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Entre terre et mer
Feat. Altarus
Océan, route maritime reliant la côte du Sekai à Kaizoku
« Terre en vue ! »
Le cri du matelot, installé dans le nid de pie du brick, fut comme un signal pour tous les marins présents sur le pont du navire marchand. Plusieurs hommes se hissaient sur les échelles de corde, se préparant à remonter les voiles du trois-mâts, d’autre s’affairaient sur des cordages, le tout sous l’œil attentif du second, allant et venant sur le pont et bougonnant des ordres à la volée. En ce début d’après-midi, les conditions étaient idéales pour naviguer : un vent constant, un océan peu agité, et pas de complications pendant le voyage.
S’arrêtant au dessus de la cale, le second aperçut la « cargaison » qu’ils étaient en train d’amener vers l’île de Kaizoku : des hommes en armes, assis sur de longs bancs. Une compagnie de mercenaire, apparement, avec un moyen de transport plutôt originale : une calèche énorme comme il n’en avait jamais vu, tirée par dix …
« Putain d’canassons d’merde ! »
Un cri étouffé, poussé par l’un des marins, venait du fond de la cale, invisible depuis le pont. Le second, interloqué, se précipita vers les escaliers, descendant les marchés rapidement pour faire face a l’endroit d’où provenait les cris, un compartiment séparé de la cale dont la grande porte était entrouverte.
« Par les couilles du Kraken »
« C’te chose m’a mordu »
« Y’vont faire couler l’navire »
Tout en se dépêchant d’atteindre la porte, le second remarqua l’absence de réaction de la troupe de mercenaires. Certains riaient, et d’autres étaient en train … de prendre des paris ? Jurant dans sa barbe, le second poussa les portes, et jura de plus belle en voyant la scène :
« Qu’est-ce que c’est qu’ce bordel ?!! »
***
Port de Kaizoku, 3h plus tard
*CLAC*
Les mâchoires puissantes du cheval s’entrechoquèrent, manquant de peu les doigts alors que je tentais de nourrir l’animal. Ces maudites brutes étaient plus agitées que d’habitude, sûrement du au voyage à l’intérieur du navire marchand. Rester confiné dans une cale bercée par la houle avait fait ressortir le pire en eux, et j’étais bien content de ne pas faire partie des pauvres marins qui avaient subi le courroux de ces sales bêtes. Bon sang ! Je n’avais jamais autant entendu de jurons !
Les actionnaires s’activaient déjà, prenant place dans la caravane renforcée pour la suite du Trajet. Les arbalètes étaient armées, les épées aiguisées et les visages concentrés sur la tâche à venir. Même Qurdu Kan, le Maître de Caravane, se tenait déjà assis sur sa banquette, étudiant les cartes de l’île. Tout en finissant d’harnacher les chevaux, qui raclaient le sol sablonneux, je lançais un sifflement sonore à destination des retardataires, avant de lancer un avertissement :
« On se bouge, les gars ! Départ dans 5 minutes »
CENDRES
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Le second avait bien juré en voyant ce qu'il avait vu dans la cale. Déjà que ce voyage ne s'était pas annoncé facile dès l'embarquement de ces foutus canassons, mais là, c'était le pompon ! Que le Capitaine accepte des contrats de transport atypique pour varier un peu les activités commerciales étaient une chose, mais de là à transporter des animaux vivants… Cela avait été presque un défi de réussir à les embarquer à bord, pour les mener dans la cale, qui avait été aménagé pour les parquer au mieux. Ça et leur calèche de bourrin qui servait pour les mercenaires… Ça allait encore, ça demeurait qu'une chose inerte, avec son lot de passage. Mais pour ces carnes, avec ce putain de caractère de merde ! Heureusement que la côte était en vue ! Entre ce qu'il voyait et les marins du brick mis à mal... Le Capitaine n'allait pas être ravi. Ravalant des jurons dans sa barbe, après avoir jeté un sale regard à ces crétins qui se marraient et pariaient pour savoir ce qui se produirait à la fin du voyage, il quitta les cales pour faire son rapport. Connaissant son supérieur, celui-ci ne dira rien et ne fera aucune intervention avant d'être arrivée au port ; sauf si le navire et son équipage était mis en danger à cause de la cargaison vivante, remuante et surtout mordante !
Trois heures plus tard… [/i]
Le[i] Rosée du Matin était amarré à un des quais du port de Kaizoku. Plusieurs marins soupiraient encore d'aise de plus avoir leurs passagers à leurs bords. Le débarquement avait été plus rude que l'embarquement. Mais enfin, ils étaient tous hors du brick ! Et d'ailleurs, où était le Capitaine ? Il n'allait pas rester comme cela sans rien dire ?
Un des marins le vit remonter des cales. Son visage était impavide, mais son seul œil valide était quelque peu froncé. Il avait été constaté de lui-même les dires de son Second. Et visiblement, ce qu'il avait vu ne lui avait guère plus. Notamment quand cela touchait à l'intégrité de son navire.
Il rejoignait la terre par la passerelle de débarquement, marchant d'un pas décidé vers l'un des responsables en charge de la calèche désormais équipée de ses chevaux, qui étaient encore plus que nerveux de leur voyage en soute. Sa tête se tourna vers l'individu barbu qui venait de lancer une injonction, pour pousser ses derniers hommes à s'activer dans leurs dernières tâches de préparation. Ils étaient presque sur le départ. Au vu de ce qu'il avait constaté, il était hors de question que tout ce petit monde parte sans assumer les conséquences
''Différez votre départ, je vous prie !''
Malgré le port d'un simple bandeau qui masquait une orbite vide, qui lui donnerait plus le premier aspect d'un vieux pêcheur baroudeur, il rejoignit le barbu, dans une posture droite et déterminée, comme le ferait un de ces vieux officiers mis à la retraite et qui gardait une certaine habitude martiale. D'un ton neutre, il ouvrit la conversation :
''J'aimerais vous faire part des dégâts que j'ai pu constater en personne une fois que vos chevaux et hommes ont été débarqués. ''
Il garda un instant le silence, le temps que son interlocuteur soit prêt à entendre ce qu'il avait à entendre.
''Il aurait été convenable de la part de vos hommes de nettoyer les restes de vos équins... du moins de ce qui était ramassable. Équins qui, en plus d'avoir blessé quelques un de mes hommes, ont endommagé une cloison intérieure de la coque. Mon navire est possiblement compromis et je dois faire quérir un charpentier du port pour évaluer les dégâts. ''
Nouveau silence.
''Il est vrai que nous n'avons convenu d'aucun contrat écrit, vous accordant mon entière confiance quant aux conditions de ce transport, en échange de vous mener le plus rapidement possible à Kaizoku, chose faite bien entendu...''
Trois heures plus tard… [/i]
Le[i] Rosée du Matin était amarré à un des quais du port de Kaizoku. Plusieurs marins soupiraient encore d'aise de plus avoir leurs passagers à leurs bords. Le débarquement avait été plus rude que l'embarquement. Mais enfin, ils étaient tous hors du brick ! Et d'ailleurs, où était le Capitaine ? Il n'allait pas rester comme cela sans rien dire ?
Un des marins le vit remonter des cales. Son visage était impavide, mais son seul œil valide était quelque peu froncé. Il avait été constaté de lui-même les dires de son Second. Et visiblement, ce qu'il avait vu ne lui avait guère plus. Notamment quand cela touchait à l'intégrité de son navire.
Il rejoignait la terre par la passerelle de débarquement, marchant d'un pas décidé vers l'un des responsables en charge de la calèche désormais équipée de ses chevaux, qui étaient encore plus que nerveux de leur voyage en soute. Sa tête se tourna vers l'individu barbu qui venait de lancer une injonction, pour pousser ses derniers hommes à s'activer dans leurs dernières tâches de préparation. Ils étaient presque sur le départ. Au vu de ce qu'il avait constaté, il était hors de question que tout ce petit monde parte sans assumer les conséquences
''Différez votre départ, je vous prie !''
Malgré le port d'un simple bandeau qui masquait une orbite vide, qui lui donnerait plus le premier aspect d'un vieux pêcheur baroudeur, il rejoignit le barbu, dans une posture droite et déterminée, comme le ferait un de ces vieux officiers mis à la retraite et qui gardait une certaine habitude martiale. D'un ton neutre, il ouvrit la conversation :
''J'aimerais vous faire part des dégâts que j'ai pu constater en personne une fois que vos chevaux et hommes ont été débarqués. ''
Il garda un instant le silence, le temps que son interlocuteur soit prêt à entendre ce qu'il avait à entendre.
''Il aurait été convenable de la part de vos hommes de nettoyer les restes de vos équins... du moins de ce qui était ramassable. Équins qui, en plus d'avoir blessé quelques un de mes hommes, ont endommagé une cloison intérieure de la coque. Mon navire est possiblement compromis et je dois faire quérir un charpentier du port pour évaluer les dégâts. ''
Nouveau silence.
''Il est vrai que nous n'avons convenu d'aucun contrat écrit, vous accordant mon entière confiance quant aux conditions de ce transport, en échange de vous mener le plus rapidement possible à Kaizoku, chose faite bien entendu...''
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