Aujourd’hui était un grand jour, le monde s’était enfin débarrassé des titans qui avaient fait leur retour et réduit le pays de Shoumei en bouilli, il ne restait plus que des ruines là-bas.  Deurk lui-même avait participé à la guerre en aidant ceux qu’il pourtant n’appréciait pas au départ à savoir le reike. Plusieurs républicains avaient comme lui rejoint de leur plein gré la lutte contre les titans et certains financement avait été fait pour financer les opérations. Bien sûr, la république avait subit le coup le moins élevé dans cette guerre étant donné que la nation n’avait pas été engagé officiellement.

Pour autant, de nombreux citoyens était inquiet par la situation et cela pouvait amener à une diminution de la consommation. Si la république avait été plutôt épargné par les titans, la faune et la flore étaient devenu plus dangereuse et redoutable augmentant l'inquiétude des citoyens. Les réfugiés si ils avaient amené leur lot de richesse avait aussi une part de criminalité qui s'était developpé, les rues étaient globalement moins sur et c'est pour cette raison que le festival devait être une réussite. Ils n'avaient pas lésiné sur l'aspect sécuritaire de l'évènement et si débordements il y avait cela permettrait d'analyser des racines pourris de la république ne souhaitant pas s'y intégrer.

Il était donc important de relancer celle-ci. Deurk qui était devenu en rentrant de la guerre, directeur de la banque des chaines souhaitait vraiment relancer un peu tout ça. Ils avaient donc demandé à la république des subventions pour pouvoir organiser une grande fête dans un parc géant de la république en périphérie proche de liberty, une grande campagne de communication. Pour l’occasion avait été organisé un grand barbecue avec une formule  salade+plat +une boisson +un dessert gratuit le reste était en supplément, le but étant que des personnes ne se resservent pas trente mille fois. On pouvait aussi trouver de nombreux activités tels que la course en sac, le chamboule tout, le tir à la corde ou la pêche au canard qui étaient présentes. Evidemment de nombreuses patrouilles étaient présentes dans le parc afin d’éviter les débordements.

L’ancien antiquaire commença le discours d’ouverture de 11h30.

-Bonjour à tous mes amis républicains.

Merci à tous d’être venu si nombreux afin de fêter la fin de la guerre qui occupe nos esprits depuis si longtemps. L’heure n’est plus à la guerre et nos chances d’extermination totale ont été nulifiés par les efforts de l’ensemble des citoyens du Sekai. A ce titre, j’en profite encore une fois pour souhaiter la bienvenue à nos nouveaux républicains venu de l’ancien pays de Shoumei. J’espère que chacun d’entre vous saura les accueillir comme il se doit, afin qu’ils puissent se sentir chez eux et ne pas souffrir de cette migration. La république a toujours été une terre d’accueil qui récompense le travail et l’implication.

De nombreuses activités encadrés par des bénévoles et des agents de l’état sont proposés je vous laisse les découvrir au fur et à mesure de la journée. Certains commerçants comme des maquilleurs ou des coiffeurs sont venus ici et pourront vous proposer leur service à un prix réduit.

Ce soir aura lieu un concert de différents artistes présent pour chanter sur le thème « Savourons la paix », le planning peut être modifiables si de nouvelles personnes souhaitent faire une représentation. Je vous invite donc à revérifier les horaires et les artistes vers 18 heures ce soir.

La banque des chaines dont je suis le directeur et qui parraine l’évènement offrir un tirage au sort pour gagner un prêt à taux d’emprunt réduit pour votre prêt sur 20 ans, vous bénéficiez habituellement d’un taux d’intérêt de 20% sera uniquement de 10% soit une remise de 50% ce qui énorme et défie toutes concurrences. Rendez-vous compte si vous achetez un bien 300 Pièces d’or vous devrez rembourser 330 pièces d’or au lieu de 360. Donc si vous souhaitez acquérir une maison dans laquelle vous pourrez être heureux et qui sera votre foyer, ceci tout en gagnant 30 pièce d’or une somme vraiment pas négligeable alors participez  au grand tirage.

Demain soir en clôture de l’évènement et vu que tout le monde sera fatigué, sera organisé un grand bingo avec de nombreux lots à gagner proposer par les commerçants de la république. Je vous invite également à faire preuve de solidarité et à ne pas hésiter à être volontaire sur les activités. A ce titre vous pourrez me trouver au stand barbecue pour servir les saucisses.

Surtout profitez bien et amusez-vous.

Deurk quitta la scène pour se rendre à son stand sous les applaudissements de la foule. Il espérait que la fête se passerait bien et qu’il n’y a aurait pas de débordement.

Merci de résumé vos actions en spoiler comme on sera beaucoup (j'espère):

CENDRES

Résumé:

- Mais si.
- Mais non.
- Mais siiii.
- Mais non.
- Allez Roro !!! On s'en fiche, t'as qu'à porté un masque de fête. Ce sera amusant je te dis !

La jeune fille dont le visage ne semblait avoir que seize ou dix-sept printemps portait toujours l'armure que la matriarche avait insisté pour lui faire faire comme présent pour marquer la fin de son service et sa participation à des combats réels pendant ces années troublées. Ainsi vêtue de blanc avec ses longs cheveux platines, elle avait plus l'air d'une valkyrie que d'une élémentaire, mais c'était surtout l’enthousiasme et l’excitation qui électrisait l'air tout autour d'elle.

Par malheur, elle avait entendu deux serviteurs parlé du héraut qui clamant devant la Cour Suprême un festival de la paix organisé par la banque des chaines. Après une vérification sur place pour entendre l'information de ses propres oreilles et admirer les capacités pulmonaires et vocal du pauvre bougre qui devait répéter ça en boucle toute la journée, elle était revenue ventre à terre au manoir pour l'essayage et la rectification de son armure, trépignant et furetant dans tout le domaine jusqu'à avoir trouver sa grande sœur. Elle l'avait trouvée en train de lire dans un des petits salons.

Rowena était seule, comme la plupart du temps depuis qu'elle était sortie de sa cellule médicale à Magic, lorsqu'elle revenait de mission. Le silencieux Azulon n'était pas en vue à ses côté. Le doux majordome devait être au cuisine en train de préparer du thé, de faire sa chambre ou d'observer les papillons sur le paddock à côté du verger. C'est à peu près tout ce qui l'éloignait de sa bienfaitrice ces derniers temps.

Elle qui était si vivante, tout le temps par mont et par vaux, ne semblait plus s'intéresser qu'aux pages sèches et pleines d'encre de ses romans et à un peu de musique jouée par un barde embauché à l'occasion. D'après la cadette, cela ne pouvait continuer !!

- Je peux même te le faire ce masque. Alleeez.  "

Un peu plus et les yeux brillants de la jeune fille lui sortaient de la tête. Deux belles billes d'onyx dans un visage poupin. Le livre que la sirène feuilletait se retrouva soigneusement posé sur un coussin brodé, près d'elle sur la banquette rembourrée.

- Arrête d'insister, Raven, je t'ai dit que je n'en avait pas envie. Tu n'as que trois jours de permissions et Odéon voulait en profiter pour revoir avec toi les alliages complexes.
- Je les connais ces fichus alliages. Et toi aussi, tu n'auras qu'à le vérifier en chemin.

Raven s'assit tout près de son aînée blessée au visage, aussi radieuse qu'au premier jour mais un peu plus calme, pariant sur davantage de retenue pour convaincre sa cible. " S'il te plait. J'ai vraiment envie d'y aller. ça fait trop longtemps qu'on est pas sortie toutes les deux et il faut que tu recommences à sortir pour autre chose que ce travail lugubre. Il y aura des musiciens, des acrobates, des danseurs. Et le premier qui te regarde de travers, je lui donne un coup de poing sur le nez.

La façon dont elle serra le poing fit tinter le rire de Rowena comme une clochette de cristal. Leurs regards s'affrontèrent un moment. Les Ironsouls ne lâchaient rien, c'était bien pour ça qu'ils étaient connus comme des négociateurs, des diplomates et des juges sans la moindre merci. Ils avaient tout d'une barre d'acier et même à l'intérieur de la famille, les joutes n'étaient que rarement gratuites...

- J'accepte à condition que tu t'entraine une heure par jour et que tu passe voir cousine Eugénie pour lui présenter tes respect. Et tu sera aimable avec son fils.

Raven fit une grimace puis soupira.

- D'accord. Va pour la cousine Eugénie...
- Marché conclu.

Une poignée de main et quelques remarques pincés de la part d'Odéon qu'il fallu convaincre de ne pas venir, et le domaine était mis sans dessus dessous pour les serviteurs tentant de suivre le rythme de Raven pour faire les paquets et les valises.

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Sur le terrain herbeux en cette matinée d'été, Raven était agrippée au bras de sa sœur, à deux doigts de sautiller sur place. Portant une couronne de fleur des champs bariolées et un loup fait entièrement de pétales, sa robe légère et estivale flottait autour d'elle comme un nuage d'un blanc immaculé. Rowena, elle, portait un masque de mascarade or et bleu, cachant la moitié scarifiée de son visage sous une grande aile de papillon qui couvrait également son œil. Sa robe du même bleu-roi était une sorte de toge serrée sous la poitrine par une ceinture d'or et tenue aux épaules par deux médaillons du même métal frappés de l'emblème des Ironsouls. Evidemment, dans une fête vraiment populaire, l'une comme l'autre attirait les regards. Elles auraient aussi bien pu faire parti des attractions. ... Et quitte à être le centre de l'attention, Rowena préférait que ce soit pour sa tenue ou sa silhouette guerrière, plutôt que pour l'horreur qu'elle lisait dans les yeux des enfants qui posaient les yeux sur son visage

L'une droite et d'un calme déplacé en un jour de liesse comme celui-ci. L'autre affichait toute la joie de vivre d'une adolescente innocente. Dans la foule, elles écoutaient le discours d'ouverture d'un gobelin que Raven trouvait verbeux. Rowena avait été plutôt étonnée, on lui avait dit que c'était le Directeur lui-même qui ferait l'ouverture... hors elle connaissait le petit homme sur l'estrade. Elle s'était tenu loin des affaires beaucoup plus longtemps que prévu visiblement... En discutant à voix basse, elle commencèrent à s'éloigner, suivant la foule qui s'égayait en tous sens.

- Attend... Tu connais le Directeur de la Banque des Chaines ? " souffla Raven, hésitant visiblement entre l'incrédulité et l'envie.
- A cet époque il ne l'était pas encore.
- Pfff c'est moi qui vais avoir deux siècles mais c'est toi qui parle comme une vieil p...

Tout en parlant, Raven s'était éloigné d'un pas, toujours aussi sautillante, mais elle venait de rentrer copieusement dans quelqu'un. Sa main était même passé à un souffle du visage de l'inconnu et elle sursauta, s'excusant copieusement avec un charme naïf sous l’œil attendrit quoi qu'un peu agacé de sa sœur.

Image non contractuelle du masque papillon:

CENDRES

résumé :

- Saan, dépêches toi on a pas que ça à faire de t'attendre !

La troupe de mercenaire s'était déplacé de Courage avec toute une troupe de nobliaux pour l'occasion. Un nombre conséquent de navires de la flotte maritime avaient déposé l'encre pour accoster aux abords de la crevasse de l'Est, entre les montagnes et la réserve faunique. Il ne restait plus que quelques heures de route pour arriver au point de rendez-vous laissé par la Banque des chaines. Le Festival de la Paix, préparé en un temps record dans un parc proche de Liberty capable d'accueillir un nombre considérable de monde. Tout le monde était invité, l'accès étant totalement libre bien que l'entrée surveillée par des soldats recrutés pour l'occasion. Dont Saan, qui était de garde plus tard dans la soirée. Pour l'heure il terminait d'embarquer ses paniers de poissons, fraichement pêchés de ce matin, dans une des caravanes. Une fois installé à l'arrière, les derniers retardataires s'avancèrent en direction de la capitale républicaine.


Saan installait ses paniers près de la cuisine et des coins de feux, la personne en charge de gérer toute la cuisine était là, ravie de voir de magnifiques poissons pêchés sur les côtes de Courage. Elle remercia d'une tape massive l'épaule du mercenaire qui manqua de s'effondrer sous la violence du coup, absolument pas prévu. Une fois cela fait, il s'avança en direction de son chef de groupe qui lui dit de la façon la plus agréable possible qu'il pouvait  bouger de là et qu'il serait appelé un peu plus tard. Profite, et surveille tout le monde. Si jamais tu choppes quelqu'un de louche tu m'en fais part ou à un de tes supérieurs. Bien reçu. Saan pouvait se reposer avant d'entamer une longue nuit à dégager les gens trop ivres ou à régler quelques conflits. Celui qui se faisait appeler le Directeur de la banque des chaines avait entamé il y'a peu son discours et parlait des réfugiers Shoumei présents sur le site. L'originaire de l'île du sud ne pu s'empêcher de grommeler des insultes à peine dissimulé avant de se fondre dans la masse. Il y'avait énormément de monde et tout le monde se bousculait. Ça faisait déjà la fête et il était clair que la plupart seraient en grande forme avant même que le soleil se couche. Rien n'empêchait l'humain d'aller se prendre une choppe de bière ? Le nain n'avait pas lésiné sur la quantité. Tout sourire il lui donna en main propre le récipient qui pesait presque autant qu'un gobelin.
Est-ce que Saan allait réussir à boire tout ça ? Peut-être pas. Heureusement pour lui une inconnue lui vint en aide en renversant la moitié du contenant par terre sur l'herbe et en lui effleurant le visage avec sa main qui se balançait. Une gamine était responsable de l'impact, et sa jolie robe fleurie n'avait reçue absolument aucune goutte de bière, évidemment. Tandis que Saan ne pouvait que regarder ses habits puant à présent non seulement la sueur et l'iode, mais aussi le malt.

- Par la barbe de la putain de-

L'inconnue de faisait que de s'excuser copieusement tandis que le mercenaire essayait de maintenir à une main du mieux qu'il pouvait sa choppe pleine de mousse. Ne sachant quoi faire, il restait planté là, comme un idiot.

- Fais attention ! Y'a du monde ici, pourquoi tu sautes comme ça ?

Son accent du sud ressortait, comme toujours. Peut-être qu'elle n'avait absolument rien compris à ce qu'il venait de lui dire d'ailleurs. Enfin plutôt "crier" puisque présentement il lui hurlait dessus. Saan n'avait pas les moyens de nettoyer tous les jours ses vêtements aux laveries, et ce n'était pas prévu au programme de toute façon. De plus même si sa bière ne lui avait coûté que 3 pièces de cuivre, ça restait de la monnaie.
La jeune fille aux magnifiques cheveux blonds platines étaient accompagnée d'une autre femme, celle-ci semblant habillée d'une tenue plus guerrière. Les marques sur son visage à peine dissimulés derrière son masque étaient sans doute celles d'une combattante qui avait vu des horreurs au cours de sa vie. Elle avait une allure de Reike, très brièvement, mais ses manières étaient bien celles du peuple de la République. Bien que quelque chose chez elle lui était étrangement familier sans savoir trop pourquoi.

- Qu'est-ce' tu fous, là ? Va m'chercher que'que chose pour essuyer !

D'habitude il ne s'emportait pas, mais le voyage l'avait épuisé et tout ce monde il n'avait plus l'habitude. Et encore, il ne hurlait plus, lui parlant juste calmement mais de manière très sèche. Saan ne sait pas faire dans la finesse. Désolé Raven, tu n'es pas tombée sur le meilleur jour du mercenaire.



CENDRES

Résumé:

Face au garde qui lui criait dessus, Raven avait eu une réaction qui pouvait être qualifiée de... conditionnée. D'un coup, elle s'était retrouvée droite, les pieds joints et les mains le long du corps en une parfaite posture de garde-à-vous.

- Pardon ! " l’intonation était telle que le "chef" n'était pas loin... Et ça n'avait pas eu l'air de calmer l'homme au pourpoint couvert de bière.
- Inutile de vous en prendre à elle. " avait brusquement coupé court la femme en bleu à son côté. " C'était un accident et elle s'est excusé il me semble.

Un pas et Rowena s'interposait physiquement entre l'homme en rage et sa cadette. Non pas qu'elle doute de sa capacité à se défendre, mais il était hors de question de laisser qui que ce soit parler ainsi à l'un de ses proches. La voix fluide et clair au timbre chantant était bien trop harmonieux pour porter une colère sanguine de façon convaincante, elle l'avait expérimenté à plusieurs reprises. Par chance, elle avait appris et ce coup-ci, c'était une voix de glace, froide et distante, tranchante malgré sa mélodie à la limite du surnaturel.

L'oeil d'un bleu saphir s'était attaché au le visage du garde avec acuité. De la même taille que l'homme, elle n'était pas prête à se dégonfler et si elle n'avait rien dit sur son accent, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'à vouloir venir en république, il fallait au moins faire un effort pour en apprendre la politesse élémentaire.

- Un minimum d'amabilité en ce jour de fête ne vous couterait pas grand chose et pourrait même vous éviter de passer pour un goujat de premier ordre. " siffla-t-elle comme le vent du nord. " Ma sœur n'est pas votre bonne. Allez donc chercher votre torchon vous-même, vous apprendrez peut-être les bases de la politesse en chemin. "

Raven tenta bien d'attirer Rowena pour qu'elles partent toutes deux mais rien à faire. Campée sur ses deux pieds dans une posture naturelle qui ne laissait absolument aucun doute sur ses habitudes martiales, la tête haute et son seul œil visible vrillé dans ceux du châtain avec une froideur extrême, la dame en bleu ne bougea pas d'un millimètre, attendant visiblement qu'il aille effectivement chercher son torchon.
CENDRES

L’annonce du grand Festival de la Paix avait même atteint les coins les plus reculés de la République. Mais que voilà une belle occasion de faire reconnaître notre village  ! s’était exclamé le vieux Rupert (  et faire du profit, on est pas républicain pour rien .. )

Notre beau hameau souffre de son isolement géographique et nous manquons cruellement de reconnaissance  malgré notre travail essentiel ! Il faut être présent là-bas, c’est un jour important. L’occasion rêvée de vendre quelques produits locaux et de fournir le festival en denrées diverses. Et célébrer la fin de la guerre non ?  Rendre hommage aux soldats peut-être ? Éventuellement

De là, Dactyle n’avait aucun mal à deviner où le vieux roublard allait en venir…. et ça ne manque pas. Invoquant son âge avancé, la nécessité de rester sur place pour gérer les affaires et la possibilité d’embaucher le fils des voisins pour la remplacer le temps du voyage. C’est tout naturellement qu’il entreprit d’envoyer l’ex limier au festival.

Ainsi, en dépit de son manque d'enthousiasme et d’une appréhension dissimulée sous une expression blasée au possible, Dactyle s’était exécutée peu importe la noblesse de la tâche, on ne refuse pas une mission. Aussi.. futile soit elle. Question de principe. Si elle avait refusé, ce vieux fou aurait été capable d'y aller lui-même. Et il lui semblait avoir déjà bien assez de sang sur les mains, et sur la conscience. Pas la peine de rajouter un vieux berger un peu trop entreprenant sur le tas.

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La voilà donc au Festival de la paix, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la République n’a pas lésiné sur les moyens. Le nombre de stands est impressionnant, tout comme le nombre d’invités. Des républicains, et réfugiés de toutes origines se mêlent dans un ballet de couleurs hypnotisant. A regarder la foule en surface, on pourrait presque croire que la guerre n'avait jamais eu lieu. Pourtant, sur chaque détail ou s'arrêtent ses pupilles dorées, elle y voit des cicatrices, des regards marqués, de ceux qui en ont trop vu. Si pour certains le débordement de liesse ambiant est un moyen de surmonter leur chagrins, Dactyle n'est pas de ceux-là.

La Bête aux yeux jaune scrute nerveusement la foule, dissimulant son malaise derrière une expression d’une neutralité telle que s’en est suspect. La pinte qu’elle tient de sa main valide aide aussi. En la voyant comme ça devant sa charrette de produits agricoles : légumes, lait, vêtements en laine… et même quelques moutons attachés à la charrette ( bha oui faut bien montrer l'origine de la marchandise pardi ! ), vous vous demandez ce qu’elle fait là ? ça tombe bien, elle se le demande aussi. La main dans la poche de son large pantalon en toile sombre, vêtue d’une chemise de travail ample recouverte d’un fin plastron de cuire, une cape sombre attachée aux épaules dissimulant son bras gauche. Le regard perçant dissimulé par l’ombre d’un chapeau à large rebord. Il est difficile d’imaginer la guerrière qu’elle était il y a quelques mois.. Seule sa posture étrangement droite et raide trahit une certaine rigueur militaire.

De toute façon, personne ne risque de la reconnaître, le peu de “proches” qu’elle avait connu étaient soit mort, soit en asile. Puis c’est pas comme si elle connaissait des gens à Liberty. Si ? Enfin, la victoire à un goût bien amer..

Noyant son angoisse grandissante dans la bière, elle écoute distraitement le discours du directeur de la banque des chaînes, et tique  à la mention d’un concert. Le soir, bien sûr, le réjouissement est de courte durée. Il vaut mieux qu’elle n’y assiste pas. Mais elle n’a pas entendu ou joué de musique depuis si longtemps ... et pendant qu'elle se laisse aller au spleen,  un des moutons un peu plus futé que les autres, moins bien attaché aussi, se fait la malle.

Résumé:

CENDRES