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    Info personnage
    Race: Oni (demi-archonte)
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Chaotique mauvais
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t930-kahl-l-ogre-du-blizzard-termine
  • Dim 27 Aoû - 20:48
    La Peste Obscure [Event] - Page 11 Cznz


    Dans l'air putride de cette fichue usine à monstres, il n'y avait pas que les ignobles odeurs de blasphématoire chimie qui régnait. Le cauchemar de ce lieu agressait chaque sens des intrus, encombrant leurs pensées en y insinuant au choix le doute, la crainte, l'effroi ou la compassion. Dans certains cas, comme celui d'Afosios notamment, c'était la colère qui semblait l'emporter. L'elfe, si précautionneuse et éclairée lors de l'échange qui avait précédé le combat avec les quelques clones impotents qu'ils avaient affronté, paraissait quant à elle se laisser déborder par un profond dégoût.

    Kahl inspectait pour sa part l'impensable environnement dans lequel sa nouvelle équipe et lui avaient été plongés. Lorsque la jeune experte s'empressa de prélever les produits impies que contenaient l'une des cuves, le géant azuré l'observa d'un œil absent, ne confirmant ses dires que par un vague hochement de tête. C'était bien plus que ce qu'il était capable de comprendre, lui qui n'avait vécu que pour le combat et le carnage se retrouvait fort démuni face à cette extraordinaire situation. Pourtant, malgré cette distance qu'il tentait d'établir avec l'instant présent de par son mutisme, il paraissait se trouver justement au coeur du problème.

    Ce fut Tulkas, d'ailleurs, qui posa en premier des mots sur les idées les plus inadmissibles et pourtant, si affreusement envisageables. Le géant bien trop silencieux, malheureusement, consentit à admettre que cette hypothèse n'avait rien d'idiot. Les yeux luisants de l'Ogre se rivèrent sur le casque amoché du guerrier en armure et il régna un instant une tension étrange. Un œil peu avisé aurait pu croire, l'espace d'un instant, qu'une véritable tempête meurtrière s'apprêtait à éclater entre les deux combattants, mais il n'en fut rien. Kahl était-il réellement lui-même ?

    Tulkas s'excusa, mettant fin à cette amorce de conflit ou l'Oni, bizarrement, s'était lui-même surpris à fermer par réflexe le poing caché par son bouclier d'emprunt. N'ayant eu que peu de temps pour formuler ses propres réflexions quant à sa propre situation, il passa un certain temps à explorer l'atroce antre du tortionnaire dont la vilainie était issue d'un autre Monde, avant d'enfin consentir à ouvrir sa gueule de crocodile :

    "Je... pense que je suis bien moi, les gars."

    La formulation était louche, pas moins d'ailleurs que l'intention. Il était rare de voir l'Oni ébranlé, mais le fait d'apercevoir l'ennemi précédent se dupliquer ainsi, couplé aux propos de son frère d'arme, avaient eu le don de perturber le géant jusque dans sa croyance la plus profonde : sa propre perception. S'évertuant à chercher sur ses mains le moindre détail manquant de concordance avec son habituelle réalité, il se détailla sous toutes les coutures, des muscles aux tatouages en passant par les cornes, et ce fut avec un certain effroi qu'il crut distinguer ça et là des divergences tactiles avec ce à quoi il s'était attendu.

    Ce fichu corps qui repoussait la maladie avec tant de ferveur, était-ce bien le sien ?
    Plus important encore, était-il maître de son propre esprit ?

    "Dans l'doute..."

    Sa phrase ne trouva aucune conclusion orale. Avec une brutalité sans nom, il leva le poing et frappa de tout son poids l'une des cuves, démolissant cette dernière dans un rugissement de métal froissé, avant d'agripper dans son élan barbare la tête de l'homme qui s'y trouvait, l'arrachant à ce ventre nourricier qui le portait comme un enfant pour le jeter brusquement au sol. Si la manœuvre n'avait que peu d'intérêt pratique, elle lui permit au moins de se défouler. De son pied, il se mit à broyer la tête du pauvre énergumène, l'aplatissant dans une série de coups qui se voulaient léthaux, et il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin.

    Tout en approchant d'une seconde cuve, il poussa une vocifération tonitruante :

    "Que l'auteur de cette machination se révèle immédiatement. Je vais tout annihiler du sol au plafond, si tu n'te ramènes pas pour me faire face et m'offrir la vérité ! Viens donc, imbécile corrompu, découvrir par toi-même à quel point tu avais tort d'oser ainsi profaner le corps d'un valeureux Dévoreur !"

    Nouveau fracas, et le poing du colosse vint transpercer un second cylindre.

    Résumé:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 27 Aoû - 21:08
    Preuve du Vivant
    Le Groupe Choléra


    L'Enfer... ?

    S'ils pouvaient se vanter d'en être les agents en usant de lave ou de feu, ils n'avaient malheureusement encore jamais connus la véritable définition du mot enfer. Jusqu'ici, ils avaient affronté ce monde avec brio, triomphant de la pression physique et psychologique qu'exerçait ce royaume hors des normes sur eux... Mais peut-être que ce trop plein de réussite manifeste avait provoqué un excès de confiance, une sensation grisante d'être invincible...

    Cependant... Il faut se rappeler que l'excès de confiance est un tueur lent et insidieux.

    Ils avaient beau avoir déployé une force considérable, l'ennemi était légion... Innombrable et dont il était difficile de connaître les capacités. Désormais enragés face à ces intrus les ayant attaqués en premier, il n'avait fallut que de quelques secondes avant que l’entièreté des lieux ne se perdent en échos stridents. Des échanges, des paroles, toutes étaient désormais conscientes que ces drôles d'individus n'étaient pas là pour eux. Dans un autre contexte, ils auraient pu même sympathiser avec ces monstres aux allures d'araignées.

    Mais toute forme de diplomatie était désormais à oublier.

    Pour avancer, ils avançaient vite, bien que totalement à l'aveugle. Ils se contentaient de chercher une sortie à cette situation tandis que des centaines, voir des milliers de ces créatures fondaient tout droit sur leurs directions. Les premières surprises furent cramées dans le champ, lâchant des cris de douleurs à en glacer le sang. Pour les autres, plus vives, elles furent accueillis par les prouesses physiques du Maitre-Espion et de sa seconde. Mais quand bien même...

    A quoi bon ? La moitié des créatures n'ayant pas été tuées sur le coup se relevaient, animées par une rage sans fin. Comme un esprit de ruche, elles ne possédaient aucune individualité, aucun sens de la survie personnelle. A quoi bon regretter la mort d'un élément s'ils pouvaient préserver l’intégrité de la chaîne ? Puantrus était pour connu pour ses créations certes répugnantes, mais ayant le don de savoir s'adapter à des situations données.

    Face à l'assaut de l'escouade, elles s'étaient adaptées immédiatement.

    Dans l'action, le groupe avait aussi sans doute oublié que la zone était balayée par des vents extrêmement violents, et tandis qu'ils étaient occupés à attaquer et à se défendre, les bourrasques venaient à lourdement perturber leurs formations, les faisant chuter à plusieurs reprises. Difficile de canaliser un si grand pouvoir sans pouvoir se concentrer et inévitablement le bouclier de foudre prodigué par Elia avait fini par éclater, faisant voler quelques assaillantes mais les laissant désormais à porté des griffes de leurs bourreaux.

    D'autant qu'elles ne s'arrêtaient jamais de se multiplier, à chaque recoin se cachait des dizaines de ces bestioles voulant se venger de l'attaque des intrus.

    Ils devaient courir et continuer d'avancer. Mais ce qui devait arriver arriva et l'une des bestioles vint à planter ses crochets dans l'épaule droite du nain contraint de lâcher son arme, et une autre dans le flanc du chercheur n'ayant pas de quoi se défendre. La douleur fut si intense, notamment à cause du poison qu'injectait déjà les bestioles dans leurs organismes qu'ils vinrent à perdre conscience avant de se faire tirer hors de la formation. Il était impossible pour les autres du groupe d’empêcher leurs captures au vue des circonstances.

    Submerger de toute part, ils ne purent voir qu'au loin leurs deux collègues se faire traîner dans une artère de l'immense salle, menant sans doute à un tout autre endroit encore. Cependant, au vue de leurs actions précipitées, ils avaient au moins pu comprendre une chose. Le vent cherchait définitivement à les empêcher d'avancer tout droit, notant sans doute là la véritable direction qui menait au noyau infectieux du nid.

    Ils devaient faire un choix. Aider leurs camarades tombés au combat parti dans une direction entièrement opposée à l'objectif, ou poursuivre la mission coûte que coûte et peut-être les condamner à un sort funeste. Dans tout les cas, il fallait se décider rapidement, les habitantes des lieux n'en avaient pas fini avec eux, quand bien même celles-ci se faisaient accueillir par les sorts des individus sur place. De plus, Kérémir et le Chercheur n'étaient déjà plus à portés de regard, s'étant sans doute déjà fait entreposer quelque-part.

    Ils ne pouvaient pas gagner cette bataille d'attrition, il fallait se décider.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Elia Steren, @Shaina Solare, @Zéphyr Zoldyck, @Kérémir :

    - Ramasser la hache de Kérémir (optionnel)
    - Continuer à progresser dans la mission OU tenter de sauver Kérémir.
    - Survivre

    État(s) de Santé :

    - Elia : Infectée2/5
    - Zéphyr : Infecté 2/5
    - Shaina/Miya : Infectées 2/5
    - Mage Télépathe: Infecté 1/5

    Historique:




    Cycle de l'Existence
    Le Groupe Kérémir


    Une douleur vive...

    Le réveil fut dur pour le nain, l'épaule endolorie et atteint d'une migraine carabinée, il vivait là l'équivalent d'une des plus grandes gueules de bois de son existence. Et ce n'était pas le pire... Totalement étreint dans une sorte de cocon visqueux et épais, c'était à peine s'il pouvait bouger le petit doigt tandis que seul son visage et son abdomen était laissé à l'air libre, ses vêtements ayant été rongés par la substance dans laquelle il se trouvait.

    Ce monde ne respectait rien, pas même la notion de temporalité... Et bien que cela faisait que quelques minutes pour ses camarades qu'il avait été capturé, l'état de son corps faisait penser qu'il était là depuis plusieurs heures maintenant, plongé dans un état léthargique avant son réveil. En regardant autour de lui, il pouvait s’apercevoir d'à quel point sa situation était désastreuse...

    Des dizaines d’œufs, voir beaucoup plus recouvraient l’entièreté de la salle et lorsque ce n'était pas des œufs, c'était des gens emprisonnés dans des cocons tout comme lui, bien que la plupart semblait avoir déjà péri... Enfin ou presque... Une femme, qu'il ne connaissait pas, sans doute une Shoumeienne ayant été capturée depuis le monde extérieur pour être traînée là, manifestait son inconfort tandis que l'un des œufs venaient à éclore, laissant sortir de sa coquille une limace gluante et puante... Celle-ci a peine née, se jeta immédiatement sur le visage de la pauvre malheureuse qui fut plongée à nouveau dans la torpeur après avoir été strangulée par sa tortionnaire avant que celle-ci ne s'introduise lentement mais sûrement par sa bouche.

    A ce moment là, le Nain était à même de comprendre l'origine du goût étrange qui recouvrait ses lèvres depuis son réveil...

    Mais il y avait encore bien pire... Le chercheur ayant été capturé avait subit le même traitement que lui mais son organisme opposait naturellement moins de résistance que celui du nain. S'étant réveillé bien avant lui, il vint à l'interpeller.

    - On est foutu, on est foutu, faut que tu m'aides, on va venir nous chercher, on va venir nous cher...

    Totalement sous le choc, il n'eut pas l'opportunité de finir sa phrase que son corps fut pris de spasmes intenses avant de voir ses entrailles se faire répandre de toutes parts. Mort non sans souffrir horriblement, son corps avait été l'hôte d'une nouvelle créature ayant subit sa seconde naissance, une créature semblable aux créatures arachnoïdes croisées tantôt.

    Et il ne fallait que d'un peu d'introspection au Nain pour qu'il puisse sentir la Vie grignoter peu à peu ses viscères.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Kérémir :

    - Arriver à se libérer : T-3 avant l'éruption
    - Survivre

    État(s) de Santé :

    - Kérémir : Infecté (Hôte d'une Larve) 3/5 | Blessé
    - Chercheur : Mort



    Harmonie Florale
    Le Groupe Syphilis


    Discorde...

    S'il n'y avait pas eu la sagesse de l'hybride et le pragmatisme de Dimitri, sans doute que le groupe aurait fini par se tuer lui-même avant que la forêt n'ai le temps de le faire. La cohésion de groupe qui avait été leur point fort jusqu'ici semblait s'être envolée, totalement émiettée dès que l'un des maillons de la chaîne s'était brisé, à l'image de cette pauvre télépathe dans un état encore second. Pour le moment son cas avait été reporté à plus tard, lorsque que la décision de manger le fruit ou non ne pourrait plus être ignorée.

    Et malheureusement pour eux, le stresse, la peur, la colère, étaient toutes des émotions pouvant servir de terreau fertile à la propagation de la maladie, et ce fut Ellana, déjà blessée de sa précédente capturée qui vint à en payer une nouvelle fois les frais. Contrainte de maintenir des petits soins constants envers la télépathe, elle se surexposait inévitablement à la maladie, naturellement son système immunitaire fut le premier qui commença à montrer des signes de fatigue.

    De la sueur perlait de son front et elle pouvait sentir son esprit s'embrumer par moment. Ses muscles commençaient à se perdre en légères douleurs et elle pouvait même se surprendre à avoir des quintes de toux assez régulières. Ce n'était là que les premiers signes de la Peste obscure, et elle ne ferait que s'amplifier avec le temps.

    Mais tant qu'il restait l'Hybride et le Chasseur pour maintenir en semblant d'harmonie parmi eux, ils étaient en mesure de repousser pleinement l'inévitable.

    Ayant donc reprit la route, l'atmosphère semblait certainement plus calme qu'auparavant. A l'horizon, aucune fleur aux spores viciés, aucun arbre ayant prit vit pour les attaquer, simplement une végétation abondante qui paraissait ne connaître aucune fin. Sans les talents de Dimitri, ils auraient inévitablement fini par se perdre tant cette antre boisée était touffue et humide.

    Et en parlant d'humidité... Celle-ci allait commencer petit à petit à devenir inquiétante. Perdu dans ce micro-climat Shoumeien, ils pouvaient tous voir des nuages épais et sombre se réunirent au dessus de leurs petites têtes. Des nuages qui ne laissaient présager rien de bon. Quelques gouttes... C'était tout ce dont il fallait pour se rendre compte que même le ciel avait été souillé par la marque de Puantrus.

    Chaque goutte trébuchant jusqu'à la terre ferme venait à ronger celle-ci, comme un liquide acide qui ne saurait arrêter sa course fulgurante. L'Oni fut le premier touché par l'une de ses gouttes, grignotant son armure au niveau de son épaule avant d'aller directement ronger sa chair... Et petit à petit, la cadence de l'intempérie à venir ne faisait que s'amplifier.

    Il fallait trouver un moyen de s'abriter ou de continuer à avancer malgré la pluie acide.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Ellana Blackwood, @Kahl, @Dimitri Chagry, @Lardon :

    - Se protéger de la pluie acide
    - Continuer à progresser

    État(s) de Santé :

    - Ellana: Infectée 3/5  | Blessée
    - Kahl : Infecté 2/5
    - Dimitri : Infecté 2/5
    - Lardon : Infecté 1/5
    - PNJs :  Infectés 2/5


    Historique:



    Instinct Animal
    Le Groupe Grippe


    Un organe...

    Puis un autre et encore un autre... Combien de cœurs avait cette abomination ? Beaucoup trop pour un organisme normalement constitué. Et lorsque ce n'était pas le cœur, c'était un autre triplé d'organe. Son anatomie ne respectait aucune symétrie, aucune cohérence. Pourquoi avait-il besoin d'autant d'organes ? Certains avaient même fini par pourrir de son vivant, ne servant littéralement à rien pour alimenter sa chair.

    Là était là une des cruelles représentation de la folie de Puantrus. Il répugnait les normes, la logique ou la perfection. Il préférait laissait libre court à son imagination à sa liberté d'expression, et celle-ci se transcrivait parfois par ce genre de création répugnante. Le Mutant décédé avait d'ailleurs plusieurs estomac, en fouillant davantage, Usha épaulés de ceux restés à l'extérieur purent voir quelques bouts non digérés d'être humain.

    Un bras de Reikois marqué par un tatouage, un pied, et même un bout de visage.... Évidemment, chacun de ces morceaux appartenaient à des personnes différentes. Cette chose avait inévitablement fait des nombreuses victimes avant d'en devenir une à son tour, il n'y avait aucun remord à avoir de l'avoir tué. Là n'était que le principe de la chaîne alimentaire. Malheureusement pour lui, il avait trouvé créatures bien plus puissantes et grosses que lui.

    A son tour, il n'était réduit qu'à un tas d'organe bon pour être analysé. Il n'avait même pas eu l'opportunité d'être dévoré par celui qui l'avait tué. Quel affront...

    De leurs côtés, la Griffe et son Tovyr n'eurent pas une meilleur scène se dérouler devant leurs yeux. Grâce à sa magie sanguine, Deydreus pouvait sentir une drôle d'énergie s'échapper des corps suspendus. Comme si ceux-ci avaient été imprégnés... non... plutôt fourrés par la corruption de Puantrus. Si d'un point de vue extérieur ils ne ressemblaient qu'à des pauvres mortels servant de casse-croûte, ils étaient sans doute bien plus. Peut-être même la raison pour laquelle ils avaient rencontré pareille créature.

    Les deux purent même sentir une drôle d'odeur fruitée s'échapper des cadavres. Étrange...

    Dans son inspection, Alasker foula de son pas une note laissée à l'abandon sur le sol de la grotte. Une note semblable à une page qui avait été déchirée de manière malencontreuse. Son contenu était encore plus intrigant.

    Le Journal d'Horatio a écrit:
    Mon Dieu aime créer des nouvelles choses, mais il semble avoir un penchant prononcé à corrompre ce qui a déjà été crée. Ces fruits... Depuis que j'ai posé ce bourgeon, il n'a fait que grossir en rependant ses racines dans les entrailles de Shoumei. Et depuis peu, malgré que la forêt semble périr tout autour de lui, les arbres encore fleurissant ont commencé à donner naissance à ces étranges fruits.

    J'ai essayé d'en donner à ce chiot et il ne lui a fallut que quelques jours pour grossir de plusieurs fois son poids. Il a même gagné en intelligence et est désormais capable d'engager une conversation des plus basiques avec moi. Cependant son agressivité s'est accrue de la même des manières. Je continuerai à lui apporter davantage de ces nutriments mais je pense ne plus rien tirer de lui.

    Ces fruits, je dois encore les étudier mais ils vont me permettre d'offrir à Puantrus l'opportunité de façonner son ultime création

    Et au même moment, tandis que tous se perdaient dans leurs observations respectives, ils purent entendre un cri de rage au loin, suffisamment loin pour qu'ils n'aient pas à s'en inquiéter pour le moment. Sans doute que la mort du Lycan Albinos n'était pas passée inaperçue, d'une manière ou d'une autre.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Usha Gavra , @Ersa Vatt'Ghern, @Alasker Crudelis , @Deydreus Fictilem :

    - Prendre une pause (une vraie), OU enquêter sur les origines du cris.

    État(s) de Santé :

    - Usha: Infectée 1/5
    - Ersa: Infectée 2/5
    - Alasker : Infectée 1/5
    - Deydreus : Infecté 2/5
    - PNJs : Infectés 1/5

    Historique:



    Dévotion Viscérale
    Le Groupe Tétanos


    Insidieux...

    Cette vision de l'horreur avait ébranlé les convictions de chacun. Comment cette scène était possible ? Kahl était-il vraiment lui-même ? Jusqu'où s'arrêtait l'emprise du Titan de la Maladie sur ce monde ?  Trop de questions et pas assez de réponse... Naturellement, ils ne pouvaient qu'être plongés dans une confusion angoissante.

    Et si depuis le début, ils n'étaient que des pions dans la Paume du Monstre ?

    Qu'importe... Trop tôt pour se perdre en interrogation. Désormais c'était la rage accompagnée du dégoût qui animait tout ce petit monde. S'en prenant aux cuves, deux d'entre-elles furent ébranlées par les agissements d'Afosios et de Kahl. Deux d'entre-elles vinrent à libérer les sujets à l'intérieur, les délivrant ce sort funeste de n'être que des cobayes de laboratoire.

    RIzka, ayant plus de sang-froid, fit ce que tout médecin se devait de faire dans cette situation. Elle tenta d'examiner le corps de l'homme afin de comprendre ce qu'on avait bien pu lui faire. Malheureusement, désormais hors de sa cuve, elle pouvait s’apercevoir que son corps commençait à perdre en intégrité. Comme si la fabrique même de sa chair était entrain de se déchirer, de se désintégrer en face d'elle. Il ne fallut que d'une minute pour que le corps du malheureux ne se perde en boursoufflure avant de se décompenser en une flaque de liquide blanchâtre.

    Il ne restait plus rien de l'individu si ce n'était ce liquide étrange. Celui ayant eu le crâne broyé par Kahl ne manqua pas d'afficher le même état quelques secondes après l'assaut de l'Oni.

    Etait-ce vraiment des humains ? Des clones ? Ou tout autre chose ? Difficile à dire.

    Tulkas put cependant voir quelques affaires être déposées à côté de certaines cuves. Kahl était apparu nu en face d'eux... Comme si Puantrus ne s'était pas embarrassé avec des fioritures. Mais alors à qui appartenaient tout ces vêtements, ces divers objets, ces sacs de nourriture... ? A n'en point douter, il coexistait dans ces cuves autant de clones que de véritable êtres-vivants, et le plus effrayant était qu'il était impossible pour eux de différencier le vrai du faux.

    Cela ne pouvait faire qu'amplifier le doute quant à la véritable nature de l'Oni. Celui-ci perdait tout contrôle sur son tempérament, et cela ne pouvait que s'empirer tant que le doute subsistait. Comment accepter le fait de n'être qu'une copie ? Un être dispensable, jetable, n'ayant même pas eu le privilège de véritablement vivre ses propres souvenirs ?

    Dans ses assauts de violence, il vient à déclencher par la force des choses un mécanisme ouvrant un nouveau passage. Horatio l'avait déjà montré tantôt, il adorait se perde dans ces accès dérobés aux yeux de tous, sans doute était-il passé par là pour échapper à la poursuite effrénée de l'escouade.

    Ils pouvaient ignorer ces cuves, tenter de passer à autre chose pour mener à bien leurs mission. Cependant, derrière cette porte se cachait certainement le noyau de leurs intrigues. Ils ne pourraient plus reculer une fois que la vérité leur serait révéler.

    Etait-ce vraiment prudent de s'y plonger avec un potentiel traître dans leur rang ?

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Tulkas , @Afosios Smaragdi, @Rizka Aldeishan , @Kahl :

    - S'assurer de l'état mental et physique de Kahl (optionnel)
    - Franchir le passage
    État(s) de Santé :

    - Tulkas: Infecté 2/5
    - Afosios: Infecté 2/5
    - Rizka : Infectée 2/5
    - Tlaloc : Infecté 5/5
    - Kahl ? : ????? ?/?
    - PNJs : Infecté 2/5


    Historique:

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Règles Générales :

    Règles pour ce tour:

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 28 Aoû - 16:31
    Jusqu'à son dernier souffle
    L'espace d'un instant, ils auraient pu croire qu'ils avaient une chance. L'espace d'un instant, ils avaient tracé une route flamboyante vers leur prochain objectif. L'espace d'un instant, ils avaient été l'impitoyable fer de lance des mortels face à la cruauté divine. Mais ce n'était que ça, l'espace d'un instant. Le choc initial avait été diablement efficace mais à la seconde où les bestioles prirent conscience de ce qui venait de se passer, la situation avait dégénéré en chaos absolu. L'enfer véritable avait repris ses droits et ils en étaient les victimes. Face à eux se dressait une marée sans fin, un océan de créatures propulsées par la rage et les vents tempétueux. Ils n'avaient plus le choix, ils devaient progresser contre la marée et le désespoir, repousser toujours plus loin leurs limites et ne pas se poser de questions, mais combien de temps est-ce qu'ils tiendraient ? D'abord des colonnes rageantes, ses flammes avaient fini par rapetisser à l'état de petites gerbes volantes, il n'avait pas le contrôle nécessaire pour maintenir une telle puissance de feu aussi longtemps tout en résistant à la folie et la rupture de son propre corps. Combien de créatures avaient-ils abattu ? Une dizaine, une centaine, bien plus encore ? Le nombre n'avait manifestement pas d'importance, ils n'en voyaient jamais le bout et pour ne rien arranger, ces indigènes n'avaient aucune peur de la mort, elles étaient prêtes à embrasser leur propre trépas si ça permettait à la suivante d'avancer d'un pouce.

    Mais leur formation tenait bon, envers et contre tout ils parvenaient à progresser face au grouillement infini, tant que les jumelles parviendraient à maintenir une route dégagée ils auraient un objectif auquel s'accrocher, une lumière au bout du tunnel pour les empêcher de céder. Et puis la barrière crépitante vola en éclats, cédant sous les assauts répétés de leurs ennemis, des vents et de l'utilisation ininterrompue des pouvoirs d'Elia. Ce qui avaient d'abord été quelques individus ayant survécu tant bien que mal aux flammes et à la foudre étaient désormais une légion furibonde. Comment il s'était retrouvé à l'arrière de la formation, Kérémir n'en était pas sûr, les chutes répétées et la cohésion vacillante du groupe lui empêchaient de comprendre clairement la stratégie à appliquer s'il y en avait encore une. Ce qui était sûr c'est qu'il protégeait désormais leurs arrières et que contrairement à la tête du groupe, de son côté il n'y avait pas une route pavée de lave pour limiter les angles d'approche. Les meilleurs efforts de Zéphyr et Elia n'y changeraient rien, il était le fort de l'arrière-garde et il était désormais confronté directement aux assauts.

    Mais il n'avait pas encore dit son dernier mot, puisant dans tout la force qu'il lui restait pour soulever sa main d'armes et canaliser son souffle. Sa hache vola dans tous les sens, sifflant face aux hululements stridents du vent et des créatures, abattant têtes, pattes et corps globuleux tandis que des arcs ardents suivaient chacune de ses frappes et se perdaient dans la mêlée. Quelle ironie, il avait sciemment ignoré cet instinct de chasseur qui l'avait poussé aussi loin ces deux dernières années et il en était venu à frapper le terrier de fourmis comme le dernier des imbéciles, sauf que cette fois, si ses coups restaient plus qu'efficaces, son corps lui n'était pas intouchable. Ce n'étaient que le refus d'abandonner et l'adrénaline ardente qui le maintenaient encore sur pieds, il n'avait d'autre choix que de continuer à tailler, il ne serait pas vaincu pas une bande d'arachnoïdes géants.

    Un moment d'égarement, l'équilibre qui avait failli à cause d'une aspérité dans le sol, ses tympans sur le point de se désagréger, ou un mouvement non prévu pour sauver la tête de ce damné chercheur du RSAF dont il avait oublié le nom, il n'avait fallut que d'une seule minuscule ouverture pour précipiter sa chute. Il avait à peine tourné le dos pour décapiter la bestiole sur le point d'atteindre le pauvre diable qu'une autre d'entre elles avait surgi de la masse fumante pour s'agripper à ses épaules et le mordre sauvagement. Sa vision devint instantanément triple et il tomba face contre terre sur le sol spongieux. L'élan de douleur et de venin qui pulsait depuis sa clavicule droite avaient fini de briser le peu de conscience qu'il avait réussi à maintenir jusqu'ici. La dernière scène à laquelle il assista fut la vision de ses compagnons continuant à se débattre. Il avait été le premier à tomber face à la folie mais l'espoir subsistait. Il l'avait toujours su qu'il n'était qu'une infime pierre dans l'édifice qui saurait enfin défaire Sekaï du joug des Titans, et s'il avait craqué, d'autres prendraient sa place.

    Des regrets ? Il en avait, s'il avait été moins borné il n'aurait pas envoyé autant de ses amis à la mort lors de la guerre. S'il avait été moins borné il n'aurait pas eu l'audace de laisser sa femme et ses enfants derrière lui pour parcourir le monde à la recherche de souillure à purger. S'il avait été moins borné, il aurait refusé de s'aventurer dans un monde d'où personne n'avait réchappé. Bérenda, veille sur les enfants pour moi... Je suis... désolé...

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    « Oubliez jamais, tant que votre cœur continuera de battre, vous aurez la force de la montagne en vous. Vous êtes nés sous ses flammes, vous les avez domptées, aussi longtemps que vous pourrez respirer, le feu brûlera dans votre torse, et c'est pas ces pourritures qui réussiront à l'éteindre ! Laissez parler la colère et la haine, brûlez camarades, brûlez jusqu'à ce qu'il ne reste rien ! Cette montagne, ce monde est à nous, alors battez-vous ! Battez-vous et renvoyez les dans l'enfer puant dont ils n'auraient jamais du sortir ! »

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Tiens, n'était-ce pas la fin pour lui ? Pourquoi est-ce que son esprit refaisait surface, il avait atteint l'au-delà ? Non, pas encore. Ses sens lui revenaient peu à peu et avec ça tous les signaux désagréables dont son corps était capable. Nausée, fièvre, respiration rauque et difficile, les ondes de douleur périodique dans son épaule. Pourquoi ne pouvait-il pas bouger d'ailleurs ? Il ne sentait pas le sol, il ne sentait même rien de solide si ce n'est autour de son visage et de sa poitrine. Que lui était-il arrivé ? Il ouvrit péniblement les yeux et sa vision, d'abord floue et sacadée de vagues, finit par se stabiliser pour qu'il puisse prendre connaissance des environs. Une vision de cauchemar, voilà ce qu'il avait devant lui. Ça ressemblait vaguement à un antre de geomi mais en plus grand et surtout beaucoup plus difforme, courtoisie de Puantrus. Au lieu de bestioles cliquetantes, le sol était jonché d’œufs et de cocons bien trop grands pour accueillir l'un des habitants. Non, ces structures ovales accueillaient autre chose, des gens. Une quantité renversante de gens aux tripes pendant à l'air, aussi loin que son regard pouvait porter. Puis il eut droit à cette scène abominable, quelqu'un d'autre était encore en vie ici, quelqu'un qu'il n'avait jamais vu. Comment cette femme avait été capturée et amenée ici sans qu'ils ne la trouvent, c'était un mystère mais Kérémir n'aurait sans doute jamais le loisir d'élucider, il devrait d'abord se retenir de vomir ses tripes en voyant le sort qui était réservé à cette pauvre âme. Et puis il comprit qu'il avait subi le même sort, ce goût gluant qu'il avait en bouche, c'était le signe du passage d'une autre de ces larves, et les résidus de membrane à quelques pas étaient probablement celles qui avaient hébergé son hôte à lui.

    Était-ce là sa punition pour s'être soulevé contre les dieux ? Finir en tant que proie et devenir le vecteur impuissant des sombres plans des Titans ? Un sort bien triste et tordu. Son ouïe lui revenait aussi, et alors que le bourdonnement se dissipait progressivement, il put entendre un appel à l'aide à côté de lui. Le chercheur qu'il avait essayé de défendre était également là, en proie à une crise de panique. C'était à cause de lui que Kérémir était là, exactement comme il l'avait prédit avant le départ, c'était la protection de ce genre de maillon faible la première source d'écueils dans les entreprises dangereuses et il en avait payé le prix. Une partie de lui était presque prête à rire, une autre se serait délectée de la catharsis du décès violent du misérable tandis que ses intestins éclataient et qu'il tirait son dernier soupir, mais toutes ces facettes sordides de sa psyché n'étaient que des miettes face à la résolution qui y prenait place. Il ne mourrait pas comme ça, il ne deviendrait pas un simple outil à la solde des dieux, pas tant que son âme serait encore de ce monde.

    Son corps était entièrement incapacité mais il sentait qu'il avait encore la capacité de canaliser sa mana, Puantrus était négligeant, si l'incubation avait maintenu ses cibles dans un état léthargique du début à la fin il aurait été cuit, mais ce n'était pas le cas et il avait donc une échappatoire. Ce cocon ne pouvait pas être beaucoup plus résistant que les autres tissus qu'il avait rencontré jusqu'ici, il avait carbonisé golems, parois et bestioles arachnéennes avant d'atterrir ici, sa prison devait elle aussi pouvoir céder même s'il ne pouvait la taillader à coups de fer. Kérémir focalisa toute la concentration qu'il pouvait rassembler, luttant contre la nausée et la fatigue pour manifester une nouvelle fois ses flammes. En était-il seulement capable ? Le monde tanguait violemment à chaque effort qu'il produisait. Et pourtant, l'air devant lui commença à chauffer, puis à onduler, et enfin une petite volute de feu apparut brièvement dans la salle devant lui, un éclat si faible et éphémère, mais preuve qu'il avait encore une once de force à déployer. Il avait longtemps étudié les voies de la nature, même avant de finir sur les routes. Dans le monde connu, les cocons, les œufs, toutes les enveloppes temporaires telles que celles-ci étaient un bouclier, un lieu sûr pour permettre à un individu de maturer. Peut-être que cette larve dégoûtante avait besoin d'une certaine température pour se développer, peut-être que le cocon n'était qu'une forme primitive d'attache pour empêcher Kérémir de se débattre, mais quoi que ça puisse être, briser l'enveloppe était toujours un moyen de perturber le processus, voire de l'arrêter complètement pour certaines espèces, menant à la mort de la créature en profitant.

    Kérémir sentait qu'allumer une flamme à l'intérieur du cocon serait impossible, il était rempli d'une substance visqueuse qui restreignait ses moindres mouvements. Mais le cocon avait deux faiblesses, deux ouvertures nécessaires pour permettre aux larves d'accomplir leur œuvre et Kérémir était court, bien plus court que la majorité des proies traînées ici, la distance séparant sa tête de son ventre était menue, s'il pouvait sectionner la membrane entre les deux, il provoquerait une ouverture qui forcerait le contenu du cocon à se déverser, ou au moins ça lui donnerait un meilleur angle d'approche pour liquéfier ce qui le retenait. Écoute moi bien Puantrus... Je finirai pas ici, tant que je serai pas un cadavre, je te laisserai pas jouer avec mon corps comme ça ! Une volonté gravée dans son esprit, une détermination si forte qu'il en oubliait sa faiblesse physique. L'air devant lui chauffa une nouvelle fois sous le coup répété de ses expirations, et un nouvel orbe de flammes incandescentes jaillit devant son visage, bien plus fort que le précédent. Manipuler le feu par la pensée pure était difficile, d'ordinaire l'usage des membres facilitait le contrôle que Kérémir avait sur sa propre magie, montrer le chemin ancrait la pensée et la rendait plus précise, mais il n'avait pas ce luxe, s'il voulait accomplir quoi que ce soit avec cet orbe, il n'aurait que ses yeux. Il se concentra encore davantage, ses prunelles devraient suffire pour cette tâche, et centimètre par centimètre l'orbe commença à perdre en altitude non sans vaciller une ou deux fois. Au prix d'une volonté inébranlable, le nain prisonnier réussit enfin à l'amener sur la membrane du cocon, il n'avait plus qu'à en monter la férocité aussi loin qu'il le pouvait et prier que comme tout les autres tissus jusqu'ici, son feu intérieur parvienne à brûler cette cage de chair dans laquelle il était enfermé.

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  • Lun 28 Aoû - 19:52
    Son instinct ne l’avait pas trompé.
    Il avait été sceptique à l’idée de faire une percée parmi toutes ses créatures.
    Elles n’étaient pas invincibles, mais elles étaient trop nombreuses. Leur groupe, en comparaison, était trop réduit pour leur faire face bien longtemps. Oh, bien sûr, ils avaient l’avantage de la surprise mais combien de temps cela durerait-il ? Suffisamment pour qu’ils traversent cette longue pièce, qui était encore plus grande que celle du lac ? Zéphyr en doutait. C’était sans compter les grandes bourrasques qui n’avaient aucun ordre, aucun rythme : si tôt que l’espion passa à l’attaque, il eut la confirmation que cette tempête affecterait leurs mouvements, les obligerait à reprendre l’équilibre, à effectuer parfois quelques mouvements de retraite, aussi. Le combat était mal parti, mais est-ce que les jumelles s’en rendraient rapidement compte ? Elles faisaient preuve d’une redoutable œuvre de destruction, en alliant leurs pouvoirs communs, et telles deux incarnations de la nature, elles avançaient, imperturbables, vers leur objectif. La sortie de cet endroit. La libération vers… vers quoi exactement ? Ils ne le savaient pas encore. Le point qui avait le plus ennuyé Zéphyr, dans la stratégie qu’elles avaient proposée, c’était que leur but était bien de récupérer un remède, ou des échantillons utiles. Pas de réduire en cendres ses habitants dont ils n’avaient cure. Sachant que la destruction de cet environnement pourrait les priver d'indices.

    Mais qu’importe.
    Il avait laissé faire, ce serait donc à lui d’en payer les conséquences.
    Pourtant, l’Oreille ne fait pas que trancher à l’aveugle. Sautant d’une créature à l’autre, esquissant des pirouettes impossibles pour le commun des mortels, l’homme est un danseur qui semble prévoir les attaques qu’on lui envoie. Son agilité et sa vitesse lui permettent d’avoir constamment un coup d’avance sur ses adversaires, et on dirait véritablement un héraut de la mort qui fait s’abattre son jugement sur ses victimes. Le guerrier est insaisissable, intrépide, et impitoyable, mais malgré les ravages qu’il crée autour de lui, il cherche encore à prendre du recul pour analyser correctement la situation.

    Or le résultat est sans appel.
    Il faut avancer vite.
    Bien plus vite.
    Et bordel, il interdira désormais aux jumelles d’utiliser leur lave de cette façon sans y réfléchir à deux fois, à présent.

    Car, c’est indéniable, l’Enfer se referme sur eux, et l’inévitable finit bien par se produire. C’est le cri terrifié du scientifique qui l’alerte, alors que l’assassin est à l’avant du groupe. Il n’en faut pas plus pour qu’il se précipite, décapitant tête, patte et corps qui osent se mettre sur son chemin. Mais il y a trop de monstres, trop de créatures qui le ralentissent. Le temps que Zéphyr se fraie un chemin jusqu’à eux, Kérémir et le scientifique sont déjà amené amenés ailleurs. La seule chose que peut récupérer l’assassin, c’est la sacoche du scientifique avec tout son matériel médical. Habitué à réagir en cas d’urgence, le commandant des troupes spéciales se saisit de la besace pour la mettre en bandoulière, puis il repose ses yeux froids et pragmatiques sur la zone où a disparu Kérémir.

    Il y a deux options.
    Aller chercher le nain et risquer ainsi d’abandonner la mission.
    Ou bien continuer leur progression, sachant qu’ils avancent dans la bonne direction. Zéphyr a eu l’occasion de remarquer que le vent se faisait plus virulent plus ils cheminaient dans la salle. Cela veut donc certainement dire qu’ils sont sur la bonne voie.

    En l’état, ils doivent faire un choix, un choix censé être terrible pour chacun des participants.
    Pourtant, c’est presque sans hésitation que Zéphyr finit par se détourner de l’artère principale où a été emmené le Reikois.
    Premièrement, il y a trop de créatures entre lui et eux pour que ses alliés le récupèrent.
    Deuxièmement, briser leur formation leur serait probablement fatal.
    Troisièmement, Kérémir est peut-être déjà mort. Ils n’ont aucun intérêt à aller récupérer un cadavre.
    Enfin, et surtout, la priorité va évidemment à la mission.
    Trouver des indices ou un remède à la Peste.
    Voilà ce pourquoi ils sont ici, et la perte de deux membres de leur groupe n’y changent rien.
    Puis, s’ils vont au bout de labyrinthe, s’ils arrivent à aller jusqu’au bout de ces mystères et à revenir miraculeusement dans le Sekai, sur leurs terres d’origine, peut-être que Kérémir lui-même sera renvoyé sur place, à l’entrée de la faille. S’il est encore vivant, Kaelinn pourra alors peut-être lui trouver un traitement.

    C’est toutes ses raisons qui font que Zéphyr se détourne sans l’ombre d’un remord vers Elia, le télépathe et les jumelles. Qu'on se comprenne, la perte de deux des leurs ne lui fait pas plaisir. Mais il garde la tête froide, et d’une voix sèche et péremptoire, il s’adresse aux membres de son groupe.

    - On avance. Si Kérémir et le scientifique sont déjà morts, on ne peut plus rien pour eux. S’ils sont encore vivants, le nain ne dira pas son dernier mot et luttera jusqu’au bout. De plus, et Zéphyr tranche sans sourciller la tête d’un hybride arachnide, si on avance suffisamment rapidement, en mettant fin à ce cirque, peut-être qu’on sera tous renvoyés à l’entrée de la faille, en incluant Kérémir et le docteur du RSAF. C’est le meilleur moyen de leur venir en aide.

    Zéphyr a choisi ses mots avec rapidité, mais aussi avec soin, essentiellement pour ne pas permettre que les jumelles s’en veuillent et n’affaiblissent leurs magies en conséquence. Son ton est d’ailleurs inflexible, sa voix ne souffre d’aucune contestation : il ne tolérera pas que le groupe se divise pour aller aider le nain.

    - Elia, protège le télépathe. Miya, Shaina, continuez à utiliser votre magie tant qu’on n’est pas sorti de ce calvaire. On finira par dépasser ce vent puissant et à atteindre le cœur du problème.

    L’Oreille n’est, de nature, pas quelqu’un de tendre quand il s’agit de réaliser une mission difficile pour le compte de l’Empire.
    S’il est prêt à assumer les fautes de ses subalternes, il est tout aussi prêt à prendre les décisions qui s’imposent pour que le reste de son groupe survive et atteigne ses objectifs.

    Progresser. Trouver des échantillons, des remèdes.
    Découvrir ce qui peut mettre un terme à cette lutte acharnée entre les mortels et Puantrus.
    Il n’y a plus que ça à faire maintenant, et essuyant une nouvelle rafale de vent, Zéphyr leur déclare :

    - J’assure vos arrières. Avancez. Rapidement.

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  • Mar 29 Aoû - 4:38
    La Peste Obscure [Event] - Page 11 Gi44


    "Arrête de t'exciter comme ça, tu tiens plus debout et tu transpires comme un veau. Un coup de chaud, ma grande ? Il y a pourtant un p'tit vent frais qui passe, non ?"

    Les yeux fous du fauve souriant semblaient à eux seuls dévorer l'entière silhouette de l'elfe furibonde. Il y eut un moment de flottement durant lequel il fut difficile de dire si Kahl ne s'apprêtait pas à se ruer sur elle, refermant ses deux bras comme de gigantesques pinces pourpres pour pouvoir engloutir d'un coup de croc la tête de la jeune femme mais, fort heureusement pour l'équipe déjà bien éprouvée par les infames racines de la discorde, le goliath cornu parvint à conserver un semblant d'esprit militaire pour faire taire ses pulsions meurtrières. A quel point avait-il pu changer ? Le monstre rageur qu'il avait toujours été avait-il enfin été dompté ? Ce ne fut pas par les crocs qu'il rétorqua, mais bel et bien par cette verve acerbe et grossière que l'on lui connaissait déjà :

    "J'espère que tu seras encore en vie lorsque ton innocence nous perdra. Crois-tu que j'ai survécu à tant de batailles en ne me fiant qu'à ma force ? Ne peux-tu pas te douter, ne serait-ce qu'un instant, que ce sont d'innombrables sacrifices qui m'ont permis de survivre jusqu'ici ? Tes bons sentiments ne nous guideront qu'à un cuisant échec qui se conclura par une mort lente et douloureuse, petite idiote. Si la forêt te dévore, souviens-toi de ce que je t'ai dit lors de tes derniers instants, histoire qu'un peu de bon sens ne parvienne jusqu'à ta caboche avant ton trépas."

    Lardon s'interposa bien vite, tentant au mieux d'arbitrer le conflit pour éviter sans doute qu'il ne dégénère plus que de raison. D'un mouvement anormalement vif et sec, la gueule affreuse de l'Oni pivota et ses yeux perçants se rivèrent sur le groin de l'intervenant. Kahl laissa son confrère vétéran s'exprimer mais les mots qu'il employa ne calmèrent pas ses instincts belliqueux, bien au contraire. Ce fut toutefois par volonté de retrouver l'efficacité et la cohérence du groupe qu'il admit que l'heure n'était plus aux guerres intestines, du moins pour le moment. Malgré tout, il ne put réprimer cette envie maladive d'expliquer sa façon de pensée à son compagnon.

    "Je n'tai rien demandé, Lars. Mêle toi de ta queue en tire-bouchon et laisse-moi m'amuser, tu veux bien ? Puisque la vérité est trop dure à avaler pour cette effrontée, je préfère qu'on reparte sans plus tarder. Trimballez votre cadavre en sursis si ça vous chante, mais hors de question de traîner dans le coin. Amène toi Dimitri, que j'ai au moins un type fiable sur lequel compter si les choses tournent au vinaigre."

    Ils se mirent en route malgré les désaccords évidents et si Kahl brûlait d'envie de faire savoir son agacement à la moindre occasion présentée, il y eut toutefois un nouvel obstacle qui se présenta à eux dans un sifflement désagréable. Une goutte tomba sur l'armure rouge et commença doucement à en dévorer la surface dans un crépitement inquiétant. Une seconde tomba droit sur la tête du militaire et du fait de sa malédiction, une pointe de douleur brûlante s'empara aussitôt de lui, ramenant tous ses sens en alerte. Il leva brièvement la tête et comprit aussitôt la gravité de la situation.

    "Tous aux abris."

    Puisque la menace n'était pas un ennemi qu'ils étaient capable d'affronter directement, la panique prit le groupe à une vitesse fulgurante. Tandis que le ciel maudit qui surplombait l'obscure forêt vomissait sa bile gloutonne, chacun tentait au mieux de trouver une solution rapide face au danger qui s'était fait aussi imprévisible que ravageur. Kahl et Dimitri trouvèrent enfin le salut lorsque l'éclaireur aperçut un colossal arbre creux au tronc suffisamment large pour avoir le potentiel de les abriter. Si leurs vêtements et leur peau ne résistait pas aux intempéries, le décor quant à lui semblait y être imperméable. Puisqu'il n'était pas à l'ordre du jour d'en briser l'écorce pour s'y glisser, ils décidèrent plutôt de prendre le problème autrement.

    "On l'embarque ! Au boulot, soldats !"

    Se ruant sur l'arbre énorme, Kahl empoigna ce dernier en y plantant ses griffes gantées d'acier et usa de sa magie pour suralimenter ses muscles déjà bien trop sollicités. Les crocs serrés au point de s'en bouffer la peau et de s'en ouvrir les gencives, il tira verticalement l'arbre qui se décrocha du sol dans une série de violents craquements tandis que ses racines quittaient la terre l'une après l'autre. Au prix de cet effort surhumain, le colosse parvint à décrocher la structure entière, la jetant à terre avec force avant  de beugler :

    "Et maintenant, on creuse ! Dépêchez vous, par la barbe de la Griffe ! On va tous finir en bouillie sinon !"

    Kahl et Dimitri s'affairèrent du mieux qu'il purent, tranchant et démolissant l'écorce avec toute la force du désespoir tandis que les quelques gouttes devenaient averse et que retentissaient au sein du groupe des grognements de douleur. Au prix de cet effort de collaboration pour le moins curieux, mais ingénieux au demeurant, ils parvinrent grâce à leur travail d'équipe à faire de l'arbre creux une sorte de demi-cylindre sous lequel ils purent se cacher. Kahl à l'arrière et Dimitri à l'avant, ils se mirent à porter la structure végétale pour protéger ceux qui se trouvaient en dessous. L'Ogre, une fois encore, rugit à s'en briser les cordes vocales :

    "On avance ! On avance ! Les plus p'tits, cherchez à voir si vous trouvez un abri convenable !"


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  • Mar 29 Aoû - 5:59
    Concentrée sur les soins de la télépathe, le visage grimacé par la colère, Ellana évita le regard de Lars qui l'avait rejoint pour lui faire part de sa prise en charge de l'handicapée. Pour ce qui était de l'altercation, les mots du cochon résonnèrent cependant. La main de l'hybride sur la sienne, que ce soit le soutien ou la compréhension de Lars, malgré son entêtement, ses pensées s'éclaircirent quelques peu et l'elfe prit le temps de souffler et de prendre du recul sur la situation.

    "Merci Lars."

    Cependant, la fièvre augmentant ne lui laissa aucun répit et, même apaisée, la tension était toujours présente, accentuée par la fatigue. Après avoir effectués les soins, elle laissa Lars prendre en charge la télépathe. Le remerciant en même temps de lui avoir parlé et de calmer les tensions. Même si Kahl avait envoyé boulet les tentatives de "réconciliation". Mais lui, elle n'y pensa plus et se contenta de l'ignorer. Notamment les derniers propos irritants qu'il lui avait balancé.

    A peine se releva-t-elle avec Lars, soulevant la mage, qu'une nouvelle tension se fit ressentir au sein du groupe. Non pas un énième conflit interne, mais un nouvel élément perturbateur externe. L'elfe n'avait pas encore ses sens en éveil qu'elle ressentie une brûlure sur le dos de sa main, ayant le réflexe de regarder directement au moindre contact, elle observa sa peau, noircie par l'infection, se faire ronger par... une goutte sortie de nulle part. Elle ne fut pas la seule à avoir subit cette nouveauté puisque Kahl s'était déjà activé avec Dimitri, ayant comprit la situation bien avant elle. La fièvre lui donna cette impression de vivre au ralenti. Pourquoi n'avait-elle pas comprit directement ?

    Reprenant conscience de leur but initial qui était de survivre, l'elfe se précipita alors, malgré ses courbatures fiévreuses, pour les aider dans leur entreprise qui était... De déraciner un arbre et s'abriter dessous ?! Une option plutôt inhabituelle mais, soit. Ils n'avaient pas le temps de réfléchir à un plan, puisque la menace imminente qu'était la pluie, était naturellement imprévisible, et c'était peut être leur seule issue la plus judicieuse. Sans poser de questions, Ellana s'activa en utilisant ses ombres pour aider au déracinement de l'arbre, invoquant des tentacules d'ombres, tirant sur le tronc, dans le sens de l'Oni. Bien que le Dévoreur semblait avoir assez de force pour s'en sortir tout seul. Puis se dépêcha de suivre les ordres en creusant le tronc, permettant une ouverture qui abriterait l'équipe entière. Ainsi, ses formes tangibles prirent une forme plus solides tel des râteaux, creusant le bois. Elle se chargea de rassembler les plus démunis au centre, comme le membre du FMR ou Lars qui portait le fardeau qu'était l'inconsciente. Une fois sous cet abri de fortune, l'elfe se mit derrière Dimitri pour se charger de l'observation, guettant la moindre possibilité de refuge.

    Qu'ils aient agit dans les temps ou non, la pluie mortelle s'était naturellement intensifiée, promettant une averse dangereuse. Au lieu de seulement prier que l'arbre ne suffise comme bouclier, Ellana anticipa toutes possibles brèches en couvrant leur protection d'écorces avec ses ombres, ajoutant couches par couches ou recouvrant les trous qu'il y aurait par la suite. Gardant l'arbre intact au maximum du possible. A défaut de pouvoir trouver l'asile directement, la flore s'ouvrant devant eux était minutieusement analysée.

    Résumé:


    Ellana parle en 7f679c
    La Peste Obscure [Event] - Page 11 _17c3810
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  • Mar 29 Aoû - 10:51
    Le nombre d’organes de la créature est tout simplement impressionnant. À croire que son corps est un sac sans fond et sans sens aussi. Trouver certains qui ont visiblement pourri par inutilité dans ce propre organisme laisse beaucoup de questions sur l’utilité de la création même de ces choses. Est-ce que c’était des composants de base pour la maladie à l’intérieur du loup ou est-ce que c’était étudié comme possible remplacement en cas de défaillance d’un autre organe similaire ?

    Les questions fusent dans son esprit et certaines sont même débattues rapidement avec les deux chercheurs qui procèdent aux extractions activement avec elle. Il y a une excitation qui ressemble à s’y méprendre à ce qu’elle pouvait ressentir pendant ses études pour un sujet nouveau. La curiosité grignote de plus en plus de place et son attention est de plus en plus prise sur les découvertes faites. Il n’y a que quand se font entendre des cris de rage que tout change, même sa couleur de cheveux qui prend celle du pelage de l’animal avant d’avoir été couverte de son propre sang.

    Il y a quelque chose de proche dans le coin et laisser filer cela alors qu’il y a un indice serait stupide, mais foncer tête baissée là-dedans sans ordre serait aussi complètement stupide. Sortant les mains de la créature, Usha crée un clone supplémentaire alors que celui déjà en place prend son envol pour aller en direction du cri de rage.

    On reste en contact, elle avance et prends les informations, tu fais relais. On ne joue pas aux héros.

    Un regard blasé qu’elle connait que trop bien répond à son message télépathique avant que son nouveau clone parte dans la même direction que le premier. Bien sûr que son clone sait déjà les règles à suivre, que jouer les héros ne sert à rien et que là le plus important tout de suite est de traquer et faire du repérage de la personne qui semble avoir hurler de rage.

    – Je ne sais pas si nos propres réseaux télépathiques sont assurés sûrs du court terme, mais autant tester.

    Au pire elle sera la seule blessée, ce n’est pas grave. C’est ainsi qu’elle voit les choses. On ne peut pas se retirer des options d’actions par peur de ce qui se passerait si possiblement on les utilise. Elle se dit dans le pire des cas qu’elle n’aura qu'à annuler la magie de ses clones ou de sa télépathie pour faire rentrer tout dans l’ordre plus tard.

    – On se dépêche de remballer tout de la créature.
    – Mais…
    – On est pas seul, soit on se dépêche soit on l’abandonne complètement. Je sais que certains éléments vont être endommagés, il faut réfléchir au plus urgent là tout de suite.
    – Oui madame.

    Le terme la fait grimacer, mais clairement elle n’a absolument pas le temps ni l’envie de reprendre des scientifiques qui pense être poli alors que là le plus important est ailleurs. Ses propres aillent frétillent d’envie de se déployer pour partir en chasse. Il y a une excitation particulière qui tourne autour de cette expédition. Elle fronce les sourcils et soudain semble se rappeler d’un détail assez important.

    – Ersa ? Utilise mes clones comme diversion si tu es partie en chasse. Ne joue pas au héros. J’aimerais fleurir autre chose qu’une tombe plus tard.

    Sa voix claque dans l’air, peut-être dans le vide. Elle a pensé à utiliser sa télépathie, mais les risques pour la chasseuse ne la mettent pas à l’aise. Autant risqué que sur elle ça ne la dérange pas, autant sur d’autres ce n’est pas la même tasse de thé. Une fois cela fait, elle continue d’aider les scientifiques à terminer de se préparer à partir le plus rapidement possible. Tout le monde est sur le pied de grue pour attendre les ordres pour la marche à suivre là tout de suite. Elle prends en même temps le temps de désactivé sa nyctalopie, la lumière présente ne donnant plus de raison d'être là.

    Spoiler:
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  • Mar 29 Aoû - 13:03
    S'arrêtant face aux cadavres, Deydreus ressentait en lui une impression étrange. S'il ne savait pas si cette dernière était issue de sa magie élémentaire, du Sang béni ou bien de sa nature vampirique, l'être aux yeux vairons était suffisamment intelligent pour faire le lien entre cette sensation et ce qui semblait palpiter à l'intérieur des corps. Dans son esprit, le comportement de la bête ne laissait place à aucun doute. Aussi, lorsqu'Alasker sembla trouver une note, le vampire prit finalement la parole, développant sa théorie.

    - Je pense que ses "sacs" portent en eux la composante qui aurait permis au lycan albinos de reprendre des forces. Cette odeur de fruit également, mêlée à toute cette putréfaction et senteur ferreuse... Il releva la tête, observant le Tovyr. Fais moi voir.

    Attrapant le papier que lui tendit son ami, le chef des armées commença sa lecture tout en fronçant les sourcils. "Horatio". Ils avaient à présent un nom sur le serviteur de Puantrus qui semblait à l'origine des maux présents. Ou, tout du moins, de la création de la créature au pelage d'argent. Déroulant l'entièreté du rapport, la première théorie du vampire se confirma peu à peu à mesure que ses yeux glissaient sur les lettres du parchemin.

    - Ce qu'on cherche se trouve peut-être dans ces fruits. Il est même possible que ces derniers utilisent le sang pour évoluer et grandir. Se nourrissant tout autant de l'hôte que lui fournissant de nouveaux pouvoirs via diverses mutations. De la même manière que fonctionnerait une maladie, ou un parasite. Quoiqu'il en soit, il nous faudra trouver l'emplacement de ce "bourgeon" et soit le détruire, soit en récupérer l'essence. Je suis convaincu que la source de la maladie se trouve là bas. Et si Kaelinn a raison, c'est aussi là que nous rencontrerons la plus grande difficulté.

    Il replia alors le papier et, si Alasker ne le redemandait pas, le plaça dans l'une des sacoches accrochées à sa ceinture. Appelant un des scientifiques, la Griffe pointa du doigt un des sacs de viande.

    - Il faudrait également récupérer un échantillon de ces cadavres. Si possible un organe ou quelque chose d'anormal à l'intérieur. Il s'arrêta, entendant au loin un hurlement rageur. Faite cela vite, nous allons repartir. Et surtout, ne prenez aucun risque, si vous avez l'impression que les corps vont relâcher la moindre spore, prélevez uniquement la surface.

    Ainsi, l'ordre fut donné de se préparer au départ. De partir cette fois plus profondément dans ce lieu maudit afin d'aller à la fois à la rencontre de ce qui avait poussé ce cri mais également au cœur de ce mal insidieux. Afin d'éviter toute surprise et une fois que chacun en avait fini de ses petites expériences, la Griffe ordonna à ce que le groupe reprenne la même formation qu'auparavant. Il était hors de question de prendre le moindre risque car plus ils progressaient, plus le danger s'intensifiait. Et aux vues de ce qui les avait accueillis... Mieux valait-il être prudent.

    Avec Alasker à la tête de la formation, le groupe progressa donc pour se rendre vers la source du hurlement. N'étant pas partis non plus dans la précipitation, les membres de ce groupe avaient pu achever leurs tâches respectives et s'il ne savait pas si le scientifique était parvenu à récupérer l'intérieur d'un des cadavres, le vampire se doutait qu'ils allaient bientôt tomber sur cette étrange "bourgeon". C'était la clé. La solution à cette énigme datant de plusieurs années. Il en était certain. A vrai dire, plusieurs éléments venaient s'ajouter pour corroborer la théorie de l'être aux yeux vairons. L'odeur fruitée, le journal, les papillons et enfin le cadavre se changeant en arbre. Puantrus avait pour but de corrompre et altérer jusqu'à la nature même des choses. Lui qui représentait la maladie devait prendre un malin plaisir à transformer des symboles de vie tels que la croissance des arbres en une mutation abjecte et nauséabonde.

    Sortant de ses pensées tandis qu'il usait de son mana pour améliorer ses sens et lutter contre l'infection glissant dans ses veines, le bretteur aux deux épées en profita pour jeter un rapide coup d'œil sur son groupe. Pour le moment, personne n'avait été suffisamment blessé pour que cela pose problème et même si une "pause" aurait pu faire du bien à certaines personnalités, cela aurait également permis à la fatigue de venir mordre les chairs aussi assurément qu'un animal affamé venait plonger ses crocs dans la viande de ses proies. En marchant, ils continuaient de progresser et pouvaient tout de même récupérer un peu de force. L'adrénaline de la dernière poursuite allait un peu s'estomper suffisamment pour ne pas les épuiser mais demeurerait tout de même assez présente pour les maintenir en alerte.

    Ainsi, les guerriers et scientifiques avançaient vers les cris. Armes au clair et esprit à l'affût. Le gros du danger allait bientôt se présenter à eux, cela était certain. Tout ce qu'il fallait espérer à présent, c'est que les autres groupes aussi parvenaient à évoluer dans cet enfer maladif.

    Résumé:


    La Peste Obscure [Event] - Page 11 7bdNafm

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Mar 29 Aoû - 15:07

    Ersa était resté à proximité pendant que le groupe de scientifiques échangeait leurs hypothèses et récoltait leurs échantillons. Même sans connaître grand-chose à l’anatomie, elle savait qu’il y avait un souci dans le nombre beaucoup trop important d'organes, était-ce une blague de ce titan ou ce qu’il comptait faire à sa race s’il revenait ? Ersa était restée invisible pendant que la louve faisait les cent pas intérieurement.

    Elle regarda le corps une dernière fois avant de s’approcher en faisant apparaître les contours de sa silhouette pour ne pas surprendre les scientifiques. Sylvius lui jeta un regard étrange, il ne savait sûrement pas quoi pendait de cette forme trouble rehaussé du regard bicolore brillant de la hyène. Ersa soupira.

    - Tu crois que ça me ferait une bonne cape ? Avec quelques retouches pour la mettre à ma taille.

    - Vous n’êtes pas sérieuse ?

    La hyène gloussa de son rire si particulier pour seule réponse avant de se relever. Elle ne devait pas s’accorder de pause, le dernier moment de répit qu’ils avaient eu aurait pu signer leur arrêt de mort. Ersa s’éloigna en effaçant à nouveau son corps. Elle hésita à prendre un peu plus de distance, la jungle était calme et elle n’aimait pas ça. Dans une forêt normale, le silence était souvent mauvais signe. Ici, le silence, n’était pas plus inquiétant que n’importe quel bruit. Tout était à prendre au sérieux, tout voulait leurs morts.

    Et puis ce silence fut brisé par un cri si puissant qu’un frisson lui remonta l’échine. Il y avait quelque part, pour le moment assez loin d’eux, quelque chose de bien pire que l’albinos. Elle n’en avait pas douté, mais n’en avait pas demandé de preuve. Elle resserra la prise sur son arme, vérifia que la flèche était bien positionnée sur la corde. Elle jeta un œil au groupe et vit Usha se cloner, distribuer ses ordres le temps que ses clones partent en éclaireur. La chasseuse hésita un instant à partir à leur suite, pour en savoir plus, mais l’heure n’était pas à la chasse. Elle se scinda à nouveau avec la louve, cette fois, les deux clones étaient sous leur forme lycan, reprenant leurs rôles. Elle espérait garder l’effet de surprise en restant invisible tout au long de leurs manœuvres.

    Nora s’était rapproché du groupe marteau en main prête à recevoir la moindre menace, pendant qu’Ersa s'éloignait un peu plus du groupe, se plaçant pour une ligne de tir un peu plus ouverte. Elle vérifia que sa lance soit facilement accessible, au cas où.

    - J’imagine que l’on a plus le temps pour sa cape, un serre-tête avec ses oreilles peut-être ?

    Nora gloussa légèrement avant de reprendre d’une voix plus sérieuse.

    - Je reste là. Tu fais la reconnaissance, je m’assure de votre protection. Si je veux avoir mes fleurs.

    Les scientifiques et Usha étaient sûrement la meilleure façon qu’ils avaient de combattre cette saloperie sur le long terme, leurs défenses restait l’objectif prioritaire. Il y avait aussi le fait que parti en éclaireur seul, sans moyen de communication et courir en seul moyen de replis ne lui inspirait aucune confiance.

    Resume:


    Nora  

    -Force Niv 1
    -Vitesse Niv 1
    - Vue 60%
    - Odorat 60%
    -Ouie 60%
    -Glace 20%
    -Invocation d'objet
    - Invisibilité
    - Régénération Niv 1


    La Peste Obscure [Event] - Page 11 Isdj
     
     
     

     
     
     
     
     
    Merci Arka 

    Ersa-Agilités  2
    -Vitesse  1
    -Vue 40%
    -Odorat 40%
    -Ouie 40%
    -Glace 80%
    -Invocation d'objet
    - Invisibilité
    - Absorption Magique
    - Régénération  1
    ...
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  • Mar 29 Aoû - 16:00
    Ce n’était pas vraiment supposé se dérouler de la sorte, mais les choses étaient ce qu'elles sont et il n'y avait jamais possibilités de revenir en arrière. Elia avait observer les deux membres du groupe se faire aspirer par les entités arachnéennes. Elle n'avait rien pu faire, trop occupée a maintenir le bouclier. Qui tenait pourtant relativement bien, et elle etait bien incapable de dire comment les créatures avaient pu traverser.

    En y réfléchissant de façon totalement cohérente, le bouclier était imperméable, c'etait bien le principe. Alors logiquement, il aurait soit du totalement s'ouvrir, soit ne pas s'ouvrir du tout. Elle n'avait rien sentit dans l'entre-deux, mais c’était arrivé et maintenant il fallait continuer a avancer.

    Zephyr n'avait pas l'air content du plan, mais en même temps, il n'avait absolument rien dit au moment ou elles avaient avancés. Il aurait pu les rattraper, mais maintenant c'etait trop tard. Il fallait donc continuer, et la direction était toute tracée. Elia ne pouvait de toute manière pas faire énormément plus dans la mesure ou elle assurait quatre vingt pour cent de la défense du groupe actuellement. Elle alimentait le bouclier en continu pour éviter de se faire tous attraper un par un.

    - Ouais ouais, t’inquiète pas j'avais pas l'intention de m’arrêter voir si elles veulent devenir nos copines.

    Elle ironisa, en dissimulant au maximum la fatigue qui commençait a s'installer. L'usage intensif du mana, les longues marches, la tension permanente, et maintenant la disparition de camarades elle ne savait trop ou avait le don de lui taper sur le système. Elle était loin d’être une vétérante du champ de bataille, et encore moins dans des situations comme celle ci. Elle n'avait pas fait sable d’or, elle. Ça aurait peut être pu la préparer à ça.

    - C'est encore loin, la sortie de cette putain de salle, vous pensez ?

    Elle avait quand même eu l'occasion de croiser ces ennemis de l'humanité que l'on appelait les titans. D'abord a Mael, pour la même raison qui faisait qu'elle était la. Puis ensuite en République, avec Eloise et Perseis, quand elle avait fait la rencontre désagréable qui avait fini par un passage extrêmement proche de la mort, et un enchaînement de combat plus ou moins difficile ou elle n'avait pas toujours vraiment eu le contrôle de ce qu'elle faisait, subissant plus qu'autre chose.

    Et subir, c’était ce qu'ils faisaient depuis qu'ils s’étaient enfoncés dans ce cauchemar. A chaque fois qu'elle avait commencé a essayer d'analyser les lieux, on lui avait totalement fait comprendre que cela ne servait a rien, et qu'elle se prendrait un coup dans le dos. Alors dorénavant, elle allait cesser de réfléchir et continuer d'agir le plus logiquement possible.

    - Oh...la bas, ce serait pas une sortie ?

    Elle voyait moins que les jumelles, mais elles étaient bien trop concentré sur leurs attaques pour faire autre chose. Elle espérait que c’était bien le bout du tunnel. Plus question de réfléchir a un retour. Peut être qu'elles allaient s’arrêter a l'instant même ou ils sortiraient de la salle. En revanche, si elles continuaient a les harceler, il faudrait a nouveau boucher derrière eux, dans l'espoir de les empêcher de suivre.

    - Encore un petit effort.

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  • Mar 29 Aoû - 17:17
    Le butor bleu campait sur ses positions, donnant l'impression que son plaisir personnel et immédiat semblait plus important que la réussite de la mission, mais au final malgré sa grogne éloquente il avait cessé d'essayer de tourmenter Ellana.
    Lardon avait l'impression de marcher sur des œufs à chaque fois qu'il s'adressait à l'Oni. Plus fort et plus grand que lui, et disposant de compétences martiales évidentes, l'hybride ne pouvait espérer imposer avis ou ordre à Kahl comme le ferait le chef des Dévoreurs ou même la Griffe. Tant qu'ils étaient sur la même longueur d'onde, il pouvait constater l'ogre raisonnable mais pour un peu que leurs opinions divergeaient comme à l'instant, la camaraderie n'était plus de mise. Il regrettait de ne pouvoir échanger sa place avec Alasker qui serait sans doute plus apte à commander un corniaud pareil, même si, et cela il en était certain, ils auraient eu un avis identique sur la question du devenir de la télépathe inconsciente et n'aurait pas tergiverser pour l'abattre.

    La magicienne chargé sur son dos, elle devait peser moins du double des paquetages qu'il transportait à l'académie militaire pendant leurs manœuvres, et il était jeune à l'époque, ayant gagné en corpulence et muscle depuis, le transport n'allait donc pas être un problème à moins d'avoir à crapahuter pendant des heures, ce qui au vu de la progression de leur infection n'allait pas être une option.
    D'abord Kahl, puis Ellana, les premiers à tressaillir et grogner de douleur, Lardon recevait également son du sur l'une de ses oreilles, la brûlure vive comme si un insecte aux mandibules acérées était en train d'essayer de la lui perforer. D'un geste il essuyait la gouttelette avant d'avoir un trou, l'acide rongeant une partie du gant déjà bien abîmé de sa main mécanique puis suivait le mouvement et l'ordre pour s'abriter.
    Laissant Kahl jouer des muscles, Lardon déposait son bagage à proximité le temps de mettre la main, mécanique, à la pâte et aider à creuser la souche du mieux qu'il lui était possible, sans renforcement magique il n'avait que sa propre force et son bronze pour sculpter vaille que vaille le tronc arraché par l'Oni.

    Dès que leur abri de fortune fut taillé et porté, Lardon reprenait la télépathe et se cachait au milieu, imité par le scientifique qui protégeait à corps défendant ses précieux échantillons, écopant de quelques brûlures supplémentaires mais d'une gravité moindre.
    Le drakochon laissait aux porteurs et Ellana la charge de repérer un abri durant leur course, lui devait se concentrer sur les soins et bien lever ses genoux. Même si son pouvoir était récent, il avait mit des années à étudier la théorie et finalement la guérison des maladies fonctionnaient sur un principe similaire, même sans voir les blessures avec ses yeux, il pouvait les ressentir en insufflant son essence magique à l'intérieur du blessé, ce qu'il faisait. Il visualisait les restes de traumatismes que n'avait pu guérir totalement la vétérinaire mais également les nouveaux, ceux causés par les quelques gouttes qui l'avait atteinte, se focalisant dessus, elles étaient facile à régénérer puisqu'elles étaient bénigne. En revanche les blessures précédentes demandait plus d'attention.

    Le porcin n'avait en champ de vision que le dos de Dimitri, son regard porté bien plus sur le sol pour adapter sa course en moindre dénivelé du terrain, ici comme avant, se vautrer signifierait sans aucun doute la mort, une mort douloureuse à être réduit à un tas, décrit si justement par l'Oni, de bouillie.
    Il espérait que la chance leur sourit une fois de plus avant que leur abri de fortune ne soit percé et eux aussi.



    Résumé:
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  • Mar 29 Aoû - 20:05
    La Peste Obscure
    Event (groupe tétanos)


    Le désarroi s'empara de la jeune femme à la vue de ce pauvre homme retournant à la poussière. Elle n'avait rien pu faire. Les sortir de leur cocon mettait fin à leur existence. La guérisseuse releva la tête, observant les cuves. Qu'étaient-ils censés faire ? N'y avait-il aucun moyen de sauver ces gens ? Était-ce trop tard… ? Et surtout… était-ce préférable de les laisser ainsi ou le mieux à faire était-il de mettre fin à leur souffrance ? Quelle que soit la bonne décision à prendre, le groupe n'avait pas le temps de décider maintenant. L'urgence était ailleurs, elle coulait dans leurs veines.

    Pas pour tout le monde. L'oni. Celui-ci était devenu instable, son esprit en proie à la confusion et d'une détresse bien personnelle. Incapable de le gérer rationnellement, il avait commencé à tout fracassée de ses poings, furieux contre le responsable de tout ceci. Il comptait tout détruire jusqu’à ce que celui-ci ne montre le bout de son nez. Mais il y avait des gens là dedans. Encore en vie tant qu’ils y restent à l’abri.

    « Kahl, non, arrête ! » s'écria l'elfe en se relevant. « Regarde-les, aucune d'eux n'a survécu à la sortie des cuves, tu vas les tuer ! »

    Autant donner le tout pour le tout. Elle s'approche, précautionneusement, sa magie s'active, faisant légèrement briller ses pupilles et insufflant à ses mots un pouvoir apaisant. Rizka cherchait à adoucir les émotions fortes du géant afin qu’il puisse penser à nouveau rationnellement.

    « Peu importe d'où tu viens, pourquoi ni même qui tu es, tu n'as rien à voir avec ces pauvres gens : TOI tu es en vie. Tu as TES souvenirs, TES émotions. Horatio l'a dit, quelque chose en toi est différent et il ne l'avait pas prévu. »

    Un pas, puis un autre. Elle se désigne, elle, les autres :

    « Regarde-nous, nos corps combattent la maladie en vain, nos symptômes commencent à apparaître, mais toi… Contrairement à nous, tu ne souffres d'aucune fièvre.Tu es spécial, Kahl. Toi. Copie ou original, peu importe, tu es unique. Reprends tes esprits je t'en prie. Nous avons besoin de toi. »

    Si tu as un numéro de charme à jouer, c'est le moment. Adressa-t-elle mentalement à Afosio, espérant qu’il appuie sa démarche, à sa manière.  Je n'ai pas confiance en lui mais il est possible qu'il soit une partie de la solution pour le remède. Hors de question qu'il soit hors de contrôle.

    Soudain, un passage s’ouvrit. Dans son élan de fureur, le colosse avait réussi à déclencher un mécanisme. La guérisseuse s’immobilisa, surprise par le mouvement. Elle n’était sans doute pas la seule à le faire. Kahl leur avait ouvert la voie vers la cachette de ce monstre. C’était exactement ce qu’il leur fallait… Même si ce qui les y attendrait là-bas serait probablement bien pire.

    « Le passage… C’est sans doute là que cette enflure s’est cachée. On ferait mieux de ne pas traîner si on veut l’arrêter. »

    CENDRES


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  • Jeu 31 Aoû - 0:40
    image rp

    Message 10

    La fureur de Kahl, légitime et brûlante, menaçait de les submerger totalement, alors que les clones et les cuves se retrouvaient victimes autant du géant bleu que de l'éphèbe, un peu plus tôt. Pourtant, Afosios mis un moment à comprendre les raisons qui pouvaient animer l'esprit du soldat, lui-même n'étant pas en pleine possession de ses moyens intellectuels. Heureusement, l'Elfette qui commençait à montrer qu'elle n'était peut-être pas si inutile que cela, pris la parole pour tenter d'apaiser la rage du colosse, éclaircissant ainsi les origines de cette dites colère. L'Assassin resta coi un moment, les paroles de Rizka résonnant en lui comme une mélodie sombre qui révélait une vérité complexe et douloureuse. Alors qu'il observait Kahl, il discerna dans le regard de ce dernier une détresse profonde, un tourbillon d'incertitudes et de questions sans réponse. Les motivations derrière la colère du bleu se dessinaient maintenant clairement devant lui : le doute de son identité, l'angoisse de ne plus savoir qui il était vraiment.

    Même Afosios pouvait manifester de l'empathie, même lui pouvait comprendre ce genre de lutte intérieure, bien qu'à une échelle différente. Après tout, lui-même n'existait pas pour lui même, à proprement parler. Il n'existait que pour servir une Autre. En quoi était-ce différent des questions qui pouvaient assaillir son compagnon du jour ? La perspective de n'être probablement qu'un clone, une copie de soi-même, était sûrement une véritable torture pour l'âme, à présent dépourvue de toute réelle identité. Seulement, cela ne devait pas les détourner de leur objectif premier. Ils étaient tous venus dans un bût précis, dédié à la plus grande gloire de l'Empire. Peu pouvait et peu devait importer les considérations personnelles. Conscient des conséquences que cette explosion de rage pouvait avoir, le nobliau dut donc réagir.

    Dans un élan de mouvement presque surnaturel, il se jeta sur Kahl. La rapidité et l'agilité qu'il avait développées grâce à sa magie lui permirent d'atteindre sa cible avant même que ce dernier puisse pleinement réagir. Ses mains puissantes trouvèrent un point d'appui sur les épaules de du colosse, utilisant sa force pour tenter de l'immobiliser. Ses mouvements étaient précis et calculés, chaque pression de ses mains visant à apaiser plutôt qu'à maîtriser. La proximité entre les deux hommes était électrique, une lutte d'intentions et de forces. Afosios sentait l'adrénaline pulsant dans ses veines, sa propre colère à peine contenue menaçant de se frayer un chemin. Mais il se concentra sur sa tâche, sur le besoin crucial de calmer Kahl avant que la situation ne dégénère davantage. Imperceptiblement, ses yeux se dardèrent sur Rizka l'espace d'un instant, alors qu'elle lui envoyait un nouveau message muet. Il comprenait ce qu'elle voulait dire, mais il ne put pourtant s'empêcher de lui répondre d'esprit à esprit :

    "Je suis pas sûre qu'une turlutte soit l'idéal, tout de suite."

    Après, ce n'était que sa propre impression. Si il fallait vraiment faire cela pour apaiser le grand bleu ... C'est à dire qu'Afosios était capable de se sacrifier pour la bonne cause.

    Retournant son attention en direction de sa proie, il fit ce qu'il n'aurait jamais crut possible : réconforter un autre être vivant. Ses paroles étaient rassurantes et son ton inébranlable malgré la tourmente qui les entourait.

    • Calme-toi et allons chercher Horatio. Ce n'est qu'avec lui entre nos mains que tu pourra trouver les réponses que tu cherches. Mais cela ne fonctionnera que si nous savons que nous pouvons te faire confiance.

    Puis il relâcha son étreinte, se dirigeant en direction de l'ouverture à présent dévoilée, avant de se tourner vers ses compagnons. Même s'il ne le dirait jamais à voix haute, Rizka avait raison. Il fallait se mettre en route.

    Résumé et pouvoirs:

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  • Jeu 31 Aoû - 14:03
    La forêt n’était pas un ennemi contre lequel il avait l’habitude de se battre. Les éléments autour de lui auraient dû constituer des avantages. Alors que les éclats de voix du binôme devenaient un bruit de fond, il prenait considération de tous les éléments potentiellement dangereux autour de lui. Le calme plat de la forêt n’avait rien de naturel. L’âme putride de cette forêt avait-elle d’autres projets pour eux ? S’était-elle simplement désintéressée de leur cas ? Avait-elle pompée toute l’énergie de la chair décomposée de ses bois ? Perdu dans ses propres réflexions, il écouta d’une oreille les propos de Lars pour faire descendre la tension entre Kahl et Ellana. Leurs convictions radicalement différentes pompaient la belle et brillante énergie que ce foutu groupe, quel dommage. Tout ceci avait bien démarré. La toux survenue quelques minutes après la dispute lui fit lever brièvement les yeux vers Ellana. La colère provoquait effectivement la maladie et la rendait plus forte.

    Son regard balaya la marque présente sous son épiderme. La maladie dans leur veine les ferait sans doute devenir fou et ils étaient là à se prendre la tête… Entre de brefs soupirs, prêt à partir, Dimitri fut plutôt satisfait de voir que Kahl était prêt à avancer. Il laisserait le soin à Lars de porter la télépathe qui n’avait toujours pas ouvert ses grands yeux vides. Le chasseur n’avait qu’un seul souhait, évoluer jusqu’au cœur de la forêt pour pouvoir annihiler le problème et se barrer avant qu’il ne soit trop tard.

    Alors qu’ils évoluaient silencieusement, le brun sentit l’humidité dans l’air. La lourdeur de l’atmosphère ne le fit pas réagir immédiatement. De petits nuages assombrissaient leur chemin. Il voyait suffisamment clair pour avancer sans avoir besoin de guider le groupe en leur tenant la main. La voix de Kahl l’alerta alors qu’il vit crépiter la goutte tombée du ciel sur l'armure du géant. En quelques secondes, le liquide rongea la carapace solide de l’acier sous l’œil effaré de Dimitri. Comment une telle chose était naturellement possible ? L’acidité de la pluie provenait peut-être de la pollution du sol par la magie épineuse de Puantus. Mais la noirceur des nuages lui semblait si peu naturelle qu’il penchait plutôt pour un nouveau tour du titan de la maladie. Et des pluies acides ne faisaient pas de tels dégâts à une armure de cette épaisseur...

    Il fallait trouver un abri dans l’urgence. D’un même corps, il se mit à courir avec le groupe sans vraiment se concentrer sur ce qui était en train de tomber. La douleur du cuir qui se mélange à sa peau fondue était parfaitement tangible. Sa mâchoire contractée en disait long sur le supplice ressenti. Il serait bien pire s’ils ne trouvaient pas un abri. Ses yeux allaient et venaient de toute part, son regard captait le moindre rocher, arbre ou grotte susceptible de les protéger. Les bois de Shoumei en regorgeaient. Mais les trouver en quelques secondes relevaient du miracle… Vu comment les terres avaient été dévorées par Puantus, les prodiges lui passaient par-dessus la tête. Seul comptait l’analyse. Cet arbre est suffisamment imposant pour tous nous planquer ! En quelques secondes, Kahl le déracina et ils évidèrent la moitié de l’arbre creux pour permettre à tout le groupe de s’abriter. Pas besoin de communication alors que les gouttes d’eau allaient s’épaissir. Cet ennemi l’effrayait autant que la maladie putride du titan. Le chasseur ne pouvait rien faire et il ne voulait pas finir décomposé par l’acide. Sa régénération ne pourrait rien pour lui.

    Son hyper concentration lui donnait le regard fixe. Il se concentra exclusivement sur les éléments naturels sur le chemin pour garder le tronc d’arbre bien droit au-dessus de leurs caboches. La différence de taille avec Kahl l’obligea à lever les bras pour maintenir le tronc d’arbre à peu près droit. L’eau acide ne semblait pas détruire le paysage autour, ce serait peut-être une chance d’en réchapper tout en avançant à la recherche d’un abri plus solide. La pluie s’intensifierait, et si le sol allait s'abreuver de cette eau corrosive, leurs pieds allaient finir de marcher dessus… Pour appuyer les propos de Kahl qui tenait l’autre côté de l’arbre au-dessus de leur tête, il s’exprima : Trouvez une grotte, un rocher, n’importe quoi ! Concentré dans sa tâche de ne pas trébucher pour ne pas condamner le groupe, il se rendit compte dans sa manœuvre qu’il lui était difficile de regarder partout à la recherche d’un abri et de se concentrer en même temps sur leur marche rapide.
    Sans oublier qu'il devait garder le cap et ne pas dévier de leur chemin.
    Il coordonnait ses mouvements à ceux de Kahl à l'arrière... et il était primordial que ce foutu tronc d’arbre reste au-dessus de sa tête. Il se fit violence pour maintenir sa position et faire confiance aux yeux d’Ellana, de Lars et du scientifique pour trouver un abri plus durable...

    Spoiler:

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  • Jeu 31 Aoû - 15:08
    Alors qu’un drame se profilait plus loin, l’ancien gladiateur se penchait près d’une des cuves pour prendre un de ces morceaux de tissus entre son pouce et son index. Le caressant un peu, dépliant ce vêtement pour dévoiler sa nature. Une chemise, de lin beige, des braies, encore et encore. S’appuyant sur ses genoux en relevant le visage vers la cuve, imaginant un instant un homme, dans la fleur de l’âge, retirer ses vêtements un à un et les déposer près de son sac de voyage, de grimper contre la cuve et de se plonger dans ce liquide blanchâtre de son propre chef.

    « Qu’est-ce qui pousserait quelqu’un à faire ça ? » se demandait-il. « Le désespoir ? Ou au contraire, l’espoir. » répondait-il de lui-même à ses propres interrogations. L’espoir, oui, se disait-il muettement. L’espoir de recevoir la bénédiction du père de toutes les maladies, peut-être que la peste obscure était née ici, peut-être que ces grandes cuves servaient de bouillons de culture ? Mais n’était-ce pas là la preuve de la haine profonde du Reike pour les dieux, qu’ils ne puissent imaginer qu’une pièce peut avoir deux faces différentes ? Est-ce que la maladie était réservée pour les impies et que ceux qui étaient venus ici de leurs pleins grés l’avaient fait pour tenter d’obtenir la salvation ?

    Ou avaient-ils été leurrés par les promesses d’un Horatio itinérant qui chantait les louanges miraculeuses de ce lieu, où les souffrants pouvaient venir se baigner dans l’essence même de la pestilence pour en être purgé. Que les vrais croyants allaient trouver récompense ici, et enfin être délivrés des maux qui rongeaient leurs corps, noircissaient leurs organes et faisaient pourrir leurs organes de l’intérieur.

    - Tel est le jeu pervers des dieux. Soufflait-il pour lui-même. De tenir le bâton d’une main et la carotte de l’autre. Continuait-il en posant la main vers la cuve dans laquelle reposait un corps qu’il devinait à travers le hublot crasseux. De semer le désespoir pour récolter la dévotion, de profiter de la faiblesse des faibles, là où les forts devraient les élever.

    Retirant sa paume, tournant le poignet pour l’observer à travers l’un des huit orbites du geomi d’or gravé à son casque, il lâcha un soupir. Baissa la main sur le manche de sa masse d’armes pour la redresser. Décidé à libérer le pauvre hère, puis, il senti la terre trembler. Et un démon rugir.

    Se retournant vers la source de ce bruit, Tulkas s’élança, oubliant à son sort le pauvre hère qui resterait là, esclave éternel de Puantrus.

    Le temps de rejoindre le groupe, il voyait les pupilles de l’elfe brûler et surtout, Afosios enlacer Kahl. Kahl, dont la révélation de son origine probable avait réveillé le feu de ses entrailles, nourri de peur et de confusion, le feu s’était transformé en tornade infernale. Une rage, aussi pure que brutale, l’avait animé et c’était dans cette colère immaculée qu’il s’était perdu. Au point tel que l’elfe et Afosios avaient dû unir leurs forces pour tenter de calmer le géant à la peau de topaze et au sourire infernal. Tulkas lui, restait en retrait, observant les gestes de ses compagnons.

    Était-ce sa faute, si la psyché de Kahl avait rompu face à la confusion et la peur ? La réalisation de n’être que le fruit d’un autre, un outil défectueux dont il s’était séparé ? Était-ce là vérité, ou simplement conjecture née de la curiosité naturelle de l’homme du désert ? Rattachant à sa ceinture la masse d’acier, le gladiateur levait les mains vers son menton pour défaire la sangle de son casque et le retirer, pour le porter sous le bras alors qu’il attendait encore un peu que le temple de violence qu’était son frère d’arme ne referme ses portes. Car après tout, quelle importance est-ce que l’origine de la présence de Kahl pouvait-elle vraiment avoir ? Il fallait résoudre ce mystère, ne serait-ce que pour assouvir la curiosité de l’ancien champion de Taisen, mais quelle importance avait cette réponse ? Aucune, en vérité. Après tout, qu’est-ce qui peut changer la nature d’un homme ?

    Finalement, le bel ami de l’impératrice se détacha de la figure musclée et puissante de son frère d’armes. Avant de se diriger vers ce passage révélé par un l’élan de violence de l’Oni de glace. Tulkas lui attendait, avant de finalement tourner la tête vers ce frère qu’il avait toujours vu invincible, lui découvrant pour une première fois une part de vulnérabilité.

    - Frère. Dit-il calmement en le regardant. Tu sais quoi ? Je n’en ai rien à branler. Prenant un langage beaucoup plus charretier tout en le regardant, il continue. Qu’importe d’où tu viens, copie ou clone, ça n’a aucune importance. Si tu es l’original, tu es mon frère par le sang versé et rien ne change. Si tu es un clone, tu restes mon frère et plus encore. Dit-il en roulant des épaules et se redressant, avouant à son tour un moment de vulnérabilité. Car on aura tenté de faire de toi un esclave, et même un dieu n’aura pas su briser ta volonté. Là où la mienne a été achetée si longtemps par le luxe et la débauche. Et qu’importe alors si t’as les mêmes souvenirs que Kahl, le même esprit que Kahl et la même puissance que Kahl. T’es libre, et tu seras toujours libre d’être qui tu veux être.

    Il s’approcha de lui, tendant la main pour une accolade.

    - Car on va aller botter le cul de l’élu d’un dieu, puis on ira botter le cul d’un dieu.

    Il attendait la réaction de son frère d’armes, avant de prendre le chemin ouvert. Remettant son heaume, bien décidé à faire payer à Horatio les horreurs qu’il a commises.


    Résumé tour 10:
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