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    Affilié à la République
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    Koraki Exousia
    Koraki Exousia
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    Info personnage
    Race: Hybride (Femme/Corbeau)
    Vocation: Mage Noire
    Alignement: Neutre Mauvais
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t109-koraki-exousia-mairesse-de-courage-terminehttps://www.rp-cendres.com/t143-clients-et-detracteurs-de-l-ambrosiaque-koraki-exousiahttps://www.rp-cendres.com/t142-koraki-exousia-mairesse-de-courage
  • Dim 13 Aoû - 16:46
    APOCALYPSE IMINENT
    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 18 9hk4

    @Altarus Aearon – @Althéa Néphériane - @Athénaïs de Noirvitrail - @Alvida Delahaye@Azura Aiwenor – @Carl Sorince - @Ciguë - @Crocus – @Le Docteur@Dorylis de Rockraven  - @Eliëndir  – @Gunnar Bremer@Klak-Klak Boom - @Lil' Nwalma – @Maria Donovan -  @Neera Storm  @Pancrace Dosian - @Pyxis Tiamat@Rulka - @Savoir - @Semar Tarik  

    Un vent de détermination sembla souffler parmi les troupes de la République. Le soleil levant éclairait leur visage résolu, tandis qu'ils se préparaient à livrer un dernier baroud d'honneur contre les pirates qui menaçaient leur cité. Les drapeaux de la République flottaient fièrement, près à suivre leur général dans ce qui serait certainement l’ultime combat de cette nuit infernale. Le sol trembla sous le poids des pas lourds, lorsque les fières troupes de la République s'élancèrent avec une détermination féroce, celle du dernier espoir. L'acier rencontra l'acier, les cris de guerre s'élevèrent dans un tumulte indistinct, et le choc brutal de deux mondes en collision s'embrasa.

    Béros se trouvait au centre la cohue, frappant de droite et de gauche dans une tentative vaine de porter haut les sombres couleurs de la piraterie. Mais à peine eut-il le temps de donner quelques ordres qu’une cage de lumière se matérialisa autour de lui et que les éléments ne continue de le blesser. Sa magie avait beau être puissante, il ne put éviter l’entièreté des assauts qui le ciblait. Azura, Altarus, Athénaïs et Pancrace, avaient à nouveau invoqués leurs magies respectives.

    C’est là que le Général rencontra l’Amiral. Leurs regards se croisèrent, empreints de mépris mutuel, avant que leurs armes ne s'entrechoquent dans un choc étincelant et un cri de rage comme jamais cette bataille n’en avait entendue jusque là. L’épée du militaire tourbillonnait avec une grâce féroce, parant les coups de Frère-de-Côte avec une agilité impressionnante, grandement aidé par les blessures précédentes infligés par ses troupes.

    Cependant, alors que leur duel atteignait son apogée, une ombre sinistre assombrit le ciel. Des barils s'écrasèrent au sol avec un bruit sourd, libérant un nuage toxique qui se répandit rapidement. Fieracier et Béros furent pris au piège dans le nuage nocif, leurs forces diminuant rapidement. Leurs coups s'affaiblirent, et leurs mouvements devinrent hésitants alors qu'ils luttaient pour résister aux effets de la toxine, sans pour autant accepter l’un comme l’autre d’arrêter ce duel. Bientôt, la vision du combat entre les deux hommes disparue aux yeux du monde, dévorée par un nuage verdâtre.

    Ainsi disparurent Béros et Fieracier. Et avec la fin de l’amiral et la disparition des Sorcières, les pirates perdirent définitivement tout espoir comme toute chance de victoire. La débandade fut terrible, désorganisé et chaotique, alors que les bandes de forbans étaient poursuivis par les troupes républicaines, desquels se distinguèrent les Brise-Murailles.

    Cependant, au milieu de la retraite, un dernier combat avait lieu, celui opposant Dorylis à Klak Klak. Semblant de puissance égale, il apparaissait évident qu’aucun des deux ne ressortiraient vainqueur avant que l’apocalypse véritable ne s’abatte sur la cité. Pourtant, ils continuaient à ce battre, incarnant avec une certaine poésie la folie d’une guerre née sans réelle raison et qui n’aurait ni réelle fin. Ils luttaient car il fallait lutter, tout simplement.

    Ailleurs, dans la cale d’un navire, une phrase résonna plus puissamment que les autres :

    « Pour moi, Altarus est comme un père. »

    Cette simple phrase suscita une réaction immédiate de la part d’Akhos. Elle fixa d’abord Lil’ avec un mélange de méfiance et d'agacement, puis une lueur fugace de quelque chose qui ressemblait à de la nostalgie traversa brièvement son regard. Elle laissa échapper un léger soupir, comme si le poids de ses souvenirs et de son passé commençait à peser sur ses épaules. Pendant un instant, son visage semblait se radoucir, mais rapidement, son masque de méfiance et d'indifférence se réinstalla. Pourtant, la poigne d’acier se relâche doucement, laissant la fae tomber au sol, puis elle croisa les bras, l'expression de ses traits dévoilant une tension intérieure entre ses émotions et sa nature profonde. Après un bref instant de silence tendu, un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres.

    - La Famille est la chose la plus importante sur Sekai. Peu importe les nations, les valeurs, les intérêts, rien ne surpasse le Sang. Pour notre Assemblée, c’est ce qui dictes notre œuvre. Seulement, pour moi, les liens sont tissés avec des fils plus … Complexes.

    La Sorcière la toise un instant, semblant prête à achever le travail commencé en dévorant cette petite Fae, comme elle l’avait promis. Son regard se porte néanmoins devant elle, fixant une scène qui n’existait pas et la laissant dubitative. D’un geste vif, elle lui enserre le menton, la forçant à la regarder comme une mère réprimandant son enfant.

    - Vous vivrez, toi, lui et même l’autre raton à l’étage. Mais si tu me croiser à nouveau et si tu oses t'immiscer dans mes affaires, alors tu finira en délicieux rôti. Est-ce clair ?

    Sur ces mots, une intense lueur émane de son corps, alors que ce dernier disparaît peu à peu à travers le bois du navire, ne lui laissant que le temps de prononcer cette dernière mise en garde :

    - Va rejoindre ton père et profites en. Vous ne serez peut-être plus là pour en profiter d’ici quelques minutes …

    Et elle disparaît, aussi soudainement qu’elle était apparue, libérant du même coup un Crocus éborgné et une Lil’ stupéfaite. Avec elle disparue la dernière Sorcière de l’Assemblée présente à Kaizoku.

    La dernière, vraiment ?

    Le ciel au-dessus de la cité portuaire était embrasé d'une lueur inquiétante, alors que le volcan qui se dressait au loin commençait dangereusement à cracher nuages de cendres et de fumée. Des grondements sourds semblaient se fondre en un chœur sinistre, accompagnés par les vagues qui s'écrasaient contre les quais. Soudain, un terrifiant vrombissement retentit, alors qu’un imposant panache de fumée dévala la pente du volcan, chargé de cendres et portant avec lui l'odeur âcre de la destruction imminente. Les rues furent obscurcies par ces tourbillons de poussière et de fumée, rendant la visibilité difficile. Les maisons en bois et en pierre semblaient frissonner sous les secousses telluriques, tandis que les vitres se brisaient et les objets se renversaient. Il n’y avait plus de doute possible, l’Héphaïs allait entrer en éruption et tous pouvait sentir l’aura surnaturelle qui émanait de la montagne et ne put en tirer qu’une seule conclusion : il fallait fuir.

    En peu de temps, les rues furent envahies par la panique et la confusion, alors que les cris et les pleurs des civils remplissaient l'air, que les gens couraient en tous sens, cherchant des proches, rassemblant quelques possessions précieuses et se demandant par où fuir. Les quelques bateaux qui avaient toujours été synonymes de commerce et d'échanges maritimes étaient maintenant chargés de gens désespérés, s'amarrant avec précipitation dans une tentative de s'échapper par les flots, pendant que les vaisseaux militaires de la république, encore bloqué par leurs adversaires, ne pouvaient encore se positionner à quais et participer à l’évacuation.

    Les autorités locales tentaient désespérément de la coordonner, mais le temps s'épuisait rapidement. Les cors d'alarme retentissaient à travers la ville, mais leur écho était noyé dans le tumulte de la catastrophe imminente. Les quelques éclats lumineux et éruptions sporadiques émanant du volcan étaient un rappel constant du danger qui se rapprochait inexorablement.

    Il fallait organiser des équipes de secours pour venir en aide aux plus vulnérables, aider les vieillards, les enfants et les blessés à fuir vers les zones sûres. Les rues se transformaient en un tableau chaotique de déplacements désordonnés, de visages terrorisés et de larmes mêlées à la poussière volcanique. La mer elle-même semblait agitée, agitée par les convulsions de la terre. Les vagues étaient tumultueuses, une danse chaotique entre la nature en colère et les âmes en quête de salut.

    Le compte à rebours silencieux avant l'explosion finale se poursuivait, chaque instant qui s'écoulait portant avec lui une menace grandissante.

    Missions :
    - Fuir la cité.
    - Retarder au maximum l’explosion du volcan.
    - Évacuer le plus de civils possibles.

    Note du MJ - A LIRE:


    Apparence Hybride:


    Apparence Politicienne:


    Apparence Sorcière:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 13 Aoû - 18:48
    Attaque sur Kaizoku">
    Il est temps de briser les chaînes.


    Il n’y avait pas à dire, la dame qui venait de se joindre à l’étrange équipage était une pipelette. Elle fit la remarque que l’hybride n’avait pas vraiment la gueule de l’emploi pour traîner dans ces rues, surtout en tant que combattant, ne surprenait pas vraiment Semar. Surtout en étant sapé en pagne. Déjà que même plus habillé, il portait un vieux kimono acheté pour une pièce de cuivre dans un bazar de Kaizoku. Mais Semar n’était pas du genre à vouloir se saper en général ou en noble avec les dorures et tout. Il refusait de se distinguer de ses hommes.

    Enfin, la situation n’était pas vraiment au débat. Ils devaient fuir à tout prix. Et sur cette histoire de camps, Semar était parfaitement d’accord avec sa camarade de fortune. Il y avait désormais un troisième camp, celui de massacrer tout le monde sans distinction. En tout cas, il ne regrettait pas d’avoir trahi un type comme Beros qui usait d’une attaque de pique de glace tuant tout le monde sans distinction. Sans parler de cet espèce d’œil qui avait tout pulvérisé. Semar ignorait son camp. Puis il y avait ce médecin de la peste avec ses nuages toxiques qui avaient également pris des vies sans distinction. Il n'avait de médecin que le costume. La demoiselle et son camarade avaient accepté de suivre les hybrides et leurs étranges montures en direction de la planque. Semar et l’esclave qu’il avait récupéré continuaient leur progression sur leurs montures improvisées.

    Il parvint enfin à sa planque. Le Capricorne était déjà parti, mais il n’était pas très loin escorté de deux pirogues à balancier assez grandes pour affronter la pleine-mer et parées de voiles latines et équipées d’un pont. En revanche, ces navires étaient inaptes au combat. Le refuge des esclaves avait été vidé. Les maisons étaient désormais vides. Ne restait qu’une pirogue à balancier plus petite, mais qui serait sans-doutes assez rapide pour rejoindre le sampan et avec une capacité suffisante pour transporter tout le monde, montures compris. Car cette dernière ne tiendrait pas un voyage en pleine-mer. Au pire, Semar ferait signe à son bateau.


    - Ils sont pas trop loin, on d’vrait les rattraper sans soucis.

    L’hybride descendit du cerf, suivi de son compagnon et ils se dirigèrent en vitesse sur la pirogue. Il fit charger les cerfs grâce à la communication animale pour leur donner les consignes et les calmer. et laissa Alvida et son camarade grimper à bord. Une fois tout le monde à bord, Semar prit les commandes du petit catamaran équipé d’une voile triangulaire et ils s’élancèrent sur les flots. Alors qu’il quittait sa planque le cœur lourd, il entendit un nouveau grondement encore plus terrifiant. Le volcan venait enfin de se réveiller après des siècles de sommeil. Un immense panache de fumée s’élevait dans le ciel et des cris s’élevaient depuis la ville. Semar pouvait les entendre de sa planque. Il se raidit, pourtant, il savait qu’il ne pouvait pas faire grand-chose, faire demi-tour serait une perte de temps et potentiellement, il courait à sa perte. Il savait que plus il gagnait du temps, plus il avait de chances pour s’en sortir, surtout ses protégés, ce qu’il restait de son équipage et les anciens esclaves qui avaient élu domicile au refuge. Nombreux étaient les esclaves qui avaient transité par cet endroit. Plusieurs étaient malheureusement décédés en arrivant au refuge, suite aux mauvais traitements qu’ils avaient subi avant d’être sauvés par Semar. Mais d’autres avaient fini par prendre leur envol et refaire leur vie ailleurs. Puis certains ne transitaient pas par le refuge et repartaient sur le territoire républicain ou bien à la frontière Reikoise car ils avaient déjà de la famille qui les y attendaient ou qu’ils étaient attachés à leur patrie. Actuellement, le refuge comptait une dizaine d’habitants. Si le chef du village, Sabatok, était un hybride, le reste des habitants étaient essentiellement des humains, bien que d’autres races aient transité par le passé. Les villageois avaient été rejoints par les quelques survivants du groupe d’esclaves libérés de la galère qui avaient accompagné le springbok vers le Capricorne et le refuge.

    Semar fit signe au sampan qui se mit à ralentir de sorte à ce qu’ils puissent monter. Ils furent aidés par des villageois et des membres de l’équipage. Même les cerfs furent hissés à l’aide de cordes. Même s’ils n’étaient que des animaux pour certains, Semar tenait sa promesse. Ils furent amenés au box où logeait son défunt cheval.

    Alvida et son compagnon furent également hissés à bord du sampan. Semar rejoignit Sabatok qui discutait avec le grand-koudou qui faisait office de comptable. Pourtant, il avait la mine sombre. A sa tête, tous comprirent que ceux qui l’accompagnaient n’avaient pas survécu. Mais pour le moment, Semar devait à tout prix sauver ceux qui pouvaient encore l’être. Les voiles du sampan avaient été hissées et l’hybride comptait sur le vent pour qu’il puisse les porter loin de cette agitation.

    En parlant d’agitation, la mer devenait de plus en plus capricieuse du fait de l’éruption. Mais normalement, même les pirogues à balancier étaient assez grosses pour supporter la fureur des flots. Cependant, par précaution, Semar ordonna qu’on les attache au sampan et qu’elles ne transportent que du matériel. Le Capricorne était assez grand pour accueillir tout le monde et résisterait mieux aux tempêtes. Il valait mieux qu’ils perdent des biens que des individus. Il y avait eu bien trop de mort en cette funeste nuit.


    - On s’casse au plus vite d’ici avant qu’ça s’gâte d’avantage !

    L’équipage, composé quasiment que d’hybrides de bovidés était en poste, après avoir aidé ceux qui étaient sur les pirogues à grimper à bord. Désormais, le nouveau, serait le seul humain de l’équipage depuis que l’Oni avait péri dans la mêlée sur les quais de Kaizoku.

    Semar avait laissé la barre à l’hybride-cervicapre et s’avança en direction d’Alvida.


    - Bienvenue à bord du Capricorne au fait !

    Si elle avait des suggestions pour qu’ils partent plus vite de cet enfer, Semar était ouvert à cela.  Car il estimait que ce n’était pas encore terminé. Les voiles gonflées à fond, le sampan à la figure de proue en forme de capricorne quittait au plus vite l'île qui s'effondrait.
    [/i]
    [i]
    CENDRES

    Résumé:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 13 Aoû - 19:17
    Elle n'avait pas vraiment eu d'autre choix que de suivre l'intruse. Mais, à part la menacer, elle n'avait pas fait grand-chose. Alors, Maria commençait à penser qu'elle n'en voulait pas vraiment à sa vie. Par conséquent, elle n'était pas très impressionnée lorsqu'elle lui posa ses questions, auxquelles elle répondit avec peut-être un peu trop d'assurance. Puis vint une proposition de marché. Elle était sur le point de répondre, lorsqu'un grondement au loin attira son attention. Elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'assister à une éruption volcanique, mais elle savait que ces cendres n'annonçaient rien de bon. D'autant plus que le feu, étant son élément opposé, n'avait pas vraiment une place de choix dans son coeur...

    - Nous n'avons plus le choix. Seulement... Je ne sais pas si je suis en pleine possession de mes pouvoirs. Je suppose que nous verrons bien. Suivez-moi.

    Cette fois, écartant la lame, ce fut elle qui guida son assaillante vers son propre bateau. Elle se doutait que sa magie, affaiblie par la diminution des forces de l'elfe, n'arriverait pas à son objectif seule. Il faudrait l'aider un peu. Saisissant un morceau d'épave trouvé près du navire échoué, elle creusa un canal de la mar à la coque du bateau. Puis, s'essuyant le front, elle observa son oeuvre. L'eau de la mer s'était déjà infiltrée par l'ouverture qu'elle lui avait donnée. À présent, ne restait plus qu'à augmenter tout cela afin de permettre au navire de reprendre la mer...

    Se reculant, elle se concentra pour donner plus de force à l'eau. Lorsque le bateau commença à frémir, elle s'interrompit.

    - Je terminerai une fois que nous serons à bord. Mais j'aimerais également emmener des civils, personne ne doit rester sur l'île, à présent.

    Résumé :

    Pouvoirs utilisés :
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 13 Aoû - 20:07
    He’s a Pirate
    Event Kaizoku


    Tremblement de terre, nuage de cendres… la fin est pour bientôt. Tous l'avaient compris, et les derniers rescapés du Léviathan aussi. Il n'était plus question de se cacher ou de se battre pour survivre. Il fallait fuir. Un point c'est tout.

    Sarah surgit des ombres, sa silhouette traversant le chaos sans la moindre hésitation. Pas un instant elle ne songea à jeter un regard sur les victimes, pas plus qu'elle ne prêta attention aux suppliques. Au lieu de cela, elle se contente de poser deux doigts sur ses lèvres et de siffler à intervalles réguliers. Sur son chemin, plusieurs matelots du Léviathan sortent de leur cachette ou s'écartent de la mêlée pour la rejoindre en direction des bateaux.

    Friedrich, à ses côtés, posait son regard d'aigle sur les environs. Il repéra un navire déjà occupé par quelques individus, fit signe de s'y diriger, avant de s’immobiliser quelques instants. Non loin, avait-il rêvé ? Il y avait un groupe, éparpillé dans la panique, de soldats républicains et parmi eux une tête connue.

    « Gunnar !?! » Appelle-t-il, incertain. « Par ici ! »

    Pas le temps de traîner, il lui fait signe de le suivre et rattrape le groupe. En s’approchant d’un peu plus près, ils purent rapidement constater qu’il s’agissait des individus avec lesquels ils avaient combattu la sorcière. Tant mieux, ça faciliterait l’embarcation. Sarah leur faisait déjà des signes, sifflant avant de lever les bras. Friedrich se fit naturellement sa voix :

    « Semblerait qu’vous ayez b’soin de mat’lot pour bouger c’raffiot. On monte vous filer un coup d’main, deal ? » Sitôt l’autorisation obtenue, l’équipage grimpa à bord, chacun se dirigeant par pur réflexe à leur poste habituel. On s’occupait des voiles, des cordages, écoutant sans rechigner les autres du capitaine de circonstance.

    ***

    De l’autre côté de l’île, Alvida, Garric et leurs deux compagnons de fortune arrivaient à la planque du renommé Homme-bouc-antilope. Le constat se fit rapidement : leur bateau commençaient à se faire la malle. Heureusement, une pirogue était restée à quai et il ne devrait pas être impossible de rejoindre le navire à temps s’ils agissaient immédiatement.

    « Pas d’temps à perdre dans ce cas, on y va. » déclara Alvida, prenant la tête du groupe.

    Aidée par Garric, Alvida prépare rapidement l’embarcation, le temps que leurs acolytes et leurs étranges montures les rejoignent, puis elle lui laisse les commandes. D’ordinaire la capitaine aurait gardé la place, habituée à diriger, mais cette fois-ci préféra aider à la manœuvre. Après tout ce qu’ils avaient vécu en peu de temps, il fallait que la jeune femme ait l’esprit occupé, qu’elle se concentre sur le présent. Ignorer le volcan entrant en éruption était peine perdue mais elle devait à tout prix se focaliser sur leur survie… et non pas s’inquiéter pour les autres ou pleurer les compagnons perdus.

    Ils atteignirent en peu de temps de bateau, furent hissés à bord. Tous s’activaient, Garric rejoignant de bon cœur l’équipage, leur offrant une aide plus que bienvenue grâce à sa carrure et sa force. Alvida, quant à elle, semblait plus désoeuvrée. Le regard porté vers les volutes de fumée, des idées noires ombrageaient doucement dans son esprit.

    « Bienvenue à bord du Capricorne au fait ! » la voix détourna l’attention de la rouquine.
    « Merci. Au fait, j’ai pas eu l’temps de me présenter correctement. J’m’appelle Alvida Delahaye. » Elle lui adressa un sourire pincé, celui-ci se fanant rapidement pour une expression sérieuse. « J’ai une faveur à vous demander. Un peu plus loin, arrimé à un îlot de l’archipelle, j’ai un navire. J’ai besoin qu’on s’y rende, il faut absolument que je monte à bord… Mon équipage, si tout se passe bien, devrait s’y rendre et surtout, j’ai une gamine qui m’attends. »

    Si le sauveur des animaux acceptait la requête, la capitaine l'aiderait à quitter la baie et le guiderait dans cette direction.

    CENDRES



    Résumé:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 13 Aoû - 20:28
    Repos
    Feat des Pirates et des Cul-Bleu


    Naive...

    Tu n'aurais jamais pensé cela de quelqu'un un jour, et encore moins de Neera. Fondamentalement, vous étiez incapable de vous comprendre. Ton bonheur passait par la destruction totale de l'île. Il fallait la rendre vierge de toute activité, de toute trace du passage des mortels. Sinon comment pouvais-tu te réapproprier celle-ci ? Tant qu'il y avait de la présence, tu étais menacée. De plus, ce n'était qu'une question de temps avant que ces parasites ne viennent à s'approprier Kaizoku à nouveau. Alors autant les repousser le plus possible. Chose qu'évidemment la Demi-Titan ne semblait pas saisir. Pourquoi ton bonheur passerait par l'élimination d'autrui ?

    - Culottée... Tu es culottée de parler de confiance. Tu m'avais promis de pas m'abandonner, de m'aider. Regarde où nous en sommes. Même si le volcan n'explose pas, le camp perdant se fera massacrer par celui gagnant. Leur sortiras-tu le même discours ?


    Qu'importe... Cette éruption était aussi le fruit de la négligence de Neera. De sa suffisance, lui faisant penser qu'elle serait à même de te gérer comme si tu n'étais qu'une vulgaire étudiante. Elle avait sous-estimé la force que tu étais, l'instabilité que tu représentais. Même s'il commençait à devenir une évidence à tes yeux que l'expulsion de Magic avait été orchestré contre son grès, cela n'enlevait en rien sa responsabilité sur ton cas. Tu étais une force de la nature, une nature qui ne manquait jamais de rappeler aux mortels ce qu'il pouvait se passer lorsqu'on poussait trop loin. Même les Titans étaient soumis à ce monde.

    - Mais tu ne comprends pas. L'île va être rasée. Je n'ai pas le pouvoir de contrôler Mère pleinement, je n'ai fais que l'aider à faire ce qu'elle désespérait de pouvoir faire un jour. Mais je vais la repousser autant que je le peux. Tu devrais partir, à moins que tu ne veuilles mourir par orgueil ?


    L'Elementaliste était puissante, peut-être la plus puissante de la République. Mais elle s'était déjà battue de manière acharnée, elle s'était déjà dépensée encore et encore. Même s'il lui restait des ressources pour endiguer la progression du volcan, qu'adviendrait-il d'elle après ? Se laisserait-elle dévorer par la lave ? Allait-elle se sacrifier en échange de quelques vies qui n'en valaient pas la peine ? Après tout, tous étaient responsables d'une manière ou d'une autre de la débâcle de cette bataille. Civiles comme soldats, il était étrange de considérer un quelconque degré d'innocence dans cette île qui n'a jamais accueillit rien d'autre que la criminalité et le vice.

    - Neera... Je ne serais pas non plus ton outil malléable.

    Tes yeux s'embrasaient à nouveau. Si vous deviez vous revoir, ce serait dans d'autres circonstances. Peut-être que vous pourriez être amie dans un futur lointain ? Ou peut-être étiez-vous destinée à vous entre-tuer jusqu'à ce qu'une en sorte gagnante ? Cette question resterait en suspend jusque-là. Vous affronter ne pouvait mener qu'à votre mort la plus totale. Car jusqu'à maintenant, tu étais la seule qui tenait encore en respect la vengeance d'Héphais. Tu pouvais survivre à son offrande, tu avais été modelée par elle, créée dans ses entrailles. Tu avais passé plus d'un siècle dans sa douce étreinte et tu n'avais qu'une envie c'était la rejoindre à nouveau pour quelques moments d'intimités.

    - Vas t'en.

    Peut-être que Neera comprendrait qu'au lieu d'essayer d'arrêter l'inévitable, elle pouvait utiliser ses réserves de magie pour aider à évacuer le plus de monde ? Quelques minutes, tu étais généreuse. Si elle s'activait dans l'immédiat, elle se rendrait compte que tout ceci n'était pas si mal finalement. Après tout, si tu avais agis selon son scénario, un camp aurait quand même fini par se faire massacrer. Et la grande professeur qu'elle était n'aurait absolument rien fait pour éviter cela. Tu n'avais aucune leçon de moral à recevoir d'elle. Dans ce scénario infernal, tous avait l'opportunité de fuir pour leur vie de manière équitable.

    Enfin... Tu t'en fichais éperdument. Ils avaient tous été responsable de ton malheurs après tout.

    Venant alors à lui tourner le dos, tu remettrais tes explications avec elle à plus tard. Tu n'en avais clairement pas fini, tu avais beaucoup de chose à lui reprocher, mais ce n'était pas le moment. Héphais absorbait toute la magie et tu lui offrais volontiers. Mère était gourmande lorsqu'elle s'y mettait et tu ne pouvais que trouver cela agréable. Enfin tu allais la retrouver comme tu l'avais connu à ta naissance. Même si ce repos ne serait qu'éphémère, tu allais pouvoir profiter pleinement de celui-ci. Te ressourcer et finir enfin cette transformation qui avait commencé à s'entamer en toi. Comme une fin de gestation retardée.

    Une étape nécessaire à la stabilité de ta psyché cabossée.

    Perdant à nouveau toute forme de cohérence humanoïde, tu n'étais plus qu'un golem de lave rappelant par moment ce que tu étais en temps normal. Héphais grondait, hurlait, et tu lui répondais en écho. Ce n'était pas tant un bras de fer que tu faisais avec elle mais simplement une ballade. Une ballade brûlante qui se transformerait en explosion éclatante. Tu avais si hâte...

    Dans tout les cas, tu ne pouvais pas contenir pleinement les effluves qui en sortaient. Parfois des nuées de cendre s'échappaient, d'autres moments c'étaient des coulés de lave qui se dirigeait dangereusement vers le quai. Le sol enrageait à l'idée d'engloutir toutes les infrastructures sur place. Tout ceci n'était rien face au véritable bouquet final, à la véritable libération. Mais c'était le mieux dont tu étais capable sur l'instant. Sans l'affrontement sur le bateau, sans doute que tu aurais pu davantage influer sur le cours des évènements, mais ce n'était plus le cas.

    Qu'importe...

    Ceux qui auraient un instinct suffisant pour survivre y arriveraient, les autres... Ils ne feraient que rendre à l'île ce qu'ils avaient osé lui prendre tout ce temps.

    Spoiler:

    CENDRES
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  • Dim 13 Aoû - 21:52
    Son otage n’avait pas vraiment l’air de comprendre sa situation.

    Alors, certes, Althéa avait été plutôt tranquille jusqu’ici au vu de la situation et du fait qu’elle n’avait pas particulièrement eu de problèmes pour l’emmener avec elle… mais d’un autre côté elle avait aussi l’impression que la blonde pensait toujours avoir tout son libre arbitre et son choix. Elle avait été assez généreuse pour lui offrir un joli compromis, pourtant.

    Certes, elle ne sentait aucune animosité chez elle mais aussi un dédain et un calme irréel pour quelqu’un qui pourrait, clairement, se faire planter par une lame d’un geste de la main de la sirène. Ne la croyait-elle pas capable de faire cela? Avait-elle un si grand dédain pour sa propre vie qu’elle pourrait très bien mourir ici? Il fallait dire que la sirène rouge avait l’habitude que les gens tremblent un peu plus quand ils avaient une lame sous la gorge. Et c’était perturbant, et énervant. Devait-elle lui couper la main pour lui faire comprendre?

    De plus, elle sentait encore ses jambes à nouveau retrouver irradier de cette fichue douleur de merde alors qu’elle était sur terre depuis plusieurs secondes, mais ça faisait toujours aussi mal. Elle avait l’impression qu’elle ne s’habituerait jamais vraiment à cette sensation, et cela avait, aussi, tendance à l’énerver et la mettre sur les nerfs.

    Et voilà qu’elle remettait même jusqu’à son marché en refusant de remettre son bateau à l’eau - qu’elle pensait pourtant conclu. La condition n’avait pas été convenue, et avait été demandée avec une telle impertinence et évidence que cela lui fit légèrement serrer les dents. Bon, elle ne refusait pas de partir pour autant mais elle n’avait pas vraiment le temps, ni l’envie, de négocier encore sur cela. Alors elle offrit un petit sourire à la blonde.

    « Oui, bien sûr. On ne va pas les laisser sous une éruption volcanique. »

    Mensonge éhonté, elle laissa Maria passer devant elle pour remonter sur son navire, et, alors qu’elle s’apprêtait à monter à l’échelle de corde sur le côté, se coula derrière elle pour lui asséner un coup violent derrière la tête avec la garde de son arme. Bien placé, précis, le but n’était pas de l'abîmer mais de lui faire rejoindre le pays des rêves pendant quelques temps.

    « Bon, j’suppose que je vais quand même devoir en embarquer quelques uns… Mais ça fait du bien, bordel de merde. »

    Au moins elle était un peu calmée. Le temps de monter son poids plume - très négligeable par rapport au sien et la densité de ses os - et de vérifier qu’elle était bien inconsciente, que déjà de l’agitation à l’extérieur attira son attention. Plusieurs personnes se dirigeaient vers son navire, pirates naufragés ou ayant fui, civils de tous types…

    Elle se présenta donc sur le dessus de son bateau, lame au clair.

    « Vous voulez monter? Remettez-moi tout ça à l’eau, et la traversée n'est pas gratuite, mais je sais me montrer arrangeante. J’ai pas forcément besoin de vos richesses. Mais on verra tout ça une fois à bord, hein? »

    Elle ne comptait pas trahir ces potentiels contrats, en tant que mercenaire, ça faisait très mauvaise impression quand on ne tenait pas parole. Restait à voir ce que les gens pouvaient lui offrir. Que ce soit des perles précieuses, des postes d’informateurs dans les villes où ils comptaient se réfugier, ou plus simplement lui servir d’équipage le temps qu’elle arrive à remettre son otage et récupérer ce qu’elle cherchait… Beaucoup d’opportunités.

    Coordinant l’effort commun - et grâce au premier effort de Maria pour commencer la remise à l’eau de son navire - il retrouva les flots. Voiles levées, elle laissa ces bonnes âmes monter à bord, et, identifiant facilement les pirates et les marins, leur proposa directement de payer leur dette en lui servant d’équipage pendant dix jours. Pas de services, rien à payer, juste surveiller l’otage pendant son sommeil et l’aider à diriger le navire sinon. Un rôle très tranquille, pour une vie sauvée et la garantie d’un transport en lieu sûr. Cela ne voulait pas dire qu’Althéa ne comptait pas rester vigilante à une éventuelle mutinerie. Elle ne dormirait que d’un œil, mais pour la borgne qu’elle était… C’était habituel.

    Les voiles se baissèrent, sa lame des vent au clair refit tonner sa magie et gonfla soudainement les voiles encore plus, et d’un dernier raclement, La Belladonna amochée, mais toujours à flot, parti à toute vitesse aidée par son artefact.

    Toujours un oeil sur son otage, la capitaine commença déjà à organiser son navire, les postes des pirates, un à la vigie, les autres aux armements au cas où, d’autres encore aux voiles, les civils dans la cale, son trajet, sa route et surtout, ses compensations. Et elle n’aurait aucun remord à balancer un vieux croulant par dessus bord s’il n’avait rien à offrir. Mais elle savait être arrangeante, avec les gens qui la respectaient un minimum.

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  • Dim 13 Aoû - 22:28
    C’était assez inattendu comme situation.

    – Donc… tu ?
    –…
    – Hum, vraiment ?
    –…
    – Tu te rends compte que si je voulais vous tuer je le ferais depuis longtemps ?
    –…
    – Vous n’êtes peut-être pas familier avec l’idée, mais pour communiquer ouvrir la bouche c’est sympathique.
    –…
    – Par les ombres, vous n’allez pas mourir, vous êtes des putains de sirène vous aussi, on se détend et on range ce caillou, même si tu le lances dans l’eau ça ne fera rien.

    Le caillou qui se trouvait dans les mains de l’adolescente du petit groupe de trois sirènes que je viens de trouver au fond de l’épave tombe mollement dans l’eau et visiblement le regard des trois comparses au vu de comment ce dernier réagis montre clairement leur manque d’expérience en combat aquatique.

    – On ne veut pas mourir.
    – C’est bien, moi non plus. Ça nous fait un super point en commun.
    – Tu n’es pas un gars de la république ?
    – Non.
    – Oh ! Tu es un pirate aussi !
    – Non plus.
    – Mais… qu’est-ce que…
    – Je suis un putain de civil qui aurait voulu sauver sa maison et celle de sa famille, rien de plus.
    – Oh…
    – Et vous ?
    – On est des… hum…
    – Pirate, je suppose.
    – Comment tu as deviné ?
    – Je suis un génie, je suppose.
    – Mais tu es un triton.

    Je soupire et fais signe de laisser tomber. Visiblement le stresse n’est bon pour personne, encore moins pour des gamines qui semblent avoir à peine seize ans.

    – Sinon, vous faites quoi ici ?
    – On est des mousses et le bateau à couler, alors on le garde en attendant le retour de papa.
    – C’est admirable, mais il faudrait fuir là.
    – C’est lâche de fuir.
    – Certes, mais au moins tu es encore en vie pour faire quelque chose d’autre de ta vie.

    La plus âgée des trois, la seule qui a parlé depuis le début hoche la tête avant de prendre le bras des deux autres et fuir hors de l’épave. Je ne sais pas si elles verront à nouveau leur paternel, ou ce qui leur sert de figure paternelle plutôt, un jour ou si elles arrivent à fuir, mais au moins ça sera toujours mieux que cette épave-là. Moi-même je remonte à la surface. C’est la débandade de tous les côtés et mes yeux sont pourtant seulement attirés par l’activité anormale du volcan.

    Putain de merde.

    D’accord, la bataille de cette nuit est déjà une sacrée merde pour île, mais ça, c’est encore pire. Sans même réfléchir je remonte à quai, reprends forme terrestre non sans douleur, vraiment c’est horrible encore plus avec la sensation glaciale qui vraiment ne veut pas partir.

    Je prends une forte inspiration et siffle un grand coup pour avoir l’attention de quelques civiles que je reconnais très grossièrement de vue. Je ne vais clairement pas pouvoir aider tout le monde à fuir, mais je sais où trouver un bateau hors du port qui pourra partir facilement. Il y a toujours des gens qui refusent de payer les taxes pour la sécurité qu’offre le port. J’indique rapidement la direction aux grossières et le mouvement de foule dans cette direction me retire l’envie de suivre. Ils s’en sortiront, au pire j’aurais au moins fait cela.

    Mon regard se tourne à nouveau vers le volcan avant de reprendre une forte inspiration. Soyons un minimum utile pour ce qu’il reste ici. Je ne sais même pas si les parents sont en sécurité, ils sont de l’autre côté de l'île et faire le tour sera trop tard pour être utile. Que les gardiens soient avec eux. Moi je vais juste indiquer au plus de gens possible, rien n’a foutre de leurs camps pour le coup, les bateaux disponibles les plus proches. L’avantage d’avoir été sous l’eau un peu avant m’a permis aussi de voir ceux en mer qui étaient encore en état et surtout avec la possibilité de partir.

    Donc, je cours, comme un con, en indiquant comment fuir à ce qui passe. Chose moins drôle c’est que dans l’histoire je me suis pris des coups perdus par des gens qui ne savaient absolument pas si on pouvait ou non me faire confiance.

    Je devrais certainement fuir.

    J’entends un aboiement sur le côté et vois un chiot. Un chiot à trois têtes qui boite et grogne en recherchant de l'aide visiblement, mais vu le chaos ambiant c’est tout sauf la priorité des gens. Ça devait être une créature élevée pour en faire un animal de combat organisé, mais qui a perdu sa portée et son lieu de vie avec ce qui se passe.

    Je suis une merde avec les animaux, mais je m’approche tout de même pour le prendre contre moi. Il jappe, me mord le bras, ça fait putain de mal. Pour le faire lâcher je le soigne sa blessure et doucement l’animal se calme, relâche mon bras et se met à le lécher. On verra ce qu’on en fait plus tard. Je le garde contre moi et continue de tenter de faire guide pour fuir vu que coursier n’a pas été très concluant cette nuit.

    Putain de nuit.

    Le chiot est une présence réconfortante en ce moment.

    C’est mieux que rien, je suppose.

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  • Lun 14 Aoû - 11:25
    La gueule flamboyante du petit monstre était maintenue en place par les mains gantées de magie de la combattante qui résistait avec ferveur à ses tentatives de morsure. Têtu comme à son habitude, la Salamandre forçait sur ses muscles avec toute l'énergie dont elle disposait pour refermer les deux pièces de cet étau enflammé qu'elle tenait tant à clore sur le visage de l'adversaire. Profondément fâchée par son absence de succès, elle se mit à gronder de plus belle, faisant cracher à son volcan intérieur de minuscules gouttes de salive bouillante qui perlaient sur le visage de son adversaire.

    Puis, d'un seul coup, cette dernière riposta d'une façon que ne pouvait même pas anticiper la petite bête. Un torrent de sable afflua des mains de son opposante, se déversant dans sa gueule en un amas indigeste et se frayant un chemin jusqu'à sa gorge. Klak-Klak voulut pousser l'un de ses rugissements dignes d'une créature issu d'un autre temps, mais ce ne fut qu'un piaillement étranglé mué rapidement en gargarisme protestateur qui parvint à s'échapper de sa bouche ensablée jusqu'à la gorge. Le brasier s'atténua rapidement, les griffes perdirent leur teinte orangée et le monstre téméraire, enfin, lâcha prise en bondissant en arrière.

    "POUAH ! POUAH ! Gargueblargh."

    En ces termes, il formula son désaccord.

    Effrayé de se voir ainsi rendu incapable de projeter ses flammes, il se retrouva sur le dos et se mit à tournoyer sur lui-même en agitant ses pattes dans toutes les directions, ce dans un élan de panique tel qu'il ressembla momentanément à une mouche blessée, faisant la toupie dans un ultime espoir de se remettre sur pied. De timides flammèches parvenaient à apparaître lorsqu'il expulsait en partie l'invraisemblable quantité de sable que lui avaient fait ingérer la magicienne et après trois explosions successives, il parvint finalement à retrouver du souffle, mais l'expérience profondément déplaisante lui passa entièrement l'envie de combattre.

    Klak-Klak effectua une pirouette par réflexe et se retrouva à quatre pattes. Suite à quoi, il fit claquer sa queue incandescente sur le sol par deux fois et, lors du troisième impact, une détonation étouffée retentit dans les ombres. Propulsé comme un boulet de canon vers l'arrière, il perfora d'un bond le dôme d'ombre qui flétrissait déjà à vue d'œil, s'extirpant des ténèbres dans un nuage mêlant sable, cendres et poussière. Ayant cru l'espace d'un instant qu'il allait mourir étouffé, il abandonna toute volonté d'achever son adversaire et se mit à galoper pour retourner là d'où il venait.

    Ce fut à cet instant que la voix du fameux "Popo", alias le Docteur, lui parvint par message télépathique. Tendant les oreilles et observant dans toutes les directions, la Salamandre chercha du regard la provenance de ce son, mais ne vit nul part l'oiseau de proie auquel il associait ces sonorités. Indifférent face à l'immense champ de bataille et aux multiples explosions magiques qui retentissaient partout autour de lui, Klak-Klak escalada le tronc d'un arbre une fois encore afin de s'en faire un point d'observation convenable et lorsque ses yeux luisants s'attardèrent sur les eaux houleuses, ce fut là qu'il aperçut par hasard le bateau aisément reconnaissable dont il avait bondi plus tôt.

    Le Mortepeste constituait l'une des seules figures voguant encore fièrement sur les flots embrasés, il fut donc particulièrement facile pour la Salamandre d'en reconnaître la silhouette. Si Klak-Klak n'avait absolument pas compris les instructions de l'homme-volatile, il imagina toutefois que s'il l'avait contacté, c'était qu'il avait besoin d'assistance ou qu'il souhaitait lui offrir une fois encore l'un de ses curieux dispositifs explosifs, une perspective qui l'intéressait bien plus qu'une soupe au sable. Ainsi, il descendit de son perchoir feuillu en glissant le long de sa structure pour ensuite galoper de plus belle le long de la côte qu'il avait arpenté en décimant tout sur son passage aux côtés des pirates rieurs.

    Les combats faisaient encore rage malgré les premiers grognements du volcan en amorce d'éruption mais Klak-Klak ne s'étant pas retourné une seule fois, il n'avait aucune idée que ce cataclysme se préparait. Il longea la plage à bonne distance de l'eau meurtrière, bondissant tantôt par dessus un obstacle ou passant parfois au beau milieu des décombres d'une embarcation démolie. Suivant du regard le trajet incertain du bateau de son allié du jour, il tenta d'établir de tête un probable point d'arrivée et se retrouva finalement là où il avait été convié, ce malgré la barrière de la langue.

    Afin d'attirer l'attention des conducteurs du véhicule marin, il grimpa au sommet d'un mat détruit et se mit à projeter en l'air des signaux enflammés tout en agitant ses petits bras et en hurlant des inepties, puisqu'il espérait être récupéré par ses compères.

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  • Lun 14 Aoû - 12:37
    Comme son père hein… Ça lui faisait une belle jambe d'avoir cette information. Quand bien même, il lui avait posé la question, à cet instant précis, Crocus se fichait bien du lien qui les unissait. Pour l'heure, il n'entendait plus rien, un ultrason parcourant ses oreilles dressées en arrière alors que la sorcière disparaissait après leur avoir lâché un baratin du tonnerre sur la famille. Qu'est-ce qu'elle y connaissait, elle, à la famille ? C'étaient toutes des sorcières nazes avec des airs pompeux, une magie phénoménale et une vilaine tendance à la dramatisation. Lui avait les valeurs de la famille, la vraie, celle qu'on traîne dans la boue, celle qu'on éduque soi-même parce que son père est un putain de dégénéré qui se soulageait avec des animaux, celle qui vous donne autant envie de les buter que de les protéger.


    Les babines retroussées, le raton-laveur puait la rage à plein nez. Pour qui elle se prenait celle-là, avec ses leçons de morale en papier mâché, à clamer haut et fort qu'ils allaient tous mourir dans quelques minutes ? Peut-être qu'elle avait raison, ça ne changeait rien au fait qu'elle avait perdu une occasion de la fermer. Après tout Crocus se foutait bien de clamser aujourd'hui. Quant à la Fae, il considérait son travail terminé. Si une belle amitié aurait pu naître de leur rencontre, elle ne se ferait pas en un jour, encore moins en quelques heures. Au moins il pouvait se rassurer en se disant qu'Altarus n'était pas un gros dégueulasse. Voir le verre à moitié plein qu'ils disaient. Foutaises.


    Une fois libéré de son entrave, Crocus épousseta les poils sur ses avant-bras dans un long et puissant soupir d'exaspération. La moitié de la joue ensanglantée, l'hybride avançait en zieutant de ses petits yeux noirs la cale dans laquelle il ne restait plus rien… Sauf son salami. Il l'attrapa d'une patte distraite, sans se retourner pour constater que la Fae lui emboîtait le pas, étrangement silencieux. Le raton passa l'embrasure de la porte de la cale et surgit sur le pont dans un saut, repérant son frère non loin. Sans lui laisser le temps de poser la moindre question, il se contenta de lui faire un signe de tête. Simple, efficace, un "je vais bien" sans le dire. Parce qu'après tout, il n'était pas d'humeur à parler. Lui qui était d'ordinaire intenable, une véritable tête à claques, un moulin à paroles, ne voulait plus dire un mot.


    C'est avec un air renfrogné et une tête de six pieds de long que l'hybride s'attelait à la préparation du navire pour son départ imminent, n'exprimant aucune émotion face au désastre qui leur arrivait dessus si ce n'est encore et toujours de la frustration. Bientôt, il allait quitter cette île de merde et tous ses habitants. Entre ses multiples trajets, ayant appris auprès d'Altarus comment manœuvrer grossièrement un navire, Crocus s'arrêtait pour le chercher sur les quais. L'autre imbécile avait intérêt à s'en être sorti, et s'il finissait par arriver, il serait accueilli par le même silence que tous les autres. Quand le raton n'était pas d'humeur, ça pouvait durer des plombes. Et aujourd'hui était quand même une journée particulièrement à chier…


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  • Lun 14 Aoû - 13:32








    Les effets avaient été dévastateurs. Une pluie torrentielle de mort et de destruction s'abattant sans se soucier de ce qu'elle touchait. Une aura de toxicité se répandant sur les quais et fauchant des héros comme des malfrats. Les têtes de ponts disparurent, dévorées par les flammes et la fumée tandis que la République reprenait du poil de la bête. Comme nous l'avions prédit avec le capitaine, les pirates perdirent toute combattivité lorsque leur grand amiral tomba. Tels des insectes à la réflexion inexistante, ils se mirent à courir et fuir lamentablement alors même qu'ils possédaient l'avantage quelques instants plus tôt. Une fuite désorganisée et particulièrement hasardeuse qui résonnait bien avec leur discipline et stratégie précédente. Des rats fuyant les ménages les plus agressifs, poursuivis par des chats affamés et énervés.

    Un léger sourire glissa sur mes lèvres tandis que je retournai vers l'avant du navire, me détournant complètement de la suite du spectacle. Notre tâche était terminée et dans ce dernier coup d'éclat, nous pouvions à présent profiter de l'avantage que nous avions sur les navires pour prendre de l'avance et partir au plus vite. L'idée n'était pas, après tout, de se retrouver pris dans une contre offensive de républicains énervés qui auraient par magie soudaine récupéré les navires autrefois pirates et trouvé l'équipage nécessaire pour naviguer les voiles et les gouvernails de frégates. Enfin... Il n'était pas impossible aussi que des pirates apeurés proposent eux même leurs services pour échapper à la potence. En vérité, je m'en moquai bien car déjà, nous pouvions apercevoir la pointe sud de kaizoku et les ruines de ce qui était autrefois la forteresse républicaine. Faisant glisser mon regard sur ces dernières, je remarquai alors les petites flammèches et signaux ardents de ce que je comprenais être le ratel de feu.

    * Déportez nous un peu afin de nous rapprocher de ce bord de quai, on le récupère et on file plein sud. Si cela vous va, capitaine. *
    - Naturellement, je me voyais mal refuser à notre bord une telle masc...

    Le flibustier s'arrêta, tandis que nous nous retournions tous les deux vers l'île afin d'en observer le volcan. Crachant ses premières volutes de fumée et de lave, ce dernier signait la fin de tous les combats potentiels et surtout des habitations à proprement parler. Enfin, de ce qu'il en restait. Marchant doucement vers la poupe, incrédule, mes yeux analysait aux travers de mes lentilles teintées cette destruction en préparation. Quelle pitoyable dénouement pour l'île et ses combattants. Des morts en vain, des âmes sacrifiées sur l'autel de la paix ou de l'ordre qui n'auraient pourtant aucune valeur. Aucun impact. Repensant rapidement à la fille de magma, je me demandai si elle n'était pas responsable de ce qui se tramait, un sourire glissant doucement sur mes lèvres tandis que le capitaine, abattu, ordonnait les manœuvres du Mortepeste. La vie était parfois véritablement ironique et sadique. Permettre une telle fin à un combat aussi acharné devait laisser un gout assez amer à tous les belligérants présents. Ceux qui avaient perdus leurs frères dans la bataille. Celles qui avaient soufferts de blessures atroces... Tous se voyaient récompensés par la même fin: la fuite. Car nul n'aurait sut stopper entièrement la furie naturelle d'un volcan. Nul n'aurait put tirer profit d'une issue aussi... Neutre? Au final, il n'y avait pas vraiment de vainqueur, car c'était la lave qui allait réclamer Kaizoku aux mortels ayant osé s'installer sur son sol.

    - Je crois que je vois la belette.

    Sortant de mes pensées, je voyais effectivement mon camarade au pelage roussi qui sautillait et faisait ses petites flammes pour attirer notre attention. Les marins s'approchèrent de la bordure et, dans un geste uni, lancèrent cordages et planches pour permettre à la petite créature de monter à bord ainsi qu'à quelques pirates s'étant rapprochés. Dans le tas, je crus reconnaître également quelques uniformes républicains. Des traitres, sûrement, qui n'avaient plus leur place nulle part. Alors... Autant les laisser se rassembler sur le Mortepeste pour de nouvelles aventures, n'est-ce pas?

    Une fois Klak klak à bord, le capitaine hurla de nouveau ses ordres et les voiles furent tournées pour se retrouver à plein vent. La direction du navire était claire et précise. Le sud et le lointain. Dans l'idée, le Mortepeste allait passer près du fortin pirate pour récupérer de potentiels flibustiers qui n'auraient de base pas eu le temps de rejoindre la flotte pirate puis, dans un second temps, le navire prendrait la mer pour fuir le plus loin possible de tout ce chaos et toute cette lave. Peut-être que cela marquait définitivement la fin de l'île et de la bataille pour cette dernière.

    Ou peut-être qu'un dernier spectacle allait s'offrir à nous.

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  • Lun 14 Aoû - 16:40

    Au terme d’une dernière charge que Fieracier a enfin menée de lui-même, les pirates sont mis en déroute, et impossible de voir, à l’œil nu, ce que notre Général et l’amiral que j’ai quand même bien canardé avec les collègues, pire qu’à la fête forraine, sont devenus. Je vais pas forcément avoir le temps ou même l’envie de les plaindre, au demeurant. C’est qu’on profite de la situation pour sonner l’hallali, et y’a un paquet de pirates qui se retrouvent à joncher les quais et les ruelles attenantes avec une large blessure dans le dos, alors que nous autres républicains défoulons nos dernières forces pour leur faire passer le goût de revenir contester l’hégémonie de la République sur ce lopin de terre moisi.

    Au moins que même moi, j’cours avec les autres, à déchaîner ce qui me reste de magie. Les projectiles magiques fusent sur des pirates qui détalent devant, pour faire tomber sur camarades juste derrière, et les épées s’abattent sans un soupçon d’hésitation.

    Evidemment, la poursuite est courte avant qu’on arrive à nouveau sur les quais, avec les navires, frégates comme caravelles, qui essaient difficilement de se tourner et manœuvrer pour quitter le port et, ensuite, la baie. Mais les forbans avaient pas forcément prévu de repartir tout de suite, et les équipages hétéroclites et mal organisés, gênés en prime par les fuyards et les attaques, ont bien du mal à finaliser le départ, sans compter les gréements qui se prennent les uns dans les autres. Certains mages parviennent à faire appel aux forces de la nature, eau ou air, pour s’aider dans cette difficile tâche.

    On n’a pas encore fini le nettoyage qu’un grondement sourd prend le pas sur les cris, de rage ou de douleur ou des deux. Le genre de grondement à résonner dans la cage thoracique, au point qu’on regarde autour de nous, à la recherche du mage qui prépare un sortilège cataclysmique, sans parvenir à repérer quoi que ce soit. Puis un vieux soldat grisonnant pointe le ciel, derrière nous, et des hoquets de stupéfaction mêlés de jurons imaginatifs prennent le pas sur la tuerie. Même les pirates arrêtent de tirer sur les cordages quelques secondes alors que le temps semble comme se suspendre.

    En même temps, c’est plutôt normal : y’a un énorme nuage sombre dans les terres et, pour avoir passé quelques temps sur l’île, j’sais que le volcan est par là. Ça explique aussi les tremblements de terre, et cette fréquence de basse qui s’arrête pas, et s’amplifie même plutôt. Et là, c’est la panique. Les appels au meurtre et au massacre sont remplacés par les appels à l’aide, et il faut tout le coffre et la violence des sergents et autres sous-officiers pour ramener un semblant d’ordre au sein des troupes républicaines.

    On commence par saisir, de gré ou de force, et on va pas se leurrer sur lequel on utilise le plus souvent, un maximum de navires, qu’ils soient pirates, républicains, ou civils. Les habitants de Kaizoku, muets et cachés pour la plupart pendant les deux vagues de l’attaque, jaillissent soudain comme autant de diables de leurs boîtes, pour se précipiter sur les embarcations qui leur permettront de quitter l’île qui semble promise à un sort peu enviable.

    Enfin, peu enviable pour les habitants, la faune et la flore, pasque le lopin de terre de merde, volcan ou pas volcan, il sera toujours là.

    J’balance un projectile magique relativement balaise pour me débarrasser de trois pirates qui tentent de nous empêcher de passer le bastinguage de leur bateau, et on charge sur le pont pour trouver les autres dans les haubans, en train de déferler les voiles, et tenter de s’éloigner du quai avec de grandes perches. Avec nos arcs pointés sur eux, ils lèvent des mains prudentes en laissant leurs cimeterres et autres poignards à leur ceinture.

    « Ceux sur le mât, laissez tomber vos armes sur le pont. Au moindre geste qui détonne, j’vous conseille de sauter à l’eau, pasqu’on s’embarrassera pas de prisonniers. Pigé ? »

    Ils opinent tous du chef.

    « Et si vous utilisez la magie, on le saura, que j’ajoute. »

    J’ai le senseur magique qui tourne à fond, et les six forbans préfèrent se concentrer sur la partie « marin » de leur curriculum. Cinq soldats alliés prennent place en haut de la planche d’embarquement, et commencent à faire le tri, alors que le monde entier semble se presser sur les quais. J’en vois une bonne dizaine qui, poussés par la foule qui les colle, tombent à l’eau, et tentent de rejoindre la coque couverte de bernacles des bateaux.

    « Poussez pas, y’aura de la place pour tout le monde ! Gueule notre officier. »

    Un mensonge éhonté, évidemment.

    Les soldats sont les premiers sur place, évidemment, et on les laisser monter sans sourciller, reconnaissables à leurs uniformes. Mais j’me rappelle de l’histoire avec Labienus, la possibilité qu’ils soient en fait des traîtres, la possibilité qu’ils nous poignardent dans notre sommeil pendant la traversée pour rejoindre le continent. J’les scrute, mais ils sont tous salués par les gardes à l’entrée, donc proches de Fieracier.

    En tant que membres de la GAR affectés à Kaizoku, ils montent rapidement sur les mâts, s’occupent des voiles, des cordages, nettoient le bordel du pont, prêtent main-forte à nos pirates favoris, qui mouftent pas et s’attachent plutôt à travailler. Mieux vaut tenter sa chance avec nous que nager jusqu’à la terre ferme, et risquer de passer quelques années à l’ombre que transformés en torches humaines, hé ?

    Y’a un ramdam, un paquet de chutes au niveau du quai, et un groupe d’une dizaine d’hommes, gueules abîmées, gourdins et machettes en main, qui se pointe au niveau de la planche après avoir écarté tous les autres prétendants civils.

    « Vous, vous montez pas, décrète le centurion.
    - Pourquoi pas ? Qu’ils s’insurgent.
    - Les femmes et les enfants d’abord.
    - J’en vois pas, ici. »

    Le fait est que moi, si.

    « Trouvez un autre bateau. »

    Il plisse les yeux, jauge l’opposition. Franchement, ça doit être des petits contrebandiers ou arnaqueurs des fonds de Kaizoku, pas de quoi nous inquiéter. Comme ils bougent pas, une flèche se fiche à leurs pieds, les fait sursauter.

    « Je suis le Centurion Bravargent. Maintenant, si vous voulez porter plainte auprès de la République, pas de souci, mais vous dégagez de devant mon bateau et vous vous démerdez. »

    Le duel de regards continue quelques secondes avant que la pression de la populace deviennent trop forte, et ils repartent tant bien que mal pour trouver d’autres victimes à dépouiller de leur moyen de locomotion.

    « Les femmes et les enfants d’abord, gueule Bravargent. »

    Là, c’est les portes du chaos qui s’ouvrent en grand, et y’a un mouvement de foule alors que les gens se jettent en avant pour monter. On a un cordon qui vise à les faire descendre directement dans la cale, pour pas que ça nous traîne dans les pattes.

    « Serrez-vous bien là-dessus. Si vous savez naviguer, présentez-vous au Capitaine Vifor et il vous affectera quelque part. »

    Mais ils sont trop nombreux, et y’en a un paquet qui tombe à la flotte. Personne pour les aider, évidemment, et on leur lance pas un cordage. Les autres navires dont les républicains ont pris possession tentent plus ou moins de faire pareil, et on se retrouve plus ou moins pleins, avec les gens qui ont plus de place pour monter. Quelques-uns arrivent encore à se glisser dans des recoins du pont, et on a trouvé notre lot de marins pour aider à naviguer.

    « Pitié, centurion, j’ai deux enfants et un nourrisson, geint une ménagère au visage abîmé par l’acné.
    - Allez, tant pis, on ferme tout ça, virez la planche, murmure le centurion en l’ignorant. »

    Les soldats utilisent des gaffes et des lances pour repousser les civils qui tentent encore de grimper, et certains s’accrochent désespérément au bord du bastinguage. Du manche de mon couteau, j’leur déloge les doigts avec les collègues, mais ils veulent pas s’arrêter. Mon projectile magique tombe en plein milieu de la planche, et ça marque un temps d’arrêt. Mon voisin utilise une magie de force, soulège le bord du pont de bois, et le laisse tomber à la flotte avec les dix personnes encore dessus.

    « Essayez les autres navires, il reste de la place, crie Bravargent. »

    Mensonge à nouveau, mais faut qu’on quitte ce vieux lopin de terre.

    C’est que derrière, ça continue à gronder de plus en plus fort, et que les navigateurs parmi nous ont réussi à nous dégager des autres bateaux et nous retourner pour qu’on commence à sortir de la baie tout doucement. Au niveau de la proue, une républicaine et un pirate scrutent l’eau pour vérifier qu’on s’empale pas sur un navire échoué lors de la bataille. J’passe une main sur mon front et dans mes cheveux poisseux.

    J’ai l’impression que y’a autant de monde sur les quais que quand on a commencé.

    Quelle saloperie.

    Spoiler:
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    Neera Storm
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  • Lun 14 Aoû - 18:42
    Neera fait preuve de culot ? Peut-être. Sûrement. Il faut dire que la situation ne rend pas propice leurs retrouvailles. Est-ce que la demi-titan se sent coupable pour autant ? Non. Elle est trop agitée par le contexte actuel et de toute façon, la professeure n’est pas du genre à se remettre toujours en question. Sans doute est-ce le propre des immortels comme elle. Quoi qu'il en soit, le fait est qu’on a menti à Rulka ou qu’on lui a donné une version erronée de ce qu’il s’est passé à Magic. Ni Eloïse, ni l’enseignante des théories de la magie n’ont voulu le départ de l’élémentaire, quoiqu’il était évident qu’il fallait trouver des mesures nécessaires pour canaliser sa puissance sans mettre en danger le reste des élèves.

    Enfin. Dans l’immédiat, elles ont un volcan qui est sur le point d’imploser, elles remettront ce débat à plus tard. Neera jette un coup d’œil à la montagne alors que Rulka lui déclare qu’elle ne peut pas contrôler sa « mère » pleinement. C’est vrai qu’elle vient de Kaizoku, la demoiselle le leur avait dit plusieurs mois plus tôt. La Tornade n’est pas convaincue que le mont de l’île a une volonté propre, que ce soit celle de dormir ou de vouloir cracher sa colère, mais au moins son interlocutrice semble disposée à la repousser autant que possible. Elle ne peut pas la forcer à redevenir apathique, et ne le fera pas. Tant pis. Neera fera bien avec. Ce n'est pas comme si elle avait le choix, n’est-ce pas ?

    D'ailleurs, la jeune femme aux cheveux de braise lui fait très justement remarquer qu’il est temps pour elle de partir – à moins qu’elle ne veut être carbonisée et finir sa vie ici – et effectivement, la diviniste doit bien reconnaître que c’est un conseil avisé. Elle ne peut juste pas s’empêcher de ricaner quand son ancienne protégée lui déclare qu’elle ne sera pas son outil personnel.

    - Tu me connais bien mal si tu crois que je veux t’attacher en laisse.

    Bien sûr, la Républicaine souhaite fermement que Rulka ne soit plus aussi instable et aussi dangereuse pour autrui. Mais elle ne se considère pas comme une élue qui peut décider du sort des autres et elle se considère encore moins comme une manipulatrice qui contrôle soigneusement ses pions. Ca ne correspond pas au tempérament de la magicienne, qui aime beaucoup plus enseigner ses élèves et protéger les siens. D’ailleurs… Si elle rejoint la côte tout de suite, elle pourra apporter une aide non négligeable à l’évacuation de l’île. En retrouvant Azura et Maria par exemple. Alors sans un mot de plus pour l’élémentaire, la belle aux cheveux d’argent s’éloigne. Faisant fi des secousses plus régulières du volcan, elle commence à rejoindre le port. Il lui faut plusieurs minutes pour se déplacer, minutes qu’elle met à profit pour boire la potion de mana qu’elle a souvent sur elle, par mesure de sécurité. Alors que le précieux liquide fait effet, la semi-titanide arrive à proximité des quais, et le moins qu’on puisse dire c’est que, si elle a détruit la Forteresse avec Anadeia, les autres s’en sont également donnés à cœur joie pour raser cette partie de la ville. Regrettant momentanément de ne pas avoir senseur magique pour repérer la présence des de ses deux amies, la professeure constate néanmoins qu’il y a foule sur le port, et que les forces républicaines sont manifestement débordées. Cris, supplications, pleurs, tout le monde essaie de monter sur les embarcations de fortune. Survolant le tout d’un œil critique, Neera vois les navires qui sont pleins, mais ils sont lents, bien trop lents pour se déplacer et prendre le large. Alors la magicienne pince les lèvres et se moquant bien de qui est qui – pirates ou loyalistes – l’élémentaliste survole les bâtiments maritimes et propose aux capitaines des navires de les aider à prendre de la vitesse en gonflant leur voile de manière magique. Cela les aidera à avoir une plus grande vitesse de mouvement, et les autres navires qui peuvent encore procéder à l’évacuation pourront dès lors les remplacer aux quais plus facilement.

    Parallèlement, Neera est prête à intervenir pour stopper la lave, si celle-ci devait fondre sur la ville malgré les efforts de Rulka.

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  • Lun 14 Aoû - 20:31
    Les choses commencèrent à se gâter avec l’arrivée imprévue de cette éruption volcanique. Qui étaient les abrutis qui avaient décidé de construire leur domaine sur une île volcanique encore en activité ? Les réponses à ces questions devraient cependant attendre. Il y avait plus urgent à savoir prendre la tangente avec tous ceux qui pouvaient encore se sauver. Les Brisemurailles ne perdirent pas de temps et se rassemblèrent sur les quais, aidant les habitants à monter sur les navires encore disponibles.

    Le chaos généré par la masse compacte de fuyards était tel que des gens furent jetés à l’eau sans autre forme de procès par des gens paniqués. Les Brisemurailles savaient que cette situation allait empirer rapidement et que toute action de leur part serait vouée à l’échec. Ils se replièrent avec leur lieutenante en remontant la foule pour atteindre l’autre partie des quais, du côté de la forteresse. Les rares défenseurs de la forteresse ayant accompagné la Reine de Cœur semblaient affréter leurs navires pour s’enfuir.

    Les surprenant en plein milieu de leurs préparatifs, les Brisemurailles s’emparèrent de leurs navires avant qu’ils ne quittent la crique. Sur les ordres de Malepique, les soldats jetèrent les cadavres aux poissons et embarquèrent les vivres qui restaient à quais ainsi que les quelques citoyens trainards, qui avaient senti le vent tourner sur les quais et s’étaient dit qu’il valait mieux tenter sa chance avec les soldats républicains. Les soldats n’eurent pas le cœur à les laisser sur les pontons et les embarquèrent avec eux.

    Occupant deux navires légers, les soldats républicains profitèrent de la crique protégée pour attendre encore un peu les retardataires avant de mettre les voiles. Athénaïs envoya un message mental à Dorilys et à Néera. Elles devaient immédiatement la rejoindre dans la crique isolée en contrebas de la forteresse si elles voulaient s’en sortir.

    Pourvu qu’elles viennent à temps …
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  • Lun 14 Aoû - 21:32
    A genou sur le corps flasque du pirate, je tamponne son torse, à rythme lent, le souffle saccadé. C’est déjà plus qu’une bouillie de chair et je ne m’en aperçois pas. C’est à peine si je vois devant moi. Le sang macule mes cheveux qui me tombent devant les yeux dans un rideau écarlate qui chercherait à m’éviter la vision du monde extérieur. Mes bras me font mal, mais je continue, obsédée par le son entêtant de la lame dans le corps. Il y a comme un bourdonnement dans mes oreilles, tel un filtre sur ce que j’entends. Les cris. Les larmes. Les ordres. Tout me parvient faiblement, comme si tout cela était lointain. Une rumeur portée par le vent. Je sens des gens passer à côté de moi. Je sens la panique m’entourant. Mais je suis dans un océan de sérénité, bloqué dans un mouvement répétitif. Sans réfléchir. Vide de toutes les horreurs que j’ai affronté au cours des dernières heures.

    -Laisse. Il est déjà mort. Il faut partir.

    le son de la voix d’un soldat me brusque hors de mon état apathique et je lève un regard hagard dans sa direction, la bouche entrebâillée dans un rictus d'incompréhension. Je croise son regard vide d’émotions et je sais que lui-même a vécu la même chose que moi et qu’il en est au stade d’après. Sa main quitte mon épaule et je le vois venir prêter main forte à d’autres soldats pour assurer l’embarquement d’un navire. Lentement, je baisse les yeux sur mon œuvre et j’ai finalement une réaction de dégoût, me forçant à me relever péniblement. Mes jambes flageolent sous mon poids. D’un geste de la main, je me dégage la vue et je contemple sans regarder les quais et la baie. Les pirates qui s’enfuient. Les navires qui essaient de partir. La panique sur les quais. Et au sol, des cadavres à perte de vue.

    Je me souviens alors que les dernières minutes ont été un océan de violence dans lequel je suis resté immergé à perdre mon esprit. Quand les rangs pirates se sont délités et qu’ils ont commencé à fuir, ça a été comme une invitation à aller plus loin, à taillader toujours plus. Comme si c’était là une stratégie pour réattaquer à nouveau et que chaque pirate en moins était une lame qu’il ne faudra pas combattre à nouveau. La bataille a viré au carnage, puis une fois arrivée sur les quais, ce fut une tuerie de masse. La combativité avait fui nos adversaires. Pas chez nous. Certains se sont défendus devant notre furie et ça n’a fait que renforcer notre rage aveugle et notre peur primaire d’être tué.

    Je n’arrive plus à faire la distinction entre tous les visages des hommes et des femmes que j’ai tués.

    Le corps perclu d’ecchymoses, de blessures et de douleurs diverses, j’erre sur les quais à la recherche de quelque chose de familier. Les soldats sont bien trop débordés pour s’occuper de moi et c’est à peine si on crie à mon encontre. A ma démarche, ils comprennent, puis ils retournent s’occuper de gérer l’évacuation, si on peut appeler cela une évacuation. La panique enfle de minutes en minutes. Je suis bousculé plusieurs fois, mis à terre une fois, manquant de peu de me faire piétiner à mort par un mouvement de foule. Et je continue d’avancer, mon regard s’arrêtant sur des visages inconnus déformés par la peur et une rage primaire. Je note à peine les nuages de poisons, les navires en feu et les rumeurs visuelles et auditives de plus en plus fortes de l’éruption qui vient. Tout n’est que’informations superflus. Une idée grandit peu à peu dans mon esprit sans que je parvienne à mettre des mots dessus. Un malaise de plus en plus terrible. Une sueur froide qui me prend le corps, comme une maladie qui me ronge. Et j’avance, toujours.

    Mon salut, je le dois à un pirate. Un corsaire. Enfin, un être humain. Un visage venu de mes souvenirs. D’un temps où j'étais plus insouciant. Son nom glisse lentement sur mes lèvres desséchées au goût de fer. Friedrich. Surement. L’un des hommes de main d’Alvida. Une ancre soudaine dans mon esprit qui fait que je m’en approche et que je monte à bord, reconnaissant entres autres les ratons-laveurs et la faë. Des visages fermés par l'épreuve qu’ils ont traversée. Des visages qui semblent si éloignés d’il y a à peine quelques heures. Des visages qui me ressemblent. Peut-être. On me parle, mais je reste mutique, incapable de parler. D’appréhender une réponse. Il manque des gens. L’inquiétude est immense. Les événements ont déchiré les groupes et empoisonné les peurs. J’aimerais leur dire que je les comprends, mais suis-je vraiment apte à les comprendre ? On me laisse dans un coin, une épave sur un navire, incapable d’agir.

    Et mes pensées dérivent. Vers ceux que je connais. A espérer qu’ils aillent bien. Des lumières dans un océan de ténèbres qui cherche à m’engloutir. Puis vers ceux que j’aime. Et le souhait de les revoir. D’être un phare dans mes songes. Et c’est alors que le malaise qui est devenu maladie prend tout son sens. Une révélation implacable qui me fait pousser un petit râle de désespoir. Un poignard plongé au plus profond de mes entrailles. Une souffrance plus grande que tout ce que j’ai pu endurer au cours de cette bataille. Là, oui, je peux comprendre mes camarades d’infortunes.

    Mère habite Kaizoku.

    Et l’océan m’engloutit.

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    Altarus Aearon
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  • Lun 14 Aoû - 21:47
    Quand une voix s'insinua dans sa tête, le demi-elfe ne put s'empêcher de grimacer. De la télépathie... Il y avait toujours ce fourmillement dérangeant quand quelqu'un vient à communiquer par ce biais, combien pratique malgré les sensations quelque peu désagréables. Bien que mentale, il reconnut la voix de Ciguë. Rapidement, par les indications que le Raton-Laveur, il sut le voir, levant sa rapière pour faire signer à son tour. Et quel ne fut pas son soulagement quand il apprit que Crocus et Lil' étaient en vie, à bord du navire présent sur les quais... avant d'avoir le teint virant blême en apprenant qu'ils étaient en prise avec une autre Sorcière... Et comme Ciguë, il ne sut que faire. S'il venait à se rapprocher du navire, pour tenter de les sauver, ils mourraient. Là-dessus, il n'avait aucun doute possible. Pourtant, il devait y avoir une solution, quelque chose à faire pour les aider, pour repousser cette foutue Sorcière. Il se retint de hurler son incapacité de parer au problème. Il serra les dents. Non, pas après tout cela ! Il n'allait pas s'avouer vaincu et laisser ses amis se faire tuer sans les aider ! L'impasse était horrible.

    Pendant ce temps, les forces républicaines et pirates s'affrontaient. Le Capitaine veillait à s'en éloigner, pour ne pas être emporté dans la confrontation. Involontaire, cela le rapprochait du navire où se trouvaient ses amis. Toujours en soutenant la jeune femme brune, son œil se braqua vers les cieux quand il capta de nouveaux projectiles qui tombaient vers le sol. Quand ils explosèrent en s'écrasant, un nouveau nuage verdâtre s'en libéra Enveloppant une bonne partie des forces opposées. Sans attendre, Altarus appela le vent, pour repousser les possibles émanations qui viendraient à se rapprocher de lui et la dame. Par les Abysses ! Même Beros, qui était en prise avec Fieracier, disparut dans cette redoutable brume. Était-ce la fin ? Les pirates, qui se trouvaient encore sous les ordres de l'Amiral le crurent, eux. Voyant leur chef suprême se faire englober par l'air épaissi de poison, les sbires de Beros ne furent plus que troupes en totale désarroi, qui cherchaient à fuir par tous les moyens.

    Soudain, le sol se mit à vrombir sous les bottes du demi-elfe. A dangereusement vrombir. S'interrogeant sur quel dangereux adversaire surgirait cette fois pour réclamer vengeance de la perte de Beros, le ciel se nimba d'une lueur effrayante. La tête tournée vers le volcan, L'œil bleu s'ouvrit de terreur, en voyant l'immense panache noir s'élever dans les cieux. Son expiration grondante supplanta les cris de débandade et les hourras de victoire, qui se déversa rapidement dans les rues, implosant les fenêtres qui avaient survécu aux précédents effets explosifs de la magie élémentaires et des tonneaux pyrotechniques, emportant tout ce qui était assez léger pour s'envoler. Plus lourd, c'était renversé.

    Altarus se retourna, faisant bouclier de son corps tout en dressant un dôme de protection. Manquant de jeter sa rapière, qu'il passa n'importe comment dans sa ceinture, il attrapa le bras de la jeune brune, pour le passer aux dessus de ses épaules.

    ''On court ! "

    Face à la puissance dévastatrice de l'Héphaïs, il n'y avait qu'une chose à faire : fuir. Et la seule voie possible pour rester en vie était le navire sur lequel se trouvait son trio d'amis. Il ne mit guère de temps à rejoindre le bateau, montant à son bord et le cœur battant à s'en rompre les artères, il put apercevoir Crocus et Lil' sur le pont. Hagards, blessés, ils étaient au moins en vie. Altarus aurait pu déborder de joie, en pleurer même. Mais la peur giclait dans ses veines. À quoi bon se réjouir si la mort volcanique venait à les emporter ? Essayant de pas s'abandonner à la terreur et à la panique, qui plongeait ses griffes malsaines dans son esprit, le Capitaine réfléchit vivement. Le navire n'était pas amarré, le ponton, bien que long, finira sous peu à la flotte. Et là, plus personne ne pourra embarquer. La coque était à moitié de travers. Il faudra manœuvrer pour que la proue pointe vers la sortie de la baie... Il libéra le bras de la jeune dame.

    ''Restez à bord, c'est un ordre. L'heure n'est plus au combat, mais à la survie. Si vous souhaitez apporter votre aide malgré votre état, faites pour placer les possibles civils rescapés en cale. Le pont doit être dégagé le plus possible pour qu'on se barre d'ici . "

    Pour partir, il fallait des marins... qui se firent remarquer sur les quais. Des hommes de l'équipage de la Capitaine Rouquine ? Si ces marins étaient présents, c'est que leur capitaine était embarquée ailleurs.

    ''Montez à bord ! "

    Maintenant qu'il avait un semblant d'équipage, Altarus donna ses ordres, pour déployer les voiles, vérifier que les cordages étaient en place... Que tout était prêt à les déferler et partir d'ici.

    ''Attention ! Je bouge le navire, proue vers la haute mer ! "

    Le navire étant d'un bon poids, et devant le faire pivoter sur lui-même pour l'orienter dans la bonne direction, il usa de l'air en deux courants opposés. Lentement, sûrement, le navire tourna pour que la poupe se retrouve en direction des ruines. Le côté bâbord buta un peu sur un quai encore présent, laissant encore une chance à d'autres survivants d'embarquer. Cela fait, il rejoignit rapidement le gaillard arrière.

    ''Crocus, je vais avoir besoin de toi ! "La mer était déchaînée par les effets néfastes du volcan, des épaves flottaient entre deux eaux, d'autres dérivaient... Il y avait tellement de facteurs qu'Altarus n'était pas certain d'avoir encore la main sûre pour gouverner le navire et esquiver tous les obstacles quand le navire quittera le port. ''Aide-moi à tenir la barre... Je n'aurai peut-être plus la force de le faire seul quand j'aurai libéré le vent dans les voiles pour nous éloigner de cet enfer. "

    Il n'avait qu'un ordre à donner, un seul. Il voyait encore quelques individus qui montaient à bord. Était-ce Gunnar qui venait de mettre pied sur le pont ? Il se retourna, voyant les gens se bousculaient sur les ruines du port et des rues. Tous ne pourront pas monter sur les navires autres que le sien, présents sur les quais. Il ferma son œil, inspirant un bon coup et quand la paupière s'ouvrit, ce fut pour visualiser le lointain, la ligne d'horizon qui se dessinait à peine à travers les fumées des navires terminant de brûler et des cendres en train de tomber. Il attendit encore quelques instants

    ''Toutes voiles dehors, les cordes fixées et liées. Accrochez-vous, le navire va bondir en avant ! "

    Les voiles claquèrent, l'étrave fendit brutalement les flots envahis de débris en tout genre, inondant le pont avant par les vagues repoussées violemment par la coque. Le navire pirate prit rapidement de la vitesse. Altarus la maintenait pour garder une bonne vitesse, tout en dirigeant avec l'aide de Crocus le navire, pour ne pas percuter des navires en perdition ou d'autres en fuite....Les mains tremblantes, les jambles flageolantes, il ne put s'empêcher de frémir à ce qui se passait derrière lui et à tout ce qu'il avait dû affronter...




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