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  • Mar 8 Aoû - 20:58
    Les sourcils froncés, la gorge légèrement enrouée par le vent qui se déchaînait avant de partir en un orage terrifiant, le raton-laveur souffla un grand coup. Toute cette histoire commençait vraiment à puer, et quand un raton vous dit que ça pue, vraiment, ça pue. Il se frotta le museau, secouant la tête pour signifier son agacement. « Gneugneugneu je m'appelle Altarus je fais mumuse avec le vent, en attendant t'as vite changé d'avis pour ma sale tronche ! Et vas pas dire que c'est la sorcière qui t'a fait virer de bord parce que j'vais mal le prendre et crois-moi, t'as pas envie que j'le prenne mal ! ». Ses remerciements finirent d'apaiser le coeur meurtri de Crocus qui pensait encore malgré lui à son frère ayant frôlé la mort. Il avait une énorme dette envers le corsaire et il le regardait avec un tout nouvel air, dépourvu d'animosité, empli de douceur et de gratitude. Quelque chose que seul Altarus pouvait deviner dans ses petits yeux noirs habituellement déformés par la rage et la haine. Alors quand il descendit de leur perchoir, le raton-laveur tendit la main pour l'attraper par la veste afin de l'en empêcher. « Ben.. Ben non. Tu fais pas ça en fait. Je viens pas de te sauver les roubignolles pour que t'ailles les foutre dans la mêlée, c'est censé être moi le taré entre nous deux, t'amuse pas à me voler mon rôle ! ». Et il s'arrêta net en constatant à quel point son ami était sérieux. Ses griffes se relâchèrent, laissant libre court aux facéties du pirate qui disparaissait déjà vers les soldats. « J'te retrouverai. Et t'as intérêt à être vivant. ». Sinon… « Sinon j'te tuerai. ». Logique.

    ------------------------------------------------------------------------------------------------


    « T'as dit quoi là ? Capitaine Crocus ? Putain ça claque, je te suis, en plus je pourrais le foutre dans la tronche d'Altarus, comme quoi suffit d'un chapeau et d'un bateau pour devenir capitaine. Il a même pas de chapeau en plus, juste le cache-oeil puis il est là à se prendre pour un héros, j'vais lui apprendre comment on fait. ». Sans plus d'hésitation, le raton-laveur emboîta le pas de son congénère et de la Fae, avançant d'un air déterminé à en découdre, la disparition de la Princesse de Trèfle n'ayant pas suffi à calmer ses ardeurs. Ses petits yeux noirs s'arrêtaient fréquemment sur l'épaule de son frère, constatant les dégâts sans pour autant lui en parler, s'assurant qu'il ne faisait pas trop de mouvements amples. Ciguë avait toujours été casse-cou, même à sa naissance, et s'ils n'avaient que quelques années de différence, ces dernières avaient suffi pour que l'hybride comprenne qu'il n'avait pas la lumière à tous les étages. Cela n'entachait en rien l'affection qu'il lui portait, pire, cela l'amplifiait. Derrière ses airs moqueurs et nonchalants, Crocus aimait prendre soin d'autrui, de sa famille, de ces autres êtres venus au monde sans l'avoir demandé. Un comble quand on savait ce qu'il pensait des hybrides des autres espèces que la sienne, il n'aurait quand même pas fallu que son racisme ait du sens. « Tu seras mon moussaillon, brave Ciguë. Ca te va bien, j'te vois avec une petite marinière en train de nettoyer la cale. ». Sa patte alla ébouriffer son crâne velu avant de se diriger droit vers le bâteau qu'il avait décidé d'aborder.


    Suivant les déplacements agiles de son frère, Crocus assurait une place de protection auprès de la Fae, se tenant près d'elle pour qu'aucun malotru n'ait l'idée mal placée de s'en prendre à elle. Sur le chemin, alors que Ciguë déglinguait des pirates, il ne put s'empêcher de laisser court à son imagination. « Du coup toi et Altarus z'êtes… enfin… voilà t'as compris quoi… Non mais j'ai besoin de savoir parce que si c'est le cas j'lui casse la gueule parce que c'est franchement dégueulasse et il a passé l'âge de draguer des minettes. L'prends pas mal surtout, y'en a plein des minettes, puis t'es euh… colorée, j'imagine que ça doit le changer. ». Communication foireuse, mais au moins le message était passé. « Nous ça r'monte eh. J'oublie pas qu'il tient à toi, j'te connais pas, mais j'te laisserai pas crever. Juste pour lui, qu'on soit d'accord. Encore une fois c'pas personnel. ». Peut-être apprendrait-il  à mieux connaître Lil au point de vouloir la protéger elle, cette fois ? C'était optimiste, sans doute utopique à ce stade. Au moment ou il allait détourner les yeux, un pirate leur fonça droit dessus. Crocus s'écarta au dernier moment, tendant sa patte arrière pour le voir trébucher et dégringoler jusqu'au bout du quai, finissant la tronche la première dans l'eau. « Encore un qu'a tout dans les muscles, rien dans la tête. »


    La bagarre ne faisait que commencer et l'hybride s'attela à nettoyer le pont avec son frangin avant de s'armer de patience pour suivre les folles aventures de Lil la Fae tarée. « T'es sûre que c'est une bonne id…» . Elle était déjà partie, merde. Crocus se mit à courir à sa poursuite, entrant dans la cale au même moment que la demoiselle, sa patte s'agrippant à un tonneau dans leur descente. Il attrapa un rouleau de salami dans lequel il croqua net, tendant le reste à la boule de couleurs. « Quoi, t'en veux pas? T'as tort, franchement il est pas mauvais. Un peu moisi, mais eh, c'est comme le fromage et Altarus. Plus c'est vieux, mieux c'est. Enfin pas pour toi. Pas dans ce sens là. Fin... Tu sais quoi prends du salami, y'en a trop pour moi. ». Quant à ce qui les attendait dans cet endroit bien trop sombre à son goût, c'était une autre histoire…


    Résumé & Pouvoirs:
    Affilié à la République
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    Koraki Exousia
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    Info personnage
    Race: Hybride (Femme/Corbeau)
    Vocation: Mage Noire
    Alignement: Neutre Mauvais
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t109-koraki-exousia-mairesse-de-courage-terminehttps://www.rp-cendres.com/t143-clients-et-detracteurs-de-l-ambrosiaque-koraki-exousiahttps://www.rp-cendres.com/t142-koraki-exousia-mairesse-de-courage
  • Mer 9 Aoû - 0:57
    Sur la baie de Kaizoku :
    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 15 Ceb8

    @Althéa Néphériane  -  @Le Docteur  -  @Maria Donovan

    C’en était fini.

    Plus rien ne saurait arrêter la flotte pirate, désormais. La République avait subie trop de perte pour continuer ainsi à se jeter corps et âmes dans un combat perdu d’avance. Il ne servait plus à rien de tenter l’impossible pour empêcher les vaisseaux noirs d’accoster à Kaizoku. Le Docteur était en grande partie responsable de cette débâcle, ayant su habilement mettre à profit ce qui lui tombait sous la main, profitant de chaque occasion pour cibler les meilleurs proies et causer un maximum de dégâts. Aussi les derniers éléments de la flotte bleue se regroupèrent-ils en îlots, créant des points de résistance solides qui concentraient toute leur puissance de tir sur les quelques pirates téméraires qui se jetaient sur eux. S’ils purent ainsi se protéger efficacement, ils offraient une voie royale aux envahisseurs. Peut-être était-il temps pour le scientifique de quitter la baie pour enfin poser pied à terre ?

    Et sur l’un de ses îlots de résistance républicaine se tenait Maria, allongée sur le sol, morte.

    Morte ? Non, elle vivait encore, mais dans quel état ? Le trait de baliste d’Althéa c’était fiché dans sa cuisse, la transperçant de part en part. Elle se trouvait là, à la merci de la capitaine qui, déjà, escaladait les flancs du navires, se dirigeant inexorablement sur le pont. Serait-elle capable de se défendre contre la furie vengeresse de la rousse corsaire ? Bien entendu, la plupart des marins bleus présent se regroupaient autour d’elle, près à défendre au péril de leur vie celle qui avait sauvé la leur d’une mort certaine. Il ne serait clairement pas aisé de passer au travers de ce rempart d’épée, car il la défendrait jusqu’à leur dernier souffle. Ils se doutaient bien que si la mage avait été prise pour cible ainsi, alors son agresseur ne s’arrêterait pas en si bon chemin.

    Cependant … Une aide providentielle serait la bienvenue.

    Missions :
    Loyaliste :
    - Retourner à quai et protéger ce qui peut l’être.

    Pirates :
    - Aller à quai et détruire ce qui peut l’être.


    Dans la Forteresse de Kaizoku et Alentours:
    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 15 Vylw

    @Neera Storm  –  @Athénaïs de Noirvitrail

    Le ciel était déchiré par des éclairs fulgurants, chaque éclair dévoilant brièvement les silhouettes de deux figures dressées face à face. Neera et Anadéia, deux élémentalistes de talent, chacune détentrice d'une puissance démentielle, s'affrontant dans un duel titanesque au cœur de la forteresse de Kaizoku. Les éclairs crépitaient autour d'elles, illuminant les murs fracturés, alors que les décharges électriques zébraient l'air et que le sol tremblait sous la force des impacts. Et pourtant leurs regards se verrouillèrent, échangeant une lueur de détermination implacable.

    - Tel est le problème des gens comme toi, lui rétorqua Anadéïa, de ceux qui ont toujours tout eu ! Vous confondez « Nation » et « Population ». Ce chaos que nous créons servira à rebâtir un pays digne de Dangshuan. Et cela commence ici, à Kaizoku !

    Les éclairs continuaient de se heurter dans une explosion d'étincelles étourdissantes, illuminant leur duel de flammes électriques. Leurs paroles résonnaient dans l'air, fusionnant avec le grondement du tonnerre qui accompagnait leur combat. Les explosions magiques secouaient les fondations de la forteresse, faisant tomber des pans de murs et faisant vibrer le sol sous leurs pieds. Les éclairs se faufilaient à travers les décombres, créant des fissures dans le sol et laissant des marques de destruction.

    - Pauvre conne … Tu crois qu’on en a réellement quelque chose à faire des pirates et de leur liberté biaisée ? Nous œuvrons pour un monde meilleur. Un monde où les tyrans ne seront plus, qu’ils soient mortels ou immortels. Un monde où les frontières ne seront plus. Un monde où une famille de bâtardes n’aurait pas à mendier pour espérer voir la prochaine aube.

    Peu à peu, Neera commença à prendre le dessus. Son contrôle sur la foudre semblait inébranlable, et ses assauts devenaient plus rapides et plus précises. Les éclairs qu'elle lançait semblaient danser au rythme de sa volonté, se tordant et se déployant comme des serpents de lumière mortelle, surpassant ceux de son adversaire. Cependant, cette dernière ne l’avait pas encore remarqué.

    - Seulement, toute naissance s’opère dans la douleur.

    Et comme pour illustrer ses dires, l’un des éclairs frappe la jambe de la Fille de Lothab, lui arrachant un cri de douleur. Seulement, ce serait bien mal connaître la Tornade que de croire que cette simple blessure suffirait à la faire plier. Ce fut le contraire. Sous l’effet d’une rage indicible lorsqu’elle eut cité Rulka, elle déploya une maîtrise dont ne disposait la Reine de Coeur. Anadéia se retrouva peu à peu acculée, esquivant de justesse les quelques éclairs qu’elle ne pouvait contrer. Sa résistance semblait faiblir, et la lueur de détermination dans ses yeux vacillait sous l'intensité du duel. La forteresse, autrefois majestueuse, était réduite à des débris enflammés par leur affrontement. Puis, un premier genou toucha le sol. Neera avança lentement, son regard ne montrant aucune pitié alors qu'elle se tenait devant son ennemie qu’elle savait à présent vaincue, malgré la résistance tenace qu’elle lui opposait. Bientôt, les cris de douleur d’Anadéïa lui parvinrent, alors qu’elle arrivait au bout de ses forces.

    Elles se retrouvèrent presque nez-à-nez, la Tornade se tenant au dessus d’elle, exigeant des réponses. Ces dernières lui parvinrent, mais toujours accompagnées de ce sourire mesquin.

    - Une force de la nature qui à tout autant le droit de s’exprimer dans sa forme la plus pure, telle que Sekaï l’a voulu. Peu importe mon sort, nous allons gagner … Lui dit-elle avant d’éclater de rire.

    Pourtant, malgré ces paroles sibyllines, Neera compris. Seulement … Allait-elle continuer à perdre du temps en affrontant la Reine de Cœur ou bien se précipiterait-elle pour protéger la cité ? Une chose était sûre, l’une et l’autre de ces décisions étaient incompatibles.

    «La Reine de Cœur»:


    A l’extérieur de la forteresse qui n’en portait désormais plus que le nom, la retraite des Brisemurailles s’opéra dans une discipline exemplaire. Conscient du danger de l’oeil, ils se mirent à l’abri sous les ordres de leurs commandants et les conseils de la façonneuse.

    Cependant … Peut-être seraient-ils plus utiles sur les quais ?

    Missions :
    - Athénaïs : Retourner sur les quais.
    - Neera : Tuer/Capturer la Reine de Cœur OU rejoindre Rulka.

    Sur les Quais de Kaizoku :
    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 15 5oux

    @Altarus Aearon  –  @Alvida Delahaye  –  @Azura Aiwenor  –  @Carl Sorince  -  @Ciguë  -  @Crocus  –  @Dorylis de Rockraven  -  @Eliëndir  –  @Gunnar Bremer –  @Klak-Klak Boom  -  @Lil' Nwalma  –  @Pancrace Dosian  -   @Pyxis Tiamat –   @Rulka -  @Savoir -  @Semar Tarik

    Une fois encore, les quais plongèrent dans le chaos le plus absolu. Chaque camp déploya les tactiques les plus brutales dans l’espoir vain d’en ressortir vainqueur. La roche taillade, la nature s’affole, le feu embrasse, des charges héroïques sont menées, le sable est soulevé, des vies sont sauvés, mais au fond quelle importance ?

    La folie s’emparait peu à peu de la ville, alors que la bataille s’étendait de plus en plus aux delà des quais pour se répandre dans les ruelles et les carrefours. Peu importe où l’on portait son regard, la seule vision qui s’imposait était celle de la mort, du sang et des larmes. En de telles circonstances, qui allait véritablement gagner ?

    Ca et là, les défenseurs comme les envahisseurs agissaient et réagissaient aux différentes tactiques de l’autre camp. Carl, avec baliste de la Tour de Garde, ajusta son trait puis tira. Le pâle s’élanca, puis vint se ficher dans la monture de Semar, qui fut projeter au sol lorsque l’animal s’écroula au sol dans un hennissement de douleur, provoquant la panique dans son groupe. Leur chef était mort, croyaient-ils. Aussitôt, les pirates qu’ils avaient prit pour cible en profitèrent et commencèrent à massacrer les suivants de l’hybride hyppotrague. Ce dernier fut bien en peine, encerclé par des ennemis de toutes parts.

    Ailleurs, l’action de Pancrace porta ses fruits. Son attaque visa juste et, dans une explosion bleutée, la chaîne qui retenait captif le libre-arbitre d’Eliendir se brisa, libérant du même coup le Melornien. Cependant, l’explosion magique portait en elle la signature spécifique de l’ambassadeur. Ainsi, lorsque le relent parvinrent jusqu’au Démon à l’oeil démentielle, l’attention de se dernier fut immédiatement détourné dans la direction d’où provenait cette essence si caractéristique. Entre cette révélation et la diversion causée par la magie de Dorylis, le lieu initial de l’impact fut déplacé jusqu’au cœur de la cité. Il allait falloir intervenir, ou bien ce serait des centaines, voir des milliers d’habitants innocents qui seraient prit dans le jugement imminent de Savoir.

    La nouvelle de la tentative d'assassinat visant le général Fieracier se propagea comme une traînée de poudre à travers les rangs des forces loyalistes. Les murmures troublés et les regards inquiets se multiplièrent alors que les soldats se préparaient à défendre leur général vénéré. Mais lorsqu'il apprit la vérité, une rage sombre et indicible embrasa le cœur du militaire. Ainsi Labienus l’avait trahit ? Cette petite raclure ne perdait rien pour attendre.

    Ses yeux d'acier lancèrent des éclairs, une lueur de détermination brûlant dans leur profondeur. Sa mâchoire se crispa, révélant la colère bouillonnante qu'il s'efforçait de contenir. Il savait que cette tentative d'assassinat n'était pas seulement contre lui, mais aussi contre les principes qu'il représentait et les forces qu'il commandait.

    D'une voix qui grondait comme le tonnerre, il ordonna à ses officiers de se rassembler devant lui. L'acier de sa voix coupait l'air comme une lame, faisant taire instantanément les discussions et les murmures. Chacun se tourna vers lui, le regard plein d'attente et de respect pour le leader qui avait guidé leurs troupes à travers la nuit. Ses mots vibraient d'une conviction inébranlable, transportant une énergie nouvelle dans l'âme de chaque soldat présent. Il décrit avec une précision implacable les nouvelles mesures de sécurité, les modifications nécessaires dans la disposition des défenses et les plans pour reprendre les quais.

    Sous son commandement, les forces loyalistes se remirent en mouvement. Les ordres fusèrent comme des éclairs, et l'effervescence de la préparation se répandit parmi les soldats. Sous son impulsion féroce, les forces loyalistes semblèrent renaître avec une vigueur renouvelée. Les soldats se mouvaient en parfaite harmonie, leurs cœurs battant au rythme de la détermination du général. La fureur brûlante de leur leader était devenue le feu qui rallumerait l'espoir dans leur victoire.

    Les ennemis qui avaient osé attaquer le général Fieracier et ses idéaux ne pouvaient pas prévoir l'ouragan de colère et de détermination qui en résulterait. Là où il y avait eu des doutes, il n'y avait plus que la conviction. Là où il y avait eu des failles, il n'y avait plus que la solidité. Le général Fieracier avait transformé la tentative d'assassinat en une étincelle qui allumerait les flammes de la victoire, embrasant les cœurs et conduisant ses troupes vers un triomphe retentissant.

    C’est là qu’une estafette survient près d’Eliendir, à présent libéré de sa malédiction, le suppliant de les secourir.

    - S’il-vous-plait, aider-nous à lutter contre ça ! Implora t-il en pointant du doigt l’œil gigantesque qui était apparue dans le ciel.

    Mais il n’eut pas le loisir de préciser où se situait le démon responsable que, soudain, il apparaît.

    L’aurore teinte les vagues d'une lueur dorée alors que le navire amiral de la flotte pirate approche de Kaizoku, son imposante silhouette s'élevant fièrement au-dessus des flots. Ce vaisseau terrifiant projette une aura sinistre et majestueuse alors que ses voiles sombres frémissent au vent, portant les marques écarlates du crabe couronné qui flottent comme des bannières menaçantes dans l'air salin.

    Trônant fièrement au sommet du mât, l’emblème du vaisseau est un symbole de crainte et de respect pour tous ceux qui le croisent en mer. Tout le pirates du monde le connaissent et il les terrifie.

    Sur un fond d'étoffe noire comme la nuit, le symbole traditionnel de la piraterie émerge en premier plan. Ses os croisés, emblème de la mort, sont accompagnés de détails macabres et saisissants, tandis que ses orbites vides semblent fixer quiconque les regarde, rappelant la nature impitoyable du Frère-de-Côte menant l’assaut. Cependant, à la place du crâne habituel se trouve la silhouette distinctive d'un crabe géant. Ses énormes pinces sont écartées, prêtes à saisir et à déchiqueter tout ennemi qui se présente. L'ensemble est surmonté par une couronne de crânes de poissons et de perles noires, rappelant la richesse et la prospérité acquises par des années de pillages et de larcins, souvenirs grandioses d’une vie passée à défier la République.

    Le doute n’est plus permis, le crabe couronné est arrivé à Kaizoku, porteur de promesses de chaos et de tumulte. Dans son sillage, une ombre mystérieuse se répand, une ombre qui murmure les légendes du fils du Titan des mers, un être dont la seule mention fait frémir même les plus braves marins.

    Les habitants et les combattants contemplent l'accostage du navire avec une combinaison d'admiration et de crainte. Son allure impressionnante ne laisse aucun doute quant à la puissance de cet équipage. Le grincement des cordages, le battement sourd des voiles, tout cela fait écho aux palpitations de cœurs inquiets. Et alors que le navire amiral s'amarre, Béros, la légende vivante elle-même, descend à quai. Sa silhouette est une combinaison saisissante d'hommes, de poulpes et de crabes, une fusion étrange mais terrifiante de formes marines. Son corps massif se déplace avec une grâce inattendue, un roi des profondeurs prenant pied sur la terre ferme. Ses yeux, d'un bleu perçant, scrutent les environs avec une intelligence fourbe, tandis que les tentacules pendent gracieusement autour de lui, rappelant son lien profond avec les océans.

    Sa légende se répand comme une rumeur sinistre. Le fils du titan des mers, disent certains. Un être qui a conquis les vagues, maîtrisant les forces océaniques à sa guise. Tous savent que ceux qui se dressent sur son chemin sont emportés par la marée déchaînée de sa vengeance implacable.

    Alors que l'Amiral pirate pose le pied sur le quai, le silence prévaut. Les vagues semblent elles-mêmes retenir leur souffle, attendant son prochain mouvement. Les habitants, les soldats et même les pirates fixent leur regard sur lui, conscients que sa présence incarne le plus grand danger qui plane sur leurs vies.

    Tranquillement, il allume sa pipe et en tire une bouffée. Une unique, lente et longue bouffée. Puis il élève doucement sa main libre et la tempête se déchaîne sur les quais.

    De la mer s’élève des milliers de pieu glacés, qui s’élancent et viennent s’abattre sur les défenseurs, comme sur les assaillants. Personne parmi ceux qui sont présents sur les quais n’est épargné par les tirs, nul bâtiment, qu’il soit civil ou militaire, n’échappe au bombardement. Peu lui importait de tuer des siens dans cette opération, car l’appel de la liberté faisait venir à lui des candidats innombrables. Les pertes seraient vite remplacées, quand la République mettrait des semaines à organiser une nouvelle invasion. Et quand on voyait l’état de sa flotte actuelle …

    Dans ce déferlement de magie glaciale, Alvida ne put qu’être témoin de la mort du matelot qu’elle essayait tant bien que mal de sauver, la gorge transpercé par l’un des pieux. Elle ne put rien faire, étant elle-même menacée par le bombardement.

    Seule la zone se trouvant aux alentours de Fieracier fut vaguement protégée. Alors que les premiers soldats tombaient sous les coups de Béros, des flammes blanches s’élevèrent autour du camp principal, interdisant autant aux poignard gelés d’y pénétrer qu’aux troupes à l’intérieur d’en sortir.

    «Petite précision»:

    Le parfum rance du bois humide et de l'eau salée emplissait l'air alors que Lil' et Crocus fouillaient la cale sombre et étouffante du bateau, pendant que Cigue s’en donnait à coeur joie avec les balistes sur le pont. Les doigts de la fée parcouraient les recoins obscurs, cherchant … Quoi, d’ailleurs ? Elle-même paraissait l’ignorer. Au fur et à mesure qu'elle fouillait, elle tomba sur un vieux coffre en bois poussiéreux, recouvert de chaînes rouillées. Avec précaution, elle l'ouvrit pour révéler un livre fatigué mais intact, un journal de bord aux pages jaunies par le temps.

    Le capitaine anonyme, auteur du journal, y racontait initialement ses expériences en mer, les batailles remportées et les trésors amassés, tenant un compte précis. Mais au fil des pages, un ton de préoccupation grandissait, s'infiltrant dans les descriptions autrefois fières de ses exploits. Il évoquait les rencontres troublantes de l'amiral Béros, avec une Sorcière aux dents acérées.  Peu à peu, le capitaine exprima sa méfiance envers la sorcière, ses soupçons grandissants alors qu'il écrivait que quelque chose d'énorme se préparait, que l'alliance entre le Frère-de-Côte à allure de poulpe et la Sorcière Brune laissait entrevoir des desseins sinistres.

    Une certaine paranoïa commença à poindre dans le journal, une peur de voir les événements échapper à tout contrôle. L’anonyme écrivain se questionnait sur la véritable nature de cette alliance, se demandant si la Sorcière Brune n'était pas en train de jouer un jeu bien plus dangereux que ce qu'il avait pu imaginer. Les mots se faisaient plus tremblants à mesure que l'anxiété du capitaine s'exprimait. La conclusion du journal laissa Lil' avec un frisson glacial. Le capitaine anonyme semblait en proie à la panique, suggérant qu'il avait la preuve des réelles intentions de la Sorcière Brune. Il envisageait même de prévenir la République.

    Cependant, la lecture s’arrêta là, sur un mot à demi écrit et une tâche de sang.

    - J’m’en souviens, je l’ai donné à manger à Pardon, déclara une voix sinistre derrière la fae.

    Et avant qu’elle ne puisse réagir, une force prodigieuse vint la plaquer contre un mur, avant de lui enserrer le coup et de la soulever comme une poupée de chiffon. Crocus, pour sa part, fut immobiliser par le bois même du navire qui s’agita pour l’emprisonner, le forçant à ne devenir qu’un spectateur de ce qui allait se passer.

    - Alors, qu’avons nous là ? Se demanda t-elle à voix haute avant de lécher la joue de Lil’. Une Fae ? Intéressant. Elle hume son odeur avec délectation. A peu près 30 ans d’âge, excellente année. Une griffe vient se planter dans la chair de la captive, prélevant une goutte de sang avant de la porter à la bouche de la Sorcière. Sensibilité aux éléments, voila qui est parfait.

    Elle ne prêtait pas attention à l’hybride raton qui se situait sur le côté. Elle avait déjà eu l’occasion de goûter à cette viande et en avait été fort déçue. Comment pouvait-on avoir l’apparence d’un animal et ne pas en avoir le goût ? C’était une contradiction presque insultante.

    -Nous allons jouer à un jeu. Je vais vous laisser me poser deux questions chacun. Leur déclara t-elle à tout deux. Ensuite je vous mangerais, sauf si vous me montrer qu’il serait plus amusant de vous laisser en vie.

    Ses yeux s’attardent un peu plus longtemps sur Lil’, s’élargissant à mesure que son appétit était stimulé. Son sourire sans cesse plus intense laissait peu à peu apercevoir une rangée de dent qui n’avait rien d’humaine. Un sourire carnassier, dans sa plus pure définition.

    - Mais ça, j’en doute ...

    «La Reine de Trèfle»:

    Le denouement de la bataille de Kaizoku prenait un nouveau tournant. Tout les acteurs majeurs de ce combat impitoyable était à présent rassemblés sur les quais et le destin allait se jouer maintenant.

    Missions :
    Loyaliste :
    - Protéger les quais.
    - Tuer l’Amiral Béros.
    - Protéger le Général Fieracier.

    Pirates :
    - Prendre possession des quais.
    - Tuer le Général Fieracier.
    - Protéger l’Amiral Béros.

    Résumé de la situation globale :

    L’arrivée de Béros sur les quais provoquent un chaos indicible, alors que les combattants, loyalistes, rebelles ou pirates, meurent par dizaines, transpercés par la magie de l’Amiral. Il ne fait preuve d’aucune pitié, d’aucun quartier, d’aucune morale. Tout ce qui compte pour lui, c’est la victoire, peu importe le prix. Seuls les âmes présentes dans le périmètre crée par Fieracier sont efficacement protégés.

    L’attaque de Savoir est sur le point d’éclater en plein cœur de la ville, emportant avec elle les âmes des milliers de citoyens.

    Rulka, la redoutable et dangereuse élémentaire de lave, à quitté l’enceinte de Kaizoku, se dirigeant vers sa prochaine cible, accomplissant une mission qui pourrait bien ravir à tout jamais tout espoir de victoire de la République.

    La Flotte Républicaine à été forcée de se replier, permettant à davantage de vaisseaux pirates d’accoster, se préparant à submerger les défenses de la Démocratie sitôt Béros aurait-il cessé son attaque dévastatrice.

    Alors que l’aurore se lève sur une vision d’apocalypse, sur les falaises qui surplombent Kaizoku, une silhouette mystérieuse se tenait immobile, telle une ombre silencieuse observant la scène qui se déroulait en contrebas. Le vent agitait ses vêtements sombres, les faisant flotter tels des spectres autour d’elle. Son visage restait caché dans l'ombre d'une capuche profonde, ne laissant entrevoir que des lueurs malingres en guise d’yeux. Le chaos et le tumulte de la bataille en cours semblaient n'avoir aucune prise sur elle, car elle restait là, observateur désintéressé, quand bien même l'intensité de son regard trahissait un intérêt bien plus profond.

    Quelques corbeaux survolaient les falaises, semblant le reconnaître d'une manière ou d'une autre. La victoire ou la défaite n’apporteraient rien de plus. Tout cela faisait partis d’un plan bien plus vaste qui ne laissait rien présager de bon pour l’avenir.

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    Bilan des forces maritimes - A LIRE:

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  • Mer 9 Aoû - 4:42


    Ton combat n’a pas sa place ici, retourne d’où tu viens tant qu’il est temps.

    Immédiatement après qu’une voix résonne dans son esprit, Éva n’a que le temps de déporter son propre regard du champ de bataille des quais en contrebas pour chercher l’origine de cette douce voix psychique. Elle n’aura pas le temps de le faire. Un tornade de sable s’empare de l’oeil du Jugement, tournoyant brutalement autour d’elle en un maelström qui s’avère salvateur pour les combattants et condamnateur pour les civils trop lents à évacuer. Sous l’effet de la surprise, puis de la douleur, l’oeil démoniaque échoue à viser correctement son sort, mais la puissance magique déjà canalisée dans l’apparition céleste ne saurait être simplement dissipée désormais. Les harmonieux cercles concentriques qui s’amalgament dans la pupille stellaire entre les nuages voient leur forme régulière perturbée par l’attaque sur son incantateur, et c’est la direction de l’oeil qui dévie lentement vers la cité plutôt que les quais, plus loin du littoral.

    Devant Dorylis, son sable érafle cornée et cristallin, attaquant le corps vitreux jusqu’à le rendre presque aveugle. Éva lâche un cri de souffrance de sa voix physique, la mélodie féminine ayant laissé sa place à une plainte de banshee glaçante tandis que la paupière protectrice se matérialise tout autour de la sclérotique pour en préserver ce qui reste, l'épée du Jugement retourne à sa place dans le tronc de l'entité et le Livre des âmes disparait en s'enfouissant dans le refuge de ses entrailles. Au milieu de toute cette furie impétueuse de silice, le Démon n’a accordé qu’une attention secondaire à la signature magique qui lui parvient faiblement depuis les quais. L’espace d’un instant, le Démon qui se retourne se tient debout devant l’Élémentaire de sable, tout ses yeux parfaitement clos.

    C’est l’oeil dans le ciel qui change de teinte en premier.

    Le bleu royal et les filaments de lumière qui en faisaient ses caractéristiques s’estompent graduellement pour laisser profiler une couleur carmine intense. L’iris géante aux traits anthropomorphes se démarque de celle d’un humain par sa teinte profonde, anormale, similaire à celle du sang qui goûte l’air pour la première fois. Une nouvelle voix au ton monotone et plat, chargée d’une unique émotion impérative qui lui donne un ton menaçant, tranche avec la berceuse qu’était celle d’Éva alors qu’elle émane du corps chimérique.

    ”Contre-attaque recommandée: annihilation.”



    Derrière Savoir toujours aveuglé, l’oeil astral achève son oeuvre sur les innocents. Une énorme colonne de lumière jaillit de la pupille noire en direction de la cité, son énergie ardente brûlant et désintégrant quoi que ce soit de suffisamment infortuné pour se trouver sur son passage, l’intense chaleur libérée par l’attaque provoque une onde de chaleur radiale, mais de tout ce spectacle apocalyptique, Savoir n’en verra rien, pas même le résultat. En face de la Ministre, la même couleur de sang fait son apparition quand un autre organe du Démon s’ouvre, son enveloppe nictitante disparaissant pour révéler Alys. La pupille de l’oeil exterminateur fixe Dorylis sans broncher, et tout s’enchaîne à une vitesse folle: un premier pique de glace lancé par une menace inconnue s’enfonce dans la maison, la curiosité de Ra l’emporte sur le poids d’Alys dans la conscience collective du Démon et l’organe vert s’ouvre en même temps que l’intransigeant grenat pour observer la furie de la mer de glace. Le Désintégrateur d’Azshary réagit rapidement quand il encaisse l’information, et Dorylis voit un fin rayon de lumière violette apparaître juste devant elle, à quelques centimètres de son nez. Le bourdonnement audible qui l’accompagne laisse présager de ce qui suit, et la seconde d’après un pilier de lumière violacée s’abat du ciel sur une petite zone de quelques mètres, la coloration trompeuse comparée à celle de son lanceur est en réalité la plus haute en énergie, et le Démon profite justement de la verticalité de l’attaque pour tourner autour de ce pilier en quelques pas et se replacer à l’opposé de la mer par rapport à la colonne luminescente. Il pense ainsi se mettre à l’abri des piques qui lui fonce dessus, la glace qui passera au travers de l’attaque devrait fondre avant de lui parvenir, ou au moins en atténuer la taille. Attentif, l’oeil le plus dangereux de la créature cherche ce qu’il advient de sa cible avant de poursuivre le combat.

    En faisant quelques pas sur le côté, l’oeil rouge ressent cependant le titillement particulier d’Ica et du sceau magique apposé dessus, la volonté des Fondateurs l’appelle, et l’oeil belliqueux ne pourra pas longtemps lui résister. Ce n’est qu’avec le répit offert par son attaque que sa conscience réalise qu’il a non seulement la certitude de la présence de sa proie à Kaizoku, mais aussi la confirmation que celui ci n’est plus très loin, il a pu sentir sa magie…

    ”Cible repérée, le Maître des Ombres a été trouvé.”

    Résumé:
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  • Mer 9 Aoû - 9:55
    Le noir. Le monde avait disparu. Maria n'avait même pas eu le temps de voir ce qu'il s'était passé. Simplement, le monde n'existait plus. Elle-même, existait-elle encore ? Mais pourquoi pouvait-elle encore se poser des questions ? Etait-ce cela, la mort ? Rester conscient, mais dans le noir ? Que s'était-il passé ? Elle se souvenait du démon, elle se souvenait de son échec à avoir détruit son bateau. Elle se souvenait que le démon avait disparu aussi vite qu'il était apparu. Et ensuite... Plus rien. Le monde avait cessé d'exister. Elle sentait une petite douleur, diffuse. Mais à quoi bon, puisqu'elle n'existait plus, ou en tous cas, plus comme avant ? Elle semblait ne même plus avoir de corps.

    Au bout d'un moment qui lui sembla infini, elle reprit conscience de certaines choses. La douleur dans sa cuisse, d'abord. Elle grimaça et activa ses deux pouvoirs de soin. Le contrecoup lui donna le tournis. Elle n'était pas en état d'utiliser sa magie. Néanmoins, elle entendait des bruits de combat. La vision encore trouble, elle ne savait pas trop ce qu'il se passait. Mais elle mourait d'envie de retourner là d'où elle venait, dans le noir et, surtout, le silence. Les combats, ce n'était clairement pas pour elle. Néanmoins, elle ne pouvait pas non plus rester là sans rien faire. Alors qu'elle tentati de se relever, des bras secourables l'entourèrent pour l'aider. L'équipage ? Se frottant les yeux, elle reprit conscience de ce qu'il se passait. Ils étaient encore attaqués... Elle soupira.

    - Je... Pense pouvoir m'en sortir. Allez aider les autres.

    Néanmoins, elle jugea plus prudent de rester assise. Une inconnue s'approchait. Elle était disposée à discuter, ne serait-ce que pour savoir de qui il s'agissait. Il ne faudrait juste pas qu'elle lui demande d'utiliser sa magie... Le peu qu'elle avait utilisé depuis son réveil l'avait déjà épuisée, inutile d'insister.
    Résumé :

    [Pouvoirs utilisés ]À ce tour : 1x Régénération P1
    1x Soin élémentaire P1

    Au total : 2x Régénération P1
    2x Soin élémentaire P1
    4x Eau P1
    2x Glace P1
    3x Eau P2
    3x Glace P2
    3x Eau P3

    10 P1
    6/12 P2
    3/5 P3[/spoiler]
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  • Mer 9 Aoû - 10:19
    Yaaaarrr
    Feat des Pirates et des Cul-Bleu


    Perturbée...

    Si tu n'avais été faite que d'un seul élément, si tu n'avais été qu'une élémentaire basique, tu aurais certainement ployé sous la pression des éléments qui se déchaînaient tout autour de toi. Cette puissance, cette force, cela aurait été trop lourd à porter pour ta nature d'élémentaire. Mais tu n'en étais pas une. Tu étais le produit d'une altercation constante entre deux polarités bien différentes. Tu étais la représentation d'un conflit élémentaire qui n'aurait pas dû avoir lieu. La Terre et le Feu s'entremêlaient constamment, tantôt pour se dominer mutuellement, tantôt pour s'unir. Face à pareil combat interne, celui-ci ne laissait nullement la place à une quelconque influence magique externe.

    Quand bien même...

    Ta marche vers ton destin s'en retrouvait lourdement handicapé par tout ces conflits, meurtrissant la terre qui t'avait vu naître à chaque battement de magie se déchaînant. Le Démon, l'Amiral, la Demi-Titan, Akhos... Combien de temps encore Kaizoku allait être la proie de tout ces monstres. En étais-tu une de ton côté aussi ? Peut-être... Mais ton manque de culpabilité t'empêchait de te considérer comme tel. Pour toi, les autres avaient tords, et tu avais raison. Ils étaient la source de ton malheurs, la racine même de ton incapacité à être heureuse.

    Ou peut-être n'avais-tu simplement pas le droit au bonheur...

    Contrainte de rompre ton déguisement, tu vins à t'entourer d'une armure de lave dense et rassurante. Que ce soit la lumière, la foudre ou la glace, toutes ces choses formaient des catastrophes dont tu ne pouvais totalement ignorer les effets sur toi. Même si tu n'étais pas la principale visée, si tu refusais à t'en protéger, c'était prendre le risque de te voir être blessée par malchance. Tu n'avais pas le droit de laisser place au hasard, pas maintenant, alors que ton cœur battait la chamade à l'idée de revoir ta maison, ta famille.

    Heureusement pour toi, on t'avait apprit à craindre l'Amiral. On t'avait apprit à le considérer, et ses piques de glaces n'auraient su pénétrer ton armure ardente préparée pour l'occasion. Progressant alors, prenant la peine parfois de te retourner pour regarder avec sidération le champ de bataille, tu notais qu'un nouvel œil avait décidé de se déchaîner.

    Il y avait bien trop de chose qui se déroulait pour tu ne puisses influer toi même sur le cours des évènements. Du moins... Pas en restant mutée dans une forme d'immobilisme, à attendre que le monde puisse avancer sans toi.

    Quelques minutes de plus, ce fut le temps nécessaire pour enfin arriver au pied du Mont surplombant l’entièreté de l'île. Enfin... Après presque deux siècles, tu avais eu le courage de retourner chez toi. On t'avait chassé de celui-ci, par peur que tu ne déclenches son courroux, par volonté d'utiliser ta magie à leurs fins. On avait exploité les ressources abondantes qui se dégageait de ce Mont à des fins égoistes. On t'avait torturé, enchainé, affamé en espérant faire de toi une créature primitive aux pensées grotesques.

    Et même après t'être libérée, avec l'intervention d'Eliendir, tu n'avais jamais eu le courage de t'approcher à nouveau de cet endroit. Celui-ci n'était pas qu'une montagne, un morceau de terre s'étant érigé non... Il était aussi le porteur d'un volcan dont les racines s'étendaient bien au delà de Kaizoku. Un volcan qui était la raison même de la naissance de cette île. Un volcan que l'on avait fait taire trop longtemps par les efforts magiques de ces pirates l'ayant parasité.

    - Mère...

    Tu étais trop loin du champ de bataille, trop loin de la surveillance Républicaine ou de l'influence pirate. Tu étais seule, livrée à toi même, avec pour seul pensée, l'écho des mots d'Akhos. Alors tu continuais à progresser, à gravir Héphais, ta maison.

    - Mère... J'ai peur...

    Tu n'avais jamais été courageuse, ni brave, ni bienveillante. Tu n'étais pas une figure héroïque et tu n'étais animée par aucune forme de vertu ou forme d'abnégation. Tu n'avais été qu'un être égoïste, ayant essayé de s'adapter à un monde évoluant trop vite pour lui. Même si c'était la vengeance qui guidait tes actes, tout ce que tu avais toujours désiré, c'était la paix et la tranquillité. Ne plus être en proie à cette magie viscérale, dévorant ta raison pour ne laisser place qu'à l'émotionnel. Cette lave bouillonnante que tu étais, elle ne pouvait pas être contrôlée dans ce monde en conflit constant.

    - Mère... Pardonne moi de ne pas être revenue plus tôt... Je... Réponds moi.

    Ployant les genoux au sol, tu venais à poser tes mains contre la terre sèche de la montagne. Tu étais née ici, tu étais la fille de ce volcan, son engeance, son héritage. Il n'y avait rien dans les entrailles de cette terre qui t'était hostile. Il n'y avait aucun endroit dans le monde à même de mieux amplifier ta magie qu'ici. Tu étais la vraie porteuse de la volonté de Kaizoku. Cette île qui avait vu le jour bien avant les Titans, bien avant les pirates, bien avant les républicains.

    Canalisant alors ta magie dans ce réseau tellurique, tu venais à percevoir les battements bouillonnant de ta Mère. Elle n'était pas éteinte, elle ne l'avait jamais été. Peut-être avait-elle attendu ton retour depuis tout ce temps ? Peut-être que son silence avait été une manière pour elle de camoufler son chagrin suite à ta disparition ? Depuis qu'on t'avait arraché à elle, ta vie n'avait fait que d'aller de pire en pire. Et pourtant, on t'avait conditionné à ne jamais y retourner.

    Mais plus aujourd'hui. Tu étais plus forte, enfin... Pas vraiment. Mais tu étais plus déterminée. Bien que peut-être que l'influence d'Akhos parasitait encore tes pensées naïves. Voulais-tu vraiment cela ?

    - Mère... Laisse moi t'offrir ma force. La force de reprendre ce qui nous revient.


    Tu avais peur, tu étais en colère, tu étais triste mais aussi euphorique. Un trop plein d'émotion que tu ne pouvais gérer par toi même et que tu recrachais dans la chair du volcan afin d'en réveiller la source. Ton corps s'embrasant, se déformant pour n'être plus qu'une forme humanoïde faites de lave, tu sentais ta magie atteindre le cœur de ta mère. Il ne lui fallait qu'une simple étincelle, un simple sursaut d'énergie pour libérer la rage qu'elle retenait en elle depuis des millénaires.

    Spoiler:

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  • Mer 9 Aoû - 12:01
    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 15 1541a410





    Le premier à tomber fut le sergent, un pic de glace venant trancher net sa jugulaire, sa tête volant dans les airs avant de s'écraser plus loin dans le charnier des quais. C'est ce qui donna le signal d'alarme au borgne pour déployer une barrière de vent devant Azura et lui, envoyant valser les morceaux de glace tranchants sur les côtés. Azura leva un regard trempé de larmes sur son environnement, un sanglot de terreur lui échappa alors qu'un pieu gelé empala les deux frères Labranneld, Jeroen étant incapable de se mettre à l'abris à cause de sa jambe meurtrie, Dieter resta auprès de lui, se refusant à s'abriter en laissant son frère derrière. Les deux frères originaires du Val de Dangshuan, fils de palefrenier, engagés le mois dernier dans l'armée, périrent sur les quais de Kaizoku, ensembles.

    Azura se serra tout contre le pirate borgne, cet inconnu qui l'avait protégé sans hésiter. C'étaient les seuls bras alliés qui s'offraient à elle en cet instant de profonde détresse, c'était la seule présence amie qui lui restait dans cet enfer. Des larmes vinrent couler sur ses joues et perlèrent sur le manteau du vieux boucanier. Azura n'était pas faite pour endurer une telle adversité, assister à un tel déferlement de violence, c'était à croire que le monde ne pourrait jamais aller mieux, que les peuples qui y vivaient ne cherchaient qu'à s'exterminer les uns les autres. Le peu d'espoir qui demeurait dans le coeur meurtris de la Lumina s'évapora dans les airs, tel une bougie que l'on venait de souffler.

    Son regard humide se durcit subitement, elle se redressa, faisant fi de la douleur qui lui lacérait la hanche. Elle balaya du regard les quais une fois l'attaque de l'amiral pirate passée, pour finalement se poser sur l'immense navire d'où l'horrible mollusque descendait. Il était temps pour Azura de stopper la folie d'un homme rongé par les patelles et les balanes.

    - Ecartez-vous... Intima-t-elle au galant qui l'avait aidé à se relever.

    Le regard toujours braqué sur l'immonde mollusque, elle se concentra, puisant dans la moindre source de lumière qui s'offrait à elle, usant également de sa propre réserve de mana, elle alla ponctionner la lumière du terrible sort du démon dans les cieux, dans les brasiers des navires, dans les torches des pirates et même dans la lueur du soleil qui embrasait le ciel. Toute cette lumière se concentra en trois sphères parfaites, brillantes de milles feux, l'une à la droite d'Azura, l'autre à gauche, la dernière au dessus d'elle.

    Elle fronça les sourcils. Les sphères blanches, aveuglantes, s'aplatirent pour former trois disques orientés en direction de l'amiral, à plusieurs dizaines de mètres de là. Des sceaux se distinguèrent au centre des trois cercles de lumière, des runes anciennes, qu'Azura avait appris sur son île natale, Lumina'Ombra. Des runes immémoriales que son peuple se refusaient à utiliser sauf en de primordiales occasions comme celle qui se présentait à elle en ce jour.

    Soudain, ses traits se tendirent. Trois faisceaux lumineux, ardents et redoutablement fuselés surgirent des cercles concentriques. Ils fusèrent en direction de l'amiral alors que les pirates qui se tenaient entre lui et les rayons aveuglants furent fendus, pulvérisés même... Il y avait eu assez de morts comme ça, alors pourquoi continuer à compter ?
    Résumé/Pouvoirs :




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    Giselle (Enchanted) - Amélie Poulain (Le Fabuleux Destin) - Margaery Tyrell (Game of Thrones) - Mantis (Guardians of the Galaxy) - Sam Gamgee (Lord of the Rings) - Jaskier  (The Witcher)

    Thème musical d'Azura
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  • Mer 9 Aoû - 13:15
    Althéa grogna en serrant les dents, alors que sa transformation se faisait à nouvelle fois vers sa forme humaine, la douleur irradiant depuis ses jambes jusqu’à tout le bas de son corps. L’air marin fouettait à nouveau son visage, dispersant par sa vitesse l’eau de mer toute autour d’elle qui brillait autour de son corps comme un millier de petites perles, luisantes dans le soleil matinal dans un léger arc-en-ciel. La vue aurait pu être magnifique, si les marins n’étaient pas autant sur le qui-vive, à essayer de protéger leur sauveuse d’une potentielle nouvelle menace.

    La sirène, qui s’était élancée de sous les flots avec sa vitesse de nage, l’avait quitté dans un arc de cercle majestueux terminant sa course sur le pont, où elle tomba dans un bruit sourd, accroupie, dans un silence pesant à peine perturbé par les bruits distants d’une bataille chaotique. Elle se releva lentement, l’eau de mer gouttant toujours de ses cheveux et de ses vêtements, son corps encore largement couvert par son manteau, posa sa main sur la garde de sa lame sans la dégainer pour l’instant, analysant la situation.

    La mage était là, blessée, par son tir de baliste, ou par Savoir, elle n’en savait rien, mais elle avait l’air d’être dans un sale état. Elle restait néanmoins dangereuse. L’équipage, lui, semblait voué corps et âme à sa protection. Une belle image, un beau dévouement forgé dans les flammes de la bataille… Althéa pouvait respecter ce comportement, constater que cet équipage n’était pas une bande de lâches prêts à s’enfuir au premier désagrément. Est-ce-que leur devoir les protégerait? Certainement que la sirène rouge n’aurait aucun remord à les égorger un par un, mais ce serait beaucoup d’efforts, et énormément de risques - jamais elle n’avait tenté un abordage solitaire sur un navire militaire de cette ampleur.

    Elle ne venait pas pour eux, de tout de façon.

    Lame toujours dans son fourreau, elle avança d’un pas vers le mur d’épée qui lui faisait face, puis d’un autre. Un petit murmure entraînant se transforma en un fredonnement, prenant lentement en puissance dans une mélodie envoutante.



    Les yeux des marins s’écarquillèrent lentement, certains commençant à porter leurs mains à leurs oreilles comme pour se prémunir de sa mélodie, mais ne les laissant que tremblants. Et Althéa avançait. Elle parcourait les regards de chaque marin, comme pour ravir leur coeur, son sourire leur semblant éclatant, leur esprit affaibli peinant à voir le coin de ses dents effilées leur promettant des derniers moments non pas charnels, mais carnassiers.

    Un regard la défiait encore. Un marin mieux habillé que les autres, d’un uniforme bleu jurant avec les autres, il avança d’un pas, lame au clair, leva le bras, armant un coup avant d’abattre sa lame mollement. L’acier teinta, alors qu’Althéa avait dégainé sa lame pour parer ce coup, les quelques étincelles de l’acier s’entrechoquant semblant presque redonner un semblant de conscience aux marins, prêts à suivre son exemple. Certains s’imaginaient déjà voir une effusion de sang, leur capitaine s’effondrer, mais il n’en fut rien.

    La pirate s’avança vers le capitaine, se pressant contre lui presque intimement, plaçant délicatement une main sur le poignet tenant sa lame, le maintenant dans un mélange de tendresse et de fermeté. Son autre main, elle, alla doucement caresser sa joue de son revers, son visage s’approchant du sien comme pour l’embrasser. La sirène rata ses lèvres, continuant son doux chant au creux de son oreille. Tremblant, sursautant, le capitaine recula d’un pas, aussi envoûté qu’horrifié en sentant son esprit ainsi assailli, se détachant de la sirène. Trébuchant en arrière dans le même pas, il se retrouva simplement assis au sol, accompagné par la sirène soucieuse qu’il ne se fasse pas mal. Confus, le capitaine continua de regarder la sirène de ses grands yeux ne luisant plus vraiment de cette flamme de l’affrontement, alors qu’Althéa espérait que cette même confusion - et docilité - se soit emparée de tout son équipage.

    Elle continua à avancer, d’un pas lent, droit vers la blonde et le mur d’épées tremblant la protégeant. Son œil rencontra les pupilles bleutées et magnifiques de la musicienne. Ces braves marins allaient-ils réussir à s’interposer? Protéger leur sauveuse? Althéa ne lui offrait pas une promesse de mort à travers ses lèvres, elle lui offrait une promesse de joie, aussi fausse soit-elle. C’était là toute la nature perverse des sirènes.

    Elle lui tendit la main, comme une invitation pour la voir venir ramper volontairement vers elle, et une invitation pour l’accompagner.

    Avec elle.

    Sous les flots.

    Maintenant.

    Peut-être à jamais…

    Spoiler:
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  • Mer 9 Aoû - 13:20
    Attaque sur Kaizoku">
    Il est temps de briser les chaînes.


    Un peu plus loin au nord dans une crique de Kaizoku.

    - Prenez uniquement ce dont vous avez besoin ! Les enfants et les plus âgés sur le Capricorne !

    Sabatok, l’hybride-oryx à oreilles frangées, beuglait ses consignes à des habitants tirés brusquement de leur sommeil qui s’attelaient comme ils pouvaient à charger les bateaux de ce qu’ils pouvaient. Ils avaient été avertis par l’hybride-springbok et des esclaves libérés de la galère par Semar de la situation critique sur les quais de la ville principale.

    La plupart des habitants de ce petit hameau avaient vécu l’esclavage. Ils avaient eu la chance de croiser la route du Capricorne. Semar s’était servi de l’argent récolté lors des cambriolages et des pillages des navires qu’il avait attaqué pour entretenir son navire mais également pour le village. Autrement, les habitants vivaient essentiellement de la pêche et du commerce avec les villages voisins.

    Pour Sabatok et le reste du village, c’était une page qui allait probablement se tourner. Ils laissaient une partie de leur vie sur cette plage, dans cette crique. Et au vu de la trahison de Semar envers la coalition pirate, les chances que le village subisse des représailles étaient élevées. Donc autant prendre les devants. L’oryx rejoignit le grand-koudou qui faisait office de comptable pour le capitaine et à qui ce dernier avait confié le Capricorne, ainsi que ses directives dans le cadre de cette évacuation. Les habitants évacuaient aussi vite qu’ils pouvaient. Ils avaient déjà commencé à se préparer avec l’arrivée du Capricorne avant que les pirates ne débarquent sur les quais de la cité.

    Des villageois montrèrent du doigt des animaux qui prenaient la fuite depuis les bois environnants.


    - Qu’est-ce-que ?!

    Sabatok se mit aussitôt à  presser d’avantage les habitants, ils devaient se dépêcher de s’éloigner des côtes au plus vite. L’évacuation était quasiment terminée, restait à savoir, si le Capricorne et les catamarans seraient assez rapides pour s’éloigner des côtes avant la catastrophe à venir. Le nouveau demanda aux deux hybrides si Semar et les autres se portaient bien.

    ___________________________________________________________

    Le nouveau avait plus que tort. Semar haletait, encore cloué au sol suite à sa chute de cheval. Il jeta un œil en direction de la tour. Quelle stupide erreur il avait fait. Un tir de baliste bien placé qui avait atteint son cheval et la bête s’était effondré. L’effet de surprise en défaveur des hommes du Capricorne, eut raison d’eux et ils n’entendirent pas leur capitaine leur ordonner des fuir, qu’ils étaient déjà cernés par leurs adversaires et se faisaient submerger par leurs ennemis. Des cris d’antilopes acculées et agonisantes résonnaient dans les oreilles de Semar. Des amis avec qui il avait partagé des rires, des bières, les meilleures fourrages.

    Plusieurs pirates cernaient l’hybride haletant. Le fait que ça soit un traître, les avait mis en rogne. Il était dans une situation plus que délicate. Semar tentait de reprendre ses esprits. Il devait fuir le plus vite possible. Surtout s’éloigner de cette maudite tour à baliste. Il regarda une dernière fois en direction de l’endroit où se trouvaient ses camarades et sa monture avant de faire face à ses adversaires et attaquer là où les défenses étaient les plus faibles. Il jeta un œil en direction de la tour et constata des oiseaux qui fuyaient. Il abaissa ses cornes équipées d’embouts en métal les rendant bien plus tranchantes et de son naginata, il trancha les premiers pirates. Une oreille était braquée en direction de la tour à baliste afin d’anticiper le moindre son suspect et agir en conséquence. Il avançait en s’éloignant de la tour en question. Semar sentait son corps s’épuiser. Il devait trouver une échappatoire pour reprendre des forces. Mais pour le moment, il était bloqué par de trop nombreux adversaires. Il usait de son agilité pour gagner le plus de temps possible. La fin était proche.

    Jusqu’à ce qu’un pieu de glace ne vienne transpercer un des pirates, puis un autre, et également des soldats républicains en difficulté plus loin. Ses oreilles se dirigèrent en direction du ciel et il entendit les sifflements d’une myriade de pieux de glace. Ils abattaient sans distinction les combattants sur les quais. L’hybride usait de son ouïe très fine pour anticiper leur chute et les éviter tant bien que mal, tandis qu’il progressait, se cachant le plus possible des autres combattants en passant par des petites ruelles pour être plus difficilement repérable et facile à viser pour les tireurs, notamment avec la baliste. Il savait qu’il était en infériorité et avait profité de la pluie de glace et la confusion crée par celle-ci pour s’éclipser. Un goéland transpercé par un projectile de glace tomba à ses pieds tandis qu’il prenait la fuite. Semar essayait tant bien que mal d’éviter cette pluie mortelle. Il usait de son agilité pour tenter de parer au mieux avec ses cornes et son arme. Son kimono était en loques.

    Quoiqu’il en soit, entre ce qu’il se passait plus à l’est avec l’onde de choc qu’il avait ressenti et le fait qu’il soit seul, il devait trouver un moyen de partir au plus vite. Il ignorait s’il pourrait rejoindre le Capricorne et les autres à tant. Il s’éloignait le plus possible de la tour qui avait causé la perte de ses hommes.


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  • Mer 9 Aoû - 15:28








    Un carnage. Voila ce que nous pouvions observer tandis que le Mortepeste se frayait un chemin parmi les flammes vertes de nos victimes. Observant les alentours, je pouvais aisément remarquer que la flotte pirate l'emportait face à la République. Une purge, efficace et violente, qui permettait aux navires apatrides d'atteindre les quais. Ici et là, quelques poches de résistantes tentaient de s'en sortir face aux nombreux illégaux qui tentaient de venir les écraser définitivement. Le navire amiral passa alors devant nous, le chef de cette étrange coalition observant les quais de son regard froid.

    Il y avait peu de choses qui pouvaient définir un massacre à venir. Le vol d'oiseaux inquiets, difficile à apercevoir lorsque la nuit peinait à disparaitre. Les regards inquiets et les corps tendus. Et sur le bateau du frère des côtes, les regards semblaient imbus de cette angoisse caractéristique à l'observation des déchainements les plus violents. Tournant la tête vers mon équipage, j'étirais sous mon masque un léger sourire en remarquant les matelots m'accompagnant qui s'affairaient pour continuer à suivre le vaisseau du chef pirate. Dans le ciel, un nouvel œil fit son apparition. Annonciateur de carnage. Prophète lumineux de la désolation pour celles et ceux qui seraient victimes de son jugement indiscriminé. Pour l'heure, je m'en moquai bien. L'angle observé, et surtout mon éloignement de la ville faisaient que je n'avais pas spécialement un besoin immédiat de ressentir la moindre inquiétude. Non. L'heure n'était pas aux questionnements. L'heure, était à la science.

    Béros arriva finalement sur les quais, bien avant nous, et déchaina à son tour une magie des plus violentes. Un flot glacé qui se répandait tel un long serpent vorace qui venait dévorer pirates, traitres et républicains sans distinction. Peu importait pour le givre mortel, tous les êtres présents étaient des proies à son étreinte glacée.

    - Mais... Il tue aussi des gars à nous?

    Je tournai la tête doucement vers le flibustier qui se trouvait à mes côtés. Son regard, empli d'incompréhension et de questionnements se refléta sur mes lentilles opaques. Déposant doucement ma main gantée sur l'épaule du pauvre bougre, j'orientais mon masque pour lui donner l'impression que je le dévisageais.

    * Des sacrifiés, pour la gloire et la liberté. Ne les pleure pas, car ils ne seront pas les derniers. *

    Il hocha la tête, conscient de ce qui arrivait également. Après tout, qu'étaient quelques sacrifiés face à la conquête de l'île, face à la reprise de leur terre si précieuse? Rien, naturellement. Personnellement, je m'amusais à imaginer les futures réactions des combattants et autres civils qui devront composer avec les événements arrivants. Le Mortepeste glissa sur l'eau, fier et rapide. Les quelques copeaux de bois, tristes vestiges d'anciens navires républicains, ne représentaient plus qu'un léger bruit de fond à notre approche. Plusieurs éclats lumineux fusèrent vers Béros, je n'y prêtai aucune attention. Pour moi, seul importait la future expérience à mettre en place. Et grâce à l'amiral, la distinction entre pirates et républicains n'avait plus à se faire. Après tout, la science aussi était indiscriminée.

    Repartant vers la cale, j'entrai dans cette dernière afin d'observer les diverses créations. Nous n'avions pas chômé. Mélanger aether, cristaux instables, salpêtre et matières acides et toxiques. Attrapant doucement l'un des futurs projectiles, je tournai doucement les deux extrémités du "petit tonneau" pour observer au travers du verre le gaz et le liquide vert qui se trouvaient à l'intérieur. Bientôt, nous allions pouvoir analyser tout ça d'un œil critique. Insérant le projectile dans le mécanisme de lancé, j'observais les différentes mèches qui reliaient les différents récipients. Un matelot apparut alors au niveau des escaliers, me forçant à tourner le bec en sa direction.

    - Nous allons arriver.        

    Bien. Bougeant légèrement la nuque pour me détendre, je replaçais mes expériences dans les différentes caisses de transport tandis que j'invitais le flibustier à acheminer les tonneaux dormant dans la cale. Arrivé sur le pont, mes yeux glissèrent du bateau aux nombreux éclairs courant sur la forteresse, puis sur l'œil qui semblait déchainer sa lumière purificatrice et, enfin, sur les quais.  

    Le Mortepeste approcha finalement, ses grandes voiles verdâtres claquant au vent tandis que les pavillons noirs se retrouvaient pris dans une énième bourrasque. Les pirates s'affairèrent, plaçant les projectiles contre les rails des différentes balistes. Approchant doucement de ces dernières, mon regard s'ancra sur les scènes chaotiques qui avaient lieu dans la ville à présent gelée. Croisant mes bras dans mon dos, je me dressai tel un épouvantail. Silencieux. Impatient. Puis, le capitaine leva le bras, avant de l'abaisser.

    Dans un sifflement insupportable, les arcs se détendirent subitement pour projeter haut dans le ciel les mèches allumées et la guirlande de récipients. Brulant rapidement, les mèches se disloquèrent au bout de quelques secondes, laissant une pluie véritable de projectiles fuser dans le ciel.

    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 15 NIYJPLi


    Un éclat retentissant. Une déflagration mortelle et incontrôlée. Un ravage affreux se propageant alors que les projectiles brisés libéraient autour d'eux un mélange de gaz toxique aux propriétés inconnues ainsi qu'un liquide à l'acidité mortifère.

    He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 15 WiF8L5i


    A chaque éclat, les corps se retrouvaient projeter sur les côtés. Broyés dans l'acide, le gaz et la mort. Les tirs s'enchainaient, projetant salves sur salves tandis que j'observai le tout depuis le pont du Mortepeste. On pouvait critiquer mes méthodes. M'en vouloir de détruire ainsi vies républicaines tout comme flibustiers rebelles. Mais... Je n'œuvrai pas pour une cause aussi subtile. J'œuvrai pour la science, et dans le but de pouvoir offrir mon savoir à mes mécènes. Et quel meilleur moyen de leur prouver l'efficacité de mes méthodes que directement sur le champ de bataille?

    Un nouveau sourire glissa sur mes lèvres tandis qu'atour de moi les pirates s'affairaient à remplacer les projectiles pour déclencher de nouvelles salves destructrices. Les quais allaient se retrouver plonger dans la glace, le feu et le gaz. La mort sous sa forme la plus absolue. Le chaos incontrôlé. Le capitaine du Mortepeste s'approcha de moi, tandis qu'une nouvelle salve s'élevait dans les airs, visant aussi bien le quai à proprement parler que les positions fortifiées.

    - Je vais déployer nos combattants au sol. Mais l'équipage restera globalement ici pour permettre une évacuation au besoin. A vous de voir si vous voulez poser pied à terre, ou attendre que l'enfer que nous déchainons se calme un peu.

    Léger mouvement de bec. Rien de plus. Inutile de commenter quoique ce soit. Mon esprit analysait de toute façon ce qu'il se passait sur les quais. Beros déchainait sa rage. L'œil aussi. Et quelque chose me disait que tout ne s'arrêterait pas là. D'ailleurs, je ne savais même pas si les traits lumineux qui s'étaient élancés peu avant mon arriver venaient de toucher l'amiral pirate ou non mais... Aux vues de ses attaques, j'espérais tout de même qu'il disposait de moyens de défenses. Les pirates se préparèrent donc, attrapant des masques aux allures d'ossements qu'ils venaient placer sur leurs visages bourrus. En dessous, de grands tissus imbibés de liqueurs préparées. Est-ce que cela serait totalement efficace pour les protéger des gaz? Probablement pas sur le long therme. Probablement assez pour traverser les couches verdâtres les plus légères. Seul le temps allait le dire. Seules les prochaines minutes allaient m'offrir cette réponse. Mes pensées allèrent rapidement à Mortifère. Oh, comme j'aurais aimé qu'il puisse ici démontrer toute la férocité de la République et de sa propre perfection. Peut-être alors, n'aurais-je pas eu à pousser autant les défenses républicaines. A prouver que leur défense n'était pas impeccable et qu'ainsi, les projets de Zelevas concernant l'armée étaient justifiées. C'était là tout le paradoxe de ma tâche, de mes envies. Je me trouvais contre la république, à affronter ces pauvres âmes. Alors que mes plans et mon ingéniosité serviraient ensuite la Nation Bleue.

    Les pirates sortirent alors leurs armes et se préparèrent, tandis que le reste de l'équipage chargeait une nouvelle salve qui s'éleva ensuite dans les airs dans le même sifflement sordide.



    Et dans ces quais à présent teintés de vert, la mort était en marche.

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  • Mer 9 Aoû - 18:27
    Une fois encore, les choses se précipitaient, comme pour contraindre les mortels à se surpasser. Encore, et encore. Chaque moment devenait comme une épreuve à réussir pour gagner le droit de vivre jusqu'à la prochaine. Ce conflit poussait chacun dans ses retranchements, pour aller chercher au plus profond de soi les dernières ressources encore existantes pour avoir le droit de vivre... ou ne serait pas plutôt de survivre ? 

    Des ordres fusèrent plus loin vers l'intérieur du port, roulant comme le tonnerre furieux d'une rude tempête magistral. Dans le ciel, l'œil qui scrutait tout le conflit virait dans une autre couleur, virant vers une teinte sanglante. Telle une Lune de Sang, il prenait l'allure de mauvais présage, de l'avènement de catastrophes sans pareilles. De quoi faire frémir les plus superstitieux. Altarus avait sa tête tournée vers un autre acte tout aussi sinistre. Comme tant d'autres, il avait contemplé avec anxiété l'arrivée du navire amiral. Il ne pouvait pas le louper, vu qu'il avait accompagné la flotte pirate plusieurs heures auparavant. Son poing gauche se serra à cette pensée, plus encore à s'en faire souffrir les phalanges quand Beros débarqua en personne quand son lourd vaisseau termina d'accoster. Même le vieux borgne ne put retenir un frémissement de crainte descendre le long de sa colonne vertébrale. Comme bien des marins de Kaizoku, il en avait entendu des choses sur lui. Et pourtant, le demi-elfe se trouvait à l'opposé du redoutable et dangereux Amiral représentait physiquement comme…

    Ses songes furent coupés quand la mer se hérissa soudainement de pics glacés pour fuser à une vitesse ahurissante... et mortelle pour quiconque se trouvera sur leur chemin. Elles étaient si véloces que presque dans la foulée, l'un d'eux atteignit un des hommes de la jeune, lui trancher, ce n'était pas pour dire arracher, sa tête. Altarus tendit sa main libre en avant, appelant l'air le plus rapidement possible pour dresser une barrière d'air suffisante, haute et qui s'étendrait devant lui en un arc de cercle dense. L'air virevolta du sol vers le haut, répondant à la volonté du borgne. Quelques courtes mèches se mouvaient au rythme des flux venteux. Malheureusement, cela ne s'étendit pas sur les deux autres compagnons de la dame, qui restèrent unis en perdant la vie sous l'assaut tranchant et glacé qui pleuvait sur les quais. 

    Quand tout cessa, la demoiselle s'était serrée contre Altarus, libérant toute la peine provoquée parce qu'elle venait de vivre. Le demi-elfe se sentit pris à son tour, de certaines émotions, autant pour elle, mais surtout pour ses amis. Lil', Crocus et Ciguë... avaient-ils réussi à se mettre à l'abri ? Son cœur se serra de crainte, avant de toujours les croire en vie. S'ils avaient quitté ce monde… Non, ils étaient toujours en vie. Et la jeune femme pleurait contre lui, le corps pris de spasmes de tristesse. Il hésitait à lui souffler qu'il ne fallait pas demeurer ici qu'elle se remit un peu droite. Son regard rougi par les larmes s'était refroidi de détermination. Elle commença à se remettre debout. Altarus l'aida à se relever. 

    Elle lui ordonna de s'écarter. Altarus ne se fit pas prier, en voyant sur quoi son regard empli de dureté venait de se fixer. Et c'est là qu'Altarus put voir, totalement médusé, l'emploi de la magie lumineuse dans les mains de l'inconnue. De trois sphères à la lueur blanche éclatante, cela se transforma en trois traits lumineux, qui fusèrent vers l'Amiral tentaculé. Puis autre chose se produisit... 

    Des tirs claquèrent d'un navire qui se rapprochait lui aussi des quais. De sombres projectiles montèrent dans les airs, avant de retomber verticalement vers les quais, se brisant en répandant une substance verdâtre et gazeuse. Des cris d'agonies et d'effroi se firent entendre avant d'être couvert par d'autres claquements sourds. Altarus ne chercha pas à identifier la menace, il n'en avait pas le temps. La seule évidence était que la brume verte se répandait très rapidement et semait la mort dans les rangs des ennemis comme des alliés. 

    Il fit un rapide pas pour rejoindre la brune, se laissa tomber un genou à terre. Il posa sa main gauche sur le sol, se retenant de l'autre à la rapière, la pointe plantée dans le sol, se concentrant au maximum pour qu'un dôme vienne englober lui et la dame dans un dôme d'air qui tourbillonnait autours d'eux d'eux.

    ''Ce brouillard vert est mortel. Je ne sais pas ce que c'est, mais chose certaine et il ne faut pas le toucher ou le respirer ! "

    Altarus grimaça, pour tenir l'air, pour en faire un véritable rempart à ce nuage de mort qui approchait.

    ''En espérant que je sache tenir ce dôme."maugréa-t-il

    Ce vert, qu'on disait réconfortant, reposant, symbole de vie… N'était que l'opposé. Mort, effroi et souffrance ! Et Lil', Crocus et Ciguë ? Par les Abysses, qu'ils ne soient pas dans ce foutu gaz ! L'enflure qui avait créé cette abomination le paiera s'ils perdaient ces amis ! Mais d'abord, le dôme d'air…  Il le tint le temps nécessaire, tant que le gaz sera présent sur les quais. 








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  • Mer 9 Aoû - 19:05
    Etrangement, l'esprit particulièrement étriqué de la créature sauvage semblait s'être rapidement habitué au chaos ambiant. Un nouvel oeil démoniaque était apparu dans les cieux, s'abattant sur la terre dans un grondement atroce suivant lui-même un hurlement strident. A droite, la tempête de foudre ne perdait qu'une infime partie de sa puissance et de ses dimensions. Les yeux luisants de la Salamandre allaient et venaient entre toutes ces menaces nouvelles tandis que ses oreilles se pliaient pour faire face à chaque son tonitruant qui venait éclipser le précédent dans une explosion plus effroyable encore que la précédente. De la glace vint s'abattre depuis les cieux en pieux étincelants, ce en traversant un lit de gaz nauséabond aux propriétés destructrices.

    Klak-Klak, nullement apeuré mais pas indifférent pour autant à la menace omniprésente qui s'abattait sur lui ainsi que ceux qui le suivaient, décida de prendre à nouveau les choses en main et d'attaquer le problème à bras-le-corps. Ses compagnons esquissèrent tous des amorces de mouvements de recul en voyant venir la pluie givrée d'épines, dont l'origine et la provenance leur était inconnue, car le lanceur du sort était hors de leur champ de vision. Klak-Klak bondit sur un arbre exotique, qu'il escalada rapidement à l'aide de ses agiles pattes griffues. Les pirates, quant à eux, vinrent s'agglutiner sous le tronc, espérant que leur petit chef avait de quoi les défendre face à la menace. Une fois à la cime, l'hybride commença à faire tourner l'arme de fortune que sa magie animait déjà. Servant de véritable catalyseur à sa puissance du feu, la lance tournait sur elle-même en s'illuminant graduellement. Après une série de crépitements qui se muèrent en explosions infimes, il y eut un ultime craquement et la lance fut pulvérisée pour se changer en véritable disque de flammes. Certains pieux y disparurent, d'autres se morcelèrent pour ne devenir qu'une poignée d'inoffensifs grêlons mais quelques blocs fondus parvinrent tout de même à franchir le brasier pour s'écraser sur les marins les moins bien protégés.

    Klak-Klak n'accorda pas le moindre regard aux quelques victimes de l'assaut. Depuis les hauteurs, il avait aperçu quelque chose qui méritait davantage son attention. Se contenant de redescendre de son perchoir en s'aidant une fois encore des minuscules lames acérées qui ornaient ses pattes, il glissa jusqu'à la terre chaude et humide dont la texture lui déplaisait grandement. Sans se soucier de vérifier si ses compagnons le suivaient encore, il mit la main à sa besace pour en extraire l'une de ses dernières armes : une sorte d'étrange coutelas d'os, à mi-chemin entre la dague et le crochet. S'approchant du cœur de la bataille, il entendit bien rapidement le brouhaha omniprésent qui régnait dans les rues ravagées par la bataille, ce qui le poussa naturellement à se fondre dans le décor en usant de son fidèle camouflage.


    Le pelage pourpre adopta la teinte de la terre et des feuillages, sa silhouette velue se déforma légèrement pour reproduire la texture boisée et il s'aventura jusqu'à une hutte partiellement détruite par la précédente avalanche, se hissant jusqu'au toit branlant de la structure démolie pour enfin déceler avec précision ce qui se tramait non loin de là. Klak-Klak, complètement dépassé dans ses capacités d'analyse par le tableau qui s'offrait à lui, vit alors ce que ses petits yeux ne pouvaient comprendre. Il y avait là une entité surnaturelle aux prises avec une silhouette féminine et bien qu'il demeura tapi dans l'ombre un long moment pour les observer, il ne sut jamais définir clairement ce qu'il entrevoyait. Les iris de la bête indéfinissable, pourtant, lui rappelaient quelque chose de très concret.

    Il y avait eu, dans les cieux embrasés qui surplombaient l'île, des symboles curieusement similaires aux organes de cet être impensable. Les mirettes de la Salamandre se réorientèrent pour se centrer sur celle qui faisait face au monstre éthéré. Sa cible, c'était elle.

    Le poing du petit prédateur se resserra sur son couteau, qui s'illumina doucement pour adopter une couleur incandescente dans un furtif sifflement. Klak-Klak bondit de la hutte, s'approchant au galop du lieu de l'altercation, la bave aux lèvres. Il n'y eut de sa part ni ricanement, pas même un glapissement prononcé dans sa langue incompréhensible. Avec la froideur et la cruauté calculée d'une panthère s'extirpant des ténèbres, le petit monstre invisible sortit des fourrées dans un bond acrobatique et jeta droit sur l'inconnue son coutelas écarlate. Lorsqu'il porta l'attaque, le voile de son camouflage s'atténua momentanément, laissant entrevoir sa petite silhouette rouge dans les ombres. Dans un grésillement magique, il disparut à nouveau. L'objet pétarada en l'air tout en filant droit sur sa cible et Klak-Klak bifurqua pour se mettre à courir latéralement, cerclant la zone tel un requin en pleine prédation tout en rampant dans les ténèbres. Les mâchoires de la bête claquèrent deux fois et le couteau volant déclencha son explosion par résonnance, ce après une paire de craquements distincts.

    Klak...
    Klak...

    Boom.

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  • Mer 9 Aoû - 19:42
    He’s a Pirate
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    L'horreur s'inscrivit sur les traits fins de la rouquine, ses lèvres entrouvertes dans un cri inaudible, coincé dans sa gorge. Elle aurait pu se prendre un trait de glace elle aussi si la masse de muscle ne l'avait pas poussé avec brusquerie, tombant à sa suite sur le sol détrempé. Resserrant d'instinct ses doigts sur le pommeau de son arme, Alvida s'apprête à se défendre mais s'immobilise en entendant le timbre rocailleux de son opposant.

    « C'est moi, Garric, baisse ton arme. » il se redresse, aide sa capitaine à en faire de même. « Attention ! » s'écrie-t-il en voyant une nouvelle nuée de traits magiques.

    Ayant tout juste le temps de se mouvoir, la jeune femme evita de peu l'un des projectiles, celui-ci frôlant dangereusement son épaule, la blessant au passage. Pas assez profondément pour l'handicaper, une chance. Elle n'en aurait pas deux. Pourtant, elle restait tétanisée, ses yeux s'étant à nouveau posés sur son compagnon coincé sous les décombres. Il était… mort. Transpercé à la gorge.

    « BOUGE ! »

    Rien. Pas de réaction. Ses pieds décollèrent soudain du sol et elle se retrouva tête en bas, saisie tel un sac à patate. Secouée par la course effrénée que son camarade avait entrepris, voyant les myriades glacées tomber tout autour d’eux en pluie mortelle, son esprit s’était remis en marche.

    Le choc avait laissé sa place à un tout autre sentiment. Violent, viscéral, déchirant. Si elle en avait eu le pouvoir, Alvida aurait tout dévasté dans les flammes. Son sang bouillonnait dans ses veines, palpitant d’une rage indicible. Sa seule envie, là maintenant, était de tout ravager.

    « J’vais éclater ce sal fils de chien ! » éructa-t-elle. « Poses-moi que j’lui r’tire ses viscères ! »
    « Ouais. Mais on s’vengera plus tard, petiote. Là on s’casse. T’as pas vu l'œil là dans l’ciel ? »
    « De quoi t… Oh. »

    Effectivement, maintenant qu’elle avait la tête à l’envers, elle ne risquait pas de rater le truc qui irradiait quelque part au-dessus des quais. Heureusement, ils ne se trouvaient pas au centre et, de toute évidence, Garric les emmenaient à l’opposé. Loin des quais, vers l’ouest. Ça tombait bien car de leur position, ils entendaient les multiples tirs et bombardements en tout genre qui explosent joyeusement en une multitude de couleurs chatoyantes : du rouge, du vert… Quoi qu’il se passe là-bas, ils étaient tous en train de se battre pour savoir qui ferait le plus de victime en un sort.

    « Okay, convaincue. Poses, on ira plus vite. »

    De retour les pieds sur terre, Alvida choisit la solution de sécurité sans hésiter. Partir à l’autre bout du feu de joie, des incendies et des gaz toxiques était sans doute la meilleure décision à prendre, là tout de suite. A son tour, elle donne un coup de pouce en se saisissant de la main de son camarade avant de les faire filer à vive allure le plus loin possible de ce carnage.

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  • Mer 9 Aoû - 20:06

    En vrai, j'suis pas une putain de légende ?

    J'crois bien que si : mon tire d'anthologie s'est logé précisément sur la chaîne de l'assassin, le libérant de la magie qui le contraignait à attaquer Fieracier. Franchement, j'pense pas que beaucoup de connard imbus de leur personne de Magic auraient été capables, en situation réelle, de toucher avec autant de précision. Pasque les circonstances de la guerre, c'est autre chose que le stand de tir.

    J'serais bien resté là à m'auto-congratuler, mais malgré la colonne de lumière qu'est partie sur la ville sans nous faire de dégâts, à nous, sur le champ de bataille, la suite du programme se bouscule déjà au portillon. J'adresse une pensée et un lever de verre mental à Dédé et sa taverne de la Mousse du Mousse, probablement réduits à l'état de granulés friables. Le connaissant, il a dû se réfugier dans la cave avec ses tonneaux, et p'tet même sa famille. Avec un peu de bol, le toit et le plancher auront amorti un peu le déferlement de magie, mais j'y crois pas trop.

    Allez, tu faisais payer un brin trop cher ta pisse de merde, mais au moins t'étais sympa.

    De là où j'suis, sur mon toit, j'suis dans une position idéale pour voir débarquer l'abomination qui sert de chef à l'armada pirate. Encore quelqu'un dont un des parents était clairement déficient mentalement dans le choix de ses partenaires sexuels, et j'me demande si y'a pas un genre de blague un peu triste à ce que ça marche aussi bien. Puis ça prédestine l'enfant : un poulpe, il allait pas faire fermier, après tout, même si ç'aurait été utile pour manier tous les instruments.

    Me demandez pas lesquels, j'y connais rien, à ces boulots de con.

    Les pieux de glace commencent à apparaître pour s'abattre sur les quais, dans une pluie suffisamment drue pour que j'me dise que j'veux pas rester voir si le matériel des officiers républicains est aux normes et de qualité suffisante : m'étonnerait que le marché public ait pas été bidonné du début à la fin et qu'au moindre choc, tout se fissure et tombe en miettes. J'regarde furieusement autour de moi, à la recherche d'un point où je serais en sécurité, tout en incantant mentalement les bases de la téléportation pour les nuls.

    A partir de là, difficile de pas remarquer le dome de feu divin qui luit dans la nuit, et qui se trouve tout pile là où Fieracier avait établi son premier poste de commandement. J'flaire le bon coup, avec la certitude de celui qu'en est pas à sa première retraite tactique. C'est comme ça qu'on appelle ça, dans nos cours pour devenir officier républicain. Et ça nous aide beaucoup et souvent : la preuve, j'suis encore en vie. Dans un souffle, j'finis mon sort, juste à temps pour ressentir un choc contre mon épaulière alors que la désorientation désormais familière me fait chuter sur le cul.

    Le pieu de glace tombe au sol à côté de moi, et la pièce d'armure a tenu. J'ai été langue de pute.

    Les deux soldats devant moi semblent avoir moyennement le sens de l'humour, vu qu'ils me pointent de leurs lances. J'lève prudemment les bras.

    « Officier Républicain Pancrace Dosian, division de Courage, au rapport ?
    - Preuve ? »

    J'farfouille doucement dans ma poches à la recherche de mon insigne, jusqu'à voir Gunnar un peu plus loin. J'le pointe du doigt en montrant mon badge.

    « Gunnar Bremer, là-bas, c'est un collègue. Il pourra vous le confirmer. Hé, Gunnar, ça va ? »

    A voir leurs tronches, ils ont pas été super impressionnés jusque-là. Vrai que sa moustache a déjà eu plus fière allure. J'écarte doucement les fers de lance pour pouvoir me redresser, et regarder du côté de l'amiral pirate, qui a profité de l'occasion pour faire un ménage au sens large des quais, attaquant aussi bien nous autres républicains que les pirates venus l'aider. Décidément, baiser avec des animaux, ça a des conséquences qu'on sous-estime souvent, en plus de bercer les enfants trop près des murs. Mais trêve de plaisanteries, quitte à être là, autant donner un coup de main au patron et, partant de là, à moi-même.

    J'envoie à nouveau cinq projectiles magiques droit sur Béros, en m'disant qu'avec un peu de bol, l'accumulation de magie qui va lui pleuvoir dessus aura raison de sa sale tronche.

    Et j'me prépare à me téléporter au loin si jamais c'est la grouille.

    Spoiler:
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    Carl Sorince
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    qui suis-je ?:
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  • Mer 9 Aoû - 20:18
    Barryn essuya son front en sueur d'un revers de poignet avant de s'emparer d'un nouveau carreau de baliste. Le demi-nain jurait sans discontinuer depuis que la situation au sol était passée de "chaotique" à "purement et simplement désastreuse", lorsque la colère de Béros avait commencé à s'abattre sur les quais.
    "-Si on gagne, c'qu'on va récupérer c'est un tas de ruine."
    Les yeux du pirates, rendus humides par l'effort et les vents marins, glissaient le long des quais, de zone de conflits en zone de conflits, incapables de se fixer sur un point précis tant la mort se trouvait partout, à faucher sans efforts innocents comme fautifs.
    "-Je ne pensais pas le voir se battre un jour." Grommela-t-il en accordant un nouveau coup d'œil au sillon de glace suivant les pas de Béros. "C'est une vraie légende."

    La baliste cracha une fois de plus sa haine à la surface du monde. Un projectile aussi lourd et dangereux qu'il en avait l'air fila en direction d'un trio de républicains en armure fuyant le gros des combats. Deux des trois soldats furent touchés puis emportés par le trait de fer et de bois. Leurs corps désarticulés, morts sans le savoir, glissèrent le long de leur pal improvisé, planté dans le sol, formant ainsi une parodie de bannière brisée.
    Autour de ce spectacle macabre, des dizaines d’autres corps partiellement démembrés et totalement démantibulés par la force de projectiles conçues pour percer la coque des navires se vidaient de leur sang, victimes de l’appétit vorace pour le meurtre et la zizanie d’un homme aux yeux de serpents et au coeur noir.

    "-Formidable." Grinça Carl, qui contourna son jouet du moment pour jeter un coup d'œil en bas de la tour. "Nous voilà donc assistés par un fruit de mer, certes légendaire, mais qui ne sait manifestement pas reconnaître ses alliés de ses ennemis.
    -Il n'a pas d'alliés. Pas de semblables." Rétorqua Barryn, une pointe de dangereuse admiration dans la voix. "Et il le sait."
    Le mercenaire laissa échapper un court ricanement, coupé par un courant d'air froid qui ne manqua pas de lui déclencher un frisson, puis il s'étira dans une succession de craquements osseux. Un champignon verdâtre, au loin, sur la terre ferme, attira l'attention du serpent tandis que son séant allait se poser au bord de la tour. Son front se plissa alors que la dubitation et l'amusement venaient se disputer l'occupation de son esprit cynique.
    "-Et… ce nuage, là, c'est parce qu'il n'a pas son pareil pour manger des flageolets avant une bataille?"
    Barryn s'approcha à son tour du bord, tout aussi perplexe que le mercenaire à ses côtés.
    "-Je ne suis pas sûr que ça vienne de Béros, ça."
    Nouveau rire de la part de Carl.
    "-Sans blague."
    Court silence.

    L’œil dans le ciel -celui qui s’était formé à l’autre bout des quais d’une manière bien saugrenue- se mit à pleurer des larmes de lumières sanglantes, juste avant de vomir un torrent de lumière pure causant purement et simplement l’anéantissement de toute forme de vie, dans son sillage. Les deux observateurs, perchés tout en haut de la tour surplombant le désastre, se mirent unanimement à siffler leur approbation.

    "-Pourquoi cette soudaine pause, au fait?"
    A cette question, le mercenaire haussa les épaules sans détacher le poison de ses yeux de cette nouvelle calamité. Même à cette distance, sa simple vue suffisait à provoquer un larmoiement impossible à contenir.
    "-J'ai dû massacrer tout ce qui ressemblait à un rep's, dans le coin. Ceux qui ne sont pas morts cavalent comme des gosses, avec des pirates de ton genre aux fesses."
    Le presque-nain secoua la tête d’un air désapprobateur avant de croiser ses bras massifs contre son plastron de cuir et de mailles. Malgré son attitude, il y avait un sourire mauvais, ancré sur ses lèvres balafrées. Un rictus de connivence ou de moquerie, ou peut-être les deux.
    “-Les gars de mon genre poursuivent peut-être les fuyards. Mais les gars de ton genre ont toujours adoré descendre les paumés sans-défenses. Pourquoi tu ne continues pas ton boulot, du coup?”
    Carl lui accorda ce point d’un haussement d’épaule, puis pointa du menton le gaz, les torrents de glace, les éclairs, les explosions, les pauvres fantassins s’efforçant d’étriper leurs adversaires avec leurs ridicules petites lames au milieu du chaos et les carcasses de bateaux flottant à l’horizon.
    “-Franchement, coco, n’est-ce pas évident?
    L’interrogé pris le temps d’observer à son tour avant de répondre :
    “-Pas vraiment.”
    Le mercenaire pouffa.
    “-Les dieux sont en train de s’affronter, ici-même, devant et en-dessous de nous. Que peuvent faire des hommes face à ça?
    Barryn acquiesça finalement d’un grondement.
    “-Attendre.
    -Et j’ai bon espoir de pouvoir en achever un ou deux, ensevelis dans les ruines, à la fin de ce bordel.
    -’m’aurait étonné aussi.”
    Le silence -tout relatif- revint. Ils restèrent plusieurs minutes à fixer le carnage, sans dire un mot. Et puis les yeux perçants de Carl parvinrent à isoler une scène particulièrement macabre, celle d’une paire de combattants cessant le duel qui les opposaient pour tomber à genoux et tenter de respirer à travers le gaz brûlant leurs bronches et leurs muqueuses. Pendant un peu moins de trente secondes, les victimes de cette anonyme folie se tordirent de douleur, vomissant tripes et boyaux, puis les deux ennemis s’immobilisèrent presque simultanément, sombrant dans l’inconscience ou la mort.
    La langue du serpent s’écorcha sur ses propres dents. Un fin filet de sang filtra de ses lèvres étirées en un large sourire.
    Puis il siffla :
    “-Il me faut vraiment ce gaz.

    résumé:
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    Anonymous
  • Mer 9 Aoû - 21:06
    Plaqué au mur par ce qui ressemble à de vieilles planches de chênes, Crocus faisait sacrément la gueule. Ce n'était pas tant le fait d'être immobilisé que le fait de ne plus pouvoir accéder à son salami qui pendait à sa main droite, et il avait beau se débattre pour tenter de l'atteindre, c'était peine perdue. Sans véritable réaction à l'apparition soudaine de la sorcière si ce n'est rouler des yeux et pousser un long soupir d'exaspération, l'hybride la regardait jouer avec les nerfs et la peau de la Fae, allant même jusqu'à goûter son sang. Ben oui, en plus d'être moche, elle devait se comporter comme une grosse dégueulasse. Jamais dans la demi-mesure cette famille de dégénérés. Et en terme de famille de dégénéré, Crocus s'y connaissait plutôt bien. Son cerveau se mit à carburer, un milliard de questions lui traversant l'esprit. Evidemment aucune n'était pertinente et à vrai dire, il s'en fichait bien de la folle qui les retenait captif. Il n'était pourtant pas assez stupide pour l'affronter directement, se rendant bien compte de ses faiblesses natur… Ses faiblesses. Un petit sourire s'afficha sur sa gueule de raton et il se sentit prêt à en découdre avec les miches de l'autre décervelée.


    « Alors, déjà… ». Il fit une petite pause avant de reprendre, en hurlant de toutes ses forces.

    « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! »

    Puis il s'arrêta net pour tousser un bon coup. « C'est bon, j'me sens mieux. Du coup deux questions, bon… T'es pas très généreuse, mais ça je l'avais deviné. ». Il dut se retenir de toutes ses forces de caler qu'elle avait beau manier la nature, cette dernière n'avait pas été généreuse non plus en lui collant une tronche pareille. Il prit une grande inspiration. Se taire, rester calme, tout un panel d'obligations avec lesquelles le raton-laveur avait plutôt l'habitude de se torcher. « On va en poser une en premier, c'est qu'est-ce que tu tires de cette situation parce que, après tout… » Usant de sa faiblesse naturelle d'hybride, apparaissant comme une petite chose vulnérable, Crocus se lança dans une pièce de théâtre digne des plus grands, commençant un monologue qui aurait su toucher n'importe quel coeur digne de l'entendre. D'une voix tremblante, il entama sa plaidoirie avec espoir, émotion. « Tu vois…. moi j'crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. ». Dieu que ça allait être long. Que Ciguë se bouge le derch. « Moi, si je devais résumer ma vie aujourd'hui avec toi, je dirais que c'est d'abord des rencontres. ». Son regard erra sur la Fae, espérant qu'elle ait une idée de génie pouvant les sortir de là pendant qu'il occupait la folle et que son frère se réveillait. « Des gens qui m'ont tendu la patte, peut-être à un moment ou je ne pouvais pas, où j'étais emprisonné sur un navire pirate. Et c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée. ».


    Il agita le salami toujours présent entre ses griffes. « Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. ». Il bénissait l'univers de ne pas avoir de miroir à cet instant précis pour observer l'autre côté de la tronche de la sorcière. « Alors ça ce n'est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire j'ai pu ; et je dis merci, je chante la vie, je danse la vie… ». Il haussa volontairement le ton, autant pour augmenter son effet dramatique que pour faire passer un message au-dessus de lui. « Je ne suis qu'amour et raton-laveur emprisonné par quelqu'un de bien trop fort pour moi ! Et finalement, quand des gens me disent « Mais comment-fais tu pour ne plus avoir d'humanité », je leur réponds très clairement que c'est ce goût du salami, ce goût donc qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre la défense de Kaizoku. ». Il se racla la gorge. « Tout ça pour dire, ma deuxième question voyez-vous Madame la sorcière des landes, c'est… ». Sa patte s'agita, une flamme surgissant dans le bas des cheveux de son interlocutrice, commençant lentement à les cramer pour encore une fois détourner son attention de ce qui allait potentiellement lui arriver en pleine face. Aka les couteaux de feu qui se formaient lentement dans son dos, tant qu'elle avait l'attention rivée sur lui. « C'est quoi un canif ? ». En espérant que l'autre serait pas trop con et réussirait à comprendre là ou il voulait en venir, juste au-dessus d'eux...


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