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  • Sam 13 Mai - 19:31
    « Si tu te tiens pas tranquille j’te jure que je te coupe la queue et que je la donne à bouffer aux rats. ».

    À genoux devant une bassine remplie d’eau chaude, Crocus frottait vigoureusement le pelage de sa mère qui se débattait de toutes ses forces. Attrapant un flacon de ce qui ressemblait vaguement à du shampoing, il la saisit par le cou pour la maintenir droite alors que ses pattes faisaient mousser le produit. Une grimace sur la gueule, l’hybride ne prenait aucun plaisir à cette corvée qu’il s’imposait, refusant que sa génitrice attire les prédateurs ou pire des citoyens de la République en se recouvrant de boue, de sang, et surtout des poubelles du quartier. Lui-même n’était pas un grand maniaque de l’hygiène, néanmoins il savait se tenir et repérer le danger, là où sa mère ne voyait qu’un énième moyen d’étancher la faim qui lui tiraillait le ventre. À croire qu’elle crevait la dalle, alors qu’il lui ramenait de quoi manger matin, midi et soir ! Que dire de ses absences où il bourrait leur cellier pour qu’elle ne manque de rien, et dont il revenait pour remarquer qu’aucun des aliments n’avait bougé. Parfois, avoir de l’humain avait du bon. Enfin, ça, il ne le dirait jamais à voix haute. Son dégoût pour la race humaine était bien trop prononcé pour qu’il reconnaisse que l’intelligence qu’il possédait aujourd’hui venait en partie de son héritage. Non, il s’était fait tout seul, comme un grand.


    Une fois la toilette terminée, il vint soigneusement essuyer son poil soyeux et la grattouiller entre les oreilles. Elle avait beau l’épuiser, elle restait sa seule famille et il vivait pour elle. Le jour où elle partirait, il n’aurait plus aucune raison de subsister dans ce monde ignoble, dans ce corps atroce qu’il méprisait. Et s’il attendait occasionnellement le déclin avec impatience, il se rappelait avec douleur que la mort de sa mère le briserait encore plus qu’il ne pouvait le concevoir. Autant une délivrance qu’un lourd poids sur la conscience, sa disparation ne comptait pas pour autant pointer le bout de son nez de sitôt. Il la laissa enfin filer, cette dernière fonçant se cacher sous le canapé miteux qu’elle avait déjà déchiré à maintes reprises, les pattes tremblantes. « Si ça te fait plaisir de penser que je suis le méchant, alors vas-y. Maintenant, tu pues plus la mort, c’est déjà ça de pris. J’ai du boulot, je reviendrai bientôt. ». Lui adressant un regard entre la menace et la bienveillance, deux sentiments profondément contradictoires, il reprit. « Que je te retrouve pas dans les poubelles, parce que ça va mal se passer. À plus tard m’man. Passe une bonne soirée. ». Si tant est qu’elle puisse différencier une mauvaise d’une bonne soirée. Il lui accordait sans doute trop de crédit, mais elle le méritait. Sa vie avait été suffisamment dure.


    Sortant de leur vieille baraque abimée au fin fond des bas quartiers, Crocus s’aventura à la surface, la queue traînant sur les pavés. Il détestait se montrer en République, mais ce qu’il détestait encore plus c’était devoir se rendre à des rendez-vous. Il préférait largement se pointer sans prévenir, poser les termes et repartir aussi vite qu’il était arrivé. On lui avait donné rendez-vous à tel endroit, à telle heure… Ça lui prenait déjà la tête. Passant sa capuche par-dessus ses oreilles pour masquer son joli minois de raton laveur, l’hybride s’engouffra dans les ruelles adjacentes à l’université Magic pour se retrouver dans un bar malfamé, un des seuls qui subsistait dans une capitale aussi pompeuse que Liberty. Bordel qu’il haïssait cet endroit pourri, avec ses politiciens corrompus, ses demoiselles en détresse toujours bien apprêtées, leurs tons dédaigneux et leurs sourires hypocrites. Même l’architecture respirait la bourgeoisie foireuse, de toute façon un riche ne pouvait qu’avoir des secrets atroces pour en être arrivé là. Crocus avait depuis longtemps perdu espoir en la société républicaine. Le mérite, et bien sûr, et puis quoi encore ? Tout tournait autour des relations, du pistonnage absurde et de qui se penchait le plus bas pour obtenir les grâces d’un ministère véreux. Et qu’on ne lui parle pas du nombre d’hybrides qui jonchaient les terres de la république, parce que là, on l’aurait perdu définitivement. Il lui fallut toute l’énergie du monde pour ne pas gerber en croisant certains congénères sur sa route. Complètement déglingués, un trou à la place du cerveau, pas d’autres explications pour justifier d’accepter l’inacceptable. Il ne s’y ferait jamais.


    Poussant la porte de l’établissement de sa patte griffue, il alla s’installer dans un coin, se vautrant sur la banquette. Pour une fois, il était en avance. Faisant un signe au tenancier de lui apporter une bière bien costaud, il s’affala de plus belle, regardant l’horloge avancer beaucoup trop lentement à son goût. Et quand le barde daigna entrer dans le bar, Crocus ne put se retenir de le tacler vigoureusement. « Quand on donne une heure c’est pas pour arriver plus tard. Tu sais que j’aime pas ça, j’te préviens je suis pas d’humeur. ». Le nain gratifia son vieil ami d’un large sourire, s’installant à sa table sans lui demander son avis. « Toujours aussi charmant, Crocus. ». Le raton dût se retenir de lui cracher au visage. « Je t’emmerde. ». Le musicien haussa les épaules.

    « Écoute, j’aimerais te faire rencontrer quelqu’un.
    - Quoi j’ai une gueule à chercher de la romance ou de la compagnie ? Tu m’as bien regardé, abruti ?
    - Non, rien à voir avec ça. Tu trouveras chaussure à ta… patte, un jour, mais ça ne me regarde pas. Je me suis fait une amie il y a peu, et elle est comment dire… perdue. Je me suis dit que tu serais un bon guide dans notre monde de…
    - De fouteurs de merde, cherche pas d'autres mots, c'est le plus adapté. Et je suis censé en avoir quelque chose à péter du coup ?
    - Pas nécessairement, mais tu me dois toujours une faveur et il est l’heure de la réclamer.
    - … Tu fais chier Wimzit. Vas-y, ramène là. Je verrai ce que je peux faire. »


    Le barde fit un signe à son amie de le rejoindre tandis que Crocus faisait un effort considérable pour ne pas tout envoyer bouler. Les bras croisés devant son torse, il leva à peine les yeux vers sa nouvelle rencontre, la saluant d’un geste de patte blasé. « Salut. Crocus. Je peux t'aider, visiblement. ».
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  • Mer 17 Mai - 23:59

    Nora

    Liberty

    Cette soirée n’avait pas été des plus agitées pour Nora. Elle était restée éloignée des villages et de Liberty pendant que le barde était partie faire son tour pour gagner un peu d’argent. Il avait imaginé un plan en profitant que la lycan ai une apparence proche des gnolls du Reike et propager une rumeur pour les plus crédules. Nora n’avait qu’à passer près des fermes et attaquer quelques bêtes pour faire naître le besoin, puis le duo proposait ses services pour poser des pièges et donner des conseils. Un plan simple et lucratif jusqu’au moment où la rumeur avait pris de l’ampleur. D’autres chasseurs venaient d’arriver, certains attirés par l’appât du gain et d’autres pas l’excitation de pouvoir chasser une bête exotique. Ce qui devait être un plan sans accros se transforma inévitablement en bain de sang. Ce qui avait été trop téméraire sur la traque de la gnoll furent assez surpris en tombant sur tout autre chose. Le barde n’avait pas encore accepté ce dérapage, lui, qui aimait les coups bas, avait du mal à avoir du sang sur les mains. Il avait peut-être aussi du mal avec le fait que la naine ne semblait pas touchée par ses actions, mais après tout c’était une reikoise qui devait avoir été élevé comme ça.

    Il était parti et elle n’avait pas bougé comme une enfant que l’on avait sermonnée, le lien qu’ils avaient créé depuis leur rencontre n’avait pas totalement récupérer du jour où elle avait parlé de sa « sœur », c’était peut-être une autre fissure dans ce qui les réunissait. Son esprit vagabondait sur ce qu’était devenue Ersa, était-elle morte ? Avait-elle tenu sa parole ? Elle ne l’avait pas sentie effleurer ses pensées depuis cette nuit. Nora avait essayé de s’occuper l’esprit en refaisant ses tresses. Ses mains agissaient par automatisme, un automatisme qu’avait acquis sa «Sœur » durant toutes ces années, les perles bleu et verte roulaient entre ses doigts. Elle admirait le reflet des flammes sur les pierres multicolores et sur ses cheveux roux. Comme une vieille habitude, une bouteille d’alcool se trouvait non loin de la rousse. L’alcool aidait à tuer les pensées qui se tournaient trop vers le Reike, sur Ersa, sur l’idée de devoir quelque chose à Luviel.

    - Tu tentes de t’enflammer ?

    - J’ai le carburant.

    Elle leva la bouteille sur ses paroles. Elle ne l’avait pas entendu revenir.

    - Rajoute la mèche.

    Il lui avait lancé l’étui métallique qui contenait ses petits cigares qu’elle rattrapa de ses deux mains, elle avait lâché sa tresse et la perle tomba près du feu. Le reflet des flammes miroitait dans les iris or de la naine alors qu’elle allumait le tabac avec une brindille. La fumée emplissait ses poumons avant d’être soufflé par le nez, tel un dragon endormi. Puis d’une voix légèrement enrouée, elle brisa le silence qui venait de s’installer.

    - Dit Wim, ça t’es déjà arrivé de détester quelqu’un aussi loin que tu t’en souviennes et de ne pas réussir à te la sortir de la tête une fois qu’il a disparu ?

    - Elle te manque ?

    Le ton de la voix du barde était chaleureux, comme s'il ne jouait plus de son côté charmeur. Elle ne savait pas si l’autre naine lui manquait ou si c’était simplement le fait de ne plus vivre à travers elle. Nora prit quelques instants pour inspirer quelques bouffées de tabac et quelques gorgées d’alcool.

    - Non, je me demande ce qu’elle est devenue.

    Le nain ne répondit pas, laissant son regard se perdre dans les flammes à son tour, son air sérieux avait attiré l’attention de Nora, lui qui ne l’était que rarement. Il tramait quelque chose.

    - Je reviens de la ville, je pense qu’il va falloir que l’on se sépare un moment. La mort des chasseurs commence déjà à attirer l’attention. J’ai un ami qui me doit une faveur, il pourra t’aider pour trouver du travail, peut être t’aider à découvrir une autre vie qui t’ira mieux.

    Nora se figea, laissant presque échapper le cigare de ses lèvres. Il voulait l’abandonner comme ça, la colère lui fit serrer les poings, mais elle se dissipa aussitôt submerger par un vague d’abandon.

    - Comme tu veux.

    Les mots étaient secs, mais avec une pointe de désespoir. Elle croisa les bras sur ses genoux et posa le menton dessus pour s’enfermer dans son mutisme. À chaque nouvelle gorgée d’alcool, pendant un instant, la vie militaire lui manquait.


    *************

    Le lendemain, ils se dirigèrent vers Liberty, le regard de la naine qui avait que trop peu dormi se promenais sur l’architecture trop riche pour elle, loin de celle des villes du désert qu’elle avait connu. Le duo croisait nombre de gens aux couleurs criardes, le barde s’intégrait presque parfaitement dans la foule sauf qu’il portait ses habits avec une négligence propre à lui-même. Nora tranchait un peu avec sa tenue plus sombre, plus sobre. Elle maudissait le barde à chaque fois qu’elle replaçait les pans de sa tunique légèrement décolletée. Elle se sentait vulnérable, ressentait le regard des gens comme une insulte. Son armure et son marteau lui manquaient. Le nain lui avait saisi la main pour la tirer en bordure de l’université, la foule qui ne se préoccupait pas de ses deux nains qui se frayaient leur chemin, comme s’il avait senti qu’il n’en faudrait pas beaucoup plus pour qu’elle ne mette à hurler.

    C’est arrivé près d’un bâtiment un peu plus terne que la ville qui l’entourait que Wimzit se stoppa et plaça Nora près du mur.

    - Par contre quand on sera devant Crocus, tu...

    Un sourire fendit le visage de la naine.

    - Voilà, pas de commentaire sur son nom, sur sa taille, sur son physique.

    Elle pouffa,

    - Tu me ramènes à un arbre ou à une peluche ?

    - Nora, je suis sérieux. Il peut être ta portée d’entrée à un nouveau monde. Entres en première et attends au bar que je te fasse signe.

    La naine soupira avant d’entrer dans le bar et se dirigea vers le comptoir directement. Le barman l’accueillit d’un air peu commode, elle s’attendait presque à ce qu’on lui indique plus un box pour son nouveau boulot qu’a ce qu’on lui ramène une bière. Son regard ne se détacha pas du barde qui venait de rentrer et se dirigeait vers une table à l’écart où se trouvait un hybride. Une sorte de peluche raton-laveur à l’air mal-aimable. Grâce à ses sens, elle put entendre une partie de leurs échanges parmi le bruit ambiant. Elle attendit que le nain lui fît un signe en sirotant son verre.

    Une main se posa sur son épaule pour remonter dans son cou, elle l’attrapa en se tournant vers l’homme qui lui souriait. Elle commença à lui serrer les doigts jusqu’à ce qu’elle entende un petit craquement. Le sourire de l’homme disparut pour se transformer en grimace de douleur. Elle remarqua le nain lui faire signe à ce moment. Elle souffla à l’homme avant de se lever pour rejoindre l’étrange duo.

    - Casse-toi avant que je te broies autre chose que les doigts.

    Elle tira machinalement sur le col de sa tunique pour le replacer et prit une inspiration, elle ne devait pas dire de connerie. Elle s’avança avec son verre à la main, les perles de ses cheveux bruissaient à ses oreilles. Elle plaça son verre sur la table pendant que le raton au nom d’arbre se présenta succinctement. Elle s’attendait à de l’animosité au vu de la discussion commencée par Wimzit, mais il ne lui fit que son geste las. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais se retint, et prit une gorgée de bière. Commencé par dire qu’elle pensait qu’elle aurait les plus grands cernes autour de cette table ne serait peut-être pas le mieux.

    - Salut. Nora. Juste une étrangère perdue qui fait de drôle de rencontre.

    Elle tira une chaise pour s’installer de la table et joignit les mains.

    - Je vais chercher du boulot, Wim pense que je pourrais t’intéresser. Que tu pourrais avoir besoin de bras, de poids ou de plus de poils et de dents.

    La naine lui lança un sourire sournois avant de boire une gorgée de bière en laissant son regard dans celui de l’hybride. Wimzit pâlit, un instant et jeta un regard noir à son amie.

    - Je t’avais dit de faire de pas dire tes conneries habituelles.

    Il se tourna vers Crocus.

    - Comment dire, tu reconnaîtras sûrement le manque de tact des rekois ou des lycans. C’est un mélange un peu spécial des deux.

    Il glissa un clin d’œil plein de sous-entendu à l’hybride, pendant que Nora ferma les yeux à cet aveu préférant finir sa bière. Il venait de la décrire d’une manière peu flatteuse, mais bon, elle avait commencé à mettre les pieds dans le plats.

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    Anonymous
  • Sam 20 Mai - 23:00
    Le moins que l’on puisse dire, c’est que Crocus n’avait définitivement pas envie d’être là. En dehors du fait qu’il serait bien rentré se vautrer dans son lit plutôt que faire la baby-sitter pour satisfaire l’égo du nain qui le fixait avec un air malicieux dans le regard, ça le gonflait de devoir se traîner dans les ruelles de Liberty. Là où on le regardait comme une bête de foire, où les mômes se battaient pour le gratouiller entre les oreilles pour ensuite aller chialer dans les jupons de leurs mères.  « Maman, le raton-laveur il m’a mordu ». Non, sans putain de blague ? À croire qu’on n’apprenait plus rien aux gosses de nos jours, encore moins à se méfier des inconnus. Et après ça venait se plaindre de perdre son enfant à tous les coins de rue, de se faire voler sa bourse « dans une ville aussi chaleureuse et riche que la capitale de la République, c’est un scandale. ». Des grosses claques dans la tronche, ils ne méritaient rien d’autre. Passablement énervé par la situation, l’hybride faisait tinter ses griffes sur le bois de la table sur laquelle il était accoudé, attendant avec exaspération la venue de celle qui lui avait causé tous ces problèmes. Dans les faits, la pauvre demoiselle n’était en rien responsable, c’était plutôt au barde qu’il devrait s’en prendre. Mais la théorie gagnait très rarement dans l’esprit du raton qui s’en prenait majoritairement à la première personne venue, quitte à lui imposer dix ans de psychothérapie pour s’en remettre.


    Détaillant la jeune femme de haut en bas, sa truffe s’agitant doucement pour récupérer ses odeurs qui n’étaient pas des plus agréables, Crocus décroisa lentement les bras. Ce n’était pas tous les jours qu’on lui ramenait du sang frais, et à raison. Les derniers qui avaient tenté de rentrer dans les rangs du raton ne donnaient à présent plus de signe de vie. Si on lui demandait ce qu’il en était, il se contentait de se frotter les mains et de hausser les épaules. Il ne savait pas, et il s’en foutait. Probablement un bon slogan pour décrire son attitude au quotidien d’ailleurs. Levant un sourcil en direction du barde, il ne put retenir un petit rire gras et rauque. « J’suis pas à cheval sur la politesse de toute façon, ça me barbe plus qu’autre chose. Être direct c’est bien, ça m’plaît. ». En République c’était d’autant plus rare. Les gens adoraient se donner une belle image, paraître plutôt qu’être, arborer de splendides sourires d’hypocrisie avant de vous poignarder dans le dos. Crocus préférait poignarder tout de suite, que ce soit dans le dos ou autre part. Moins chiant, plus efficace. « C’est qui, c’est ta fille pour que tu la sermonnes comme ça ? Putain j’espère pas que tu me ramènes ta mome, parce que ça voudrait dire que t’es encore plus déglingué que ce que je pensais. ». Le musicien roula des yeux. « Non, c’est pas ma fille. Si j’avais une gamine, je ne te l’apporterais pas. ». Acquiesçant avec un sourire étirant ses babines, le raton redirigea son attention sur sa nouvelle rencontre.


    « Nora hein ? C’est pas si moche. Pour les poils et les dents, comme tu peux le constater, j’suis plutôt bien servi. Enfin remarque que je ne dirais jamais non à plus, donc si c’était pas une vanne, je peux peut-être envisager d’y réfléchir. ». Wimzit n’aurait pas eu l’audace de lui mettre une congénère sous le nez. Pas s’il tenait à la vie. Il pouvait être con, mais pas à ce point. « L’autre a du te mettre au jus de ce que je fais. Si tu cherches du boulot, j’ai rien de propre ou de déclaré à te proposer. Ici on met les pattes où personne ne veut les mettre, et on se fait des ennemis à la pelle. Si c’est des problèmes que tu veux, t’es bien tombée. ». Il se leva de son tabouret, s’approchant de la jeune fille pour l’observer d’un peu plus près avant de l’interroger. « J’suis pas contre te donner une chance, à vrai dire j’ai pas vraiment le choix. Mais je m’associe pas avec n’importe qui. Alors pour voir ce que tu vaux, y’a qu’une seule solution : t’envoyer sur le terrain. Je vole autant que j’espionne, mais pour rien te cacher, l’espionnage ça me les brise. Si t’es bonne pour te faufiler dans des recoins et écouter les conversations, tu pourrais m’être utile et en même temps te faire un petit tas d’oseille. ». Son cerveau se mit à carburer, réfléchissant à ce qu’il pourrait lui proposer comme épreuve. Rien de trop compliqué sinon le barde lui prendrait la tête mais rien de trop simple car après tout il n’avait guère envie de faire avec une potiche. Faisant un signe au tavernier pour venir remplir à nouveau leurs verres, il revint s’installer à sa place calmement, calant sa queue rayée entre le tabouret et le mur. « Et sinon, pas que ça m’intéresse mais j’ai besoin de savoir, qu’est-ce que tu viens faire en République ? On a pas beaucoup de Reikois dans le coin, et c’est pas une grande perte. Tu pourrais largement trouver un boulot dans ton désert. Enfin si on pouvait avoir moins de républicains ce serait pas du luxe non plus… ». Si tout pouvait cramer, tant qu'on y est...
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  • Mer 24 Mai - 22:19

    Nora hésitait, si elle se fiait à sa vue, le raton pourrait presque lui donner envie de lui faire une grattouille. Son odorat et son instinct lui dictaient d’autres signaux. Elle ne doutait pas que cette peluche avait tué peut-être plus de personne qu’elle.

    Après l’avoir détaillé et accepté sa présence, l’hybride éclata de rire. Cela confirmait qu’il n’avait pas de temps à perdre, un peu comme elle. S'il y avait des apparences à sauver autour de cette table ce n’était que la préoccupation du barde, Nora se raidit sur l’hypothèse d’être la fille de Wimzit, le barde avait quelque soucis, mais pas à ce point. Enfin, elle l’espérait.

    Il répondit à sa remarque et acceptant même la proposition d’avoir plus de dents. Il lui décrit son travail, que normalement, il fait ce qui n’intéresse pas les autres, l’inverse de ce qui intéresse le barde habituellement. Une ombre de sourire leva l’angle de ses lèvres face à la situation, d’un côté se trouvait l’espion qui voulait se garder une conscience, de l’autre un être prêt à tout pour survivre et ses objectifs. Elle ne put retenir son sourire face aux descriptions du raton, sans le savoir, il venait de ça résumer une partie de sa vie. Ersa avait toujours fait les bons moments pendant qu’elle se battait, tuait pour vivre quelques minutes de plus. Et cela lui avait suffi pendant toutes ces années.

    - C’est tout ce que je demande. Une chance de prouver ce que je sais faire. Le sale boulot ne me dérange pas, j’ai l’habitude. J’imagine que le supporter en fait pas partie.

    Elle jeta un coup d’œil sur le barde qui avait l’air indigné.

    - J’espère que tu as les mains moins baladeuses que lui. Pour les ennemis, il faut leur laisser le temps de nous détester, non ?

    Son sourire devint plus cruel l’espace d’un instant. Elle garda son regard braqué dans celui du raton.

    - Je peux me faufiler sans trop de problèmes, on fait pas attention aux naines. Tant que c’est pas pour finir sur le trottoir.

    Wimzit ouvrit la bouche pour placer une autre de ses réflexions, mais Nora le fit taire par un coup de pied sous la table.

    - Aïe, tu…

    - Crocus n’a pas besoin de connaitre les détails de ce que je ne ferais pas.

    Son ton était sec et bas profitant que l’hybride, c’était légèrement éloigné. Elle attrapa le verre à nouveau rempli pour boire une gorgée, léchant la mousse fraîche qui restait sur ses lèvres. Pour finir, il lui posa la question sur son départ du Reike et cela la fit se stopper dans son geste. Elle reprit une gorgée pour se laisser du temps.

    - J’ai quitté ce désert à cause d’une emmerde de famille, j’étais éclaireuse dans l’armée. Elle ne m’aurait pas laissé tranquille si j’étais resté là-bas. En république, je peux me faire ma place. Du boulot, y en à partout. Ce qu’il faut, ce sont les bons partenaires.

    Elle jeta un regard noir au barde rien qu’en imaginant du sourire qui grandissait sur le visage du nain.

    - Pour avoir moins de Reikois, j’espère juste ne pas prendre de lame dans le dos. Pour avoir moins de républicains, je peux peut-être t’aider.

    Une flamme s’alluma dans les yeux dorés de la naine et donnés à son sourire un côté bestial.

    - Alors satisfait ?

    Invité
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  • Sam 27 Mai - 18:04
    Bon… A en croire ses paroles, la donzelle n’était pas complètement inconnue au monde que fréquentait le raton. Savoir si c’était une bonne nouvelle ou non, ça, c’était encore une autre question. Si Crocus se torchait régulièrement avec les bonnes mœurs et les principes, il n’envoyait pas des innocents à la mort, encore moins des femmes. Un peu biaisé par le fait de vivre seulement avec sa génitrice, le raton avait tendance à faire plus attention aux demoiselles qu’aux hommes. Après tout, elles étaient relativement rares dans la pègre. Celles qui y tenaient une place forte ne se salissaient pas les mains, et les autres… Il n’avait pas vraiment envie de faire un dessin à Nora de ce qui arrivait aux demoiselles qui s’aventuraient un peu trop loin dans les bas-fonds de Liberty, sans doute qu’elle le savait déjà après tout. Et puis à vrai dire, s’il abordait pas le sujet, c’était aussi parce que leur petite collaboration l’intéressait et qu’il ne voulait pas la voir prendre ses jambes à son cou. Quitte à lui mentir, comme dit, les principes et les valeurs…


    Prenant une gorgée de sa bière, il manqua instantanément de la recracher. « Les mains quoi ? ». Levant un sourcil, il redirigea son attention vers le barde qu’il menaçait de ses petits yeux noirs dans lesquels on pouvait lire toute sa haine face à ce genre de dérangés mentaux. « Elle.. elle plaisante Crocus. ». Un grognement s’échappa de sa gueule, ses poils se hérissant légèrement sur le haut de son crâne. « Y’a intérêt. J’fais affaire avec beaucoup de monde, mais pas les raclures de ce genre. Et non miss, j’te toucherais pas. Déjà parce que j’ai pas envie, ensuite parce que je mélange pas travail et plaisir. ». Il oublia malicieusement de souligner que le plaisir lui était parfaitement inconnu. Rien qu’à s’imaginer avec une demoiselle, ça lui foutait des sales frissons. Enfin précisément, penser que qui que ce soit pourrait avoir envie de faire des galipettes avec lui, ça lui donnait une sacrée gerbe. L’instinct avait ses limites et il avait bien décidé de ne pas les franchir. « Et je te demanderais rien de ce style non plus. J’suis une saloperie, pas un monstre. Ton corps t’en fais bien ce que tu veux, ça me regarde pas. ». S’il pouvait éviter d’en entendre parler, peu importe le contexte, ça l’arrangeait. Aucune patte n’irait à un endroit où elle n’y était pas invitée, Nora était tranquille sur ce point là. Quant à ce qu’il ferait aux malotrus qui s’en approcheraient d’un peu trop près… Encore une fois, elle n’avait pas besoin de savoir.


    « Ah. La famille. J’connais. ». Pas dit qu’il sache de quoi il parle cela dit, car ses disputes avec sa mère se résumaient à une série de roucoulements, de queue hérissée et de grognements dont la signification restait vague. Il pensait bien à son paternel à qui il avait arraché la tête avant de se faire une ceinture avec ses tripes, mais il s’agissait bien plus que d’un simple désaccord. Et de toute façon aujourd’hui l’autre n’était plus là pour en parler. « Tu crains rien de ce côté. J’ai rien contre les reikois, enfin plus précisément j’ai rien de plus contre eux que contre le reste du monde. Puis je suis obligé de faire avec, si je m’amuse à ranger les gens par leur pays, j’ai pas fini. Si je m’écoutais, tout le monde serait à jeter. ». Il reprit une gorgée, laissant le liquide couler dans sa gorge rougie par une récente angine avant de poursuivre. « Eclaireuse dans l’armée hein ? Je comprends mieux pourquoi tu me l’as ramenée, Wimzit. Ils sont pas tendres avec les déserteurs là-bas de souvenir. Tu dois avoir tes anciens collègues au cul. ». Un mauvais point sur le papier, dans les faits aucun reikois ne foutait les pieds à Liberty en toute confiance. Les deux nations se faisaient la tronche depuis plusieurs années maintenant, et si on ne contrôlait pas la peau de tous ceux qui s’aventuraient dans la capitale, Crocus doutait franchement de voir des gens se pavaner avec leurs tatouages en pleine vue.


    « Satisfait c’est un bien grand mot. Si t’as envie, j’ai un contrat que j’ai pas envie de faire. Tu pourrais m’accompagner, on pourrait laisser le vieux barde dans un coin. ». Adressant un clin d’oeil espiègle à Wimzit qui roulait des yeux, il se mit à rire grassement. « Oh ta tronche. Tu vas pas m’faire croire que je t’ai manqué après tout ce temps ? Tu vas pleurer ? ». Il secoua la tête avant de reprendre, passant une patte entre ses oreilles à l’endroit où ça le grattait férocement. « Pour te donner une idée, la majeure partie des contrats que je reçois, c’est du vieux bourgeois qui sait plus où donner de la tête pour résoudre ses problèmes. Dans les faits j’ai pas envie de devenir la bonne à tout faire des connards de riches, mais s’ils sont riches, ils paient bien. ». Il reposa sa choppe vide sur la table. « S’ils se font chopper après, c’est pas ton problème. Y’a pas de service après-vente, ni avec toi, ni avec moi. ». Puis il haussa les épaules. « Enfin si t’as envie d’écouter leurs peines de coeur encore une fois c’est ton problème, moi c’est pas mon truc. ».


    Une fois de nouveau avachi sur sa chaise, il plongea sa patte dans sa sacoche pour en sortir une missive tachetée. « Ce gars là voudrait des informations concernant l’infidélité de sa femme. C’est toute une histoire dont je t’épargnerais les détails chiants et barbants, mais en gros il faudrait suivre la donzelle de son départ de la maison familiale jusqu’à ce qu’elle croise son amant. Les preuves on s’en branle, il a été assez con pour pas m’en demander. Dans les faits je pourrais lui mentir et rafler la mise, mais la réputation dans ce genre de milieu c’est important. Comme tu peux l’constater, c’est une mission chiante donc si tu veux t’en occuper, ça m’arrangerait bien. Je te laisserais la prime entière, j’en ai pas besoin. Par contre je te suivrais. Faut bien évaluer d’une manière où d’une autre. ». Pour une fois qu’il serait le professeur, ça l’amusait plus qu’il ne voulait le reconnaître.
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  • Mar 13 Juin - 20:34

    La naine ne put retenir son sourire devant le barde en stress et le raton un point protecteur. Elle ne s’était pas attendue à cette réaction devant sa « blague ». D'un côté l’hybride ce moquait de tout, de l'autre il « défendait » une inconnue face à la perversion.

    Au moins, cela lui confirmait qu’elle n’aurait pas à faire ce genre de travail. L'histoire de la famille était passée, comme à chaque fois. Cela l’étonnant toujours un peu, mais elle ne connaissait rien à ce sujet. Le fait que les gens acceptent différents niveaux de cette histoire avec facilité l'aidait à ne pas regretter son ignorance. À moins que sa relation avec Ersa ne soit pas si éloignée d'une famille, peut-être qu’elle aurait pu le découvrir dans une autre vie.

    Elle buvait sa bière tranquillement pendant que le raton lui expliquer son point de vue sur les nationalités et sur son ancien métier. 

    - Ils ne viendront pas chercher une simple éclaireuse aussi loin.

    Elle n'irait pas lui dire qu'elle était bien plus qu'une simple éclaireuse, mais elle doutait que le Reike vienne la chercher jusqu'ici. Et directement l'animal au nom de Fleur lui propose du travail. Enfin le travail qu'il ne veut pas faire pour être exact en taquinant le nain. La rouquine ne put retenir son rire, elle n'avait jamais vu le barde dans la position de celui qui se faisait railler.

    - Tu sais le papy est sentimental avec ses protégées.

    - Tu vas pas t'y mettre.

    Son visage se fendit d'un sourire franc pendant que le nain ne savait plus quoi dire et que le raton continuait de se moquer de lui. Elle récupéra d'autres informations sur la clientèle de son potentiel patron et son sourire se transforma en quelque chose de plus féroce. Son cœur de louve n'avait jamais apprécié les privilégiés, elle qui avait toujours dû se battre pour gagner sa survie.

    - J'espère ne pas avoir une tête à donner de l'épaule pour pleurer. Je pense que j'apprécie Bourges autant que toi. Si tu veux, je te laisse faire le commerce et je bosse dans l'ombre. Si tu veux, je te laisse faire le commerce et je bosse dans l'ombre.

     Elle attrapa son verre pour le vider pendant qu'il sortait un parchemin roulé et lui expliquer la demande de son client. Une histoire de tromperie que le raton devait s'occuper trop souvent à son avis.Elle passa sa main dans ses cheveux jouant avec ses tresses, un geste si anodin en apparence qui était plus l'habitude du corps que de l'esprit.

    - D'accord, tout ce que j'ai à faire, c'est de la suivre pour voir à quoi ressemble son avant. Dans le principe, j'ai juste à aller le décrire à ton client. J'ai une prime si je le traîne jusqu'au mari pour qu'il se fasse justice immédiate ?

    Les yeux dorés de la rousse brillaient d'une lueur bestiale. Son sourire n'avait pas perdu en intensité. 

    - On commence quand? Le temps de trouver un endroit où notre ami commun sera dans son élément ?

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  • Dim 18 Juin - 1:41
    « Une simple éclaireuse hein ? T'es bien loin de chez toi pourtant. On m'fera pas croire que la République est plus agréable à vivre que le Reike, les deux c'est la même merde, juste différent. C'est un peu comme choisir entre la peste et le choléra, au moins ici on a pas du putain de sable que tu retrouves entre tes poils alors que t'es parti y'a trois semaines. ». Un tantinet râleur, Crocus sentit dans l'attitude de l'ancienne militaire qu'elle ne désirait pas s'attarder sur les raisons de sa fuite. Une sage décision, après tout il venait de la rencontrer et lui-même possédait des secrets qu'il se serait bien gardé de lui confier. Il se contenta de rire à nouveau, détendant progressivement l'atmosphère avant qu'elle ne devienne trop pesante. « Tu m'diras, jamais ils passeront les frontières. Quand j'suis arrivé ici, je pensais que j'aimais pas les étrangers. La vérité c'est qu'ici personne ne les aime, encore moins ceux dans ton genre. Mais t'en fais pas. Si on travaille ensemble, personne ne t'emmerdera. T'as aucune raison de me croire, mais j'te le dis quand même. ». À vrai dire, si Nora possédait plus d'un demi-cerveau, elle aurait dû prendre ses jambes à son cou. Et d'un autre côté, il ne la blâmait pas vraiment. La faute revenait à Wimzit, ce barde abruti qui avait sérieusement recommandé Crocus pour donner du travail à une jeune perdue. De quoi la foutre dans une sacrée merde, mais après tout, un peu plus un peu moins… La naine ne semblait pas à ça près.


    « J'ai horreur du commerce, j'préférerais bien travailler dans l'ombre moi aussi. J'pourrais embaucher quelqu'un pour s'en occuper à ma place, et c'est ce que j'avais fait d'ailleurs mais c'est tous des bons à rien. Aucune tentative de négociation, des contrats à chier, la communication j'en parle même pas… Je sais que celui que je te propose est naze, mais pour évaluer y'a que ça de vrai. Je vais pas t'envoyer dans la gueule du loup tout de suite. ». Un joli jeu de mots dont il n'avait aucunement conscience. Son coude sur le dos de sa chaise, penché légèrement en arrière, le raton se balançait tranquillement dans le vide, les yeux rivés sur la naine dont le visage était à présent pourvu d'un franc sourire. Elle allait droit au but, et ça lui plaisait. « T'as une tête à rien du tout, c'est juste que j'préfère prévenir. Certains pensent qu'on inclut dans le prix une séance de psy mais j'ai pas que ça à foutre. Personne n'a que ça à foutre. Moi j'te dirais jamais de faire un truc que t'as pas envie de faire, alors te gêne pas pour envoyer chier les clients. Je les insulte plus que je ne leur rends service et ils reviennent tous la queue entre les jambes. C'est pas faute d'avoir essayé de m'en débarrasser, c'est tenace les cafards. ».


    Il opina du chef lentement. « Concrètement ouais. C'est pas bien compliqué, faut juste éviter de se faire prendre. ». Il se souvint avec amertume du dernier espion qu'il avait formé. Un petit gobelin qui se targuait de savoir devenir invisible et de pouvoir écouter toutes les conversations à l'aide de deux pots de yaourts. Au premier contrat il s'était fait courser par des gardes et depuis… Plus de nouvelles. Bonne nouvelle ? « Le décrire c'est bien, après si tu arrives à avoir une date de rendez-vous entre lui et la donzelle pour qu'il les prenne sur le fait, c'est encore mieux mais j'demande pas la lune. Pour la prime… ». Les babines retroussées, Crocus se mit à rire. « Il te donnera rien, mais moi ça me fera bien marrer donc vas-y, je rajouterais un peu de ma poche. » Rien de tel qu'un peu d'argent pour motiver les troupes, bien que Nora n'avait clairement pas l'air d'avoir besoin d'une motivation de plus. « Si t'es à l'aise tu peux aussi faire les poches de l'amant. Y'a pas de petit profit dans ce genre de métiers, plus t'encaisses, mieux c'est. Et ce que t'encaisses, c'est à toi. Y'a pas de raison que je ramasse le fric alors que j'ai rien foutu. ». Dans les faits, elle s'occupait d'un contrat dont il ne voulait pas, cela aurait été osé de lui retirer une commission.


    « On peut commencer demain si tu veux. Le temps que le barde se trouve une taverne dans laquelle chanter autre que celle-ci parce que pitié mes oreilles…». Wimzit roula des yeux sans relever sa petite pique. « Vous avez qu'à profiter du reste de la soirée. J'viendrais vous chercher demain matin, la p'tite dame part de son travail assez tôt. Elle est boulangère, donc on risque de crever la dalle en attendant de pouvoir la cueillir. Donc mange bien pour éviter tous désagréments de type ventre qui gargouille en pleine planque. Si ça sent l'vécu, c'est parce que ça l'est. ». Tout le monde débutait un jour, et Crocus n'était pas arrivé à sa place par magie. S'il détestait se le rappeler, il avait lui aussi fait des erreurs dans son apprentissage, et Nora, aussi motivée soit-elle, se retrouverait forcément dans le pétrin plus d'une fois. « Pour toi Wimzit… Ouais non tu sais quoi, je vais pas te dire quoi faire. T'es grand, t'es bien plus vieux que moi, tu trouveras ta place. J'te déconseille juste de nous traîner dans les pattes, t'auras qu'à attendre que le temps passe. Tu sais faire ça, t'es un barde. ». Ainsi, après une dernière raillerie, l'hybride se leva de son tabouret, déposa une bourse pleine sur la table et quitta les lieux sans se retourner, les pattes dans ses poches.


    Le lendemain matin, à l'aube, le raton frappa à la porte de la chambre de la rousse. Plus précisément, il tapa à toutes les portes jusqu'à trouver la bonne car la tarée d'aubergiste avait refusé de lui donner la localisation exacte de sa partenaire. Quand il aurait le temps d'y réfléchir un peu plus, il comprendrait le pourquoi du comment, mais pour l'heure Crocus avait la tête dans le cul et surtout, il avait faim. Une fois la porte entrouverte il salua brièvement la demoiselle, lui faisant signe qu'il l'attendait en bas une fois qu'elle avait terminé. Quand sa silhouette descendit enfin les marches, il profita des quelques minutes qui leur restait encore pour prendre un petit déjeuner de fortune avant de tailler sa route vers l'établissement où travaillait celle qu'ils devaient espionner. Il passa l'embrasure de la porte, se retrouvant dans la ruelle commerçante alors que le soleil montrait à peine le bout de son nez. Et avant de se lancer dans l'aventure, il se retourna vers l'ancienne éclaireuse qui semblait en attendre beaucoup plus que ce qu'il pouvait fournir. « L'important c'est que la gonzesse ne se rende pas compte de la supercherie. L'amant dans les faits, on s'en fout. Ce qui lui arrive ça ne nous concerne pas. Mais l'autre là, si elle apprend que ça vient de son mari alors que le travail n'est pas fait… Ça va chier. Et j'aime pas quand ça chie. Faut nettoyer après. »
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  • Jeu 29 Juin - 22:43

    L'hybride n'avait pas forcément cru à son histoire de simple éclaireuse, en même temps aucun militaire ne qualifié son poste de simple, sauf s'il essaye de se faire sous-estimer sa place. Étonnement, il ne lui demanda pas plus de détail. Il embraya sur l'inconvénient du sable dans le pelage. Elle s'exclama avant de répondre. 

    - J'ai au moins l'avantage de pouvoir retirer mon pelage.

    Il reprit sur le point qu'elle ne devrait pas croiser beaucoup de ses collègues et que les étrangers n'étaient pas très bien accueillis. Elle ne se voyait pas s'intégrer ici de toute façon, mais l'info que personne ne viendrait la chercher si elle bossait avec Crocus la surprit et cela dut se voir sur son visage. 

    Nora ne put que sourire quand il lui parla de son horreur du commerce, ce qu'elle avait cru comprendre avec les échanges entre lui et le nain. Il lui parla de sa future liberté où elle pourrait refuser les contrats plus ou moins poliment. Elle ne préféra pas relever, mais nota dans un coin de sa tête de se méfier un minimum de cette règle qui lui paraissait trop belle pour le milieu qu'elle essayait de rejoindre.

    Il lui donna encore quelques détails sur ce qu'elle pourrait faire dans le contrat qu'il l'attendait. Elle retenait que sa proposition était réalisable, mais sûrement pas la plus optimale. Elle la gardait en solution de secours si elle n'arrivait pas à obtenir des infos concluantes. Et elle eut un autre détail étonnant, il lui laisserait toute la paie de la mission. Elle aurait peut-être pris ses jambes à son cou si ce n'était pas le barde qu'il l'aurait amené ici.

    Nora ne posa pas plus de question, elle pensait avoir assez d'information et elle verrait avec Wimzit pour d'autres détails. Il railla une dernière fois le nain sur son métier et sa spécialité à trouver de quoi s'occuper et le concerné ne répondit pas. La naine nota intérieurement que la présence de l'hybride avait tendance à faire taire le barde souvent trop téméraire. Et c'est après un dernier conseil pour se remplir le ventre qu'il se leva déposant une bourse sur la table avant de se aller. La naine plaça un petit coup de coude au barde. 

    - On dirait qu'il est fan de toi dis donc.

    -Pff, il n'a jamais reconnu l'art. C'est juste ça.

    - Je vais prendre l'air, tu me laisses un cigare ?

    Le nain lui jeta sa boîte métallique et rangea la bourse avant qu'elle n'attire trop l'attention. Nora s'avança jusqu'à la porte en humectant le petit cigare entre ses lèvres et l'alluma avant de sortir. La nuit commençait à tomber et elle ne pouvait apercevoir qu'une petite partie du ciel. Elle tira une bouffée de tabac avant de recracher la fumée lentement.

    - Foutue ville.

    Elle avait craché ses mots, se rappelant pourquoi elle n'aimait pas ce genre d'endroit et ce léger sentiment de claustrophobie.

    - Heureusement qu'elle n'aimait pas ça non plus.

    - Tu penses encore à elle ?

     Le barde l'avait rejoint sans qu'elle s'en rende compte, elle avait parlé toute seule. 

    - Ça m'arrive pourquoi ?

    - Tu y pense beaucoup pour quelqu'un que tu déteste.

    - J'ai l'impression de mieux la comprendre, maintenant que je suis libre.

     Les voluptés de fumée s'envolent lentement sous son regard, son esprit vagabondait sur celle qui avait guidé sa vie si longtemps en se demandait s'il y avait une chance qu'elle est survécu.

    - Viens, au lieu de te prendre la tête. On va tuer ses pensées inutiles. 

    - Dis Wim, dans quoi je me suis embarquée ?

    - Tu voulais changer de vie, tu n'es pas faite de paisible d'itinérance. Ça se voit. Crocus sera sûrement plus apte à te donner ce que tu cherches.

    - On verra.

    Elle écrasa le mégot contre la façade du bâtiment avant de le jeter au milieu de la rue. Elle retourna s'installer à la table pour commander une bière. Le reste de la soirée se passa autour de cette table à essayer d'éloigner ce qui la préoccuper pendant que Wimzit lui racontait tout ce qui lui passait par la tête. En fin de soirée, elle rejoignit la chambre que lui avait indiquée l'aubergiste.

     ************ 

     Elle était allongée sur le lit à regarder les poutres du plafond les bras croisés sur sa poitrine, le barde dormait encore à ses côtés. Une fois de plus, Elle n'avait pas voulut dormir seule pour s'éviter toute ressemblance avec l'autre. Une série de pas légers se mirent à résonner dans le couloir avant que l'on toque à une porte, puis à une autre. Elle se leva et enfila un pantacourt et une tunique avant de rejoindre la porte. Elle l'ouvrit juste après que son potentiel patron ait frappé à la bonne chambre. Elle laissa la porte entrouverte le temps d'aller attraper le reste de ses affaires avant de descendre rejoindre l'hybride dans la salle de l'auberge. 

    Nora s'installa à côté de lui et suivit le conseil de la veille, elle commanda de quoi se remplir l'estomac et put finir de s'habiller le temps que l'aubergiste revienne. Ils déjeunèrent dans un silence presque religieux avant de sortir de l'auberge. Avant de commencer, il lui donna un dernier détail sur le contrat, personne ne devait connaître le réel commanditaire. Elle hocha la tête en finissant de mâcher son bout de pain. Elle l'avala ensuite pour répondre.

    - OK, si sa tourne mal, on fait porter le chapeau à l'entourage de l'amant. Au moins, la femme lui fera passer un sale quart d'heure à la place du mari. C'est honnête, non ?

    Elle étouffa un rire avant de se reprendre son sérieux.

    - Je te suis.

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  • Sam 15 Juil - 16:36
    D'un air faussement convaincu, Crocus regardait sa compatriote manger à sa faim, ou tout du moins dévorer l'assiette qui avait été ramenée par l'aubergiste qu'il salua d'un bref signe de tête. Il n'était pas habitué à collaborer sur le long terme avec d'autres individus, encore moins des reikois. Pas qu'il les aime moins que les autres, dans les faits une raclure restait une raclure peu importe son origine, mais ces énergumènes ne se promenaient pas tranquillement en territoire ennemi sans une bonne raison. S'il n'avait pas souhaité poser plus de questions pour ne pas la mettre mal à l'aise, il n'en restait pas moins curieux des véritables raisons qui avaient poussé la jeune fille à déserter son pays. Une simple éclaireuse ne se serait pas sauvée aussi loin sans demander son reste, sans compter que les militaires n'étaient pas réputés pour leur tendresse. Une patte tenant sa gueule légèrement penchée sur le côté, pour une fois, Crocus réfléchissait intensément au bourbier dans lequel il venait potentiellement de se mettre en acceptant de lui accorder une chance. Ce ne serait ni la première fois ni la dernière fois qu'il se ferait avoir, mais de la part de Wimzit, tout ceci lui semblait un peu gros. Leur entraide remontait déjà à plusieurs mois, l'hybride n'accordant sa confiance à personne il ne faisait que lui rendre la faveur qu'il lui devait. Pourtant Nora avait ce petit quelque chose qui l'intriguait. A savoir s'il irait jusqu'au bout de ses pensées, c'était encore un autre sujet…


    Une fois à l'extérieur, étirant ses pattes arrières ainsi que sa queue rayée qui ondulait presque gracieusement dans son dos, Crocus renifla bruyamment. « C'est pas une mauvaise idée. ». Pas non plus la meilleure qu'il ait entendu, mais Nora avait le mérite de réfléchir, contrairement à ses autres apprentis qui suivaient ses indications sans se poser de question. Sans surprise, l'hybride s'était lassé de ces pions et avait commencé à faire cavalier seul. Peut-être que cela changerait aujourd'hui. Il releva la tête, constatant que le soleil se faisait timide dans les ruelles mal éclairées de la capitale républicaine et il s'engagea sur la route, plongeant ses pattes dans ses poches alors qu'il déambulait dans le labyrinthe d'habitations qui se suivaient sans se ressembler. Il s'arrêta à quelques mètres d'une boulangerie encore fermée, prête à ouvrir sur les coups de cinq heure du matin, l'épaisse fumée des fourneaux commençant à s'échapper par la cheminée. Il se retourna vers Nora, la gratifiant d'un air espiègle. « T'sais grimper ? ». Sans attendre sa réponse, Crocus fit un bond sur la façade et se mit à grimper à bonne vitesse jusqu'à se retrouver sur les tuiles, la tête penchée en avant dans un petit trou de la toiture pour observer ce qui se passait à l'intérieur. « Tu m'en voudras pas hein j'étais censé faire ce boulot tout seul donc j'ai déjà fait un peu de repérage. T'en fais pas t'auras l'occasion de briller. ».


    Une fois correctement installé pour commencer son observation, il croisa les bras devant son torse. Quand la demoiselle montra enfin le bout de son nez, il la montra du museau. Une jolie jeune fille, environ la vingtaine, une longue chevelure brune descendant jusqu'au creux de ses reins, aucun signe distinctif permettant de la raccorder à une race ou à une autre. En tout cas, il ne s'agissait pas d'une hybride, et à vrai dire c'est tout ce qui importait au raton. « Bonjour, comment allez-vous aujourd'hui ? ». Une voix fluette, tout de la petite bourgeoisie. Elle se retira dans les vestiaires sur lesquels ils n'avaient aucune visibilité avant de se changer et d'enfiler un tablier pour accueillir la clientèle. Lorsque le premier entra dans la boulangerie, il vint récupérer une commande d'une dizaine de croissants. En passant la porte, Crocus se pencha la tête à l'envers et en attrapa deux dans le sachet, revenant à sa place originelle dans la précipitation, faisant légèrement vibrer les tuiles sous son poids. Il en tendit un à Nora et reprit son observation. « Bah quoi ? Je t'ai dit qu'il fallait éviter d'avoir le ventre qui gargouille quand on est en planque, c'est pas faute de l'avoir soulign… merde, elle est ou ? ». Ses yeux se posèrent sur le comptoir pour constater que la vendeuse n'y était plus. Au même moment, la porte arrière s'ouvrit et de petits rires nerveux commencèrent à retentir dans la ruelle adjacente. Venaient-ils déjà de découvrir le pot aux roses ?
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  • Lun 31 Juil - 15:21

    La naine s’était élancée derrière l’hybride, le regard posé sur la queue se balançant lentement. Elle se demandait si cela faisait le même effet quand elle était transformée, bien que la carrure ne soit pas la même. Elle le suivit dans le dédale de rue de cette ville trop grande pour elle jusqu’au lieu de rendez-vous. Il était tôt et le duo assez insolite ne croisa pas grand monde.

    L’odeur du pain chaud et des pâtisseries emplissait la rue, la naine renfilait l’odeur qui lui ouvrait légèrement l’appétit malgré le repas qu’elle avait pris. Elle passa son regard sur les environs pour essayer de trouver un endroit où ils pourraient se poser pour ne pas attirer l’attention, mais le raton interrompit sa recherche par une question et un regard joueur. Nora rentra dans le jeu en le regardant grimper le long de la façade.

    - Bien sûr.

    Nora se mit à sourire en avançant à sa suite, une migraine la pris et elle se stoppa un instant, posant sa main sur sa tempe. La sensation était étrange, elle aurait pu croire à la douleur annonçant sa transformation, mais cela ressemblait plus à un écho incomplet. Elle se concentra sur sa respiration quelques secondes avant de commencer l’ascension de la façade. Chaque nouvelle prise s’accompagnait d’une petite brimade en interne, ses gestes n’était pas aussi assurés qu’elle aurait pensé. Elle n’avait pas pensé que l’agilité lui venait de celle qu’elle trouvait si faible.

    Elle arriva sur le toit au côté du raton et se pencha pour regarder dans la lucarne.

    - Je ne vais pas t’en vouloir de me faciliter le travail.

    Ils passèrent un eu de temps à attendre et la petite rousse s’allongea sur le ventre pour repartir son poids sur les tuiles. Elle surveilla la jeune fille qui arriva pour se préparer avant de s’activer au comptoir. Il y avait toujours cette odeur qui lui hantait les narines. Crocus se pencha par l’ouverture dans une petite acrobatie pour récupérer discrètement deux croissants dans le sac, la naine sourit face à l’initiative et saisi la viennoiserie que lui tendait son compère du moment. Il commença à se justifier, mais la rousse leva les mains pour se défendre étant restée muette. Elle avait juste mordu dans le croissant le temps que la vendeuse disparaisse, elle l’avait vu s’éloigner du comptoir, mais elle ne l’avait pas vu disparaître derrière une étale.

    La naine tourna la tête pour tendre l’oreille, elle entendit les rires de la ruelle et commença à se déplacer pour avoir le visuel sur la rue. Elle se déplaça lentement, essayant de ne pas faire de bruit ou chuter de tuile. Elle retrouva la petite vendeuse qui lui tournait le dos, face à un jeune homme, habillé de gris. Nora essaya de se redresser pour se préparer à bouger, si le duo devait bouger.

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  • Jeu 21 Sep - 18:50
    Dire que la mission emmerdait Crocus aurait été un sacré euphémisme. D’ordinaire il se contentait de les refuser, car après tout, qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à faire des histoires de fricotage d’une autre bourgeoise qui pétait encore plus haut que son cul ? Pas grand-chose. La vérité étant que si le raton-laveur restait dans ce business, ce n’était pas tant par sa propre volonté que par incapacité à se voir dans quoi que ce soit d’autre. Cela faisait des années qu’il traînait ses pattes sales dans les affaires de la pègre et s’il restait inconnu sur les registres des différentes factions, il demeurait une figure de proue dans son propre domaine. Un voleur hors du commun, c’était ainsi qu’il désirait être connu. Pas comme un foutu détective privé qui poursuivait des donzelles jusque chez elle pour s’apercevoir qu’elles trompaient leur conjoint. Il leva les yeux au ciel tout en se rapprochant du bord du toit, son museau s’agitant plus que de raison alors que de nombreuses fragrances s’y immisçaient. Avec un peu de chance, si les tourtereaux s’enfuyaient, il pourrait les suivre à la piste. Secouant légèrement la tête, Crocus fit l’effort considérable d’arrêter de râler intérieurement. Un sou était un sou, et il n’allait pas faire la fine bouche si en plus Nora pouvait s’en occuper à sa place.


    Les oreilles plaquées en arrière, l’hybride écouta attentivement les bribes de conversation qui lui parvenaient. « Tu as ce qu’il faut ? ». La jeune femme acquiesça, les mains jointes devant sa poitrine. « Oui. J’ai tout prévu, comme tu me l’as demandé. Il n’y a plus qu’à ». En réponse, son amant se contenta de sourire avant de déposer un baiser chaste sur sa joue. « J’ai tellement hâte. J’attends ça depuis si longtemps, si tu savais. Si tu pouvais seulement imaginer. ». Elle caressa sa paume avant de se reculer de quelques pas. « Je le sais, mon amour. Mais tout ceci devra attendre ma pause ce midi. Je ne voudrais pas attirer l’attention sur nous, tu… tu comprends ? ». Il hocha la tête. « Bien sûr, bien sûr. Excuse mon impatience. Je t’attendrais près de la bijouterie, comme convenu. ». « Parfait. ». Et sans un mot ou une autre marque d’affection, la demoiselle rejoignit son lieu de travail. Perplexe, le raton-laveur resta muet durant plusieurs secondes avant de se tourner vers la naine. « Ca avait pas l’air très romantique comme échange. J’m’y connais pas des masses hein, mais on aurait plus dit une transaction qu’autre chose. T’en penses quoi toi ? Ca se galvanise les escalopes là-dedans ? ». Probablement que non.


    D’un geste agile, Crocus descendit lentement du toit, son attention étant attirée par un objet brillant sur le sol. Il s’en empara avant de grimper à nouveau, observant un médaillon sur lequel il distinguait une forme de rongeur, incrustée dans le métal. Incrédule, l’hybride le tendit à sa nouvelle compatriote. « Ca te dit quelque chose ce machin ? Pas que j’pense que chaque bijou ait une signification particulière pour son porteur mais j’ai tendance à penser que c’est pas tout le monde qui se trimballe avec une médaille de vieux rat. ». Sans doute était-ce signe d’une appartenance à un groupe, mais lequel, ça… Il fallait dire que Crocus n’était pas le pingouin qui glissait le plus loin sur la banquise en ce qui concernait les religions, et si ce n’était un secret pour personne, cela le serait encore moins pour Nora qui aurait l’occasion de se rendre compte de l’étendue de son manque de connaissance. A quoi bon s’empêtrer dans des bouquins quand la vraie vie est juste devant soi ?


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    Valefor Sealgair
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  • Sam 23 Sep - 15:20

    Nora avait entendu l’échange des deux tourtereaux, la rousse n’avait pas l’habitude des échanges amoureux, sa vie en était assez éloignée, mais c’est vrai que celui-là caché un truc louche. Le raton confirma ses soupçons.


    - J’ai jamais compris tous ces jeux amoureux. Y a un truc de louche entre eux, ça, c’est sûr.


    Elle bloqua sur la fin de la phrase de Crocus, elle pencha la tête sur le côté, son visage reflétait son incompréhension.


    - Il se quoi ? Les quoi ? J’ai rien compris.


    L’hybride descendit du toit avec une facilité que la louve enviait. Elle imaginait qu’elle aurait put le faire si son autre partie était encore là. Il récupéra l’objet qui produisait un léger reflet dans la rue. Elle n’y aurait pas prêté plus d’attention que nécessaires. C’était l’autre qui faisait preuve de curiosité, pendant que Nora ne faisait que traquer ou se battre. Son regard se perdit un instant. Pourquoi son esprit revenait tout le temps sur Ersa ? Elle était enfin libre, que l’autre soit encore en vie ou non ne lui importait pas. Elle se condamnait elle-même à gardé un lien avec celle qui la gardait prisonnière.


    Le bruit de griffe sur les tuiles la sortir de sa rêverie. Il lui tendit le bijou en l’interrogeant. Elle le prit entre son pouce et son index pour faire refléter la lumière du soleil levant. Ce rat lui disait quelque chose. Pas complétement inconnue, mais impossible de se rappeler où.


    - J’en ai déjà vu d’où je viens.


    Des souvenirs revenaient dans son esprit et lui insufflait de façon plus physique. Un goût de pain d’épices et de bières se posa sur ses lèvres. L’odeur de foin, de plante et de bières ne s’élevait rien que pour elle. Une chaleur agréable dans son dos. Son esprit incomplet voulait lui rappeler quelque chose, mais cela semblait brouiller, sans lien avec ce rat.

    La rousse descendit du toit pensif, elle cherchait à remettre de l’ordre dans ses pensées. De faire le lien entre le pendentif et le jour qui hantait son souvenir. Son regard se posa sur les passants sans vraiment y prêter attention, comme si elle ne les voyait pas. Elle se figea face à une femme en longue robe blanche, comme si son esprit se stopper pour remonter le temps de son souvenir. La sensation de chaleur quitta son dos pour être remplacé par un frisson qui recouvra son corps entier. Ses yeux et ses poumons se rappelèrent une épaisse fumée.


    Elle ne pouvait pas faire le lien avec ce jour, mais imaginer que cela n’était pas au hasard. Elle posa deux doigts sur sa tempe pour faire reculer sa migraine naissante. Elle se tourna vers l’hybride, une ombre de douleurs se posant sur son visage.


    - Je ne suis pas sûre, mais il y a peut-être un lien avec les titans ou leurs fanatiques. Je ne saurais pas dire pourquoi. Tu connais quelqu’un qui peut nous en apprendre plus ? Il vaut peut-être mieux savoir à quoi on a affaire.


    Elle se mit à rougir légèrement en repensant à une autre partie de ce jour, mais elle doutait que ce symbole et un lien avec cette elfe.

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