves. Lui demandant abruptement si cette dernière avait déjà fait couler le sang.

    La question fût tellement brusque, tellement directe que Louise en perdit ses mots quelques instants. Déglutissant avec difficulté, elle tenta de demander ce que cette dernière voulait demander par là mais ne parvint qu’à émettre un étrange râle rauque du fond de sa gorge alors qu’elle ne put s’empêcher de ressentir un frisson lui parcourir l’épiderme.

    Couler le sang ? Pourquoi lui demander si elle avait déjà pris des vies ? C’était une mission de sauvetage, non ? Louise se posait ces questions plus pour se rassurer elle-même plutôt que de chercher une véritable signification à sa question. Car Louise était loin d’être stupide. Elle voyait précisément où Ramy voulait en venir.

    Honteuse, elle baissa la tête dans un long geste.
    —Ca se voit tant que ça ? demanda-t-elle alors. Vous l’avez déceler avant même de m’avoir vu sur le champ de bataille, j’imagine qu’on ne peut rien cacher à une vétéran de votre acabit. (Elle releva néanmoins la tête.) Je ferais ce que j’ai à faire. Je refuse de perdre des vies à cause de mon inaction. Je me le suis juré il y a quelques jours déjà. Je ne peux pas me permettre de me cacher derrière de vaines prières dans l’espoir d’un monde meilleur. Si je veux que les choses changent, si je veux que le Sekai ne retrace pas ses erreurs passées. Alors il ne tient qu’à moi de me forcer à agir. Je ne sais pas si j’en aurai le courage, mais une chose est certaine. Il y a des choses qui doivent être faites. Il n’y a pas d’essai. (Elle tenta néanmoins un sourire.) Après, nous ne savons pas encore ce qu’il nous attend. Peut-être qu’ils accepteront de régler la situation pacifiquement ?

    —Alors là tu rêves, gloussa Jenny un peu devant. Le nouvel ordre est rempli d’illuminés. Ils ne connaissent la paix qu’avec les leurs.

    —Allons, répondit Hubert à sa collègue d’une voix basse. Ne lui brise pas ses espoirs. Chaque jour est différent. Nous ne sommes pas à l’abri de tomber sur des gens raisonnables. Regarde moi, je faisais bien partie du nouvel ordre avant que vous ne m’ouvriez les yeux.

    —Oui mais toi c’est… différent, grommela la chevalière en gonflant légèrement les joues ce qui lui donna l’espace d’un instant un côté plus touchant. Ce que je veux dire, Louise, et ma cheffe sera sans doute d’accord avec moi. C’est que si les choses se compliquent, et je suis sûre qu’elles se compliqueront, il ne faudra pas éprouver de regret. Nous avons l’habitude de risquer nos vies. Et crois moi, c’est un calcul très simple. Ma vie et celles des innocents que j’ai juré de protéger lors de mon serment valent bien mieux que celles de ces illuminés.

    —Je vois ce que vous voulez dire, répondit Louise d’une voix calme alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain inconfort. Mais ces gens du nouvel ordre, ces illuminés comme vous dites. N’étaient ils pas ces mêmes Shoumeiens que vous aviez promis de protéger autrefois ?

    Décontenancée, Jenny lui lança un regard incrédule. Elle s’apprêta à lui reprocher de prendre la défense de tueurs impitoyables, mais ce coup-ci, ce fût Louise qui ne lui laissa pas le temps de répliquer.

    —Je pense que si nous pouvons ramener ces gens du bon côté, alors nous devons tenter de le faire. Tout le monde devrait avoir droit au pardon. L’erreur nous caractérise, nous sommes très loin d’être des créatures divines. Toutefois, nous avons de la chance dans notre malheur. Nous sommes capables d’apprendre de nos erreurs. Je ne me retracterai pas sur ce que j’ai dit plus tôt. Si pour venir en aide à des innocents, je dois tenter de prendre une vie. Alors j’agirai. Mais si l’opportunité se présente, je refuse d’apporter la mort sans offrir une main bienveillante avant. De grâce Ramy, si la situation semble réalisable, pourrions nous tenter de les raisonner ?

    —Cheffe, je ne suis pas d’accord avec l’arriviste. Se mettre à découvert pour entamer des négociations nous priverait de l’élément de surprise. Pour l’instant, nous avons l’avantage. On leur saute dessus, on les expédie dans le monde des gardiens, et on sauve le convoi. Simple.

    Quoi qu’il en serait, c’était à Ramy de prendre cette décision. Tous ici savaient que la meilleure chose à faire était de suivre la voix de l’expérience.

    —Nous arrivons, coupa alors Hubert en ralentissant sa monture.

    Le petit groupe, qui s’était rapproché dans un silence de mort, pu enfin apercevoir une clairière dégagée derrière un dernier mur d’arbre.
    Une petite troupe de reconnaissance du nouvel ordre, reconnaissable à leur emblème, avait arrêté un convoi de trois charrettes remplis de malheureux esseulés.

    —Puis-je savoir ou vous comptiez vous rendre ? demanda l’homme qui semblait mener la troupe de reconnaissance. Il était grand, le teint blafard et les joues creuses. Un visage imberbe caché par de longs cheveux d’or qui descendaient jusqu’à ses épaules.

    —Nous cherchons simplement de plus vertes contrées monseigneur, répondit une femme d’un certain âge dont les affres de la guerre semblaient avoir privé d’une bonne partie de son visage. Je vous le jure, nous ne sommes pas avec les reikois. Nous voulons simplement vivre. Nous avons entendu parler d’un campement appartenant à une shoumeienne nommée Ramy e-

    —Ramy ? le coupa-t-il avec une fureur folle sur le visage. Je ne sais pas ce que vous avez entendu à son sujet, mais je vous déconseille de l’approcher. Elle s’est détournée de la voie et à commis l’irréparable. C’est en partie à cause de gens comme elle que notre nation n’est plus. Et au lieu de subir le juste châtiment des titans, là voilà qui se pavane à se faire passer pour l’héroïne qu’elle n’est pas.

    Jenny serra fermement les poings. L’immense respect qu’elle éprouvait pour sa supérieure lui rendait difficile d’assister à un tel spectacle.

    Dites moi, continua l’homme du nouvel ordre. Que transportez vous ?

    —Rien de plus que des vivres et de quoi nous couvrir monseigneur, répondit la femme en évitant son regard de manière ostensatoire.

    —Ah, voyez vous ça. Vous me dites la vérité et rien que la vérité n’est-ce pas ? Après tout, vous ne mentiriez pas à un fidèles de nos dieux ? Que des vivres donc…

    Il posa sa main sur l’épaule de la femme qui sursauta. Le regard au bord des larmes. Visiblement, elle cachait quelque chose.

    —Et si par hasard, nous trouvions autre chose que des vivres ? Quelque chose comme… une carte ?

    La femme devint alors livide.

    —U-une carte vous dites ? balbutia-t-elle au bord de l’évanouissement.

    —Oui, une carte noble dame. Comme dans une carte au trésor, une carte pour se repérer. … Comme une carte que vous allez me remettre avant que je ne vous vide tous de votre sang avant de vous laisser sur le bord de la route comme les porcs infidèles que vous êtes ! (Le regard de l’homme se fit un peu plus fou.) Cette carte qui aurait du revenir à notre ordre mais que vous avez subtilisé ! Qu’est-ce que vous espériez obtenir ? L’échanger à ces chiens du Reike contre quelques deniers ? L’offrir à cette vermine qui se prend pour une grande chevalière ? Vous pensez, avec toute la naïveté d’une vierge, que ces gens là vous aideront ? Qu’ils sont vos amis ? Vous vous trompez lourdement. La seule aide que vous pourrez trouver se trouve dans la foi envers nos créateurs. Eux seuls sont capables de vous pardonner et de vous aider. Le reike vous dépossedera des trésors de votre carte. (Il tendit alors sa main.) Le nouvel ordre peut vous accueillir. Le nouvel ordre peut vous protéger. Tout ce que vous avez à faire est de faire preuve d’un peu de foi. Ce n’est pas si difficile après tout.

    Dans un sursaut, la femme commença à pleurer. Et sur le point de craquer, alors qu’elle était prête à demander pardon, une petite forme sauta de la charrette. Il s’agissait d’un hybride lapin, haut comme trois pommes avec un duvetage entièrement blanc. Malgré sa frimousse attendrissante, il fixait l’homme du nouvel ordre avec dureté.

    —Nous n’avons que des vivres, dit-il alors d’un ton sec de sa voix aiguë. Vous êtes durs de la feuille, ma parole ! Et puis cette carte ne vous appartient pas, nous l’avons trouvée dans une église en ruines dans laquelle nous avions trouvé refuge. Je dis, premier arrivé, premier servi. Et les titans peuvent bien aller se faire voir ! Ça fait des jours qu’on marche dans la boue et que nous mangeons des restes. Et je crois savoir que ce n'est pas la grande joie chez vous aussi depuis que votre chef a disparu. Alors vous savez quoi ? On va aller tenter notre chance chez la chevalière. Maintenant du vent.

    Le regard interdit, l’homme du nouvel ordre inspecta l’étrange créature qui osait lui faire face. Puis un sourire se dessina sur ses lèvres.

    —Voyez mes frères et soeurs. Une nouvelle créature impie se présente à nous. Il est clair que nos dieux n’auraient jamais accepté avoir un être aussi abject sur leurs terres. Une preuve de plus que tout ce que nous subissons n’est qu’un juste châtiment visant à nous remettre dans le droit chemin. Mais n’ayez craintes seigneurs. Oh oui, n’ayez crainte. Car aujourd’hui, je vais purger une de ces immondices du Sekai !

    Il tira alors sa lame de frustration de voir quelqu’un lui tenir tête.
    Pour le petit groupe derrière les arbres, il n’en fallait pas plus. Jenny et Hubert commencèrent à contourner la clairière pour prendre de revers leurs ennemis si besoin était.
    Louise lança un regard à Ramy. Attendant son plan d’action.

    Une chose était certaine, il y allait avoir du mouvement.

    CENDRES


    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 10 Oct - 6:12
    Fondations de l'Espoir
    Feat Louise


    Un soupir...

    Tu l'étouffais, ne voulant pas offusquer celle qui s'abandonnait à ton jugement avec autant d'insistance. Elle voulait se préserver d'un massacré évitable et évidemment tu ne pouvais qu'être en accord avec elle. La solution pacifique, cela avait toujours été elle que tu avais choisi par défaut à chacun de tes contacts avec le Nouvel Ordre. Tu n'étais pas une va-t-en-guerre sanguinaire, loin de là même, et bien que tu performais bien mieux sur un champ de bataille que derrière une table de réunion, tu espérais tout comme elle pouvoir les convaincre par la parole. Malheureusement... La passivité était parfois un privilège que tu n'avais pas. Et si tu l'utilisais à tord, cela se payerait par la vie d'innocent qui eux n'avaient rien demandé.

    - Louise. Je comprend tes inquiétudes et j'aimerais que cela soit aussi simple. Cependant je te demanderai de me faire confiance cette fois-ci. J'ai besoin d'être certaine que je pourrais compter sur toi qu'importe ce que je ferais. Tu m'as rejoins car tu pensais n'avoir aucune autre option n'est-ce pas ? Il faut donc me laisser l'opportunité de te montrer ce pour quoi j’œuvre depuis ces dernières années.


    Tu parlais avec une étonnante sagesse bien que celle-ci était relative. Aux yeux de tes pairs, tu pouvais passer pour une dirigeante trop conciliante, et aux yeux de tes ennemis pour un démon tentant de pervertir l'esprit de leurs fidèles. Ta position n'était pas la plus évidente vis-à-vis du contexte qui frappait Shoumei, mais c'était pour cela que tu te battais. Pour faire ce que d'autres n'auraient pas la force de faire eux même. Tu avais prêté serment de protéger ceux dans le besoin, et tu comptais respecter celui-ci coûte que coûte.

    - La priorité est la vie des innocents. Ne fait pas passer tes valeurs avant leurs vies.


    Tes yeux pulsaient d'une lueur vive, une lueur de jade qui montrait ta colère vis-à-vis de la situation. Bien que tu parlais toujours à Louise, tu avais suivi l'ensemble de la scène qui condamnait largement les fidèles du Nouvel Ordre.  Pour l'heure, le temps n'était plus à la discussion et tandis que tu fixais une dernière fois l'étrangère, tu t'assurais de voir dans son regard un semblant de détermination. Elle avait voulu vous rejoindre, soit, alors elle devait aider. Elle le disait elle même, elle ne pouvait pas se voiler les yeux sur les malheurs du monde et aucune prière ne saurait changer le drame qui allait arriver si vous ne faisiez rien.

    Car en cet instant, ce n'était pas une prière qui allait intervenir, mais bien votre petit groupe de sauvetage.

    Utilisant ta magie, tu laissais donc qu'un nuage de terre et de poussière derrière toi alors que tu te positionnais devant l'homme arrêtant sa lame en attrapant son poignet avec une force remarquable. Qu'importe si cette pauvre personne était une hybride, une vie se devait d'être protégée, qu'importe sa nature à la naissance. Une chose que les zélotes du Nouvel Ordre oubliaient bien trop vite. Ou du moins, ils se cachaient derrière leurs pseudo foi pour faire parler leurs vrais natures. Tous n'étaient pas comme eux, mais tu avais le don de te coltiner les plus récalcitrants.

    - Bonjour à vous. C'est la fameuse vermine en question qui vient encore arrêter vos inepties !  Vous n'avez jamais pensé à vous renouveler ?!


    Clairement l'écart de force était titanesque entre l'homme et toi. Tu étais une guerrière, ce n'était qu'un tourmenteur se sentant protégé par l'insigne du Nouvel Ordre. Malheureusement, tu avais prouvé plus d'une fois que tu te fichais bien de tout ceci. Tu botterais le cul d'autant de zélotes qu'il le faudrait pour qu'ils finissent par comprendre qu'on ne faisait pas ce genre de chose impunément sur le territoire Shoumeien tant que vous étiez là. Resserrant alors ton emprise, tu venais à faire craquer son poignet, le contraignant à lâcher son arme et à plier les genoux à cause de la douleur. Celui qui s'amusait de sa supériorité tantôt était désormais soumis à une autorité qu'il méprisait.


    - Vous êtes combien pour être confiant de la sorte ? Je commence à connaître vos méthodes, derrière chaque groupe d'éclaireur, il y a un campement pas loin prompt à convertir chaque personne que vous trouvez.  


    Les hommes avec lui d'abord surpris, reprirent rapidement leurs contenances, dégainant armes et bouclier mais en vain. De ton autre main, tu propageais entre eux un éclair de jade ayant pour but de tétaniser leurs muscles dès l'impact. Pas de quoi les tuer ou les blesser irrémédiablement non... Bien qu'il te faudrait d'un simple petit mouvement de ta main pour renforcer ton sort et les condamner de manière expéditive. Heureusement pour eux, tu n'étais pas du Nouvel Ordre. Et contrairement à eux, vous n'aviez pas la prétention d'être juge et bourreau.

    - Si tu crois que je vais te dire quoi que ce soit traîtresse ! Ces gens sont à nous, ils comprendront la vérité et rejoindront le N... aie aie aie.

    A nouveau, il te suffisait de serrer un peu plus pour lui faire ravaler ses paroles pleines de haine. En même temps, tu jaugeais le groupe de réfugié derrière toi rapidement. Trois charrettes pour un peu plus d'une vingtaine de personnes. Plissant les yeux, tu venais à siffler pour faire signe à Hubert de sortir de sa cachette et de te rejoindre. Tu espérais aussi que Louise te rejoigne désormais que tu maîtrisais la situation avec une facilité plutôt déconcertante. Malheureusement, avec le Nouvel Ordre, c'était moins l'aspect neutralisation qui était problématique mais plus tout ce qui venait après. Les répercussions allaient être nombreuses et pour t'assurer que cela ne s'envenime pas plus que nécessaire, il te fallait livrer ces bandits à la foi facile à leur campement.

    Une sorte de politesse entre ennemis si on pouvait appeler cela comme ça.

    - J'ai déjà entendu cette rengaine. On peut passer à la conclusion ? Le moment où vous me suppliez de vous épargner et que je vous répond que je ne cherche pas à vous tuer mais simplement à mettre fin à vos agissements. Hubert. Accompagne ces gens jusqu'à notre campement et assurez vous qu'ils soient tous en bonne santé et bien nourris. Si tu sens que tu as besoin de Jenny pour ça, prend là avec toi. Je m'occupe de ramener ces gentilles personnes chez eux.


    - Tu es certaines Ramy ? Toute seule ? C'est imprudent de ta part.

    Tu souriais. Un peu comme toi, il était du genre à se faire du soucis pour tout le monde. Il était la preuve que l'on pouvait changer et grâce à lui, tu avais l'assurance que tes efforts n'étaient pas vains. Même si tu ne faisais que changer ce monde horrible pierre par pierre, alors tu continuerais. Évidemment, si tu trouvais une manière d'aller plus rapidement, tu ne t'en priverais nullement. Mais pour le moment, il y avait d'autres choses à penser.

    - Ne t'inquiète pas. Je ne suis pas seule. J'ai notre nouvelle amie avec moi.  


    Intensifiant ton arc électrique toujours actifs, tu venais à faire plonger dans une léthargie instantanées les malheureux qui tombèrent comme des mouches. Ils n'étaient pas morts, loin de là, mais ils allaient au moins avoir une sacré migraine au réveil quelques heures plus tard. Quant à l'homme en question, tu avais plusieurs manière de lui faire cracher le morceau. Mais pour cette fois-ci, tu espérais pouvoir compter sur le jugement de Louise. La situation était en partie réglée mais le plus gros restait à faire.

    - Louise. Je ne vais pas te mentir, d'habitude cela prend du temps avant qu'ils finissent par cracher le morceau. Je ne suis pas inhumaine alors je me refuse à la torture, et bien que mon sourire finit toujours par les avoir à l'usure, cela peut prendre énormément de temps. Qu'en penses-tu ? Tu voulais le convaincre. Il est à toi. Mais il serait avisé d'utiliser de magie à même de nous aider si tu en possède.


    Jusqu'ici tu avais respecté ta parole, agissant avec le plus de parcimonie possible. Ce n'était là que des éclaireurs, des hommes sous-équipés ne pensant pas un seul instant tomber sur ton groupe et toi. Leur campement cependant... Cela était une autre paire de manche. S'ils ne désiraient pas coopérer avec toi, alors tu n'aurais pas d'autres choix que d'user de violence.

    Mais c'était là l'étape d'après. Il fallait d'abord trouver le campement et plus ou moins jauger de la situation là-bas.


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