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  • Sam 29 Juil - 3:06
    Elle avait l'air contente, et comme dans ses souvenirs, elle se laissait assez mener en terme de suite de pensée. C'etait ce qu'il avait cru, au début, et il s'etait aller au fil de ses émotions retrouvées. Ou peut etre jamais entierement disparue. Il avait juste la sensation que tout etait plus fluide. C'etait peut etre car il avait vecu une experience de mort iminente ? Mais durant son sommeil...il avait vu...il avait sentis...

    - … ?

    Elle n'a pas écouté ce qu'il a demandé, et visiblement, elle ne sourit soudainement plus. Elle semble...tourmenté ? Songeuse. Elle...réfléchit ? A quoi ? Jusque la, généralement, elle etait plutot dans l'expectative. Créature passive curieuse de tout mais qui n'avait jamais la force, la volonté de devenir actrice de sa vie. Elle etait née spectatrice, et acceptait qu'on la fasse danser de la façon dont on avait envie. Pourtant, elle donnait l'impression, dissimulé entre deux membres de la foule, de vouloir faire un pas en avant dans la lumiere.

    Elle parle alors, aprés avoir été figée. De garot, sa queue se transforme en etau qui continu de serrer comme un serpent qui tente d'étrangler sa proie. Elle veut l'immobiliser, l'empecher de partir, de disparaître. Sa voix hésite, et pourtant elle prend de plus en plus de place. Elle tape des coudes, pour se frayer un chemin vers le centre. Vers la oou tous le monde pourra la voir. Et surtout, enfin, ou tous le monde l'écoutera. Elle. Pas l'inverse.

    - Tu es Sans nom.

    Il la fixe doucement. Il abat ce nom comme un couperet, pour lui trancher la tete. Ou peut etre autre chose. Alors qu'elle s'est exprimé comme jamais. Il lui rappelle.

    - Tu es Hava.

    Il continu, lui prend le menton doucement, pour bien inséré son regard dans le sien. Pas comme dominant. Juste pour bien la voir. Pour bien comprendre. Pour bien attraper ce qu'il y a au fond d'elle, et n'ont pas le corps vide qu'elle a emmené au deux coins du monde, a la recherche de quelqu'un pour la remplir. Elle etait déjà pleine. Pleine d'elle. Il se pencha un peu pour parler au creux de l'une de ses oreilles, a voix basse mais dans une tonalité profonde qui marquait également ses changements a lui. Il etait plein lui aussi. Peut etre pas entierement. Mais la marée continue de monter.

    - Tu es Désir.

    Il recule le visage, pour bien la voir entierement de nouveau. Ce n'est pas son corps, ni sa gorge qu'il tranche. Ce sont les fils qui continuent encore de la tirer hors de la piste. Hors de la ou elle pourra danser tout son saoul sans que quiconque ne vienne l'obliger a adopter un style qu'elle n'a pas vraiment envie d'adopter elle meme.

    - Mon voyage est ton voyage. Dorénavant, et ce depuis déjà longtemps...je crois que nous sommes liés. Notre chemin est superposé.

    Il baisse a nouveau le ton. Elle voulait avoir envie, elle. Elle voulait désirer, elle.

    - Tu es.

    Elle voulait etre. Et il ne demandait rien d'autre. Il l'avait toujours encouragé dans ce sens. Et la voir l'exprimer avec une telle volonté propre l'emplissait de bonheur. Tout etait plus lumineux, plus curieux, plus incroyable, quand il prenait le temps de lui expliquer dans l'oreille, alors qu'elle etait sur ses genoux. Ca, il ne pourrait jamais l'oublier. Il le savait, désormais. Car elle ne se trouvait pas dans son esprit. Elle se trouvait déjà dans son cœur.

    - J'aimerais savoir comment tu as envie que je t'appelle, désormais.

    Puis finalement, en redressant légérement la nuque pour l'approcher de son visage, mais pas trop proche, pour qu'elle finisse le geste.

    - ...Et quand je le saurais, ce prénom pourra faire ce dont elle a envie avec moi.
    Invité
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    Anonymous
  • Sam 29 Juil - 14:11
    [quote="Sans-Nom"]
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    La petite moue sur mes lèvres devient repentir. A ma question il ne m'oppose qu'une coquille vide et durant quelques instants, une pointe de peur me monte au cœur au milieu de son affection. Je secoue la tête de droite à gauche. Sous le tranchant de ses yeux d'acier, le nom frotte et s'use. Non... Celle qui n'a pas de nom a changé et si c'est elle qu'il voulait retrouver, il ne le pourra pas... Bien trop d'émotions, bonnes comme mauvaises, se mêlent dans mon être. Bien trop d'expériences, de vies et de connaissances... Peut-être même de savoir.

    Sans-Nom ne savait pas. Ni elle. Ni les autres.

    Mais il continue et la peur s'envole.

    Ses doigts se posent sur mon menton pour reprendre possession de mon regard et, docile, je suis son ordre implicite. C'est confortable d'être avec lui. Ses désirs et ses ordres ne s'opposent pas aux miens. Curieuse, je le laisse toucher et manipuler mon corps comme il le souhaite. Comme il l'a toujours fait. Même lorsque ses yeux passent hors de ma portée et qu'il s'approche de mon oreille, je me laisse faire. Même sans savoir qui je suis, avec lui je pouvait être les deux. Lui et moi. Parce qu'il était vide, il m'a laissé existé. Parce qu'il ne l'était pas tout à fait, pas encore entièrement un être Creux comme ceux qui ont dévastés ma forêt, il ne voulait pas me détruire. Un équilibre précaire que nous ne comprenions ni l'un ni l'autre. J'avais si peur, alors... Si peur des humains et de leurs réactions. De la douleur... J'ai eu mal depuis. De beaucoup de façons que je ne connaissais pas. Les choses ont changées... Je n'avais jamais pensé à ce trajet avant ce jour. Je n'avais jamais pensé que j'avais pu changé...

    Je peux encore être Hava. Celle qui ne comprend pas.

    Celle qui croit.

    Mais poussée par son souffle et le rythme qu'il imprime si facilement à ma pensée, je me laisse portée. Sa voix grave, presque tiède là où je me souvient d'un prédateur glacé, me fait dresser les cheveux sur la nuque. Un frisson remonte le long de mon dos et je prends une courte inspiration. La lueur de mes yeux et de mes cornes se fait plus intense et tout mon être se tend vers lui. Sans que j'en ai la moindre conscience, mon aura vient peser contre la sienne. Un mot. Un seul. Tout mon être réagit. Mes doigts se retiennent de griffouiller sa nuque en chaton trop heureux.

    Il sait.

    Le centre de mon être flambe. Mon sourire s'étire... jusqu'à briser les coins de ma bouche qui s'ouvre en un sourire terrible durant un instant. Non... Je sens la chaleur fendiller la coquille de ma peau. des traits de lumière entre le rose et le mauve dessinent des arabesques sur ma peau qui vire au gris cendre. Le parfum de cette même peau qui, enivrante, rappelle à présent l'odeur du plus heureux des souvenirs. Une seconde. Je le réprime violemment et reste rose. Je reste le Désir qu'il connait. Mais un creux léger me chatouille l'estomac. Quelque chose qui lui manque... Quelque chose que je n'arrive pas à cerner. Qui bouge. Qui change. Je le serre plus fort.

    Frissonnante, je m'accroche à lui. Mon être reconnait le sien mais ma forme reste ce qu'elle est.

    - Tu sais... " soupirais-je. Le ton involontairement lascif, je comprends enfin et m'abandonne à ce regard acéré. Le grand Duc me dépouille couche par couche pour mieux me mettre à nue. Ce que je suis à présent. ... Et soudain, c'est une évidence. " Tu savais. " Ma main remonte dans ses cheveux noirs. Il avait compris bien avant moi. Le Quand et le pourquoi ne sont pas important. Ou plus tard. Il est là. Il est resté. Ce que les Humains redoutent de vouloir, il l'a pris. Vide, il n'en connaissait pas la puissance ? Plein... ? Je le serre plus fort encore, mettant toute la force de mes petits bras fins pour ne pas que ce qui change en lui ne s'emporte dans cet océan loin de moi.

    Mais il me détrompe. C'est bien quelqu'un qui sait. Il sait mes pensées et mes doutes. Il y répond à peine ont-ils traversé mon esprit.

    Je suis.

    Enfin. Il reconnait mon existence. Non ma vie, mais mon être. ... Je ne peux faire autrement. Et maintenant alors ?

    Un nom... Je clique plusieurs fois des yeux, mon étreinte redevenant plus normale, bien moins crispée.

    - Tu aimerais que je t'offre un nom à moi... " Mais il sait mon nom maintenant... Il sait ce que je suis... Pourquoi un autre nom que Désir ? Mon être frémit faiblement... Puissant. Plus libre. Plus soumis. Ce nom est puissant. Tout comme je ne l'ai jamais donné à qui que ce soit qui ne soit prêt à le prendre à bras le corps par ses propres moyens, je ne voudrais pas qu'il le donne à d'autres. Alors... Je me souviens de ce qu'il disait d'un nom. Qu'il reflète ce que je suis , ce que je serai aux yeux des autres.

    Il vient, tout proche. Je sens la chaleur de son visage contre mes joues. Ma poitrine contre son torse. Ses bras autour de moi. ... Je ne sais pas. Dans le reflet de ses yeux, je vois mes oreilles couchées en arrière mes sourcils arqués. Je ne sais pas donner un nom. " Je vois ce que sont les autres. Je reconnais leurs travers. Toi. Colibri. Panthère. Raton. Papillon. ... " Je fais de nouveau la moue, tiraillée par cet exercice si compliqué qu'il me demande de faire ! Je pourrais dire que c'est parce qu'il le veut... Pour avoir le droit d'avoir envie une fois que je lui aurais offert ce qu'il veut. Mais ce serait mentir. Il y a quelque chose de profond dans ce qu'il me demande, de... Moi.

    C'est la réponse...

    Des papillons au creux du ventre, je le sens. C'est la réponse à " Et maintenant " ? C'est le pas d'après m'avoir dépouillé. Comme la Tailleuse qui avait essayé mille tissus pour en trouver un qui m'aille.

    Je prends une inspiration... Et me ravise. Toutes les émotions et toute la difficulté de l'entreprise se lisent sur mon visage... Quoi montrer aux autres ? Il faut que je sache ce que je leur donne comme image ? Que je me décide à cacher... Non. Je veux pas cacher. Je veux... Je veux... Je veux qu'entendre mon nom me fasse sourire. Je fronce le nez et me fait de nouveau happé par les iris attentives d'Aryan. Aryan... Narya ? Non... Moi. Seulement moi... C'est dur !! Un premier mot siffle, tout bas.

    - Havelyn... " Je tords le nez. Non. On dirait le nom de Panthère. Moi ! ... Quelque chose qui me fasse sourire moi... Ma main caresse pensivement la nuque d'Aryan, mes yeux dérivent sur ses lèvres avec une certaine impatience. Mon nez caresse subrepticement le sien. Un nom... Un nom doux. Pas dangereux. Un nom comme ceux des humains... Un sourire germe, s'étend et fleurit.

    Je sais.

    - Havae. ... " Je reviens à ses yeux et guette son regard, avec avidité, mais au bout d'une seconde, le calme reflux en moi. C'est ça... Plus tout à fait Hava, il n'empêche que ce nom me donne le sourire. Il est précieux. Si précieux que je l'ai caché à la Mort, Lyu, Kebossa, et même à Panthère. Je souris tendrement. Ma petite main griffue se pose sur sa joue et d'un mouvement doux du pouce, je suis sa pommette pour en apprendre le contour. " Appelle moi Havae. "

    Mon pouce terminé de sa courte griffe passa sur sa lèvre inférieur comme il l'avait fait bien des fois pour moi. Je scrute son visage, imitant des gestes que je n'ai jamais vraiment fait moi-même. C'est étrange... Pourquoi faire ça ? Pourquoi alors que lui ne me le demande pas ? Un acte dépourvu de sens et de but et de récompense. Juste un bonheur profond. Semblable à celui de danser avec les corbeaux ou de chanter à la Lune... Plus profonde peut-être parce que j'en ai vraiment envie.

    J'avance d'un souffle, je frôle ses lèvres. Tant de minuscules choix à faire. Je me pose finalement, enlaçant sa lèvre inférieur. La douceur chaude de sa bouche contre la mienne rayonne en sensations diverses. Une agréable brûlure pulse au fond de moi. Un baiser bref en soit, mais je ne recule pas, yeux clos, respirant doucement pour le simple plaisir de le sentir lui aussi respirer. Un sourire dévoile mes petits crocs blancs lorsqu'une joie rebelle s'en mêle. J'ai voulu quelque chose et je l'ai fait !

    Bien heureux celui qui de moi se nourri
    Bien fade devient la vie pour celui qui m'oublie.

    Bien heureux les humains qui se connaissent ainsi
    Ces êtres faits de désirs qui trop souvent l'oublient...


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 29 Juil - 17:11
    Il s'attendait bien a une réaction de ce genre. Une réaction qui la fasse se tordre en reflexion. Sans doute pas de la meme façon que le commun, mais de sa façon a elle, désormais différente de ce qu'il a connu avant. Elle ne se laisse pas sur le coté, elle se centre elle meme cette fois, dans toute la force dont elle est dotée pour parvenir a résoudre cette equation qu'il lui pose.

    Oui il savait. Pas une certitude franche, mais une énigme qu'il n'avait pas vraiment compris au départ. Ce n'etait pas qu'il n'avait pu la résoudre, dans un premier temps, c'est qu'il ne l'avait meme pas prise en tant que telle. Puis la peur. De la voir disparaître. Partir loin. Pas physiquement. Que son esprit, son existence change. La meme peur que pour lui. Si il savait, serait il le meme, ou une personne totalement différente ? Mais les choses avaient changés. Il s'en etait voulu. Un peu. De ne pas lui avoir offert ce présent.

    - Havae...

    Elle avait finalement terminée de procédé a son questionnement interieur. Et lui apportait sa réponse. Il resta silencieux en la fixant. Il comprenait le procédé, et cela lui gonfla le cœur. Elle ne l'avait pas choisi par hasard. C'etait presque une marque de l'importance qu'elle lui donnait dans sa vie. Il la laisse explorer son visage, en clignant des yeux comme un mouvement de visage.

    - Continuons notre chemin ensemble, Havae.

    Il redressa légérement le menton, lui facilitant le trajet qu'elle voulait pratique, et se redressa bien droit, en la tirant avec la main pour qu'elle se retrouve a califourchon sur ses jambes, tandis qu'elle explore sa joue. Puis elle approche, l'embrasse, doucement, sans qu'il ne fasse autre chose que répondre a ce qu'elle tente de mettre en place.

    - Tu es. Tu peux accepter les desirs des autres....mais tu peut aussi accepter les tiens. C'est une balance. Dont tu es le centre. N'oublis rien.

    Il l'embrassa a son tour, doucement, de la meme façon. Il a sentit qu'elle etait a deux doigts de changer, precedemment. Physiquement. Qu'elle s'est retenue. Qu'il y avait quelque chose d'autre. Qu'il ne la connaissait pas encore entierement. Mais il ne questionna pas, pas encore. Un jour peut etre.

    Il tourna la tete vers la fenetre. Vers la lumiere. Il avait envie de sortir. La couette se redressa soudainement. Les dévoilant a la chambre. Un tissu apparut autour de ses jambes, jusqu'à former un pantalon de toile ample, comme ceux qu'il portait habituellement. Il la souleva sous les fesses, sans la regarder, l'air décidé.

    - Sortons.

    Elle pouvait s'échapper, ou au contraire, se serrer encore plus fort. Toujours est il que lui ne la lachait pas. Il ouvrit la fenetre et se pencha pour passer sur le toit avant d'ouvrir ses gigantesques ailes blanches. Elle semblait différente, désormais. Plus que blanches, elles etaient...lumineuses. Dotés d'une vie qu'elles n'avaient pas auparavant. Lui donnant une astralité, un air divin qu'il n'avait pas avant. Passant de terrestre a deité. Fils de divin.

    - Je ne suis pas seul.

    Sans expliquer, il fendit les airs avec la force habituelle que ses ailes le caractérisait. Ils reviendraient, mais pour le moment, il voulait rentrer chez lui. Chez eux. Il grimpa très vite au dessus de la couche nuageuse. Le soleil, les frappant directement, chauffant leurs peaux. Il n'y avait plus les nuages pour les protéger, et durant un instant, ainsi eclairé, on eu dit qu'il etait entouré d'un halo de lumiere. Ce fut trop bref, qu'il partait déjà vers le sud. Vers l'auberge.

    Ils y furent rapidement. Il voulait bien continuer, a la garder contre lui. Mais il préférait etre dans son habitat a lui. Et surtout, malgré qui il etait, il avait apprit au fil des mois passés a ne pas etre égoiste. Il posa le pied a terre dans la cour arriere de l'auberge, ou il n'y avait personne. Sauf sa grande cariole, qui n'avait pas changé d'un pouce. Les chevaux etaient la. Les quatre, identique. Le troupeau. Il la déposa a terre.

    - Lui aussi t'as cherché.

    Et si elle rentrait a l'intérieur, comme il l'encouragea a faire en la poussant dans le dos, elle trouverait un autre ami disparu.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 29 Juil - 18:07
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    - Promis.

    Je ne compte rien oublier, accueille son baiser. Un souffle d'éther et la caresse morbide d'une toile frôle ma queue. Je me raidit, lâchant brusquement mon étreinte sur sa jambe juste à temps avant que le pantalon ne s'installe sur ses hanches. Mes bras autour de ses épaules, il se lève sans forcer, me soutenant d'un bras... La nostalgie me sert de seul vêtement et d'unique expression. C'est ça... Juste la bonne hauteur sur les choses qui m'entourent. Je croise les jambes autour de sa taille, agrippée à son flanc. Mes cheveux caressent ses bras à chaque mouvement.

    Je sens qu'il ne doute pas mais...

    - Et tes blessures ? " demandais-je tout de même pendant qu'il passe le seuil de la fenêtre de verre pour prendre pied sur le toit.

    Ce n'est qu'à ce moment précis que je comprends ce qu'il compte faire. Ses ailes immenses s'ouvrent sans qu'il ne se pose la moindre question pour savoir qui pourrait ou non le voir.

    - Attend ! Et Panthère !!

    Trop tard.

    Nous sommes déjà dans le ciel. L'air vif aux senteurs froides si différent de l'air de la ville. Je tend la main pour toucher un nuage bas, les doigts perlant d'humidité. Pas seul ? Je l'observe de mes grands yeux aux lueurs fuchsias. Et si vite le retour à la crasse humaine. La pavé désagréablement boueux et croisé de vieille herbe morte, dûre sous le pied. Un odeur de crottin, tout rassemblé en un seul endroit comme un trésor à garder... Je fronce le nez d'incompréhension tout en sachant quelle logique ils prétendent donner à ce genre de chose.

    - Je suis obligé de marcher l.... ?

    Je tourne brusquement la tête vers le font, les oreilles aux aguets, les yeux grands ouverts. Ils... Les chevaux !! Le troupeau !!! Je saute sur le sol désagréable et trottine vers le bout de la cours, cheveux aux vents. Quelques pas sur le côté. Je caracole un peu. Mais il suffit de quelques instants pour qu'ils viennent me sentir. Une seconde plus tard, je les enlace et les frotte avec tendresse.  

    - Il sont encore vivant... " Je lance un sourire plein de crocs à Aryan, sincèrement surprise. " Et ils semblent encore jeunes ! Ils se souviennent bien de moi ! "

    Incroyable... ça ne doit pas faire trop trop longtemps que nous sommes séparés. ça me parait si loin. Une autre vie. Un autre moi. Passé la première excitation, je pose mon front contre le chanfrein de palomino, ma main sur son encolure. Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir, mon ami... Et quand je m'en décolle c'est pour mieux revenir vers le chef. " Je suis contente. Je ne savais pas qu'ils pourraient vivre jusqu'à ce qu'on se recroise.

    Et déjà il me pousse pour me faire entrer dans la roulotte. Les deux marches se couvrent de trace de boue froide avant que je ne prenne pied dans l'habitacle. Je jette un regard par dessus mon épaule pour interroger mon Grand Duc du regard. Je suis là où il le souhaite... Mais pourquoi ? Qui me cherche ? Je ne connais que lui et Colibri. Mais Colibri n'est pas un lui. Qui peut-il être, lui ?

    Je scrute... Et me surprends à passer d'un objet à un autre. Un endroit connu. Les larmes me montent aux yeux et débordent dans la foulée, roulant librement sur mes joues.

    - Aryan. " Mon ton est net, cette émotion passe et c'est normal. Tristesse et soulagement mêlée. Mais le timbre de ma voix est brisé par les larmes. Mes bras se croisent sur mon ventre, m'enlaçant approximativement alors que j'avance encore un peu. Le trou dans le toit creusé pour moi, au-dessus du lit. Les fourrures d'hiver dépliées. Les livres et leur odeur partout, presque aussi présente que le vernis à bois et le thé. Je passe une main sur le bord du matelas avant de m'y asseoir, perdue entre souvenirs et réalités. " J'avais peur à côté de la rivière. Je voulais seulement réfléchir. Reflet et Moi. Je ne comprenais pas. " J'avais tellement prié pour qu'Aryan vienne... Retrouver la sécurité de cet endroit. Mes griffes crochètent fourrures et draps. Je me renfonce dans le coin du lit, le do coincé entre le mur et une étagère, la queue enrouée autour de ma propre jambe. Je tortille une mèche de cheveux entre mes doigts quand une rivière scintillante me glisse sur le pied et attire mon regard.

    Je frémis et m'arrête. non... Si.

    Doucement, je tend le bras et les diamants sinueux remontent le long de mon bras. De mon épaule sur l'autre et redescendent au creux de ma poitrine.

    - ... Serpent... " Un sifflement étrange s'échappe de ma bouche, laissant un instant voir une fine et longue langue bifide. L'animal bouge encore un peu, pointe. Tourne. Cherchant ma chaleur et rayonnant de calme et de reconnaissance. Je relève les yeux sur Aryan, incrédule. ... Il l'a ramené à la vie. Serpent s'était noyé. " Je l'ai vu mourir. " Je murmure à peine.

    CENDRES
    Invité
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    Anonymous
  • Dim 30 Juil - 4:20
    Il n'etait aucunement questions de quoi ou de qui que ce soit, dorénavant. Si il avait un peu changé, il restait assez individualiste. Il avait décidé de faire quelque chose. Alors si elle ne voulait pas venir, elle pouvait partir, il ne l'obligeait pas. En revanche, l'avis de personne pas présente dans la piece, qu'il fallait potentiellement prendre en compte, ce n'etait vraiment pas son style.

    Il s'envola comme une bombe, au risque d'alerter la garde, déjà sur les dents aprés les evenements qui avaient eu lieu deux jours plus tot. Deux cadavres, et un homme tourné fou dans une ruelle, qui en plus faisaient tous les trois parti d'un groupe de mercenaires sacrément connu en Republique. Ca avait fait parlé parmi ceux qui etaient a l'affut de ce genre d'information.

    Elle profita cependant du vol, rapide. Il etait plus vif que jamais, et si il avait toujours eu une aisance en l'air, dorénavant, il semblait encore moins lourd. Il etait virevoltant, et dans les nuages, peu pouvaient se targer, de sa taille, de pouvoir le suivre. Pourtant, pour cette fois seulement, le voyage fut de courte durée. Il avait une autre priorité que de profiter des nuages.

    Il haussa un sourcil, un peu surpris par sa façon d'accueillir le retour des chevaux. Oh, bien sur. C'etait une créature ancienne, qui n'avait aucun repere autre que le ciel et la nature. Et meme encore, tout devait lui etre particulierement abstrait. Il sourit avec bienveillance, en lui caressant gentiment la tete, quand elle recula de son etreinte avec les équidés.

    - Ca ne fait pas si longtemps, d'un point de vu de temps terrestre. Quelques mois. Je ne suis plus tout a fait sur. Six, je dirais. Ils vont bien. Je ne parle pas avec eux comme toi...mais j'ai l'impression qu'ils m'ont un peu poussés a accelerer le pas, durant nos recherches.

    Il utilisait bien le pluriel. Il n'avait pas été seul. Et en effet, il la poussa vers l'intérieur. Elle regarda un peu partout, surprise, agréablement ou non, en constatant que tout etait quasiment identique, a l'exception de la poussiere qui s'etait un peu accumulé. Il n'avait pas vraiment prit de temps d'entretenir ses ouvrages. A vrai dire, malgré ses tentatives, avec Idunn, ou bien avec le mercenaire a la taverne de courage, il n'avait pas reussit a ecrire une seule ligne.

    Alors qu'elle lui parlait de ces fameux derniers instants de libertés, il s'appuie juste a coté de l'ouverture donnant sur la cour. Il baisse le menton, avant de fermer les yeux, la laissant expliquer. Il ne va pas repondre. Quelque chose va se produire. Rapidement. Elle avait eu peur. Il avait su dés le début que cette rencontre etait un mauvais présage. Aujourd'hui, il aurait peut etre agit différemment. La peur n'avait rien changé. Il aurait du l'écouter, et pas repousser cette présence qui etait trop proche d'elle pour la laisser indifférente.

    Il etait enfin sorti de sa cachette habituelle, sous le lit. Impossible de dire dans quel etat etait la créature, mais Havae allait le savoir, elle. Il l'avait tiré des griffes de la mort, par la force. Peut etre trop tard pour ne pas avoir infligé des sequelles sur le cerveau. Pendant longtemps, il s'etait demandé si son attitude quasiment inerte etait du a une depression d'avoir perdue sa moitié naturelle. Ou peut importe comment il pouvait analyser l'existence de la cornue.

    Elle leva les yeux vers lui, en proie a une vive émotion, aussi grande que celle de la créature qui semble renaitre de ses cendres. L'ange lui meme est surpris d'une telle transformation. C'etait donc bel et bien ça. Ce n'etait pas une blessure. Pas un resultat de la ou il l'avait trouvé. Non. Il avait juste perdu espoir de retrouver celle qui illuminait sa vie.

    Il ne put s'empecher de sourire, sans parvenir a répondre immédiatement, les yeux argentés brillant de satisfaction. Il avait eu raison de la chercher, il avait eu raison de sauter au bord de l'eau pour le sauver. Serpent et lui, etaient pareils.

    - Je l'ai trouvé au bord de la riviere, en contrebas, pendant que je te cherchais. Il a eu de la chance de ne pas avoir été emporté par le courant. Il a été déposé au bord mais il etait extremement faible. Il serait mort si je ne l'avais pas retrouvé aussi vite. J'ai pu utilisé ma magie pour le sauver.

    Il resta un peu éloigné contre le mur, pour ne pas brusquer leur retrouvailles a eux. Lui avait déjà eu cette chance, et il en aurait beaucoup d'autres ensuite. Pour l'instant, c'etait a serpent de profiter, en tournoyant autour d'elle et en se serrant avec un amour veritable, un besoin physique, instinctif, d'etre autour d'elle.

    - Il etait triste. Il a passé quasiment tout son temps autour de mon cou, comme il faisait avec toi. Ou bien sous le lit. Mais je sais qu'il n'a jamais abandonné non plus. Il est fort.

    Plus de crainte ou de jalousie. Juste de la satisfaction. Définitivement en etant ainsi finalement tous reunis, protagoniste de leurs voyage, il pouvait enfin se le dire mentalement.

    Elle etait bien la.
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  • Mar 1 Aoû - 0:58
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    Six mois...

    Je tord le nez, essayant de me souvenir ce qu'il m'avait dit sur le passage du temps pour les humains... et laisse tomber presque aussitôt.

    - J'étais sous la terre. Je pouvais pas voir les mois. " ça devait être un peu comme les saisons de toute façon.

    Inconsciente des questionnements intérieur de celui qui, à l'époque, avait bien mieux compris que moi ce qui était en train de se jouer, je m'étais tourné vers Serpent. Dans le présent. Il avait mangé les rats des champs venus s'attaquer aux provisions et aux livres. Dodu, mais surtout triste, il semblait sortir d'une longue léthargie. Chaud. Il cherchait le Chaud. Celui de ma peau. Celui qui lui avait tellement manqué parce que celui de Vie n'était pas pareil. Il n'était pas moi... Et moi je suis Chaud.

    Et lui il vit...

    La langue darde et me chatouille, puis il ne bouge plus, les anneaux raidis sur ma peau comme s'il avait peur qu'on ne l'en arrache de forme. Il me serre si fort que mes muscles me font mal. Je ne comprends pas...

    De mes grands yeux roses, j'observe le sourire de mon Grand Duc. Il l'a sauvé... Mais pourquoi ?

    - Tu n'as jamais apprécié Serpent...

    Je ne suis pas aveugle. Serpent était toujours là mais Aryan l'avait toujours toléré rien de plus. Ils ne s'entendaient pas vraiment, ne se faisaient pas de câlins, ni de promenades, encore moins de longues conversations. Pourquoi, alors, prendre le temps de le sauver ? Aryan ne faisait pas les choses qu'il ne voulait pas ou qu'il trouvait sans importance. Les autres humains étaient la plupart du temps sans importance. Avait-il tant changé ? Pourquoi... ?

    ... Pour moi.

    C'est tellement évident. Moi j'aime Serpent... Je venais juste d'être prise par Mort et il me cherchait déjà. Et ce jour là quand je l'avais finalement retrouvé dans la ruelle, il l'avait dit... Ce n'était peut-être pas seulement le délire d'un esprit embrumé.

    C'est... un acte d'amour, sans rien à y gagner, sans rien à espérer...

    Intriguée et surprise, mes larmes s’assèche quoi que le centre de mon être pulse toujours d'une chaleur ardente. J'essuie mon visage d'un revers de main, avant de me glisser au bord du lit puis de me lever. Je n'ai plus peur ici. Même si la trappe au-dessus du lit avait été fermé, j'aurai pu garder ma taille normale. Je peux maintenant être là, face à lui, sans trembler. Mon regard vrillé dans le sien, je m'approche, pas à pas, jusqu'à arrivé à sa hauteur. Une main griffue se pose sur son torse, bien à plat, et je la fixe un moment. Rose sur blanc.

    - Shhht. " ordonnais-je, ma queue ondulant en un mouvement aussi régulier que perpétuel.

    Le rythme de son cœur sous mes doigts.

    Et la force des émotions et des sentiments qui s'alignent sagement dans l'ordre. ... Si différent de la quasi-totalité des humains. En mois, ils n'étaient que chaos et violence. Courants contraires et sauvages. En lui, ils étaient livres nouveau, vent du désert et courtoises vagues s'écrasant sur la plage pour lui lécher les pieds... Ce qui était déjà beaucoup pour mon Grand Duc.

    Il a changé... En remontant les yeux vers son visage, si haut, au-dessus du mien, une curiosité nouvelle, un peu craintive, m'emplit à nouveau. Cette chaleur en lui... Elle m'est adressée. C'est la première fois que je la ressens directement. Si nettement. Cette chaleur est de lui à moi.

    Elle est de moi à lui.

    Le long de mes bras et à mon cou, Serpent scintille en rivière de pierreries pâles. Il ne bouge pas d'un pouce, pas la moindre vibration. Sans le connaitre, il aurait pu passer pour mort. Mon seul bijou. Mon seul masque. Mon ami. Soigné et protégé par cet humain là... Cet ange là. Panthère n'aime pas les anges. Elle m'a un peu dit ce qu'ils sont mais je m'en fiche.

    - Aucun animal. Aucun humain. Aucun être n'a jamais fait ça pour moi... Aucun être n'a jamais ressenti ça pour moi.

    Et plus incrédule encore. Plus étonnée. Plus décontenancée par un fait d'une simplicité incongrue qui mêlait reconnaissance, émotion, nostalgie, soulagement, confiance, respect, affection, attachement et les battements de cœur que j'ai sous les doigts.

    - Je suis heureuse.

    Un grand sourire tranche mon visage. Je crois bien que je n'ai jamais été aussi heureuse...

    CENDRES
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  • Mer 2 Aoû - 20:10
    Elle n'avait pas tord sur ça. Il n'avait jamais apprécié l'animal. Simplement car il le trouvait inintéressant. Ou peut être parce qu'il était jaloux. Il ne l'aurait jamais imaginé avant, mais aujourd'hui, il avait peut être finalement le recule pour réaliser que c’était l'une des raisons. Mais pour elle, il avait été important, et au vu de sa réaction c’était toujours le cas. Elle venait en deux jours de retrouver son monde disparut.

    Avec sa phrase concernant le temps qu'elle ne pouvait pas voir passer, ça devait être encore plus fort. L'impression qu'une éternité s’était écoulé, mais que tout était rentré dans l'ordre. Pas exactement pareil. Mais pas totalement différent.

    Il n'avait rien répondu a sa phrase. Le silence etait assez équivoque pour confirmer ce qu'elle disait. Elle savait, bien évidemment. Et la créature aussi. Et quand il l'avait sauvé, ils avaient changés de relation. Pas de dialogues entre eux, mais une entente mutuelle, un lien forgé dans l'adversité pour un meme but.

    Quand elle se rapproche, il la suivi du regard. Le serpent n'a pas eu l'air aussi imposant depuis des mois. Comparé a quand il était recroquevillé autour d'Aryan, mort. Aux yeux de l'ange, maintenant, il avait l'air vivant, dans son immobilisme.

    - Il te manquait sa présence pour etre totalement toi.

    Mais déjà elle se trouve devant lui, en lui intimant le silence. Ou du moins, c'est comme ça qu'il le prend. Elle le fixe contre le mur, l’empêchant de bouger d'un pouce avec sa petite force imaginaire. Un peu surpris, curieux, il la laissa faire, avant qu'elle reprenne la parole. Pour une explication. Pour dire ce qu'elle ressentait vraiment. Elle avait évolué. Elle ne vivait plus uniquement via le prisme des autres. Elle etait elle.

    - Je ressens la même chose.

    Elle était heureuse. Il avait la même sensation. Peut être que ça ne s'exprimait pas de façon identique, mais le fond était le même. Il se pencha en peu, sans que sa main se soit repoussé. Tout au plus, cela participa au fait que ses griffes s'enfoncent dans son torse, légèrement. Il l'embrassa sur la tête, comme un remerciement, avant de passer le bras sous ses fesses pour qu'elle y prenne place et qu'il la soulève a sa hauteur. Elle n'avait même pas besoin de retirer sa main. Elle etait au meilleur endroit possible pour face a son torse.

    - Personne, depuis le début de mon existence, n'a eu autant d'importance que toi. Je suis né pour etre ici. La. Maintenant.

    Il soupira un instant, comme si parler ainsi lui demander un véritable effort pour garder contenance.

    - J'ai vécu pour cet instant.

    Il etait en paix. La tourmente était terminé. Il aurait aimé, dans un coin de sa tete, que Serpent soit reparti sous le lit, mais soit. Lui aussi pouvait bien en profiter. Il avança vers ce dernier, grand matelas fais main, au milieu des peaux et des coussins moelleux qu'il n'avait presque pas utilisé depuis qu'elle avait disparue. S'allonger de temps en temps, durant les trajets. A peine. Sans elle, les cheveux n'avançaient plus sans aide. Elle était leur boussole.

    Il s'y écroula, un peu lourdement, tombant allongé, les yeux vers le trou obstrué. La vitre était recouverte de la buée naturelle qui s'échappait des êtres présent dans cet espace clos. Et c’était fini. Tout était terminé. Comme ça, d'un coup. Il était passé de la dépression et de l'angoisse au firmament. Il avait accomplit le premier véritable but précis de sa jeune vie. Ou peut etre de sa longue existence. Il n'etait plus certains des limites que son esprit avait eu jusque la.

    - Et maintenant, Havae.

    Il tourna la tete vers elle, tombée allongée juste a coté de lui, et la regarda, vraiment interrogateur. Il savait mais ce n'etait pas pour ça qu'il n'avait pas besoin aussi de sa boussole. Elle ne guidait pas les chevaux. En fait, elle le guidait lui, depuis le tout début.

    - Que faisons nous ? De cette vie ensemble ?
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  • Jeu 3 Aoû - 21:09
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    Il se penche et pèse sur ma main. Sa peau pâle, aussi fine que celle d'un chat, est égratignée par la pointe de mes griffes. J'en sens le picotement pas vraiment désagréable mais pas agréable non plus. Contrairement au baiser qu'il pose sur ma tête, vestige de la façon qu'il avait de me caresser les cheveux dans cette époque lointaine et distordue de ce que nous somme aujourd'hui. Je le laissais faire. Je me laissais faire. Le bout de ma queue en tête de flèche rebiquait sur le côté, hameçon inconscient qui changeait par moment de sens. Il me souleva et je me retrouvais de nouveau une main sur son épaule, l'autre toujours sur son torse... Et Serpent frémissant le long de ma poitrine pour passer à moitié sur mes épaules et à moitié sur les siennes en boa de revue.

    Ainsi proche de son visage, je culmine à des hauteurs inégalables sur tout ce qui m'entoure... Et sur le mur au-quel il est toujours presque appuyé. Né pour être là. Vécu pour cet instant... Je caresse sa joue, tout près de son visage, fascinée par ses paroles sans être certaine de vraiment les comprendre. Il fallait vraiment une raison pour vivre ? Pour naître ? Il n'en fallait aucune pour mourir alors pourquoi pour le reste ? ... Mais je n'ai pas envie de penser à ça. Ses yeux d'argent, je ne veux pas les voir voiler par ce qu'il restera de lui après la vie. Je veux toujours les voir habiter. Oh oui... Je veux.

    Deux pas sans me lâcher et il s'effondre sur le lit en m'entrainant dans sa chute. L'impression de chute s'empare de moi et me fait pousser un piaillement aiguë alors que je m'agrippe à lui des deux bras cette fois, passés autour de son cou. Serpent se contorsionne et se tortille pour finalement se rouler au maximum entre nos deux chaleurs. Mais... Bah non. Je fronce le nez en le tirant doucement du contact de nos deux peaux. Il se laisse faire et je le dépose derrière moi. Aryan aime le contact de ma chaleur. Collée à son flanc, un bras lui servant à moitié d'oreiller, enfoncé dans les multiples coussin, une jambe pliée sur lui, l'autre suivant la sienne, je pose confortablement la tête sur son épaule et observe avec attention son profile. Nez droit. Visage dont je me souvenait de moins en moins nettement avec le temps. J'en retrace les contours du bout des cil et du bout des doigts. Un visage qu'aucun autre humain ne pouvait arborer.

    Mes oreilles se tendent vers lui à sa dernière question, mais je suis bien embêtée. Je me mordille la lèvre.

    - Je ne sais pas... "
     Que faire ? Voilà une bonne question. C'était bien trop de responsabilité... Bien trop à choisir. Déjà j'ai choisi mon nom ! Et ses lèvres ! Un sourcil se fronce puis mon visage se chiffonne, vendant sans soucis les émotions diverses qui me traversent. C'est trop à choisir et en même temps c'est ce qu'il attend ? " Je crois que Panthère aimerait qu'on lui dise merci ? .... Et toi  ? Comment puis-je t'aider ? " Chasser le naturel, il revient au galop...

    CENDRES
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  • Sam 5 Aoû - 1:00
    Elle avait fait en sorte que serpent ne soit plus un obstacle entre eux. Mais il devait bien avouer qu'il avait été surpris de le voir grimper ainsi comme une continuité d'elle pour les lier, contre le mur. Les animaux ne pouvaient s’empêcher d'avoir un esprit primitif. Il l'avait accompagnés durant des semaines, et dorénavant, il avait accepté la présence de l'ange de façon normale, habituelle.

    Une fois allongée, il l'observa un petit moment, plongé aussi bien dans ses propres pensées que dans la contemplation du visage juste tout proche du sien. A moitié grimpé sur lui, il n'a pas vraiment d'autres choix que de la regarder. Mais de toute manière, peu importe ou il etait, il n'avait pas envie de regarder nulle part ailleurs. Aprés tout, elle pouvait tout aussi bien disparaître a nouveau, sans crier gare.

    - Panthère...oui...tu as déjà dis ça tout a l'heure. Qui est ce exactement ?

    Il avait bien sa petite idée sur la question. Sans doute celui ou celle chez qui il s’était réveillé. C’était bien normal d'y retourner au moins pour clarifier la situation. Il n'avait ni envie de remercier, ni envie de passer pour un voleur. Alors il fallait mettre en place un entre deux pour parvenir a satisfaire tous le monde.

    - Si cette personne nous a entendue partir, elle est peut etre a ta recherche, nous devrions y aller, alors.

    Mais il ne bougea pas d'un pouce, continuer de la regarder, levant même la main pour lui prendre le nez, le caressant distraitement. Même son visage semblait avoir prit des petites tournures différentes. C’était toujours bien elle, mais plus totalement. La curiosité le gagna a nouveau, mais il la réprima avec une étonnante facilité. Il aurait bondit sur la question, quelques mois auparavant. Quelques heures.

    - Quand a ce que j'ai envie de faire...Et bien, etre avec toi déjà.

    Il appuya un peu sur son nez, gentiment, avant d'attraper une mèche de cheveux et de la faire courir entre ses doigts, gardant toujours ses yeux argentés plus discret, moins focus, plus éparpillés qu'ils avaient pu l’être. Mais aussi plus intenses, assurés et disposant d'une petite étincelle de vie qu'ils n'avaient pas jusque la.

    - ...J'ai étrangement moins envie de voyager. Peut être que...oui, pourquoi ne pas commencer par se chercher un endroit a nous ? Un lieu ou nous serions biens. Ou nous ferions ce que nous voulons. Que tu pourrais appeler ton « chez toi ».

    Ils en avaient déjà parlé mais ca avait été un concept un peu étrange pour elle. Cette fois, en revanche, il voulait le mettre vraiment en application. Ce ne serait pas entre les branches d'un arbre gigantesque, comme lors de leurs premières aventures. Quelque chose de plus classique, mais qu'ils pourraient créer ensemble. Surtout lui, sans doute, mais il ne manquerait pas de lui demander son avis. Et bien sur, se balader un peu, comme d'habitude. Mais avec elle, cette fois.

    - Alors je suppose que, si ca te tente, il faudrait commencer par trouver un endroit adequat. Pas trop loin des villes, mais pas trop proches des hommes. Pas loin du monde, mais proche de la nature. Sur la terre, mais non loin de la mer. J'aimerais bien.

    Ca paraissait comme étant des criteres un peu difficile a mettre en place simultanément, mais ils avaient tous le temps du monde pour ça, aprés tout.

    - Enfin, pour le moment....retournons voir cette personne. Panthere.
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  • Sam 5 Aoû - 14:40
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    Ne pas regarder ailleurs. Si simple. Si doux. Jadis, il m'avait offert le désir de ma présence. Le simple fait d'être près de lui me rendait peu à peu mes moyens et me tirait de cet état de demi-existance dans laquelle le temps et les trahisons m'avaient plongées. Aujourd'hui, il me veut sous son regard. Je n'ai pas envie de partir. Lovée dans ses iris d'argent qui me rappellent tant la Lune, je m'habitue peu à peu à ce que j'y perçoit, j'espère sa main sur moi sans prononcer un mot.

    - Panthère c'est celle qui m'a sauvé. " souflais-je avec un sourire sans penser à mal. " Elle m'a trouvé sous un pont. La ville entière criait dans ma tête et les chasseurs étaient tout près. Elle m'a caché et elle m'a jamais fait du mal. " Je secoue la tête pour appuyer ce que je dis parce que c'est important. Contrairement à tout les humains, elle n'a jamais rien voulu de moi autre que je sois moi et en sécurité. " Elle nous a entendu. Je suis sûre. Elle est inquiète. Elle était en colère que les humains de Mort soient venus chez elle.

    Je hoche une fois de plus la tête et la main griffue qui n'avait pas quitté le torse d'Aryan se met à bouger, pensive. Je regarde mes doigts suivre le contour de ses muscles, la façon dont sa poitrine se gonfle, dont son cœur bat. Sa peau égale, sans marque, contrairement à celle de beaucoup d'autres humains. Je n'avais pas aimé les toucher ces peaux là... Chassant les souvenirs, je me renfonçait contre lui, mes petits cornes cristallines frôlant félinement sa mâchoire alors que ma queue se ressert un peu sur sa cuisse.

    Je relève les yeux vers lui.

    - On y retourne alors. " Mais je ne bouge pas plus que lui et ferme les paupière quand il vient caresser mon nez, mon visage. Je l'écoute. Pas seulement ses mots. Ses gestes, ses regards, ce qu'il est, ce qu'il ressent. Heureuse d'être là où je suis. Le reste n'existe plus. Panthère, Mort, Lyu, Crocodile, Papillon et Raton, Bleue, Vent et Neige... Plus rien n'existe. Seulement sa voix et la façon qu'elle a de vibrer dans sa gorge jusque dans son torse. Seulement son doigt sur mon nez qui me fait sourire quand il appui doucement. Seulement ses yeux que je visite par petites touches, prenant la mesure des courants et des vagues qui scintillent là où il n'y avait que le vide et le calme quand j'en avait besoin. ... Avant.

    Et une idée me traverse.

    - Les humains trahissent parce qu'ils ne se connaissent pas... Mais ils peuvent aussi changer sans trahir ce qu'ils sont. " soufflais-je, fascinée par cette réalisation. Par lui, aussi, un peu. Je fronce les sourcils. " Le monde est moins vaste pour toi...

    Le fait qu'il veuille moins voyager ne m'étonne pas. Je l'écoute encore. ... Sans comprendre je l'avoue. Si nous en avons déjà parlé, je ne m'en souviens pas et je ne peux que penché la tête sur le côté, cherchant à comprendre avec sérieux ce qu'il projette aujourd'hui. Un "chez toi". ... Mais... Je fronce le nez, gênée par ses propos incohérents. J'essaie de retourner la question, mais non ça n'a pas de sens, alors je fini par m'en délivrer.

    - Tu fais toujours ce que tu veux. " Je m'étonne. Pourquoi le faire à un seul endroit ? Il est bien partout aussi. Etrange... Au moins j'étais d'accord sur un point : moi aussi j'aime bien la mer. Et moi aussi je préfère quand il est là.

    Et de nouveau Panthère... J'acquiesce. Et mon esprit passant de cette joie des retrouvailles à mon hôte parmi les humains, j'ajoute avec une pointe d'incertitude.

    - Aryan... Tu m'as dit pour mon nom, mais je le savais déjà. C'est Panthère qui me l'a retrouvé et donné... J'ai compris beaucoup de choses ce jour là. Elle m'a nourrit et elle a pas eu peur. Les humains me détestent, mais elle non. Et ses humaines non plus.

    Je crois qu'il trouvera important de savoir ça sur Panthère. Il a combattu face aux humains de Mort. Panthère n'est pas comme eux.

    CENDRES
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  • Sam 5 Aoû - 21:05
    Il resta immobile en l'écoutant lui parler de Panthere. La fameuse personne qui visiblement, l'avait sauvé. Il se souvenait peu a peu. La boutique, les deux femmes qui s'occupaient de la confection des vêtements. Il était sorti de la maison par le toit, ça devait être l’étage de la bâtisse ou il l'avait retrouvé. Le schéma des événements commençait a se mettre en place doucement dans sa tête, et en effet, elle avait raison. Il etait temps d'y retourner. De toute manière, tant qu'ils n'avaient pas décidés de quoi faire exactement.

    Il continua a l'écouter. Elle avait dit ça sans bouger, et lui non plus n'avait pas spécialement envie de sortir pour l'instant. Il n’était pas spécialement inquiet que Panthère ne soit pas content. Il était libre de faire ce qu'il voulait quand il voulait. Il était libre, oui. Il l'avait toujours été, et ca avait toujours été son but primaire, sa seule volonté de...

    - …. ?

    il se redressa soudainement sur le bras, en la fixant avec un air éberlué. Ce qu'elle venait de dire de façon totalement naturelle alors que de son coté, sa phrase avait frappé quelque chose dans son esprit. Elle avait raison, en fait. Il la fixa une bonne quinzaine de secondes et retomba sur le matelas, mais plus sur le coté. Il s’était mit sur dos, observant la parois vitré du plafond, ou on pouvait voir les nuages passés par la petite partie qui n’était pas actuellement obstrué par le store qu'il avait installé.

    Il continua de l'écouter, sur son nom. Panthère était donc celle qui lui avait révélé. Elle avait comprit. C’était la dernière chose qu'il écouta vraiment. Elle avait changé. Bien plus que ce qu'il avait cru. Elle avait l'air contente de sa phrase, et pourtant de son coté, le sens profond de ces quelques mots étaient puissants. Ça le concernait, et c’était peut être pour ça qu'elle y avait pensé. Lui aussi avait changé. Et quand il essayait d'y penser, oui. Il se connaissait, dorénavant. Sans trahir. Il l'avait retrouvé.

    Il leva le bras en essayant de se concentrer de nouveau sur la conversation. Mais il ne pouvait s’empêcher de suivre la ligne de ses doigts, de bas en haut, du bout des yeux, comme si il était en train de les voir pour la première fois. Des humaines gentilles, alors que les humains ne l'aimaient pas. Des cris, une poursuite. La mort.

    - Je me souviens...d'une maison.

    Ca n'avait rien a voir avec ce qu'elle était en train de dire, mais il ne se voyait pas lui répondre sans commencer par la. Ça faisait longtemps qu'il avait cette vision mais il n'en avait jamais parlé jusque la. A personne.

    - Un grand manoir, au bord de mer. Vraiment gigantesque. Il était souvent vide et silencieux, mais le soir, au crépuscule, quand la lune était a son sommet, on pouvait se rendre dans une petite salle sur le toit, dont les fenêtres pouvaient s'ouvrir pour profiter de la lumière de la nuit. Et de la, on pouvait entendre au loin le bruit des vagues.

    Elle avait raison, il avait changé, mais il n’était pas quelqu'un d'autre. Au contraire, il redevenait lui. Elle aussi d'ailleurs. Après la peur, après le stresse, elle avait trouvé quelqu'un. Elle se trompait un peu.

    - Les humains ne te détestent pas pour qui tu es, mais pour ce que tu représentes, quelque chose qu'ils ne comprennent pas. Mais ces humaines, elles comprennent. Alors elles peuvent détailler qui tu es vraiment sous le masque que ton existence porte.

    Il reposa son bras sur le matelas. Un peu perdu dans l'ordre de ses réponses, lui même. Ce souvenir n’était plus un mirage comme avant. Il se souvenait des humains, des elfes, des nains, de tous les coins du monde qui venaient vivre sous la protection du manoir. Un village, désert, puis petit a petit, vivant, dans l'ombre de la colline. De la battisse. Chez lui.

    - Tu l'as remercié ? Panthère, de t'avoir aidé ?

    Il tourna un tout petit peu le menton, et la questionna ainsi des yeux. Il retourna observer le plafond et parla encore plus doucement, comme pour lui demander un secret.

    - Ton nom, qu'est ce que ca t'a fait, de le connaître ?
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  • Sam 5 Aoû - 22:51
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    Je sursaute, hésitant à continuer jusqu'à ce qu'il s'allonge à nouveau. Il réagit si vivement ! Un frisson m'est remonté le long du dos. Il bouillonne. Il pense. Il s'agite. Et je ne peux que me nicher timidement contre lui, parler en attendant que la tempête se calme, abritée par sa seule ombre, victime volontaire du soudain coup de vent. Je termine de dire ce que j'avais à dire au sujet de Panthère et de se humaines, mais il ne m'écoute pas et au final, je ne m'écoute plus non plus, mes syllabes seulement douces comme celles d'une chanson dans une langue étrangère. Ma voix a petit à petit perdu en intensité jusqu'à ce que je me taise, écrasée par l'intensité des réflexions d'Aryan qui n'étaient plus uniquement dans sa tête, mais également dans son corps, dans ses tripes.

    Et j'écoute avec lui le bruit des vagues. Je ferme les yeux pour les entendre mieux. Quel goût aurait le vent là-haut ?

    J'ouvre les yeux, encore un goût de sel sur mes lèvres, et me redresse sur un coude pour le regarder, la tête penchée sur le côté, étonnée.

    - Elles ne m'ont jamais vraiment vu. Mais elles ne se détestent pas. Alors elles ne me détestent pas. "
    ... Tant de monde près de ce manoir... Je me ralonge contre lui, regardant le plafond à mon tour. " Toi ils t'aiment et ils te veulent...

    Il git là, les bras en croix, et pendant un moment, j'ai l'impression d'avoir involontairement vaincu mon Grand Duc. De l'avoir jeter au sol. Mon visage se chiffonne et mes oreilles s'abaissent piteusement. Désolée. Je secoue la tête. Non. Je n'ai pas remercié Panthère... J'aurai du ? A aucun moment elle ne m'avait demandé de la remercier...

    Puis un frisson léger et une discontinuité dans l'atmosphère. Tu veux savoir ce qui ne peut être appris... ?

    Ma peau se hérisse en une vague d'anticipation.

    Il avait gardé la voix basse. Bien. Certaines choses ne sont faites que pour être ou murmurées, ou bien criées.

    Seule la respiration d'Aryan occupe l'air. La mienne s'est tue. Inutile. Au fond de mes yeux, dans la faille verticale qui me sert de pupille, brûle une flamme noire derrière l'éclat fuchsia qui perce mes iris. Dans mon dos, Serpent glisse à bas du lit. Moi, je m'étire contre lui pour venir effleurer son oreille de mes lèvres.

    - Dit le. " Un souffle chaud aux accents envoutants chargés d'une magie qui ne m'était pas accessible il y a encore bien peu de temps. Une voix d'une langueur prometteuse qui résonnait avec chaque vide du cœur, chaque avidité cachée. Le parfum de ma peau suggérant le plus beau souvenir de cet être qui en avait bien peu.

    D'un mouvement vif, je me redresse et, légère comme une plume, je passe une jambe de l'autre côté de ses hanche, suspendue au-dessus de lui comme un fauve à l'affut. Ma cuisse frôle à peine son pantalon. Mon ventre sent la chaleur du sien sans le moindre contact. Une main sur son torse, l'autre sur l'oreiller à côté de ses cheveux d'encre, Au bout de mon dos, ma queue s'est défaite de son étreinte pour onduler avec la régularité d'un métronome alors que mon visage reste caché à sa vue, presque contre son oreille.

    - ça importe pour toi de savoir. Alors demande le bien. Demande le vraiment.

    Et dans une habitude qui nous était familière étant donné que je lui avait déjà demandé par trois fois, je reprenais des mots désormais inutiles, mais qui vibraient avec tout ce que j'étais... Ce que je suis aujourd'hui ne les subit plus. J'en suis la gardienne et la maîtresse autant que la dépositaire alors qu'ils filent naturellement entre mes lèvre, sans la moindre once de réflexion.

    Je suis l'ombre voilée, de peur de te haïr,
    Le chemin embrumé qui mène à ton plaisir.
    Je motive tes pas ou élève tes peurs.
    Je suis le creux au ventre et la faim en ton cœur.

    Libère-toi, je m'éteins.
    Etreins-moi, je te mange.
    Interroge-toi, mon ange.

    De ta présence tu m'as nourri,
    Mais tu l'a gardé loin de moi.
    Puisqu'aujourd'hui il te fait envie,
    Offre toi... Nomme-moi.


    CENDRES
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    Anonymous
  • Dim 6 Aoû - 2:15
    La question était simple, mais un brin orienté. Il était un peu agacé, et jaloux. Par lui même, car il avait su, et par peur n'avait rien fait. Il avait longuement réfléchit a la question, et s’était fréquemment demandé si elle aurait vécue un changement drastique et ainsi, n'aurait pas disparue. Maintenant qu'elle etait la, le regret etait effacé. Il faisait la place a l'agacement de ne pas avoir été celui qui l'avait vu dans toute sa transformation.

    Les femmes, comme elle disait, ne savaient pas vraiment qui elle etait. Une créature magique, un démon. Elle ne voyait que la jeune femme pleine de vie, un peu maladroite, mais pleine de bonne volonté, généralement. En revanche, l’antithèse était intéressante, cependant.

    -  Tu penses ? Je n'en suis pas convaincu. Les humains m’apprécies car je sais comment devenir ce qu'ils veulent d'une façon douce. Je ne viens pas d'un coup, doucement je...oh.

    Lui aussi réalisa quelque chose et ça le fit franchement sourire. En fait, tous les deux, ils etaient pareil. Il n'avait jamais vu Havae user de ses talents sur quelqu'un, mais il avait assez vecu avec elle pour avoir une bonne idée du type de magie qu'elle utilisait, de façon totalement inconsciente meme, sans doute. Ses métamorphoses, son aura, sa psyché. Son nom.

    Le nom, d'ailleurs, était toujours la, entre eux. Pas totalement présent, maintenant qu'elle avait choisi, pas vraiment absent, puisque c'est ce qu'elle était dans son intégrité profonde. Il sentit le poids de serpent quitter le lit, la peau rose se trémousser jusqu'à son oreille. Et sa voix. Il frissonna. Comme rarement. Elle avait touché quelque chose dont il n'avait lui même aucune idée. De lointain. Une personne, une silhouette, une ombre de fumée.

    Elle bouge, elle parle, elle prend la possession de l'environnement, le déléguant a un spectateur aussi a l’affût qu'un rapace. La litanie s'échappe de ses lèvres, tandis que les siennes sont entrouvertes, dans un souffle invisible, innocent qui ne sait plus trop si il peut revenir ou non.

    Il avait voulu savoir. Juste un extrait des émotions qu'elle avait pu ressentir. Plus que le dire avec des mots, c’était en lui montrant qu'elle avait envie d'exprimer ce qu'elle avait vécue. Il ne pouvait en être sur, mais il avait l'impression qu'elle mettait toute l'intensité a son service pour bien qu'il puisse se rendre compte de ce qu'elle meme avait ressentis. Ce qu'elle ressentait en ce moment même.

    Il leva la main, timidement. Elle ne parlait plus. Il ne voyait que le plafond, tous ses sens tournés vers la chaleur sur son flanc, a demi sur son corps. Il eu presque un spasme, pourtant son corps n'eut aucune réaction. Il ne voyait plus la roulotte. Il voyait une silhouette. Une femme, dans l'ombre, grande, puissante. Il était inférieur a elle. Physiquement. A genoux. Le menton baissé, il n'avait d'autre choix que de lever les yeux dans ses orbites pour pouvoir la voir un minimum.

    Une violente douleur accompagna ce mouvement, et le toit de la roulotte apparut a nouveau. Il avait gémit, et le bras sous la démone la ramena d'un coup sec sur lui, pour pouvoir troquer la vitre pour son visage. Non il ne la regardait pas. Il la serra trop contre lui, de sorte qu'elle soit obligée de mettre son visage dans son cou ou contre le coté de sa tete. Il regardait au delà. Et il expulsait une intensité proprement différente du commun des mortels. Comme elle. Ils étaient différents. A part du monde. Ils ne pouvaient qu’être ensemble.

    - Tu es mon Désir.

    Il aurait pu voir l'humaine qu'il désirait le plus au monde. Ou bien peut etre les vestiges de ses recherches, ce qu'il avait recherché durant ces quatre dernière années. Il aurait pu sans doute évoqué la plus douce des histoires qu'il avait eu envie d'écrire, mais il n'y avait qu'une chose qui lui venait en tete. A chaque fois qu'il clignait des yeux, il se rendait compte...qu'il n'avait envie de rien de tout ça. Elle n'avait pas besoin d'utiliser sa magie. Pas besoin de se métamorphose, d'envahir ses songes. Elle n'avait besoin....

    - ...Mon Havaé.

    Il tourna la tete et posa son front contre son visage en fermant les yeux, sans jamais croisé son regard sur son visage, Il n'avait aucun autre désirs que tous ce qui se trouvait dans la roulotte actuellement. La retrouver, elle, l'avait remplit, comblé. Il etait heureux. Plus heureux qu'il ne l'avait jamais été, dans cette vie, comme dans toute les autres avant.

    - Je te vois.
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    Anonymous
  • Dim 6 Aoû - 11:47
    Fin de piste, début de traque
    Fin Mars 04

    Dans mes interrogations, je ne comprenait pas pourquoi il se mettait à sourire comme ça. Mais ça lui va plutôt bien. Ces petites bulles dans la poitrine et je souris également. Il vient peu à peu en étant ce que les humains veulent... A la surface. C'est sans doute vrai. Pas sûre de savoir pourquoi ça le réjouit, mais c'est vrai.

    En revanche, je sais pertinemment que le frisson qui me parcours vient de causer le sien. Il y a un creux juste là. Un creux béant auquel je n'avais jamais touché. Tellement grand, même pour moi. ... Mais il veut savoir et je ne peux plus passer à côté maintenant que je suis ce que je suis. Je salive d'avance, le creux au ventre. Un mot et il tressaille des pieds à la tête. Mais surtout il tressaille de l'intérieur. Sous ma main son cœur fait un bond.

    Tout en laissant le mien s'exprimer, la colère de Papillon et les larmes de Crocus me reviennent vivement et c'est moi qui frémi devant l'ampleur de ce que je sens. Est-ce vraiment une bonne chose ? Je ne veux pas qu'il se brise comme eux... Le doute me prend aux tripes. Je ne veux pas lui faire de mal, mon Grand Duc.... Mais il y a un tel manque. Un gouffre béant qui appel tout ce que je suis. Cette silhouette qui me fait battre le cœur si fort. Le regard d'argent qui court sur moi et mon être qui attaque suavement les chaines qui lui ont été imposées. Il manque de souffle. Ma main pèse un peu plus lourd sur son torse. Mes lèvres souffle le fantôme d'un baiser sur son cou avant de remonter à son oreille. " Pourquoi te retenir... Accepte ce qui est "  Inutile de te cabrer par peur de perdre alors que tu as tout à gagner... Ce n'est rien de plus que ce que tu es... Allé... Lâche prise... C'est ce que tu as toujours cherché. Toujours voulu... Si fondamental dans ton être. Immense... Si alléchant...

    De lui à lui, le combat est si rude... Il frémit. Et cette douleur ! Brusquement, en un éclair, une violente douleur me crispe des pieds au bout des cornes. Pourquoi si entêté ?! Peur et Désir sont toujours mêlés. Je partage son gémissement de douleur, feulant la mienne en m'appuyant plus lourdement sur les coussins, des deux mains, raide... Au moment au, encore plus soudainement, il me plaque contre lui. Quelque chose s'effiloche au moment ou, avec l'air, un glapissement aiguë s'échappe de ma gorge. L’étau de ses bras écrase mon dos, ma tête s'enfouissant mécaniquement dans son cou. Une seconde, l’oppression me tend et une violente peur me mord au cœur dans un mouvement de recul instinctif, avant que j'arrive à repousser la poigne de Mort hors de l'instant. C'est Aryan. Aryan ne me fera jamais mal. J'inspire, cette fois, parce que c'est agréable et tout en retrouvant le sens de l'instant, je sens ses bras qui ne se desserrent pas d'un souffle. Il vibre d'un parfum étrange, agrippé à moi comme il ne l'a jamais été. Peur... Mais pas que...

    Il m'ancre dans l'instant en prononçant mon Nom. Toujours un peu à la légère, sans me laisser tout à fait entrer... Mais avec une conviction d'une intensité qui me court sur la peau. Son cœur bat tellement vite. Tellement possessif... Et pourtant tellement craintif. Il ne veut pas savoir plus... Il ne veut pas plus de moi... Il s'agrippe désespérément au bonheur présent qui lui fait bondir le cœur. Tout pour ne pas perdre ça. Tout pour ne pas gâcher ça. Si important...

    - Je suis là.

    Un désir en remplace un autre, trop grand, trop sauvage. Plus doux, l'empressement calme qui vibre dans sa voix, je l'étreins en même temps que je passe mes bras autour de son corps, mes jambes, de chaque côté de ses hanches, étendues le long des siennes sans possibilité de me retenir depuis qu'il m'avait ramenée contre lui. Il me serre à m'en couper le souffle. Il pourrait me serrer plus fort encore. Une main se faufile dans son dos, ancrée entre lui et le matelas. L'autre remonte dans ses cheveux.

    - Je ne pars pas... Dit moi ce que tu vois. "

    CENDRES
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    Invité
    Anonymous
  • Dim 6 Aoû - 22:20
    - ...je t'ai perdue de vue .

    Il sursauta presque, revenant a lui. Il s’était laissé aller pendant une brève seconde. Il s’était laissé envahir. Mais il avait le contrôle, comme toujours. Jamais il n'avait réussit a se laisser aller, a s'abandonner a cette magie qu'elle avait déjà essayé de poser sur lui. Et c’était encore différent aujourd'hui. Il avait cette façon de semblait percevoir exactement ce qu'elle etait en train de faire. D'avoir une partie physique qui acceptait, qui tremblait, qui se laisser dominer.

    Mais comme toujours a chaque fois, soudainement, une paire d'yeux argenté semblait observer la scène d'un point de vu extérieur, par dessus l'épaule de la démone, la fixant avec un brin de sévérité. Il ne voyait plus Havae, il voyait le désir qui essayait de se nourrir en stimulant les passions les plus profondes de son repas de façon farouche. En revenant entierement a lui, il constata dans l'air, autour d'elle, qu'elle etait revenue. Peut etre juste avant, peut etre déja quelques minutes plus tot, il n'arrivait pas vraiment a le dire. Mais une chose etait sur, c'etait bien Havae qui etait contre lui.

    - Excuse moi. Je t'ai fais mal ?

    Il ouvrit la prise sur ses bras, simultanément a ses yeux qui retrouvèrent la lumière du jours éclairant moyennement l'intérieur de l'habitacle. Il la relâcha entièrement, et se retint de la repousser. Il etait a la fois désolé et agacé. Après toute ces longues minutes, il tourna le visage pour enfin la regarder, le visage fermé. Et elle avait toujours cette meme douce expression ingénue, et cela le fit encore plus culpabilisé d'avoir voulue l'éloigner de lui. Au contraire, il avait envie de l'avoir de nouveau proche de lui.

    - Ce n’était pas toi. Havae. Tu as disparue.

    Il se retourna sur le coté, la ou elle avait été, si elle s'y était laissé coulé, en observant son apparence, ses yeux. Il s'adoucit en la retrouvant. La. Cette fois c’était bien elle. Il se pencha et déposa un baisé sur son front, comme pour la rassurer qu'il n’était pas vraiment fâché. Puis lui caressa les cheveux.

    - C'est toi n'est ce pas ? Qui a ainsi approché mes sens ? Je comprend parfaitement. J'ai compris plus que jamais. Je vois comment tu te nourris, dorénavant. Je comprend enfin comment tu vis.

    Il recula et appuya sa joue sur une épaisse peau de bête tressé pour être un peu plus en hauteur et pouvoir la voir dans son ensemble. Même un petit sourire vint continuer de désamorcer la situation.

    - Mais ça ne marchera pas avec moi. Car quand tu manges tu changes. Tu n’étais plus toi même. Tu n’étais plus celle qui veut. Tu étais totalement dans le miroir. Tu étais moi. Et ce n'est pas cette personne que j'ai envie de côtoyer.

    Il avança son visage et posa sa joue contre la sienne en soupirant. C'etait son instinct qui avait parlé, et lui même avait approché un point de non retour. Mais si il n'avait pas perdu la raison, et ne s'etait pas aventuré dans ce labyrinthe d'envie, c’était bel et bien parce que c'etait elle qu'il avait vu. Il avait vu Havaé, ainsi, son cerveau avait fait la différence avec Desirs, contre lui, et avait rompu le charme. Presque comme si...son affection pour elle était une véritable antithèse a son pouvoir.

    - Je comprend que tu ai envie, mais...pas avec moi, Havae. D'accord ? Je n'en ai pas besoin. Je n'ai besoin que de toi. Pas celle qui est ici.

    Il désigna sa propre tete, avant de retourner le doigt et de le poser un tout petit peu au dessus de sa poitrine rose, sur son cœur.

    - J'ai besoin de celle qui est ici. Pas celle qui veut ce que j'ai envie, celle qui veut tout court. La vraie.

    Il ne savait pas si elle comprenait. Celle qui avait choisi son nom. Celle qui l'avait fait vibré avec une pensée totalement indépendante qu'elle avait déclaré d'elle même. Celle qui lui souriait et qui voulait etre avec lui...A moins que ce ne soit encore qu'un miroir de sa propre volonté. Il décala sa joue de la sienne pour retrouver son front, et son regard, et demanda dans un murmure, presque inquiet.

    - C'est toi qui m'aime... ? C'est toi qui veux rester avec moi... ? Ou n'est ce que le reflet de mes propres émotions ?
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