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« Ou est-ce que je l'ai foutue cette putain de lettre ?
- Mrrouuuu.
- Oui bah toi tu m'aides pas, pour changer. Ca te démangerait de me filer un coup de main pour une fois ? J'te rappelle que c'est pour te nourrir que je fais tout ça.
- Mrrrou.
- T'as qu'à faire ça ouais. Rien. Comme d'habitude. »
Du raton-laveur, on ne voyait que sa queue rayée et touffue qui dépassait d'un amas de paperasse qui s'amoncellait dans sa bicoque de fortune dans les bas-fonds de la capitale républicaine. L'air passablement énervé, Crocus fouillait, dans ses affaires à la recherche d'une missive reçue la veille. S'il s'était dit « je la pose là comme ça je suis sûr de ne pas l'oublier », c'était visiblement raté. Ses pattes commencèrent à griffer les parchemins de rage de ne pas trouver l'objet de ses convoitises et bientôt il vint rabattre ses oreilles en arrière sous le coup de l'exaspération. Les poils presque hérissés par la colère qui émanait de tout son être, l'hybride pestait une fois de plus contre le monde entier, lui y compris, l'idée d'engager une secrétaire pour s'occuper des contrats lui trottant à nouveau en tête. La dernière ne s'en était pas sortie sans quelques égratignures, incapable de voir les demandes qui avaient du potentiel, et celles qui n'en avaient pas. C'était elle qui l'avait envoyée se faire trahir quelques îles plus loin, à croire qu'il n'avait que ça à foutre de faire des allers-retours dans tout le Sekai. Le transport, la bouffe, tout ça, ça coûtait bonbon. Et si ses commanditaires mettaient la main à la pâte, souvent ça ne couvrait pas tous ses frais. Une chance que Crocus fasse ce métier pour mettre sa mère à l'abri et non pour s'enrichir, car il serait clairement déficitaire.
« Ah ! ». Pris de l'illumination divine, le raton-laveur se dirigea vers sa salle de bain, soulevant le tapis d'une griffe pour y attraper la missive qu'il cherchait, comme si son emplacement faisait parfaitement sens. Encore une de ses petites manies qui faisait… son charme ? C'était sans doute ça. Il déplia le parchemin, relisant les termes et surtout la somme à gagner au bout de ce contrat qui lui paraissait, sans mentir, plutôt facile et ennuyant. Le tout était de voyager jusqu'au Reike et ça, c'était loin de lui plaire. Dans la liste des choses qui emmerdaient l'hybride plus que de raison, le sable dans ses poils se situait dans le haut du panier. Il avait bien tenté toutes les techniques de grand mère, des soins à appliquer pour les empêcher de s'infiltrer, des douches à profusion une fois sur place. Non, il n'y avait rien à faire contre Mère Nature et ses inventions à chier. Alors qu'une forêt, une belle, pas de sable, pas de problème. Il haussa les épaules avant de se retourner vers Ciboulette qui jouait avec des objets volés à un orphelinat non loin, venant tapoter sa tête affectueusement, juste entre les deux oreilles. « J'en ai pour un bout d'temps. Sois sage. Les autres passeront te voir, ils ont les clefs. T'avise pas de te faire la malle, je le saurais, et franchement j'ai pas que ça à faire. A plus tard m'man. ». Sans plus de cérémonies, après avoir attrapé son baluchon qu'il jetta sur son épaule, Crocus se mit en route vers la capitaine du Reike, non sans exprimer son mécontentement par un soupir toutes les dix secondes.
À vingt heures précise, le raton-laveur franchit les portes de la taverne Au Parrain en sifflotant, sa silhouette trapue attirant facilement les regards des voyageurs qui se délectaient d'une bonne bière en cette fin de journée. Lui avait passé la sienne à trouver la motivation de ne pas se tailler en République, d'honorer cette demande qui ma foi lui semblait bien louche. Quand la personne ne prenait même pas la peine d'expliquer pourquoi elle quémandait ses services, soit c'était naze, soit c'était des affaires dans lesquelles il n'avait véritablement pas envie de tremper. Dans tous les cas, il était là, et il n'allait pas faire machine arrière. Il sauta d'un bond agile sur un tabouret au comptoir de la taverne et se pencha vers le tenancier pour commander à son tour. Durant une fraction de seconde, il oublia le nom qu'il devait demander et dut ressortir la lettre pour vérifier. « Je cherche un…. Tag. C'est l'bon nom. On m'a dit qu'il serait là. Vous seriez pas au courant par hasard ? ». L'aubergiste hocha la tête, montrant du doigt un jeune homme à la chevelure blanche assis dans le fond de la salle, le dos orné d'une épée de bonne facture. Crocus grimaça, s'emparant de sa choppe avec rapidité après avoir déposé le paiement ainsi qu'un pourboire sur le comptoir. Il se dirigea à pas lent vers son employeur quand il s'arrêta net, son museau s'agitant dans tous les sens. Son regard se dirigea vers les autres personnes présentes et il renifla encore. Quelque chose clochait. Il analysa la pièce, trouvant des yeux une fenêtre ouverte par laquelle il pourrait s'éclipser si les choses tournaient au vinaigre. Ces hommes étaient énervés, par qui, par quoi… Sans doute par sa présence horripilante, mais ce n'était pas suffisant pour le faire baisser sa garde.
Il s'installa sur l'assise en face de Tagar, posant bruyamment sa boisson sur la table en bois avant de croiser ses bras devant son torse. « Tag, c'est ça ? ». L'envie de lui en foutre plein la tronche concernant le voyage qu'il avait du se taper pour arriver jusqu'ici le démangeait mais il n'en fit rien… Tout du moins il essaya. « Crocus. Paraît que t'aurais besoin de mes services. J'espère que c'est important, parce que des mercenaires et des voleurs dans mon genre, t'en as un tas dans le coin et faire de la route de Liberty jusqu'à Ikuza, c'est chiant. ». Loupé. Il avala une gorgée de sa bière. « Pas qu'je sois mécontent que ton choix se soit porté sur moi, je me demande simplement pourquoi tu pouvais pas t'adresser à un des pecnos du coin. T'as pas envie que ça se sache, et j'le comprends. J'dirais rien, j'ai pas que ça à foutre, ici j'connais personne et tu paies bien. Fais moi un topo du problème, que je sache où commencer, histoire d'en avoir vite terminé. ». Si l'hybride donnait une impression de nonchalance, il n'en restait pas moins professionnel. Ce genre d'entrevues entourées de méfiances le mettait mal à l'aise, et plus vite les termes étaient énoncés, plus vite il pourrait se mettre au boulot.
- Mrrouuuu.
- Oui bah toi tu m'aides pas, pour changer. Ca te démangerait de me filer un coup de main pour une fois ? J'te rappelle que c'est pour te nourrir que je fais tout ça.
- Mrrrou.
- T'as qu'à faire ça ouais. Rien. Comme d'habitude. »
Du raton-laveur, on ne voyait que sa queue rayée et touffue qui dépassait d'un amas de paperasse qui s'amoncellait dans sa bicoque de fortune dans les bas-fonds de la capitale républicaine. L'air passablement énervé, Crocus fouillait, dans ses affaires à la recherche d'une missive reçue la veille. S'il s'était dit « je la pose là comme ça je suis sûr de ne pas l'oublier », c'était visiblement raté. Ses pattes commencèrent à griffer les parchemins de rage de ne pas trouver l'objet de ses convoitises et bientôt il vint rabattre ses oreilles en arrière sous le coup de l'exaspération. Les poils presque hérissés par la colère qui émanait de tout son être, l'hybride pestait une fois de plus contre le monde entier, lui y compris, l'idée d'engager une secrétaire pour s'occuper des contrats lui trottant à nouveau en tête. La dernière ne s'en était pas sortie sans quelques égratignures, incapable de voir les demandes qui avaient du potentiel, et celles qui n'en avaient pas. C'était elle qui l'avait envoyée se faire trahir quelques îles plus loin, à croire qu'il n'avait que ça à foutre de faire des allers-retours dans tout le Sekai. Le transport, la bouffe, tout ça, ça coûtait bonbon. Et si ses commanditaires mettaient la main à la pâte, souvent ça ne couvrait pas tous ses frais. Une chance que Crocus fasse ce métier pour mettre sa mère à l'abri et non pour s'enrichir, car il serait clairement déficitaire.
« Ah ! ». Pris de l'illumination divine, le raton-laveur se dirigea vers sa salle de bain, soulevant le tapis d'une griffe pour y attraper la missive qu'il cherchait, comme si son emplacement faisait parfaitement sens. Encore une de ses petites manies qui faisait… son charme ? C'était sans doute ça. Il déplia le parchemin, relisant les termes et surtout la somme à gagner au bout de ce contrat qui lui paraissait, sans mentir, plutôt facile et ennuyant. Le tout était de voyager jusqu'au Reike et ça, c'était loin de lui plaire. Dans la liste des choses qui emmerdaient l'hybride plus que de raison, le sable dans ses poils se situait dans le haut du panier. Il avait bien tenté toutes les techniques de grand mère, des soins à appliquer pour les empêcher de s'infiltrer, des douches à profusion une fois sur place. Non, il n'y avait rien à faire contre Mère Nature et ses inventions à chier. Alors qu'une forêt, une belle, pas de sable, pas de problème. Il haussa les épaules avant de se retourner vers Ciboulette qui jouait avec des objets volés à un orphelinat non loin, venant tapoter sa tête affectueusement, juste entre les deux oreilles. « J'en ai pour un bout d'temps. Sois sage. Les autres passeront te voir, ils ont les clefs. T'avise pas de te faire la malle, je le saurais, et franchement j'ai pas que ça à faire. A plus tard m'man. ». Sans plus de cérémonies, après avoir attrapé son baluchon qu'il jetta sur son épaule, Crocus se mit en route vers la capitaine du Reike, non sans exprimer son mécontentement par un soupir toutes les dix secondes.
À vingt heures précise, le raton-laveur franchit les portes de la taverne Au Parrain en sifflotant, sa silhouette trapue attirant facilement les regards des voyageurs qui se délectaient d'une bonne bière en cette fin de journée. Lui avait passé la sienne à trouver la motivation de ne pas se tailler en République, d'honorer cette demande qui ma foi lui semblait bien louche. Quand la personne ne prenait même pas la peine d'expliquer pourquoi elle quémandait ses services, soit c'était naze, soit c'était des affaires dans lesquelles il n'avait véritablement pas envie de tremper. Dans tous les cas, il était là, et il n'allait pas faire machine arrière. Il sauta d'un bond agile sur un tabouret au comptoir de la taverne et se pencha vers le tenancier pour commander à son tour. Durant une fraction de seconde, il oublia le nom qu'il devait demander et dut ressortir la lettre pour vérifier. « Je cherche un…. Tag. C'est l'bon nom. On m'a dit qu'il serait là. Vous seriez pas au courant par hasard ? ». L'aubergiste hocha la tête, montrant du doigt un jeune homme à la chevelure blanche assis dans le fond de la salle, le dos orné d'une épée de bonne facture. Crocus grimaça, s'emparant de sa choppe avec rapidité après avoir déposé le paiement ainsi qu'un pourboire sur le comptoir. Il se dirigea à pas lent vers son employeur quand il s'arrêta net, son museau s'agitant dans tous les sens. Son regard se dirigea vers les autres personnes présentes et il renifla encore. Quelque chose clochait. Il analysa la pièce, trouvant des yeux une fenêtre ouverte par laquelle il pourrait s'éclipser si les choses tournaient au vinaigre. Ces hommes étaient énervés, par qui, par quoi… Sans doute par sa présence horripilante, mais ce n'était pas suffisant pour le faire baisser sa garde.
Il s'installa sur l'assise en face de Tagar, posant bruyamment sa boisson sur la table en bois avant de croiser ses bras devant son torse. « Tag, c'est ça ? ». L'envie de lui en foutre plein la tronche concernant le voyage qu'il avait du se taper pour arriver jusqu'ici le démangeait mais il n'en fit rien… Tout du moins il essaya. « Crocus. Paraît que t'aurais besoin de mes services. J'espère que c'est important, parce que des mercenaires et des voleurs dans mon genre, t'en as un tas dans le coin et faire de la route de Liberty jusqu'à Ikuza, c'est chiant. ». Loupé. Il avala une gorgée de sa bière. « Pas qu'je sois mécontent que ton choix se soit porté sur moi, je me demande simplement pourquoi tu pouvais pas t'adresser à un des pecnos du coin. T'as pas envie que ça se sache, et j'le comprends. J'dirais rien, j'ai pas que ça à foutre, ici j'connais personne et tu paies bien. Fais moi un topo du problème, que je sache où commencer, histoire d'en avoir vite terminé. ». Si l'hybride donnait une impression de nonchalance, il n'en restait pas moins professionnel. Ce genre d'entrevues entourées de méfiances le mettait mal à l'aise, et plus vite les termes étaient énoncés, plus vite il pourrait se mettre au boulot.
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Sa choppe de bière logée entre ses deux pattes griffues, Crocus analyse vaguement son interlocuteur, un sourcil légèrement plus relevé que l'autre. Cette tête semblait lui dire quelque chose, un souvenir familier tentant de se frayer son chemin jusqu'à son esprit. Curieuse, cette sensation de déjà-vu si singulière. Il secoua le museau avant de reprendre une gorgée, quelques gouttes glissant sur les poils drus entourant sa puissante mâchoire. Au moins il ne s'était pas trompé de personne, et si le dénommé Tag réfrénait ses émotions autant que faire se peu, le raton pouvait sentir sa haine dans l'air ambiant, dans la tension qui mobilisait chacun de ses muscles. Il ne put retenir un petit rire gras et nerveux face à l'énervement que son interlocuteur manifestait, surtout vis à vis des républicains. Un comble de s'adresser à un rebus de cette société pour laver son linge à sa place, et s'il n'allait pas s'en plaindre, il n'allait pas non plus résister à l'idée de lui mettre son incohérence sous le nez.
« Ha. Bon. Je comprends que t'aies pas voulu en parler en face mais maintenant j'en ai fait de la route moi. Qu'est-ce qu'ils te veulent ces républicains ? Venir emmerder un reikois jusque dans sa capitale, c'est culotté. ». Sans compter que les relations entre les deux nations n'étaient pas au beau fixe. Si Crocus ignorait tout du statut de son commanditaire, il se doutait qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui. Les autres le regardaient d'un peu trop près pour que ce soit un simple badaud. Pas que ça le concerne ou que ça l'intéresse, ceci étant dit. « J'vais faire ça pour toi. Je fais pas dans l'assassinat par contre. En temps normal. J'peux y réfléchir, je vais y réfléchir, mais j'aime pas le mercenariat. Ça crée des rivalités, et si toi t'es bien en sécurité ici, moi j'vis à Liberty. C'pas dans mon intérêt de m'attirer des noises là ou je crèche, si tu vois ce que je veux dire. ». Si Tag tenait à sa génitrice, Crocus également. Elle était la seule entité qui le retenait de mettre un terme à sa propre vie, aussi inutile soit-elle. Ainsi, il ne pouvait que comprendre la rage et la haine qui s'installait dans le coeur du jeune homme à la chevelure blanche. Les raclures dans ce genre qui s'en prenaient à la famille ne méritaient que de crever la gueule ouverte dans un caniveau. « Si t'as besoin de… mercenariat, même si j'aime pas utiliser ce terme, j'pourrais toujours te recommander quelqu'un. J'ai un frérot qui fait ce genre de choses. C'est pas le plus subtil des ratons-laveurs mais il est pas mauvais. ». Rien que repenser à Cigüe le fit doucement rire. Cette petite tête n'aurait de cesse de le surprendre.
« Du coup, famille Corléone. Ils te veulent quoi, ils sortent d'où, pourquoi ta mère ? ». Sans doute était-ce trop difficile d'attaquer de face. « J'peux t'aider. C'est un fait, et je le ferais volontiers. Mais pour être honnête avec toi, si tu veux démanteler leur petite affaire, le meilleur compromis c'est encore de me suivre jusqu'à Liberty directement avec tes hommes. Le temps que je trouve leur planque, que la lettre te parvienne, que tu fasses le voyage, ça va prendre des plombes. Et j'imagine que laisser planer une menace sur ta mère, c'est pas non plus l'idéal. ». Sa queue rayée ondulant sagement dans son dos, Crocus posait plus de questions que d'ordinaire, tout à coup pris d'affection pour cette histoire qui le touchait plus que de raison. « Au cas ou tu te poserais la question, je balancerais rien aux républicains, à leurs services, à qui que ce soit. Si je vis là-bas, c'est parce que j'y suis né. Et parce que votre sable, putain, quelle connerie. Donc dis-moi quand tu veux y aller, comment, si j'vous embarque avec moi ou si tu préfères que je m'occupe de tout et que je t'envoie une missive quand c'est réglé. C'est comme tu l'sens. J'vais rien imposer à un gars qui a peur de perdre sa mère. J'suis un monstre, mais pas à ce point. ». Un pincement au coeur vint le saisir alors qu'une pensée pour Ciboulette s'envolait depuis Ikusa. Il allait rentrer plus tôt que prévu, et ce n'était pas pour lui déplaire.
« Ha. Bon. Je comprends que t'aies pas voulu en parler en face mais maintenant j'en ai fait de la route moi. Qu'est-ce qu'ils te veulent ces républicains ? Venir emmerder un reikois jusque dans sa capitale, c'est culotté. ». Sans compter que les relations entre les deux nations n'étaient pas au beau fixe. Si Crocus ignorait tout du statut de son commanditaire, il se doutait qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui. Les autres le regardaient d'un peu trop près pour que ce soit un simple badaud. Pas que ça le concerne ou que ça l'intéresse, ceci étant dit. « J'vais faire ça pour toi. Je fais pas dans l'assassinat par contre. En temps normal. J'peux y réfléchir, je vais y réfléchir, mais j'aime pas le mercenariat. Ça crée des rivalités, et si toi t'es bien en sécurité ici, moi j'vis à Liberty. C'pas dans mon intérêt de m'attirer des noises là ou je crèche, si tu vois ce que je veux dire. ». Si Tag tenait à sa génitrice, Crocus également. Elle était la seule entité qui le retenait de mettre un terme à sa propre vie, aussi inutile soit-elle. Ainsi, il ne pouvait que comprendre la rage et la haine qui s'installait dans le coeur du jeune homme à la chevelure blanche. Les raclures dans ce genre qui s'en prenaient à la famille ne méritaient que de crever la gueule ouverte dans un caniveau. « Si t'as besoin de… mercenariat, même si j'aime pas utiliser ce terme, j'pourrais toujours te recommander quelqu'un. J'ai un frérot qui fait ce genre de choses. C'est pas le plus subtil des ratons-laveurs mais il est pas mauvais. ». Rien que repenser à Cigüe le fit doucement rire. Cette petite tête n'aurait de cesse de le surprendre.
« Du coup, famille Corléone. Ils te veulent quoi, ils sortent d'où, pourquoi ta mère ? ». Sans doute était-ce trop difficile d'attaquer de face. « J'peux t'aider. C'est un fait, et je le ferais volontiers. Mais pour être honnête avec toi, si tu veux démanteler leur petite affaire, le meilleur compromis c'est encore de me suivre jusqu'à Liberty directement avec tes hommes. Le temps que je trouve leur planque, que la lettre te parvienne, que tu fasses le voyage, ça va prendre des plombes. Et j'imagine que laisser planer une menace sur ta mère, c'est pas non plus l'idéal. ». Sa queue rayée ondulant sagement dans son dos, Crocus posait plus de questions que d'ordinaire, tout à coup pris d'affection pour cette histoire qui le touchait plus que de raison. « Au cas ou tu te poserais la question, je balancerais rien aux républicains, à leurs services, à qui que ce soit. Si je vis là-bas, c'est parce que j'y suis né. Et parce que votre sable, putain, quelle connerie. Donc dis-moi quand tu veux y aller, comment, si j'vous embarque avec moi ou si tu préfères que je m'occupe de tout et que je t'envoie une missive quand c'est réglé. C'est comme tu l'sens. J'vais rien imposer à un gars qui a peur de perdre sa mère. J'suis un monstre, mais pas à ce point. ». Un pincement au coeur vint le saisir alors qu'une pensée pour Ciboulette s'envolait depuis Ikusa. Il allait rentrer plus tôt que prévu, et ce n'était pas pour lui déplaire.
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Crocus n’avait jamais été très bon pour les entretiens. Bien loin de se soucier de ce que son commanditaire pourrait bien penser de ses agissements ou de son comportement grossier, le raton-laveur s’armait de patience pour écouter les explications du dénommé Tag, reniflant de temps en temps pour humer l’impatience et la tension dans l’air avec délice. Ainsi ce dernier cherche un chasseur, car il aurait bien assez d’hommes. La curiosité de l’hybride ne faisait que grandir, se demandant qui se cachait derrière cet individu peu prompt à s’expliquer en long en large et en travers. Néanmoins il put confirmer ses suspicions : le bonhomme était riche, riche à craquer, et à vrai dire c’était bien la seule information qui lui importait dans tout ce bazar. « Très bien alors. On est au clair. C’est pas contre toi hein, c’est que j’ai l’habitude qu’on me confonde avec un mercenaire alors que concrètement c’est pas ma came. Et c’est sale. ». Comme si le vol et l’espionnage l’étaient moins. Crocus avait ses principes bien à lui et n’en démordait pas. Hors de question de se mettre du sang plein les pattes, à moins que ce soit un hybride. Là, tout de suite, ça changeait la donne. Quant aux restrictions qui pesaient sur les épaules du noble qui lui faisait face, il ne put s'empêcher de lâcher un rire rauque et gras, ses petits yeux noirs plissés tant l'idée le gaussait.
« Hein ? T'as pas le droit de sortir de l'empire ? C'est quel genre de dictature votre coin ? Jamais entendu une connerie pareille et pourtant crois-moi j'en entends des conneries, plus que c'que je voudrais. ». L'entrée à Ikusa n'avait pas été des plus aisées, cependant il avait mis cela sur le compte de son "origine" républicaine si on pouvait appeler ça comme ça. N'apparaissant sur aucun registre, Crocus passait plutôt inaperçu concernant les contrôles aux frontières, se déclarant comme un simple voyageur de passage. Et il faut reconnaître que son air patibulaire ne donnait pas véritablement envie à la milice de s'attarder sur son cas. Mais qu'un Reikois né sur place ne puisse pas être libre de ses mouvements, ça lui en bouchait un coin. « J'sais pas comment tu fais. Tu dois bien aimer être ici j'imagine hein mais c'est pas la question, on a tous besoin de changer d'air de temps en temps. ». Même les hauts-gradés, car il commençait à se dire que son commanditaire se rangeait très clairement dans cette catégorie.
Quand l'homme aux cheveux blancs posa les bourses sur la table, le raton-laveur commença à s'agiter, brûlant d'impatience de pouvoir mettre ses pattes dessus. Il ne se priva pas pour saisir celle qui lui était tendue, la soupesant rapidement dans sa main pour estimer l'or qui s'y trouvait avant de la ranger dans sa sacoche en cuir. « Bon. Corléone, c'est ça ? Te bile pas, je m'en occupe. J'reviendrais ici en fin de journée, j'imagine que je peux demander Tag au comptoir et qu'on saura de qui je parle. ». Après tout, quitte à avoir un peu de fric pour récolter des renseignements, il allait en garder pour savoir à qui il avait affaire. Pour une fois qu'il avait envie de savoir, autant profiter d'en avoir les moyens. « J'vais pas te faire perdre plus ton temps, ni le mien d'ailleurs. On touche pas aux mamans et j'vais bien me faire comprendre. ». Sans plus de cérémonie l'hybride se redressa et s'étira de tout son long, donnant une petite tape sur l'épaule de l'humain avant de se diriger vers la sortie. Une traque, une vraie, cela faisait si longtemps, il en aurait presque eu des frissons.
Une fois à l'extérieur, Crocus repéra aisément des coins plus reculés de la capitale dans laquelle les miséreux avaient l'habitude de se cacher. S'il ne cherchait pas tout de suite auprès de ses collègues reikois, ce n'était pas tant car il craignait de se faire attaquer mais plutôt par expérience. Ceux qui n'ont rien à perdre sont souvent plus désespérés qu'autre chose, à ce titre il n'aurait aucun mal à faire parler une de ces pauvres âmes. S'agenouillant face à un homme d'un âge avancé fumant abondamment sa pipe à moitié allongé dans une ruelle, il se racla la gorge. « Eh. Toi. ». L'homme releva les yeux, à peine dérangé par l'ignominie qui venait de s'asseoir en face de lui. « Corléone, ça te dit quelque chose ? ». Il haussa les épaules avant de détourner le regard. En réponse l'hybride sortit quelques pièces d'or et les agita devant son nez. « Allez, j'suis sûr que ça va te rafraîchir la mémoire. Corléone, les criminels du coin. T'en vois forcément passer, j'suis pas con, j'ai été dans ta situation. J'vais pas te vendre à l'empire si c'est ce que tu crains, j'ai pas la tête de l'emploi. ». Après tout, l'autre colérique avait tendance à fracasser tout ce qui passait devant ses yeux, néanmoins cela ne suffisait pas à endiguer tout un pan de l'esprit humain, la vicieuse tendance à enfreindre les règles. L'homme sembla hésiter quelques secondes avant de soupirer longuement et de tendre la main pour récupérer son dû. « C'est pas le bon endroit. Va vers les bains, tu trouveras de quoi faire. ». Pas plus de précisions, bon, il ferait avec. Il se redressa pour se diriger vers les bains publics les plus proches, priant pour ne surtout pas avoir à y mettre une seule patte.
« Hein ? T'as pas le droit de sortir de l'empire ? C'est quel genre de dictature votre coin ? Jamais entendu une connerie pareille et pourtant crois-moi j'en entends des conneries, plus que c'que je voudrais. ». L'entrée à Ikusa n'avait pas été des plus aisées, cependant il avait mis cela sur le compte de son "origine" républicaine si on pouvait appeler ça comme ça. N'apparaissant sur aucun registre, Crocus passait plutôt inaperçu concernant les contrôles aux frontières, se déclarant comme un simple voyageur de passage. Et il faut reconnaître que son air patibulaire ne donnait pas véritablement envie à la milice de s'attarder sur son cas. Mais qu'un Reikois né sur place ne puisse pas être libre de ses mouvements, ça lui en bouchait un coin. « J'sais pas comment tu fais. Tu dois bien aimer être ici j'imagine hein mais c'est pas la question, on a tous besoin de changer d'air de temps en temps. ». Même les hauts-gradés, car il commençait à se dire que son commanditaire se rangeait très clairement dans cette catégorie.
Quand l'homme aux cheveux blancs posa les bourses sur la table, le raton-laveur commença à s'agiter, brûlant d'impatience de pouvoir mettre ses pattes dessus. Il ne se priva pas pour saisir celle qui lui était tendue, la soupesant rapidement dans sa main pour estimer l'or qui s'y trouvait avant de la ranger dans sa sacoche en cuir. « Bon. Corléone, c'est ça ? Te bile pas, je m'en occupe. J'reviendrais ici en fin de journée, j'imagine que je peux demander Tag au comptoir et qu'on saura de qui je parle. ». Après tout, quitte à avoir un peu de fric pour récolter des renseignements, il allait en garder pour savoir à qui il avait affaire. Pour une fois qu'il avait envie de savoir, autant profiter d'en avoir les moyens. « J'vais pas te faire perdre plus ton temps, ni le mien d'ailleurs. On touche pas aux mamans et j'vais bien me faire comprendre. ». Sans plus de cérémonie l'hybride se redressa et s'étira de tout son long, donnant une petite tape sur l'épaule de l'humain avant de se diriger vers la sortie. Une traque, une vraie, cela faisait si longtemps, il en aurait presque eu des frissons.
Une fois à l'extérieur, Crocus repéra aisément des coins plus reculés de la capitale dans laquelle les miséreux avaient l'habitude de se cacher. S'il ne cherchait pas tout de suite auprès de ses collègues reikois, ce n'était pas tant car il craignait de se faire attaquer mais plutôt par expérience. Ceux qui n'ont rien à perdre sont souvent plus désespérés qu'autre chose, à ce titre il n'aurait aucun mal à faire parler une de ces pauvres âmes. S'agenouillant face à un homme d'un âge avancé fumant abondamment sa pipe à moitié allongé dans une ruelle, il se racla la gorge. « Eh. Toi. ». L'homme releva les yeux, à peine dérangé par l'ignominie qui venait de s'asseoir en face de lui. « Corléone, ça te dit quelque chose ? ». Il haussa les épaules avant de détourner le regard. En réponse l'hybride sortit quelques pièces d'or et les agita devant son nez. « Allez, j'suis sûr que ça va te rafraîchir la mémoire. Corléone, les criminels du coin. T'en vois forcément passer, j'suis pas con, j'ai été dans ta situation. J'vais pas te vendre à l'empire si c'est ce que tu crains, j'ai pas la tête de l'emploi. ». Après tout, l'autre colérique avait tendance à fracasser tout ce qui passait devant ses yeux, néanmoins cela ne suffisait pas à endiguer tout un pan de l'esprit humain, la vicieuse tendance à enfreindre les règles. L'homme sembla hésiter quelques secondes avant de soupirer longuement et de tendre la main pour récupérer son dû. « C'est pas le bon endroit. Va vers les bains, tu trouveras de quoi faire. ». Pas plus de précisions, bon, il ferait avec. Il se redressa pour se diriger vers les bains publics les plus proches, priant pour ne surtout pas avoir à y mettre une seule patte.
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